Expose Audit Juridique

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Simulez un audit fiscal : cas de <<Entreprise

Commerciale au réel normal >>

MEMBRES

CABINET ENTREPRISE

COULIBALY Kassoum KANGA Ahou Madeleine


SORO Yélé Salimata DAGRI Kichi Ninon
ASSÉKA Liliane ZINDO Blandine
YAO Ndri Noelle KOLIA Kouassi Sebastien
N’GORAN Kouadio Koffi

ANNÉE ACADÉMIQUE : 2021/2022

PROF : M. CONGO

1
Les objectifs de la mission se présentent ainsi :

o Évaluer les risques fiscaux encourus par l'entreprise en matière d'ITS, Patente,
TVA et autres impôts.
o Optimiser la gestion fiscale de l'entreprise ;
o Vérifier que l’entreprise n’est pas exposée à des risques fiscaux qu’elle n’a pas
identifiés ;
o Vérifier que compte tenu de la structure juridique existante de l’entreprise, la
charge fiscale est minimum ;
o Rechercher si une modification des structures juridiques existantes ne
permettrait pas de diminuer la charge fiscale ;
o Faire le point sur l'environnement fiscal de l'entreprise ;
o Cerner les choix fiscaux opérés par l'entreprise et intégrer les critères fiscaux
pour éclairer ses décisions.

Normalement, l’auditeur suit les étapes suivantes :

1- Il commence par une prise de connaissance générale de l'entreprise à auditer,

2- il estime le risque d’audit,

3- quand le risque est estimé fort, cela veut dire que les états financiers à auditer
comporteraient beaucoup d'erreurs, et vice-versa si le risque est estimé faible,

4- L'importance des travaux de vérifications en audit fiscal est proportionnelle à


l'importance du risque d'audit : Si le risque est fort, l'auditeur doit effectuer
d'importantes vérifications, et si le risque est estimé faible, l'importance des travaux de
vérifications serait réduite.

5- à ce stade, l'auditeur planifie ses travaux de vérification, leur étendue, leur timing,
l'équipe intervenante...

6- au fur et à mesure que ces travaux de vérification avancent, l'auditeur devrait réviser
son estimation du risque d'audit, selon que les preuves qu'il trouve confortent son
estimation première ou l'infirme... c'est un raisonnement par itération qui "s'installe" au
cours de la réalisation des travaux de vérification.

7- l'auditeur décidera d'arrêter ses travaux de vérification, lorsqu’il aura l'intime


conviction qu'une "itération" supplémentaire serait inutile et ne lui fera découvrir
aucune erreur supplémentaire significative. (Et c'est pour cela essentiellement que le
risque d'audit s'approche de la valeur zéro, en fin de mission, mais ne lui est jamais
égal).
a. Elements de prise de connaissance générale :

Cadre juridique de l’entreprise


Forme de la société SA
Capital social 40 000 0000 FCFA
Objet social Commercialisation des fournitures de
bureaux, négoce, etc
Organes de gestion et de contrôle
Contrôle interne Pas d’information
Cadre juridique de l’exploitation et Caractéristiques économiques
Nature de l’activité Fournitures de bureau, négoce
Marché de l’entreprise Marché local
Chiffre d’affaires 550 000 000
Lieu d’activité Abidjan

Moyens humains
Effectif Pas d’information
Distribution
Clients Clients de la société
Mode de livraison Prestation de services sur demande
Réglementation
Réglementation spécifique à la forme Relative au secteur
d’exercice de l’activité
Réglementation fiscale spécifique à Relative au secteur
l’activité
Organisation comptable
Importance du système d’information Pas d’informations sur l’existence
comptable d’une :
 Comptabilité analytique
 Comptabilité matière
 Comptabilité budgétaire
Organisation de la comptabilité Pas d’information
générale
Organisation du service comptable Pas d’information
Principes comptables Pas d’information
Financement de l’activité
Examen de la situation financière Résultat déficitaire, l’entreprise ne
paie pas d’IS (ex 2017),
Caractéristiques financières Pas d’emprunt à long terme
Existence d’emprunts à court et
moyen terme (crédits fournisseurs.)
Pas de recourt au découvert, au crédit
d’escompte…

Ainsi, nous constatons que la phase de prise de connaissance générale implique une
charge importante de travail pour l’auditeur fiscal et constitue de ce fait, un
investissement qui sera rentabilisé au niveau de la planification de la mission et
également pour les travaux qui seront exécutés sur les exercices futurs.

Le déroulement de cette phase pourrait amplement être facilité par l’existence de


différentes missions d’audit dont les conclusions constitueront une aide précieuse pour
l’auditeur fiscal.

En effet, dans le cadre de cette phase de prise de connaissance générale, l’auditeur


fiscal pourrait prendre connaissance du dossier de l’audit comptable et du
commissariat aux comptes qui constituent une source importante d’informations et qui
peuvent lui permettre de tirer des conclusions notamment, sur le respect des principes
comptables, dont l’inobservation peut motiver le rejet de la comptabilité par
l’administration fiscale.

Cette phase est également complétée par un examen analytique global consistant à
analyser les états financiers de la société et des déclarations fiscales et également des
informations non financières.
Questionnaire de contrôle interne fiscal

Ré Contrôles
f

OUI NON Observations

 Existe-t-il des procédures 


dans l’entreprise qui
permettent de s’assurer
que les rôles d’impôts
reçus sont correctement
établis par l’administration
et correspondent à la
charge réellement due par
l’entreprise ?
 Existe-t-il des impôts et 
taxes spécifiques au
secteur d’activité de la
société ?
 L’entreprise réalise-t-elle 
des opérations spécifiques
dont le traitement fiscal
nécessite une compétence
appropriée ?


 Existe-t-il un plan 
comptable professionnel
spécifique à l’entreprise ?
 L’entreprise est-elle
soumise à un régime 
particulier au regard de la
TVA : convention signée
avec l’administration ?
 Existe-t-il au sein de
l’entreprise un service
fiscal ?
 Si oui quelle est son
organisation et quel
est le profil des
responsables de ce
service ?
 Quelle est sa position Un organigramme
dans de la société n’est
l’organigramme ?
pas fourni d’où
 Si non, quelles sont
les personnes qui l’impossibilité de
prennent en charge vérifier

les problèmes fiscaux l’existence d’un
de l’entreprise et quel service fiscal.
est leur niveau de
qualification ?
 Est-ce que toutes les
questions d’ordre fiscal 
sont soumises à l’avis
préalable d’un spécialiste
fiscal avant leur
comptabilisation ?
 Est-ce que le service fiscal
ou son équivalent dans 
l’entreprise est
systématiquement informé
de toutes les opérations et
conventions à incidence
fiscale ?
 Existe-t-il des schémas
d’écritures comptables
permettant de s’assurer 
que toutes les opérations
pouvant être à l’origine de
conflit avec
l’administration sont
soigneusement conservés
par l’entreprise ?
 Existe-t-il au sein de la
société des procédures 
permettant de s’assurer
que les obligations
comptables édictées par .
l’administration fiscale 
sont respectées ?
 Les comptes impôts et
taxes sont-ils

régulièrement analysés et
rapprochés avec les
déclarations fiscales ?
 L’entreprise a-t-elle payé
Convention de
au cours de l’exercice des
amendes, pénalités et représentation
majorations de retard ?
 Existe-t-il des contrôles 
permettant de s’assurer
que les pièces
justificatives appuyant les 
écritures comptables
respectent les conditions
de forme prescrites par les
lois fiscales ?
 Existe-t-il des faits
susceptibles d’activer un
contrôle fiscal (fusion,
apport partiel d’actif,
cessation partielle de
certaines activités etc ).
 Existe-t-il un service
d’audit interne au sein de
l’entreprise ?

Observations par rapport aux zones de risques potentiels détectés  :


 la société ne disposant pas d’un service fiscal, se trouve dans l’obligation de mettre
en place ce dernier, pour assurer la gestion et le contrôle de ses différentes
opérations fiscales ;
 les différentes transactions à caractère fiscal effectuées au sein de l’entreprise
doivent être soumises à l’avis d’un expert avant leur comptabilisation ;
 le système d’information de l’entreprise n’assure pas la bonne circulation et
diffusion de l’information à caractère fiscal dans l’entreprise ;
 l’absence de procédures claires quant au contrôle préalable des pièces justificatives
indispensables à la comptabilisation des opérations à caractère fiscal ;
 l’absence d’un service d’audit interne au sein de la société, ne permet pas un bon
contrôle des procédures existantes susceptible d’induire une mauvaise gestion
fiscale.

Contrôle de l’exhaustivité des déclarations 

 Contrôle de la forme des déclarations

Il s’agit dans ce cas pour nous, de vérifier dans quelle mesure l’entreprise s’acquitte
correctement des différentes déclarations requises en portant une attention particulière
sur les points suivants :

 L’entreprise a-t-elle souscrit les déclarations obligatoires ? NON


 Utilise-t-elle les imprimés requis ? NON
 Dépose-t-elle les déclarations auprès des services compétents ? OUI
 Conserve-t-elle les justificatifs de dépôt des déclarations ? NON
 Les déclarations sont-elles correctement servies ? NON
 L’entreprise dispose-elle des moyens nécessaires pour justifier le contenu des
différentes déclarations souscrites ? NON
 L’entreprise a-t-elle la nouvelle DFE ? NON
 L’entreprise a-t-elle de l’ARF ? NON

 Contrôle des délais de déclarations

Le non-respect des délais peut coûter cher à l’entreprise. C’est pour cette raison là que
l’auditeur est amené à examiner l’agenda fiscal de l’entreprise en vérifiant si les
déclarations ont été déposées dans les délais et dans le cas contraire apprécier
l’incidence fiscale de ces infractions en termes d’amendes, pénalités et majorations de
retard ou encore en termes de privation de certains avantages dont l’octroi est
conditionné par le dépôt de déclarations ou demandes dans les délais.
 Contrôle de la cohérence des déclarations 

La cohérence des déclarations est très importante, car elle constitue le premier élément
sur lequel reposera l’inspecteur fiscal pour opérer des redressements ou encore pour
programmer un contrôle fiscal.

Cet examen aura pour objectif :

 Que les déclarations sont cohérentes compte tenu de la connaissance générale


qu’il a de l’entreprise, de son secteur d’activité et du contexte économique ;
 Que les déclarations souscrites sont cohérentes entre elles et qu’il n’existe pas
de contradictions flagrantes entre ces déclarations ;
 Que ces déclarations concordent avec les données de la comptabilité ;
 Que les déclarations sont servies conformément aux prescriptions de la loi ;
 Que toute l’information nécessaire à la préparation des déclarations est
conservée en vue de répondre à postériori à toute demande de justification.

Contrôle de cohérence « Passage du Résultat comptable au résultat fiscal »


réintegrations fiscales Montants les déductions fisales Montants
les amortissements non déductibles 0 les intérets de bons de caisse (100%) 0
les reprises de provisions antérieurement
0 0
les amendes et penalités(art.18) taxées et réintégrées
les charges honoraires(état 302) 0 la reduction d'impôt pour bénefice réinvesti en 0
CI (art.11
les rémunerations des employés (état 301) 0 les revenus des capitaux mobiliers
les dons et libéralités fiscalement non déductibles(art.18) les revenus des dividendes des societés cotées en bourse
les provisions non déductibles(provision pour congés les plus-values de cession d'actif
payés,les provisions pour perte 0 immobilsé en cours d'exploitations
de change) sous condition de réemploi (100% art 28
les charges déductibles fiscalement mais
0 non déduites du resultat comptable pour
les intérêts excédentaires des comptes courants d'associés(art.18) mauvaise imputation

autres charges à réintegrer 0 TOTAL 0


les produits imposables non compris dans le résultat comptable0
TOTAL 0

determination de l'ARD
résultat comptable 0
réintégration des charges 0
déduction des produits 0
déficit fiscaux ordinaires
0
(des 5 derniers exercices)
résultat fiscal de l'exercice
(si résultat fiscal est inferieur a 0 ARD
zéro)

DFO
ELEMENTS MONTANTS
produits 0
charges 0
resultat comptable(Bénéfice) 0
réintégrations 0

déductions 0
resultat fiscal avant déficits
ordinaires 0

deficits ordinaires (5 dernière


années)
resultat fiscal avant les
ARD(amortissement 0
réputés différés)
ARD
resultat fiscal avant art.110 0
avantages de l'art.110
resultat fiscal définitif 0

determination de l'impôt BIC: PERSONNES PHYSIQUES ET MORALES


base imposable
(resultat fiscal définitif) 0
resultat arrondi à la centaine de
0
francs inferieurs
taux 25%
IMPÔT BIC 0

10
POINTS DE FAIBLESSES RELEVÉES SUR QUELQUES EXERCICES
Finalisation
1. Forces/Faiblesses ; Opportunités/Menaces

FORCES FAIBLESSES

 L’existence de schémas d’écritures comptables permettant de  Inexistence de procédures qui permettent de s’assurer
s’assurer que toutes les opérations pouvant être à l’origine de que les rôles d’impôts reçus sont correctement établis
conflit avec l’administration sont soigneusement conservés par par l’administration et correspondent à la charge
CCFA. réellement due par l’entreprise.
 Les comptes impôts et taxes sont régulièrement analysés et  Inexistence d’un plan comptable professionnel
rapprochés avec les déclarations fiscales. spécifique à l’entreprise.

 toutes les questions d’ordre fiscal ne sont pas soumises


à l’avis préalable d’un spécialiste fiscal avant leur
comptabilisation.

 le service fiscal ou son équivalent dans l’entreprise


n’est pas systématiquement informé de toutes les
opérations et conventions à incidence fiscale.
 Inexistence au sein de la société de procédures
permettant de s’assurer que les obligations comptables
édictées par l’administration fiscale sont respectées.
 inexistence de contrôles permettant de s’assurer que les
pièces justificatives appuyant les écritures comptables
respectent les conditions de forme prescrites par les lois
fiscales.
 Inexistence d’un service d’audit interne au sein de
l’entreprise
Opportunités Menaces

 Diminution des charges patronales  Augmentation du taux d’imposition


 Les barrières à l’entrée condition liée à l’exercice de l’activité  Changement des règles de déductibilités de la TVA
 Diminution du taux d’imposition  Augmentation des charges patronales
 Diminution du taux de la TVA  Perte des clients
 Augmentation du niveau de la concurrence

2. Choix Fiscaux 

La forme Juridique impose à la société d’être soumise à l’IS.

La société avait un résultat déficitaire, donc elle ne payera pas l’IS

En cas de création d’une filiale, opter pour la zone franche

I. Recommandations

Observations par rapport aux zones de risques potentiels détectés  :

 La société ne disposant pas d’un service fiscal, se trouve dans l’obligation de mettre en place ce dernier, pour assurer la gestion et
le contrôle de ses différentes opérations fiscales.
 Les différentes transactions à caractère fiscal effectuées au sein de l’entreprise doivent être soumises à l’avis d’un expert avant leur
comptabilisation.
 Le système d’information de l’entreprise n’assure pas la bonne circulation et diffusion de l’information à caractère fiscal dans
l’entreprise.
 L’absence de procédures claires quant au contrôle préalable des pièces justificatives indispensables à la comptabilisation des
opérations à caractère fiscal.
 Les incidences de l’opération de fusion envisagée avec la société NASAC doivent donner suite à un contrôle fiscal.
 L’absence d’un service d’audit interne au sein de la société, ne permet pas un bon contrôle des procédures existantes susceptible
d’induire une mauvaise gestion fiscale.

CALENDRIER DES OBLIGATIONS FISCALES ET SOCIALES DE NASAC


PERSONNES
SERVICE
OBLIGATIONS DELAI DE DECLARATION OU DE PAIEMENT SOUMISES
COMPETENT
AUX OBLIGATIONS
Déclaration de résultats et dépôt des Service des Les exploitants
états financiers Impôts du lieu individuels
Au plus tard : d’exercice de (commerçants,
- le 30 juin suivant la date de clôture de l’exercice l’activité artisans,
comptable, pour les entreprises soumises à marchands de
l’obligation de certification de leurs comptes par biens, lotisseurs,
un commissaire aux comptes ; etc.) ;
- le 30 mai suivant la date de clôture de les associés des
l’exercice comptable, pour les autres entreprises. sociétés de
Impôt sur les bénéfices
personnes
indust riels Dépôt de l’état récapitulatif annuel des (sociétés en nom
et commerciaux (BIC) salaires versés (état 301) collectif, sociétés
 30 juin de chaque année, pour les en commandite
entreprises soumises à l’obligation de
certification
de leurs comptes par un commissaire aux
comptes ;
Paiements fractionnés
1er tiers : 15 avril ;
 2ème tiers : 15 juin ;
 3ème tiers : 15 septembre.
Retenues à la Pour les entreprises soumises à un régime du réel Importateurs,
source au titre de d’imposition : Recette des fabricants,
l’impôt sur les au plus tard le 15 du mois suivant. Impôts de grossistes, demi-
bénéfices rattachement grossistes,
industriels et entrepreneur du
commerciaux bâtiment et des
travaux publics,
exportateurs de
café et de
cacao, etc.

Retenues à la personnes
source au titre de 15 du mois suivant, pour les entreprises morales ou

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