Chapitre 5 Biologie Et Criminalistique

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 5

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université – Saad Dahlab – Blida 1


Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie

Domaine
Sciences de la Nature et de la Vie

Module
Sciences de la Vie et
Impacts Socio-Economiques

Chapitre 5

Biologie & Criminalistique


Biologie & Criminalistique
La criminalistique est l'ensemble des techniques mises en œuvre par la justice, la police et
la gendarmerie pour établir la preuve d'un délit ou d'un crime et d'en identifier son auteur.
La criminalistique consiste en l'étude des traces laissées par une activité criminelle ou litigieuse
en ayant recours principalement aux Sciences de la Nature. Les applications de la
criminalistique se réalisent non seulement dans l'administration de la preuve devant les
tribunaux, mais, de plus en plus, dans les domaines du renseignement et de la prévention.

Police Scientifique
La police scientifique regroupe les services et les activités de la police et de la gendarmerie liés à
la recherche et l'identification des auteurs (victimes et parfois témoins) d'infractions, par des
moyens techniques et scientifiques.
Pour résoudre leurs enquêtes, la police scientifique a souvent recours à l’Acide
DésoxyriboNucléique (ADN) d’un individu afin de confondre les malfaiteurs. En effet, les
criminels peuvent laisser par inadvertance leur ADN sous différentes formes possibles telles que
: un cheveu ou de la salive, sang. Ces indices prélevés par les techniciens seront amenés au
laboratoire et analysés par les généticiens et les biologistes.

Caractéristiques de l’ADN humain


L'ADN est une molécule, support de l'information génétique, présente dans chacune des cellules
de tous les êtres vivants, et à fortiori chez tous les humains. Chez l'Homme, il existe un ADN
nucléaire (compris dans le noyau des cellules). L'ADN est constitué de séquences
de nucléotides parmi les quatre suivants : A (adénine), C (cytosine), T (thymine), G (guanine).
Cet ADN est réparti en 46 chromosomes, avec un total entre 3-5 milliards de paires de bases. Ce
chiffre impressionnant permet justement d'assurer que le patrimoine génétique de chaque être
humain est différent de celui de son voisin : c'est le polymorphisme.
L’ADN est situé dans les noyaux de chaque cellule, et est composé d’un enchaînement de
nucléotides.

Empreinte génétique
Une empreinte génétique, ou profil génétique, est le résultat d'une analyse génétique, rendant
possible l'identification d'une personne à partir d'une petite quantité de ses tissus
biologiques (bulbe de cheveux, sang, salive, sécrétion vaginale, sperme).
L'empreinte génétique repose sur le fait suivant : bien que deux humains aient une large majorité
de leur patrimoine génétique identique, un certain ensemble de séquences dans leur ADN reste
spécifique à chaque individu (en raison du polymorphisme). Ce sont ces séquences spécifiques
d'un individu que l'analyse d'empreinte génétique permet de comparer. Si un échantillon de
cellules présente la même empreinte génétique qu'un individu, on peut soutenir que ces cellules
proviennent de cet individu, ou de son éventuel jumeau monozygote.
Les empreintes génétiques sont utilisées en médecine légale pour identifier ou innocenter des
suspects grâce à leur sang, leur salive, leurs poils, leur sécrétion vaginale ou leur sperme. Elles
permettent également d'identifier des restes humains, de faire des tests de paternité,
d'organiser le don d'organe, d'étudier des populations d'animaux sauvages.
Les gènes composent l’ADN. Ce sont des portions d’ADN, un enchaînement de nucléotides
pouvant être transcrits en ARNm* puis traduits en protéine. Le génome est l’ensemble de
l’information héréditaire d’un organisme. Cette information est présente en totalité dans chaque
cellule du corps humain. L’information d’une cellule mère est transmise à ses cellules filles.
L’ADN du génome est édifié en deux parties :
- La première, environ 10-15 % de la molécule, est dite « codante ». Elle pourra être transcrite
puis traduite en protéines. C’est l’ensemble des gènes de cette partie qui contient
l’information génétique.
- La seconde, environ 85-90 % de la molécule est dite « non-codante ». On ne connaît toujours
pas sa fonction précise. Toutefois, l’analyse de cette partie a permis de mettre en évidence des
régions variables caractérisése par la répétition de nucléotides. La taille de ces fragments
varie en fonction du nombre de répétitions et vont aider à déterminer le profil générique d’un
individu. Parmi ces répétitions, il existe les micro-satellites.

Micro-satellites (ou STR, Short Tandem Repeats) : Ce sont des « cores » très courts (2 à 4
paires de bases) mais répétés deux à dix fois plus. Certaines sont spécifiques à chaque individu.
Il faut rappeler que les gènes permettent la fabrication des protéines. Mais il existe sur l'ADN des
portions qui ne codent aucune protéine. Ce sont certaines d'entre elles, appelées
les microsatellites, qui sont très
variables selon les individus et
permettent donc d'établir les
empreintes génétiques.
Chez chaque individu, le nombre
de ces répétitions est variable :
c'est cela qui constitue notre
profil génétique.
Exemple = CTGG CTGG CTGG CTGG CTGG CTGG
Il y a répétition de 4 nucléotides CTGG de courte chaine 6 fois.

Ces régions de l'ADN sont très polymorphes : en effet, le nombre de répétitions est variable
pour chaque individu. Parce que les gens n’ont pas le même nombre de répétitions, ces régions
de l'ADN permettent d'identifier les individus.

Place des Sciences de la Nature et de la Vie en


Criminalistique
- Test d’ADN (recherche de l’empreinte génétique).
- Test de paternité : analyse génétique permettant de confirmer les liens de filiation
biologique entre un homme et son enfant.
- Trafic des stupéfiants (drogues illicites).
- Recherche de consommation de produits dopants chez les sportifs (prélèvements de sang
ou d’urine).
- Recherche et détection des substances toxiques lors d’empoisonnement ou des
intoxications chimique (médicaments), alimentaire (micro-organismes pathogènes ou
toxines) ou biologique (envenimation par scorpion, serpents, etc.).

Vous aimerez peut-être aussi