Chapitre 5 Biologie Et Criminalistique
Chapitre 5 Biologie Et Criminalistique
Chapitre 5 Biologie Et Criminalistique
Domaine
Sciences de la Nature et de la Vie
Module
Sciences de la Vie et
Impacts Socio-Economiques
Chapitre 5
Police Scientifique
La police scientifique regroupe les services et les activités de la police et de la gendarmerie liés à
la recherche et l'identification des auteurs (victimes et parfois témoins) d'infractions, par des
moyens techniques et scientifiques.
Pour résoudre leurs enquêtes, la police scientifique a souvent recours à l’Acide
DésoxyriboNucléique (ADN) d’un individu afin de confondre les malfaiteurs. En effet, les
criminels peuvent laisser par inadvertance leur ADN sous différentes formes possibles telles que
: un cheveu ou de la salive, sang. Ces indices prélevés par les techniciens seront amenés au
laboratoire et analysés par les généticiens et les biologistes.
Empreinte génétique
Une empreinte génétique, ou profil génétique, est le résultat d'une analyse génétique, rendant
possible l'identification d'une personne à partir d'une petite quantité de ses tissus
biologiques (bulbe de cheveux, sang, salive, sécrétion vaginale, sperme).
L'empreinte génétique repose sur le fait suivant : bien que deux humains aient une large majorité
de leur patrimoine génétique identique, un certain ensemble de séquences dans leur ADN reste
spécifique à chaque individu (en raison du polymorphisme). Ce sont ces séquences spécifiques
d'un individu que l'analyse d'empreinte génétique permet de comparer. Si un échantillon de
cellules présente la même empreinte génétique qu'un individu, on peut soutenir que ces cellules
proviennent de cet individu, ou de son éventuel jumeau monozygote.
Les empreintes génétiques sont utilisées en médecine légale pour identifier ou innocenter des
suspects grâce à leur sang, leur salive, leurs poils, leur sécrétion vaginale ou leur sperme. Elles
permettent également d'identifier des restes humains, de faire des tests de paternité,
d'organiser le don d'organe, d'étudier des populations d'animaux sauvages.
Les gènes composent l’ADN. Ce sont des portions d’ADN, un enchaînement de nucléotides
pouvant être transcrits en ARNm* puis traduits en protéine. Le génome est l’ensemble de
l’information héréditaire d’un organisme. Cette information est présente en totalité dans chaque
cellule du corps humain. L’information d’une cellule mère est transmise à ses cellules filles.
L’ADN du génome est édifié en deux parties :
- La première, environ 10-15 % de la molécule, est dite « codante ». Elle pourra être transcrite
puis traduite en protéines. C’est l’ensemble des gènes de cette partie qui contient
l’information génétique.
- La seconde, environ 85-90 % de la molécule est dite « non-codante ». On ne connaît toujours
pas sa fonction précise. Toutefois, l’analyse de cette partie a permis de mettre en évidence des
régions variables caractérisése par la répétition de nucléotides. La taille de ces fragments
varie en fonction du nombre de répétitions et vont aider à déterminer le profil générique d’un
individu. Parmi ces répétitions, il existe les micro-satellites.
Micro-satellites (ou STR, Short Tandem Repeats) : Ce sont des « cores » très courts (2 à 4
paires de bases) mais répétés deux à dix fois plus. Certaines sont spécifiques à chaque individu.
Il faut rappeler que les gènes permettent la fabrication des protéines. Mais il existe sur l'ADN des
portions qui ne codent aucune protéine. Ce sont certaines d'entre elles, appelées
les microsatellites, qui sont très
variables selon les individus et
permettent donc d'établir les
empreintes génétiques.
Chez chaque individu, le nombre
de ces répétitions est variable :
c'est cela qui constitue notre
profil génétique.
Exemple = CTGG CTGG CTGG CTGG CTGG CTGG
Il y a répétition de 4 nucléotides CTGG de courte chaine 6 fois.
Ces régions de l'ADN sont très polymorphes : en effet, le nombre de répétitions est variable
pour chaque individu. Parce que les gens n’ont pas le même nombre de répétitions, ces régions
de l'ADN permettent d'identifier les individus.