ENPC-GCC Ambiances lumineuses
Module 2
Céline Villa
IFSTTAR – LEPSIS
1
Au sommaire du cours
I. Les sources de lumière
II. Le confort visuel
III. Dimensionnement éclairage artificiel
IV. Lumière et rythmes biologiques
2
I. Les sources de lumière
1. Lampes à incandescence
2. Lampes à décharge
3. Diodes électroluminescentes
4. Grandeurs caractéristiques
3
I.1 Lampes à incandescence - 1881
• Filament conducteur parcouru par un courant
• Fer-1400K (Edison-1878)
• Tungstène-2700K (Coolidge-1906)
• Rayonnement d’un corps noir
• Echauffement par effet Joule
Energie Relative
3.0
2.0
1.0
400 500 600 700 λ(nm)
• Ampoule de verre
• Un gaz inerte le Krypton évite l’oxydation
4 de l’air et ralentit la sublimation du filament
Incandescence aux halogènes
L’ajout d’un halogène (bromure de méthyle)
crée un cycle régénérateur du tungstène
Durée de vie plus longue et température du
filament plus élevée (env. 3000K)
2700 K
(1) Sublimation
(2) Association des atomes de tungstène et du gaz halogène
5 (3) Dépôt de tungstène sur le filament sous l’effet de la chaleur
Incandescence aux halogènes
12V avec réflecteur:
angle du faisceau (10° à 60°)
12V sans réflecteur 220V
6
I.2 Lampes à décharge
Ampoule remplie de gaz ou vapeur métallique
Décharge électrique entre 2 électrodes
=> déplacement d’électrons
Collision avec les atomes de gaz ou vapeur
Production par électro-rayonnance
– Énergie sous forme de rayonnement lumineux
– Ou UV invisible + couche fluorescente
=> Rayonnement visible
Temps de chauffe
7
Appareillage électrique
Le Starter déclenche la décharge
Le Ballast la maintient:
– Ballast ferromagnétique
Consommation énergétique
15 à 20% de la puissance du tube
– Ballast électronique
Consommation divisée par 2
Flux plus élevé et durée de vie + longue
Possibilité de gradation de 1% à 100% du flux
8
Sodium Basse Pression - 1932
Emission en majorité visible
Lumière couleur jaune vert orange
W/5nm/lm
800
600
400
200
400 500 600 700 λ(nm)
Tunnels
Eclairage public
IRC Inexistant
Sodium Haute Pression – 1969
W/5nm/lm
400
300
200
100
400 500 600 700 λ(nm)
Lumière blanche à reflets jaunes orangés
• Halls industriels, complexes
sportifs, éclairage public,
tunnels, zones portuaires
• > 12000h, Faible maintenance,
IRC 80
Vapeur de mercure – 1932
W/5nm/lm
400
300
200
100
400 500 600 700 λ(nm)
Lumière couleur blanche à reflets bleutés
UV + phosphore => Autres spectres visibles
• Eclairage public
• 50 à 1000 W Ballon fluorescent à vapeur de mercure
• 8000 à 12000 h
Halogénures métalliques – 1961
W/5nm/lm
250
200
150
100
50
400 500 600 700 λ(nm)
Lumière couleur blanche, reflets bleutés ou orangés
(Iodiures métalliques/Metal Halid lamp)
• Halls d’expositions, Stockage, Bâtiments tertiaires
• Stades, Eclairage public, Jardins
• Façades
• 95 lm/W, IRC 80-85, 10 000 h
Tubes Fluorescents - 1936
Lampe à décharge BP
Argon + vapeur de mercure BP
Emission UV
Poudres fluorescentes
Excitées par l’UV, émettent dans le visible
13
Tubes Fluorescents
Diamètres W/5nm/lm
3000 K
– 38 mm (T12) 400
– 26 mm (T8) 300
– 16 mm (T5) 200
100
Longueurs
400 500 600 700 λ(nm)
– 0m60 (18W)
W/5nm/lm
– 1m20 (36 W) 400
4000 K
– 1m50 (58 W) 300
200
100
400 500 600 700 λ(nm)
Lampes fluorescentes compactes – 1980
Alimentation incorporée
Alimentation séparée
15
Variations du flux lumineux dans le temps
16
Lampe à induction
Lumière produite par ionisation des atomes de
gaz présents dans l'ampoule.
60000 h, HF 60lm/W, BF 80 lm/W
Atome de vapeur Lumière visible
métallique
Luminophore
3. Diodes électroluminescentes - 1962
Lentille
Puce (émet de la
lumière)
Coupelle réflectrice
(permet de rediriger
les rayons lumineux)
18 Cathode Anode
3. Diodes électroluminescentes - 1962
Composants électroniques semi-conducteur
(Indium, Gallium, Nitride, Phosphide, Aluminum)
Emet de la lumière quand il est parcouru
par un courant électrique
Effet électroluminescent (Jonction PN)
Vers Anode
Électrons
Trous
19
Diodes électroluminescentes
Sources monochromatiques
– Rouge
– Ambre
– Vert
– Bleu…
20
Diodes électroluminescentes
Lumière blanche
– Combinaison Leds RVB + autres
– Led Royal Bleue +
Poudres fluorescentes
Luminophore
(phosphore)
Luminophore
21
Composants d’un système à LED
Radiateurs
Optique
LED(s) + électronique d’alimentation
22
Diodes électroluminescentes
Remplacement progressif des autres sources
Spots Tubes fluorescents
Incandescentes à bulbe
23
Diodes électroluminescentes
Avantages:
Forte luminance, Bonnes couleurs saturées, Petites dimensions et faible
poids, Robustesse, Longue durée de vie, Faible tension d’alimentation,
Faciles à piloter. Efficacité lumineuse d’une LED élevée (220lm/W), mais
40-80 lm/W pour une lampe à LEDs (chaleur)
Limites
- Davantage adapté à l’éclairage intérieur (Surchauffe)
- Qualité et efficacité inégales entre les fabricants de Leds
- Flux lumineux limité (en 2010 ADEME Incandescence de 40W) et concentré
- Manque de méthode (performances énergétiques et visuelles)
- Forte luminance => Eblouissement
- Impact sanitaire des LEDs (spectre bleu de forte intensité, danger pour la
rétine)
Qualité et performances à améliorer
Connaissances à améliorer
Diodes organiques OLEDs
Organique = contient du carbone
Electroluminescence avec Structure organique
– Superposition de plusieurs couches semi-
conductrices organiques entre deux électrodes dont
l'une est transparente.
Flexible, pliable
Faible poids & dimensions
Durée de vie limitée
(14000 h)
Sensible à l’humidité
I.4 Grandeurs caractéristiques des lampes
Puissance (W)
Efficacité lumineuse (lm/W)
Flux lumineux divisé par la puissance consommée
Durée de vie (x1000 heures)
Température de couleur (K)
Température à laquelle un corps noir devrait être porté pour
produire une « lumière blanche » de même couleur
Indice de rendu de couleurs (0-100)
Capacité d'une source de lumière à restituer les différentes
couleurs du spectre visible comparée à une source de référence
Temps de chauffe ou de mise en régime
26
Comparaison des températures de couleur
Inc. 2500 K Fluo. 3000 K Fluo. 3800 K
Fluo. 5000 K Fluo. 6300 K Fluo. Industrie
27
Comparaison indice de rendu des couleurs
Inc. 2500 K Fluo. 3000 K Fluo. 3800 K
Vapeur Mercure Vapeur Sodium BP Lampe mixte
28
Temps de chauffe des lampes à décharge
t = 0 mn
Inc. 2500 K Fluo. 3000 K Fluo. 3800 K
Vapeur Mercure Vapeur Sodium BP Lampe mixte
29
Temps de chauffe des lampes à décharge
t = 0 mn 30 s
Inc. 2500 K Fluo. 3000 K Fluo. 3800 K
Vapeur Mercure Vapeur Sodium BP Lampe mixte
30
Temps de chauffe des lampes à décharge
t = 1 mn
Inc. 2500 K Fluo. 3000 K Fluo. 3800 K
Vapeur Mercure Vapeur Sodium BP Lampe mixte
31
Temps de chauffe des lampes à décharge
t = 1 mn 30 s
Inc. 2500 K Fluo. 3000 K Fluo. 3800 K
Vapeur Mercure Vapeur Sodium BP Lampe mixte
32
Temps de chauffe des lampes à décharge
t = 2 mn
Inc. 2500 K Fluo. 3000 K Fluo. 3800 K
Vapeur Mercure Vapeur Sodium BP Lampe mixte
33
Temps de chauffe des lampes à décharge
t = 2 mn 30 s
Inc. 2500 K Fluo. 3000 K Fluo. 3800 K
Vapeur Mercure Vapeur Sodium BP Lampe mixte
34
Temps de chauffe des lampes à décharge
t = 3 mn
Inc. 2500 K Fluo. 3000 K Fluo. 3800 K
Vapeur Mercure Vapeur Sodium BP Lampe mixte
35
Grandeurs caractéristiques des lampes
Type de source Puissance Efficacité Durée Température Rendu Temps de Rallumage Résistance
(W) lumineuse de vie de couleur des mise en immédiat aux chocs et
(lm/W) (heures) (Kelvins) couleurs régime après intempéries
(mn) extinction
Incandescence 15 à 500 10 à 20 1000 2700 Très bon 0 oui
ordinaire 100
Incandescence 40 à 2000 12 à 25 2000 2800 à 3000 Très bon 0 oui
aux Halogènes 100
Tubes 14 à 80 60 à 105 5000 à 2700 à 6500 De 60 à 0à 1 oui
fluorescents 19000 98
Lampes 5 à 55 40 à 90 8000 à 2700 à 6500 80 à 90 0à 1 oui
Fluorescentes 15000
Compactes
Vapeur de 35 à 180 130 à 180 12000 à 1800 Inexistant 10 non
Sodium BP 18000
Vapeur de 70 à 400 85 à 140 13000 à 2000 à 2500 Moyen 65 5 non Bonne
Sodium HP (35 à 100 (35 à 50 16000 (83 blanc)
blanc) blanc)
Vapeur de 50 à 1000 11 à 36 8000 à 3500 à 4300 Mauvais 3à 5 non Bonne
Mercure HP 12000 50
Halogénures 35 à 2000 80 à 105 6000 à 3000 à 4600 80 à 85 2à 5 non Bonne
Métalliques 12000
Lampe à 55 à165 60 à 80 60000 2700 à 4000 80 0à 1 oui Bonne
induction lm/W
36 LED <1 à 14.5 60(marché)
à 220 (labo)
50000 à
100000
2700
2700 à 3000
6500 80-90 0 oui Bonne
Evolution des efficacités lumineuses
37
Pas de lampes sans luminaires !
Alimentation électrique des lampes
– Douilles
– Ballast et starter si nécessaire
Protection des lampes
– Contre les chocs, l’humidité, l’eau…
Distribution du flux dans l’espace
– Concentration ou dispersion
Réduction de l’éblouissement
38
Liens Fabricants Lampes/Luminaires
www.philips.fr
www.thornlighting.fr
www.sylvania-lamps.com
www.osram.fr
www.erco.fr
www.disano.fr
www.zumtobel.fr
www.artemide.com
39 www.deltalight.com
Etiquette énergie d’une lampe
Lampes > 4 W et < 6500 lm
Tubes fluorescents : A ou B
Lampes fluocompactes : A ou B
Lampes à LED : A ou B
Lampes aux halogènes : C ou D
Lampes classiques : E ou F
40
Informations données par les fabricants
1. Classe énergie
2. Durée de vie
3. Equivalence avec
l’incandescence
4. Flux lumineux
5. Dimensions
6. Nb. de cycles
allumage/extinction
7. Température de couleur
8. Durée d’allumage
9. Gradation possible ?
10. Contenu en mercure
41
Informations données par les fabricants
42
Informations données par les fabricants
Code couleur des tubes fluorescents: XYZ
X premier chiffre rendu des couleurs : 8 (85)
YZ deux premiers chiffres T couleur : 30 (3000)
43
Disparition des lampes énergivores
Vote européen du 8 Décembre 2008
1er Sep 2009
– Incandescentes non claires
– Fluocompactes classe B
– Lampes classes F et G
– Incandescentes ≥ 100 W
– Halogènes ≥ 75 W et de classes D et E
1er Sep 2010
– Incandescentes de 75 W
– Halogènes de 60 W et de classes D et E
44
Disparition des lampes énergivores
1er Sep 2011
– Incandescentes de 60 W
– Halogènes de 40 W et de classes D et E
1er Sep 2012
– Incandescentes de 25 et 40 W
– Halogènes de 25 W et de classes D et E
1er Sep 2013
– Incandescentes dites « linolites »
1er Sep 2016
– Lampes de classe énergétique C (dont Halogènes)
45
Recyclage des lampes
Collecte et recycle les lampes des
particuliers et des professionnels
Créé en 2005 par plusieurs
fabricants, agréé par l’état
Sources lumineuses signalées
(toutes, sauf ampoules à filament)
Contenu en mercure en baisse sur
46 les CFL < 2.5 mg à partir de 01/13
II. Le confort visuel
La fatigue visuelle
– sollicitation excessive de la musculature de l’oeil
– accommodation, diamètre pupillaire, mouvements…
Eblouissement d’incapacité
– réduction du contraste
– baisse de performance visuelle
– phénomène physiologique indolore mais fatigant
Eblouissement d’inconfort
– luminances excessives dans le champ visuel
– perte de visibilité et fatigue visuelle
– phénomène gênant puis douloureux
47
II.1 Eblouissement d’incapacité
Le globe oculaire n’est pas homogène
La lumière des zones adjacentes à l’axe visuel
peut être diffusée vers la zone centrale
Le contraste est finalement réduit
48
II.1 Eblouissement d’incapacité
• Phénomène physiologique
• Diminution de la visibilité sans sensation
désagréable
• Luminances excessives dans le champ visuel
• Réduction des écarts de luminance
49
Modélisation: la luminance de voile
La réduction du contraste est due à une
luminance supplémentaire parasite
La luminance de voile:
(Lo Lv ) (Lf Lv ) Lo Lf
C
Lf Lv Lf Lv
E0
Lv k
f ( )
avec :
k cte d ' éblouissement
E0 éclairement sur l ' oeil du reflet
f ( ) .( 1.5)
angle d ' observation
par rapport à l ' axe de vision
50
Valeurs limites de la luminance de voile
Cas des écrans d’ordinateur
Luminance de l'écran Luminance de voile
dans le noir (cd/m2) maximale (cd/m2)
60 10
70 15
80 20
90 27
100 32
diffus Eécran
Lvmax Lv diffus Lv spéculaire spéculaire Lreflet
51
II.2 L’éblouissement d’inconfort
Une source de luminance élevée
dans le champ visuel
Une fatigue/gêne due
à l’activité pupillaire
Dépend de la source:
– sa position
– sa luminance
– sa taille
– la luminance de fond
52
Influence de la position de la source
53
Luminances maximales du luminaire
Luminaire vu sous l’angle g
AFE-Association Française de l’Eclairage
Label Promotelec-EDF
54
Abaque de Bodmann-Söllner
55 Luminaire vu dans le plan transversal dans le plan longitudinal
Classes de qualité Bodmann-Söllner
56
L’Unified Glare Ratio: norme UE
n
i
2
0,25 Li
UGR 8log 2
Lf i 1 pi
Li luminance de la source i
i angle solide
pi indice de position deGuth
Lf luminance de fond
57
Indice de position de Guth
Les sources éloignées de l’axe optique
ont moins d’importance
58
Valeurs de l’UGR
59
Textes réglementaires
Norme CIE S008:2001/ISO 8995:2002/NF12464
– Tableau 5.3 Eclairage des bureaux
N°réf Type d’intérieur, activité Em UGR Ra
3.1 Classement, transcription 300 19 80
3.2 Ecriture, dactylographie, lecture, 500 19 80
traitement de données
3.3 Dessin industriel 750 16 80
3.4 Postes de travail sur ordinateur 500 19 80
3.5 Salles de conférence avec réunion 500 19 80
3.6 Réception 300 22 80
3.7 Archives 200 25 80
60
II.3 Eviter les écrans brillants
61
Utiliser plutôt des écrans mats
62
Eviter les reflets de la fenêtre
Position de l’écran
Stores
63
Equilibrer les luminances
Valeurs limites des rapports de luminance
64
Choisir les bons revêtements
La luminance d’une surface dépend de son
éclairement mais aussi de son facteur de réflexion
E
L
65
Réduire les reflets des luminaires
Position et inclinaison de l’écran
Choix de luminaires à basse luminance
66
Choisir le bon luminaire
Rôle des ventelles:
– cacher la vue des tubes
– répartir le flux
– éviter les reflets
– produire un bon rendement
67
Choisir le bon luminaire
Luminaire bas de gamme
Luminaire très basse luminance
68
Choisir la bonne lampe
Relation entre éclairement et couleur (Kruithoff,1941)
69
Ajuster l’éclairage naturel
Sans store Avec store
70
Ajuster l’éclairage artificiel
71
Ajuster l’éclairage artificiel
72
Ajuster l’éclairage artificiel
73
Ajuster l’éclairage artificiel
74
Ajuster l’éclairage artificiel
75
Ajuster l’éclairage artificiel
76
Ajuster l’éclairage artificiel
77
Ajuster l’éclairage
Dépend des activités
78
Ajuster l’éclairage
Dépend de la position /r la fenêtre
79
Donc pour un bon confort visuel…
Eclairage naturel
– Une vue vers l’extérieur permet à l’œil
de se reposer sur un point éloigné
– Contrôle de l’éblouissement: stores…
– Réduction du contraste en fond de pièce
par apport d’éclairage artificiel
Eclairage artificiel
– Choix de luminaires basses luminances
– Choix de ballasts haute fréquence
– Implantation des luminaires (transversal ou longitudinal)
Espace
– Facteurs de réflexion des parois
– Position des postes de travail
80
II.4 Outils de mesure in situ
Mesure du champ de luminances
Calcul d’indices de confort visuel: UGR, DGI…
Système PHOTOLUX développé à l’ENTPE
– Un appareil photo étalonné en luminance
– Un fish-eye pour couvrir tout le champ visuel
– Un logiciel pour exploiter
les images
81
Utilisation de PHOTOLUX
L’étalonnage montre que plusieurs photos
différemment exposées sont nécessaires
82
Utilisation de PHOTOLUX
83
Il y a aussi une App pour cela !
Pour iOS (Apple) et Androïd (Google)
84
III. Dimensionnement
1. Objectifs
2. Méthode simplifiée des utilances
3. Exercice de dimensionnement
85
III.1 Objectifs
Fournir un éclairement suffisant
– Eclairement recommandé pour l’activité
– Méthode de l’utilance
– Valeurs pré-calculées et tabulées
Fournir un éclairement uniforme
– Distances maximales entre luminaires
86
Eclairements recommandés
Norme CIE S008:2001/ISO 8995:2002/NF12464
N°réf Type d’intérieur, activité Em UGR Ra
3.1 Classement, transcription 300 19 80
3.2 Ecriture, dactylographie, lecture, 500 19 80
traitement de données
3.3 Dessin industriel 750 16 80
3.4 Postes de travail sur ordinateur 500 19 80
3.5 Salles de conférence avec réunion 500 19 80
3.6 Réception 300 22 80
3.7 Archives 200 25 80
20 30 75 100 150 200 300 500 750 1000 1500 2000 3000 5000 lux
87 > 50 ans
Eclairements en fonction du temps
Erecommandé
Utilisation d’un facteur de dépréciation
88
Valeurs du facteur de dépréciation
Niveau Facteur de Facteur compensateur
Nature de l'activité
d'empoussièrement maintenance (V) de dépréciation (d)
Montages électroniques, locaux
hospitaliers, bureaux, écoles, Faible 0.75*0.9 1.50
laboratoires
Boutiques, restaurants, entrepôts,
Moyen 0.65*0.9 1.70
magasins, ateliers d'assemblage
Aciéries, industries chimiques,
Elevé 0.55*0.9 2.00
fonderies, polissages, menuiseries
1
Facteur de dépréciation d
VempoussièrementVlampe
EConception Erecommandé d
89
III.2 Méthode simplifiée des utilances
Définition de l’utilance
flux total atteignantle planutile Eab
U
flux total quittantles luminaires NlumFlum
Flum
Flum
90
Détermination de l’utilance
Position des luminaires: indice de suspension
h'
J
h h'
J 0 siluminaires au plafond
Géométrie de la cavité: indice du local
surfaces horizontales ab
K
surfaces verticales h(a b)
0.5 puits de lumière
5.0 local ramassé
91
Détermination de l’utilance
Photométrie de la cavité
plafond murs plan utile
5 3 1
Classe des luminaires
Répartition du flux duluminaire dans l ' espace F1, F2 , F3 , F4 , F5
4
A F i
T rendement i 1
Flampes
J
A luminaire très directif
J luminaire diffusant
92
Utilances des appareils plaqués
93
Utilances pour les appareils suspendus
94
Dimensionnement de l’installation
Nombre de luminaires pour l’éclairement
dErec a b
E dErec Nlum
U Flum
Flum lum nlampe flampe
Nombre de luminaires pour l’uniformité b
b
el l h Nlum l et /2
l h el /2 el et
a a
et t h Nlumt
t h
facteur d ' espacement
95
Le projet en résumé…
Eclairement recommandé pour l’activité
– Norme CIE S008:2001/ISO 8995:2002/NF12464
– Recommandations AFE
Choix du luminaire
– Direct/indirect
– Confort visuel
Choix des sources
– Température de couleur
– Indice de rendu des couleurs
– Conditions d’utilisation
Grille minimale pour l’uniformité
Nombre minimum pour un éclairement suffisant
96 Puissance installée en W/m2
III.3 Exercice de dimensionnement
Salle de classe de 8m50 par 6m
Hauteur sous plafond de 2m80
Plan utile à 0m80
Triplet de facteurs de réflexion 753
Eclairement recommandé de 425 lux
Luminaire Syldesign Paralume HR
Facteur de dépréciation de 1.4
Trouver quel type de Syldesign et combien ?
97
Description du Syldesign Paralume HR
98
Description du Syldesign Paralume HR
99
Description du Syldesign Paralume HR
10
0
Corrigé de l’exercice
5 types possibles pour ce luminaire
– 1x36 W
– 2x36 W i)
– 1x58 W
– 2x58 W
– 4x18 W
ii)
Pour chaque type, deux placements
i. Axe long. du luminaire || long. de la pièce
ii. Axe trans. du luminaire || long. de la pièce
10
1
Calcul de l’utilance
L’indice de suspension est J=0
L’indice du local est:
ab 8.5x 6
K 1.76
h(a b) 2x(8.5 6)
Le triplet de facteurs de réflexion est 753
Le luminaire est de classe C
L’utilance est calculée par interpolation
linéaire entre la valeur à K=1.5 (94%)
et la valeur à K=2.0 (101%) soit 97.6%
102
Nombre min pour un éclairement suffisant
1x36W 1x58W 2x36W 2x58W 4x18W
nlampe 1 1 2 2 4
Flampe (lm) 3350 5200 3350 5200 1350
lum 0.69 0.68 0.71 0.70 0.73
d 1.4 1.4 1.4 1.4 1.4
Erec (lux) 425 425 425 425 425
ab (m2) 51 51 51 51 51
NErec> 13.45 8.79 6.54 4.27 7.89
103
Nombre min pour un éclairement uniforme
1x36W 1x58W 2x36W 2x58W 4x18W
dlong_max 2.8 (1.4x2) 2.8 2.8 2.8 2.7
dtrans_max 3.2(1.6x2) 3.2 3.4 3.4 3.7
Nplacement i> 2 (6/3.2) x 2x3 2x3 2x3 2x4
3 (8.5/2.8)
Nplacement ii> 3 (6/2.8) x 3x3 3x3 3x3 3x3
3 (8.5/3.2)
NErec> 13.45 8.80 6.50 4.27 7.88
Nlum 3x5 3x3 2x4 2x3 4x2
W/m2 10.6 10.2 11.3 13.6 11.3
NErec et Nplacement voisins, et W/m2 le plus bas
104
Solution retenue: 3x3 luminaires de 1x58W
Schéma d’implantation
1.0m 2.80m 1.40m
2.0m
105
IV. Lumière et rythmes biologiques
1. Les rythmes biologiques
2. Les mécanismes d’influence
3. La dépression saisonnière
4. Implications sur l’éclairage
5. Autres aspects liés à la santé
106
IV.1 Les rythmes biologiques
La rythmicité est une propriété du vivant
Rythmes annuels
– reproduction des mammifères printemps/été
– dépression saisonnière (SAD)
– lorsque la lumière du jour croît ou décroît
Rythmes journaliers ou circadiens
– circa (environ) et diem (jour)
– sommeil/veille (1/3, 2/3, du matin ou du soir)
– faim/soif
– secrétions hormonales
107
Exemples de rythmes circadiens
108
IV.2 Les mécanismes d’influence
Des photorécepteurs autres que ceux de la
vision agissent sur notre horloge biologique:
le Noyau Supra Chiasmatique (50000 neurones)
Le NSC est le synchroniseur principal
C’est une hormone: la mélatonine qui
informe l’organisme de la période de sommeil
109
La lumière: synchroniseur d’horloge
L’horloge: le noyau suprachiasmatique
L’hypothalamus contrôle les secrétions hormonales
La glande pinéale secrète la mélatonine
11
0
Les photorécepteurs « circadiens »
1 à 3% des cellules rétiniennes ganglionnaires formant
le nerf optique contiennent un photo pigment appelé
la mélanopsine (Opn4)
Sa sensibilité spectrale est différente du système
visuel (max dans le bleu, celui du ciel, à 480 nm)
C(l) V(l)
111
La lumière : synchroniseur d’horloge
La lumière reçue au niveau de l’œil provoque
un déphasage de la production de mélatonine
L’amplitude du déphasage
dépend de l’éclairement
Le sens du déphasage
dépend de l’heure
– matin avance de phase
– soir retard de phase
La nuit doit se faire
dans l’obscurité !
112
La lumière : activateur du cerveau
L’imagerie médicale montre qu’une exposition
à la lumière augmente l’activité du cerveau
– Zones concernées par l’éveil et la vigilance
– Zones concernées par la connaissance, la mémoire
– Zones concernées par l’humeur
113 + exposée - exposée
IV.3 La dépression saisonnière (SAD)
• Manque de moral, perte du plaisir,
baisse de la créativité, difficulté à dormir
• Observée à partir de Septembre
• 4% « dépression » et 20% « mal être »
• Liée à un taux de mélatonine réduit et déphasé
Normal SAD
114
Soin de la dépression saisonnière
Luminothérapie
– Se placer près d’une source de lumière
– éclairement de 2500 à 10000 lux
– le matin pendant 15 jours
– avance la production
de mélatonine
115
IV.4 Implications sur l’éclairage
Eclairement défini à partir de C(l), pas V(l)
Eclairement sur la rétine, pas sur le bureau
Dose de lumière reçue du lever au coucher (lux.h)
Efficacité circadienne des sources
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6 Mélatonine
0.5 Fluorescent
0.4 Incandescent
Naturel Sud
0.3
Naturel Nord
0.2
0.1
0.0
380 420 460 500 540 580 620 660 700 740 780
116 Longueur d'onde (nm)
Système de mesure des doses de lumière
LightWatcher développé dans le projet EUClock/2009
11
7
Profitez de la lumière naturelle extérieure !
Elle fournit de loin les doses les plus importantes
On passe au moins 90% de notre temps à l’intérieur
Douche Petit Déjeuner
Temps passé
Marche vers le bus
Bus
Bureau
Marche déjeuner
Déjeuner
Marche bureau
Dose de lumière
Bureau
Centre commercial
Métro
Diner
TV
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Contribution (%)
118
Implications sur l’éclairage
Vers un éclairage intérieur dynamique ?
– Éclairements élevés de lumière bleutée, le matin
– Eclairements plus faibles, l’après-midi et le soir
– Obscurité complète la nuit, lumière rouge si besoin
119 Matin Soir
IV.5 Autres aspects liés à la santé
Rayonnement électromagnétique
– Lié au système d’alimentation des lampes à décharge
– Pas de danger, éviter de rester à moins de 30 cm
Effets photochimiques de la lumière bleue
– Lumière bleue présente dans les LEDs blanc froid
– Lien avec la dégénerescence de la rétine (DMLA)
– Personnes sans cristallin, enfants, installateurs éclairagistes
Mercure contenu dans les lampes
– Très petites quantités: < 3 mg
– Les recycler : Récylum
12
0
Rayonnement solaire et vitamine D
Essentiel pour la santé
– lutte contre le rachitisme
(défaut de calcification des os)
– renforce les défenses immunitaires
– lutte contre le cancer
Par quel moyen ?
– exposition au soleil UVB,
20 mn sur les avant-bras, le visage
– huile de foie de morue
– jus d’orange, lait
– compléments vitaminés, attention aux surdoses !
121
12
2
Colorimétrie
Normalisation d’un système qui permet
d’interpréter avec précision les sensations
colorées
« Observateur de référence » de la CIE.
CIE 1931
– Coordonnées chromatiques (x,y)
La CIE a normalisé un jeu de trois couleurs
primaires, monochromatiques
– 700,0 nm pour le stimulus rouge appelé R
– 546,1 nm pour le stimulus vert appelé V
– 435,8 nm pour le stimulus bleu appelé B
r (petit r), v (petit v), b (petit b): quantité de
chacune de ces primaires nécessaire pour
égaliser l'ensemble des radiations
monochromatiques du spectre visible
Indice de rendu des couleurs
Capacité d'une source de lumière à restituer les différentes couleurs du
spectre visible sans en modifier les teintes.
Rendu sous une lumière donnée, par comparaison à l’aspect chromatique
sous un illuminant de référence (corps noir à 5000 K)
Ra=Moyenne des Ri calculés sur 8 échantillons de couleurs proposés par la
CIE. (Ecarts des coordonnées chromatiques de la lumière réfléchie)
IRC entre 0 et 100
Exemples
– Lampes à incandescence : IRC = 100
– Lampes fluorescentes blanc industrie : IRC = 50 à 70
– Lampes fluorescentes selon qualité : IRC = 85, 90, 95
– Ballons fluorescents : IRC = 50
– Lampes aux iodures métalliques : IRC = 60
– Lumière du jour : IRC = 100
– Lumière du jour derrière des vitrages teintés : IRC = 90 à 100