La Tache

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L’ANALYSE DE

LA TÂCHE
Table des matières
INTRODUCTION ...................................................................................................................................... 1
1. QU’EST-CE QUE LA TÂCHE ? ........................................................................................................... 1
1. Les ressources ............................................................................................................................ 1
2. Classification des habiletés sportives ......................................................................................... 3
a. La dimension ouverte-fermée des habiletés .......................................................................... 3
b. La dimension ouverte-fermée des habiletés et stabilité ou instabilité du milieu ................... 4
c. La dimension discrète-sérielle-continue des habiletés ........................................................... 4
3. La mobilisation des ressources (l’effort)..................................................................................... 4
2. LES COMPOSANTS DE LA TÂCHE .................................................................................................... 6
3. LE TRAITEMENT DE L’INFORMATION.............................................................................................. 8
1. Le parcours de l’information ...................................................................................................... 8
2. Le contrôle de l’information ....................................................................................................... 9
3. Le codage ................................................................................................................................... 9
4. Classification de la tâche .......................................................................................................... 10
5. Autre modèle de classification ................................................................................................. 17
a. Traitement central ................................................................................................................ 17
b. Système de description de la difficulté informationnelle des tâches motrices .................... 18
DEHMDA L’analyse de la tâche

INTRODUCTION

L’analyse de la tâche consiste à identifier l’objectif et le(s)but(s) que l’athlète cherche à atteindre.
Il est donc nécessaire d’identifier les contraintes (habilités) de la tâche et les ressources de l’apprenant.

L’analyse de la tâche est une étape préalable qui permettra d’élaborer une évaluation la plus proche
possible de la performance, d’organiser un enseignement et un programme d’entrainement par
rapport à la discipline concernée.

L’analyse de la tâche s’organise autour de trois questions fondamentales :

➢ Qu’est-ce que la tâche ?

➢ Quels sont les composants de la tâche ?

➢ Comment traiter (sélectionner, interpréter) et classer les données pour une analyse pertinente
de la performance ?

1. QU’EST-CE QUE LA TÂCHE ?

Le concept de tâche est inspiré de l’ergonomie (Science de l’homme au travail).

Le modèle de l’analyse de la tâche a été appliqué aux APS par Famose (1993) qui propose un modèle
Tâche-Activité-Résultat.

Une tâche a pour fonction générale de solliciter chez le sujet la mobilisation de certaines ressources
(les connaissances, capacités, aptitudes, attitudes, mécanismes, instruments, etc.) qu’il possède et
qu’il peut modifier et utiliser à son profit pour accomplir la tâche (J.P Famose).

Le résultat est le produit de l’activité qui résulte de l’adaptation des ressources de l’élève aux
contraintes de la taches.

1. Les ressources

Toujours selon J.P Famose, « Les ressources, constituent le réservoir général dans lequel peut puiser
le sujet pour organiser son action et accomplir la tâche. »

L’investissement peut être de nature bio-informationnelle, bioénergétique, biomécanique, cognitive,


affective. Ces types d’investissements peuvent être impliqués dans la réalisation d’une même tâche à
des niveaux divers.
DEHMDA L’analyse de la tâche

Extéroceptives : visuelles, auditives, etc. (repères espace/temps) ;


Proprioceptives : statesthésiques (perception des différents
segments corporels) ;
BIO-INFORMATIONNELLES
Somesthésiques : (perception de la position des segments -
kinesthésiques, perception des mouvements des segments) ;
Intéroceptives : liées aux viscères, tendons, etc.

L’ATP est fournie par 3 filières :


Anaérobie alactique (vitesse) : réserve dans le sang et les muscles,
permet un effort intense et court (0 à 10 secondes) ;
Anaérobie lactique (résistance) : dégradation des sucres par
BIOENERGÉTIQUES réaction chimique avec production d’acide lactique ; effort
relativement intense pendant un temps assez long (jusqu’à 6 à 7
min) ;
Aérobie (endurance) : par oxydation (ou combustion), en présence
d’oxygène, effort peu intense et long (supérieur à 6 ou 7 min) ;

Sollicitations du corps sur les plans de la coordination, de la vitesse,


de la force, de la puissance, de la souplesse ;
Gestion de l’intensité et du temps d’action du système musculaire
(travail musculaire tonique : état de tension permanent ; cinétique :
déplacement et mobilisation des différents leviers osseux corporels
BIOMÉCANIQUES les uns par rapport aux autres sous l’action des contractions
musculaires).
Renvoie aux grandes lois physiques pour agir directement sur le
milieu : pesanteur, poussée d’Archimède, mécanique des fluides et à
leurs applications : balistique, équilibre (centre de gravité/surface
d’appui), amplitude, fréquence, etc.

Projet, planification, intentions, anticipations ;


Représentations (sémiotrices : étude des signes et leurs
COGNITIVES significations)
Attention, concentration, mémorisation ;
Méthodologiques (réflexif, instinctif, règles, …)

Emotionnelles (appréhension, peur, prise de risque, s’engager, oser,


AFFECTIVES refuser, etc.) ;
Motivation, compétition, perception subjective de la douleur, etc.
Relationnelles (communication, groupe, etc.)
DEHMDA L’analyse de la tâche

Il est parfois difficile de strictement classer les différents types de ressources. C’est notamment le cas
pour les qualités physiques. Citons pour exemple :

• L’endurance aérobie : C’est une ressource motrice qui combine une composante
physiologique (VO2max, seuil anaérobie…), psychologique (résistance à la fatigue), neuro-
informationnelle (perception de son allure et de son état de fatigue).

▪ La force : C’est une ressource motrice qui combine une composante physiologique
(hypertrophie musculaire, nature des fibres), neuro-informationnelle (synchronisation des
fibres, coordination intra et intermusculaire), psychologique (volonté).

La pertinence de l’analyse de la tâche doit également prendre en compte la nature des habiletés
sportives visées.

En effet, les feedbacks, les procédures de guidage, les progressions et les exercices proposés ne seront
pas de même nature selon qu’il s’agit:

• D’habiletés de longue durée (gymnastique, ski, etc.), d’habiletés de courte durée (swing golf,
lancer de poids, etc.)

• D’habiletés réalisées en milieu incertain (planche voile, surf, etc.), d’habiletés réalisées en
milieu stable (haltérophilie, natation, etc.)

2. Classification des habiletés sportives

« L’habileté consiste en la capacité de parvenir à un résultat avec le maximum de certitude et des


dépenses d’énergie, ou de temps et d’énergie, minimales. » - E.R. Guthrie (1952) psychologue.

En se référant aux travaux de R.A Schmidt (1993) plusieurs dimensions doivent être considérées :

a. La dimension ouverte-fermée des habiletés

Habiletés ouvertes Environnement imprévisible Rugby, football, lutte


Environnement prévisible, stable Gymnastique, natation
Habiletés fermées
Environnement semi-prévisible Acrobatie, force

Ces habiletés font appel à des processus associés à la perception, la reconnaissance de patterns et la
prise de décision (avec le besoin d’exécuter ces opérations rapidement), de telle sorte que l’action
puisse s’adapter à l’environnement.

Ces opérations sont supposées être minimisées dans les activités fermées, où l’exécutant peut évaluer
les demandes de l’environnement en avance, sans contrainte de temps, et peut organiser le
mouvement par avance et le réaliser sans avoir besoin d’y apporter des modifications rapides pendant
son déroulement.
DEHMDA L’analyse de la tâche

b. La dimension ouverte-fermée des habiletés et stabilité ou instabilité du


milieu

Les habiletés fermées se déroulent en milieu stable : le sportif peut prévoir, anticiper, planifier ses
comportements. C’est lui-même qui est à l’origine de l’action, qui détermine le moment et les
modalités de son déclenchement et de sa réalisation.

Les habiletés ouvertes se déroulent en milieu instable : le sportif ne peut prévoir de manière précise,
définitive ce qu’il va faire. Il est contraint de réagir à ces modifications de l’environnement.

c. La dimension discrète-sérielle-continue des habiletés

Attraper un ballon, tirer à la


Habiletés discrètes Débuts et fins distincts
carabine
Habiletés sérielles Actions discrètes enchaînées Enchaînement en Gymnastique

Habiletés continues Pas de début ni de fin distincts Piloter une voiture, nager

3. La mobilisation des ressources (l’effort)

« La mobilisation, c’est l’investissement de ressources pour réaliser une tâche donnée ». Gilly (1969).

Le niveau de mobilisation requis que l’on appelle « la demande de la tâche » dépend de la difficulté
objective de celle-ci et des possibilités du sujet (énergétiques, informationnelles et affectives), de ses
capacités, de son expérience.

On peut formuler le niveau de mobilisation ainsi :

DEMANDE DE LA TACHE = DIFFICULTE OBJECTIVE / POSSIBILITÉS DU SUJET

Autrement dit, une tâche d’une difficulté objective donnée demandera une mobilisation plus ou
moins importante selon la compétence du sujet.

Conséquence : dépense en ressource


Demande forte de la bioénergétique ou bio-informationnelle
Mobilisation maximale
tâche considérable du sujet pour surmonter la
difficulté.

Demande faible de Conséquence : dépense bioénergétique ou


Mobilisation partielle
la tâche bio-informationnelle peu coûteuse.

En d’autres termes, pour élever le niveau de mobilisation, il faudra augmenter la difficulté de la tâche.
DEHMDA L’analyse de la tâche

Plus la demande de la tâche est élevée et moins elle peut être maintenue à forte densité. Solari (1981)
pense que « la valeur du coût induit chez le sujet par la réalisation d’une tâche a une influence marquée
sur sa disponibilité à exécuter la tâche. »

Autrement dit le « prix » que le sujet doit payer pour exécuter une tâche est souvent la cause du rejet
de cette activité.
DEHMDA L’analyse de la tâche

2. LES COMPOSANTS DE LA TÂCHE

La construction, l’existence de la tâche motrice est le fruit de l’assemblage de quatre composants :

Le but : ce que le sujet veut atteindre ? qu’est-ce qu’il se propose de faire ? Il donne l’orientation
générale de l’action et en même temps l’organisation, la régulation de celle-ci. Le but est souvent
subordonné à des « sous buts » (exemple : but principal : gagner le match de tennis, sous but : servir,
monter au filet, etc.)

Les opérations : les moyens d’exécution, les actions assujetties au but (exemple : analyse du service
dans toute ces dimensions).

Aménagement du milieu : les éléments extérieurs sur lesquels le sujet doit prendre de l’information
(exemple : matériel utilisé, les conditions de la salle et du public, etc.).

Le feedback (information retour) : les informations issues des modalités de contrôle du geste
(proprioceptives et/ou extéroceptives) au cours de l’action ou après celle-ci (les expressions du visage,
le rythme respiratoire et cardiaque, les tics, etc.).

Une fois définis les principaux éléments de la tâche, il s’agit de lister toutes les façons dont on peut
réaliser chacun de ces composants, c’est-à-dire attribuer un certain nombre de caractéristiques
variables à la tâche qui peuvent elles-mêmes avoir des modalités.

On pourra ensuite dimensionnaliser ces caractéristiques, c’est-à-dire classer, ordonner, comparer les
différentes modalités, selon un ordre croissant ou décroissant. La difficulté est de construire des
échelles qui permettent de situer les tâches les unes par rapport aux autres.
DEHMDA L’analyse de la tâche

Exemple :

TACHE : Nager
CARACTÉRISTIQUES
AMÉNAGEMENT DU
BUT OPÉRATIONS FEEDBACK
MILIEU

Lignes d’eau, Ne pas perdre de


Attente, départ Plongeoir, temps ;
Sur une distance de 50m
plongeon, coulée, Profondeur piscine, Toucher la ligne
Sur une distance de 100m
nage, culbute Intérieur extérieur, d’arrivée dans les
Etc. règles ;

MODALITÉS
Crawl Nage fluide : bien
Brasse s’étirer dans l’eau
Papillon Profiter des remous
Dos-crawlé pour se laisser porter
DEHMDA L’analyse de la tâche

3. LE TRAITEMENT DE L’INFORMATION

L’information permet d’évaluer la quantité d’incertitude lorsqu’un signal est présenté

Lorsqu’un signal est présenté, la quantité d’information transmise dépend à la fois :

• De la quantité d’incertitude qui existait avant le signal,


• De la quantité de réduction de cette incertitude.

Plus il y aura d’alternatives, plus il y aura d’informations à traiter.

• L’individu doit détecter le signal et l’identifier. Cette identification demandera d’autant plus
de traitement de l’information que l’incertitude liée au signal sera grande (incertitude spatiale,
temporelle, évènementielle, etc.) ;
• L’individu doit décider quelle réponse faire ;
• La décision peut être de faire une action parmi un certain nombre, ou de ne rien faire ;
• Il décide un plan d’action et transmet une séquence de directives.

Le système doit préparer lui-même l’action appropriée et la déclencher (les commandes motrices
nécessaires sont organisées et envoyées vers les muscles pour produire le mouvement désiré).

1. Le parcours de l’information

Modèle de parcours de l’information d’après MARTENIUK (1976)

Le mécanisme perceptif donne une description de l’environnement en détectant, identifiant et


classant l’information reçue. Le mécanisme d’effection1 organise la réponse et adresse au système
musculaire les directives motrices appropriées.

1
C’est le fait de répondre à un stimulus, effet de ce stimulus
DEHMDA L’analyse de la tâche

2. Le contrôle de l’information

L’envoi des ordres vers les muscles déclenche l’exécution du mouvement. Les muscles sont sous le
contrôle des commandes motrices initiales et après sous l’influence du feedback.

Le feedback est l’information que l’exécutant reçoit sur l’exécution du mouvement. On distingue :

• Le feedback d’action : il aide à corriger les mouvements de l’individu pendant le


mouvement, soit après l’exécution ;
• Le feedback terminal : sert à évaluer si l’objectif du mouvement a été atteint.

3. Le codage

L’information est codée : elle peut changer de forme ou être combinée avec une autre information.

Le système nerveux de l’individu ne pourra utiliser l’information de l’environnement ou du feedback


que si elle est transformée :

• 1ère transformation : codage physiologique par les récepteurs en impulsions nerveuses ;


• 2nde transformation : recodage de l’information psychologiquement, soit sous forme iconique
(image), soit sous une forme conceptuelle (mot).

Enfin, l’information transformée devient action.

UTILITÉ DU CODAGE

Les stratégies sont les différentes manières utilisées par l’individu pour coder l’information.

L’individu n’est pas un ordinateur, il a une capacité globale limitée de traitement de l’information.
Chaque activité de traitement de l’information impose une demande à cette capacité, si la demande
dépasse la capacité disponible du sujet, le comportement moteur se détériore.

L’apprentissage va soulager cette capacité en changeant les stratégies de traitement.

En effet, plus l’apprentissage nous apprend le développement des différentes stratégies de traitement
de l’information, plus le traitement est efficace car la quantité d’incertitudes (d’informations) est
réduite. De fait, moins la tâche est complexe et plus le sujet est motivé.
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4. Classification de la tâche

Tableau général de classification des tâches motrices à caractère


bio-informationnel - J.P Famose

Le tableau ci-dessus classe les tâches motrices à caractère bio-informationnel en accolant à chacun des
quatre composants de la tâche, des caractéristiques (clarté du but, compatibilité, etc.) qui sont
dimensionnalisées (classées) sur une échelle en sept points. Elles mises en ordre selon les différentes
complexités informationnelles liées à cette dimension : plus il a d’informations à traiter, plus le
processus est complexe.

Ce tableau est applicable à toutes les tâches motrices dans lesquelles la prise d’information sur
l’environnement est cruciale, celles que l’on appelle, d’après Poulton (1957), les « habiletés
ouvertes ».

Comme le signale Famose, une tâche quelconque peut être définie par un « profil » en joignant les
points indiquant, sur chaque dimension, la quantité d’information à traiter. Le profil nous renseigne
sur les demandes informationnelles de la tâche à considérer.

Plus la ligne est située à droite, plus la demande est élevée.

Vous pouvez comparer avec un joueur de


crosse
DEHMDA L’analyse de la tâche

Comment ça marche ?

Exemple 1

La dimension incertitude spatiale peut être représentée par l’échelle ci-dessous :

Nous avons recherché des repères objectifs avec à chaque extrémité un minimum et un maximum
d’incertitude qui permettent de situer les tâches sur cette dimension. Cela permet de mieux compléter
le tableau précédent.

Exemple 2

Echelle de la dimension de durée de présentation du signal :

Deux extrêmes : le minimum étant une présentation très brève ; le maximum étant la présence
permanente de l’objet. Il est difficile de donner des repères objectifs. C’est là que les tâches peuvent
se servir mutuellement de point de comparaison entre elles.
DEHMDA L’analyse de la tâche

Exemple 3

Echelle de la dimension transport – non transport du corps :

Cette dimension a été prise dans la classification des tâches chez Gentile.

Le minimum de difficulté se retrouve lorsque le corps est immobile, par exemple dans la gymnastique
Suédoise (équilibre à la poutre, le trépied, …). Le maximum est atteint lorsque le corps se déplace et
que les bras ont un mouvement indépendant.

Ces présentations d’échelle de dimension ne sont pas un produit fini. C’est une méthode. Il faudra
construire les échelles d’évaluation pour chacune des dimensions afin de valider le tableau de
classification des tâches.

Pour illustrer ledit tableau, prenons l’exemple de la tâche du joueur de tennis qui reçoit le service de
l’adversaire.
DEHMDA L’analyse de la tâche

DIMENSIONS LIEES A L’ÉLÉMENT BUT

CARACTÉRISTIQUES DÉFINITION DIMENSIONS


Plus il y a d’alternatives et plus
la tâche est complexe.
Nombre d’alternatives L’adversaire fait un service /
CLARTÉ DU BUT possibles pour réaliser le but. volée, le but du relanceur est
de lui renvoyer soit en : lobant,
croisant, longeant la ligne de
couloir.
Renvoyer la balle est le but en
la liftant est l’un des sous-buts.
Ce geste est plus difficile
Le but génère généralement qu’une frappe à plat du fait de
un certain nombre de sous- la réalisation simultanée d’une
NOMBRE DE SOUS-BUTS
buts soit : simultanément, frappe et d’un effet.
successivement. Plus il y a de sous-buts à
réaliser en même temps, plus
difficile est le traitement de
l’information.
Frapper une balle est un
Fait que le mouvement est
mouvement visant à réaliser
guidé par un but concrètement
un but concret tandis que faire
repéré dans l’environnement
CONCRET-ABSTRAIT un mouvement de danse ou
ou, au contraire, qu’il vise à la
faire un coup à vide en tennis
réalisation d’une forme dont
consiste à poursuivre un but
l’origine est interne au sujet.
abstrait.
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DIMENSIONS LIEES A L’ELEMENT OPERATION

CARACTÉRISTIQUES DÉFINITION DIMENSIONS


Etat du corps et des membres Exemple, le relanceur est
pendant l’exécution de la confronté à moins
TRANSPORT OU NON
tâche. Sa difficulté vient du fait d’incertitude lorsqu’il frappe la
TRANSPORT DU CORPS
que plus il y a d’alternatives balle le corps stationnaire que
dans le choix des unités, plus la quand il la frappe en se
tâche est complexe. déplaçant.

Plus la marge d’erreur est


Renvoyer la balle au milieu du
GRANDEUR D’ERREUR réduite, plus le processus de
court et faire un passing le
PERMISE sélection et d’organisation des
long du couloir seront traités
unités motrices va être
différemment.
sollicité.

Ici cela dépendra du degré de


rigidité ou plasticité des
réponses techniques du joueur
Association entre un signal ou face à la situation.
un objet quelconque et un La compatibilité dépendra des
COMPATIBILITE mouvement. réponses stéréotypées,
Plus une association est renforcées par la pratique du
stéréotypée, plus elle est joueur. Il est important dans la
compatible. formation du tennisman de
rendre plus plastiques, plus
susceptibles de modifications
les habiletés techniques.
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DIMENSIONS LIEES A L’ELEMENT AMENAGEMENT MATERIEL

CARACTÉRISTIQUES DÉFINITION DIMENSIONS


Possibilité qu’à le relanceur de
prévoir où va aller la balle dès
Probabilité qu’a un individu de
qu’elle a été frappée.
INCERTITUDE SPATIALE prédire où un événement se
Incertitude d’autant plus
produira.
grande que la balle se déplace
simultanément sur trois plans
d’espace.
Possibilité qu’à le relanceur de
prévoir quand la balle va
arriver à un endroit donné.
Probabilité qu’a un individu de Incertitude liée à la plus ou
INCERTITUDE TEMPORELLE prédire quand un événement moins grande régularité des
se produira. positions successives de la
balle : une balle liftée est
moins prévisible qu’une balle
dont la progression est
régulière.
Trois alternatives/possibilités
de réception du service, soit
INCERTITUDE Probabilité qu’on a de prévoir
sur son : revers, coup droit ou
EVÈNEMENTIELLE quel événement va survenir.
directement sur lui. Plus il y a
d’alternatives, plus
l’incertitude est élevée.

Jouer à la tombée de la nuit


Possibilité de bien distinguer
dégrade la performance due
dans l’environnement les
au fait du manque de
DISCRIMINATION signaux pertinents à la
discrimination et par
réalisation de la tâche.
conséquence de l’incertitude
élevée.

Temps disponible au relanceur


Temps disponible durant pour percevoir la trajectoire de
DURÉE DE PRÉSENTATION DU lequel le sujet peut percevoir la balle. Plus le temps est
SIGNAL le signal. court, plus la quantité
d’information à traiter
augmente.
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DIMENSIONS LIEES A L’ELEMENT FEEDBACK

L’exécution d’un mouvement précis est composée d’une succession de corrections dépendant de
l’analyse du signal d’erreur appelé feedback. Ce signal représente la différence perçue par l’exécutant
entre le but désiré du mouvement et le but qui va être atteint. La réponse à ce signal est l’exécution
de la correction appropriée.

CARACTÉRISTIQUES DÉFINITION DIMENSIONS


Exécution de mouvements qui
La balle est passée, l’adversaire
n’exigent pas de correction, ne
MOUVEMENT BALISTIQUE – n’a pu rattraper le retour lifté.
fontt peser aucune demande
MOUVEMENT CONTROLÉ Exécution parfaite aucune
sur la capacité de traitement
correction.
de l’info.
L’information viendra des
feedback visuels et
proprioceptifs.
Le biofeedback est une
technique de transformation
de signaux intéroceptifs en
La charge de traitement de signaux extéroceptifs facilitant
l’information va dépendre de la réalisation de certains
la détection et de la correction mouvements.
FEEDBACK EXTÉROCEPTIF
des erreurs, c’est-à-dire la Une fois le signal d’erreur
FEEDBACK INTEROCEPTIF
détection de la quantité détecté, il y aura une nouvelle
d’incertitude présente dans le charge de traitement de
feedback. l’information qui va déclencher
l’organisation du mouvement
qui annulera cette erreur.
Le bon joueur sait, dès que la
balle a quitté sa raquette, si
son passing-shot ou son lob
restera ou non dans les limites
du court.
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5. Autre modèle de classification

a. Traitement central

Il s’agit d’un modèle sériel où les stades se succèdent sans recouvrement temporel (Sanders (1990),
Sternberg (1969)).

Le traitement requis entre la présentation du signal et le déclenchement de la réponse est la somme


des durées moyennes de traitement de chaque stade.

Chaque stade reçoit de celui qui le précède un code qui est le produit du traitement effectué par les
processus qui se déroulent au sein de ce stade. De fait, les durées de traitement de chaque stade sont
indépendantes ; lorsque la difficulté de la tâche augmente, le temps de traitement s’allonge.
DEHMDA L’analyse de la tâche

b. Système de description de la difficulté informationnelle des tâches


motrices

STADE DE TRAITEMENT DESCRIPTEURS ÉCHELLE DE DIFFICULTÉ

• Nombre d’indices à traiter _________________


par unité de temps 1 Beaucoup
• Nombre d’indices
nécessaires pour identifier
_________________
la situation 1 Beaucoup
• Nombre d’indices présents
dans la situation / nombre
_________________
de stimuli nécessaires 100% 0%

• Clarté des indices _________________


(discriminabilité) Bonne Nulle
PERCEPTIF • Durée de présentation des _________________
indices Longue Courte

• Incertitude sur la _________________


localisation des indices Aucune Forte

• Incertitude sur le moment _________________


d’apparition des indices Aucune Forte

• Incertitude sur le but de la _________________


tâche Aucune Forte
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STADE DE TRAITEMENT DESCRIPTEURS ÉCHELLE DE DIFFICULTÉ

• En situation d’attente,
nombre d’événements
_________________
susceptibles de se produire Aucun Beaucoup

• Probabilité des différents _________________


événements 100% Faible

• En situation d’initiative, _________________


clarté du but à atteindre Peu clair Très clair
• Nombre de sous-buts à
_________________
DÉCISIONNEL atteindre pour chaque
événement 1 Beaucoup
• Nombre de réponses
possibles pour atteindre
_________________
les sous-buts 1 Beaucoup
• Compatibilité entre le but
à atteindre et la réponse
_________________
motrice à utiliser Maximum Faible

• Temps disponible pour _________________


effectuer le choix Long Court
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STADE DE TRAITEMENT DESCRIPTEURS ÉCHELLE DE DIFFICULTÉ

• Vitesse d’exécution
_________________
Rapide Lente

• Force requise
_________________
Importante Faible

• Amplitude du mouvement
_________________
Faible Importante
MOTEUR • Nombre de paramètres à _________________
programmer 1 Plusieurs

• Nombre de directions _________________


possibles 1 Plusieurs

• Incertitude sur le membre _________________


utilisé Non Oui
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STADE DE TRAITEMENT DESCRIPTEURS ÉCHELLE DE DIFFICULTÉ

• Précision spatiale requise


_________________
Faible Forte

• Précision temporelle _________________


requise Faible Forte

• Durée du mouvement
_________________
Longue Courte

• Vitesse d’exécution
_________________
Rapide Lente
EXECUTION • Nombre de sous _________________
mouvements à coordonner Peu Beaucoup

• Coordination _________________
plurisegmentaire Aucune Multiple

• Coordination avec _________________


déplacement Non Oui

• Rythme d’exécution
_________________
Isochrone Complexe

Cette démarche présente un intérêt certain et trouve des applications pédagogiques :

• Décomposer la tache en sous but de niveau d’intégration moindre.


• Proposer de réaliser les sous buts puis les associer.
• Manipuler les caractéristiques des tâches de sorte que les sous buts soient clairs.
• Faire varier la complexité informationnelle en aménagement la tâche.

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