Gmail - Retour de Compaoré - La Fin de L'exil
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L'Évènement
La rédaction vous propose un focus sur ce qui fait l'actualité de la semaine.
Cher(e) abonné(e),
Ce n’est pas la première fois que le lieutenant-colonel Damiba prend les observateurs de la
scène politique burkinabè à contre-pied. Le 21 juin dernier, il a déjà créé la surprise en
recevant, au palais présidentiel, Roch-Marc Christian Kaboré. Sur la photo, déjà, Jean-
Baptiste Ouédraogo posait aux côtés d’un Damiba arborant un large sourire un peu forcé. Le
président de la transition « est conscient qu’on ne pourra pas obtenir de résultats sur le plan
sécuritaire sans inclure les grands acteurs politiques », confiait à Jeune Afrique un des
intimes du lieutenant-colonel à l’issue de la rencontre. Et d’insister sur le « message fort »
adressé aux Burkinabè : « Même eux, malgré leurs divergences et leur passif, s’assoient
autour de la même table pour discuter. »
Assassinat de Sankara
Une source proche de Blaise Compaoré a confié à Jeune Afrique que c’est au cours de ces
discussions qu’il a été décidé que Jean-Baptiste Ouédraogo serait dépêché à Abidjan pour y
rencontrer l’ancien président en exil et « lever les derniers obstacles qui s’opposaient à son
retour ». Le principal étant, évidemment, sa condamnation à la prison à perpétuité pour «
complicité d’assassinat » à l’issue du procès historique des meurtriers de Thomas Sankara.
À (re)lire - Burkina Faso : rencontre au sommet autour de Blaise Compaoré pour réunifier le
CDP
Le collectif des avocats des ayants droits de Thomas Sankara et de ses douze compagnons
assassinés le 15 octobre 1987 n’ont évidemment pas manqué de monter au créneau. Le 5
juillet, alors que les rumeurs d’un retour imminent se faisaient de plus en plus insistantes,
ils ont enjoint les autorités judiciaires à « prendre toutes leurs responsabilités » et à « faire
arrêter et déférer » Blaise Compaoré.
Nul doute, cependant, que l’ancien président - dont la situation est suivie avec attention
depuis plusieurs mois par le président ivoirien Alassane Ouattara - a reçu l’assurance des
autorités que la peine prononcée le 6 avril dernier par le tribunal militaire ne serait pas
appliquée à sa descente d’avion. La santé physique et mentale fragile de l'ancien président
de 71 ans, évoquée par ses avocats pour justifier son absence lors du procès des assassins
de Sankara, ne semble cette fois par avoir fait obstacle à son retour.
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