Instruction Et Guide Grand Froid 2021 2022
Instruction Et Guide Grand Froid 2021 2022
Instruction Et Guide Grand Froid 2021 2022
Délégation interministérielle à
l’hébergement
et à l’accès au logement
Mission hébergement
INSTRUCTION N° DGS/VSS2/DGOS/DGCS/DGT/DGSCGC/DIHAL/2021/224 du 4
novembre 2021 relative à la prévention et la gestion des impacts sanitaires et sociaux liés
aux vagues de froid 2021-2022.
Copie à :
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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022
Pour mémoire, les vagues de froid peuvent recouvrir les évènements suivants :
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- Pic de froid : froid de courte durée (1 à 2 jours), présentant un danger pour la santé
des populations précaires, sans domicile ou isolées, du fait de leurs conditions de vie
ou de travail ; il peut être associé au niveau de vigilance météorologique jaune ;
- Episode persistant de froid : période de froid qui dure dans le temps, constituant un
danger pour les populations précaires, sans domicile ou isolées, du fait de leurs
conditions de vie ou de travail ; il peut être associé au niveau de vigilance
météorologique jaune ;
- Grand froid : période de froid intense caractérisée par des températures ressenties
minimales très basses (ordre de grandeur inférieures à -18 °C). Cette période
constitue un danger pour les populations précaires, sans domicile ou isolées, du fait
de leurs conditions de vie ou de travail, pour les personnes vulnérables du fait de leur
état physique, et potentiellement pour l’ensemble de la population ; il est associé au
niveau de vigilance météorologique orange ;
- Froid extrême : période de froid avéré, exceptionnel, très intense et durable, étendue,
qui entraine l’apparition d’effets collatéraux dans différents secteurs (arrêt de certaines
activités notamment) ; il est associé au niveau de vigilance météorologique rouge.
Certaines populations sont plus vulnérables vis-à-vis du froid. Il s’agit notamment des
populations précaires, à la rue, vivant en squats, bidonvilles ou campement. Ces personnes
peuvent être atteintes d’engelures, de gelures, d’hypothermies, voire décéder dans les
situations les plus graves.
Par ailleurs, les personnes qui travaillent dans des conditions les exposant au froid, les
enfants, les personnes âgées et les personnes présentant certaines pathologies chroniques
préexistantes (cardiovasculaires, respiratoires ou endocriniennes) sont également plus
sensibles au froid.
Pour chacune des situations rencontrées et pour chaque population concernée, les préfets
veilleront à ce que chaque acteur mette en œuvre les mesures adaptées et appropriées :
renforcement des dispositifs de veille sociale et d’accueil, mobilisation de places temporaires
« Grand froid », dispositions du code du travail, actions de communication, etc.
Ces dispositions sont précisées dans le guide national relatif à la prévention et à la gestion des
impacts sanitaires et sociaux liés aux vagues de froid, dont la version 2021-2022 est jointe
à la présente instruction, et est également disponible sur le site Internet du ministère chargé
de la santé à l’adresse : https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/risques-
climatiques/article/risques-sanitaires-lies-au-froid.
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Jérôme SALOMON
Katia JULIENNE
Pierre RAMAIN
Sylvain MATHIEU
Etienne CHAMPION
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2021-2022
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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022
SOMMAIRE
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II. AXES STRATEGIQUES DU GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION
DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID
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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022
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Une vague de froid est un épisode de temps froid caractérisé par sa persistance, son
intensité et son étendue géographique. On parle de vague de froid lorsque l'épisode dure
au moins deux jours et que les températures atteignent des valeurs nettement inférieures
aux normales saisonnières de la région concernée. Le grand froid, comme la canicule,
constitue un danger pour la santé de tous.
Ces vagues de froid nécessitent ainsi une prévention, une préparation et une gestion appropriée
afin d’en prévenir les conséquences. Cela se traduit par deux dispositifs météorologiques
distincts mais corrélés, que sont le dispositif de vigilance et le dispositif d’alerte. La
vigilance météorologique constitue en effet un avertissement, une première information qui peut
conduire à l’activation d’une procédure d’alerte des populations, accompagnée de consignes
comme l’ordre d’évacuation ou de mise à l’abri. L’alerte est du ressort des autorités de gestion de
crise. Il est toutefois nécessaire que les autorités en charge de la vigilance communiquent avec
les autorités chargées des alertes le cas échéant.
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Il s’agit des personnes dont les facteurs Il s’agit des personnes que les conditions ou
physiologiques les rendent plus à risque : mode de vie rendent plus à risque :
état de santé, évènement de vie, âge, etc. conditions de vie ou de travail,
comportement ou environnement, etc.
Il est également à noter que ces deux facteurs de vulnérabilité au froid peuvent parfois être
combinés.
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1. Axe 1 : Prévenir, anticiper et protéger les populations contre les effets liés aux
vagues de froid :
1.1. Les dispositifs visant à prévenir et anticiper les effets liés aux vagues de froid :
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Pour lutter contre ces épidémies et afin de limiter leur impact en sus des effets liés vagues
de froid, des dispositifs de prévention sont mis en place telles que des mesures de
vaccination (contre la grippe ou la Covid-19 notamment) et des mesures barrières (port du
masque, hygiène des mains et distanciation physique notamment). Largement déployées et
mises en œuvre par la population dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, ces mesures
barrières devraient trouver à s’appliquer, à l’avenir, à l’ensemble des épidémies hivernales
présentes en France.
Le volet ORSAN EPI-CLIM, en particulier, encadre les tensions dans l’offre de soins liées au
nombre important de patients dans un contexte d’épidémies saisonnières, et/ou lors de
phénomènes climatiques voire environnementaux importants.
Les établissements de santé doivent anticiper les conséquences sanitaires liées aux
vagues de froid afin d’être en capacité d’assurer la permanence des soins, y compris en cas
d’augmentation de la demande de soins. Ils doivent prévoir la mise en place de solutions
permettant si nécessaire d’augmenter le flux sortant de patients, et de diminuer le flux
entrant notamment grâce aux alternatives à l’hospitalisation complète et à l’HAD, afin de
libérer leurs capacités d’hospitalisation.
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Dans le cadre du schéma ORSAN ils veillent à actualiser leurs éléments de doctrine,
notamment leur dispositif de montée en puissance gradué à deux niveaux (niveau 1 « plan
de mobilisation interne », niveau 2 « plan blanc ») ; à mettre en place la structuration de leur
cellule de crise hospitalière (CCH) et à définir les outils de réponse permettant de réguler
l’offre de soin ou de répondre à des situations spécifiques. Les évènements à cinétique
lente qui s’inscrivent dans le volet EPI-CLIM, comme les évènements climatiques ou les
épidémies saisonnières, requièrent dans un premier temps une organisation particulière de
niveau 1, mais peuvent par la suite justifier une mise en œuvre du niveau 2 si les mesures
de gestion du niveau 1 s’avèrent insuffisantes.
Par ailleurs, les EHPAD ne pouvant pas mettre les dossiers médicaux à disposition H24 des
médecins intervenants doivent mettre en place un dossier de liaison d’urgence (DLU).
Les conditions climatiques extrêmes augmentent les facteurs de risques pour la santé des
personnes sans domicile et rendent nécessaire le renforcement des dispositifs de protection.
Les dispositifs de veille sociale ont pour objectifs d’organiser le premier accueil des
personnes à la rue, de leur procurer une aide matérielle de première nécessité et de les
orienter vers un hébergement. L’aller-vers est un mode d’action essentiel afin de repérer les
personnes qui n’ont pas recours au 115 et se situent en dehors des circuits classiques de
l’accompagnement social et de l’hébergement.
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Les mesures sociales spécifiques mises en œuvre, en cas de grand froid, sont :
1.4. La préparation et la gestion des vagues de froid par les autres acteurs de proximité :
Le grand public n’échappe pas aux conséquences sanitaires d’une vague de froid. Il
reste donc nécessaire de sensibiliser l’ensemble de la population
Pour ce faire, un grand nombre d’acteurs au sein de la société peuvent relayer des
informations de prévention contre les risques liés au froid auprès du grand public qu’il est
amené à côtoyer. Il peut notamment s’agir d’associations, d’établissements scolaires, de
lieux culturels ou de loisir en extérieur, d’organisateurs d’évènements en plein air, etc.
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Les pouvoirs publics peuvent ainsi réquisitionner les médias, via différents canaux de
diffusion (internet, télévision, radio).
Un dispositif de retour d’expérience (RETEX) systématique, partagé entre tous les acteurs
territoriaux, est mis en place. Ce dispositif constitue un processus fondamental
d’apprentissage permettant de renforcer les actions de prévention et la gestion des
situations sanitaires exceptionnelles.
Enfin, le préfet transmet systématiquement avant le mois de mai au COGIC un bilan des
actions mises en œuvre sur son département, ainsi que, le cas échéant, toute difficulté
rencontrée.
En tant que de besoin, il peut être réalisé un RETEX national en sus des RETEX territoriaux.
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FICHE 6 BIS : FICHE DE SIGNALEMENT D’UN DECES D’UNE PERSONNE SANS DOMICILE
SURVENU DANS L’ESPACE PUBLIC
FICHE 11 : COMMUNICATION
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Les différents textes ont été fusionnés afin de rendre le dispositif plus cohérent et plus
lisible tant pour les citoyens, principaux bénéficiaires de ces mesures, que pour les autorités
en charge de la gestion des crises et des situations sanitaires exceptionnelles.
Le dispositif de vigilance est basé sur des informations simples et accessibles à tous :
Les niveaux « orange » et « rouge » mettent en évidence les épisodes avec des
phénomènes porteurs de dangers de nature, non seulement à mobiliser les services en
charge de la sécurité civile, de la cohésion sociale ou de la santé, mais aussi à concerner
l’ensemble de la population.
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Etablis par les autorités compétentes (services ministériels en charge des politiques
publiques concernées Météo-France notamment), ces conseils sont adaptés à la situation et
visent à se protéger et à limiter les dégâts matériels comme humains :
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MIDI-PYRENEES
St-GIRONS T (°C) -1 2 -6 -1 -8 -3 -7 1
FF
5
16 10 10 20 10 10 5
(km/h)
0
TR (°C) -6 -1 -10 -7 -13 -7 -10
FF
6 10 10 10 10 10 10 15
(km/h)
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Ces tableaux de Températures Ressenties (TR) sont le principal critère considéré par le
prévisionniste de Météo-France pour déterminer le niveau de vigilance « grand froid ».
D’autres indicateurs météorologiques comme par exemple l’humidité, le taux de confiance
dans la prévision, la durée prévue de l’épisode de froid, l’étendue géographique peuvent
également être pris en compte dans l’évaluation finale de la couleur de vigilance.
Une vigilance rouge pourra être déclenchée en cas de vague de froid avérée, exceptionnelle,
très intense et durable, avec des impacts sanitaires très importants et l’apparition d’effets
collatéraux dans différents secteurs (arrêt de certaines activités type transport en commun,
saturation des services hospitaliers, etc.).
Enfin, du 1er novembre au 31 mars, Météo-France alimente chaque jour un site extranet
dédié aux différents acteurs du dispositif, et notamment :
- CORRUSS et ARS ;
- Santé publique France, cellules régionales ;
- COGIC et COZ et préfectures ;
- CMVOA ;
- DGCS, DDCS, DDETSPP, UD-DRIHL, DREETS, DRIHL.
Un site dédié à ces professionnels a été mis en place par Météo-France à l’adresse suivante
: https://pro.meteofrance.com (-identifiant : ars-pref).
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Le dispositif de prévention et de gestion des impacts sanitaires et sociaux liés aux vagues de
froid s’articule autour de trois éléments :
- Une veille saisonnière couvrant la période du 1er novembre au 31 mars de l’année
suivante. Des conditions météorologiques particulières pourront justifier son activation
anticipée ou son maintien après le 31 mars ;
- Un mécanisme de vigilance météorologique « Grand froid » permettant le
déclenchement de mesures sanitaires et sociales notamment en cas de vague de froid ;
- Un catalogue de mesures préventives et curatives aux niveaux national et local : ces
mesures sont mises en œuvre de manière adaptée par les autorités et les différents
acteurs concernés en fonction de l’impact prévisible ou avéré de la vague de froid. Elles
répondent aux besoins sanitaires et sociaux des populations concernées, et notamment
les plus vulnérables.
I. LA VEILLE SAISONNIERE :
Avant le début de la veille saisonnière, Météo-France transmet aux partenaires la liste des
centres référents de Météo-France susceptibles d’apporter une expertise technique dans
leur champ de compétence.
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Le CORRUSS peut également mettre en place cette conférence sur demande d’un des
partenaires nationaux au vu des impacts sanitaires et sociaux constatés sur le terrain et
remontés par son propre réseau.
Au niveau local :
Conformément à l’instruction du Gouvernement du 14 juin 2021 relative à la mise en œuvre des
évolutions du dispositif de vigilance météorologique et de vigilance crues, en cas de passage de
la vigilance en orange ou en rouge « grand froid », le préfet de département :
- S’appuie au besoin sur l’expertise locale de Météo-France pour préciser l’ampleur locale
du phénomène ;
- Analyse la situation en prenant en compte les impacts sanitaires et sociaux en
s’appuyant sur les ARS ainsi que sur les informations fournies par ses propres services ;
- Alerte les différents acteurs concernés.
- Met en œuvre des mesures d’information, de sauvegarde ou d’urgence adaptées et
proportionnées ;
- Suit la situation et prend conseil auprès des ARS/Cellules régionales et de ses propres
services ;
- Fait appel au besoin à des ressources extra départementales ;
- Fait remonter l’information liée à la situation départementale via le portail ORSEC (dans
les termes prévus par le message de commandement saisonnier).
Les données à caractère sanitaire relatives à la vague de froid seront transmises par les
ARS au CORRUSS (cf. fiche 3).
Les données à caractère social sont transmises par les DREETS et la DRIHL à la DIHAL à
l'adresse électronique : [email protected] (cf. fiche 6).
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1
Arrêté du 24 juillet 2013 relatif au recueil et au traitement des données d'activité médicale produites par les
établissements de santé publics ou privés ayant une activité de médecine d’urgence et à la transmission
d'informations issues de ce traitement dans les conditions définies à l'article L.6113-8 du code de la santé
publique et dans un but de veille et de sécurité sanitaires
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19 notamment). Elle réalise également le suivi des foyers d’infections respiratoires aiguës
touchant les personnes âgées vivant en collectivités et les patients hospitalisés.
Afin d’assurer les meilleurs soins possibles ainsi qu’une continuité des soins pour
l’ensemble des patients du système de santé, les établissements de santé, en lien avec les
ARS, doivent anticiper autant que possible les évènements susceptibles d’accroitre leurs
activités. Les vagues de froid peuvent engendrer un tel accroissement. Aussi, associées aux
pathologies hivernales récurrentes sur le territoire national, les vagues de froid peuvent être
à l’origine d’une mise en tension du système de soins. Cette tension et ses répercussions
peuvent constituer une conséquence indirecte mais non négligeable des vagues de froid.
Le dispositif de vigilance :
Avant l’adaptation du système de santé à la survenue d’une vague de froid sur le territoire
national, un dispositif de vigilance et d’alerte est mis en place.
Les ARS sont des acteurs majeurs de cette vigilance. Pour cela, elles disposent
notamment des Répertoires Opérationnels des Ressources (ROR). Piloté au niveau national
par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) avec l’appui technique de l’Agence du
numérique en santé (ANS), chaque région est dotée d’un ROR, adapté aux spécificités
territoriales grâce au pilotage régional par les ARS et au concours des établissements et
structures sanitaires et médico-sociales pour son enrichissement. A cet effet, les ARS
veillent à la bonne remontée des informations par les établissements de santé.
Ce répertoire/référentiel, qui facilite la coordination entre les professionnels, est fondée sur
l’échange et le partage d’informations, en leur donnant une visibilité sur l’offre de santé
disponible localement sur les champs sanitaire, médico-social et social. L’objectif est à la fois
d’avoir une image synthétique de l’état de l’offre de soins dans les établissements et de
mettre en évidence d’éventuelles surcharges d’activité. Cela permet notamment aux
professionnels de santé de faciliter l’orientation des patients vers les structures les plus
adaptées (disposant encore de lits et de places disponibles en services d’urgence ou de
réanimation par exemple), d’éviter le risque de rupture dans leur prise en charge, ou
encore d’améliorer la coordination entre les acteurs du parcours de santé, de soins et de
vie, en particulier pour les personnes âgées ou en situation de handicap (davantage
fragilisées par les vagues de froid).
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2
Instruction DGS/CORRUSS n° 2012-432 du 21 décembre 2012 relative au signalement par les ARS d’évènements
sanitaires au niveau national dans le cadre du déploiement du système d’information sanitaire des alertes et crises
dénommé SISAC.
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Dès que la situation le justifie, ce dispositif de remontées peut être rendu quotidien pour
toutes ou partie des ARS.
En tout état de cause, cette remontée d’informations à caractère sanitaire doit s’effectuer en
étroite collaboration entre les ARS et les préfectures de département.
Le dispositif d’alerte :
Le dispositif ORSAN (Organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires
exceptionnelles) a pour objet de planifier la montée en puissance progressive et coordonnée du
système de santé au cours d’évènements exceptionnels sur l’ensemble des secteurs libéral,
hospitalier et médico-social). Il comprend 5 volets qui servent à organiser les soins lorsque l’une
des 5 situations susceptibles d’impacter le système de santé survient. Chacun des 5 volets
correspond à des modalités d’organisation de l’offre de soins spécifiques.
Le volet ORSAN EPI-CLIM a pour but d’optimiser l’offre de soins et de prévenir les
conséquences sanitaires liées aux vagues de froid, qui sont une des situations susceptibles
d’impacter le système de santé, tout en assurant la continuité de la prise en charge des
autres patients. Aussi, la vigilance en cas de vague de froid doit être renforcée afin que la
coordination des établissements permette d’assurer l’objectif de continuité des soins.
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En cas de vague de froid, les établissements de santé sont susceptibles de faire face
aux enjeux suivants :
− L’augmentation potentielle du nombre de personnes à prendre en charge en raison
de la majoration des pathologies infectieuses hivernales ou conjoncturelles
(épidémies de gastro-entérite, bronchiolite, grippe, Covid-19, etc.) ;
− L’augmentation des consultations pour des traumatismes dus à des chutes, pour
hypothermies, engelures, etc. ;
− La prise en charge de patients intoxiqués par le CO ;
− La venue de personnes sans domicile fixe qui pourraient se présenter ;
− La mise en œuvre renforcée des mesures barrières et le déploiement de la
vaccination le cas échéant, afin de prévenir les transmissions de pathologies
infectieuses hivernales ou conjoncturelles ;
− La gestion RH des personnels soignants en cas de vague de froid (difficultés de
déplacement) et/ou de pathologies infectieuses hivernales ou conjoncturelles
associées (arrêts de travail).
Lorsque l’un de ces enjeux apparait, les établissements de santé doivent s’organiser et
s’adapter afin notamment :
- D’anticiper les conséquences des effets de la vague de froid en termes de
permanence et de continuité des soins ;
- De minimiser les risques, en réduisant notamment la vulnérabilité des installations
(alimentation en eau destinée à la consommation humaine, électricité,
approvisionnement, etc.) ;
- De s’assurer du fonctionnement optimal des services en mode dégradé pendant la
vague de froid, en prenant notamment en compte :
Le lieu de résidence du personnel afin d’assurer la continuité du service ;
Les problèmes d’accès pour l’approvisionnement de l’établissement (produits
sanguins labiles, produits de santé, transport des échantillons biologiques,
etc.) ;
L’opérationnalité des réseaux : eau destinée à la consommation humaine,
électrique, gaz, ventilation, etc.
− De permettre un retour à la normale dans les meilleurs délais.
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La formalisation des relations entre les services d’urgence et les autres services hospitaliers,
au sein du territoire de santé par le réseau des urgences est un facteur déterminant pour
une bonne gestion des flux de patients et de leur prise en charge.
L’établissement de santé dispose d’indicateurs sur la gestion des lits par spécialité,
analyse son activité et ajuste les mesures à mettre en œuvre, en articulation avec la cellule
de veille de l’établissement, en vue de garantir la qualité des soins et d’anticiper les
phénomènes de tension.
Dans ce cadre, afin de prévenir toute rupture de prise en charge, il convient également
de vérifier :
- Les termes de la convention ou tout autre type de partenariat s’inscrivant dans le cadre
de l’instruction n° DGCS/3A/DGOS/R4/2017/341 du 29 décembre 2017 relative à la mise
en place d’une démarche de coopération renforcée entre établissements de santé
médecine, chirurgie, obstétrique et établissements d’hébergement pour personnes
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En cas de vague de froid ou d’épisode intense de neige ou verglas, lorsque qu’une ARS
estime que les moyens déployés sur le territoire ne lui permettent pas de faire face à la
situation, elle adresser une demande de mobilisation de la réserve sanitaire à Santé publique
France et au Ministère des Solidarités et de la Santé, en précisant le nombre et les
professions des renforts nécessaires ainsi que la durée de la mission.
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FICHE 5 : DISPOSITIF D’ACCUEIL DES PERSONNES ISOLEES ET DES PERSONNES SANS DOMICILE
Les conditions climatiques extrêmes augmentent les facteurs de risques pour la santé
des personnes sans domicile.
Le maintien du parc d’hébergement à un niveau historiquement haut, avec 200 000 places
jusqu’au 31 mars 2022, doit faciliter la gestion de la période hivernale.
Néanmoins, les périodes de grand froid nécessitent des adaptations de la veille sociale
(renforcement des maraudes, extension de l'ouverture des accueils de jour) et des
ouvertures de places pour protéger les personnes. Ces dispositions doivent être anticipées
et gérées dans le cadre de la dotation annuelle des services déconcentrés.
Les préfets peuvent, lors des épisodes de grand froid, prendre les mesures nécessaires
pour renforcer les dispositifs de veille sociale et les capacités d’hébergement.
Les mesures de prévention et de gestion des vagues de froid à destination des publics sans
domicile doivent faire l’objet d’une coordination partenariale. Aussi, les préfets sont invités
à mettre en œuvre un cadre de concertation et d’échanges réunissant l’ensemble des acteurs de
la veille sociale, de l’hébergement et du logement, ainsi que les collectivités territoriales et les
autres réservataires de logement sociaux. Il s’agit de veiller à la contribution de tous, et de
déterminer les mesures opérationnelles à mettre en œuvre lors des vagues de froid pour assurer
le repérage, la mise à l’abri et l’accompagnement des personnes.
1. Préfet :
Le préfet met en place, au regard des besoins identifiés dans le département, les mesures
de mobilisation d’équipes et de moyens jugées nécessaires. Dès que la situation le
justifie, il prend les mesures de renforcement des dispositifs de veille sociale (renforcement
des équipes mobiles, accueils de jour ouverts la nuit, renforcement des 115) et des capacités
de mise à l’abri.
Il s’assure, par ailleurs, de l’articulation des services de l’Etat, du SIAO, des collectivités
territoriales, et des acteurs associatifs pour la mise en œuvre des mesures de
renforcement.
Le préfet veille également à ce que le SIAO du département ait bien connaissance des
personnes accueillies dans les structures d’hébergement afin de lui permettre de vérifier,
voire d’organiser, l’évaluation de la situation et de proposer la solution durable la mieux
adaptée.
Les DREETS et la DRIHL sont les interlocutrices de la DIHAL sur la mise en œuvre des
dispositifs d’hébergement et d’accompagnement dont elles assurent le pilotage et la
cohérence sur l’intégralité de leur territoire.
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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022
Elles se rapprochent des ARS pour s’assurer que des consignes soient données aux
services publics hospitaliers et au SAMU pour faciliter l’accès aux soins des personnes sans
domicile signalées en particulier par les équipes mobiles.
Elles transmettent par ailleurs à la DIHAL les données sollicitées dans le cadre du suivi
de situation (cf. fiche 6).
Elles veillent également à organiser, avec les acteurs du secteur, des réunions de suivi des
mesures de renforcement mises en œuvre, et transmettent à la DREETS ou à la DRIHL les
données sollicitées dans le cadre du suivi de situation (cf. fiche 6).
Les services devront veiller à mobiliser l’ensemble des leviers possibles pour favoriser
l’accès des personnes orientées sur ces places vers des logements, ou à défaut, vers des
structures d’hébergement plus pérennes. Il convient notamment de s’assurer que les
personnes bénéficient d’une évaluation sociale et que les mesures d’accompagnement vers
et dans le logement soient mobilisées.
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Les effectifs peuvent être ajustés durant la période hivernale pour répondre à la
progression des signalements et des appels.
Dans chaque département et dans chaque grande ville, un ou plusieurs « lieux d’accueil de
jour » restent ouverts la nuit afin que les personnes qui ne souhaitent pas d’hébergement
puissent toutefois trouver un abri momentané pour la nuit.
Les équipes mobiles intensifient leurs maraudes et viennent régulièrement rencontrer les
personnes ne souhaitant pas, dans l’immédiat, de prise en charge. Cette intensification doit
être organisée pour assurer le meilleur maillage territorial possible, et peut se matérialiser
par une plus grande fréquence des passages, une plus grande amplitude horaire ou un
renforcement des équipes.
Si une personne refuse d’être mise à l’abri, alors qu’elle semble en danger, il appartient
aux agents entrés à son contact d’user, dans un premier temps, de toute leur persuasion et
en cas d’échec, de prévenir le Service d'Aide Médicale Urgente (SAMU) qui activera les
moyens de secours adaptés à la prise en charge de la personne. L’obligation d’assistance à
personne en danger qui impose, le cas échéant, de faire hospitaliser une personne avec ou
sans son consentement, sera appréciée par les acteurs de terrain en lien avec le médecin
régulateur du SAMU.
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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022
Les capacités supplémentaires, ouvertes lors des épisodes de grand froid, sont comptabilisées
dans le tableau de suivi par type de structures (hôtel, urgence hors CHRS, etc.). Les places
situées dans des bâtiments qui ne sont pas destinés à l’hébergement mais qui servent de
manière exceptionnelle à la mise à l’abri sont prises en compte de la manière suivante :
- Les places mobilisées en gymnases ou assimilés (salles municipales, écoles,
casernes, etc.), installées au sein de bâtiments initialement non prévus pour
l’habitation, doit être inscrites dans la colonne « autres places » ;
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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022
mesures prises) avant 15h pour permettre à la DIHAL d’informer le CORRUSS (Centre
Opérationnel de Réception et de Réponses aux Urgences Sanitaires et Sociales).
Ces remontées qualitatives permettront d’identifier les éventuels points d’alerte, d’évaluer
la situation, et d’effectuer le bilan des mesures mises en œuvre lors des différentes vagues
de froid.
Le décès d’une personne sans-abri survenant dans l’espace public, y compris dans des abris
de fortune (tentes, bois, cartons, halls d'immeuble ou bâtisses à l'abandon) devra être porté,
sans délai, à la connaissance :
o de l’ARS ; o
des SIDPC ;
o de la DIHAL : [email protected] ;
o du CMVOA : [email protected] ;
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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022
FICHE 6 BIS : FICHE DE SIGNALEMENT D’UN DECES D’UNE PERSONNE SANS DOMICILE SURVENU
DANS L’ESPACE PUBLIC (Y COMPRIS ABRI DE FORTUNE, VEHICULE, HALL D’IMMEUBLE, ETC.)
Département :
Personne chargée du dossier :
E- mail :
Tel :
Objet : Message de signalement d’un décès d’une personne sans domicile survenu sur la
voie publique
Date :
Lieu/Adresse :
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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022
Le préfet de département prépare la réponse aux impacts sanitaires et sociaux des vagues
de froid en déclinant, en tant que de besoin, les mesures prévues dans le présent guide
national.
Le préfet de département peut réunir avant le 1er novembre, et le cas échéant en fin de
saison, les acteurs locaux concernés par le dispositif, au travers d’instances consultatives
à vocation sanitaire et sociale. Cette réunion rassemble en particulier les services de la
préfecture, l’ARS, la DDETSPP, le rectorat, Météo-France, le président du conseil
départemental et les maires des principales communes du département.
Pour les questions relatives à la prise en charge des personnes fragiles ou des personnes
sans domicile, cette réunion associe également des représentants des institutions suivantes
: établissements et services sociaux et médico-sociaux, tels les Services de Soins Infirmiers
A Domicile (SSIAD), Service d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (SAAD), Centre Local
d'Information et de Coordination (CLIC), le Service Intégré d’Accueil et d’Orientation (SIAO)
ou encore les représentants des associations œuvrant dans le champ de l’hébergement et
de la veille sociale.
De plus, avant le 1er novembre, le préfet peut réunir ou informer les maires en vue
d’échanger sur les bonnes pratiques en matière d’assistance et de soutien aux
personnes isolées, que peuvent mener les centres communaux ou intercommunaux
d’action sociale (CCAS et CIAS).
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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022
Dans ce cadre, afin de guider l’action des services sanitaires et sociaux en faveur des
personnes fragiles et isolées à domicile, les mairies disposent de registres nominatifs,
conformément aux dispositions des articles L.121-6-1 et R.121-2 à R.121-12 du même code.
Il est indispensable que les préfets rappellent aux maires l’obligation d’ouverture et de
publicité de ces registres communaux et veillent à ce que la sensibilisation des
partenaires impliqués dans la prise en charge des personnes isolées sur la base des
registres communaux soit réalisée.
En cas de froid exceptionnel, les préfets sollicitent les maires pour connaître les renforts
dont ils ont besoin, au-delà de leurs moyens propres, pour mener à bien l’ensemble de ces
actions avec toutes les garanties et l’efficacité nécessaires.
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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022
Certains travailleurs peuvent être plus exposés que d’autres aux risques liés aux très
basses températures.
Afin de limiter les accidents du travail liés à de telles conditions climatiques, des mesures
simples, visant à assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs, s’imposent aux
employeurs.
I. LA SITUATION CONCERNEE :
La présente fiche vise le travail concerné par la survenance, du fait des conditions
climatiques, de températures particulièrement basses. Sont principalement visés le travail
dans un local ouvert ou non (entrepôts), le travail à l’extérieur (BTP, industrie des transports,
commerce de détail, etc.) ou les secteurs dans lesquels les personnes utilisent un véhicule
dans le cadre de leur activité professionnelle dans des conditions de verglas ou de neige.
Elle ne concerne pas, en revanche, le travail exposé par nature au froid (ex : entrepôts
frigorifiques, abattoirs, conditionnement de produits frais ou surgelés, entretien ou réparation
de chambre froide ; cf. encadré final).
Les mesures à prendre par l’employeur concernent à la fois les préventions collective et
individuelle des risques d’atteinte à la santé :
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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022
IV. MISE EN ŒUVRE PAR LES SERVICES DECONCENTRES DU MINISTERE CHARGE DU TRAVAIL ET LE
RESEAU DES PREVENTEURS :
1. Mesures :
Elles sont notamment invitées à inciter les entreprises à adapter l’organisation du travail
à l’annonce d’un risque de baisse extrême de température.
- Mobiliser les services de santé au travail, par le biais des médecins inspecteurs du
travail, afin que les médecins du travail et l’équipe pluridisciplinaire qu’ils animent et
coordonnent, conseillent les employeurs, les travailleurs et les représentants du
personnel (article R. 4623-1 du code du travail) quant aux précautions à prendre à
l’égard des travailleurs, surtout ceux qui sont les plus exposés aux risques liés au
grand froid. Cette mobilisation doit permettre la transmission d’une information
adaptée aux travailleurs concernés ;
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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022
L’action du médecin du travail ne consiste pas uniquement en des visites médicales mais il a
aussi un rôle prioritaire pour la prévention primaire des risques professionnels,
notamment par l’analyse du milieu de travail et la connaissance des postes de travail. Il
anime et coordonne une équipe pluridisciplinaire qui l’aide dans ses missions et peut
intervenir, après protocole, dans les entreprises (article R. 4623-14 du code du travail).
Les médecins inspecteurs du travail sont chargés d’animer les médecins du travail dans cet
objectif. Les médecins inspecteurs du travail sont en réseau avec les autres services de
l’Etat chargés du suivi épidémiologique des pathologies.
Des contrôles inopinés sont engagés par les services de l’inspection du travail pour
s’assurer du respect, par les employeurs, de leurs obligations réglementaires et d’une bonne
évaluation du risque, adaptée au facteur « grand froid ».
Dans les locaux de travail fermés, le simple constat de l’absence de chauffage des locaux
de travail peut motiver une mise en demeure entraînant une obligation de faire. Au terme de
la mise en demeure, si le chauffage n’est pas assuré, des sanctions pénales peuvent être
mises en œuvre.
Dans certaines circonstances (danger grave ou imminent pour l’intégrité physique d’un
salarié), la mise en demeure préalable n’est pas obligatoire et la procédure de sanction peut
être engagée immédiatement (article L. 4721-5 du code du travail).
2. Rappel :
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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022
conditionnement d’air), salariés en postes fixes sur des lieux de travail insuffisamment
chauffés (hangars par exemple), etc.
Les mesures de protection des personnels de l’agroalimentaire contre le froid sont généralement
bien codifiées et intégrées : organisation des tâches, adaptation des vêtements de travail en
fonction de l’activité physique et de la température, isolation des surfaces métalliques
accessibles, conception d’équipements ou d’outils utilisables avec des gants...
(Source – Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS))
3. Outils
INRS :
https://www.inrs.fr/risques/froid/ce-qu-il-faut-retenir.html
https://www.inrs.fr/risques/froid/prevenir-risques.html
https://www.inrs.fr/risques/froid/accidents-effets-sante.html
OPPBTP :
https://www.preventionbtp.fr/chantiers/risques/travailler-par-forte-chaleur-ou-par-grand-
froid-sur-le-chantier#
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I. GRIPPE :
1. Présentation :
La grippe est une infection respiratoire aiguë, contagieuse, due aux virus Influenzae. Les
virus grippaux se répartissent entre différents types : A, B et C. La grippe saisonnière touche
chaque année entre 3 et 6 millions de personnes en France. La survenue de l’épidémie de grippe
simultanément à d’autres épidémies virales saisonnières (exemple : infections à VRS gastro-
entérites à rotavirus) peut contribuer à augmenter largement la demande de soins.
L’épidémie survient classiquement entre les mois de novembre et d’avril et débute le plus
fréquemment fin décembre-début janvier ; elle dure en moyenne 9 semaines. La grippe peut
entraîner des complications sévères chez les sujets à risque (personnes âgées, sujets
fragilisés par une pathologie chronique sous-jacente, femmes enceintes et personnes
obèses).
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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022
- La surveillance des formes sévères de grippe, qui s’appuie sur le suivi des passages
aux urgences et hospitalisations pour grippe clinique et sur la surveillance des cas graves
admis en réanimation;
- La surveillance des décès au travers de la mortalité toutes causses mais aussi du
suivi du nombre de décès parmi les cas graves de grippe admis en réanimation et les
foyers d’infections respiratoires aiguës au sein des collectivités de personnes âgées.
2. Prévention :
Sur la base des recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), les
personnes à risque sont invitées chaque année à se faire vacciner gratuitement. L’Assurance
Maladie met en place, à cet effet, une campagne annuelle de vaccination (d’octobre à fin
janvier en général ; la campagne peut toutefois être prolongée). La liste des personnes pour
lesquelles la vaccination est recommandée est actualisée et introduite dans le calendrier des
vaccinations.
Par ailleurs, le HCSP a introduit dans le calendrier vaccinal une recommandation de
vaccination contre la grippe aux professionnels de santé et à tout professionnel en
contact régulier et prolongé avec les sujets à risque ou s’occupant de personnes à risque.
Cette vaccination a pour objectifs, dans les milieux de santé, de :
- Protéger les patients ;
- Limiter la transmission nosocomiale ;
- Protéger les personnels ;
- Limiter la désorganisation des établissements dans les périodes épidémiques.
Il est recommandé aux directeurs d’établissements de santé et médico-sociaux, notamment
des EHPAD, de prévoir dans chaque établissement, fin septembre de chaque année, les
mesures actives et nécessaires à la protection du personnel et de veiller notamment à
mettre en place des campagnes de promotion de la vaccination et des séances de
vaccination. En effet la couverture vaccinale contre la grippe est meilleure dans les
établissements qui proposent cette vaccination à leur personnel et si cette vaccination se fait
au sein des services avec une implication importante de l’encadrement.
Une instruction DGS/RI1/DGCS3 indique aux directeurs d’établissements de santé et
d’établissements pour personnes âgées les recommandations sur les conduites à tenir
en cas de survenue d’infections respiratoires aigües en collectivité de personnes âgées.
Les précautions standards sont représentées par l’ensemble des gestes simples pouvant
limiter au quotidien la diffusion des agents infectieux quels qu’ils soient, à partir d’une
source d’infection (malade ou son environnement immédiat, notamment les surfaces inertes).
Ces mesures dites barrières reposent essentiellement sur :
- L’hygiène des mains, soit par friction avec une solution hydro alcoolique soit par lavage
au savon, essentielle et qui doit être réalisée après chaque contact avec un malade ou
avec le matériel utilisé par lui ou avec ses effets ;
- Le port d’un masque anti-projection par tout malade présentant des signes respiratoires
;
3 Instruction DGS/RI1/DGCS n°2012-433 du 21 décembre 2012 relative aux conduites à tenir devant des
infections respiratoires aiguës ou des gastro-entérites aiguës dans les collectivités de personnes âgées.
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Différents documents décrivant ces mesures de prévention sont réalisés par l’Assurance
maladie et l’INRS :
- Campagne hygiène des mains :
Assurance maladie : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/gestes-barrieres/les-
gestes-barrieres-adopter (rubrique « se laver les mains »).
Exemple : infographie « Comment bien se laver les mains ? »
- Mesures de prévention des infections hivernales (« mesures barrières ») :
Assurance Maladie :
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/grippe/prevention#text_4922;
INRS : http://www.inrs.fr/actualites/bons-gestes-virus-hivernaux.html
II. BRONCHIOLITE :
1. Présentation :
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La bronchiolite est une infection respiratoire basse d’origine virale du jeune enfant due
majoritairement au VRS ; elle touche principalement les enfants avant l’âge de 2 ans. La
bronchiolite se manifeste le plus fréquemment sous forme d’épidémie saisonnière.
L’épidémie débute généralement à la mi-octobre pour atteindre un pic en décembre et se
termine à la fin de l’hiver.
Elle débute par une rhinite ou rhinopharyngite banale qui précède de 2 à 3 jours l’apparition
d’une toux sèche, quinteuse, avec apparition d’une gêne respiratoire. Dans la très grande
majorité des cas, la bronchiolite évolue vers la guérison en quelques jours spontanément ou plus
souvent avec l’aide d’une kinésithérapie. Cependant des formes graves nécessitant une
hospitalisation peuvent être observées chez le très jeune nourrisson de moins de 3 mois, les
prématurés et certains enfants présentant des comorbidités. Il est très important d’assurer une
bonne hydratation des nourrissons pour faciliter la fluidité des sécrétions.
Des réseaux locaux permettent d’optimiser la qualité des soins par une formation médicale
interprofessionnelle et d’organiser la complémentarité entre ville-hôpital et médecins-
kinésithérapeutes. Ils participent ainsi à la diminution du recours aux urgences hospitalières.
2. Prévention :
Une page décrivant ces mesures a été réalisée par l’Assurance Maladie :
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/bronchiolite/prevention
1. Présentation :
Les Gastroentérites Aigues (GEA) sont des maladies infectieuses dues principalement à des
bactéries ou des virus et à transmission oro-fécale. La contamination peut se faire par
contact direct avec un malade infecté ou un porteur sain (transmission de personne à
personne) ou par contact indirect avec des objets souillés par les selles ou les vomissements
de malades infectés ou par ingestion d’un aliment ou d’un liquide souillé par un germe.
2. Prévention :
La prévention repose essentiellement sur les mesures d’hygiène des mains (lavage des
mains au savon) vues plus haut ainsi que sur l’hygiène alimentaire dans la préparation des
repas.
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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022
1. PRESENTATION :
La maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) est une maladie infectieuse due au virus
SARS-CoV-2. Apparue en 2019, elle est à l’origine d’une pandémie sans précédent.
La majorité des personnes atteintes de la COVID-19 ne ressentiront que des symptômes
bénins ou modérés et guériront sans traitement particulier. Cependant, certaines tomberont
gravement malades et auront besoin de soins médicaux, notamment de soins de
réanimation. C’est notamment le cas des personnes dites vulnérables (âgées et/ou
présentant des facteurs de comorbidité tel que le diabète, le surpoids, l’asthme, etc.).
Le virus peut se propager lorsque de petites particules liquides sont expulsées par la
bouche ou par le nez quand une personne infectée tousse, éternue, chante ou respire.
Ces particules sont de différentes tailles, allant de grosses gouttelettes respiratoires à des
aérosols plus petits.
L’infection peut survenir en inhalant le virus en étant à proximité d'une personne atteinte de
la COVID-19, ou en touchant une surface contaminée puis vos yeux, votre nez ou votre
bouche. Le virus se propage plus facilement en intérieur et dans les espaces bondés.
Plusieurs « vagues » sont survenues et ont créées d’importantes tensions au niveau des
systèmes de santé, à l’échelle internationale. Si certaines souches de ce virus sont moins
transmissibles, d’autres le sont davantage.
Ce virus, qui n’est pour l’heure pas identifié comme étant saisonnier, peut être considéré
comme conjoncturel. Toutefois, en cas de superposition entre les épidémies hivernales
saisonnières récurrentes sur le territoire national et la Covid-19, ces tensions sur le système
de soins peuvent s’intensifier.
2. PREVENTION :
Lors de l’apparition de ce virus, de nombreux pays ont pris des mesures exceptionnelles,
telles que le confinement de leur population afin d’endiguer la propagation du virus, mais
ont aussi renforcé les mesures dites barrière,
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Ces mesures barrières sont identiques à celles prévues pour les épidémies
hivernales précédemment citées, à savoir :
Largement déployées et mises en œuvre par la population, ces mesures barrières devraient
trouver à s’appliquer à l’ensemble des épidémies hivernales. A l’hiver 2020, ces
mesures barrières étaient largement appliquées, et ont permis d’observer une baisse
significative du nombre de contamination pour ces épidémies hivernales saisonnières
récurrentes sur le territoire national.
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Le monoxyde de carbone est un gaz imperceptible. Sa densité est voisine de celle de l’air.
Sa présence résulte d’une combustion incomplète, et ce quel que soit le combustible utilisé :
bois, butane, charbon, essence, fuel, gaz naturel, pétrole, propane. Il diffuse très vite dans
l’environnement. Il agit comme un gaz asphyxiant très toxique qui, absorbé en quelques
minutes par l’organisme, se fixe sur l’hémoglobine :
- 0,1 % de CO dans l’air tue en une heure ;
- 1 % de CO dans l’air tue en 15 minutes ;
- 10% de CO dans l’air tuent immédiatement.
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FICHE 11 : COMMUNICATION
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permet de sensibiliser, en amont, les populations sur les conséquences sanitaires propres à
la période hivernale et sur les moyens de s’en protéger.
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a) Le dispositif national :
Un dossier sur les risques sanitaires liés au froid est en ligne sur le site du ministère chargé
de la santé (https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/risques-
climatiques/article/risques-sanitaires-lies-au-froid).
En complément, le ministère chargé de la santé et Santé publique France ont mis au point
un dispositif d’information et de prévention des risques liés aux périodes de froid :
Un flyer est disponible en ligne sur les risques liés au grand froid. Il donne des conseils
simples et pratiques pour préserver sa santé en période de grand froid et pour aider les
personnes les plus vulnérables. Cet outil existe aussi en couleur et dansune version en
noir et blanc, afin de faciliter sa lecture et sa diffusion en cas d’urgence ;
Un flyer et une plaquette, également en ligne, visent respectivement à apporter et à revenir plus
en détails sur les consignes à suivre en cas de vague de froid extrême.
Ces outils sont téléchargeables sur les sites Internet du ministère chargé de la santé et de
Santé publique France.
Par ailleurs, le ministère chargé du travail informe les entreprises sur les mesures de
prévention et rappelle la nécessité d’inscrire ce risque dans le document unique d’évaluation
des risques professionnels pour les professions exposantes. Pour ce faire, des informations
à destination des employeurs et salariés susceptibles d’être exposés à des températures
basses accompagnées ou non de neige ou de verglas sont relayées par le site internet du
ministère du travail (https://travail-emploi.gouv.fr/sante-au-travail/) et adressées aux services
de santé au travail, notamment aux médecins du travail, par les médecins inspecteurs du
travail des DREETS.
b) Le dispositif local :
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Pour la phase de prévention, il revient aux ARS d’élaborer et de mettre en œuvre une
stratégie de communication informative, pédagogique et adaptée permettant
d’expliquer, en amont, les conséquences sanitaires du froid et les moyens de s’en protéger.
Cette stratégie de communication doit être adaptée aux réalités locales et aux différentes
populations. Les ARS pourront notamment relayer, en amont, auprès des médias ou
réseaux sociaux, des partenaires et des personnes particulièrement à risques, les outils
nationaux existant en complément d’actions de relations presse régionales.
Les pouvoirs publics peuvent ainsi réquisitionnés les médias, via différents canaux de
diffusion (internet, télévision, radio).
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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022
Concernant les intoxications au monoxyde de carbone (CO), les autorités sanitaires ont
la possibilité de renforcer la communication préventive (renforcement de la distribution des
outils de communications : affiches, dépliants, etc.) en s’appuyant directement sur les
partenaires (associations, établissements accueillant des publics à risque, lieux de cultes,
etc.) pour relayer les messages d’alerte de manière optimale.
Ces actions pourront être complétées par des opérations de relations presse (conférence
de presse, interview, communiqué de presse) au niveau local en lien avec les préfectures,
en fonction du contexte météorologique (étendue et intensité de la vague de froid) et des
données épidémiologiques notamment (nombre d’intoxications au CO, nombre de victimes,
etc.).
Les outils disponibles en amont, pour la prévention, sont également destinés à la phase
d’urgence.
Les outils disponibles en fonction des différents niveaux de vigilance sont les suivants :
Trois spots radio (« Restez chez vous », « Si vous devez sortir » et « Solidarité »)
notamment à destination des personnes fragiles mentionnant les principales
recommandations pour se prémunir du froid.
Une rubrique Internet spécifique, accessible en page d’accueil du site Internet du
ministère chargé de la santé, comprenant des articles informatifs destinés au grand
public (mesures de prévention et de protection) et aux professionnels de santé (patients
à risques, conseils à rappeler, etc.), les textes réglementaires, les supports de
communication créés par le ministère chargé de la santé et Santé publique France, les
communiqués de presse éventuels et des liens vers les autres sites concernés (comme
la rubrique « Grand froid » du Portail interministériel de prévention des risques majeurs :
https://www.gouvernement.fr/risques/grand-froid).
Un numéro vert gratuit national dédié aux situations de grand froid peut être mis en
place par le ministère de la santé et des solidarités, selon des plages horaires variables
en fonction de la situation. Ce numéro vert permet soit de diffuser des conseils
comportementaux, soit de répondre aux questions du grand public.
b. Les différents niveaux de vigilance météorologique :
Niveau de vigilance jaune pour Météo-France :
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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022
A cet effet, la communication est essentiellement locale et peut inclure, outre le renforcement
de la diffusion des dépliants et affiches, la mise en œuvre d’actions de relations presse ciblées.
- Informer le grand public (notamment via les médias) des recommandations sanitaires,
des dispositions prises par le préfet et de toutes les informations utiles concernant la
nécessaire mobilisation communautaire (solidarité avec les personnes isolées, en
situation de précarité, sans domicile fixe…) ;
- Renforcer la diffusion des dépliants et affiches réalisés par le ministère chargé de la
santé et Santé publique France ;
- Ouvrir un numéro local d’information ;
- Diffuser les spots radio, si besoin. En cas de froid limité à quelques départements, la
mobilisation des médias se fait à partir des recommandations suivantes :
Radios publiques : mobilisation du réseau local de Radio France : seules les
stations locales de Radio France (principalement France Bleu) sont soumises à
l’obligation de diffusion des messages radio émis par le ministère chargé de la
santé. La mobilisation du réseau local de Radio France se fait directement par les
préfectures par le biais des conventions passées entre le préfet et les stations
locales de Radio France. Une coordination et une mutualisation des préfectures
concernées doivent être privilégiées et recherchées quand cela est possible.
Radios privées : invitation et non mobilisation : les radios privées, locales ou
non, échappent pour leur part au dispositif de mobilisation en cas d’alerte
sanitaire. Cependant, la demande de relayer les messages d’alerte peut être
faite par les préfets aux radios privées. Cette diffusion est volontaire et
gracieuse. Il est demandé aux préfectures d’adresser au ministère chargé de la
santé la liste des chaînes de radio (y compris privées) ayant accepté de
diffuser les messages émis par le ministère. Les spots peuvent à cette fin être
récupérés auprès de Santé publique France (téléchargement depuis le site
inpes.sante.fr ou envoi des « bandes antennes » sur demande).
Au niveau national, en cas de déclenchement du niveau de vigilance orange dans un ou
plusieurs départements, le ministère chargé de la santé veille à la coordination des actions
de communication menées au niveau local par les différents acteurs.
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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022
Niveau de vigilance rouge pour Météo-France :
En cas de froid extrême justifiant un niveau de mobilisation important, la communication
peut être pilotée par le ministère chargé de la santé ou au niveau interministériel si les
conséquences de la vague de froid dépassent notamment les aspects sanitaires.
Cette communication peut comprendre, outre la mise en œuvre d’un dispositif de relations
presse renforcé (communiqués de presse, conférences de presse…) :
- L’activation ou le renforcement du dispositif de réponse téléphonique national ;
- La diffusion, sur instruction du ministre chargé de la santé, des spots radio sur les
stations de Radio France. Cette disposition s’inscrit dans le cadre du dispositif prévu
par l’article 16.1 de la loi audiovisuelle du 30 septembre 1986 modifiée ;
- Les radios privées, locales ou non, échappent pour leur part au dispositif de mobilisation
en cas d’alerte sanitaire. Cependant, la demande de relayer les messages d’alerte peut
être faite par le ministère chargé de la santé aux radios privées. Cette diffusion peut
être volontaire ou se faire sur réquisition et est gracieuse.
- La mise en œuvre d’actions de partenariat avec les associations et relais permettant
de communiquer à destination des personnes à risque.
Les actions de communication ainsi mises en œuvre seront relayées au niveau local
par les différents acteurs qui pourront compléter le dispositif par des actions propres
en fonction de leurs spécificités locales et de la situation sanitaire.
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