Instruction Et Guide Grand Froid 2021 2022

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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022

Direction générale de la santé


Sous-direction veille et sécurité sanitaire
Bureau préparation aux crises
Personne chargée du dossier :
Delphine COLLE
Tél. : 01 40 56 55 71
Mél. : [email protected]

Direction générale de l’offre de soins


Sous-direction de la régulation de l'offre de
soins

Direction générale de la cohésion sociale


Sous-direction de l’autonomie des
personnes handicapées et des personnes
âgées

Direction générale du travail


Sous-direction des conditions de travail,
de la santé et de la sécurité au travail

Direction générale de la sécurité civile


et de la gestion des crises
Sous-direction de la préparation à la gestion
des crises

Délégation interministérielle à
l’hébergement
et à l’accès au logement
Mission hébergement

INSTRUCTION N° DGS/VSS2/DGOS/DGCS/DGT/DGSCGC/DIHAL/2021/224 du 4
novembre 2021 relative à la prévention et la gestion des impacts sanitaires et sociaux liés
aux vagues de froid 2021-2022.

Le ministre des solidarités et de la santé


La ministre du travail, de l'emploi et de l'insertion
Le ministre de l’intérieur
La ministre déléguée au logement

Mesdames et Messieurs les préfets de département


Monsieur le préfet de police
-1-
GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022

Mesdames et Messieurs les directeurs généraux des agences régionales de santé

Copie à :

Mesdames et Messieurs les préfets de région


Mesdames et Messieurs les directeurs régionaux de l’économie,
de l’emploi, du travail et des solidarités
Monsieur le directeur régional et interdépartemental de l’économie,
de l’emploi, du travail et des solidarités
Mesdames et Messieurs les directeurs de l’économie,
de l’emploi, du travail et des solidarités
Madame la directrice de la Direction régionale et interdépartementale
de l'hébergement et du logement [pour les politiques la concernant]
Mesdames et Messieurs les directeurs des directions départementales
de l’emploi, du travail et des solidarités
Mesdames et Messieurs les directeurs des directions départementales
de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection de la population

Référence NOR : SSAP2133115J (numéro interne : 2021/224)


Date de signature Le 3 décembre 2021
Ministère de la santé et des solidarités
Emetteur(s)
Direction Générale de la santé
Instruction relative à relative à la prévention et la gestion
Objet des impacts sanitaires et sociaux liés aux vagues de
froid 2021-2022.
Mise en œuvre des mesures du guide national relatif à
Commande la prévention et la gestion des impacts sanitaires et
sociaux liés aux vagues de froid 2021-2022.
L’ensemble des actions décrites dans le guide national
relatif à la prévention et la gestion des impacts
Action(s) à réaliser
sanitaires et sociaux liés aux vagues de froid 2021-
2022.
Echéance(s) Mise en œuvre durant la période de saison hivernale.
Sous-direction : Veille et sécurité sanitaire
Bureau : préparation aux crises
Personne chargée du dossier :
Contact(s) utile(s)
Delphine COLLE
Tél. : 01.40.56.55.71
Mél. : [email protected]
6 pages + 1 annexes de 57 pages
Nombre de pages et annexes Annexe 1 – Guide national relative à la prevention et la
gestion des impacts sanitaires et sociaux liés aux
vagues de froid 2021-2022.
-2-
GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022

La présente instruction a pour objet de présenter les modalités


actualisées d’organisation mises en œuvre pour préparer et gérer
les impacts sanitaires et sociaux de la survenue des vagues de
Résumé froid, afin de protéger les populations, et notamment les populations
vulnérables. Elle précise, ce faisant, le rôle des différents acteurs
concernés.
Elle concerne le territoire de la France métropolitaine.
Mention Outre-mer Ce texte ne s'applique pas aux territoires ultramarins.
Vagues de froid, guide national, vigilance météorologique,
Mots-clés préparation et mesures de gestion sanitaire, veille saisonnière,
impacts sanitaires et sociaux.
Code de l’action sociale et des familles, et notamment les articles
L.116-3, L.121-6-1, R.121-2 à R.121-12 et D. 312-160 ;
• Code général des collectivités territoriales, et notamment
les articles L.2212-2 (5°) et L.2215-1 ;
• Code de la sécurité sociale, et notamment l’article L.161-
36-2-1 ;
• Code de la santé publique, et notamment les articles
L.1413-15, L1435-1, L1435-2, L.3131-7, L3131-8, L.6112-5,
L.6314-1, R.1435-1, R1435-2 et R.1435-8, R.3131-4 à R.3131-7,
R.6123-26 à R.6123-32 et R.6315-1 à R.6315-7 ;
• Code du travail, et notamment les articles L.4121-1 et
suivants, L. 4721-5, L. 8123-1, R. 4121-1, R. 4213-7 à R 4213-9,
R.4223-13 à R.4223-15, R.4225-1, R. 4623-1, R. 4623-14 et R.
8123-1 ;
• Arrêté du 24 juillet 2013 relatif au recueil et au traitement
des données d'activité médicale produites par les établissements
de santé publics ou privés ayant une activité de médecine
d’urgence et à la transmission d'informations issues de ce
traitement dans les conditions définies à l'article L.6113-8 du code
Texte(s) de référence de la santé publique et dans un but de veille et de sécurité
sanitaires
• Circulaire INTE0300129C du 22 décembre 2003 relative à
la veille, la gestion des crises, l'information et l'alerte des autorités
gouvernementales dans le domaine de la protection civile
• Circulaire DHOS/E4 n°2006-525 du 08 décembre 2006
relative à la prévention des risques électriques dans des
conditions climatiques de grands froids
• Circulaire DGS/DUS n° 2009-217 du 16 juillet 2009
rappelant les actions à mettre en œuvre au niveau local pour la
prise en charge des personnes à haut risque vital et des
personnes hospitalisées à domicile en cas d’événements
climatiques extrêmes
• Circulaire n° DGCS/SD1A/2015/325 du 17 décembre 2015
relative à la mise en œuvre des dispositions de l'article 30 de la loi
n° 2014-366 du 24 mars 2014 relatif au service intégré d'accueil et
d'orientation (SIAO)
• Circulaire relative au référentiel national des prestations du
dispositif d’accueil, d’hébergement et d’insertion

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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022

• Circulaire 6095/SG du Premier ministre du 1er juillet 2019


relative à l’organisation gouvernementale pour la gestion des
crises majeures
• Instruction du Gouvernement du 14 juin 2021 relative à la
mise en œuvre des évolutions du dispositif de vigilance
météorologique et de vigilance crues
• Instruction DGS/RI1/DGCS n°2012-433 du 21 décembre
2012 relative aux conduites à tenir devant des infections
respiratoires aiguës ou des gastro-entérites aiguës dans les
collectivités de personnes âgées
• Instruction DGS/CORRUSS/2012/432 du 21 décembre
2012 relative au signalement par les ARS d’événements sanitaires
au niveau national dans le cadre du déploiement du système
d'information sanitaire des alertes et crises dénommé SISAC
• Instruction DGS/DUS/SGMAS/2014/153 du 15 mai 2014
relative à la préparation du système de santé à la gestion des
situations sanitaires exceptionnelles
• Instruction interministérielle DGCS/DGSCGC/2015/355 du
7 décembre 2015 relative à la sécurité des personnes hébergées
dans des établissements médico-sociaux en cas de défaillance
d’énergie
• Instruction interministérielle N°
DGS/SP1/VSS/DGOS/PF2/DGCS/MSP/2019/185 du 7 août 2019
relative aux mesures de prévention et de contrôle de la grippe
saisonnière
INSTRUCTION INTERMINISTERIELLE N°
Circulaire / DGS/VSS/VSS2/DGSCGC/DGT/DGOS/DGCS/SGMAS/2018/236
instruction abrogée du 18 octobre 2018 relative à la prévention et la gestion des
impacts sanitaires et sociaux liés aux vagues de froid 2018-2019.
Validée par le CNP le 12 novembre 2021 - Visa CNP 2021-138
Visée par le SGMAS le 3 décembre
mbre 2021
2021
Document opposable Oui
Déposée sur le site
Non
Légifrance
Publiée au BO Oui
Date d’application Immédiate

L’instruction interministérielle et le guide national relatifs à la prévention et à la gestion des


impacts sanitaires et sociaux liés aux vagues de froid 2021-20122 ont pour objectifs de
rappeler les actions à mettre en œuvre pour prévenir et limiter les effets sanitaires et sociaux
des vagues de froid, compte tenu d’une part des caractéristiques de la vague de froid et
d’autre part des populations vulnérables, en particulier les populations précaires, isolées ou
sans domicile.

Pour mémoire, les vagues de froid peuvent recouvrir les évènements suivants :

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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022

- Pic de froid : froid de courte durée (1 à 2 jours), présentant un danger pour la santé
des populations précaires, sans domicile ou isolées, du fait de leurs conditions de vie
ou de travail ; il peut être associé au niveau de vigilance météorologique jaune ;
- Episode persistant de froid : période de froid qui dure dans le temps, constituant un
danger pour les populations précaires, sans domicile ou isolées, du fait de leurs
conditions de vie ou de travail ; il peut être associé au niveau de vigilance
météorologique jaune ;
- Grand froid : période de froid intense caractérisée par des températures ressenties
minimales très basses (ordre de grandeur inférieures à -18 °C). Cette période
constitue un danger pour les populations précaires, sans domicile ou isolées, du fait
de leurs conditions de vie ou de travail, pour les personnes vulnérables du fait de leur
état physique, et potentiellement pour l’ensemble de la population ; il est associé au
niveau de vigilance météorologique orange ;
- Froid extrême : période de froid avéré, exceptionnel, très intense et durable, étendue,
qui entraine l’apparition d’effets collatéraux dans différents secteurs (arrêt de certaines
activités notamment) ; il est associé au niveau de vigilance météorologique rouge.

Certaines populations sont plus vulnérables vis-à-vis du froid. Il s’agit notamment des
populations précaires, à la rue, vivant en squats, bidonvilles ou campement. Ces personnes
peuvent être atteintes d’engelures, de gelures, d’hypothermies, voire décéder dans les
situations les plus graves.

Par ailleurs, les personnes qui travaillent dans des conditions les exposant au froid, les
enfants, les personnes âgées et les personnes présentant certaines pathologies chroniques
préexistantes (cardiovasculaires, respiratoires ou endocriniennes) sont également plus
sensibles au froid.

Pour chacune des situations rencontrées et pour chaque population concernée, les préfets
veilleront à ce que chaque acteur mette en œuvre les mesures adaptées et appropriées :
renforcement des dispositifs de veille sociale et d’accueil, mobilisation de places temporaires
« Grand froid », dispositions du code du travail, actions de communication, etc.

En préparation à la période de la veille saisonnière hivernale, il appartient également à


chacun des acteurs concernés de vérifier l’opérationnalité de son dispositif.

Ces dispositions sont précisées dans le guide national relatif à la prévention et à la gestion des
impacts sanitaires et sociaux liés aux vagues de froid, dont la version 2021-2022 est jointe
à la présente instruction, et est également disponible sur le site Internet du ministère chargé
de la santé à l’adresse : https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/risques-
climatiques/article/risques-sanitaires-lies-au-froid.

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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022

Le Directeur général de la santé, La Directrice générale de l’offre de


soins,

Jérôme SALOMON
Katia JULIENNE

La Directrice générale de la cohésion Le Directeur général de la sécurité civile


sociale, et de la gestion des crises,

Virginie LASSERRE Alain THIRION

Le Directeur général du travail, Le Délégué interministériel à


l'hébergement et à l'accès au logement,

Pierre RAMAIN
Sylvain MATHIEU

Vu au titre du CNP par le secrétaire


général des ministères chargés des
affaires sociales

Etienne CHAMPION

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Ministère des solidarités et de la santé


Ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion
Ministère de l’intérieur
Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités locales
Ministère de la transition écologique

GUIDE NATIONAL RELATIF


A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES
IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES
AUX VAGUES DE FROID

2021-2022

-7-
GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022

SOMMAIRE

I. VAGUES DE FROID ET SANTE : UN GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION -12-


ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE
FROID

1. L’importance de la prévention et de la préparation aux vagues de -12-


froid

2. Les impacts sanitaires liés aux vagues de froid -13-

3. Les populations vulnérables face aux vagues de froid


-13-

3. Les objectifs du guide national relatif à la prévention et à la gestion -14-


des impacts sanitaires et sociaux liés aux vagues de froid

-15-
II. AXES STRATEGIQUES DU GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION
DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID

1. Axe 1 : Prévenir, anticiper et protéger les populations contre les -15-


effets des vagues de froid

2. Axe 2 : Informer et communiquer -19-

3. Axe 3 : Capitaliser les expériences -20-

ANNEXE : FICHES MESURES -21-

-8-
GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022

LISTE DES SIGLES

ADF : Assemblée des Départements de France


AHI : Accueil, Hébergement et Insertion
AMF : Association des Maires de France
AnSES : Agence nationale de SEcurité Sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement
et du travail
ANSM : Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé
ARS : Agence Régionale de Santé
ASN : Autorité de Sûreté Nucléaire
ATIH : Agence Technique de l’Information sur l’Hospitalisation
AVDL : Accompagnement Vers et Dans le Logement
BACH : Bulletin d’Activités et Capacités Hospitalières
BQPC : Bulletin Quotidien de Protection Civile
CASF : Code de l’Action Sociale et Familiale
CCAS : Centre Communal d'Action Sociale
CPIAS : Centre d'appui pour la prévention des infections associées aux soins auprès
des établissements de santé et médico-sociaux
CHRS : Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale
CLIC : Centre Local d'Information et de Coordination
CMVOA : Centre Ministériel de Veille Opérationnelle et d’Alerte
CNAM : Caisse Nationale d’Assurance Maladie
CNOM : Conseil National de l’Ordre des Médecins
CNOP : Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens
CNP : Conseil National de Pilotage
CO : Monoxyde de carbone
CODAMUPS- COmité Départemental de l'Aide Médicale Urgente et de la Permanence des
TS : Soins et des Transports Sanitaires
COGIC : Centre Opérationnel de Gestion Interministérielle des Crises
COMEX : Instance collégiale de pilotage du réseau chargé de la cohésion sociale
CORRUSS : Centre Opérationnel de Réception et de Régulation des Urgences Sanitaires et
Sociales
COZ : Centre Opérationnel Zonal
DARDE Document d’analyse des risques de défaillance électrique
DASRI : Déchet d’Activité de Soins à Risque Infectieux
DDETSPP Directions Départementales de l’Emploi, du Travail, des Solidarités et de la
Protection des Populations
DGCS : Direction Générale de la Cohésion Sociale
DGOS : Direction Générale de l’Offre de Soins
DGS : Direction Générale de la Santé

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DGSCGC : Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises


DGT : Direction Générale du Travail
DICOM : Délégation à l'Information et à la COMmunication
DIHAL Direction interministérielle à l’hébergement et l’accès au logement
DLU : Dossier de Liaison d’Urgence
DNP : Demande Non Pourvue
DRIHL : Direction Régionale et Interdépartementale de l’Hébergement et du Logement
DREETS : Directions Régionales de l’Economie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités
DUER : Document Unique d’Evaluation des Risques
EHPAD : Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes
FAQ : Foire Aux Questions
FAS Fédération des Acteurs de la Solidarité
FEHAP : Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Assistance Privée
FHF : Fédération Hospitalière de France
FHP : Fédération de l’Hospitalisation Privée
GEA : GastroEntérite Aigue
HCSP : Haut Conseil de la Santé Publique
INRS : Institut National de Recherche et de Sécurité
INSEE : l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques
MTE Ministère de la transition écologique et solidaire
OPPBTP : Organisme Professionnel de la Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics
ORSEC : Organisation de la Réponse de SEcurité Civile
ORSAN : Organisation de la Réponse du système SANitaire
OSCOUR® : Organisation de la Surveillance COordonnée des URgences
PAU : Plan d’Alerte et d’Urgence
PMI : Protection Maternelle et Infantile
PNC : Plan National Canicule
PTSH : Projet Territorial de Sortie de l’Hiver
ROR : Répertoire Opérationnel des Ressources
SAAD : Service d’Aide et d’Accompagnement à Domicile
SAMU : Service d'Aide Médicale Urgente
Santé Santé publique France
publique
France :
SDIS : Service Départemental d’Incendie et de Secours
SFGG : Société Française de Gériatrie et de Gérontologie
SFMU : Société Française de Médecine d’Urgence
SIAO : Service Intégré d’Accueil et d’Orientation
SIDPC : Service Interministériel de Défense et de Protection Civile
SISAC : Système d'Information Sanitaire des Alertes et Crises
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SMUR : Service Mobile d’Urgence et de Réanimation


SSIAD : Service de Soins Infirmiers A Domicile
SPST : Service de Prévention et de Santé au Travail
SSP SAMU Social de Paris
SurSaUD® : Surveillance Sanitaire des Urgences et des Décès
TR : Température Ressentie
UFJT : Union des Foyers des Jeunes Travailleurs
UNCCAS : Union Nationale des Centres Communaux d’Action Sociale

UNIOPSS : Union Nationale Interfédérale des Œuvres et des Organismes Privés


Sanitaires et Sociaux
USH : Union Sociale pour l’Habitat
UT-DRIHL : l’Unité Territoriale de la Direction Régionale et Interdépartementale de
l’Hébergement et du Logement
VRS : Virus Respiratoire Syncytial

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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022

I. VAGUES DE FROID ET SANTE : UN GUIDE NATIONAL RELATIF A LA


PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES
AUX VAGUES DE FROID :

1. L’importance de la prévention et de la préparation aux vagues de froid :


Aussi surprenant que cela puisse paraitre, le réchauffement de la planète pourrait bien être à
l'origine d'hivers froids et enneigés sur l'Europe.
Ainsi, les vagues de froid restent en France métropolitaine des phénomènes pouvant
survenir brutalement, à l’instar de l’épisode de froid connu en avril 2021, au cours duquel
des records de température minimale pour un mois d’avril ont été battus, la nuit du 7 avril
apparaissant l’une des plus froides depuis 1974.
Jusqu’à aujourd’hui, l’expérience française montre que les vagues de froid n’ont pas
correspondu à des augmentations brutales et massives de la mortalité comme ce peut être le
cas lors de la survenue de vagues de chaleur. Néanmoins, les effets plus diffus et étalés
dans le temps des vagues de froid n’en sont pas moins importants, tant sur le plan
sanitaire que social.
Si les quatre hivers les plus chauds se sont produits au court des dix dernières années, les
écarts entre les températures d’un hiver sur l’autre peuvent être très importants, comme le
démontre le graphique de Météo France ci-dessous (ex : +2°C de température moyenne
quotidienne en 1990 et contre presque -2°C en 1991). Cela confirme l’importance de la
prévention et de la planification visant la mise en œuvre, le cas échéant, de mesures de
gestion adaptées et graduées en fonction des caractéristiques de la vague de froid et des
populations impactées (cf. infra).

Écart à la moyenne saisonnière de référence 1981-2010 de l'indicateur de température moyenne,


en France, hiver de 1900 à 2020. © Météo-France

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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022

Une vague de froid est un épisode de temps froid caractérisé par sa persistance, son
intensité et son étendue géographique. On parle de vague de froid lorsque l'épisode dure
au moins deux jours et que les températures atteignent des valeurs nettement inférieures
aux normales saisonnières de la région concernée. Le grand froid, comme la canicule,
constitue un danger pour la santé de tous.

Les périodes de grand froid sont propices à la survenue d'autres phénomènes


météorologiques potentiellement dangereux, comme la neige et le verglas, qui peuvent
affecter gravement la vie quotidienne en interrompant la circulation routière, ferroviaire ou le
trafic aérien.

En France métropolitaine, les températures les plus basses de l'hiver surviennent


habituellement en janvier ou février sur l'ensemble du pays. Mais des épisodes précoces
(en novembre ou décembre) ou tardifs (en mars) sont également possibles.

Ces vagues de froid nécessitent ainsi une prévention, une préparation et une gestion appropriée
afin d’en prévenir les conséquences. Cela se traduit par deux dispositifs météorologiques
distincts mais corrélés, que sont le dispositif de vigilance et le dispositif d’alerte. La
vigilance météorologique constitue en effet un avertissement, une première information qui peut
conduire à l’activation d’une procédure d’alerte des populations, accompagnée de consignes
comme l’ordre d’évacuation ou de mise à l’abri. L’alerte est du ressort des autorités de gestion de
crise. Il est toutefois nécessaire que les autorités en charge de la vigilance communiquent avec
les autorités chargées des alertes le cas échéant.

2. Les impacts sanitaires liés aux vagues de froid :


Les principales conséquences sanitaires des vagues de froid sont les traumatismes liés
à la neige et au verglas qui entrainent de nombreuses chutes, les épidémies hivernales ou
encore les intoxications au monoxyde de carbone :
- Concomitamment, les vagues de froid entrainent une recrudescence d’épidémies
hivernales. Si cela n’a pas été le cas à l’hiver 2020 du fait notamment de la mise en
place de mesures barrières dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, les épidémies
hivernales sont presque indissociables des vagues de froid. La surmortalité saisonnière
observée chaque hiver est en grande partie liée aux épidémies de maladies infectieuses,
notamment respiratoires, même si le froid n’en est pas la cause unique ou directe.

- En outre, le froid favorise également les pathologies cardiovasculaires, en particulier


les maladies coronariennes et les accidents vasculaires cérébraux. Il agit également
directement en provoquant des hypothermies, des syndromes de Raynaud ou encore
des engelures.

- Concernant les intoxications au monoxyde de carbone : l’intoxication au CO est une


conséquence indirecte du froid, notamment liée à la survenue d’accidents domestiques
dans l’habitat. La principale source d’intoxication oxycarbonée est la chaudière
installation de production d’eau chaude et de chauffage.

3. Les populations vulnérables aux vagues de froid :


Certaines populations sont plus vulnérables vis-à-vis du froid, en raison soit de leur état
de santé soit de leurs conditions de vie :

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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022

Les populations vulnérables en raison Les populations vulnérables en raison


de leur état de santé de leurs conditions de vie

Il s’agit des personnes dont les facteurs Il s’agit des personnes que les conditions ou
physiologiques les rendent plus à risque : mode de vie rendent plus à risque :
état de santé, évènement de vie, âge, etc. conditions de vie ou de travail,
comportement ou environnement, etc.

• Personnes âgées ; • Personnes précaires, sans abri, vivant en


squats, campements, bidonvilles ou aires
• Femmes enceintes ;
d’accueil et ne pouvant pas se protéger du
• Enfants en bas âge ; froid ;
• Personnes souffrant de • Personnes vivant dans des conditions
maladies chroniques préexistantes d’isolement ;
(cardiovasculaires, respiratoires ou
• Personnes vivant dans des logements mal
endocriniennes) ;
isolés thermiquement ou insalubres ;
• Personnes en situation de handicap ou de
• Travailleurs exposés au froid, à l’extérieur,
dépendance.
ou dans une ambiance froide à l’intérieur, ou
utilisant un véhicule dans le cadre de leur
activité professionnelle lorsqu’il y a du
verglas ou de la neige sur la chaussée.

Il est également à noter que ces deux facteurs de vulnérabilité au froid peuvent parfois être
combinés.

4. Objectifs du guide national relatif à la prévention et à la gestion des impacts


sanitaires et sociaux liés aux vagues de froid :
Les données précitées confirment la nécessité de détecter, prévenir et de se préparer à
gérer les impacts sanitaires et sociaux des vagues de froid.
Ce guide national a pour objectifs de définir, dans un document unique, les actions à mettre
en œuvre aux niveaux local et national pour détecter, prévenir et limiter les effets sanitaires
et sociaux liés aux températures hivernales et leurs aspects collatéraux, en portant une
attention particulière aux populations vulnérables.

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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022

II. AXES STRATEGIQUES DU GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A


LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE
FROID
Ce guide est organisé autour de trois grands axes, déclinés en mesures sous forme de
fiches (cf. annexe) :
- Axe 1 : prévenir, anticiper et protéger les populations contre les effets liés aux vagues
de froid ;
- Axe 2 : informer et communiquer ;
- Axe 3 : retour d’expériences.

1. Axe 1 : Prévenir, anticiper et protéger les populations contre les effets liés aux
vagues de froid :

1.1. Les dispositifs visant à prévenir et anticiper les effets liés aux vagues de froid :

Le dispositif de prévention et de gestion des impacts sanitaires et sociaux des vagues de


froid s’articule principalement autour :
- D’un mécanisme de vigilance météorologique permettant le déclenchement de
mesures sanitaires et sociales notamment en cas de vague de froid ;

- D’une veille sanitaire et sociale, notamment saisonnière, couvrant la période du 1er


novembre au 31 mars de l’année suivante et qui permet d’adapter le dispositif en cas
d’épidémies hivernales en sus d’une vague de froid. L’activation du niveau de veille
saisonnière correspond notamment à la mise en œuvre d’un dispositif d’information
préventive sur les pathologies hivernales et les intoxications au CO afin de sensibiliser
au plus près les populations. Des conditions météorologiques particulières pourront
justifier son activation anticipée ou son maintien après le 31 mars ;

- D’un catalogue de mesures préventives et curatives aux niveaux national et local.


Ces mesures sont mises en œuvre de manière adaptée par les autorités et les différents
acteurs concernés en fonction de l’impact prévisible ou avéré de la vague de froid. Elles
répondent aux besoins sanitaires et sociaux des populations, notamment ceux des plus
vulnérables.

1.1.1. Le dispositif de vigilance météorologique :

La prévision des vagues de froid s’appuie sur le dispositif de vigilance météorologique


mis en place par Météo France dans le cadre général de la vigilance et des avertissements
météorologiques (instruction INTE2114719J du 14 juin 2021 et note technique du 27 juillet
2021). Ce dispositif est destiné à avertir non seulement les autorités publiques, mais aussi la
population, de la possibilité de survenue de phénomènes météorologiques générateurs de
dangers pour la population. Il permet également de diffuser des recommandations de
comportement à la population définis par les autorités de gestion de situation de crises et de
situations sanitaires exceptionnelles.

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Le dispositif de vigilance météorologique constitue le premier maillon de la chaine


d’alerte. La vigilance constitue en effet un avertissement, une première information qui peut
conduire à l’activation d’une procédure d’alerte des populations, accompagnée de consignes
le cas échéant. L’alerte est du ressort des autorités de gestion de crise.
Ce dispositif se matérialise sous la forme d’une carte nationale de vigilance et d’un
bulletin de suivi valables pour une période de 24h, qui sont réactualisés au moins 2 fois
par jour (nominalement à 6 et 16 heures), et sont accessibles sur le site de Météo-France
(https://vigilance.meteofrance.fr).
Cette vigilance est déclinée par département. Les quatre niveaux de couleur traduisent un
niveau de danger potentiel croissant auquel la population est exposée pour les prochaines
24 heures : vert, jaune, orange et rouge pour les dangers les plus importants.
La vigilance météorologique apporte des éléments qualifiant les phénomènes et leurs effets
qui sont utiles pour l’activation de mécanismes opérationnels permettant de lutter contre
les effets liés aux vagues de froid.

Fiches mesures à consulter : 1 – 2 – 3

1.1.2. Le dispositif de vigilance sanitaire et social :


Plusieurs acteurs interviennent dans ce dispositif de vigilance sanitaire et social, avec
chacun les missions suivantes :

- Santé publique France analyse les données épidémiologiques des systèmes de


surveillance sanitaire et alerte les autorités sanitaires nationales chaque fois que la
situation le nécessite. L’agence coordonne en outre la surveillance de la grippe en
France, assure le suivi épidémiologique, réalise le suivi des foyers d’infections
respiratoires aiguës touchant les populations à risque de développer des formes graves
(cf. annexe).

- Les Agences Régionales de Santé (ARS) transmettent à la sous-direction veille et sécurité


sanitaire et en particulier au Centre Opérationnel de Régulation et de réponse aux
Urgences Sanitaires et Sociales (CORRUSS) de la DGS, les informations relatives à
l’état de l’offre de soins dans les établissements de santé afin de mettre en évidence
d’éventuels phénomènes de tension.

- Les Directions Régionales de l’Economie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités


(DREETS), et la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Hébergement et du
Logement (DRIHL), quant à elles, transmettent à la Délégation Interministérielle à
l’Hébergement et l’Accès au Logement ([email protected]) les informations
relatives au renforcement des dispositifs de veille sociale et à la mobilisation des
places « Grand Froid ». Les places dites « Grand Froid » sont des places de mise à
l’abri d’urgence aménagées sur une courte durée dans des bâtiments non prévus
pour l’habitation (gymnases, écoles, salles municipales, etc.). Elles sont mobilisables,
sur décision du préfet, en cas d’épisodes climatiques sévères.

Fiches mesures à consulter : 2 – 3 – 4 – 5 – 6 – 10 - 11

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1.1.3. Des dispositifs préventifs spécifiques mis en place en cas d’évènements


sanitaires en sus des vagues de froid :

La période hivernale est particulièrement propice aux épidémies de maladies infectieuses,


notamment les infections respiratoires ou digestives. Chaque épidémie, en particulier les
syndromes grippaux, les bronchiolites, les gastroentérites ou encore la Covid-19 le cas
échéant, peut contribuer à augmenter sensiblement la demande de consultations, ce qui
peut nécessiter une adaptation du système de soins.

Pour lutter contre ces épidémies et afin de limiter leur impact en sus des effets liés vagues
de froid, des dispositifs de prévention sont mis en place telles que des mesures de
vaccination (contre la grippe ou la Covid-19 notamment) et des mesures barrières (port du
masque, hygiène des mains et distanciation physique notamment). Largement déployées et
mises en œuvre par la population dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, ces mesures
barrières devraient trouver à s’appliquer, à l’avenir, à l’ensemble des épidémies hivernales
présentes en France.

Le monoxyde de carbone (CO) constitue également un facteur de risque sanitaire en cas


de vague de froid (annexe 10). Les intoxications au monoxyde de carbone, gaz toxique
pouvant être mortel, restent fréquentes en France : environ une centaine de décès seraient
liés à ces intoxications chaque année. Elles peuvent également entrainer de lourdes
séquelles, neurologiques notamment. Les dispositifs d’information mis en œuvre ont donc
pour objectif de prévenir ces intoxications par l’adoption, par la population et les
responsables d’établissements recevant du public (ERP), des bons gestes de prévention.

Fiches mesures à consulter : 2 – 3 – 7 – 9 – 10 – 11

1.2. La préparation des établissements de santé et établissements et services sociaux et


médico-sociaux (ESSMS) permettant d’assurer la protection des populations contre
les effets liés aux vagues de froid :

En situation sanitaire exceptionnelle, l’organisation et la coordination du secteur hospitalier,


du secteur ambulatoire, du secteur social et médico-social sont encadrées par le schéma
ORSAN. Ce dispositif est défini puis mis en œuvre, par les ARS. Il est l’outil central de la
planification de la réponse du système de santé aux SSE et a pour objet de planifier la
montée en puissance progressive et coordonnée du système de santé au cours
d’évènements exceptionnels sur l’ensemble des secteurs (libéral, établissements de santé,
établissements sociaux, établissements médico-sociaux).

Le volet ORSAN EPI-CLIM, en particulier, encadre les tensions dans l’offre de soins liées au
nombre important de patients dans un contexte d’épidémies saisonnières, et/ou lors de
phénomènes climatiques voire environnementaux importants.

Les établissements de santé doivent anticiper les conséquences sanitaires liées aux
vagues de froid afin d’être en capacité d’assurer la permanence des soins, y compris en cas
d’augmentation de la demande de soins. Ils doivent prévoir la mise en place de solutions
permettant si nécessaire d’augmenter le flux sortant de patients, et de diminuer le flux
entrant notamment grâce aux alternatives à l’hospitalisation complète et à l’HAD, afin de
libérer leurs capacités d’hospitalisation.

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Dans le cadre du schéma ORSAN ils veillent à actualiser leurs éléments de doctrine,
notamment leur dispositif de montée en puissance gradué à deux niveaux (niveau 1 « plan
de mobilisation interne », niveau 2 « plan blanc ») ; à mettre en place la structuration de leur
cellule de crise hospitalière (CCH) et à définir les outils de réponse permettant de réguler
l’offre de soin ou de répondre à des situations spécifiques. Les évènements à cinétique
lente qui s’inscrivent dans le volet EPI-CLIM, comme les évènements climatiques ou les
épidémies saisonnières, requièrent dans un premier temps une organisation particulière de
niveau 1, mais peuvent par la suite justifier une mise en œuvre du niveau 2 si les mesures
de gestion du niveau 1 s’avèrent insuffisantes.

Les établissements de santé s’assurent du bon fonctionnement de leurs installations


électriques, de secours notamment : ils vérifient leur inscription au service prioritaire
d’électricité, la fiabilité des installations électriques de secours, les délais de réalimentation
en cas d’avarie électrique sur les tronçons d’alimentation et les conditions de maintenance.
Ils procèdent à des tests périodiques de leur source de remplacement.

Les établissements médico-sociaux accueillant des personnes âgées ou des


personnes handicapées doivent s’assurer de la mise en œuvre des dispositions prévues
dans leurs plans bleus. Ils sont également tenus d’assurer la sécurité des personnes
hébergées en cas de défaillance énergétique en mettant en place les moyens ou mesures
adaptés nécessaires (conformément au DARDE prévu par l’instruction interministérielle du 7
décembre 2015 ci-dessus référencée). Ils doivent anticiper et éviter la dégradation de l’état
de santé des résidents, afin de limiter les passages aux urgences pouvant en découler. Pour
cela, ils peuvent notamment faire appel aux acteurs du territoire (libéraux, HAD) pour évaluer
la situation, en l’absence de ressources internes.

Par ailleurs, les EHPAD ne pouvant pas mettre les dossiers médicaux à disposition H24 des
médecins intervenants doivent mettre en place un dossier de liaison d’urgence (DLU).

Fiches mesures à consulter : 3 – 4 – 9 – 10

1.3. Les dispositifs de veille sociale et de mise à l’abris :

Les conditions climatiques extrêmes augmentent les facteurs de risques pour la santé des
personnes sans domicile et rendent nécessaire le renforcement des dispositifs de protection.

A ce titre, les structures d’accueil et d’hébergement doivent s’assurer de la mise en place


des mesures préventives et de gestion des vagues de froid, ainsi que de la formation et
sensibilisation de son personnel à la prévention des risques.

Concrètement, il revient aux responsables des structures de déterminer les supports,


voies et modalités de diffusion des recommandations sanitaires aux personnes
accueillies et de s’assurer de l’opérationnalité des moyens matériels disponibles (système de
chauffage fonctionnel, réseau d’eau, de gaz, etc.) pour assurer la continuité du service.

Les dispositifs de veille sociale ont pour objectifs d’organiser le premier accueil des
personnes à la rue, de leur procurer une aide matérielle de première nécessité et de les
orienter vers un hébergement. L’aller-vers est un mode d’action essentiel afin de repérer les
personnes qui n’ont pas recours au 115 et se situent en dehors des circuits classiques de
l’accompagnement social et de l’hébergement.

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Les moyens mis à disposition sont :

Le « 115 » : numéro gratuit joignable 24h/24 sur l’ensemble du territoire ; Le 115 a un


-
triple rôle d’écoute, d’évaluation et d’orientation des personnes sans-abri vers un
dispositif d’hébergement adapté à leur situation
- Le SAMU social et les équipes mobiles, appelées maraudes, qui vont à la rencontre des
personnes sans domicile, établissent un premier contact et leur proposent une aide
immédiate ;
- Les accueils de jour, haltes de nuit et accueils de nuit, qui permettent un premier
accueil, offrent un lieu de répit et apportent une aide matérielle (douche, vestiaire,
alimentation, etc.) ;
- Les Services Intégrés d’Accueil et d’Orientation (SIAO) qui orientent, suite à une
évaluation sociale, la personne vers la solution la plus adaptée à sa situation.

Les mesures sociales spécifiques mises en œuvre, en cas de grand froid, sont :

- Concernant la veille sociale, le renforcement des équipes du 115 et des maraudes, la


modification des itinéraires et l’élargissement des horaires d’ouverture des structures
d’accueil ;
- Concernant l’hébergement, le recensement des lieux et structures permettant l’accueil
des personnes sans domicile, et la mobilisation de places « Grand froid » en cas
d’évènement climatique sévère, dans des structures temporaires (par exemple, des
gymnases, casernes, accueils de jour ouverts la nuit, etc.).

Fiches mesures à consulter : 1 – 2 – 3 – 4 – 5 – 6 – 7 – 9 – 10 - 11

1.4. La préparation et la gestion des vagues de froid par les autres acteurs de proximité :

Le grand public n’échappe pas aux conséquences sanitaires d’une vague de froid. Il
reste donc nécessaire de sensibiliser l’ensemble de la population

Pour ce faire, un grand nombre d’acteurs au sein de la société peuvent relayer des
informations de prévention contre les risques liés au froid auprès du grand public qu’il est
amené à côtoyer. Il peut notamment s’agir d’associations, d’établissements scolaires, de
lieux culturels ou de loisir en extérieur, d’organisateurs d’évènements en plein air, etc.

2. Axe 2 : Informer et communiquer :

Deux modalités d’information peuvent être déployées :

- D’une part, des actions d’information et de communication consultables à tout


moment : disponibles sur le site internet de Santé publique France (Grand froid
(santepubliquefrance.fr)), ces informations sont à destination de tous les acteurs
impliqués et concernés. Il s’agit notamment de guides et brochures dont le but est
l’information et la sensibilisation des populations sur les conséquences sanitaires
propres aux épisodes de « grand froid » et sur les moyens de s’en protéger
(notamment en adoptant les bons réflexes).

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- D’autre part, des actions d’information et de communication diffusées sur


réquisition des pouvoirs publics : ces actions d’informations se traduisent
notamment par la diffusion de trois spots radio, portant notamment sur :

 Les symptômes qui peuvent survenir en cas de vague de froid ;


 Les gestes de prévention à adopter ;
 Les personnes vulnérables en cas de vague de froid.

Les pouvoirs publics peuvent ainsi réquisitionner les médias, via différents canaux de
diffusion (internet, télévision, radio).

Des communications complémentaires peuvent être menées, notamment avec le concours de


Météo France. Elles peuvent être locales ou nationales selon la gravité de la situation.

Les outils de ce dispositif (dépliants, affiches, modèles de communiqués de presse, spots


radio, etc.) sont disponibles dans le kit de communication mis à disposition des
communicants des ARS et des préfectures.

Fiche mesure à consulter : 11

3. Axe 3 : Capitaliser les expériences

Un dispositif de retour d’expérience (RETEX) systématique, partagé entre tous les acteurs
territoriaux, est mis en place. Ce dispositif constitue un processus fondamental
d’apprentissage permettant de renforcer les actions de prévention et la gestion des
situations sanitaires exceptionnelles.

Aussi, à la fin de chaque période de veille saisonnière, le préfet de département conduit un


RETEX, qui vise à réaliser le bilan des actions mises en œuvre, à identifier les pratiques
vertueuses ainsi que les lacunes observées au cours de la gestion de la saison. Ces RETEX se
font en lien étroit avec l’ensemble des acteurs locaux concernés, afin d’avoir une vision globale
des difficultés éventuellement rencontrées par chacun d’eux. L’objectif étant d’apporter les
éléments de réponses nécessaires aux fins d’amélioration continue du dispositif.

Enfin, le préfet transmet systématiquement avant le mois de mai au COGIC un bilan des
actions mises en œuvre sur son département, ainsi que, le cas échéant, toute difficulté
rencontrée.

En tant que de besoin, il peut être réalisé un RETEX national en sus des RETEX territoriaux.

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ANNEXE : LISTE DES FICHES MESURES

FICHE 1 : VIGILANCE METEOROLOGIQUE ET PREVISION DES TEMPERATURES

FICHE 2 : PRESENTATION GENERALE DU DISPOSITIF DE VIGILANCE , DE REMONTEES


D’INFORMATIONS, D’ALERTE ET DE GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX
VAGUES DE FROID

FICHE 3 : DISPOSITIF OPERATIONNEL DE VIGILANCE, DE REMONTEES D’INFORMATIONS ET


D’ALERTE POUR LE CHAMP SANITAIRE ET MEDICO-SOCIAL

FICHE 4 : INSTALLATION, ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT EN ETABLISSEMENTS DE SANTE ET


MEDICO-SOCIAUX

FICHE 5 : DISPOSITIFS DE VEILLE SOCIALE ET D’ACCUEIL DES PERSONNES SANS DOMICILE :

FICHE 6 : DISPOSITIF OPERATIONNEL DE VIGILANCE, DE REMONTEES D’INFORMATIONS ET


D’ALERTE POUR LE CHAMP SOCIAL

FICHE 6 BIS : FICHE DE SIGNALEMENT D’UN DECES D’UNE PERSONNE SANS DOMICILE
SURVENU DANS L’ESPACE PUBLIC

FICHE 7 : DECLINAISON DEPARTEMENTALE DU DISPOSITIF OPERATIONNEL DE PREVENTION ET DE


GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX DES VAGUES DE FROID

FICHE 8 : MILIEU DE TRAVAIL

FICHE 9 : MESURES PREVENTIVES SE RAPPORTANT AU RISQUE INFECTIEUX EN PERIODE


HIVERNALE

FICHE 10 : INTOXICATION AU MONOXYDE DE CARBONE

FICHE 11 : COMMUNICATION

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FICHE 1 : VIGILANCE METEOROLOGIQUE ET PREVISION DES TEMPERATURES

I. PRESENTATION DU DISPOSITIF DE VIGILANCE METEOROLOGIQUE GENERAL :


Mise en place pour la métropole en octobre 2001 par Météo-France, la vigilance
météorologique constitue l'information de référence fournie simultanément à la population,
aux pouvoirs publics, dont les autorités en charge de la gestion des crises et des situations
sanitaires exceptionnelles, ainsi qu'aux médias en cas de phénomènes météorologiques
dangereux pouvant affecter le territoire.

Anciennement prévue par la circulaire interministérielle du 28 septembre 2011 relative à la


procédure de vigilance et d'alerte météorologiques ainsi que par l’instruction interministérielle
du 11 juin 2014 relative à la mise en œuvre de la procédure de vigilance crues notamment,
la vigilance météorologique est aujourd’hui encadrée par une unique instruction du
Gouvernement du 14 juin 2021 relative à la mise en œuvre des évolutions du dispositif
de vigilance météorologique et de vigilance crues
(https://www.legifrance.gouv.fr/download/pdf/circ?id=45225).

Les différents textes ont été fusionnés afin de rendre le dispositif plus cohérent et plus
lisible tant pour les citoyens, principaux bénéficiaires de ces mesures, que pour les autorités
en charge de la gestion des crises et des situations sanitaires exceptionnelles.

La vigilance météorologique concerne aujourd'hui huit phénomènes: vent, orages, pluie-


inondation, vagues-submersion, grand froid, canicule, avalanches, neige-verglas. La carte de
vigilance météorologique relaie également l’information relative aux « crues » produite
indépendamment par le réseau Vigicrues. Appuyée sur un code de quatre couleurs simple et
familier (vert, jaune, orange, rouge) reflétant un niveau de danger croissant, l'information de
vigilance est complémentaire des prévisions et observations météorologiques.

Le dispositif de vigilance est basé sur des informations simples et accessibles à tous :

 Une information graphique :


Elle est appuyée sur une échelle de quatre couleurs (vert, jaune, orange, rouge) pour
indiquer le niveau de danger maximal prévu sur une période de 24 heures, appliquée à des
zones géographiques connues (départements pour l’ensemble des phénomènes). Cette
information est complétée par une chronologie sous forme graphique, décrivant l’évolution
temporelle du niveau de danger, phénomène par phénomène.

Les niveaux « orange » et « rouge » mettent en évidence les épisodes avec des
phénomènes porteurs de dangers de nature, non seulement à mobiliser les services en
charge de la sécurité civile, de la cohésion sociale ou de la santé, mais aussi à concerner
l’ensemble de la population.

Disponible en permanence sur le site Internet de Météo-France


((http://vigilance.meteofrance.fr) et sur smartphone, la vigilance est réactualisée au moins
deux fois par jour à 6 heures et 16 heures, plus fréquemment si la situation l’exige. Elle
s’adresse à l’ensemble de la population.

La carte de vigilance est présentée sous la forme :


 D’une carte de synthèse (à gauche) indiquant le niveau de danger maximal sur le
département pour la période de validité ;

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 De vignettes (à droite) précisant le niveau de danger attribuée à chaque département


sur la période de validité, phénomènes par phénomènes.

 Une information textuelle décrivant la situation en cours et à venir :


Cette information graphique est complétée par des bulletins (information textuelle) dès lors
que la situation météorologique devient sensible (niveau orange et rouge).

Ces bulletins de suivi réguliers précisent, en particulier, l’évolution du phénomène en termes


de localisation géographique, de chronologie et d’intensité. Ils incluent également les
conséquences possibles en fonction du niveau de danger et relaie les conseils sur les
comportements à tenir. Ils sont réactualisés aussi fréquemment que nécessaire.

Etablis par les autorités compétentes (services ministériels en charge des politiques
publiques concernées Météo-France notamment), ces conseils sont adaptés à la situation et
visent à se protéger et à limiter les dégâts matériels comme humains :

Exemple de conséquences possibles :


Le grand froid peut mettre en danger les personnes fragilisées ou isolées, notamment les
personnes âgées, handicapées, souffrant de maladies cardiovasculaires, respiratoires,
endocriniennes, etc.
Exemple de conseils de comportement :
Evitez les expositions prolongées au froid et au vent, évitez les sorties le soir et la nuit ;
Protégez-vous des courants d’air et des chocs thermiques brusques.

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II. PRESENTATION DU DISPOSITIF DE VIGILANCE METEOROLOGIQUE LIE AU GRAND FROID :


La vigilance grand froid est activée du 1er novembre au 31 mars (avec une marge de
manœuvre si la situation météorologique l’exige).

Le dispositif de vigilance prend en compte l’ensemble des facteurs permettant d’adapter au


mieux le niveau de vigilance et les alertes afférentes, à savoir :
 Les températures ressenties :
Des paliers de températures dites ressenties ont été définies afin de rendre compte plus
justement des conséquences potentielles d’une vague de froid. Cela permet d’apporter une
aide à la décision aux pouvoirs publics et d’adresser des conseils de comportement
adaptés à l’ensemble de la population en fonction de l’intensité des effets du froid sur les
organismes.

La température dite ressentie est calculée à partir de la température de l’air et de la


vitesse du vent. C’est une température fictive qui permet de quantifier la sensation
corporelle de refroidissement supplémentaire due au vent. Par exemple, pour une
température prévue de - 4°C et un vent de 30 km/h, la température ressentie sera de -12°C,
alors que pour un vent de 10 km/h, elle serait de -8°C.

Pour chaque département, les températures ressenties minimales et maximales prévues


pour le jour même et les trois jours à venir (J à J+3) sont produites pour une ou deux stations
de référence.
Exemple :

MIDI-PYRENEES

Villes LUNDI 06 MARDI 07 MERCREDI 08 JEUDI 09

Matin Ap_Mi Matin Ap_Mi Matin Ap_Mi Matin Ap_Mi

St-GIRONS T (°C) -1 2 -6 -1 -8 -3 -7 1

FF
5
16 10 10 20 10 10 5
(km/h)
0
TR (°C) -6 -1 -10 -7 -13 -7 -10

RODEZ T (°C) -14 -3 -11 -4 -12 -5 -10 -1

FF
6 10 10 10 10 10 10 15
(km/h)

TR (°C) -18 -7 -16 -8 -18 -9 -15 -6

Si Température ressentie-TR comprise entre -5 et -10°C et TR maximum négative ou nulle

Si Température ressentie-TR comprise entre -10 et -18°C et TR maximum négative ou nulle Si


Température ressentie-TR inférieure ou égale à -18°C et TR maximum négative ou nulle

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Ces tableaux de Températures Ressenties (TR) sont le principal critère considéré par le
prévisionniste de Météo-France pour déterminer le niveau de vigilance « grand froid ».
D’autres indicateurs météorologiques comme par exemple l’humidité, le taux de confiance
dans la prévision, la durée prévue de l’épisode de froid, l’étendue géographique peuvent
également être pris en compte dans l’évaluation finale de la couleur de vigilance.

Une vigilance rouge pourra être déclenchée en cas de vague de froid avérée, exceptionnelle,
très intense et durable, avec des impacts sanitaires très importants et l’apparition d’effets
collatéraux dans différents secteurs (arrêt de certaines activités type transport en commun,
saturation des services hospitaliers, etc.).

Enfin, du 1er novembre au 31 mars, Météo-France alimente chaque jour un site extranet
dédié aux différents acteurs du dispositif, et notamment :
- CORRUSS et ARS ;
- Santé publique France, cellules régionales ;
- COGIC et COZ et préfectures ;
- CMVOA ;
- DGCS, DDCS, DDETSPP, UD-DRIHL, DREETS, DRIHL.

Un site dédié à ces professionnels a été mis en place par Météo-France à l’adresse suivante
: https://pro.meteofrance.com (-identifiant : ars-pref).

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FICHE 2 : PRESENTATION GENERALE DU DISPOSITIF DE VIGILANCE, D’ALERTE, DE


REMONTEES D’INFORMATIONS ET DE GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET
SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID

Le dispositif de prévention et de gestion des impacts sanitaires et sociaux liés aux vagues de
froid s’articule autour de trois éléments :
- Une veille saisonnière couvrant la période du 1er novembre au 31 mars de l’année
suivante. Des conditions météorologiques particulières pourront justifier son activation
anticipée ou son maintien après le 31 mars ;
- Un mécanisme de vigilance météorologique « Grand froid » permettant le
déclenchement de mesures sanitaires et sociales notamment en cas de vague de froid ;
- Un catalogue de mesures préventives et curatives aux niveaux national et local : ces
mesures sont mises en œuvre de manière adaptée par les autorités et les différents
acteurs concernés en fonction de l’impact prévisible ou avéré de la vague de froid. Elles
répondent aux besoins sanitaires et sociaux des populations concernées, et notamment
les plus vulnérables.

I. LA VEILLE SAISONNIERE :

Avant le début de la veille saisonnière, Météo-France transmet aux partenaires la liste des
centres référents de Météo-France susceptibles d’apporter une expertise technique dans
leur champ de compétence.

En dehors de la période normale d’activation, en cas de période de grand froid annoncée


par Météo-France ou constatée, le dispositif pourra être activé en conséquence sur
l’ensemble du territoire national, par décision de l’autorité compétente.

Cette phase de veille saisonnière correspond essentiellement :


  A la mise en place d’un dispositif de surveillance spécifique du phénomène :

Au niveau national : Météo-France alimente chaque jour le site extranet
spécifique présentant la carte de vigilance météorologique et les tableaux de
 force du vent, températures et températures ressenties prévues pour le jour J
et les trois jours suivants dans chaque département (cf. fiche 1).

Au niveau local : les préfectures et les ARS suiventles indicateurs locaux et les
éléments mis à leur disposition par Météo-France.

 A la mise en œuvre de campagnes de sensibilisation du public ou des acteurs
concernés sur la prévention des effets redoutés des vagues de froid au niveau
national et au niveau local.


II. L’ACTIVATION OPERATIONNELLE :


 Au niveau national :
Selon la situation sanitaire et son évolution, le CORRUSS peut organiser une conférence
téléphonique pour faire une évaluation de celle-ci, effectuer le bilan des mesures de gestion
mises en œuvre et des éventuelles difficultés rencontrées au niveau local. Elle peut rassembler

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notamment la DGSCGC, la DIHAL, la DGCS, le CMVOA, la DGT, Météo-France, Santé


publique France et la DGS.

Le CORRUSS peut également mettre en place cette conférence sur demande d’un des
partenaires nationaux au vu des impacts sanitaires et sociaux constatés sur le terrain et
remontés par son propre réseau.

Si la crise devient intersectorielle (au-delà des seuls champs sanitaires et sociaux), le


COGIC réalisera et transmettra un point de situation national élaboré à partir des éléments
fournis par les différents partenaires.

En cas d’aggravation de la situation, le Premier ministre peut demander l’activation de la


cellule interministérielle de crise conformément à la circulaire du Premier ministre
n°6095/SG du 1er juillet 2019, relative à l’organisation gouvernementale pour la gestion des
crises majeures.

 Au niveau local :
Conformément à l’instruction du Gouvernement du 14 juin 2021 relative à la mise en œuvre des
évolutions du dispositif de vigilance météorologique et de vigilance crues, en cas de passage de
la vigilance en orange ou en rouge « grand froid », le préfet de département :

- S’appuie au besoin sur l’expertise locale de Météo-France pour préciser l’ampleur locale
du phénomène ;
- Analyse la situation en prenant en compte les impacts sanitaires et sociaux en
s’appuyant sur les ARS ainsi que sur les informations fournies par ses propres services ;
- Alerte les différents acteurs concernés.
- Met en œuvre des mesures d’information, de sauvegarde ou d’urgence adaptées et
proportionnées ;
- Suit la situation et prend conseil auprès des ARS/Cellules régionales et de ses propres
services ;
- Fait appel au besoin à des ressources extra départementales ;
- Fait remonter l’information liée à la situation départementale via le portail ORSEC (dans
les termes prévus par le message de commandement saisonnier).

Le préfet est informé par l’ARS de la situation sanitaire du département.

Si la crise devient intersectorielle (au-delà des seuls champs sanitaires et sociaux :


rupture d’alimentation électrique, grandes difficultés de circulation, etc.), le préfet complète la
réponse opérationnelle du département. Il s’appuie notamment sur le dispositif ORSEC.

Les données à caractère sanitaire relatives à la vague de froid seront transmises par les
ARS au CORRUSS (cf. fiche 3).

Suite à la suspension de la déclaration des intoxications au CO dans le système dédié


SIROCCO, les ARS sont invitées à transmettre tous signalements et/ou situations en lien avec
ces intoxications au CO et jugées inhabituelles, en utilisant préférentiellement l’outil SISAC.

Les données à caractère social sont transmises par les DREETS et la DRIHL à la DIHAL à
l'adresse électronique : [email protected] (cf. fiche 6).

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III. LE CATALOGUE DE MESURES :

Des mesures nationales et départementales existent et sont détaillées par catégories. Le


préfet de département dispose donc d’un ensemble de mesures articulées, pour leur mise en
œuvre éventuelle, avec le dispositif ORSEC. Ces mesures sont recensées au sein de
dispositions spécifiques départementales de prévention et de gestion des impacts sanitaires
et sociaux des vagues de froid.

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FICHE 3 : DISPOSITIF OPERATIONNEL DE VIGILANCE, DE REMONTEES


D’INFORMATIONS ET D’ALERTE POUR LE CHAMP SANITAIRE ET MEDICO-SOCIAL :

I. DISPOSITIF DE VIGILANCE ET D’ALERTE SANITAIRE ET EPIDEMIOLOGIQUE :

Santé publique France analyse les données épidémiologiques des systèmes de


surveillance sanitaire spécifiques ou non, et alerte les autorités sanitaires nationales chaque
fois que la situation le nécessite.

Santé publique France organise le système de surveillance syndromique SurSaUD®


(Surveillance Sanitaire des Urgences et des Décès). Celui-ci intègre une remontée
informatisée de l’activité des services d’urgence à partir du réseau OSCOUR® (Organisation
de la Surveillance COordonnée des URgences) et les données des associations SOS
Médecins. Par ailleurs, Santé publique France recueille les décès remontés notamment par
les services d’état-civil des communes informatisées à l’Institut National de la Statistique et
des Etudes Economiques (INSEE).

Les indicateurs sanitaires suivis sont :


- Les passages aux urgences :

Causes : pour toutes causes et pour certaines pathologies en lien direct ou
indirect avec le froid ou les phénomènes de neige/verglas si ces derniers
 accompagnent la vague de froid (hypothermies, traumatismes,  pathologies
cardio et cérébro-vasculaires, pathologies respiratoires) ;

 Ages : à tousâges, pour les classes d’âges 15-44 ans et pour les personnes de 75
ans et plus.
- Les appels SOS médecins :

Causes : pour toutes causes et pour différentes pathologies en lien direct ou
indirect avec le froid ou les phénomènes de neige/verglas si ces derniers
accompagnent la vague de froid (hypothermies, traumatismes, pathologies
cardio et cérébro-vasculaires, pathologies respiratoires) ;
  
Ages : à tous âges.
- Les appels au centre 15 :

Causes : pour toutes causes et certaines pathologies en lien direct avec le
 grand froid comme les syndromes  grippaux, les épidémies de gastro
entérites, les pathologies respiratoires ;
 
 Ages : à tous âges.

- La mortalité : présenté uniquement pour le bilan de fin de saison ou en cas de vague


de froid prolongée, du fait principalement de délai de remontée des données.

L’arrêté du 24 juillet 20131 et son instruction d’accompagnement décrivent les principes


de remontées des informations issues des structures des urgences vers l’Agence Technique
de l’Information sur l’Hospitalisation (ATIH) et Santé publique France afin d’alimenter
notamment le dispositif OSCOUR®.

L’agence coordonne en outre la surveillance de la grippe en France afin de permettre la


détection précoce des épidémies de grippe saisonnière ainsi que le suivi de leur impact
sanitaire. Elle est susceptible de mener ces mêmes missions pour l’ensemble des épidémies
saisonnières ou conjoncturelles ayant un impact substantiel sur le système de santé (Covid-

1
Arrêté du 24 juillet 2013 relatif au recueil et au traitement des données d'activité médicale produites par les
établissements de santé publics ou privés ayant une activité de médecine d’urgence et à la transmission
d'informations issues de ce traitement dans les conditions définies à l'article L.6113-8 du code de la santé
publique et dans un but de veille et de sécurité sanitaires

29
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19 notamment). Elle réalise également le suivi des foyers d’infections respiratoires aiguës
touchant les personnes âgées vivant en collectivités et les patients hospitalisés.

II. DISPOSITIF DE VIGILANCE ET D’ALERTE RELATIF A L’ORGANISATION DE L’OFFRE DE SOINS ET AU


SUIVI DE L’ACTIVITE DES ETABLISSEMENTS SANITAIRES ET MEDICO-SOCIAUX :

Afin d’assurer les meilleurs soins possibles ainsi qu’une continuité des soins pour
l’ensemble des patients du système de santé, les établissements de santé, en lien avec les
ARS, doivent anticiper autant que possible les évènements susceptibles d’accroitre leurs
activités. Les vagues de froid peuvent engendrer un tel accroissement. Aussi, associées aux
pathologies hivernales récurrentes sur le territoire national, les vagues de froid peuvent être
à l’origine d’une mise en tension du système de soins. Cette tension et ses répercussions
peuvent constituer une conséquence indirecte mais non négligeable des vagues de froid.

 Le dispositif de vigilance :
Avant l’adaptation du système de santé à la survenue d’une vague de froid sur le territoire
national, un dispositif de vigilance et d’alerte est mis en place.

Les ARS sont des acteurs majeurs de cette vigilance. Pour cela, elles disposent
notamment des Répertoires Opérationnels des Ressources (ROR). Piloté au niveau national
par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) avec l’appui technique de l’Agence du
numérique en santé (ANS), chaque région est dotée d’un ROR, adapté aux spécificités
territoriales grâce au pilotage régional par les ARS et au concours des établissements et
structures sanitaires et médico-sociales pour son enrichissement. A cet effet, les ARS
veillent à la bonne remontée des informations par les établissements de santé.

Ce répertoire/référentiel, qui facilite la coordination entre les professionnels, est fondée sur
l’échange et le partage d’informations, en leur donnant une visibilité sur l’offre de santé
disponible localement sur les champs sanitaire, médico-social et social. L’objectif est à la fois
d’avoir une image synthétique de l’état de l’offre de soins dans les établissements et de
mettre en évidence d’éventuelles surcharges d’activité. Cela permet notamment aux
professionnels de santé de faciliter l’orientation des patients vers les structures les plus
adaptées (disposant encore de lits et de places disponibles en services d’urgence ou de
réanimation par exemple), d’éviter le risque de rupture dans leur prise en charge, ou
encore d’améliorer la coordination entre les acteurs du parcours de santé, de soins et de
vie, en particulier pour les personnes âgées ou en situation de handicap (davantage
fragilisées par les vagues de froid).

Concrètement, le ROR est accessible :


- Soit directement via des interfaces web pour les utilisateurs enregistrés auprès des
groupements régionaux d’appui au développement de la e-santé (GRADeS) ou, dans
certaines régions, accessible en mobilité via une application dédiée ;
- Soit indirectement lorsqu’il est utilisé par des applications métiers servant à
l’orientation des patients (par exemple, pour les plateformes de régulation médicale).

30
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Exemple : interface Web pour la disponibilité en lits hospitaliers :

Exemple : application mobile :

 Le dispositif de remontées d’information :


Le Centre Opérationnel de Réception et de Réponses aux Urgences Sanitaires et Sociales
(CORRUSS) de la sous-direction de veille et sécurité sanitaire (SD VSS) de la DGS réalise
des enquêtes autant que de besoin afin disposer d’informations quant aux capacités
hospitalières.

Concernant plus spécifiquement les établissements sociaux et médico-sociaux, toute


dégradation de la situation sanitaire locale ou régionale fait l’objet d’un message de la part
des ARS concernées via l’application SISAC, conformément aux dispositions de l’instruction
du 21 décembre 20122. Parallèlement, l’ARS en informe les SIDPC des préfectures.
Les données transmises par les ARS sont par exemple :
- La liste des établissements de santé ayant déclenché leur plan de mobilisation interne,
avec actions réalisées ;

2
Instruction DGS/CORRUSS n° 2012-432 du 21 décembre 2012 relative au signalement par les ARS d’évènements
sanitaires au niveau national dans le cadre du déploiement du système d’information sanitaire des alertes et crises
dénommé SISAC.

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- La liste des établissements de santé ayant activé leur plan blanc ;


- L’activité pré-hospitalière ;
- L’activité dans les services d’urgences (cf. point précédent).

Dès que la situation le justifie, ce dispositif de remontées peut être rendu quotidien pour
toutes ou partie des ARS.

En tout état de cause, cette remontée d’informations à caractère sanitaire doit s’effectuer en
étroite collaboration entre les ARS et les préfectures de département.

 Le dispositif d’alerte :
Le dispositif ORSAN (Organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires
exceptionnelles) a pour objet de planifier la montée en puissance progressive et coordonnée du
système de santé au cours d’évènements exceptionnels sur l’ensemble des secteurs libéral,
hospitalier et médico-social). Il comprend 5 volets qui servent à organiser les soins lorsque l’une
des 5 situations susceptibles d’impacter le système de santé survient. Chacun des 5 volets
correspond à des modalités d’organisation de l’offre de soins spécifiques.

Le volet ORSAN EPI-CLIM a pour but d’optimiser l’offre de soins et de prévenir les
conséquences sanitaires liées aux vagues de froid, qui sont une des situations susceptibles
d’impacter le système de santé, tout en assurant la continuité de la prise en charge des
autres patients. Aussi, la vigilance en cas de vague de froid doit être renforcée afin que la
coordination des établissements permette d’assurer l’objectif de continuité des soins.

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FICHE 4 : INSTALLATION, ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT EN


ETABLISSEMENTS DE SANTE SOCIAUX ET MEDICO-SOCIAUX

I. INSTALLATION, ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT EN ETABLISSEMENTS DE SANTE :

En cas de vague de froid, les établissements de santé sont susceptibles de faire face
aux enjeux suivants :
− L’augmentation potentielle du nombre de personnes à prendre en charge en raison
de la majoration des pathologies infectieuses hivernales ou conjoncturelles
(épidémies de gastro-entérite, bronchiolite, grippe, Covid-19, etc.) ;
− L’augmentation des consultations pour des traumatismes dus à des chutes, pour
hypothermies, engelures, etc. ;
− La prise en charge de patients intoxiqués par le CO ;
− La venue de personnes sans domicile fixe qui pourraient se présenter ;
− La mise en œuvre renforcée des mesures barrières et le déploiement de la
vaccination le cas échéant, afin de prévenir les transmissions de pathologies
infectieuses hivernales ou conjoncturelles ;
− La gestion RH des personnels soignants en cas de vague de froid (difficultés de
déplacement) et/ou de pathologies infectieuses hivernales ou conjoncturelles
associées (arrêts de travail).

Lorsque l’un de ces enjeux apparait, les établissements de santé doivent s’organiser et
s’adapter afin notamment :
- D’anticiper les conséquences des effets de la vague de froid en termes de
permanence et de continuité des soins ;
- De minimiser les risques, en réduisant notamment la vulnérabilité des installations
(alimentation en eau destinée à la consommation humaine, électricité,
approvisionnement, etc.) ;
- De s’assurer du fonctionnement optimal des services en mode dégradé pendant la
vague de froid, en prenant notamment en compte :

 
Le lieu de résidence du personnel afin d’assurer la continuité du service ;

Les problèmes d’accès pour l’approvisionnement de l’établissement (produits
sanguins labiles, produits de santé, transport des échantillons biologiques,
 etc.) ;
 L’opérationnalité des réseaux : eau destinée à la consommation humaine,
électrique, gaz, ventilation, etc.
− De permettre un retour à la normale dans les meilleurs délais.

Pour atteindre ces objectifs, les directeurs d’établissement s’appuieront sur


l’opérationnalité de leurs différents dispositifs internes de préparation à des situations
sanitaires exceptionnelles, notamment :
- Le dispositif de montée en puissance gradué à deux niveaux (niveau 1 « plan de
mobilisation interne », niveau 2 « plan blanc ») ;
- La cellule de crise hospitalière (CCH) ;
- Les outils spécifiques de réponse préparés en amont pour faire face à toutes
situations susceptibles d’engendrer une augmentation sensible de la demande de
soins ou de perturber l’organisation interne de l’établissement.

- Le plan de continuité d’activité (PCA) ;

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Par ailleurs, la programmation des capacités d’hospitalisation et de leur adaptation en


fonction des fluctuations saisonnières fait l’objet de la part des directeurs généraux des
ARS d'une réflexion anticipée et coordonnée au plan régional et au sein de chaque
territoire de santé. Les ARS devront de même être vigilantes sur la coordination des
établissements de santé afin de garantir un équilibre entre les disponibilités en lits et les
besoins, notamment pendant les périodes de congés.

La formalisation des relations entre les services d’urgence et les autres services hospitaliers,
au sein du territoire de santé par le réseau des urgences est un facteur déterminant pour
une bonne gestion des flux de patients et de leur prise en charge.

L’établissement de santé dispose d’indicateurs sur la gestion des lits par spécialité,
analyse son activité et ajuste les mesures à mettre en œuvre, en articulation avec la cellule
de veille de l’établissement, en vue de garantir la qualité des soins et d’anticiper les
phénomènes de tension.

Il convient également que les établissements de santé :


- Veillent au respect des mesures barrières par rapport au risque infectieux (épidémies
de gastro-entérites, grippe, bronchiolite, Covid-19, etc.) ;
- Prévoient les matériels et fournitures pour sablage et salage : granulats pour le
sablage, sel, pelles à neige, racloirs, épandeuse ;
- Prévoient un équipement adéquat pour les véhicules (chaînes métalliques ou textiles,
raclette à neige pour dégager pare-brises et vitres latérales, balai à neige, dégivrant).
Concernant le public des personnes âgées ou en situation de handicap plus vulnérable, il
convient, d’anticiper l’organisation et de la mobilisation des appuis sanitaires spécifiques afin
d’assurer la continuité des soins et la prise en charge à domicile ou en établissement
médico-social sans perte de chance et dans des conditions éthiques.

II. INSTALLATION, ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT EN ETABLISSEMENTS ET SERVICES SOCIAUX


ET MEDICO-SOCIAUX ACCUEILLANT DES PERSONNES AGEES, SANS DOMICILE FIXE OU DES
PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP :

Avant la période hivernale, il convient que les établissements et services sociaux et


médico-sociaux accueillant des personnes en situation de grande précarité, âgées ou en
situation de handicap :
- Mettent en œuvre la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière ainsi que
toute vaccination pertinente au regard de l’âge ou de la vulnérabilité du public accueilli ;
- Assurent la sécurité des personnes hébergées en cas de défaillance énergétique en
mettant en place les moyens ou mesures adaptés nécessaires;
- Disposent d’un plan bleu détaillant les modalités d’organisation à mettre en œuvre en
cas de situation sanitaire exceptionnelle.

Dans ce cadre, afin de prévenir toute rupture de prise en charge, il convient également
de vérifier :
- Les termes de la convention ou tout autre type de partenariat s’inscrivant dans le cadre
de l’instruction n° DGCS/3A/DGOS/R4/2017/341 du 29 décembre 2017 relative à la mise
en place d’une démarche de coopération renforcée entre établissements de santé
médecine, chirurgie, obstétrique et établissements d’hébergement pour personnes

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âgées dépendantes dans le cadre de l’amélioration des parcours de santé des


personnes âgées ;
- La présence en nombre suffisant de personnels soignants ;
- L’accès favorisé pour les personnes habilitées aux dossiers médicaux et aux dossiers
de soins (dossiers de liaison d’urgence).

Il convient également, comme pour les établissements de santé, de :


- Veiller au respect des mesures barrières par rapport au risque infectieux (épidémies
de gastro-entérites, grippe, bronchiolite, Covid-19, etc.) ;
- Prévoir les matériels et fournitures pour sablage et salage : granulats pour le sablage,
sel, pelles à neige, racloirs, épandeuse ;
- Prévoir un équipement adéquat pour les véhicules (chaînes métalliques ou textiles,
raclette à neige pour dégager pare-brises et vitres latérales, balai à neige, dégivrant).

Pendant une vague de froid, un épisode intense de neige ou de verglas, il convient de


veiller à :
- Limiter les activités extérieures au strict nécessaire ;
- Adapter la tenue vestimentaire avec des vêtements chauds (en privilégiant plusieurs
épaisseurs), des chaussures adaptées (à la température et au risque de chute),
couvrir les extrémités (mains, pieds, tête) ;
- Prendre les mesures nécessaires pour prévenir les conséquences sanitaires ;
- Surveiller la température des pièces ;
- Rendre la voirie, les portes et portails, les abords des bâtiments de l’établissement
accessibles ;
- En cas de déplacement obligé en véhicule, prévoir une réserve d'eau destinée à la
consommation humaine, de nourriture et de vêtements chauds, utiles en cas
d'immobilisation du véhicule ;
- Anticiper pour assurer la disponibilité de la nourriture et des médicaments.

En cas de vague de froid ou d’épisode intense de neige ou verglas, lorsque qu’une ARS
estime que les moyens déployés sur le territoire ne lui permettent pas de faire face à la
situation, elle adresser une demande de mobilisation de la réserve sanitaire à Santé publique
France et au Ministère des Solidarités et de la Santé, en précisant le nombre et les
professions des renforts nécessaires ainsi que la durée de la mission.

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FICHE 5 : DISPOSITIF D’ACCUEIL DES PERSONNES ISOLEES ET DES PERSONNES SANS DOMICILE

Les conditions climatiques extrêmes augmentent les facteurs de risques pour la santé
des personnes sans domicile.

Le maintien du parc d’hébergement à un niveau historiquement haut, avec 200 000 places
jusqu’au 31 mars 2022, doit faciliter la gestion de la période hivernale.

Néanmoins, les périodes de grand froid nécessitent des adaptations de la veille sociale
(renforcement des maraudes, extension de l'ouverture des accueils de jour) et des
ouvertures de places pour protéger les personnes. Ces dispositions doivent être anticipées
et gérées dans le cadre de la dotation annuelle des services déconcentrés.

Les préfets peuvent, lors des épisodes de grand froid, prendre les mesures nécessaires
pour renforcer les dispositifs de veille sociale et les capacités d’hébergement.

I. MOBILISATION DES ACTEURS :

Les mesures de prévention et de gestion des vagues de froid à destination des publics sans
domicile doivent faire l’objet d’une coordination partenariale. Aussi, les préfets sont invités
à mettre en œuvre un cadre de concertation et d’échanges réunissant l’ensemble des acteurs de
la veille sociale, de l’hébergement et du logement, ainsi que les collectivités territoriales et les
autres réservataires de logement sociaux. Il s’agit de veiller à la contribution de tous, et de
déterminer les mesures opérationnelles à mettre en œuvre lors des vagues de froid pour assurer
le repérage, la mise à l’abri et l’accompagnement des personnes.

1. Préfet :

Le préfet met en place, au regard des besoins identifiés dans le département, les mesures
de mobilisation d’équipes et de moyens jugées nécessaires. Dès que la situation le
justifie, il prend les mesures de renforcement des dispositifs de veille sociale (renforcement
des équipes mobiles, accueils de jour ouverts la nuit, renforcement des 115) et des capacités
de mise à l’abri.

Il s’assure, par ailleurs, de l’articulation des services de l’Etat, du SIAO, des collectivités
territoriales, et des acteurs associatifs pour la mise en œuvre des mesures de
renforcement.

Le préfet veille également à ce que le SIAO du département ait bien connaissance des
personnes accueillies dans les structures d’hébergement afin de lui permettre de vérifier,
voire d’organiser, l’évaluation de la situation et de proposer la solution durable la mieux
adaptée.

2. Directions Régionales de l’Economie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités


(DREETS) et la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Hébergement et
du Logement (DRIHL) en Ile-de-France :

Les DREETS et la DRIHL sont les interlocutrices de la DIHAL sur la mise en œuvre des
dispositifs d’hébergement et d’accompagnement dont elles assurent le pilotage et la
cohérence sur l’intégralité de leur territoire.

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Elles se rapprochent des ARS pour s’assurer que des consignes soient données aux
services publics hospitaliers et au SAMU pour faciliter l’accès aux soins des personnes sans
domicile signalées en particulier par les équipes mobiles.

Formulation reprise, lien

Elles transmettent par ailleurs à la DIHAL les données sollicitées dans le cadre du suivi
de situation (cf. fiche 6).

3. Direction Départementale de l’Emploi, du Travail, des Solidarités et de la


Protection des Populations (DDETS-PP) et les Unités Départementale de la
DRIHL (UD-DRIHL) :

Les DDETS-PP et les UD-DRIHL s’assurent de la mise en œuvre des mesures de


renforcement. Elles identifient les capacités supplémentaires mobilisables et veillent avec
l’ensemble des acteurs concernés à l’optimisation du maillage territoriale des maraudes pour
permettre de repérer les publics qui se situent habituellement en dehors des circuits
classiques de l’accompagnement et de l’hébergement

Elles veillent également à organiser, avec les acteurs du secteur, des réunions de suivi des
mesures de renforcement mises en œuvre, et transmettent à la DREETS ou à la DRIHL les
données sollicitées dans le cadre du suivi de situation (cf. fiche 6).

4. Services Intégrés d’Accueil et d’Orientation :

Acteur central du rapprochement de l’offre et de la demande d’hébergement, le SIAO assure


la mobilisation optimale des moyens disponibles à l’échelle territoriale. Pour cela, il doit
disposer d’une visibilité sur l’ensemble des capacités disponibles et organiser, en lien avec
le 115, l’orientation des personnes vers les places disponibles.

Le SIAO s’assure de l’évaluation sociale des personnes accueillies, y compris à l’hôtel et


dans les places supplémentaires mobilisées lors des épisodes de grand froid.

II. LES LEVIERS D’ACTIONS :

1. Les places supplémentaires ouvertes lors des épisodes de grand froid :

Des places supplémentaires peuvent être ouvertes temporairement, à la décision du


préfet, lors des épisodes de grand froid. Ces places doivent respecter le principe
d’inconditionnalité de l’accueil, et répondre aux exigences minimales de qualité, de
décence et de dignité à l’égard des personnes en détresse.

Les services devront veiller à mobiliser l’ensemble des leviers possibles pour favoriser
l’accès des personnes orientées sur ces places vers des logements, ou à défaut, vers des
structures d’hébergement plus pérennes. Il convient notamment de s’assurer que les
personnes bénéficient d’une évaluation sociale et que les mesures d’accompagnement vers
et dans le logement soient mobilisées.

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2. Le numéro d’appel 115 :

Les effectifs peuvent être ajustés durant la période hivernale pour répondre à la
progression des signalements et des appels.

3. Les accueils de jour ouverts la nuit :

Dans chaque département et dans chaque grande ville, un ou plusieurs « lieux d’accueil de
jour » restent ouverts la nuit afin que les personnes qui ne souhaitent pas d’hébergement
puissent toutefois trouver un abri momentané pour la nuit.

4. Les équipes mobiles :

L’aller-vers demeure un mode d’action essentiel pendant l’hiver. Il doit permettre de


repérer les personnes qui n’ont pas recours au 115 et se situent en dehors des circuits
classiques de l’accompagnement social et de l’hébergement.

Les équipes mobiles intensifient leurs maraudes et viennent régulièrement rencontrer les
personnes ne souhaitant pas, dans l’immédiat, de prise en charge. Cette intensification doit
être organisée pour assurer le meilleur maillage territorial possible, et peut se matérialiser
par une plus grande fréquence des passages, une plus grande amplitude horaire ou un
renforcement des équipes.

Si une personne refuse d’être mise à l’abri, alors qu’elle semble en danger, il appartient
aux agents entrés à son contact d’user, dans un premier temps, de toute leur persuasion et
en cas d’échec, de prévenir le Service d'Aide Médicale Urgente (SAMU) qui activera les
moyens de secours adaptés à la prise en charge de la personne. L’obligation d’assistance à
personne en danger qui impose, le cas échéant, de faire hospitaliser une personne avec ou
sans son consentement, sera appréciée par les acteurs de terrain en lien avec le médecin
régulateur du SAMU.

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FICHE 6 : DISPOSITIF OPERATIONNEL DE VEILLE, D’ALERTE ET DE REMONTEES D’INFORMATIONS


POUR LE CHAMP SOCIAL

Les remontées d’informations, organisées par la DIHAL, permettent de cartographier la


situation du parc d’hébergement sur l’ensemble du territoire, de connaître les tensions
éventuelles sur ces dispositifs et d’identifier les mesures de renforcement prises lors des
épisodes de grand froid.

I. Remontées quantitatives mensuelles :

Pendant la période hivernale, il n’est plus demandé de remontées hebdomadaires. Les


services transmettent à la DIHAL l’enquête mensuelle sur le parc d’hébergement, selon le
circuit habituel, à l’adresse électronique suivante : [email protected].

Les capacités supplémentaires, ouvertes lors des épisodes de grand froid, sont comptabilisées
dans le tableau de suivi par type de structures (hôtel, urgence hors CHRS, etc.). Les places
situées dans des bâtiments qui ne sont pas destinés à l’hébergement mais qui servent de
manière exceptionnelle à la mise à l’abri sont prises en compte de la manière suivante :
- Les places mobilisées en gymnases ou assimilés (salles municipales, écoles,
casernes, etc.), installées au sein de bâtiments initialement non prévus pour
l’habitation, doit être inscrites dans la colonne « autres places » ;

- Le places mobilisées dans des bâtiments adaptés pour l'habitation (centres de


vacances, auberges de jeunesse, internats étudiants, bungalows de camping, etc.)
doivent être inscrites comme des places « urgence hors CHRS ».

Seules les places financées par le programme 177 sont comptabilisées.

II. Remontées qualitatives en cas d’alerte orange ou rouge :

En complément, il est demandé aux DDRETS et à la DRIHL, dont certains départements


sont en vigilance orange ou rouge « grand froid », de transmettre à la DIHAL, en début
d’alerte, des éléments qualitatifs sur les mesures de prévention et de gestion de
l’épisode de froid (intensification des maraudes, extension des horaires des accueils de jour,
mobilisation de capacités d’hébergement supplémentaires, etc.). Au cours de la période
d’alerte, il est demandé aux services de mettre à jour ce questionnaire en cas d’évolution des
mesures (renforcement des équipes de maraudes, etc.).

Le circuit des remontées concerne tous les départements métropolitains, et suit le


schéma suivant :
- Chaque DDETS-PP et UD-DRIHL en vigilance orange ou rouge envoie à la DREETS
ou à la DRIHL ses informations via un fichier transmis préalablement par la DIHAL ;
- Les DREETS et la DRIHL consolident ces éléments et transmettent ce fichier à
l’adresse [email protected] (en début d’alerte et en cas de modification des

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mesures prises) avant 15h pour permettre à la DIHAL d’informer le CORRUSS (Centre
Opérationnel de Réception et de Réponses aux Urgences Sanitaires et Sociales).

Ces remontées qualitatives permettront d’identifier les éventuels points d’alerte, d’évaluer
la situation, et d’effectuer le bilan des mesures mises en œuvre lors des différentes vagues
de froid.

III. Remontées d’information sur les décès de personnes sans-abri survenant


dans l’espace public :

Le décès d’une personne sans-abri survenant dans l’espace public, y compris dans des abris
de fortune (tentes, bois, cartons, halls d'immeuble ou bâtisses à l'abandon) devra être porté,
sans délai, à la connaissance :
o de l’ARS ; o
des SIDPC ;
o de la DIHAL : [email protected] ;
o du CMVOA : [email protected] ;

A la suite de la transmission de l’information sur un décès, les DDETS-PP devront envoyer,


dès que possible, des éléments complémentaires se rapportant à la cause du décès. Ces
rapports succincts (cf. fiche 6 bis) sont à adresser à la DIHAL, à l’adresse : enquetes-
[email protected].

Les données doivent être anonymisées.

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FICHE 6 BIS : FICHE DE SIGNALEMENT D’UN DECES D’UNE PERSONNE SANS DOMICILE SURVENU
DANS L’ESPACE PUBLIC (Y COMPRIS ABRI DE FORTUNE, VEHICULE, HALL D’IMMEUBLE, ETC.)

Département :
Personne chargée du dossier :
E- mail :
Tel :

Objet : Message de signalement d’un décès d’une personne sans domicile survenu sur la
voie publique

Date :

Service ayant signalé le décès :

Lieu/Adresse :

Victime (âge, sexe) :

Circonstances/causes du décès/ Description de la situation :

Cause du décès soumise à enquête :


Envoyer les conclusions de l’enquête dès leur réception

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FICHE 7 : DECLINAISON DEPARTEMENTALE DU DISPOSITIF DE PREVENTION ET DE


GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX DES VAGUES DE FROID

Le préfet de département prépare la réponse aux impacts sanitaires et sociaux des vagues
de froid en déclinant, en tant que de besoin, les mesures prévues dans le présent guide
national.

Le préfet prépare, en tant que de besoin, la mobilisation de l’ensemble des acteurs


publics et privés nécessaires à la gestion des impacts sanitaires et sociaux des vagues de
froid. Ces mesures sont regroupées au sein de dispositions spécifiques départementales de
« prévention et de gestion des impacts sanitaires et sociaux des vagues de froid ». Ces
dispositions spécifiques sont articulées avec le dispositif ORSEC départemental.

I. REUNION DES ACTEURS :

Le préfet de département peut réunir avant le 1er novembre, et le cas échéant en fin de
saison, les acteurs locaux concernés par le dispositif, au travers d’instances consultatives
à vocation sanitaire et sociale. Cette réunion rassemble en particulier les services de la
préfecture, l’ARS, la DDETSPP, le rectorat, Météo-France, le président du conseil
départemental et les maires des principales communes du département.

Pour les questions relatives à la prise en charge des personnes fragiles ou des personnes
sans domicile, cette réunion associe également des représentants des institutions suivantes
: établissements et services sociaux et médico-sociaux, tels les Services de Soins Infirmiers
A Domicile (SSIAD), Service d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (SAAD), Centre Local
d'Information et de Coordination (CLIC), le Service Intégré d’Accueil et d’Orientation (SIAO)
ou encore les représentants des associations œuvrant dans le champ de l’hébergement et
de la veille sociale.

Pour l’organisation de la permanence des soins en médecine ambulatoire, il est fait


appel au COmité Départemental de l'Aide Médicale Urgente et de la Permanence des Soins
et des Transports Sanitaires (CODAMUPS-TS).

Les objectifs de cette réunion sont notamment :


- D’évaluer et mettre à jour le dispositif départemental avec tous les acteurs concernés ;
- De mobiliser les acteurs du secteur « Accueil, Hébergement et Insertion » (AHI) ;
- De préparer un plan de communication départemental en cas d’alerte suite à une vigilance
« grand froid » ;
- De veiller à ce que les recommandations soient diffusées auprès des populations à
risques.

De plus, avant le 1er novembre, le préfet peut réunir ou informer les maires en vue
d’échanger sur les bonnes pratiques en matière d’assistance et de soutien aux
personnes isolées, que peuvent mener les centres communaux ou intercommunaux
d’action sociale (CCAS et CIAS).

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II. MESURES EN DIRECTION DES PERSONNES FRAGILES ET ISOLEES A DOMICILE :

En cas de froid exceptionnel, les préfets de département ont la responsabilité de mettre en


œuvre le Plan d’Alerte et d’Urgence (PAU) prévu par l’article L.116-3 du Code de l’Action
Sociale et de la Famille (CASF).

Dans ce cadre, afin de guider l’action des services sanitaires et sociaux en faveur des
personnes fragiles et isolées à domicile, les mairies disposent de registres nominatifs,
conformément aux dispositions des articles L.121-6-1 et R.121-2 à R.121-12 du même code.
Il est indispensable que les préfets rappellent aux maires l’obligation d’ouverture et de
publicité de ces registres communaux et veillent à ce que la sensibilisation des
partenaires impliqués dans la prise en charge des personnes isolées sur la base des
registres communaux soit réalisée.

En cas de froid exceptionnel, les préfets sollicitent les maires pour connaître les renforts
dont ils ont besoin, au-delà de leurs moyens propres, pour mener à bien l’ensemble de ces
actions avec toutes les garanties et l’efficacité nécessaires.

En cas de déclenchement du dispositif d’assistance aux personnes, les maires


communiquent directement aux services opérationnels de proximité les données relatives
aux personnes inscrites sur le registre (le préfet autorise automatiquement les maires à cette
communication), en veillant au respect de la confidentialité des données et de leur utilisation
dans le seul cadre des actions de soutien et d’assistance (essentiellement l’intervention des
associations et organismes pour contacter les personnes âgées et les personnes en situation
de handicap vivant à domicile) telles que prévues par l’article L.116-3 du CASF.

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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022

FICHE 8 : MILIEU DE TRAVAIL

Certains travailleurs peuvent être plus exposés que d’autres aux risques liés aux très
basses températures.

Afin de limiter les accidents du travail liés à de telles conditions climatiques, des mesures
simples, visant à assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs, s’imposent aux
employeurs.

I. LA SITUATION CONCERNEE :

La présente fiche vise le travail concerné par la survenance, du fait des conditions
climatiques, de températures particulièrement basses. Sont principalement visés le travail
dans un local ouvert ou non (entrepôts), le travail à l’extérieur (BTP, industrie des transports,
commerce de détail, etc.) ou les secteurs dans lesquels les personnes utilisent un véhicule
dans le cadre de leur activité professionnelle dans des conditions de verglas ou de neige.

Elle ne concerne pas, en revanche, le travail exposé par nature au froid (ex : entrepôts
frigorifiques, abattoirs, conditionnement de produits frais ou surgelés, entretien ou réparation
de chambre froide ; cf. encadré final).

II. LA RESPONSABILITE DE L’EMPLOYEUR (CADRE JURIDIQUE DE REFERENCE) :

Conformément à la directive européenne CEE 89/391 et au regard des articles L. 4121-1 et


suivants et articles R. 4121-1 et suivants du code du travail, les employeurs ont la
responsabilité de prendre les mesures nécessaires visant à assurer la sécurité et protéger la
santé physique et mentale des travailleurs de leurs établissements, en tenant compte
notamment des conditions climatiques. Ces mesures comprennent des actions de prévention
des risques professionnels ; des actions d'information et de formation et la mise en place
d'une organisation et de moyens adaptés. L'employeur veille à l'adaptation de ces mesures
pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l'amélioration des situations
existantes (Article L. 4121-1) ».

Le décret n°2008-1382 du 19 décembre 2008, relatif à la protection des travailleurs exposés


à des conditions climatiques particulières, a complété l’article R. 4121-1 du code du travail.
Celui-ci prévoit désormais que tout employeur doit prendre en considération les risques liés
aux « ambiances thermiques », dont participe nécessairement la situation de grand froid,
dans le cadre de sa démarche d’évaluation des risques, de l’élaboration du Document
Unique d’Evaluation des Risques (DUER) et de la mise en œuvre d’un plan d’actions
prévoyant des mesures correctives.

III. MESURES COMPLEMENTAIRES A PRENDRE PAR L’EMPLOYEUR :

Les mesures à prendre par l’employeur concernent à la fois les préventions collective et
individuelle des risques d’atteinte à la santé :

- L’aménagement des postes de travail (exemple : chauffage adapté des locaux de


travail lorsqu’ils existent ; accès à des boissons chaudes, moyen de séchage et/ou

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stockage de vêtements de rechange ; aides à la manutention manuelle permettant de


réduire la charge physique de travail et la transpiration) ;

- L’organisation du travail (exemple : planification des activités en extérieur ; limitation


du temps de travail au froid, dont le travail sédentaire ; organisation d’un régime de
pauses adapté et un temps de récupération supplémentaire après des expositions à
des températures très basses) ;

- Les vêtements et équipements de protection contre le froid (exemple : adaptation


de la tenue vestimentaire, qui devra permettre une bonne protection contre le froid
sans nuire aux exigences inhérentes à la tâche à effectuer – mobilité et dextérité pour
l’essentiel). La tenue adoptée devra, par ailleurs, être compatible avec les
équipements de protection individuelle prévus pour d’autres risques (travail en
hauteur, protection respiratoire…) lorsqu’ils sont utilisés conjointement avec les
vêtements de protection contre le froid.

- En cas d’utilisation, dans des locaux professionnels, d’appareils générant du


monoxyde de carbone (appareils à moteur thermique), l’employeur devra veiller à
ce que les préconisations faites dans le cadre de la fiche dédiée au monoxyde de
carbone soient mises en œuvre (cf. fiche 10). Il devra y être d’autant plus vigilant que
les travailleurs exercent une activité dans des locaux de travail fermés (exemple :
bâtiment en chantier – dont les ouvertures ont pu être volontairement obturées du fait
des basses températures extérieures).

IV. MISE EN ŒUVRE PAR LES SERVICES DECONCENTRES DU MINISTERE CHARGE DU TRAVAIL ET LE
RESEAU DES PREVENTEURS :

1. Mesures :

 Les directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation,


du travail et de l'emploi (DREETS) :

Elles sont notamment invitées à inciter les entreprises à adapter l’organisation du travail
à l’annonce d’un risque de baisse extrême de température.

Dans ce cadre, elles peuvent :

- Mobiliser les services de santé au travail, par le biais des médecins inspecteurs du
travail, afin que les médecins du travail et l’équipe pluridisciplinaire qu’ils animent et
coordonnent, conseillent les employeurs, les travailleurs et les représentants du
personnel (article R. 4623-1 du code du travail) quant aux précautions à prendre à
l’égard des travailleurs, surtout ceux qui sont les plus exposés aux risques liés au
grand froid. Cette mobilisation doit permettre la transmission d’une information
adaptée aux travailleurs concernés ;

- Prévoir une vigilance accrue de l'inspection du travail dans les secteurs


d'activités les plus concernés par les risques liés au grand froid et aux variations
d’ambiances thermiques, en particulier le bâtiment et les travaux publics, mais aussi
d’autres secteurs (notamment la restauration et les étalages extérieurs des
commerces de détail – fruits et légumes, fleuristes, etc.).

 Mission des médecins inspecteurs du travail des DREETS :

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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022

L’exposition à des températures extrêmes (grand froid) correspond à un facteur de risque


d’atteinte à la santé ; sa prévention s’intègre donc aux missions des médecins inspecteurs
du travail (L. 8123-1), dans le cadre de leur action de contrôle du fonctionnement des
Services de Prévention et de Santé au Travail (SPST) et de coopération avec les
inspecteurs du travail pour l’application de la réglementation relative à la santé au travail. Les
médecins inspecteurs du travail sont chargés de l’étude des risques professionnels et de leur
prévention. A ce titre, ils exercent une mission d’information au bénéfice des médecins du
travail, qu’ils associent aux études entreprises (article R.8123-1 du code du travail).

L’action du médecin du travail ne consiste pas uniquement en des visites médicales mais il a
aussi un rôle prioritaire pour la prévention primaire des risques professionnels,
notamment par l’analyse du milieu de travail et la connaissance des postes de travail. Il
anime et coordonne une équipe pluridisciplinaire qui l’aide dans ses missions et peut
intervenir, après protocole, dans les entreprises (article R. 4623-14 du code du travail).

Les médecins inspecteurs du travail sont chargés d’animer les médecins du travail dans cet
objectif. Les médecins inspecteurs du travail sont en réseau avec les autres services de
l’Etat chargés du suivi épidémiologique des pathologies.

 Contrôles opérés par l’inspection du travail :

Des contrôles inopinés sont engagés par les services de l’inspection du travail pour
s’assurer du respect, par les employeurs, de leurs obligations réglementaires et d’une bonne
évaluation du risque, adaptée au facteur « grand froid ».

Dans les locaux de travail fermés, le simple constat de l’absence de chauffage des locaux
de travail peut motiver une mise en demeure entraînant une obligation de faire. Au terme de
la mise en demeure, si le chauffage n’est pas assuré, des sanctions pénales peuvent être
mises en œuvre.

Dans certaines circonstances (danger grave ou imminent pour l’intégrité physique d’un
salarié), la mise en demeure préalable n’est pas obligatoire et la procédure de sanction peut
être engagée immédiatement (article L. 4721-5 du code du travail).

Concernant les postes de travail en extérieur, le constat de l’absence de mesures


d’organisation du travail efficaces peut aussi engendrer des mises en demeure ou sanctions
du même ordre.

2. Rappel :

Travail exposé par nature au froid :

Il s’agit de situations de travail à l’intérieur de bâtiments industriels où l’exposition au froid


peut s’avérer importante. Les emplois de l’industrie agroalimentaire, secteur le plus concerné
par ces situations, sont essentiellement de deux types : manutentionnaires (préparateurs de
commandes, caristes…) ou opérateurs affectés à la transformation du produit (découpe ou
préparation de viande ou poisson…).

Exemples de postes de travail : personnel de l’industrie agroalimentaire (entrepôts frigorifiques,


salaisons, abattoirs, conditionnement des produits frais ou surgelés…), employés des métiers du
froid (installation, entretien, réparation de chambres froides ou de systèmes de

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conditionnement d’air), salariés en postes fixes sur des lieux de travail insuffisamment
chauffés (hangars par exemple), etc.
Les mesures de protection des personnels de l’agroalimentaire contre le froid sont généralement
bien codifiées et intégrées : organisation des tâches, adaptation des vêtements de travail en
fonction de l’activité physique et de la température, isolation des surfaces métalliques
accessibles, conception d’équipements ou d’outils utilisables avec des gants...
(Source – Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS))

3. Outils

INRS :
https://www.inrs.fr/risques/froid/ce-qu-il-faut-retenir.html
https://www.inrs.fr/risques/froid/prevenir-risques.html
https://www.inrs.fr/risques/froid/accidents-effets-sante.html

OPPBTP :
https://www.preventionbtp.fr/chantiers/risques/travailler-par-forte-chaleur-ou-par-grand-
froid-sur-le-chantier#

MINISTERE CHARGE DU TRAVAIL:


https://travail-emploi.gouv.fr/sante-au-travail/prevention-des-risques-pour-la-sante-au-
travail/autres-dangers-et-risques/article/froid

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FICHE 9 : MESURES PREVENTIVES SE RAPPORTANT AUX PRINCIPAUX RISQUES


INFECTIEUX COURANTS EN PERIODE HIVERNALE (GRIPPE, BRONCHIOLITE,
GASTROENTERITE)

La période hivernale est particulièrement propice aux épidémies de maladies


infectieuses, notamment les infections respiratoires ou digestives. Chaque épidémie, en
particulier les syndromes grippaux, les bronchiolites, les gastroentérites, etc. et plus encore
leur survenue simultanément, peut contribuer à augmenter largement la demande de
consultations et est susceptible de mettre le système de soin sous tension. La période
hivernale est également propice à l’apparition d’autres pathologies infectieuses (rhino-
pharyngite, otite, pneumonie, etc.) dues à différents agents infectieux (principalement viraux),
source possible d’aggravation de pathologies chroniques sur des populations fragilisées
(affections cardiaques, respiratoires, etc.).

I. GRIPPE :

1. Présentation :

La grippe est une infection respiratoire aiguë, contagieuse, due aux virus Influenzae. Les
virus grippaux se répartissent entre différents types : A, B et C. La grippe saisonnière touche
chaque année entre 3 et 6 millions de personnes en France. La survenue de l’épidémie de grippe
simultanément à d’autres épidémies virales saisonnières (exemple : infections à VRS gastro-
entérites à rotavirus) peut contribuer à augmenter largement la demande de soins.

L’épidémie survient classiquement entre les mois de novembre et d’avril et débute le plus
fréquemment fin décembre-début janvier ; elle dure en moyenne 9 semaines. La grippe peut
entraîner des complications sévères chez les sujets à risque (personnes âgées, sujets
fragilisés par une pathologie chronique sous-jacente, femmes enceintes et personnes
obèses).

Le grand nombre de malades chaque année et les complications parfois mortelles de la


maladie font de la grippe un problème majeur de santé publique.

Les systèmes de surveillance mis en place permettent de suivre l’évolution de l’épidémie


ainsi que son éventuelle gravité. Santé publique France coordonne la surveillance de la
grippe en France. Les objectifs de cette surveillance de la grippe sont les suivants :
- La détection du début de l’épidémie ;
- La description de l’épidémie (suivi spatio-temporel de l’épidémie, suivi de sa gravité et
identification des populations à risque, estimation de son impact sur la communauté et
les structures de soins) ;
- L’identification et le suivi des souches circulantes ;
- L’évaluation des mesures de prévention (vaccination).

Le dispositif de surveillance clinique de la grippe saisonnière comprend trois niveaux :


- La surveillance de la grippe dans la communauté qui repose sur le réseau Sentinelles
coordonnée par l’INSERM-UPMC complété par les données de SOS Médecin;

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- La surveillance des formes sévères de grippe, qui s’appuie sur le suivi des passages
aux urgences et hospitalisations pour grippe clinique et sur la surveillance des cas graves
admis en réanimation;
- La surveillance des décès au travers de la mortalité toutes causses mais aussi du
suivi du nombre de décès parmi les cas graves de grippe admis en réanimation et les
foyers d’infections respiratoires aiguës au sein des collectivités de personnes âgées.

2. Prévention :
Sur la base des recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), les
personnes à risque sont invitées chaque année à se faire vacciner gratuitement. L’Assurance
Maladie met en place, à cet effet, une campagne annuelle de vaccination (d’octobre à fin
janvier en général ; la campagne peut toutefois être prolongée). La liste des personnes pour
lesquelles la vaccination est recommandée est actualisée et introduite dans le calendrier des
vaccinations.
Par ailleurs, le HCSP a introduit dans le calendrier vaccinal une recommandation de
vaccination contre la grippe aux professionnels de santé et à tout professionnel en
contact régulier et prolongé avec les sujets à risque ou s’occupant de personnes à risque.
Cette vaccination a pour objectifs, dans les milieux de santé, de :
- Protéger les patients ;
- Limiter la transmission nosocomiale ;
- Protéger les personnels ;
- Limiter la désorganisation des établissements dans les périodes épidémiques.
Il est recommandé aux directeurs d’établissements de santé et médico-sociaux, notamment
des EHPAD, de prévoir dans chaque établissement, fin septembre de chaque année, les
mesures actives et nécessaires à la protection du personnel et de veiller notamment à
mettre en place des campagnes de promotion de la vaccination et des séances de
vaccination. En effet la couverture vaccinale contre la grippe est meilleure dans les
établissements qui proposent cette vaccination à leur personnel et si cette vaccination se fait
au sein des services avec une implication importante de l’encadrement.
Une instruction DGS/RI1/DGCS3 indique aux directeurs d’établissements de santé et
d’établissements pour personnes âgées les recommandations sur les conduites à tenir
en cas de survenue d’infections respiratoires aigües en collectivité de personnes âgées.
Les précautions standards sont représentées par l’ensemble des gestes simples pouvant
limiter au quotidien la diffusion des agents infectieux quels qu’ils soient, à partir d’une
source d’infection (malade ou son environnement immédiat, notamment les surfaces inertes).
Ces mesures dites barrières reposent essentiellement sur :
- L’hygiène des mains, soit par friction avec une solution hydro alcoolique soit par lavage
au savon, essentielle et qui doit être réalisée après chaque contact avec un malade ou
avec le matériel utilisé par lui ou avec ses effets ;
- Le port d’un masque anti-projection par tout malade présentant des signes respiratoires
;

3 Instruction DGS/RI1/DGCS n°2012-433 du 21 décembre 2012 relative aux conduites à tenir devant des
infections respiratoires aiguës ou des gastro-entérites aiguës dans les collectivités de personnes âgées.

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- L’utilisation de mouchoirs à usage unique ou du coude pour se couvrir la bouche


en cas d’éternuement, toux ou crachat, la désinfection du matériel en contact avec le
malade avec des lingettes alcoolisées ;
- La limitation des contacts physiques (poignées de mains, etc.) en période de forte
diffusion virale ;
- Un circuit bien identifié d’élimination des Déchets d'Activités de Soins à Risques
Infectieux (DASRI).

Différents documents décrivant ces mesures de prévention sont réalisés par l’Assurance
maladie et l’INRS :
- Campagne hygiène des mains :
Assurance maladie : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/gestes-barrieres/les-
gestes-barrieres-adopter (rubrique « se laver les mains »).


 Exemple : infographie « Comment bien se laver les mains ? »






























- Mesures de prévention des infections hivernales (« mesures barrières ») :
Assurance Maladie :
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/grippe/prevention#text_4922;
INRS : http://www.inrs.fr/actualites/bons-gestes-virus-hivernaux.html

II. BRONCHIOLITE :

1. Présentation :


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GUIDE NATIONAL RELATIF A LA PREVENTION ET A LA GESTION DES IMPACTS SANITAIRES ET SOCIAUX LIES AUX VAGUES DE FROID 2021-2022

La bronchiolite est une infection respiratoire basse d’origine virale du jeune enfant due
majoritairement au VRS ; elle touche principalement les enfants avant l’âge de 2 ans. La
bronchiolite se manifeste le plus fréquemment sous forme d’épidémie saisonnière.
L’épidémie débute généralement à la mi-octobre pour atteindre un pic en décembre et se
termine à la fin de l’hiver.

Elle débute par une rhinite ou rhinopharyngite banale qui précède de 2 à 3 jours l’apparition
d’une toux sèche, quinteuse, avec apparition d’une gêne respiratoire. Dans la très grande
majorité des cas, la bronchiolite évolue vers la guérison en quelques jours spontanément ou plus
souvent avec l’aide d’une kinésithérapie. Cependant des formes graves nécessitant une
hospitalisation peuvent être observées chez le très jeune nourrisson de moins de 3 mois, les
prématurés et certains enfants présentant des comorbidités. Il est très important d’assurer une
bonne hydratation des nourrissons pour faciliter la fluidité des sécrétions.

Des réseaux locaux permettent d’optimiser la qualité des soins par une formation médicale
interprofessionnelle et d’organiser la complémentarité entre ville-hôpital et médecins-
kinésithérapeutes. Ils participent ainsi à la diminution du recours aux urgences hospitalières.

2. Prévention :

La prévention repose sur les mesures d’hygiène suivantes :

- Lavage des mains de toute personne qui approche le nourrisson ;


- Aération de la chambre ;
- Eviter le contact avec les personnes enrhumées et les lieux enfumés ;
- Nettoyage régulier des objets avec lesquels le nourrisson est en contact (jeux, tétines,
etc.) en période d’épidémie ;
- Eviter autant que possible les lieux publics très fréquentés (centres commerciaux,
transports en commun, hôpitaux, etc.).

Une page décrivant ces mesures a été réalisée par l’Assurance Maladie :
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/bronchiolite/prevention

III. GASTROENTERITE AIGUE :

1. Présentation :

Les Gastroentérites Aigues (GEA) sont des maladies infectieuses dues principalement à des
bactéries ou des virus et à transmission oro-fécale. La contamination peut se faire par
contact direct avec un malade infecté ou un porteur sain (transmission de personne à
personne) ou par contact indirect avec des objets souillés par les selles ou les vomissements
de malades infectés ou par ingestion d’un aliment ou d’un liquide souillé par un germe.

Les épidémies de gastroentérites virales surviennent préférentiellement en période


hivernale et lors des fêtes de fin d’année (origine alimentaire).

2. Prévention :

La prévention repose essentiellement sur les mesures d’hygiène des mains (lavage des
mains au savon) vues plus haut ainsi que sur l’hygiène alimentaire dans la préparation des
repas.

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Différents documents décrivant ces mesures sont réalisés notamment par :


SANTÉ PUBLIQUE FRANCE:
https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-
traumatismes/maladies-hivernales/gastro-enterites-aigues
 L’Assurance Maladie :
o Adultes : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/gastro-enterite-
adulte/prevention
o Enfants : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/gastro-enterite-
enfant/prevention
 Vaccination-info-Services :
o https://vaccination-info-service.fr/La-vaccination-au-cours-de-la-
vie/Nourrissons-et-enfants-de-la-naissance-a-13-ans

Des recommandations sont établies à destination des directeurs d’établissements de santé


et d’établissements pour personnes âgées sur les conduites à tenir en cas de survenue
de gastroentérites aigües en collectivités de personnes âgées.

IV. CAS PARTICULIER DE LA COVID-19 :

1. PRESENTATION :
La maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) est une maladie infectieuse due au virus
SARS-CoV-2. Apparue en 2019, elle est à l’origine d’une pandémie sans précédent.
La majorité des personnes atteintes de la COVID-19 ne ressentiront que des symptômes
bénins ou modérés et guériront sans traitement particulier. Cependant, certaines tomberont
gravement malades et auront besoin de soins médicaux, notamment de soins de
réanimation. C’est notamment le cas des personnes dites vulnérables (âgées et/ou
présentant des facteurs de comorbidité tel que le diabète, le surpoids, l’asthme, etc.).
Le virus peut se propager lorsque de petites particules liquides sont expulsées par la
bouche ou par le nez quand une personne infectée tousse, éternue, chante ou respire.
Ces particules sont de différentes tailles, allant de grosses gouttelettes respiratoires à des
aérosols plus petits.
L’infection peut survenir en inhalant le virus en étant à proximité d'une personne atteinte de
la COVID-19, ou en touchant une surface contaminée puis vos yeux, votre nez ou votre
bouche. Le virus se propage plus facilement en intérieur et dans les espaces bondés.
Plusieurs « vagues » sont survenues et ont créées d’importantes tensions au niveau des
systèmes de santé, à l’échelle internationale. Si certaines souches de ce virus sont moins
transmissibles, d’autres le sont davantage.
Ce virus, qui n’est pour l’heure pas identifié comme étant saisonnier, peut être considéré
comme conjoncturel. Toutefois, en cas de superposition entre les épidémies hivernales
saisonnières récurrentes sur le territoire national et la Covid-19, ces tensions sur le système
de soins peuvent s’intensifier.

2. PREVENTION :
Lors de l’apparition de ce virus, de nombreux pays ont pris des mesures exceptionnelles,
telles que le confinement de leur population afin d’endiguer la propagation du virus, mais
ont aussi renforcé les mesures dites barrière,

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Ces mesures barrières sont identiques à celles prévues pour les épidémies
hivernales précédemment citées, à savoir :

Largement déployées et mises en œuvre par la population, ces mesures barrières devraient
trouver à s’appliquer à l’ensemble des épidémies hivernales. A l’hiver 2020, ces
mesures barrières étaient largement appliquées, et ont permis d’observer une baisse
significative du nombre de contamination pour ces épidémies hivernales saisonnières
récurrentes sur le territoire national.

Ces épidémies saisonnières ou conjoncturelles, associées aux vagues de froid, sont


susceptibles de nuire à l’efficience du système de santé ainsi qu’à la continuité des soins.
Ces mesures barrières constituent donc un enjeu de santé publique majeur.
Enfin, des campagnes de vaccination et/ou de rappel de vaccination pourront être
recommandées au niveau national. Les ARS déclinent au niveau local ces campagnes afin
d’atteindre les publics cibles.
Informations utiles sur le site suivant :
- Ministère de la santé et des solidarités : https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-
maladies/maladies/maladies-infectieuses/coronavirus/tout-savoir-sur-la-covid-19/

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FICHE 10 : INTOXICATION AU MONOXYDE DE CARBONE

I. IMPACT DES VAGUES DE FROID SUR LES INTOXICATIONS AU MONOXYDE DE CARBONE :


Le monoxyde de carbone (CO) est la première cause de mortalité par gaz toxique en
France.
Une surveillance des intoxications permet de décrire et suivre dans le temps les
circonstances de survenue et les facteurs favorisant les intoxications au CO.
Il s’agit, à l’approche des périodes de froid propices à la recrudescence du nombre de
victimes de ce type de sinistre, de rappeler au grand public, au moyen de supports
spécifiques, les conseils de prévention lui permettant de se prémunir contre leurs
conséquences et de mener des actions de sensibilisation ciblées. Des outils ont été conçus
pour répondre aux questions des personnes ayant des difficultés à accéder à l’information,
de manière à être accessible au plus grand nombre.

II. CAMPAGNE ANNUELLE DE PREVENTION :

1. L’information du grand public :


Afin de relayer au mieux cette campagne, les ARS et préfectures sont invitées à élaborer
un plan de diffusion au plus proche des spécificités locales, en partenariat avec les
Services Départementaux d’Incendie et de Secours (SDIS), les inspections académiques et
tout autre service localement, ainsi que les bailleurs sociaux ou associations impliquées.
Pendant toute la durée de la saison de chauffe, du 1er septembre au 31 mars, après
centralisation au niveau départemental des besoins complémentaires en brochures ou
affiches, les commandes peuvent être formulées auprès de Santé publique France, via le site
internet : https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/exposition-a-des-
substances-chimiques/monoxyde-de-carbone/documents/brochure/les-dangers-du-
monoxyde-de-carbone.-pour-comprendre. Les relais locaux peuvent également commander
par ce biais. Ces supports peuvent également être téléchargés à cette même adresse.
Les ARS et préfectures de département sont invitées, durant toute la période hivernale, à
mettre en ligne ces informations sur les portails Internet des services, afin d'en assurer une
diffusion la plus large possible.
2. La sensibilisation des professionnels de santé :
La DGS met à disposition sur le site Internet du ministère chargé de la santé (https://solidarites-
sante.gouv.fr/sante-et-environnement/batiments/article/la-prevention-individuelle-et-collective-
des-intoxications-au-co) des éléments pour la prise en charge d’une intoxication au CO
(http://www.sante.gouv.fr/les-intoxications-au-monoxyde-de-carbone.html). Les ARS mettent en
ligne ces informations sur les portails Internet des services, afin d'en assurer une diffusion la plus
large possible et à les relayer directement auprès des professionnels de santé.

III. ELEMENTS DE PREVENTION :


1. Qu’est-ce que le monoxyde de carbone ?

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Le monoxyde de carbone est un gaz imperceptible. Sa densité est voisine de celle de l’air.
Sa présence résulte d’une combustion incomplète, et ce quel que soit le combustible utilisé :
bois, butane, charbon, essence, fuel, gaz naturel, pétrole, propane. Il diffuse très vite dans
l’environnement. Il agit comme un gaz asphyxiant très toxique qui, absorbé en quelques
minutes par l’organisme, se fixe sur l’hémoglobine :
- 0,1 % de CO dans l’air tue en une heure ;
- 1 % de CO dans l’air tue en 15 minutes ;
- 10% de CO dans l’air tuent immédiatement.

Plus d’informations sur le site INERIS à l’adresse suivante :


https://substances.ineris.fr/fr/substance/nom/monoxyde-de-carbone.

2. Comment surviennent les accidents ?


Dans une majorité des cas, les accidents résultent :
- De la mauvaise évacuation des produits de combustion (conduit de fumée obstrué, mal
dimensionné ou mal isolé) ;
- De l’absence de ventilation dans la pièce où est installé l’appareil (pièces calfeutrées,
sorties d’air bouchées) ;
- Du défaut d’entretien des appareils de chauffage et de production d’eau chaude ainsi que
les inserts, poêles, cuisinières, chauffages mobiles d’appoint ;
- De la vétusté des appareils ;
- De la mauvaise utilisation de certains appareils (appareils de chauffage d’appoint utilisés
en continu par exemple, groupes électrogènes, braseros ou barbecues utilisés à
l’intérieur, etc.) ;
- De l’incompatibilité des différentes installations présentes dans un même logement (hotte
aspirante et chaudière dans une même pièce).
Les sources de monoxyde de carbone dans l’habitat (pièces de vie et annexes)
correspondent aux différents appareils à combustion :
- Les chaudières et chauffe-eau ;
- Les convecteurs fonctionnant avec des combustibles ;
- Les appareils de chauffage fixes ou mobiles (d’appoint) utilisant certains combustibles;
- Les braseros et barbecues ;
- Les groupes électrogènes ou pompes thermiques (lorsqu’ils sont placés à l’intérieur du
logement, y compris dans les annexes) ;
- Les poêles et cuisinières ;
- Les cheminées et inserts, y compris les cheminées décoratives à l’éthanol ;
- Les engins à moteur thermique (voitures dont le moteur est en marche à l’intérieur d’un
garage notamment, ou certains appareils de bricolage).

3. Les signes d’une intoxication :


L’intoxication faible dite « chronique » se manifeste par des maux de tête, des nausées,
une confusion mentale, de la fatigue. L’intoxication est lente et les symptômes de cette

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intoxication peuvent ne pas se manifester immédiatement. Ces signes d’intoxication


oxycarbonées sont finalement peu spécifiques, ce qui peut ralentir la prise en compte de
l’intoxication et l’aggraver. La présence de signes chez plusieurs personnes d’un même
logement ou la disparition des symptômes en dehors du logement doivent être des signaux
alertant.
L’intoxication aiguë entraîne des vertiges, une perte de connaissance, une paralysie
musculaire, des troubles du comportement, voire le coma ou le décès.
En cas d’intoxication grave (chronique ou aiguë), les personnes gardent parfois des
séquelles à vie : migraines chroniques ou bien pathologies neurologiques invalidantes
(troubles de la coordination motrice, paralysies de toutes formes). Ces intoxications sont
actuellement suspectées de perturber le développement cérébral des enfants et notamment
leur fonctionnement intellectuel.

4. Comment éviter les intoxications ?


Quelques conseils permettent de limiter les risques d’intoxication au monoxyde de carbone
dans l’habitat :
1. Avant l’hiver, faire systématiquement intervenir un professionnel qualifié pour
contrôler les installations de combustion :
- Faire vérifier et entretenir les appareils de chauffage (chaudière, insert, poêle, etc.),
les appareils de production d’eau chaude (chauffe-eau, chauffe-bain, etc.) et les
appareils de cuisine individuels ainsi que leurs tuyaux de raccordement (ceci est à
l’initiative de l’occupant en cas d’installation individuelle, et du propriétaire ou du
syndic en cas d’installation collective (cf. Règlement sanitaire départemental).
- Il est recommandé de signer un contrat d’entretien garantissant une visite annuelle
de prévention et de maintenance (réglage, nettoyage et remplacement des pièces
défectueuses) et un dépannage gratuit sur simple appel.
- Faire vérifier et entretenir les conduits de fumées (par ramonage mécanique). Le
conduit de cheminée doit être en bon état et raccordé à la chaudière. Il doit
déboucher loin de tout obstacle qui nuirait à l’évacuation des fumées.

2. Toute l’année et particulièrement pendant la période de chauffe, assurer une


bonne ventilation du logement :
- Aérer le logement tous les jours pendant au moins 10 minutes, même quand il fait froid.
Cela est d’ailleurs conseillé dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19
(une fiche de recommandations en matière d’aération, de ventilation, de climatisation
et de chauffage en période d’épidémie de Covid-19 a été élaborée à cet effet).
- Ne pas obstruer les entrées et sorties d’air (grilles d’aération dans les cuisines, salles
d’eau et chaufferies principalement) : si une pièce est insuffisamment aérée, la
combustion au sein des appareils sera incomplète et émettra du CO.

3. Utiliser de manière appropriée les appareils à combustion :


- Faire fonctionner un chauffage d’appoint à combustion au maximum de deux heures
de suite. Ces appareils sont conçus pour une utilisation brève et par intermittence
uniquement. Aérer ensuite pour renouveler l’air ;
- Ne jamais utiliser pour se chauffer des appareils non destinés à cet usage :
cuisinières, barbecues, braseros, etc.

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- Respecter scrupuleusement les consignes d’utilisation des appareils à combustion


(se référer au mode d’emploi du fabricant), en particulier les utilisations proscrites
dans un lieu fermé (barbecues, braseros, groupes électrogènes, etc.).

4. En cas d’installation de nouveaux appareils (groupes électrogènes ou appareils


à gaz) :
- Ne jamais placer les groupes électrogènes dans un lieu fermé (maison, cave,
garage…) : ils doivent impérativement être installés à l’extérieur des bâtiments.
- S’assurer de la bonne installation et du bon fonctionnement de tout nouvel appareil à
gaz avant sa mise en service et exiger un certificat de conformité auprès de
l’installateur.

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FICHE 11 : COMMUNICATION

Le dispositif d’information et de communication vise à sensibiliser les populations et à les


protéger des conséquences sanitaires propres à la période hivernale.
La mise en œuvre de la phase de prévention et des actions prévues en conséquence est
indispensable pour garantir l’efficacité et l’optimisation d’une communication « d’urgence ».
Ce dispositif répond à trois objectifs distincts :
- Limiter les impacts sanitaires directs résultant d’une vague de froid ou d’un épisode
intense de neige ou de verglas ;
- Prévenir les pathologies infectieuses hivernales (épidémies de grippe, de gastro-
entérite, bronchiolite, etc.) ;
- Prévenir les intoxications au CO.
Les outils de ce dispositif (dépliants, affiches, communiqués de presse, spots radio, etc.)
sont accessibles au public sur le site du ministère chargé de la santé, sur le site de Santé
publique France et sur le site de l’assurance maladie.
Le relai de messages ou informations sur les réseaux sociaux est également à prendre en
compte dans l’objectif d’une communication Grand Public au niveau national ou régional.
Ce dispositif tient également compte de la spécificité des enjeux régionaux. Afin de
délivrer une réponse adaptée au niveau de risque, il convient d’adopter une communication
qui prend en compte les spécificités locales et le degré de gravité des impacts sanitaires liés
à l’épisode de grand froid. Cela implique de ne pas s’en tenir à une communication nationale
mais de communiquer de manière coordonnée et échelonnée au niveau régional afin de
maximiser l’impact des messages au plus près des populations à risque.
L’utilisation du relai de l’information adapté au regard de la situation géographique
(notamment épidémiologique dans le cas des pathologies infectieuses hivernales) permettra,
entre autre, de ne pas créer de surmédiatisation nationale qui pourraient nuire à
l’adoption des bons gestes de prévention.
A ce titre les ARS sont légitimes pour décliner sur leur territoire les actions de
communication les plus appropriées en lien avec les recommandations nationales.
Un renforcement de la communication préventive pourrait utilement être envisagé en cas de
risque de délestage électrique (alertes RTE) ou d’importantes chutes de neige (risque de
coupures de lignes (Enedis) via la presse et les réseaux sociaux.

I. Les actions d’information et de communication consultables à tout moment :

Disponibles sur le site internet de Santé publique France (Grand froid


(santepubliquefrance.fr)), ces informations sont à destination de tous les acteurs impliqués et
concernés. Il s’agit notamment de guides et brochures dont le but est l’information et la
sensibilisation des populations sur les conséquences sanitaires propres aux épisodes de
« grand froid » et sur les moyens de s’en protéger (notamment en adoptant les bons
réflexes). La consultation de ces réflexes est à disposition permanente de la population, mais
des rappels doivent avoir lieu tout au long de la saison.

L’objectif de ces guides et brochures est d’informer et de communiquer sur la prévention


des pathologies hivernales, les intoxications au CO et les impacts sanitaires liés au froid. Cela

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permet de sensibiliser, en amont, les populations sur les conséquences sanitaires propres à
la période hivernale et sur les moyens de s’en protéger.

Des actions d’information et de communication spécifiques sont mises en place en


amont et tout au long de la période de surveillance (du 1er novembre au 31 mars). Elles sont
relayées au niveau régional par les ARS.
1. Les pathologies infectieuses hivernales :
a) Le dispositif national :
Dès la fin du mois de septembre, le ministère chargé de la santé met en place un dispositif
de communication relatif à la vaccination contre la grippe saisonnière. Ce dispositif
consiste, dans un premier temps, en l’organisation d’une réunion d’information et d’échanges
avec les représentants des professionnels de santé concernés.
Dès la mise à disposition des vaccins en officine, une conférence de presse est organisée
en lien avec Santé publique France et l’Assurance Maladie :
- Présentation de la stratégie de la campagne vaccinale de la saison ;
- Point sur la situation épidémiologique et la circulation virale ;
- Présentation de la nouvelle campagne de communication pour inciter à la
vaccination contre la grippe saisonnière.

Le ministère chargé de la santé procède également à la diffusion de documents


d’information aux médias ainsi qu’aux partenaires et met à jour le dossier relatif à la
vaccination contre la grippe saisonnière sur le site Internet https://solidarites-sante.gouv.fr/.
Ce dispositif est complémentaire du dispositif mis en œuvre par l’assurance maladie.
Les outils d’information sur la vaccination contre la grippe saisonnière :
https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/les-
maladies-de-l-hiver/grippe-saisonniere
La campagne de communication relative à la vaccination contre la grippe saisonnière est
produite par l’Assurance-maladie avec un dispositif de communication média :
- A destination des professionnels de santé (médecins, infirmières, sages-femmes,
pharmaciens) visant à les inciter à vacciner leurs patients à risques ;
- A destination du Grand public : spots TV / radio.
En complément, l’Assurance maladie met en œuvre un dispositif de communication, visant
notamment à promouvoir les gestes barrière tels que le lavage des mains, le port du
masque, l’aération, etc. afin de se protéger et de protéger l’entourage.
Les outils d’information sur les virus saisonniers sont disponibles sur :
https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/virus-hivernaux
b) Le dispositif local :
Le dispositif local doit faire l’objet d’une coordination à l’échelle nationale afin d’adapter
les messages à la cinétique des maladies infectieuses.
Les ARS et les préfectures sont invitées à relayer, plus ou moins intensément, en
fonction de leurs spécificités locales (géographiques, climatiques et socio-économiques) et
du niveau de vigilance, le dispositif national ainsi que les documents destinés aux
populations concernées, aux partenaires et à tout autre relais potentiels.

2. Les intoxications au monoxyde de carbone :

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Le ministère chargé de la santé, le ministère de l’intérieur et Santé publique France


mettent en œuvre des actions ciblées de relations presse. Ces communiqués de presse sont
consultables sur le site Internet du ministère, rubrique « Communiqués de presse »
(https://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/communiques-de-presse/). Ces actions
sont complétées par la diffusion et la mise à disposition des ARS d’un certain nombre d’outils
d’information sur la prévention des intoxications au monoxyde de carbone.
Les ARS et les préfectures sont invitées à élaborer, en fonction de leurs spécificités
locales (géographiques, climatiques et socio-économiques), un plan de communication
(mise en ligne, diffusion, achat d’espace, relations presse, etc.) permettant de relayer au
mieux les outils d’information sur la prévention des intoxications au monoxyde de carbone
auprès des cibles ainsi que des partenaires et relais potentiels.
Ces outils peuvent être téléchargés sur le site Internet de Santé publique France rubrique
« Espace presse » https://www.santepubliquefrance.fr/presse ou sur le Sharepoint des ARS.

3. Les impacts sanitaires liés au froid :

a) Le dispositif national :

Pendant la période hivernale, des communiqués de presse thématiques peuvent être


diffusés si besoin. Ils permettent aux médias de relayer des informations recommandant au
grand public de se prémunir d’une éventuelle vague de froid.

Un dossier sur les risques sanitaires liés au froid est en ligne sur le site du ministère chargé
de la santé (https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/risques-
climatiques/article/risques-sanitaires-lies-au-froid).

En complément, le ministère chargé de la santé et Santé publique France ont mis au point
un dispositif d’information et de prévention des risques liés aux périodes de froid :


Un flyer est disponible en ligne sur les risques liés au grand froid. Il donne des conseils
simples et pratiques pour préserver sa santé en période de grand froid et pour aider les
personnes les plus vulnérables. Cet outil existe aussi en couleur et dansune version en
 noir et blanc, afin de faciliter sa lecture et sa diffusion en cas d’urgence ;

Un flyer et une plaquette, également en ligne, visent respectivement à apporter et à revenir plus
en détails sur les consignes à suivre en cas de vague de froid extrême.
Ces outils sont téléchargeables sur les sites Internet du ministère chargé de la santé et de
Santé publique France.
Par ailleurs, le ministère chargé du travail informe les entreprises sur les mesures de
prévention et rappelle la nécessité d’inscrire ce risque dans le document unique d’évaluation
des risques professionnels pour les professions exposantes. Pour ce faire, des informations
à destination des employeurs et salariés susceptibles d’être exposés à des températures
basses accompagnées ou non de neige ou de verglas sont relayées par le site internet du
ministère du travail (https://travail-emploi.gouv.fr/sante-au-travail/) et adressées aux services
de santé au travail, notamment aux médecins du travail, par les médecins inspecteurs du
travail des DREETS.

b) Le dispositif local :

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Pour la phase de prévention, il revient aux ARS d’élaborer et de mettre en œuvre une
stratégie de communication informative, pédagogique et adaptée permettant
d’expliquer, en amont, les conséquences sanitaires du froid et les moyens de s’en protéger.
Cette stratégie de communication doit être adaptée aux réalités locales et aux différentes
populations. Les ARS pourront notamment relayer, en amont, auprès des médias ou
réseaux sociaux, des partenaires et des personnes particulièrement à risques, les outils
nationaux existant en complément d’actions de relations presse régionales.

II. Les actions d’information et de communication en cas de survenue d’une vague


de froid, dans l’urgence :
Pour la période hivernale, le ministère chargé de la santé ainsi que les ARS ont à leur
disposition des outils leur permettant de communiquer rapidement auprès d’un public
large.

Cette communication repose notamment sur la mise en œuvre d’actions complémentaires,


notamment en fonction des niveaux de vigilance météorologique (jaune, orange et rouge).
Elle peut être locale (niveau départemental, régional et/ou interrégional) ou nationale selon la
gravité de la situation.

Il est important de bien coordonner et mutualiser les actions de communication menées


au niveau local (ARS, préfectures, communes, etc.) ainsi que celles menées au niveau
national. L’ensemble des acteurs (administrations centrales, services de l’Etat en région,
collectivités territoriales et agences sanitaires) doivent se tenir mutuellement informés des
actions de communication qu’ils entreprennent afin d’en garantir la cohérence.

Aussi, un renforcement de la communication concernant l’intoxication par le monoxyde de


carbone pourrait utilement être envisagé en cas de risque de délestage électrique (alertes
RTE) ou d’importantes chutes de neige (risques de coupures de lignes (Enedis) via la presse
et les réseaux sociaux.

Ces actions de communication se traduisent notamment par la diffusion de trois spots


radios portant notamment sur :

 Les symptômes qui peuvent survenir en cas de vague de froid ;


 Les gestes de prévention à adopter ;
 Les personnes vulnérables en cas de vague de froid.

Les pouvoirs publics peuvent ainsi réquisitionnés les médias, via différents canaux de
diffusion (internet, télévision, radio).

Des communications complémentaires peuvent être menées, notamment avec le concours de


Météo France lorsque le niveau de vigilance météorologique le commande (jaune, orange et
rouge). Elles peuvent être locales ou nationales selon la gravité de la situation.

Les outils de ce dispositif (dépliants, affiches, modèles de communiqués de presse, spots


radio, etc.) sont disponibles dans le kit de communication mis à disposition des
communicants des ARS et des préfectures.

1. Les pathologies infectieuses hivernales et les intoxications au monoxyde de


carbone :

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Concernant les pathologies infectieuses hivernales, un renforcement des actions de


prévention ainsi que des actions de relations presse (conférence de presse, communiqué de
presse) pourront être mises en œuvre au niveau national et/ou local en fonction des données
transmises par Santé publique France sur le nombre de personnes touchées par ces
pathologies, et la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) pour le nombre de
personnes vaccinées contre la grippe saisonnière.

Concernant les intoxications au monoxyde de carbone (CO), les autorités sanitaires ont
la possibilité de renforcer la communication préventive (renforcement de la distribution des
outils de communications : affiches, dépliants, etc.) en s’appuyant directement sur les
partenaires (associations, établissements accueillant des publics à risque, lieux de cultes,
etc.) pour relayer les messages d’alerte de manière optimale.

Ces actions pourront être complétées par des opérations de relations presse (conférence
de presse, interview, communiqué de presse) au niveau local en lien avec les préfectures,
en fonction du contexte météorologique (étendue et intensité de la vague de froid) et des
données épidémiologiques notamment (nombre d’intoxications au CO, nombre de victimes,
etc.).

2. Les impacts sanitaires liés au froid

: a. Les outils disponibles :

Les outils disponibles en amont, pour la prévention, sont également destinés à la phase
d’urgence.
Les outils disponibles en fonction des différents niveaux de vigilance sont les suivants :

Trois spots radio (« Restez chez vous », « Si vous devez sortir » et « Solidarité »)
notamment à destination des personnes  fragiles mentionnant les principales
recommandations pour se prémunir du froid.

Une rubrique Internet spécifique, accessible en page d’accueil du site Internet du
ministère chargé de la santé, comprenant des articles informatifs destinés au grand
public (mesures de prévention et de protection) et aux professionnels de santé (patients
à risques, conseils à rappeler, etc.), les textes réglementaires, les supports de
communication créés par le ministère chargé de la santé et Santé publique France, les
communiqués de presse éventuels et des liens vers les autres sites concernés (comme
la rubrique « Grand froid » du Portail interministériel de prévention des risques majeurs :
https://www.gouvernement.fr/risques/grand-froid).


Un numéro vert gratuit national dédié aux situations de grand froid peut être mis en
place par le ministère de la santé et des solidarités, selon des plages horaires variables
en fonction de la situation. Ce numéro vert permet soit de diffuser  des conseils
 comportementaux, soit de répondre aux questions du grand public.

 b. Les différents niveaux de vigilance météorologique :
 
Niveau de vigilance jaune pour Météo-France :

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Ce niveau suppose la mise en œuvre de mesures graduées d’information et de


communication par les autorités publiques (préfectures et ARS), notamment en veille de
week-end ou de jour férié.

A cet effet, la communication est essentiellement locale et peut inclure, outre le renforcement
de la diffusion des dépliants et affiches, la mise en œuvre d’actions de relations presse ciblées.

En fonction de la situation (chassé-croisé de vacanciers sur les routes, événements sportifs


de grande ampleur…), un relais de cette communication pourra être réalisé au niveau
national, notamment sur le site Internet du ministère chargé de la santé.
 
Niveau de vigilance orange pour Météo-France :

Ce niveau correspond à un renforcement de la mobilisation des services et à la mise en


œuvre de mesures d’information et de communication adaptées notamment aux populations
les plus à risque.

Au niveau local, les services de l’Etat en région peuvent notamment :

- Informer le grand public (notamment via les médias) des recommandations sanitaires,
des dispositions prises par le préfet et de toutes les informations utiles concernant la
nécessaire mobilisation communautaire (solidarité avec les personnes isolées, en
situation de précarité, sans domicile fixe…) ;
- Renforcer la diffusion des dépliants et affiches réalisés par le ministère chargé de la
santé et Santé publique France ;
- Ouvrir un numéro local d’information ;
- Diffuser les spots radio, si besoin. En cas de froid limité à quelques départements, la
mobilisation des médias se fait à partir des recommandations suivantes :
 Radios publiques : mobilisation du réseau local de Radio France : seules les
stations locales de Radio France (principalement France Bleu) sont soumises à
l’obligation de diffusion des messages radio émis par le ministère chargé de la
santé. La mobilisation du réseau local de Radio France se fait directement par les
préfectures par le biais des conventions passées entre le préfet et les stations
locales de Radio France. Une coordination et une mutualisation des préfectures
concernées doivent être privilégiées et recherchées quand cela est possible.

 Radios privées : invitation et non mobilisation : les radios privées, locales ou
non, échappent pour leur part au dispositif de mobilisation en cas d’alerte
sanitaire. Cependant, la demande de relayer les messages d’alerte peut être
faite par les préfets aux radios privées. Cette diffusion est volontaire et
gracieuse. Il est demandé aux préfectures d’adresser au ministère chargé de la
santé la liste des chaînes de radio (y compris privées) ayant accepté de
diffuser les messages émis par le ministère. Les spots peuvent à cette fin être
récupérés auprès de Santé publique France (téléchargement depuis le site
inpes.sante.fr ou envoi des « bandes antennes » sur demande).
Au niveau national, en cas de déclenchement du niveau de vigilance orange dans un ou
plusieurs départements, le ministère chargé de la santé veille à la coordination des actions
de communication menées au niveau local par les différents acteurs.

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Par ailleurs, en fonction de la situation (nombre de départements touchés, niveau des


températures, chassé-croisé…), des actions nationales complémentaires peuvent être
mises en œuvre pour renforcer et/ou compléter les actions locales, et notamment :
- Des actions ciblées de relations presse ;
- Des messages / informations relayées sur les réseaux sociaux ;
- Une information via le site Internet du ministère chargé de la santé ;
- L’activation d’un numéro vert national en complément des numéros locaux
d’information ;
- La mise en œuvre d’actions de partenariat avec les associations et relais permettant
de communiquer à destination des personnes à risque.

 
Niveau de vigilance rouge pour Météo-France :
En cas de froid extrême justifiant un niveau de mobilisation important, la communication
peut être pilotée par le ministère chargé de la santé ou au niveau interministériel si les
conséquences de la vague de froid dépassent notamment les aspects sanitaires.
Cette communication peut comprendre, outre la mise en œuvre d’un dispositif de relations
presse renforcé (communiqués de presse, conférences de presse…) :
- L’activation ou le renforcement du dispositif de réponse téléphonique national ;
- La diffusion, sur instruction du ministre chargé de la santé, des spots radio sur les
stations de Radio France. Cette disposition s’inscrit dans le cadre du dispositif prévu
par l’article 16.1 de la loi audiovisuelle du 30 septembre 1986 modifiée ;
- Les radios privées, locales ou non, échappent pour leur part au dispositif de mobilisation
en cas d’alerte sanitaire. Cependant, la demande de relayer les messages d’alerte peut
être faite par le ministère chargé de la santé aux radios privées. Cette diffusion peut
être volontaire ou se faire sur réquisition et est gracieuse.
- La mise en œuvre d’actions de partenariat avec les associations et relais permettant
de communiquer à destination des personnes à risque.
Les actions de communication ainsi mises en œuvre seront relayées au niveau local
par les différents acteurs qui pourront compléter le dispositif par des actions propres
en fonction de leurs spécificités locales et de la situation sanitaire.

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