TH Redox
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THERMODYNAMIQUE DE L'OXYDO-REDUCTION.
I : Oxydo-réduction par voie sèche : diagrammes d’Ellingham.
1°) Le cadre de l’étude.
Soit la réaction de formation d'un oxyde, métallique ou non, rapportée à une mole de O2:
α Réducteur + O 2 = β Oxyde.
On se place dans le cadre de l'approximation d'Ellingham. Alors:
∆ r G°(T) = ∆ r HT00 - T.∆ r S0T0 est une droite affine de T, (dite droite d'Ellingham)
Constante d’équilibre .
Pour la formation d'un oxyde métallique, la constante d'équilibre est, en exprimant les pressions
1
en bar : K° = , avec PO2 en bar. . D'où l'on tire: ∆ r G° = RT ln ( PO2 ) .
( PO2 ) éq
éq
( )
Si PO 2 > PO 2 éq
, on est dans le domaine de stabilité de l'oxyde.
Si PO 2 < (P )
O 2 éq , on est dans le domaine de stabilité du métal.
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Thermodynamique de l’oxydo-réduction.
II : Oxydants et réducteurs.
1°) Couple rédox. Réaction rédox
Réduction
→
-
Ox et Red sont liées par la demi-équation rédox: Oxydant + n e réducteur .
←
Oxydation
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Thermodynamique de l’oxydo-réduction.
Le courant électrique est dû à une migration d’ions en solution entre les deux
demi-piles et un déplacement d’électrons dans les fils (il n’y a jamais d’électrons
libres dans la solution).
Chaque demi-pile contient les formes oxydée et réduite d'un couple rédox (d'autres espèces iner-
tes vis à vis de Ox et Red peuvent bien sûr être présentes).
Dans le cas où il s’agit du même couple rédox dans chaque demi-pile, la pile est appelée « pile
de concentration ».
Écriture schématique d'une pile : ElG OxG, RedG OxD, RedD ElD .
Les réactions aux électrodes :
Le sens conventionnel du courant correspond au sens de déplacement des charges positives.
Le courant entre dans la pile par l’anode et en sort par la cathode. Il se produit
ainsi une réaction d’oxydAtion à l’Anode et de réduCtion à la Cathode.
II : Potentiels d'électrodes.
1°) Interprétation thermodynamique de la fem d'une pile.
Définition U.I.C.P.A. de la fem (Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée).
La fem d'une pile électrochimique est posée conventionnellement:
f.e.m. = ElD – ElG lorsque la pile ne débite aucun courant.
Considérons la pile: ElG / OxG , redG // OxD, redD / ElD.
Dans les conditions standard, la fem de la pile, dite fem standard, notée e° véri-
fie: ∆ r G°(T ) = − z. F .e° , où F est le Faraday et ∆rG°(T) l'enthalpie libre standard
de la réaction : nG OxD + nD RedG = nG RedD + nD OxG .
z représente le nombre de moles d’électrons échangées entre OxD et RedG.
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Thermodynamique de l’oxydo-réduction.
E = E° +
0,06
n
log (∏ a ), avec υυ
υi
i
i > 0 du coté de l' oxydant
< 0 du coté du réducteur
.
i
Pour un couple rédox donné, le signe de E° permet de classer les oxydants et les réducteurs:
Si E° > 0, Ox est plus oxydant que H aq+ ou H2 est plus réducteur que Red.
Si E° < 0, H aq+ est plus oxydant que Ox ou Red est plus réducteur que H2.
L’électrolyse.
C’est l’opération inverse de l’étude précédente. Un électrolyseur est constitué de deux électrodes
plongeant dans une solution conductrice (ou deux solutions séparées par un pont salin), reliées à un
générateur électrique extérieur permettant d’imposer le sens du passage du courant.
Dans une électrolyse, il y a transformation d’énergie électrique en énergie chimi-
que. Elle n’est possible que grâce à l’énergie fournie par le générateur.
Le générateur extérieur joue le rôle de « pompe à électrons » et permet de réaliser des réactions
électrochimiques aux électrodes, non naturelles compte tenu des potentiels rédox des couples mis en
présence.
Les définitions de l’anode et de la cathode et les réactions qui s’y déroulent sont les
mêmes que précédemment (le courant entre dans l’électrolyseur par l’anode), mais
les rôles des électrodes sont inversées lors d’une électrolyse par rapport au fonc-
tionnement en mode générateur.
En mode générateur comme lors d’une électrolyse, les cations se dirigent vers la cathode tan-
dis que les anions migrent vers l’anode.
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Thermodynamique de l’oxydo-réduction.
2°) Prévisions des réactions électrochimiques.
Les réactions aux électrodes.
1. A l’anode : 3 réactions peuvent avoir lieu :
- l’oxydation des anions contenus dans la solution,
- l’oxydation des molécules d’eau (H2O → O2),
- l’oxydation du matériau constituant l’électrode.
2. A la cathode : 2 réactions peuvent avoir lieu :
- la réduction des cations contenus dans la solution,
- la réduction des molécules d’eau (H2O → H2).
La ddp à appliquer.
La tension à appliquer aux bornes de l’électrolyseur est la somme d’un certain nombre de termes :
U AC = Eéqanode − Eéqcathode + η A + | ηC | + ( Rcircuit + Rcellule ) ) .i
anode cathode
où Eéq et Eéq sont les potentiels rédox d’équilibre des couples envisagés à l’anode et à la
cathode,
ηA et ηC sont les surtensions à l’anode et à la cathode (ces surtensions s’interprètent à partir de
courbes dites intensité-potentiel et rendent compte de problèmes cinétiques aux électrodes),
Rcircuit est la résistance totale du circuit extérieur à l’électrolyseur (fils + générateur),
Rcellule est la résistance de l’électrolyseur (encore appelé cellule électrolytique).
Ce sont les termes de surtension et de chute ohmique qui coûtent cher à la production. On cherche à obtenir une valeur
l
de Rcellule la plus faible possible. Or, R = ρ . Il faut donc trouver des électrolytes dont la résistivité est faible, des élec-
S
trodes de grande surface et de faible écart.
E réf Ej E ind
La ddp mesurée par rapport à l’électrode de référence s’écrit : U = Eind − Eréf + E j . On notera que le potentiel de
jonction Ej peut être positif ou négatif selon les circonstances de composition.
Pour la plupart des méthodes analytiques, le potentiel de jonction peut être négligé. Toutefois,
l’incertitude sur Ej peut limiter l’exactitude des analyses.
L’électrode de référence: a un potentiel connu (par rapport à l’E.SH.) et constant, indépendant de la composition de
la solution à analyser.
L’électrode indicatrice : a un potentiel qui varie de manière connue en fonction de l’activité de la substance à analy-
ser.
1 : Les électrodes de référence.
1°) Les électrodes de référence au calomel.
Schématisation : Hg | Hg2Cl2 (saturé), KCl(x mol/L)|.
Le calomel est le chlorure mercureux, sel très peu soluble dans l’eau.
3 concentrations en KCl sont fréquemment employées: 0,1; 1 et environ 4,6 mol/L (saturation).
L’électrode au calomel saturé (E.C.S.) est très utilisée car elle est la plus facile à préparer.
(son principal inconvénient vient de l’importance de son coefficient thermique).
− −
Réaction d’électrode : Hg 2 C l 2 ( s ) + 2e 2 Hg (l ) + 2C l
Potentiel standard de ECS /ESH :
température (en °C) 15 °C 20 °C 25 °C 30 °C
EECS en volts 0,2511 0,2479 0,2444 0,2411
2°) L’électrode de référence au sulfate mercureux.
Schématisation : Hg | Hg2SO4 (saturé), H2SO4| .
(Même schéma que pour l’ECS en remplaçant Hg2Cl2 par du sulfate de mercure I).
Son principal intérêt est qu’elle est utilisable en présence des ions qui précipitent les ions chlo-
rure, notamment donc en présence d’ions Ag+.
− 2−
Réaction d’électrode : Hg 2 SO4 ( s ) + 2e 2 Hg (l ) + SO4
Potentiel standard /ESH : E° = 0,657 V à 25 °C.
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