Ensembles Usuels de Nombres
Ensembles Usuels de Nombres
Ensembles Usuels de Nombres
On appelle ensemble des entiers relatifs l’ensemble Z constitué des entiers naturels et de leurs
opposés.
Remarques.
On a N ⊂ Z ⊂ D ⊂ Q.
Ces inclusions sont strictes. En particulier, un nombre rationnel n’est pas forcément décimal :
1 p n
3 par exemple ne peut s’écrire sous la forme 10n . Si c’était le cas, on aurait 3p = 10 , donc 3
n
divise 10 , ce qui est absurde.
M ∈ R est un majorant de A si : ∀a ∈ A, a ≤ M .
m ∈ R un minorant de A si : ∀a ∈ A, m ≤ a.
Définition.
Soit A une partie non vide et majorée de R. On appelle borne supérieure de A le plus
petit des majorants de A. Un tel élément est unique, noté sup(A).
Soit B une partie non vide et minorée de R. On appelle borne inférieure de A le plus
grand des minorants de A. Un tel élément est unique, noté inf(A).
Notons que l’unicité de la borne supérieure (resp. inférieure) est une conséquence de l’unicité du plus
petit élément (resp. plus grand élément) d’un ensemble. L’existence découle du théorème suivant :
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PCSI5 Lycée Saint Louis, Paris
Théorème 1
Remarque. On prendra garde au fait qu’une partie A peut posséder une borne supérieure sans avoir
de plus grand élément. Inversement, si A possède un plus grand élément a, alors a = sup(A) : en
effet,
Exercice. Compléter :
Enfin supposons que A possède un plus petit élément a. Alors il existe k ∈ N∗ tel que a = 1/k.
1 1
Mais alors k+1 ∈ A, et k+1 < a. D’où une contradiction.
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Comme A et B sont non vides, C = A + B est non vide. Pour tout x ∈ C, il existe (a, b) ∈ A × B
tels que x = a + b. De plus, a ≤ sup(A) et b ≤ sup(B) donc x ≤ sup(A) + sup(B). Ainsi C est
majorée par sup(A) + sup(B), donc admet une borne supérieure.
Montrons que sup A + sup B est le plus petit des majorants de C. Soit M un majorant de C,
on a donc pour tout a ∈ A et b ∈ B, a + b ≤ M . Ainsi a ≤ M − b, et ceci pour tout a ∈ A.
M − b est donc un majorant de A. Par comparaison d’un majorant au plus petit d’entre eux,
on obtient sup(A) ≤ M − b. On obtient alors b ≤ M − sup(A) et ce pour tout b ∈ B. De même,
par comparaison d’un majorant au plus petit d’entre eux, on obtient sup(B) ≤ M − sup(A).
Finalement sup(A) + sup(B) ≤ M .
On a finalement montré que sup(A)+sup(B) est un majorant de C, et c’est le plus petit des majorants
de C. Donc sup(C) = sup(A) + sup(B).
2.2 Intervalles de R
Rappel. On appelle intervalle de R toute partie I non vide de R de la forme suivante :
ou bien si I = R.
I est un intervalle ⇔ I est une partie convexe: ∀ (x, y) ∈ I 2 , [x, y] = {tx+(1−t)y, t ∈ [0, 1]} ⊂ I
Preuve. L’implication ⇒ est clairement vérifiée. Montrons l’implication réciproque. Soit donc I une
partie convexe et non vide de R. Il faut discuter des cas où I est majorée ou non, minorée ou non.
Traitons le cas suivant : supposons que I soit majorée et minorée, et que b = sup(I), a = inf(I) ∈
/I
(i.e. I n’a pas de plus grand ni de plus petit élément). Montrons que I =]a, b[.
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⊃ soit x ∈]a, b[. Il existe > 0 tel que a + ≤ x ≤ b − . Par propriété de la borne supérieur et
inférieure, il existe y, z ∈ I tels que y < a + et z > b − . Mais alors par hypothèse, [y, z] ⊂ I.
Puisque x ∈ [y, z], on a donc x ∈ I. On a donc montré que ]a, b[⊂ I.
p ≤ x < p + 1.
Définition.
Cet unique entier relatif, noté bxc ou E(x), est appelé partie entière de x.
Preuve. Soit x ∈ R, et considérons l’ensemble B = {k ∈ Z|k ≤ x}. B est une partie non vide de Z
et majorée. On sait alors qu’elle possède un plus grand élément p. Alors
p ∈ B ⇒ p ≤ x,
p+1∈
/ B ⇒ p + 1 > x.
Montrons à présent l’unicité : soient p1 , p2 tels que
p1 ≤ x < p1 + 1 et p2 ≤ x < p2 + 1.
p1 − p2 − 1 < 0 < p1 − p2 + 1.
Remarque. La partie entière de x est le plus grand entier relatif inférieur ou égal à x.
Exemple. b5c = 5, b−2c = −2, bπc = 3, b−πc = −4, bec = 2, b−ec = −3.
bxc
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√
Exemple. 1, 414 ≤ 2 < 1, 415 à 10−3 près, 3, 1415 ≤ π < 3, 1416 à 10−4 près.
pn
Remarque. Soit x ∈ R. Pour tout n ∈ N, notons un = n l’approximation décimale par défaut de
10
x. On a alors 0 ≤ x − un ≤ 10−n pour tout n ∈ N. Par passage à la limite, on obtient par le théorème
des gendarmes limn→+∞ un = x. On a ainsi obtenu une suite (un ) de nombres rationnels qui tend
vers x ∈ R. On traduit cette propriété en disant que Q est dense dans R.