Essai de Pompage

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LES ESSAIS DE POMPAGE

1. Objectifs des essais de pompage

Les tests de pompage interviennent après les opérations de nettoyage et de développement du forage. Ils sont
d’autant plus importants que le prélèvement envisagé est élevé. On distingue les essais de puits et les essais
de nappe.

1.1.Les essais de courtes durées (essai de puits)

Mais on peut aussi exécuter un pompage d'essai pour obtenir des renseignementssur les caractéristiques
du puits. On peut alors déterminer le débit spécifiquedu puits égal au rapport du débit sur le rabattement,
pour choisir ainsi le typede pompe et estimer le coût du pompage.

Le débit spécifique est une façon de mesurerla productivité du puits. Dans ce cas, on l’appelle l'essai "essai
de puits",puisque l'on teste davantage le puits que la nappe.

Ce type d'essai, dit de courte durée, réalisé à débits croissants de durée constante,vise à s’assurer des
capacités de production du forage. L’essai permet de déterminerle débit à ne pas dépasser en cours
d’exploitation (débit critique) sous peine dedétérioration de l’ouvrage et le débit d’exploitation optimum.
Les caractéristiques dela pompe dépendent des résultats obtenus.

1. 2. Les essais de pompage de longue durée (essai de nappe)

Un pompage d'essai a deux buts principaux. Tout d'abord, on peut l'exécuter pourdéterminer les
caractéristiques hydrauliques d'un aquifère. C'est ce qu'on appellesouvent un "essai de nappe", car c'est avant
tout la nappe que l'on teste plutôtque la pompe ou le puits. Un essai convenablement programmé et exécuté
avec soindoit fournir des informations capitales pour résoudre bon nombre de problèmes régionaux
ou locaux de l'écoulement souterrain.

Le principe d'un essai de nappe est assez simple. On pompe à un certain débit durant un temps donné dans
le puits d'essai crépiné à travers l'aquifère. On mesure l'influence de ce pompage sur le niveau piézométrique
dans ce puits et dans quelques piézomètres installés au voisinage. On peut alors calculer les caractéristiques
hydrauliques de l'aquifère en appliquant des formules appropriées sur les rabattements mesurés dans les
piézomètres, leur distance au puits et le débit de pompage.

Des essais de pompage peuvent être effectués pour touteune série de raisons, notamment pour :

-Vérifier les capacités de production : Évaluer le rendement fiable à long terme (ou débit de production)
d’un forage, et donc déterminer si le forage peut être considéré comme une « réussite », et combien de
personnes il pourraapprovisionner ;

-Évaluer la performance hydraulique d’un forage, généralementpar ses caractéristiques de rendement-


rabattement.Quel doit être le rabattement pour fournir unecertaine quantité d’eau ?

-Evaluer l’influence du futur prélèvement sur les ouvrages voisins. Le suivi de l’influence du pompage
peut être remplacé par le calcul théorique du rayon d’influence du prélèvement envisagé si les
caractéristiques hydrogéologiques de la nappe sont connues.

1
2. Principedes essais de puits par paliers de débit

Les tests consistent en 3 à 5 pompages à débit croissant mais de durée constante (1 à 2 h) espacés d’un
temps d’arrêt au moins équivalent permettant à la nappe de retrouver son niveau d’équilibre initial. Les
débits des différents paliers sont choisis sur la base du débit atteint en fin de développement. La durée est à
moduler en fonction du débit escompté. Le pompage doit être accompagné de la mesure simultanée
desniveaux d’eau dans le forage.

L'essai de puits par paliers de débit de courte durée évalue les caractéristiques du complexe aquifère
ouvrage.
Ce sont : le débit critique, le débit spécifique, les pertes de charge dans l'ouvrage et son environnement
immédiat et le débit d'exploitation.

2.1. La courbe caractéristique du forage

A partir de données des essais par paliers, on peut tracer les courbes caractéristiques des forage s = f(Q).

Figure 1 : Pompage par paliers de débit : courbe caractéristique

La courbe caractéristique montre une pente régulière dans sa partie initiale et unepartie terminale qui
s'incurve. La partie incurvée révèle des turbulences dans l'écoulement de l'eau souterraine vers la pompe qui,
à terme peuvent endommager celle-ci, déstabiliser le massif de gravier et provoquer l'apparition d'eau
turbide. Il convient donc de ne pas dépasser un débit critique que l'on situe graphiquement au point
d'inflexion de la courbe caractéristique. Le débit d'exploitation sera fixé à 10% en dessous de ce débit
critique.

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Figure 2 : Détermination du débit critique à partir de la courbe caractéristique

 Le débit maximum d’exploitation (Qexp)

Q exp = Q critique – 0,1 x Q critique

 Le rabattement maximum admissible (smax)

Le rabattement maximum admissible correspondant au débit d’exploitation peut aussi être déterminé par la
relation suivante :

smax = s critique – 0,1 s critique


D'autres facteurs peuvent égalementconduire à réduire le débit d'exploitation : ne pasdénoyer les crépines ni
la pompe (contrainte sur le rabattement) et respecter leséventuelles contraintes liées à l'influence du forage
sur les puits voisins.

Plus le nombrede paliers sera grand, meilleure sera la détermination du débit optimum.

La productivité (Pr) recherchée de l’ouvrage est calculée par la relation:

Pr = qs * smax Avec qs = Q/s

2.2.Notions sur les pertes de charge :

La théorie de l’hydraulique des eaux souterraines présuppose que pendant le pompage dans un forage,
lesconditions de flux dans l’aquifère sont laminaires. Si c’est effectivement le cas, le rabattement dans le
forage
est directement proportionnel au débit de pompage. Toutefois, des turbulences peuvent se produire dans
l’aquifère à proximité du forage si le pompage se fait à un débit suffisamment élevé ; en outre, dans le
dernier trajet, lorsque l’eau passe de l’aquifère au forage et à la pompe à travers le massif filtrant et la
crépine, l’écoulement devient presque toujours turbulent. Ceci entraîne des « pertes de charge » dans le
puits, ce qui signifie qu’un rabattement supplémentaire est nécessaire pour que l’eau entre dans la pompe. Si
l’eau est agitée par des turbulences.

Jacob propose d’exprimer le rabattement dans le forage par l’équation suivante :

s = BQ + CQ2

où : s : le rabattement, Q : le débit de pompage et B et Cdes constantes.

Si tous les termes de l’équation sont divisés par Q, on obtient :


3
s/Q = B + CQ

Cette équation est l’équation d’une ligne droite (si s/Q est reporté en fonction de Q sur du papier millimétré
linéaire). Notez que s/Q désigne le rabattement spécifique, et l’inverse (Q/s) la capacité spécifique.

Donc, pour analyser les résultats des essais par paliers, procédez de la manière suivante :

1.Calculez le débit de pompage moyen pour chaque palier de l’essai (prenez toutes les mesures dudébit
enregistrées pendant le 1er palier et calculez la moyenne ; répétez le processus pour les autrespaliers). Si
l’essai comporte cinq paliers, vous devez obtenir cinq valeurs pour le débit de pompage (Q1,Q2, Q3, Q4 et
Q5).

2. Prenez les relevés du niveau d’eau enregistrés à la fin de chaque palier (en mètres au-dessous du point de
référence) et convertissez-les en rabattement en soustrayant le niveau d’eau résiduel. À nouveau, pour un
essai à cinq paliers, vous devriez obtenir cinq valeurs de rabattement (s1, s2, s3, s4 et s5).

3. Calculez le rabattement spécifique au moyen des couples (s1/Q1, s2/Q2, etc.). Puis dessinez un graphique
de s/Q en fonction de Q sur du papier millimétré linéaire (en traçant s1/Q1 en fonction de Q1, s2/Q2 en
fonction de Q2, etc.,

4. Tracez la droite la mieux ajustée passant par les points. Le point où la droite coupe l’axe y représente la
constante B et la pente de la droite représente la constante C.
Les valeurs de B et C peuvent ensuite être utilisées dans l’équation pour calculer le rabattement pour les
autres débits ou, en adaptant légèrement l’équation, le débit attendu pour un rabattement donné.

Si l’essai par paliers est répété à une date ultérieure et que la droite la mieux ajustée s’est déplacée
verticalement (B différent) mais que la pente est la même (C), cela indique un changement de l’état de
l’aquifère.

Si B est resté identique mais que C a augmenté, la performance du forage s’est détériorée, probablement en
raison d’un facteur tel que le colmatage de la crépine.

Le rabattement total (s total) mesuré lors du pompage est la somme du rabattement provoqué par l’aquifère
lui-même (s aquifère) correspondant aux pertes de charge linéaires et du rabattement provoqué par
l’équipement installé (s équipement) induit par les pertes de charge quadratiques (Jacob, 1947).
Ainsi :

s total = s aquifère + s équipement = pertes de charge linéaires + pertes de charge quadratiques= BQ + CQ²

L’étude des couples débit-rabattement des différents paliers permettent de déterminer les pertes de charge
liées à l’équipement du puits.

Sur la courbe du rabattement spécifique (s total /Q), l’ordonnée à l’origine donne la valeur du coefficient de
perte de charge linéaire (B) et le coefficient directeur, le coefficient de perte de charge quadratique (C).

Donc, le rabattement mesuré dans l'ouvrage à l'instant (t) est la somme de deux composantes nommées
pertes de charges, exprimées en mètre de hauteur d'eau caractérisant le complexe aquifère/ouvrage de
captage.

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2.2.1. Les pertes de charges quadratiques (CQ2)

Une perte de charge quadratique, non linéaire, est provoquée par l’écoulement turbulent dans l'ouvrage,
crépine et tubage, notée CQ2, fonction du débit pompé et de l'équipement est constante.

Le coefficient de pertes de charges quadratiques est C,ce coefficient permet d’apprécier la qualité des
échanges entre l’aquifère et le puits.

2.2.2. Les pertes de charges linéaires (BQ)

Une perte de charge linéaire provoquée par l'écoulement laminaire dans l'aquifère au voisinage du puits,
notée BQ. Elle résulte de deux effets :

 Influence de l'aquifère où l'écoulement laminaire est de régime transitoire. La perte de charge


linéaire, imposée par les paramètres hydrodynamiques de l'aquifère, au voisinage du puits, croît avec
le temps pompage. Elle est caractéristique de l'aquifère.

 Influence de la partie captante du puits: remaniement du réservoir, crépine et éventuellement du


massif. Cette perte de charge dépend uniquement de l'ouvrage.

L'analyse de la courbe des rabattements spécifiques en fonction du débit permet de qualifier le type de
pertes de charge du complexe. La courbe affichée, selon les hypothèses posées, est du type :

s/Q= B + C.Q

Cette droite met en évidence certaines formulations simples de la relation débits/rabattements. On distingue
généralement quatre cas :

 Droite passant par l'origine ; elle indique que le régime turbulent est fortement prédominant dans
l'aquifère et dans le puits (s=CQ²).

 Droite ne passant pas par l'origine ; régime de pertes de charge classique du type s=SQ + CQ².

 Droite à pente nulle et verticale ; elle traduit un écoulement de type laminaire avec pertes de charge
dans le tubage et la crépine négligeables. (s=BQ).

Figure3 : La droite du débit(Q) en fonction du rabattement spécifique(s/Q)

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Le pompage d’essai de longue durée à débit constant (essai de nappe)

1. Objectifs

 Il permet de tester le comportement de la nappe, de mesurer les caractéristiques de l’aquifère lorsque


les niveaux peuvent être suivis dans des ouvrages influencés,(utilisables comme piézomètres).

 Il permet d'identifier la présence de limites (limite étanche, colmatage des berges d’une rivière ou
réalimentation par la rivière…) avec détermination de la distance de cette limite au forage d’essai.

 La conduite d’un essai de pompage permet d’apprécier qualitativement les caractéristiques d’un
aquifère en déterminant la transmissivité (T) et le coefficient d’emmagasinement (S).

La durée de l’essai est un compromis entre le coût de l’opération et le besoin de vérifier qu'il n'existe pas «
d'effet limite » : l'atteinte d'une limite par le cône de dépression se traduit en effet par des inflexions plus ou
moins prononcées (fonction du type de limites) de la courbe« rabattement-temps ».
Un test de 2 h ou de 4 h ne permet pas de juger du comportement de la nappe. Un test de 24 h est un strict
minimum ; la durée la plus communément admise est de 72 heures.

2. Principe des mesures

Le principe d'un essai de nappe est assez simple. On pompe à un certain débitdurant un temps donné dans le
puits d'essai crépinéà travers l'aquifère. On mesurel'influence de ce pompage sur le niveau piézométrique
dans ce puits et dansquelques piézomètres installés au voisinage. On peut alors calculer les
caractéristiqueshydrauliques de l'aquifère en appliquant des formules appropriées surles rabattements
mesurés dans les piézomètres, leur distance au puits et le débit de pompage.

3. Rappel de l’effet d’un pompage sur un aquifère

Un pompage d’essai consiste à mesurer l’effet direct de l’exploitation d’un forage sur l’aquifère. Le
pompage dans un aquifère crée une dépression en forme d’entonnoir dont l’axe coïncide avec celui du
forage.

Quand la nappe est libre, ce cône de dépression affecte le réservoir tandis qu’il est fictif dans celui à nappe
captive(figure 4).

L’expérimentation a pour but de mesurer, à débit constant, l’évolution dans le temps de ce cône de
rabattement au droit du forage et si possible dans un ouvrage voisin (piézomètre). Les mesures portent
également sur son effacement après arrêt du pompage : c’est la remontée.

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Figure 4: Effet du pompage en nappe libre et en nappe captive

Le régime permanent est atteint quand le cône de dépression reste stable (niveau dynamique stabilisé) :
c’est un régime d’équilibre. Pour cela il faut que la réalimentation de la nappe compense en totalité les
prélèvements. Tant que la stabilisation n’est pas atteinte on se trouve en régime transitoire.

La conduite d’un pompage d’essai nécessite donc de maîtriser au mieux :


- les mesures de temps,
- les mesures de profondeur et de niveaux d’eau,
- et les mesures de débits de pompage ;

o Mesure des temps

Au démarrage des essais de pompage, les mesures rapprochées dans le temps ont nécessité la présence de
deux personnes pour relever les débits, mesurer les niveaux dans le forage et dans le piézomètre.

Les deux observateurs étaient munis d’un chronomètre à secondes, synchronisés avec les autres appareils de
mesures (sondes automatiques).
Les intervalles de mesure se sont fait à la cadence suivante (intervalles de temps moyen) :

Tableau 1 : Fréquence des mesures

Temps écoulé depuis le début et l’arrêt de pompage Fréquence de mesure des niveaux d’eau
Entre 0 et 2 mn Toutes les 30 secondes
Entre 2 et 10mn Toutes les minutes
Entre 10 et 20mn Toutes les 2 minutes
Entre 20 et 30mn Toutes les 5minutes
Entre 30 et 60mn Toutes les 10minutes
Au-dessus d’une heure De 20 à 120minutes

Afin d’éviter une perturbation de l’essai par un retour de l’eau pompée dans l’ouvrage exploité, l’eau doit
être évacué à une distance importante (en moyenne supérieur à 100 m).

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o Les piézomètres

Le principe d'un essai de nappe est de pomper dans un puits et de mesurereffets du pompage sur les niveaux
piézométriques du voisinage. Pour cela, i1 fautimplanter des piézomètres àproximité du puits; en quel
nombre et àquelle distance vat-on les placer?

Nombre de piézomètres

La question du nombre de piézomètres ne dépend pas seulement de la quantité et de la qualité des


renseignements désirés, mais aussi des crédits disponibles pour l'essai. Dans le chapitre suivant, on verra que
les résultats obtenus àl'aide des mesures de rabattement dans un seul piézomètre permettent souvent de
calculer la valeur moyenne de la perméabilité, de la transmissivité et du coefficient d'emmagasinement de
l'aquifère. Mais si l'on dispose de deux piézomètres (oumême davantage) places àdes distancesdifférentes du
puits, on pourra analyser les résultats des essais de deux manières différentes, en étudiant les rabattements
sla fois en fonction du temps et de la distance. Ainsi, on obtient des résultats qui sont plus précis et mieux
représentatifs dans undomaine plus étendu.
Par conséquent, quand les conditions le permettent, i1 est toujours intéressant de disposer de nombreux
piézomètres, et unnombre minimal de trois est àconseiller.

Distance des piézomètres

D'une façon générale, les piézomètres ne doivent être placés ni trop près, ni trop loin du puits oùl'on pompe.
Donc, pour implanter des piézomètres, on doit songer aux points suivants:

La catégorie de la nappe

Dans les nappes captives, la baisse de niveau piézométrique due au pompage se propage rapidement, car la
libération de l'eau emmagasinée provient de la décompression de la roche et du fluide. On peut alors mesurer
les effets du pompage jusqu'à de grandes distances, par exemple àplusieurs centaines de mètres du
puits d'essai.

Par contre, dans les nappes libres, la propagation de l'onde de pompage est assez lente. En effet, la majeure
partie de l'eau provient du dénoyage de la tranche supérieure de la nappe lors de l'abaissement de la surface
libre, tandis que la décompression de la roche et du fluide ne joue qu'un faible ro1e. Par conséquent, à moins
de pomper durant plusieurs jours, la baisse du niveau piézométrique n'estmesurable que sur une distance
assez courte, n'excédant généralement pas la centaine de mètres.

Les nappes semi-captives ont uncomportement intermédiaire, et selon que la résistance hydraulique verticale
de la couche semi-perméable est plus oumoins grande, elles se rapprochent d'une nappe captive oud'une
nappe libre.

La perméabilité

Si la perméabilité de l'aquifère est élevée, le cône de rabattement crée par le pompage sera plat et étendu. Si
au contraire la perméabilité est faible, le cônede rabattement sera de forte pente et peu étendu. Dans le
premier cas, i1 faut donc implanter les piézomètres à une distance plus grande que dans le second.

Le débit de pompage

Si le débit de pompage est important, le cône de rabattement est plus étendu que s'il est faible. I1 faut donc
là encore implanter les piézomètres àune assez grande distance du puits si l'on prévoit de forts débits.

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La longueur de la crépine

Le choix de la distance àlaquelle on va installer les piézomètres dépend beaucoup de la longueur crépinée
dans le puits de pompage. Si le puits est crépiné sur toute l'épaisseur de la nappe, ouau moins à 80% de
l'épaisseur, l'écoulementaux abords du puits sera horizontal. Par conséquent, même les rabattements mesurés
dans des piézomètres proches seront interprétables. Rappelons qu'il va de soi que si la nappe n'est pas très
épaisse, on a intérêt à travailler sur un puitscomplet, c'est àdire pénétrant totalement l'aquifère.
Or, dans bien des cas, l'aquifère à tester est trop épais pour qu'on songe àla capter dans sa totalité. Le puits
est donc àpénétration partielle, la longueur crépinée est relativement faible et ceci fait que la répartition des
charges hydrauliques ou des rabattements n'est pas uniforme, notamment aux abords du puits.

Donc, si la longueur crépinée est bien plus faible que l'épaisseur totale de la nappe, les rabattements
théoriques à proximité du puits sont faussés du fait des composantes verticales de l'écoulement.
L'interprétation des rabattements des piézomètres situés tout près d'un puits à pénétration partielle peut alors
conduireàdes résultats erronés, à moins d'appliquer sur les lectures des corrections assez compliquées avant
d'en faire l'analyse. On peut éviter toutes ces difficultés en plaçant les piézomètres à une distance suffisante
du puits pour que disparaisse l'anomalie. En règle générale, i1 est recommandé de placer les piézomètres les
plus proches àune distance du puits égale au moins àl'épaisseur de l'aquifère, car c'est à partir de cette
distance que l'écoulement devient horizontal.

Stratification

On trouve rarement des aquifères homogènes. Tous sont plus oumoins stratifiés. Cette stratification induit
une anisotropie, c'est à dire que les perméabilités horizontale et verticale sont différentes. Ceci fait qu'à une
distance donnée du puits d'essai, àchaque profondeur correspond un rabattement différent; mais ce
phénomène s'estompe au fur et à mesure que le temps de pompage augmente. Par conséquent, plus la
distance au puits est grande, moins l'effet de la stratification se fait sentir sur le rabattement.

Conclusion

I1 apparaît que de nombreux facteurs sont à prendre en considération pour savoir à quelle distance du puits
on peut implanter les piézomètres. Cela signifie que l'on doit déjà posséder une bonne connaissance
del'endroit oùse fait l'essai; on doit particulièrement observer la catégorie de l'aquifère, son épaisseur, sa
perméabilité et sa stratification, afin de choisir en bonne connaissance de cause les distances correctes.

Bien qu'on ne puisse fixer aucune règle, puisqu'en dernier ressort ce sont les conditions locales et l'épaisseur
crépinée du puits qui permettent un choix, l'expérience montre qu'en bien des cas les résultats sont
satisfaisants lorsque les piézomètres sont situé entre 10 et 100 m.Naturellement, ces chiffres ne sont qu'en
ordre de grandeur, et la distance peut être portée à 2 250 m dans le cas d'une nappe épaisse oud'une nappe
captive stratifiée.

I1 est aussi d'usage de placer un piézomètre hors de la zone d'influence du puits, de façon à suivre
l'évolution propre de la nappe en dehors de tout pompage. Ce piézomètre doit être placé à plusieurs
centaines de mètres voire même dans certains cas àplus d'un kilomètre. S'il apparait que le niveau
piézométrique change durant l'essai, changements causés par exemple par la vidange oul'alimentation de la
nappe, on pourra corriger les rabattements dus au pompage.

4. Les méthodes d’interprétation des essais de pompage de longue durée en régime transitoire

I1 y a deux sortes d'équation de l'écoulement: celles du régime permanent et cellesdu régime transitoire

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4.1. Régime permanent

Le régime est permanent quand i1 y a équilibre entre le débit sortant du puits et le débit entrant par ailleurs
dans la nappe. En fait, on dira que lerégime permanent est atteint si, dans les piézomètres, l'évolution du
rabattementdans le temps devient négligeable, ousi le gradient hydraulique devient constantaux abords du
puits.
Donc c’est unRégime d’écoulement stabilisé et invariable dans le temps. Cet état correspond à unéquilibre
entre le débit prélevé et d’alimentation de l’aquifère.

4.2. Régimetransitoire
C’est un régime d’écoulement variable dans le temps et encore non stabilisé.
Le régime transitoire, ou de non-équilibre, se produit entre le début du pompageet le moment où l'on atteint
le régime permanent. Par conséquent, si l'on pompeàdébit constant dans une nappe parfaitement captive,
horizontale, infinie et d'épaisseurconstante, on observera toujours un régime transitoire. Dans la réalité,on
considérera que l'écoulement vers unpuits est en régime transitoire tant que,dans les piézomètres, l'évolution
des rabattements causés par le pompage seul estmesurable dans le temps, ou bien tant que le gradient
hydraulique varie de façonmesurable.

4.3. Cas de nappe captive

4.3.1. Equation de THEIS pour nappe captive en régime transitoire

Le professeur Américain C.V. THEIS (U.S. Geological Survey) a développé en 1935, l’équation
différentielle du régime variable en fonction des conditions aux limites des nappes infinies captives non
réalimentées et d’épaisseur constante.
Puits parfait en nappe captive.

Q  e  v .dv 1 Q
4 T u v ou plus simplement
s . s . .W (u)
4 T

 e  v .dv r²S
W (u )  . u
Avec : u v fonction de puits connue fonction de 4T t

 Où : s : rabattement dans le piézomètre en m ;


 Q : débit de pompage du puits en m³/s ;
 T : transmissivité en m²/s ;
 S : coefficient d’emmagasinement ;
 t : temps en s ;
W(u) : peut-être calculé à partir d’une table des fonctions exponentielles intégrales (
 ).

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Tableau 2 :Valeurs de W(u) pour les valeurs de u (d’après WENZL, 1942).
u 1 2 3 4 5 6 7 8 9
x1 0.219 0.049 0.013 0.0038 0.0011 0.00036 0.00012 0.000038 0.00
x 10-1 1.82 1.22 0.91 0.7 0.56 0.45 0.37 0.31 0.26
x 10-2 4.04 3.35 2.96 2.68 2.47 2.3 2.15 2.03 1.92
x 10-3 6.33 5.64 5.23 4.95 4.73 4.54 4.39 4.26 4.14
x 10-4 8.63 7.94 7.53 7.25 7.02 6.84 6.69 6.55 6.44
x 10-5 10.94 10.24 9.84 9.55 9.33 9.14 8.99 8.86 8.74
x 10-6 13.24 12.55 12.14 11.85 11.63 11.45 11.29 11.16 11.04
x 10-7 15.54 14.85 14.44 14.15 13.93 13.75 13.60 13.46 13.34
x 10-8 17.84 17.15 16.74 16.46 16.23 16.05 15.9 15.76 15.65
x 10-9 20.15 19.45 19.05 18.76 18.54 18.35 18.2 18.07 17.95
x 10-10 22.45 21.76 21.35 21.06 20.84 20.66 20.5 20.37 20.25
x 10-11 24.75 24.06 23.65 23.36 23.14 22.96 22.81 22.67 22.55
x 10-12 27.05 26.36 25.96 25.67 25.44 25.26 25.11 24.97 24.86
x 10-13 29.36 28.66 28.26 27.97 27.75 27.56 27.41 27.28 27.16
x 10-14 31.66 30.97 30.56 30.27 30.05 29.87 29.71 29.58 29.46
x 10-15 33.96 33.27 32.86 32.58 32.35 32.17 32.02 31.88 31.76

On doit satisfaire les conditions suivantes:


 L'aquifère a une extension latérale apparemment illimitée.
 L'aquifère est homogène, isotrope et d'épaisseur uniforme dans la zone
 Avant le pompage, la surface piézométrique est (presque) horizontale
 On pompe à un débit constant.
 Le puits d'essai pénètre entièrement l'aquifère et l'eau arrive en écoulement horizontal sur toute
l'épaisseur de la nappe, influencée par le pompage d'essai.
Dans la zone influencée par le pompage.
 La nappe est captive.
 L'écoulement vers le puits est en régime transitoire, c'est à dire que l'évolution du
rabattement n'est pas négligeable dans le temps, ou encore que le gradient hydraulique
ne reste pas constant.
 L'eau provenant de l'emmagasinement est libérée instantanément avec la baisse de la
charge hydraulique.
 Le diamètre du puits de pompage est très faible, c'est à dire que l'on peut négliger
l'emmagasinement dans le volume du puits.

Cette méthode est toujours applicable à condition que 1/u dépasse 0,05.

1 Q r²S
s . .W ( u ) u
4 T 4T t
Formule de THEIS : où

* r : distance du piézomètre de contrôle avec le puits de pompage ;


* T : transmissivité en m²/s ;
* t : temps depuis le début du pompage.

Le calcul de la transmissivité T et du coefficient d’emmagasinement S se fait avec la formule de THEIS en


utilisant sa courbe universelle.
Tracer sur une échelle bilogarithmique W(u) en fonction de 1/u  (Courbe universelle de THEIS) ;

11
Courbe caractéristique de THEIS
100

10

W(u)
0,1

0,01

0,001
1,E+00 1,E+01 1,E+02 1,E+03 1,E+04 1,E+05

1/u

Figure 5 :Courbe caractéristique de Theis, W(u) en fonction de 1/u.

Mode opératoire

 Construire une "courbe type" de la fonction de puits de Theis sur unefeuille bi-logarithmique en
portant les valeurs de W(u) en fonction de u. On obtient la courbe type "normale". Cependant, i1 est
souventplus pratique d'utiliser la courbe "renversée", obtenue en portant les valeursde W(u) en
fonction de l/u

Figure 6 : Courbe types de Theis : W(u) fonction de u et W(u) fonction de 1/u

 Porter de la même façon sur une autre feuille bi-logarithmique de mêmemodule les valeurs de s en
fonction de t/r2. Répéter cette opération pour tousles piézomètres utilisés.

Si l'on se sert de la courbe type normale, i1 fautporter s en fonction de r2/t. On notera que si le débit
Q du puits est constant,le rabattement s est lié à r 2/t de la même manière que W(u) est lié à u, et
lacourbe d'essai est semblable à la courbe type.

Si le terrain aquifère suit la loi de THEIS, les points obtenus doivent se placer sur une courbe
identique à la courbe universelle mais avec une origine différente.
12
 Superposer la courbe d'essai à la courbe type en maintenant les axes de coordonnées respectivement
parallèles entre eux et chercher la meilleure coïncidence possible entre les deux courbes

 Choisir un point de référence arbitraire A, que l'on appellera point pivot, dans la zone de
chevauchement des deux feuilles et chercher pour ce point les coordonnées W(u), u, s et r 2/t.
Remarquer qu'il n'est pas nécessaire que le point pivot soit situé sur la courbe type.

Figure 7 :Méthode de Theis : superposition des courbes caractéristique de Theis et courbe expérimentale.

 Calcul de la transmissivité T

- Porter les valeurs de W(u), s et Q dans l'équation et en connaissant Q et r, on en déduit T :

Q W ( u)
T .
4.  s

 Calcul du coefficient d’emmagasinement S

- Calculer S en remplaçant dans l'équation T, t/r2 et u par leur valeur

4. u. T . t
S

4.3.2. Application de THEIS aux nappes libres

L’application de la formule de THEIS aux nappes libres suppose un certain nombre d’hypothèses
simplificatrices comme une épaisseur constante de la nappe et un écoulement horizontal. Ces dernières
limitent donc la validité de la méthode impose la présence d’un piézomètre de contrôle (pas de mesure dans
le puits de forage).

En pratique, il faut connaître la hauteur h de la nappe puis :

13
dh
* pour un rabattement inférieur à 10% ( ‹ 10 % ¿; donc s‹ 0,1h : l’équation de THEIS reste
h
valable ;
dh
* ‹ 30 % ¿ ; donc 0,1h‹s‹0,3hl’équation de
pour un rabattement compris entre10 et 30% : (10% ‹
h
2
S2 S
THEIS est valable avec un terme correctif :- d’où :Sc = Sm– ( m )
2h 2h

Avec : sc : Rabattement corrigé


sm : Rabattement mesuré
h : Epaisseur saturée de la nappe libre

Ainsi THEIS devient avec s corrigé:

2,3 Q  2,25. T . t 
sc  . .log 
4 T  r ². S 

dh
* pour un rabattement supérieur à 30% ‹
(30 h ), donc : s › 0,3h, on appliquera les méthodes
spécifiques des nappes libres tenant compte de la composante verticale de la vitesse et de la diminution de T.

4.3.3. La Méthode semi-logarithmique de JACOB :

Un autre Américain JACOB (Université d’Utah) a explicité la fonction de puits en 1950 pour u
100. S . r 2
suffisamment petit (u<0,01). Soit : t ›
4.T

s = 0,183 Q log[(2,25 T t) / (r² S)] / T

Le calcul de T et S consiste à porter les valeurs du rabattement observé en fonction du logarithme du temps
de pompage, à tracer la droite qui passe au mieux par ces points et relever sur le graphique.

T = 0,183 Q / c

S = 2,25 T t0 / r²

Avec : c, pente de la droite (numériquement égale à l’augmentation de s par cyclelogarithmique) ; et t0,


temps correspondant à l’intersection de la droite avec l’axe s = 0.

Dans la pratique, on utilisera la formule simplifiée de JACOB pour des durées de pompage suffisamment
longues (1/u>100)

4.3.3.1. Descente de la nappe


2
100. S . r
Jacob ne peut être utilisé que pour les durées de pompage longues (1/u>100 ouu<0,01) soitt› .)
4. π . T
avec des piézomètres de contrôles proches du puits de pompage. Il s’agit en fait d’une simplification de la
formule de THEIS.
14
Formule de JACOB :

Q  2,25.T .t  2,3 Q  2,25.T .t  2,3 Q 2,3  2,25.T 


s . ln   s  . . log    . . log t  . log 
4 T  r ².S  4 T  r ².S  4. T 4.  r ².S 

r : distance du piézomètre de contrôle avec le puits de pompage ,


T : transmissivité en m²/s ;
t : temps depuis le début du pompage ;
S : coefficient d’emmagasinement.

Mode opératoire

- Porter pour l'un des piézomètres (r=constante) les valeurs de s en fonctiondu temps correspondant t sur un
papier semi-logarithmique (t en échelle logarithmique)et tracer la droite passant par les points obtenus

On trace la courbe expérimentale de l’essai avec t (log t) en abscisse et s en ordonnée (Figure 8).


Normalement, tous les points ont tendance à s’aligner sur une droite.

- Prolonger la droite jusqu'à l'axe des temps oùs=0, et lire la valeur de t0 .


- Calculer la pente de ladroite, c'est àdire la différence de rabattement∆ s par cycle log de temps.

-Porter les valeurs de Q et de ∆ s dans l'équation :T = 0,183 Q / c et calculer T. Connaissant T et t calculer S
à partir de l'équation :S = 2,25 T t0 / r²

- Cette opération peut se répéter pour chaque piézomètre disponible, c'est àdire pour chaque valeur de r. Les
résultats obtenus sur Tet sur S doivent êtreen bon accord entre eux.

- Une fois les valeurs deT et de S calculées, on doit les introduire dansl'équation u = r2S/4Tt pour vérifier
que u est bien inférieur à0,01, conditiond'application de la méthode de Jacob.

Figure 8 : Interprétation d’un essai de pompage par la méthode de Jacob

15
4.3.3.2.Remontée de la nappe

Méthode de l a remontée de Theis

L’essai de remontée n’est pas un essai de pompage au sensstrict du terme, car il consiste à observer la
remontée del’eau après l’arrêt du pompage.
La remontée aplanit les petites différences dedébit survenues durant la phase de pompage, et il n’y a pasde
problème de pertes de charge dues à des turbulences.Ceci permet une évaluation plus fiable des propriétés
de l’aquifère lors de l’analyse des données de remontée.

Une fois le pompage achevé, le niveau d'eau cesse de descendre pour remonter verssa position d'origine. On
mesure la remontée par le rabattement résiduel sr, c'estàdire la différence entre le niveau original de l'eau
avant le pompage et le niveau mesuré à un certain moment t́ de la remontée; t́ représente le temps écoulé
depuis l'arrêt du pompage

La méthode de la remontée de Theis peut s'utiliser pour mesurer hydrauliques d'un aquifère.le rabattement
résiduel dela remontéevaut, selon THEIS (1935) :

sr =
Q
4 πT( 4 Tt 4 T t́
ln 2 −ln 2
r S r Ś )
Avec :

sr = rabattement résiduel en mètres


r = distance en mètres entre le piézomètre de mesure et le puits de pompage, si l'on prend la mesure dans le
puits de pompage, r = rw, rayon hydrauliquedu puits
Ś = coefficient d'emmagasinement de la remontée, sans dimension
S = coefficient d'emmagasinement durant le pompage, sans dimension
t = temps depuis le début du pompage
t́ = temps depuis l'arrêt du pompage
Q = débit de remontée = débit de pompage.

Mode opératoire

 Si S et Ś sont constants et égaux, l'équation ci-dessus s'écrit :

´ Q
0,183 t
s= log
T t́

 Pour l'un des piézomètres ou pour le puits d'essai, on porte donc s" en fonction de t/t́ sur un
papier semi-logarithmique (t/t́ en échelle logarithmique) et l'on trace la ligne droite passant par
l'ensemble des points.
 La pente (∆ ´s ¿ ¿de cette droite est égale 0,183 Q/T; par conséquent on peut lire la valeur (∆´ s),
différence de rabattement résiduel par cycle log de t/t́ , que l'on porte dans l'équation :
 T =0,183 Q/∆ ś

16
Figure9 : La droite de la remontée

Déroulement de l’essai de remontée

- Débranchez la pompe et enclenchez le chronomètresimultanément.

-Mesurez le niveau d’eau dans le forage comme audébut de l’essai de pompage, c’est-à-dire toutes les30
secondes pendant les 10 premières minutes, puistoutes les minutes pendant 30 minutes, enfin toutesles 5
minutes pendant 2 heures. Après 2 heures, observezla vitesse à laquelle le niveau d’eau monte encore,et
définissez une fréquence appropriée pour les relevésdu niveau d’eau jusqu’à la fin de l’essai.
Si le niveaud’eau monte très lentement, un relevé toutes les 30minutes ou même toutes les heures peut être
suffisant.

Si vous oubliez de mesurer le niveau d’eau au momentprévu, notez l’heure précise à laquelle le relevé
esteffectué. Assurez-vous que pour mesurerles niveaux d’eau, vous utilisez le même point de référenceque
dans la phase de pompage.

4.5. REGIME TRANSITOIRE EN NAPPE LIBRE (AVEC DEBIT RETARDÉ ET EN


NAPPE SEMI-LIBRE)

Dans une nappe libre, l'eau pompée provient de la réserve par :


1) écoulement gravitaire, 2) tassement de l'aquifère, et 3) expansion de l'eau due à la décompression de la
nappe.

Cependant, i1 arrive souvent que l'écoulement gravitaire ne soit pas immédiat, spécialement dans les
sédiments de granulométrie fine. Dans ce cas, la condition posée dans les formules précédentes, à savoir que
l'eau est libérée de l'emmagasinement au même instant que la baisse de la charge hydraulique, n'est plus
satisfaite. La nappe présente alors le phénomène du débit retardé.

I1 faut noter que ce débit retardé se rencontre non seulement dans les aquifèreshomogènes de granulométrie
fine, mais aussi dans les aquifères stratifiés ànappelibre. Dans les matériaux àgrain grossier peuvent
s'intercaler une ouplusieurscouches de sable àgrain fin. Le modèle le plus simple est d'imaginer
unaquifèrehomogène àgrain grossier, dont le mur est étanche et dont le toit est une coucheàgrain fin oùle
coefficient de perméabilité est bien inférieur àcelui du matériauaquifère, mais pas assez faible pour qu'on
puisse parler de couche semi-perméable.

En fait, untel schéma est intermédiaire entre les nappes semi-captiveset les "vraies" nappes libres; on
l'appellera donc une nappe semi-libre. Lorsqu'onpompe dans un tel aquifère, la surface libre de la couche de
couverture réagit;elle s'abaisse mais d'une façon moindre, au début, que la charge hydraulique dela nappe
17
sous-jacente où l’onpompe. Comme le rabattement de la surfacelibre n'est pas négligeable, i1 existe dans la
couche àgrain fin de couverture, une composante horizontale de l'écoulement dont on doit tenir compte.
Naturellement, on ne remplit pas ici la condition des nappes semi-captives qui supposaitque la surface libre
de la couche semi-perméable n'était pas affectée par lepompage. Par conséquent, on ne saurait appliquer les
méthodes d'interprétationdes pompages d'essai des nappes semi-captives.

BOULTON (1963) introduisit une méthode d'interprétationdes pompages d'essai en nappe libre tenant
compte dudébit retardé provenantde la libération de l'eau gravitaire. En pratique, on peut aussi utilisercette
méthode pour interpréter les essais dans une nappe semi-libre.

4.5.1. Méthode de Boulton

On peut utiliser la méthode d'interprétation des pompages d'essai de Boultonlorsque les conditions suivantes
sont réunies.

- L'aquifère a une extension latérale apparemment illimitée.


- L'aquifère est homogène, isotrope et d'épaisseur uniforme dans la zone influencée par le pompage d'essai,
- Avant le pompage, .la surface piézométrique est (presque) horizontaledans la zone influencée par le
pompage.
- On pompe àundébit constant.
- Le puits d'essai pénètre entièrement l'aquifère et l'eau arrive en écoulementhorizontal sur toute l'épaisseur
de la nappe
- La nappe est libre, mais présente un phénomène de débit retardé,ouencorela nappe est semi-libre.
- L’écoulement vers le puits est en régime transitoire.
- Le diamètre du puits est faible, c'est à dire que la quantité d'eau emmagasinéedans le puits est négligeable.

Figure 10 : Coupe schématique d'un pompage en aquifère à nappe

libre.

Dans un pompage en nappe libre àdébit retardé, la courbe de descente d'un piézomètre peut se diviser en
trois segments distincts (Fig.11 )

18
Figure 11 : Familles de courbes types de BoultonW ¿en fonction de 1/u A etW ¿en fonction de 1/uY pour différents
valeurs der / B

Le premier segment, au tout début du pompage, montre que la nappe libre réagit au départ comme le ferait
une nappe captive. L'eau est instantanément libérée de l'emmagasinement par le tassement de l'aquifère et
par l'expansion de l'eau elle-même. L'écoulement gravitaire n'a pas encore commencé. Dans les conditions
favorables, on peut calculer la transmissivité de la nappe en appliquant la méthode de Theis sur ce premier
segment de la courbe de descente, s'il se poursuit après les premières minutes de pompage.
On ne peut utiliser que les mesures des piézomètres proches du puits, car le rabattement durant les premières
minutes de pompage est trop faible pour être mesuré dans les piézomètres lointains. En outre, le coefficient
d'emmagasinement ainsi calculé ne peut s'utiliser pour prévoir les rabattements à long terme du niveau
piézométrique.

19
Le second segment de la courbe de descente présente une pente plus faible, àcause de la recharge par l'eau
gravitaire provenant des interstices situés au-dessus du cône de rabattement. Durant cette période, i1 y a un
désaccord marqué entre lacourbe d'essai et la courbe type de Theis de l'écoulement transitoire.

Le troisième segment peut commencer de quelques minutes à quelques jours après le début du pompage, et
se superpose correctement àla courbe type de Theis. Ce troisième segment traduit un équilibre entre l'apport
d'eau gravitaire et la vitesse de baisse de la surface libre; par conséquent, l'erreur entre les résultats
observés et les résultats théoriques de l'équation de Theis va peu àpeu en diminuant.

On peut montrer que le coefficient d'emmagasinement total vaut :

SA+ Sy = γ SA

Avec

SA= volume d'eau libérée instantanément de l'emmagasinement par unitéde rabattement et par unité de
surface horizontale (Coefficient d'emmagasinementimmédiat)

Sy = volume d'eau libérée de l'emmagasinement avec retard par unité de rabattementet par unité de surface
horizontale (coefficient d'emmagasinementretardé qui équivaut à la porosité efficace)

Sy
γ=1+
SA ❑

La solution générale de l'équation de l'écoulement est une Equation différentielleassez compliquée, que l'on
peut symboliser, par analogie avec l'équation de Theis,de la manière suivante

Q
s= W¿
4 πT

W ¿:peut s'appeler fonction de puits de Boulton.

Lorsque le temps est faible, cette équation : est celle du premier segment dela courbe de descente et se réduit
Q
à : s= W¿
4 πT

r2 SA
où :u A =
4 Tt

Pour les temps importants, l'équation (*) est celle du troisième segment de la courbe de descente et se réduit
Q
à : s= W¿
4 πT

r2 SY
où : uY =
4 Tt

20
Toutefois, les formules écrites ci-dessus ne sont valables que si γ tend vers l'infini; en pratique, cela
signifie : γ >100

Q r
Si γ tend vers l'infini, le second segment a pour équation : s= K 0( )
2 πT B
oùKo(r/B) est la fonction modifiée de Bessel de seconde espèce et d'ordre zéro.

Par analogie avec le facteur de drainance L des nappes semi-captives, on peutappeler B le facteur
d'égouttementet s'exprime en mètres. Il est défini par : B=
√ T
α . SY
l/α s'appelle  l’indice de retard de Boulton"; c'est une constante empirique. Onl'exprime en jours et on
l'utilise en association avec la "courbe d'indices deretard de Boulton" (Fig. ?) pour déterminer le temps twtà
partir duquel l'égouttementretardé cesse d'influer sur les rabattements.

4.5.1.1. Facteur d'égouttement

Le facteur d'égouttement B, utilisé dans les nappes libres avec débitretardé, peut se comparer au facteur de
drainance des nappes semi-captives,quoiqu'il soit défini d'une façon différente. Ainsi une grande valeur de B
témoigne d'un drainage rapide. Ce paramètre a la dimension d'une longueur, et on l'exprimepar exemple en
mètres. Pour B = ∞ , le débit est immédiatement libéré dès l'abaissementde la surface libre; on a alors affaire
àune nappe libre sans débitretardé.

4.5.1.2. L’indice de retard de Boulton

Le coefficient 1/α est appelé indice de retard de Boulton; c'est une constante empirique. Sy est le
coefficient d'emmagasinement après un temps de pompage assezlong, encore appelé coefficient
d'emmagasinementretardé.

21
Figure 12: Courbe des indicesde retard de Boulton.

Mode opératoire

- Construire sur une feuille bi-logarithmique la famille de "courbes typesde Boulton" en portant W(u Ay,r/B)
en fonction de l/uA et 1/uY pour diverses valeurs courantes de r/B :

La partie gauche de la Fig…. montreles courbes "type A" (W(uA,r/B)) en fonction de l/uA) tandis que la
partie-droitemontre les courbes "type B" ( W ( uY , r/B)) en fonction de 1/uY .

- Construire la courbe d'essai sur un autre papier bi-logarithmique de mêmemodule que celui des courbes
types, en portant la valeur du rabattement s enfonction du temps correspondant t pour unseul piézomètre
situé àune distance à du puits de pompage.

- Superposer la courbe d'essai à la courbe type A puis, en maintenant lesaxes de coordonnées respectivement
parallèles entre eux, chercher la meilleurecoïncidence possible entre la courbe type A et la première partie
de la courbed'essai. Relever la valeur de r/B de la courbe type A correspondante.

- Choisir unpoint arbitraire A dans la zone de chevauchement des deux feuillesde papier graphique et noter
pour ce point A les valeurs de s, t, 1/uA et W(uA,r/B).

-Calcul de T :

Q
Porter les valeurs de s ,W dans l’ équations : s= W ¿ puis avec la valeurconnue de Q calculer T
4 πT

-Calcul de SA :
r2 S A
Porter les valeurs de t , u dans l' équationu A = , puis calculer SA.
4 Tt
- Déplacer lacourbe d'essai jusqu'à ce que sa dernière partie coïncide aussibien que possible avec la courbe
type Y, courbe ayant la même valeur de r/B quela courbe type A.

- Choisir unpoint pivot dans la zone de chevauchement des deux feuilles etnoter pour ce point les valeurs de
s, t, 1/uy et W((uy,r/B).

-Calcul de T

22
Q
Porter les valeurs de s, W dans l’équation  s= W ¿ : et connaissant la valeurde Q calculer T. Les
4 πT
deux calculs doivent donner àpeu près la même valeurpour T.
-Calcul de Sy(la porosité efficace)
2
r SA
Porter les valeurs de u, t dans l’équation :  u A = , puis calculer SY.
4 Tt

Sy
-Calcul de γ γ=1+
SA ❑

-Calcul du Facteur d'égouttement (B) :

On détermine d'abord B à partir de la valeur de r/B et de la valeur correspondante de r

-Calcul l’indice de retard de Boulton (1/α )


On porte les valeurs de B, Sy et T dans l'équation : B=
√ T
α . SY
,et on calcule 1/α .

- Par la suite, les effets de l'égouttement gravitaire deviennent négligeables,et la courbe type Y se confond
avec la courbe de Theis. Déterminer le pointde raccordement de la courbe type Y pour une valeur
particulière de r/B en mesurant la valeur deα twtcorrespondant à cette valeur de r/B sur l’axe vertical de la
courbe des indices de retard de Boulton(Fig.12).

Connaissant 1/α , calculertwt . Le facteur twt représente le temps où l’égouttement s’arrête, donc il
correspondant au point de rencontrede la courbe de descente, égale à la courbe type pour la valeur
particulière der/B, et de la courbe de Theis tracée sur la partie droite de l'abaque.
- Recommencer ces opérations avec chaque piézomètre où l'ona pris des mesures.Les calculs de T, S Aet SY
obtenus àpartir des différents piézomètresdoivent donner des résultats approximativement égaux.

Remarques

 Il faut noter que pour les valeurs de γ > 100, la pente de la ligne joignant les courbes types A et Y est
quasi nulle. Pour 10 < γ < 100 la pente de cette ligne est faible, et pratiquement confondue avec la
tangente aux deux courbes. Les points de la courbe d'essai qui ne se superposent ni avec la courbe
type A, ni avec la courbe type Y doivent tomber le long de cette tangente (BOULTON, 1964).

 Si aucune influence du débit retardé ne se fait sentir, la courbe d'essaise confond avec la courbe type
de Theis de la partie gauche.

 Si l'on dispose d'un temps suffisant d'observations après que l'égouttementretardé aie cessé
d'influencer la courbe de descente, les données observées pourt >t wt dans la partie de droite de la
courbe de Theis peuvent s'utiliser pourcalculer T et Sy.

 Si l'onapplique la méthode de Boulton aux pompages d'essai en nappe semi-libre,on n'obtient


aucune information sur les propriétés de la couche de couverture,car B est défini en fonction des
propriétés d'une nappe libre.

4.6. Nappe semi-captive en régime transitoire

23
4.6.1. Methode de Hantush etJacob

Ignorants des travaux effectués bien avant eux par DE GLEE, HANTUSH et JACOB (1955) aboutirent aussi
à l'équation suivante :

Q r
sm = K0
2 πT L

sm = rabattement maximal (=régime permanent) en m dans un piézomètre, situé à une distance r en m du


puits de pompage

Q = debit de pompage en m3/jour


L = √ TC = facteur de drainance, en m
C = D'/k' = résistance hydraulique verticale de la couche semi-perméable, en jours
Ko(x) = fonction modifiée de Bessel d'ordre zéro et de seconde espèce(fonction de Hankel).

Cette équation donne la répartition du rabattement stabiliséau voisinage d'un puits en nappe semi-captive
oùla drainance est proportionnelleau rabattement.

HANTUSH (1956, 1964) remarqua que si r/L est petit (r/L ≤ 0,05), l'équation précédente peut pratiquement
s'écrire :

s
m≅
0,183.Q
T (
log 1,12
L
r )
Ainsi, un diagramme s men fonction de r tracé sur un papier semi-logarithmique(r en échelle logarithmique)
donne une droite tant que r/L est faible (Fig.23).
Lorsque r/L est grand, les points s’ajustent sur une courbe qui s'approche asymptotiquementde l'axe du
rabattement nul.
La pente de la droite, c'est à dire la différence de rabattement∆ s par cycle de log de r s'exprime par :

∆ sm = (0,183Q)/T

Le prolongement de cette droite rencontre l'axe des r, oùle rabattement est nul, au point tel que r= r0 et s = 0.
L'équation :

s 0
m≅
0,183. Q
T (log 1,12
L
r )devient alors : ≅
0,183.Q
T (
log 1,12
L
r0 )

Donc on calcul :

L 1,12
1,12 = √ TC =1
r0 r0

( )
2
r0
Soit : 1,12
C=
T

4.6.1.1. Mode opératoire


24
- Porter sur un papier semi-logarithmique s en fonction de r (r en échellelogarithmique), c'est à dire le
rabattement maximal stabilisé mesuré dans chaquepiézomètre, en fonction de la distance au puits de
pompage. Tracer la droite quis'ajuste le mieux aux points qui sont alignés et calculer sa pente, c’est-à-dire la
différence de rabattement∆ s en mpar cycle log de r

0,183Q
- Porter les valeurs de ∆ s en m et de Q dans l'équation : ∆ s= que l'on résous par rapport àT
T

- Prolonger la droite jusqu'à l'axe des r, et lire la valeur de r. Calculerla résistance hydraulique verticale C de
la couche semi-perméable en remplaçantr0et T par leur valeur dans l'équation :

C=
( )
r0 2
1,12
T

On peut encore calculer c en choisissantun point quelconque de la droite, de coordonnées s et r, que l'on
portedans l'équation :

s
m≅
0,183.Q
T (
log 1,12
L
r )

pour trouver L. Comme L =√ TC on en déduit c.

Exemple d’application

Tableau représentant lesrabattements en régime permanent, de l’essai de DALEM (Hollande) dans différents


piézomètres :

Piézomètres P10 P10 P30 P30 P60 P90 P120 P400


Rabattement 0,31 0,252 0,235 0,213 0,17 0,147 0,132 0,059
(m)

Le pompage a duré 8 heures, au débit constant Q = 761 m3/jour.

-On porte les rabattements stabilisés dece tableau sur un papier semi-logarithmique,en fonction de la
distance correspondante.

-Pour les deux piézomètres doubles situésà 10m et à 30 m du puits d'essai, on a utilis6 la moyenne des
rabattements mesurésà14et 36 m de profondeur par rapport au sol.

-On trace une droite s'ajustantàl'ensemble des points, puis on lit directement ∆ s sur le graphe la différence
derabattement ∆ s m par cycle log de r.

Calcul de T :

∆ s m=0,281−0,143=0,183 m

Q= 761m3/jours

T = 0,183Q/∆ s m

25
T= 2018 m2/jour

Calcul de C (la résistance hydraulique verticale)

La droite rencontre l'axe des r au point r0 = 1100 m.

C=
( )
r0 2
1,12 = 478jours
T

4.6.2. lère méthode de Hantush

HANTUSH (1956) développa plusieurs méthodes d'interprétation des pompages d'essai en nappe semi-
captive, en utilisant le point d'inflexion de la courbe de descente tracée sur un papier semi-logarithmique.
Cependant, on ne peut déterminer ce point d'inflexion que si l'on connait le rabattement du régime
permanent, soit par l'observation directe, soit par l'extrapolation.
On doit satisfaire aux hypothèses et aux conditions suivantes:

- La nappe est semi-captive.


- L'écoulement vers le puits est en régime transitoire, c'est àdire quel'évolution du rabattement dans le temps
n'est pas négligeable, ouencore que legradient hydraulique ne reste pas constant.
- L'eau emmagasinée est libérée en même temps que la baisse de la charge,
- Le diamètre du puits est très faible, de façon à pouvoir négliger l'emmagasinement dans le puits.
-Le rabattement du régime permanent doit être (approximativement) connu.

Q
Dans la 1ère méthode de Hantush, basée sur l'équation : s= W ¿ , on utilise les mesuresde rabattement
4 πT
d'un seul piézomètre.

La courbe s fonction de t tracée sur unpapier semi-logarithmique montre un pointd'inflexion, pour lequel on
a les relationssuivantes
1
s p= s max=
2
Q
4 πT
K0
r
L ()
OùK0 est la fonction modifiée de Bessel de seconde espèce et d'ordre zéro.
2
r S r
U p= =
4T tp 2 L

La pente de la courbe ∆ s au point d'inflexion est donnée par :


−r
0,183Q L
∆ sp = e
T
0,183 Q
Soit :r =2,3 L(log −log ∆ s p )
T

Au point d'inflexion, la relation entre le rabattement et la pente de la courbe vaut :

26
sp r/L r
2,3 =e K 0 ( )
∆sp L

4 .6.2.1. Mode opératoire

- Porter sur un papier semi-logarithmique le rabattement s en fonction dutemps correspondant t (t en échelle


logarithmique) et tracer la courbe qui s'ajustele mieux à l'ensemble des points (courbe de descente),

-Déterminer par extrapolation la valeur du rabattement maximal smax

- Calculer sp: sp = smax/2. La valeur de sp permetde localiser le point d'inflexion P sur la courbe.

- Lire sur l'axe des abscisses la valeur de tp du point d'inflexion.

- Calculer la pente ∆ sde la courbe au point d'inflexion. Une bonne approchede cette valeur s'obtient en lisant
la différence de rabattement par cycle logde temps sur la partie droite de la courbe passant par le point
d'inflexion.

- Porter les valeurs de sp et de ∆ spdans l'équation :


s r
2,3 p =e r / L K 0 ( )
∆sp L

et trouver r/L parinterpolation à partir de la table de la fonctione x K 0 ( x)

- Connaissant r/L et r, calculer L.


−r
0,183Q
- Connaissant Q, sp, ∆ s p et r/L, calculer T àl'aide de l'équation :∆ s p = e L
T

1
etde la table de la fonction e-x (tableau 2), ou àl'aide de l'équation : s p= s max=
2
Q
K
r
4 πT 0 L ()
etde la table de fonction Ko(x) (tableau 2).
r2 S r
- Connaissant T, tp, r et r/L, calculer S àl'aide de l'équation : U p = =
4T t p 2 L

- Connaissant T et L, calculer Cà l'aide de la relation C = L2/T.

27
28
4 .6.3. Deuxième méthode de Hantush

Q
Cette méthode s'appuie elle aussi sur l'équation : s= W¿
4 πT

Cependant, i1 faut noter que l'on doit disposer de mesures prises dans au moinsdeux piézomètres et que l'on
doit extrapoler pour chacun d'eux le rabattementmaximal.

4.6.3.1.Mode opératoire

- Porter sur un papier semi-logarithmique le rabattement s en fonction dutemps t correspondant, pour chaque
piézomètre (t en échelle logarithmique).

-Déterminer la pente de la partie rectiligne de chaque courbe, qui donneles valeurs de ∆ s(différence de
rabattement par cycle log de temps).

- Porter sur un papier semi-logarithmique la distance r en fonction de lapente∆ s(∆ s en échelle


logarithmique), et tracer la droite qui s'ajuste le mieuxà l'ensemble des points. Cette droite est la
2,3 Q
représentation graphique de l'équation :r =2,3 L( log −log ∆ s p )
4 πT

- Calculer la pente ∆ r de la droite, en prenant la différence de r par cyclelog de ∆ s

-Prolonger la droite jusqu'à ce qu'elle rencontre l'axe des abscisses au pointr = 0 et lire la valeur de (∆ s)0.

1
- Connaissant ∆ r et (∆ s)0 calculer L avec l'équation : L= ∆r
2,3

Q
-Calculer T avec l’équation :T =2,3
4 π ¿¿

-Calculer C :
Connaissant T et L, calculer c avec la relation C = L2/T.
2
r S r
-Calculer S(coefficient d’emmagasinement) : S est calculé à partir de l’équation : =
4T tp 2L
- On calcul d’abord s p pour chaque puits d'observation,grâce aux valeurs connues de Q, r, T et L, , en
utilisant l'équation :
s p=¿

-Puisque r/L est connu, on fait sortir K0à partir du tableau de Hantush.

- Porter chaque valeur de sp sur la courbe de descente correspondante et liretp sur l'axe des abscisses
- Connaissant T, r, r/L et .tp , calculer S avec 1'équation :
r .4 T t p
S= 2
r .2L

4 .6.4. Méthode de Walton

On doit remplir les conditionssuivantes:

29
- L'aquifère a une extension latérale apparemment illimitée.
- L'aquifère est homogène, isotrope et d'épaisseur uniforme dans la zone
- Avant le pompage, .la surface piézométrique est (presque) horizontale
- On pompe à undébit constant.
- Le puits d'essai pénètre entièrement l'aquifère et l'eau arrive en écoulementhorizontal sur toute l'épaisseur
de la nappe, influencée par le pompage d'essai dans la zone influencée par le pompage.
- La nappe est semi-captive.
- L'écoulement vers le puits est en régime transitoire, c'est à dire quel'évolution du rabattement dans le temps
n'est pas négligeable, ou encore que legradient hydraulique ne reste pas constant.
- L'eau emmagasinée est libérée en même temps que la baisse de la charge,
- Le diamètre du puits est très faible, de façon à pouvoir négliger l'emmagasinementdans le puits.

WALTON (1962) développe une solution qui suit la même ligne de raisonnement quecelle de la méthode de
Theis, si ce n'est qu'au lieu d'une seule courbe type,i1 y en a une pour chaque valeur de r/L. Cela signifie que
l'on doit tracer unefamille de courbes types à l'aide des tables de valeurs de la fonction W(u,r/L).

Selon HANTUSH et JACOB (1955), l'équation du rabattement dans une nappe semi-captive se présente
ainsi :

Q r
s= W (u , )
4 πT L

Avec

r2 S
u=
4 Tt

Q : Le débit de pompage en m3/jour,

T : La tranmissivité en m2/jours

W : est une fonction de u et de r/L

L : Le facteur de drainance en m, L = √T . C


C : La résistance hydraulique verticale de la couche semi-perméable, en jours,
C = D'/k'

Avec :
Ḱ = La perméabilité de la couche semi-perméable en m/ jours
'
D́=L épaisseur de la couche semi− perméable en m

 La résistance hydraulique verticale (C)

La résistance hydraulique verticale ou encore appelée paramètre inverse de drainanceourésistance à


l'écoulement vertical, est une propriété des aquifères à nappe semi-captive. C'est le rapport entre l'épaisseur
saturée D' de la couche semi-captive et sa perméabilité verticale k',soit D'/k'. Elle caractgrise la resistance de
la couche semi-perméable àla drainance vers le haut ouvers le bas. On la désigne par le symboleC, qui a
pour dimension le Temps (on peut l'exprimer en jours par exemple).

 Facteur de drainance (L)

30
On appelle drainance les phénomènes d'échange d'eau entre la nappe principale et la couche semi-
permsable. Le facteur de drainance L = √ T . C ,détermine la répartition de ces échanges dans la nappe semi-
captive. En d'autres termes, i1 permet de connaitre la provenance de l'eau tirée d'un puits captant l'aquifère.
Une valeur élevée de L indique une grande résistance à l'écoulement dans la couche semi-perméable, par
rapport àla résistance dans la nappe proprement dite; dans ce cas, l'influence de la drainance est faible. Le
facteur L a la dimension d'une Longueur et on l'exprime par exemple en mètres.

4 .6.4.1. Mode opératoire

- Porter sur un papier bi-logarithmique W(u,r/L) en fonction de u et pour diverses valeurs de r/L. On obtient
ainsi une famillede courbes types.

Figure13:Famille des courbes types de Walton W(u,r/L) en fonction de I/u


pour différentes valeurs de r/L.

- Porter sur une autre feuille de papier bi-logarithmique de même module sfonction de t/r 2, ous fonction de t si l'on
n'utilise qu'un piézomètre. Onobtient ainsi la courbe d'essai.

- Superposer la courbe d'essai à la famille de courbes types en maintenantles axes de coordonnées respectivement
parallèles entre eux et chercher la meilleurecoïncidence possible entre la courbe d'essai et l'une des courbes types.

- Choisir un point pivot A dans la zone de superposition, et noter pour cepoint A les valeurs de W(u,r/L), 1 / u , s et
t/r2(ou t).

-Pour calculer la transmissivité (T), Porter les valeurs de W(u,r/L) et de s, ainsi que la valeur connue de Qdans
Q r
l'équation :s = W (u , )
4 μT L

31
- Pour calculer le coefficient d’emmagasinement (S), porter la valeur de T, l'inverse de I / u et t/r2 (out) dans
2
r S 4T .t .u
l'équation :u = donc S= 2
4 Tt r

- La courbe d'essai est superposée sur une courbe type correspondant à unecertaine valeur de r/L. Calculer L et en
déduire C par la formule L =√ TC donc : C=L2/T

Méthode de Jacob
Comment calculer les distances aux limites

Cas de limite étanche : d=



x ti
2 t0
x :Distance du piézomètre à l’axe du forage.
ti : Temps d’intersection entre les deux droites
t0 : temps correspondant à s=0(intersection de la 1iere droite avec l’axe des temps

Cas de limite d’alimentation : d=



x ti x
+
2 t0 2

x :Distance du forage au piézomètre


ti : Temps d’intersection entre la droite de Jacob et le début de la stabilisation
t0 : temps correspondant à s=0(intersection de la 1iere droite avec l’axe des temps

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