Procedure Civil Cours FR
Procedure Civil Cours FR
Procedure Civil Cours FR
Fiche n°01
La procédure civile est définie comme l’ensemble des règles régissant l’organisation et
le fonctionnement de la justice en ce qui concerne les rapports avec les particuliers.
Elle permet aux justiciables de s’adresser aux tribunaux afin d’obtenir le respect de
leurs droits et d’assurer l’exécution forcée des obligations de leurs débiteurs ainsi que
les sanctions appropriées. Et ce afin d’éviter aux justiciables de se faire justices par eux-
mêmes.
La justice est un service public gratuit de l’état. Cette gratuité n’est pas absolue, car
l’état impose de payer des taxes judiciaires, plus des frais d’expertise… Si le
bénéficiaire n’a pas les moyens, il suffit de faire une demande pour bénéficier de la
gratuité de la justice et de l’assistance judiciaire. Cette dernière permet à ceux qui
l’obtiennent d’être exonérés du paiement de la taxe judiciaire ainsi que la désignation
d’un avocat d’office.
→ Le droit à une juridiction impartiale.
Le Demandeur : Le Défendeur :
Ministère public :
-c’est la personne prétendant à -C’est celui contre lequel une
un droit. action est intentée. - Partie principale ou
jointe
-La recevabilité de cette saisie
suppose 3 conditions :
capacité, intérêt, qualité.
L’action en justice :
❖ C’est le droit pour toute personne d’agir en justice « ne peuvent ester en justice
que ceux qui ont la qualité, capacité et intérêt pour faire valoir leur droit ».
❖ L’action en justice : c’est l’acte de procédure qui explique la décision de passer
de la faculté d’agir, à la volonté d’engager une instance précise et déterminé.
➢ Intérêt
➢ Capacité
➢ Qualité
1. Intérêt :
Pour intenter une action en justice, il faut avoir un intérêt pour agir. Sans intérêt pas
d’action. Il faut que le demandeur prouve que cette action est susceptible de lui
prouver un avantage.
2. Capacité :
Pour être recevable, l’action en justice doit être exercée par une personne ayant la
capacité d’agir en justice.
2 types de capacités :
3. La qualité :
C’est le titre qui autorise une personne à exercer en justice une action pour faire
reconnaître un droit ou le sanctionner.
Celui qui exerce l’action en justice doit prouver qu’il est lié par un rapport de droit
avec la personne.
La demande en justice :
Acte par lequel une personne saisi le tribunal d’une prétention :
Le juge doit examiner la demande et statuer sur les demandes des parties mais, il ne
peut jamais accorder plus ce qui a été demandé.
→ Il doit répondre à tous les points soulevés par la demande.
→ La demande interrompt le délai de prescription.
❖ Les défenses :
Sont un ensemble de moyens mis à la disposition du défendeur pour résister aux
prétentions et aux attaques du demandeur.
1. La défense au fonds :
Le défendeur va s’attaquer au droit du demandeur et soutenir que ce droit n’a
jamais existé ou qu’il est éteint.
2. Les exceptions :
→ D’Incompétence : par laquelle une partie prétend que la juridiction saisie
est incompétente.
→ Exception de litis pendance : suppose que le même litige entre les mêmes
parties se trouvent soumis à deux juridictions distinctes ou de connexité.
→ Exceptions dilatoires : le défendeur demande au juge de suspendre
l’instance.
→ Exception de nullité : invoquer la nullité de la procédure.
→ Le principe du contradictoire.
→ Le principe de la publicité des débats.
→ Rôle des parties et des juges.
Le principe du contradictoire : càd qu’une partie ne peut pas être jugée sans avoir été
entendue ou appelée = liberté de la défense. Ce principe s’impose aux parties et aux
juges.
Le principe de la publicité des débats : càd que les débats sont généralement publics
à moins que la loi n’en décide autrement.
Cette publicité s’applique aux audiences et aux jugements, toutefois, la loi peut décider
que les débats auront lieu à huit clos s’il doit résulter de la publicité une atteinte à la
vie privée de l’une des parties.
Rôle des parties et des juges : Seules les parties introduisent l’instance et ont la liberté
d’y mettre fin. Ils déterminent l’objet du litige et le juge ne peut se prononcer que sur
ce qui est demandé. Le juge veille au bon déroulement de l’instance et a le pouvoir
d’ordonner toute mesure d’instruction qu’il juge nécessaire.
Les actes et les délais de procédure :
→ Les actes accomplis par les avocats, les officiers ministériels, les greffiers au
nom et pour le compte des parties.
Ces actes doivent être écrits, contenir certaines mentions et doivent être notifiées aux
parties.
Si elle demeure infructueuse = notification par voie postale ou par voie de curateur
par le biais des agents de l’administration si domicile ou résidence inconnue
domicile.
❖ Le destinataire de la notification :
À default de domicile, elle sera faite à la résidence secondaire dans les mêmes
conditions.
La notification est établie par un certificat de remise qui doit indiquer à quelle date et
à quelle heure la partie a été notifiée et doit également comporter la signature et le nom
de la partie qui l’a reçue ainsi que celle de l’agent notificateur.
Si le dernier jour est un jour férié, le délai est prolongé jusqu’au premier jour non férié.
▪ Le non-respect des actes et des délais de procédure entraine des sanctions.
→ Déchéance : Quand l’acte n’a pas été accompli de façon régulière dans
les délais fixés par la loi = on ne peut plus le refaire valablement.
→ Nullité : Le non-respect des formalités imposés par le législateur, elles
interviennent à la demande des parties.
→ Amende
Le déroulement et la fin des procès civils :
Les juridictions de proximité sont des sections attachées aux Tribunaux de première
instance.
Dès que la demande est présentée et que le défendeur est présent, le juge va exposer
le contenu de la demande et procède à la conciliation des parties.
Echec de conciliation = jugement
Lorsque le jugement est rendu en présence des parties, mention en est faite dans le PV
de l’audience.
Le juge informe les parties de leur droit à un recours en annulation devant le président
du Tribunal de première instance dans un délai de 8jours à compter de la date de
notification du jugement.
Le recours en annulation est autorisé que dans certains cas :
La requête doit contenir l’objet de la demande, c’est à dire les faits et moyens sur
lesquels la demande est fondée, ainsi que les pièces dont le demandeur entend se servir
et qui doivent être annexés à la requête.
• L’instruction de la demande :
Quant au juge unique, il décide de mettre l’affaire en délibéré lorsqu’il estime que celle-
ci est en état d’être jugée.
• L’audience :
+ Le désistement
+ L’acquiescement
+ La péremption de l’instance
1- Le désistement :
Deux types de désistement :
- Désistement de l’instance
- Désistement de l’action
3- La péremption de l’instance :
C’est une sanction qui frappe une procédure judiciaire suite à l’inaction des parties
pendant un certain délai. Cependant, elle n’est pas réglementée par le code de
procédure civile.
Les différentes sortes de jugement :
Jugement définitif : Est celui qui statue sur le fond du procès en mettant fin
aux protestations ou à un incident de procédure. Il est doté de l’autorité de la
chose jugée.
Jugement avant dire droit : Dit aussi jugement provisoire. Il ne statue pas
sur le fond du procès Il a pour but de protéger les intérêts de l’une des parties
au procès en attendant que le fond soit tranché. Les jugements ADD
ordonnent une mesure d’instruction (expertise, enquête…) pour permettre au
tribunal d’être mieux informés avant de trancher sur le fonds.
Jugement contradictoire : Toutes décisions rendues au bout d’une instance
à laquelle le défendeur a été présent c’est-à-dire a pu défendre ses intérêts.
Jugement par défaut : Le jugement ou le défendeur n’a jamais été présent.
Jugement réputé contradictoire : Lorsque le défendeur a été notifié mais
n’a pas comparu.
Jugement constitutif : C’est un jugement qui confirme une situation
juridique préexistence.
Jugement déclaratif : C’est un jugement qui crée une situation juridique
nouvelle.
+ Exécution d’un jugement qui peut être retardé : lorsqu’il lui est accordé un délai
de grâce.
Les voies de recours ont pour objet d’offrir, au justiciable une protection contre
l’erreur ou l’arbitraire du juge.
Ordinaire Extraordinaire
-
→ Pourvoi en
→ Opposition
cassation
→ Appel
→ Rétractation
→ Tierce opposition
A- L’opposition
C’est une voie de recours dirigée contre les jugements par défaut. La partie
défaillante demande à la juridiction se rétracter.
Requête écrite
Déclaration verbale
Les parties ont un délai de 10 jours pour faire opposition de la date de la notification
du jugement.
Les effets de l’opposition :
Effet suspensif : L’opposition a un effet suspensif c’est-à-dire elle suspend
l’exécution du jugement sauf si la décision est assortie d’une exécution provisoire.
Effet de rétractation : L’opposition fait revenir le procès devant le même tribunal qui
a statué, et il va statuer sur la recevabilité de l’opposition, soit il va anéantir le
jugement par défaut, soit apporter les modifications jugées nécessaires.
B- L’appel
C’est une voie de recours ordinaire par laquelle le perdant du procès au niveau du
tribunal de première instance s’adresse à une juridiction de second degré appelé
« Cour d’Appel » pour obtenir la réformation de la décision rendue en 1er ressort.
Il faut distinguer :
- Le délai d’appel est de 30 jours pour les dossiers sociaux et civiles, et 15 jours
pour les ordonnances de référés et jugements statuant sur les actions en faillite.
Les effets de l’appel :
1- Suspensif : sauf si l’exécution provisoire est ordonnée.
2- Dévolutif : les juges d’appel ne peuvent que confirmer ou infirmer le
jugement attaqué. La CA accepte la production de nouveau moyenne de
preuve sur les prétentions déjà formés au niveau du TPI.
3- Droit d’évocation : La CA pourra évoquer les points non jugés par les juges de
1er ressort.
A- La tierce opposition
Est ouverte aux personnes qui éprouvent un préjudice par l’effet d’un jugement
auxquelles n’ont été ni parties ni représentés et à l’égard duquel elles sont tierces.
B- Le recours en rétractation
Intervient lorsqu’une partie demande à une juridiction qui a rendu une décision passée
en force de la chose jugée de la rétracter car elle est d’erreur, et de statuer à nouveau
sur le fait et le droit.
C- Le pourvoi en cassation
Ce pourvoi a pour objet de faire annuler les décisions rendues en dernier ressort en
violation de la loi. La cour de cassation ne juge pas à nouveau l’affaire, mais renvoie
si elle casse l’arrêt à une autre juridiction.
REGLE GENERALE : Toutes les décisions rendues en dernier ressort peuvent faire
l’objet d’un pourvoi en cassation.
S’il y’a eu violation de la loi ou d’une règle, et qu’aucune des parties n’a fait le
pourvoi en cassation, le procureur général du roi près de la cour de cassation saisi la
cour de cassation. Le ministère public ne peut agir que si les parties ont laissés le
délai s’écouler sans se pourvoir.
L’exécution sur la
L’exécution directe L’exécution sur les
personne = contrainte
ou par équivalent biens du débiteur
par corps
Elle se réalise aussi par des saisies qui mettent sous les mains de la justice les biens
du débiteur et qui aboutissent directement ou indirectement à la vente des biens
saisies si le poursuivi n’exécute pas le jugement dans les délais accordés.
La saisie a pour but de mettre sous les mains de la justice les biens d’un débiteur
défaillant jusqu’à désintéressement du ou des créanciers.
Si le débiteur ne règle pas ses dettes, on procède à la vente de ces biens pour se faire
payer sur leur prix.
On trouve :
→ La saisie conservatoire
→ La saisie exécution : La saisie mobilière ou immobilière
I- La saisie conservatoire
Le créancier peut obtenir une saisie conservatoire avant l’exigibilité de la créance, s’il
établit que sa créance est mise en péril par les agissements du débiteur.
Meubles Immeubles
La procédure :
Si la saisie porte sur des biens mobiliers, l’agent d’exécution procède par PV à leur
inventaire et les énumère
1- La saisie gagerie :
Est une saisie conservatoire mobilière organisée dans l’intérêt du bailleur
d’immeuble en vue de lui assurer le paiement des loyers dus. Elle peut porter sur
tous les meubles de toute nature occupant les lieux loués.
Elle est demandée par requête au président du TPI qui autorise le bailleur à la faire
pratiquer par l’agent d’exécution.
2- La saisie revendication :
Est une saisie qui permet au titulaire d’un droit réel sur une chose mobilière de
mettre celle-ci sous les mains de la justice et ce afin d’assurer la protection de ce droit.
Celui qui prétend à un droit de propriété sur la chose possédée par un tiers met cette
chose sous les mains de la justice.
La procédure :
Autorisation du juge – Ordonnance obtenue – décision notifiée au détenteur des
meubles – si opposition d’exécution – L’affaire passe devant le président du TPI pour
obtenir un jugement de validité et tranche sur le fond.
II- Les saisies exécution :
C’est une voie d’exécution par laquelle un créancier possédant un titre exécutoire
s’adresse à un huissier pour saisir et vendre le bien de son débiteur afin de se faire
payer sur le prix.
1- La saisie mobilière
Procédure par laquelle le créancier muni d’un titre exécutoire fait placer sous les
mains de la justice les biens meubles corporels de son débiteur et en poursuit la vente
pour se faire payer sur le prix.
➢ Conditions de l’exécution de cette saisie :
Titre exécutoire + créance liquide et exigible
Procédure :
L’agent d’exécution notifie la partie condamné la décision qu’il est chargé d’exécuter.
Le débiteur est tenu de payer car à défaut, le créancier peut procéder à la saisie.
L’agent se transporte sur les lieux avec 2 témoins pour mettre en demeure une
dernière fois le débiteur de payer. En cas de refus de paiement, il est établi un PV de
saisie. A défaut de biens, PV de carence.
Après saisie, la vente a lieu 8 jours après ladite saisi et a lieu sur le plus prochain
marché public.
La vente a lieu aux enchères publiques et les objets sont attribués au plus offrant.
2- La saisie mobilière
Procédure par laquelle le créancier va placer un ou plusieurs immeubles appartenant
au débiteur sous les mains de la justice afin de les faire vendre et se faire payer sur le
prix.
La vente forcée des immeubles ne peut être poursuivie qu’en cas d’insuffisance
des biens mobiliers sauf si la créance est assortie d’une sûreté réelle immobilière.
La saisie immobilière s’applique aussi bien aux immeubles par nature, par objet et
par destination.
Restrictions au droit de saisir :
Le créancier peut demander la saisie de plusieurs immeubles appartenant au débiteur,
mais en cas d’affectation de plusieurs immeubles à une même créance, l’exécution ne
peut être poursuivie sur chacun d’eux qu’après autorisation délivré en forme
d’ordonnance sur requête par le juge des référés qui va désigner les biens qui feront
l’objet de poursuite.
La procédure :
3- Folle enchère :
Quand le bénéficiaire de la vente aux enchères n’exécute pas les obligations dont il
est tenu en vertu du code de procédure civile, on revend le bien qui avait été adjugé.
3- La saisie arrêt
Est une Procédure par laquelle un créancier arrête entre les mains d’un tiers les
sommes et objets mobiliers qui sont dus et qui appartiennent à son débiteur, et se fait
payer sur ces sommes ou prix de ces meubles jusqu’à concurrence de ce qui est du à
lui-même.
+ Le tiers saisi n’est pas tenu de se présenter mais il présente au président du TPI une
déclaration affirmative dont laquelle il fait connaitre qu’il est bien débiteur du saisi.
+ En cas de désaccord sur la créance et sur la déclaration, l’affaire est renvoyée à une
nouvelle audience.
Les mesures d’instruction
➢ Expertise
➢ Visite des lieux
➢ Enquête
➢ Vérification d’écriture
➢ Comparution personnelle des parties
➢ Le serment des parties
➢ Incident de faux
1- L’expertise
Le juge nomme soit d’office soit par un commun accord des parties un expert. Le
juge détermine les points sur lesquels portera l’expertise.
L’expert doit présenter une réponse claire et déterminée sur toute question
technique.
Le rapport
5- Vérification d’écriture
La procédure n’est acceptée que si les écrits sont des actes sous seing privé.