Suivi Phénologique D'une Espèce Fruitière, Le Pommier (Golden Delicious)

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l`Enseignement Supérieur et de la Recherche


Scientifique
Université Djilali Bounaama de Khemis Miliana
Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie et Sciences de la Terre
Département de : sciences agronomiques

Mémoire de fin d’étude


En vue de l’obtention du diplôme de Master
Domaine : Sciences de la Nature et de la Vie
Filière : Sciences agronomiques
Spécialité:
écialité: Gestion Qualitative Des Productions Agricoles

Thème
Suivis phénologique
ique d’une espèce fruitière, le
pommier ( Golden Delicious) dans la wilaya de Ain
Defla

Présenté par :
Melle : Mohammedi Aicha
Melle : Khelid Samiya

Soutenu le: 06 Juillet 2017, Devant le jury composés de :

Président: Pr : LAZALI
Promotrice: Mlle: ABED LEILA
Examinateur: Mr.: MAROK
Examinatrice: Mme: TABOUCHE
Année Universitaire : 2016/2017
Remerciements

Avant tout, nous remercions DIEU le tout puissantqui nous a donné la

force le courage, La volonté et la patience pour parachever ce travail.

Nos sincères remerciements et reconnaissances à nos parents.

Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude et nos vifs

remerciements à notre promotrice Même Abed Lila qui nous a fait

l’honneur de diriger notre projet de fin d’étude et pour ces orientations

et ces conseils judicieux.

Nous remercions tous les membres de jury qui ont accepté d’enrichir

le travail ;

Professeur lazali de nous donner l’honneur de présider le jury ainsi ses

orientations vont surement enrichir le travail.

Monsieur marok et Meme Tabouche d’avoir accepté d’examiner notre

travail, leurs conseils seront très fructueux.

Nous remercions vivement Mr. Ferah Mohamed Propriétaire du

verger de pommier à Sidi Omar, pour son consentement qu’il nous a

accordé pour réaliser la partie expérimentale

Nos remerciements vont aussi à l tous les enseignants qui nous ont

encadrés tout au long de notre quercus y compris le personnel,

particulièrement Mr KELKOULIM, le chef de département des

sciences agronomiques.

Enfin, un grand remerciement à toutes les personnes qui nous ont aidé

de près ou de loin pour réaliser ce travail. Leurs soutiens et leurs

encouragements nous ont été très précieux


Dédicaces

Nous dédions ce mémoire Aux êtres les plus chers à nos cœurs, et que

nous aimons plus que tout au monde.

Nos mères la prunellede nos yeux, l’exemple de tendresse de patience

et d’amour éternel.

Nos pères, rien au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit pour

notre éducation et notrebien être.

Ce travail est le fruit de leurs sacrifices qu’ils ont consentis pour notre

éducation et notre formation

A nos sœurs.

A nos frères.

A nos familles.

A toute notre promotion.

A tous ceux qui nous ont aidés,

A tous ceux qui nous sont chers

Mohammedi Aicha

Khelid Samiya
Liste des tableaux

N° de Titre des tableaux Lapage


tableau
1 Importance de la culture du pommier par zone de production 2
2 Evolution de la culture du pommier en Algérie (2010– 2015) 3
Evolution de la culture du pommier dans la commune de Sidi Lakhdar de
4
3 2011 à 2016
4 Stades phénologiques repères du pommier 14
5 Besoins en froid de quelques espèce fruitières 16
6 Moyennes mensuelles des précipitations enregistrées à Sidi Lakhdar durant la 23
campagne 2016 à 2017
7 Températures moyennes, minimales, maximales mensuelles de 2016à 2017 24
8 Caractéristiques de la variété Golden Delicious 25
9 Somme des heures de froid cumulée durant la période d’étude 30
10 Evolution des valeurs de degré en jour de croissance selon les stades 31
phénologiques2016 /2017
11 Date de débourrement et la durée en jours calendaires pour la campagne 32
d’étude et les compagnes précédentes
Date de floraison en fonction de la durée en jours calendaires pour la 33
12 campagne d’étude et les compagnes précédentes
13 Taux de floraison pour la campagne en fonction de l’orientation des rameaux 34
14 Taux de floraison en fonction de la vigueur d’arbres 34
Liste des figures :

N° de Titre des figures La


figure page

1 Evolution de la production u pommier en l’Algérie 04


2 Evolution de la production (Qx) du pommier à Sidi Lakhdar 05
3 Œil à bois (ITAFV, 2014) 11
4 Rameau 12
5 Gourmand 12
6 Boutons à fleurs 12
7 Brindille 13
8 Bourse 13
9 Lambourde 13
10 Dard 14
11 Localisation géographique de la région d'étude 21
12 Histogramme comparatif de la pluviométrie durant la période 2007- 23
2016 et la2016-2017
13 Courbe des températures moyennes mensuelles minimales, maximales 24
et moyennesdurant la période 2007-2016 et la campagne 2016/2017
14 Stades phénologique du pommier selon l’échelle BBCH 28
15 Courbe de l’évolution des heures de froid en fonction des températures 30
minimales
16 Histogrammes d’évolution des valeurs de degré en jours de Croissance 31
selon les stades phénologiques
17 Histogramme de Taux de débourrement en fonction de l’orientation des 32
rameaux
18 Histogrammede Taux de débourrement n fonction de la vigueur 33
d’arbres
19 Histogramme de Taux de floraison pour la campagne en fonction de 34
l’orientation des rameaux
20 Histogramme de Taux de floraison en fonction de la vigueur d’arbres 35
Liste d’abréviations

Abréviation Signification
DJC Degré en jour de croissance
BV Bourgeon végétatif
BF Bourgeon floral
UF Unité de froid
Qx Quintaux

Mm Millimètre

DSA Direction des Service Agricoles

O.N.M Office Nationale de Météorologie

qx/ha. Quintaux par hectare

Km kilomètre
Ha Hectare

% Pourcentage
I.T.A.F Institut Technique de l’Arboriculture Fruitière
U Unités

PP Pluviométrie

TMax Température maximale

Tmin Température minimale

T moy Température moyenne


BBCH BiologischeBundesanstalt, Bundessortenamt et
CHemische Industrie
FAO Food and agriculture organization of the United
nations
INRA Institut national de recherche Agronomique
Kg Kilogramme
‫ملخص‬

‫ والھدف‬2017/2016‫أجريت ھذه الدراسة في بستان للتفاح في منطقة سيدي عمار والية عين الدفلى خالل العام‬
‫تم اختبار عدد من‬. "‫ متنوعة "لذيذ الذھبي‬,‫منھا ھو معرفة تأثير التغيرات المناخية على سلوك صنف من التفاح‬
‫ باإلﺿافة إلى متابعات‬.‫ قوة الجذع و اتجاه النمو‬:‫األشجار مع عدد محدود من البراعم الخضرية في معيارين ھما‬
‫ وقد أظھرت النتائج أن العوامل‬.‫فنولوجيةمع القراءات اليومية لدرجة الحرارة والتساقط التي تم االطالع عليھا‬
‫ ﻧقص في عدد ساعات البرودة مم أدى إلى التقدم الكبير للتبرعم و اإلزھار‬, ‫المناخية تؤثر على مراحل فنولوجية‬
‫( و قد اثر توجه البراعم و تمركزھا تأثير واﺿح من‬2016-2015 ‫ و‬2015-2014) ‫مقارﻧة بالسنتين السابقتين‬
.‫خالل معدل التبرعم و اإلزھار‬

‫الكلمات المفتاحية‬

‫االزھار‬, ‫التبرعم‬, ‫التاريخ‬, ‫وحداتالتبريد‬, ‫سيدي لخضر‬،‫التفاح‬، ‫المناخ‬،‫الفنولوجيا‬

Résumé :

Cette étude a été conduite dans un verger de pommier situé dans la zone de Sidi Omar,
commune de Sidi Lakhdar, wilaya d’Ain Defla au cours de l’année 2016/2017. L’objectif
était de voir l’effet des variations climatiques sur le comportement de pommier, variété
Golden Delicious. Des pieds d’arbres ont été choisis avec un nombre limité de bourgeons
sous deux critères à savoir ; la classe de vigueur et l’orientation des pousses. Ainsi des suivis
phénologiques (à l’aide de l’échelle BBCH) avec des relevés journaliers de températures et
de pluviométrie ont été entrepris. Les résultats obtenus ont montré que les facteurs
climatiques ont un impact sur les stades phénologiques, une élévation des heures de froid est à
retenu comparé aux années passées. Un avancement assez important de débourrement et de
floraison de la variété a été soulevé par rapport aux deux années précédentes (2014/2015 et
2015/2016). L’orientation des pousses et la classe de vigueur des arbres ont donné un effet
très prononcé en termes de taux de débourrement et de floraison de la variété.

Mots clés

Climat, unité de froid, pommier, phénologie, débourrement, floraison.


Abstract

This study was conducted in an apple orchard located in the area of Sidi Omar, commune of
SidiLakhdar, wilaya of Ain Defla during the year 2016/2017. The objective was to see the
effect of climatic variations on the behavior of apple, variety Golden Delicious. Feet of trees
were chosen with a limited number of buds under two criteria namely; the class of vigor and
the orientation of the shoots. Phenological follow-up (using the BBCH scale) with daily
temperature and rainfall readings was undertaken. The results obtained showed that the
climatic factors have an impact on the phenological stages; an increase in the hours of cold is
retained compared to the past years. Significant advancement in budburst and flowering of the
variety was raised compared to the previous two years (2014/2015 and 2015/2016). The
orientation of the shoots and the class of vigor of the trees gave a very pronounced effect in
terms of rate of bud break and flowering of the variety.

Keywords

Phenology, climate, apple, chilling unit, date of bud break, date of flowering.
Sommaire

Remerciements

Dédicaces

Liste des abréviations

Liste des tableaux

Liste des figures

Introduction générale………………………………………………………………........... 1
CHAPITRE I : généralités sur le pommier
I.1.Origine du pommier…………………………………………………………………… 2
I.2. Importance économique de pommier…………………………………………............. 2
I.2.1. Dans le monde……........................................................................................... 2
I.2.2. En Algérie…………………………………………………………………….. 3
I.3.Exigences agro climatiques………………………………………………………......... 4
I.3.1. Exigences climatiques…………………………………………………………….. 4
a- Température………………………………………………………………….. 4
b- Pluviométrie………………………………………………………………….. 6
c- Vent…………………………………………………………………………... 6
d- Gelées………………………………………………………………………… 6
I.3.2. Exigences édaphiques……………………………………………………………... 7
CHAPITRE II : Caractéristiques botanique et physiologiques de l’espèce
II.1.Caractéristiques botaniques………………………………………………………….. 8
II.1.1.Classification botanique……………………………………………………... 8
II.2. Caractéristiques morphologiques du pommier…………………………………......... 8
II.3.Caractéristiques biologiques du l’espèce……………………………………………... 9
II.3.1. Cycle annuel du pommier…………………………………………………... 9
II.3.1.2. Période active de végétation…………………………………………..... 9
A/Débourrement……………………………………………………………… 9
B/ Floraison………………………………………………………………….... 10
1. Induction florale……………………………………………………... 10
2. Différenciation florale………………………………………………. 10
3. Développement floral……………………………………………….. 10
C/ Fécondation et nouaison………………………………………………….. 11
E/Grossissement des fruits et maturation…………………………………........ 11
Sommaire

II.3.2.Différentes productions de pommier………………………………………………. 11


II.3.2.1.Productions à bois…………………………………………………………….... 11
A/ -Œil à bois…………………………………………………………………………. 12
B/ -Rameaux…………………………………………………………………………... 12
C/ Gourmand………………………………………………………………………….. 12
II.3.2.2.Productions à fruits……………………………………………………………... 12
A/ - Bourgeon à fleurs………………………………………………………………..... 12
B/ Brindilles………………………………………………………………………….... 13
C/ Bourse………………………………………………………………………………. 13
D/ Lambourde…………………………………………………………………………. 13
E/ Dard……………………………………………………………………………….... 14
II.3.3.Stades phénologiques repères du pommier……………………………………........ 14
CHAPITRE III : Effet de climat sur le pommier
III.1. Indices associés aux saisons automnales et hivernales…………………………….. 16
III.1.1.intensité et durée de froid………………………………………………………. 16
III.1.2.effets négatifs du manque de froid…………………………………………....... 17
III.1.2.1.Sur la dormance et le débourrement............................................................. 17
III.1.2.2. Sur la floraison…………………………………………………………… 17
III.1.3.Gels tardifs au début du printemps...................................................................... 18
III.2.effet des variations climatiques sur le stade phénologiques……………………......... 18
III.2.1. Sur la levée de dormance et le débourrement……………………………........ 18
III.2.2. Influence de la température sur la floraison…………………………………… 19
III.2.2.1.Avancement de la date de floraison……………………………………….. 19
III.2.3. Effet de la température sur la durée de croissance……………………….......... 20
CHAPITRE IV : Matériel et Méthodes
IV.1. problématique et objectif…………………………………………………………… 21
IV.2.Présentation de la région d’étude……………………………………………………. 21
IV.3. Caractéristiques climatiques....................................................................................... 22
IV.3.1. Précipitations…………………………………………………………………... 22
Période 2007-2016………………………………………………………………….. 22
Compagne 2016-2017………………………………………………………………. 22
IV.3.2.Température…………………………………………………………………….. 23
Période 2007-2016…………………………………………………………………... 23
Sommaire

Compagne 2016-2017……………………………………………………………….. 24
IV.4. Choix de matériel végétal…………………………………………………………... 25
IV.4.1.Caractéristiques de la variété Golden Délicious……………………………….. 25
IV.4.2.Dispositif expérimental………………………………………………………… 26
IV.5.Méthodes de calcul………………………………………………………………….. 28
IV.5.1.Calcul de nombre d’heures de froid…………………………………………….. 28
IV.5.2.Calcul de degré en jours de croissance………………………………………….. 28
IV.5.3.Calcul de taux de débourrement………………………………………………… 29
IV.5.4.Calcul de taux de floraison……………………………………………………… 29
Chapitre V : Résultats et discussion
V.1. Résultats……………………………………………………………………………... 30
V.1.1. Paramètres climatiques………………………………………………………...... 30
V1.1.1 .La somme des heures de froid……………………………………………...... 30
V.1.1.2.Degrés en jours de croissance……………………………………………..... 31
V.1.2. Déroulement des stades phénologiques de la variété…………………………….. 32
V.1.2.1.Débourrement………………………………………………………………..... 32
V.1.2.1.1.Date de débourrement…………………………………………………...... 32
V.2.1.2.Taux de débourrement……………………………………………………...... 32
A/ En fonction de l’orientation des rameaux………………………………………. 32
B/ En fonction de la vigueur d’arbre………………………………………………. 33
V.1.2.2.Floraison………………………………………………………………………….. 33
V.1.2.2.1.Date de floraison……………………………………………………………... 33
V.1.2.2.2.Taux de floraison…………………………………………………………….. 34
A/ En fonction de l’orientation des rameaux……………………………………....... 34
B/ En fonction de la vigueur d’arbre………………………………………………… 34
V.2.Discussion……………………………………………………………………………. 35
Conclusion générale
Références bibliographiques

Annexes
INTRODUCTION
Introduction générale

Grâce à ses grandes possibilités d’adaptation à des conditions climatiques très diverses, la
variété Golden Délicious connaît un grand succès dès les années 50. Sa culture couvre 50%
du verger de pommier en Algérie. (Zaidi, 1985).

L’Algérie, connait une hausse intéressante de production durant cette dernière décennie qui
est arrivée à 397 529 tonnes en 2012 (F.A.O., 2012), mais qui reste toujours loin d'atteindre
celles enregistrées dans les pays développés. Cette faiblesse des rendements peut être
attribuée à plusieurs facteurs, dont le plus important facteur est leclimat.

Le développement d’un arbre et de sa production fruitière résultent donc del’interaction entre


les structures et les fonctions sur lesquelles les facteurs environnementaux peuventinteragir
(Frossard et Cruiziat, 1995). Les effets des variables environnementales sur lastructure
foliaire et le fonctionnement physiologique des arbres et notamment des arbresfruitiers ont été
largement étudiés au cours de ces 30 dernières années.

Plusieurs chercheurs ont étudié les impacts des changements climatiques sur différentes
cultures, l'augmentation de la température serait plus importante durant la saison hivernale
qu'estivale (Rochette et al, 2004). De plus, les changements climatiques entraîneront une
diminution de la durée de la saison de gel et une augmentation de la durée de la saison de
croissance (Yagoubi et al, 2008).

Selon Delorme (2013), le débourrement ou la floraison n’arrivent jamais par hasard.


Cesstades importants de la vie d’une plante, et les moments auxquels ils se produisent,
découlent directement des conditions météorologiques qu’ils ont subies au cours de l’année.
L’observation de ces phénomènes donne des indications fortes sur l’évolution du climat. En
effet, chaque année, arbres, plantes et animaux suivent leur propre cycle de développement.
Cependant, le moment de la succession des différents stades de cette boucle annuelle
(ouverture du bourgeon, feuillaison, floraison par exemple) est très fortement influencé par les
conditions météorologiques.

C’est dans cet itinéraire qu'on a voulu voir l'effet des paramètres climatiques notamment la
température sur le déroulement de la phénologie d'une variété de pommier; Golden Delicious
dans une zone connu par son climat semi-aride, Sidi Omar, wilaya de Ain Defla.

01
CHAPITRE I :
Généralité sur le
pommier
Chapitre I Généralités sur le pommier

I.1.Origine du pommier :
Le pommier est l’arbre fruitier le plus anciennement cultivé en Europe et dans le monde en
zones tempérées (Bretaudeau, 1978 ; Chouinard et al, 2000).
Il possède l’aire de culture la plus étendue que l’on connaisse pour une seule espèce.
L’origine du pommier remonte à la préhistoire, soit 13 siècles avant jésus christ, par la suite il
a été propagé pour être cultivé par les Grecs et les romains (HUGARD 1974).
Le berceau du pommier se situe très certainement dans le Caucase et sur les bords de la mer
Caspienne. Sa culture s’est étendue à l’Europe orientale, à la Russie, puis à l’Europe
occidentale et l’Afrique du nord (BRETAUDEAU, 1978).
La délimitation du nombre d’espèces au sein du genre Malus est problématique. Entre 8 et 78
principales espèces sont reconnues selon les approches taxonomiques (Robinson et al. 2001 ;
Luby, 2003). Ces espèces sont groupées en sections (Malus, Sorbomalus, Eriobolus,
Docyniopsis, et Chloromeles) et séries comme Malus et Baccataqui composent la section
Malus (Luby, 2003).

I.2. Importance économique de pommier :


I.2.1. Dans le monde :
Le pommier est une espèce fruitière cultivée dans le Monde entier. Elle est l'une des quatre
plus grandes cultures fruitières avec la banane, le raisin et les agrumes (FAO 2008).
Selon les estimations de la F.A.O (2013), la production mondiale de la pomme est en
accroissement (Tableau 01). La Chine est devenue le premier producteur de pommes avec
environ 37 millions de tonnes exportées (F.A.O, 2013).
Tableau n° 01 : Importance de la culture du pommier par zone de production
Zone de production Superficie (Ha) Production (T) Rendement T/ha
Afrique Algérie 40,858.00 397,529.00 97,295.27
Maroc 31,651.00 485,642.00 153,436.54
Egypte 21,145.00 541,239.00 255,965.48
Asie Chine 2, 060,000 37, 000,000. 179,611.65
Japon 37,400.00 793,800.00 212,245.99
Inde 321,900.00 2, 203,400 68,449.83
Europe Pologne 194,680.00 2877,336 147,798.23
France 41,051.00 1, 382,901 336,873.89
Italie 54,684.00 1, 991,312 364,148.93
Amérique Canada 15,489.00 269,837.00 174,212.02

2
Chapitre I Généralités sur le pommier

Chili 36,500.00 1, 625,000 445,205.48


Brésil 38,457.00 1, 335,478 347,265.26
(FAO, 2013)

En Afrique, l’Egypte connait une hausse intéressante de la production tant pour la production
que le rendement qui reste supérieur à 255,97 T/ ha, vient ensuite le Maroc, qui connait une
évolution de secteur pommicole suite à l’augmentation des surfaces, dont la production a
atteint 485,642 tonnes et un rendement de 153,43 T/ ha.

I.2.2. En Algérie :

L’Algérie c’est le troisième producteur de pommier en Afrique après l’Egypte et le Maroc


avec un rendement de 97,295.27 T /ha selon le tableau n°1.Si la culture de la pomme et de la
poire, sont prédominantes dans les pays à climat tempéré, l’Algérie et depuis l’indépendance
déploie de grands efforts pour mettre fin à l’importation de ces deux fruits par la bonne
conduite du verger, l’amélioration de la production et l’élévation des rendements (SOLTANI,
1998).En 2007, les vergers de pommier couvraient 21 200 ha (F.A.O, 2009), ces vergers sont
essentiellement localisés à Médéa, Ain Defla, Batna, Tiaret, Blida et Khenchela.

Tableau n° 02: Evolution de la culture du pommier en Algérie (2010– 2015)

Année Superficie (ha) Production Rdt


Complantée En rapport (Qx) qx/ha
2010 52419 39852 3786367 95.010715
2011 51080 40978 4041050 98.615111
2012 48828 40858 3975290 97.295267
2013 48064 41030 4559372 111.12289
2014 46830 40418 4628154 114.50725
2015 47360.03 41011.46 4514716.81 110.08427

DSA 2017

3
Chapitre I Généralités sur le pommier

production 5000000
4000000
3000000
2000000
1000000 (Production (Qx
0
2010 2011 2012 2013 2014 2015
année

Figure n°01 : Evolution de la production du pommier en l’Algérie.


l’Algérie

La wilaya d’Ain defla est parmi les principales régions


régions productrices dans l’Algérie. Elle
E
occupe la deuxième place au niveau national après la wilaya de Médéa,
a, dont la superficie
totale occupée par le pommier est passé de 1 688 ha (2010/2011) pour atteindre1
atteindre 234 ha en
2016 /2017 (voir tableau n° 03,
03 D.S.A, 2017).
Laproduction la plus élevée du pommier dans la région de Sidi Lakhdar
Lakhdar est signalée
signalé pendant
la compagne agricole 2010/2011 avec 59500Qx, puis elle a connu unedescente
descente en 20011/2012
avec 34800Qx.
Qx. Des hausses importantes ont été enregistrées durant les campagnes suivantes
comme celle de 2012/2013 en atteignant 59500 Qx. Une baisse importante de la production à
été signalée en 2015/2016 arrivée à 17800 Qx.

Tableau n° 03: Evolution


ion de la culture du pommier dans la commune de Sidi Lakhdar
L
de 2011 à 2016

année Superficie (ha) Production Rdt


Superficie totale plantée Superficie en rapport (Qx) Qx/ha
2011 174 170 59 500 350,0
2012 174 170 34 800 204,7
2013 174 170 59 500 350,0
2014 165 165 33 000 200,0
2015 169 167 42 175 252,5
2016 136 134 17 800 132,8
(DSA 2017)

4
Chapitre I Généralités sur le pommier

000 60
000 50
production 000 40
000 30
000 20
pommier Production
000 10
((Qx
0

année

Figure n°2 : Evolution de laa production (Qx) du pommier à Sidi Lakhdar


Lakhdar

I.3.Exigences
xigences agro climatiques :

I.3.1. Exigences climatiques::

Le climat à une grande influence sur l’activité physiologique de l’arbre et les différences
annuelles parfois très grandes de rendement et de qualité des fruits sont en grande partie
attribuées aux variations
ons climatiques. Le climat agit sur la plante par ces
c différentes
composantes, la température, la pluviométrie et le vent (TROMP in DAOUDI, 1989).
1989)

a- Température :

Les températures exercent une action directe sur le développement des organes végétaux :
bourgeons, rameaux, racines, … (GAUTIER, 1987).Elles
.Elles jouent un rôle important dans
l’évolution des bourgeons, depuis le début de
d l’entrée en dormance jusqu’à sa levée et au
moment de débourrement et la floraison (ZAIDI ,1985).

D’après BIDABE (1965),, la température intervient selon deux modalités d’action très
différentes sur les bourgeons:

• Des températures basses sont nécessaire pour quela levée de dormance se produise;
• Des températures élevées favorisent ensuite l’évolution des bourgeons après leur levée de
dormance.La
La plupart des variétés ont des besoins moyens en froid hivernal pour lever la
dormance des bourgeons (GAUTIER, 1988).
19

5
Chapitre I Généralités sur le pommier

ZAIDI (1985), indique que les besoins en froid hivernal sont évalués en nombre d’heure de
froid ou la température est inférieure à 7,2°C. Il indique aussi que les variétés : Golden
Délicious et Starkrimson nécessitent 600 à 800 heures de froid.

b- Pluviométrie:

Selon LAMONARCA(1985),la pluie joue un rôle prépondérant dans l’approvisionnement de


la terre en eau.La pluviométrie des régions favorables à la culture des pommiers est en
moyenne de 600 à 700 mm d’eau par an (BRETAUDEAU, 1978).

De débourrement à la chute des feuilles, le pommier consomme environ 6.000 m3 d’eau


par ha par an, ce qui correspond à une précipitation de 600 mm. Les plus forts besoins se font
sentir en Juillet et en Août (GAUTIER, 1988).

En Algérie, les zones où le pommier pourrait prospérer reçoivent 400 à 800 mm pendant la
période hivernale. Des compléments d’irrigation s’avèrent donc nécessaires de la fin du
printemps jusqu’à la fin de l’été. Les doses préconisées sont de 2.000 à 3.000 m3/ha (SAPIN,
1977).

c- Vent:
Le vent violent occasionne des dégâts mécaniques. Il brise les branches, provoque la chute
des fruits ou des fleurs, il fait aussi obstacle à l’action pollinisatrice des insectes. Sous l’action
du vent, les jeunes tissus trop tendres se mettent à transpirer anormalement et ne tardent pas à
se dessécher (LAMONARCA, 1985).

d- Gelées:

Les températures négatives sont sans effet sur le pommier en repos hivernal. Par contre, dès que
l’arbre reprend sa croissance végétative, les bourgeons vont montrer une sensibilité croissante aux
températures négatives. Les seuils critiques d’apparition de dégâts sont variables selon les stades
phénologiques. Les pertes sont directes par la chute du rendement ou indirectes par la présence de
fruits non-commercialisables (craquelures, anneaux) (CTFL, 2011).

6
Chapitre I Généralités sur le pommier

I.3.2. Exigences édaphiques:

Le pommier est moins exigent; il se développe sur une gamme de sols extrêmement étendue
de caractéristiques physiques et chimiques très diverses (ANDRE, 1965; GAUTIER, 1978;
CALYET et GUIRBAL, 1979; LAMONARCA, 1985).Le pommier se plaît surtout dans des
sols profonds, sains, aérés, bien drainés (ANDRE, 1965; BRETAUDEAU, 1978;
BOUHIER DE L’ECLUSE, 1983; LAMONARCA, 1985; GAUTIER, 1988).

Les sols qui conviennent le mieux au pommier sont des argilo-siliceux (LAMONARCA,
1985; FAURE, 1979).On ne peut obtenir de bons résultats sur des sols trop meubles ou trop
compacts (LAMONARCA, 1985).Le pommier redoute les excès d’humidité, par contre une
fraîcheur naturelle du sol lui est indispensable (BRETAUDEAU, 1978; CALVET et
GUIRBAL, 1979).

FAURE (1979), signale que le pommier peut être cultivé à un pH base de 5, sans que l’arbre
souffre.D’après REBOUR (1968), un taux de 2g de Na Cl / 1 dans la solution du sol est
considéré comme limite à ne pas franchirpour le pommier.

Selon HENIN et al. (1969), la matière organique est la base de l’humus et du complexe argilo
humique, la fertilité des terres en est dépendante.LAMONARCA (1977), note que les sols
trop riches en cet élément donnent des arbres très développé mais des fruits manquant de
saveur, de parfum et se conservent mal.

7
CHAPITRE II :
Caractéristiques
botaniques et
physiologiques
Chapitre II Caractéristiques botaniques et physiologiques

II.1.Caractéristiques botaniques :
II.1.1.Classification botanique :
Pendant longtemps, les botanistes ont considéré que le pommier constituait le sous-genre
Malus au sein du genre Pyrus. L’appellation botanique était alors Pyrus-Malus. A l’heure
actuelle, on admet que Pyrus et Malusforment deux genres distincts,bien que très voisins
(Hugard, 1974 ; Chevereau et Morist, 1985).

Selon Delanghe et al., (1983) et Lafon et al., (1996), sa classification est la suivante :
Classe : Magnolopsida.
Sous-classe: Rosidae.
Ordre : Rosales.
Famille : Rosaceae.
Sous-famille : Maloïdeae
Tribu : Pyreae.
Espèce : Malus communisL.
Malus pumila M.
Malus domesticaBorkh.

II.2. Caractéristiques morphologiques du pommier :


Le pommier à un port arrondi, avec un tronc robuste, est recouvert d’une écorce grisâtre ou
marron plus ou moins foncé. Cet arbre peut atteindre un grand développement, de 06 à 12 m
(RETOURNARD et GOSSELIN, 1994).
Les rameaux du pommier ont une écorce lisse, brune, à lenticelles plus ou moins nombreuses
suivant les variétés. Ils portent des bourgeons qui peuvent être végétatifs ou floraux.
Sur ces rameauxles feuilles sont caduques, alternes, simples, entières et dentées sur les bords.
Elles portent 2 stipules à la base du pétiole.
Les fleurs du pommier sont hermaphrodites, et la reproduction de l’espèce est assurée avec
une allogamie prédominante. L’inflorescence du pommier est un corymbe à floraison
centrifuge (Pratt, 1988). La fleur est pentamère et présente 5 sépales, 5 pétales, 20 étamines à
filets libres et un gynécée comportant 5 styles soudés à leur base.
L’ovaire comprend 5 carpelles infères soudés renfermant chacun 2 ovules (Brown, 1975).

8
Chapitre II Caractéristiques botaniques et physiologiques

Les anthères ont une déhiscence longitudinale qui s’effectue quelques heures après
l’ouverture de la fleur. Elles libèrent un pollen lisse,peu adapté au transport par le vent du fait
de son poids (Le Lezec et Thibault, 1986).
Selon Bretaudeau (1978), le fruit est une drupe, à mésocarpe charnu entourant 5 loges
cartilagineuses, la chaire croquante de teinte blanchâtre, jaune ou rose, les loges contenant le
pépin.

II.3.Caractéristiques biologiques du l’espèce :


II.3.1. Cycle annuel du pommier :
Selon BENTTAYEB (1993),le cycle évolutif annuel des arbres fruitiers concerne l’ensemble
des processus et des changements que subit la plante durant une année. Ces changements sont
de nature biologique, biochimique et morphologique et dépendent dans une large mesure des
conditions externes, notamment d’aléas climatiques. Il ajoute que la réaction de l’arbre aux
conditions du climat sont ainsi différentes et saisonnières et s’extériorisent visiblement par
deux grandes phases : la phase de dormance ou repos et la phase d’activité.

II.3.1.1.Repos hivernal :
Selon GAUTIER(1987), C’est la période qui commence de la chute des feuilles enautomne et
prend fin au débourrement à la fin de l’hiver. Une période d’inactivité apparente. L’arbre
n’est pas toute fois au repos total les racines continuent de croître, les ébauches florales
prennent forme dans les bourgeons, les réserves migrent vers les ramifications. A l’automne,
la diminution progressive des températures permet aux bourgeons d’entrer en phase d’endo-
dormance (LASKO, 1994 cité par MASSONNET, 2004). A la fin de l’hiver, lorsque les
températures deviennent suffisamment élevées on assiste à la levée de dormance (GAUTIER,
1987).Les facteurs les plus efficaces pour lever la dormance sont: les températures froides, les
jours longs, la succession d’une contrainte hydrique etdiverses substances chimiques dont les
régulateurs de croissance (comme les gibbérellines) (HERTER, 1992).

II.3.1.2. Période active de végétation :


A/ Débourrement :
Le débourrement est la première manifestation externe de l’activité de l’arbre. Du point de
vue cinétique, le débourrement débute par le gonflement des bourgeons, l’augmentation du
taux de matière sèche et l’écartement des écailles (BENTTAYEB, 1993).Selon LEGAVE et

9
Chapitre II Caractéristiques botaniques et physiologiques

al. (1984) in MESSAHEL (2007), la levée de dormance et l’évolution des bourgeons exigent
deux actions thermiques :

• La satisfaction des besoins en froid hivernal ;


• La satisfaction des besoins en chaleur.
• La satisfaction des besoins en chaleur permet le développement normal des bourgeons
après la levée de dormance par le froid (BENTTAYEB, 1993).

B/ Floraison :

Le pommier est une espèce allogame, du fait d’une auto- incompatibilité pollinique de type
gamétophytique (Lespinasse, 1992). Ainsi, les cultivars de pommier sont hautement
hétérozygotes (Chevreau et al, 1985).

1. Induction florale :
C’est un phénomène physiologique complexe qui se traduit par le passage de la plante de
l’état végétatif à l’état reproducteur (BENTTAYEB, 1993).
SOLTNER (2007), ajoute que l’induction florale c’est la transformation de bourgeons
végétatifs en bourgeons reproducteurs, avec ébauches florale. Elle est sous l’influence de la
température (c’est la thermo-induction) et de la lumière (c’est le photopériodisme).TRILLOT
et al. (1990) in BENTTAYEB (1993), notent que la durée moyenne de l’induction florale
chez le pommier est de 50 à 70 jours.

2. Différenciation florale :
Chez les arbres fruitiers à feuilles caduques la différenciation florale se produit
habituellement au cours de la période estivale (fin juin – début juillet) chez le pommier
(BENTTAYEB, 1993).La différenciation morphologique des bourgeons commence 30 à 40
jours après la floraison.

3. Développement floral :
BENTTAYEB (1993), indique que le développement floral est caractérisé par la croissance
des ébauches florales et la maturation des cellules reproductrices qui aboutissent à
l’éclatement du bouton à fleur.Chez le pommier, les fleurs qui se trouvent à l’intérieur de
l’inflorescence s’épanouissent avant celles de l’extérieur.

10
Chapitre II Caractéristiques botaniques et physiologiques

C/ Fécondation et nouaison :
La pollinisation doit être bien organisée afin d’obtenir une meilleur fécondation des arbres en
intercalant dans les vergers ou en plantant à proximité, d’autres variétés capables d’adopter un
supplément de pollen, ou en disposant une ruche dans le voisinage (4 à 6 ruches / Hectares
chez le pommier) (GONDE et JUSSIAUX, 1967).GAUTIER
1967) GAUTIER (1978),
(1978) ajoute que la
fécondation se révèle indispensable à la nouaison du fruit et à son grossissement.

La nouaison est définie comme étant le mécanisme qui prend la relève de la floraison. Elle
peut être le résultat de la fécondation des fleurs ou la parthénocarpie et conduit à la formation
des fruits (GAUTIER, 1987; BENTTAYEB, 1993).Le
1993).Le fruit noué poursuit sa croissance,
ci est plus rapide en pollinisation croisée (FERRE et al. 1991).
celle-ci

E/Grossissement des fruits et maturation :


Théoriquement, la succession de plusieurs phases biologiques traduit nettement l’évolution du
fruit qui se résume en trois phases
phas :
• Une phase de multiplication cellulaire très active.
• Une phase d’élongation cellulaire qui a pour conséquence le grossissement définitif du
fruit.
• Une phase de maturation physiologique ou s’amorce le processus biochimique
conduisant à la maturité et à la sénescence du fruit (BIDABE, et al,cités
cités par BRAHIM,
BRAHIM
1985).

II.3.2.Différentes
Différentes productions de pommier :
II.3.2.1.Productions à bois :
A/ -Œil à bois :

Il se distingue du bourgeon floral par sa forme pointu (GAUTIER, 1978 ; LAMONARCA,


1985).L’œil à bois est inséré sur le rameau à l’aisselle d’une feuille. Il évolue l’année qui suit
sa formation en donnant une pousse feuillée ou un dard.

Figure n°03: œil à bois (ITAFV, 2014).

11
Chapitre II Caractéristiques botaniques et physiologiques

B/ -Rameaux :
Ce sont des rameaux d’une longueur de 30 à 50 cm ne présentant que des yeux à bois
coniques, insérés sur un renflement plus ou moins appliqué sur le rameau selon les variétés
(COUTANCEAU, 1962).

Figure n° 04 : Rameau
C/ Gourmand:
ureux est né d’un excès de sève, il est toujours indésirable. Sa
Ce rameau à bois très vigoureux
grande vigueur ne permet pas une mise à fruit facile. On le trouve généralement sur la partie
supérieure de l’arbre, au sommet d’un coude ou à l’aisselle des deux charpentières.
Les gourmands
ands du pêcher sont en général de très forts rameaux mixtes.
mixtes

Figure n° 05 : Gourmand.

II.3.2.2.Productions à fruits :
A/ - Bourgeon à fleurs :
C’est un organe globuleux et court. Il donne naissance à une fleur ou une inflorescence
(LAMONARCA, 1985).Il
.Il est nettement plus arrondi que l’œil à bois car il renferme plusieurs
fleurs qui n’attendent que le printemps pour s’épanouir.

Figure n° 06: Boutons à fleurs.

12
Chapitre II Caractéristiques botaniques et physiologiques

B/ Brindilles :
C’estt un rameau flexible et grêle atteignant de 8 à 30 cm de longueur selon la vigueur de la
coursonne et de l’arbre (GAUTIER, 1987).Selon
1987). BRETAUDEAU(1978) il y a deux
BRETAUDEAU(1978),
possibilités :la brindille ordinaire « A » dite stérile ou simple car terminée par un œil à bois ;
brindille couronnée « B » dite fertile puisque terminée par un bouton à fleur.

Figure n° 07:: Brindille

C/ Bourse :
C’est un renflement charnu et spongieux du pédoncule qui subsiste sur la coursonne après la
cueillette des fruits (GONDE et JUSSIAUX, 1967).
HUET (1990), indique que plus le volume des bourses est important, plus la production est
régulière, le phénomène d’alternance se trouve alors atténué.

Figure n° 08: Bourse.

D/ Lambourde :
Elle ressemble au dard mais elle porte à son extrémité un bourgeon floral. Sur le poirier et le
pommier, les lambourdes prennent rarement naissance sur le bois d’un an (ROGER et
JUSSIAUX, 1980).

Figure n° 09 : Lambourde.

13
Chapitre II Caractéristiques botaniques et physiologiques

E/ Dard :
C’est un rameau très court de 1 à 3 cm de long, terminé par un œil végétatif, il peut subir des
transformations et donne un bourgeon à fleur au bout de deux ans, comme il peut ne rien subir
et ne donne aucune production fruitière (GAUTIER, 1978).

Figure n° 10 : Dard.

II.3.3.Stades
Stades phénologiques repères du pommier :

En arboriculture, plusieurs systèmes de description accompagnés de dessins représentatifs des


principaux stades repères des arbres fruitiers ont été proposés. Le plus couramment utilisé est
le codeFleckinger subdivisé en 15 stades de A à J et l’échelle BBCH plus détaillée que cette
dernière utilisant des chiffres de 00 à 100. Le tableau ci-dessous récapitule les différents stades
phénologiques selon l’échelle Fleckingeret BBCH (BiologischeBundes
BiologischeBundesanstalt,
BundessortenamtundCHemische industrie)

Tableau n°04 :Stades


Stades phénologiques repères du pommier :

Code BBCH Stade Description Photo


(Fleckinger)

Repos hivernal des


boutons floraux
00 A

Gonflement des
boutons floraux –
écartement des
écailles – aspect
51-52 B velu (bouton blanc)

14
Chapitre II Caractéristiques botaniques et physiologiques

Seules les feuilles


entourant les fleurs
sont visibles
(pointe verte) – les
53-54 C-C3 premières feuilles
se séparent («
oreille de souris »)

Les boutons floraux


sont visibles
(bouton vert)

55-56 D

Les pétales sont


57 E-E2 visibles (bouton
(bouton rose) (bouton rose) - rose) – Les pétales
– 59 (ballon E4 (ballon) forment un
gonflement (stade
ballon)
Fleurs centrales
ouvertes et/ou
environ 10% de
fleurs ouvertes
61 F1

Toutes les fleurs de


50% des bouquets
sont ouvertes ou
50% de fleurs
64 F2 ouvertes

Chute des pétales

65-69 G

Développement des
fruits

71 :0-10 H
mm de (fin de chute des
diamètre pétales
Source : (INRA, 2006)

15
CHAPITRE III :
Effet de climat sur le
pommier
Chapitre III Effet de climat sur le pommier

III.1. Indices associés aux saisons automnales et hivernales


III.1.1.Intensité et durée de froid
La diminution de la photopériode au cours de l’automne initie l’entrée en dormance des arbres
fruitiers et la diminution de la température permet de compléter le processus
d’endurcissement. L’endurcissement peut être inadéquat si une première gelée mortelle
intervient trop rapidement après la cessation de la croissance.
La photopériode au jour de la première gelée automnale est utilisée pour décrire la sévérité
des conditions; une photopériode courte au jour du premier gel indique une longue période
entre la cessation de croissance et le premier gel et donc, des conditions favorables
d’endurcissement sont des indices associés à la période de froid. L’accumulation de degré
froid (T < 15 °C) est utilisée pour exprimer la menace associée à l’intensité et la durée de
températures létales; cette accumulation réfère au processus de tolérance au froid par gel
extracellulaire présent chez les plantes fourragères et les arbres fruitiers. La distribution
nordique des arbres fruitiers est limitée par la température minimale annuelle; cette
température minimale est un indice de la capacité de la plante à tolérer le froid par surfusion
profonde (Rochette et al, 2004).
La possibilité de perte d’endurcissement au cours de l’hiver existe également chez les arbres
fruitiers. Comme pour les plantes fourragères, nous avons calculé un indice décrivant ce
phénomène. Pour les arbres fruitiers, Ce risque de perte d’endurcissement est calculé en
cumulant les degrés‐jours (T > 0 °C) du 1er janvier au dernier évènement de 15 °C ces
indices climatiques permettent de mieux estimer les risques de mortalité hivernale et d’aider à
la prise de décision quant à l’implantation de cultures pérennes en lien avec leur potentiel de
survie hivernale dans une région donnée. Plus récemment, ces indices ont été utilisés pour
prédire l’impact des changements climatiques prévus sur les risques de dommages
hivernaux aux plantes fourragères pérenneset aux arbres fruitiers(Bélanger et al, 2002 ).
Tableau n°5 : Besoins en froid de quelques espèce fruitières
Espèces heure de froid (T°<7°C) nécessaire pour la
levée de dormance
Pommier 1200-1500
Poirier 1200-1500
Cerisier 1100-1300
Noyer 1200-1500
Abricotier 700-1000
Amandier 200-500
figuier 200

16
Chapitre III Effet de climat sur le pommier

III.1.2.Effets négatifs du manque de froid:

III.1.2.1.Sur la dormance et le débourrement:


Chez les rosacées fruitières, le froid constitue un facteur indispensable à la levée de
dormance. Dans les plaines marocaines, son insuffisance limite la performance de variétés de
pommier standard, telle ‘Golden Delicious’, et conduit à l’apparitiond’une « dormance
prolongée » caractéristique des régions à hiver doux. L’extension de la culture du pommier
vers les zones de plaines et les zones de faible latitude pendant les années soixante-dix s’est
retrouvée confrontée à ce phénomène physiologique. En effet, un manque en froid provoque
un déséquilibre dans la croissance végétative et la fructification de l’arbre. Cette insuffisance
peut se manifester entre autre par un taux de débourrement faible, un retard de débourrement
des bourgeons latéraux, un débourrement anticipé des bourgeons terminaux, une inhibition du
débourrement des bourgeons latéraux (effet de dominance apical), une insuffisance de la
couverture foliaire et un rendement faible de fruits qui sont alors souvent de petit calibre
(Petri, 1989).
Les effets du manque en froid sur le pommier se manifestent selon Jose-Luis (1989) par :
• un défaut de couverture foliaire ;
• une forte consommation de réserve au début de la croissance ;
• un développement terminal vigoureux et long (nécessité d’une taille plus sévère) ;
• une formation d’un nombre peu élevé de lambourdes ;
• un retard de l’initiation de la fructification des fruits petits ;
• un rendement faible ;
• un développement végétatif exubérant ;
• une demande en froid élevée des branches vigoureuses.

III.1.2.2. Sur la floraison :

Le manque de froid hivernal est rencontré dans les climats à hiver doux. Selon de nombreux
auteurs, la non satisfaction des besoins en froid d'un cultivar peut être caractérisée par les
symptômes suivants :
• une chute des bourgeons floraux et végétatifs,
• une feuillaison faible avec un manque de vigueur des rameaux,
• une floraison tardive,
• des fleurs déformées ayant peu de pollens,

17
Chapitre III Effet de climat sur le pommier

• un calibre et une maturité des fruits très hétérogènes,


• un rendement et une qualité des fruits médiocres.
D'où la nécessité d'établir une carte arboricole nationale déterminant les zones de culture pour
différentes Espèces et variétés au sein d'une même espèce en relation avec les données
climatiques de la région (LAZAAR ,1987).

III.1.3.Gels tardifs au début du printemps:

Le développement des bourgeons au printemps est associé à une vulnérabilité croissante aux g
elées tardives. Pour exprimer le risque de dommages aux bourgeons par une gelée tardive,un i
ndice du cumul des degrésjours (T > 5 °C) du 1er janvier au dernier évènement d’une
température inférieure à 0°C a été calculé. Les risques de dommages aux bourgeons par une
gelée tardive diminuent avec une diminution du cumul de degré-jours.(anonyme)

À partir de moment où la dormance est levée chez les arbres fruitiers, ceux-ci peuvent
répondre aux conditions climatiques favorables à leur développement. De plus, l’évolution de
leurs stades phénologiques est jumelée à une diminution de la tolérance au froid. Ainsi, du
débourrement à la nouaison, des gels tardifs peuvent causer des dommages importants aux
bourgeons floraux. Les risques associés à un gel tardif sont alors évalués à partir du cumul des
degrés-jours à des températures supérieures à 5 °C entre le 1erjanvier et la date du dernier gel
à une température minimum de -2 °C (Rochette et al., 2004). Cet indice prend en compte à la
fois le développement de la culture et le moment du dernier gel. Une valeur élevée de cet
indice indique un risque accru de dommages aux bourgeons floraux.

III.2.effet des variations climatiques sur le stade phénologiques :


III.2.1. Sur la levée de dormance et le débourrement:

La température est un facteur influençant le développement et la croissance des plantes. Les


changements climatiques peuvent donc avoir un impact majeur sur la phénologie de celles-ci
(Cleland et al, 2007).La majorité des arbres fruitiers entrent en dormance au cours de
l’automne afin d’éviter les dommages occasionnés par les températures froides en modifiant
leur état physiologique avant l’arrivée de l’hiver. Pour lever cette dormance, les bourgeons
doivent être exposés à des températures froides (0 à 7°c) durant un temps fixe (unités de
froid). Les changements climatiques anticipés dans les prochaines décennies pourraient

18
Chapitre III Effet de climat sur le pommier

entrainer une diminution des unités de froid, ce qui empêcherait les arbres fruitiers de
combler leur besoin en froid (Hansen et al.2006).
Plusieurs chercheurs ont étudié les impacts des changements climatiques sur différentes
cultures. Selon les tendances observées dans une étude réalisée au Québec entre 1960et 2005,
l’augmentation de la température serait plus importante durant la saison hivernale qu’estival
(Rochette et al, 2004).
Les indices de températures suggèrent une augmentation du nombre d’événement gel/dégel en
hiver qui se caractérisent par des journées avec une température maximale supérieure à7°C, et
minimale inferieure à, 0°C. De plus, les changements climatiques entraineront une diminution
de la durée de la saison de gel et une augmentation de la durée de la saison de croissance.
Bien que le nombre de jour de précipitation ait augmenté depuis les dernières années, le
nombre de jours avec neige ainsi que les accumulations totales de neige ont diminué au cours
des 46 dernières années (Yagoubi et al, 2008).

III.2.2. Influence de température sur la floraison:

Des changements dans les stades phénologiques tels la date de coloration des feuilles (Menzel
et Fabian, 1999) et la date de floraison (Guédon et Legave, 2008) ont déjà été observés.

L’avancement de la période de croissance a été relié aux changements climatiques


(Chmielewski et Rotzer, 2001). La floraison de pommier est dépendante de la quantité de froid
reçue par les bourgeons pendant la période hivernale. A cause de réchauffement climatique, ces
besoins sont moins régulièrement couverts dans certaines zones de culture comme dans le sud du
Brésil, entrainant des irrégularités de floraison et des pertes de rendement. À l'aide des phases
phénologiques (floraison depommier), une augmentation de la température moyenne annuelle
de 2.5°C à 3.7°C s’est repérée, la hausse des températures sera plus importante en hiver (de 2
à 3,5 °C) qu’en été (de 2 à 3 °C). Les températures minimales augmenteront plus que les
températures maximales avec un allongement de la période de croissance (30 à 45
jours).(Boland et coll., 2004)

III.2.2.1.Avancement de la date de floraison:

Les tendances par espèce et par site peuvent être révélées en analysant les séries
chronologiques les plus longues établies pour un stade et une variété donnée. A partir de ces
longues séries il apparaît que l’époque de floraison des arbres fruitiers s’est caractérisée par
une tendance vers plus de précocité pour l’ensemble des stades de floraison des espèces et

19
Chapitre III Effet de climat sur le pommier

variétés étudiées. Cette avancée de floraison, observée à l’échelle française, et même


européenne, semble s’être réalisée sous forme de rupture à la fin des années 80 en réponse à
un fort réchauffement printanier à cette période tant en France qu’en Europe. La cinétique
d’avancée du stade de début de floraison du pommier Golden Delicious à Angers (6-7 j en
moyenne sur 51 ans) en est une bonne illustration.

Cependant depuis le début des années 2000, l’indicateur a également révélé une diversité des
réponses phénologiques suivant l’espèce et le site. De même l’avancée de floraison du
pommier à Nîmes, observée à la fin des années 80, n’apparaît plus clairement depuis le début
des années 2000 à la suite de floraisons relativement tardives durant cette dernière décennie
(Legave, 2008).

III.2.3. Effet de la température sur la durée de croissance:

La pomiculture devraitvoir sa saison de croissance augmenter de 14 à 45 jours selon les


régions tout en profitant d’une diminution de l’exposition aux risques de froid intenses en
hiver (Lease et al., 2009). Cependant, la sensibilité de telles productions aux gelées tardives
ou aux automnes trop chauds peutà la fois freiner cette diversification et pénaliser certaines
productions fruitières déjà installées.De même, des températures hivernales trop élevées
pourraient entraîner un endurcissement précoce et donc provoquer des dommages aux arbres
(Lease etal., 2009).

20
CHAPITRE IV :
Matériel et méthode
Chapitre IV Matériel et méthode

IV.1 problématique et objectif :


La croissance des plantes est conditionnée par le climat qui interfère sur leur développement
qualitatif et quantitatif d’une espèce fruitière à travers ces stades phénologiques entre autre la
floraison.

L’objectif de notre étude est de mettre en évidence l’effet du climat sur le comportement du
pommier concernant les stades phénologiques. Le choix a porté sur une variété très appréciée par
le consommateur pour ses qualités pomologiques intéressantes.

IV.2.Présentation de la région d’étude :


Sidi Lakhdar est une commune, située dans la daïra de Khemis Miliana, wilaya de Ain Defla.

Elle est limitée géographiquement comme suit :


-Au Nord : Ben Allal
-Au Sud : Djelida
-A l'Est : Khemis
-A l'Ouest : Arib et Ain Defla
Les coordonnées géographiques ; Latitude: 36° 9' 51'' nord, Longitude: 0° 26' 27''.Altitude
211mLe climat de sidi Lakhdar ressemble à celui de Ain Defla, il est de typeméditerranéen semi-
aride, avec un caractère de continentalité très marqué. La pluviométrie varie entre 500 à
600 mm/an. La carte satellite suivante montre les limites de cette région.

Figure n°11:Localisation géographique de la région d’étude

21
Chapitre IV Matériel et méthode

IV.3. Caractéristiques climatiques :

D’après Ramade (1984), les factures climatiques les plus importants à prendre en considération
sont la température et la pluviométrie.

Pour caractériser l’état climatique de la région d’étude, nous avons pris en considération les
moyennes mensuelles de températures et les cumuls moyens de pluviométrie de la décennie
2007-2016 ainsi que les moyennes journalières des températures et de pluviométrie de l’année en
cours (2016 – 2017). Ces données nous ont été fournies par la station météorologies d'Ain Defla.

IV.3.1. Précipitations:

Période 2007-2016:
Une irrégularité inter saisonnière et mensuelle est observée à travers la figure n°12; bien que la
saison automnale semble être bien sèche.Le cumul moyen du mois de novembre est venu plus
supérieur que celui des mois de décembre et janvier, cela parait très important pour baisser les
températures, en favorisant ainsi le déclenchement de la levée de dormance. Le cumul moyen le
plus fort était obtenu durant le mois de février avec une valeur de 81,6mm pour la saison
hivernale. S’agissant de la saison printanière, des cumuls assez importants ont été notés durant le
mois de mars, avril et mai oscillant entre 59mm à 29mm.

Compagne 2016-2017 :
En l’occurrence, la campagne en cours a débuté avec une certaine sécheresse due aux fortes
chaleurs enregistrées durant les mois de septembre et octobre. Alors qu’un faible cumul est retenu
en septembre et octobre, le mois de novembre a été caractérisé par une forte pluviométrie
atteignant 64.25mm.
Une importante fluctuation a été signalée durant la saison hivernale avec un cumul oscillant entre
177 mm dans le mois de janvier et 7.11mm dans le mois de février. Les précipitations des mois
de mars et avril sont venues plus faibles à celles signalées durant les mêmes mois de la décennie
2007/2016.

La distribution des précipitations est apparue plus régulière durant la période 2007/2016
comparée à celle de l’année en cours. Le cumul total des précipitations jusqu’au mois d’avril

22
Chapitre IV Matériel et méthode

selon les valeurs engendrées dans le tableau suivant, semble être insuffisant pour couvrir les
besoins en eau de l’espèce.

Tableau n°06:: Moyennes mensuelles des précipitations enregistrées à Sidi Lakhdar durant
la campagne 2016 à 2017:

mois Se Oc Nov Déc Jan Fév Mar Av Total


Annuel
PP 2,54 4,06 69,33 64,25 177 7,11 36,07 0 360,17
(mm)

90 180
80 160
70 140
60 120
50 100
40 80
30 60
20 40
10 20
0 0
Mar
Nov

fév

mai
jan

Juin
Juill
Aou
Déc

Avr
oct
Sep

sept Oct Nov Déc jan fév Mar avr

a) 2007/2016 b) 2016/2017

Figure n°12: Histogramme comparatif de la pluviométrie durant la période 2007-2016


2007 et la
compagne 2016-2017:
IV.3.2.Température :
Période 2007-2016 :
Les courbes présentées dans la figure n°
n°13 montrent une régression des températures jusqu’au
mois de mars, depuis, une remontée accélérée de celles
celles-ci a été révélée.

Les températures les plus élevées ont été enregistrées durant les deux saisons automnale et
estivale, avec une moyenne de 30.58°C (mois de juillet) comme la moyenne la plus élevée et
15.77°C comme moyenne la plus faible (mois de novembre). Concernant les autres mois
(décembre à mai), considérées comme les mois les plus critiques pour la phénologie de l’espèce à
savoir le débourrement et la floraison, les températures les plus basses sont enregistrées durant

23
Chapitre IV Matériel et méthode

janvier et février ensuite une augmentation importante est signalée durant les mois de mars à
mai.

Compagne 2016-2017 :
La comparaison des températures moyennes de l’année en cours avec celles des années passées
montre clairement une remontée importante de ce variable notamment durant la période
automnale. Néanmoins, une baisse importante des températures minimales, maximales et
moyennes est à noter durant la période hivernale, à partir du mois de décembre et janvier ou la
plus faible valeur moyenne est obtenue (9.8°C) selon le tableau n° 07.

Tableau n°07: Températures moyennes, minimales, maximales mensuelles de 2016à 2017:

Paramètre Sep Oct Nov Dec Jv Fév. Mas Av Moyenne

Tmax C° 34,16 30,95 20,88 17,35 13 ,96 19,07 22,1 25,5 22 ,99

Tmin C° 20 ,35 18,07 11,77 9,12 4,7 8,4 8,5 11 ,07 11,50

Tmoy C° 27,25 24,50 16,32 13,23 9,3 13,7 15,3 18,28 17,24

45 40
40 35
35 30
30
25
25
20
20
15 15
10 10
5 5
0 0
Nov

Jv

Av
Dec

Fe
Oct

Mrs

Mai
Sep

Juil
Juin

Aou

Sep Oct Nov Dec Jv Fév Mas Av

°Tmax C °Tmin C °Tmoy C Tmax Tmin Tmoy

a)2007/2016 b) 2016/2017

Figure n°13 : courbes des températures moyennes mensuelles minimales, maximales et


moyennes durant la période 2007-2016 et la campagne 2016-2017.

24
Chapitre IV Matériel et méthode

IV.4. Choix de matériel végétal:

La variété étudiée est celle de Golden Delicious de pommier choisit à partir d’un verger situé
dans la zone de Sidi Omar âgé de 15ans avec une superficie de 3.5Ha. Celui-ci est composé de
deux variétés du pommier à savoir ; la variété Golden Délicious et la variété Starkrimson comme
variété polinisatrice.

IV.4.1.Caractéristiques de la variété Golden Délicious:

C’est une variété obtenue par Semi au hasard, découvert en 1890 aux USA parAndersonMullins.
L’arbre est de vigueur moyenne, à port semi-érigé, se ramifie abondamment en prenant un port
buissonnant. Avec l’âge, la vigueur diminue et l’arbre émet beaucoup de brindilles grêles
(Gautier, 1988 ; Zaidi, 1985). Les arbres sont très sensibles à l’asphyxie racinaire, à la majorité
des maladies à virus et moyennement sensibles à l’oïdium, la tavelure et le chancre (Gautier,
1988).

Tableau n°08 : Caractéristiques de la variété Golden Délicious :

Variété Golden Délicious


Caractéristique

Classification botanique

Nom commun Golden Délicious


Nom botanique Malus domestica Borkh
Famille Rosaceae
Origine Asia
Caractéristiques phénologiques

Débourrement Mars
Floraison Avril
Maturité De la 2ème décade de Septembre
Récolte Septembre
Caractéristique culturales

Sécheresse Moyennement résistante


Besoins en froid hivernal ≥ à 700 heures
Maladies Sensible à la tavelure et moyennement résistante à
l’Oïdium.

Pollinisateurs Starkrimson, Granny Smith, Idared, Jonathan.

25
Chapitre IV Matériel et méthode

Alternance Fréquente en absence d’éclaircissage.


Nature du sol Acide léger, Argileux, Argilo humifère, Calcaire
léger, Humifère, Neutre
Période optimale de plantation au printemps De fin février à fin mars
Période optimale de plantation à l'automne
De fin septembre à fin décembre
Caractéristique des organes de fructification

Arbre Vigueur : Moyenne.


Port : Semi érigé et de type III, buissonnant

Feuille caduques, alternes, simples, entières et dentées


sur les bords
Fruit Forme : conique globuleuse.
Couleur de l’épiderme : jaune
Texture de l’épiderme: Lisse avec quelques
lenticelles
Chair : blanche jaunâtre, juteuse, ferme fine,
sucrée, et agréablement

IV.4.2.Dispositif expérimental:

La méthode d’échantillonnage adoptée pour cette étude était celle de Grouzi (1980) basée sur la
classe de vigueur (diamètre de tronc en cm à la base) d’arbres. On a dénombré des pieds choisis
au hasard pour chaque classe de vigueur à savoir :
1. Classe de forte vigueur (60 cm-73 cm) : 6 arbres
2. Classe de moyenne vigueur (50 cm-58 cm) : 6 arbres
3. Classe de faible vigueur (36 cm-48 cm) :8 arbres

26
Chapitre IV Matériel et méthode

Pour chaque pied on a pris quatre rameaux (productifs) selon les quatre orientations (Nord, Sud,
Ouest et Est). Cependant, le nombre total des arbres choisit est de 20 arbres et le nombre total des
rameaux est de 80 rameaux.
La prise en considération de l’orientation était pour couvrir la différence en termes
d’ensoliement. Un comptage de nombre de bourgeons végétatifs et floraux était effectué
préalablement pour chaque rameau choisit. Des suivis phénologiques ont été débutés à partir 12-
12-2016, période où les arbres ont été en état de dormance, jusqu’au 19-04-2017, période de fin
floraison. Des observations journalières de stades phénologiques ont été réalisées sur terrain par
le biais d’une échelle clé d’identification c’est celle de BBCH.
Le code BBCH (Biologische Bundesanstalt, Bundessortenamt und CHemische Industrie) ne
s’applique qu’aux plantes. Conçu pour les végétaux cultivés, il peut être décliné différemment
selon les productions agricoles auquel on l’applique.

Dans l’échelle BBCH, les différentes phases de développement d’une plante sont divisées en dix
stades principaux numérotés de 0 à 9. Compte tenu de la diversité des espèces, certains stades
peuvent être inversés voire absents selon la figure n°14 :

Stade 00 Stade 51-52 Stade 53-54

Stade 55-56 Stade 57-59 Stade 61

27
Chapitre IV Matériel et méthode

Stade 64 Stade 65-69 Stade 71-73

Figure n°14 : Stades phénologiques du pommier selon l’échelle BBCH.

S’agissant des données climatiques journalières (températures et pluviométrie), elles ont été
collectées à partir de la station météorologique Ain Defla pour être comparé ultérieurement avec
des données anciennes.

IV.5.Méthodes de calcul :

IV.5.1.Calcul de nombre d’heures de froid :


Etant donné que la somme des heures de froid est très importante pour la lever de la dormance de
chaque espèce, on a calculé l’unité de froid de notre variété selon La formule d’estimation du
nombre journalier d’heures de froid (n) est la suivante :
7.2 - m
n = .................. *24
M-m
Avec M : température maximale journalière et m : température minimale journalière

IV.5.2.Calcul de degré en jours de croissance.

Pour la plupart des phénomènes biologiques, la vitesse de développement est fortement


dépendante de la température. Le concept de somme de degrés x jour est utilisé pour rendre
compte de cette dépendance. Pour calculer la valeur du nombre de degrés jour, il faut établir une
température de base (7,2°C pour le pommier), puis noter les températures maximale et minimale
d'une journée. Dès lors, la valeur du degré jour se calcule ainsi

28
Chapitre IV Matériel et méthode

IV.5.3.Calcul de taux de débourrement :

Le pourcentage total de débourrement est déterminé à partir du nombre total de bourgeons ayant
débourrés par rapport au nombre total des bourgeons présents sur le rameau.

  
  éé
%de débourrés    
  
x100

IV.5.4.Calcul de taux de floraison

Concernant la floraison, le début de floraison est déterminé quand 10% de fleurs sont épanouies.
La pleine floraison correspond à plus de 50% de fleurs ouvertes. La fin floraison est notée quand
la majorité des pétales sont tombés.

  
  

%de floraison x100
  
  

29
CHAPITRE V :
Résultats et discusion
Chapitre V Résultats et discussion

V.1. Résultats:
V.1.1. Paramètres climatiques:
V1.1.1 .La somme des heures de froid :

Etant donné que la somme des heures de froid est très importante pour lever la dormance des
arbres fruitiers, on a calculé l’unité de froid de chaque mois commençant par le mois qui a
enregistré la température journalière la plus basse (Novembre) jusqu’au mois de mars. Les
valeurs des sommes d’heures de froid enregistrées ont oscillé entre 162.39 heures comme la
plus grande valeur durant le mois de février et 5.35 heures comme la plus petite valeur durant
le mois de novembre. Les résultats sont présentés dans le tableau suivant :
Tableau n°09: la somme des heures de froid cumulée durant la période d’étude

Mois Cumul de froid en heures


Novembre 5.35
Décembre 112.19
Janvier 160
Février 162,29
Mars 89,41
Total 2016-2017 529.23
Total 2015-2016 434,45
Total 2014-2015 393,73

180
160
140
120
100
80
60
40
20
0

Cumul de froid mensuel à Sidi Omar

Figure n°15 : Courbede l’évolution des heures de froid en fonction des températures
minimales.

30
Chapitre V Résultats et discussion
discussio

Une comparaison a été faite entre la somme des heures de froid de cette campagne
campa
(2016/2017) avec celle des campagnesprécédentes 2014/2015 et 2015/201
/2016 (voir tableau
n°09), montre une nette supériorité
supériorité de cumul de froid de cette année en cours par rapport aux
années passées.

V.1.1.2.Degrés en jours de croissance :

La variété Golden Déliciousdu


Délicious pommier a montré une forte fluctuation de ces besoins
thermiques,alors qu’ils ont pris
pri une valeur importante de 225,1 C°durant le stade de floraison,
contre 122,3C° enregistré pour le débourrement. Cette différence dans les besoins thermiques
ne traduit que la durée en jours des stades phénologiques associés à leurs tours aux
températures moyennes enregistrées durant ces stades.

Tableau n°10:: Evolution des valeurs de degré en jour de croissance selon les stades
phénologiques2016 /2017.

Stades phénologiques Durée en jours degrés de


calendaires croissance

Débourrement 14 122,3
début de floraison 10 77,1
plein de floraison 8 95,2
fin de floraison 5 52,8

140
120
100
80
60 Durée en jours
40 calendaires
20
0 degrés de croissance

Figure n°16 : histogrammesd’évolution


histogrammes évolution des valeurs de degré en jours de
d Croissance
selon les stades phénologiques.

31
Chapitre V Résultats et discussion
discussio

V.1.2. Déroulement des stadesphénologiques


stade de la variété :

V.1.2.1.Débourrement:

V.1.2.1.1.Date
Date de débourrement:
débourrement
Les dates
tes portées dans le tableau ci-dessous
ci ont montré un avancement de la date de
débourrement concernant cette campagne (09 mars) par rapport à la compagne précédente.
L’avancement est apparu plus important par rapport à l’année 2015/2016.Un
2015/2016. décalage de
18jours
jours a été enregistré entre le début de débourrement de la campagne d’étude 2016/2017et
le début de débourrement de la campagne précédente,
précédente et 15jours pour l’année 2014/2015.

Tableau n°11: Date de débourrement et la durée en jours calendaires pour les


campagnes 2014-2015 et 2016-2017
201

Années Débourrement Durée en jours calendaires


Début Fin

2016-2017 09/03/2017 23/03/2017 14


2015-2016 26/03/2016 10/04/2016 15
2014-2015 23/03/2015 02/04/2015 10

V.1.2.1.2.Taux
Taux de débourrement:
débourrement

A/ En fonction de l’orientation des rameaux :


Les valeursde
de taux débourrement en fonction de l’orientation enregistrées
enregistrées dans le tableau
ta au-
dessus ont montré une certaine similarité dans l’ensemble des orientations, avec une légère
supériorité dans le côtéé sud, avec un taux de 54,51 %.

Total des
180
bourgeons 160
débourrés 140
120
de % 100
débourrement 80
60
40
20
0
Est Ouest Nord Sud
Total des bourgeons
147 141 152 163
débourrés
%de débourrement 50,68 48,12 49,35 54,51

Figure n°17: Histogramme de Taux de débourrement en fonction de l’orientation des


rameaux.

32
Chapitre V Résultats et discussion
discussio

B/ En fonction de la vigueur d’arbre :


Les valeurs engendrées
gendrées dans le tableau au-dessus,
au révèlent une nette augmentation du taux de
débourrement auprès de la classe des pieds à forte vigueur avec une valeur de 56,93%
comparée à celle signalée pour la classe
classe des pieds à vigueur moyenne (48,44%) et faible
vigueur (47,95%).

Total des 300


bourgeons
débourrés 200
Taux
100

0
Forte Moye Faible
nne
Total des bourgeons
197 171 235
débourrés
Taux 56,93 48,44 47,95

Figure n°18 : Histogramme de Taux de débourrement en


n fonction de la vigueur d’arbres

V.1.2.2.Floraison:

V.1.2.2.1.Date de floraison:

Les dates de floraison varient naturellement avec les régions et les conditions climatiques de
l’année. Après la levée de dormance, c’est la satisfaction des besoins en chaleur qui permet le
développement naturel des bourgeons.
D’après les résultats établis dans le tableau ci-dessous,
ci dessous, Un décalage de 18 jours a été
enregistré entre le début de floraison de la campagne d’étude 2016/2017et le début de
floraison de la campagne précédente, où la durée en jours calendaires de l’année d’étude est
apparue plus que l’année 2014/2015.

Tableau n°12: Date de floraison et la Durée en jours calendaires durant les campagnes
2014-2015et 2016-2017

Date de floraison Durée en jours calendaires


Campagnes Début Pleine Fin Début Pleine Fin

2016-2017 30/03/2017 10/04/2017 19/04/2017


11 09 05
2015/2016 16/04/2016 / / / / /

2014/2015 07/04/2015 13/04/2015 16/04/2015 06 03 06

33
Chapitre V Résultats et discussion
discussio

V.1.2.2.2.Taux de floraison;

A/ En fonction de l’orientation des rameaux:


rameaux
Les valeurs de taux de floraison ont décelé une forte intensité de côté du Sud et Estque le côté
Nord et l’Ouest. Le tableau ci--dessous récapitule ces résultats.

Tableau n°13: Taux de floraison pour la campagne en fonction de l’orientation des


rameaux:

Orientation O
Ouest Est Sud Nord

Taux de floraison 39 48,85 46,62 36,18

50

40

30
Taux de floraison
20

10

0
Ouest Est Sud Nord

Figure n°19: Histogramme de Taux de floraison pour la compagne 2016


201 à 2017 en
fonction de l’orientation des rameaux.
rameaux

B/ En fonction de la vigueur d’arbre :

Les valeurs engendrées


gendrées dans le tableau au-dessous,
au ont montré une fluctuation du taux de
floraison. Au sein de la classe de vigueurd’arbre,
vigueurd’ar un taux de 47,71% est obtenu dans la classe
de forte vigueur avec une légère variation entre la classe d’arbres de moyenne et faible
vigueur, respectivement de 38,01% et 38,29 %.

Tableau n°14:Taux defloraison


floraison en fonction de la vigueur d’arbres:

Vigueur Forte Moyenne Faible

Taux de floraison 47,71 38,01 38 ,29

34
Chapitre V Résultats et discussion
discussio

50
45
40
35
30
25 Taux de floraison
20
15
10
5
0
Forte Moyenne Faible

Figure n°20:Histogramme de Taux de floraison en fonction de la vigueur d’arbres.


d’

V.2.Discussion:

Pour bien illustrer le comportement du pommier dans la zone de Sidi Omar connue
généralement par des cumuls de froid qui sont loin de satisfaire les besoins de la
variétéGolden Déliciousplus
plus ou moins exigeante, des suivis phénologiques concernant le
débourrement et la floraison ainsi qu’une
qu’une collecte des données météorologiques journalières
de températures et de pluviométrie ont été réalisés pour une comparaison ultérieure avec des
données anciennes.

L’ensemble des résultats obtenus concernant la température et la pluviométrie ont mis


lalumière
ère sur une année courante pluvieuse vu les quantités reçu en saison hivernale et le
cumul annuel, (360.17) qui parait assez important comparé à celui de la période 2007-2016
2007
(431.82),avec un trait d’irrégularité dans l’ensemble. Cependant les moyenne minimale et
maximale annuelles des températures
température (jusqu’à mois d'avril) ont atteint respectivement 11,50
C° et 22,99 C°, assez faible par rapport à celles enregistréesdurant la même période des
années 2007/2016.

fro (529.23 heures),, la valeur obtenue


S’agissant du nombre d’heures de froid obte pour cette
campagne estvenu assez importante que celle des
des deux campagnes précédentes 2015/2016 et
2014/2015. Le seuil minimale des besoins en froid pour le pommier se situe dans la limite de
600heures, la valeur obtenue cette année est considérée satisfaisante comparé à ce qu’on a eu

35
Chapitre V Résultats et discussion

auparavant. Un manque en froid provoque un déséquilibre dans la croissance végétative et la


fructification de l’arbre. Cette insuffisance peut se manifester entre autre par un taux de
débourrement faible, un retard de débourrement des bourgeons latéraux, un débourrement
anticipé des bourgeons terminaux, une inhibition du débourrement des bourgeons latéraux
(effet de dominance apical), une insuffisance de la couverture foliaire et un rendement faible
de fruits qui sont alors souvent de petit calibre (Petri, 1989).Selon Legave (2011),une levée
de dormance satisfaisante (satisfaction du besoinen froid) se reconnaît par trois critères:
• Un niveau élevé de floraison ou de débourrement,
• Une homogénéité de floraison ou de débourrement,
• Une période précoce (relativement au site) de floraison ou de débourrement (si T° sont
favorables en post-dormance).

La température est un facteur influençant le développement et la croissance des plantes.Le


concept de somme de degrés en jours est utilisé pour rendre compte de cette dépendance.
Les variations enregistrées de ce paramètre reflètent les différences dans la durée en jours de
chaque stade phénologique ainsi que les températures qui ont marqué ce dernier. Il est à noter
que la durée de début floraison s’est étalée sur10jours dû à la diminution des températures
qu’a connues cette période.

Un avancement de 18 jours de débourrement des bourgeons a été relevé pour cette campagne
par rapport à celle de l’annéeprécédente et 15 jours pour l’année 2014-2015, due
probablement à la bonne satisfaction des besoins en froid suivie par des températures
favorables en début de printemps qui ont accélérées la rentré en activité végétative.
Selon GALET (2000),le débourrement est le résultat de la somme des actions journalières des
températures durant l’hiver et le début de printemps, et la date de celui-ci est en relation
étroite avec la température de l’air, cela confirme le décalage et l’allongement de la date de
débourrement obtenus selon les années.
REYNIER(2003), signale que la température de l’air est le principal facteur climatique qui
déclenche la reprise de l’activité biologique des bourgeons et cela est très tôt au cours de
l’hiver. En effet, le débourrement est la conséquence des effets de température durant l’hiver
et le début de printemps. Un hiver doux entraine un débourrement précoce, et l’inversement.

36
Chapitre V Résultats et discussion

Les facteurs du milieu jouent un rôle important dans la mise en place des événements de
lafloraison. Chacun de ces facteurs ne peut agir seul mais toujours en relation avec les autres
(Bernier et al.1985a).La floraison a été en avance de 18 jours comparé à celle d'année
précédente et de 09 jours par rapport à l’année 2014-2015. Cela pourrait être expliqué par
l’avancement de stade de débourrement d’une part et par les conditions climatiques
favorable après le débourrementd’autre part.Legave (2002), a conclu que les avancées de
floraison résultent d’une double réponse aux variations climatiques. L’avancée généralisée
de la phénologie qui accompagne les températures hivernales plus douces, peut poser des
problèmes de risque de gel au moment de la floraison, et de la qualité par l’avancée des stades
sensibles (Domergue et al. 2004 et Ameglio, 2007).En outre les durées de la pleine et de la
fin floraison ont été raccourcis, GALET (2000)a rapporté que la rapidité de la floraison et la
fécondation dépend étroitement de la température qui domine au moment de la floraison.
Selon ses observations à 10-13°C la floraison est lente, au-dessus de 20°C elle devient rapide.
La température parfaite pour l‘anthèse se situe entre 24 et 27°C.

Pour calculer le taux de débourrement et de la floraison, deux paramètres ont été pris en
compte la classe de vigueur de l’arbre et l’orientation des pousses sur les quelles sont
positionnés les bourgeons.

Le meilleur taux de débourrement est enregistré sur le côté Est et le côté sud avec des taux
de50, 68 % et54, 51 %. Une nette augmentation du taux de débourrement est notée auprès de
la vigueur forte avec un taux de56, 93% comparée à celui des vigueurs moyenne (48, 44%) et
faible (47, 95%).

Cependant, le meilleur taux de floraison est enregistré sur le côté Est et le côté sud avec des
taux de48, 85 % et 46,62 %. Une augmentation du taux de floraison est notée auprès de la
vigueur forte avec un taux de 47,71% comparée à celui des vigueurs moyenne (38,01%) et
faible (38,29%), Néanmoins, la supériorité du taux de floraison sur le côté Est et Sud pourrait
être expliqué par l’intensité d’ensoleillement au niveau de ces deux orientations durant la
période printanière..

37
CONCLUSION
Conclusion générale

Dans le but de déterminer l’effet des facteurs climatiques (températures et précipitations) sur
la phénologie et le déroulement de la floraison avec ces différents stades (début, pleine et la
fin floraison) sur une variété de pommier Golden Delicious, une étude a été menée sur un
verger situé à Sidi Omar, commune de Sidi Lakhdar. Des notations phénologiques et des
relevés climatiques ont été effectués pour être comparé ultérieurement à des séries
chronologiques anciennes de climat (10 ans) et de phénologie.

Les résultats obtenus nous ont permet de tirer les conclusions suivantes :

Etant donné que les paramètres climatiques (température et pluviométrie) jouent un rôle
primordial dans le déroulement des stades phénologiques de la plante à travers les besoins en
froid surtout, la campagne 2016/2017est venue humide (fortes précipitation en saison
hivernale) avec une régression notable des températures moyennes maximales et minimales
de la saison hivernale et printanière.

Le calcul des températures basses (<7,2°C) à l’aide de la méthode de sommation des heures
de températures inférieures à 7,2°C a révéléun cumul de froid assez important que celui des
deux campagnes précédentes 2015/2016 et 2014/2015.

Les besoins thermiques exprimé par le degré en jours de croissance, ne sont que les
températures favorables pour la croissance et le développement des différents organes
végétatifs et productifs de l’arbre, exprimées par la température moyenne journalière et la
température de base (7.2C°).

Un avancement de stade de débourrement est enregistré pour cette campagne du à la bonne


satisfaction des besoins en froid suivie par des températures favorables au début de printemps
qui ont accélérées la rentré en activité végétative.

Les valeurs de taux de débourrement en fonction de l’orientation ont montré une certaine
similarité dans l’ensemble des orientations, avec une légère supériorité dans le côté sud, avec
un taux de 54,51 %,

Une nette augmentation du taux de débourrement auprès de la classe de forte vigueur avec
une valeur de 56,93% comparée à celle signalée dans la classe de vigueur moyenne (48,44%)
et faible vigueur (47,95%).

38
Conclusion générale

Un avancement de stade floraison est expliqué par l’avancement de stade de débourrement


d’une part et d’autre part par les conditions climatiques favorable après le débourrement.
Les valeurs de taux de floraison ont décelé une forte intensité de côté du Sud et le coté Est par
rapport aux côtés Nord et Ouest. Une fluctuation du taux de floraison au sein de la classe de
vigueur forte (47,71%) avec une légère variation entre cette dernière et les deux classes de
moyenne et faible vigueur. Néanmoins, le taux de la floraison s’est avéré moins important
que celui enregistré dans les deux dernières années, du probablement à la coulure des fleurs.

Enfin, il est à noter que le comportement de la variété Golden Délicious varie énormément
avec le climat en premier lieu et la vigueur de l’arbre avec l’orientation des bourgeons en
deuxième lieu, ceci a été prouvé à travers cette étude en comparaison avec celles des années
passées.
On a jugé très intéressant de poursuivre les suivis phénologiques de la variété dans cette zone
à climat semi-aride, en améliorant l’accessibilité aux données météorologiques qui constitue
un vrai obstacle dans l’avancement de cette thématique.
La mise en évidence de déroulement de la phénologie de cette espèce dans notre région,
permet aux agricultures de faire face aux alias climatiques nocifs comme par exemple les
vagues de canicules et de sécheresse par des apports d’irrigation bien comptabilisés.

39
Référence
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https://agronomie.info/fr/cycle-évolutif-annuel-du pommier/.
Annexes
Annexes
Annexe 1:

Tableau n° 01 : un suivi journalier des stades phénologique selon l’echelle BBCH


débourrement:

Le : 09/03/2017 Climat : Ensoleillée

Température : 16,2°C Heure : 09 :30

Stade :Développementdes bourgeons

Pied Vigueur n°Bourgeons Code Interprétation Stade


éclatés BBCH
E O S N
3-4 65 7 9 9 9 00-07
3-9 69 7 9 8 11 00-07
3-13 44 11 9 7 7 00-07
3-17 45 8 8 6 7 00-07 00 : repos hivernal ou
8-4 69 12 6 10 8 00-07 dormance Stade
8-9 64 8 10 7 9 00-07 Principal 0 :
8-13 50 8 7 9 7 00-07 Développement
8-17 60 4 6 8 9 00-07 01 : début
duGonflement des bourgeons
11-4 46 7 8 9 7 00-07
11-9 48 10 9 7 9 00-07 desBourgeonsfoliaire
11-13 40 10 7 6 7 00-07 s
11-17 36 7 5 6 4 00-07
07: début
14-4 53 9 6 10 9 00-07 del’éclatement
14-9 54 4 2 6 10 00-07 desbourgeons
14-13 58 6 9 9 4 00-07 foliaires
14-17 55 3 6 10 7 00-07
17-4 73 5 7 12 7 00-07
17-9 56 6 10 7 7 00-07
17-13 44 9 4 10 7 00-07
17-17 43 7 4 7 7 00-07

Tableau n°04: Échelle BBCH des stades phénologique des fruits à pépins:

Code Définition
Stade principal 0: développement des bourgeons
00 repos hivernal ou dormance: les bourgeons foliaires et les bourgeons des
inflorescences
(plus gros que les premiers) sont fermés et recouverts d’écailles brun foncé
01 début du gonflement des bourgeons foliaires clairement visible, les écailles
s’allongent etsont pourvues de taches claires

03 fin du gonflement des bourgeons foliaires: les écailles sont claires et par endroits
densément velues
Annexes
07 début de l’éclatement des bourgeons foliaires: l’extrémité des feuilles vertes est
visible
09 les extrémités des feuilles vertes dépassent les écailles des bourgeons d’environ 5
mm
Stade principal 1: développement des feuilles
10 les extrémités des feuilles vertes dépassent les écailles des bourgeons d’environ 10
mm,les premières feuilles se séparent (stade oreille de souris)

11 les premières feuilles sont étalées, (d’autres sont toujours enroulées)


15 la plupart des feuilles sont étalées mais n’ont pas encore leur taille finale
19 les premières feuilles ont atteint leur taille finale
Stade principal 3: développement des pousses
31 début de la croissance des pousses, l’axe de la pousse devient visible
32 les pousses ont atteint 20% de leur taille finale
33 les pousses ont atteint 30% de leur taille finale
et ainsi de suite ...
39 les pousses ont atteint 90% de leur taille finale
Stade principal 5: apparition de l’inflorescence
51 gonflement des bourgeons des inflorescences: les écailles ont des taches claires
ets’allongent
52 fin du gonflement: les bourgeons sont de couleur claire, les écailles sont par
endroitsdensément velues
53 éclatement des bourgeons: les extrémités des feuilles entourant les fleurs sont
visibles
54 stade oreille de souris: les extrémités des feuilles dépassent les écailles de 10 mm,
lespremières feuilles se séparent
55 les premiers boutons floraux sont visibles (toujours fermés)
56 stade bouton vert: écartement des boutons floraux toujours fermés
57 stade bouton rose: les pétales s’allongent, les sépales s’ouvrent légèrement et les
pétales sont visibles
59 la plupart des fleurs forment avec leurs pétales un ballon creux

Stade principal 6: la floraison


60 les premières fleurs sont ouvertes
61 début de la floraison: environ 10% des fleurs sont ouvertes
62 environ 20% des fleurs sont ouvertes
63 environ 30% des fleurs sont ouvertes
64 environ 40% des fleurs sont ouvertes
65 pleine floraison: au minimum 50% des fleurs sont ouvertes, les premiers pétales
tombent
67 la floraison s’achève: la plupart des pétales sont tombés
69 fin de la floraison: tous les pétales sont tombés
Stade principal 7: développement des fruits
71 diamètre des fruits jusqu’à 10 mm, chute des fruits après floraison
72 diamètre des fruits jusqu’à 20 mm
73 seconde chute des fruits
74 diamètre des fruits jusqu’à 40 mm, fruit dressé, stade T: la base du fruit et sa tige
formentun T
75 les fruits ont atteint environ 50% de leur taille finale
Annexes
76 les fruits ont atteint environ 60% de leur taille finale
77 les fruits ont atteint environ 70% de leur taille finale
78 les fruits ont atteint environ 80% de leur taille finale
79 les fruits ont atteint environ 90% de leur taille finale
Stade principal 8: maturation des fruits et graines
85 maturation avancée: intensification de la coloration spécifique à la variété
87 les fruits ont atteint la maturité demandée pour la récolte
89 les fruits ont atteint la maturité demandée pour la consommation avec leurs goût
etconsistance typiques
Stade principal 9: sénescence, début de la phase de repos ou dormance
91 fin de la croissance des rameaux, le bourgeon terminal est développé, les feuilles
sonttoujours vertes
92 début de la décoloration des feuilles
93 début de la chute des feuilles
95 50% des feuilles sont décolorées ou tombées
97 fin de la chute des feuilles
99 produit après récolte
Annexes
Annexe 2:
Tableau n°02: Moyennes mensuelles des précipitations enregistrées à Sidi Lakhdar
durant la campagne 2007 à 2016:

Paramètres Jv Fer Ma Av Mai Ju Jui Ao Se Oct Nov Dec Total

PP(mm) 47,20 81,63 57,2 50,17 20,82 0,12 0 0 18,89 27,23 70,69 49,56 431,82

Tableau n°03: Températures moyennes, minimales, maximales mensuelles de 2007 à


2016 :

Mois Sep Oct Nov Dec Jv Fe Mrs Av Mai


T° moy Juin Juil Aou
Annuelle

Tmax 32,49 28,09 20,42 16,66 16 ,06 16,85 19,66 23,71 28,47 33,73 38,40 37,81 26,08

Tmin 19,94 16,40 11,12 7,89 7,29 7,38 8,78 11,38 14,62 18,89 22,76 23,16 14,17

Tmoy 26,21 22,24 15,77 12,28 11,68 12,12 14,22 17,55 21,54 26,31 30,58 30,49 20,13

Tableau n°05 : Taux de débourrement pour la campagne en fonction de l’orientation des


rameaux.

Orientation est Ouest Sud Nord


Les bourgeons Total 290 293 299 308
Total des bourgeons 147 141 163 152
débourrés
Les bourgeons 63 55 76 55
fleurir
Annexes
Annexe 3:

Figure n°01 : rameaux de pommier dans Figure n°02 : rameaux de pommier


dans

Le stade de dormance éclatement des bourgeons

(Code BBCH : 00) (Code BBCH : 53)


Annexes

Figure n°05: Rameaux de pommier dans le stade pleine floraison (Code BBCH : 65)

Figure n°06: vergé d'étude

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