Suivi Phénologique D'une Espèce Fruitière, Le Pommier (Golden Delicious)
Suivi Phénologique D'une Espèce Fruitière, Le Pommier (Golden Delicious)
Suivi Phénologique D'une Espèce Fruitière, Le Pommier (Golden Delicious)
Thème
Suivis phénologique
ique d’une espèce fruitière, le
pommier ( Golden Delicious) dans la wilaya de Ain
Defla
Présenté par :
Melle : Mohammedi Aicha
Melle : Khelid Samiya
Président: Pr : LAZALI
Promotrice: Mlle: ABED LEILA
Examinateur: Mr.: MAROK
Examinatrice: Mme: TABOUCHE
Année Universitaire : 2016/2017
Remerciements
Nous remercions tous les membres de jury qui ont accepté d’enrichir
le travail ;
Nos remerciements vont aussi à l tous les enseignants qui nous ont
sciences agronomiques.
Enfin, un grand remerciement à toutes les personnes qui nous ont aidé
Nous dédions ce mémoire Aux êtres les plus chers à nos cœurs, et que
et d’amour éternel.
Nos pères, rien au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit pour
Ce travail est le fruit de leurs sacrifices qu’ils ont consentis pour notre
A nos sœurs.
A nos frères.
A nos familles.
Mohammedi Aicha
Khelid Samiya
Liste des tableaux
Abréviation Signification
DJC Degré en jour de croissance
BV Bourgeon végétatif
BF Bourgeon floral
UF Unité de froid
Qx Quintaux
Mm Millimètre
Km kilomètre
Ha Hectare
% Pourcentage
I.T.A.F Institut Technique de l’Arboriculture Fruitière
U Unités
PP Pluviométrie
والھدف2017/2016أجريت ھذه الدراسة في بستان للتفاح في منطقة سيدي عمار والية عين الدفلى خالل العام
تم اختبار عدد من. " متنوعة "لذيذ الذھبي,منھا ھو معرفة تأثير التغيرات المناخية على سلوك صنف من التفاح
باإلﺿافة إلى متابعات. قوة الجذع و اتجاه النمو:األشجار مع عدد محدود من البراعم الخضرية في معيارين ھما
وقد أظھرت النتائج أن العوامل.فنولوجيةمع القراءات اليومية لدرجة الحرارة والتساقط التي تم االطالع عليھا
ﻧقص في عدد ساعات البرودة مم أدى إلى التقدم الكبير للتبرعم و اإلزھار, المناخية تؤثر على مراحل فنولوجية
( و قد اثر توجه البراعم و تمركزھا تأثير واﺿح من2016-2015 و2015-2014) مقارﻧة بالسنتين السابقتين
.خالل معدل التبرعم و اإلزھار
الكلمات المفتاحية
Résumé :
Cette étude a été conduite dans un verger de pommier situé dans la zone de Sidi Omar,
commune de Sidi Lakhdar, wilaya d’Ain Defla au cours de l’année 2016/2017. L’objectif
était de voir l’effet des variations climatiques sur le comportement de pommier, variété
Golden Delicious. Des pieds d’arbres ont été choisis avec un nombre limité de bourgeons
sous deux critères à savoir ; la classe de vigueur et l’orientation des pousses. Ainsi des suivis
phénologiques (à l’aide de l’échelle BBCH) avec des relevés journaliers de températures et
de pluviométrie ont été entrepris. Les résultats obtenus ont montré que les facteurs
climatiques ont un impact sur les stades phénologiques, une élévation des heures de froid est à
retenu comparé aux années passées. Un avancement assez important de débourrement et de
floraison de la variété a été soulevé par rapport aux deux années précédentes (2014/2015 et
2015/2016). L’orientation des pousses et la classe de vigueur des arbres ont donné un effet
très prononcé en termes de taux de débourrement et de floraison de la variété.
Mots clés
This study was conducted in an apple orchard located in the area of Sidi Omar, commune of
SidiLakhdar, wilaya of Ain Defla during the year 2016/2017. The objective was to see the
effect of climatic variations on the behavior of apple, variety Golden Delicious. Feet of trees
were chosen with a limited number of buds under two criteria namely; the class of vigor and
the orientation of the shoots. Phenological follow-up (using the BBCH scale) with daily
temperature and rainfall readings was undertaken. The results obtained showed that the
climatic factors have an impact on the phenological stages; an increase in the hours of cold is
retained compared to the past years. Significant advancement in budburst and flowering of the
variety was raised compared to the previous two years (2014/2015 and 2015/2016). The
orientation of the shoots and the class of vigor of the trees gave a very pronounced effect in
terms of rate of bud break and flowering of the variety.
Keywords
Phenology, climate, apple, chilling unit, date of bud break, date of flowering.
Sommaire
Remerciements
Dédicaces
Introduction générale………………………………………………………………........... 1
CHAPITRE I : généralités sur le pommier
I.1.Origine du pommier…………………………………………………………………… 2
I.2. Importance économique de pommier…………………………………………............. 2
I.2.1. Dans le monde……........................................................................................... 2
I.2.2. En Algérie…………………………………………………………………….. 3
I.3.Exigences agro climatiques………………………………………………………......... 4
I.3.1. Exigences climatiques…………………………………………………………….. 4
a- Température………………………………………………………………….. 4
b- Pluviométrie………………………………………………………………….. 6
c- Vent…………………………………………………………………………... 6
d- Gelées………………………………………………………………………… 6
I.3.2. Exigences édaphiques……………………………………………………………... 7
CHAPITRE II : Caractéristiques botanique et physiologiques de l’espèce
II.1.Caractéristiques botaniques………………………………………………………….. 8
II.1.1.Classification botanique……………………………………………………... 8
II.2. Caractéristiques morphologiques du pommier…………………………………......... 8
II.3.Caractéristiques biologiques du l’espèce……………………………………………... 9
II.3.1. Cycle annuel du pommier…………………………………………………... 9
II.3.1.2. Période active de végétation…………………………………………..... 9
A/Débourrement……………………………………………………………… 9
B/ Floraison………………………………………………………………….... 10
1. Induction florale……………………………………………………... 10
2. Différenciation florale………………………………………………. 10
3. Développement floral……………………………………………….. 10
C/ Fécondation et nouaison………………………………………………….. 11
E/Grossissement des fruits et maturation…………………………………........ 11
Sommaire
Compagne 2016-2017……………………………………………………………….. 24
IV.4. Choix de matériel végétal…………………………………………………………... 25
IV.4.1.Caractéristiques de la variété Golden Délicious……………………………….. 25
IV.4.2.Dispositif expérimental………………………………………………………… 26
IV.5.Méthodes de calcul………………………………………………………………….. 28
IV.5.1.Calcul de nombre d’heures de froid…………………………………………….. 28
IV.5.2.Calcul de degré en jours de croissance………………………………………….. 28
IV.5.3.Calcul de taux de débourrement………………………………………………… 29
IV.5.4.Calcul de taux de floraison……………………………………………………… 29
Chapitre V : Résultats et discussion
V.1. Résultats……………………………………………………………………………... 30
V.1.1. Paramètres climatiques………………………………………………………...... 30
V1.1.1 .La somme des heures de froid……………………………………………...... 30
V.1.1.2.Degrés en jours de croissance……………………………………………..... 31
V.1.2. Déroulement des stades phénologiques de la variété…………………………….. 32
V.1.2.1.Débourrement………………………………………………………………..... 32
V.1.2.1.1.Date de débourrement…………………………………………………...... 32
V.2.1.2.Taux de débourrement……………………………………………………...... 32
A/ En fonction de l’orientation des rameaux………………………………………. 32
B/ En fonction de la vigueur d’arbre………………………………………………. 33
V.1.2.2.Floraison………………………………………………………………………….. 33
V.1.2.2.1.Date de floraison……………………………………………………………... 33
V.1.2.2.2.Taux de floraison…………………………………………………………….. 34
A/ En fonction de l’orientation des rameaux……………………………………....... 34
B/ En fonction de la vigueur d’arbre………………………………………………… 34
V.2.Discussion……………………………………………………………………………. 35
Conclusion générale
Références bibliographiques
Annexes
INTRODUCTION
Introduction générale
Grâce à ses grandes possibilités d’adaptation à des conditions climatiques très diverses, la
variété Golden Délicious connaît un grand succès dès les années 50. Sa culture couvre 50%
du verger de pommier en Algérie. (Zaidi, 1985).
L’Algérie, connait une hausse intéressante de production durant cette dernière décennie qui
est arrivée à 397 529 tonnes en 2012 (F.A.O., 2012), mais qui reste toujours loin d'atteindre
celles enregistrées dans les pays développés. Cette faiblesse des rendements peut être
attribuée à plusieurs facteurs, dont le plus important facteur est leclimat.
Plusieurs chercheurs ont étudié les impacts des changements climatiques sur différentes
cultures, l'augmentation de la température serait plus importante durant la saison hivernale
qu'estivale (Rochette et al, 2004). De plus, les changements climatiques entraîneront une
diminution de la durée de la saison de gel et une augmentation de la durée de la saison de
croissance (Yagoubi et al, 2008).
C’est dans cet itinéraire qu'on a voulu voir l'effet des paramètres climatiques notamment la
température sur le déroulement de la phénologie d'une variété de pommier; Golden Delicious
dans une zone connu par son climat semi-aride, Sidi Omar, wilaya de Ain Defla.
01
CHAPITRE I :
Généralité sur le
pommier
Chapitre I Généralités sur le pommier
I.1.Origine du pommier :
Le pommier est l’arbre fruitier le plus anciennement cultivé en Europe et dans le monde en
zones tempérées (Bretaudeau, 1978 ; Chouinard et al, 2000).
Il possède l’aire de culture la plus étendue que l’on connaisse pour une seule espèce.
L’origine du pommier remonte à la préhistoire, soit 13 siècles avant jésus christ, par la suite il
a été propagé pour être cultivé par les Grecs et les romains (HUGARD 1974).
Le berceau du pommier se situe très certainement dans le Caucase et sur les bords de la mer
Caspienne. Sa culture s’est étendue à l’Europe orientale, à la Russie, puis à l’Europe
occidentale et l’Afrique du nord (BRETAUDEAU, 1978).
La délimitation du nombre d’espèces au sein du genre Malus est problématique. Entre 8 et 78
principales espèces sont reconnues selon les approches taxonomiques (Robinson et al. 2001 ;
Luby, 2003). Ces espèces sont groupées en sections (Malus, Sorbomalus, Eriobolus,
Docyniopsis, et Chloromeles) et séries comme Malus et Baccataqui composent la section
Malus (Luby, 2003).
2
Chapitre I Généralités sur le pommier
En Afrique, l’Egypte connait une hausse intéressante de la production tant pour la production
que le rendement qui reste supérieur à 255,97 T/ ha, vient ensuite le Maroc, qui connait une
évolution de secteur pommicole suite à l’augmentation des surfaces, dont la production a
atteint 485,642 tonnes et un rendement de 153,43 T/ ha.
I.2.2. En Algérie :
DSA 2017
3
Chapitre I Généralités sur le pommier
production 5000000
4000000
3000000
2000000
1000000 (Production (Qx
0
2010 2011 2012 2013 2014 2015
année
4
Chapitre I Généralités sur le pommier
000 60
000 50
production 000 40
000 30
000 20
pommier Production
000 10
((Qx
0
année
I.3.Exigences
xigences agro climatiques :
Le climat à une grande influence sur l’activité physiologique de l’arbre et les différences
annuelles parfois très grandes de rendement et de qualité des fruits sont en grande partie
attribuées aux variations
ons climatiques. Le climat agit sur la plante par ces
c différentes
composantes, la température, la pluviométrie et le vent (TROMP in DAOUDI, 1989).
1989)
a- Température :
Les températures exercent une action directe sur le développement des organes végétaux :
bourgeons, rameaux, racines, … (GAUTIER, 1987).Elles
.Elles jouent un rôle important dans
l’évolution des bourgeons, depuis le début de
d l’entrée en dormance jusqu’à sa levée et au
moment de débourrement et la floraison (ZAIDI ,1985).
D’après BIDABE (1965),, la température intervient selon deux modalités d’action très
différentes sur les bourgeons:
• Des températures basses sont nécessaire pour quela levée de dormance se produise;
• Des températures élevées favorisent ensuite l’évolution des bourgeons après leur levée de
dormance.La
La plupart des variétés ont des besoins moyens en froid hivernal pour lever la
dormance des bourgeons (GAUTIER, 1988).
19
5
Chapitre I Généralités sur le pommier
ZAIDI (1985), indique que les besoins en froid hivernal sont évalués en nombre d’heure de
froid ou la température est inférieure à 7,2°C. Il indique aussi que les variétés : Golden
Délicious et Starkrimson nécessitent 600 à 800 heures de froid.
b- Pluviométrie:
En Algérie, les zones où le pommier pourrait prospérer reçoivent 400 à 800 mm pendant la
période hivernale. Des compléments d’irrigation s’avèrent donc nécessaires de la fin du
printemps jusqu’à la fin de l’été. Les doses préconisées sont de 2.000 à 3.000 m3/ha (SAPIN,
1977).
c- Vent:
Le vent violent occasionne des dégâts mécaniques. Il brise les branches, provoque la chute
des fruits ou des fleurs, il fait aussi obstacle à l’action pollinisatrice des insectes. Sous l’action
du vent, les jeunes tissus trop tendres se mettent à transpirer anormalement et ne tardent pas à
se dessécher (LAMONARCA, 1985).
d- Gelées:
Les températures négatives sont sans effet sur le pommier en repos hivernal. Par contre, dès que
l’arbre reprend sa croissance végétative, les bourgeons vont montrer une sensibilité croissante aux
températures négatives. Les seuils critiques d’apparition de dégâts sont variables selon les stades
phénologiques. Les pertes sont directes par la chute du rendement ou indirectes par la présence de
fruits non-commercialisables (craquelures, anneaux) (CTFL, 2011).
6
Chapitre I Généralités sur le pommier
Le pommier est moins exigent; il se développe sur une gamme de sols extrêmement étendue
de caractéristiques physiques et chimiques très diverses (ANDRE, 1965; GAUTIER, 1978;
CALYET et GUIRBAL, 1979; LAMONARCA, 1985).Le pommier se plaît surtout dans des
sols profonds, sains, aérés, bien drainés (ANDRE, 1965; BRETAUDEAU, 1978;
BOUHIER DE L’ECLUSE, 1983; LAMONARCA, 1985; GAUTIER, 1988).
Les sols qui conviennent le mieux au pommier sont des argilo-siliceux (LAMONARCA,
1985; FAURE, 1979).On ne peut obtenir de bons résultats sur des sols trop meubles ou trop
compacts (LAMONARCA, 1985).Le pommier redoute les excès d’humidité, par contre une
fraîcheur naturelle du sol lui est indispensable (BRETAUDEAU, 1978; CALVET et
GUIRBAL, 1979).
FAURE (1979), signale que le pommier peut être cultivé à un pH base de 5, sans que l’arbre
souffre.D’après REBOUR (1968), un taux de 2g de Na Cl / 1 dans la solution du sol est
considéré comme limite à ne pas franchirpour le pommier.
Selon HENIN et al. (1969), la matière organique est la base de l’humus et du complexe argilo
humique, la fertilité des terres en est dépendante.LAMONARCA (1977), note que les sols
trop riches en cet élément donnent des arbres très développé mais des fruits manquant de
saveur, de parfum et se conservent mal.
7
CHAPITRE II :
Caractéristiques
botaniques et
physiologiques
Chapitre II Caractéristiques botaniques et physiologiques
II.1.Caractéristiques botaniques :
II.1.1.Classification botanique :
Pendant longtemps, les botanistes ont considéré que le pommier constituait le sous-genre
Malus au sein du genre Pyrus. L’appellation botanique était alors Pyrus-Malus. A l’heure
actuelle, on admet que Pyrus et Malusforment deux genres distincts,bien que très voisins
(Hugard, 1974 ; Chevereau et Morist, 1985).
Selon Delanghe et al., (1983) et Lafon et al., (1996), sa classification est la suivante :
Classe : Magnolopsida.
Sous-classe: Rosidae.
Ordre : Rosales.
Famille : Rosaceae.
Sous-famille : Maloïdeae
Tribu : Pyreae.
Espèce : Malus communisL.
Malus pumila M.
Malus domesticaBorkh.
8
Chapitre II Caractéristiques botaniques et physiologiques
Les anthères ont une déhiscence longitudinale qui s’effectue quelques heures après
l’ouverture de la fleur. Elles libèrent un pollen lisse,peu adapté au transport par le vent du fait
de son poids (Le Lezec et Thibault, 1986).
Selon Bretaudeau (1978), le fruit est une drupe, à mésocarpe charnu entourant 5 loges
cartilagineuses, la chaire croquante de teinte blanchâtre, jaune ou rose, les loges contenant le
pépin.
II.3.1.1.Repos hivernal :
Selon GAUTIER(1987), C’est la période qui commence de la chute des feuilles enautomne et
prend fin au débourrement à la fin de l’hiver. Une période d’inactivité apparente. L’arbre
n’est pas toute fois au repos total les racines continuent de croître, les ébauches florales
prennent forme dans les bourgeons, les réserves migrent vers les ramifications. A l’automne,
la diminution progressive des températures permet aux bourgeons d’entrer en phase d’endo-
dormance (LASKO, 1994 cité par MASSONNET, 2004). A la fin de l’hiver, lorsque les
températures deviennent suffisamment élevées on assiste à la levée de dormance (GAUTIER,
1987).Les facteurs les plus efficaces pour lever la dormance sont: les températures froides, les
jours longs, la succession d’une contrainte hydrique etdiverses substances chimiques dont les
régulateurs de croissance (comme les gibbérellines) (HERTER, 1992).
9
Chapitre II Caractéristiques botaniques et physiologiques
al. (1984) in MESSAHEL (2007), la levée de dormance et l’évolution des bourgeons exigent
deux actions thermiques :
B/ Floraison :
Le pommier est une espèce allogame, du fait d’une auto- incompatibilité pollinique de type
gamétophytique (Lespinasse, 1992). Ainsi, les cultivars de pommier sont hautement
hétérozygotes (Chevreau et al, 1985).
1. Induction florale :
C’est un phénomène physiologique complexe qui se traduit par le passage de la plante de
l’état végétatif à l’état reproducteur (BENTTAYEB, 1993).
SOLTNER (2007), ajoute que l’induction florale c’est la transformation de bourgeons
végétatifs en bourgeons reproducteurs, avec ébauches florale. Elle est sous l’influence de la
température (c’est la thermo-induction) et de la lumière (c’est le photopériodisme).TRILLOT
et al. (1990) in BENTTAYEB (1993), notent que la durée moyenne de l’induction florale
chez le pommier est de 50 à 70 jours.
2. Différenciation florale :
Chez les arbres fruitiers à feuilles caduques la différenciation florale se produit
habituellement au cours de la période estivale (fin juin – début juillet) chez le pommier
(BENTTAYEB, 1993).La différenciation morphologique des bourgeons commence 30 à 40
jours après la floraison.
3. Développement floral :
BENTTAYEB (1993), indique que le développement floral est caractérisé par la croissance
des ébauches florales et la maturation des cellules reproductrices qui aboutissent à
l’éclatement du bouton à fleur.Chez le pommier, les fleurs qui se trouvent à l’intérieur de
l’inflorescence s’épanouissent avant celles de l’extérieur.
10
Chapitre II Caractéristiques botaniques et physiologiques
C/ Fécondation et nouaison :
La pollinisation doit être bien organisée afin d’obtenir une meilleur fécondation des arbres en
intercalant dans les vergers ou en plantant à proximité, d’autres variétés capables d’adopter un
supplément de pollen, ou en disposant une ruche dans le voisinage (4 à 6 ruches / Hectares
chez le pommier) (GONDE et JUSSIAUX, 1967).GAUTIER
1967) GAUTIER (1978),
(1978) ajoute que la
fécondation se révèle indispensable à la nouaison du fruit et à son grossissement.
La nouaison est définie comme étant le mécanisme qui prend la relève de la floraison. Elle
peut être le résultat de la fécondation des fleurs ou la parthénocarpie et conduit à la formation
des fruits (GAUTIER, 1987; BENTTAYEB, 1993).Le
1993).Le fruit noué poursuit sa croissance,
ci est plus rapide en pollinisation croisée (FERRE et al. 1991).
celle-ci
II.3.2.Différentes
Différentes productions de pommier :
II.3.2.1.Productions à bois :
A/ -Œil à bois :
11
Chapitre II Caractéristiques botaniques et physiologiques
B/ -Rameaux :
Ce sont des rameaux d’une longueur de 30 à 50 cm ne présentant que des yeux à bois
coniques, insérés sur un renflement plus ou moins appliqué sur le rameau selon les variétés
(COUTANCEAU, 1962).
Figure n° 04 : Rameau
C/ Gourmand:
ureux est né d’un excès de sève, il est toujours indésirable. Sa
Ce rameau à bois très vigoureux
grande vigueur ne permet pas une mise à fruit facile. On le trouve généralement sur la partie
supérieure de l’arbre, au sommet d’un coude ou à l’aisselle des deux charpentières.
Les gourmands
ands du pêcher sont en général de très forts rameaux mixtes.
mixtes
Figure n° 05 : Gourmand.
II.3.2.2.Productions à fruits :
A/ - Bourgeon à fleurs :
C’est un organe globuleux et court. Il donne naissance à une fleur ou une inflorescence
(LAMONARCA, 1985).Il
.Il est nettement plus arrondi que l’œil à bois car il renferme plusieurs
fleurs qui n’attendent que le printemps pour s’épanouir.
12
Chapitre II Caractéristiques botaniques et physiologiques
B/ Brindilles :
C’estt un rameau flexible et grêle atteignant de 8 à 30 cm de longueur selon la vigueur de la
coursonne et de l’arbre (GAUTIER, 1987).Selon
1987). BRETAUDEAU(1978) il y a deux
BRETAUDEAU(1978),
possibilités :la brindille ordinaire « A » dite stérile ou simple car terminée par un œil à bois ;
brindille couronnée « B » dite fertile puisque terminée par un bouton à fleur.
C/ Bourse :
C’est un renflement charnu et spongieux du pédoncule qui subsiste sur la coursonne après la
cueillette des fruits (GONDE et JUSSIAUX, 1967).
HUET (1990), indique que plus le volume des bourses est important, plus la production est
régulière, le phénomène d’alternance se trouve alors atténué.
D/ Lambourde :
Elle ressemble au dard mais elle porte à son extrémité un bourgeon floral. Sur le poirier et le
pommier, les lambourdes prennent rarement naissance sur le bois d’un an (ROGER et
JUSSIAUX, 1980).
Figure n° 09 : Lambourde.
13
Chapitre II Caractéristiques botaniques et physiologiques
E/ Dard :
C’est un rameau très court de 1 à 3 cm de long, terminé par un œil végétatif, il peut subir des
transformations et donne un bourgeon à fleur au bout de deux ans, comme il peut ne rien subir
et ne donne aucune production fruitière (GAUTIER, 1978).
Figure n° 10 : Dard.
II.3.3.Stades
Stades phénologiques repères du pommier :
Gonflement des
boutons floraux –
écartement des
écailles – aspect
51-52 B velu (bouton blanc)
14
Chapitre II Caractéristiques botaniques et physiologiques
55-56 D
65-69 G
Développement des
fruits
71 :0-10 H
mm de (fin de chute des
diamètre pétales
Source : (INRA, 2006)
15
CHAPITRE III :
Effet de climat sur le
pommier
Chapitre III Effet de climat sur le pommier
16
Chapitre III Effet de climat sur le pommier
Le manque de froid hivernal est rencontré dans les climats à hiver doux. Selon de nombreux
auteurs, la non satisfaction des besoins en froid d'un cultivar peut être caractérisée par les
symptômes suivants :
• une chute des bourgeons floraux et végétatifs,
• une feuillaison faible avec un manque de vigueur des rameaux,
• une floraison tardive,
• des fleurs déformées ayant peu de pollens,
17
Chapitre III Effet de climat sur le pommier
Le développement des bourgeons au printemps est associé à une vulnérabilité croissante aux g
elées tardives. Pour exprimer le risque de dommages aux bourgeons par une gelée tardive,un i
ndice du cumul des degrésjours (T > 5 °C) du 1er janvier au dernier évènement d’une
température inférieure à 0°C a été calculé. Les risques de dommages aux bourgeons par une
gelée tardive diminuent avec une diminution du cumul de degré-jours.(anonyme)
À partir de moment où la dormance est levée chez les arbres fruitiers, ceux-ci peuvent
répondre aux conditions climatiques favorables à leur développement. De plus, l’évolution de
leurs stades phénologiques est jumelée à une diminution de la tolérance au froid. Ainsi, du
débourrement à la nouaison, des gels tardifs peuvent causer des dommages importants aux
bourgeons floraux. Les risques associés à un gel tardif sont alors évalués à partir du cumul des
degrés-jours à des températures supérieures à 5 °C entre le 1erjanvier et la date du dernier gel
à une température minimum de -2 °C (Rochette et al., 2004). Cet indice prend en compte à la
fois le développement de la culture et le moment du dernier gel. Une valeur élevée de cet
indice indique un risque accru de dommages aux bourgeons floraux.
18
Chapitre III Effet de climat sur le pommier
entrainer une diminution des unités de froid, ce qui empêcherait les arbres fruitiers de
combler leur besoin en froid (Hansen et al.2006).
Plusieurs chercheurs ont étudié les impacts des changements climatiques sur différentes
cultures. Selon les tendances observées dans une étude réalisée au Québec entre 1960et 2005,
l’augmentation de la température serait plus importante durant la saison hivernale qu’estival
(Rochette et al, 2004).
Les indices de températures suggèrent une augmentation du nombre d’événement gel/dégel en
hiver qui se caractérisent par des journées avec une température maximale supérieure à7°C, et
minimale inferieure à, 0°C. De plus, les changements climatiques entraineront une diminution
de la durée de la saison de gel et une augmentation de la durée de la saison de croissance.
Bien que le nombre de jour de précipitation ait augmenté depuis les dernières années, le
nombre de jours avec neige ainsi que les accumulations totales de neige ont diminué au cours
des 46 dernières années (Yagoubi et al, 2008).
Des changements dans les stades phénologiques tels la date de coloration des feuilles (Menzel
et Fabian, 1999) et la date de floraison (Guédon et Legave, 2008) ont déjà été observés.
Les tendances par espèce et par site peuvent être révélées en analysant les séries
chronologiques les plus longues établies pour un stade et une variété donnée. A partir de ces
longues séries il apparaît que l’époque de floraison des arbres fruitiers s’est caractérisée par
une tendance vers plus de précocité pour l’ensemble des stades de floraison des espèces et
19
Chapitre III Effet de climat sur le pommier
Cependant depuis le début des années 2000, l’indicateur a également révélé une diversité des
réponses phénologiques suivant l’espèce et le site. De même l’avancée de floraison du
pommier à Nîmes, observée à la fin des années 80, n’apparaît plus clairement depuis le début
des années 2000 à la suite de floraisons relativement tardives durant cette dernière décennie
(Legave, 2008).
20
CHAPITRE IV :
Matériel et méthode
Chapitre IV Matériel et méthode
L’objectif de notre étude est de mettre en évidence l’effet du climat sur le comportement du
pommier concernant les stades phénologiques. Le choix a porté sur une variété très appréciée par
le consommateur pour ses qualités pomologiques intéressantes.
21
Chapitre IV Matériel et méthode
D’après Ramade (1984), les factures climatiques les plus importants à prendre en considération
sont la température et la pluviométrie.
Pour caractériser l’état climatique de la région d’étude, nous avons pris en considération les
moyennes mensuelles de températures et les cumuls moyens de pluviométrie de la décennie
2007-2016 ainsi que les moyennes journalières des températures et de pluviométrie de l’année en
cours (2016 – 2017). Ces données nous ont été fournies par la station météorologies d'Ain Defla.
IV.3.1. Précipitations:
Période 2007-2016:
Une irrégularité inter saisonnière et mensuelle est observée à travers la figure n°12; bien que la
saison automnale semble être bien sèche.Le cumul moyen du mois de novembre est venu plus
supérieur que celui des mois de décembre et janvier, cela parait très important pour baisser les
températures, en favorisant ainsi le déclenchement de la levée de dormance. Le cumul moyen le
plus fort était obtenu durant le mois de février avec une valeur de 81,6mm pour la saison
hivernale. S’agissant de la saison printanière, des cumuls assez importants ont été notés durant le
mois de mars, avril et mai oscillant entre 59mm à 29mm.
Compagne 2016-2017 :
En l’occurrence, la campagne en cours a débuté avec une certaine sécheresse due aux fortes
chaleurs enregistrées durant les mois de septembre et octobre. Alors qu’un faible cumul est retenu
en septembre et octobre, le mois de novembre a été caractérisé par une forte pluviométrie
atteignant 64.25mm.
Une importante fluctuation a été signalée durant la saison hivernale avec un cumul oscillant entre
177 mm dans le mois de janvier et 7.11mm dans le mois de février. Les précipitations des mois
de mars et avril sont venues plus faibles à celles signalées durant les mêmes mois de la décennie
2007/2016.
La distribution des précipitations est apparue plus régulière durant la période 2007/2016
comparée à celle de l’année en cours. Le cumul total des précipitations jusqu’au mois d’avril
22
Chapitre IV Matériel et méthode
selon les valeurs engendrées dans le tableau suivant, semble être insuffisant pour couvrir les
besoins en eau de l’espèce.
Tableau n°06:: Moyennes mensuelles des précipitations enregistrées à Sidi Lakhdar durant
la campagne 2016 à 2017:
90 180
80 160
70 140
60 120
50 100
40 80
30 60
20 40
10 20
0 0
Mar
Nov
fév
mai
jan
Juin
Juill
Aou
Déc
Avr
oct
Sep
a) 2007/2016 b) 2016/2017
Les températures les plus élevées ont été enregistrées durant les deux saisons automnale et
estivale, avec une moyenne de 30.58°C (mois de juillet) comme la moyenne la plus élevée et
15.77°C comme moyenne la plus faible (mois de novembre). Concernant les autres mois
(décembre à mai), considérées comme les mois les plus critiques pour la phénologie de l’espèce à
savoir le débourrement et la floraison, les températures les plus basses sont enregistrées durant
23
Chapitre IV Matériel et méthode
janvier et février ensuite une augmentation importante est signalée durant les mois de mars à
mai.
Compagne 2016-2017 :
La comparaison des températures moyennes de l’année en cours avec celles des années passées
montre clairement une remontée importante de ce variable notamment durant la période
automnale. Néanmoins, une baisse importante des températures minimales, maximales et
moyennes est à noter durant la période hivernale, à partir du mois de décembre et janvier ou la
plus faible valeur moyenne est obtenue (9.8°C) selon le tableau n° 07.
Tmax C° 34,16 30,95 20,88 17,35 13 ,96 19,07 22,1 25,5 22 ,99
Tmin C° 20 ,35 18,07 11,77 9,12 4,7 8,4 8,5 11 ,07 11,50
Tmoy C° 27,25 24,50 16,32 13,23 9,3 13,7 15,3 18,28 17,24
45 40
40 35
35 30
30
25
25
20
20
15 15
10 10
5 5
0 0
Nov
Jv
Av
Dec
Fe
Oct
Mrs
Mai
Sep
Juil
Juin
Aou
a)2007/2016 b) 2016/2017
24
Chapitre IV Matériel et méthode
La variété étudiée est celle de Golden Delicious de pommier choisit à partir d’un verger situé
dans la zone de Sidi Omar âgé de 15ans avec une superficie de 3.5Ha. Celui-ci est composé de
deux variétés du pommier à savoir ; la variété Golden Délicious et la variété Starkrimson comme
variété polinisatrice.
C’est une variété obtenue par Semi au hasard, découvert en 1890 aux USA parAndersonMullins.
L’arbre est de vigueur moyenne, à port semi-érigé, se ramifie abondamment en prenant un port
buissonnant. Avec l’âge, la vigueur diminue et l’arbre émet beaucoup de brindilles grêles
(Gautier, 1988 ; Zaidi, 1985). Les arbres sont très sensibles à l’asphyxie racinaire, à la majorité
des maladies à virus et moyennement sensibles à l’oïdium, la tavelure et le chancre (Gautier,
1988).
Classification botanique
Débourrement Mars
Floraison Avril
Maturité De la 2ème décade de Septembre
Récolte Septembre
Caractéristique culturales
25
Chapitre IV Matériel et méthode
IV.4.2.Dispositif expérimental:
La méthode d’échantillonnage adoptée pour cette étude était celle de Grouzi (1980) basée sur la
classe de vigueur (diamètre de tronc en cm à la base) d’arbres. On a dénombré des pieds choisis
au hasard pour chaque classe de vigueur à savoir :
1. Classe de forte vigueur (60 cm-73 cm) : 6 arbres
2. Classe de moyenne vigueur (50 cm-58 cm) : 6 arbres
3. Classe de faible vigueur (36 cm-48 cm) :8 arbres
26
Chapitre IV Matériel et méthode
Pour chaque pied on a pris quatre rameaux (productifs) selon les quatre orientations (Nord, Sud,
Ouest et Est). Cependant, le nombre total des arbres choisit est de 20 arbres et le nombre total des
rameaux est de 80 rameaux.
La prise en considération de l’orientation était pour couvrir la différence en termes
d’ensoliement. Un comptage de nombre de bourgeons végétatifs et floraux était effectué
préalablement pour chaque rameau choisit. Des suivis phénologiques ont été débutés à partir 12-
12-2016, période où les arbres ont été en état de dormance, jusqu’au 19-04-2017, période de fin
floraison. Des observations journalières de stades phénologiques ont été réalisées sur terrain par
le biais d’une échelle clé d’identification c’est celle de BBCH.
Le code BBCH (Biologische Bundesanstalt, Bundessortenamt und CHemische Industrie) ne
s’applique qu’aux plantes. Conçu pour les végétaux cultivés, il peut être décliné différemment
selon les productions agricoles auquel on l’applique.
Dans l’échelle BBCH, les différentes phases de développement d’une plante sont divisées en dix
stades principaux numérotés de 0 à 9. Compte tenu de la diversité des espèces, certains stades
peuvent être inversés voire absents selon la figure n°14 :
27
Chapitre IV Matériel et méthode
S’agissant des données climatiques journalières (températures et pluviométrie), elles ont été
collectées à partir de la station météorologique Ain Defla pour être comparé ultérieurement avec
des données anciennes.
IV.5.Méthodes de calcul :
28
Chapitre IV Matériel et méthode
Le pourcentage total de débourrement est déterminé à partir du nombre total de bourgeons ayant
débourrés par rapport au nombre total des bourgeons présents sur le rameau.
éé
%de débourrés
x100
Concernant la floraison, le début de floraison est déterminé quand 10% de fleurs sont épanouies.
La pleine floraison correspond à plus de 50% de fleurs ouvertes. La fin floraison est notée quand
la majorité des pétales sont tombés.
%de floraison x100
é
29
CHAPITRE V :
Résultats et discusion
Chapitre V Résultats et discussion
V.1. Résultats:
V.1.1. Paramètres climatiques:
V1.1.1 .La somme des heures de froid :
Etant donné que la somme des heures de froid est très importante pour lever la dormance des
arbres fruitiers, on a calculé l’unité de froid de chaque mois commençant par le mois qui a
enregistré la température journalière la plus basse (Novembre) jusqu’au mois de mars. Les
valeurs des sommes d’heures de froid enregistrées ont oscillé entre 162.39 heures comme la
plus grande valeur durant le mois de février et 5.35 heures comme la plus petite valeur durant
le mois de novembre. Les résultats sont présentés dans le tableau suivant :
Tableau n°09: la somme des heures de froid cumulée durant la période d’étude
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
Figure n°15 : Courbede l’évolution des heures de froid en fonction des températures
minimales.
30
Chapitre V Résultats et discussion
discussio
Une comparaison a été faite entre la somme des heures de froid de cette campagne
campa
(2016/2017) avec celle des campagnesprécédentes 2014/2015 et 2015/201
/2016 (voir tableau
n°09), montre une nette supériorité
supériorité de cumul de froid de cette année en cours par rapport aux
années passées.
Tableau n°10:: Evolution des valeurs de degré en jour de croissance selon les stades
phénologiques2016 /2017.
Débourrement 14 122,3
début de floraison 10 77,1
plein de floraison 8 95,2
fin de floraison 5 52,8
140
120
100
80
60 Durée en jours
40 calendaires
20
0 degrés de croissance
31
Chapitre V Résultats et discussion
discussio
V.1.2.1.Débourrement:
V.1.2.1.1.Date
Date de débourrement:
débourrement
Les dates
tes portées dans le tableau ci-dessous
ci ont montré un avancement de la date de
débourrement concernant cette campagne (09 mars) par rapport à la compagne précédente.
L’avancement est apparu plus important par rapport à l’année 2015/2016.Un
2015/2016. décalage de
18jours
jours a été enregistré entre le début de débourrement de la campagne d’étude 2016/2017et
le début de débourrement de la campagne précédente,
précédente et 15jours pour l’année 2014/2015.
V.1.2.1.2.Taux
Taux de débourrement:
débourrement
Total des
180
bourgeons 160
débourrés 140
120
de % 100
débourrement 80
60
40
20
0
Est Ouest Nord Sud
Total des bourgeons
147 141 152 163
débourrés
%de débourrement 50,68 48,12 49,35 54,51
32
Chapitre V Résultats et discussion
discussio
0
Forte Moye Faible
nne
Total des bourgeons
197 171 235
débourrés
Taux 56,93 48,44 47,95
V.1.2.2.Floraison:
V.1.2.2.1.Date de floraison:
Les dates de floraison varient naturellement avec les régions et les conditions climatiques de
l’année. Après la levée de dormance, c’est la satisfaction des besoins en chaleur qui permet le
développement naturel des bourgeons.
D’après les résultats établis dans le tableau ci-dessous,
ci dessous, Un décalage de 18 jours a été
enregistré entre le début de floraison de la campagne d’étude 2016/2017et le début de
floraison de la campagne précédente, où la durée en jours calendaires de l’année d’étude est
apparue plus que l’année 2014/2015.
Tableau n°12: Date de floraison et la Durée en jours calendaires durant les campagnes
2014-2015et 2016-2017
33
Chapitre V Résultats et discussion
discussio
V.1.2.2.2.Taux de floraison;
Orientation O
Ouest Est Sud Nord
50
40
30
Taux de floraison
20
10
0
Ouest Est Sud Nord
34
Chapitre V Résultats et discussion
discussio
50
45
40
35
30
25 Taux de floraison
20
15
10
5
0
Forte Moyenne Faible
V.2.Discussion:
Pour bien illustrer le comportement du pommier dans la zone de Sidi Omar connue
généralement par des cumuls de froid qui sont loin de satisfaire les besoins de la
variétéGolden Déliciousplus
plus ou moins exigeante, des suivis phénologiques concernant le
débourrement et la floraison ainsi qu’une
qu’une collecte des données météorologiques journalières
de températures et de pluviométrie ont été réalisés pour une comparaison ultérieure avec des
données anciennes.
35
Chapitre V Résultats et discussion
Un avancement de 18 jours de débourrement des bourgeons a été relevé pour cette campagne
par rapport à celle de l’annéeprécédente et 15 jours pour l’année 2014-2015, due
probablement à la bonne satisfaction des besoins en froid suivie par des températures
favorables en début de printemps qui ont accélérées la rentré en activité végétative.
Selon GALET (2000),le débourrement est le résultat de la somme des actions journalières des
températures durant l’hiver et le début de printemps, et la date de celui-ci est en relation
étroite avec la température de l’air, cela confirme le décalage et l’allongement de la date de
débourrement obtenus selon les années.
REYNIER(2003), signale que la température de l’air est le principal facteur climatique qui
déclenche la reprise de l’activité biologique des bourgeons et cela est très tôt au cours de
l’hiver. En effet, le débourrement est la conséquence des effets de température durant l’hiver
et le début de printemps. Un hiver doux entraine un débourrement précoce, et l’inversement.
36
Chapitre V Résultats et discussion
Les facteurs du milieu jouent un rôle important dans la mise en place des événements de
lafloraison. Chacun de ces facteurs ne peut agir seul mais toujours en relation avec les autres
(Bernier et al.1985a).La floraison a été en avance de 18 jours comparé à celle d'année
précédente et de 09 jours par rapport à l’année 2014-2015. Cela pourrait être expliqué par
l’avancement de stade de débourrement d’une part et par les conditions climatiques
favorable après le débourrementd’autre part.Legave (2002), a conclu que les avancées de
floraison résultent d’une double réponse aux variations climatiques. L’avancée généralisée
de la phénologie qui accompagne les températures hivernales plus douces, peut poser des
problèmes de risque de gel au moment de la floraison, et de la qualité par l’avancée des stades
sensibles (Domergue et al. 2004 et Ameglio, 2007).En outre les durées de la pleine et de la
fin floraison ont été raccourcis, GALET (2000)a rapporté que la rapidité de la floraison et la
fécondation dépend étroitement de la température qui domine au moment de la floraison.
Selon ses observations à 10-13°C la floraison est lente, au-dessus de 20°C elle devient rapide.
La température parfaite pour l‘anthèse se situe entre 24 et 27°C.
Pour calculer le taux de débourrement et de la floraison, deux paramètres ont été pris en
compte la classe de vigueur de l’arbre et l’orientation des pousses sur les quelles sont
positionnés les bourgeons.
Le meilleur taux de débourrement est enregistré sur le côté Est et le côté sud avec des taux
de50, 68 % et54, 51 %. Une nette augmentation du taux de débourrement est notée auprès de
la vigueur forte avec un taux de56, 93% comparée à celui des vigueurs moyenne (48, 44%) et
faible (47, 95%).
Cependant, le meilleur taux de floraison est enregistré sur le côté Est et le côté sud avec des
taux de48, 85 % et 46,62 %. Une augmentation du taux de floraison est notée auprès de la
vigueur forte avec un taux de 47,71% comparée à celui des vigueurs moyenne (38,01%) et
faible (38,29%), Néanmoins, la supériorité du taux de floraison sur le côté Est et Sud pourrait
être expliqué par l’intensité d’ensoleillement au niveau de ces deux orientations durant la
période printanière..
37
CONCLUSION
Conclusion générale
Dans le but de déterminer l’effet des facteurs climatiques (températures et précipitations) sur
la phénologie et le déroulement de la floraison avec ces différents stades (début, pleine et la
fin floraison) sur une variété de pommier Golden Delicious, une étude a été menée sur un
verger situé à Sidi Omar, commune de Sidi Lakhdar. Des notations phénologiques et des
relevés climatiques ont été effectués pour être comparé ultérieurement à des séries
chronologiques anciennes de climat (10 ans) et de phénologie.
Les résultats obtenus nous ont permet de tirer les conclusions suivantes :
Etant donné que les paramètres climatiques (température et pluviométrie) jouent un rôle
primordial dans le déroulement des stades phénologiques de la plante à travers les besoins en
froid surtout, la campagne 2016/2017est venue humide (fortes précipitation en saison
hivernale) avec une régression notable des températures moyennes maximales et minimales
de la saison hivernale et printanière.
Le calcul des températures basses (<7,2°C) à l’aide de la méthode de sommation des heures
de températures inférieures à 7,2°C a révéléun cumul de froid assez important que celui des
deux campagnes précédentes 2015/2016 et 2014/2015.
Les besoins thermiques exprimé par le degré en jours de croissance, ne sont que les
températures favorables pour la croissance et le développement des différents organes
végétatifs et productifs de l’arbre, exprimées par la température moyenne journalière et la
température de base (7.2C°).
Les valeurs de taux de débourrement en fonction de l’orientation ont montré une certaine
similarité dans l’ensemble des orientations, avec une légère supériorité dans le côté sud, avec
un taux de 54,51 %,
Une nette augmentation du taux de débourrement auprès de la classe de forte vigueur avec
une valeur de 56,93% comparée à celle signalée dans la classe de vigueur moyenne (48,44%)
et faible vigueur (47,95%).
38
Conclusion générale
Enfin, il est à noter que le comportement de la variété Golden Délicious varie énormément
avec le climat en premier lieu et la vigueur de l’arbre avec l’orientation des bourgeons en
deuxième lieu, ceci a été prouvé à travers cette étude en comparaison avec celles des années
passées.
On a jugé très intéressant de poursuivre les suivis phénologiques de la variété dans cette zone
à climat semi-aride, en améliorant l’accessibilité aux données météorologiques qui constitue
un vrai obstacle dans l’avancement de cette thématique.
La mise en évidence de déroulement de la phénologie de cette espèce dans notre région,
permet aux agricultures de faire face aux alias climatiques nocifs comme par exemple les
vagues de canicules et de sécheresse par des apports d’irrigation bien comptabilisés.
39
Référence
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Références bibliographiques
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https://agronomie.info/fr/cycle-évolutif-annuel-du pommier/.
Annexes
Annexes
Annexe 1:
Tableau n°04: Échelle BBCH des stades phénologique des fruits à pépins:
Code Définition
Stade principal 0: développement des bourgeons
00 repos hivernal ou dormance: les bourgeons foliaires et les bourgeons des
inflorescences
(plus gros que les premiers) sont fermés et recouverts d’écailles brun foncé
01 début du gonflement des bourgeons foliaires clairement visible, les écailles
s’allongent etsont pourvues de taches claires
03 fin du gonflement des bourgeons foliaires: les écailles sont claires et par endroits
densément velues
Annexes
07 début de l’éclatement des bourgeons foliaires: l’extrémité des feuilles vertes est
visible
09 les extrémités des feuilles vertes dépassent les écailles des bourgeons d’environ 5
mm
Stade principal 1: développement des feuilles
10 les extrémités des feuilles vertes dépassent les écailles des bourgeons d’environ 10
mm,les premières feuilles se séparent (stade oreille de souris)
PP(mm) 47,20 81,63 57,2 50,17 20,82 0,12 0 0 18,89 27,23 70,69 49,56 431,82
Figure n°05: Rameaux de pommier dans le stade pleine floraison (Code BBCH : 65)