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GUIDES DE LA CONNAISSANCE

Les
Plantes
Comprendre la diversité du monde végétal

QUÉBEC AMÉRIQUE
Les
Plantes

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Éditeur Jacques Fortin
Directeurs éditoriaux François Fortin
Stéphane Batigne
Rédactrice en chef Julie Cailliau
Illustrateur en chef Jocelyn Gardner
Designer graphique Anne Tremblay
Illustrateurs Jean-Yves Ahern
Manuela Bertoni
Sonia Buffot
Jocelyn Gardner
Marc Lalumière
Rielle Lévesque
Alain Lemire
Raymond Martin
Recherchiste Gilles Vézina
Correctrice Marie-Nicole Cimon
Responsable Nathalie Fréchette
de la production
Graphistes Janou-Ève LeGuerrier
Danielle Quinty
Josée Noiseux
Prépresse Kien Tang
Karine Lévesque
Consultants Luc Brouillet
Anne Bruneau
Anja Geitmann
Mario Parenteau
Jean Rivoal

Données de catalogage avant publication (Canada)


Vedette principale au titre :
Les Plantes : comprendre la diversité du monde végétal
(Guides de la connaissance)
Comprend un index.
ISBN 2-7644-1105-6
1. Plantes. 2. Diversité végétale. 3. Écologie végétale. 4. Botanique.
I. Titre. II. Collection.
QK45.2.P52 2006 580 C2005-941123-6
Les Plantes : comprendre la diversité du monde végétal
a été conçu par Les Éditions Québec Amérique inc.
329, rue de la Commune Ouest, 3e étage
Montréal (Québec) H2Y 2E1 Canada
T 514.499.3000 F 514.499.3010
©2007 Éditions Québec Amérique inc.
Il est interdit de reproduire ou d’utiliser le contenu de cet ouvrage, sous
quelque forme et par quelque moyen que ce soit – reproduction électronique
ou mécanique, y compris la photocopie et l’enregistrement – sans la
permission écrite de l’éditeur.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise
du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour
nos activités d’édition.
Les Éditions Québec Amérique tiennent également à remercier les organismes
suivants pour leur appui financier :

Imprimé et relié à Singapour.


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Les
Plantes
Comprendre la diversité
du monde végétal

QUÉBEC AMÉRIQUE

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Table des

46 Les arbres
79 Les tropismes
44 Les inflorescences
78 Les hormones végétales
40 La fleur
74 La croissance des plantes
37 La feuille
70 Les végétaux
34 La tige
hétérotrophes
30 La racine
67 La sève
26 L’anatomie des plantes
64 La photosynthèse
à fleurs

6 | La diversité des végétaux 24 | Les plantes à fleurs 50 | La reproduction 62 | Nutrition


8 La classification des plantes des plantes à fleurs et croissance
10 La cellule végétale 52 La pollinisation
12 Les algues 54 La fécondation
14 Les champignons 56 La graine
16 Les lichens 57 Le fruit
18 Les mousses 61 La multiplication
20 Les fougères végétative
22 Les conifères

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matières
112 Les boissons
110 Les ingrédients d’origine
végétale
109 Les herbes et les épices
108 Algues et champignons
comestibles
106 Les céréales
103 Les fruits
98 Les légumes

80 | Les plantes 96 | Les plantes 114 | Les plantes 124 | Glossaire


et leur milieu alimentaires industrielles 126 | Index
116 L’industrie du bois
82 Les formations végétales
118 La fabrication du papier
84 La forêt équatoriale
120 Le caoutchouc naturel
86 Les savanes
121 Les plantes médicinales
88 Les forêts tempérées
122 Les plantes textiles
90 Les plantes succulentes
92 Les plantes aquatiques
94 Les aires protégées

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Le monde végétal rassemble plus de 380 000 espèces, dont plus des deux tiers sont des
plantes vertes. Des algues marines unicellulaires aux plantes à fleurs les plus complexes, les végétaux

présentent des organisations et des modes de vie et de reproduction d’une surprenante diversité, résultat de

plus de trois milliards d’années d’évolution.

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La diversité des végétaux
8 La classification des plantes
Une complexité croissante

10 La cellule végétale
L’élément de base des végétaux

12 Les algues
Les premiers végétaux apparus sur Terre

14 Les champignons
Des organismes sans chlorophylle

16 Les lichens
La symbiose d’une algue et d’un champignon

18 Les mousses
Les végétaux des zones humides

20 Les fougères
Les plantes des sous-bois

22 Les conifères
Les premiers arbres

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La classification
des plantes
Une complexité croissante
La diversité des végétaux

Au sein du monde végétal, les plantes vertes constituent le groupe le plus vaste,
avec environ 278 000 espèces différentes. Les quatre principales subdivisions du
groupe des plantes vertes sont les mousses, les fougères, les conifères et les
plantes à fleurs. Ces dernières sont de loin les plus nombreuses, avec près de
234 000 espèces. Les champignons sont traditionnellement présentés aux côtés
des plantes bien qu’ils n’en fassent pas partie. Ils forment un groupe distinct,
homogène, constitué d’espèces qui puisent leur nourriture auprès d’autres
organismes. Les algues, quant à elles, ne proviennent pas toutes du même ancêtre
et composent un groupe hétérogène. Les algues brunes forment un groupe à part,
tandis que les algues rouges et vertes font partie des plantes.
L’ARBRE GÉNÉALOGIQUE DES VÉGÉTAUX
De tout temps, l’homme a cherché à classer les espèces vivantes qui l’entouraient. Les premières classifications,
basées sur l’aspect extérieur des organismes, ont été affinées grâce à l’étude de l’organisation interne des
individus, puis à l’analyse des gènes. Les gènes sont les caractéristiques propres à un individu et à son
espèce, codées à l’intérieur de ses cellules. La comparaison des gènes propres à différentes espèces dévoile
les relations entre ces espèces. La classification qui en découle permet de retracer l’évolution de la vie, des
espèces les plus primitives aux plus complexes. Les êtres vivants y sont classés en lignées. Les végétaux sont
répartis entre trois lignées distinctes : la lignée des champignons, celle à laquelle appartiennent les algues
brunes et celle des plantes. Une lignée est subdivisée en phyllums, chaque phyllum regroupant
des organismes issus d’un ancêtre commun. Les principaux phyllums de végétaux sont ceux des bryophytes,
des filicophytes, des coniférophytes et des angiospermes.

LES PLANTES LES ALGUES BRUNES LES CHAMPIGNONS


environ environ 2 000 espèces 100 800 espèces
284 000 espèces

On compte environ 6 000 espèces


Il existe aujourd’hui près de 278 000 espèces d’algues rouges.
de plantes vertes.

Les algues vertes forment un groupe


hétérogène d’environ 8 000 espèces.
Le groupe des plantes terrestres rassemble
près de 270 000 espèces.
Les bryophytes (15 000 espèces,
principalement des mousses) sont des
plantes primitives qui ne possèdent pas de
Les plantes vasculaires possèdent des vaisseaux vaisseaux conducteurs de sève.
conducteurs de sève.

Les filicophytes (9 500 espèces,


principalement des fougères) sont pourvus
Les spermatophytes (234 700 espèces) se reproduisent de vaisseaux conducteurs de sève et de
grâce à des graines. racines, mais ils ne possèdent pas de
graine.

Les angiospermes, ou plantes à fleurs,


Les coniférophytes (600 espèces, tous des sont les plantes les plus évoluées et les
conifères à l’exception du ginkgo) sont des plus nombreuses (234 000 espèces). Elles
arbres résineux dont les graines ne sont possèdent de vraies fleurs et leurs
pas protégées dans un fruit. graines sont protégées dans des fruits.
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NOMMER UNE PLANTE
À l’intérieur d’un phyllum, on distingue parfois plusieurs classes, elles-mêmes divisées en ordres, en genres et
finalement en espèces. Pour identifier une plante, il est inutile d’énumérer chacun des groupes auxquels elle
appartient dans la classification des végétaux. En général, le genre et l’espèce, indiqués en latin, suffisent.
Ainsi, la marguerite est désignée par son nom latin Leucanthemum vulgare. Il existe parfois plusieurs variétés

La diversité des végétaux


d’une même espèce ; il est alors nécessaire d’ajouter le nom de la variété pour lever toute ambiguïté.

PHYLLUM DES ANGIOSPERMES

classe des dicotylédones classe des monocotylédones


Les dicotylédones sont des plantes à Les monocotylédones sont des plantes à
fleurs herbacées (bégonia) ou ligneuses fleurs pour la plupart herbacées (blé),
(noyer). Cette classe compte environ parfois arborescentes (palmier). Cette
50 ordres, divisés en 230 familles qui classe est divisée en quatre ordres qui
regroupent quelque 200 000 espèces. regroupent plus de 80 familles.

L’ordre des Astérales regroupe des plantes à fleurs


herbacées des régions tempérées.

La plus grande famille de Leucanthemum est l’un des Le genre Leucanthemum


l’ordre des Astérales est 1 528 genres de la famille contient sept espèces, dont
celle des Astéracées. des Astéracées. l’espèce vulgare.

TROIS MILLIARDS D’ANNÉES D’ÉVOLUTION


Les premières algues sont apparues dans les océans au
cours de la période du précambrien, il y a plus de
algues bleu-vert 3 milliards d’années, et les premières algues vertes, voilà
1,5 milliard d’années. Il y a environ 420 millions d’années,
brien
précam570 MA) certaines algues vertes se sont adaptées à la vie terrestre.
-
(4 600 Elles ont évolué pour former des mousses, puis des plantes
vasculaires sans feuilles ni racines. Les premières fougères
voient le jour au début de la période carbonifère.
Apparaissent ensuite les conifères, qui se développent à la
fin du carbonifère et atteignent leur apogée au jurassique,
plantes terrestres entre –208 et –145 millions d’années. Les plantes à fleurs
font leur apparition 30 millions d’années plus tard, au
fougères crétacé. Rapidement, leurs couleurs et leurs formes variées
conifères transforment le paysage terrestre.

plantes à fleurs
ca 0 -
(3
rb 28
6
on 6 M
ifè A)
re

juras
(208 sique
- 145 crétacé
MA : millions d’années MA)
(145 - 65 MA)
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La cellule végétale
L’élément de base des végétaux
Malgré de nombreux points communs, la cellule végétale est bien différente de la
La diversité des végétaux

cellule animale. Elle possède une paroi rigide, dont les cellules animales sont
dépourvues, et elle renferme des organites supplémentaires : de grandes vacuoles et
des chloroplastes. Cette machinerie cellulaire permet aux plantes de fabriquer leur
propre nourriture à partir d’éléments puisés dans le milieu. En moyenne, une cellule
végétale mesure 0,2 mm de diamètre, soit quatre fois plus qu’une cellule animale.

LA STRUCTURE DE LA CELLULE VÉGÉTALE


La cellule végétale est l’élément de base de la plante. Elle est limitée par une membrane cellulaire
recouverte par une paroi rigide, caractéristique des végétaux, qui donne sa forme à la cellule. L’intérieur de
la cellule végétale est rempli d’un liquide visqueux, le cytoplasme, dans lequel baignent de petits éléments
indispensables à la vie de la cellule, les organites cellulaires. Parmi ces organites, on compte le noyau, les
ribosomes, la vacuole, les mitochondries et les chloroplastes. Les organites cellulaires remplissent
différentes fonctions vitales, comme la nutrition, la respiration ou encore la fabrication des protéines qui
serviront à la croissance de la plante.

La paroi est rigide et relativement


imperméable. Elle limite les déformations de
la cellule et la protège de la déshydratation.

Semi-perméable, la membrane cellulaire


contrôle l’entrée et la sortie de petites
molécules comme les sels minéraux.

parois des
cellules voisines

Les graisses sont stockées sous


forme de gouttelettes lipidiques.

La vacuole est une grande vésicule


contenant des réserves d’eau, de
sels minéraux et de sucres.

Les organites cellulaires baignent


dans une substance claire et
gélatineuse, le cytoplasme.

Les ribosomes sont de petits organites


globulaires, accolés aux vésicules allongées
du réticulum endoplasmique ou libres dans le
cytoplasme, qui réalisent la fabrication des protéines.

Les poches de l’appareil de Golgi transportent


les protéines élaborées par les ribosomes à
l’intérieur ou vers l’extérieur de la cellule.

Les mitochondries sont responsables de la respiration cellulaire


qui génère l’énergie nécessaire à l’activité de la cellule.

10
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L’ORGANISATION D’UNE PLANTE À LA LOUPE
Les plantes sont composées de différents organes, comme par
exemple les feuilles. Chaque organe est constitué de tissus formés
par l’assemblage de cellules de différents types.

La diversité des végétaux


Plusieurs types de
cellules composent
l’intérieur de la feuille.

organe tissu

plante Les chloroplastes renferment de la chlorophylle, un pigment


vert qui absorbe l’énergie lumineuse et permet ainsi la
fabrication de matière organique (sucres). Ce processus
s’appelle la photosynthèse.
Les sucres produits par photosynthèse sont mis
en réserve sous forme de grains d’amidon.

L’amidon est aussi emmagasiné dans de


petits organites appelés amyloplastes.

La membrane et la paroi sont


ponctuées de canaux, les
plasmodesmes, qui
permettent des échanges
entre deux cellules voisines.

Le noyau renferme les caractéristiques de la plante,


encodées sur les chromosomes. Il contrôle toutes les
activités cellulaires, notamment la fabrication des protéines.

Le nucléole est un petit corps sphérique


situé à l’intérieur du noyau, impliqué dans
la fabrication des protéines.

Le réticulum endoplasmique est un ensemble de vésicules assurant la


synthèse des protéines. Il participe aussi au transport des substances à
l’intérieur de la cellule, et entre la cellule et son milieu extérieur.

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Les algues
Les premiers végétaux apparus sur Terre
Plus de 25 000 espèces d’algues vivent en milieu aquatique, dans l’eau douce ou l’eau
La diversité des végétaux

salée, et sur certains terrains humides. Les algues unicellulaires (formées d’une seule
cellule) sont microscopiques. Elles vivent souvent en suspension dans l’eau douce ou
l’eau de mer et font partie du plancton. Les algues pluricellulaires sont composées de
plusieurs cellules associées sous forme de filaments ou de lames, et peuvent mesurer
plusieurs mètres. En mer, certaines algues flottent à la surface de l’eau. D’autres sont
fixées sur les rochers du littoral, rarement à plus de 30 m de profondeur. Au-delà de
cette profondeur, la lumière devient insuffisante pour que les algues puissent se
nourrir.
LA STRUCTURE D’UNE ALGUE
Les algues sont parmi les espèces les plus simples du monde végétal. Ce sont des thallophytes : elles se
présentent sous la forme d’un assemblage de cellules plus ou moins ramifié, le thalle, sans tige, ni
racine, ni feuille.

Le réceptacle, partie renflée Les divisions du thalle, appelées


située à l’extrémité d’une frondes, prennent la forme de
fronde, porte les organes lames plus ou moins larges qui
reproducteurs de l’algue. ressemblent à des feuilles.

thalle

La nervure médiane forme une


saillie qui parcourt le thalle ou
les frondes de certaines algues.

De petites poches remplies de


gaz, les aérocystes, assurent la
flottaison de certaines algues.

Le thalle est fixé à son


Le fucus vésiculeux est une algue brune qui vit support grâce à un petit
fixée sur les rochers découverts à marée basse. crampon, l’haptère.

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ALGUES VERTES, BRUNES ET ROUGES
Les algues présentent diverses colorations selon le type de pigments qu’elles renferment : on rencontre
principalement des algues vertes, rouges et brunes. Cependant, toutes les algues possèdent un pigment vert, la
chlorophylle, qui capte l’énergie lumineuse et permet la production de matière organique par photosynthèse.

La diversité des végétaux


Les algues sont ainsi capables de fabriquer leur propre nourriture : elles sont autotrophes.

haptère
support

La laminaire sucrée est une algue La dilsea est une algue rouge Les algues vertes poussent
brune du littoral de l’Atlantique dont le thalle est épais et charnu. souvent en eaux douces. Ce
Nord. Elle vit cramponnée aux Fixée aux rochers dans des eaux sont les plus nombreuses : il
rochers immergés dans des eaux assez profondes, elle est rarement en existe 8 000 espèces.
peu agitées. émergée.

LA REPRODUCTION DES ALGUES


Les algues peuvent se reproduire par voie asexuée : soit par simple fragmentation du thalle, soit par la
production de cellules appelées spores qui sont libérées dans l’eau et qui germent pour former de nouvelles
algues identiques à l’algue mère. La plupart des algues peuvent aussi se reproduire par voie sexuée. Les
réceptacles de l’algue Q portent des structures productrices de gamètes W. À maturité, ces organes libèrent
dans l’eau des gamètes mâles et femelles E. Munis de flagelles, les gamètes mâles sont mobiles dans l’eau R.
La fécondation, c’est-à-dire la fusion d’un gamète mâle et d’un gamète femelle, conduit à la formation d’un
zygote T. Cette cellule unique se multiplie pour former progressivement une nouvelle algue Y.

CYCLE DE REPRODUCTION SEXUÉE D’UNE ALGUE


Les réceptacles Les structures productrices
portent les organes des gamètes mâles et femelles
reproducteurs sont nichées dans les creux des
de l’algue. W
0
réceptacles.

coupe d’un
réceptacle
E
0
gamète mâle
gamète femelle
Q
0

Grâce à leurs flagelles, les


gamètes mâles nagent
jusqu’aux gamètes femelles. gamète femelle

nouvelle algue R
0

Y
0
La fécondation a lieu lorsqu’un
Le zygote est une cellule unique T
0
gamète mâle fusionne avec un
issue de la fécondation.
gamète femelle.
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Les champignons
Des organismes sans chlorophylle
Il existe plus de 100 000 espèces de champignons. Ils se caractérisent par leur
La diversité des végétaux

incapacité à fabriquer leur propre matière organique par photosynthèse : ils


dépendent donc d’autres organismes pour se nourrir. Les champignons colonisent
tous les milieux. On en retrouve dans l’eau, le sol et l’air. Certains parasitent des
plantes, causant des ravages dans les cultures, ou des animaux, provoquant diverses
maladies. D’autres sont utilisés dans l’industrie pour faire lever la pâte à pain,
produire de la bière, des fromages ou des médicaments comme la pénicilline. Ainsi,
continuellement, l’homme tolère, subit ou utilise les champignons.

LA STRUCTURE D’UN CHAMPIGNON


L’anatomie des champignons est très variée, des spécimens microscopiques aux grands champignons
comestibles. Quelques rares champignons sont formés d’une seule et unique cellule. C’est le cas des levures. Mais
la plupart sont composés de nombreuses cellules alignées sous forme de filaments, les hyphes. L’assemblage des
hyphes compose le mycélium. Le mycélium est la plupart du temps souterrain. Au moment de la reproduction, il
arrive que le mycélium se développe hors de la terre pour former un pied et un chapeau. Cette structure est
appelée communément champignon.
Les champignons sont incapables de fabriquer leur propre nourriture par photosynthèse. Ils sont hétérotrophes :
ils dépendent d’autres organismes pour se nourrir. Les champignons peuvent être saprophytes (ils s’alimentent
de substances organiques en décomposition), parasites ou symbiotiques (ils vivent associés à d’autres
organismes, notamment des plantes).

Le chapeau est la partie


supérieure du champignon qui Partie fertile du champignon, les
protège les lamelles. lamelles produisent les spores.

Les spores sont des


Le résidu de la membrane qui cellules reproductrices
recouvrait les lamelles du jeune capables de germer et
champignon forme l’anneau. de fusionner deux par
Le pied désigne l’axe deux pour former un
supportant le chapeau du nouveau champignon.
champignon.

La volve provient d’une


membrane qui enveloppait
entièrement le jeune
champignon et qui s’est
déchirée lors de la Le mycélium est un
croissance du pied. enchevêtrement d’hyphes
plus ou moins ramifiées.

L’hyphe est un filament microscopique, souvent


blanc, qui puise l’eau et les substances organiques
nécessaires au développement du champignon.

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DE DANGEREUX POISONS
Beaucoup de champignons sont comestibles, comme l’oronge vraie, mais de nombreux autres sont vénéneux. Ils
contiennent un poison dont le contact ou l’ingestion provoque chez l’homme des troubles divers. Dans certains
cas, ces atteintes sont si graves qu’elles entraînent la mort.

La diversité des végétaux


CHAMPIGNON COMESTIBLE CHAMPIGNON VÉNÉNEUX CHAMPIGNON MORTEL

L’oronge vraie est un La fausse oronge, ou amanite L’amanite vireuse est un beau
champignon comestible. Ses tue-mouches, est un champignon champignon blanc et élancé,
lamelles jaunes permettent de vénéneux dont le chapeau orangé mais c’est une espèce
la distinguer de la fausse est couvert de verrues blanches. extrêmement vénéneuse. Elle
oronge, vénéneuse, dont les Son poison attaque surtout le dégage une odeur désagréable.
lamelles sont blanches. système nerveux, provoquant Son poison, souvent mortel,
notamment des hallucinations. agit à retardement et attaque
principalement le foie.

LA REPRODUCTION DES CHAMPIGNONS


Le sporophore Q, composé d’un pied et d’un chapeau, est la forme du champignon capable de produire des
cellules reproductrices appelées spores. Les lamelles du chapeau libèrent les spores W. Les spores germent sous
la forme de filaments, les hyphes E. La fusion de deux hyphes issues de spores compatibles forme une hyphe
unique R. L’hyphe se ramifie très rapidement. Ses ramifications s’enchevêtrent pour former le mycélium T. Au
moment de la reproduction, le mycélium s’organise, se compacte et commence à sortir de terre Y. Peu à peu,
il se développe sous la forme d’un pied et d’un chapeau, silhouette bien connue du champignon U.

CYCLE DE REPRODUCTION SEXUÉE D’UN CHAMPIGNON


lamelles
chapeau spore germée
W
0

sporophore hyphe
E
0
pied fusion

Le champignon
produit des spores de hyphe unique
deux types différents.
Q
0 R
0

Une hyphe peut


Le chapeau du jeune produire jusqu’à
champignon n’est pas un kilomètre de
encore déployé. ramifications en
mycélium seulement
souterrain
24 heures.
La plupart du temps,
le mycélium est
souterrain.
U
0
T
0

La structure reproductive du
champignon commence à se développer.
Y
0 15
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Les lichens
La symbiose d’une algue et d’un champignon
Les lichens sont formés par l’association d’une algue et d’un champignon. Les deux
La diversité des végétaux

partenaires bénéficient de cette association : ils vivent en symbiose. L’algue,


grâce à la chlorophylle qu’elle contient, fabrique la matière organique nécessaire
aux deux partenaires. Quant au champignon, il approvisionne le couple en eau et
en sels minéraux. Les lichens sont capables de supporter des conditions
climatiques extrêmes. Certaines espèces poussent dans les régions arides, d’autres
en bord de mer ou encore dans les régions polaires.

LA STRUCTURE D’UN LICHEN


L’algue et le champignon formant un lichen sont intimement liés. Bien souvent, les filaments du
champignon s’entrelacent autour des cellules de l’algue et y pénètrent par endroits pour y puiser de la
nourriture. Les lichens peuvent survivre à des sécheresses prolongées et à de grands écarts de température,
mais leur croissance est très lente, de l’ordre de quelques millimètres par an. Ils se reproduisent par
fragmentation du thalle ou par reproduction sexuée. Dans ce cas, l’appareil sexuel du champignon libère des
spores qui germent et donnent naissance à un nouveau champignon. Ce dernier devra rencontrer une algue
partenaire pour former un nouveau lichen.

filament du
champignon
cellule de l’algue

L’extrémité du filament
du champignon forme un
L’apothécie est l’appareil suçoir qui pénètre dans
reproducteur du champignon. une cellule de l’algue
pour y puiser des
substances nutritives.

Structure principale du
lichen, le thalle est
constitué par l’imbrication
des filaments du
champignon et des
cellules de l’algue.

16
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LES TYPES DE LICHENS
Il existe plus de 20 000 espèces de lichens, qui vivent à même le sol, sur les troncs d’arbres ou les roches.
On distingue trois types de lichens selon la forme de leur thalle : les lichens crustacés, foliacés et
fruticuleux.

La diversité des végétaux


Les lichens crustacés forment
une croûte qui colle fortement
à son substrat.

Le thalle des lichens fruticuleux prend Les lichens foliacés présentent un thalle en
l’aspect d’un petit arbre qui n’est fixé que forme de feuilles ou de lames qui adhère peu
par un petit point de contact. à son support et s’en sépare facilement.

DES VÉGÉTAUX UTILES


Ayant une croissance très lente et une longue durée de vie, les lichens permettent de dater les surfaces
rocheuses sur lesquelles ils poussent. Ils sont aussi très utilisés comme indicateurs de pollution. Les lichens
ont en effet la faculté d’emmagasiner des composés minéraux, y compris des substances polluantes.
L’accumulation de composés toxiques dans le lichen entraîne sa mort, ce qui signale une pollution. De
nombreux lichens sont consommés par les animaux, voire par l’humain. D’autres servent à la fabrication de
colorants et de parfums.

La croissance des
lichens crustacés du
genre Rhizocarpon est
extrêmement lente, de
l’ordre de quelques
centièmes de
millimètres par an.

Dans les régions arctiques, la


cladonie des rennes fait le
Le lichen fruticuleux régal des cervidés et des
Letharia vulpina populations humaines locales.
renferme un pigment
jaune vif, l’acide
vulpinique, autrefois
utilisé comme colorant.
17
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Les mousses
Les végétaux des zones humides
Les mousses sont des plantes chlorophylliennes de petite taille qui poussent dans les
La diversité des végétaux

forêts humides et les régions marécageuses. Elles se développent en touffes serrées


et étendues qui forment de véritables tapis moelleux. Les mousses sont parmi les
premières plantes apparues sur la terre ferme. Comme leurs ancêtres les algues, elles
restent dépendantes de l’eau à plusieurs égards, notamment pour leur reproduction.

LA STRUCTURE D’UNE MOUSSE


Les mousses possèdent des feuilles et des tiges primitives. Les feuilles contiennent de la chlorophylle qui permet
à la mousse de fabriquer sa propre nourriture par photosynthèse. Contrairement aux plantes plus évoluées, les
mousses n’ont pas de racines ni de tissus spécialisés dans le transport de l’eau et des substances nutritives. Elles
se nourrissent en absorbant l’eau et les sels minéraux directement par leurs tiges, leurs feuilles et leurs
rhizoïdes. Les mousses ne possèdent pas de fleurs.

La capsule est un organe creux qui


fabrique des cellules reproductrices,
les spores.
La capsule et la soie
composent le
sporophyte, capable
de produire des spores.
L’axe long et mince de la soie supporte
la capsule et permet son alimentation
en substances nutritives, qui transitent
d’une cellule à l’autre, des rhizoïdes
jusqu’à la capsule.

Les feuilles, disposées en spirale tout


autour de la tige, sont spécialisées
dans la captation de la lumière et
l’absorption d’eau.

La tige peut être dressée ou couchée.

Les rhizoïdes sont des poils


filamenteux permettant à la mousse de
se fixer sur son support et d’absorber de
l’eau et des sels minéraux.
18
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EXEMPLES DE MOUSSES
Il existe environ 15 000 espèces de mousses. On les trouve habituellement sur les sols humides, les rochers
ou les troncs d’arbres, et parfois en eau douce.

La diversité des végétaux


La sphaigne pousse dans des zones marécageuses. Le polytric commun vit en touffes, le plus souvent
Elle contient beaucoup d’eau et sa décomposition sur le sol des forêts. Ses soies dressées peuvent
contribue à la formation de la tourbe. atteindre 10 cm de hauteur.

LA REPRODUCTION DES MOUSSES


Les mousses peuvent se reproduire de manière asexuée, par simple fragmentation de la tige, qui conduit à la
formation de touffes fournies de mousses. La reproduction sexuée fait quant à elle intervenir des cellules
spécialisées, les spores. À maturité, la capsule libère des spores Q de deux types. Les spores tombent sur le sol
et germent W. La germination des spores aboutit à la formation de tiges feuillées, les gamétophytes E,
capables de produire des cellules sexuelles, les gamètes. Transportés par l’eau de pluie ou de rosée, les gamètes
mâles passent du gamétophyte mâle au gamétophyte femelle R. La fécondation, c’est-à-dire la fusion des
gamètes, donne naissance à un zygote T. Cette cellule unique, positionnée au sommet du gamétophyte
femelle, se multiplie pour former un nouveau sporophyte Y.

CYCLE DE REPRODUCTION SEXUÉE D’UNE MOUSSE

soie
Les spores germent
spontanément.

W
0
spore
capsule
gamétophyte
Q
0
mâle

gamètes mâles gamétophyte


femelle

E
0

soie en formation

Les gamètes mâles possèdent


deux flagelles qui leur
permettent de nager dans gamète
l’eau de pluie ou de rosée femelle
Y
0 jusqu’au gamète femelle.

R
0
Le zygote résulte de Le gamète femelle
la fusion des gamètes est immobile.
T
0
mâle et femelle.

19
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Les fougères
Les plantes des sous-bois
Les fougères sont des plantes sans fleurs qui vivent dans des milieux humides et
La diversité des végétaux

ombragés, pour la plupart dans les forêts tropicales. Elles sont apparues sur Terre il
y a quelque 360 millions d’années, au début de la période carbonifère. Les fougères
d’alors, bien souvent arborescentes, côtoyaient d’autres plantes vasculaires dans
des forêts denses et marécageuses. L’enfouissement et la décomposition des
plantes du carbonifère ont conduit à la formation de gisements de combustibles
fossiles, comme le charbon.

LA STRUCTURE D’UNE FOUGÈRE


Les fougères sont constituées d’organes nettement différenciés. La tige, fréquemment souterraine et renflée,
forme un rhizome. Contrairement aux plantes plus primitives, comme les mousses, les fougères possèdent de
véritables racines. Les feuilles, grandes, vertes et très divisées, sont appelées frondes. Les fougères sont des
végétaux vasculaires, c’est-à-dire qu’elles possèdent des vaisseaux capables d’assurer le transport de l’eau et des
substances nutritives à travers la plante.

Les sores sont des amas de


petits organes producteurs
de spores, les sporanges,
qui tapissent la face
inférieure des pinnules.

Le limbe de la
fronde est divisé
en pinnules.

La feuille de la fougère,
appelée fronde, prend Le limbe, partie
naissance sur le rhizome. principale de la
Elle est composée du limbe fronde, est riche en
et du pétiole. chlorophylle, un
pigment vert
permettant la
nutrition de la plante.

Le pétiole relie
le limbe au rhizome.
Le rhizome est une tige
généralement souterraine, La jeune fronde de fougère,
poussant horizontalement et enroulée sur elle-même, forme
parfois verticalement, qui une crosse qui se déploie au
donne naissance aux frondes cours de sa croissance.
et aux racines adventives.

Les racines adventives, issues du


rhizome, permettent à la fougère
de se fixer dans le sol et de se
nourrir de l’eau et des sels
minéraux qu’il contient.

20
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EXEMPLES DE FOUGÈRES
Il existe environ 9 500 espèces de fougères, dont la taille varie de
quelques millimètres à plusieurs mètres.

La diversité des végétaux


Le tronc de la fougère
est constitué d’un
rhizome vertical
recouvert par la base
des anciennes frondes.

Certaines fougères ressemblent à de véritables Les frondes de la fougère Les frondes du polypode
arbres. Ce sont des fougères arborescentes. nid d’oiseau forment une commun atteignent
Pouvant atteindre 20 m de hauteur, elles vivent rosette autour d’un rhizome 30 cm de longueur.
surtout dans les régions tropicales. central, d’où son nom.

LA REPRODUCTION DES FOUGÈRES


Les fougères se reproduisent fréquemment de manière asexuée : le rhizome s’allonge horizontalement sous
terre et de nouvelles feuilles en émergent. Les fougères se reproduisent aussi de façon sexuée. Lorsqu’elle
est au stade sporophyte, la fougère Q porte sous ses frondes des sores formés par l’agglomération
d’organes appelés sporanges W. Les sporanges sont capables de produire et de libérer des spores E. Une
fois tombée au sol, une spore germe R et forme progressivement un gamétophyte. Le gamétophyte T est
l’organe producteur de cellules sexuelles, les gamètes. Sur sa face inférieure, le gamétophyte produit des
œufs (gamètes femelles) et des spermatozoïdes (gamètes mâles). La fécondation, c’est-à-dire la fusion des
gamètes Y, nécessite de l’eau, dans laquelle les spermatozoïdes, munis de flagelles, nagent à la rencontre
d’un œuf. La fécondation donne naissance à une nouvelle fougère U. Dans un premier temps, la jeune
fougère reste attachée au gamétophyte. Celui-ci dégénérera lors de la formation du rhizome.

CYCLE DE REPRODUCTION D’UNE FOUGÈRE


sporange
W
0
spore
fronde

jeune
E
0 gamétophyte
rhizome
Les spores libérées enveloppe de
par les sporanges la spore
Q
0
se dispersent. R
0

coupe du gamétophyte
jeune fougère gamétophyte

T
0
gamétophyte œuf
U
0
œuf Les spermatozoïdes
immatures ne
Les spermatozoïdes matures, possèdent pas
munis de flagelles, nagent encore de flagelles.
jusqu’à l’ovule pour le féconder.
Y
0

21
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Les conifères
Les premiers arbres
Les conifères sont de grands arbres qui s’accommodent bien des sols pauvres et
La diversité des végétaux

des climats rigoureux. Ils composent notamment des forêts denses en montagne
et dans les régions froides, comme en Europe, en Sibérie et en Amérique du Nord.
Il en existe 600 espèces. Le pin, l’épicéa (épinette) et le sapin fournissent une
grande partie des bois tendres utilisés en construction, car leur croissance rapide
et leurs troncs longs et droits facilitent la production de bois d’œuvre.

LA STRUCTURE D’UN CONIFÈRE


Les conifères sont généralement de grands arbres. Les plus grands peuvent atteindre 100 m de hauteur et les
plus volumineux, jusqu’à 10 m de diamètre. Leurs feuilles présentent des adaptations à la sécheresse : elles sont
étroites et dures, formant des aiguilles ou des écailles. Les feuilles sont généralement persistantes : elles restent
sur l’arbre de trois à quatre ans avant de tomber, si bien que les conifères sont toujours verts. Le mélèze fait
exception à la règle : chaque automne, toutes ses feuilles tombent. Plusieurs espèces de conifères, dont l’épicéa
(épinette), possèdent des racines traçantes, déployées près de la surface du sol, ce qui leur permet de survivre
dans des sols minces. La plupart des conifères sécrètent un produit collant et visqueux, la résine, qui protège
l’arbre des insectes et des champignons.

Le feuillage des conifères,


composé par l’ensemble des
Les feuilles des conifères feuilles de l’arbre, présente
sont généralement épaisses, habituellement une silhouette
longues et étroites, en forme conique régulière, car les
d’aiguilles ou d’épines, branches les plus élevées sont
adaptées aux climats secs. aussi plus courtes.

rameau

Des racines traçantes,


poussant plus ou moins
La plupart des conifères
horizontalement dans la
possèdent un tronc droit et
couche superficielle du sol,
unique, sans division en
permettent aux conifères
troncs secondaires.
de s’enraciner dans des
sols pauvres, peu épais.
Typique des forêts
boréales, l’épicéa
peut atteindre 50 m
de hauteur.

22
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EXEMPLES DE CONIFÈRES
Si nombre de conifères sont de grands arbres adaptés aux régions
froides, certains sont de taille modeste ou vivent dans des régions
au climat chaud et sec.

La diversité des végétaux


Contrairement à la plupart des
conifères, le genévrier est un petit
arbre. Selon les espèces, sa taille
varie de 1,5 m à 15 m de hauteur.

Le cèdre du Liban, au sommet large et


aplati, est originaire du Proche-Orient,
soumis au climat méditerranéen.

LA REPRODUCTION DES CONIFÈRES


Les organes reproducteurs des conifères ont la forme de cônes. Les cônes mâles et femelles Q se
développent sur les rameaux d’un même arbre. Les cônes mâles produisent de grandes quantités de
grains de pollen W , les structures reproductives mâles de la plante. Les ovules E , structures
reproductives femelles, sont portés par les écailles des cônes femelles. La fécondation de l’ovule par un
grain de pollen produit une graine R , qui demeure sur le cône femelle jusqu’à maturité. Pendant la
maturation des graines, le cône femelle durcit. À maturité, ses écailles s’écartent et les graines sont
dispersées par le vent T. La graine germe pour former une plantule Y. La plantule devient une plante
lorsque les premières feuilles apparaissent U.

CYCLE DE REPRODUCTION D’UN CONIFÈRE


cône femelle

Le cône mâle est généralement


plus petit que le cône femelle.
Les écailles du
cône femelle portent
écaille les ovules.
W
0 grain de pollen
E
0
Les grains de pollen
Q
0 sont dispersés
par le vent.
graine
cône femelle

cône femelle desséché


R

jeune plante

T
0

U
0
Le cône femelle desséché et écaille
vidé de ses graines tombe
sur le sol. À maturité, les écailles du
Une fois tombée au sol, la graine
Y cône femelle s’ouvrent,
germe pour former une plantule. permettant la dissémination
des graines.

23
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Du rosier à l’acacia en passant par la vigne et le lilas, plus de 234 000 espèces de plantes à fleurs peuplent notre

planète. Toutes différentes les unes des autres, elles ont en commun de posséder des organes très différenciés.

La fleur, souvent colorée et parfumée, est l’organe de la reproduction, tandis


que les racines, les tiges et les feuilles participent à la nutrition et à la croissance de la plante. Ces organes

prennent des formes très variées et parfois trompeuses, comme les faux pétales de la fleur de
tournesol.

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Les plantes à fleurs
26 L’anatomie des plantes à fleurs
Des organes très différenciés

30 La racine
Un réseau de pompage souterrain

34 La tige
L’axe principal de la plante

37 La feuille
Le capteur de lumière

40 La fleur
L’organe de la reproduction

44 Les inflorescences
Des arrangements floraux

46 Les arbres
Des végétaux faits de bois

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L’anatomie
des plantes à fleurs
Des organes très différenciés
Les plantes à fleurs

Les plantes à fleurs sont les plus nombreuses et les plus évoluées du règne végétal.
Il en existe environ 234 000 espèces, réparties en quelque 300 familles. La
diversité des plantes à fleurs est telle qu’elles ont colonisé tous les milieux, des
cactus des zones arides aux nénuphars des étangs marécageux, et du blé des
prairies aux fleurs estivales des régions polaires. Malgré cette diversité, l’anatomie
des plantes à fleurs, c’est-à-dire leur structure, est similaire d’une plante à l’autre.

LA STRUCTURE D’UNE PLANTE À FLEURS


Les plantes à fleurs se distinguent des autres végétaux par le fait qu’elles se reproduisent grâce à des fleurs.
La fleur est l’appareil reproducteur le plus complexe du règne végétal. Le reste de la plante est composé de
tiges, de feuilles et de racines (appareil végétatif). Ces organes sont formés de tissus différenciés : un tissu
différencié possède certains types de cellules et une organisation particulière qui lui permettent de remplir
une fonction spécifique dans la plante. Par exemple, le tissu du bourgeon terminal, au sommet de la tige, est
spécialisé dans la croissance en hauteur. Les plantes à fleurs possèdent des tissus dont les cellules allongées
en forme de vaisseaux sont spécialisées dans le transport des substances nutritives dans la plante.

Le bourgeon terminal
La fleur, colorée et pousse à l’extrémité de la
souvent odorante, porte tige, assurant la croissance
les organes reproducteurs de la tige en longueur.
et produit les fruits, puis
les graines. Une fois éclos,
le bourgeon floral donne
Le bourgeon axillaire, qui naissance à une fleur.
pousse au point d’attache
d’une feuille plus âgée
Le rameau est une
avec la tige, donnera
ramification de la tige.
naissance à un rameau.

La tige est la partie


La feuille, naissant sur la
principale de la plante.
tige ou le rameau, est en
Elle soutient les autres
général mince et aplatie.
organes aériens et
Elle est spécialisée dans la
permet le transport des
captation de la lumière et la
substances nutritives.
fonction de photosynthèse.

Le nœud est le point


d’attache d’une feuille ou
d’un rameau sur la tige. Le collet marque la
jonction entre la racine
et la tige.

Le système racinaire est


composé de l’ensemble racine principale
des racines qui fixent la Les racines latérales
plante dans le sol et lui naissent par ramification
permettent de se nourrir de la racine principale.
de l’eau et des sels
minéraux qu’il contient.
26
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PLANTES HERBACÉES ET PLANTES LIGNEUSES
De nombreuses plantes à fleurs possèdent des tissus imprégnés de lignine, une substance qui leur

Les plantes à fleurs


confère une grande rigidité. Ces végétaux sont dits ligneux. Le tissu le plus riche en lignine est le bois,
caractéristique des arbres. La tige et les branches rigides des plantes ligneuses jouent un rôle de
soutien permettant à ces plantes de croître jusqu’à des tailles considérables.
Les plantes herbacées, au contraire, contiennent peu ou pas de lignine et sont
flexibles. Elles ont une durée de vie généralement courte, souvent de un ou
deux ans. Certaines cependant survivent plus longtemps : elles sont
vivaces. Leurs organes aériens dégénèrent à l’automne et repoussent
au printemps suivant à partir d’organes souterrains (racine,
rhizome, bulbe…).
Très différentes en apparence, les plantes
herbacées et ligneuses présentent pourtant les
mêmes organes principaux : les racines, la tige,
les feuilles et les fleurs.

fleurs

feuilles

fleur

feuille

La tige des plantes


herbacées est flexible.

La tige ligneuse des arbres


s’appelle le tronc.

système racinaire

PLANTE À FLEURS HERBACÉE

système racinaire

PLANTE À FLEURS LIGNEUSE


27
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L’anatomie des plantes à fleurs

MONOCOTYLÉDONES ET DICOTYLÉDONES
On distingue habituellement deux classes de plantes à fleurs : les monocotylédones et les dicotylédones. Ces
deux groupes présentent de nombreux caractères distinctifs. La graine des monocotylédones ne possède
qu’une seule feuille embryonnaire (cotylédon), contre deux chez les dicotylédones. Les monocotylédones
sont généralement des plantes herbacées, comme les céréales, les tulipes et les orchidées. Quelques espèces
sont arborescentes : le palmier, par exemple, n’est pas un arbre, car il ne contient pas de bois, mais sa forme
et sa taille lui donnent l’aspect d’un arbre. Plus des trois quarts des plantes à fleurs sont des dicotylédones.
Cet ensemble regroupe de nombreuses espèces herbacées et la quasi-totalité des arbres.

Les plantes à fleurs


MONOCOTYLÉDONES EXEMPLES DE MONOCOTYLÉDONES

plantes herbacées, parfois


arborescentes

embryon à un cotylédon

cotylédon

feuilles à nervures parallèles

nervure
tulipe
vaisseaux conducteurs de sève
disposés sur deux cercles ou
sans disposition définie
vaisseaux palmier

système racinaire
entièrement ramifié avoine

DICOTYLÉDONES EXEMPLES DE DICOTYLÉDONES

plantes herbacées et
ligneuses (arbres)

embryon à deux cotylédons

cotylédons

feuilles à nervures ramifiées

nervure chêne

vaisseaux conducteurs de
sève disposés en cercle
vaisseaux

racine principale persistante


racine principale origan saule

28
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LE CYCLE DE REPRODUCTION DES PLANTES À FLEURS
Le cycle de reproduction des plantes à fleurs se décompose en six étapes principales. Les fleurs Q portent

Les plantes à fleurs


les organes reproducteurs de la plante, qui produisent des grains de pollen et des ovules. Lors de la
pollinisation W, les grains de pollen sont transportés, par le vent ou un insecte pollinisateur, d’une étamine
au sommet du pistil, organe qui surmonte les ovaires. Le grain de pollen germe dans le pistil : il forme un
tube pollinique qui s’allonge dans le pistil, pénètre dans l’ovaire et permet la fécondation de l’ovule E.
L’ovule fécondé forme une graine. La maturation de l’ovaire conduit à la formation d’un fruit R dans lequel
les graines sont enfermées. Le fruit se détache de la plante mère, s’ouvre et dissémine les graines qu’il
contient T. La germination d’une graine Y forme une plantule, qui se développe pour devenir une plante.

Les étamines sont les


organes reproducteurs
La fleur constitue
mâles. Elles produisent
l’appareil reproducteur
des grains de pollen en
des plantes à fleurs.
Q grande quantité.

pistil

Le transport des grains


de pollen s’appelle la
pollinisation.

Les ovaires sont les


pédoncule
organes reproducteurs
femelles. Ils renferment
un ou plusieurs ovules.

Le tube pollinique
La germination de la croît dans le pistil
graine produit une jusqu’à l’ovule.
nouvelle plante.
E

La fécondation de l’ovule
produit une graine.

L’enveloppe de la graine tombe


au sol pendant la germination.
ovaire
Les plantes à fleurs constituent
Y l’embranchement des
angiospermes, plantes dont la
Le fruit assure la graine est cachée dans un fruit.
pédoncule
dissémination des
graines lorsqu’il
est mangé ou graine
lorsqu’il pourrit.
Le fruit porte les
T restes de certaines
R structures florales,
comme les étamines.
29
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La racine
Un réseau de pompage souterrain
Les plantes à fleurs

La racine est un organe ramifié qui assure la fixation de la plante dans le sol et qui
lui permet d’y puiser les substances nutritives nécessaires à son développement. Elle
remplit parfois d’autres fonctions, comme la mise en réserve de substances nutritives
et le support mécanique de la plante.
LE SYSTÈME RACINAIRE
L’ensemble des racines d’une plante constitue son système racinaire. Chez la plupart des plantes à fleurs et
chez les conifères, le système racinaire est pivotant, c’est-à-dire que la racine principale, issue de la
germination de la graine, est persistante. Elle constitue un pivot qui porte des ramifications appelées
racines latérales. Les racines latérales possèdent les mêmes caractéristiques que la racine principale. Les
ramifications les plus fines s’appellent des radicelles.
Chez certaines espèces, cependant, la racine principale de la jeune plante dégénère rapidement. Elle est
remplacée par des racines ramifiées issues de la base de la tige (racines adventives), qui forment un
système racinaire fasciculé. La ramification du système racinaire permet d’améliorer l’ancrage de la plante
dans le sol et l’accès aux nappes phréatiques.

SYSTÈME RACINAIRE PIVOTANT SYSTÈME RACINAIRE FASCICULÉ


racine principale
racine adventive

racine latérale
radicelle

L’ABSORPTION RACINAIRE
L’absorption de l’eau et des sels
L’ensemble des radicelles
minéraux est réalisée par les poils
forme le chevelu racinaire.
absorbants. Ces minuscules filaments
de quelques millimètres de longueur
sont concentrés près de l’extrémité des
radicelles. On en compte parfois
Les racines latérales émanent de plusieurs centaines par millimètre
la zone de ramification. carré. Leur superficie cumulée constitue
une gigantesque surface d’absorption.
La zone pilifère, où se
développent les poils
absorbants, mesure quelques racine latérale
centimètres de longueur. Sa
longueur est constante, car les Les poils absorbants sont des cellules
poils dégénèrent au bout de allongées qui assurent l’absorption de
quelques jours, à mesure que de l’eau et des sels minéraux.
nouveaux poils se forment du
côté de l’extrémité de la racine. L’extrémité de la racine, appelée
point végétatif, est constituée
de cellules en division constante.
Dans la zone de croissance, les
Elle est recouverte d’une coiffe.
nouvelles cellules produites par le
point végétatif s’allongent et se La coiffe désigne l’enveloppe
différencient en tissus spécialisés. protectrice recouvrant le point
végétatif; elle protège l’extrémité
de la racine contre les frottements
lorsqu’elle s’enfonce dans le sol.

30
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LA CROISSANCE DE LA RACINE
La croissance des racines en longueur résulte de la production continue de

Les plantes à fleurs


nouvelles cellules par le point végétatif, situé à l’extrémité des radicelles.
Les racines de nombreuses plantes à fleurs peuvent aussi croître en largeur
grâce au fonctionnement d’un tissu spécialisé appelé cambium. Le cambium
produit chaque année des vaisseaux conducteurs de sève (xylème et
phloème) qui se juxtaposent aux vaisseaux de l’année précédente et
provoquent l’élargissement de la racine.

Le cortex est
Les cellules de l’épiderme sont formé de tissus
perméables uniquement lorsque la de protection et
racine est jeune, sur les zones de de réserves.
croissance et pilifère.

point
Le parenchyme cortical est un végétatif
tissu formé de cellules
chargées de réserves nutritives.

Au centre de la racine,
le cylindre central est
racine latérale constitué par l’alternance
en formation
de tissus conducteurs et
de croissance.

Le péricycle est une couche Le cambium est un tissu constitué


de cellules dont sont issues de cellules capables de se diviser
les racines latérales. vers l’intérieur et vers l’extérieur,
assurant ainsi la croissance en
Les cellules de l’endoderme largeur de la racine.
régulent l’absorption des
sels minéraux.
Le phloème est un tissu conducteur : il est
Le xylème est un tissu conducteur dont les formé de vaisseaux qui transportent la matière
vaisseaux transportent l’eau et les sels minéraux organique fabriquée par la plante des feuilles
de la racine vers le reste de la plante. vers le reste de la plante.

31
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La racine

LES FONCTIONS DES RACINES


Une racine est généralement souterraine et elle pousse vers le bas. Ses principales fonctions sont de fixer la
Les plantes à fleurs

plante dans le sol et d’y absorber de l’eau et des sels minéraux. Cependant, très fréquemment, les racines
présentent d’importantes modifications de structures. Ces racines modifiées remplissent des rôles variés
dans la plante.

SUPPORT MÉCANIQUE
Les plantes déploient parfois des racines aériennes qui servent d’appui ou de point d’ancrage sur un support.
Les racines-piliers, par exemple, se forment sur les branches de certains arbres tropicaux et plongent vers le
sol pour s’y fixer; elles forment alors des piliers qui soutiennent les branches. Les racines-contreforts et les
racines-échasses consolident aussi la tige ou le tronc de certaines plantes (ficus tropical, maïs). D’autres
types de racines, généralement de petite taille, permettent aux plantes de s’accrocher à un support, comme
les racines-crampons du lierre.

Les racines-contreforts jouent un rôle de


soutien. Ces énormes racines aériennes se
confondent avec le tronc et ne s’enfoncent que
de quelques dizaines de centimètres sous terre.

Le ficus tropical est capable de


pousser sur des sols peu profonds,
étayé par des racines-contreforts.

L’absorption est réalisée par de


fines racines souterraines qui
s’immiscent dans la roche mère
du sol.

Les racines aériennes des


nœuds les plus hauts
dégénèrent à mesure que la
plante croît. Le pied de maïs est stabilisé par des
racines aériennes issues des nœuds
inférieurs de la tige, appelées
racine-échasse
racines-échasses.

Le lierre possède le long de sa


tige des racines-crampons,
de petites racines aériennes
qui adhèrent à un support.
Le lierre est une plante grimpante : il
pousse sur le mur des maisons ou sur
le tronc des arbres.

32
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RÉSERVES
La coriandre possède
De nombreuses plantes emmagasinent de
une racine principale

Les plantes à fleurs


l’amidon et d’autres sucres dans leurs
tubéreuse.
racines. Les organes gonflés de réserves
nutritives constituent des tubercules.
Bien des légumes, comme le salsifis, la
carotte ou la betterave à sucre, sont des
tubercules de racines. Certaines plantes
des milieux secs possèdent, quant à elles,
des racines gorgées de réserves d’eau, qui
leur permettent de survivre pendant une
longue période de sécheresse.

NUTRITION ET RESPIRATION La coriandre est une plante


aromatique dont les feuilles
Les racines participent parfois à la nutrition et à la respiration de la
s’utilisent comme le persil et
plante. Par exemple, de nombreux arbres abritent des champignons
les racines, comme l’ail.
microscopiques dans leur système racinaire : les champignons facilitent
l’absorption de l’eau et des sels minéraux, et ils bénéficient des
matières organiques fabriquées par la plante. Certaines racines
aériennes contiennent de la chlorophylle dans leur écorce, ce qui leur
permet de fabriquer de la matière organique, rôle habituellement dévolu racine de soja
aux feuilles. Les plantes légumineuses, quant à elles, s’alimentent en
azote grâce à des bactéries associées à leurs racines. Enfin, certaines
espèces des zones inondées respirent grâce à leurs racines modifiées.

Les nodosités sont de


petites excroissances
provoquées par la
prolifération de bactéries
capables de fixer l’azote de
l’atmosphère. Elles
contribuent à la nutrition
azotée de la plante.

Dans les sols


Les racines des légumineuses marécageux mal aérés,
comme le soja comportent les racines s’alimentent
fréquemment des nodosités. en oxygène grâce à des
ramifications qui
poussent verticalement
hors de la vase, appelées
pneumatophores.

Les pneumatophores des


palétuviers de la mangrove
facilitent la respiration des cellules
du système racinaire.
33
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La tige
L’axe principal de la plante

La tige est l’organe principal de la plante. Elle est constituée de tissus différenciés
qui lui permettent de remplir trois fonctions principales : le soutien des branches,
des feuilles et des fleurs, le transport de la sève et la croissance de la plante. Les
tiges sont de types très variés : elles peuvent être aériennes ou souterraines,
dressées ou rampantes, lisses, velues, crénelées ou encore épineuses. Les plantes

Les plantes à fleurs


herbacées possèdent des tiges souples, généralement vertes. Les arbres, en
revanche, sont des plantes ligneuses : leurs tiges et leurs branches, rigides, sont
constituées d’un tissu très riche en lignine, le bois.

LA STRUCTURE DE LA TIGE
On distingue deux parties dans la tige : l’écorce et le cylindre central. L’écorce comprend la cuticule (une
enveloppe cireuse qui protège la tige), l’épiderme (la couche cellulaire la plus externe de la tige) et le
parenchyme cortical, dont les cellules, souvent riches en chlorophylle, participent à la nutrition de la plante
par photosynthèse. L’écorce protège le cylindre central, composé de la moelle et de vaisseaux conducteurs
de sève (xylème et phloème).

écorce
L’intérieur de la tige est rempli
des cellules de la moelle, riches
La cuticule, généralement
en réserves nutritives.
mince, constitue un revêtement
imperméable qui protège la tige
des chocs et du dessèchement.

Le parenchyme cortical
est formé de cellules
chargées de réserves
d’eau et d’amidon.

L’épiderme forme une Les vaisseaux du xylème


barrière entre la tige et conduisent l’eau et les sels
le milieu extérieur. minéraux de la racine vers
le reste de la plante.

Le cambium, constitué
de cellules capables de
se diviser, génère le
Le phloème transporte xylème (vers l’intérieur
la matière organique de la tige) et le phloème
fabriquée dans les feuilles (vers l’extérieur).
vers le reste de la plante.

34
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LA DISPOSITION DES VAISSEAUX CONDUCTEURS DE SÈVE
La disposition des vaisseaux conducteurs de sève varie selon le type de plantes.

Les vaisseaux conducteurs de Les vaisseaux conducteurs de


sève des dicotylédones sève des monocotylédones
(la majorité des plantes à fleurs, (plantes à fleurs généralement
notamment les arbres) sont herbacées, comme le blé ou les
disposés sur un cercle. orchidées) sont dispersés dans
la tige ou disposés sur deux
Les plantes à fleurs

vaisseaux vaisseaux
conducteurs conducteurs cercles concentriques.
de sève de sève

LES TIGES SOUTERRAINES


Les tiges souterraines sont des tiges modifiées qui poussent dans le sol. Elles sont très différentes des
racines, tant dans leurs structures que dans leurs fonctions. Par exemple, contrairement aux racines, les
tiges souterraines ne participent pas à l’assimilation de l’eau et des sels minéraux du sol. Les tiges
souterraines remplissent deux rôles principaux : l’accumulation de réserves nutritives et la propagation de la
plante par multiplication végétative (reproduction par fragmentation de la plante, sans intervention de
cellules sexuelles). Les principaux types de tiges souterraines sont les rhizomes, les tubercules et les bulbes.

RHIZOME TUBERCULE

Un tubercule est un organe


souterrain renflé par
l’accumulation de réserves
nutritives. Un même plant de
pommes de terre possède de
rhizome nombreux tubercules de tige.

Les rhizomes, tiges souterraines tubercule de tige


gonflées de réserves nutritives, se
rencontrent chez de nombreuses
espèces, comme le gingembre.

BULBE FEUILLÉ BULBE SOLIDE

Les bulbes solides,


comme celui du
crocus, sont formés
L’oignon est un bulbe par une tige
feuillé, formé par la souterraine courte
superposition de feuilles gonflée de réserves
chargées de réserves nutritives, enveloppée
nutritives enfermant dans les restes
complètement la tige, desséchés des
très réduite. premières feuilles.
bulbe feuillé
bulbe solide

35
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LES TIGES AÉRIENNES MODIFIÉES
Les tiges aériennes présentent de multiples adaptations qui leur permettent de remplir différentes fonctions dans
Les plantes à fleurs

la plante. La tige des plantes herbacées renferme fréquemment de la chlorophylle qui lui permet de participer à
la nutrition de la plante par photosynthèse. Certaines tiges assument même entièrement ce rôle lorsque les
feuilles sont déficientes : c’est le cas des tiges de cactus. Les tiges des plantes grimpantes ont une fonction de
soutien : elles sont capables de gravir un support comme un mur, une treille ou encore un tronc d’arbre.

TIGE SUCCULENTE TIGE ÉPINEUSE

Les réserves d’eau contenues dans


la tige succulente du cactus saguaro
géant lui permettent de survivre
pendant de longues périodes
de sécheresse.

tige succulente

La tige épineuse du
rosier dissuade les
animaux de manger
cette plante.

tige épineuse

VRILLE
vrille

La vigne est une plante


grimpante. Sa tige présente
des excroissances spiralées,
les vrilles, qui permettent
au rameau de s’accrocher
sur un support.

Le stolon du fraisier est une tige mince qui STOLON


pousse horizontalement à la surface du sol.
Des racines peuvent se développer au
niveau des nœuds du stolon et permettre le
développement d’un nouveau plant. Les
stolons jouent ainsi un rôle dans la
reproduction végétative de la plante.

stolon

36
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La feuille
Le capteur de lumière

Les plantes à fleurs


La feuille est un organe généralement vert et aérien. Elle renferme de grandes
quantités de chlorophylle, un pigment qui lui permet de capter l’énergie
lumineuse et de l’utiliser pour produire des sucres par photosynthèse. La
morphologie des feuilles, très variée, présente fréquemment des adaptations aux
contraintes du milieu de vie de la plante.
limbe LA STRUCTURE D’UNE FEUILLE
La feuille est rattachée à la tige par sa partie la plus
étroite, le pétiole. La partie de la feuille la plus large
s’appelle le limbe. Généralement mince et plat, le
limbe est parcouru par un réseau de nervures qui lui
donne sa souplesse et sa résistance et qui transporte la
sève dans la feuille. L’intérieur de la feuille, appelé
pétiole
mésophylle, est composé de couches de cellules riches
nervure nervure en chlorophylle, les parenchymes palissadique et
principale secondaire lacuneux, spécialisés dans la fabrication de matière
organique par photosynthèse.

L’épiderme, composé de cellules


accolées les unes aux autres, Les stomates sont de petits
constitue une barrière entre l’intérieur orifices qui permettent les La cuticule forme un
de la feuille et le milieu extérieur. échanges gazeux. revêtement cireux
imperméable qui limite
Le collenchyme est un l’évaporation de l’eau.
tissu de soutien qui longe
les vaisseaux conducteurs.
Les cellules allongées
du parenchyme
palissadique sont
riches en chlorophylle
et captent efficacement
la lumière.

mésophylle

Le parenchyme
lacuneux est un tissu
lâche formé de cellules
riches en sucres issus
de la photosynthèse, et
d’espaces remplis d’air,
les lacunes, qui
facilitent les échanges
gazeux dans la feuille.
Les vaisseaux du xylème Les stomates sont
transportent la sève brute plus nombreux sur
(eau et sels minéraux). la face inférieure
de la feuille.
Les vaisseaux du phloème
conduisent la sève élaborée Une enveloppe cellulaire, appelée gaine
(sucres produits par périvasculaire, protège les vaisseaux
photosynthèse). conducteurs. L’ensemble forme une nervure.

37
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La feuille

DES FEUILLES ADAPTÉES AU MILIEU


La disposition et la forme des feuilles diffèrent selon le milieu de vie de la plante. Ces adaptations sont
Les plantes à fleurs

innombrables. Les plantes qui poussent à l’ombre possèdent généralement des feuilles plus grandes pour
capter plus de lumière, tandis que les plantes carnivores disposent de feuilles transformées en pièges pour
capturer des insectes.

Les cactus, adaptés aux milieux secs,


possèdent fréquemment des feuilles
réduites à l’état d’épines, ce qui limite
les pertes d’eau par évaporation.

Les feuilles du nymphéa ont peu de stomates


et ceux-ci sont disposés sur la face émergée
de façon à optimiser les échanges gazeux.

LA NERVATION ET LE BORD DES FEUILLES


La nervation d’une feuille désigne la disposition du réseau de nervures dans le limbe. Le bord des feuilles
peut prendre des aspects très divers, selon la forme et la profondeur des découpures. L’étude de la nervation
et du bord d’une feuille est souvent nécessaire pour identifier l’espèce à laquelle la feuille appartient.

LES TYPES DE NERVATIONS D’UNE FEUILLE LES TYPES DE BORDS


D’UNE FEUILLE
feuille penninerve feuille uninerve
Le limbe porte une nervure Le limbe, étroit, est parcouru entier
principale médiane et des par une seule nervure. Bord d’une feuille ne
nervures secondaires disposées présentant aucune
régulièrement de chaque côté. découpure.

lobé
Bord d’une feuille
découpé par de
profondes
échancrures.
nervure unique
denté
nervure secondaire
Bord d’une feuille pourvu
nervure principale feuille parallélinerve de dents pointues de
au milieu du limbe taille similaire.
Le limbe, généralement allongé, est
parcouru de nervures parallèles les
feuille palmitinerve unes aux autres.
crénelé
Le pétiole se divise en un Bord d’une feuille
nombre impair de nervures, pourvu de dents au
toutes divergentes à partir sommet arrondi.
d’un même point.

cilié
Bord d’une feuille
nervures entouré de poils courts
parallèles et minces appelés cils.

doublement denté
Bord d’une feuille
point de divergence pourvu de dents de
des nervures différentes tailles.

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FEUILLES SIMPLES ET FEUILLES COMPOSÉES
Les feuilles dont le limbe n’est pas divisé en parties indépendantes sont appelées feuilles simples. Il en
existe de nombreux types classés selon la forme du limbe. Les feuilles composées, au contraire, possèdent un
limbe divisé en parties distinctes, les folioles. On distingue plusieurs types de feuilles composées selon la
disposition des folioles.

Les plantes à fleurs


LES TYPES DE FEUILLES SIMPLES

limbe

cordée réniforme arrondie ovoïde


Le limbe prend la La forme du limbe Le limbe prend une forme Le limbe prend la
forme d’un cœur. rappelle celle d’un rein. plus ou moins arrondie. forme d’un œuf.

lancéolée hastée spatulée peltée linéaire


Le limbe étroit, plus Le limbe prend Le limbe s’élargit Le pétiole est fixé Le limbe, long et
long que large, se la forme d’un pour prendre la perpendiculairement très étroit, possède
termine en forme fer de lance. forme d’une spatule. au milieu de la face des bords presque
de pointe. inférieure du limbe. parallèles.

LES TYPES DE FEUILLES COMPOSÉES

limbe

imparipennée
foliole trifoliée Le pétiole principal d’une
Le limbe est feuille pennée se termine
composé de trois par une foliole unique.
folioles distinctes.
pennée
Les folioles sont
disposées des
deux côtés d’un
pétiole commun.

paripennée
palmée Le pétiole principal
Toutes les folioles sont réunies d’une feuille pennée
en un même point au sommet se termine par deux
du pétiole. folioles opposées.

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La fleur
L’organe de la reproduction
Les plantes à fleurs

La fleur est l’organe caractéristique des plantes à fleurs. Elle résulte de la


spécialisation d’un rameau feuillé dans la fonction de reproduction de la plante.
La fleur est constituée de pétales, de sépales et d’organes reproducteurs. Elle
produit des ovules et des grains de pollen, porteurs des cellules reproductrices de
la plante. La fécondation de l’ovule par un grain de pollen conduit à la formation
d’une graine, qui se développe enfermée dans un fruit.
LA STRUCTURE D’UNE FLEUR
Une fleur comporte habituellement des pétales, des sépales et des organes reproducteurs. Cette organisation
typique est fréquemment modifiée. Par exemple, la fleur d’ortie est dépourvue de pétales; elle est dite
apétale. Chez la majorité des plantes à fleurs, les organes reproducteurs mâles et femelles sont portés par
une même fleur (fleur mixte, ou hermaphrodite, comme le lis). Mais chez certaines espèces, il existe des
fleurs mâles et des fleurs femelles distinctes. Elles sont portées par un même plant (espèce monoïque,
comme le maïs) ou par des plants séparés (espèce dioïque, comme le kiwi). Les fleurs possèdent cependant
une caractéristique invariable : les ovules sont toujours enfermés dans un organe creux, l’ovaire. La
fécondation de l’ovule conduit à la formation d’une graine et d’un fruit.

La fleur se développe à partir


d’un bourgeon floral, soit à
l’extrémité d’un rameau feuillé,
L’anthère produit les grains de soit à l’aisselle d’une feuille.
pollen; à maturité, elle s’ouvre
pour laisser ces grains s’échapper.

Le style relie le
stigmate à l’ovaire.
Le stigmate, partie
supérieure du pistil, reçoit
et retient le pollen.

L’ovaire est un organe


creux qui abrite un ou
plusieurs ovules. Après
la fécondation, il forme
généralement le fruit.
Le filet relie l’anthère au
reste de la fleur.

Souvent colorés et parfumés,


Extrémité élargie du les pétales entourent les
pédoncule, le réceptacle éléments reproducteurs.
soutient les autres
parties de la fleur. Les sépales sont des pièces florales normalement
vertes qui protègent les organes internes de la
L’ovule est un petit corps arrondi, fleur. Ils peuvent tomber après la floraison ou
fabriqué par un ovaire, qui renferme persister jusqu’à la maturité du fruit.
la cellule sexuelle femelle. Après la
fécondation, il forme la graine. Ramification terminale de la tige ou du rameau,
le pédoncule relie la fleur, puis le fruit, à la plante.

40
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LE DIAGRAMME FLORAL
Les éléments qui constituent la fleur sont appelés pièces florales. On distingue quatre types de pièces

Les plantes à fleurs


florales : les sépales, qui forment le calice, les pétales, qui composent la corolle, et les organes
reproducteurs mâles (les étamines) et femelles (les pistils). Les pièces florales sont disposées en cercles
concentriques. Un diagramme floral permet de représenter de manière schématique la disposition des pièces
florales d’une fleur donnée.

Les étamines sont les


Le calice est constitué par organes mâles d’une fleur.
l’ensemble des sépales. Elles sont composées d’un
filet et d’une anthère.

diagramme floral

Le pistil est l’organe femelle. La corolle est formée par


Situé au centre de la fleur, il est l’ensemble des pétales.
composé d’un ovaire, d’un style
et d’un stigmate. Certaines fleurs
possèdent plusieurs pistils.

LA DIVERSITÉ DES FLEURS


On dénombre au total environ 234 000 espèces de plantes à fleurs, soit autant de fleurs différentes. C’est dire
l’extrême diversité des fleurs ! Depuis leur apparition, il y a plus de 115 millions d’années, les plantes à fleurs
ont colonisé tous les milieux, pour la plupart terrestres, et leurs fleurs se sont adaptées en conséquence.

Le coquelicot (famille des


Papavéracées), fleur des champs
voisine du pavot, possède des
pétales d’un rouge très vif.

Les trois sépales et les trois pétales de la Le réceptacle du chardon


jonquille (famille des Liliacées), identiques, (famille des Astéracées) est
sont fusionnés et forment un tube qui protège recouvert de feuilles modifiées
les organes reproducteurs. hérissées d’épines.

41
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La fleur

LES FAMILLES DE FLEURS


Les 234 000 espèces de plantes à fleurs sont classées selon leurs caractéristiques en quelque 300 familles.
Les plantes à fleurs

Les trois principales familles de plantes à fleurs sont celles des Astéracées, aussi appelées Composées
(marguerite), des Orchidacées (orchidée) et des Fabacées (pois), qui totalisent le quart des plantes à fleurs.

fleurs ligulées
fleurs tubulaires
fleurs tubulaires

fleurs ligulées

pissenlit
Le pissenlit et la marguerite appartiennent à la famille des
Astéracées, qui regroupe au total plus de 20 000 espèces.
Ces fleurs composées sont constituées de dizaines de fleurs
très petites serrées les unes contre les autres. Celles du
centre sont tubulaires, leurs minuscules pétales étant
soudés. Les fleurs de la périphérie sont dites ligulées : marguerite
elles possèdent des extensions latérales qui forment une
couronne de faux pétales.

Le labelle est un pétale en forme


de plate-forme colorée très attirant
pour les insectes pollinisateurs.

Le pois appartient à la famille des


Fabacées, ou Légumineuses, la
troisième famille la plus vaste, avec
plus de 10 000 espèces. La plupart des
Fabacées possèdent une corolle Les Orchidacées sont parmi les
papillonnacée (en forme de papillon). fleurs les plus évoluées. On en sépales pétales
compte plus de 15 000 espèces.
LE PRODUIT DE L’ÉVOLUTION
Au fil de l’évolution, les plantes se sont adaptées aux contraintes de leurs milieux de vie. L’adaptation des
fleurs au milieu leur permet de remplir plus efficacement leur fonction de reproduction de la plante. La
reproduction nécessite le transport des grains de pollen d’une fleur à l’autre. Ce transport, appelé
pollinisation, fait souvent intervenir des insectes. De nombreuses fleurs, comme le lis, se sont adaptées en
développant des couleurs vives et des nectars odorants, sucrés et collants, très attirants pour les insectes
pollinisateurs. Le degré d’évolution d’une fleur est aussi signalé par le nombre, la forme et la disposition de
ses pièces florales. Le bouton d’or, par exemple, a de nombreux exemplaires de chaque type de pièce florale
disposés symétriquement. L’orchidée, au contraire, possède deux pétales semblables à ses trois sépales, et
un troisième pétale très différent, le labelle. Cette morphologie à symétrie bilatérale caractérise les fleurs
les plus évoluées.

Les lis (famille des Liliacées) sont des


fleurs de grande taille très colorées et
généralement très parfumées.

La fleur du bouton d’or (famille des Renonculacées)


présente une organisation relativement primitive,
avec cinq sépales, cinq pétales et des étamines et
des pistils en grand nombre.

42
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LES FLEURS CULTIVÉES
Les fleurs cultivées pour leur beauté sont des fleurs d’ornement. Les roses, les tulipes, les primevères et les

Les plantes à fleurs


orchidées embellissent ainsi les jardins et servent à souligner des occasions spéciales. Les fleurs sont aussi
cultivées à des fins alimentaires : certaines fleurs sont directement comestibles (chou-fleur, courgette),
d’autres sont cultivées pour produire des épices (crocus). De très nombreuses fleurs entrent dans la
composition de préparations médicamenteuses, notamment l’arnica, la violette, la lavande et le coquelicot,
ou encore cosmétiques, pour l’élaboration de parfums ou d’huiles essentielles incorporées dans des crèmes
et des savons (rose, jasmin, violette, muguet, mimosa, œillet).

La primevère est une


petite fleur décorative
aux teintes diverses qui
fleurit tôt au printemps.

La fleur d’œillet, très


parfumée et de couleurs
variées, est parfois
portée à la boutonnière
lors de cérémonies. Le safran provient des
pistils de Crocus sativus,
une espèce principalement
cultivée en Inde, en
Les petites fleurs en forme Espagne et au Moyen-
de clochette du muguet Orient. Le safran est
sont fréquemment utilisées utilisé pour épicer de
par les parfumeurs. nombreux plats comme la
bouillabaisse et la paella.

Il existe environ 100 espèces de


tulipes, de toutes les couleurs.
La majorité des bulbes de tulipes
sont cultivés aux Pays-Bas.

La rose est cultivée en


grandes quantités pour sa
beauté, son parfum et la
variété de ses coloris.

La fleur de courgette, extrêmement


La fleur de violette se
périssable, est consommée sautée,
mange en salade ou sous
en beignet ou farcie.
forme de bonbons. Elle
est aussi utilisée en
Originaire d’Amérique du Sud, le pharmacie, notamment
bégonia est une fleur d’ornement pour ses propriétés
appréciée pour ses couleurs éclatantes. anti-inflammatoires.

43
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Les inflorescences
Des arrangements floraux
Les plantes à fleurs

Les fleurs se présentant de façon isolée, comme la tulipe, sont rares. Elles sont plus
souvent regroupées sur la tige ou un rameau de la plante selon une disposition
déterminée appelée inflorescence. La croissance de la plante et l’ordre d’apparition
des fleurs donnent lieu à différents types d’inflorescences.
LES INFLORESCENCES INDÉFINIES
Les inflorescences indéfinies sont des inflorescences à croissance monopodiale : l’axe principal s’allonge
continuellement et il émet latéralement des fleurs ou des rameaux portant des fleurs. Les fleurs de la base
s’ouvrent les premières, celles du sommet les dernières. L’inflorescence indéfinie typique est la grappe, de
laquelle dérivent l’épi, l’ombelle, le corymbe, le spadice et le capitule.

GRAPPE ÉPI
L’axe principal porte latéralement des fleurs munies L’axe principal porte latéralement des
de pédoncules de longueur égale. fleurs sans pédoncule.

fleur sans
pédoncule

fleur
pédonculée

muguet orchidée

OMBELLE CORYMBE
L’axe principal porte latéralement des fleurs L’axe principal porte latéralement des fleurs
munies de pédoncules de longueur égale munies de pédoncules de longueur inégale se
partant tous du même point. terminant tous à la même hauteur.

carotte moutarde

44
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SPADICE CAPITULE
Des fleurs sans pédoncule sont insérées sur un Des fleurs sans pédoncule sont insérées sur un

Les plantes à fleurs


réceptacle commun en forme d’ovale allongé. réceptacle commun en forme de plateau.

spadice

anthurium capitule tournesol

LES INFLORESCENCES DÉFINIES


Les inflorescences définies sont des inflorescences à croissance sympodiale : l’axe principal se termine par
un bourgeon floral qui fleurit en premier, les autres fleurs apparaissant ensuite sur des rameaux secondaires.
L’inflorescence définie typique est la cyme, unipare ou bipare.

CYME UNIPARE CYME BIPARE


L’axe principal se termine par une fleur, sous L’axe principal se termine par une fleur, sous
laquelle naît un seul rameau latéral. Le processus laquelle naissent deux rameaux latéraux. Le
se répète sous chaque fleur terminale. processus recommence sous chaque fleur terminale.

rameau latéral
rameaux latéraux

fraisier

myosotis

45
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Les arbres
Des végétaux faits de bois
Les plantes à fleurs

Les arbres sont des végétaux de grande taille qui renferment du bois, un tissu
imprégné d’une substance qui le rigidifie, la lignine. Quelques espèces d’arbres
sont des conifères, comme le sapin, mais la plupart appartiennent au groupe des
plantes à fleurs, comme le chêne. On distingue les arbres à feuilles caduques,
nus en hiver, des arbres à feuilles persistantes, toujours verts.

LA STRUCTURE D’UN ARBRE


Un arbre est formé d’une partie souterraine, les racines, et de deux parties aériennes, le tronc et le houppier. Le
tronc est une tige unique, ligneuse, qui ne se ramifie en branches qu’à partir d’une certaine hauteur. Les
branches, ligneuses elles aussi, se ramifient progressivement en rameaux et ramilles, formant un ensemble
appelé la ramure. La ramure porte le feuillage, composé de l’ensemble des feuilles de l’arbre.

feuillage ramure

La cime désigne
l’extrémité supérieure
du houppier.

Les ramilles sont


Le houppier
les ramifications
comprend la ramure
les plus fines
et le feuillage.
d’un rameau.

Une branche est


ramifiée en rameau.
Le tronc est la partie
principale de l’arbre Une branche est une
située entre le sol et racine principale ramification directement
les premières branches. issue du tronc de l’arbre.
radicelle

Le système racinaire
d’un arbre se développe
habituellement plus
en largeur qu’en
profondeur.

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LE PORT D’UN ARBRE
Le port d’un arbre désigne sa silhouette générale. Il dépend de l’espèce et de l’âge de l’arbre, mais il est aussi

Les plantes à fleurs


grandement influencé par les conditions de croissance. Par exemple, les arbres qui poussent serrés les uns
contre les autres dans une forêt dense possèdent peu de branches basses, faute de lumière. Parmi les principaux
ports d’arbres naturels, on distingue les ports columnaire, ovoïde, conique et pleureur.

PORT OVOÏDE PORT PLEUREUR


Les rameaux du milieu Les rameaux commencent
de la tige sont bien à croître vers le haut puis
développés. retombent.
PORT COLUMNAIRE PORT CONIQUE
La forme presque
Caractéristique de
cylindrique est due à
nombreux conifères, il
des branches courtes
rappelle la forme d’une
et minces.
pyramide.

LES ARBRES À FEUILLES CADUQUES


Dans les régions tempérées, la végétation est soumise à l’alternance des saisons. Les arbres à feuilles
caduques sont adaptés à ce rythme saisonnier : ils perdent toutes leurs feuilles en automne, en l’espace de
quelques semaines. Ils passent l’hiver les branches nues, jusqu’à la pousse de nouvelles feuilles au printemps.

ÉTÉ AUTOMNE
L’abondance de lumière, d’eau et de La diminution de la durée du jour
chaleur favorise la croissance. et la baisse des températures
provoquent la chute des feuilles.

PRINTEMPS HIVER
L’allongement de la durée du jour Le faible ensoleillement et le gel
déclenche l’éclosion des bourgeons. de l’eau bloquent la croissance.

47
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Les arbres

LE MÉCANISME DE LA CHUTE DES FEUILLES


À l’approche de la saison défavorable à leur croissance, les arbres se défont de
Les plantes à fleurs

leurs feuilles et entament une période de repos qui va durer jusqu’au printemps.

transpiration
foliaire

transfert des
pétiole substances nutritives

apport d’eau
venant des racines

branche

Q Pendant la belle saison, l’apport d’eau pompée W Les substances nutritives de la feuille sont
par les racines et les pertes d’eau dues à la transférées vers les branches, le tronc et les
transpiration foliaire s’équilibrent. racines. L’eau continue de s’évaporer des feuilles
tandis que l’apport venant des racines diminue :
la feuille se dessèche.

La feuille
chlorophylle
commence à
se détacher.
antocyanes

carotènes et
xanthophylles

zone
d’abscission
E La chlorophylle, pigment dominant de la feuille, R À la base du pétiole, les cellules de la zone
est détruite. Les autres pigments deviennent alors d’abscission commencent à se dégrader. Bientôt,
visibles : les antocyanes (rouges), les carotènes et la feuille n’est plus attachée à la tige que par
les xanthophylles (jaunes) donnent à la feuille ses quelques tissus desséchés.
couleurs d’automne.

cicatrice

T La feuille tombe, soufflée par un


coup de vent ou martelée par la pluie.
Elle laisse une cicatrice recouverte par
une fine couche de liège.

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EXEMPLES D’ARBRES À FEUILLES CADUQUES
Les arbres à feuilles caduques sont caractéristiques des zones tempérées, comme l’Europe, l’est de

Les plantes à fleurs


l’Amérique du Nord et l’est de l’Asie. On les retrouve parfois localement dans la zone intertropicale, sur le
flanc des montagnes, par exemple. Ce sont pour la plupart des arbres feuillus, du groupe des plantes à
fleurs, comme le chêne, le noyer ou encore l’érable. Il existe aussi quelques conifères à feuilles caduques,
comme le mélèze.

chêne noyer érable mélèze

LES ARBRES À FEUILLES PERSISTANTES


Contrairement aux feuilles caduques, qui tombent chaque automne, les feuilles persistantes durent
généralement plusieurs années. Leur chute n’est pas déterminée par l’alternance des saisons, mais par le
simple vieillissement. Tout au long de l’année, certaines feuilles tombent, selon le même processus que les
feuilles caduques. Elles sont rapidement remplacées par de nouvelles feuilles, si bien que l’arbre reste
toujours vert. Dans la zone intertropicale, quasiment toutes les plantes possèdent des feuilles persistantes.
Aux latitudes moyennes, très peu d’espèces gardent leurs feuilles en hiver. Ce sont pour la plupart des
conifères. Leurs feuilles étroites et dures, en forme d’écailles ou d’aiguilles, leur permettent de limiter les
pertes en eau et de résister au froid et à la sécheresse de l’hiver. Quelques rares plantes à fleurs, comme le
houx, conservent aussi leurs feuilles toute l’année.

rameau de pin
Conifère des régions
méditerranéennes, le rameau rameau
pin parasol a la forme d’épicéa de sapin
d’une couronne aplatie. Les petites aiguilles Le sapin possède des
cylindriques de l’épicéa aiguilles plates,
(épinette) sont disposées odorantes, disposées de
tout autour du rameau. chaque côté du rameau.

Les plantes tropicales sont


verdoyantes à longueur d’année.
Le climat tropical humide, caractérisé
par une chaleur et une humidité
élevées, favorise le renouvellement
Les feuilles du houx, brillantes
constant des feuilles.
du fait de leur épaisse cuticule,
sont bien adaptées à la sécheresse
hivernale des régions tempérées.

49
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La fleur est un organe entièrement dédié à la reproduction. Elle
produit des grains de pollen et des ovules qui renferment les cellules sexuelles mâles et femelles. Bien souvent,

ses couleurs chatoyantes et son nectar parfumé attirent des insectes pollinisateurs qui transportent le pollen et

favorisent la rencontre des cellules sexuelles. La fécondation a lieu dans la fleur, qui se transforme alors en fruit

protégeant des graines. Ce cycle de reproduction, qui fait intervenir des structures hautement spécialisées, est le

plus complexe et le plus efficace du règne végétal.


La reproduction
des plantes à fleurs
52 La pollinisation
Le transport des grains de pollen

54 La fécondation
La rencontre des cellules sexuelles

56 La graine
Un organisme en devenir

57 Le fruit
Protéger et disséminer les graines

61 La multiplication végétative
La reproduction asexuée des plantes
La pollinisation
Le transport des grains de pollen
La pollinisation est le passage du pollen de l’organe reproducteur mâle,
La reproduction des plantes à fleurs

l’étamine, à l’organe reproducteur femelle, le pistil. Elle permet la fécondation,


qui conduit à la naissance d’une nouvelle plante. Selon les espèces, la
pollinisation peut avoir lieu dans une même fleur (autopollinisation) ou entre
deux fleurs distinctes (pollinisation croisée). Dans la nature, la pollinisation
fait intervenir des animaux pollinisateurs ou le vent. En agriculture et en
horticulture, l’homme peut agir comme agent de pollinisation.
LES AGENTS DE POLLINISATION
Les grains de pollen sont produits par les anthères, à l’extrémité des étamines. Ils doivent être transportés
jusqu’au stigmate, au sommet du pistil. Les agents de pollinisation assurent ce transport. Ce sont des
animaux, le vent ou l’homme.
stigmate
anthère
pistil
pollen

LA POLLINISATION ZOOPHILE
La plupart des plantes sont pollinisées grâce à des animaux. Le pollen est transporté par de petits oiseaux,
comme le colibri, par des mammifères, comme la chauve-souris, ou, plus fréquemment, par des insectes
(abeilles, papillons, guêpes). La pollinisation par les insectes est dite entomophile. Elle concerne des fleurs
généralement grandes, colorées et parfumées.

LA POLLINISATION ENTOMOPHILE
L’insecte se pose sur une fleur, attiré par sa couleur, son odeur ou le sucre de son nectar. Des grains de
pollen se fixent alors sur le corps de l’animal Q . Celui-ci se déplace ensuite vers une autre fleur W .
Quelques grains de pollen tombent accidentellement sur le stigmate de la deuxième fleur visitée E.

L’abeille fait partie


des principaux
insectes pollinisateurs.
W
0

étamine

Q
0
E
0

L’abeille récolte des Quelques-uns des grains de


grains de pollen qu’elle pollen prélevés sur la
place dans les corbeilles première fleur tombent sur
de ses pattes arrière. le stigmate de la deuxième.

52
LA POLLINISATION ANÉMOPHILE
Les fleurs pollinisées par le vent sont généralement discrètes et peu attirantes pour les insectes. Le
transport du pollen grâce au vent est relativement peu efficace. Une faible proportion des grains de pollen
émis par une fleur atteint effectivement le stigmate d’une autre fleur. Certaines plantes se sont adaptées
aux aléas de la pollinisation anémophile en produisant d’énormes quantités de pollen Q, aux grains petits,

La reproduction des plantes à fleurs


légers, lisses et secs. Le vent disperse le pollen sur un vaste territoire W. La plupart des grains de pollen
sont perdus lors de ce transport aléatoire. Rares sont ceux qui parviennent à féconder une autre fleur E.

Les grains de pollen sont


dispersés selon la
direction du vent. E
0

Q
0

Le pollen, W
0 Sur les dizaines de milliers
abondant et léger, de grains de pollen émis,
est emporté par quelques-uns seulement
le vent. atteignent le stigmate
d’une autre fleur.

LA POLLINISATION ARTIFICIELLE
L’homme intervient parfois dans le processus de pollinisation,
déposant lui-même le pollen d’une fleur sur le stigmate d’une
autre. L’objectif est d’obtenir une plante fille qui cumule les
caractéristiques agronomiques des deux plantes mères.

La pollinisation s’effectue
manuellement à l’aide d’un pinceau ou
de tout autre objet pouvant transporter
le pollen sans l’endommager.

LE BRASSAGE GÉNÉTIQUE
Lorsque la pollinisation se fait de l’étamine au pistil d’une
même fleur, on parle d’autopollinisation. Quand au
contraire le pollen est transporté vers la fleur d’un autre
plant, la pollinisation est dite croisée. La pollinisation
croisée permet de mélanger dans la plante fille des
caractères propres à chacune des deux plantes mères. Les plante mère
caractères propres à une plante, comme sa tolérance à la
sécheresse, sont codés sous forme de gènes, conservés
dans le noyau de chacune des cellules de la plante. Le
plante fille
mélange des gènes grâce à la pollinisation croisée s’appelle
le brassage génétique. Ce phénomène, qui favorise
l’apparition de nouveaux caractères chez les végétaux, est La pollinisation croisée
le moteur de l’évolution. permet par exemple
d’obtenir de nouvelles
plante mère variétés de tulipes.

53
La fécondation
La rencontre des cellules sexuelles
La reproduction des plantes à fleurs

La fécondation résulte de la germination d’un grain de pollen sur le stigmate d’une


fleur. Elle correspond à la fusion des cellules sexuelles, les gamètes, produites par
des organes spécialisés, les gamétophytes (grain de pollen et sac embryonnaire).
Les cellules sexuelles mâle et femelle fusionnent en une cellule unique, le zygote,
qui se multipliera pour former un embryon. Chez les plantes à fleurs, la fécondation
est double : une autre paire de cellules reproductrices forme un tissu chargé de
réserves nutritives, l’albumen, utile au développement de l’embryon.

LE GRAIN DE POLLEN
Le grain de pollen est le gamétophyte mâle. De forme quasi sphérique, il est constitué d’une cellule
végétative volumineuse dont la paroi est composée de deux enveloppes, l’intine et l’exine. La cellule
végétative englobe et protège la cellule reproductrice mâle, beaucoup plus petite.

L’exine, enveloppe externe La cellule reproductrice est à


du grain de pollen, est l’origine des cellules sexuelles
fréquemment ornementée. mâles (gamètes mâles).

L’intine est l’enveloppe La cellule végétative dirige la


interne du grain de pollen. croissance du tube pollinique
au moment de la fécondation.
noyau de la cellule végétative
Les grains de
pollen sont Les apertures sont des régions
produits par en forme de pore ou de sillon
les anthères. où l’exine est amincie.

LE SAC EMBRYONNAIRE
Le gamétophyte femelle s’appelle le sac embryonnaire. Il est contenu dans
un ovule, lui même intégré dans un ovaire. Le sac embryonnaire renferme
huit noyaux cellulaires, dont trois participent à la fécondation : l’oosphère
(cellule sexuelle femelle) et les deux noyaux polaires.

Les trois cellules situées à l’opposé du


micropyle sont appelées antipodes.
Elles dégénèrent après la fécondation.

Les deux noyaux polaires de la


cellule centrale participent à la
formation de réserves nutritives.

L’oosphère est la cellule sexuelle


femelle (gamète femelle).
ovaire ovule Les deux cellules qui encadrent l’oosphère,
appelées synergides, dirigent l’entrée du
gamète mâle dans le sac embryonnaire et
dégénèrent juste après la fécondation.
Le sac embryonnaire compte sept
cellules, dont une renferme deux noyaux.

L’enveloppe de l’ovule présente une


discontinuité, le micropyle, offrant
54
un accès au sac embryonnaire.
LA DOUBLE FÉCONDATION
La reproduction des plantes à fleurs est caractérisée par une double fécondation. À l’issue de la
pollinisation, le grain de pollen Q déposé sur le stigmate germe : il s’hydrate, gonfle et l’intine, poussée à
travers une aperture, s’allonge sous la forme d’un tube, le tube pollinique W. Le tube pollinique croît dans
le style en direction de l’ovule. Pendant ce temps, la cellule reproductrice se divise pour former deux

La reproduction des plantes à fleurs


gamètes mâles E. Le tube pollinique pénètre dans l’ovule par le micropyle R et libère son contenu dans le
sac embryonnaire. C’est alors qu’a lieu la double fécondation. Un gamète mâle fusionne avec l’oosphère et
forme le zygote T, une cellule qui va générer l’embryon de la future plante. Le second gamète mâle fusionne
avec les deux noyaux polaires. La cellule à trois noyaux Y résultant de cette fusion va se diviser pour former
un tissu de réserves nutritives, l’albumen.

La germination du
grain de pollen est
déclenchée par aperture
Q
0
l’humidité à la
surface du stigmate.

W
0
stigmate tube pollinique La cellule
végétative guide
l’allongement du
E
0 tube pollinique.

La cellule reproductrice
se divise en deux
intine
gamètes mâles au
cours de la croissance
style
du tube pollinique. noyau de la
cellule végétative

Le tube pollinique
ovule s’allonge considérablement
à l’intérieur du style.

sac embryonnaire

Y
0 La cellule à trois
noyaux est à l’origine
de l’albumen.
Le tube pollinique pénètre
T
0 Le zygote est issu de la
dans le sac embryonnaire
par le micropyle. fécondation de l’oosphère
R
0 par un gamète mâle.

55
La graine
Un organisme en devenir
La reproduction des plantes à fleurs

La fécondation conduit à la formation d’une graine qui protège l’embryon de la


future plante et qui renferme des réserves nutritives utiles pour les premières
étapes de son développement. La graine résulte de la transformation de l’ovule
après la fécondation. Chez les plantes à fleurs, elle est enfermée dans un fruit,
organe qui résulte de la transformation de l’ovaire.

LA STRUCTURE DE LA GRAINE
La graine comprend l’embryon, l’albumen et le tégument. L’embryon, véritable ébauche de la future plante,
est composé de la gemmule, la tigelle, la radicule et un ou deux cotylédons. L’albumen est un tissu chargé de
réserves nutritives destinées au développement de l’embryon et de la jeune plante (plantule). Au cours de sa
maturation, la graine se dessèche. Elle peut entrer dans un état de dormance : la graine vit au ralenti en
attendant des conditions favorables à sa germination. La dormance peut durer de deux jours à plusieurs
années, selon les espèces.
plan de coupe
Les cotylédons sont des feuilles embryonnaires qui transversale
servent de réserves nutritives à la jeune plante au début
de son développement et qui dégénèrent rapidement
après que les premières feuilles sont apparues. plan de coupe
longitudinale

albumen
Selon les espèces, la taille des
graines varie d’un centième de
millimètre à 30 cm. La graine
de ricin, par exemple, mesure
environ 1,2 cm.

La graine est protégée par le


tégument, une enveloppe
rigide imprégnée de lignine.

cotylédon

La radicule deviendra
la racine principale de
la plantule.

Lors de la germination, la
tigelle formera une tige
primitive entre le sol et
les cotylédons.
Lors de la germination, la
gemmule produira la tige
feuillée.
embryon
Le hile est une cicatrice
coupe transversale coupe longitudinale marquant le point d’attache
de la graine au fruit.
56
Le fruit
Protéger et disséminer les graines

La reproduction des plantes à fleurs


Le fruit résulte de la transformation de la fleur après la fécondation. Il est
constitué d’une ou plusieurs graines, d’une enveloppe plus ou moins épaisse, et
des restes de certaines pièces florales. Le fruit contribue à la dissémination des
graines. Une fois libérée, la graine germe et se développe en plantule. La plantule
devient une plante, qui à son tour va former des fleurs, puis des graines et des
fruits, suivant le cycle de reproduction des plantes à fleurs.

LES PARTIES DU FRUIT


Le fruit comprend une ou plusieurs graines (issues de la fécondation des ovules) protégées par une
enveloppe appelée péricarpe. Le péricarpe, qui dérive des parois de l’ovaire, est composé de trois parties.
L’épicarpe, communément appelé peau, désigne la couche extérieure du fruit. Il recouvre le mésocarpe, qui
correspond souvent à la partie la plus charnue du fruit. L’endocarpe, quant à lui, forme une enveloppe plus
ou moins rigide autour de la graine.
La consistance du péricarpe permet de classer les fruits : si le péricarpe est épais, mou et pulpeux, le fruit est
dit charnu (pomme, pêche, raisin). Si le péricarpe est mince et sec, le fruit est dit sec (grain de blé, noisette).

COUPE D’UNE PÊCHE


Le pédoncule, familièrement appelé queue,
relie le fruit à la ramification terminale
d’une tige ou d’un rameau.

La peau du fruit, ou
épicarpe, est une mince
pellicule qui peut être
lisse, rugueuse ou
encore velue.

La graine, qu’on appelle


amande ou pépin selon
les fruits, contient
l’embryon et des réserves
nutritives qui
permettront la naissance
d’une nouvelle plante.

Le mésocarpe, ou
pulpe, est généralement
sucré et juteux.

L’endocarpe est la couche


interne du fruit qui entoure et
protège la graine.

Certaines pièces florales peuvent


persister sur le fruit, comme le style
desséché au bas de la pêche.

57
Le fruit

LES FRUITS SECS


Les fruits secs au sens botanique sont des fruits qui possèdent un péricarpe mince et sec. Ils sont bien
La reproduction des plantes à fleurs

différents des fruits secs au sens commun. Ainsi, la noix n’est pas un fruit sec, mais une drupe (fruit
charnu). À l’inverse, la fraise n’est pas un fruit charnu, mais un regroupement de fruits secs très petits
insérés sur un réceptacle renflé. On distingue deux types de fruits secs, les fruits secs déhiscents et
indéhiscents, selon qu’ils s’ouvrent spontanément ou non.

LES FRUITS SECS DÉHISCENTS


À maturité, les fruits secs déhiscents s’ouvrent d’eux-mêmes et
loge
libèrent leurs graines. Ils renferment généralement plusieurs
graine
graines. Selon la forme du fruit, on distingue les capsules, les
follicules, les siliques et les gousses.

graine
suture

nervure La gousse du pois est un La capsule du pavot est un fruit sec à


principale fruit sec à une seule loge plusieurs loges qui, à maturité, s’ouvre
qui, à maturité, s’ouvre en latéralement ou par le sommet. Elle
deux endroits, soit la suture renferme de très nombreuses graines.
et la nervure principale de
son enveloppe. follicule

valves
graine graine

suture
La silique de moutarde est un fruit
sec à deux valves qui, à maturité, Un follicule est un fruit sec à une seule
s’ouvrent pour libérer les graines. loge qui, à maturité, s’ouvre d’un côté
seulement, le long de la suture de son
LES FRUITS SECS INDÉHISCENTS enveloppe. L’anis étoilé est composé de
huit follicules.
Les fruits secs indéhiscents ne s’ouvrent pas
spontanément. Ils contiennent habituellement une
seule graine. Ce sont des akènes (tournesol, fraise),
des samares (érable) ou encore des caryopses (blé). Une seule fraise peut
porter des dizaines,
voire des centaines
d’akènes.
Lignifié, le péricarpe du
fruit est très dur.
réceptacle charnu
graine

Le tournesol produit des akènes, petits La fraise est un fruit complexe, formé
fruits secs indéhiscents possédant une d’akènes soutenus par le réceptacle charnu
graine unique, non soudée au péricarpe. de la fleur.
péricarpe

graine

Le grain de blé est un caryopse, petit La samare d’érable est un fruit sec
fruit sec possédant une graine unique indéhiscent dont le péricarpe allongé forme
soudée au péricarpe. une aile qui favorise la dissémination.
58
LES FRUITS CHARNUS
Les fruits charnus possèdent un péricarpe épais, mou et charnu. Il existe deux principaux types de fruits

La reproduction des plantes à fleurs


charnus, les drupes et les baies, qui diffèrent par la consistance des couches de leur péricarpe. Les fruits
charnus peuvent être simples, comme la pêche, ou composés, comme la framboise.

LES DRUPES
Les drupes possèdent un épicarpe et un mésocarpe charnus, correspondant à la peau et à la pulpe du fruit,
mais l’endocarpe est sec et rigide, car il est imprégné de lignine, une substance présente dans le bois.
L’endocarpe forme un noyau autour de la graine. Parmi les drupes, on trouve notamment la pêche, la
framboise et la noix de coco.

noyau
La framboise est constituée épicarpe et
d’un regroupement de petites mésocarpe charnus
drupes (drupéoles) insérées
sur un réceptacle commun. drupéoles
mésocarpe
épicarpe épicarpe
endocarpe réceptacle
Les filaments bruns
sont les vestiges du tégument de la
mésocarpe fibreux graine
de la noix de coco. La graine de la
L’albumen de la pêche est
noix de coco appelée amande.
est comestible.
endocarpe rigide
La noix de coco qu’on trouve dans
les épiceries est le noyau d’une L’épicarpe de la pêche est recouvert de
drupe. La coquille brune correspond petits poils qui lui donnent une texture
à l’endocarpe rigidifié. duveteuse caractéristique.

LES BAIES
Les baies sont des fruits dont le péricarpe est entièrement charnu, l’endocarpe se confondant avec le
mésocarpe. Elles contiennent généralement plusieurs graines. Parmi les baies, on compte par exemple le raisin
et l’orange. Les fruits à pépins comme la pomme et la poire sont intermédiaires entre les baies et les drupes,
car leur endocarpe n’est ni charnu ni rigide, mais cartilagineux. On les assimile fréquemment à des baies.

épicarpe
Chaque baie de la vigne, appelée
grain de raisin, peut contenir jusqu’à
mésocarpe et endocarpe quatre graines (pépins).

endocarpe pépins

épicarpe endorcarpe
cartilagineux
mésocarpe
pépins

Les agrumes, comme l’orange,


sont des baies particulières : leur
pulpe est constituée de cellules L’endocarpe cartilagineux de la
issues de l’endocarpe gorgées pomme forme des loges creuses qui
d’un liquide sucré. abritent des graines appelées pépins.
59
Le fruit

LA DISSÉMINATION DES GRAINES


Les plantes à fleurs, immobiles, conquièrent de nouveaux
La reproduction des plantes à fleurs

territoires en dispersant leurs graines à distance de la plante


mère. La dissémination des graines est souvent assurée par des
animaux, comme les oiseaux ou les écureuils, qui collectent les
fruits pour les mettre en réserve avant de les manger. Le vent
transporte certains fruits très légers ou ailés, comme l’aigrette de
pissenlit. Les cours d’eau ou les courants marins peuvent aussi
transporter des fruits sur de grandes distances (noix de coco).
La libération des graines dépend du type de fruit. Certains fruits
secs, comme la gousse du pois, sont déhiscents : ils s’ouvrent
spontanément à maturité, libérant leurs graines. Mais de Le fruit du pissenlit forme une
nombreux autres fruits, comme la noisette et la pomme, sont aigrette dispersée par le vent.
indéhiscents. La libération des graines a lieu si la paroi du fruit
est détruite, lorsque le fruit tombe brutalement, qu’un animal
l’ouvre pour le manger, ou simplement lorsqu’il pourrit.

LA GERMINATION
La germination est le processus par lequel la graine, jusque-là dans un état de vie ralentie, reprend son
développement. Puisant dans les réserves nutritives de la graine, l’embryon émet une racine, une tige et des
feuilles. Ces dernières commencent rapidement à fabriquer de la nourriture par photosynthèse pour
alimenter la nouvelle plante. La germination nécessite de l’eau, de l’oxygène, de la lumière et de la chaleur,
en quantités variables selon la plante. Certaines graines réclament des conditions particulières pour germer,
comme d’être maintenues au froid pendant un certain temps (vernalisation).

radicule tigelle

Q La plantule se développe W La tigelle sort à son tour


grâce aux réserves nutritives de la graine pour former
de la graine. La radicule de une tige primitive. Le
l’embryon s’allonge, perfore le bourgeon terminal est
tégument de la graine et protégé par les cotylédons.
s’enfonce dans la terre. La racine principale
commence à se ramifier.

racine principale

cotylédon
première tégument de la graine
feuille

gemmule E Une fois hors de terre, les cotylédon fané


cotylédons se déploient et la
tigelle gemmule commence à pousser
au-dessus des cotylédons. Les
premières feuilles apparaissent, R Les cotylédons, qui
permettant la fabrication de alimentaient la plantule
nourriture par photosynthèse. avant le début de la
La plantule devient alors une photosynthèse, dégénèrent
plante à part entière, car elle rapidement après que les
ne dépend plus des réserves premières feuilles soient
de la graine. apparues.

60
La multiplication
La reproduction asexuée des plantes
végétative

La reproduction des plantes à fleurs


De nombreuses plantes sont capables de se reproduire de manière asexuée, c’est-
à-dire sans l’intervention de cellules sexuelles. Ce mode de reproduction s’appelle
la multiplication végétative. Une partie de la plante se détache, s’enracine et se
développe pour former une nouvelle plante. Les nouveaux plants obtenus par
multiplication végétative sont identiques à la plante mère : ce sont des clones. De
nombreux organes permettent la reproduction asexuée, comme les tubercules, les
bulbes, les rhizomes et les stolons.

TUBERCULE BULBE
tubercule de l’année
précédente

tubercule en formation

bulbille
Une racine adventive bulbe principal
dérive d’une tige
aérienne ou souterraine. racine adventive

tubercule de l’année
Un bulbe est un organe de réserves nutritives
souterrain fréquent chez les monocotylédones,
Un tubercule est un organe de réserves comme le crocus, le glaïeul ou encore la tulipe.
nutritives souterrain formé par le renflement de Il est formé par le renflement de la tige ou des
la tige ou de la racine. De nouvelles pousses feuilles à la base de la tige. Une bulbille peut
peuvent se former sur un tubercule, comme sur se former sur le bulbe principal, se détacher et
le tubercule de pomme de terre. donner naissance à une nouvelle plante.

RHIZOME STOLON
plante mère
pousse de pousses de l’année
l’année précédente
stolon

nouveau plant
rhizome

racine Les racines adventives


adventive permettent l’alimentation
du nouveau plant.

Un rhizome est une tige souterraine horizontale Un stolon est une tige mince, issue de la tige
gonflée de réserves nutritives. Sur toute sa principale, qui s’allonge à la surface du sol. Des
longueur, à intervalles réguliers, se forment des racines adventives peuvent se former au niveau
racines adventives et de nouvelles pousses des nœuds du stolon et permettre la formation
aériennes. Le bambou, le gingembre et l’iris, d’un nouveau plant. Le lierre et le fraisier
par exemple, possèdent des rhizomes. peuvent se multiplier ainsi.
61
Qu’est-ce qui distingue les plantes chlorophylliennes des autres végétaux ? Leur capacité à fabriquer
leur propre nourriture grâce à une réaction complexe, la photosynthèse. La matière vivante
fabriquée par photosynthèse circule dans tous les tissus de la plante et sert de matière première pour
l’édification des organes. Nourries d’eau, de sels minéraux et de lumière, les plantes se développent
parfois considérablement, certaines dépassant même 100 mètres de hauteur.
Nutrition et croissance
64 La photosynthèse
Comment les plantes captent la lumière pour se nourrir

67 La sève
Le fluide vital des plantes

70 Les végétaux hétérotrophes


Vivre aux dépens des autres

74 La croissance des plantes


Le développement de tissus spécialisés

78 Les hormones végétales


Des régulateurs chimiques

79 Les tropismes
La croissance sous influence extérieure
La photosynthèse
Comment les plantes captent la lumière pour se nourrir
La grande majorité des végétaux sont autotrophes, c’est-à-dire qu’ils se
Nutrition et croissance

nourrissent du gaz carbonique de l’atmosphère et d’eau et de sels minéraux puisés


dans le sol, qu’ils transforment en matière vivante. La photosynthèse est le
mécanisme qui permet à la plante d’utiliser l’énergie lumineuse pour effectuer la
transformation de molécules simples en matière organique. Elle a lieu dans des
structures cellulaires spécifiques, les chloroplastes. La photosynthèse participe au
métabolisme des plantes, au même titre que la respiration.

LE MÉCANISME DE LA PHOTOSYNTHÈSE
La photosynthèse a généralement lieu dans les feuilles. Les cellules des feuilles renferment de nombreux
chloroplastes. Ces organites contiennent un pigment vert, la chlorophylle, capable de capter l’énergie
lumineuse. Cette énergie sert à fabriquer des molécules de sucres à partir de l’eau puisée dans le sol par les
racines et du gaz carbonique de l’atmosphère. Les sucres produits par photosynthèse sont ensuite
distribués dans toute la plante.

énergie
lumineuse Une cellule de feuille
peut contenir jusqu’à
50 chloroplastes.

cellule végétale

Les sucres produits par


photosynthèse sont
transportés des feuilles vers
le reste de la plante.
Le gaz carbonique La photosynthèse
capté par les feuilles libère de l’oxygène.
sert à la fabrication
L’eau et les sels minéraux de matière organique
absorbés par les racines sont dans la plante.
acheminés vers les feuilles.

64
LES DEUX PHASES DE LA PHOTOSYNTHÈSE
La première phase de la photosynthèse nécessite l’éclairage de la feuille. La chlorophylle qui est enchâssée
dans la membrane des thylakoïdes absorbe l’énergie lumineuse Q. Cette absorption d’énergie s’accompagne
de la dégradation de molécules d’eau et de la libération d’oxygène W . Dans une seconde phase,
indépendante de la lumière, l’énergie absorbée par la chlorophylle E est utilisée pour la transformation R

Nutrition et croissance
de molécules de gaz carbonique en molécules de sucres T.

énergie eau
lumineuse chlorophylle
surface d’un thylakoïde

La photosynthèse génère des


molécules de sucres comprenant
trois atomes de carbone.

Q
0 Le gaz carbonique renferme
un atome de carbone.
chloroplaste
W
0

oxygène

R
0

E
0

T
0

Les thylakoïdes sont de


petits sacs aplatis, empilés
les uns sur les autres, à la
surface desquels se trouve La phase claire La phase sombre
la chlorophylle. nécessite l’éclairage est indépendante
de la feuille. de la lumière.

LES PRODUITS DE LA PHOTOSYNTHÈSE


Les sucres fabriqués par photosynthèse sont emmagasinés
dans la cellule sous forme d’amidon, transformés en autres
molécules organiques, comme les protéines, ou dégradés
dans les mitochondries lors de la respiration pour subvenir
chloroplaste
aux besoins énergétiques de la plante.

L’amidon est un sucre complexe


formé par l’assemblage des sucres
produits par photosynthèse. Il est
emmagasiné dans la cellule sous
forme de grains d’amidon.

Les mitochondries sont


responsables de la respiration,
réaction qui génère l’énergie
cellule végétale
nécessaire à l’activité de la cellule.

65
La photosynthèse

LE MÉTABOLISME DES PLANTES


Le métabolisme est l’ensemble des réactions chimiques qui permettent à un être vivant de vivre et de se
Nutrition et croissance

développer. On distingue les réactions de construction de matière vivante (anabolisme) et les réactions de
dégradation (catabolisme). Ces réactions ont lieu à l’intérieur de chacune des cellules de l’organisme.
La photosynthèse, qui aboutit à la fabrication de sucres, permet l’édification de la plante. Elle consomme de
l’énergie lumineuse, de l’eau et du gaz carbonique. La respiration, au contraire, consiste en la dégradation
des sucres. Elle génère l’énergie nécessaire aux différentes activités de la plante, comme la croissance et la
reproduction. Pour que la plante croisse, il faut que la quantité de matière organique fabriquée par
photosynthèse excède les pertes dues à la respiration.

La réaction de La respiration provoque


photosynthèse consomme la libération d’énergie.
de l’énergie lumineuse.
chloroplaste

sucres oxygène

eau mitochondrie
La photosynthèse, réalisée
dans les chloroplastes, produit La respiration a lieu de jour comme
des sucres et de l’oxygène. de nuit dans des organites cellulaires
appelés mitochondries. Elle produit
gaz carbonique de l’eau et du gaz carbonique.

LES ÉCHANGES GAZEUX


Les échanges gazeux entre la plante et l’atmosphère se font à travers des minuscules pores, les stomates,
situés principalement sous les feuilles. Les stomates sont constitués de deux cellules encadrant une
ouverture, l’ostiole. Selon les besoins de la plante, les stomates s’ouvrent ou se ferment.
Lors de la photosynthèse, les plantes consomment du gaz carbonique et libèrent de l’oxygène. L’inverse se
produit quand les plantes respirent. La respiration et la photosynthèse jouent ainsi un rôle majeur dans le
maintien de l’équilibre des gaz de l’atmosphère.
De plus, les plantes transpirent : de la vapeur d’eau s’échappe des feuilles par les stomates. Cette
transpiration foliaire permet à la plante de maintenir une teneur en eau optimale.

Le taux d’évaporation de l’eau oxygène


est contrôlé par l’ouverture
gaz carbonique
variable des stomates.

Deux cellules de garde


contrôlent l’ouverture du
stomate en s’écartant ou
ostiole en se rapprochant.

cellule de l’épiderme
de la feuille

66
La sève
Le fluide vital des plantes
La sève est un liquide nutritif qui circule dans les racines, les tiges et les feuilles

Nutrition et croissance
de la plante. Il existe deux types de sèves : la sève brute et la sève élaborée. La
sève brute est composée d’eau et de sels minéraux, dont plusieurs sont essentiels
à la survie de la plante. La sève élaborée renferme les sucres fabriqués lors de la
photosynthèse. La sève est transportée dans toute la plante par des tissus
spécialisés formés de vaisseaux conducteurs.
LES MINÉRAUX ESSENTIELS
Les organismes végétaux renferment une soixantaine d’éléments chimiques, parmi lesquels 17 sont
essentiels à leur bon fonctionnement. Les trois principaux sont le carbone, l’hydrogène et l’oxygène. Ils
servent à l’édification de la plante et sont obtenus par transformation de l’eau et du gaz carbonique lors de
la photosynthèse.
Les autres éléments sont puisés dans le sol par les racines, sous forme minérale. Ces minéraux essentiels
entrent dans la composition des tissus de la plante ou jouent un rôle d’activateur du métabolisme. On
distingue les micro-éléments, nécessaires en petites doses, des macro-éléments, requis en plus grandes
quantités. Les carences minérales peuvent perturber le cycle de reproduction de la plante, provoquer la
déformation des tiges ou encore le jaunissement des feuilles.

Les principaux éléments dont LE RÔLE DES MICRO-ÉLÉMENTS ESSENTIELS


se nourrit la plante (carbone,
hydrogène, oxygène) molybdène aident à la fixation de l'azote
et cobalt
proviennent de l’eau du sol et du
gaz carbonique de l’atmosphère. cuivre et zinc activent plusieurs réactions cellulaires

manganèse participe à la photosynthèse

bore est nécessaire à la division cellulaire

fer est nécessaire à la fabrication de la


chlorophylle
chlore intervient dans l'ouverture et la
fermeture des stomates
nickel contribue à la viabilité des graines

Le gaz carbonique de l’atmosphère pénètre


dans la plante au niveau des feuilles.

L’eau du sol est absorbée par les racines.

LE RÔLE DES MACRO-ÉLÉMENTS ESSENTIELS

soufre composant des protéines

magnésium composant de la chlorophylle

calcium composant de la paroi cellulaire

phosphore composant de molécules de transport d'énergie

potassium intervient dans l'ouverture et la fermeture des stomates

azote composant, entre autres, des protéines

Les sels minéraux puisés par les racines sont


issus de la dégradation des roches du sol.

67
La sève

LE TRANSPORT DE LA SÈVE
La sève circule à l’intérieur d’un réseau de vaisseaux conducteurs qui parcourent la plante. Selon le type de
Nutrition et croissance

sève, elle n’emprunte pas le même circuit.


La sève brute est composée d’eau et de sels minéraux absorbés dans le sol par les racines. Elle est ascendante :
elle se déplace des racines, souterraines, vers les feuilles. La sève brute est transportée par le xylème, un tissu
conducteur formé de larges vaisseaux. Son déplacement résulte principalement de la transpiration foliaire et,
dans une moindre mesure, de la poussée racinaire.
La sève élaborée contient les sucres issus de la photosynthèse. Elle est fabriquée dans les feuilles puis
distribuée vers les autres organes par le réseau de conduits du phloème. La différence de concentration en
sucres aux deux extrémités des tubes de phloème joue un rôle important dans ce transport.

La sève brute est composée de substances


non transformées par la plante, de l’eau et
des sels minéraux, qui servent de matière
première à la réaction de photosynthèse.

La sève élaborée est un liquide très concentré en


substances organiques fabriquées dans les feuilles et
servant à nourrir toute la plante (glucides issus de
la photosynthèse, protéines, hormones végétales...).

vapeur d’eau

LA TRANSPIRATION FOLIAIRE
L’évaporation d’eau au niveau des feuilles
provoque l’aspiration de l’eau des racines
vers les feuilles et par conséquent la
montée de la sève brute.

LA POUSSÉE RACINAIRE
La racine pompe activement les sels
minéraux du sol, créant un déséquilibre
eau du sol
de concentration en minéraux entre
l’intérieur et l’extérieur de la racine. L’eau
du sol a tendance à affluer dans la
racine afin de rétablir l’équilibre des
concentrations. L’afflux d’eau exerce une
force de poussée, la poussée racinaire, qui
fait remonter la sève brute des racines
vers le reste de la plante.
68
LE XYLÈME
Le xylème des plantes à fleurs est composé de vaisseaux

Nutrition et croissance
et de trachéides conducteurs de la sève brute.
Les vaisseaux du xylème sont
constitués de cellules mortes et
allongées disposées bout à bout.

Le sclérenchyme est un tissu


de soutien formé de cellules
dont la paroi est épaisse et
rigidifiée.
Les trachéides sont des
cellules allongées dont La paroi transversale des
la paroi poreuse permet cellules des vaisseaux est
le passage de la sève largement perforée,
brute. Elles peuvent permettant la libre
aussi emmagasiner la circulation de la sève brute.
sève temporairement.
La paroi longitudinale
poreuse facilite le passage de
la sève brute entre les
vaisseaux et les trachéides.

LES VAISSEAUX CONDUCTEURS DE SÈVE


Le xylème et le phloème sont indépendants :
ils forment deux réseaux parallèles de
vaisseaux conducteurs de sève, s’étendant
des racines aux nervures des feuilles.

Le cambium est un tissu de croissance


qui donne naissance aux vaisseaux du
xylème et du phloème.

LE PHLOÈME
Le phloème est formé de tubes criblés spécialisés
dans le transport de la sève élaborée.

Les tubes criblés sont constitués de files


de cellules allongées partiellement vidées
de leur contenu cellulaire. Leurs parois
transversales criblées permettent la
circulation de la sève élaborée.

Accolées aux tubes criblés, les cellules compagnes sclérenchyme


sont des cellules vivantes qui jouent un rôle
d’intermédiaire dans le transfert des sucres entre
les cellules photosynthétiques et le phloème.

69
Les végétaux
hétérotrophes
Vivre aux dépens des autres
Nutrition et croissance

Les plantes chlorophylliennes fabriquent leur propre nourriture par photosynthèse,


à partir de l’eau et des sels minéraux puisés dans le sol. Elles sont autotrophes. À
l’inverse, les végétaux hétérotrophes sont incapables de se nourrir par eux-mêmes.
Ils puisent la totalité ou une partie de leur nourriture auprès d’autres êtres vivants.
On distingue différents types de végétaux hétérotrophes, selon la relation qu’ils
entretiennent avec leurs hôtes. Dans le cas d’une symbiose, le végétal hétérotrophe
et son hôte tirent tous deux bénéfice de leur association. Les végétaux parasites,
en revanche, détournent les ressources de leur hôte à leur seul profit.

LES VÉGÉTAUX SYMBIOTIQUES


La symbiose désigne l’association de deux organismes qui bénéficient mutuellement de leur vie commune.
Les lichens sont composés d’un champignon et d’une algue vivant en symbiose. Les mycorhizes (association
d’un champignon et des racines d’un arbre) sont aussi des exemples de symbioses.

LES MYCORHIZES filament souterrain du


champignon
Une mycorhize est formée par l’association des
racines d’un arbre et des filaments souterrains racine de l’arbre
d’un champignon. Le champignon bénéficie de
la matière organique qui circule dans la racine,
tandis que l’arbre profite d’une plus grande
surface de contact au sol, et donc d’un meilleur
accès à l’eau et aux sels minéraux. Les
mycorhizes sont fréquentes : 80 % des plantes
à fleurs et des conifères abritent un
champignon dans leur système racinaire.

Les filaments du champignon


forment parfois un manchon
autour d’une radicelle.
coupe de la
radicelle

LES LICHENS
Les lichens sont formés par l’association d’une
algue et d’un champignon vivant en symbiose.
L’algue, chlorophyllienne, fabrique la matière filament du
organique nécessaire aux deux partenaires, champignon
tandis que le champignon approvisionne le
couple en eau et en sels minéraux. Les lichens
poussent généralement à la surface des arbres
ou des rochers.
cellule de l’algue

70
LES VÉGÉTAUX PARASITES
Les végétaux parasites sont incapables de réaliser la photosynthèse et dépendent par conséquent
entièrement de leur hôte. La plupart d’entre eux, comme la cuscute, possèdent des suçoirs, sorte de racines
qui pénètrent dans la tige de l’hôte jusqu’aux faisceaux conducteurs et aspirent la sève élaborée.

Nutrition et croissance
LA CUSCUTE
La cuscute est une plante herbacée qui parasite de nombreuses plantes,
herbacées ou ligneuses. Elle présente de petites fleurs blanches et des
tiges rougeâtres, enroulées en vrilles autour des tiges de la plante hôte.
La cuscute ne possède pas de feuilles et elle est incapable de réaliser la
photosynthèse. Elle se nourrit exclusivement de la matière organique
fabriquée par son hôte, qu’elle pompe directement dans le phloème à
l’aide de suçoirs.

tige de la cuscute
Le suçoir émis par la
tige de la cuscute
s’enfonce dans le phloème.

La cuscute s’enroule autour de la


tige de la plante qu’elle parasite. xylème
phloème
tige de la plante hôte

LES VÉGÉTAUX SEMI-PARASITES


Ces végétaux possèdent de la chlorophylle et peuvent donc fabriquer leur nourriture par photosynthèse.
Cependant, comme ils sont dépourvus de racines, ils doivent puiser l’eau et les sels minéraux de base auprès d’un
hôte, en pompant sa sève brute. C’est le cas du gui, par exemple.

LE GUI
Le gui est un semi-parasite qui pousse en touffes sur les branches de nombreux arbres. Ses baies
translucides contiennent une substance très collante caractéristique. Le gui plonge ses suçoirs jusqu’aux
vaisseaux du xylème de son hôte afin d’y puiser de la sève brute. Il utilise ensuite cette matière première
pour fabriquer sa nourriture par photosynthèse.

feuille chlorophyllienne
du gui

baie du gui

suçoir émis par le gui


phloème

Le feuillage verdâtre du gui est persistant, si xylème


bien qu’en hiver, quand l’arbre hôte a perdu
ses feuilles, le gui est encore bien visible.
branche de
l’arbre hôte

71
Les végétaux hétérotrophes

LES PLANTES CARNIVORES


Les plantes carnivores sont capables de fabriquer leur propre nourriture par photosynthèse. Cependant, les
Nutrition et croissance

animaux qu’elles capturent leur apportent un complément alimentaire qui leur permet de survivre sur des
sols pauvres en azote, acides et marécageux, comme les tourbières. On dénombre environ 600 espèces de
plantes carnivores. Elles capturent principalement des insectes, qu’elles digèrent lentement grâce à des
sucs digestifs.
Les plantes carnivores utilisent diverses stratégies pour piéger leurs proies. La moitié des espèces capture
ses proies par aspiration : l’animal est aspiré à l’intérieur d’un petit sac où il sera digéré grâce à des sucs
digestifs. Près du tiers des espèces de plantes carnivores piège ses victimes dans du mucilage, un nectar
visqueux dans lequel l’insecte est englué puis digéré. Une centaine d’espèces végétales disposent de pièges
à urne, sorte de puits duquel l’animal piégé ne peut pas ressortir. Enfin, les pièges à charnière sont
spectaculaires mais très rares : seulement deux espèces connues l’utilisent.

PIÈGE PAR ASPIRATION


L’utriculaire est une plante aquatique flottante
dépourvue de racines. Certaines de ses feuilles
sont transformées en minuscules outres, appelées
utricules. Lorsqu’un insecte effleure un utricule,
celui-ci s’ouvre brutalement. Il se remplit d’air ou
d’eau, aspirant l’insecte au passage. L’utricule se
referme et se contracte sur la victime. Des Portées par les nombreuses
glandes digestives produisent des sucs qui ramifications de la tige,
dégradent les parties molles de l’insecte. les feuilles sont finement
découpées.

Certaines feuilles sont


transformées en utricules.

utricule plein

insecte

utricule vide

PIÈGE À MUCILAGE
La drosera est une petite plante carnivore qui s’est
adaptée à la plupart des régions du globe.

glande à mucilage

Q La drosera porte sur ses W L’insecte est englué dans le E Après quelques jours, il ne
feuilles de petites glandes mucilage et les glandes de la reste plus que les parties rigides
allongées produisant du feuille se rabattent sur lui. du corps de la victime,
mucilage, un liquide sucré et dispersées par le vent.
collant qui attire les insectes.
72
PIÈGE À CHARNIÈRE
La dionée est originaire de la région frontalière entre la Caroline du Nord et la Caroline du Sud, aux
États-Unis. Ses feuilles possèdent deux lobes articulés autour de la nervure centrale. Elles sont colorées
en rouge et produisent du nectar, deux caractères très attirants pour les insectes. Lorsqu’un insecte
touche une feuille, les deux lobes se rabattent brutalement l’un sur l’autre, emprisonnant l’insecte. Ce

Nutrition et croissance
dernier sera lentement digéré.
Les parties solides
de l’insecte ne sont
pas digérées.

lobes
charnière

Plus la victime se débat,


plus le piège se resserre.

PIÈGE À URNE
Le népenthès pousse dans les régions soumises à un climat tropical humide. Il possède des
feuilles dont l’extrémité forme une urne colorée. Le bord des urnes est enduit d’un nectar
sucré qui attire les insectes et provoque leur glissade vers le fond de l’urne. Là, les insectes se
noient dans un mélange d’eau de pluie et de sécrétions digestives.

feuille
chlorophyllienne

urne

insecte

73
La croissance
des plantes
Le développement de tissus spécialisés
Nutrition et croissance

La croissance des plantes s’opère de deux façons. Les plantes croissent en largeur
grâce à la production de nouvelles cellules par un tissu spécialisé, le cambium, et
elles s’allongent du fait de la multiplication des cellules situées à l’extrémité des
rameaux et des racines. Dans les régions tempérées, les plantes ne poussent qu’au
printemps et en été. Dans la zone intertropicale, en revanche, leur croissance est
continue. La taille qu’atteint une plante dépend de son espèce mais aussi de son
âge et des conditions dans lesquelles elle pousse.

LA CROISSANCE EN LARGEUR
Les plantes capables de croître en largeur sont les conifères et les dicotylédones (groupe qui rassemble les
trois quarts des plantes à fleurs, incluant les arbres). Ces plantes possèdent un tissu particulier, le cambium,
capable de générer de nouveaux tissus conducteurs de sève (xylème et phloème). Chez les arbres, le xylème
produit par le cambium s’imprègne de lignine et durcit pour former le bois. Chaque année, de nouvelles
couches de bois se superposent à celles des années précédentes, faisant croître l’arbre en largeur.

La moelle, au centre du tronc, est formée de tissus


Le cambium produit à la fois le tendres qui contiennent les substances nutritives
phloème, vers l’extérieur, et le xylème, essentielles à la croissance du jeune arbre.
vers l’intérieur, permettant ainsi la
croissance en largeur de l’arbre. Le bois de cœur, dur et
sombre, est formé de vaisseaux
de xylème ayant perdu leur
capacité de transporter la
Situé directement sous sève. Il assure le soutien du
l’écorce, le phloème tronc et des branches.
achemine la sève élaborée
des feuilles vers toutes les
parties de l’arbre. Constituée de cellules mortes,
l’écorce forme une enveloppe
rigide qui protège le tronc.
Le xylème, qui assure le
transport de la sève brute
La moelle et l’écorce sont
des racines vers les
reliées par des rayons
feuilles, forme une
médullaires qui permettent la
couche de bois
circulation des matières
relativement récente, en
nutritives dans le tronc.
général de couleur claire.

Les cernes annuels


forment des cercles LES CERNES
concentriques. Une coupe transversale du tronc d’un arbre
permet de visualiser la superposition des
couches de bois produites année après année.
cerne large Ces couches s’appellent des cernes annuels. Des
cernes larges indiquent une croissance rapide,
tandis que des cernes étroits signalent une
cerne étroit croissance ralentie. L’âge de l’arbre peut donc
être calculé en comptant les cernes.

74
LA CROISSANCE EN LONGUEUR
Les plantes grandissent grâce à l’allongement de leurs tiges et de leurs racines. Cette croissance en
longueur est due à des tissus de croissance, les méristèmes, en particulier les méristèmes terminaux, situés
aux bouts des rameaux et des racines. Les méristèmes sont composés de cellules capables de se diviser
rapidement pour générer les différents organes de la plante. Les méristèmes situés à l’extrémité et aux

Nutrition et croissance
nœuds des rameaux, exposés aux intempéries, sont généralement protégés à l’intérieur de bourgeons.

EXTRÉMITÉ D'UN RAMEAU EN HIVER


Dans les régions tempérées, en hiver, les méristèmes
Les tissus de croissance sont au repos et la croissance est arrêtée.
sont protégés par des
écailles protectrices.
Le bourgeon terminal
assure la croissance en
longueur de la tige.

Les bourgeons foliaires


participent à la nutrition
de la plante en
produisant des feuilles.

ébauche de
feuille

Les feuilles de l’année


En hiver, les précédente, tombées en
cellules du automne, laissent des
méristème ne cicatrices sur la tige.
se divisent
quasiment pas.

coupe du bourgeon terminal


La tige se ramifie grâce au
développement des
bourgeons axillaires.

entre-nœud

Les nœuds sont les points


d’attache d’une feuille ou
d’un rameau sur la tige.

75
La croissance des plantes
EXTRÉMITÉ D’UN RAMEAU AU PRINTEMPS
Lorsque les conditions météorologiques deviennent
jeune feuille
favorables, les bourgeons éclosent. Leurs écailles s’ouvrent,
Nutrition et croissance

les cellules du méristème se mettent à se diviser


rapidement, les premières feuilles s’épanouissent et la tige
s’allonge. Ce processus est très rapide. Il ne dure que ébauche de feuille
quelques semaines, au début du printemps.

Au printemps, les cellules


du méristème se
multiplient rapidement.
Un bourgeon axillaire,
Les tissus jeunes, non fonctionnels, sont en poussant à l’aisselle
cours de différenciation. Le procambium, d’une feuille, donnera
par exemple, est un tissu immature qui naissance à un rameau.
évolue pour former le cambium.
xylème
cambium

phloème pétiole d’une feuille


LA TAILLE DES ARBRES
La hauteur des arbres varie de quelques centimètres à
plus d’une centaine de mètres. La hauteur d’un arbre ne
dépend pas uniquement de son espèce. Elle varie aussi
selon son âge et le milieu dans lequel il pousse. En
effet, un arbre qui, sous des conditions favorables, croît
au-delà de trois mètres de hauteur, peut très bien ne
rester qu’un arbuste dans un environnement moins Dans des conditions
propice à sa croissance. défavorables,
comme une
atmosphère
Dans un environnement propice et sans polluée, l’arbre
contraintes, l’arbre atteint la hauteur croît difficilement.
maximale propre à son espèce.

ARBUSTES ET ARBRISSEAUX
Les arbustes sont des arbres de petite taille. Leur
hauteur maximale est d’environ trois mètres. Ce sont
soit des plantes arrivées à maturité, soit de jeunes
arbres destinés à dépasser cette limite. Les arbustes
sont fréquemment utilisés en horticulture pour
l’ornement des jardins ou pour la réalisation de haies
végétales. Dans la nature, ils poussent à l’ombre des
grands arbres des forêts, ou ils forment des fourrés
dominant les plantes herbacées des savanes. Ils
peuvent avoir un tronc unique, comme l’aulne blanc.
Les arbustes dont le tronc est ramifié dès la base,
comme le lilas, sont appelés arbrisseaux.

Le lilas est un arbrisseau cultivé comme plante d’ornement


dans les parcs et les jardins. Ses fleurs, très odorantes,
peuvent être mauves, blanches ou roses.
76
DES ARBRES D’EXCEPTION
Le plus grand arbre vivant est un séquoia de Californie
(Sequoia sempervirens) de 115,55 m de hauteur baptisé

Nutrition et croissance
Hyperionun. Cet arbre est situé dans le parc du nord de
la Californie.
L’arbre vivant le plus volumineux est un séquoia géant
(Sequoiadendron giganteum) baptisé General Sherman.
Cet arbre, situé en Californie, mesure 84 m de hauteur et
son volume est estimé à environ 1 480 m3.
L’arbre le plus petit est le saule herbacé (Salix herbacea),
qui, malgré son nom, possède bien une tige ligneuse. Il
pousse en montagne et dans les régions polaires, et ne
mesure que quelques centimètres de hauteur.

Les séquoias comptent parmi les arbres


les plus grands et les plus volumineux.
Ces conifères hors normes peuvent vivre
pendant plus de 3 000 ans.

fruits
feuille

2 cm

tige ligneuse

racines
Le saule herbacé est un arbre miniature composé d’une
tige ligneuse et de quelques feuilles encadrant un
groupe de fleurs ou de fruits. Il fait partie du tapis
végétal des régions froides, la toundra.

77
Les hormones végétales
Des régulateurs chimiques
Les hormones sont des substances chimiques qui circulent dans les organismes
Nutrition et croissance

vivants et qui régulent leur fonctionnement. Les hormones végétales, ou


phytohormones, sont des hormones fabriquées par les plantes. Elles sont souvent
transportées dans la sève, comme les hormones humaines sont transportées dans
le sang. Véritables signaux chimiques émis par une cellule à destination d’une
autre, les hormones végétales agissent en modifiant l’activité du tissu cible, par
exemple en stimulant la division des cellules. Elles coordonnent ainsi le
développement de la plante.

LE MÉCANISME D’ACTION DES HORMONES VÉGÉTALES


Certaines hormones agissent dans le tissu même où elles ont été
produites. D’autres sont transportées vers un tissu cible, généralement
par les vaisseaux conducteurs de sève. Par exemple, les hormones du
groupe des cytokinines sont fabriquées à l’extrémité des racines Q. Elles
sont transportées dans les vaisseaux du xylème W vers les feuilles E, où
elles stimulent la division cellulaire R.

Sous l’effet des


cytokinines, la
cellule se divise.
W
0 E
0 R
0
transport des arrivée des cytokinines action des cytokinines
cytokinines dans le tissu cible

LES PRINCIPALES HORMONES VÉGÉTALES


Les hormones végétales les plus étudiées sont l’éthylène, l’acide
abscissique et les hormones des groupes des auxines, des cytokinines
et des gibbérellines. D’autres phytohormones ont été découvertes
Q
0
récemment, comme les brassinolides, qui favorisent la division des
fabrication des
cellules pendant la croissance, et l’acide salicylique, qui stimule les
cytokinines
défenses de la plante contre les maladies.

LE RÔLE DES PRINCIPALES HORMONES VÉGÉTALES

Elles favorisent la croissance du bourgeon terminal et inhibent la croissance des


auxines bourgeons axillaires, inhibent la chute des feuilles et des fruits, stimulent le
développement des fruits et sont impliquées dans le phototropisme.

cytokinines Elles favorisent la multiplication des cellules et ralentissent le vieillissement des feuilles.

Il déclenche la maturation de certains fruits, le vieillissement des feuilles et des fleurs et


éthylène
la chute des feuilles et des fruits (abscission).

Il est responsable de la fermeture des stomates quand la plante manque d'eau et inhibe la
acide abscissique germination des graines. Contrairement à ce que son nom suggère, l'acide abscissique
n'est pas impliqué dans la chute des feuilles et des fruits (abscission).
Elles favorisent l'allongement des tiges, déclenchent la germination des graines et
gibbérellines
stimulent la floraison de certaines plantes.
78
Les tropismes
La croissance sous influence extérieure
La croissance des plantes est régie par des hormones végétales, qui circulent à

Nutrition et croissance
l’intérieur de la plante, mais elle subit aussi l’influence de facteurs extérieurs.
L’orientation de la croissance dans une direction donnée en réponse à une
stimulation externe s’appelle un tropisme. Il existe plusieurs types de tropismes,
selon la nature de la stimulation. Le gravitropisme répond à la force de gravité,
l’hydrotropisme à l’humidité, le phototropisme à la lumière et le thigmotropisme à
un contact. Si la plante pousse en direction de la source de stimulation, le
tropisme est positif. Dans le cas contraire, il est négatif.

LE GRAVITROPISME
Le gravitropisme, ou géotropisme, désigne l’orientation de la croissance
de la plante en réponse à la force de gravité. Les tiges poussent en
s’éloignant du centre de gravité de la Terre (gravitropisme négatif). La
tige racine principale, au contraire, pousse habituellement vers le bas, en
direction du centre de gravité terrestre (gravitropisme positif).

Les racines poussent vers les endroits les


plus humides (hydrotropisme positif).

LE THIGMOTROPISME
racine principale Lorsque la zone de croissance située à l’extrémité
d’une tige touche un objet, la croissance est bloquée
localement; la tige se courbe alors vers l’objet. Cette
réaction, appelée thigmotropisme, est remarquable
chez les plantes grimpantes comme le liseron, dont
les tiges peuvent s’enrouler autour d’un tuteur.
jeune pousse de haricot

liseron
tuteur

LE PHOTOTROPISME
Le phototropisme est une réaction de la plante par
rapport à une source de lumière. Les tournesols
doivent leur nom au fait que leurs fleurs sont
orientées face au soleil, quelle que soit l’heure du
jour (phototropisme positif). Les racines, elles,
poussent à l’obscurité (phototropisme négatif).

champ de tournesols

LA NUTATION
Indépendamment de toute stimulation extérieure, l’extrémité de la
tige des plantes se développe en décrivant une spirale : ce
mouvement est appelé nutation. La nutation est imperceptible, à
moins de filmer la plante pendant plusieurs heures et de visualiser le
film à vitesse rapide. Cependant, les plantes dites volubiles, comme
L’extrémité de la tige
le liseron, effectuent une nutation de grande amplitude, la
des plantes pousse en
circumnutation : la tige pousse en balayant l’espace. Si elle
décrivant une spirale.
rencontre un support, elle peut réagir en s’y enroulant.
79
Des déserts aux régions polaires en passant par les forêts et les océans, chaque milieu possède
une flore caractéristique, adaptée aux conditions environnementales, au climat et au relief.
Tandis que, dans les régions arides, des plantes se gorgent d’eau pour résister aux périodes de sécheresse, celles des

milieux humides emmagasinent de l’air dans leurs tissus. À l’échelle du globe, les végétaux composent une

formidable mosaïque. Une mosaïque fragile, constamment menacée par les activités humaines.
Les plantes et leur milieu
82 Les formations végétales
Une mosaïque de paysages naturels

84 La forêt équatoriale
Une forêt foisonnante de vie

86 Les savanes
Le domaine des hautes herbes

88 Les forêts tempérées


Des feuillus et des conifères

90 Les plantes succulentes


Des plantes adaptées aux milieux secs

92 Les plantes aquatiques


Des plantes capables d’emmagasiner l’air

94 Les aires protégées


La conservation des espèces
Les formations
végétales
Une mosaïque de paysages naturels
Les plantes et leur milieu

Une formation végétale correspond à une communauté d’espèces végétales parmi


lesquelles certaines prédominent et déterminent un paysage caractéristique. On
distingue par exemple la forêt, peuplée de grands arbres, de la prairie, composée
de plantes herbeuses. Les principales formations végétales peuvent être nuancées
selon les conditions locales. La steppe, par exemple, est une forme de prairie
semi-aride. À l’échelle de la planète, les botanistes distinguent 225 formations
végétales différentes.

LES PRINCIPALES FORMATIONS VÉGÉTALES DANS LE MONDE


La végétation varie selon le climat et la nature du sol. On distingue
huit formations végétales principales réparties autour de la planète.

FORMATIONS VÉGÉTALES

toundra

forêt boréale

forêt tempérée

prairie tempérée

forêt tropicale humide

savane

désert

maquis

La forêt boréale est une vaste étendue forestière


composée principalement de conifères, mais où
poussent aussi quelques feuillus.

La forêt tropicale humide est une forêt dense parmi les


plus riches en biodiversité, qui croît grâce à des
précipitations abondantes et régulières.

La prairie tempérée est une zone herbacée pratiquement


dépourvue d’arbres, où prédominent les graminées, dans
des régions où l’hiver est relativement sec et froid.

82
La forêt tempérée est composée La toundra est une formation végétale
principalement de feuillus, parmi des régions froides et arides,

Les plantes et leur milieu


lesquels des chênes, des frênes constituée de mousses, de lichens,
et des hêtres. d’herbes, de buissons et d’arbres nains.

Des herbes courtes composent la


steppe qui s’étend au pied des
montagnes du Caucase.

Le maquis est un paysage


végétal aujourd’hui dégradé,
composé d’arbustes à feuilles
persistantes, adaptés à la
sécheresse estivale.

Le désert est une région très La savane est une étendue herbacée où
aride où les précipitations sont prédominent les graminées de grandes
inférieures à 250 mm par an et dimensions et les arbustes, dans des régions
où la végétation est rare. chaudes marquées par une saison des pluies.

83
La forêt équatoriale
Une forêt foisonnante de vie
La forêt équatoriale, ou forêt tropicale humide, est une forêt dense qui recèle une
Les plantes et leur milieu

incroyable biodiversité. Bien qu’elle ne couvre que 7 % des terres émergées de la


planète, la forêt équatoriale abrite la moitié des espèces vivantes. On y trouve 20 fois
plus d’espèces d’arbres que dans la forêt tempérée.
UNE FORÊT ÉTAGÉE
Les régions équatoriales sont soumises au climat tropical humide, caractérisé par une chaleur et une humidité
constantes. Les espèces végétales qui peuplent la forêt équatoriale bénéficient ainsi de conditions
atmosphériques très favorables à leur croissance. Cependant, la luminosité, indispensable à la photosynthèse,
varie selon l’étage de la forêt. Des arbres gigantesques, comme des ficus, s’élèvent à plusieurs dizaines de
mètres de hauteur. Leurs feuillages forment l’étage supérieur de la forêt, la canopée, qui absorbe la plus
grande partie du rayonnement solaire. Les espèces du sous-bois (palmiers, fougères, etc.) demeurent à l’abri
de la lumière et du vent.

Dans les régions équatoriales, le


jour et la nuit sont d’égale longueur
tout au long de l’année. Cette
luminosité régulière favorise la
croissance des végétaux.

La canopée est l’étage


supérieur de la forêt, situé
entre 30 et 45 m de
hauteur. Elle abrite la
majorité des espèces
végétales et animales.

Ne pouvant pas s’enraciner


profondément dans le sol,
les arbres sont souvent
étayés par de puissantes
racines aériennes, appelées
racines-contreforts, qui
entourent la base de l’arbre
et la renforcent.

Le sol n’a pas le temps de


s’épaissir et de s’enrichir,
car la matière végétale
décomposée est très
rapidement réutilisée par
les autres plantes.

84
LA RÉPARTITION DE LA FORÊT ÉQUATORIALE
L’Asie du Sud-Est et les bassins fluviaux de l’Amazone, en Amérique du 40
30
Sud, et du Congo, en Afrique, soumis au climat tropical humide, sont
20

précipitations (mm)
occupés par de vastes forêts équatoriales. 400

températures (°C)
10 350

Les plantes et leur milieu


0 300
-10 250
-20 200
150
-30
100
-40 50
-50 0
JFMAMJJASOND
Singapour

TROPIQUE DU
CANCER

La forêt amazonienne, qui ÉQUATEUR

s’étend sur 3 500 000 km2,


représente 30 % de
TROPIQUE DU
l’ensemble des forêts CAPRICORNE
équatoriales du monde.
bassin du Congo

L’archipel indonésien est couvert


à 60 % par la forêt équatoriale.

Culminant à plus de 60 m de hauteur, des


arbres émergents servent de supports à de
longues lianes et à divers épiphytes
(plantes qui poussent sur un autre végétal).

Les feuilles, spécialisées dans la captation de


la lumière, sont concentrées au sommet des
arbres, exposées à l’ensoleillement.

La forêt équatoriale compte en moyenne plus


de 40 espèces d’arbres différentes par hectare.

L’étage du sous-bois
reçoit 100 fois moins de
lumière solaire que le
sommet de la canopée.
L’ombre y est constante et
la végétation relativement
peu abondante.

Les épiphytes, comme certaines


plantes de la famille des Broméliacées,
poussent sur un autre végétal sans
pour autant le parasiter. Elles
s’alimentent de l’eau de l’atmosphère
humide ou de la pluie, et absorbent les
sels minéraux transportés par la pluie.

85
Les savanes
Le domaine des hautes herbes
Les savanes sont des formations herbeuses qui couvrent de vastes régions de la
Les plantes et leur milieu

zone intertropicale. Elles sont caractérisées par des graminées de grande taille,
parmi lesquelles sont dispersés des arbres et des arbustes. On distingue plusieurs
types de savanes en fonction de la quantité et de la taille des arbres qu’on y trouve.

LES PLANTES DE LA SAVANE


Les savanes se développent dans des régions soumises à un climat tropical à deux saisons, l’une humide,
l’autre sèche. On y trouve principalement des graminées, dont la plupart possèdent une tige souterraine
chargée de réserves nutritives (rhizome), qui leur permet de perdurer enfouies dans le sol pendant la saison
sèche. Les arbres de la savane sont généralement de taille modeste, dépassant rarement 15 m de hauteur.
Leur écorce est souvent épaisse, leurs feuilles caduques et leur tronc ramifié et tortueux.

L’acacia est un petit arbre épineux très L’arbre à saucisses (Kigelia africana),
résistant à la sécheresse. Sa sève sert à la originaire des savanes arbustives d’Afrique
fabrication de la gomme arabique, un liquide de l’Est, possède de gros fruits bruns et
utilisé comme liant dans des préparations allongés semblables à des saucisses, mais
alimentaires ou dans des peintures. dont la pulpe n’est pas comestible.

Arbres emblématiques de la savane africaine, La famille des Graminées, qui domine les
les baobabs stockent de l’eau à l’intérieur de savanes, regroupe près de 12 000 espèces,
leur tronc pendant la saison sèche. dont Imperata cylindrica.

LA SAVANE HERBEUSE
Dépourvue d’arbres, la savane herbeuse
est composée de hautes herbes, de
80 cm à plusieurs mètres de hauteur,
principalement des graminées.

86
LES SAVANES DANS LE MONDE
40 Les savanes se développent dans des régions chaudes
30 marquées par l’alternance entre une saison sèche et une
20

précipitations (mm)
400 saison des pluies (Brésil, Amérique centrale, Afrique, Asie
températures (°C)
10 350
0 du Sud-Est et nord de l’Australie).

Les plantes et leur milieu


300
-10 250
200
-20
150
-30 100
-40 50
-50 0
JFMAMJJASOND
Timbo

TROPIQUE DU
CANCER

ÉQUATEUR

TROPIQUE DU
CAPRICORNE

Le cerrado est le nom donné à


la savane brésilienne formée de
plantes épineuses.

LES DIFFÉRENTS TYPES DE SAVANES


Les savanes sont des formations végétales intermédiaires
entre les forêts équatoriales et les déserts subtropicaux. LA SAVANE ARBORÉE
On distingue trois principaux types de savanes : les La savane arborée est située aux
savanes herbeuse, arbustive et arborée. abords de la forêt équatoriale. Elle
comprend des arbres plus nombreux
et plus grands, comme le baobab.

LA SAVANE ARBUSTIVE
Dans la savane arbustive, quelques
végétaux ligneux côtoient les hautes
herbes. Ce sont des arbustes, isolés
ou groupés en fourrés, et de petits
arbres comme l’acacia.
Les forêts tempérées
Des feuillus et des conifères
Les régions tempérées sont marquées par la succession de quatre saisons bien
Les plantes et leur milieu

distinctes. En été, les plantes bénéficient de conditions favorables à leur


croissance, tandis qu’en hiver, elles entrent dans un état de vie ralentie par
manque d’eau et de lumière. Les arbres à feuilles caduques et les conifères, qui
résistent bien à ces conditions climatiques, composent la forêt tempérée. Comme
le climat des latitudes moyennes est très nuancé d’une région à l’autre,
notamment à cause du relief ou des courants océaniques, on distingue plusieurs
types de forêts tempérées, selon la proportion de conifères qu’on y trouve.

LES TYPES DE FORÊTS TEMPÉRÉES

LA FORÊT DE FEUILLUS
La forêt de feuillus, ou forêt tempérée au sens strict, est dominée
par les arbres à feuilles caduques. Elle se développe dans les
régions où l’été est chaud et où l’hiver est relativement froid.
Sous les branches de grands arbres, comme des chênes et des
hêtres, le couvert végétal du sous-bois est généralement dense,
constitué de plantes herbacées de quelques dizaines de
centimètres de hauteur. Ce sont principalement des herbes
vivaces, c’est-à-dire capables de survivre d’une année à l’autre
grâce à des réserves nutritives souterraines (bulbes ou rhizomes).

LA FORÊT BORÉALE
Aussi appelée taïga, la forêt boréale est une forêt de conifères.
Elle recouvre une grande partie de l’Amérique du Nord, le nord de
l’Europe et de l’Asie et de nombreuses régions montagneuses.
L’hiver y est généralement froid et un manteau neigeux recouvre
le sol pendant une grande partie de l’année. Très peu d’espèces
d’arbres sont capables de résister à de telles conditions. La forêt
boréale est donc une forêt très uniforme, composée d’épicéas
(épinette), de mélèzes et de sapins.

LA FORÊT MIXTE
Composée d’arbres à feuilles caduques, comme des bouleaux et
des saules, et de conifères, elle constitue une zone de transition
entre la forêt de feuillus et la forêt boréale.

En automne, les arbres à feuilles


caduques se distinguent des conifères
par leurs feuilles qui changent de
couleurs avant de tomber.

88
LA RÉPARTITION DES FORÊTS TEMPÉRÉES DANS LE MONDE
La plupart des forêts tempérées se trouvent dans l’hémisphère Nord.

Les plantes et leur milieu


Labrador City
40
30
TROPIQUE DU
précipitations (mm)

20
400 CANCER
températures (°C)

10 350
0 300
-10 250 ÉQUATEUR
-20 200
150
-30
100
-40 50 Londres TROPIQUE DU
-50 0 CAPRICORNE
JFMAMJJASOND
40
30
20

précipitations (mm)
400
températures (°C)

10 350
forêt de feuillus
0 300
forêt boréale -10 250
-20 200
150
-30
100
-40 50
-50 0
JFMAMJJASOND

L’INFLUENCE OCÉANIQUE
Les arbres à feuilles caduques cèdent la place aux
conifères à mesure qu’on s’approche du pôle Nord. Cette
répartition des forêts tempérées selon la latitude est
Gulf Stream nuancée par l’influence des courants océaniques, comme
le Gulf Stream. Le Gulf Stream est un courant chaud venu
du golfe du Mexique. Après avoir baigné les côtes
américaines, il traverse l’Atlantique Nord en réchauffant
les masses d’air froid arctique qu’il rencontre. Le Gulf
Atlantique
Nord Stream est largement responsable de la différence de
climat, et par conséquent de végétation, entre l’Amérique
du Nord, où seuls des conifères résistent à l’influence du
froid polaire, et l’Europe occidentale, où le temps doux et
humide permet une plus grande diversité d’espèces
golfe du Mexique végétales.

L’ÉTAGEMENT DES FORMATIONS VÉGÉTALES


SELON L’ALTITUDE
glacier
Le type de végétation varie selon la température et la
pluviosité, paramètres qui dépendent de la latitude,
mais aussi de l’altitude. En gravissant une montagne,
toundra
on traverse la même succession de formations végétales
qu’en se déplaçant des tropiques vers les pôles.
forêt boréale

forêt mixte

forêt de feuillus

89
Les plantes succulentes
Des plantes adaptées aux milieux secs
Soumises au manque d’eau et à des facteurs aggravants comme de très hautes
Les plantes et leur milieu

températures ou des vents desséchants, les plantes des milieux secs présentent
diverses adaptations à leur environnement. Elles disposent généralement
d’organes gorgés d’eau, appelés organes succulents, qui leur permettent de faire
face à l’aridité. Les plantes qui possèdent de telles réserves d’eau sont appelées
plantes succulentes.

L’EAU, UNE RESSOURCE PRÉCIEUSE


De très nombreuses familles de plantes comptent des succulentes dans leurs rangs. Cependant, les Cactées
sont les plantes succulentes par excellence. On dénombre environ 2 000 espèces de cactus, originaires pour
la plupart d’Amérique du Nord et du Sud. Certains cactus peuvent emmagasiner près de 3 000 litres d’eau dans
leur tige, ce qui leur permet de survivre entre deux averses, soit parfois pendant plusieurs années. Les feuilles
des plantes succulentes sont généralement de petites dimensions, ce qui limite l’évaporation de l’eau. Bien
souvent, les bourgeons foliaires ne se développent pas et restent réduits à l’état d’épines. Lorsque les feuilles
sont très réduites, la photosynthèse, mécanisme grâce auquel la plante fabrique sa nourriture, est assurée par
la tige elle-même.

Le coussin de belle-mère fait partie La tige chlorophyllienne possède de la


des cactus, ou Cactées, une famille de chlorophylle, un pigment qui permet de capter
plantes à tige succulente. l’énergie lumineuse et de réaliser la photosynthèse.

La transformation des
feuilles en épines permet
de limiter les pertes d’eau.
DES PLANTES TOUT EN RONDEURS
Les plantes des milieux arides présentent souvent des formes arrondies et ressemblent à des chandeliers
(saguaro géant), à des raquettes (figuier de Barbarie) ou à des tonneaux (coussin de belle-mère). Cette
géométrie a l’avantage d’offrir un grand volume interne tout en minimisant la surface d’échange avec l’air
sec extérieur. Les cannelures qui ornent la tige, quant à elles, permettent d’abriter la plante un tant soit peu

Les plantes et leur milieu


des rayons du soleil.

Les raquettes que forme la tige du Le duvet blanchâtre qui recouvre


figuier de Barbarie, cactus originaire les feuilles succulentes de la
d’Amérique tropicale, sont comestibles. kalanchœ tomenteuse isole la
Elles se mangent crues ou se cuisinent plante contre la chaleur excessive.
comme un légume.

Contrairement aux apparences,


l’euphorbe résinifère ne fait pas partie
de la famille des Cactées. Soumise aux
mêmes contraintes environnementales,
elle a cependant évolué de façon
semblable à un cactus.

Le saguaro géant est un des plus


COUPE D’UN CACTUS COUSSIN DE BELLE-MÈRE grands représentants de la famille
La cuticule cireuse forme un des Cactées. Il peut mesurer
revêtement étanche qui imperméabilise jusqu’à 12 m de hauteur.
la tige et parfois les feuilles.

La majeure partie de la tige est constituée de


parenchyme aquifère, un tissu permettant
d’emmagasiner de grandes quantités d’eau.

Les tissus conducteurs, spécialisés dans le


transport de la sève, sont disposés au centre
de la tige.

De longues racines déployées juste sous la surface


du sol, appelées racines traçantes, permettent de
collecter, sur une vaste étendue, la moindre trace
d’humidité (eau de pluie, rosée, brouillard). Ce type
de racine est fréquent chez les plantes des milieux
les plus arides.

91
Les plantes aquatiques
Des plantes capables d’emmagasiner l’air
Les plantes aquatiques vivent partiellement ou totalement immergées dans l’eau.
Les plantes et leur milieu

Les parties immergées sont généralement dépourvues de revêtement imperméable,


ce qui permet l’absorption directe de l’eau et des nutriments qu’elle contient.
L’oxygène et le gaz carbonique sont en revanche des ressources plus difficiles à
obtenir, car ce sont des gaz peu solubles dans l’eau. Pour pallier la rareté de ces
gaz, les plantes aquatiques renferment dans leurs tissus des réserves d’air qui
facilitent les échanges gazeux et assurent la flottabilité.

LE NYMPHÉA
Le nymphéa n’est que partiellement immergé. Ses
grandes feuilles arrondies, de 25 cm de diamètre
environ, s’étalent à la surface de l’eau. Leur face
supérieure est recouverte d’une cuticule cireuse sur
laquelle l’eau ruisselle sans perturber l’aération de la
feuille. Les fleurs aussi sont aériennes. Elles
possèdent plusieurs dizaines de pétales colorés et,
chez certaines espèces, elles sécrètent un nectar
très parfumé. Elles assurent la reproduction sexuée
du nymphéa. Une fois fécondées, elles libèrent des
graines directement dans l’eau. Transportées par les
courants ou par les animaux de l’écosystème
aquatique, comme les canards, les graines germent
dans l’eau et donnent naissance à un nouvel
individu. Le nymphéa se reproduit aussi Les fleurs du nymphéa
efficacement par multiplication végétative : de flottent ou s’élèvent de
nouvelles pousses apparaissent régulièrement sur quelques centimètres
son rhizome. au-dessus de l’eau.

pédoncule de la fleur
Les pétioles des feuilles sont
très longs et très flexibles.
Totalement immergés, ils
émanent du rhizome.

Le rhizome est une tige


souterraine qui fixe la plante au
fond du bassin et permet sa
multiplication végétative.

Des racines adventives, issues du


Le rhizome du nymphéa s’enracine dans la vase
rhizome, contribuent à la fixation
sous 1 m d’eau en moyenne.
et à la nutrition de la plante.

92
La face supérieure de la feuille de nymphéa est Les sclérites sont des cellules
recouverte d’une cuticule imperméable. Elle est épineuses dont la paroi rigidifiée
ponctuée de minuscules pores, les stomates, qui assure un léger soutien de la feuille

Les plantes et leur milieu


permettent les échanges gazeux avec l’atmosphère. sans pénaliser sa flottaison.

Complètement immergée, la face


inférieure de la feuille est
dépourvue de stomates.

Des espaces remplis d’air, appelés lacunes,


facilitent l’approvisionnement de la plante en
oxygène et en gaz carbonique.

Chez le nymphéa, comme chez de


nombreuses plantes aquatiques,
les feuilles sont émergées.

Le nymphéa vit en eau douce, dans les étangs, les lacs


ou dans les rivières à faible courant.

jeune feuille

L’ÉLODÉE
L’élodée du Canada est une plante aquatique entièrement
immergée. Ses longues tiges portent de nombreuses feuilles
ovales. Flexibles, elles sont capables de ployer ou de s’étirer
au gré des courants. L’élodée vit dans les milieux aquatiques
ou dans les marais et elle est cultivée dans les aquariums.
Très envahissante, elle tend à supplanter les autres espèces
du bassin dans lequel elle pousse. Elle est cependant très
utile en aquarium parce qu’elle assure l’oxygénation de l’eau
en libérant de l’oxygène lors de la photosynthèse et parce
qu’elle empêche la prolifération des algues qui pourraient
troubler l’eau.

L’élodée du Canada est une plante


fréquemment utilisée dans les aquariums.

93
Les aires protégées
La conservation des espèces
Depuis près de deux siècles, l’intensification des activités humaines a gravement
Les plantes et leur milieu

accéléré le rythme d’extinction des espèces végétales et animales à la surface du


globe. Aujourd’hui, quand une nouvelle espèce apparaît, 1 000 autres s’éteignent.
Les aires protégées sont des espaces dans lesquels des mesures plus ou moins
strictes sont prises pour préserver la biodiversité. Depuis la création du premier
parc national américain, Yellowstone, en 1872, le nombre d’aires protégées a
augmenté de manière exponentielle, pour dépasser aujourd’hui 100 000.

DES MILLIONS DE KILOMÈTRES CARRÉS PROTÉGÉS


Dans les aires protégées, les activités humaines telles que l’abattage des arbres, l’exploitation des rivières
et même la promenade sont réglementées afin de préserver les écosystèmes. Certaines aires protégées sont
gigantesques : la plus vaste, le Parc national du Groenland, s’étend sur 972 000 km2. Les plus petites, ne
dépassant pas 10 km2, sont des terrains privés que leurs propriétaires se sont engagés à préserver.
En 2003, l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) recensait 102 102 aires protégées,
couvrant plus de 18 millions de km2. Ces aires protégées sont classées en sept catégories (Ia, Ib, II, III, IV,
V et VI) selon le degré d’intervention humaine. D’autres sites sont protégés dans le cadre de programmes de
l’ONU : ce sont les Réserves de la biosphère et les sites du Patrimoine mondial.

LES CATÉGORIES D’AIRES PROTÉGÉES

Réserves naturelles intégrales, dédiées à


Ia l'étude scientifique d'écosystèmes non altérés
par l'homme.

Zones de nature sauvage, préservées dans leur


Ib strict état naturel.

Parcs nationaux, où des visiteurs sont admis


II dans le respect des écosystèmes naturels.

Monuments naturels, protégés pour leur


III caractère unique mais accessibles sans
Au sud du Parc national
restrictions. du Groenland, en été, la
glace cède la place à une
Aires de gestion des habitats ou des espèces, végétation rase et
IV où l'homme intervient pour maintenir l'équilibre fragile, la toundra.
de l'écosystème.

Paysages terrestres ou marins protégés,


V destinés à conserver des paysages naturels
modelés par l'homme au fil du temps.

Aires protégées de ressources naturelles


VI gérées, exploitées par les populations locales
dans une perspective de développement durable.

Parc national de Yellowstone


(États-Unis) zones à risque

LES ZONES À RISQUE


Les régions de la zone intertropicale sont celles où les végétaux sont le plus menacés. Si la biodiversité y
est élevée, le nombre d’individus d’une espèce donnée est souvent relativement faible. Certaines espèces
d’arbres de la forêt équatoriale n’ont qu’un seul représentant par hectare, et sont donc plus vulnérables.
D’autre part, de nombreuses plantes tropicales sont endémiques, c’est-à-dire qu’elles ne poussent que dans
une région particulière de la planète. La dégradation des écosystèmes tropicaux risque d’entraîner la
disparition définitive des espèces endémiques qu’ils abritent.
94
LES ESPÈCES MENACÉES D'EXTINCTION
Environ 15 500 espèces, dont plus de 8 300 espèces végétales, sont
menacées de disparition à cause de la pollution, de la déforestation, de
l’agriculture intensive, de l’urbanisation ou encore de l’exploitation
minière. La plupart des végétaux menacés sont des plantes à fleurs,

Les plantes et leur milieu


puisque c’est le groupe qui comprend le plus d’espèces. Mais les mousses,
les lichens, les fougères et les conifères sont aussi touchés, propor-
tionnellement au nombre d’espèces qu’ils regroupent.

L’arbre concombre est un


arbre qu’on ne trouve qu’au
Yémen. Bien qu’adapté aux
régions arides, il est décimé
lors des périodes de
sécheresse, car il est alors
coupé pour servir de
Impatiens letouzeyi, une Affecté par la pollution de l’air,
nourriture au bétail.
plante découverte au Cameroun l’érioderme boréal a
au cours des années 1970, est complètement disparu de Norvège
menacée de disparaître à cause et de Suède, et il ne subsiste plus
de la construction d’un que dans l’est du Canada. La
réservoir qui pourrait inonder disparition complète de ce lichen
son habitat naturel. semble aujourd’hui inévitable.

Le ginkgo est le seul


survivant d’une famille de
plantes apparue il y a plus
de 150 millions d’années.
Cultivé depuis des siècles, il
n’existe plus à l’état
sauvage qu’en Chine.

La région semi-désertique d’Uluru,


en Australie, est protégée à titre
de Réserve de la biosphère.
Environ 350 personnes peuplent la
réserve, mais 500 000 la visitent
chaque année. Il existe plus de
L’écosystème environnant les La flore et la faune exceptionnelles 440 Réserves de la biosphère dans
chutes Victoria, au Zimbabwe, de la région de Ngorongoro, en le monde, où l’homme tente de
est classé Monument naturel. Tanzanie, sont inscrites au concilier la préservation et
Patrimoine mondial. l’exploitation de la nature.
95
Crus, cuits, séchés, infusés ou fermentés, en purée, en soupe ou en salade… Apprêtés de mille
et une façons, les végétaux font partie de l’alimentation humaine depuis des millénaires. Répandues
grâce au développement de l’agriculture, il y a environ 12 000 ans, les céréales sont aujourd’hui les aliments
les plus consommés partout dans le monde. Les fruits, les graines, les tiges, les feuilles et
les racines de plantes très diverses font aussi partie de notre menu, agrémentés d’une grande variété d’épices,

d’huiles et d’extraits végétaux en tous genres.


Les plantes alimentaires
98 Les légumes
Les plantes potagères

103 Les fruits


Des aliments sucrés riches en vitamines

106 Les céréales


À la base de l’alimentation humaine

108 Algues et champignons comestibles


Des textures et des saveurs variées

109 Les herbes et les épices


Des plantes pour tous les goûts

110 Les ingrédients d’origine végétale


Des extraits végétaux savoureux

112 Les boissons


Infusions et alcools
Les légumes
Les plantes potagères
Les légumes sont des végétaux utilisés comme aliments. Une façon simple de
Les plantes alimentaires

classifier les légumes consiste à les regrouper selon la partie de la plante qui est
consommée. Certains organes de réserves nutritives des plantes sont utilisés
comme légumes : les légumes bulbes, comme l’ail, entrent dans l’assaisonnement
des plats, et les légumes tubercules, dont la pomme de terre, sont parmi les
aliments les plus consommés dans le monde. Les tiges, les feuilles et les racines,
qui forment l’appareil végétatif des plantes, constituent aussi des aliments très
nutritifs. Les légumes fleurs les plus courants sont en fait des inflorescences,
comme le chou-fleur. Les légumes fruits sont nombreux et présentent des formes
et des consistances variées.

LES LÉGUMES FRUITS


Les légumes fruits sont aussi bien des fruits charnus, comme la tomate, pépin
que des fruits secs, comme le haricot vert. Le goût des légumes fruits
est généralement peu sucré. Les fruits sucrés des plantes constituent
une autre catégorie d’aliments : les fruits.

graine

La tomate est un fruit charnu qui renferme


de nombreuses graines (pépins). Originaire
d’Amérique centrale, elle est aujourd’hui l’un
Il existe des dizaines d’espèces de poivrons. des ingrédients les plus universels.
Les poivrons verts sont cueillis avant pleine
maturité et deviennent rouges en mûrissant.

La gousse de haricot est cueillie verte,


avant maturité, et sert généralement
L’avocat est un fruit charnu de légume d’accompagnement.
contenant une graine unique,
communément appelée noyau.

Le concombre est un fruit très rafraîchissant du


fait de sa forte teneur en eau. Les variétés
européennes sont longues, tandis que les
variétés américaines sont plus trapues.

noyau concombre européen

concombre
américain

98
LES LÉGUMES TIGES
Les tiges sont consommées avec ou sans les feuilles
qu’elles portent. Les légumes tiges sont bien souvent
cuits, car ils sont trop fermes pour être mangés crus.

Les plantes alimentaires


L’asperge est cueillie
au printemps
lorsqu’elle est jeune,
tendre et charnue.

On consomme les pousses de


Les tiges et les feuilles du céleri sont bambou en Asie depuis des
consommées tout comme sa racine (céleri-rave). milliers d’années, ainsi que les
feuilles, le cœur et le liquide sucré
qui s’écoule des tiges entaillées.

LES LÉGUMES FEUILLES


Les légumes feuilles sont habituellement verts, car ils contiennent un pigment vert, la chlorophylle. Il existe
une très grande diversité de légumes feuilles, des plus surprenants, comme les feuilles d’ortie, au plus
commun, comme le chou.

Il existe plus de 100 variétés Le chou fait partie de la Les feuilles d’ortie L’épinard cru est une
de laitues, comme la laitue même famille de plantes perdent leur caractère excellente source
beurre, aux feuilles larges et que le brocoli, le chou de irritant dès qu’elles d’acide folique, de
tendres. Bruxelles, le chou-rave ou sont cuisinées, le plus vitamine A, de
encore le chou-fleur. souvent en soupe. potassium et de
magnésium.

LES LÉGUMES RACINES


Les légumes racines sont des racines gonflées de réserves
nutritives accumulées par la plante. Ils sont consommés crus,
râpés, mijotés ou réduits en purée.

La betterave, très riche


en sucre, peut être
Les radis rouges sont
mangée crue ou cuite.
généralement moins piquants
que les noirs et leurs feuilles
sont comestibles.

Le lotus est une plante asiatique cultivée Les possibilités d’utilisation de la


depuis 3 000 ans. Il possède une racine carotte sont presque illimitées,
croquante dont la chair est blanche et du hors-d’œuvre au dessert.
légèrement sucrée.
99
Les légumes

LES LÉGUMES FLEURS


Les fleurs comestibles sont depuis longtemps utilisées pour agrémenter des plats. Les plus connues sont les
Les plantes alimentaires

capucines et les pensées. Elles sont commercialisées dans certains marchés spécialisés seulement. Les
légumes fleurs les plus courants, comme le chou-fleur et l’artichaut, sont en fait constitués d’inflorescences.

inflorescence

bractée

L’inflorescence du chou-fleur est


consommée cuite ou en salade.
capitule

Les fleurs de l’artichaut, réunies en capitule,


Les fleurs de la capucine, constituent le foin. Elles sont recouvertes de
plante originaire feuilles modifiées, les bractées, dont on
d’Amérique du Sud, se consomme la base charnue.
consomment en salade.

LES LÉGUMES BULBES


Les légumes bulbes sont généralement des bulbes feuillés, c’est-à-dire formés par la superposition de
feuilles modifiées gonflées de réserves nutritives. Ce sont pour la plupart des plantes du genre Allium, qui
regroupe le poireau ainsi que plusieurs variétés d’ail et d’oignon.

gousse

tête d’ail
Largement utilisé comme
condiment, autant cuit que cru,
l’oignon est aussi l’élément
essentiel de la soupe à l’oignon. L’ail est l’une des plus anciennes
plantes cultivées, soit depuis
plus de 5 000 ans. Le bulbe ou
« tête d’ail » est formé de
La partie blanche (souterraine) caïeux nommés gousses.
du poireau est la plus appréciée,
mais la verte (aérienne) parfume
potages et plats mijotés.

100
LES LÉGUMES TUBERCULES
Les réserves nutritives accumulées dans les tubercules sont le plus souvent des sucres, généralement sous
forme d’amidon. Les légumes tubercules se conservent facilement pendant plusieurs mois. Ce sont des
aliments de base dans bien des régions du monde, en particulier la pomme de terre, légume le plus

Les plantes alimentaires


consommé sur la planète.

La pomme de terre est le plus connu des tubercules. Cuite à la


vapeur, frite ou en purée, elle est généralement servie en légume
d’accompagnement. Il existe de très nombreuses variétés de pommes
de terre. La qualité de la chair détermine le mode de cuisson : la
Russet, par exemple, possède une chair farineuse idéale pour la friture.

Marfona blanche
All blue

Les pommes de terre nouvelles


sont des pommes de terre
fraîchement récoltées. Leur peau
fine peut être consommée.
Desiree rouge

Russet

Aliment de base dans plusieurs pays, Plus sucrée que la pomme de terre, la
notamment en Amérique du Sud et dans patate douce n’y est pas apparentée. La
les Antilles, l’igname se consomme cuite cuisine créole en fait grand usage.
et apprêtée comme la pomme de terre.

La variété douce du manioc est consommée Surtout apprécié en Asie, d’où il


comme la pomme de terre, alors que la est originaire, le crosne est peu
variété amère permet d’obtenir le tapioca. consommé ailleurs.

101
Les légumes

LES LÉGUMINEUSES
En botanique, le terme « légumineuse » désigne une famille de plantes dont le fruit est une gousse. Leurs
Les plantes alimentaires

graines constituent la catégorie alimentaire des légumineuses, ou légumes secs, qui comprend notamment
les haricots, les lentilles, les fèves, les sojas et les arachides.
Très nourrissantes, les légumineuses sont consommées sous forme de graines fraîches, séchées, germées, ou
encore réduites en purée. Les légumineuses occupent une place importante dans l’alimentation de plusieurs
peuples, notamment en Afrique du Nord, en Amérique latine et en Asie. Les protéines des légumineuses
diffèrent des protéines de la viande, car elles contiennent des quantités moindres de certains acides aminés
(composants de base des protéines). La plupart des légumineuses sont d’excellentes sources de fer et de
magnésium et constituent une source très élevée de fibres alimentaires.

Les graines fraîches ou séchées Le haricot rouge est l’un des Le haricot mungo à grains noirs
du haricot d’Espagne se plus connus. Il entre dans la est très apprécié en Asie, où il
préparent comme celles du composition du chili con carne, est à la base d’une sauce noire
haricot rouge. d’origine mexicaine. Comme il bien connue. En Inde, on l’utilise
garde bien sa forme, on le met avec du riz pour préparer une
souvent en conserve. galette et une purée épicée.

Les graines de luzerne germées Les graines d’arachide (ou Les lentilles sont souvent
peuvent être ajoutées crues aux cacahuètes) sont servies en consommées en soupe. En Inde,
salades et sandwichs. amuse-gueule ou sont elles sont fréquemment associées
consommées transformées en au riz.
beurre ou en huile.

La graine de soja est utilisée cuite ou germée comme les autres


légumineuses. On en extrait un liquide, surnommé lait de soja, qui
est utilisé notamment pour faire le tofu, une pâte riche en protéines.

Les germes de soja proviennent


des graines non pas du soja,
mais du haricot mungo.

graines de soja lait de soja tofu

102
Les fruits
Des aliments sucrés riches en vitamines
Généralement sucrés, les fruits sont consommés surtout au petit déjeuner, en

Les plantes alimentaires


collation ou au dessert. Ils sont aussi très utilisés en pâtisserie et en confiserie.
Les fruits sont généralement riches en eau, en vitamines (A, B6, C...) et en
minéraux (calcium, fer, magnésium...). Manger un fruit frais avec sa peau permet
d’en retirer le maximum de vitamines, de fibres et de minéraux.

QU’EST-CE QU’UN FRUIT ?


La terminologie utilisée dans le langage courant pour classer les fruits est différente de celle utilisée en
botanique. Pour les botanistes, le fruit est l’organe de la plante qui contient les graines. Selon cette
définition, la tomate est un fruit au même titre que la pomme. Dans le langage courant, cependant, on
distingue deux classes d’aliments : les légumes fruits et les fruits, plus sucrés. Parmi ces derniers, on parle
de baie pour désigner des petits fruits qui ne sont pas toujours de véritables baies, comme la fraise, qui est
en fait composée de fruits secs. Enfin, les aliments communément appelés fruits secs sont des fruits charnus
à enveloppe rigidifiée, comme la noix, ou des graines.

graine réceptacle
coque
akène

La noix est une drupe, c’est-à-dire un fruit La fraise est un petit fruit composé de nombreux
charnu à enveloppe rigidifiée (coque) dont akènes (fruits secs) disposés sur un réceptacle
on consomme la graine. Elle sert d’amuse- charnu. Elle s’utilise crue ou cuite, la plupart du
gueule ou est ajoutée à divers desserts, temps dans les desserts.
salades, sauces ou plats principaux.

LES « FRUITS SECS » LES PETITS FRUITS


Souvent appelés noix, ces fruits possèdent Les petits fruits sont le plus souvent de petits fruits
généralement une enveloppe dure et sèche, charnus qui contiennent une ou plusieurs graines,
la coque, qui renferme une graine comestible. généralement comestibles.

L’amande sert à préparer une pâte,


Fruit d’une ronce de la
des friandises (nougat, praline) et
famille du framboisier, la
une essence qui parfume l’amaretto
mûre est un fruit fragile.
et divers aliments.
Elle se mange fraîche ou
en confiture.
Souvent servie en amuse-
gueule, la noix du Brésil est Fruit de la vigne, le raisin est
aussi utilisée en confiserie, apprécié partout dans le monde,
enrobée de chocolat. Elle qu’il soit nature, cuit, sec ou en
remplace la noix de coco jus. Il sert à produire le vin.
dans certaines préparations.

103
Les fruits

LES FRUITS À NOYAU


La chair de ces fruits, plus ou moins juteuse, entoure un noyau
Les plantes alimentaires

dur, généralement non comestible.

Essentielle dans le gâteau


forêt-noire et, confite, dans
le gâteau aux fruits, la cerise
est aussi consommée fraîche. Très riche en sucre, la datte est
souvent vendue déshydratée. Elle est
surtout incorporée dans des desserts.

LES FRUITS À PÉPINS


Leur chair recouvre une partie centrale non comestible, le cœur, qui
renferme un certain nombre de graines appelées pépins.

Appelée aussi « melon d’eau »


en raison de sa teneur en eau
très élevée, la pastèque se
mange le plus souvent nature, D’utilisation presque aussi
en tranches. variée que la pomme, la
poire est cueillie avant
maturité pour éviter que sa
chair ne soit granuleuse.

LES AGRUMES
Les agrumes sont les fruits des plantes du genre Citrus (hormis de rares exceptions comme le kumquat, qui
appartient au genre Fortunella). Ce sont des fruits composés de plusieurs quartiers et recouverts d’une écorce
dont la couche extérieure est appelée zeste. Plutôt acides, de couleurs vives, les agrumes sont riches en
vitamine C. Les agrumes sont cultivés dans des régions chaudes et ensoleillées, notamment au Brésil, dans le
sud des États-Unis et sur le littoral méditerranéen. Ils comptent parmi les fruits les plus consommés au monde.

zeste quartier

Massivement commercialisée, l’orange est Le pomelo rose est plus sucré et moins amer que le
souvent consommée nature ou en jus. On en tire pomelo blanc, dont la chair est jaune. Il est souvent
de l’essence alimentaire et une huile essentielle. coupé en deux et consommé nature, à la cuillère.

104
Les plantes alimentaires
Très acide, le citron est utilisé Très parfumée, la lime s’utilise Petit agrume de 2 à 5 cm de
notamment pour parfumer comme le citron. Elle est un longueur, le kumquat peut être
diverses préparations et aviver la ingrédient essentiel du ceviche, mangé tel quel, avec son écorce
saveur des aliments. C’est aussi un plat de poisson cru mariné. tendre et sucrée.
l’ingrédient de base de la
limonade.

LES FRUITS TROPICAUX


Les fruits tropicaux forment un groupe très hétérogène. Ils sont généralement cultivés dans les régions
chaudes de la zone intertropicale. Certains sont devenus courants dans les pays occidentaux, comme la banane
et le kiwi, tandis que d’autres, comme le tamarillo, sont principalement consommés là où ils sont produits.

noyau

La mangue est un fruit à noyau qui se consomme


de préférence sans la peau, irritante pour la bouche.

Une fois débarrassé de son écorce,


l’ananas est consommé nature,
Recouvert d’une enveloppe cuit ou en jus.
rougeâtre, le litchi possède une
chair translucide, juteuse et très
sucrée. Dans la cuisine chinoise, il Une fois épluchée,
est associé à la viande et au poisson. la banane est
consommée crue,
sautée, frite ou
Le tamarillo se mange cru s’il est flambée au rhum.
très mûr, sinon on le cuit souvent
comme un légume. La chair de ce
fruit originaire d’Amérique du Sud
est ferme et acidulée.

105
Les céréales
À la base de l’alimentation humaine
Les céréales sont à la base de notre alimentation depuis l’émergence de
Les plantes alimentaires

l’agriculture, 10 000 ans avant notre ère. Chaque continent a eu sa céréale de


prédilection : le riz en Extrême-Orient, le blé et l’orge de l’Inde à l’Atlantique, le
seigle et l’avoine en Europe occidentale, le maïs en Amérique, le millet et le
sorgho en Afrique.

DES GRAINS RICHES EN RÉSERVES NUTRITIVES


Les céréales sont dans leur grande majorité des plantes de la famille des Graminées, souvent cultivées à
grande échelle pour leurs graines farineuses. Ces graines, ou grains, sont composées de 60 à 80 % de glucides
(sucres, principalement de l’amidon), de 8 à 15 % de protéines et elles contiennent relativement peu de
matières grasses. Elles renferment également des minéraux (fer, phosphore...) et des vitamines, localisées à
la périphérie de la graine. Le grain des céréales (caryopse) est constitué d’une enveloppe extérieure, le son,
d’un albumen et d’un germe. La structure des grains est relativement semblable d’une céréale à l’autre.

Les grains de céréales sont Les restes des stigmates de la fleur


consommés décortiqués, de blé forment une brosse qui
c’est-à-dire débarrassés de leur surmonte le grain.
enveloppe extérieure, indigeste.

L’albumen représente la majeure


partie du grain. Il est constitué
principalement d’amidon, un sucre
Riche en vitamines et absorbé lentement par l’organisme et
en minéraux, le son qui qui produit une impression de satiété.
recouvre l’albumen est Broyé, l’albumen fournit la farine.
constitué de plusieurs
couches de tissus
fibreux, qui jouent un Le germe correspond à l’embryon de
épi de blé
rôle dans la régulation la plante. Il est peu volumineux, mais
de la digestion. c’est la partie la plus riche en
éléments nutritifs.

coupe d’un grain de blé

LES PRINCIPALES CÉRÉALES CONSOMMÉES DANS LE MONDE


Les grains de céréales, utilisés tels quels ou sous forme de produits dérivés, occupent
une grande place dans notre alimentation. Ils peuvent accompagner des mets principaux
ou être apprêtés avec des légumes, des fruits ou des épices. Moulus ou concassés, ils
servent à la fabrication de farines, de semoules ou de fécules. Les céréales les plus
consommées dans le monde sont le blé et le riz.

LE BLÉ
Un tiers de la population mondiale dépend
principalement de la culture du blé. Le blé dur est riche farine de
en protéines ; il est utilisé pour la fabrication du pain et blé entier
des pâtes alimentaires. Le blé tendre sert à la confection
de farines à gâteaux.

pain

pâtes alimentaires
106
LE MAÏS
Le maïs est une céréale originaire d’Amérique
cultivée pour ses grains. On en tire un sirop
sucré et une huile alimentaire.

Les plantes alimentaires


grains de maïs
épi de maïs
L’AVOINE
L’avoine est une céréale cultivée pour ses grains,
qui sert surtout à l’alimentation des chevaux ;
elle est également consommée par l’humain,
notamment sous forme de flocons.
LE MILLET
Le millet est utilisé comme fourrage ou pour son
grain, qui sert notamment à faire des galettes et à
nourrir les oiseaux domestiques.

grains d’avoine

grains de millet

Les flocons d’avoine sont


obtenus à partir de grains
décortiqués, cuits et aplatis.

LE RIZ
On compte 8 000 variétés de riz, qui sont regroupées d’après la longueur
des grains. Les utilisations du riz sont très variées. La cuisine asiatique
en fait grand usage, notamment sous forme de galettes.

grains de riz galettes de riz

107
Algues et champignons
comestibles
Des textures et des saveurs variées
Les plantes alimentaires

Il existe environ 25 000 algues, dont seulement 50 environ sont agréables à


consommer. Généralement aquatiques, les algues sont parfois appelées « légumes de
mer ». Le Japon est le principal producteur, exportateur et consommateur d’algues,
ce qui explique qu’on connaisse souvent les algues sous leur nom japonais.
Sur les 100 000 espèces de champignons connues, une vingtaine seulement entre en
cuisine. De 1 à 2 % des espèces sont vénéneuses : elles peuvent entraîner divers
malaises, voire la mort, et ne doivent pas être consommées. D’autres possèdent
simplement une texture ou un goût désagréables.
LES ALGUES
La texture et la saveur des algues sont très variables. Certaines sont caoutchouteuses, d’autres sont tendres
ou croquantes. Elles sont utilisées comme aliment, comme assaisonnement, comme garniture ou comme
supplément alimentaire. Les algues contiennent de 40 à 60 % de glucides. Elles sont également une bonne
source de minéraux, dont le calcium et l’iode. Certaines algues sont cultivées : des portions de l’algue
portant des spores sont mises en cultures sur des tubes de plastique ou des cordes, dans des réservoirs d’eau
de mer à température contrôlée ou en pleine mer.

Une fois trempées dans l’eau, Le nori est une algue de couleur L’agar-agar est une substance
les brindilles d’hijiki forment des pourpre, noire quand elle est extraite d’algues rouges qu’on
nouilles noires légèrement sèche, utilisée notamment en fait fondre pour obtenir une
croustillantes. feuilles minces pour gelée pouvant remplacer la
confectionner les sushis. gélatine dans certaines recettes.

La spiruline est une algue microscopique La laitue de mer a l’apparence et


riche en protéines, consommée surtout la saveur des feuilles de laitue.
comme supplément alimentaire.

LES CHAMPIGNONS
Le groupe des champignons comprend les champignons à pied bien connus, mais aussi des moisissures et des
levures utilisées dans la fabrication de fromages, du pain et de la bière, notamment. Plusieurs espèces de
champignons sont cultivées, comme le champignon de Paris. La technique consiste à favoriser le
développement du mycélium sur du fumier naturel, du fumier synthétique (à base de foin, de paille, d’écorce,
de gypse...) ou sur du bois. Certains champignons sont consommés crus, mais la plupart nécessitent une
cuisson.

La collybie à pied velouté, Le champignon de Paris, La truffe est un La morille, dont le


très appréciée en Asie, est ou champignon de champignon souterrain chapeau est orné
formée d’un minuscule couche, est le plus cultivé rare et très prisé. d’alvéoles, n’est
chapeau et d’un long pied. et le plus consommé. comestible que si elle
est bien cuite.
108
Les herbes et les épices
Des plantes pour tous les goûts
Les herbes et les épices sont employées pour relever la saveur des aliments depuis

Les plantes alimentaires


des millénaires. Toutes les parties des plantes sont mises à profit. Des graines, des
fruits, des tiges ou encore des rhizomes, tels quels ou réduits en poudre, servent
ainsi à aromatiser des plats.

LES FINES HERBES


Les fines herbes sont des plantes herbacées à feuilles vertes des régions tempérées, cultivées couramment
dans les potagers. Ces plantes aromatiques sont utilisées fraîches ou séchées, seules ou en mélange. Ce sont
le plus souvent les feuilles qui apportent la saveur, comme les feuilles de basilic, de menthe et d’aneth.

Idéal pour relever les tomates et La menthe donne une saveur Aromate très apprécié en
les pâtes alimentaires, le basilic fraîche à de nombreux mets Scandinavie, en Russie, en
constitue aussi l’assaisonnement sucrés ou salés, dont l’agneau. Europe centrale et en Afrique du
de base du pistou provençal et Son huile essentielle aromatise Nord, l’aneth parfume vinaigres,
du pesto italien. aussi friandises, liqueurs et cornichons, ainsi que des
produits divers. poissons.

LES ÉPICES
Les épices sont des substances aromatiques provenant de plantes qui poussent dans les régions tropicales.
Leur saveur est plus ou moins parfumée et piquante. Les épices sont obtenues à partir de graines (poivre,
noix de muscade, cumin), de fleurs (clou de girofle, safran), de fruits (piment), de rhizomes (curcuma) ou
encore d’écorces (cannelle).

La saveur piquante des La saveur de la noix de La couleur des grains Bouton floral séché du
piments provient de la muscade, qui se marie bien de poivre varie selon le giroflier, le clou de
capsicine qu’ils avec les produits laitiers, stade de mûrissement. girofle est utilisé
contiennent. Cette s’estompe vite une fois la Le poivre noir est le entier dans des plats
substance fait saliver et noix moulue. Son enveloppe plus piquant. mijotés ou moulu dans
elle active la digestion. rouge, le macis, s’utilise le pain d’épices.
aussi comme épice.

Épice la plus coûteuse, le safran Le curcuma est tiré d’un rhizome Écorce séchée du cannelier,
est le stigmate de la fleur de semblable à celui du gingembre. vendue en bâtonnet, en poudre
crocus, cueilli à la main et séché. Il est réduit en poudre après ou en huile essentielle, la
Il est indispensable à la paella et cuisson. Jaune vif, il sert à cannelle est souvent associée
à la bouillabaisse. colorer la moutarde américaine. aux friandises, aux mets sucrés
et aux boissons chaudes.
109
Les ingrédients
d’origine végétale
Des extraits végétaux savoureux
Les plantes alimentaires

Les ingrédients d’origine végétale tels que les sucres, les huiles végétales et les farines
sont abondamment utilisés dans l’alimentation, non seulement pour leur valeur
nutritionnelle et pour leur saveur, mais aussi comme agent de texture, pour épaissir ou
lier une préparation par exemple. Le cacao est lui aussi un ingrédient d’origine
végétale très utilisé en cuisine, essentiellement dans les desserts et les friandises.

LES FARINES
Les farines sont obtenues par la mouture de céréales, et parfois d’autres végétaux, comme les pommes de
terre. Les caractéristiques de la céréale utilisée déterminent la farine obtenue. Ainsi, la farine de blé tendre
est tout indiquée pour la confection de gâteaux, tandis que la farine de blé dur est réservée à la confection
de pains et de pâtes.

Formée d’un mélange de blé dur La farine d’avoine ne lève pas à On incorpore la farine de maïs
et de blé tendre moulus, la la cuisson. On la combine à la aux crêpes, gâteaux, muffins ou
farine tout usage est utilisée de farine de blé pour préparer pains pains. Pour obtenir des
façon variée, notamment pour et autres aliments levés. Ces préparations qui lèvent, on doit la
lier les sauces et pour faire le produits sont plutôt massifs. combiner à de la farine de blé.
pain et les pâtisseries.

LES HUILES VÉGÉTALES


Les huiles végétales sont des corps gras obtenus par pressage de graines (arachide, soja, maïs) ou de fruits
(olive). Le plus souvent liquides à température ambiante, les huiles végétales sont utilisées pour cuire,
assaisonner, lier ou conserver des aliments. La couleur, la saveur et les propriétés nutritionnelles d’une huile
végétale dépendent de la plante dont elle provient.

L’huile d’olive est


extraite de la
pulpe des olives.

L’huile d’arachide, très L’huile d’olive, typique des cuisines Relativement inodore et sans
résistante à la chaleur et de méditerranéennes, contient surtout saveur, l’huile de maïs est très
saveur peu prononcée, convient des acides gras monoinsaturés, des utilisée en Amérique du Nord,
aussi bien aux fritures qu’aux molécules bénéfiques pour la santé autant pour la cuisson et la friture
salades. quand elles sont consommées avec que comme assaisonnement.
modération.
110
LES SUCRES
Les sucres sont des substances alimentaires de saveur douce tirées de certains végétaux, comme la canne à
sucre ou la betterave sucrière. Ils se présentent sous la forme de cristaux ou de sirops. Le miel entre aussi
dans la catégorie des sucres.

Les plantes alimentaires


La canne à sucre est une
graminée tropicale cultivée pour
ses tiges dont on extrait du
sucre brut, par la suite raffiné
(débarrassé de ses impuretés).

Le sirop d’érable est obtenu La mélasse est un liquide dense


par réduction de la sève de et visqueux, résidu du traitement
l’érable à sucre. On l’utilise de la canne à sucre pour en
pour préparer divers desserts, extraire le sucre.
arroser les crêpes ou encore
cuire les œufs et le jambon.

La cassonade est composée


de fins cristaux de sucre peu
raffinés qui contiennent
encore de la mélasse. Son
goût est plus prononcé que
celui du sucre blanc.

Le sucre granulé est le plus Substance fabriquée par les


couramment utilisé en cuisine. abeilles à partir du nectar des
Il s’agit d’un sucre blanc, c’est- fleurs, le miel possède un
à-dire complètement raffiné, pouvoir édulcorant plus élevé
Principalement utilisé dans la présenté en petits cristaux. Il que le sucre.
cuisine asiatique, le sucre de provient de la canne à sucre ou
palme provient de la sève de de la betterave sucrière.
certaines espèces de palmiers ou
du jus de la canne à sucre.

LE CACAO
Le cacao est l’ingrédient de base du chocolat. Il est extrait des fèves du cacaoyer (ou cacaotier). Les fèves
sont transformées en une pâte qui est ensuite pressée afin de séparer le beurre de cacao, matière grasse
jaune pâle, de la poudre de cacao. Le cacao est une excellente source de cuivre, de potassium, de vitamine
B12 et de fer. Il contient aussi des excitants : la théobromine et la caféine.

graines de cacao poudre de cacao

111
Les boissons
Infusions et alcools
De nombreuses boissons sont tirées des végétaux. Les infusions sont des boissons
Les plantes alimentaires

aromatiques extraites de grains moulus (café) ou de plantes séchées (thé, tisanes)


sous l’action d’eau bouillante. Le café et le thé contiennent de la caféine, une
substance stimulante qui, consommée en excès, peut provoquer une accoutumance
ainsi que d’autres effets néfastes. L’action des tisanes est plus diverse et moins
bien connue. Les boissons alcoolisées, quant à elles, sont issues de la fermentation
des sucres contenus dans des fruits ou dans des graines. Elles contiennent de
l’éthanol, une molécule responsable de leur effet psychotrope.

LE THÉ
Le thé est la boisson la plus consommée dans le monde après l’eau. Il est préparé par infusion des feuilles
séchées du théier (Camellia sinensis), un arbuste tropical originaire d’Asie du Sud-Est. La qualité du thé
dépend de l’âge des feuilles récoltées. Les meilleurs thés proviennent du bourgeon terminal, dit « pekoe »,
et des deux feuilles suivantes. Le terme « pekoe » ne désigne donc pas une variété de thé, mais bien la
partie de la plante dont il provient. Les différentes variétés de thé dépendent en fait des traitements
préalables appliqués aux feuilles de thé.

Produit à partir de feuilles de Le thé oolong est un thé à demi Le thé vert est produit sans
thé fermentées puis séchées, le fermenté qui possède une saveur fermentation. Immédiatement
thé noir représente plus de plus prononcée que celle du thé après avoir été cueillies, les
98 % de la production mondiale. vert, mais plus délicate que celle feuilles de thé sont chauffées à la
du thé noir. vapeur, roulées et séchées. Plus
astringent que le thé noir, le thé
vert est très apprécié en Chine, au
LES TISANES Japon et dans les pays musulmans.
Les tisanes sont des boissons préparées
par infusion de plantes comestibles ou
d’herbes aromatiques séchées. On leur Les feuilles et les fleurs séchées du
attribue des vertus apaisantes, tilleul permettent de préparer des
digestives, toniques ou curatives. tisanes aux propriétés calmantes,
sédatives et adoucissantes.
LE CAFÉ
Le café est une boisson très populaire, reconnue pour son action stimulante. Le café est préparé à partir des
grains du caféier, un arbuste tropical originaire d’Afrique, du genre Coffea. Le caféier produit un fruit charnu
qui renferme deux noyaux disposés face à face, les grains de café. Les grains sont récoltés verts puis
torréfiés, c’est-à-dire rôtis à sec et à haute température. La torréfaction leur donne une coloration brune et
accentue leur arôme. Les grains sont ensuite moulus et infusés dans l’eau bouillante pour préparer le café.
Deux espèces de caféiers sont cultivées pour la production de café : Coffea arabica (75 % de la production
environ) et Coffea canephora (robusta). Les grains de Coffea arabica sont plus longs et ils contiennent
moins de caféine (1 % contre 2 % pour le robusta). Ils produisent un café au goût doux, fin et parfumé.

Les grains verts peuvent se


conserver plusieurs années,
grains de café alors que les grains torréfiés
torréfiés perdent rapidement leur saveur.

112
LES BOISSONS FERMENTÉES
Les boissons fermentées sont des boissons alcoolisées qui résultent de la fermentation de fruits ou de
graines. La fermentation consiste en la transformation des sucres contenus dans les fruits ou les graines en
éthanol (alcool). Elle est réalisée par des champignons microscopiques, les levures.
Les principales boissons fermentées sont le vin, issu de la fermentation du fruit de la vigne, le raisin, et la

Les plantes alimentaires


bière, obtenue par fermentation de malt (grains d’orge partiellement germés) et de fleurs de houblon. Le riz
peut aussi servir à la préparation de boissons fermentées.

raisin

riz
orge Alcool japonais issu de la fermentation
du riz, le saké possède un degré
d’alcool de 15 % environ.
La bière est obtenue à partir
d’eau, de malt (orge partiellement
La fermentation du germée) et de houblon. Les
jus extrait du raisin différentes variétés de bières se
a lieu dans des cuves distinguent par leur couleur, qui
de ciment, d’acier varie du blond pâle au brun
ou de bois. presque noir, et par leur goût.

Le vin est obtenu par la


fermentation de raisins. Les
peaux et les pépins, conservés
pendant la fermentation du vin xérès porto
rouge, lui donne sa couleur. Ils Les vins vinés, comme le xérès et
sont au contraire généralement le porto, sont des vins auxquels de
séparés du jus avant la l’alcool a été ajouté avant, pendant
fermentation du vin blanc. ou après la fermentation.

vin rouge vin blanc LE DEGRÉ D’ALCOOL

Le degré d’alcool d’une boisson correspond au pourcentage


d’éthanol qu’elle contient, en terme de volume.

bières de 4 à 7 %, parfois jusqu'à 13 %

vins le plus souvent autour de 12 %, parfois


jusqu'à 20 % dans le cas des vins vinés
La distillation
traditionnelle est réalisée spiritueux de 40 à 60 %
dans un alambic.
LES SPIRITUEUX
Les spiritueux sont des boissons très concentrées en
alcool, obtenues par la distillation de boissons
fermentées, moins alcoolisées. La distillation consiste à
Le cognac est une eau-de-vie chauffer la boisson fermentée à environ 80 ºC afin que
portant le nom d’une ville son alcool s’évapore. Une petite quantité d’eau, liée à
française et provenant de la l’alcool, s’évapore aussi à cette température. Les vapeurs
distillation de vins d’alcool concentré sont conduites vers un autre récipient.
blancs sélectionnés. En refroidissant, elles se condensent sous la forme d’un
liquide très concentré en alcool.
113
Qu’ont en commun un fauteuil Louis XV, une paire de jeans, des bonbons pour la gorge et une affiche publicitaire ?

Ils proviennent tous de végétaux. Les plantes sont en effet exploitées depuis des
millénaires pour la fabrication d’objets de la vie quotidienne. Des fibres végétales servent à la production
de textiles, des substances sécrétées par certaines plantes se retrouvent dans des préparations pharmaceutiques ou

dans le caoutchouc, tandis que le bois des arbres connaît d’innombrables utilisations.
Les applications industrielles des végétaux sont infiniment variées, et beaucoup restent encore à inventer.
Les plantes industrielles
116 L’industrie du bois
Les multiples applications des produits forestiers

118 La fabrication du papier


Des arbres transformés en feuilles

120 Le caoutchouc naturel


Un matériau polyvalent extrait de l’hévéa

121 Les plantes médicinales


Des remèdes ancestraux

122 Les plantes textiles


Des fibres végétales pour le tissage
L’industrie du bois
Les multiples applications des produits forestiers
Les produits du bois sont extrêmement variés. Le bois sert de matériau de
Les plantes industrielles

construction, mais aussi de combustible et de matière première pour la fabrication


du papier. Parmi les implications écologiques de l’exploitation industrielle du bois,
on constate que les forêts naturelles régressent au profit des forêts plantées.

LES ESSENCES DE BOIS


Chaque espèce d’arbre fournit une essence de bois distincte, possédant des caractéristiques propres. Les
conifères, comme le sapin, le pin ou l’épicéa (épinette), fournissent des bois habituellement tendres. Les
feuillus, quant à eux, donnent le plus souvent des bois durs, ou bois francs. Ce sont par exemple le chêne,
l’érable ou encore le hêtre. L’industrie forestière distingue aussi les bois tropicaux, issus d’arbres feuillus
poussant dans la zone intertropicale, comme l’acajou.

Entre autres utilisations, le Le bois de chêne, de couleur L’acajou est exploité en


bois blanc et tendre de l’épicéa jaune à brun clair, connaît de Amérique du Sud, aux Antilles
(épinette) sert massivement à multiples applications et en Afrique. Il fournit un
la production de bois d’œuvre (menuiserie, construction bois rougeâtre et dur, très
et de papier. navale, traverses de chemins prisé en ébénisterie.
de fer, tonneaux...).
LES PRODUITS DU BOIS
Indépendamment de l’essence du bois, les produits du bois sont classés en quatre catégories, selon leur
utilisation finale : les bois ronds, incluant le bois d’œuvre ; les panneaux dérivés du bois ; les pâtes de bois,
issues de la transformation des fibres de bois ; et les papiers et cartons (papiers et cartons d’imprimerie,
d’emballage et d’usage domestique), fabriqués à partir des pâtes de bois.

utilisations des bois ronds


LES BOIS RONDS
combustibles ligneux
Cette catégorie regroupe tout le bois retiré (52 %)
des forêts, que ce soit les arbres abattus ou
les déchets des activités de coupe, soit
plus de 3,3 milliards de m3 de bois par an.
On distingue les combustibles ligneux, qui
sont brûlés pour produire de l’énergie, et
les bois ronds industriels, sciés en planches
(bois d’œuvre) ou transformés en panneaux
ou en pâtes de bois.

bois pour pâtes de bois


(15 %)
bois d’œuvre et panneaux bois ronds
dérivés du bois (28 %) industriels
autres bois ronds industriels
(5 %)

La production mondiale de bois ronds industriels s’élève à


près de 1,6 milliard de m3 par année. Les principales régions
de production sont l’Amérique du Nord (environ 640 millions
de m3) et l’Europe (environ 490 millions de m3).
116
LE BOIS D’ŒUVRE
Le bois d’œuvre désigne le bois qui arrive à la scierie sous forme de grumes (troncs) et qui est transformé
afin de servir dans les domaines de la construction (charpentes, lambris), de la menuiserie (escaliers,
parquets) et de l’ameublement (mobilier industriel et ébénisterie).

Les plantes industrielles


La charpente des
Une planche est une pièce de maisons à ossature de
bois plane de moins de 5 cm bois est formée par
d’épaisseur obtenue par la coupe l’assemblage de poutres
en longueur d’une bille de bois. de bois de différentes
dimensions.

Les parquets sont des


revêtements de sol
décoratifs composés de
lames de bois ou de
panneaux formés de
lamelles de bois.

Les billes de bois, relativement


courtes et cylindriques, sont L’ébénisterie est l’art de la
obtenues par le sectionnement fabrication de meubles en bois.
des troncs d’arbres (grumes).

LES PANNEAUX DÉRIVÉS DU BOIS


Ces matériaux sont obtenus par la transformation du bois rond ou par l’assemblage ou l’agglomération de
divers éléments du bois. Les panneaux dérivés du bois sont utilisés comme matériau de construction, par
exemple comme sous-plancher.

Le contreplaqué
multiplis est un panneau
formé d’au moins cinq
plis, collés les uns sur les
autres de manière à ce
que les fibres d’un pli
soient perpendiculaires à
celles du pli suivant.

Les minces feuilles de placage sont Les plis sont de minces feuilles de
obtenues par le taillage d’une bille de placage, d’épaisseur égale, utilisées
bois maintenue en rotation contre un pour fabriquer le contreplaqué.
couteau.

Un panneau de fibres est Un panneau de copeaux


une plaque lisse et est constitué de fragments
homogène formée par le de bois (copeaux)
pressage à haute mélangés à une colle, puis
température de minuscules agglomérés par pressage à
fibres de bois imprégnées haute température.
de résine.

117
La fabrication du papier
Des arbres transformés en feuilles
Le papier est fabriqué à partir de fibres végétales, principalement celles du bois.
Les plantes industrielles

Les fibres du bois servent à la préparation de la pâte à papier, qui est ensuite
transformée en une multitude de produits différents, des papiers graphiques aux
cartons d’emballage en passant par le papier journal et les papiers domestiques.
Le processus de transformation des copeaux de bois en feuilles de papier dure
moins d’une journée.

LA PÂTE À PAPIER
Le bois est composé de fibres (de 70 à 85 %, selon l’essence de bois), reliées entre elles par une substance
rigide, la lignine. La fabrication de la pâte à papier consiste à extraire les fibres du bois et à les mettre en
suspension dans l’eau pour former une pâte très liquide.
Le bois est débarrassé de son écorce Q puis déchiqueté en copeaux W. Il est ensuite transporté jusqu’à l’usine
de pâte à papier. Là, les copeaux de bois peuvent être réduits en fragments plus petits par meulage (procédé
mécanique E), ou cuits dans une solution contenant des réactifs chimiques capables de dissoudre la lignine
(procédé chimique R). Des additifs chimiques permettent d’éliminer davantage de lignine, ce qui blanchit la
pâte T. La pâte blanchie passe dans un raffineur Y : les fibres du bois, mises en suspension dans l’eau,
gonflent, ramollissent et s’enchevêtrent, de façon à fournir des papiers plus
résistants. Des pâtes de différentes qualités (neuve et recyclée, par exemple) copeaux grossiers
sont ensuite mélangées U à divers additifs, comme des colorants, selon
le type de papier désiré. Enfin, la pâte est déshydratée par
pressage. Les blocs de pâte déshydratée I sont expédiés vers W
0
l’usine de papier où ils seront transformés en feuilles.

Les copeaux de bois sont


Le bois utilisé pour transportés par camion de la
la fabrication du scierie à l’usine de pâte à papier.
papier provient Q
0
d’arbres adultes et, L’écorçage et la mise
de plus en plus, des en copeaux du bois
résidus de l’industrie sont généralement Le recyclage
du bois d’œuvre. réalisés à la scierie. nécessite le
désencrage des De vieux papiers
Le procédé chimique a un rendement vieux papiers. arrivent à l’usine de
moyen (100 t de bois produisent 50 t de pâte à papier pour y
pâte), mais il altère moins les fibres et être recyclés.
permet d’éliminer la lignine, donc R
0
d’obtenir des papiers plus résistants et
E
0
plus blancs. Les trois quarts des pâtes à
papier sont aujourd’hui des pâtes
chimiques. Elles ont de multiples
utilisations, des papiers d’impression T
0
aux papiers d’emballage. La pâte écrue
contient encore
Y
0
beaucoup de lignine.
Le procédé mécanique offre un bon
rendement : 100 t de bois donnent 90 t de pâte blanchie
pâte mécanique. Mais ces pâtes contiennent U
0
beaucoup de lignine et fournissent des I
0 Les fibres sont traitées
papiers qui ont tendance à jaunir. On les dans une machine
utilise pour produire du papier journal. rotative, le raffineur.

118
LES VÉGÉTAUX À L’ORIGINE DE LA PÂTE À PAPIER
Les feuillus comme le
Près de 95 % des pâtes à papier produites aujourd’hui bouleau et le peuplier,
proviennent du bois des arbres, aussi bien de conifères que aux fibres courtes,
de feuillus, dans des proportions qui varient selon le pays donnent des papiers
producteur. Bien que la tendance soit au recyclage des opaques et lisses

Les plantes industrielles


papiers et des cartons, les pâtes faites de fibres neuves adaptés à l’imprimerie.
représentent encore environ 50 % des pâtes à papier.
Les pâtes de fibres recyclées comptent pour près de 45 % de
la production de pâtes à papier. Elles sont surtout utilisées bouleau
pour la fabrication de papier journal et de papiers et cartons
d’emballage.
Les pâtes tirées d’autres fibres que le bois représentent Les conifères comme
moins de 5 % de la production. Les pâtes chiffon, obtenues l’épicéa (épinette) et le
à partir de chiffons de lin, de chanvre ou de coton, étaient pin possèdent des fibres
autrefois très utilisées. Elles sont maintenant réservées à la longues et fournissent
fabrication de papiers spéciaux très durables, pour l’édition des papiers résistants.
de luxe notamment.
épicéa (épinette)

DE LA PÂTE AU PAPIER
La pâte à papier arrive déshydratée à l’usine de papier. Elle est diluée dans l’eau Q, puis versée dans la
caisse d’arrivée W de la machine à papier. Elle est projetée sur la toile de formation E, une toile poreuse
rotative qui permet d’égoutter la pâte. Dans la section des presses R, la pâte est amincie et essorée entre
des cylindres recouverts de feutre absorbant. Elle est ensuite séchée entre les cylindres chauffants de la
sécherie T, puis sort de la machine sous la forme d’une mince feuille de papier. Le papier peut ensuite être
couché Y, c’est-à-dire enduit d’une sauce de couchage, une solution pigmentée qui améliore ses propriétés
d’impression. Le papier est alors lissé par calandrage U, puis enroulé en bobines pesant plusieurs tonnes.
Ces bobines I sont finalement découpées.

Sur les machines à papier les plus


Q
0 récentes, la feuille de papier mesure jusqu’à
10 m de largeur, 250 m de longueur (de la
caisse d’arrivée à l’enrouleuse), et elle
circule à près de 90 km/h.
W
0
E
0
À son entrée dans la R
0
caisse d’arrivée, la
pâte à papier Y
0
T
0
contient 99 % d’eau.

Dans la section des presses,


la teneur en eau de la pâte
U
0
passe de 80 à 60 % environ.

Dans la sécherie, la pâte est


transformée en feuille de papier
contenant seulement 5 % d’eau.

I
0
Le papier est lissé par
compression et friction
dans une calandre.
Les grosses bobines sont
divisées en bobines
plus petites.

Selon l’usage du papier, les bobines


peuvent être découpées en feuilles de
différents formats, assemblées en rames.

119
Le caoutchouc naturel
Un matériau polyvalent extrait de l’hévéa
Le caoutchouc est un matériau élastique, imperméable et résistant, très largement
Les plantes industrielles

utilisé dans l’industrie. Le caoutchouc naturel, qui représente environ 40 % de la


production mondiale de caoutchouc, est fabriqué à partir du latex, une substance
laiteuse extraite d’un arbre tropical, l’hévéa.

L'HÉVÉACULTURE
Le caoutchouc naturel provient du latex, un liquide qui circule
sous l’écorce de certains végétaux. Plus de 7 500 espèces
végétales produisent du latex, mais la seule exploitée à grande
échelle pour la production de caoutchouc est Hevea brasiliensis,
dont le latex est blanc. L’exploitation de cet arbre originaire
d’Amazonie commence lorsque sa circonférence atteint 50 cm à
1 m du sol ; l’arbre est alors âgé de trois à six ans. Pendant
environ 30 ans, l’arbre fournira assez de latex pour fabriquer 5 kg La quasi-totalité du caoutchouc
de caoutchouc par an. naturel provient des plantations
d’hévéas d’Asie du Sud-Est.

LA RÉCOLTE DU LATEX
Le latex est produit par le manteau lactifère. Son rôle biologique est
incision encore mal connu, mais il pourrait participer à la défense de l’arbre :
lorsque l’écorce de l’arbre est endommagée, le latex s’écoule de la
latex blessure, se coagule et finit par former un bouchon qui empêche
l’entrée d’agents pathogènes dans l’arbre. Cette propriété est
exploitée en hévéaculture. Le tronc des hévéas est incisé tôt le matin
et le latex est récolté dans un godet. Au bout de deux à cinq heures,
le latex se coagule et obstrue l’incision. Celle-ci est rouverte le
lendemain, ce qui stimule à nouveau la production de latex.

godet

Les vaisseaux du
manteau lactifère sont
xylème situés juste sous
l’écorce ou parmi les
cambium vaisseaux du phloème.

phloème écorce

La profondeur de l’incision est


généralement inférieure à 10 mm.
LES APPLICATIONS INDUSTRIELLES DU CAOUTCHOUC
Rapidement après la récolte, le latex se coagule : les minuscules particules
de caoutchouc qu’il contient s’agglomèrent et forment le caoutchouc brut.
Celui-ci présente peu d’intérêt industriel : collant en été, cassant en hiver,
il se déchire facilement et n’est pas élastique. Pour être utilisable, il doit
subir une vulcanisation, une transformation qui consiste à ajouter du
soufre au caoutchouc brut et à le cuire brièvement. Le caoutchouc
vulcanisé est élastique et résistant à la chaleur et à l’étirement.
Il est abondamment utilisé dans l’industrie, pour la fabrication
de pneumatiques, de joints, de ballons, de jouets... Il est aussi
utilisé dilué pour l’imperméabilisation de tissus, la fabrication
de gants, d’adhésifs et de peintures.
120
Les plantes médicinales
Des remèdes ancestraux
Une plante médicinale est une plante dont une partie, par exemple la feuille ou la

Les plantes industrielles


fleur, possède des propriétés curatives. Les plantes médicinales sont utilisées
depuis des millénaires. La phytothérapie, ou la médecine par les plantes, fait
aujourd’hui appel à près de 2 000 plantes différentes. Elles doivent être utilisées
avec précaution car selon la dose, certaines peuvent être toxiques.

L’AIL (Allium sativum) L’ANIS (Pimpinella anisum)


L’ail est une plante herbacée dont les bulbes L’anis est une plante herbacée
sont employés en cuisine comme condiment. cultivée comme plante
Le bulbe d’ail est une tige souterraine qui condimentaire pour ses feuilles
contient plusieurs composés chimiques, dont et ses graines aromatiques.
l’allicine. Certains de ces composés sont L’infusion de ses graines
réputés pour réduire la pression artérielle et produit une tisane aux
le taux de cholestérol et pour fluidifier le sang. propriétés stimulantes et
On lui prête aussi des propriétés stimulantes et digestives. L’anis est réputé en
antiseptiques. L’ingestion d’une gousse d’ail phytothérapie, mais aussi dans
frais chaque jour permettrait de protéger son l’industrie des liqueurs, où il
système vasculaire, mais cela expose aussi à sert à préparer l’anisette, un
des troubles digestifs. apéritif très parfumé.

bulbe d’ail graines d’anis

LA CAMOMILLE (Chamaemelum nobile) L’EUCALYPTUS (Eucalyptus ssp.)


La camomille est une plante herbacée dont les L’eucalyptus est un arbre de grande taille originaire
tiges sont velues et les fleurs réunies en d’Océanie. Il est cultivé pour son bois qui sert à
capitule. Les fleurs de camomille auraient produire de la pâte à papier. Ses feuilles bleutées et
diverses propriétés curatives, connues depuis très odorantes contiennent de l’eucalyptol. Cette
l’époque romaine. Elles sont notamment utilisées substance est utilisée comme antiseptique et anti-
en tisane pour traiter les spasmes digestifs inflammatoire des voies respiratoires. L’eucalyptus
douloureux et en onguent pour soigner s’administre en tisane, en inhalation ou encore en
l’inflammation de la peau et des muqueuses. huile essentielle.

feuille
d’eucalyptus

fleurs de camomille
121
Les plantes textiles
Des fibres végétales pour le tissage
Les plantes textiles sont des plantes qui produisent des fibres allongées se prêtant
Les plantes industrielles

bien à la filature et au tissage. Elles étaient déjà utilisées il y a plus de 7 000 ans,
notamment en Asie, au Moyen-Orient et en Amérique du Sud. Aujourd’hui encore,
malgré le développement des fibres synthétiques, les fibres d’origine végétale
restent très utilisées par l’industrie textile. Une dizaine de plantes textiles sont
cultivées dans le monde, notamment le cotonnier.

LE COTON
Le coton provient du cotonnier (plusieurs espèces du genre
Gossypium), un petit arbuste dont il existe de nombreuses variétés. Le
cotonnier est une plante tropicale qui exige un climat chaud et
humide. Il est cultivé principalement en Inde, en Chine, en Amérique
du Nord et au Moyen-Orient. Le fruit du cotonnier est une capsule
contenant des graines enveloppées de poils fibreux de 2 à 3 cm de
long, le coton. Les graines sont utilisées pour la production d’huile
alimentaire et de nourriture pour le bétail.
Le cotonnier est la plante
Résistante, la fibre de coton est très appréciée de l’industrie textile,
textile la plus cultivée dans le
car elle se tisse et se colore facilement. La qualité du coton dépend
monde : la production annuelle
principalement de la couleur et de la longueur des fibres, qui elles-
de coton dépasse 23 millions de
mêmes dépendent de la variété de cotonnier cultivée. Le coton est
tonnes.
aussi très utilisé dans le domaine médical pour son pouvoir
d’absorption des liquides.

L’ÉGRENAGE DU COTON
Q À maturité, les capsules de coton Q éclatent, permettant la récolte
des graines enveloppées de fibres de coton. La récolte W se fait le plus
capsule de
coton souvent mécaniquement. Dans une usine d’égrenage, les fibres sont
séparées des graines et des débris de la capsule par une égreneuse E.
Les fibres sont ensuite compressées sous forme de balles R pour être
expédiées vers une usine de filature.

Un flux d’air nettoie et


champ de coton transporte les fibres de
W
coton des égreneuses aux
L’usine d’égrenage est presses.
située à proximité des
champs de coton.

presse

balle de coton

R
E égreneuse

Une brosse rotative


Les capsules de coton retient les fibres, qui sont
sont aspirées vers ainsi séparées du reste de
l’égreneuse. la capsule.
fibres
capsules
graines

122
LE JUTE
Le jute provient des vaisseaux du phloème d’une plante tropicale du
genre Corchorus. Cette plante, qui mesure de 3 à 4 m de hauteur, est
cultivée principalement en Inde et au Bangladesh. Raides et
ligneuses, les fibres de jute servent surtout à fabriquer des sacs pour

Les plantes industrielles


le transport de denrées. Bien que ses applications soient moins
variées que celles du coton, le jute est produit en grandes quantités,
soit 2,7 millions de tonnes chaque année.
sacs de café en jute

LE LIN
Le lin (Linum usitatissimum) est une plante herbacée de 40 à 80 cm
de hauteur. Il est cultivé pour ses graines, utilisées en boulangerie et
pour la production d’huile, et pour les fibres de ses tiges, qui servent
à fabriquer des tissus appelés toiles de lin. Le lin sert à la confection
de vêtements et de linge de maison, ainsi que de matériaux isolants
pour l’industrie de la construction.

champ de lin

LE CHANVRE
Le chanvre (Cannabis sativa) mesure environ 2 m de hauteur. Connu
pour ses propriétés psychotropes, le chanvre est aussi cultivé pour les
fibres de ses tiges. Autrefois, ces fibres servaient à confectionner des
vêtements ou des draps. Aujourd’hui, le chanvre a été remplacé par le
lin et le coton, moins grossiers, et par les fibres synthétiques, au
tissage plus régulier. Comme les fibres de chanvre résistent bien à la
putréfaction, elles restent utilisées pour la fabrication de cordages, de
plant de chanvre voiles à bateaux et de filets de pêche. Il est aussi utilisé comme
isolant.

LA FILATURE DU COTON
Les balles de fibres de coton arrivent à l’usine de filature par camion. Avant de pouvoir être filé, le coton
brut est démêlé dans une cardeuse Q, une machine qui nettoie les fibres et les oriente parallèlement les
unes aux autres. Les rubans de carde obtenus sont affinés entre des cylindres de caoutchouc W tournant de
plus en plus vite. Le coton est finalement filé sur un métier à filer E : plusieurs rubans de coton sont
rassemblés puis étirés et tordus sur une bobine rotative R afin de former un fil continu. Les fils de coton
peuvent être tissés ou tricotés. Les textiles non tissés, quant à eux, sont constitués non pas de fils, mais de
fibres compressées ou traitées chimiquement.

ruban affiné
cardeuse ruban de carde
Q
ruban de carde
W

La rotation de plus en plus


La nappe de fibres est aplatie par rapide des cylindres de
un tapis ondulé puis brossée par caoutchouc affine le
un cylindre denté. ruban de carde.
La bague se déplace
R
métier à filer de haut en bas,
permettant au fil d’être
E Le ruban étiré et enroulé sur toute la
tordu constitue longueur de la bobine.
le fil.
Le ruban passe dans
La rotation de la un anneau qui lui
bobine étire le impose une contrainte
ruban affiné ruban de coton. et le force à se tordre.
ruban affiné
123
Glossaire
abscission coagulation écosystème
Rupture normale du pétiole des Transformation d’une substance Système, de taille très variable,
feuilles mortes ou du pédoncule des liquide en une matière solide. formé d’un milieu naturel et de
fruits mûrs, entraînant leur chute. l’ensemble des organismes qui y
combustible
adaptation vivent.
Se dit d’une matière capable de
Ajustement d’une espèce aux épiderme
brûler au contact de l’oxygène.
conditions de son milieu de vie, ce Couche de cellules la plus externe
qui augmente ses chances de survie concentration des organes végétaux, dont les
et de reproduction dans ce milieu. Quantité de matière d’un corps cellules possèdent souvent des parois
adventif dissous par rapport au volume de la épaisses et sont recouvertes d’une
Se dit d’un organe végétal qui se solution dans laquelle il est dissous. pellicule imperméable. L’épiderme
développe sur un autre organe, en compte parfois plusieurs couches de
cône
dehors du processus normal de cellules.
Inflorescence des conifères formée
ramification. espèce
d’écailles portant des ovules. De
agronomie rares angiospermes, comme le À l’intérieur de la classification des
Science qui a pour objet l’étude des êtres vivants, subdivision qui regroupe
houblon, possèdent aussi des
relations entre les plantes cultivées, des individus aux caractéristiques
le sol, le climat et les techniques organes reproducteurs en forme de
semblables et qui sont capables de se
agricoles. cônes.
reproduire entre eux.
amidon cotylédon évaporation
Sucre complexe formé par Partie de l’embryon qui, lors de la Passage de l’eau de l’état liquide à
l’assemblage de molécules plus germination, permet à la plantule de l’état gazeux.
simples, mis en réserve sous forme s’alimenter avant l’apparition des
de grains dans de nombreux tissus feuillu
premières feuilles. Arbre du groupe des plantes à fleurs
végétaux.
courant océanique dont les feuilles, le plus souvent
autotrophe caduques, présentent un limbe large,
Déplacement de grandes masses
Se dit d’un organisme capable de par opposition aux aiguilles des
produire ses propres molécules d’eau océanique selon une trajectoire
stable et à une vitesse régulière. Les conifères.
organiques à partir d’éléments
minéraux et d’énergie solaire. courants océaniques influencent les flagelle
formations végétales, car ils Long filament mobile fixé à certains
azote
transportent la chaleur d’une région types de cellules et qui leur permet
Gaz inodore et incolore qui constitue
à l’autre. de se déplacer en nageant.
78 % du volume de l’atmosphère
terrestre. L’azote entre dans la division cellulaire gaz carbonique
composition de la matière organique, Duplication d’une cellule donnant Gaz incolore et inodore qui
notamment les protéines. représente 0,03 % du volume de
naissance à deux cellules filles
biodiversité l’atmosphère terrestre et qui
identiques à la cellule mère. La
Variété des espèces vivantes qui intervient dans les processus de
division cellulaire assure la photosynthèse et de respiration.
peuplent un milieu donné. croissance des plantes.
botanique glande
dormance Organe dont les cellules sécrètent un
Science qui a pour objet l’étude des
végétaux. État d’un organe dont le liquide possédant une fonction
développement est momentanément biologique particulière.
cambium
arrêté. La levée de la dormance huile essentielle
Tissu de croissance contenu dans les
nécessite une stimulation extérieure, Mélange complexe de substances
racines et les tiges et qui en assure
l’accroissement en diamètre. Le comme l’allongement de la durée du aromatiques extraites d’organes
cambium n’est présent que chez les jour au printemps qui provoque la végétaux, le plus souvent par
conifères et les plantes à fleurs reprise du développement des distillation ou pression. Aussi
dicotylédones vivaces. bourgeons. appelée essence.

124
Glossaire
latitude organite résine
Distance angulaire d’un point sur Chacun des éléments différenciés de Produit collant et très visqueux
Terre par rapport à l’équateur. la cellule. sécrété par certains arbres, jouant un
rôle dans la cicatrisation de l’écorce.
liège
oxygène Les conifères produisent une résine
Tissu protecteur produit par l’écorce
Gaz incolore et inodore qui constitue dont on tire l’essence de
de certains arbres, formé de cellules
21 % du volume de l’atmosphère térébenthine, utilisée dans la
mortes remplies d’air et imprégnées
terrestre. L’oxygène est fabrication de peintures.
de subérine, une molécule
imperméable. indispensable à la respiration des sucre
végétaux et des animaux. Molécule organique composée de
lignine carbone, d’hydrogène et d’oxygène,
Molécule complexe imprégnant la parenchyme servant de source d’énergie aux êtres
paroi des cellules de certains tissus, Tissu formé de cellules peu vivants. Les plantes produisent des
leur conférant cohésion et solidité sucres par photosynthèse.
différenciées, typiquement
mais limitant le métabolisme.
allongées, remplissant des fonctions tissu
lumière visible Ensemble homogène de cellules
variées (photosynthèse, réserves
Rayonnement électromagnétique différenciées qui exercent une
nutritives, conduction des gaz,
dont la longueur d’onde est comprise fonction particulière. Tous les tissus
entre 400 et 700 nm. La lumière remplissage...).
végétaux dérivent de groupes de
visible est la source d’énergie des pathogène cellules juvéniles, non différenciées,
plantes vertes et elle influence divers Qui peut causer une maladie. les méristèmes.
phénomènes comme la croissance, la
tourbe
floraison, la germination et pigment
Matière riche en substances
l’ouverture et la fermeture des Substance responsable de la organiques, résultant d'une
stomates. coloration d’un tissu. La décomposition lente et incomplète
minéral pigmentation des fleurs et des fruits de végétaux dans un milieu humide.
Se dit d’un composé chimique attire les animaux, favorisant la La tourbe est utilisée comme
dépourvu de carbone. pollinisation et la dissémination des combustible et comme engrais.
molécule graines. végétatif
Particule composée de plusieurs Qui se rapporte aux fonctions vitales
plancton d’un végétal (nutrition, croissance),
atomes.
Ensemble des organismes animaux à l’exception de ce qui concerne la
mucilage
(zooplancton) et végétaux reproduction sexuée.
Substance végétale translucide,
(phytoplancton) vivant en vitamine
visqueuse et sucrée, produite par
divers tissus végétaux. suspension dans l’eau de mer et dont Molécule organique, sans valeur
les déplacements sont déterminés énergétique, indispensable en petite
nectar quantité au fonctionnement des
Liquide sucré plus ou moins visqueux par les courants marins.
organismes incapables d’en faire la
produit par des glandes, appelées protéine synthèse. Les plantes alimentaires
nectaires, de certaines fleurs. Les Grosse molécule organique formée sont d’excellentes sources de
abeilles en font du miel. par l’enchaînement de molécules plus vitamines pour l’être humain.
organe petites, les acides aminés, riches en volubile
Partie d’un être vivant constituée de azote. Se dit d’une plante grimpante dont
plusieurs tissus différents, qui la tige, grêle, ne peut s’élever qu’en
possède une forme déterminée et qui psychotrope s’enroulant en spirale autour d’un
exerce une fonction particulière. Se dit d’une substance d’origine support.
organique naturelle ou artificielle capable de zygote
Se dit d’une substance contenant du modifier l’activité du système Cellule formée par la fusion de deux
carbone. nerveux central et du psychisme. gamètes.

125
Index
A C diagramme floral 41
dicotylédone 9, 28, 35
fibre du bois 116, 118
fibre textile 122
abscission [G] 48 cacao 111 dionée 73 filament 14, 16, 70
absorption racinaire 30, 68 cactus 36, 38, 90 dioxyde de carbone 64, 66 filet 40
acacia 86 caduque, feuille 47, 88 dissémination des graines 23, FINES HERBES 109
adventif, organe [G] 20, 61 café 112 29, 60 flagelle [G] 19, 21
agrume 104 caféine 111, 112 distillation 113 FLEUR 8, 26, 29, 40
aiguille 22, 49 calice 41 division cellulaire [G] 30, 78 fleur cultivée 43
AIRE PROTÉGÉE 94 cambium [G] 31, 34, 74, 76 drosera 72 follicule 58
akène 58 canopée 84 drupe 59 FORÊT 82
albumen 56, 106 CAOUTCHOUC 120 forêt boréale 82, 88
alcool 113 capitule 45, 100 E forêt mixte 88
ALGUE 8, 12, 16, 108 capsule (fruits) 58 FORÊT TEMPÉRÉE 83, 88
eau 65, 67, 92
altitude 89 capsule (mousses) 18 FORÊT ÉQUATORIALE 82, 84
écaille 49
amidon [G] 11, 65 carnivore, plante 72
échanges gazeux 66 FORMATION VÉGÉTALE 82
anabolisme 66 carton 118
écorce 34, 74 FOUGÈRE 8, 20
ANATOMIE 26 caryopse 58, 106
écosystème [G] 92, 94 fronde 12, 20
anémophile 53 catabolisme 66
embryon 28, 56 fraisier 36, 45, 61
angiosperme 8, 29 CELLULE 10
endémique 94 FRUIT 8, 29, 57
anthère 40, 52 cellule compagne 69
endoderme 31 FRUIT (aliment) 103
aperture 54 cellule de garde 66 énergie 66
CÉRÉALE 106
apothécie 16
cerne 74
énergie lumineuse 64 G
appareil de Golgi 10 entomophile 52
CHAMPIGNON 8, 14, 16, 70 épi 44 gamète 13, 19, 21, 23, 54
appareil reproducteur 26, 29,
CHAMPIGNON COMESTIBLE 15, épice 109 gaz carbonique [G] 64, 66
40
108 épicéa 22, 49, 88, 116, 119 gazeux, échanges 66
appareil végétatif 26, 98
champignon vénéneux 15 épiderme [G] 31, 34, 37 gemmule 56, 60
AQUATIQUE, PLANTE 92
chanvre 119, 123 épine 22, 36, 38, 90 gène 8, 53
aquatique, milieu 12, 92
chêne 28 épinette 22, 49, 88, 116, 119 genre 9
arborescente, plante 9, 20,
chevelu racinaire 30 épiphyte 85 géotropisme 79
21, 28
CHLOROPHYLLE 13, 37, 64 ÉQUATORIALE, FORÊT 82, 84 germination d’une spore 15,
ARBRE 22, 46
chloroplaste 11, 65 espèce [G] 8 19, 21
arbre résineux 8, 22
chromosome 11 espèce menacée 95 germination de la graine 23,
arbres, taille des 76
chute des feuilles 48 ESPÈCES, CONSERVATION DES 29, 60
arbrisseau 76
CLASSIFICATION 8 94
arbuste 76 germination du grain de
coiffe 30 essence de bois 116
aridité 90 pollen 29, 55
collenchyme 37 étamine 29, 41, 52
aromatique, plante 109 gingko 95
cône [G] 23 évaporation [G] 66, 68, 90,
artificielle, pollinisation 53 gousse 58
CONIFÈRE 8, 22, 49, 88 113
asexuée, reproduction 13, 19, grain d’amidon 11, 65
CONSERVATION DES ESPÈCES évolution 9, 42, 53, 91
21, 61 grain de pollen 23, 29, 52,
94 exine 54
autopollinisation 52 54
corolle 41 extinction 95
autotrophe, organisme [G] 13, GRAINE 8, 23, 29, 56, 60
corymbe 44
64
azote [G] 33, 67, 72
coton 122 F Graminées 86, 106
grappe 44
cotylédon [G] 28, 56, 60
CROISSANCE 17, 74 famille 9, 42 gravité 79
B croissance de la racine 31 farine 106, 110 gui 71
croissance des inflorescences fasciculée, racine 30 Gulf Stream 89
baie 59 FÉCONDATION 13, 15, 19, 21,
44
baobab 86
bière 113 crosse 20 23, 29, 54 H
cultivée, fleur 43 fermentation 112
biodiversité [G] 84, 94 feuillage 46 haptère 13
cuticule 34, 37, 91, 92 haricot 79, 98, 102
biosphère, Réserve de la 94 FEUILLE 26, 37
cylindre central 31, 34 herbacée, plante 9, 27
blé 58, 106, 110 feuille caduque 47, 88
cyme 45 HERBES, FINES 109
BOIS 27, 46, 74, 116, 118 feuille de papier 119
cytoplasme 10
bois d’œuvre 22, 117 feuille persistante 22, 49 HÉTÉROTROPHE 14, 70
hévéa 120
BOISSON 112
bouleau 119
D feuilles, chute des 48
feuilles, transpiration des 48, HORMONE 78
bourgeon 26, 75 déforestation 95 66, 68 huile végétale 110
branche 46 déhiscent, fruit sec 58 feuilles, types de 38 humide, milieu 12, 18, 20
bulbe 35, 61 désert 83 feuillu [G] 88 hyphe 14

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126
Index
IJK nutation 79
NUTRITION 64
pluricellulaire 12
pneumatophore 33
soie 18
sol 67, 84
indéhiscent, fruit sec 58 nutritives, réserves 33, 35, poil absorbant 30 son 106
INDUSTRIE DU BOIS 116 56, 61, 101, 106 point végétatif 30 sous-bois 20, 85, 88
INFLORESCENCE 44 nymphéa 38, 92 pollen 23, 29, 52, 54 spadice 45
insecte 52, 72 POLLINISATION 29, 52 spermatozoïde 21
intine 54 O pollinisation croisée 53 spore 14, 19, 21
pollution 17, 76, 95 steppe 83
L œuf 21
oignon 35
pomme de terre 35, 101 stigmate 40, 52
port d’un arbre 47 stolon 36, 61
labelle 42 ombelle 44
poussée racinaire 68 stomate 37, 66, 93
lacune 93 oosphère 54
prairie 82 style 40
lamelle 14 orchidée 28, 42
printemps 47, 76 SUCCULENTE, PLANTE 36, 90
latex 120 ordre 9
pulpe 59 suçoir 16, 71
LÉGUME 98 organe [G] 11, 20, 26
LÉGUMINEUSE 33, 102 sucre [G] 64, 111
levure 14, 113
organique, substance [G] 68
organisme 8
R symbiose 14, 16, 70
LICHEN 16, 70 système racinaire 26, 28, 30,
organite [G] 10 racinaire, absorption 30, 68
lignée 8 46
ostiole 66 RACINE 8, 26, 30
ligneuse, plante 9, 27, 46 ovaire 29, 40, 54 racine adventive 20, 30, 61
lignine [G] 27, 46, 74, 118 ovule 23, 29, 40, 54 racine latérale 26, 30 T
lilas 76 oxygène [G] 64, 66 racine principale 26, 28, 30, taïga 88
limbe 20, 37 46 tégument 56
lin 123 P racine traçante 22, 91 textile, fibre 122
lumière [G] 64 racines, types de 32
palmier 28 thalle 12, 16
radicelle 30, 46 thé 112
M PAPIER 116, 118
radicule 56, 60 thigmotropisme 79
parasite 14, 71
machine à papier 119 rameau 22, 26, 46 thylakoïde 65
parenchyme [G] 31, 34, 37, 91
maïs 32, 107 ramification 30 TIGE 26, 34
paroi 10
manteau lactifère 120 rayon médullaire 74 tige succulente 36, 90
pâte à papier 116, 118
maquis 83 réceptacle 13, 40, 58, 59 tigelle 56, 60
pathogène [G] 120
matière organique 64 reproducteur, appareil 26, 29, tiges, types de 35
pédoncule 29, 40, 57
maturation de la graine 56 40 tissu [G] 11, 26, 78
pépin 59
maturation du fruit 29 reproduction asexuée 13, 19, toundra 83
péricarpe 57
MÉDICINALE, PLANTE 121 21, 61 trachéides 69
péricycle 31
membrane cellulaire 10 reproduction sexuée 13, 15, transpiration foliaire 48, 66,
persistante, feuille 22, 49
méristème 75 19, 21, 23, 29 68
pétale 40
mésophylle 37 réserves nutritives 33, 35, 56, tronc 27, 46
pétiole 20, 37
métabolisme 66 61, 101, 106 tropicale, forêt 82, 84
phloème 31, 34, 37, 69
micropyle 54 résine [G] 22 TROPISME 79
PHOTOSYNTHÈSE 13, 64
milieu aquatique 12, 92 respiration 66 tube criblé 69
phototropisme 79
milieu sec 90 rhizome 20, 35, 61, 92 tube pollinique 29, 55
phytohormone 78
minéraux [G] 67, 103, 106 riz 107 tubercule 33, 35, 61
phytothérapie 121
mitochondrie 10, 66 rosier 36, 43
pièce florale 41
moelle 34
pigment [G] 12, 17, 37, 64
S UVW
monocotylédone 9, 28, 35
pistil 29, 41, 52 unicellulaire 12, 14
MOUSSE 8, 18
pivotante, racine 30 sac embryonnaire 54 vacuole 10
mucilage [G] 72
plancton [G] 12 saison 47, 76, 87 vaisseau conducteur de sève
MULTIPLICATION VÉGÉTATIVE
plante 23, 60 samare 58 8, 28, 31, 34, 37, 69
35, 61, 92
PLANTE À FLEURS 8, 26 sapin 49, 88
mycélium 14 végétatif, appareil [G] 26, 98
PLANTE AQUATIQUE 92 SAVANE 83, 86
mycorhize 70 VÉGÉTATIVE, MULTIPLICATION
plante aromatique 109 sécheresse 90
35, 61, 92
N plante carnivore 72
plante chlorophyllienne 8, 37,
sels minéraux 67
sépale 40
vent 53
vigne 36, 113
nectar [G] 52, 73, 111 64 séquoia 77
vin 113
nervation 38 plante grimpante 32, 36, 79 SÈVE 67
vivace 27
nervure 13, 28, 37, 38 PLANTE MÉDICINALE 121 sève, vaisseau conducteur de
nodosité 33
nœud 26
PLANTE SUCCULENTE 90
PLANTE TEXTILE 122
8, 28, 31, 34, 37, 69
sexuée, reproduction 13, 15,
XYZ
noyau (cellule) 10, 54 plante tropicale 49, 105 19, 21, 23, 29 xylème 31, 34, 37, 69, 74
noyau (fruit) 59 plantule 23, 29, 60 silique 58 zygote [G] 13, 19, 54

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Crédits photographiques
La diversité des végétaux Les plantes et leur milieu page 95
page 17 Ginkgo : The Arboretum of Penn State
page 82
Rhizocarpon, cladonie des rennes, Behrend
Forêt boréale : Mélanie Morin
Letharia vulpina : Einar Timdal, Natural Forêt tropicale humide : Impatiens letouzeyi: Benedict Pollard
History Museum, University of Oslo CRDI/E. George Royal Botanic Gardens
Prairie tempérée : Jean-Marc Abel Lichen : Einar Timdal, Natural History
Les plantes à fleurs Museum, University of Oslo
page 83 Arbre concombre : Tony Miller, Royal
page 32 Forêt tempérée : Michel Claquin Botanic Garden Edinburgh
Ficus tropical : © National Tropical Maquis : http ://patrick.verdier.free.fr
Botanical Garden Tanzanie : Pierre-Bernard Demoulin
Toundra : Nick Seifert/Bureau of Land Ayers Rock : Jean-Marc
Maïs : USDA Photo by Bob Nichols
Management Boutellier/http ://Planetphoto.free.fr
Lierre : Brian Klimowski
Steppe : Guido Bauer Chutes Victoria : John Walker
page 33 Savane : Stéphanie Lanctôt
Coriandre : Shannon Kaplan Désert : Jean-Claude Corbeil Les plantes industrielles
Soja : Lynn Betts/USDA NRCS
page 85 page 116
Palétuviers : Christoph Schmidt
Épiphytes : Hélène Gauthier Grumes de bois : David Cantone
page 40
page 86 page 120
Lis : Dr. Kazuo Yamasaki
Imperata cylindrica : Dr. Kazuo Hévéas : Antoine Vu
page 49 Yamasaki
Plantes tropicales : François Fortin Acacia, arbre à saucisses : Stéphanie page 121
Houx : René Schuster Lanctôt Camomille : © Jean Tosti
Baobab : Michael Duits Eucalyptus : © J.S. Peterson. USDA
La reproduction des plantes à fleurs NRCS NPDC
page 88 Feuille d’eucalyptus : Carmen Ulloa
page 60
Forêt de feuillus : Michel Claquin Ulloa Missouri Botanical Garden
Pissenlit : Christian Roux
Forêt boréale : Centre d’études
nordiques page 122
Nutrition et croissance Cotonnier : USDA/NRCS Photo by David
Forêt mixte, couleurs : François Fortin
page 71 Nance
Cuscute : Michael E. Runyan page 94
Parc national du Groenland : © 2005 page 123
Gui : www.Sanat.ch
Shunya Lin : Jerome W. Walter
page 79 Parc national de Yellowstone : NPS Cannabis : Peter Hollinger
Tournesols : Dr. Kazuo Yamasaki Photo Yellowstone Jute : François Fortin

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