rafaliarisonAinaE ESPA ING 15

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 101

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo


UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
DEPARTEMENT MINES

MEMOIRE DE

DIPLOME D’ETUDES APPROFONDIES

Option : Génie Minéral

Intitulé :

APPLICATION DE L’ETUDE DE LA NAPPE SOUTERRAINE A


AMBALAKELY PAR APPROCHE SISMIQUE REFRACTION

Présenté le 23 Janvier 2015


Par
Monsieur RAFALIARISON Aina Elie

Promotion 2013

Devant le Jury composé de :

Président : Monsieur RANAIVOSON Léon Felix Docteur à l’ESPA

Examinateur :- Monsieur RASOLOMANANA Eddy Harilala Professeur à l’ESPA

- Monsieur RAZAFINDRAKOTO Boni Docteur à L’ESPA

Rapporteur :- Monsieur ANDRIAMBAHOAKA Zedidia Docteur à la faculté des

Sciences
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo


UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
DEPARTEMENT MINES

MEMOIRE DE
DIPLOME D’ETUDES APPROFONDIES
Option : Génie Minéral
Intitulé :

APPLICATION DE L’ETUDE DE LA NAPPE SOUTERRAINE A


AMBALAKELY PAR APPROCHE SISMIQUE REFRACTION
Présenté le 23 Janvier 2015
Par
Monsieur RAFALIARISON Aina Elie

Devant le Jury composé de :

Président : Monsieur RANAIVOSON Léon Felix Docteur à l’ESPA

Examinateur :- Monsieur RASOLOMANANA Eddy Harilala Professeur à l’ESPA

- Monsieur RAZAFINDRAKOTO Boni Docteur à L’ESPA

Rapporteur :- Monsieur ANDRIAMBAHOAKA Zedidia Docteur à la faculté des

Sciences
Rermerciements.

REMERCIEMENTS

A l’égard des diverses circonstances et périples qui ont rendu ardue la réalisation de ce
travail, il serait judicieux de présenter ici mes remerciements à tous ceux qui ont consacré leurs
temps et prodigué leurs précieux aides et conseils jusqu'à son aboutissement. Mes remerciements
vont particulièrement à :

 Monsieur le Professeur ANDRIANARY Philippe Antoine, Directeur de l’École


Supérieure Polytechnique d’Antananarivo qui, m’a accepté d’être parmi les étudiants
au sein de l’ESPA ;
 Monsieur RANAIVOSON Léon Félix, Chef du Département Mines à l’École
Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, qui a bien voulu accepter de présider ce
mémoire ;
 Monsieur RASOLOMANANA Eddy Harilala, Professeur à l’Ecole Supérieure
Polytechnique d’Antananarivo, qui a bien voulu examiner ce travail ;
 Monsieur RAZAFINDRAKOTO Boni, Enseignant à l’Ecole Supérieure
Polytechnique d’Antananarivo, qui a bien voulu examiner ce travail ;
 Monsieur ANDRIAMBAHOAKA Zedidia, Docteur à la faculté des Sciences de
l’Université d’Antananarivo, qui a accepté de m’encadrer pour cette étude malgré ses
nombreuses responsabilités ;
 L’ensemble du corps enseignant de l’ESPA qui, ont partagé leurs connaissances et
expériences tout au long du cursus ;
 A Monsieur ANDRIAMBOAVONJY Rija Maminiaina qui a fournis les
données, les documents et informations nécessaires pour la réalisation de la présente
étude;

Ainsi, je ne saurai me taire mes sentiments de reconnaissance envers ma famille pour


son soutient morale et financier;
 A Tous mes amis et collègues pour leurs supports ;
 A Tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire.
Merci à tous !

I
Sommaire.

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
GLOSSAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
PROBLEMATIQUE
CHAPITRE I : DESCRIPTION DU MILIEU D’ETUDE
I.1- CONTEXTE GENERAL DE LA ZONE
I.2- CONTEXTE CLIMATIQUE
I.3- CONTEXTE GEOLOGIQUE
I.4- MILIEU HUMAIN

CHAPITRE II : BASE METHODOLOGIQUES DE LA PROSPECTION SISMIQUE


II.1- TECHNIQUE DE LA SISMIQUE REFRACTION
II.2- ACQUSITION DES DONNEES SISMIQUES
II.3- METHODE D’INTERPRETATION
II.4- ESTIMATION DES PARAMETRES PHYSIQUE DU SOUS-SOL.

Chapitre III : APPLICATION ET INTERPRETATION


III.1- LES PROFILS SISMIQUES
III.2- METHODES ET LOGICIELS DE TRAITEMENT
III.3-RESULTAT avec PICKWIN TM
III.4-RESULTAT avec PLOTREFA

CONCLUSION
RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
ANNEXE I : LES ONDES SISMIQUES
ANNEXE II: VITESSE SISMIQUE ET NATURE DES MATERIAUX

II
Liste des figures.

LISTE DES FIGURES

Figure I. 1: Carte de localisation du site d’étude ....................................................................... 7


Figure I. 2: Moyenne des températures mensuelles maximales et minimales de 2012............ 9
Figure I. 3: Variation de la précipitation pour la station de Fianarantsoa au cours de 2012. .. 10
Figure I. 4: Carte pluviométrique de la région haute Matsiatra .............................................. 11
Figure I. 5: Carte Géologique de la région Haute Matsiatra ................................................... 15

Figure II. 1: Propagation des ondes coniques ......................................................................... 23


Figure II. 2: Illustration de propagation des ondes .................................................................. 24
Figure II. 3: Géométrie des ondes ........................................................................................... 25
Figure II. 4: Conversion des ondes.......................................................................................... 25
Figure II. 5: Réfraction pour un terrain de deux couches et l’hodochrone correspondante .... 27
Figure II. 6: Géométrie sismique-réfraction sur un plan inclinée ........................................... 28
Figure II. 7: Géométrie sismique-réfraction sur deux réflecteurs horizontaux ....................... 29
Figure II. 8: Géométrie pour le problème de la sismique-réfraction ....................................... 31
Figure II.9: Géométrie pour le problème de la sismique-réfraction couche inclinée. ............ 33
Figure II. 10:Illustration de la méthode de sismique réfraction ............................................... 36
Figure II. 11:Sismomètre DAQLINK II ................................................................................... 37
Figure II. 12: Capteurs de géophones ....................................................................................... 38
Figure II. 13: Diagramme montrant les branchements des différents appareils ....................... 39
Figure II. 14: Disposition des tirs en sismique réfraction ........................................................ 40
Figure II.15: Temps de parcours Tomographique et rayon réfracté entre source récepteur. ... 42
Figure II. 16:Illustration de calcul de temps de parcours par méthode tomographique ........... 43
Figure II.17: Exemple d’un cas de couche cachée ................................................................... 45
Figure II. 18: Exemple d’un cas d’inversion de vitesses .......................................................... 46

III
Liste des figures.

Figure III. 1: Emplacement du profil sismique ....................................................................... 53


Figure III.2: Organigramme des traitements des données sismiques ..................................... 54
Figure III. 3: Organigramme des traitements des données dans Pickwin ............................... 56
Figure III. 4: Présentation de l’interface Plotrefa .................................................................... 57
Figure III. 5: Algorithme générale de la méthode inversion Tomographique......................... 58
Figure III. 6: Lecture du ficher .sg2 des films sismique.......................................................... 60
Figure III. 7: Pointage du film sismique pour le tir au centre ……….……………………...61
Figure III. 8: Les hodochrones du profil P1 (à gauche) et du profil P2 (à droite) ................... 62
Figure III.9: Lecture du pointage des premières arrivées du profil P1.................................... 63
Figure III. 10:Modèle initiale générer par inversion tomographique du profil P2 ................... 64
Figure III. 12:Hodochrones observées et calculées du profil du profil P2 .............................. 65
Figure III. 13:Hodochrones observées et calculées du profil P1 ............................................. 66
Figure III. 14:Dromochroniques calculées du profil P2 .......................................................... 67
Figure III.15: Coupe de vitesse sismique Vp (m/s) Profil P1 .................................................. 68
Figure III.16: Profils de couches vitesses par conversion du profil P1 ................................... 69
Figure III. 17:Coupe sismique Vp (m/s) par inversion Tomographique Profil 2 ..................... 70
Figure III. 18:Profils de couches vitesses par conversion du profil P2 ................................... 72

Figure A.1: Schéma d'une onde de compression P ................................................................... iv


Figure A.2: Caractéristique de l’Onde S ................................................................................... iv
Figure A.3: Onde de Love .......................................................................................................... v
Figure A.4: Onde de Rayleigh .................................................................................................... v
Figure A.5: Onde P, onde S et ondes de surface ....................................................................... v
Figure A.6: Nature des matériaux en fonction de la vitesse sismique ...................................... ix

IV
Liste des tableaux.

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I. 1: occupation du sol ................................................................................................ 13


Tableau I. 2: Couvertures végétales ......................................................................................... 14

Tableau I. 3: Effectif de la population pour chaque Fokontany ............................................... 17

Tableau III. 1: Vitesse de l'onde P et types de sols du profil P1 ............................................. 69

Tableau III. 2: Vitesse de l'onde P et types de sols du profil P2 ............................................. 71

Tableau A. 1: Indication des puissances en fonction des profondeurs d’investigation ............. vi


Tableau A. 2: Références vitesses et densités des ondes-roches ................................................ x
Tableau A. 3: Autre référence vitesse et nature des roches........................................................ x

V
Glossaire.

GLOSSAIRE

Courbe d’Hodochrone: Courbe de temps d’arrivée de l’onde P réfractée pointée

Coupe sismique: Représentation des sections de vitesse sous forme des couches
dans le plan Profondeur-distance
Dromochronique: Hodochrone d'une onde directe ou réfractée.

Onde : Une onde est un phénomène de propagation d'une perturbation sans


transport de matière.
Offset: Distance source-récepteur.

Géophone: Récepteur des ondes sismiques, correspondant à un capteur qui


enregistre le mouvement du sol. Ou instrument qui transforme
l’énergie sismique en voltage électrique.

Impédance sismique: Produit de la vitesse des ondes sismiques et de la masse volumique.


Elle est généralement mesurée en g/cm3 m/s.
Inversion Tomographique:

Lithologie: Nature des roches formant une couche géologique.


Profondeur d’investigation: Profondeur maximale exploitable

Signal Sismique Représentation en fonction du temps du mouvement du sol


produit par un ébranlement (provoqué ou non).

VI
Liste des abréviations.

LISTE DES ABREVIATIONS

A/N : Analogique/Numérique
LP : Logistique Pétrolier
ONG : Organisation Non Gouvernementale
P1 : Profil P1
P2 : Profil P2
RN 7 : Route Nationale numéro 7
SEG : Society of Exploration Geophysicists
2D : Deux dimensions
SW : Surface Wave
WEQ : Wave Equation

VII
Introduction.

INTRODUCTION

Les quelques premiers mètres de terrain du sol constituent la subsurface. C’est un


milieu extrêmement complexe dans lequel les ondes sismiques de volume et de surface, sont
réfractées, diffractées et réfléchies. La caractérisation de la subsurface d’un point de vue
mécanique et structurel constitue un véritable challenge parmi les défis de l’ingénierie
environnementale et du génie civil. L’intérêt de ces études au sein de la communauté
scientifique a permis le développement de plusieurs approches basées sur les méthodes
géophysiques, en particulier les méthodes de prospection sismique.

C’est dans ce contexte que plusieurs études se sont intéressées à l’exploitation des
diverses techniques de traitement sismique pour la caractérisation des formations : la sismique
réflexion et la sismique réfraction. Chaque technique utilise une partie de l’onde sismique
dans le processus de traitement et fournit par conséquent des informations relatives aux sous-
sols. C’est ainsi que la sismique réflexion s’intéresse à la réflexion des ondes P avec des
fréquences élevées et quant à la sismique réfraction, elle est utilisée pour l’étude des
premières arrivées, en se basant sur l’inversion des vitesses.

En effet, dans le domaine d’investigation du sous-sol, la sismique réfraction a pour


vocation, la localisation des zones de faille ou de cisaillement, analyse des propriétés
mécaniques des massifs pour l’édification des grands ouvrages destinés aux travaux publics,
la reconnaissance de l'épaisseur des différentes couches reposant sur un terrain plus dur,
identifier des contacts géologiques sub-verticaux et la recherche et le suivi de l’évolution de la
position du substratum.

Dans le cadre d’une initiative, afin de faire le suivi de la structure du substratum


(pendage, fracture…) qui conditionne en majeure partie la direction de l’écoulement
souterrain. Une campagne de prospection sismique a été effectuée à AMBALAKELY. Dans
ce cas, nous avons adopté la sismique réfraction qui est une méthode adaptée aux
reconnaissances à faible et moyenne profondeur (200 m maximum), en réalisant deux profils
sismiques globalement perpendiculaires sur le site.

L’exploitation des données ainsi obtenues, nous permettra par la suite de déterminer
le sens d’écoulement et de caractériser le substratum. Cette étude, nous permettra de corréler
les résultats de la prospection aux événements météorologiques, aux fluctuations de la nappe
phréatique et des écoulements superficiels. A long terme, nos données devront être

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


1
Introduction.

complétées par d’autres mesures dans le but de réaliser une cartographie 2D du site tant au
niveau géométrique qu’au niveau hydrologique.

En termes de recherche, la réalisation de ce mémoire a pour objectif d’apporter des


améliorations sur la méthode de traitement des données et de familiariser avec les outils et
logiciels de traitements sismiques. C’est pour cette raison que nous avons choisi le thème,
intitulé «APPLICATION DE L’ETUDE DE LA NAPPE SOUTERRAINE A
AMBALAKELY PAR APPROCHE SISMIQUE REFRACTION».

Le développement de ce thème se fait en trois chapitres : le premier chapitre


s’articule autour du contexte général de la zone d’étude, ses aspects géologiques et son
contexte socio-économique. La seconde chapitre se rapporte aux bases méthodologiques de la
sismique réfraction, l’implantation des travaux géophysiques et aux acquisitions des
données. Et enfin, la troisième et dernière chapitre sera consacré à la présentation du logiciel
du traitement, aux profils 2D de vitesses obtenues et les interprétations des résultats en
combinant la géologie et la géophysique. Notre ouvrage se termine par une conclusion sur ce
qu’on peut dire concernant la présente étude.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


2
Problématique

PROBLEMATIQUE

En guise de préambule, la formation en génie minéral de ECOLE SUPERIEUR


POLYTECHNIQUE d’ANTANANARIVO a pour but de développer chez un étudiant un haut
niveau de connaissances, de rigueur intellectuelle, de curiosité scientifique et de créativité
nécessaire tant dans les activités professionnelles que dans la recherche scientifique.

En termes de prospection, la sismique s'emploie pour designer d'une manière


générale les vibrations et les secousses, c'est une méthode géophysique, sa théorie est
construite à partir de connaissance de l’élasticité, de l'optique géométrique, de la physique
vibratoire, du traitement du signal, et enfin de la géologie. Elle est utilisé non seulement, pour
connaitre la constitution géologique d'une région, les géophysiciens procèdent à diverses
mesures de surface mais aussi pour préciser en particulier les courbes de niveau des couches
géologiques.

On peut citer quelques problèmes de la méthode sismique au niveau d’acquisition


et aux traitements de données obtenues. En ce qui concerne les limites de la méthode
sismique, plus particulièrement à la méthode par réfraction, les traitements et le choix des
méthodes adoptées constituent la plupart de contraintes majeures une fois que les milieux
deviennent plus complexes. Au niveau du traitement les erreurs liées au pointage des
premières arrivées des ondes P pour certains signaux de faible amplitude pourraient aboutir à
des modèles de vitesse erronés. Et au niveau de l’interprétation du profil 2D beaucoup de
problèmes interviennent, comme par exemple manque de contraste et hétérogénéité entre les
vitesses sismiques des terrains investigués.

Parmi ces problèmes et les solutions exigées, même si l’acquisition des


enregistrements est possible et de bonne qualité, deux points principaux soulèvent des
questions dans le cadre de l'étude: Premièrement, les terrains investigués manquent de
contraste entre les vitesses sismiques. Le mauvais choix des méthodes nous conduit à des
modèles de terrains éloignés de la réalité. La seconde contrainte est que l’inversion n’est pas
capable de recréer avec fidélité les dromochroniques pour les profils qui traversent une
cassure (ex pente). Dans cette disposition-là, la comparaison entre la courbe temps-distance
mesurée et celle calculée montre une forte divergence.

Au vu des problèmes non encore résolus et pour pouvoir reprendre le problème


inverse dans le cas de modélisation 2D, une alternative consiste à inverser les formes d’ondes

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


3
Problématique

élastiques et corriger les erreurs dans le domaine espace fréquence à 2 dimensions. Toute
information issue de l’onde sismique est ainsi exploitée. La formulation théorique, les tests
ainsi que les traitements qui ont fait l’objet de travaux antérieurs constitueront les bases et le
point de départ de notre prochain travail de recherche.

Dans le cadre de la recherche des données à traités pour la modélisation, nous


avons l’opportunité d’avoir les données des travaux effectuez à Ambalakely en adoptant la
méthode sismique réfraction. Ainsi, l’étude sismique réfraction comme toutes les méthodes
géophysiques nécessitent la description du lieu où l’on fait la prospection et cette description
même constitue notre premier chapitre.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


4
Chapitre I: Description du milieu d’étude

CHAPITRE I : DESCRIPTION DU MILIEU D’ETUDE

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


5
Chapitre I: Description du milieu d’étude

I.1- CONTEXTE GENERAL DE LA ZONE


Pour commencer, cette section comme son intitulé l’indique est réservée à la
présentation de la zone d’étude qui a pour objectif de délimiter géographiquement la zone
d’intervention dans le cadre de l’étude. Ensuite, il sera question de donner successivement un
aperçu des composantes pédologiques, hydrologiques, biologiques et humaines de la zone afin
d’établir ses spécificités.

I.1.1- Situation géographique et administrative


La région de la Haute Matsiatra est délimitée entre 45,51°et 47,41° longitude Est et
20,68°et 22,21° latitude Sud. Administrativement elle est composée par les Districts de
Fianarantsoa I, Fianarantsoa II, Ambalavao, Ikalamavony et Ambohimahasoa est relativement
vaste et hétérogène. La région haute Matsiatra est limitée au Nord par la région d’Amoron’i
Mania, au Sud par la région d’Ihorombe, à l’Est par les régions de Vatovavy et de Manakara,
à l’Ouest par les régions du Menabe et du Sud-Ouest.

Le site qui fait l’objet de cette étude est localisé au Nord-Est de la ville de
Fianarantsoa. La zone appartient administrativement à la région de Haute Matsiatra, au
district de Fianarantsoa II dans le village d’Ambalakely. Il est situé près de la Route Nationale
RN7 et elle est centrée géographiquement à la latitude S 21°25'4.02" et à la longitude E
47°10'0.86", selon le système de coordonnées géographiques « WGS 1984 » » (figure. I.1).

Dans le cadre d’un tourisme local, Ambalakely se trouve environ à 11 Km au nord


de Fianarantsoa-ville le long de la RN7. On peut y parvenir par voie routière; la commune
rurale d’Ambalakely s’étend sur une superficie de 54Km². Elle regroupe 11 Fokontany dont
Vohimasina, Ambalakely, Ambalabe, Anteza, Volamena, Miandrifekona,
Ampitanandriambola, Ambatolahimavo, Ivoay, Anato, Akondro.

La figure I.1 ci-dessous montre la localisation spatiale de la zone d’étude.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


6
Chapitre I: Description du milieu d’étude

Figure I. 1: Carte de localisation du site d’étude (source : BD 500 FTM / Google Earth)

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


Chapitre I: Description du milieu d’étude

I.1.2- Morphologie
Au niveau régional, si l’on considère ces espaces, deux (2) sous-régions se
distinguent: la partie Orientale, à topographie indécise et les Hautes Terres centrales,
correspondant à la partie méridionale du pays Betsileo. Densément peuplée, relativement bien
desservie par un réseau routier suffisamment ramifié, cette région, à relief tourmenté, offre
des paysages de rizières en gradins typiques.

Le pays Betsileo présente un relief montagneux où les pics peuvent dépasser les
2500m, heurté par des massifs vigoureux isolés dont l’altitude moyenne varie de 1000m à
1500m et sillonnés par des dépressions étroites. L’agencement du relief peut se concevoir à
partir de l’Andringitra qui s’élève brusquement (Pic Boby : 2600m) au-dessus du seuil de
Ranotsara et qui s’étend, le long de la RN7 et la partie méridionale des Hautes Terres
Centrales qui correspond à la zone d’affleurement la moins large du socle ancien.
Les terrasses rizicoles constituent une particularité de la région. Pour pallier
l’insuffisance des bas-fonds et profitant des possibilités de captage d’eau en hauteur, les
paysans ont installé des terrasses irrigables sur les flancs des collines.

I.1.3- Hydrographie
L’hydrographie de la Région de la Haute Matsiatra est caractérisée par le Bassin
versant du MANGOKY. Le réseau hydrographique de ce bassin versant prend sa source dans
les régions de la Haute Matsiatra et d'Ihorombe (rivières Manantanana - Zomandao et Ihosy).
Sa superficie totale est de 55.750 km² et il se déverse dans le canal du Mozambique une fois
récupéré par le fleuve MANGOKY.

Du point de vue répartition hydrographique, il est traversé au Nord par la Matsiatra,


au centre par la Mananantanana, au Sud par la Zomandao (limite avec Ihosy), et d'Est en
Ouest par les affluents de la Mangoky.

Les principaux cours d’eau sont : Mitody, Manambaroa et Fanindrona Fisakana


traversant Fandriana et Manandriana.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


8
Chapitre I: Description du milieu d’étude

I.2- CONTEXTE CLIMATIQUE


Bien que Madagascar est dotée d’un climat majoritairement tropical, elle est
découpée en cinq régions climatiques à savoir : le Nord et Nord-Ouest, la côte Est allant du
Nord-Est au Sud-Est, la partie Ouest, les hautes terres centrales et enfin le partie Sud. Sa
position géographique en fait qu’elle est dirigée par les vents Alizés du Sud-Est et les vents du
Nord-Ouest. On peut aussi y observer différents microclimats.

Comme notre zone d’étude fait partie du Moyenne-Sud, le climat de la région est du
type tempéré et on y trouve trois saisons distinctes : La saison sèche commence au mois
d’Avril jusqu’au mois de juillet, une saison intermédiaire le mois d’Août jusqu’au mois
d’Octobre et la saison pluvieuse s’étale du mois de Novembre au mois de Mars.

I.2.1- Température
La température est un élément majeur qui contribue à une étude climatique. Elle
présente un grand intérêt pour l’évaluation du bilan hydrologique, permettant ainsi de
conditionner d’alimentation de la nappe aquifère.

Dans cette même partie, à mesure qu'on descend vers le Sud, on remarque une
augmentation des températures jusqu'à 20°C. Les mêmes phénomènes sont observés, aussi
bien du centre des hautes terres vers l'Ouest que vers l'Est, respectivement de 16°C à 25°C et
de 16°C à 21°C. Le gradient de température est moins élevé dans le sens Nord-Sud que dans
les sens Centre-Est ou Centre-Ouest. La région Haute Matsiatra connait une température
moins chaude. En effet, la température moyenne annuelle varie de 14°C à 25,5° C selon la
distribution inter-annuelle des températures du service Météorologie Ampandrianomby.

28
26.5 26.5 27
26 26
25
24 24
23 23

19
T [°C]

18
16 16 16 16.5
14 14.5
13 13
12 12
11

JANVIER FÉVRIER MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOÛT SEPTEMBRE OCTOBRE NOVEMBRE DÉCEMBRE

Tmin[°C] Tmax[°C]

Figure I. 2: Variation de la moyenne des températures mensuelles maximales et minimales pour la


station de Fianarantsoa de 2012.
(Source Direction. Météorologie Ampandrianomby, Avril 2013).

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


9
Chapitre I: Description du milieu d’étude

Généralement, la plus forte chaleur est enregistrée entre décembre et février. On


remarque que les mois le plus froid sont les mois de Juin, Juillet et Août. Et pour les mois qui
restent la température ambiante prédomine.

I.2.2- Précipitation
La connaissance des précipitations est très importante car elles conditionnent le
cycle de l'eau. Pourtant, la quantité de pluies dépend principalement de la situation climatique
et du contexte de la zone. Leur impact est notamment déterminant sur la répartition des
ressources en eau: nappes d'eau souterraines, écoulements de surface etc.,…

Le district de Fianarantsoa présente une précipitation assez faible allant de 4 à


248,905 mm par an en moyenne.

250 250

Pluie [mm]
Pluie[mm)

170
135

65
24 7 4 15 3 14 49

Mois

Figure I. 3: Variation de la précipitation pour la station de Fianarantsoa au cours de 2012.


(Source Direction. Météorologie Ampandrianomby, Avril 2013).

Les isohyètes annuelles sont au niveau 800-900 mm dans la région de la Haute


Matsiatra, avec une légère augmentation jusqu'à 1.400 mm au fur et à mesure que l’on monte
vers le Nord et en allant jusqu'à 2.000 mm à la frontière Est de la région. Vers le Sud et le
Sud-Ouest de la région, l’on remarque une nette stabilisation des courbes isohyètes avec leur
étalement dans l’espace.

La période pluvieuse commence en Octobre. La quantité des pluies reçues est la plus
importante en Décembre - Janvier. Celle-ci décroît rapidement aux mois d’Avril - Mai. La
période sèche coïncide avec les mois de Mai à Octobre au cours de laquelle sont enregistrées
des précipitations sous forme de crachin.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


10
Chapitre I: Description du milieu d’étude

Figure I. 4: Carte pluviométrique de la région haute Matsiatra

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


Chapitre I: Description du milieu d’étude

La figure I.4 nous montre une carte pluviométrique de la région Haute-Matsiatra, elle
nous donne une idée sur le tracé des courbes iso-valeurs de précipitations tombées. Notre zone
d’étude se situe entre deux courbes de 120mm et 140mm de pluies, et ces valeurs synchrones
bien avec les valeurs obtenues dans le figure I.3.

I.2.3- Humidité
Les données récentes sur l'humidité atmosphérique, les vents dominants, les
cyclones ne sont pas encore disponibles. En effet, le Service Inter-régional n'a fonctionné que
récemment et les données sont encore centralisées au Ministère de la Météorologie et de
l'Hydrologie.
Pour les données météorologiques des autres stations, elles seront indiquées lors que la future
Banque de Données au niveau du Service Inter-Régional de la Météorologie et de
l'Hydrologie sera fonctionnelle.

I.3- CONTEXTE GEOLOGIQUE

L’île de Madagascar est divisée en deux grands types de terrains géologiques : le


socle cristallin et les terrains sédimentaires.

Le socle cristallin qui couvre environ les deux tiers de l’île est le résultat de la
métamorphisassions de formations sédimentaires primitives déposées dans une aire
géosynclinale à la suite d’une orogenèse majeure vieille de 2 600 millions d’années.

Les terrains sédimentaires forment une large bande sur la côte Ouest de l’île. Alors
que les roches cristallines sont très plissées, les terrains sédimentaires, au contraire, n’ont subi
aucune action orogénique notable et se sont déposés régulièrement. Ils présentent
actuellement un très faible pendage vers l’Ouest.

I.3.1- Géologie régionale


L’étude géologique de la partie Sud-Est, montre qu’elle est essentiellement
constituée de roches éruptives, de formations métamorphiques et les formations superficielles
telles que les alluvions et argile latéritique. La région est en générale, caractérisée par des
terrains cristallins comme toutes les autres parties de la Haute terre malagasy.

La région de Haute Matsiatra est caractérisée par le système de VOHIBORY. Ce


système s’allonge et se rétrécit du Nord vers le Sud et le système du graphite, dans la partie
Est de la région et parallèlement à la côte.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


12
Chapitre I: Description du milieu d’étude

Entre ces deux systèmes sont plaqués des roches granitiques et migmatites de
Tampoketsa, sous forme de minces filets allongés le long des régions d’Amoron’i Mania, de
la Haute Matsiatra et d’Ihorombe, toujours du Nord au Sud. Des couches allongées parallèles
à la côte et des îlots discontinus de roches granitiques. Le système Androyen : très important
dans la région. Ce système couvre environ le tiers de la région de la Haute Matsiatra dans sa
partie occidentale.

 Série de schisto-quartzo-calcaire à l’Ouest ;


 Système du graphite au Centre qui occupe la majeure partie de la région ;
 Quelques parties par un système d’Antogil au Sud Est, avec une formation de
migmatites du Mananara.
Les terrains sédimentaires sont aussi importants dans les parties centrales et orientales de la
région.

I.3.2- Géologie appliquée


 Type du sol
Le sol des collines est de couleur rouge ferralitique. Les bas-fonds se divisent en
trois catégories dont 60% de type argilo sableux de couleur noire, 35% de couleur marron de
type alluvionnaire et les 5% de caractère sablo-limoneux. Les occupations du sol se
répartissent comme suit :

Tableau I. 1: occupation du sol

Tanety Rizière Baiboho

60% 30% 10%

Pédologiquement, la région de Haute Matsiatra est caractérisée par des sols


ferralitiques jaunes/rouges et rouges, de superficies assez importantes, mais discontinues.
L’on remarque en outre la présence de sols ferrugineux tropicaux couvrant la partie centrale
de la région de la Haute Matsiatra, et des îlots d’association de sols ferralitiques rouges et
jaunes/rouges et des sols faiblement ferralitiques et ferrisols.

Cet ensemble est réuni dans l’espace de la région par des sols peu évolués et rankers,
ainsi que des sols peu évolués dunaires sableux. Les bas-fonds portent essentiellement des
sols hydromorphes à gley.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


13
Chapitre I: Description du milieu d’étude

 Végétation
La région est caractérisée par la prédominance de grandes superficies de savanes à savoir :
 savanes herbeuses à Hyparrhenia rufa et Heteropogon,
 savanes herbeuses de l’ouest à Hyparrhenia rufa, Hyparrhenia dissoluta et
Heteropogon.
Ces deux types de savanes couvrent les parties centrales de la Région. Dans la
partie orientale de la région et parallèlement à la côte Est sont localisées des savanes et
steppes à Aristida et Ctenium ou Loudetia. Ces types de savanes sont délimités par un mince
filet de forêt dense ombrophile de moyenne altitude.

La commune représente une végétation de 300 ha en 2002. Voici quelques


formations végétales :
Tableau I. 2: Couvertures végétales

Types Exemples

Forêt claire en reboisement eucalyptus, grevillia, pinus

Savanes arborées eucalyptus, grevillia, pinus

Kanda, Tsingarivary, dingadigana, Anjavidy


Savanes arbustives : Dendemy, Kinina mena, Fandramanana, Roina,
Ambatry, Goyave, Taindelosiona, Kinina fotsy ;

espèces graminéenns comme le Talapetraka, Tenina


Savanes herbeuses et par des fourgères, sisal. L’aristida se développe
sur les sols fortement dégradés.

La déforestation est souvent remarquée par le biais de la fabrication de charbon et


la construction des meubles.

La figure I.5 ci-dessous montre les aspects géologiques de la région Haute-


Matsiatra: les différentes origines des formations ainsi que les types sols.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


14
Chapitre I: Description du milieu d’étude

Figure I. 5: Carte Géologique de la région Haute Matsiatra Source BD 500 FTM/MAEP/SAGE

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


Chapitre I: Description du milieu d’étude

I.4- MILIEU HUMAIN


I.4.1- Démographie
 Au niveau de la région
La région de la Haute Matsiatra, qui couvre 20,46% de la superficie totale de la
Province de Fianarantsoa et qui représente 22,9 % de la population totale, est la plus forte
densité (38habitants /km2). A l’intérieur de cette région, les sous-préfectures les moins
peuplées sont celles d'Ikalamavony (4,5 habitants/km2) et d’Ambalavao (31 habitants/km2).
Dans la région de la Haute Matsiatra, le taux de natalité varie entre 24 et 37 ‰. La population
de la Région est en majorité rurale (81,1%). Le taux d’urbanisation (population
urbaine/population totale) est de 18,9 %.

La composition ethnique par sous-préfecture n’est pas chiffrable. On note seulement


la présence de quelques ethnies (Merina, Antaisaka, Bara, Antandroy et Sakalava) dans
chaque sous-préfecture. La majorité de la population sont des Betsileo. Dans chaque sous-
préfecture, l’on remarque l’existence d’un certain nombre de gens qui ont quitté leur région
pour se diriger soit vers d’autres régions limitrophes, soit vers d’autres Provinces. Il est
difficile de chiffrer les effectifs. Toutefois, l’on peut dire que les causes de ces mouvements
migratoires sont multiples : causes économiques (recherche de sources monétaires et de
revenus), causes d’ordre social (insécurité, etc. ....).

 Au niveau de la commune rurale d’Ambalakely

Une enquête a été menée, en 2008, sur le taux de la population de la commune pour
établir le PCD et a donné le résultat suivant :
 Population totale : 12 600 habitants dont 233 habitants par Km2
 Taux de natalité : 2,31% par an
 Taux de mortalité : 0,48% par an.
Ainsi, la densité serait de : 229,23 habitants /Km² en 2003, sauf s’il y aurait un
mouvement migratoire qui tend vers le sens de l’immigration, c’est à dire, un certain nombre
de cette population quittent leur localité natale vers d’autre région ou d’autres populations
viennent s’implanter dans cette région. Cette localité renferme 7 Fokontany, pour avoir
certaine idée sur la répartition de cette population, il s’avère plus logique de dresser un
tableau.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


16
Chapitre I: Description du milieu d’étude

Tableau I. 3: Effectif de la population pour chaque Fokontany

Désignation Effectifs
Ambalakely 4225
Ambatolahimavo 1375
Ampitanandriambola 3430
Anara 403
Miandrifekona
Ivoay 394
Volamena 904
TOTAL 11511

I.4.2- Agriculture et élevage


Agriculture
L’activité agricole la plus dominante est la riziculture irriguée et pluviale dont le
rendement par hectare est compris entre 2 à 3 tonnes. Elle occupe la moitié des surfaces
cultivées et les trois-quarts (¾) des exploitations paysannes ont un rapport riz/surface tanety
supérieur ou égal à 1. L'aménagement des rizières en gradins est typique du pays Betsileo
(récupération des sols de pente potentiellement irrigables).

Sur les Hauts plateaux, la presque totalité des vallées sont exploitées et les pentes
présentant des possibilités d’irrigation sont occupées par les rizières en étage. Les autres
cultures vivrières (manioc, patate douce, haricot, maïs, etc…), destinées surtout à l’
autoconsommation sont très pratiquées. Et avec des techniques culturales adéquates et suivies,
la production agricole accroîtra très rapidement. Les cultures à tubercules occupent la moitié
des surfaces et les légumineuses à graines (haricot, arachide) en occupent à peu près 20 % (le
haricot sur les hautes terres est cultivé sur 85% des surfaces à légumineuses, tandis que, dans
la Moyen Ouest, c'est la surface arachidière qui l'emporte à 65%).

Par ailleurs, les cultures maraîchères et fruitières (agrumes surtout) sont


importantes et la viticulture est en plein essor dans la région. La culture de tabac est prospère
dans le Sud. La région orientale est favorable aux cultures de rente, plus particulièrement le
café.

Le problème de l’intrant est le fixisme technique à la méthode traditionnelle tant au


niveau matériel que dans le domaine de mise en culture des plantes à partir du pepinièrage

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


17
Chapitre I: Description du milieu d’étude

jusqu’au repiquage constitue un facteur qui bloque à un plus bon extrant. Les autres cultures
telles que la culture de céréale : manioc, patates douce pomme de terre, maïs forment une
activité secondaire. L’association de la culture irriguée, pluviale et culture sèches est limitée
par l’espace arable.

Elevage:
L’élevage bovin tient une grande place dans la Région. La conduite des animaux
varie selon la disponibilité des terres de parcours et l'intérêt manifesté par les paysans aux
bovins (fabrication des fumiers, traction de matériel, piétinage). Sur les Hautes terres,
contrairement au Moyen Ouest où l'élevage conserve un caractère extensif, l'exiguïté des
pâturages et les contraintes des travaux agricoles poussent les paysans éleveurs à adopter un
mode semi-intensif (gardiennage sur parcours limité pendant une partie de la journée,
complément d'alimentation et parcage le soir).

Dans cette région, la pauvreté du pâturage naturel (couvert graminée en à aristida


en général avec des plages disséminées d'hyparrhenia et d'hétéropogon) et sa forte dégradation
dûe à l'érosion et feux de brousse, assurent mal l'alimentation du bétail.

L'élevage des autres types d'animaux se rapporte essentiellement sur le porc, les
caprins, les ovins et les volailles. Le développement de ces types d'élevage dépendra des
projets existants dans la région, compte tenu des différents problèmes rencontrés (couverture
sanitaire faible, insuffisance d'alimentation et d'encadrement etc . . .).

On constate ici que l’élevage aviaire (volaille) est beaucoup plus prise par la
population locale, mais son évolution en l’espace durant de 4 ans semble faible, de l’ordre de
0,44%. L’élevage bovin se trouve au deuxième rang où son évolution est de 2,07%. L’élevage
caprin, même si sa proportion est de13, 51%, l’effectif de la chèvre élevée parait moindre par
rapport aux autres espèces. Concernant l’élevage porcin, on constate une réduction à l’ordre
de 1,36% du 1997 jusqu’au 2001.

I.4.3- Contrainte économique du secteur


Cette partie, nous essayerons de relever les contraintes majeures qui apparaissent
tout au long de cette monographie et dont la résolution constitue un préalable au
développement de l’ensemble de la région.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


18
Chapitre I: Description du milieu d’étude

Contrainte local
Etant donné que notre site se trouve dans une commune rurale, le secteur primaire
prédomine. La majorité des villageois pratique la culture et l’élevage pour leur ressource
économique. On assiste principalement aux problèmes de santé suivants : menace permanente
de charbon, infection de douve de foie (dita), tuberculose et mauvaise alimentation en hiver,
épidémies de choléra (poule) et peste (poule et porc) ainsi que de la maladie de Teschen.
Au fond du développement socio-économique local souffre de problèmes suivants : Insécurité
sociale (environnement sanitaire, un certain manque d’eau potable, destruction irraisonnée des
superficies boisées ; Insuffisance des crédits ruraux ; conflit d’option et de couleur politiques.

Les pratiques dévastatrices en l’occurrence, les feux de pâturages et les feux de


brousses sévissent entre autres. Ces activités anthropiques renforcent les phénomènes de
lessivage, la régression de la couverture végétale et la dégradation de la structure du sol. La
destruction de la couverture végétale entraîne l’ensablement des plaines, les rizières et les bas-
fonds. Les pluies torrentielles provoquent des éboulements des versants. La conjugaison de
ces différents facteurs, conduit à l’ensablement des rizières et plaines, à la détérioration des
infrastructures routières et à l’inondation fréquente des bas-fonds.

Contrainte régionale
La région offre des caractéristiques physiques plus ou moins hétérogènes : sols à
vocation pastorale et agricole. L’activité agricole est dominée par les cultures vivrières, mais
avec l’évolution des besoins monétaires, des cultures de rentes, industrielles et de contre-
saison se sont développées. Avec l’agriculture, l’élevage, surtout bovin, constitue une activité
essentielle au sein de la région. Les éleveurs doivent faire face à l’insuffisance des moyens
pour la protection de la santé animale et surtout à l’insécurité qui sévit à la campagne du fait
de la recrudescence des vols de bœufs.

La région connaît un niveau d’équipement insuffisant, surtout dans les zones rurales
(électrification, adduction d’eau, équipement socio-culturel et existence de zones enclavées).
Malgré l’existence d’un réseau de pistes ramifiées à partir de la RN 7 qui la traverse, la région
souffre du manque de pistes de desserte praticables toute l’année.
L’enseignement rencontre des problèmes d’encadrement, équipement et parfois même de
niveau des enseignants qui viennent aggraver la mauvaise répartition des établissements
essentiellement concentrés dans les villes.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


19
Chapitre I: Description du milieu d’étude

La couverture sanitaire reste faible et des régions entières demeurent à l’écart des
efforts en matière de santé. La plupart des formations sanitaires nécessitent des dotations en
lits, matelas et autres mobiliers. Aux problèmes de vétusté des bâtiments, s’ajoutent ceux de
l’approvisionnement en eau d’assainissement et de nutrition. L’approvisionnement en eau
constitue un problème crucial pour la population en milieu rural. Elle s’approvisionne aux
rivières, aux canaux d’irrigation, aux lacs et aux marécages. D’où la propagation de maladies
hydriques.

Les projets, les ONG, les collecteurs, grossistes et transporteurs qui y résident,
étendent leurs rayons d’actions sur l’ensemble de la région. Pour la région, l’intensification et
la diversification des cultures constituent une issue parmi tant d’autres pour aboutir à la
suffisance alimentaire et à l’augmentation de revenu des paysans. La disponibilité et
l’approvisionnement en intrants sont des facteurs limitants.

C’est dans ces contextes que des mesures sismiques ont été effectués dans cette zone
que nous venons de décrire les bases méthodologiques de la prospection sismique constitue
ainsi l’objectif du chapitre suivant.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


20
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

CHAPITRE II : BASE METHODOLOGIQUES DE LA PROSPECTION SISMIQUE

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


21
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

La prospection sismique est une méthode de prospection géologique qui permet de


visualiser les structures géologiques en profondeur grâce à l'analyse des échos d'ondes
sismiques. Il ne faut pas la confondre avec la sismologie, qui est l'étude des ondes sismiques
et des séismes pour eux-mêmes. Les ondes sismiques étudiées peuvent avoir des causes
naturelles (séisme) ou artificielles (camion vibreur, explosif, canon à air, etc.).

La sismique réflexion utilise les ondes réfléchies qui permet de dresser des profils
sismiques en révélant les différents réflecteurs du sous-sol ainsi que les structures (plis et
failles). Quant à la sismique réfraction permet de déterminer la vitesse des ondes sismiques
donc la nature des roches traversées.

Dans le cas des sols hétérogènes, la vitesse de propagation des ondes sismiques dans
le milieu constitue une observable géophysique particulièrement intéressante permettant
d’estimer la composition du sol investigué. Ce sont cette technique avec les théories
respectives font l’objet de cette seconde chapitre qui prend une place importante sur l’étude
de la sismique réfraction.

II.1- TECHNIQUE DE LA SISMIQUE REFRACTION

En sismique réfraction, une source d'énergie est utilisée pour transmettre à un instant
précis (T0) des ondes acoustiques qui se propagent dans le sol et le roc sous-jacent. Ces ondes
acoustiques se divisent en quatre catégories principales ("P", "S", Love et Rayleigh) en
fonction de leurs modes de propagation. Les ondes "P" et "S" sont principalement mises à
profit dans le calcul des profondeurs et des propriétés élastiques des matériaux. L'onde "P",
aussi appelée onde de compression ou onde longitudinale, se propage à une vitesse double de
celle de l'onde "S", aussi nommée onde de cisaillement ou onde transversale.

Les ondes "P" et "S" se propagent dans le sol, en se conformant aux lois de la
propagation des ondes, elles suivent les mêmes lois de propagation que les ondes lumineuses,
en particulier à la loi de Snell-Descartes.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


22
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

II.1.1- Loi de Snell DESCARTES


La loi de Snell-Descartes est donc utilisée lors de la prospection sismique réfraction
en supposant que le sous-sol est considéré comme une succession de couches superposées, on
utilise le principe de l’onde conique. La «sismique réfraction », en réalité, n’est autre que la
sismique des ondes coniques.

La figure suivante montre la propagation des ondes coniques et les temps d’arrivées
de chaque onde.

Figure II. 1: Propagation des ondes coniques

On remarque que les rais sismiques sont toujours orthogonaux au front d’onde".

En sismique on a l'habitude de raisonner sur les TRAJETS SISMIQUES qui sont les
normales aux surfaces d'onde issues du point d'ébranlement E. Plaçons-nous toujours dans le
cas de trois milieux 0, 1 et 2 (Figure.II.2) et considérons un point M suffisamment éloigné de
E. Trois sortes de trajets sismiques issus de E vont aboutir en M :

 les trajets directs EM qui restent dans le même milieu 0 ou 1


 les trajets réfléchis EAM qui situés dans le milieu 1 touchent en un seul point A le
milieu 2
 les trajets réfractés EBCM qui pénètrent dans le milieu 2 après avoir traversé le
milieu 1.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


23
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

Figure II. 2: Illustration de propagation des ondes

La sismique réfraction a pour objet l'étude des trajets directs et réfractés. A partir des
temps de propagation de ces trajets elle permet de dessiner la géométrie des surfaces de
discontinuité et de calculer la vitesse des divers milieux (sous certaines conditions).

Dans la réalité les choses se compliquent du fait de l'existence de plusieurs types


d'ondes du fait de plusieurs types de déformation du milieu. Les principales sont les ondes de
compression en ondes P encore appelées ondes longitudinales et les ondes de cisaillement en
ondes S encore appelées ondes transversales. Les ondes les plus rapides sont les ondes P et en
sismique réfraction classique on ne s'intéresse qu'à leurs trajets. Lorsque l'on parle de la
vitesse d'un matériau, il s'agit toujours de la vitesse des ondes de compression.

Géométrie des ondes


Formulation de la loi de Snell-Descartes:
1ère Loi : l’onde incidente, l’onde réfléchie, l’onde réfractée et la normale d’un
dioptre au point d’incidence sont dans un même plan.

2ème Loi :
La loi de Snell-Descartes donne les relations angulaires entre rais incidents,
réfléchis et transmis ou réfractés pour les différents types d’onde.
En sismologie, l’indice ou V est la vitesse d’onde.

Ainsi,

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


24
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

Cette loi nous a permet d’écrire

On peut en tirer :

Cas de l’onde conique où

Figure II. 3: Géométrie des ondes

𝑖 𝑠𝑖𝑛𝑖 ′ 𝑖 𝑠𝑖𝑛𝑖 ′
𝑉𝑃 𝑉𝑆 𝑉𝑃 𝑉𝑆

Négligeable pour les incidences


sub-verticales (S. verticale)

Figure II. 4: Conversion des ondes

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


25
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

En résumé, la méthode sismique réfraction (Reynolds J.M, 1997) est basée sur le
principe tel que lorsqu’une onde sismique (onde P et/ou S) arrive à une interface où il y a
contraste de vitesse, alors la direction de cette onde va changer dans le nouveau milieu. Ce
changement de direction est régi par le contraste de vitesse à l’interface selon la loi de Snell-
Descartes.

II.1.2- Réfraction des ondes sismiques


La sismique réfraction enregistre la propagation d’un front d’ondes élastiques le
long d’un profil équipé de géophones. Les ondes sismiques sont réfractées aux contacts entre
différentes couches géologiques et se propagent à des vitesses différentes. De ce fait, dans un
terrain constitué de couches horizontales dont la vitesse de propagation pour chaque couche
augmente avec la profondeur, une partie des ondes est réfléchie, et une partie est réfractée à
l'interface entre chaque couche. Certaines de ces ondes sont réfractées critiquement, c'est-à-
dire qu'elles se propagent dans un plan parallèle à la surface du réfracteur. C'est cette propriété
qui est mise à profit en sismique réfraction.

La technique consiste donc à mesurer le temps écoulé entre l'instant et l'arrivée


des ondes en surface à des distances connues de la source d'énergie. Lorsque l'on est près de la
source, les premières ondes enregistrées sont celles qui se sont propagées dans la première
couche; à mesure qu'on s'éloignera de la source, les premières arrivées seront les ondes qui
auront voyagé à la surface de chacune des couches puisque la vitesse de propagation dans ces
couches étant plus grande, le temps de parcours est plus court.

En mesurant le temps d’arrivée de la première onde sismique, plusieurs méthodes


permettent d’en calculer sa vitesse et ensuite de déterminer le nombre et l’épaisseur des
couches géologiques. En connaissant les vitesses théoriques d’une formation géologique il est
possible de réaliser une représentation géologique du sous-sol.

Du fait des matériaux très hétérogènes et du relief prononcé, l'utilisation de la


réfraction dans un tel contexte peut être délicate, d’où la nécessité des réfractions dans divers
types de couches.

Réfraction pour deux couches horizontales

Dans le cas d’un milieu compose de deux terrains, les ondes sismiques se réfractent
sur la surface du second milieu caractérise par une vitesse de propagation des ondes élastiques
plus importante.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


26
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

 Conditions de réfraction :
Il y a réfraction si l’angle d’incidence est égal à π/2 et la vitesse du premier
terrain est inférieure à la vitesse du deuxième terrain, .

 Les hypothèses de bases pour la sismique réfraction :


 milieu homogène et isotrope,
 couche suffisamment épaisse pour qu’elle soit observable,
 interface parallèle entre elles, et à la surface de mesure,
 couches tabulaires
C'est le modèle le plus simple, la discontinuité étant plane et horizontale d'épaisseur h.

Figure II. 5: Illustration de la réfraction pour un terrain de deux couches et l’hodochrone


correspondante

La portion de droite OA de pente correspond à l'onde directe, AB de pente

correspond à l'onde réfractée. L’angle d'incidence satisfait la loi de Descartes :

Le phénomène de réfraction totale ne peut se produire que lorsque l’on passe d’un
milieu lent à un milieu rapide ( ).

Le temps de parcours de l’onde réfractée est :

La profondeur de la première couche est donnée par la formule ci-après :

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


27
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique


Réfraction sur un plan incliné

Figure II. 6: Géométrie sismique-réfraction sur un plan inclinée

Expression complètes

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


28
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

Réfraction sur deux réflecteurs

Figure II. 7:Géométrie sismique-réfraction sur deux réflecteurs horizontaux

La profondeur de la première couche est donnée par la formule ci-après :


L’expression de la profondeur de la deuxième couche est donnée par la formule
suivant:


( )
Ou

√ ( ) √ ( )

√( ) ( )

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


29
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

Réfraction de plusieurs couches parallèle

Fonction de l'analyse de la vitesse:

̅ ∑

Fonction de la temps-Profondeur:
[ ]

∑ ( )

Et la profondeur de chaque couche :

[ ∑ ]

II.1.3- Calcul du temps d’arrivé


La reconnaissance sismique est basée sur la mesure des temps de propagation dans
les couches du sous-sol, d’ondes acoustiques générées artificiellement par une source. Ces
temps de propagation permettent de déterminer la géométrie, la structure et la configuration
des couches géologiques. Dans certains cas, ils permettent également la détermination de la
vitesse de propagation des ondes longitudinales dans le sol.

 Equation des hodochrones:

1ère cas : Couches planes et horizontales

 Onde directe

 Onde réfléchie

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


30
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

 Onde Conique (réfractée), couche 2

Avec et

 Onde Conique (réfractée), couche 3

Avec et et

 Onde conique sur la nième interface

Nous savons, que l'onde diffractée se propage dans tous les sens du point de
réfraction. Les fronts d'une onde réfractée peuvent être construits d'après le principe de
Huygens. L'onde réfractée a été considérée comme une onde parasite. Mais ces dernières
années on a commencé à l'utiliser pour étudier des éléments structuraux, tels que les failles,
ruptures de couches etc...

 Prenons le cas de deux couches horizontales

Figure II. 8: Géométrie pour le problème de la sismique-réfraction

Nous allons calculer l’hodochrone pour une onde conique se propageant le long d’une
interface plane

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


31
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

Dans la couche 1, le trajet est


d = SP + QR

Combinons les deux temps pour trouver le temps total t

( )

√ ( )

On voit qu’ici, l’hodochrone est une simple droite de pente 1/V2 et dont l’ordonnée
à l’origine ne dépend que de l’épaisseur de la couche et des vitesses de part et d’autre de
l’interface.
Nous pouvons généraliser cette relation pour un milieu à N vitesses (on ne fera pas la
démonstration ici):

∑ √ ( )

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


32
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

Où est l’onde conique se propageant à l’interface au-dessus de la couche N, c’est-


à-dire. L’interface le plus profond. Si on s’intéresse à une interface moins profonde, on n’a
qu’à choisir un immédiatement supérieur à l’interface désirée.

Figure II.9: Géométrie pour le problème de la sismique-réfraction couche inclinée.

Comme dans le cas précédent, le temps de parcours total est la somme des temps dans
chaque milieu.

( )

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


33
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

Nous voici donc confrontés à deux cas de figure: soit le tir est réalisé de S vers R
(tir direct) ou de R vers S (tir inverse). Déterminons les hodochrones pour ces deux cas.

 Tir en S. On tire alors vers le bas de la pente. Comme on sait que sont reliés
par , on va éliminer en utilisant la relation

 Tir en R. On tire alors vers le haut de la pente. On élimine en utilisant la


relation . En suivant le même raisonnement, on retrouve

Dans les deux cas, on remarque que l’hodochrone est une droite, mais les pentes
(i.e. les vitesses) sont différentes :

Ces vitesses apparentes nous permettent de d´déterminer, sans aucun calcul, où sont
le haut et le bas de la pente de l’interface. En effet, comme sont des nombre positifs,
on sait que et donc que . Le tir à la vitesse apparente la plus
élevée est au-dessus du bas de la pente. Mais on peut aller plus loin et déterminer les deux
angles à partir de ces vitesses apparentes.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


34
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

[ ( ) ( )]

[ ( ) ( )]

D’où on tire ensuite ,


On en déduit

On voit donc l’importance d’effectuer au moins un tir direct et un tir inverse afin de
déterminer le pendage. Si on n’a qu’un seul tir à notre disposition, on est obligé d’interpréter
nos données de sismique-réfraction en termes de couches planes.

II.2- ACQUSITION DES DONNEES SISMIQUES


II.2.1- Aperçue de la méthode

Dans la pratique, le mode d’acquisition des données sismiques est similaire pour
chacune de ces méthodes : il consiste à enregistrer grâce à des géophones les signaux
sismiques émis par une source artificielle (marteau, explosif…) et transmis par le sol. Les
caractéristiques fréquentielles de la source et des géophones doivent être optimisées pour
enregistrer soit les ondes de volume (sismique réfraction ou sismique réflexion), soit les ondes
de surface (inversion), soit les deux.
Pour caractériser les terrains de subsurface (de l’ordre de quelques mètres de
profondeur), la sismique réfraction, basée sur l’enregistrement des premières arrivées, permet
de mesurer la vitesse des ondes P et celle des ondes S.
Le choix du dispositif de mesure dépend de l’objet géologique étudié et des
objectifs recherchés (résolution spatiale, sensibilité au bruit,…). Chaque dispositif présente en
effet des avantages et inconvénients qui lui sont propres et qui sont liés à son diagramme de
sensibilité (également appelé section de contribution au signal).
La mise en œuvre de la sismique réfraction sur le terrain nécessite un dispositif d’émission
(source), de détection (récepteurs, traces, capteurs) et d’enregistrement appropriés.

Les séismes provoqués sont enregistrés sur des dispositifs récepteurs composés de
traces. Une trace sismique peut être un capteur unique ou un ensemble de capteurs formant

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


35
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

une antenne réceptrice. L’ensemble des traces provoquées par le même séisme forme un
enregistrement sismique. Le séisme artificiel est généré par un dispositif émetteur composé
d’une ou de plusieurs sources. Les dispositifs émetteur et récepteur forment un tir sismique.
Un profil sismique est un ensemble de tirs sismiques. Elle utilise les techniques les plus
modernes de l’électronique, permettant l’enregistrement numérique de l’information avec une
rapidité et une précision considérables.

En réalité, on utilise un dispositif similaire à celui représenté à la figure II.7 de la


page suivante. Une série de douze (12) ou vingt-quatre (24) géophones sont couplés
mécaniquement au sol à intervalle régulier. Ces géophones transforment l'onde acoustique
reçue en une onde électrique qui est transmise à un enregistreur numérique à 12 ou 24 canaux
qui amplifie, filtre et mémorise la forme de l'onde pour chacun des géophones. Par la suite,
ces résultats seront imprimés ou enregistrés sur support magnétique pour être interprétés.

En général, cinq (5) ou sept (7) tirs seront effectués à des endroits stratégiques de
manière à résoudre les incertitudes dues à la géométrie des couches et à la non-homogénéité
du milieu.
Une illustration de la méthode est montrée à la figure suivante.

Figure II. 10: Illustration de la méthode de sismique réfraction

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


36
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

II.2.2-Matériels utilisées
Pour l’acquisition de données les matériels suivants sont utilisés :

1- Sismomètre DAQLINK II,


2- Ordinateur portable,
3- 24 géophones
4- Marteau 20kg,
5- Deux flûtes
6- Rouleau de fil électrique,
7- Convertisseur 12V/220V, Figure II. 11: sismomètre DAQLINK II
8- Batteries de 5V et de 12V,

La suite de cette travail consiste donner une bref description pour chaque appareil et
matériel utilisée et ses fonctions respectives :

Un sismomètre : DAQlink II System de Seismic Source à multiple canaux avec un


système de conversion A/N de 24bit, relié avec un ordinateur portable où est installé le
logiciel d’acquisition et d’enregistrement «Vibrascope ». Le sismomètre est l’appareil qui
mesure le mouvement du sol et l’enregistre sur un support visuel. Si les géophones captent le
mouvement du sol et transmettent les signaux au sismomètre, ce dernier effectue
l’enregistrement des données. Néanmoins, le sismomètre utilisé est un sismomètre à large
bande allant du continu à 25 Hz avec un niveau théorique de détection de 10 m.s-2.Hz 1/2 et
une dynamique de 140 dB.
On peut résumer qu’un Sismomètre = capteur + \horloge" + amplificateur-numériseur +
stockage + alimentation

Une source : marteau de 20kg, la source d’énergie en sismique peut être de type
impact (marteau, chute de poids), projectile (fusil à balle, airgun) ou vibrateur (vibroseis,
plaque vibrateur). L’explosif est la source la plus énergique mais son utilisation est
réglementée et soumise à des autorisations administratives strictes. Le choix de la source
d’énergie se réfère aux conditions requises pour une source sismique.
Pour notre cas, la source d’énergie utilisée est de type marteau. A l’aide de ce marteau en
frappant sur une plaque d’aluminium (peu performant sur des terrains meuble) ou directement

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


37
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

sur l’asphalte (souvent très bon). Le marteau constitue une source d’énergie de bonne
fréquence et facile à mettre en œuvre.

Des Géophones: Les capteurs sismiques sont les géophones. Un géophone est
composé d’une bobine suspendue à un ressort. Lorsque le sol se déplace, le ressort transmet le
mouvement du sol à la masse. Celle-ci porte une bobine qui peut se déplacer dans le champ
d'un aimant. Le déplacement produit un courant induit. Il faut aussi noter que le signal
enregistré est le courant, proportionnel à la vitesse de déplacement du sol. Le géophone est un
capteur de vitesse. Les géophones sont regroupés pour former une antenne réceptrice à la
trace. Le rôle de l’antenne réceptrice est de réaliser un filtrage en nombre d’onde k continu,
dit analogique avant échantillonnage et numérisation des données sismiques. Le filtrage en k
assure un bon échantillonnage en distance de la fonction sismique. Il augmente le rapport
signal sur bruit. La bande passante d’un géophone est de [10-100Hz].

Nous limiterons au cas du géophone vertical (celui qui enregistre le déplacement


vertical du sol), c'est le cas de 99% des géophones utilisés en prospection sismique. Les
géophones verticaux ont une fréquence minimale d’enregistrement égale à 4.5Hz (fréquence
de résonance amortie), de manière à enregistrer des ondes de surface dans les basses
fréquences.

Figure II. 12: Capteurs de géophones

La prospection sismique nécessite plusieurs géophones pendant la campagne


géophysique, plus les géophones sont nombreux, plus nous avons des informations précises.
Nous disposons sur le terrain en général d’un groupe de géophones alignés, équidistants,
suivant un profil (figure II.10). Pour la prospection sismique réfraction la bande passante

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


38
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

variant de 0 – 100Hz. La distance entre les géophones dans ce cas est de l’ordre de 0.5 – 10
mètres.

Des accessoires : rouleaux de fils, plaque métallique servant de contacteur, batterie de


12V.

Afin d'éviter l'atténuation de l'onde par la couche superficielle de matériaux lâches, les
capteurs utilisés étaient des géophones fermement plantés dans le sol, une fois la couche
superficielle enlevée. Les dispositifs de mesure étaient constitués de 24 géophones espacés de
2 mètres. Pour obtenir un profilage continu, 5 tirs par dispositif étaient effectués, avec in
marteau de 20kg comme source d'énergie.

Une illustration de cette technique est montrée à la figure suivante.

Figure II. 13: Diagramme montrant les branchements des différents appareils

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


39
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

II.2. 3- Configurations géométriques


L'essai consiste à mettre en place à la surface du sol, un profil rectiligne de capteurs
sismiques, appelée dispositif sismique, reliés par un câble de mesure à un enregistreur
sismique. La source sismique est actionnée en différents points le long du dispositif et on
enregistre le temps de propagation entre la source et chaque capteur. La source sismique et
l'enregistreur sont synchronisés pour mesurer précisément l'instant de l'émission sismique
(TB). L'enregistreur numérique à échantillonnage rapide permet également de sommer
plusieurs émissions sismiques afin d'augmenter le rapport signal sur bruit. Typiquement, on
utilise des dispositifs de 12, 24 ou 48 capteurs espacés de 5, 10 ou 20 mètres pour des
profondeurs de reconnaissance variant de 15 m à 100 m. La source est généralement un
dispositif de chute de poids mais on peut aussi utiliser de petites charges explosives mises à
feu au fond de petits forages, ce qui est très efficace mais très contraignant
réglementairement. Les temps de propagation sont reportés sur un graphique hodochrone.

L’imagerie du sous-sol par réfraction est fondée sur l’analyse des dromochroniques de
réfraction, ce qui nécessite des tirs où les géophones sont alignés avec les points de tir (Mari
J-L et al, 1998). Le dispositif de base pour une prospection sismique de surface utilisant la
méthode réfraction est illustrée par la figure ci-après:

Figure II. 14: Disposition des tirs en sismique réfraction

Un certain nombre de géophones, 5 dans notre cas, sont étalés le long d’une ligne.
Les tirs sont regroupés en deux catégories : tirs aux bouts (offset) et tirs à l’intérieur de la
ligne (on set). L’emplacement relatif des tirs étant choisis de façon à avoir une couverture
complète du réfracteur et afin de fournir une résolution latérale adéquate (Underwood D,
2007). Pour notre étude, on a adopté les profils continus qui permettent de déterminer
progressivement la morphologie des terrains présents et la variation de leur vitesse. Pour ce
faire, on exécute successivement des tirs jointifs et alignés sur le profil choisi, ces tirs se
recouvrent sur un ou deux géophones (Mari J-L et al, 1998).

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


40
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

 Enregistrement numérique
Le mouvement du sol suite à un tir sismique et la sortie d’un géophone sont des
fonctions continues dans le temps. Ces sorties primaires sont de forme analogique.
L’acquisition des données sismiques modernes se fait avec une visualisation directe à l’écran
d’un ordinateur du mouvement du sol, c’est-à-dire que les fonctions continues analogiques
sont digitalisées (échantillonnées suivant un intervalle de temps aussi petit que possible sans
pour autant distordre le signal original) avant d’être stockées. Cette conversion analogique
numérique (A/N) permet le traitement numérique des données, qui demeure un grand
avantage de l’enregistrement numérique.

En réfraction, l’énergie de ces ondes étant faible, il est nécessaire d’avoir un bon
couplage et une énergie de source plus puissante.

L’étape suivante consiste à développer les méthodes de traitement de données


obtenues, le choix de méthode est un travail délicat, il faut avoir une maximum d’information
sur le site étudié et sur les résultats entendue. Cette partie constitue l’un des objectifs
principale de cette mémoire d’où l’importance de développement de la méthode adopté.

II.3- METHODE D’INTERPRETATION

Plusieurs méthodes d'interprétation des données de sismique réfraction existent. Dans


le cadre de ce mémoire, nous avons adopté la méthode inversion Tomographique qui est
fréquemment utilisée et aussi elle constitue un moyen rapide de contrôler la validité des
résultats.

II.3.1- Méthode inversion TOMOGRAPHIQUE

La méthode du tomographique, implique la création d'un modèle de vitesse initial,


et alors l’itération qui trace des rayons à travers le modèle, comparer le temps de parcours
calculé au temps de parcours mesuré, modifier le modèle, et répéter le processus jusqu'à ce
que la différence entre temps calculés et mesurés soit minimisé. Les maths sont assez
complexes; ce qui est présenté ici un est démarche pour comprendre le calcul sous forme
d’algèbre linéaire.

Le but essentiel est de trouver le temps de parcours minimum entre source et


récepteur pour chaque paire du source-récepteur. Cela est accompli en résolvant les équations
de (trajectoire du rayon) et S (inverse de vitesse).

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


41
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

Figure II.15: Temps de parcours Tomographique et rayon réfracté entre source récepteur.

On définit:

S = Inverse de la vitesse
V = Vitesse
= Trajectoire du rayon

Le temps de parcours est obtenu par la formule ci-après :

∫ ∫

En discrétisant, nous obtenons:

Ou

Nous finissons avec M équations simultanées (un pour chaque temps de parcours), et N
inconnus:

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


42
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

.
.

Dans la notation matricielle, nous obtenons:

( )( ) ( )
Trajectoire du rayon Modèle Temps de parcours

Résumé général:
Calcul du temps de parcours le plus court en traçant les rayons:

Figure II. 16: Illustration de calcul de temps de parcours par méthode tomographique

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


43
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

II.3.2- Problème lors de l’INTERPRETATION


Bien que dans la majorité des cas, la sismique réfraction permette de définir avec
une précision supérieure à 10 % la profondeur des couches incluant le roc, il existe des
conditions physiques pour lesquelles la profondeur est mésestimée de façon grossière. Pour
certaines de ces situations, la connaissance du problème grâce à d'autres méthodes (forage,
résistivité) permet de ramener la marge d'erreur à l'intérieur d'un écart de 10 % généralement
accepté.

Au nombre de ces problèmes, on rangera les cas de couches cachées et ceux


d'inversion de vitesses. Il existe cependant d'autres cas, tels les failles à déplacement vertical,
pour lesquels il n'existe pas de technique d'interprétation exacte, même en présence de forage.
Une réinterprétation des données pourra permettre de réduire la marge d'erreur. Cependant,
cette réinterprétation étant fondée sur des hypothèses ne pouvant pas être vérifiées, il arrive
dans certains cas que la marge d'erreur demeure importante.

Compte tenu de la présence possible de ces problèmes lors de l'exploration sismique


effectuée dans le cadre de ce projet, nous incluons ci-après une description plus complète de
celles-ci. Certains de ces cas sont illustrés dans les pages qui suivent.

 COUCHE CACHEES
Dans le cas de la couche cachée, compte tenu de la vitesse de propagation des ondes
dans les matériaux, une couche ne possède pas une épaisseur suffisante en comparaison de sa
profondeur et ne peut être détectée. Si l'on ignore la présence de ces horizons, la profondeur
calculée sera plus petite que la profondeur réelle.

Pour arriver à une interprétation valable, on doit donc identifier dans le train
d'arrivées secondes, les arrivées correspondant aux réfractions critiques sur les horizons qui
nous intéressent. Cette tâche est en général très difficile puisque ces arrivées secondes se
confondent souvent entre elles ou avec les arrivées d'ondes d'un autre type (onde S) ou avec
les arrivées correspondant à des réfractions non critiques ou des réflexions. Notons que, dans
ce type de problème, la profondeur calculée est toujours inférieure à la profondeur vraie.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


44
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

Figure II.17: Exemple d’un cas de couche cachée

 INVERSION DE VITESSES
Dans le cas de l'inversion de vitesses, la vitesse d'onde dans une couche est
inférieure à la vitesse de propagation de l'onde dans la couche située immédiatement au-
dessus et dans la couche sous-jacente. En conséquence, il n'y a pas de réfraction critique; il
s'ensuit donc que cette couche n'est pas observée. Elle n'est donc pas prise en considération
dans les calculs, ce qui cause des imprécisions non négligeables.

Cette situation, plutôt rare heureusement, est illustrée à la figure suivante. À moins
d'avoir les résultats d'autres méthodes, ce type de problème est impossible à résoudre étant
donné qu'aucun signal n'a été réfracté par l'interface argile-sable ; au mieux, on pourra
suspecter la présence d'un tel phénomène.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


45
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

Figure II. 18: Exemple d’un cas d’inversion de vitesses

Dans le cas de la couche cachée et de l'inversion de vitesses, en l'absence de forage


de validation, l'erreur sur la profondeur totale peut être de l'ordre de 25 à 50 % et même plus
pour l'inversion de vitesses. Cependant, si le phénomène est observé par forage ou tout autre
moyen, l'erreur peut facilement être ramenée à l'intérieur de la précision générale de la
méthode, soit 10%.

De point de vue géologique, lorsqu’on définit par sismique réfraction la structure


d’un ensemble géologique, les vitesses sismiques sont les paramètres qui séparent les
différentes unités de cette structure. On attend de ces vitesses qu’elles offrent des contrastes
suffisants pour que la structure apparaisse avec le maximum de finesse. Mais les vitesses
sismiques ont une fonction bien plus importante que ce simple moyen mis à notre disposition
pour définir les structures.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


46
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

II.4- ESTIMATION DES PARAMETRES PHYSIQUE DU SOUS-SOL.

La sismique réfraction est née du principe de réfraction des ondes élastiques


traversant deux milieux caractérisés par un contraste de vitesse important. Pendant que la
technique de la réfraction sismique mesure la vitesse sismique de rai en termes de matières,
c'est l'interpréteur qui fait le travail de synchronisation des documents, basé sur la
connaissance des conditions locales ou autres données (forage), pour arriver à une
interprétation géologique solution raisonnable.

L’équation du temps de parcours de l’onde réfracté permet de déterminer les


vitesses de propagation des ondes sismiques, ainsi que la profondeur des différentes
interfaces. Puisque, la méthode sismique a été construite à partir de la relation paramètre
élastique et vitesse de propagation de l’onde, les paramètres physiques du sous-sol sont la
vitesse de l’onde de compression Vp et l’épaisseur de la couche qui fait l’objet de cette partie.

II.4.1- Vitesses des couches


Le premier paramètre physique du sous-sol est la vitesse de l’onde de compression
(P) dans les matières qui constitue le sous-sol. Bien que la vitesse de l’onde P puisse être une
bonne indicatrice du type de sol, ce n'est pas un indicateur unique. Cependant, elle nous
permet de déterminer la profondeur, le pendage, la position des miroirs et même la nature des
roches et leur fluide interstitiel. Cette vitesse dépend de plusieurs facteurs comme le degré de
compacité et d’altération, et de la lithologie.

Géophysiquement, la vitesse de l’onde P dépend des modules élastiques (K, μ) et


de la densité et on peut calculer directement cette vitesse par la formule:

√[ ]

D’un point de vue plus large, la vitesse de propagation des ondes sismiques dans un
sol renseigne sur ses caractéristiques mécaniques en domaine élastique. Pour des
déformations de faible amplitude, les différents modules élastiques du matériau (K, μ, E)
peuvent être calculés en connaissant la masse volumique ρ et la vitesse de propagation des
ondes de compression (VP) et de cisaillement (VS), selon les équations suivantes :

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


47
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

 Module d’incompressibilité K : ( )

 Module de cisaillement µ (ou G):

 Module Young E :

Où le coefficient de Poisson est définie par:

Il a été également établi, après calcul, que dans un solide élastique, le rapport entre la
vitesse de propagation de l’onde de compression et de cisaillement:

Lorsqu’on provoque un ébranlement en surface, le mouvement initial se propage en


profondeur sous forme d’ondes élastiques ou sismiques. Les vitesses de propagation
longitudinale et transversale sont données par les formules :

E=module d’élasticité d’Young, d=densité,

On voit sur ces formules que la vitesse est liée aux caractéristiques mécaniques de la
roche, en particulier à son état de compacité où de fracturation en place. Ces formules sont
valables sont en valables en milieu isotrope et parfaitement élastiques.

II.4.2- Epaisseur des couches


Le second paramètre physique du sous-sol est la profondeur. L’équation du temps
d’intercept de déterminé ce paramètre. Connaissant les vitesses Vp pour chaque couche sous
les géophones, on peut obtenir la profondeur du réfracteur correspondant comme montre
cette étude:
Soit

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


48
Chapitre II: Base méthodologique de la prospection sismique

La vitesse se définit :

La profondeur sous les géophones a été obtenue par la formule ci-après, connaissant
les vitesses .


En utilisant la distance critique :

Pour le calcul, les équations suivantes sont utilisées pour déterminer l'épaisseur de la
couche i:

( ( ))
Où par l’équation de distance critique

√ ∑( )

Où:

Zi : est l'épaisseur de la couche i


Vi, Vi+1 : sont les vitesses de propagation dans les couches i, i+1
: est la distance critique i (i.e. la distance à laquelle le temps de
parcours par la couche i est égale au temps de parcours par la couche i+1)

Notons que ces méthodes ont été développées en prenant pour hypothèses que les
couches sont subparallèles, d'épaisseurs suffisantes pour être détectées et que la vitesse de
propagation des ondes dans une couche est toujours inférieure à celle de la couche sous-
jacente.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


49
Chapitre III: Application et interprétation

Chapitre III : APPLICATION ET INTERPRETATION

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 50


Chapitre III: Application et interprétation

La réalisation de cette campagne sismique en adoptant la méthode réfraction


nécessite des techniques sur la mise en place de des profils, l’utilisation des logiciels de haut
niveau mini des méthodes d’interprétation et des corrections qui fait l’objet de ce dernier
chapitre.

III.1- LES PROFILS SISMIQUES

III.1.1- Technique et choix du profil

Comme toutes les méthodes de géophysique classiques, la sismique réfraction


comporte des limitations. Principalement, elles sont assez sensibles aux effets de relief de la
surface, aussi bien que de celui du sous-sol. Il y a lieux de bien comprendre ces limites lors de
l'implantation sur le terrain. De plus, il est important de pouvoir caler les mesures avec des
forages.

L'essai consiste à mettre en place à la surface du sol, un profil rectiligne de capteurs


sismiques, appelée dispositif sismique, reliés par un câble de mesure à un enregistreur
sismique. La source sismique est actionnée en différents points le long du dispositif et on
enregistre le temps de propagation entre la source et chaque capteur. La source sismique et
l'enregistreur sont synchronisés pour mesurer précisément l'instant de l'émission sismique
(TB).

L'enregistreur numérique à échantillonnage rapide permet également de sommer


plusieurs émissions sismiques afin d'augmenter le rapport signal sur bruit. Typiquement, on
utilise des dispositifs de 12, 24 ou 48 capteurs espacés de 5, 10 ou 20 mètres pour des
profondeurs de reconnaissance variant de 15 m à 100 m. La source est généralement un
dispositif de chute de poids mais on peut aussi utiliser de petites charges explosives mises à
feu au fond de petits forages, ce qui est très efficace mais très contraignant
réglementairement. Les temps de propagation sont reportés sur un graphique hodochrone.

III.1.2- Mise en place des profils sismiques


Dans une première approche on peut dimensionner la profondeur d'investigation h
par la relation avec la longueur L de la ligne d'acquisition :

Lors de la mise en place des profils sismiques, un bon dimensionnement des tirs
d'offset permet d'assurer une profondeur d'acquisition uniforme sur le profil. Mesurer la

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 51


Chapitre III: Application et interprétation

position des géophones avec une précision centimétrique (DGPS + opérateur compétent).
Dans le but d’améliorer la comparaison entre le résultat des forages et des profils sismiques,
implanter, si possible, les profils proches de gros blocs pour fixer une sondeuse. Eviter
d’implanter les profils trop proches de la rupture de pente, la méthode étant sensible aux effets
de bord.

Deux profils sismiques globalement perpendiculaires ont été réalisés sur le site (cf.
fig.7). Ils ont été disposés ainsi afin de faire le suivi de la structure du substratum (pendage,
fracture…). Rappelons que la disposition et la structure de ce dernier conditionne en majeure
partie la direction de l’écoulement souterrain.

Ces deux profils ont été réalisés avec une distance inter-géophones de 2m, donnant
ainsi une profondeur d’investigation moyenne de l’ordre de 15m.

 Implantation des profils sismiques


Le choix de la direction du profil a été réalisé en prenant en considération la
morphologie du terrain et le sens probable d’écoulement dans le substratum. L’étalement du
dispositif a été fait de façon à nous donner le maximum d’informations sur l’évolution du
substratum. Comme le gisement n’est recouvert d’une végétation, l’ouverture des layons pour
étaler le dispositif n’est pas nécessaire. Pour l’alignement des 24 géophones qui constituent la
ligne sismique on n’a pas besoin d’une boussole. 2 profils sismiques mesurant 50 m ont été
implantés sur le site d’Ambalakely. La distance inter-géophone 2 m a été adoptée,

Précaution à prendre lors de l’acquisition des données sismiques


- les géophones doivent être implantés verticalement,
- la vibration générée à la source doit être nette et puissante,
- le contact géophone / flûte bon,
- le bruit de fond, minimum possible.

La sismique réfraction nécessite uniquement la mesure des délais de propagation des


ondes P, ondes arrivant le premier sur les géophones (ondes directes, ondes réfractées). La
présentation graphique du temps en fonction de la distance Source et Géophone donne
l’hodochrone ou dromochroniques.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 52


Chapitre III: Application et interprétation

Figure III. 1: Emplacement du profil sismique

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie


Chapitre III: Application et interprétation

III.2- METHODES ET LOGICIELS DE TRAITEMENT

En général, les traitements des données pour l’obtention d’une coupe de vitesse en
sismique réfraction se résument en deux étapes : pointage des premières arrivées et la
transformation de ces pointages sous forme de coupe de vitesse reflétant l’épaisseur de chaque
couche. Les dromochroniques ou les courbes d’hodochrone sont les résultats de la première
étape; la coupe de vitesse est obtenue après calcul et transformations suivant la méthode de
traitement adoptés.

Pour notre étude le processus de traitement est résumé dans le schéma ci-après:

DONNEES
SISMIQUES

POINTAGE DES PREMIERES


ARRIVEES AVEC PICKWIN

INVERSION
TOMOGRAPHIQUE

MODELE DE
VITESSE

MODELISATION 2D
DU SOUS-SOL AVEC
PLOTREFA

DISCUSSION
DES RESULTAS

Figure III.2: Organigramme des traitements des données sismiques

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 54


Chapitre III: Application et interprétation

Pour le traitement des données sismiques on utilise SEISIMAGER, avec les modules
PICKWIN et PLOTREFA.

III.2.1- Présentation des logiciels


 Le logiciel SEISIMAGER
Le logiciel SeisImager est fourni par OYO corporation en japon. C’est un logiciel
de traitement d’onde de vibration. Principalement utilisé dans le domaine de la géotechnique,
il permet de traiter les données de sismique réfraction, d’ondes de surface actives et passives.
La conception modulaire de SeisImager en fait un outil complet et évolutif pour l'analyse de
nos données sismiques. Déplus le logiciel est reconnu pour la qualité de ses résultats et sa très
grande convivialité.

Le module « SeisImager 2D » permet l'analyse de la sismique réfraction en


proposant 3 méthodes différentes selon la complexité de l’étude. On peut interpréter les
données en utilisant la méthode de la "distance critique", la "méthode réciproque" ou bien la
"méthode en tomographie".

SeisImager est une plateforme de 4 logiciels composé de :

 Pickwin: Assemblage des enregistrements, édition de la géométrie des dispositifs,


pointage des premières arrivées au niveau de chaque capteur.
 Plotrefa: Modélisation de vitesse, création d’hodochrone et modélisation 2D du
sous-sol.
 WaveEq (WEQ): Analyse des courbes de dispersion et les fonctions de calculs.
 Surface wave (SW) : qui permet d’analyser les ondes de surfaces.

Lors des traitements informatiques des données sismiques, nous utilisons le logiciel
Pickwin et Plotrefa. Afin de pouvoir modéliser le sous-sol et savoir le sens de l’écoulement,
il est nécessaire de savoir plus sur ces logiciels, d’où l’intérêt de cette étape suivant.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 55


Chapitre III: Application et interprétation

 Le module PICKWIN TM

Le logiciel « Pickwin » a été conçue, pour effectuer comme taches : l’élimination du


bruit du fond obtenue lors de la mesure à l’aide d’un filtre passe bas et le pointage de la
première arrivée des ondes à chaque signal au niveau des 24 géophones, c’est à dire, on
marque sur les signaux le temps d’arrivée des ondes P.

Ce module peut lire comme type de format des données (.dat, .sg2), l’architecture
du logiciel nous conduit à faire successivement les étapes suivant : la lecture des données,
puis l’ajustage des paramètres, le pointage des premières arrivées et le sauvegarde du pointage
sous format (.vs) afin de continuer le traitement dans le module Plotrefa.

Voici l’algorithme général montrant le processus des traitements des données dans le module
Pickwin.

Editer/sauver le
fichier SEG-2

Lecture des Ajustage des Pointage des Sauvegarde


données SEG-2 paramètres premières arrivées du pointage

Plotrefa

Figure III. 3: Organigramme des traitements des données dans Pickwin

Les démarches à suivre pour le traitement informatique des données dans


l’interface du module Pickwin sont les suivant :

 Pointage des premières arrivées


 Ouvrir le fichier .sg2 du profil P1 sous l’icône

 Ajustement des paramètres avec les boutons

 Pointage des premières arrivées avec le bouton

 Puis joignez-les avec le bouton

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 56


Chapitre III: Application et interprétation

Puis, on répète le même processus d’opération du «Pointage des premières


arrivées » en ajoutant les autres données du même profil avec l’option «new file» et on
travaille dans le même fichier.

On termine cette par le sauvegarde du pointage dans le menu « file » l’option « save
first break pick file».

 Le Module
PlotRefa est le second module de l’interprétation du logiciel de SeisImager/2D. Il
prend la production de Pickwin comme type de données à traité, et reprend le travail à travers
d’un des trois techniques disponibles de l’interprétation à savoir : la méthode en terme de
temps, la méthode Inversion du temps où Delay Time et la méthode Tomographique, en
fournissant une carte de section de vitesse. Le module comporte plusieurs articles de menu
(Figure III) et on applique à chacun des trois techniques d’interprétation le traitement
correspondant avec le même ensemble des données.

Comme Pickwin, l'interface utilisatrice de Plotrefa consiste en une série de menus


avec un toolbar. Nous discuterons maintenant en détail les plusieurs menus de Plotrefa.

 Aperçue de l’interface

Figure III. 4: Présentation de l’interface Plotrefa

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 57


Chapitre III: Application et interprétation

Nous allons maintenant procéder aux deux méthodes d’interprétation des


hodochrones qui sont la méthode Tomographique et la méthode de Plus Minus qui est une
méthode semblable à la méthode de Temps de Délai.

III.2.2- Méthode inversion TOMOGRAPHIQUE

En général, l'inversion Tomographique est utilisée lorsque les contrastes de la


vitesse sont plus discrets, en présence des fortes variations de la vitesse horizontales, et dans
de topographie extrême. Tous ces cas peuvent mener aux résultats erronés avec les deux
techniques de l'interprétation antérieures, selon la sévérité. Le processus à suivre d'une
inversion tomographique est montré dans le diagramme du courant dessous:

Création du
modèle Initiale

Lecture des Lecture du fichier Mesure du Temps-inverse Inversion des


premières arrivées élévation du modèle initiale Données

Ajustage des
paramètres d’inversion

Observation & SECTION DE


Théorie VITESSE

Figure III. 5: Algorithme générale de la méthode inversion Tomographique

Afin de pouvoir réaliser ces étapes de traitements citez ci-dessus et d’en discutez
sur les processus et le produits obtenu à chaque étape, le logiciel PickWin semble performant
pour le pointage et le logiciel PlotRefa pour l’interprétation des courbes hodochrones.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 58


Chapitre III: Application et interprétation

III.3-RESULTAT avec PICKWIN TM


La méthode de la sismique réfraction est basée sur le temps d’arrivée des ondes P
que l’on peut déterminer sur « les films » enregistrés sur le terrain ou sur l’écran de
l’ordinateur.

III.3.1- Pointage des premières arrivées

C’est un procédé de traitement numérique des signaux enregistrés à l’aide d’un


logiciel Pickwin. La technique consiste à détecter et à pointer le premier temps d’arrivée du
signal au niveau de chaque capteur. Le signal à pointer est de type basse fréquence forte
amplitude ce qui le diffère des bruits naturels (signaux de haute fréquence).

On commence par augmenter l’amplitude des signaux puis on coupe les parties
supérieures à l’aide du bouton CLIP, cette méthode permet d’afficher seulement une partie du
temps enregistré. La suite consiste à pointer les premières arrivées sur chaque trace et de
joignez pour avoir la courbe d’hodochrone, en répétant l’opération avec d’autres données des
suivant tirs sur le même profil.

Un exemple de pointage et d’interprétation par méthode inversion tomographique


sera développé dans cette partie de l’étude.

 Technique de pointage

Un bon pointage des films conditionne une interprétation correcte, alors il faut
faire attention sur la façon de pointage et bien distinguer l’onde de perturbation d’air et la
premières arrivées des onde de compression P. Les erreurs commise sur le pointage des
premières l’arrivée conditionne la fiabilité des résultats tant sur les courbes dromochroniques
ainsi que sur les coupes de vitesses . Voici un exemple de pointage de ce type d’onde:

1) Ouvrir le fichier SEG-2

La figure III.6 ci-dessous montre un exemple de lecture de donnée du profil P1


(00000007 .sg2), tir effectué au centre. L’arrivée des ondes de compression P est indiquée en
rouge sur cette figure.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 59


Chapitre III: Application et interprétation

Figure III. 6: Lecture du ficher .sg2 des films sismique

2) Ajustage des paramètres

3) Pointage de premières arrivées


4) Ajustage manuel des pointages

5) Joignez les pointages avec


6) Sauvegarde du pointage (optionnel)
7) Lecture du nouveau fichier
8) Répétitions de l’opération pour les autres tirs
La figure ci-après montre les deux courbes d’hodochrones correspondants aux deux
tirs directs OffSet et OnSet ainsi que le pointage du tir au centre.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 60


Chapitre III: Application et interprétation

Figure III. 7: Pointage du film sismique pour le tir au centre et les deux autres hodochrones.

9) En répétant la même opération avec les autres tirs inverse, on obtient une figure
regroupant tous les tirs effectuez sur un même profil. La dernière tache à faire dans le
module PickWin est d’effectuer la sauvegarde du pointage en choisissant l’option
« save the first break picks file » dans le menu « File » et le format du produit obtenu
est de type « .vs ». Cette étape est obligatoire avant de continuer ou passer dans
l’autre module du logiciel SeisImager.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 61


Chapitre III: Application et interprétation

III.3.2- Interprétation du Produit de Pickwin

Comme le produit des travaux de pointage du film sismique dans le module


PickWin se présentent sous formes des dromochroniques ensemblés dans une figure 2D ou
une sorte de diagramme appelée « Travel Time curve ». Ce diagramme est la base de à toute
les interprétations. Les distances (en mètres) sont reportées en abscisse et le temps (en
millisecondes) en ordonnées comme montre la figure ci-dessous:

Figure III. 8: Les hodochrones du profil P1 (à gauche) et du profil P2 (à droite)

On voie bien sur cette figure beaucoup des points noirs reparti le long des
courbes des hodochrones, ces points indiquent l’emplacement respectif des géophones. De
plus les piques comme montre la figure III.8 indiquent l’emplacement des sources ou le point
des tirs effectuez. Ces deux ensembles des courbes hodochrones sont respectivement celle du
profil P1 à gauche de direction N/S et à droite celle du profil P2.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 62


Chapitre III: Application et interprétation

Les deux figures ci-dessus présentent des erreurs de pointage et d’enregistrement


sur les terrains. Sur ces deux figures précèdent, les erreurs sont localisées au niveau des pentes
qui n’est autres que l’inverse de la vitesse et aussi sur l’emplacement sources des tirs offsets.
Cela nécessitent des corrections suivant la ou les méthodes d’interprétation adopté, d’où
l’importance de traitement dans le module Plotrefa.

III.4-RESULTAT avec PLOTREFA


III.4.1- Modélisation par méthode inversion Tomographique
En choisissant l’option inversion tomographique parmi les trois méthodes de
traitement dans le module Plotrefa : méthode intercept-Time et méthode inversion de temps
ou Delay Time. Un exemple de traitement sera développé.

La première étape consiste à ouvrir le dossier (.vs) dans Plotrefa avec

Figure III.9: lecture du pointage des premières arrivées du profil P1

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 63


Chapitre III: Application et interprétation

Cet exemple choisi et celle du produit du pointage du profil P1. Importer le fichier
l'élévation de la donnée topographique si possible, Cette donnée est nécessaire et conditionne
l’allure du toit du profil traité.

L’option inversion tomographique, nous donne le choix de créer le module de la


vitesse initiale, le modèle initial de ce même profil est représenté par la figure ci-dessous:

Figure III. 10: modèle initiale générer par inversion tomographique du profil P2

Le traitement continue en choisissant l’option « Inversion » dans le menu


Tomographie, cette option utilise la fonction de lisage en générant l’allure du profil de vitesse,
en effectuant dix itérations pour avoir les trajets probables de chaque onde réfractée. En
pratique le travail semble moins léger, cependant le logiciel effectue une lourde tâche des
milliers de calcules durant chaque itération.

En accord avec le modèle initiale et pour avoir les écarts acceptables entre les
hodochrones calculée et observée, mieux vaux répéter l’analyse avec le modèle initial et
avec les paramètres de la tomographie si nécessaire. Si le modèle obtenu semble satisfaisant
et reflètent la structure du sous-sol recherché, on arrête l’itération si l’erreur est moins de 5%.

Le traitement des dromochroniques du profil P2 nous donne la coupe de vitesse 2D,


en abscisse la distance (exprimer mètre) et en ordonnée celle de la profondeur (exprimer aussi
en mètre).

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 64


Chapitre III: Application et interprétation

 Obtention des hodochrones calculées.


Dans le menu « Raytracing », et cliquant sur « Exécute », on peut voir ensemble les
deux types de courbes des hodochrones calculées et observées

Figure III. 11:Hodochrones observées et calculées du profil du profil P2

Nous avons les deux courbes d’hodochrones observée et calculée du profil P2, les
tirs inverses se dressent vers la partie gauche. Les points représentent les emplacements des
géophones et les pics montrent les tirs respectifs. A ce stade les calculs et les ajustements de
ces courbes sont effectuez par inversion tomographiques. On peut aussi prévoir que les
couches qui constituent les profils de vitesses s’inclinent vers l’Est.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 65


Chapitre III: Application et interprétation

Figure III. 12: Hodochrones observées et calculées du profil P1

Ces deux courbes d’hodochrones se différent du profil P2 par le fait que: les tirs
direct et les tirs inverses sont centré et on peut estimer que les couches qui constituent le profil
de vitesse sont presque parallèle.

. On peut extraire uniquement les courbes calculées qui reflètent l’aperçue de la


coupe de vitesse finale. Nous avons choisi comme exemple celle du profil P2.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 66


Chapitre III: Application et interprétation

Figure III. 13: Dromochroniques calculées du profil P2

 Conversion des couches sous forme de coupe de vitesse 2D


Ces hodochrones seront traités numériquement par la méthode de l’inversion
tomographique, le paramètre inverser est la vitesse et le modèle obtenu est encore inversé
pour donner le vrai modèle du sous-sol. La restitution des données se fait sous forme d'une
coupe verticale 2D pour le profil sismique. Les coupes, ainsi obtenues, donnent la variation
latérale de la succession de vitesse de propagation d’onde du sous-sol.

Les résultats obtenus lors après cette inversion sont les coupes de vitesse 2D ci-
dessous:

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 67


Chapitre III: Application et interprétation

 Le premier Profil P1
Ce premier profil a été effectuez le d’une ligne sismique de 50m de longueur,
direction globale est Nord-Sud. La coupe obtenue montre la succession des couche de vitesse
de l’onde de compression Vp (m/s), en abscisse la distance (en m) et la profondeur en
ordonnée (en m).

Figure III.14: Coupe de vitesse sismique Vp (m/s) –Profil P1


L’interprétation de cette coupe nous permet de dire que ce profil de vitesse sismique
présente la succession de deux formations bien distinctes ayant probablement des variations
de vitesse qu’on peut classer comme suit:

La première formation de couleur bleu à couleur vert correspond à la vitesse 500


m/s. Et la deuxième formation a une couleur variant de jaune à rouge vif ayant une vitesse
intermédiaire comprise entre 1000m/s à 2500m/s’épaisseur autour de 5m.

Quantitativement, le profil de vitesse du profil P1 montre deux terrains bien


distincts : Le premier terrain de vitesse inférieur 500m/s possède une épaisseur environ 10m.
Les successions des couches de vitesse de couleur différente suit le toit du précédent voisin.
Une anomalie est localisé entre l’abscisse X=22m et X=32m montrant une augmentation de
la vitesse.

De point de vue géologique, la coupe obtenue montre une structure tabulaire qui
n’influe pas beaucoup sur la direction de l’écoulement souterrain. Même si les couches
prennent la forme d’un signal de faible amplitude.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 68


Chapitre III: Application et interprétation

En choisissant l’option « convert into layered model », on peut avoir une modèle de
couche de vitesse en termes d’intervalle ou en termes de vitesse moyenne de couche. En
relation avec la géologie du site et les types des matières qui constituent le sous-sol. Les
intervalles des vitesses relatives pour chaque couche sont comparés et corréler avec les
tableaux de références ou diagramme reliant les vitesses – nature des roches présentées dans
la partie ANNEXE:

Figure III.15: Profils de couches vitesses par conversion du profil P1

En utilisant le tableau de références des valeurs de vitesse de l’onde compression


Vp, l’interprétation qu’on doit à cette coupe de vitesse du profil P1 sont résumés dans le

Tableau III. 1: Vitesse de l'onde P et types de sols du profil P1

Couche Type des sols Vitesses Epaisseur

Sol 1 Roche meubles, éboulis, V = 500 m/s 10 m


Sables secs, graviers
Sol 2 Argile saturée, sable humide V = 1500 m/s + 5m
Série argilo-gréseuse saturée

Deux (02) types de vitesses se distinguent sur ce profil : la première de vitesse


moyenne environ 500m/s correspond à la couche superficielle composée de couverture
meuble, des roches altérées, graviers et des sables non saturées… ; la seconde couche de
vitesse comprise entre 1000m/s et 1700m/s forme le substratum et le type de sol semble

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 69


Chapitre III: Application et interprétation

constituer des sables humides et d’Argiles saturées ou d’une série argilo-gréseuse saturée
d’eau.

En général l’allure de couche semble parallèle et presque horizontale. La structure


de ce profil de vitesse du profil P1 est de type TABULAIRE, elle n’a aucune influence sur le
sens d’écoulement du substratum.

 Le second profil P2
Le profil P2 de direction Est-Ouest s’étend sur une longueur de 50m,
perpendiculaire au profil P1.

Figure III. 16: Coupe sismique Vp (m/s) par inversion Tomographique Profil 2

Lecture directe sur cette deuxième coupe de vitesse, nous montre deux formations bien
distinctes:

La première formation de faible vitesse est relativement épaisse sur la partie Est qui
peut atteindre de 10 mètres en moyenne. Elle est relativement constante entre l’abscisse
X=0m et X=12m, elle s’amincie d’une épaisseur de 6m jusqu’à 3m entre l’abscisse X= 15m et
X=30m. En se rapprochant du côté Ouest entre l’abscisse X=30m et X=50m cette première
formation présente une épaisseur constante environ 3m.

La seconde formation de vitesse comprise entre 1000 m/s et 1700 m/s, il nous montre
une mince épaisseur moyenne de 11m. Au milieu cette formation présente une inclinaison

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 70


Chapitre III: Application et interprétation

vers l’Est, qui indique le sens d’écoulement. Cette deuxième couche répond à notre problème
car elle conditionne le SENS DE L’ECOULEMENT DANS LE SUBSTRATUM.

 De point de vue géologique


La première couche de faible vitesse correspond à la couche de couverture des
roches meuble et des sables non saturées qui constitue le toit. Quant à la seconde couche à
vitesse moyenne de 1500m/s, elle est constituée de couche de sable saturées, d’argile saturées
ou une série argilo-gréseuse saturés d’eaux, cette seconde couche forme le substratum.

Pour une vue globale les résultats de l’inversion tomographiques peut être résumé
en deux horizon bien distinct :
 Horizon supérieur
La vitesse de propagation dans l’horizon supérieur se maintient de 300 m/s à 900 m/s
pour ce site. Les matériaux correspondant à ces vitesses sont des matériaux organiques ou des
matériaux meubles secs de tout type.

 Horizon inférieur
Cet horizon, dont la vitesse de propagation varie de 1000 à 1700 m/s, est observé dans
les deux profils. Les vitesses de propagation inférieures pourraient indiquer que les particules
fines ont été lessivées alors que les vitesses supérieures pourraient indiquer la présence de
plus de particules fines et une augmentation de la teneur en eau.

Les types des sols et les vitesses correspondants sont résumés dans le tableau ci-
après.

Tableau III. 2: Vitesse de l'onde P et types de sols du profil P2

Couche Type des sols Vitesses Epaisseur

Sol 1 Roche meubles, éboulis, Sables V = 500 m/s 5m


secs, graviers
Sol 2 Argile saturée, sable humide V = 1500 m/s 11m
Série argilo-gréseuse saturée

En choisissant l’option « convert to layer modèle », on obtient la coupe de vitesse de


la figure ci-après. Les couches prennent la forme des signaux, des parties descendantes et des
parties montantes. Ces couches forment des structures ANTIFORMES.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 71


Chapitre III: Application et interprétation

Figure III. 17: Profil des couches vitesses par conversion du profil P2

Les toits de chaque couche de vitesse ont des allures différentes, ces différences
influentes beaucoup sur les épaisseurs respectives, comme celle de la deuxième couche on
voit bien des augmentations des vitesses au niveau des abscisses X= 11m et X=16m et aussi
entre X=22m et X=40m. Cette augmentation conditionne le sens d’écoulement de substratum
à cause de l’inclinaison nette du toit de la seconde couche.

Géologiquement le second profil réalisé suivant la direction Est-Ouest du Profil 2


montre une structure antiforme formant ainsi inclinaison du substratum, et qui va jouer un rôle
important sur la direction de l’écoulement souterrain. En effet, à ce niveau, l’écoulement va se
départager de l’Ouest vers l’Est. D’ailleurs, cette anomalie est observée au niveau des
courbes isopièzes.

L'interprétation menée par la méthode inversion Tomographique permet de


cartographier les couches du sous-sol et d'établir la coupe sismique (Les vitesses sont
exprimées en m/s). Comme lors de toute campagne géophysique, il est nécessaire de croiser
l’interprétation avec d’autres méthodes géophysiques ou de calibration, par exemple le
résultat des forages permet de calibrer les vitesses sismiques avec les terrains observés.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 72


Chapitre III: Application et interprétation

III.4.3- DISCUSSION ET RECOMMANDATION

L'interprétation des résultats de la réfraction sismique nous permet d’établir deux


coupes de vitesse et d’en déduire la composition lithologique du sous-sol qui constitue le
substratum dans notre zone d'étude. Pour mieux cerner notre sujet et pour avoir une vue
d’ensemble assez claire de l’aperçue de notre travail, nous allons répondre quelques
questions et qui fait l’objet de cette dernière partie.

 DISCUSSION
1- Pourquoi on choisit la méthode sismique réfraction pour modéliser le sous-sol ?

Le choix de la méthode utilisé repose sur plusieurs critères, parmi les méthodes de
l’exploration du sous-sol, nous avons adopté la sismique réfraction, en raison de sa capacité à
fournir un efficace et effectif à l’intention d’obtenir de l’information générale au sujet de
grands volumes de la subsurface, bonne résolution verticale et horizontale, équipement léger,
calcul des paramètres vitesse sismique, indicateur de dureté, de qualité, des roches massives.
Les nouvelles méthodes rendent possible d'interprétation des changements de la vitesse
comme inclinaisons aussi bien que les couches discrètes. De plus, la réfraction des données
sismiques peuvent rehausser considérablement la valeur d'autres données de l'exploration telle
que le forage. Le lissage des nuages des points, les premières arrivées des ondes, donne des
portions de droite qui nous permettront de déterminer le nombre des terrains et de calculer la
vitesse des ondes P correspondantes.

2- Pourquoi le choix de 5 tir?


Le traitement des données en utilisant la méthode sismique réfraction nécessite
plusieurs tirs pour caractériser le sous-sol. Même si nous avons le choix entre : 1 tir, 3 tirs,
5tirs, 7tirs, 9tirs, …. Pour notre étude 5tirs est suffisant pour modéliser le sens d’écoulement
et caractériser le substratum. L’explication de chaque tir est les suivant:
 Tirs offset
Pour l’indentification de la conique la plus profonde (en d’autre terme toit du Substratum)
 Tirs on set: Tir allé et tir retour
Fermeture en temps et pendage de l’interface
 Tir centré
Confirme les tirs offset + contrôle de la géométrie

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 73


Chapitre III: Application et interprétation

En général, cinq (5) ou sept (7) tirs seront effectués à des endroits stratégiques comme
celle-ci de manière à résoudre les incertitudes dues à la géométrie des couches et à la non-
homogénéité du milieu.

3- Quels sont les raisons du choix du logiciel de traitement ?

Des nombreux logiciels commerciaux sont maintenant disponibles pour une grande
gamme de méthodes de l'interprétation et concepts. Pour produire la vitesse l’onde P pour
chacun des 12 ensembles de la donnée du temps de parcours, nous avons le choix entre trois
systèmes de logiciels de traitement des données réfraction à savoir Rayfract, Seisimager, et
SeisOpt. Chacun de ces systèmes contient trois composants importants:

1) Un modèle avancé pour les calculs des temps d’arrivées entre la source et le
récepteur, ces calculs sont basé sur le modèle courant de la vitesse.

2) Une routine d'inversion pour ajuster le modèle de la vitesse jusqu'à un vue


acceptable entre calculé et mesuré du premier l'arrivée des temps de parcours.

3) un moyen pour produire un modèle de la vitesse initial.

Le logiciel Seisimager nous donne la possibilité de cartographier le sous-sol sous


forme coupe de vitesse 2D. Une espace libre de 10Mo sera recommandée pour l‘installation
de ce logiciel et le traitement des données.

4- Pourquoi le choix de la méthode d’interprétation ?


Plusieurs méthodes d'interprétation des données de sismique réfraction existent. La
méthode de Plus–Minus ou méthode de Temps de délais, la méthode d’intercept time et la
méthode inversion Tomographique : la première parce qu'elle permet l'interprétation en
profilage continu, la seconde parce qu'elle constitue un moyen rapide de contrôler la validité
des résultats.
Notons que ces méthodes ont été développées en prenant pour hypothèses que les
couches sont subparallèles, d'épaisseurs suffisantes pour être détectées et que la vitesse de
propagation des ondes dans une couche est toujours inférieure à celle de la couche sous-
jacente.
Le choix de ce méthode est très délicat car les deux autres méthodes d’interprétation
du module Plotrefa sont aussi plus performant tel que le « Delay time » et ma méthode
d’intercept Time.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 74


Chapitre III: Application et interprétation

RESULTAT DE LA MODELISATION

Le développement des théories de la sismique réfraction nous permet de connaitre la


base théorique de cette méthode. Déplus les traitements des données nous donne beaucoup
d’informations sur l’architecture des logiciels de traitements ainsi que les méthodes
d’interprétations comme l’inversion tomographique.

Après avoir effectuez l’opération des ajustements des courbes des hodochrones, on
peut passer à l’étape conversion sous formes des profils de vitesses en faisant en général 10
itérations. Si l’erreur n’est pas inférieure à 5%, on répète l’opération jusqu’à ce que l’erreur
soit minimale, mais cette opération peut fausser les précisions sur l’épaisseur et l’allure des
couches si on ne fait pas beaucoup d’attention sur les paramètres entrées lors de traitements

L’interprétation du profil P1 de direction Nord-Sud, nous indique une structure


tabulaire du site étudié, de point de vue géologique, les couches sont presque parallèles et ne
présentes pas grand choses sur le sens de l’écoulement du substratum. Par contre le second
profil de direction Est-Ouest, présente une structure antiforme, l’allure des couches
conditionnes la structure du substratum et beaucoup d’influences sur le sens d’écoulements.
Cette inclinaison du substratum est due à la morphologie du site et s’incline vers l’exutoire
du bassin versant.

L’étape de conversion du profil des vitesses est l’un des opérations importantes lors
d’une étude par sismique réfraction, chaque couche obtenue est le résultat en faisant la
moyenne des vitesses. Ensuite, on peut procéder à l’étape indentification de type de sol, de
formation et l’épaisseur de chaque couche. Dans les deux profils de vitesse P1 et P2 les types
des sols qui constituent le sous-sol sont les mêmes seuls l’inclinaison et les épaisseurs des
couches sont différents: la première couche sont des roches meubles, sable sec, et altérées
quant aux secondes couches, ils sont formés par des argiles et des sables humides.
L’inclinaison du substratum est donnée par le profil P2

En résume, la prospection sismique réfraction effectué sur le site AMBALAKELY


nous permet de familiariser avec le logiciel de traitement SeisImager, d’approfondir la
connaissance sur les méthodes d’interprétation et de traitement informatique, d’estimer
composition géologique et structurale du substratum et aussi la direction de l’inclinaison qui
conditionne le sens d’écoulement.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 75


Chapitre III: Application et interprétation

 RECOMMANDATIONS

Une des problèmes de la méthode sismique réfraction repose sur la présence de la


couche cachée ou couche aveugle, est qui est indétectable par inspection de la réfraction.
Dans la pratique, l'erreur sur la profondeur totale peut être de l'ordre de 25 à 50 % et même
plus pour l'inversion de vitesses. Cependant, si le phénomène est observé par forage ou tout
autre moyen, l'erreur peut facilement être ramenée à l'intérieur de la précision générale de la
méthode, soit 10%.

Dans les deux profils de vitesses, il y a eu présence de couche caché: faible épaisseur
et des erreurs de pointage des premières arrivées et de mesures. Il est important de noter que
les traitements doit être effectuez par une seule personne pour avoir des profils de vitesse
proche de la réalité.

Dans certains cas, l’interprétation quantitative à des limites et une simple


interprétation qualitative peut être suffisant. L’objectif de cette étude est de porter sur la
détermination des allures de toit du substratum et la localisation des anomalies dans le sous-
sol. Des études préalables des cartes (géologique, topographique) et des analyses de photo-
aérienne sont nécessaires pour ces mêmes genre des prospections géophysique, avant de
descendre sur terrain afin de savoir les formations et les renseignements nécessaires pour la
campagne.

Le maitrise des diverses méthodes de traitements et la familiarisation des chercheurs


avec les logiciels informatiques. Faires les programmations informatiques pour la mise à jour
des logiciels, et études théoriques font partie des bases et technique de nouveau traitement. La
conception de cette interface logicielle n’est pas dans le cadre de ce mémoire.

En résumé la réalisation de ce mémoire nous permet de familiariser avec le logiciel


de traitement et d’approfondir nos connaissances sur les bases théoriques de la sismique
réfraction et ces trois méthodes d’interprétation. Les données de forages et les données
topographiques sont très importantes pour l’interprétation des données sismiques réfraction.
Ces données nous permet de vérifier si l’acquisition et le traitement données sont bien
effectues en tenant compte les paramètres physique du sous-sol.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 76


Conclusion

CONCLUSION
Parmi les techniques géophysiques, ce sont les méthodes sismiques qui sont le plus
utilisées pour les recherches des structures géologiques de la croûte terrestre. Ces techniques
sont basées sur la mesure des temps de propagation des ondes élastiques. Ces ondes obéissent
aux lois de l’optique et sont en particulier sujettes à des réflexions et à des réfractions.

Les travaux de prospection sismique sont effectuez à AMBALAKELY, dans le district


de FIANARANTSOA II, région haute Matsiatra, dans le but de connaître la structure du sous-
sol et aussi le sens de l’écoulement. Notre site se situe dans de système Schisto-Quartzo-
calcaire et du Graphite. L’élevage bovin et la culture en terrasse tient une place importante
parmi les activités de la population.

La méthode sismique réfraction est basée sur le principe tel que lorsqu’une onde
sismique (onde P et/ou S) arrive à une interface où il y a contraste de vitesse, alors la direction
de cette onde va changer dans le nouveau milieu. Ce changement de direction est régi par le
contraste de vitesse à l’interface selon la loi de Snell-Descartes. Les vitesses sismiques
renseignent bien sur la nature des terrains de recouvrement et du substratum. Le contraste de
vitesse est important avec le recouvrement, ce qui favorise la détection par sismique
réfraction. La mise en œuvre de la méthode sismique réfraction peut concerner des mesures en
surface ou avec un forage associé.

Le traitement des données sismiques, consiste à pointer les premières arrivés,


création des courbes d’hodochrones dans le logiciel PICKWIN, ensuite le travail d’inversion
des courbes de vitesse avant de d’appliquer l’inversion Tomographique afin d’obtenir les
profils 2D du sous-sol. Sur les deux profils réalisés sur le site d’AMBALAKELY, le premier
profil du Profil P1 a été réalisé suivant la direction globale Nord-Sud. La coupe obtenue
montre une structure tabulaire qui n’influe pas beaucoup sur la direction de l’écoulement
souterrain. Le second profil réalisé suivant la direction Est-Ouest du Profil 2 par contre
montre une structure antiforme formant ainsi inclinaison du substratum, et qui va jouer un rôle
important sur la direction de l’écoulement souterrain. En effet, à ce niveau, l’écoulement va se
départager vers l’Ouest ou vers l’Est. D’ailleurs, cette anomalie est observée au niveau des
courbes isopièzes.

Tout au long de cette étude beaucoup de difficultés et problèmes sont rencontrées, le


problème de données de forage pour calées le résultat de la modélisation, ainsi que le

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 77


Conclusion

problème du données topographiques qui conditionne le profilage. Beaucoup de logiciel


commerciaux Comme SeisImager sont disponible sur le marché. Mais chaque logiciel
présente des atouts et aussi des faiblesses.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie 78


Bibliographie

RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES

[1] Ackermann H.D., Pankratz, L.W., and Dansereau, D. (1986), Resolution of ambiguities of shallow
refraction travel-time curves: Geophysics, 51, 223–235.

[2] Barry, K.M. (1967), Delay-time and its application to refraction profile interpretation: in Musgrave,
A.W. (ed.), Seismic Refraction Prospecting: Society of Exploration Geophysicists, 348–361.

[3] Barton, R., and Barker, N. (2003), Velocity imaging by tau-p transformation of refracted traveltimes:
Geophysical Prospecting, 51, 195–203.

[4] Dampney, C.N.G., and Whiteley, R.J. (1980), Velocity determination and error analysis for the
shallow seismic refraction method: Geophysical Prospecting, 18, 2–17.

[5] Hagedoorn, J.G. (1959), The plus-minus method of interpreting seismic refraction sections:
Geophysical Prospecting, 7, 158–182.

[6] Hawkins, L.V. (1961), The Reciprocal method of routine shallow seismic refraction investigations:
Geophysics, 26, 806–819.

[7]Jennifer ABRAHAMSON. Determining the thickness of sediments using seismic refraction P.14

[8] Leung T.M. (1995), Examination of the optimum XY value by ray tracing: Geophysics, 40, 1151–
1156.

[9] Leung, T.M. (2003), Controls of traveltime data and problems with the generalized reciprocal
method: Geophysics, 68, 1626–1632.

[10] Rohdewald, S.R. (in prep.), Delta-t-v 1D seismic refraction inversion method: theory.

[11] Schuster, G.T., and Quintus-Bosz, A. (1993), Wavepath eikonal traveltime inversion:
Geophysics, 58, 1314–1323.

[12] Sjogren, B. (2000), A brief study of the generalized reciprocal method and some limitations of the
method: Geophysical Prospecting, 48, 815–834.

[13] Whiteley, R.J. (1990), Discussion: Exploration Geophysics, 21, 131–138.

[14] Whiteley, R.J. (1994), Seismic refraction testing - a tutorial: in Richard D. Woods, R.D. (ed.),
Geophysical Characterization of Sites: Oxford & IBH Publishing, 45–47.

[15] Whiteley, R.J. (2002), Shallow refraction interpretation in complex conditions with visual interactive
ray tracing: 64th EAGE Conference & Exhibition, paper P155.

[16] Jaques JENNY, Miguel BORREGUERO, Alain BURGISSER (Janvier 1999). Interprétation
sismique réfraction, P.27

[17] Mari, J.L., G. Arens, D. Chapellier et P. Gaudiani (1998). Géophysique de gisement et de Génie
civil. Editions Technip, Paris.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie i


Bibliographie

[18] Michel CHOUTEAU, Bernard GIROUX (2008). Méthodes sismiques, P. 40

[19] Mihu RUCAREANU (1999). Inversion des données Tomographique des données de Radar en
forage avec correction des variations instrumentales, P.133

[20] Olivier MAGNIN (Janvier 2007). Cours de sismique réfraction appliquée, P.50

[21] OYO Corporation (2004). SeisImager Manual Version 3.0 [Computer program manual]: Japan:
OYO Corporation. P.248

[22] Velenti TURI i MICHELS (1997). Méthodologie de la prospection sismique, P.12

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie ii


Webographie

WEBOGRAPHIE
[1] www.mémoireonline.com
[2] www.geometrics.com.
[3] www.google.com
[4] http://www.adobe.com/products/acrobat/readermain.html

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie iii


ANNEXES

ANNEXES
ANNEXE I : LES ONDES SISMIQUES

Les ondes sismiques sont des ondes élastiques. L'onde peut traverser un milieu sans
modifier durablement ce milieu. L'impulsion de départ va "pousser" des particules
élémentaires, qui vont "pousser" d'autres particules et reprendre leur place. Ces nouvelles
particules vont "pousser" les particules suivantes et reprendre leur place, etc.

Les vibrations engendrées par un séisme se propagent dans toutes les directions. On
distingue les ondes de volume qui traversent la Terre et les ondes de surface qui se propagent
parallèlement à sa surface. Elles se succèdent et se superposent sur les enregistrements des
sismographes. Leur vitesse de propagation et leur amplitude sont modifiées par les structures
géologiques traversées, c'est pourquoi, les signaux enregistrés sont la combinaison d'effets liés
à la source, aux milieux traversés et aux instruments de mesure.

Les ondes de compression P, se traduit par les mouvements des particules qui
subissent des déformations sans rotation et de même direction que celui de l’onde caractérise
la longueur d’onde, ces ondes sont appelées ondes P (cf. figure).

Figure A.1: Schéma d'une onde de compression P

Les ondes S ou de cisaillement : vibration transversale (Figure II.2) qui agite les
particules perpendiculairement à la direction de propagation.

Figure A.2: Caractéristique de l’Onde S

Les ondes de surface, la vitesse de ces ondes à qui on a donné le nom d’onde de
Rayleigh est faible, comparée à celle des ondes longitudinales. Pour un milieu donné, la
vitesse de l’onde de Rayleigh est à peu près 0,9 fois celle de l’onde transversale. Ils sont
illustrés par les figures A.3 et A.4 ci-dessous.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie iv


ANNEXES

Figure A.3: Onde de Love


L’onde de Love ou L déplace le sol d'un côté à l'autre dans un plan horizontal
perpendiculairement à sa direction de propagation.

Figure A.4: Onde de Rayleigh


Pour obtenir la vitesse de propagation des ondes sismiques P et S dans la subsurface,
trois grandes techniques de prospection sismique se distinguent à savoir:
 la sismique réfraction ou la tomographie sismique
 la sismique réflexion
 et l’inversion des ondes de surface

Ces types d’ondes sont résumés dans la figure A.5 sous formes géométrique et sous
formes signal analogique.

Figure A.5: Onde P, onde S et ondes de surface

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie v


ANNEXES

Signal sismique : Un signal sismique est une représentation, en fonction du temps,


du mouvement du sol produit par un ébranlement (provoqué ou non).

Le signal présenté ci-dessous, se divise en 2 zones bien distinctes :


o La première, relativement calme, précède l’arrivée de l’onde sismique au
capteur ;
o la deuxième commence à l’arrivée du front d’onde qui marque le passage de
l’état de repos relatif du sol, à l’état d’agitation consécutif à l’arrivée de
l’ébranlement.

Figure A. 6: Représentation du signal sismique

Le tableau ci-dessous donne une indication des puissances nécessaires en fonction


des profondeurs d’investigation souhaitées.

Tableau A. 1: Indication des puissances en fonction des profondeurs d’investigation

Longueur du Puissance
Profondeurs en m Exemple
dispositif en m en joules
15 60 100 Masse de 5 kg
30 120 1000 Dameuse DELMAG

50-60 240 2500 Source VAKIMPAC

> 100 480 5000 Source SOURSILE

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie vi


ANNEXES

ANNEXE II : REFRACTION DES ONDES SISMIQUES

ONDES CONIQUES
Si V2>V1, il existe un angle critique: Ondes coniques Sismique réfraction
Snell Angle critique

Il existe donc un angle au-delà duquel il n’y a plus d’onde transmise.


Pour , = 90°, l’onde est une onde réfractée appelée onde conique.

Effets de structures bidimensionnelles :

Voici quelques reférences des formes et positions des couches en fonctions de


courbe d’hodochrone réspective.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie vii


ANNEXES

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie viii


ANNEXES

ANNEXE III: VITESSE SISMIQUE ET NATURE DES MATERIAUX


La vitesse sismique indiquée sur les coupes représente la vitesse de propagation de
l'onde P dans le matériau. Cette vitesse de propagation est tributaire des paramètres physiques
de ces matériaux. En effet, la vitesse de propagation dépendra de la densité des matériaux, de
leur structure, de leur teneur en eau et de leur porosité, pour n'en nommer que quelques-uns.
La compilation des vitesses sismiques en fonction de la nature des matériaux a été
réalisée indépendamment par plusieurs chercheurs, soit par mesure directe sur le terrain, soit
par mesure en laboratoire. En première analyse, on observe qu'il n'y a pas de vitesse unique
pour un matériau donné, mais plutôt une gamme de vitesses à l'intérieur de laquelle on
retrouve un type de matériau donné. Cette variabilité de la vitesse sismique d'un matériau est
facilement concevable si l'on considère le nombre de paramètres pouvant influencer la
propagation de l'onde sismique.
On peut cependant regrouper ces résultats dans un diagramme montrant les
principaux groupes de matériaux ainsi que la gamme de vitesses qui leur est attribuée. Ce
diagramme permet de prévoir la nature des matériaux présents, en particulier si l'on a une
connaissance du contexte géologique de la région où les travaux sismiques ont été réalisés.

Figure A.7: Nature des matériaux en fonction de la vitesse sismique

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie ix


ANNEXES

Le diagramme c’est un extrait de « Caterpillar matériels et méthode, édition 23 »,


Nous a permis les calages de la nature et types des couches avec leurs vitesses respectives.

Voici quelques tableaux de référence utilisées pour la prospection sismique:


Tableau A. 2: Références vitesses et densités des ondes-roches

Milieu
Roche altérée 300-700 100-300 1.7 – 2.4
Sable sec 400-1200 100-500 1.5 – 1.7
Sable humide 1500-4000 100-500 1.9 – 2.1
Argiles 1100-2500 200-800 2.0 – 2.4
Marnes 2000-3000 750-1500 2.1 – 2.6
Grès 3000-4500 1200-2800 2.1 – 2.4
Calcaire 3500-6000 2000-3300 2.4 -2.7
Craie 2300-2600 1100-1300 1.8 – 2.3
Salt 4500-5500 2500-3100 2.1 – 2.3
Granite 4500-6000 2500-3300 2.5 – 2.7
Basalte 5000-6000 2800-3400 2.7 – 3.1
Charbon 2200-2700 100061400 1.3 - 1.8
Eau 1450-1500 - 1
Glace 3400-3800 1700-1900 0.9
Pétrole 1200-1250 - 0.6 – 0.9

Tableau A. 3: Autre référence vitesse et nature des roches

MATERIAUX Vitesses Vitesses Vs MATERIAUX Vitesses Vp Vitesses Vs


Vp (m/s) (m/s) (m/s) (m/s)
Alluvions en surface 200-500 Gneiss 3100-5400
Alluvions à 200m de 3000-3500 Basalte 3000-6400
profondeur
Sol (zone altéré) 300-900 Granite 4000-5700 2100 -3300
Marne 1800-3800 Eau douche à 5°C 1440
Sable 200-2000 Eau douche à 15°C 1480
Calcaire 1700-6400 Eau douche à 25°C 1500
Grés 1400-6000 Eau douche à 35°C 1530
Dolomie 3300-7600 Eau de mer 1480-1530
Sel (NaCl) 4600 Glace 3200-3700
Anhydride ( ) 6100 Pétrole 1300-1400
Charbon 2000-3400 Gaz methane 400

Ces tableaux montrent les relations entre la nature du milieu, vitesse de l’onde de
compression Vp, de l’onde de cisaillement Vs ainsi que sa masse volumique.

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie x


Table des matières

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS .................................................................................................................I
GLOSSAIRE........................................................................................................................... VI
LISTE DES FIGURES.......................................................................................................... III
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................... V
LISTE DES ABREVIATIONS ........................................................................................... VII
INTRODUCTION .................................................................................................................... 1
PROBLEMATIQUE ................................................................................................................ 3

CHAPITRE I : DESCRIPTION DU MILIEU D’ETUDE ................................................... 5


I.1- CONTEXTE GENERAL DE LA ZONE ........................................................................... 6
I.1.1- Situation géographique et administrative .......................................................................... 6
I.1.2- Morphologie...................................................................................................................... 8
I.1.3- Hydrographie .................................................................................................................... 8
I.2- CONTEXTE CLIMATIQUE ........................................................................................... 9
I.2.1- Température ...................................................................................................................... 9
I.2.2- Précipitation .................................................................................................................... 10
I.2.3- Humidité ......................................................................................................................... 12
I.3- CONTEXTE GEOLOGIQUE ......................................................................................... 12
I.3.1- Géologie régionale .......................................................................................................... 12
I.3.2- Géologie appliquée ......................................................................................................... 13
I.4- MILIEU HUMAIN ......................................................................................................... 16
I.4.1- Démographie ................................................................................................................... 16
I.4.2- Agriculture et élevage ..................................................................................................... 17
I.4.3- Contrainte économique du secteur .................................................................................. 18

CHAPITRE II : BASE METHODOLOGIQUES DE LA PROSPECTION SISMIQUE 21


II.1- TECHNIQUE DE LA SISMIQUE REFRACTION ....................................................... 22
II.1.1- Loi de Snell DESCARTES ........................................................................................... 23
II.1.2- Réfraction des ondes sismiques ..................................................................................... 26
II.1.3- Calcul du temps d’arrivé................................................................................................ 30
II.2- ACQUSITION DES DONNEES SISMIQUES ............................................................... 35

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie xi


Table des matières

II.2.1- Aperçue de la méthode .................................................................................................. 35


II.2.2-Matériels utilisées ........................................................................................................... 37
II.2. 3- Configurations géométriques ........................................................................................ 40
II.3- METHODE D’INTERPRETATION ............................................................................. 41
II.3.1- Méthode inversion TOMOGRAPHIQUE .................................................................... 41
II.3.2- Problème lors de l’INTERPRETATION ....................................................................... 44
II.4- ESTIMATION DES PARAMETRES PHYSIQUE DU SOUS-SOL. .............................. 47
II.4.1- Vitesses des couches ...................................................................................................... 47
II.4.2- Epaisseur des couches ................................................................................................... 48
Chapitre III : APPLICATION ET INTERPRETATION ................................................ 50
III.1- LES PROFILS SISMIQUES ........................................................................................ 51
III.1.1- Technique et choix du profil ........................................................................................ 51
III.1.2- Mise en place du coupe sismiques ............................................................................... 51
III.2- METHODES ET LOGICIELS DE TRAITEMENT ................................................... 54
III.2.1- Présentation des logiciels ............................................................................................. 55
III.2.2- Méthode inversion TOMOGRAPHIQUE .................................................................... 58
III.3-RESULTAT avec PICKWIN TM ................................................................................... 59
III.3.1- Pointage des premières arrivées ................................................................................... 59
III.3.2- Interprétation du Produit de Pickwin............................................................................ 62
III.4-RESULTAT avec PLOTREFA .................................................................................... 63
III.4.1- Modélisation par méthode inversion Tomographique.................................................. 63
III.4.3- DISCUSSION ET RECOMMANDATION ................................................................. 73
CONCLUSION ....................................................................................................................... 77
RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................... i
ANNEXES ................................................................................................................................ iii
ANNEXE I : LES ONDES SISMIQUES ................................................................................... iv
ANNEXE II: VITESSE SISMIQUE ET NATURE DES MATERIAUX .................................. ix

DEA en Génie minéral RAFALIARISON Aina Elie xii


.

Titre : APPLICATION DE L’ETUDE DE LA NAPPE SOUTERRAINE A


AMBALAKELY PAR APPROCHE SISMIQUE REFRACTION
RESUME:
Les temps de propagation en sismique réfraction permettent de calculer les vitesses de
propagation des ondes dans le sous-sol et de déterminer la géométrie, la structure et la
configuration des couches géologiques.
Les résultats obtenus sont les hodochrones des profils sismiques. Un tableau des
vitesses de compression, de cisaillement et épaisseurs moyennes mesurés des couches.
Deux (02) profils sismiques de longueur égale à 50 mètres avec un pas régulier de 2
mètres, et cinq tirs (5) Pour chaque profil ont été exécutés durant la prospection et suivie du
substratum à AMBALAKELY. L’interprétation se fait suivant la méthode inversion
tomographique. Le premier profil – Profil 1 montre une structure tabulaire qui n’influe pas
beaucoup sur la direction de l’écoulement souterrain. Le second profil par contre montre une
structure antiforme formant ainsi inclinaison du substratum, et qui va jouer un rôle important
sur la direction de l’écoulement souterrain. .

Mots clés : en premier arrivées, géophone, hodochrone, réfraction, inversion, sismomètre,


sismique, tomographie, profil sismique.

ABSTRACT:
The times of propagation in seismic refraction permit to calculate the speeds of
propagation of the waves in the basement and to determine geometry, the structure and the
configuration of the geological layers.
The gotten results are the hodochrone of the seismic profiles. A picture of the
compression speeds, of shearing and middle thickness measured of the layers.
Two (02) seismic profiles of length equal to 50 meters with a regular step of 2
meters, and five shootings (5) for every profile have been executed during the prospecting and
consistent of the substratum in AMBALAKELY. The interpretation makes itself according
with method inversion tomographic. The first profile - Profile P1 watch a tabular structure
that doesn't many influence on the direction of the underground out-flow. The second profile
shows a structure antiform forming slant of the substratum thus on the other hand, and that is
going to play an important role on the direction of the underground out-flow.

Keywords: first arrivals, géophone, hodochrone, refraction, reciprocal, seismometer, seismic,


tomography, seismic profile.

L’impétrant:
Encadreur:
RAFALIARISON Aina Elie
Mr ANDRIAMBAHOAKA Zedidia SICU BLOC 302 AB Ambatomaro
Tel: +261 331491152 Tel: +261337679746
E-mail: [email protected] E-mail:[email protected]

Vous aimerez peut-être aussi