Cours Microbiologie Prédictive - M2 AACQ 2021 2022
Cours Microbiologie Prédictive - M2 AACQ 2021 2022
Cours Microbiologie Prédictive - M2 AACQ 2021 2022
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Introduction
La transformation des aliments fait appel à la créativité du transformateur pour changer les
produits bruts en une série de produits appétissants et attrayants qui ajoutent une variété
intéressante au régime alimentaire des consommateurs.
Afin de répondre au mieux aux attentes des consommateurs, de plus en plus à la recherche de
nouveaux produits finis apportant toujours plus de service, les industriels ont dû s’adapter, en
imaginant et en mettant au point de nouvelles opérations et de nouveaux procédés, afin de
produire de nouveaux produits alimentaires de meilleure qualité nutritionnelle et sans risque
pour le consommateur.
L’hygiène revêt une importance capitale dans les industries alimentaires. En effet, les
aliments doivent être dépourvus de microorganismes pathogènes, dangereux pour le
consommateur, et de microorganismes d’altération qui rendent les aliments impropres à la
consommation. Les contaminations microbiennes proviennent de l’environnement, des
équipements et du produit préparé lui-même.
Même si l’élimination des microorganismes des aliments peut se faire actuellement par
divers procédés, la chaleur reste utilisée de façon quasi-universelle.
Un traitement thermique est un traitement à une température supérieure à la température
ambiante. Il répond à plusieurs objectifs :
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Microbiologie prédictive et création d’un nouvel aliment Mr SENOUCI BEREKSI Mohamed
Deux types de traitements sont utilisés pour la conservation des aliments : la pasteurisation
et la stérilisation.
Remarque :
* La date limite d’utilisation optimale (DLUO) appelée aussi date de durabilité minimale
(DDM) est une date indicative. Une fois la date dépassée, le produit perd de ses qualités
gustatives ou nutritives (baisse de la teneur en vitamines par exemple), mais n'est pas
dangereux pour la santé. C'est le cas par exemple des produits secs, stérilisés, ou déshydratés
(par exemple le café, le lait, les jus de fruits, les gâteaux secs, ou encore les boîtes de
conserve). La DLUO des produits est précédée de la mention :
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À partir de cette courbe, il est possible de déterminer la vitesse d’inactivation qui suit une
cinétique d’ordre 1 :
dN
- la vitesse d'inactivation : V = ------- = ─ kT (N)
dt
Cette vitesse dépend de la charge microbienne initiale présente dans l'aliment. Le temps de
traitement à une température donnée sera d'autant plus long que l'aliment est plus contaminé.
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Fig. 2 :
Z est déterminé graphiquement comme étant l'inverse de la pente de la courbe : log DT = f(T)
(Fig. 3).
Fig. 3 :
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Un traitement à une température T, d'une durée égale à (1.DT) minutes, réduit de 101 fois la
contamination. Un traitement de durée égale à (n.DT) minutes réduit de 10n fois la
contamination.
Exemple : Dans des conditions déterminées et sur une population bactérienne donnée dont le
facteur d'inactivation thermique Z = 4 °C (une élévation de 4 °C permet de multiplier par 10
la vitesse d'inactivation ou de diviser par 10 la durée du traitement thermique), un traitement à
68 °C pendant 3,5 min est satisfaisant, de même que le seront un traitement à 64 °C pendant
35 min ou un traitement à 72 °C pendant 0,35 min.
Degré d'humidité :
La résistance des microorganismes à la chaleur augmente lorsque le degré d'humidité du
milieu diminue.
Cet effet est lié à la dénaturation thermique des protéines, facilitée en présence d'eau du fait
de la création de groupes – SH (provenant des liaisons S-S) ; la présence de liaisons protéine -
eau entraîne une facilitation des ruptures de liaisons peptidiques (thermodynamiquement plus
favorables).
Composition :
La présence de protéines, de lipides (en particulier d'acides gras à longue chaîne) ou de
glucides, en grande concentration entraîne une augmentation de la résistance à la destruction
thermique (effet protecteur probablement lié à la diminution de l'humidité).
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PH :
La résistance à la chaleur des microorganismes augmente lorsque le traitement est réalisé à
leur pH optimal de culture.
La stérilisation de milieux très acides nécessite une température moins élevée que celle de
ces mêmes milieux à un pH voisin de la neutralité.
Importance de la population :
La résistance d'une population contaminante est augmentée lorsque cette population est plus
élevée.
Exemple : Variation de TDT à 100 °C de spores de Clostridium botulinum :
- TDT = 40 min pour 328 spores ;
- TDT = 125 min pour 1 640.106 spores.
Âge de la population :
La résistance d'une population est augmentée lorsque cette population est en phase
stationnaire.
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II. Modes de pénétration de la chaleur dans les aliments, et calcul des barèmes de
stérilisation :
La mesure des variations de température au point critique est réalisée, en fonction du temps,
et des courbes de pénétration de la chaleur dans le produit alimentaire sont tracées pendant les
trois phases du traitement thermique : montée en température, palier et refroidissement.
Fig. 4 :
Cette durée de barème peut être déterminée par expérimentations successives (méthode de
Bigelow ou de Flambert), par des méthodes de calculs prédictives (méthode de Ball) ou par
l’adaptation d’un barème existant en interne et déjà validé pour des conditions de fabrication
similaires.
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Fig. 5 :
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Ce calcul se fait à l’aide des couples temps/température. Il existe des tables donnant les
valeurs stérilisatrices partielles pour une minute passée à différentes températures.
Méthode de Bigelow :
La détermination de la valeur stérilisatrice par la méthode de Bigelow est la suivante :
Méthode de Flambert :
La détermination de la valeur stérilisatrice par la méthode de Flambert est la suivante :
La méthode de Bigelow doit être considérée comme la méthode de référence même si les
deux méthodes s’appuient sur une courbe expérimentale.
On déduit le temps de barème : (si le délai de mise en régime de l’appareil est nul)
Pour tenir compte de l’effet stérilisateur obtenu durant la mise en régime des appareils de
stérilisation, Ball a déterminé expérimentalement qu’il fallait retrancher 42 % du délai de
mise en régime (CUT Come Up Time) au temps de barème (B). Donc le temps de barème
total s’exprime sous la forme :
B t = B − 0,42 CUT
Lors de la mise au point d’un nouveau produit, pour passer de la fabrication d’une échelle
de laboratoire à une échelle industrielle, la fabrication de préséries permet de valider la
conformité des barèmes mis en place avant la mise en production.
La validation des barèmes d’un traitement thermique d’un produit conditionné, consiste à
enregistrer l’ensemble des éléments techniques dans un dossier de validation contenant les
caractéristiques du produit, des équipements utilisés et de l’emballage des produits
conditionnés avant stérilisation. Ce dossier doit être gardé par le fabricant jusqu’à la date
limite d’utilisation optimale des produits auxquels ont été appliqués ces barèmes. Les données
peuvent être renouvelées si nécessaire après toute modification.
1. L’ionisation ou irradiation :
Elle consiste à exposer les aliments à l'action de certains rayonnements ionisants
électromagnétiques, électroniques ou photoniques, pour accroitre leur durée de conservation
ou améliorer leur qualité hygiénique ou modifier certaines propriétés technologiques.
Ce procédé est appliqué aux produits crus ou thermosensibles, et permet de détruire les
microorganismes et les insectes responsables des pertes des récoltes, et bloque la germination
des tubercules végétaux. Il peut être appliqué sur des produits congelés et des produits
préemballés.
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3. Ultrasons :
Les ultrasons détruisent les microorganismes par effet mécanique (phénomène de
cavitation) qui crée des cisaillements importants et répétitifs au niveau des cellules, entrainant
une dislocation des parois cellulaires altérées par les microbulles gazeuses créés au sein du
liquide. Cet effet létal est renforcé par effets thermiques accompagnant cette émission.
4. Filtration stérilisante :
C’est une stérilisation de solutions renfermant des substances thermolabiles (ex : protéines,
sérums, vitamines, ATB, …) par la rétention absolue (totale) des microorganismes et
particules en suspension sur une membrane microporeuse. Les membranes sont sous forme de
cartouches conçues pour les industries en pharmacie et en agroalimentaire.
5. Approche de bio-conservation :
La bioconservation ou biopréservation des aliments consiste à ajouter dans des aliments des
bactéries lactiques et des peptides qu’elles produisent appelés bactériocines (ex : la nisine),
pour leurs capacités à inhiber la croissance de microorganismes indésirables (microflores
d'altération et pathogène).
Il est aussi possible d’utiliser des enzymes naturelles (lactoperoxydase et lysozyme) ou des
molécules végétales comme les huiles essentielles.
Cette méthode permet d'allonger la DLC des produits et de préserver leurs qualités
organoleptiques et nutritionnelles. Elle est appliquée à différentes denrées alimentaires :
produits carnés, poissons, produits laitiers ou végétaux et produits fermentés.
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Ainsi, les fabricants doivent disposer d’outils leur permettant d’évaluer les risques de
développement microbiens et les durées de vie de leurs produits. La microbiologie
prévisionnelle (ou prédictive) s’appuie, pour atteindre ces objectifs, sur l’emploi de modèles
mathématiques.
1. La microbiologie prévisionnelle :
- Hypothèse de base :
L’hypothèse de base de la microbiologie prévisionnelle est que : puisque les réponses de
populations de micro-organismes à des conditions environnementales identiques sont
reproductibles ; il est possible, à partir d’observations passées (sur la croissance, la survie ou
l’inactivation des bactéries), de prédire les réponses des mêmes micro-organismes sous
d’autres conditions, en suivant les facteurs de l’environnement sans réaliser des analyses
microbiologiques lourdes et couteuses.
Dans les produits alimentaires, la modélisation vise à apporter des informations, plus
précoces et plus utiles que le dénombrement des microflores significatives, sur le plan de la
conservation, de la sécurité et de la qualité sensorielle.
Exemple : le modèle d’Arrhénius (le plus répandu), le modèle square root (racine carrée),
le modèle CTMI et les modèles polynomiaux.
Un système expert est un logiciel capable de répondre à des questions, en effectuant une
relation à partir de faits (base de données) et de règles connues (modèles primaires et
secondaires), permettant de sélectionner la matrice alimentaire et les micro-organismes
d’intérêt. Il permet de prédire l’évolution d’un micro-organisme dans des conditions
environnementales différentes dans la plage d’interpolation pour laquelle les données sont
disponibles dans la base de données.
- Les modèles mécanistes sont construits à partir de théories sur le comportement des
microorganismes, et sont basés sur la compréhension des phénomènes biologiques.
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d. Limites de la modélisation :
Malgré tous les efforts réalisés, la microbiologie prévisionnelle est encore incapable de
prendre en compte les populations mixtes ainsi que les facteurs caractéristiques des milieux
alimentaires (texture, biofilms, hétérogénéité de répartition microbienne).
3. Applications :
L’utilisation de la microbiologie prévisionnelle peut concerner :
- L’Appréciation Quantitative de Risque (AQR) par l’estimation de l’évolution du nombre
de micro-organismes dans une chaine de production, évaluation de l’exposition à une
bactérie pathogène et les conséquences de cette exposition.
- La détermination de la durée de vie d’un aliment (estimer les DLC ou DLUO), la
prédiction de la croissance de micro-organismes pathogènes ou d’altérations sur un aliment
déterminé.
- La détermination des plans HACCP qui comprennent différentes étapes : analyse
préliminaire des dangers, identification et établissement des points critiques, surveillance,
actions correctives, vérification.
- Le développement de nouveaux produits microbiologiquement stables, en variant les
paramètres pour leur conservation.
- Elle permet d’extrapoler les résultats obtenus en laboratoire à des scénarios réels de
conservation de l’aliment.
- Etant reconnue par les autorités de contrôle, elle peut utiliser les résultats de simulations
pour apporter des arguments aux clients, aux distributeurs et aux inspecteurs que le produit
est sûr.
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Classement
du produit
Flore présente
dans le produit Flore rare
Choix éventuel
d’une DLC
ou DLUO
Test de vieillissement Test de croissance
Interprétation
- Choix d’une DLC ou DLUO
- Choix d’un critère
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- Si plusieurs produits d’un même type sont fabriqués sur une même chaîne et dont la
composition et les conditions de fabrication sont variables (ex : pâtes de différentes sortes),
on choisi le produit le plus sensible pour réaliser les tests et généraliser ensuite.
Dans tous les cas, on doit avoir une connaissance précise du produit fini et son devenir. Les
caractéristiques suivantes seront recherchées : sa composition, ses caractéristiques physico-
chimiques et la composition des flores présentes (d’altération, pathogènes, technologiques).
Test de vieillissement :
Il est utilisé pour les denrées périssables (produits laitiers frais, viande crue hachée ou en
pièces unitaires, crèmes dessert, pâtisseries, etc.), et consiste à étudier l’évolution des
microorganismes habituellement présents dans les conditions de conservation de l’aliment. Ce
sont des flores microbiennes indicatrices d’hygiène des procédés (ex : flore mésophile
aérobie, entérobactéries, coliformes, E.coli, Clostridiumm perfringens, bactéries sulfito-
réductrices, bactéries lactiques, staphylocoques, levures et moisissures, etc.).
La durée de vie est choisie (proposée) et servira de temps d’incubation, en s’assurant qu’elle
permet de donner des garanties suffisantes par rapport aux risques de santé publique. Le
principe consiste à conserver au laboratoire un certain nombre d’unités de produits en variant
la température pour pratiquer une « rupture de la chaîne du froid » fictive (juste pour l’essai)
(La température de base est entre 0 et 4 °C, et une rupture de la chaîne du froid à 8°C).
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L’interprétation des résultats se fait par rapport aux seuils inscrits dans la réglementation.
Ces résultats peuvent être utilisés pour fixer une limite (exprimée en UFC/g) en fonction de
l’aliment et pendant la durée de conservation.
Utilisation de modèles :
L’approche modélistique permet dès le stade de la conception ou de la formulation du
produit de connaitre son potentiel de conservation. Cette approche utilise deux modèles : des
modèles probabilistes (exemple : probabilité de production d’une toxine par Cl. botulinum), et
des modèles cinétiques qui permettent de prévoir la concentration atteinte par une souche ou
espèce déterminée (prévision d’apparition du risque de toxi-infection et de la prévision de la
durée de conservation lorsqu’elle est limitée par un processus d’altération microbiologique).
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- la teneur en eau des produits frais (exception des graines de céréales) varie. Elle est de 55 à
75 % dans les viandes, de 60 à 80 % pour les poissons et de 74 à 94 % pour les produits
végétaux.
- les protéines sont dominantes dans les produits animaux, ils sont présents dans les végétaux
« protéagineux ».
- les glucides prédominent dans les produits végétaux, ils sont peu abondants dans les produits
animaux.
- les lipides sont abondants dans les produits animaux (viandes, œufs, lait). Ils sont en faible
quantité dans les végétaux (sauf les oléagineux).
- les minéraux sont peu abondants dans la plupart des aliments.
- les fibres forment une catégorie de substances peu solubles ou insolubles dans l’eau (ex :
céréales, graminées, pomme, betterave, pois, tomate, grains de cacao…).
a. Le pH :
Le pH des aliments se situe généralement entre 2 et 7, il est plus faible pour les produits
d’origine végétale (fruits) que pour les denrées d’origine animale (figure 7). Le pH influe sur
la conservation des aliments. Les produits à pH inférieur à 4,5 sont dits « acides » et sont plus
stables. Une simple pasteurisation suffit pour assurer leur conservation.
L'abaissement du pH d'un aliment se fait par l’ajout d’acides organiques (acide acétique,
acide citrique, acide lactique), ou en utilisant des microorganismes de fermentation.
Fig. 7 :
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La mesure de l'activité de l'eau d’un aliment peut prévoir les microorganismes pouvant
l’altérer. Un aliment est considéré comme microbiologiquement stable si son Aw est
inférieure à 0,7. Cette limite est recherchée pour des produits conservés à température
ambiante durant une longue période. Pour diminuer l’Aw, on utilise des procédés physiques
(déshydratation, séchage, lyophilisation) ou chimiques (salage, sucrage).
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c. Le potentiel d’oxydoréduction :
Les aliments contiennent des ions, donc des charges. Tous les aliments présentent un
potentiel redox, ce qui indique la disponibilité de l’oxygène interne de l’aliment. L’oxygène
est l’oxydant le plus courant et responsable du potentiel d’oxydoréduction. Ainsi, selon leur
mode de respiration, les microorganismes sont soit aérobies strictes, anaérobies strictes, aéro-
anaérobies facultatifs, ou microaérophiles.
La flore microbienne nuisible regroupe essentiellement des germes pathogènes qui peuvent
provoquer chez le consommateur des intoxications ou des toxi-infections alimentaires
(Salmonella, Shigella, Clostridium, Staphylococcus, Brucella, Listeria, Vibrio,
Mycobacterium…), et des germes d’altération qui peuvent causer des altérations et des
dégradations des aliments (altérations du goût, de l’odeur, de la texture et de la qualité
nutritionnelle).
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La couche interne en contact avec l’aliment doit être de qualité alimentaire (inerte, non
toxique, de composition autorisée).
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c. Matériaux d’emballages :
Plusieurs matériaux peuvent être utilisés pour la fabrication des emballages alimentaires,
comme le papier, le carton, les textiles, le fer-blanc, les alliages d'aluminium, le verre et
les matières plastiques. Certains emballages comme les briques alimentaires
sont composites (ex : plastique/aluminium/carton).
a. La réfrigération :
Consiste à abaisser la température de l’aliment à une valeur comprise entre 0 et 4 °C. L’eau
reste liquide, l’Aw de la denrée reste importante et permet le développement des germes
psychrophiles et des germes d’altération (levures, moisissures, Pseudomonas, Listeria, …).
b. La congélation :
Consiste à abaisser suffisamment la température du produit inférieure à 0°C, de façon à
transformer son eau en glace pendant toute la durée de conservation. La cristallisation de l’eau
permet de réduire l’activité de l’eau pour les réactions biologiques et de ralentir ou d’arrêter
l’activité microbienne et enzymatique.
c. La surgélation :
Elle consiste à congeler très rapidement une denrée saine et fraîche, à une température de
(− 18°C) en tous points. L’eau contenue dans les cellules se cristallise finement limitant la
destruction cellulaire. Les produits ainsi traités conservent leur texture, leur saveur et peuvent
être conservés plus longtemps.
En effet, les vitamines, protéines, glucides, etc., seront préservés si l’aliment est conservé
dans les meilleures conditions (ex : au frais, au sec, à l'abri de l'air, de la lumière et des
invertébrés, moisissures, etc.).
Par exemple, les aliments « à conserver au frais » et la plupart de ceux ayant une date limite
de consommation (DLC) (lait pasteurisé, viande, plats préparés, etc.) doivent être conservés
au réfrigérateur jusqu’à la date limite. Certains produits conservés à température ambiante
(lait UHT, soupe en boîte) doivent être réfrigérés une fois ouverts.
Aussi, les fruits secs (ex : noix noisettes) et les graines peuvent être stockés un an ou plus
dans un endroit sec et frais sans subir de dommages. Certains fruits charnus (ex : pommes)
peuvent se conserver plusieurs mois dans un fruitier, en les protégeant des ravageurs
(les vers, insectes, rongeurs et oiseaux).
Délai maximum
Recommandations Type d’aliment
avant consommation
Viande, Poisson, pâtisserie, jus de fruits
Courte conservation Ne jamais dépasser la DLUO frais, œufs, yaourts, desserts lactés, légumes
ou fruits coupés
Conservation limitée Mieux vaut respecter la DLUO Pain, fromage à pâte molle
Très longue Jusqu’à un an ou plus après Sucre, café, pâtes alimentaires sèches, riz,
conservation leur DLUO conserves ou surgelés
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