Synthèse
Synthèse
Synthèse
MICROÉCONOMIE
MICROÉCONOMIE
Marché : groupe d’acheteurs et de vendeurs qui déterminent par leurs actions effectives ou potentielles
le prix d’un bien ou d’un ensemble de biens.
à La courbe d’offre (S pour « supply ») décrit la relation entre la quantité d’un bien que des
producteurs sont disposés à vendre et le prix de ce bien (toutes autres choses égales par ailleurs)
ð La courbe elle-même se déplace si la production est affectée par un élément autre que le seul
prix du bien
o Coûts (main d’œuvre et input)
o Technique de production
à La courbe de demande décrit la relation entre la quantité que les consommateurs sont prêts à acheter
et le prix du bien (toutes autres choses égales par ailleurs)
ð La courbe entière se déplace lorsque d’autres facteurs que le prix se modifient
o Revenu (une hausse permet de consommer davantage)
o Les goûts des consommateurs
o Le prix d’autres produits (en particulier : les substituts et compléments)
QD = QD (P)
Quantité sur l’abscisse et prix sur l’ordonnée 2
à La demande peut aussi dépendre d’autres variables comme le revenu (I) ou le prix d’autres biens
(P2)
Q = a – bP + b2P2 + cI
Le mécanisme de marché
Le mécanisme de marché est la tendance qu’ont les prix, dans un marché libre, à se modifier jusqu’à
ce qu’il y ait équilibre.
Augmentation de revenu
et diminution du prix des
matières premières
à Lorsque l’offre et la demande se déplacent, l’impact sur le prix et la quantité d’équilibre est déterminé
par :
- L’ampleur relative et la direction des chocs
- La forme des courbes d’offre et de demande
à Lorsque l’offre et la demande se déplacent, l’impact est indéterminé soit sur le prix d’équilibre soit sur
la quantité d’équilibre
Une élasticité indique la variation (en %) d’une variable donnée suite à l’augmentation d’une autre
variable de 1%
à Propriétés :
- En général, est négative
- Lorsque > 1, la demande est élastique au prix
- Lorsque < 1, la demande est inélastique au prix
- L’élasticité change le long de la droite de demande :
o Le long d’une courbe de demande linéaire, ∆𝑄/∆𝑃 est constant, mais P et Q changent
o L’élasticité-prix de la demande doit donc être mesurée à un point donné de la courbe de
demande
Élasticité-prix de l’offre mesure la variation (en %) de la quantité offerte d’un bien consécutive à une
augmentation du prix de ce bien de 1%
à Les courbes d’offre et de demande de court terme sont très différentes des courbes de long terme
à Demande :
- La demande est plus élastique sur le long terme
- Les consommateurs ont besoin de temps pour adapter leurs habitudes de consommation :
o La demande peut être liée à un autre produit qui se modifie lentement
o En général, il y a plus de substituts disponibles sur le long terme
à Offre :
- Pour la plupart des biens et des services, l’élasticité-prix de l’offre de long terme est en général
plus grande que l’élasticité-prix de l’offre de court terme
- Pour les biens recyclables, l’élasticité-prix de l’offre de long terme peut être plus petite que
l’élasticité-prix de l’offre de court terme
Élasticité-prix croisée mesure la variation (en %) de la quantité demandée d’un bien (bien b) suite à
l’augmentation de 1% du prix d’un autre bien (bien m)
Élasticité-revenu mesure la variation (en %) de la quantité demandée d’un bien suite une augmentation
du revenu (I) de 1%
à L’étude des préférences permet de comprendre comment les individus comparent des paniers qui
contiennent différentes combinaisons de biens
Un panier de biens est une liste des quantités d’un ou de plusieurs biens
à Notations :
- représente la préférence stricte
- représente l’indifférence
- dénote la préférence faible
à Les préférences peuvent être représentées graphiquement par des courbes d’indifférence
Une courbe d’indifférence regroupe toutes les combinaisons de biens qui procurent le même niveau
de satisfaction
Le taux marginal de substitution mesure la quantité d’un bien à laquelle un consommateur est prêt à
renoncer pour obtenir une quantité plus importante d’un autre bien
ð Taux pour lequel le consommateur est indifférent à une substitution d’un bien pour un autre bien
ð Mesuré par la valeur absolue de la pente de la courbe d’indifférence
ð Le TmS sera toujours positif
ð Indique à combien d’unités de Y le consommateur est prêt à renoncer pour une unité
supplémentaire de X
ð Indique à combien d’unités de Y le consommateur demande pour accepter de renoncer à une
unité de X
Compléments parfaits: deux biens sont compléments parfaits si leurs courbes d’indifférence forment
des angles droits
L’utilité est la valeur numérique qui représente le niveau de satisfaction qu’un consommateur acquiert
avec un panier de consommation
Une fonction d’utilité est une façon d’attribuer une valeur aux différents paniers de consommation de
telle sorte que les paniers plus désirables reçoivent des valeurs supérieures à ceux qui le sont moins
ð Un panier avec un niveau d’utilité 4 ne procure pas nécessairement deux fois la satisfaction
procurée par un panier avec un niveau d’utilité de 2
Fonction ordinale permet de classer des paniers du préféré au moins désiré sans indiquer de
“combien” un panier est préféré à l’autre
Fonction cardinale met un chiffre sur la satisfaction relative procurée par deux paniers, permet de
mesurer l’écart de satisfaction entre deux paniers
9
à La seule chose qui importe dans la façon dont une fonction d’utilité attribue des valeurs, c’est le
classement des paniers de biens
ð Toute transformation monotone d’une fonction d’utilité est une autre fonction d’utilité qui
représente les mêmes préférences
- Substituts parfaits :
- Compléments parfaits :
- Quasi-linéaire :
La droite de budget représente l’ensemble des combinaisons de deux biens telles que la dépense
totale est égale au revenue (I)
! "$
𝑉 = "# - "#
𝑁
à Variation de revenu :
- Une augmentation de revenu (à prix constants) déplace la droite budgétaire parallèlement vers le
haut (on peut acheter + de biens si on a + d’argent) => déplacement de la droite vers le haut
- Une diminution de revenu (à prix constants) déplace la droite budgétaire parallèlement vers le bas
=> déplacement de la droite vers le bas
Le choix du consommateur
à Ils choisissent la combinaison de biens qui maximise leur satisfaction, dans leur limite budgétaire
à En conséquence, l’utilité est maximisée lorsque le TmS est égal au rapport des prix
ð Si le consommateur ne consomme pas des quantités positives des deux biens, à l’optimum TmSXY
n’est pas nécessairement égal à Px/Py
à Si tous les consommateurs sont confrontés aux mêmes prix, ils ont le même TmS à l’équilibre
ð Ceci ne signifie pas qu’ils consomment tous le même panier de biens
Principe: si un consommateur choisit un panier de biens plutôt qu’un autre, et si le panier choisi n’est
pas moins cher que l’autre, alors le consommateur doit préférer le panier de biens choisi
12
La notion d’utilité marginale
L’utilité marginale mesure la variation d’utilité résultant de la consommation d’une unité additionnelle du
bien considéré
ð Formule indiquant la variation (∆) d’utilité lorsque la consommation du bien xn augmente de ∆xn.
elle correspond à l’utilité marginale lorsque ∆xn = 1
ð La quantité de l’autre bien xv est maintenue constante
à L’utilité augmente lorsque la quantité des biens consommés augmente (plus, c’est mieux)
à En général, l’utilité marginale diminue lorsque la consommation augmente => utilité marginale
décroissante
ð Lorsqu’un individu consomme davantage d’un bien, la satisfaction (l’utilité) supplémentaire que de
bien lui procure diminue
à Lorsqu’on se déplace le long d’une courbe d’indifférence, l’utilité reste constante -> l’utilité
additionnelle que procure l’augmentation de la consommation d’un bien doit exactement compenser la
perte d’utilité qui résulte de la réduction de la consommation de l’autre bien
à Comme le TmS est aussi égal au rapport des utilités marginales, on obtient :
13
à L’utilité est maximisée lorsque le budget est alloué de sorte que l’utilité marginale par euro dépensé
est la même pour chaque bien => principe d’égalisation marginale
L’indice des prix est le rapport du coût d’un panier de biens et services habituellement consommés
par les individus dans la période courante et coût de ce panier dans la période de référence
ð Les indices de prix communément utilisés sont basés sur les achats et non sur les préférences
o Indice de Laspeyres
o Indice de Paasche
L’indice de Laspeyres est le montant qu’il faut dépenser, dans une période courante, pour acheter un
panier de biens et services choisi l’année de référence, rapporté au coût de ce même panier acheté
aux prix de l’année de référence
ð Plus élevé que l’indice idéal du coût de la vie car il ne tient pas en compte qu’en adaptant leur
consommation, les consommateurs peuvent atteindre le même niveau d’utilité sans avoir à
consommer la même combinaison de biens qu’avant le changement des prix
L’indice de Paasche est le montant nécessaire, dans la période courante, pour acheter un panier de
biens et services choisi durant la période courante, rapporté au coût de ce même panier acheté aux
prix de l’année de référence
ð Plus faible que l’indice idéal du coût de la vie car il suppose que l’individu achètera le panier de la
période courante dans la période de référence même si les prix relatifs se sont modifiés
14
CHAPITRE 3 : LA DEMANDE INDIVIDUELLE ET LA DEMANDE DE
MARCHÉ
La demande individuelle
La fonction de demande individuelle indique la relation entre la quantité demandée d’un bien par un
individu et le prix de ce bien. Elle dépend du revenu de l’agent ainsi que de tous les prix auxquels il
fait face
ð À partir des courbes d’indifférence et des droites de budget -> capable de prévoir l’effet des
changements de prix sur la demande individuelle
Deux biens sont substituts si une augmentation du prix de l’un provoque une augmentation de la
quantité demandée de l’autre => la pente de la courbe consommation-prix est négative
Deux biens sont compléments si une augmentation du prix de l’un provoque une diminution de la
quantité demandée de l’autre => la pente de la courbe consommation-prix est positive
15
à Une hausse de revenu (à prix constants) implique le déplacement de la droite de budget vers la
droite si le bien est normal
ð Incite les consommateurs à choisir d’autres paniers de consommation
Les courbes d’Engel décrivent la relation entre les quantités consommées et le revenu
à Approche mathématique :
ð Écrivons le Lagrangien
On obtient les fonctions de demande en combinant la contrainte de budget avec la condition ci-dessus
Le multiplicateur de Lagrange représente l’utilité marginale du revenu. Il indique de combien l’utilité augmente si le
revenu augmente d’une unité
La demande de marché montre la quantité de biens que les consommateurs sont disposés à acheter à
un prix donné ; c’est la somme des courbes de demande individuelles
17
à Demande isoélastique :
- La demande est isoélastique lorsque l’élasticité est constante le long de la courbe de demande
- La courbe de demande n’est pas linéaire dans ce cas
Le surplus du consommateur
Le surplus du consommateur sur le marché correspond à l’aire sous la courbe de demande et au-
dessus du prix de marché
18
à Lorsque le surplus du consommateur est combiné avec les profits agrégés des producteurs, on peut
évaluer :
- Les coûts et bénéfices de différentes structures de marché ;
- Les coûts et bénéfices de politiques publiques qui modifient les comportements des
consommateurs et des producteurs
On parle d’externalités de réseau quand la demande individuelle peut être influencée par la demande
d’autres personnes ; elles peuvent être positives ou négatives
ð Externalité positive si la quantité demandée par un consommateur augmente lorsque les autres
consommateurs consomment davantage
o La demande de marché est relativement élastique car si le prix diminue, je décide de
demander plus du bien ce qui incitent les autres agents à en demander davantage
ð Externalité négative si la quantité demandée par un consommateur diminue lorsque les autres
consommateurs consomment davantage
o La demande de marché est relativement inélastique car si le prix diminue, je décide de
demander plus du bien ce qui incitent les autres agent à en demander moins
19
CHAPITRE 4 : ÉQUATION DE SLUTSKY
Effet de substitution
L’effet de substitution (ES), dit de Slutsky, est la modification de la demande d’un bien provoquée par
la variation du prix de ce bien lorsque le pouvoir d’achat est maintenu constant
ð Il indique de combien un agent substitue un bien à un autre quand le prix se modifie mais que le
pouvoir d’achat est maintenu constant
ð Le revenu est indexé de manière à ce que le panier choisi initialement reste accessible
o Donc indexé avec l’indice de prix de Laspeyres
à Grâce à la théorie des préférences révélées, on sait que lorsque le prix d’un bien diminue
(augmente), l’effet de substitution provoque toujours une augmentation (diminution) de la quantité
demandée de ce bien
L’effet de revenu
L’effet de revenu (ER) est la modification de la demande d’un bien provoquée par la variation du
pouvoir d’achat lorsque le prix du bien est maintenu constant à sa nouvelle valeur
ð Lorsque le pouvoir d’achat augmente, la demande pour un bien donné peut augmenter (biens
normaux) ou diminuer (biens inférieurs)
20
Équation de Slutsky
à La variation totale de la demande est la variation due au changement de prix, le revenu étant
maintenu constant :
à Cette variation totale peut être décomposée comme la somme de l’effet de substitution et de l’effet de
revenu -> identité de Slutsky
à Le prix d’un bien et la quantité demandée de ce bien varie en sens opposé pour un bien normal
alors qu’ils peuvent varier dans la même direction pour un bien inférieur
La loi de la demande: si le demande d’un bien augmente quand le revenu augmente (i.e. si le bien est
normal), la demande de ce bien doit décroître quand son prix augmente
L’effet de revenu est la variation de la quantité demandée du bien 1 lorsque le revenu passe de I’ à I
et que le prix reste égale à p1’
donc on a que
à Je décide toujours d’en consommer plus (et d’en demander plus) si le bien est normal alors que je
peux décider d’en consommer moins si le bien est inférieur
22
CHAPITRE 5 : LA PRODUCTION
Technologie de production
Fonction de production: elle indique le niveau maximal de produit (q) que l’entreprise peut produire
pour chaque combinaison de facteurs ; indique le niveau de production techniquement atteignable si
l’entreprise est efficace
q = F(K,L)
à Distinction entre le CT et le LT
ð CT : période de temps durant laquelle il n’est pas possible d’ajuster les quantités d’un ou plusieurs
facteurs de production
o Ces facteurs de production sont alors des facteurs fixes
ð LT : une durée de temps suffisamment longue pour que tous les facteurs puissent être variables
o Pas de durée spécifique qui distinguerait le court du long terme
à Capital fixe et travail fixe : la quantité produite ne peut être augmentée qu’en augmentant le travail
Loi des rendements marginaux décroissants: lorsque l’utilisation d’un facteur de production augmente
par accroissements successifs égaux, il arrive un moment où les suppléments de production se
réduisent
ð S’applique en général pour le court terme, peut servir pour des décisions de long terme
ð Repose sur l’hypothèses que la qualité du facteur de production est constante
ð Un rendement décroissant n’est pas nécessairement négatif
ð S’applique pour une technologie donnée : un changement de technologie provoque un
déplacement de la fonction de production
à Lien productivité et niveau de vie : le niveau moyen de consommation à LT ne peut augmenter que si
la productivité augmente
ð Sources d’augmentation de la productivité : stocks de capital, progrès technique
à Le bien produit par l’entreprise peut être obtenu par différentes combinaisons des facteurs de
production
Une isoquante est une courbe qui relie toutes les combinaisons de facteurs permettant d’obtenir le
même niveau de production
24
à Cas particulier
- Substituts parfaits : le TmST est constant à tous les points d’une isoquante
- Compléments parfaits :
o Aucune substitution possible
o Tout niveau de production nécessite une combinaison de facteurs spécifique
o La production ne peut augmenter que si les facteurs de production augmentent dans les
mêmes proportions
25
Rendement d’échelle: taux auquel la production augmente lorsque les quantités de facteurs
augmentent tous dans les mêmes proportions
Rendements d’échelle croissants: la production fait plus que doubler quand les quantités de facteurs
doublent
Rendements d’échelle constants: la production doublent quand les quantités de facteurs doublent
Rendements d’échelle décroissants: la production fait moins que doubler quand les quantités de
facteurs doublent
Coûts économiques: coûts réels de l’utilisation des ressources dans la production, en incluant le coût
d’opportunité
Coûts des opportunités auxquelles l’entreprise a renoncé en n’assignant pas les ressources à leur
meilleure utilisation alternative
Coûts irrécupérables: dépenses qui ont été effectuées et qui ne peuvent pas être récupérées ; ces
coûts n’ont pas d’impact sur les décisions futures de l’entreprise
Coût total (CT) peut être séparé entre les coûts fixes (CF) et les coûts variables (CV) ; le CT de la
production est la somme des deux
Le coût marginal (Cm) est l’accroissement du coût total correspondant à la production d’une unité
supplémentaire
Le coût moyen total (CTM) est le coût total divisé par le niveau de production mais c’est aussi la
somme du coût fixe moyen (CFM) et du coût variable moyen (CVM)
27
Les déterminants des coûts de court terme
à Observations :
- Cm < CTM, CTM décroît
- Cm > CTM, CTM croît
- Cm < CVM, CVM décroît
- Cm > CVM, VCM croît
- Cm croise CVM et CTM en leur minimum
- En conséquence, si la courbe de Cm est en forme de « U », les courbes de CVM et CTM sont
également en forme de « U »
28
à Dans le LT, une entreprise peut modifier tous ses facteurs de production. Dans sa volonté de
minimiser les coûts, l’entreprise doit prendre en compte le coût d’utilisation du capital et du travail
La droite d’isocoût indique les combinaison de L et K qui peuvent être achetée au même coût
C = wL + rK
à Pour obtenir la combinaison de facteurs de production qui minimise les coûts pour un niveau de
production donné, on superpose les isocoûts et les isoquantes
- L’isoquante indique la quantité produite
- L’isocoût indique les combinaisons de K et L qui ont un coût donné
à La combinaison de facteurs de production qui minimise les coûts pour un niveau de production donné
est la combinaison de facteurs de production appartenant à l’isoquante correspondante qui se trouve sur
la courbe d’isocoût la plus basse
29
à Pente de l’isoquante :
ð Lagrangien
30
ð Conditions du 1er ordre
à Si le prix du travail change, la pente de la droite d’isocoût change. Ainsi, le prix du travail augmente
par rapport au prix du capital, les droits d’isocoût deviennent plus pentues. En conséquence, du capital
est substitué au travail mais le coût de production augmente
Le chemin d’expansion décrit les combinaisons de capital et de travail choisies par l’entreprise pour
minimiser ses coûts à chaque niveau de production
Le chemin d’expansion
contient les mêmes
informations que la courbe
de coûts de LT
31
à Construire une courbe de coûts de LT à partir du chemin d’expansion
ð Pour chaque niveau de production, on regarde le coût total associé à la combinaison optimale de
facteurs de production, càd celle qui se trouve sur le chemin d’expansion. Cela nous donne la
relation entre le coût total et le niveau de production
à À LT, l’entreprise peut tout changer, y compris la taille des usines. Cette plus grande flexibilité à LT
implique que le coût moyen de production est plus faible à LT qu’à CT. À LT, les facteurs de production
qui sont fixes à CT peuvent être substitués aux facteurs variables qui peuvent être relativement plus
chers.
Rendements d’échelle croissants: si la quantité de facteurs double, la production fait plus que doubler
et le coût moyen diminue avec le niveau de production
Rendements d’échelle décroissants: si la quantité de facteurs double, la production fait moins que
doubler et le coût moyen augmente avec le niveau de production
32
à À LT :
- Les entreprises font souvent face à des rendements d’échelles croissants puis décroissants et
donc la courbe de coût moyen a une forme en « U »
- Cette forme en U est due aux rendements d’échelle et non aux productivités marginales
décroissantes comme les courbes de CT
- La courbe de coût marginal est déduite de la courbe de CM. Elle mesure l’augmentation des coûts
de LT provoquée par l’augmentation du niveau de production de 1 unité
à Lorsque les proportions entre facteurs de production changent, le chemin d’expansion n’est plus une
ligne droite. Le concept de rendements d’échelle n’est plus applicable pour déterminer la forme de CM
puisque le rapport K/L se modifie.
Économie d’échelle: un doublement de la production fait moins que doubler les coûts
Déséconomie d’échelle: un doublement de la production fait plus que doubler les coûts
33
CHAPITRE 7 : LA MAXIMISATION DU PROFIT ET L’OFFRE
CONCURRENTIELLE
La pure concurrence
à Chaque entreprise considère le prix du marché comme donnée (price-taker) : la quantité vendue par
une entreprise ne peut pas influencer le prix
à Aucune entreprise ne peut fixer un prix supérieur à celui des autres entreprises sans perdre la totalité
de ses clients
à Il n’y a pas de coût particulier qui rende difficile l’entrée sur le marché ou la sortie
ð Les consommateurs peuvent facilement se fournir auprès de l’entreprise B si l’entreprise A
augmente ses prix
ð Les entreprises peuvent entrer sur un marché s’il y a des opportunités de profit ou en sortir si
elle fait de pertes
La maximisation du profit
à Une entreprise qui ne maximise pas son profit a peu de chances de survivre dans un marché
concurrentiel car les autres entreprises vont pouvoir offrir le produit à un prix plus faible
>< petites entreprises : gestionnaire qui prend des décisions peut se voir contraindre
d’employer son cousin même si celui-ci n’est pas productif
>< grande entreprise : les managers peuvent rechercher autre chose que le profit
34
La recette marginale, le coût marginal et la maximisation du profit
à L’entreprise sélectionne le niveau de production pour lequel la différence entre recette et coût est la
plus grande
à Sur un graphe : la distance entre la courbe de recette totale et de coût total indique le profit
à La recette totale est souvent représentée par une fonction concave car le prix doit baisser pour que
la quantité vendue augmente
La maximisation du profit à CT
à Le profit est maximisé lorsqu’une unité additionnelle de production laisse le profit inchangé :
ð À des niveaux de production tels que Rm > Cm, le producteur a intérêt à augmenter sa production
car il accroît davantage sa recette que ses coûts
ð À des niveaux de production tels que Rm < C, en diminuant la production, le producteur réduit
davantage ses coûts que sa recette, il a donc intérêt à diminuer sa production
à L’entreprise compétitive : la quantité offerte par l’entreprise n’a aucun effet sur le prix de marché du
bien produit. La courbe de recette totale est dès lors une droite.
ð Notations : production de marché (Q), production de l’entreprise (q), demande de marché (D),
demande de l’entreprise (d)
35
à La courbe de demande (d) à laquelle fait face une entreprise donnée est horizontale. Au prix du
marché, l’entreprise vend n’importe quelle quantité. Si elle augmente son prix, la quantité demandée
devient nulle et elle n’a aucun intérêt à baisser son prix puisqu’elle vend la quantité qu’elle souhaite au
prix du marché
à Un producteur individuel vend à P€ chaque unité, quel que soit le niveau de production
ð Rm = P lorsque la demande est horizontale
ð RM = R(q)/q = Pq/q = P
ð Pour une entreprise concurrentielle, RM = Rm et le profit est maximum lorsque :
à À CT, le niveau du capital est fixé et l’entreprise doit choisir les niveaux de ses facteurs de
productions variables qui maximisent ses profits
à La quantité qui maximise le profit est la quantité qui est telle que Rm = Cm
ð L’égalisation entre Rm et Cm doit se faire là où le coût marginal est croissant
à L’entreprise fait des pertes si P < CTM lorsque le profit est maximisé
36
Résumé
Le profit est maximisé lorsque Cm = Rm
Si P > CTM, l’entreprise fait un profit
Si P < CTM, l’entreprise fait des pertes
La production de la branche est la somme des quantités produites par les entreprises séparément
La courbe d’offre de la branche à CT indique la quantité que la branche produit à CT pour chaque
niveau de prix
à Élasticité :
Offre parfaitement inélastique: lorsque les usines de la branche sont si pleinement utilisées qu’une
hausse de production ne peut se faire que si de nouvelles usines sont construites
Le surplus du producteur est la somme, sur toutes les unités produites, de la différence entre le prix
de vente et le coût marginal de production de cette unité
ð Peut être défini par la différence entre la recette de l’entreprise et son coût variable total
Le profit est égal à la recette moins les coûts totaux (pas uniquement les coûts variables) et est donc
égal au surplus du producteur moins le coût fixe
ð Lorsque le coût fixe est positif, le surplus du producteur est plus grand que le profit
Surplus total des producteurs du marché = somme des surplus des producteurs individuels
(correspond à l’aire entre la courbe d’offre et le prix)
à À LT, une entreprise peut modifier tous ses facteurs de production, y compris la taille des usines
à À LT, l’entreprise maximise sont profit en choisissant la quantité qui est telle que P = CmLT
à Pour qu’une entrepris existe à LT, les entreprises sur le marché ne doivent pas avoir intérêt à en sortir
et celles en dehors du marché ne doivent pas avoir intérêt à y entrer
à Si les profits sont positifs à CT, les entreprises cherchent à augmenter leur production et leurs profits
-> ces profits attirent d’autres producteurs -> cette entrée de nouveaux producteurs augmente l’offre de
la branche et diminue le prix de marché -> ceci se poursuit jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de profits à faire
sur le marché -> jusqu’à ce que les profits économiques soient nuls
40
à À l’équilibre de LT, 3 conditions doivent être satisfaites :
- Toutes les entreprises de la branche maximisent leur profit : Rm = Cm
- Aucune entreprise n’est incitée à entrer dans la branche ou à la quitter car elles font toutes un
profit économique nul
- Le marché est à l’équilibre quand QD = QS
à Quand il y a libre entrée, les profits tendent vers zéro à long terme mais l’entrée n’est pas libre dans
toutes les branches. Souvent, il en est ainsi parce que certains facteurs de production ne sont
disponibles qu’en quantités fixes, pour l’ensemble de l’économie, même à LT
à Il existe un mécanisme économique qui pousse les profits vers zéro, il faut évaluer les coûts des
facteurs de production à leur coût d’opportunité
à Dès qu’un facteur fixe empêche l’entrée dans une branche, il y a un prix de location d’équilibre pour
ce facteur
Rente économique: différence entre ce que les entreprises seraient prêtes à payer pour les ressources
et la somme minimale nécessaire à leur achat
ð Même si certaines entreprise sont des profits comptables plus larges que d’autres, le profit
économique demeure nul, puisque les autres entreprises seraient prêtes à payer pour l’acquisition
du facteur de production limité
ð C’est donc ce que certains agents possèdent qui a une valeur élevée mais l’exploitation en elle-
même conduit à un profit nul
ð Si le coût d’opportunité du facteur (la rente) n’est pas pris en compte, il peut sembler que des
profits économiques existent à LT
à La forme de la courbe d’offre de LT dépend de la façon dont les variations de la quantité produite
par la branche affectent les prix que doivent payer les entreprises pour leurs facteurs de production
à Le prix des inputs ne change pas -> les courbes de coûts ne changent pas
41
à Dans une industrie à coût constant, l’offre de LT est horizontale au prix qui correspond au coût
moyen minimum de production (élasticité infinie)
à Dans une branche à coûts croissants, la courbe d’offre de LT est croissante (élasticité + mais finie)
ð Les prix augmentent avec la production afin de couvrir les coûts croissants d’inputs
Le surplus des consommateurs est l’avantage net total que les consommateurs reçoivent en plus de ce
qu’ils paient pour le bien ; il correspond à l’aire entre la courbe de demande et le prix de marché
ð Pour certains consommateurs, leur disposition à payer (ou prix de réserve) est supérieure au prix
qu’ils doivent payer
Le surplus du producteur est l’avantage dont bénéficient les producteurs à faibles coûts qui vendent
leur production au prix de marché ; il correspond à l’aire entre la courbe d’offre et le prix de marché
ð La courbe d’offre indique le prix minimum qu’accepterait les producteurs pour vendre une quantité
de bien donnée
à Pour mesurer l’effet des politiques publiques sur le bien-être global, on peut mesurer les gains et les
pertes des consommateurs et producteurs via les changements de surplus
à Par contre, la variation SC n’est en général pas équivalent à la variation d’utilité des consommateurs
La variation compensatoire (VC) est le montant monétaire qu’il faudrait donner au consommateur après
la variation du prix du bien x1 pour qu’il ait le même niveau de satisfaction qu’avant la hausse du prix
ð Supposons que le revenu de l’agent soit I, le prix du bien x1 soit p1, et le prix du bien x2 soit égal
à 1. Supposons que le prix du bien x1 devienne p’1 (p’1 > p1)
ð La VC est égale à I’ – I où I’ est le revenu qui permet d’atteindre le niveau de satisfaction initiale
o Il s’agit de la variation de revenu qui compense le consommateur
La variation équivalente (VE) est le montant monétaire qu’il faudrait retirer au consommateur avant la
variation du prix du bien x1 pour qu’il ait le même niveau de satisfaction qu’après la hausse du prix (à
revenu inchangé)
ð La VE est égale à I – I’’ où I’’ est le revenu qui permet d’atteindre le niveau d’utilité U2 si le prix du
bien x1 est inchangé
o Il s’agit de la variation de revenu qui est équivalente à la variation du prix en termes
d’utilité
44
à VE et VC mesurent de purs effets revenu
ð Changement de revenu qui maintient l’utilité constante pour un rapport de prix donné
à Pour les biens normaux, on peut montrer que VE < ∆SC < VC
à Les politiques qui provoquent une perte sèche imposent une perte d’efficacité au marché
ð Cela ne veut pas dire que la politique est mauvaise, elle peut poursuivre des objectifs autres que
l’efficacité
à Si l’efficacité économique était le but unique de la société, alors la non-intervention sur les marchés
concurrentiels serait généralement requise. Les politiques peuvent poursuivre d’autres objectifs
à Les contrôles de prix maintiennent les prix au-dessus ou au-dessous du prix d’équilibre
à Les gouvernements maintiennent parfois les prix au-dessus du prix d’équilibre sur un marché
concurrentiel
ð Salaire minimum
ð Politiques agricoles
à Les pouvoirs publics fixent un prix (Ps) au-dessus du prix d’équilibre (P0) et achètent la quantité
nécessaire au maintien du prix
ð La hausse du prix provoque une baisse de la quantité demandée et une hausse de la quantité
offerte augmente
ð Les pouvoirs publics achètent le surplus
à Effets sur les consommateurs : ils doivent payer un prix plus élevé pour le bien et achètent moins
ð ∆SC = - A – B
à Effets sur les producteurs : ils vendent à un prix plus élevé : ∆SP = A + B + D
à En général, les réductions des surfaces coûtent moins cher aux pouvoirs publics
à Instruments utilisés par de nombreux pays pour maintenir les prix nationaux de certains produits au-
dessus du prix mondial
- Quotas d’importation : limiter la quantité de biens qui peut être importée
- Droit de douane : taxer les biens importés
à Un pays importe un bien si le prix mondiale (Pw) est inférieur au prix intérieur que l’on observerait en
absence d’importations (P0). Si tel est le cas, les importations sont égales à la différence entre la
quantité demandées pour ce bien par les consommateurs de la nation et l’offre intérieure
à Droit de douane :
- L’augmentation du prix peut être générée par un
48
droit de douane (T) : P*=Pw + T
- Qs augmente et QD diminue
- L’aire A représente le gain pour les producteurs
intérieurs (vendent plus à un prix plus élevé)
- La perte des consommateurs est A+B+C+D
(achètent moins et paient plus cher)
- Revenu du gouvernement D =
droit de douane x importations
- Perte sèche = B+C
à Quotas d’importation :
- Dans le cas d’un quota d’importation (Q’D – Q’S),
l’aire D fait partie du profit des producteurs
extérieurs
- Les consommateurs perdent A+B+C+D (achètent
moins et paient plus cher)
- Les producteurs gagnent A (vendent plus à un
prix plus élevé)
- Perte nette intérieure : B+C+D
à Le coût d’une taxe est partagé entre les consommateurs et les producteurs quelle que soit la
personne qui paie administrativement la taxe
ð Qui supporte la plus grande part de ce coût ? Ça dépend de la forme des courbes de demande
à Considérons une taxe unitaire sur un bien (différent d’une taxe proportionnelle), la taxe est de t€ par
unité. Pour calculer l’impact de la taxe, quatre éléments doivent être pris en compte :
- La quantité vendue au prix acheteur, Pb, qui est sur la courbe de demande
- La quantité vendue au prix vendeur, Ps, qui est sur la courbe d’offre
- QD = QS
- La différence entre ce que payent les acheteurs et ce que reçoivent les vendeurs est la taxe :
Pb = Ps + t
à Si on connaît les courbes d’offre et de demande et le montant de la taxe, on peut trouver Pb, Ps, QD
et QS
49
à La répartition du poids de la taxe dépend des élasticités de l’offre et de la demande. Celui qui est le
plus inélastique supporte une plus grande part de la taxe
à Considérons une subvention sur un bien de s€ par unité. L’impact de cette subvention peut être
analysé de la même façon qu’une taxe sauf que le prix payé par l’acheteur est inférieur au prix reçu par
le vendeur
ð Une subvention est donc équivalente à une taxe négative
à La différence entre ce que reçoivent les vendeurs et ce que payent les acheteurs est la subvention : Ps
= Pb + s
50
à Conséquences :
- La quantité vendue augmente
- Les consommateurs achètent plus et paient moins cher (∆SC = B) alors que les producteurs
vendent plus et reçoivent un prix plus élevé (∆SP = A). La subvention coût à l’État : A+B+C
- La perte sèche est de C car les consommateurs sont prêts à payer moins cher que cela coûte les
entreprises de produire aux unités supérieures à Q0. Elles ne devraient pas être produites
à Le bénéfice de la subvention touche surtout les acheteurs si ED/Es est petit tandis qu’il touche surtout
les vendeurs si ED/Es est grand
ð Si la demande est inélastique, les offreurs ne peuvent qu’augmenter faiblement leur prix car le prix
payé par les consommateurs doit diminuer fortement pour vendre davantage
ð Si la demande est élastique, les offreurs peuvent augmenter fortement leur prix car une faible
diminution du prix payé par les consommateurs a un impact significatif sur la quantité vendue
51
CHAPITRE 9 : LE POUVOIR DU MARCHÉ – MONOPOLE ET
MONOPSONE
P= CmLT = CMLT
Les profits économiques de LT sont nuls
Il y a un grand nombre d’acheteurs et de vendeurs
Produit homogène
Information parfaite
L’entreprise individuelle n’influence pas le prix de marché
Le monopole
RT = P.Q
RM = (P(Q).Q) / Q
à Observations :
- Pour augmenter les ventes, le prix doit diminuer
- Rm < P
- Rappel du cas de la concurrence pure :
o Pas de variation de prix lorsqu’une entreprise change sa production
o Rm = P
à A des niveaux de production tels que Rm > Cm, le producteur a intérêt à augmenter sa production
à A des niveaux de production tels que Rm < Cm, en diminuant la production, le producteur réduit
davantage ses coûts que sa recette, il a donc intérêt à diminuer sa production
52
à Plus la demande est élastique, plus la situation de monopole est proche d’un marché parfaitement
concurrentiel
à Dans le cas de la concurrence parfaite, la courbe d’offre est déterminée par le coût marginal
à Pour un monopoleur, la production est déterminée par le coût marginal et la courbe de demande
ð Il n’y a pas de courbe d’offre pour le monopoleur
à Dans le cas d’un marché concurrentiel, une taxe provoque une augmentation du prix inférieure au
montant de la taxe : le poids de la taxe est partagée entre producteurs et consommateurs
à Avec un monopole, le prix peut parfois augmenter d’un montant supérieur au montant de la taxe
à Pour de nombreuses entreprises, la production se fait dans plus d’un établissement (entreprises multi-
établissements) et les coûts marginaux diffèrent parfois d’un établissement à l’autre
ð L’entreprise doit décider comment distribuer la production entre les établissements
o La production doit être répartie entre les établissements de façon à ce que les Cm soient
les mêmes entre les établissements
o La production est choisie telle que Rm = Cm. Le profit est maximisé lorsque Rm = Cm
dans chaque établissement
à Mathématiquement :
- Q1 et C1 sont respectivement les productions et les coûts pour l’établissement 1
- Q2 et C2 sont respectivement les productions et les coûts pour l’établissement 2
- QT = Q1 + Q2 est la production totale
- Le profit est alors :
Pouvoir de monopole
à Un monopole pur est rare. De nombreuses entreprises bénéficient toutefois d’un certain pouvoir de
monopole qui leur permet de pratiquer des prix supérieurs au coût marginal
Où Ed est l’élasticité de la demande pour une entreprise individuelle, non pour le marché
à Un pouvoir de monopole plus important ne correspondent pas forcément des profits plus importants
à S’il y a une seule entreprise sur le marché, la demande à laquelle elle fait face est la demande de
marché
à Lorsqu’il y a de nombreuses entreprise, la demande à laquelle une entreprise individuelle fait face est
différente de la demande de marché : elle est plus élastique
à Toutes choses égales par ailleurs, le pouvoir de monopole diminue avec le nombre d’entreprises sur
le marché
ð Ce qui compte avant tout est le nombre d’entreprises avec une part de marché importante
ð Le marché est très concentré si quelques entreprises concentrent la plupart de la production
à Si les entreprises font une politique de concurrence agressive, les prix peuvent atteindre leur niveau
de pure concurrence avec peu d’entreprises
56
à Si les entreprises s’entendent sur les prix (violation des lois antitrust), elles peuvent avoir un pouvoir
de monopole important
à Le pouvoir de monopole implique des prix plus élevés et des quantités moins importantes
à Les coûts sociaux peuvent être plus importants que la perte sèche
à Les pouvoirs publics peuvent réguler les monopoles par la réglementation des prix
ð Dans le cas d’un marché concurrentiel, la réglementation des prix crée une perte sèche
ð La réglementation des prix peut éliminer la perte sèche dans le cas d’un monopole
57
Le monopole naturel
Monopole naturel: situation où une entreprise peut produire à elle seule des quantités suffisantes pour
satisfaire toute la demande et pour un coût inférieur à celui auquel peuvent produire plusieurs
entreprises
à La réglementation en pratique
- Il est difficile d’estimer les fonctions de coût et de demande
- De plus, elles changent avec les conditions du marché
Le monopsone
Le pouvoir de monopsone est la capacité de l’acheteur à affecter le prix du bien et de payer moins
pour ce bien que le prix d’un marché concurrentiel
à Dans le cas d’un monopsone, la quantité achetée est telle que le bénéfice de la dernière unité
achetée est égal au coût de cette unité
Valeur marginale: bénéfice procuré par l’achat d’une unité additionnelle d’un bien
à Achète jusqu’à ce que la valeur de la dernière unité soit égale à la dépense liée à cette unité
La courbe d’offre de marché indique le montant payé par unité en fonction du nombre total d’unités
achetées
ð La courbe d’offre indique la dépense moyenne : acheter une unité de plus augmente le prix de
toutes les unités achetées
Monopole Monopsone
*Peut imposer des prix > Cm parce qu’il a fait
face à une courbe de demande qui a une pente
négative (revenu moyen)
*Rm < RM
*P > Cm *P < Vm
à Un monopsone pur est rare. Plus souvent, quelques entreprises achètent un produit et ont un pouvoir
de monopsone
à Grâce à ce pouvoir, les entreprises peuvent payer un prix inférieur à la valeur marginale
ð Rare, toutefois, il existe de nombreux marchés avec un faible nombre de vendeurs qui exercent un
pouvoir de monopole et un faible nombre d’acheteurs qui exercent un pouvoir de monopole et un
faible nombre d’acheteurs qui exercent un pouvoir de monopsone
ð Même si les parties négocient, en général les deux pouvoirs se contrecarrent
à Le pouvoir de marché a un coût pour la société (baisse de surplus de certains, perte sèche)
à Que faire pour limiter le pouvoir de marché ou limiter ses conséquences néfastes ?
- Taxer les profits des monopoles et les redistribuer aux consommateurs
- Réguler les prix dans le cas des monopoles naturels
- Empêcher les entreprises d’acquérir trop de pouvoir de marché (lois antitrust)
o Meilleure solution
Lois antitrust : ensemble des règles et des régulations pour promouvoir la concurrence en :
- Interdisant certaines actions qui risquent de limiter la concurrence
- Limiter les structures de marché autorisées
61
CHAPITRE 10 : LA TARIFICATION ET LE POUVOIR DE MARCHÉ
Objectif de la tarification
à Afin de capter une partie du surplus que les consommateurs toucheraient dans un marché
concurrentiel, l’entreprise qui a du pouvoir de marché peut pratiquer la discrimination par les prix
ð Il faut pouvoir identifier les différents consommateurs et leur faire payer des prix différents
à Objectif : chaque unité est vendue à l’individu qui lui attribue la valeur la plus élevée et au prix
maximum que cet individu est prêt à payer pour le bien
Discrimination parfaite : lorsque chaque consommateur paye exactement le maximum qu’il est prêt à
payer (son prix de réserve), on parle de discrimination parfaite.
à Le prix par unité n’est pas constant mais dépend de la quantité achetée par le consommateur
ð Discrimination souvent pratiquée pour les utilités : électricité, eau,…
à Cette pratique consiste à distinguer plusieurs catégories de consommateurs avec des courbes de
demande différentes et à leur faire payer des prix différents
ð Forme la plus courante de discrimination
ð Exemples : billets d’avion, réductions pour les étudiants
Discrimination de 3e degré : exploite le fait que différents consommateurs ont différentes élasticités-prix
de la demande et différents prix de réserve
à La solution optimale doit respecter les conditions suivantes (conditions du premier ordre) :
- Rm1(Q1) = Cm(Q1 + Q2)
- Rm2(Q2) = Cm(Q1 + Q2)
Rm1 = Rm2 = Cm
Le coût marginal de production d’une unité supplémentaire d’output doit être égal à la recette marginale sur
chaque marché
à Pour trouver les prix qui maximisent le profit, utilisons les conditions de maximisation du profit dans le
cas du monopoleur :
à Le prix le plus élevé est demandé au groupe avec l’élasticité la plus petite
64
à Il n’est pas toujours profitable de vendre son produit à différentes catégories de consommateurs
ð Si la demande d’une catégorie est faible et le coût marginal est fortement croissant, le coût
supplémentaire de vendre à cette catégorie peut être plus important que le revenu
à Discrimination intertemporelle :
- Fixation de prix différents à différents moments pour séparer les consommateurs en fonction de
leur demande
- Lorsqu’un produit vient de sortir, il coûte plus cher, ceux dont la demande est moins élastique
l’achètent :
o 1ère édition vs livre de poche, films sur DVD, électronique
- Au bout d’un certain temps, le prix du produit baisse pour satisfaire un marché plus étendu dont la
demande est plus élastique
65
à La tarification de pointe :
- Prix différents à différents moments dans le temps afin d’améliorer l’efficacité économique en
faisant payer des prix plus proches du coût marginal
- S’il existe des contraintes de capacité, le coût marginal est plus élevé pendant les périodes de
pointe, et c’est pourquoi le prix devrait aussi être plus élevé
- Produits avec pics de demande :
o Demande d’électricité lorsqu’il fait très chaud ou très froid
o Stations de ski pendant les we enneigés
- La tarification de pointe augmente l’efficience économique en faisant payer des prix plus proches
des coûts marginaux
- Avec la discrimination du 3e degré, la Rm est la même dans chaque marché
- La Rm n’est pas la même dans le cas de la tarification de pointe parce que les marchés sont
indépendants
La tarification binôme
Tarification binôme: faire payer aux consommateurs un droit à acheter ultérieurement le produit, avec
facturation de chaque unité supplémentaire consommée
ð Deux prix sont fixes : un prix d’entrée (T) et un prix d’usage (P)
La tarification binôme avec deux consommateurs mais un seul prix d’entrée et d’usage
La vente groupée
à Soit r1, le prix de réserve du bien 1, soit r2, le prix de réserve du bien 2
68
à L’efficacité de la stratégie dépend du degré de corrélation négative entre les deux demandes
ð + efficace lorsque ceux qui ont un prix de réserve élevé pour le bien 1 ont un prix de réserve bas
pour le bien 2 et vice versa
69
CHAPITRE 11 : ÉQUILIBRE GÉNÉRAL ET EFFICIENCE ÉCONOMIQUE
Introduction à la notion générale il vaut mieux avoir son cours à côté pour voir les différents exemples/applications
Une analyse d’équilibre général détermine les prix et les quantités de tous les marchés simultanément,
en prenant en compte explicitement les interactions entre les marchés
Une interaction est une variation de prix ou de quantité sur un marché qui est induite par des
variations de prix ou de quantités sur d’autres marchés
ð Si les effets d’interaction ne sont pas pris en compte, l’impact de la taxe est sous-estimé
à Nous avons parlé d’efficience dans le cadre des marchés en pure concurrence : efficience =
maximisation de la somme des surplus
ð Ici, nous examinons ce concept en détail d’abord dans une économie d’échange
Efficience au sens de Pareto: une allocation est efficiente si nul ne peut améliorer son bien-être sans
que le bien-être d’au moins un autre soit réduit
Une allocation de biens est efficiente si les taux marginaux de substitution des biens deux à deux sont
identiques pour tous les consommateurs
La boîte d’Edgerworth: diagramme qui représente toutes les allocations possibles de deux biens entre
deux personnes (ou de deux facteurs qui servent à deux processus de production)
à Même si un échange améliore le bien-être des deux parties, l’allocation qui en résulte n’est pas
forcément efficiente, il peut exister une multitude d’allocations efficientes
La courbe des contrats dans la boîte d’Edgeworth représente l’ensemble des allocations efficientes
entre deux individus
Un équilibre est un ensemble de prix pour lesquels, sur chaque marché, les quantités demandées sont
égales aux quantités offertes
à En cas de demande ou d’offre excédentaire : les prix s’ajustent, le déséquilibre est temporaire sur un
marché compétitif
Existence d’un équilibre concurrentiel: il existe toujours un ensemble de prix tel que la demande soit
égale à l’offre sur chaque marché SI (hypothèse) il y a un grand nombre de consommateurs (de telle
sorte que la demande agrégée soit continue)
ð Hypothèses :
o Les agents ne se préoccupent que de leurs propres consommations de biens et pas de
ce que les autres consomment
o Les marchés sont parfaitement concurrentiels
ð Ce théorème indique un système général qui peut être utilisé pour obtenir des résultats efficaces
au sens de Pareto : les marchés concurrentiels
Deuxième théorème de l’économie du bien-être – équilibre et efficacité : si tous les agents ont des
préférences convexes, il existe toujours un ensemble de prix tels que toute allocation efficace au sens
de Pareto est un équilibre concurrentiel réalisable à partir d’une dotation initiale des ressources
ð Sous certaines conditions, toute allocation efficiente au sens de Pareto peut être obtenue par un
équilibre concurrentiel à partir d’une dotation initiale appropriée
ð Démonstration :
à Implication politique des deux théorèmes : il existe un lien fort entre équilibres de marchés compétitifs
et efficience au sens de Pareto
ð Arguments utilisés contre l’intervention des pouvoirs publics (taxes, subvention, régulation, etc)
ð Intervention -> distorsion des prix -> inefficience
o La réalité est plus complexe que ne le suggère ce raisonnement
ð Augmenter l’efficience
Efficience et équité
à Une allocation efficiente qui résulte du fonctionnement d’un marché compétitif n’est pas forcément
équitable
72
à Chaque point sur la courbe des contrats représente les niveaux d’utilité que les deux individus
peuvent atteindre
ð On peut représenter ces niveaux par une frontière des possibilités d’utilité sur un graphe dont les
axes mesurent les niveaux d’utilité
à Pour juger l’équité relative de deux allocations, il faut faire des comparaisons interpersonnelles des
niveaux d’utilité
à Pour déterminer les allocations qui sont désirables socialement, on utilise des fonctions de bien-être
social qui permettent d’additionner les utilités des différents agents
à Si on renonce à la propriété 3 :
- Cardinalité de la fonction d’utilité (donc plus seulement le classement de x et y)
o On peut ainsi obtenir des fonctions de bien-être social qui sont des fonctions croissantes
du bien-être de chaque individu
o W(u1(x),…,un(x))
- Fonction de bien-être utilitarienne classique ou fonction de Bentham : somme pondérée des utilités
o W(u1,…,un) = ∑$%&' 𝛼𝑖𝑢𝑖
o L’objectif est de maximiser l’utilité totale pondérée des individus
- Fonction de bien-être social minimax ou fonction de bien-être de Rawls :
o W(u1,…,un) = min íu1,…uný
o Le bien-être social dépend uniquement de l’individu qui a la niveau de satisfaction le plus
faible
o Il faut donc maximiser le bien-être de l’individu le moins bien doté
à Les fonctions de bien-être social constituent une façon de très générale de définir le bien-être social
à À des fonctions particulières correspondent des jugements de valeurs particuliers (sur le poids de
différents individus) et notamment différentes visions de l’équité
à Une autre façon d’aborder la question est de définir une allocation qui peut être considérée comme
« équitable » et ensuite dégager des implications économiques
Allocation égalitaire: personne ne préfère le panier de biens d’un autre au sien (absence d’envie)
73
Une allocation équitable existe toujours si on part d’une allocation égalitaire, à condition qu’on utilise un
mécanisme d’échange particulier : le marché concurrentiel
ð Démonstration :
Efficience et production
74
à Hypothèses :
- Deux facteurs : capital et le travail
- Deux biens (produits àpd 2 facteurs) : nourriture et vêtements
- Nombreux consommateurs possèdent les facteurs de production et gagnent un revenu en les
vendant
- Revenu affecté à l’achat des deux biens de consommation
Une allocation est techniquement efficiente si la production d’un bien ne peut pas être augmentée sans
diminuer la production des autres biens
à Si les marchés des facteurs de production sont concurrentiels, une allocation de production efficiente
sera réalisée
- Les salaires seront les mêmes dans toutes les branches
- Le rendement du capital sera le même dans toutes les branches
à La propriété de la combinaison de facteurs qui minimise les coûts de production (chap 7) est :
à À l’équilibre :
À l’équilibre compétitif on a donc que les pentes des isoquantes sont égales au rapport des prix des
facteurs et elles sont égales pour tous les produits ; l’équilibre compétitif est donc sur la courbe des
contrats, il est efficient
75
à Le second théorème du bien-être s’applique également à une économie avec production sous
certaines conditions :
- En plus de la convexité des préférences, il faut supposer la convexité des ensembles de production
- Dans ce cas : toute allocation efficace au sens de Pareto peut être obtenue par un équilibre
concurrentiel
La frontière des possibilités de production: elle indique toutes les combinaisons de deux biens qui
peuvent être produites avec des quantités fixées de facteurs ; on peut l’obtenir à partir de la courbe de
contrats dans la production
ð Chaque point représente un niveau de production des deux biens qui est efficient
ð Pente négative : si on produit efficacement, pour produire plus de produits alimentaires, on doit
retirer des facteurs de productions dédiés à la production de vêtements et donc cela diminue la
production des vêtements
ð Concave : cela signifie que la sa pente en valeur absolue augmente
Le taux marginal de transformation (TmT) mesure la réduction de la production d’un bien nécessaire
pour permettre la production d’une unité supplémentaire de l’autre bien
Donc :
à L’efficience sur les marchés de biens se réalise alors que les choix de production et de
consommation sont séparés
à Qu’en est-il si différents agents qui échangent peuvent produire les biens de façon différente ?
ð Chaque agent a intérêt à se spécialiser dans la production du bien pour lequel il a un avantage
comparatif et à échanger avec l’autre agent
ð Un agent a un avantage comparatif dans la production d’un bien si le coût d’opportunité de ce bien
est inférieur à son coût d’opportunité pour l’autre agent
Les mercantilistes
à Le commerce extérieur permet l’enrichissement des nations pourvu que la balance commerciale soit
excédentaire (exportations > importations)
ð Il est préférable d’exporter des produits manufacturés
à Adam Smith – Recherche sur la nature et les causes de richesse des nations (1776)
ð Idées générales :
o Il est préférable d’acheter à l’extérieur plutôt que de produire si produire est plus cher
o Si elle a un avantage absolu dans la production d’un bien, une nation a intérêt à se
spécialiser et à échanger
ð Implications :
o Les subsides à l’exportation et taxes à l’importation sont inefficientes
77
o Il présente les mercantilistes comme des lobbyistes qui nuisent à la société
à Si chaque pays se spécialise dans la production du bien pour lequel il a un avantage comparatif et
échange avec l’autre pays, les deux pays y gagnent
à L’allocation décentralisée des ressources permet, sous certaines conditions, leur utilisation efficace
à La poursuite des objectifs privés des individus engendre une allocation efficiente au sens de Pareto
à Toute allocation efficiente au sens de Pareto peut être obtenue à partir d’un marché concurrentiel si
les dotations initiales peuvent être réparties de façon adéquate
à Conséquences des externalités : une activité de production ou de consommation a un effet indirect sur
une autre activité de production ou de consommation et cet effet n’est pas reflété dans le prix du bien
à Caractéristiques des biens publics : des biens non rivaux et non exclusifs