Sujets de Disse
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Sujets de Disse
SUJETS DE DISSERTATIONS
SUJET 10: Le regain de la foi religieuse dans un monde gagné par la rationalité scientifique est-il un
phénomène insolite ?
SUJET 11: La pratique religieuse est-elle une activiDISSERTATIONS
SUJETS DE COMMENTAIRES
SUJET 1:
« Comment n’être pas frappé du fait que l’homme est capable d’apprendre n’importe quel exercice, de
fabriquer n’importe quel objet, enfin d’acquérir n’importe quelle habitude motrice, alors que la faculté
de combiner des mouvements nouveaux est strictement limitée chez l’animale le mieux doué, même
chez le singe ? La caractéristique cérébrale de l’homme est là. Le cerveau humain est fait, comme tout
cerveau, pour monter des mécanismes moteurs et pour nous laisser choisir parmi eux, à un instant
quelconque, celui que nous mettrons en mouvement par un jeu de déclic. Mais il diffère des autres
cerveaux en ce que le nombre des mécanismes qu’il peut monter, et par conséquent le nombre des
déclics entre lesquels il donne le choix, est indéfini. Or, du limité à l’illimité il y a toute la distance du
fermé à l’ouvert. Ce n’est pas une différence de degré, mais de nature.
Radicale aussi, par conséquent, est la différence entre la conscience de l’animal, même le plus
intelligent, et la conscience humaine. »
« Les choses de la nature n'existent qu'immédiatement et d'une seule façon, tandis que l'homme, parce
qu'il est esprit, a une double existence ; il existe d'une part au même titre que les choses de la nature,
mais d'autre part, il existe aussi pour soi, il se contemple, se représente à lui-même, se pense et n'est
esprit que par cette activité qui constitue un être pour soi. Cette conscience de soi, l'homme l’acquiert
de deux manières : primo, théoriquement, parce qu'il doit se pencher sur lui-même pour prendre
conscience de tous les mouvements, replis et penchants du corps humain et d'une manière générale se
contempler, se représenter ce que la pensée peut lui assigner comme essence, enfin se reconnaître
exclusivement aussi bien dans ce qu’il tire de son propre fond que dans les données qu’il reçoit de
l'extérieur. Deuxièmement, l'homme se constitue pour soi par son activité pratique, parce qu'il est
poussé à se trouver lui- même, à se reconnaitre lui-même, dans ce qui lui est donné immédiatement,
dans ce qui s'offre à lui extérieurement. Il y parvient en changeant les choses extérieures, qu'il marque
du sceau de son intériorité et dans lesquelles il ne retrouve que ses propres déterminations. L'homme
agit ainsi, de par sa liberté de sujet, pour ôter au monde extérieur son caractère farouchement étranger
et pour ne jouir des choses que parce qu'il y retrouve une forme extérieure de sa propre réalité. Ce
besoin de modifier les choses extérieures est déjà inscrit dans les premiers penchants de l’enfant ; le
petit garçon qui jette des pierres dans le torrent et admire les ronds qui se forment dans l'eau, admire
en fait une œuvre où il bénéficie du spectacle de sa propre activité. »
« L'oubli n’est pas seulement une vis inertiae (une force d'inertie), comme le croient les esprits
superficiels; c'est bien plutôt un pouvoir actif, une faculté d'enrayement dans le vrai sens du mot,
faculté à quoi il faut attribuer le fait que tout ce qui nous arrive dans la vie, tout ce que nous absorbons
se présent tout aussi peu à notre connaissance pendant l'état de « digestion » (on pourrait l'appeler une
absorption psychique) que le processus multiple qui se passe dans notre corps pendant que nous «
assimilons » notre nourriture. Fermer de temps en temps les portes et les fenêtres de la conscience ;
demeurer insensible au bruit et à la lutte que le monde souterrain des organes à notre service livre pour
s'entraider ou s'entredétruire ; faire silence, un peu, faire table rase dans notre conscience pour qu'il y
ait de nouveau de la place pour des choses nouvelles, et en particulier pour les fonctions et les
fonctionnaires plus nobles, pour gouverner, pour prévoir, pour pressentir (car notre organisme est une
véritable oligarchie). Voilà, je le répète, le rôle de la faculté active d'oubli, une sorte de gardienne, de
surveillante chargée de maintenir l'ordre psychique, la tranquillité, l’équité. On en conclura
immédiatement que nul bonheur, nulle sérénité, nulle espérance, nulle fierté, nulle jouissance de
l'instant présent ne pourrait exister sans faculté d'oubli. L'homme chez qui cet appareil d'amortissement
est endommagé et ne peut plus fonctionner est semblable à un dyspeptique (celui qui souffre d'une
digestion difficile). »
« Lorsque je déclare que la liberté à travers chaque circonstance concrète ne peut avoir d'autre but que
de se vouloir elle-même, si une fois l'homme a reconnu qu'il pose des valeurs dans le délaissement, il ne
peut plus vouloir qu'une chose, c'est la liberté comme fondement de toutes les valeurs. Cela ne signifie
pas qu'il la veut dans l'abstrait, Cela veut dire simplement que les actes des hommes de bonne foi ont
comme ultime signification la recherche de la liberté en tant que telle. Un homme qui adhère à tel
syndicat communiste ou révolutionnaire, veut des buts concrets ; ces buts impliquent une volonté
abstraite de liberté ; mais cette liberté se veut dans le concret. Nous voulons la liberté pour la liberté, et
à travers chaque circonstance particulière. Et en voulant la liberté, nous découvrons qu'elle dépend
entièrement de la liberté des autres, et que la liberté des autres dépend de la nôtre. Certes, la liberté
comme définition de l'homme, ne dépend pas d'autrui, mais dès qu'il y a engagement, je suis obligé de
vouloir en même temps que ma liberté, la liberté des autres, je ne puis prendre ma liberté pour but, que
si je prends également celle des autres pour but. »
« J’aurais voulu vivre et mourir libre, c’est-à-dire tellement soumis aux lois, que ni moi ni personne n’eut
pût secouer l'honorable joug, ce joug salutaire et doux, que les têtes les plus fières portent d’autant plus
docilement qu’elles sont faites pour n'en porter aucun autre. J’aurais donc voulu que personne dans
l’Etat n’eût pu se dire au-dessus de la loi, et que personne au dehors n’en pût imposer que l'Etat fût
obligé de reconnaître ; car quelle que puisse être la constitution d'un gouvernement, s’il s’y trouve un
seul homme qui ne soit pas soumis à la loi, tous les autres sont nécessairement à la discrétion de celui-là
; et s’il y a un chef national et un autre chef étranger, quelque partage d’autorités qu’ils puissent faire, il
est impossible que l’un et l’autre soient bien obéis et que l’Etat soit bien gouverné. Je n’aurais point
voulu habiter une république de nouvelle institution, quelques bonnes lois qu'elle pût avoir, de peur que
le gouvernement, autrement constitué peut-être qu'il ne faudrait pour le moment, ne convenant pas
aux nouveaux citoyens, ou les citoyens au nouveau gouvernement, l’Etat ne fût sujet à être ébranlé et
détruit presque dès sa naissance ; car il en est de la liberté comme de ces aliments solides et succulents,
ou de ces vins généreux, propres à nourrir et fortifier les tempéraments robustes qui en ont l’habitude,
mais qui accablent, ruinent et enivrent les faibles et délicats qui n’y sont point faits. »
ROUSSEAU, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes
SUJET 6:
« S'il est vrai que de tous les temps, depuis qu’il y a des hommes, il y a eu aussi des troupeaux humains
(confréries sexuelles, communautés, tribus, nations, Eglises, Etats) et toujours un grand nombre
d'hommes obéissant à un petit nombre de chefs ; si, par conséquent, l'obéissance est ce qui a été le
mieux et le plus longtemps exercé et cultivé parmi les hommes, on est en droit de présumer que dans la
règle chacun de nous possède en lui le besoin inné d’obéir, comme une sorte de conscience formelle qui
ordonne: «Tu feras ceci, sans discuter; tu t’abstiendras de cela sans discuter »; bref, c’est un «tu feras».
Ce besoin cherche à s'assouvir et à emplir sa forme d’un contenu ; il se taille sa part selon sa force, son
impatience et sa tension, sans beaucoup choisir, en grossier appétit qu’il est, et il accepte tout ce que lui
hurle à l’oreille n’importe quelle voix ayant autorité - parents, maîtres, lois préjugés sociaux, opinion
publique. Si l’évolution humaine est si étroitement bornée, si hésitante, si lente, souvent si régressive et
si piétinante, c’est que l’instinct grégaire de l’obéissance est celui qui s’hérite le plus aisément et qu'il
prospère aux dépens de l'art de commander. Que l’on imagine cet instinct poussé jusqu'à ses derniers
excès : il n'y aurait plus personne pour commander ni pour vivre indépendant ; ceux qui auraient ces
goûts se sentiraient bourrelés dans leur conscience et auraient besoin de quelque prétexte illusoire pour
pouvoir encore commander. Ils s’imagineraient, par exemple, qu'ils ne font qu’obéir. Cet état de choses
est celui de l’Europe moderne, je l'appelle la tartufferie des dirigeants. Pour imposer silence à leur
conscience, ils font semblant d’être les exécuteurs de commandements antiques et suprêmes (ceux des
ancêtres, de la Constitution, du droit, des lois ou même de Dieu), ou ils empruntent à la mentalité du
troupeau des formules grégaires et se donnent, par exemple, pour « le premier serviteur de l’Etat » ou «
l’instrument du bien public ».
« La justice (l’équité) prend sa source parmi des hommes à peu près également puissants. Comme
Thucydide l’a bien compris (…). Là où il n’y a pas de puissance clairement reconnue pour prédominante
et où une lutte n’amènerait que des dommages réciproques sans résultat, naît l’idée de s’entendre et de
traiter au sujet des prétentions de part et d’autre : le caractère de troc est le caractère initial de la
justice. Chacun donne satisfaction à l’autre, en ce que chacun reçoit ce qu’il met à plus haut prix que
l’autre. On donne à chacun ce qu’il veut avoir, comme étant désormais sien, et en échange on reçoit
l’objet de son désir. La justice est ainsi une compensation et un troc dans l’hypothèse d’une puissance à
peu près égale : c’est ainsi qu’originairement la vengeance appartient au règne de la justice, elle est un
échange. Voilà pour l’origine de la justice. Parce que les hommes, conformément à leur habitude
intellectuelle, ont oublié le but originel des actes dits justes, équitables, et surtout parce que durant des
siècles les enfants ont été instruits à admirer et à imiter ces actes, peu à peu est née l’apparence qu’un
acte juste serait un acte non égoïste. »
« En vain dirait-on que tous les gouvernements sont, ou devraient être fondés initialement sur le
consentement populaire, dans la mesure où les nécessités des affaires humaines le permettent. Car cela
va entièrement dans mon sens. Je maintiens en effet que les affaires humaines ne permettront jamais
un tel consentement, et rarement son apparence ; et que c’est la conquête ou l’usurpation – pour parler
clair, la force – qui constitue l’origine de presque tous les nouveaux régimes jamais établis dans le
monde, parce que c’est elle qui a ruiné ceux qui les précédaient. Je maintiens également que dans les
rares cas où un consentement peut paraître avoir joué, ce fut ordinairement de façon si irrégulière, si
limitée ou si fort mêlée de fraude et de violence, que ce consentement ne peut avoir eu grande autorité.
Mon intention n’est pas ici de nier que le consentement populaire soit une façon légitime de fonder le
gouvernement. Là où il a eu lieu, il est sûrement le fondement le meilleur et le plus sacré de tous. Je
prétends seulement qu’il n’a que fort rarement eu lieu, même sous une forme partielle, et presque
jamais dans sa pleine extension ; et qu’il faut bien, par conséquent, reconnaître quelque autre
fondement du gouvernement. »
SUJETS DE DISSERTATIONS
L’animalité: ensemble des caractères propres à l’animal (exemple : instincts, violence, immoralité etc.).
II – REFORMULATION
La conscience en tant que faculté de connaître et de juger éloigne- t-elle l’homme de l’instinct animal ?
III – PROBLEME
- Les guerres dans le monde, la perversion de la société moderne etc. constituent une preuve de la
présence de l’animalité en l’homme.
- Chez l’homme un inconscient psychique qui détermine sa vie consciente et le pousse à agir de manière
instinctive ou irrationnelle comme les autres animaux.
Sigmund FREUD,Malaise dans la civilisation (1929) : « l'homme n'est point cet être débonnaire, au
cœur assoiffé d'amour, dont on dit qu'il se défend quand on l'attaque, mais un être, au contraire, qui
doit porter au compte de ses données instinctives une bonne somme d'agressivité. »
- La conscience est gouvernée par l’inconscient qui le rend faible et impuissant à faire le bien.
Blaise PASCAL, Pensées : « L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature; mais c'est un
roseau pensant. »
-L’homme est, grâce à la conscience, le seul être capable de se projeter dans l’avenir et de penser le
passé.
L’inconscient : Instance psychique où sont emmagasinés les instincts, les pulsions, les désirs refoulés,
ensemble de la vie psychique qui échappe à la conscience.
Nature : C’est la donnée instinctive, c’est l’ensemble des dispositions innées chez un sujet.
II – REFORMULATION
L’inconscient en tant que l’ensemble des pulsions, représentations et désirs refoulés chez un sujet
donné est-il inné ou acquis ?
III – PROBLEME
- L’inconscient est un phénomène universel car il se manifeste chez tout être humain sans distinction de
race, de culture, de région, de religion….
FREUD,Métapsychologie : « Aussi bien chez l'homme sain que chez le malade, il se produit
fréquemment des actes psychiques qui, pour être expliqués, présupposent d'autres actes qui, eux, ne
bénéficient pas du témoignage de la conscience. »
- Les phénomènes inconscients (désirs, passions, etc.) sont indissociables de la définition de l’homme qui
est d’abord un animal.
Blaise PASCAL, Pensées: « L'homme n'est ni ange, ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange
fait la bête. »
Jean PIAGET qui reconnaît l'existence d'un « inconscient intellectuel » présent dès la naissance qui
prédispose à apprendre Le temps et le développement intellectuel de l'enfant, 1962.
William WORDSWORTH (1770-1850) : « L’enfant est le père de l’homme. » (Figure dans un poème
intitulé The Rainbow).
FREUD, Cinq leçons sur la psychanalyse, a mis en évidence l’importance des expériences sociales vécues
par le sujet dans la formation de son inconscient.
Karl. G. JUNG à travers sa notion d’ ‘‘inconscient collectif’’ comme représentant l’héritage spirituel de
l’humanité.
L’État : C’est la société organisée en tant que personne morale autonome dotée de pouvoirs politiques,
administratifs et juridiques qui s’exercent sur un territoire donné. Forme d’organisation sociale
caractérisée par la communauté de territoire, de lois et de gouvernement.
Mal nécessaire : pis-aller, ce dont on doit se contenter faute de mieux, dommage indispensable.
II – REFORMULATION
L’Etat en tant que forme d’organisation sociale caractérisée par la communauté de territoire, de lois et
de gouvernement, constitue-t-il un dommage indispensable ?
III – PROBLEME
- L’État apparait comme un appareil de répression systématique à travers les forces de l’ordre qui
imposent sa volonté.
Louis ALTHUSSER, dans Idéologies et appareils idéologiques d'Etat, relève les ARE ou Appareils
Répressifs d’Etat (la police, la gendarmerie, l’armée) et les AIE ou Appareils Idéologiques d'Etat (la
presse, l'école,...)
- L’Etat, en imposant des règles contraires à ou indépendantes de notre volonté apparait comme un
organisme qui enchaine ses membres dans des contraintes.
BAKOUNINE,Étatisme et anarchies : « l’Etat est un vaste cimetière où viennent s’enterrer toutes les
manifestations de la vie individuelle. »
- L’État, en instaurant des lois arbitraires et partisanes est un instrument de domination et d’exploitation
du peuple par les gouvernants.
ROUSSEAU, Du Contrat social : « Les lois sont toujours utiles à ceux qui possèdent et nuisibles à ceux
qui n'ont rien. »
K. MARX, L’Idéologie allemande : « Toute classe qui aspire à la domination doit conquérir d'abord le
pouvoir politique pour représenter à son tour son intérêt propre comme étant l'intérêt général. »
T. HOBBES, Le Léviathan : L’état de nature est une « guerre de chacun contre chacun. »
- L’État réconcilie les intérêts particuliers des citoyens et sa vocation universelle en prenant en compte
les besoins de tous et de chacun.
Friedrich HEGEL, Principes de la philosophie du droit : << l’Etat réalise la réconciliation du subjectif et
de l'objectif. >>
J.J. ROUSSEAU, Du Contrat social : « L'obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté.»
II – REFORMULATION
III – PROBLEME
- Dans la pratique quotidienne, l’Etat use de violence physique et psychologique pour imposer son
autorité et sa volonté.
Louis ALTHUSSER, dans Idéologies et appareils idéologiques d'Etat, les deux axes de violences de l'Etat,
relève les ARE ou Appareils Répressifs d’Etat (la police, la gendarmerie, l’armée) et les AIE ou Appareils
Idéologiques d'Etat (la presse, l'école...).
- Les actions de L’Etat visent toutes à domestiquer, aliéner, dépouiller l’individu de toute personnalité,
l’Etat décidant à sa place et le réduisant ainsi au rang d’animal.
SCHOPENHAUER, Pensées et fragments : « l'Etat n'est que la muselière dont le but est de rendre
inoffensive cette bête carnassière, l’homme et de faire en sorte qu'il ait l'aspect d'un herbivore. »
- La violence de l’Etat ne se justifie pas à partir du moment les hommes naturellement bons peuvent
cohabiter pacifiquement sans atteintes à leur dignité et leur intégrité pourvu qu’on sache les convaincre.
Georges GUSDORF, La Vertu de force : << toute action de violence résulte d'un acte de désespoir, elle
est une « énergie de désespoir. » Seuls ceux qui échouent à triompher par la raison ou le bon sens,
c'est-à-dire par des arguments rationnellement convaincants, s’abaissent à nuire et à s'imposer aux
autres par la violence. >>
HOBBES, Le Léviathan : « Aussi longtemps que les hommes vivent sans un pouvoir commun qui les
tienne tous en respect, ils sont dans cette condition qui se nomme guerre, et cette guerre est guerre
de chacun contre chacun. »
- L’absence de violence d’Etat entraine l’anarchie dans laquelle la condition des hommes est pire en
raison d’une violence plus scandaleuse et préjudiciable à tous.
- Le droit et la force doivent soutenir mutuellement l'action politique pour que l’Etat atteigne ses
objectifs régaliens.
Blaise PASCAL, Pensées : « la justice sans la force est impuissante et la force sans la justice est
tyrannique »
Paul VALERY, Regards sur le monde actuel : « Si l'Etat est fort il nous écrase, s'il est faible, nous
périssons. »
Réponse : la violence s’impose comme une nécessité dans l'exercice du pouvoir d'Etat dans le
strict respect des droits du citoyen.
SUJET 5 : « L’enfer c’est l’absence des autres ». Qu’en pensez-vous ?
II – REFORMULATION
III – PROBLEME
Lucien MALSON, Les enfants sauvages : « Il faudrait admettre que les hommes ne sont pas
des hommes hors de l'ambiance sociale. »
Lucien MALSON y fait la description détaillée de ces enfants dérobés très jeunes à leurs parents
ou perdus, qui deviennent enfants-loups, enfants-léopards, enfants-gazelles, enfants-
sangliers, ...- dont les cas célèbres du “Sauvage de l’Aveyron”, de Gaspard Hauser, etc.
- Autrui est une source d’enrichissement et d’aide pour moi car il m’apporte ce que je n’ai pas.
SAINT-EXUPERY, Terre des hommes : « Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu
m'enrichis. »
- Autrui est source gène et d’angoisse qui par sa présence, son regard, ses actes etc., m’oblige à
renoncer à mes désirs et envies et me dépouille de mes capacités.
SARTRE, L'être et le néant : « Je saisis le regard de l'autre au sein même de mon acte, comme
solidification et aliénation de mes propres possibilités. »
- Autrui est un être égoïste qui vise à m’instrumentaliser, me nuire voire me détruire au profit
de ses intérêts.
Sigmund FREUD, Malaise dans la civilisation (1929) : « l'homme n'est point cet être
débonnaire, au cœur assoiffé d'amour, dont on dit qu'il se défend quand on l'attaque, mais
un être, au contraire, qui doit porter au compte de ses données instinctives une bonne
somme d'agressivité. »
Suffit-il : Faut-il seulement, uniquement, avoir juste la quantité, la qualité, la force nécessaire.
Faut-il se contenter
Droit : Ensemble des lois, des normes et des règles régissant une communauté humaine, Le
droit positif.
II – REFORMULATION
Le respect scrupuleux des lois est-il suffisant à l'établissement de l'équité dans la société ?
III – PROBLEME
- Le droit, sous le prétexte de garantir l’intérêt général sert en réalité des intérêts particuliers.
MARX : la loi est un « instrument d’exploitation de l'homme par l’homme » et l’Etat, «une
police au service de la classe dominante. »
- La loi a pour seule fin de supprimer nos libertés naturelles et apparait comme un instrument
d’oppression.
- Même injustes, les lois sont plus profitables que le désordre auquel elles cèderaient
inévitablement la place.
- Dans le principe, le droit, émanation de la volonté générale, crée une égalité de fait entre les
hommes ce qui favorise l’égale dignité des citoyens.
ROUSSEAU, Du contrat social : « Il n'y a donc pas de liberté sans lois, ni où quelqu'un est au-
dessus des lois. »
- Le droit assure l’harmonie sociale et protège contre les abus, les comportements arbitraires
d’autrui en définissant des limites précises pour tous.
KANT : « Le droit est l'ensemble des conditions qui permettent à la liberté de chacun de
s'accorder avec la liberté de tous. »
Réponse : la loi reste la condition nécessaire mais non suffisante d'instauration de la justice. Il
faut donc la parfaire en prenant en compte les intérêts du peuple
SUJET 7: « La liberté consiste à ne dépendre que des lois. » Qu’en pensez-vous ?
Liberté : état de l’être qui n’obéit qu’a sa volonté indépendamment de toute contrainte
extérieure.
Loi: Ensemble précis de règles censés régir l’activité dans une société ou un groupe donné.
II – REFORMULATION
La liberté relève exclusivement de la soumission aux normes qui régissent la vie sociale.
III – PROBLEME
- La loi, en tant que l’émanation de la conscience et l’intelligence d’une société, exprime la volonté du
peuple.
MONTESQUIEU, De l’esprit des lois : « La liberté consiste à ne dépendre que des lois. »
ROUSSEAU, Du contrat social : « L’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté. »
- La loi prend en compte les intérêts de tous les citoyens et rend compossibles (possibles
simultanément) la liberté de tous.
Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789, article 4 : « La liberté consiste à
pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme
n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes
droits. »
- La liberté résultant de la loi est sécurisée tandis que son alternative, le droit du plus fort, crée un état
de non-droit et met constamment en danger la liberté naturelle de chacun.
- Le rejet de toute forme d’État et de toute forme d’autorité est nécessaire pour être libre.
Karl MARX, L'Idéologie allemande : l'Etat est un « instrument d'exploitation de l'homme par l'homme
»
Selon Calliclès, la loi est une conspiration contre nature des faibles dans leur lutte contre les plus forts.
PLATON, Gorgias.
Nation : communauté humaine caractérisé par la conscience de son identité historique par l’unité
linguistique, la communauté d’intérêts et la poursuite d’un idéal commun.
Utopie: chimère, vue de l’esprit, illusion, ce qui ne peut pas être réalisé.
II – REFORMULATION
La nation en tant que communauté humaine éprouvant le désir de vivre ensemble, est-elle impossible à
réaliser ?
III – PROBLEME
- La nation n’est pas une réalité matérielle mais un mot, un simple concept.
Ernest RENAN, Qu’est-ce qu’une nation ? « Une nation est une âme, un principe spirituel. »
- La nation apparait comme un slogan politique qui réussit à fédérer, pendant un certain temps, toutes
les énergies et mentalités d’un pays autour d’un projet politique.
G. BURDEAU, Traité de la science politique : une nation, c’est un rêve d’avenir partagé. »
- L’expérience montre que la nation, même quand il semble exister, est fragile et susceptible à tout
moment de s’effondrer.
Ernest RENAN, Qu’est-ce qu’une nation ? : « L’existence d’une nation est un plébiscite de tous les
jours. »
- L’expérience nous montre à travers les exemples d’Etats qui sont devenus des nations à la suite de
siècles de communauté d’histoire, de guerre ou de religion que la construction de la nation est juste une
question de temps et de volonté.
MAUSS (Marcel), La Nation : « Nous entendons par nation une société matériellement et moralement
intégrée, à pouvoir central stable, permanent, à frontières déterminées, à relative unité morale,
mentale et culturelle des habitants qui adhèrent consciemment à l’État et à ses lois. »
- Il existe objectivement des ingrédients naturels sur lesquels la nation peut se fonder à savoir les liens
matériels ou ethniques des citoyens tels que la race, la langue, la religion.
- Qu’on le veuille ou non, la nation est l’aboutissement naturel d’un Etat en raison des relations que la
vie sociale favorise et qui font disparaitre les clivages et différences.
Henri LEFEBVRE, De l’État : « la nation précède l’État ; elle est son berceau, elle fournit le territoire sur
lequel s’exerce la souveraineté […] elle est le cadre naturel de la communauté politique.»
Réponse : La nation est un projet réalisable qu’il faut cependant continuellement protéger car
il peut s’effondrer.
SUJET 9 : L’athéisme est-il une illusion ?
Athéisme : Doctrine ou attitude qui nie l’existence de Dieu, qui ne croit pas en Dieu et par voie de
conséquence, en la religion.
Illusion: Apparence trompeuse dénuée de la réalité, croyance fausse mais séduisante pour l’esprit.
II – REFORMULATION
III – PROBLEME
LA BIBLE, Jean 1 :18 : « Personne n'a jamais vu Dieu » (version Louis Segond 1910)
XENOPHANE : « Les Ethiopiens font leurs Dieux noirs et avec le nez camus, les Thraces disent que les
leurs ont les yeux bleus et cheveux rouges. »
- L’existence malgré tout d’un Dieu personnel résulte plutôt de la déformation de la réalité pour nourrir
l’impuissance voire la paresse de l’homme face aux réalités de la vie ou satisfaire des ambitions
politiques.
FREUD, Malaise dans la civilisation : « Des êtres humains s'efforcent ensemble et en grand nombre de
s'assurer bonheur et protection contre la souffrance au moyen d'une déformation chimérique de la
réalité. »
- La persistance du mal remet en cause la conception traditionnelle d’un Dieu bon et juste.
VOLTAIRE : « Dieu a fait l'homme à son image, mais l'homme le lui a bien rendu. » Guy de
Maupassant, Contes et nouvelles, La Horla.
Axe 2 : L’athéisme est une apparence trompeuse
- L’idée de Dieu est partagée universellement tant dans le temps que dans l’espace par des peuples qui
étaient pourtant séparés.
Sully PRUDHOMME : « J’en arrive à me définir Dieu simplement : ce qui me manque pour comprendre
ce que je ne comprends pas. »
- Dieu est l’idée du parfait que j’ai en moi, dont je suis l’image affaiblie et qui existe nécessairement du
fait que l’existence est comprise dans la perfection.
- Dieu est une nécessité morale sans lequel l’homme glisse vers l’immoralité et l’animalité.
Francis BACON,Essais, sur l'Athéisme : « Il est vrai qu'un peu de philosophie incline l'esprit de l'homme
à l'athéisme, mais une philosophie profonde amène les esprits des hommes à la religion. »
II – REFORMULATION
La recrudescence du phénomène religieux dans une société profondément portée vers les sciences est-
elle surprenante ?
III –PROBLEME
Charles DARWIN : « La science et le Christ n'ont rien à voir l'un avec l'autre, sinon dans la mesure où
l'habitude de la recherche scientifique enseigne la prudence au moment d'accepter une preuve quelle
qu'elle soit. »
- La science apparait comme une déconstruction voire une abolition des vérités et fondements de la
religion.
BACHELARD, La psychanalyse du feu : « il n’y a pas de vérités premières mais des erreurs premières. »
- Avec les prouesses de la techno-science qui comblent les aspirations de l’homme, Dieu semble être
réduit au chômage par la science.
Axe 2 : Face aux limites de la science, la religion s’offre à nous comme une panacée
- Sur le plan de la connaissance, il apparait évident que malgré l’effort de la science, certains
phénomènes sont restés inexplicables.
KANT, Critique de la raison pure « J’ai dû limiter le savoir pour lui substituer la croyance »
- Science et technique permettent de combler les besoins matériels de l’homme mais elles ne peuvent
satisfaire la soif spirituelle et religieuse de ce dernier.
Francis BACON, Essais de morale et de politique (1597) : « Les troubles et l'adversité ramènent à la
religion. »
- La religion apparait comme le remède aux clivages et angoisses nées dans nos sociétés du fait du
développement désordonné et inhumain des sciences.
BERGSON, Les deux sources de la morale et de la religion : « Qu’on interprète la religion d’une
manière ou d’une autre, qu’elle soit sociale par essence ou par accident, un point est toujours certain,
c’est qu’elle a toujours joué un rôle social. »
Albert EINSTEIN : « La science sans religion est boiteuse, la religion sans science est aveugle. »
Louis PASTEUR : « Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science y ramène. » (Ici, il pastiche
BACON.)
Pratique religieuse : Respect et application (stricte) des règles et dogmes relatifs au sacré ou à la
puissance divine par une communauté.
II – REFORMULATION
III – PROBLEME
Auguste COMTE et la loi des trois états dans Cours de philosophie positive.
Arthur SCHOPENHAUER, Parerga : « Les religions sont comme les vers luisants : pour briller, il leur
faut de l'obscurité. »
- La religion étant pure illusion et fuite de responsabilité, la pratique religieuse est vide de sens.
FREUD, L'avenir d'une illusion : « Je suis en contradiction avec vous lorsque, poursuivant vos
déductions, vous dites que L'homme ne saurait absolument pas se passer de la consolation que lui
apporte l'illusion religieuse. »
Jean-Paul SARTRE : « La religion, c'est l'échappatoire de ceux qui sont trop lâches pour se reconnaître
responsables de leurs propres destinées. »
- Il est nécessaire d’abandonner la pratique religieuse pour cultiver les sciences et la technique, seules
valeurs contemporaines nécessaires à notre émancipation économique et matérielle.
MARX, Critique de la philosophie du droit de Hegel : « L'abolition de la religion en tant que bonheur
illusoire du peuple est l'exigence que formule son bonheur réel. »
Francis BACON, Essais, sur l'Athéisme : « Il est vrai qu'un peu de philosophie incline l'esprit de
l'homme à l'athéisme, mais une philosophie profonde amène les esprits des hommes à la religion. »
FREUD, Nouvelles conférences sur la psychanalyse : « La science en effet ne peut rivaliser avec elle [la
religion], quand il s’agit d’apaiser la crainte de l’homme devant les dangers et les hasards de la vie ou
de lui apporter quelque consolation dans les épreuves. »
- La religion apparait comme le remède aux problèmes de moralité et de cohésion dans nos sociétés
modernes.
BERGSON, Les deux sources de la morale et de la religion : « Qu’on interprète la religion d’une
manière ou d’une autre, (…), un point est toujours certain, c’est qu’elle a toujours joué un rôle social.
»
SUJET 1 :
I/ ELEMENTS DE L'INTRODUCTION
Structure logique
1er mouvement : (L1 – L10) « Comment n’être……de nature. » : Caractéristiques des cerveaux animal et
humain.
2emouvement : (L11 - L12) « Radicale aussi…… conscience humaine. » : Différence de nature entre la
conscience humaine et la conscience animale.
Critique interne
L’auteur commence par montrer les caractéristiques distinctives des différents cerveaux, animal et
humain, pour mettre en exergue la différence de nature entre la conscience animale et la conscience
humaine. Cette démarche démonstrative est en adéquation avec son intention. Toutefois, l’emploi de
l’expression « conscience de l’animal, même le plus intelligent » pourrait susciter un débat.
Critique externe
Références possibles
Nietzsche, La volonté de puissance, livre troisième : Les données de la conscience « sont des
phénomènes secondaires. »
Freud, Une difficulté de la psychanalyse, Essais de psychanalyse appliquée : « le moi n'est maître dans
sa propre maison. >>
SUJET 2 :
I/ ELEMENTS DE L'I'TRODUCTION
Thèse : Tandis que les choses de la nature n’existent qu'immédiatement, l'homme lui a une double
existence.
Structure logique
1er mouvement : « Les choses ... un être pour soi.» : La différence entre l'existence des choses de la
nature et celle de l'homme.
2è mouvement : « Cette conscience de soi ... sa propre activité. » Les deux modes d'acquisition de la
conscience de soi.
Critique interne
Critique externe
REFERENCES POSSIBLES
- Parce qu’il est capable d’affirmer son autonomie ou sa singularité existentielle en disant "je", l'homme
reste de loin supérieur aux autres êtres de la nature.
KANT, Anthropologie du point de vue pragmatique : « Posséder le “JE” dans sa représentation … élève
infiniment l’homme au-dessus de tous les autres êtres vivants. »
- La conscience permet à l’homme de prendre conscience de lui comme d’un être distinct et supérieur.
- L’homme est aussi sauvage et barbare que les autres animaux comme en témoignent ses rapports avec
autrui (crimes, guerres, etc.)
FREUD, Malaise dans la Civilisation : « L'homme ... est un être qui compte au nombre de ses données
instinctives, une bonne somme d'agressivité. »
- Le phénomène de la conscience est accessoire par rapport aux mécanismes biologiques du corps qui
représente sa vraie nature.
NIETZSCHE, La volonté de puissance : soutient que la conscience n’est qu'un « épiphénomène ». C'est
un organe qui s'est mal développé. Pour lui, les penseurs qui font prévaloir la 'conscience de soi au
détriment de l'instinct et des désirs, en un mot au détriment de la « Volonté de Puissance », sont en
réalité les faibles et les vaincus de la vie.
SUJET 3 :
I/ ELEMENTS DE L'INTRODUCTION
Thèse : L’oubli est un pouvoir actif qui permet de maintenir l’ordre psychique.
Structure logique
1er mouvement : (L1 – L14) « L’oubli n’est pas………… L’étiquette. » : La fonction positive de l’oubli.
Critique Interne
Critique externe
Références possibles
- L'homme est naturellement enclin à oublier ou à fuir les souvenirs traumatisants qui lui causent du
déplaisir faisant de l’oubli, une sorte de ‘‘ thérapie naturelle ’’ de l'esprit pour échapper aux éventuelles
affections mentales (névroses, psychoses, hystéries) que pourraient causer ces événements.
FREUD, Psychopathologie de la vie quotidienne : « Un nom est oublié soit parce qu'il rappelle lui-
même une chose désagréable, soit parce qu'il se rattache à un autre nom, susceptible de provoquer
un sentiment désagréable. »
BERGSON insiste sur l’oubli qui nous est nécessaire pour rester au contact de l'action présente et oublier
momentanément les "informations inutiles” à l'action présente.
H.BERGSON, L’énergie spirituelle : « Si, comme nous le disions, la conscience retient le passé et
anticipe l'avenir, c'est précisément, sans doute, parce qu'elle est appelée à effectuer un choix.»
PLATON, La république : présente l’oubli comme une sorte de déchéance ou d'échec qui consacre la
chute de l'âme dans le corps après le choix de notre destinée et qui nous prive des vérités en contact
avec lesquelles nous étions avant notre venue sur terre.
SUJET 4 :
I/ ELEMENTS DE L'INTRODUCTION
Thèse : Si la liberté implique une volonté abstraite, elle se réalise dans le concret.
Structure logique
1er mouvement : « Lorsque ... le concret. » La liberté comme fondement de toutes les valeurs est une
réalité.
2è mouvement : « Nous voulons ... pour but » La liberté individuelle est tributaire de celle des autres.
Critique interne
Intention : Montrer que la liberté n'est pas abstraite, mais elle est concrète.
Critique externe
Enjeu : Le bonheur.
Enjeu problématisé : la liberté concrète qui implique nécessairement autrui est-elle la condition du
bonheur ?
Références possibles
- L’autre, loin de nous rendre heureux, constitue une barrière à notre affirmation.
FREUD, Malaise dans la civilisation : « l'homme n’est point cet être débonnaire au cœur assoiffé
d’amour...mais un être qui compte au nombre de ses données instinctives une bonne somme
d’agressivité. »
SUJET 5 :
I/ ELEMENTS DE L'INTRODUCTION
Problème : A quelle condition la liberté de l'homme et la souveraineté de l’Etat peuvent être garanties ?
Thèse : Seule la soumission aux mêmes lois garantit la liberté de l’homme et la souveraineté de l'Etat.
Structure logique
- 1er mouvement : « J’aurais voulu vivre ... que l’Etat soit bien gouverné » : Nécessité de la soumission à
la loi pour le citoyen et l’Etat.
- 2è mouvement : « Je n’aurais point voulu ...n’y sont point faits » : Nécessité de la conservation des
lois établies.
Critique interne
Intention : Montrer que seule la loi sert de socle à une société organisée.
Critique externe
Références possibles
MONTESQUIEU, De l'Esprit des lois : « La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent »
- Les lois de l’Etat sont le moyen privilégié des gouvernants pour dominer les masses.
Karl MARX, L'Idéologie allemande : l'Etat est un « instrument d'exploitation de l'homme par l'homme
».
I/ ELEMENTS DE L'INTRODUCTION
Thèse : L'instinct d'obéissance poussé à l'extrême transforme les hommes en « troupeaux humains » et
conduit ceux qui commandent à se réfugier derrière ces artifices.
Structure logique
1er mouvement : « S'il est vrai ... opinion publique » : L'instinct d'obéissance conditionne l'homme
dans tous ses actes.
Critique interne
Intention : Dénoncer les méfaits de l'instinct d'obéissance dans l'épanouissement du genre humain.
Critique externe
Enjeu : La liberté
Références possibles
- Toute obéissance du peuple (les faibles) à la loi qui est l’émanation des gouvernants (hommes forts)
est vécue comme une aliénation.
BAKOUNINE, Etatisme et anarchies : « l’Etat est un vaste cimetière où viennent s’enterrer toutes les
manifestations de la vie individuelle. »
J.J. ROUSSEAU, Du Contrat social : « L'obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté»
MONTESQUIEU, De l’esprit des lois : « La liberté consiste à ne dépendre que des lois. »
- Sur le plan psychologique, la liberté s’impose comme obéissance au « Bon Sens » et non à celle du
corps qui relève plutôt des passions et des « esprits animaux >>. DESCARTES, Les meditations
metaphysiques : << Si je connaissais toujours ce qui est vrai et bon, je serai entièrement libre sans
jamais être indifférent >>
- Au plan religieux, obéir libère le croyant de toutes les pressions et angoisses et constitue une source de
"cohésion sociale” et d’élan humanitaire pour le corps social. Henri BERGSON, Les deux sources de la
morale et de la religion. : << La réligion renforce et discipline. >>
SUJET 7 :
I/ ELEMENTS DE L'INTRODUCTION
Structure logique
2e mouvement : (L11 - L14) « Parce que les hommes……… un actes non égoïste. » : Remise en cause de
la vision commune de la justice.
Critique interne
Intention : Critiquer la conception commune de la justice selon laquelle la justice est altruiste.
Nietzsche à travers une démarche démonstrative explique ce qui selon lui est la véritable origine de la
justice. Une telle démarche est en adéquation avec son intention. Toutefois, on peut noter que l’emploi
de certaines expressions mercantiles (troc, échange, compensation) enlève à la justice son caractère
éthique.
Critique externe
Enjeu : La morale
Références possibles
Aristote, Ethique à Nicomaque : il arrive que par égoïsme, « un homme … s’applique constamment à
accomplir plus que tout autre des actes de justice, de tempérance, ou de toute autre vertu >>
ROUSSEAU, Emile ou de L’Education : << Ce serait une trop abominable philosophie que celle où l’on
serait embarrassé des actions vertueuses ; où l’on ne pourrait se tirer d’affaire qu’en leur controuvant
des intentions basses et des motifs sans vertu.>>
- La justice doit reposer sur la moralité et non sur les circonstances occasionnelles.
La thèse de l’impératif catégorique de Kant, Fondation de la métaphysique des mœurs : « Agis de façon
telle que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans tout autre, toujours en même
temps comme fin, et jamais simplement comme moyen. »
SUJET 8 :
I/ ELEMENTS DE L'INTRODUCTION
Thèse : Ce n’est pas le consentement qui fonde le gouvernement mais plutôt la force.
Structure logique
Critique interne
On peut reprocher à l’auteur le peu de rigueur dont il fait preuve dans l’argumentation. Il affirme qu’en
vain on pourrait soutenir que tous les gouvernements sont ou devraient être fondés sur le
consentement populaire. Et il ajoute avec insistance que les affaires humaines ne permettent pas un tel
consentement. Mais, paradoxalement, il révèle qu’il n’a que fort rarement eu lieu et mieux, que là où il a
eu lieu, il est sûrement le fondement le meilleur et le plus sacré de tous.
Critique externe
Références possibles
- C’est la force qui contraint les hommes à vivre ensemble. La divergence de leurs intérêts rend illusoire
le consentement populaire comme fondement de la société.
Hobbes, Léviathan : « Aussi longtemps que les hommes vivent sans un pouvoir commun qui les tienne
tous en respect, ils sont dans cette condition qui se nomme guerre, et cette guerre est guerre de
chacun contre chacun. »
- Les hommes étant méchants, l’usage de la force est indispensable pour le maintien du souverain au
pouvoir.Machiavel, Le Prince. : << Le prince n'a pas a se soucier du mauvais renom de cruauté pour
tenir au respect ses sujets >>
- Tout pouvoir établi sur la seule force physique risque d'être renversé par une force supérieure. Aussi,
le droit seul doit fonder le pouvoir politique pour un pouvoir stable.
Rousseau, Du contrat social : « Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne
transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir. »