2020 2021 Synthèse Sur Dieu Chez Descartes
2020 2021 Synthèse Sur Dieu Chez Descartes
2020 2021 Synthèse Sur Dieu Chez Descartes
Dieu
DESCARTES
- terme qui peut recevoir différentes déterminations conceptuelles selon son articulation à
différents problèmes
- l’attribut principal (la propriété à partir de laquelle on penser ses autres propriétés) de la
substance divine = l’infinité
- Dieu comme infini
- tradition qui remonte au XIIIe siècle
- >< Dieu des écritures -> jamais dit “infini”
- idée introduite au terme d’un débat = possibilité de connaître l’essence divine
- Thomas D’Aquin -> l’homme ne peut saisir l’aspect (species) de Dieu
- Duns Scot -> il y a une species claire & distincte de Dieu
- 1241 -> condamnation de la thèse que soutient Thomas D’Aquin -> il est affirmé que
l’essence de Dieu est infinie
2. MM3
- idée de Dieu comme substance infinie, éternelle, immuable, indépendante qui connaît
tout et peut tout
3. MM5
- idée de Dieu comme être souverainement parfait
4. MM6
- idée de Dieu comme être souverainement bon
- Enoncé de la présence en moi d’une idée claire et distincte de Dieu comme infini alors que Dieu
est incompréhensible :
- L’idée de Dieu comme infinie est vraie -> elle n’est pas la négation du fini mais l’affirmation
du non-fini -> on conçoit positivement que l’infini est ce qui dépasse ce que l’on peut
concevoir
- L’idée de Dieu -> ne renvoie pas à un contenu négatif (à un non-être) mais à une réalité
objective => l’idée la plus vraie => elle contient + de réalité que n’importe qu’elle idée ->
elle contient toutes les idées
- L’idée de ce maximum de réalité (perfection) dans l’idée de Dieu = ce que j’en conçois C&D
- Je conçois C&D que mon esprit ne peut saisir entièrement l’idée de Dieu
- L’incompréhensibilité ne limite pas l’idée de Dieu mais la constitue
- L’idée de Dieu comme infini n’est pas le produit d’une négation de tout ce qui est fini mais
comme le contenu maximal de pensée à partir duquel toute pensée peut être délimitée
- Énoncé de la preuve
1. “Il doit y avoir au moins autant de réalité dans la cause efficiente que dans
l’effet” (MM3, 17)
-> Si on applique aux idées :
- il doit y avoir autant de réalité formelle dans la cause d’une idée qu’il y a de réalité
objective dans l’idée
- sinon, d’où viendrait la réalité objective de l’idée ?
- Ex : l’idée de fleur : tout ce qui est contenu dans l’idée de fleur doit avoir pour cause
des éléments qui appartiennent aux fleurs réelles
- Ro (idée de fleur) ≤ Rf (fleur réelle)
3. Il doit donc y avoir une cause qui a une réalité formelle infinie qui puisse rendre compte
du fait que j’ai l’idée d’infini
-> Ro (idée d'infini) ≤ Rf (substance infinie)
Sandra Ramic-Plepelic 2020-2021
- Remarque sur les 2 preuves a posteriori
- prennent leur point de départ dans les idées du sujet
-> l’idée d’infini
-> l’idée d’un être souverainement parfait
- elles renouvellent mes 5 voies thomistes (voir texte complémentaire 3) qui prennent leur point
de départ dans le monde :
-> existence de mouvement
-> existence de la contingence
-> existence de l’ordre
-> …
- Ne sont pas des démonstrations au sens d’un enchainement formel de propositions
- Il s’agit d’expliquer les idées que nous avons
- L’existence de Dieu est posée comme principe d’une explication suffisante de l’idée de Dieu et
de l’existence du sujet qui a cette idée
- Argument rejeté par Gassendi et par Kant => conclut de manière illégitime du concept à
l’existence de la chose dont il y a le concept
- Kant :
- l’existence n’est pas un prédicat
- tout concept non contradictoire = concept d’une chose possible >< existant effectivement
- l’expression “souverainement parfait” = purement verbale = ne prouve pas qu’une
chose lui correspond dans l’existence
- L’idée de Dieu n’est pas réductible à une idée mathématique mais fonctionne comme elle
-> Les propriétés d’une idée mathématique sont vraies même si elles n’ont aucune existence
hors de ma pensée
-> Ex : il y a des propriétés du triangle même si aucun triangle n’existe dans le monde
=> démonstration d’existence en mathématique : on démontre que telle propriété appartient
nécessairement à telle figure => elle est inséparable du concept du concept de telle
figure
- C’est ce genre d’inséparabilité que Descartes a en vue dans la preuve a priori
=> l’existence en temps que perfection existe inséparablement de l’idée de Dieu
=> Ce genre d’inséparabilité ne concerne que l’idée de Dieu :
- Le cheval ailé (MM5, 8)
-> idée fictive, arbitrairement formée
-> design un animal impossible selon les lois connues de la zoologie
- L’idée de montagne (MM5, 7)
-> idée conceptuellement inséparable de l’idée de vallée
-> n’implique pas que telle montagne existe empiriquement
- L’idée de triangle (MM5, 5)
-> l’idée est inséparable d’un certain nombre de propriétés conceptuelles
-> indépendance de l’existence réelle d’un triangle dans le monde
- Nouvel examen des idées de notre esprit -> sous l’angle du rapport entre le contenu
représentatif de l’idée et l’existence des objects représentés
- Chimère : contenu représentatif de son idée implique que son existence est impossible
-> contradictoire
- Triangle : contenu représentatif de son idée implique que son existence est possible
-> non contradictoire car séparable de l’essence
- Ce que je pense des choses ne leur impose pas d’exister -> ce sont les choses qui imposent leur
mode d’existence à ma pensée
=> penser à Dieu souverainement parfait = penser à un Dieu qui existe
-> ma pensée n’exprime que la nécessité inhérente à la chose que je pense
- Il y a + de réalité (perfection) dans un Dieu qui existe que dans un Dieu qui n’existe pas
=> + de réalité dans une chose qui existe que dans la simple idée de la chose
- Dans le cas du Dieu souverainement parfait :
- l’existence est inséparable de cette idée de Dieu -> pour toutes les autres choses du
monde, l’essence peut être séparée de l’existence
- cette inséparabilité ne doit pas être comprise comme inclusion de propriétés dans
un concept (comme les propriétés conceptuelles du triangles dérivent de sa définition)
- Il faut être prudent lorsqu’on se réfère à une “preuve ontologique de l’existence de Dieu”
- => l’argument selon lequel “l’essence de Dieu implique son existence” => cela peut s’appliquer
à Descartes ou à Anselme mais non de la manière mise en avant par Kant :
- La question est de déterminer le type d’implication :
• Kant affirme qu’il s’agit de l’inclusion d’un prédicat dans un concept
-> ne s’applique ni à Descartes ni à Anselme ni à aucun autre philosophe
• Anselme affirme que ce n’est pas le concept de Dieu qui implique son existence mais
-> l’absence d’un concept de Dieu qui présuppose une nécessaire extériorité à
ma pensée (texte complémentaire 2)
• Descartes pense l’inséparabilité d’une propriété et d’un certain contenu
conceptuel