Calcul de La Résistivité Des Semi-Conducteurs Irradiés: Memoire

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Université Mohamed Khider-Biskra
Faculté des Sciences et Sciences de l'Ingénieur
Département d’Electronique

MEMOIRE
En Vue de l'Obtention du Diplôme de Magistère
En Electronique
Option
Architecture des systèmes : Contrôle

Calcul de la résistivité des semi-conducteurs


irradiés

Par
Hezabra Adel

Soutenu-le:04/07/2005
Devant le jury:
Nom et prénoms Grade Qualité Etablissement
Mimoune Souri Mohammed M.C. Président U. Biskra
Sengouga Nouredine Pr Rapporteur U. Biskra
Helmaoui Abd Errachid M.C Examinateur C.U. Bechar
Dehimi Lakhdar M.C. Examinateur U. Biskra

2004/2005
Résumé

Un composant à semi-conducteur soumis à des radiations (dans l'espace ou une station

nucléaire par exemple) peut devenir défectueux. Ces défauts ont des effets indésirables qui

peuvent dégrader les performances. Parmi ces effets l’augmentation de sa résistivité qui peut

atteindre sa valeur maximale. La prédiction de ces effets est donc très utile. Le composant

utilisé est une simple diode. Pour une diode à une région active de type n on a trouvé que :

La résistivité augmente avec l’augmentation de la densité du piége accepteur pour atteindre

une valeur maximale proche de la résistivité maximale de silicium. Ce point correspond à un

changement de signe pour le coefficient de Hall. Puis il commence a diminué avec les

densités plus élevées.

La résistivité diminuer avec l'augmentation de la densité du piége donneur.

La région active de la diode irradiée, initialement de type n, deviendra essentiellement

intrinsèque ou de type p. Ceci est du à la compensation des donneurs superficiels par les

pièges profonds accepteurs.

La résistivité est inversement proportionnelle à la température et le coefficient de Hall est

pratiquement constant pour les températures plus que 300 K.

ii
‫ﻤﻠﺨﺹ‬

‫ﻋﻨﺩﻤﺎ ﻴﺘﻌﺭﺽ ﻤﺭﻜﺏ ﻤﻜﻭﻥ ﻤﻥ ﻨﺼﻑ ﻨﺎﻗل ﺇﻟﻰ ﺍﻹﺸﻌﺎﻋﺎﺕ ﻓﺈﻨﻬﺎ ﻗﺩ ﺘﺅﺩﻱ ﺇﻟﻰ ﺘﺸﻭﻩ ﺒﻨﻴﺘﻪ ‪.‬ﻫﺫﻩ‬
‫ﺍﻟﺘﺸﻭﻫﺎﺕ ﻟﻬﺎ ﺃﻀﺭﺍﺭ ﺘﺅﺩﻱ ﺇﻟﻰ ﺘﻐﻴﺭ ﺨﺼﺎﺌﺹ ﻫﺫﺍ ﺍﻟﻤﺭﻜﺏ ﻭ ﻤﻥ ﺒﻴﻥ ﻫﺫﻩ ﺍﻟﺘﺄﺜﻴﺭﺍﺕ ﺍﺭﺘﻔﺎﻉ ﺍﻟﻤﻘﺎﻭﻤﻴﺔ‬
‫)‪( n‬‬ ‫) ‪.( ρ‬ﻤﻥ ﺃﺠل ﺩﺭﺍﺴﺔ ﺘﺄﺜﻴﺭ ﺍﻹﺸﻌﺎﻋﺎﺕ ﻗﻤﻨﺎ ﺒﺎﺨﺘﻴﺎﺭ ﺜﻨﺎﺌﻲ ﺒﺴﻴﻁ ﺫﻭ ﻤﻨﻁﻘﺔ ﻓﻌﺎﻟﺔ ﻤﻥ ﺍﻟﻨﻭﻉ‬
‫ﻭﻭﺠﺩﻨﺎ ﺃﻥ ﺍﻟﻤﻘﺎﻭﻤﻴﺔ ﺘﺭﺘﻔﻊ ﺒﺎﺭﺘﻔﺎﻉ ﻜﺜﺎﻓﺔ ﺍﻵﺨﺫﺍﺕ ﺤﺘﻰ ﺘﺼل ﺇﻟﻰ ﻗﻴﻤﺔ ﻗﺼﻭﻯ )ﻗﺭﻴﺒﺔ ﻤﻥ ﺍﻟﻘﻴﻤﺔ‬
‫ﺍﻟﻘﺼﻭﻯ ﻟﻤﻘﺎﻭﻤﻴﺔ ﺍﻟﺴﻴﻠﻴﺴﻴﻭﻡ( ﻫﺫﻩ ﺍﻟﻘﻴﻤﺔ ﺍﻟﻘﺼﻭﻯ ﻴﺭﺍﻓﻘﻬﺎ ﺘﻐﻴﺭ ﻓﻲ ﺇﺸﺎﺭﺓ ﻤﻌﺎﻤل ﻫﻭل )‪ (Hall‬ﺘﻌﻭﺩ‬
‫ﺒﻌﺩ ﺫﻟﻙ ﻓﻲ ﺍﻟﻬﺒﻭﻁ ﻤﻊ ﺍﺭﺘﻔﺎﻉ ﻜﺜﺎﻓﺔ ﺍﻵﺨﺫﺍﺕ‪ .‬ﺍﻟﻤﻘﺎﻭﻤﻴﺔ ﺘﻨﺨﻔﺽ ﺒﺎﺭﺘﻔﺎﻉ ﻜﺜﺎﻓﺔ ﺍﻟﻤﺎﻨﺤﺎﺕ ﻭ ﻤﻌﺎﻤل ﻫﻭل‬
‫ﻴﺭﺘﻔﻊ ﻟﻜﻥ ﺩﻭﻥ ﺇﻥ ﺘﺘﻐﻴﺭ ﺇﺸﺎﺭﺘﻪ ﺒﺤﻴﺙ ﻴﺒﻘﻰ ﺩﺍﺌﻤﺎ ﺫﻭ ﻗﻴﻤﺔ ﺴﺎﻟﺒﺔ‪.‬‬
‫ﺍﻟﻤﻨﻁﻘﺔ ﺍﻟﻔﻌﺎﻟﺔ ﺍﻟﺘﻲ ﻜﺎﻨﺕ ﺃﺼﻼ ﻤﻥ ﺍﻟﻨﻭﻉ )‪ (n‬ﺘﺘﺤﻭل ﺇﻟﻰ ﺍﻟﻨﻭﻉ )‪ (p‬ﻫﺫﺍ ﻨﺎﺘﺞ ﻤﻥ ﺍﻟﺘﻌﻭﻴﺽ ﺍﻟﺨﺎﺭﺠﻲ‬
‫ﻟﻠﻤﺎﻨﺤﺎﺕ ﺍﻟﺫﻱ ﻴﺘﻡ ﻤﻥ ﻁﺭﻑ ﺍﻵﺨﺫﺍﺕ‪.‬‬
‫ﺍﻟﻤﻘﺎﻭﻤﻴﺔ ﺘﻨﺨﻔﺽ ﺒﺎﺭﺘﻔﺎﻉ ﺍﻟﺤﺭﺍﺭﺓ ﻋﻠﻰ ﻋﻜﺱ ﻤﻌﺎﻤل ﻫﻭل ﺍﻟﺫﻱ ﻴﺭﺘﻔﻊ ﻤﻊ ﺍﺭﺘﻔﺎﻉ ﺍﻟﺤﺭﺍﺭﺓ ﺇﻟﻰ ﻏﺎﻴﺔ ﺃﻥ‬
‫ﻴﺼﺒﺢ ﺜﺎﺒﺘﺎ ﻤﻥ ﺃﺠل ﻗﻴﻡ ﺍﻟﺤﺭﺍﺭﺓ ﺃﻜﺒﺭ ﻤﻥ ‪. 300 K‬‬

‫‪iii‬‬
Remerciements

Tous mes remerciements à mon encadreur monsieur

Prof. SENGOUGA NOUREDDINE qui a suivi mon travail

du début jusqu’à la fin et mis à ma disposition

la documentation nécessaire.

Je remercie aussi les membres de jury qui ont accepté de me

soutenir et donnés une importance à ce travail.

J’exprime mon remerciement vif aux enseignements de

l’institut de l’électronique.

À tout qui m‘aide de prés ou de loin

iv
Dédicace

Je dédie ce modeste travail à ma très chère mère et à

mon cher père tout deux que j’aime pour leurs

sacrifices qu’ils m’ont offert tout au cours de ma

carrière scolaire.

A mes frères et sœurs

A toute la famille

A mes amis qui m’ont aidé de prés ou de loin pour

j’en arrive là aujourd’hui

Adel Hezabra

v
SOMMAIRE

Résumé ii
iii
‫ﻣﻠﺨﺺ‬
Remerciement iv
Dédicace v
Sommaire vi
Liste des symboles viii
Introduction 1

Chapitre 1 : Détecteurs de particules au silicium


1.1. Introduction 2
1.2. Détecteurs de particules à base de semi-conducteurs 2
1.3. Théorie et principe de fonctionnement des détecteurs de particules au silicium 3
1.3.1. La structure de base d'un détecteur de particules au semi-conducteur 3
a) La jonction p-n 3
1.3.2. Fabrication de détecteur 7
1.4. Le principe de base du fonctionnement de détecteur 7
1.5. Efficacité de collection de charge (CCE) 10
1.6. Résistivité et effet de Hall 12
1.7. Conclusion 14

Chapitre 2 : Dommages et défauts de rayonnement dans le silicium


2.1. Introduction 15
2.2. Défauts induits par dommages de rayonnement dans les détecteurs 16
2.3. Piége et centre de génération recombinaison 17
2.3.1. Statistiques de Shockley-Read-Hall 18
2.3.1.1. En équilibre 18
2.3.1.2. Hors équilibre 21
2.4. Effets macroscopiques des dommages d’irradiation 23
2.4.1. Tension de déplétion Vdep 23
2.5. Conclusion 25

vi
Chapitre 3 : Modélisation et calcul numérique

3.1. Introduction 26
+
3.2. Discrétisation spatiale de la structure p n 27
3.3. Les équations fondamentales pour l'analyse statique 27
3.4. Discrétisation des équations par la méthode des différences finies 30
3.5 Définition des conditions initiales et des conditions aux limites 35
3.6. Résolution du système d’équations par la méthode récursive 36
3.7. Partie de calcule résistivité et coefficient de Hall 37
3.8. Algorithme de calcul 37
3.9. Conclusion 39

Chapitre 4 : Résultats et discussion


4.1. Introduction 40
4.2. La structure étudiée 41
4.3. L'effet d’irradiation 42
4.3.1. L'effet de centre g-r 42
4.3.2. L’effet des pièges en présence de faible densité de centre g-r 44
4.3.2.1. L’effet de présence d’un piège accepteur 44
4.3.2.2. L’effet de présence d’un piège donneur 47
4.4. L'effet de la température 51
4.4.1. En présence d'un piége accepteur et faible densité de centre g-r 51
4.4.2. En présence d'un piége donneur et faible densité de centre g-r 53
4.5. La concentration effective de dopage Neff et la tension de déplétion 55
totale Vdep
4.5.1. Effet d'un piége accepteur 55
4.5.2. Effet d'un piége donneur 57
4.6. Conclusion 58

Conclusion 59
Bibliographie 61

vii
Liste des symboles

An, Ap Paramètres concernant Qmax


cce Efficacité de collection de la charge
cn , cp Taux de capture d’électrons, taux de capture de trous
d Epaisseur de la diode
Dn , D p Constante de diffusion des électrons, constante de diffusion des trous

en, ep Taux d’émission d’électrons, taux d’émission de trous


Ec, Ev Niveau d’énergie de la bande de conduction, niveau d’énergie de la
bande de valence
Eg Gap d’énergie
EF Niveau de Fermi
Ei Niveau de Fermi intrinsèque

ET Le niveau énergétique du centre de g-r ou du piège


E TA Niveau d’énergie du piège accepteur
E TD Niveau d’énergie du piège donneur
f Probabilité d’occupation d’un niveau d’énergie
G Taux de génération
h, h ′ Le pas de discrétisation principale, le pas de discrétisation secondaire
I Composante continue du courant direct
Jn, Jp Courant d’électrons, courant de trous
k Constant de Boltzmann
K Kelvin (température absolu)
‘M’ Indice indiquant la discrétisation de l'espace lié aux noeud secondaire
n Densité d’électrons
ni Concentration intrinsèque
‘N’ Indice indiquant la discrétisation de l'espace lié aux noeud principal
NA Densité d’accepteurs superficiels
NC Densité effective des états vides dans la bande de conduction

ND Densité de donneurs superficiels

viii
N g −r Densité de centres de génération-recombinaison (g-r)

NT Densité de centres de génération-recombinaison (g-r) ou de piège


N TA Densité totale des pièges accepteurs

N TA Densité de pièges accepteurs ionisés
N TD Densité totale des pièges donneurs
+
N TD Densité de pièges donneurs ionisés
NV Densité effective des états vides dans la bande de valence

p Densité des trous


q Charge électronique
Q Charge
Qmax Charge maximale collectée
Q0 Charge totale générée par l’interaction photonique
Qp Charge stockée

S Section de la jonction
T Température
U Taux de recombinaison
v th Vitesse thermique des électrons

V bi Tension de diffusion

Vd Tension de déplétion
V A ,V Tensions appliquées à la structure
w Largeur de la zone de déplétion
wp Largeur de la zone de déplétion dans la région p
wn Largeur de la zone de déplétion dans la région n
x Distance
ρ Charge totale
τ Constante du temps
Γ Différence des densités d’accepteurs et donneurs superficiels ( N d − N a )

µn ,µ p Mobilité d’électrons, mobilité de trous

ρ Résistivité
RH Coefficient de Hall
ε 0 ,ε r Permittivité et permittivité relative

ψ Potentiel
ix
γ 1 ,γ 2 ,γ 3 Coefficients de l’équation de Poisson discrétisée

τ 0 n ,τ 0p Durée de vie de porteurs minoritaires (électrons, trous)

σ n ,σ p Section efficace de capture des électrons, des trous

λ n1 , λ p1 , λ n2 , λ p2 Coefficients des équations discrétisées des courants d’électrons et de

trous
α , β , E c , N ref ,
Constants concernant la mobilité
µ min , µ max

x
Introduction

Les détecteurs de particules sont employés pour la détection nucléaire et pour la spectroscopie
dans plusieurs domaines importants. Les détecteurs réalisés à base des semiconducteurs sont
de plus en plus utilisés grâce à leur résolution énergétique, ainsi pour des avantages
économiques.
La création des défauts dans les détecteurs par irradiations, fait l'objet des études depuis déjà
plus de 30 ans.
Les principaux effets des radiations sont la création des défauts [1]. Parmi des effets des
défauts : le changement dans la concentration du dopant ce qui peut entraîner une inversion du
type du semi-conducteur, changement de la tension nécessaire pour la déplétion totale [2-3],
augmentation du courant de fuite à cause de création de centre de génération-recombinaison et
donc la réduction de l'efficacité de collection de la charge à cause de piégeage des porteurs
libres.
L'objective de ce travail est le calcul numérique de la résistivité et le coefficient de Hall d’un
détecteur de particule à base de silicium (Si), pour atteindre ce but on a choisie d ‘étudié une
jonction abrupte p+n .la résistivité et le coefficient de Hall sont calculés en fonction de la
densité du piége (accepteur et donneur), la densité du centre de géneration-recombinaison (g-
r) ; l’effet de la température a été étudie aussi.
Notre travail s’organise comme suit :
Le premier chapitre résume les principales notions et définitions concernent les détecteurs de
particule telque le principe de fonctionnement et quelques concepts théoriques de
la jonction p-n.
Le deuxième chapitre décrit les principaux effets de l ‘irradiation, classification des défaut,
statistique de Shokley Read-Hall et quelques phénomènes concernent les détecteurs de
particule
Le troisième chapitre présente en détail la méthode numérique utilisée pour le calcul de la
résistivité et le coefficient de Hall.
Les résultas de la simulation sont représentées avec leurs interprétations dans le quatrième
chapitre. Ce chapitre est commencé par l’étude de l’effet des centre (g-r) en absence du piége,
l’effet des piéges accepteur et donneur sur la caractéristique de la résistivité et le coefficient
de Hall ; l’effet de la température est aussi étudiée .le chapitre est terminé par l’extraction de
quelques paramètres de la diode telque la concentration effective de dopage Neff
En fin on termine notre travail par une conclusion générale.
1
CHAPITRE 1 DÉTECTEURS DES PARTICULES AU SILICIUM

Chapitre 1
Détecteurs de particules au silicium

1.1. Introduction:

Des grands efforts ont été consacrés au développement des détecteurs de particules basés sur
les semi-conducteurs [4]. Ceci inclut les détecteurs au silicium qui ont trouvé une utilisation
dans beaucoup de domaines. Leurs applications s'étendent des interactions des leptons, quarks
aux gluons. Entre ces extrémités, ils sont employés en physique nucléaire, cristallographie, et
médecine pour le traitement d’image. Dans chacune des nombreuses applications, ils ont été
modifiés pour s’adapter à l’échelle d'énergie, la structure de temps et les caractéristiques de
signal de l'application.
Dans les sections suivantes, le principe de fonctionnement des détecteurs au silicium est
expliqué et une description de leur fabrication est donnée.

1.2. Détecteurs de particules à base de semi-conducteurs :

Un détecteur de particules est une chambre d'ionisation. Si une particule chargée traverse un
solide elle perte son énergie aux électrons du solide, créant dans toutes sa trajectoire des
charges mobiles positives et négatives (électrons et trous (e-t)). Ces charges peuvent être
collectées sous l'action d'un champ électrique, et indiquer une impulsion pour chaque
particule détectée. Le nombre de ces charges est proportionnel à l'énergie dissipée des
particules qui fournit les informations élémentaires sur la particule.

2
CHAPITRE 1 DÉTECTEURS DES PARTICULES AU SILICIUM

Les détecteurs de particules à base de semi-conducteurs sont employés depuis 1964 et ils
fournissent la meilleure résolution de l'énergie. Ils donnent également une impulsion d'une
amplitude plus élevée.
Le gap d'énergie Eg du silicium est environ 1.12 eV à la température ambiante. La création
d’une paire électron-trou exige une énergie moyenne de 3.6 eV . [5]

1.3. Théorie et principe de fonctionnement des détecteurs de particules au


silicium :

Cette section, peut seulement donner les dispositifs de base de l'opération des détecteurs
de silicium. Pour d'autres détails voire [6-8].

1.3.1. La structure de base d'un détecteur de particules au semi-conducteur :

Un détecteur au silicium est un dispositif basé sur les structures '' p − n '' ,'' p −n−n''et ` p −i − n ''

ou encore '' n+ n - n+ '' .La jonction '' p − n '' représente l'élément de base de la majorité des
détecteurs ; qui est présente en plus de détail dans les sections suivantes.

b) La jonction p-n :

Le dopage peut être réalisé sélectivement sur différentes régions d’un même substrat de
silicium ; une partie du cristal peut être dopé p et un autre n. Les deux types de silicium p et n
peuvent être ainsi mis en contact. Comme ils présentent des concentrations des porteurs
libres très différents, un phénomène de diffusion se met en place ; les électrons en excès du
côté n migrent vers le côté p alors que les trous se déplacent en sens opposé. Ce
mouvement des porteurs tend à équilibrer la concentration de chaque type de porteur libre.
Les électrons qui quittent le côté n et les trous qui quittent le côté p, ne sont pas
remplacés ce qui entraîne la formation d’une charge d’espace. Celle ci génère alors un
champ électrique qui s’oppose à la diffusion des porteurs de charge libres. Un équilibre
s’établit lorsque le courant induit par ce champ compense celui dû à la diffusion.
Dans la région proche de l’interface entre les côtés p et n, pratiquement aucune charge libre
n’est présente. Une jonction p-n dont le principe est représenté sur la figure 1.1 est alors
formée.

3
CHAPITRE 1 DÉTECTEURS DES PARTICULES AU SILICIUM

Région de déplétion

Région neutre ⊕ ⊕ Région neutre


P ⊕ ⊕ n

− xp 0 xn
Densité de Charge
ρ (x ) qN d

0
x
− qN a

Champ électrique
E (x )

0
x
Potentiel
ψ (x ) Emax

0
Vbi x

Fig.1.1 : Schéma d'une jonction abrupte p + n : la densité de charge, le champ électrique et le


potentiel électrique.

La tension correspondant à la différence de potentielle s'appelle la tension de diffusion ou


interne Vbi . Dans le cas d'une jonction p − n brusque, un côté est généralement plus dopé que
l'autre et la neutralité globale de charge qui implique que la région de déplétion de l'épaisseur
W prolonge beaucoup plus loin dans le côté moins dopé du dispositif.
Le champ électrique et le potentiel électrique peuvent être calculés par la résolution de
l'équation de Poisson est donnée par :

4
CHAPITRE 1 DÉTECTEURS DES PARTICULES AU SILICIUM

d 2 φ(x ) ρ el q N eff
- = = (1.1)
dx 2 εε 0 εε 0

N eff : est la concentration de dopage effective qui est donnée par la différence entre la

concentration des donneurs et accepteurs ionisés dans la région de charge d'espace, εε 0 est la

constante diélectrique du silicium avec ε = 11.7 et. ε 0 = 8.85 × 10 −14 F / cm


La première intégration de l'équation (1.1) avec les conditions de frontière

E (x = W ) = − (x = W ) = 0 mène à une expression pour le champ électrique qui dépend
dx
linéairement de x. Ce champ atteint la valeur maximum (voir le Fig.1.1) de

q N eff
E m (V ) = − W (V ) (1.2)
εε 0

à l’interface p+-n (x = 0 ) .
Une autre intégration dans la condition de frontière φ ( x = W ) = 0 mène à une fonction
parabolique pour le potentiel. Ainsi :

1 q N eff
φ (x ) = − (x − W )2 (1.3)
2 εε 0

Pour la détection de particules chargées, les paires (e-t) créent dans la région d'épuisement
par la particule traversant sont séparées par le champ électrique, collectée par le pole
correspondant est donne un signal électrique lu par l’appareillage électronique. La charge crée
dans la région neutre recombine avec les porteurs libres et est perdue.
L'augmentation de la largeur de la région de charge d'espace augmente la charge collectée et
donc le signale collecté. Pour une collection maximale on voudrait avoir l'épaisseur entière de
la diode déplétée des porteurs libres.
Il est possible donc d'augmenter la largeur du SCR1 (fig.1.2) en appliquant une différence de
potentielle inverse externe.

1
: Space Charge Region (région de charge d'espace)

5
CHAPITRE 1 DÉTECTEURS DES PARTICULES AU SILICIUM

EC

Vbi − V
EV

Région de déplétion

Fig. 1.2 : Diagramme schématique de bande d'énergie d'une jonction p-n polarisée en inverse.

Dans cette condition (application d’une tension externe) φ = Vbi − V on obtient une
expression pour la largeur d'épuisement (déplétion) :

2εε0
W (V) = ( V − Vbi ) Pour w ≤ d (1.4)
q 0 N eff

Il est évident de (1.4) que la zone de déplétion augmente avec la tension de polarisation
inverse appliquée jusqu'à ce que les porteurs libres soient enlevés du volume entier de la
structure. C’est la tension de déplétion totale donnée par :

qN eff w 2 max qN eff d 2


Vdep = − Vbi = − Vbi (1.5)
2εε0 2εε0

Quand une diode est polarisée en inverse, seulement un faible courant, appelé courant de
fuite ou courant inverse. Si aucune polarisation n'est appliquée les paires (e-t) sont produites
et annihilées et aucun courant ne circule.

6
CHAPITRE 1 DÉTECTEURS DES PARTICULES AU SILICIUM

1.3.2. Fabrication de détecteur :

En général, la jonction p − n est fabriquée par des techniques épitaxiales [9]. Les besoins en
matériaux pour la fabrication des détecteurs de particules au silicium utilisés pour des
applications au physique des énergétiques élevées doivent avoir deux conditions suivantes :
• résistivité élevée, ρ
• temps de vie des porteurs minoritaires élevé, τ 0

Une résistivité très élevée (≥ 1 KΩCm) est nécessaire afin de dépléter entièrement le volume
de détecteur d’épaisseur ≈ 200 − 300µm par une tension au-dessous de 300 V.
Pour un prix raisonnable et une distribution homogène de résistivité (non seulement au-dessus
d'une couche simple mais également au-dessus du lingot entier). Le silicium préparé par la
méthode de la zone fondue est le meilleur choix du matériel et est donc des applications
exclusivement utilisées dans les détecteurs aujourd’hui [10]. En outre, la condition de
fabrication inclut également une efficacité à grande vitesse, une conversion élevée (particule
→ paire (e-t) ) et une bonne résistance à l’endommagement par les rayonnements. La grande
vitesse peut être obtenue si la longueur de la surface déplétée est courte et les mobilités de
porteur, sont hautes. Pour une efficacité élevée de conversion pour les particules au minimum
d’ionisation (MIP)1, la longueur de la surface déplétée devrait être longue et tous les porteurs
libres créés devraient quitter cette surface rapidement.

1.4. Le principe de base du fonctionnement de détecteur :

Lorsqu’une particule traverse un matériau, elle perd de l’énergie par ionisation.


Le signal électrique associé au déplacement des électrons libres et des trous que la particule a
généré permet de détecter son passage. En particulier, lorsqu’une particule traverse le
silicium elle crée environ 80 paires électron-trou par micron. En général, des substrats de
silicium de 300 microns d’épaisseur sont utilisés car cette taille correspond au standard de
l’industrie. Une particule au minimum d’ionisation génère alors environ 24000 paires
électron-trou ce qui est aisément détectable avec l’électronique de lecture actuelle dont
le bruit reste inférieur à 1000 équivalent électron. [5]

1
- Minimum Ionizing Particles

7
CHAPITRE 1 DÉTECTEURS DES PARTICULES AU SILICIUM

Zone déplétée pour Vp=Vn=0

Zone déplétée
Fig1.3.Principe de fonctionnement d’une jonction p-n
Polarisée

Cependant, la zone désertée, créée par la jonction p-n ne s’étend que sur une distance de
quelques microns. Il est donc nécessaire d’en augmenter sa taille pour assurer une bonne
collection des charges créées par une particule. La largeur de déplétion est augmentée en
appliquant une différence de potentiel positif Vn-Vp (figure1.3) car le champ électrique
extérieur force les porteurs majoritaires, trous du côté n et électrons du côté p, à migrer
en direction opposée à la jonction. Ainsi, si la tension est suffisante, le substrat peut
être entièrement déserté.
Généralement, pour construire un détecteur, une couche de l’ordre de 1 micron
d’épaisseur, fortement dopée p+ (respectivement n+) est implantée sur un substrat de 300
microns, dopé n (respectivement p). Une tension de polarisation est appliquée pour déserter
l’ensemble des 300 microns du substrat. La différence de concentration en porteurs entre les
deux types de silicium permet de maintenir l’équilibre de la jonction.
La charge déposée par le passage d’une particule peut être mesurée en connectant les
côtés p ou (et) n à un amplificateur qui produira un signal mesurable. Cependant, il existe un
courant de fuite entre les côtés p et n qui introduit du bruit dans l’amplificateur. Afin de
découpler ce courant et d’isoler la source de tension de polarisation de l’électronique
de lecture, le signal est généralement lu par couplage capacitif. Le principe de ce couplage est
représenté sur la figure 1.4. Une couche de quelques microns d’épaisseur de dioxyde
de silicium est déposée à la surface du substrat de silicium. Elle est elle-même recouverte par
une couche d’aluminium. La capacité entre l’aluminium et l’implantation p+ (ou n+) est
importante. Les implantations p+ et n+ sont connectées au générateur de tension de
polarisation à travers des impédances importantes afin de forcer la majeure partie du
courant à être induit sur l’aluminium.

8
CHAPITRE 1 DÉTECTEURS DES PARTICULES AU SILICIUM

Fig.1.4.Couplage capacitif entre silicium p+ et


Aluminium

Le fonctionnement d'un volume entièrement déplété se fonde sur sa capacité de rassembler la


charge produite par ionisation. Quand une particule ionisée traverse le détecteur, des paires
(e-t) sont créées au long du chemin de la Voie de particules. Elles sont séparées, avant qu'elles
puissent recombinant, par le champ électrique dans le volume épuisé et la dérive vers l'anode
(électrons) ou la cathode (trous) (voir le Fig.1.5).

Oxyde
0
Aluminium

x Lignes de champ
électrique P+implant

n+implant

w Volume déplété

Fig.1.5 : Génération des porteurs dans la majeure partie du détecteur.

Le mouvement de la charge produite induit un signal sur les électrodes de détecteur selon le
théorème de Ramo [11].

9
CHAPITRE 1 DÉTECTEURS DES PARTICULES AU SILICIUM

∆x
∆Q = Q (1.6)
w
Où W est l'épaisseur de détecteur, Q est la charge produite.

Le courant induit par un porteur de charge est donné :

vdr , n , p
I =q , vdr , n , p = µn , p (E ( x )) × E (x ) (1.7)
w

Avec, vdr , n, p est la vitesse de dérive des électrons, trous.

La mobilité µ n , p dépend de la valeur du champ qu'elle-même dépend de la profondeur ‘ x ’ du

détecteur.
Un signal d'impulsion courte résultant de quelques 10 ns est descendu dans la branche à haute
fréquence d'un circuit électrique se composant d'un condensateur d'accouplement et d'un
amplificateur de charge (voir la Fig.1.4). Le rendement est proportionnel à la charge produite
globale dans le détecteur si le détecteur est entièrement épuisé [6].

1.5. Efficacité de collection de charge (CCE) :

La charge rassemblée par un détecteur dépend du nombre de paires (e-t) qui sont créées dans
le détecteur par la particule chargée. L'énergie moyenne consommée par la particule primaire
chargée pour produire une paire s'appelle l'énergie de l'ionisation. Le nombre de paires
produites est proportionnel à l'énergie dispersée. Par conséquent la détection de la quantité de
charge donnera une évaluation de cette énergie dispersée [4]. Dans cette situation, le signal
mesuré est proportionnel à l'énergie déposée par la particule. La quantité de charge qui est
mesurée est déterminée par la proportion de toute la distance entre les électrodes que les
électrons et les trous traverseront dans le champ électrique à travers le dispositif.

Si, le temps de pulsation est suffisant de sorte que tous les porteurs atteignent leurs électrodes
appropriées, ou de sorte qu'ils soient piégés pendant le déplacement, toute la charge nette
obtenue soit donnée par l'expression suivante [12].

10
CHAPITRE 1 DÉTECTEURS DES PARTICULES AU SILICIUM

  (w − x ) ⋅ w     x ⋅ w 
Qmax = An 1 − exp −  + Ap 1 − exp − (1.8)
 µnτ 0 nV    µ τ V 
  p 0 p 

Où x est le point où la charge est injectée, τ 0n et τ 0 p sont les durées de vie des électrons
et des trous respectivement.

An et Ap sont donnés pour des électrons et des trous par :

µ nτ 0 nV (1.9)
An = Q0
w2

µ pτ 0 pV
A p = Q0 (1.10)
w2

L'efficacité de collection de charge est ainsi calculée à partir de la relation suivante :

Q max
CCE = (1.11)
Q0

Où Q0 est toute la charge produite dans le détecteur par les radiations


Le problème crucial est l'optimisation les paramètres du détecteur (durée de vie élevée et
mobilité élevée) pour l'extraction efficace de la charge créée [13].

11
CHAPITRE 1 DÉTECTEURS DES PARTICULES AU SILICIUM

1.6. Résistivité et effet de Hall :

Les études des matériaux détecteurs irradiés dans l'équilibre thermique sont souvent basées sur
des mesures de la résistivité et du coefficient de Hall. Toutes les deux quantités sont
directement liées aux concentrations des porteurs libres et par conséquent à la position du niveau
de Fermi.
La résistivité est simplement la constante de proportionnalité entre le champ électrique et la
densité de courant:

E = pJ (1.12)

Où J est le courant par unité de superficie (par opposition à J v, le courant par volume
unitaire, qui est employé pour mesurer le courant de fuite de détecteur). En termes de
concentrations en porteur, la résistivité est donnée par :

1
ρ= (1.13)
e ( µn n + µp p )

Où µ n et µ p sont les mobilités des électrons et des trous respectivement. La technique

le plus généralement utilisée pour des mesures expérimentales de ρ est la méthode de


sonde de quatre-point.
Hall a constaté qu'un champ magnétique appliqué la perpendiculairement sur le courant
produit un champ électrique perpendiculaire sur le courant et le champ magnétique. Ceci
est illustré dans la figure 1.6 pour le cas d'un échantillon de type n. La force de Lorentz
agit en bas sur les électrons, les faisant accumuler sur le côté inférieur de l'échantillon.
Ceci donne un champ électrique dans la direction Y qui peut être mesurée extérieurement.

12
CHAPITRE 1 DÉTECTEURS DES PARTICULES AU SILICIUM

Accumulation des électrons

Fig.1.6.Schéma Représente l'effet de Hall d’un échantillon de type n

En mesurent la tension produite et donc le champ est donnée par :

VH
E y
=
W
= R H jx Bz (1.14)

La quantité RH est le coefficient de Hall, donnée en fonction de n et p par :

p − b2n µn
RH = ou b≡ (1.15)
e ( p + bn ) µp
2

Eq.1.15.est seulement valide pour des valeurs de champ

B<<µ -1 -1
n si p>>n ou B<<µ p si n>>p.
L’étude de l’effet de Hall dans ce cas est de vérifier le type du semi-conducteur (n ou p ) .
Si RH < 0 le semi-conducteur est de type n.

13
CHAPITRE 1 DÉTECTEURS DES PARTICULES AU SILICIUM

1.7. Conclusion

Dans ce chapitre nous avons décrit les détecteurs de particule, ces détecteurs sont des

chambres d'ionisation. La structure de base de ces détecteurs est la jonction p-n d'autres

structures sont aussi utilisées. Cette jonction est la juxtaposition de deux types différents de

semi-conducteur un de type ‘p’ et l’autre de type ‘n’, donc une zone de déplétion va se créer.

La jonction est caractérisée par trois paramètres tel que la densité de charge, le champ

électrique et le potentiel électrique

Généralement les détecteurs de particule fabriqués ont des :

ƒ Résistivité élevée.

ƒ Temps de vie des porteurs minoritaires élevé.

Le principe de fonctionnement de ces détecteurs est similaire à celle de la diode

Finalement les relations de la résistivité et le coefficient de Hall sont présentés.

14
CHAPITRE 2 DOMMAGES ET DÉFAUTS D'IRRADIATION DANS LE SILICIUM

Chapitre 2
Dommages et défauts d'irradiation dans
le silicium

2.1. Introduction :

L’endommagement induit par les radiations sur les détecteurs de silicium se fait de plusieurs
manières. La manière de classifier les effets d'irradiation d'un point de vue physique est basée
sur la distinction entre les dommages de déplacement et les dommages d'ionisation. Les
dommages d'irradiation du pont de vue spatiale peuvent être divisés en dommage de surface
et de volume (bloc).Ce dernier est le facteur limitant l'usage des détecteurs au silicium dans
l'environnement d'irradiation intense. Dans ce travail seul le dommage de volume sera donc
considéré.
Ce chapitre commence par la description des mécanismes création des défauts basés sur
l'interaction des particules à haute énergie (hadrons, leptons, photons) avec le cristal de
silicium et ayant pour résultat la formation des défauts ponctuels et des défauts cluster. Ces
défauts créent des piéges dans la bande interdite, donc la théorie d’occupation des piéges sera
décrite. Enfin l'impact des défauts sur les propriétés électriques des détecteurs de silicium est
résumé

15
CHAPITRE 2 DOMMAGES ET DÉFAUTS D'IRRADIATION DANS LE SILICIUM

2.2. Défauts induits par l'irradiation dans les détecteurs :

Les dommages en volume produits dans les détecteurs de particules au silicium par les
hadrons (neutrons, protons) sont provoqués par le déplacement des atomes suivant de coups
primaires sur ses derniers (PKA)1 lors de son déplacement dans le réseau. Le résultat est un
silicium interstitiel qui laisse un site vacant (paire de Frenkel) (Fig.2.1). Tous les deux
émigrent par le réseau et forment finalement des défauts ponctuels avec les atomes d'impureté
(dopant). Cependant, l'atome primaire de recul peut seulement être déplacé si l'énergie donnée
est plus forte que l'énergie Ed de seuil de déplacement de 25 eV approximativement [14].

Cristal de silicium
Neutron Cristal de Si
Atome de Si

Vacant Interstitiel

(a) (b)

Fig. 2.1 : a) Formation du vacant due au déplacement d’atome silicium, b) formation des
interstitiels due aux réarrangements après dispersion.

À l'extrémité du chemin de recul de PKA, des agglomérations denses de défaut sont


formées, ayant pour résultat des régions désordonnées habituellement référées comme des
clusters [15,16].
Les défauts les plus importants crées par l'irradiation le divacant ( V 2 ) et le complexe CiOi à
cause de leurs taux d'introduction élevés et proximité relative au milieu de gap d'énergie
[15-17]. Ces deux défauts jouent un rôle important en déterminant le comportement
macroscopique des dispositifs endommagés

1
: A primary Knock on atom

16
CHAPITRE 2 DOMMAGES ET DÉFAUTS D'IRRADIATION DANS LE SILICIUM

Les neutrons sont plus pénétrants que les particules chargées (avoir besoin d'une énergie
cinétique ≈ 185 eV pour la production d'une paire Frenkel et plus que 35 keV pour produire
un cluster), et agissent principalement sur la majeure partie du dispositif. [18,19]

2.3. Piége et centre de génération recombinaison :

Les défauts créent par l'irradiation sont généralement des niveaux profonds. Les niveaux
profonds sont ceux sites de plusieurs KT de la bande correspondante. La figure2.2 montre les
différents processus qui peuvent avoir lieu. Le niveau peut capturer un électron de la bande
de conduction, (a) est caractérisé par le coefficient de capture cn .Après la capture d'électron
un des deux événements peut avoir lieu. Du à l'énergie thermique l'électron peut être réémis
de nouveau à la bande de conduction, émission d'un électron en (b), ou il peut capturer un

trou de la bande de valence, (a) capture d'un trou c p . Après l'un ou l'autre de ces processus,

le centre est occupé par un trou et encore deux options sont disponibles. Soit il émet le trou
de nouveau à la bande de valence e p ou il capture un électron. Un événement de piégeage

est le mécanisme (a) suivi de (b).


Dans le premier de ces deux cas le piège est un piège d'électron, caractérisé par c n >> c p , et

dans le dernier cas est un piège de trou, caractérisé par c p << c n . [20].

17
CHAPITRE 2 DOMMAGES ET DÉFAUTS D'IRRADIATION DANS LE SILICIUM

cn

(a)
cp

Piège Centre de recombinaison


Cn ≠ Cp Cn ≈ Cp

en EF
Piège à électron
en >> ep
ep
EF

(b)

EF
Piège à trou
ep >> en
EF

Fig. 2.2 : a) Définition des termes ‘piège’ et ‘centre de recombinaison, en indiquant la


différence entre les coefficients de capture par la largeur des flèches. b) Définition des termes
‘piège à électron’ et ‘piège à trou’.

Si les taux de capture sont comparables ( cn ≈ c p ), alors le piège est un centre de

recombinaison.

2.3.1. Statistiques de Shockley-Read-Hall :


2.3.1.1. En équilibre :

La théorie du processus de génération-recombinaison à travers des centres intermédiaires


dans la bande interdite a été établie par Shokley, Read et Hall [21,22].
L'occupation des pièges par des électrons ou des trous, respectivement, est déterminée par
l'interaction avec la bande de conduction et de valence.

18
CHAPITRE 2 DOMMAGES ET DÉFAUTS D'IRRADIATION DANS LE SILICIUM

Les étapes qui peuvent se produire dans le procédé de génération-recombinaison sont


montrées dans Figure.2.3. Les flèches indiquent la transition de l'électron pendant chaque
processus.

EC

ra rb
G
ET

rc rd
EV

Fig. 2.3 : Taux d'émission et de capture. Procédés de transition directe (G) et indirects ( ri ) par
l'intermédiaire d'un seul niveau de piège [23].

Comme indiqué dans Fig.2.3, quatre réactions de concurrence ont lieu.


a) Émission des électrons dans la bande de conduction
b) capture des électrons dans les états non occupés
c) capture des trous dans des états occupés par l'électron (équivalent à l'émission
des électrons dans la bande de valence)
d) émission des trous dans la bande de valence (équivalent à la capture des
électrons de la bande de valence)
Le taux de capture électronique (processus (a)) est proportionnel à la concentration des
électrons libres dans la bande de conduction et également à la concentration des pièges vides.
Si la concentration des pièges est NT , la concentration des pièges inoccupés est NT .(1 − f ) ,
où f est la probabilité d'occupation par un électron.
Le taux du processus (a) est donc donné par :

ra ∝ nNT (1 − f ) (2.1)

La constante de proportionnalité est vthσ n , par conséquent :

ra = vthσ n nNT (1 − f ) (2.2)

19
CHAPITRE 2 DOMMAGES ET DÉFAUTS D'IRRADIATION DANS LE SILICIUM

vth : est la vitesse thermique des porteurs ; vth ≡ 3k BT / me ≡ 1.2 × 107 cm.s-1 à 300 K. σ n est

la section efficace de capture des centres pour les électrons, une mesure de la proximité de
l'électron du piége à capturer.
Le taux d'émission d'électron, processus (b), est proportionnel à la concentration des piéges
qui sont occupés par des électrons :

rb = en NT f (2.3)

La constante de proportionnalité, en est la 'probabilité d'émission ' d'un électron par le piége

occupé dans la bande de conduction. La valeur en ainsi dépend de la densité des états
inoccupés dans la bande de conduction et de la proximité des centres au bord de bande de
conduction.
Le taux de capture de trou, par analogie au processus (a), est donné par :

rc = vthσ p pNT f (2.4)

Ce processus est proportionnel à la concentration des pièges occupés. Le taux d'émission de


trou est donné par :

rd = e p NT (1 − f ) (2.5)

Où e p est la probabilité d'émission des trous.

La première étape est d'évaluer les probabilités de taux d'émission, en et e p .Dans le cas de

l'équilibre thermique, les taux des deux processus par dans lesquels les transitions et hors de la
bande de conduction ont lieu doivent être égaux, ra = rb . On remplace ra et rb par leurs
expressions (2.2 et 2.3 respectivement) et sachant que la concentration d'électron en
l'équilibre est donnée par:
n = ni exp((EF − Ei ) / k BT ) (2.6)

Où Ei = (EV + EC ) / 2 et ni est la densité intrinsèque d'électron libre, mène a :

en = vthσ n ni exp((ET − Ei ) / kT ) (2.7)

20
CHAPITRE 2 DOMMAGES ET DÉFAUTS D'IRRADIATION DANS LE SILICIUM

Noter que la probabilité d'émission des électrons augmente exponentiellement avec la


température. De même, dans l'équilibre, les deux processus par lequel les trous entrent dans et
laissent la bande de valence, doivent être égaux, rc = rd . On remplace rc et rd par leurs
expressions (2.4et 2.5 respectivement) donne :

e p = vthσ p ni exp((Ei − ET ) / k BT ) (2.8)

2.3.1.2. Hors équilibre :

S'il y a une excitation extérieure, on sait que le semi-conducteur est hors équilibre. Cette
situation est caractérisée par un taux de génération G, donné par :

dn
= G − (ra − rb ) = 0 (2.9)
dt
dn
Dans l'état stationnaire = 0 et par conséquent G = ra − rb
dt
De même, pour les trous :

dp
= G − (rC − rd ) = 0 (2.10)
dt

Il est possible d'éliminer G entre les deux équations précédentes pour trouver :

ra − rb = rc − rd (2.11)

En substituant les expressions des ra , rb , rc et rd dans l'équation (2.11), la fraction

d'occupation f des centres peut être obtenue :

σ n n + σ p ni exp((Ei − ET ) / k BT )
f = (2.12)
σ n (n + ni exp(ET − Ei ) / k BT ) + σ p (( p + ni exp(Ei − ET ) / k BT ))

Ceci peut également être écrit sous la forme :

21
CHAPITRE 2 DOMMAGES ET DÉFAUTS D'IRRADIATION DANS LE SILICIUM

σ n n + σ p ni e − β ET − Ei
f = , où β≡ (2.13)
σ n (n + ni e β ) + σ p ( p + ni e − β ) K BT

La valeur de f , peut être substituée dans les taux des différents processus pour obtenir le taux

net de recombinaison (dans les unités de cm −3 / s ) :

U SRH =
(
σ pσ n v th NT pn − ni 2 ) (2.14)
σ n (n + ni e β ) + σ p ( p + ni e − β )

Où :
2
pn − ni
U SRH = (2.15)
τ 0 p (n + n0 ) + τ 0 n ( p + p0 )

1 1
Où, n0 = ni e β , p0 = ni e − β et avec τ 0 n = , τ0p = sont les durées de vie
σ n vth NT σ p vth NT

pour les électrons et les trous respectivement.

Le taux de recombinaison approche un maximum lorsque le centre de recombinaison est au


milieu de gap ( ET = Ei ). Ainsi les centres de recombinaisons les plus efficaces sont ceux
situées au milieu de gap, En conséquence l'équation (2.15) est écrite comme :

2
pn − ni
U SRH = (2.16)
τ 0 p (n + ni ) +τ 0 n ( p + ni )

Dans ce cas-ci cn ≈ c p et n0 = p0 = ni les durées de vie sont données par :

1
τ = τ 0n( p) = (2.17)
cn( p ) × N T

22
CHAPITRE 2 DOMMAGES ET DÉFAUTS D'IRRADIATION DANS LE SILICIUM

2.4. Effets macroscopiques des dommages d’irradiation :

Il y a plusieurs effets des piége et centres de g-r, mais les plus importants sont :
• Changeant la concentration effective de dopage Neff et affectant de ce fait la tension
requise pour la déplétion totale d'une diode.
• Détérioration de l'efficacité de collection de charge.
• Augmentation de courant de fuite de la diode

2.4.1. Tension de déplétion Vdep :

La tension de déplétion est la tension nécessaire pour dépeupler toute la diode des porteurs
libres [24]. Les détecteurs doivent fonctionner à cette tension pour prolonger entièrement le
champ électrique dans toute la profondeur de la diode.
La tension de déplétion du détecteur, V dep est liée à la résistivité électrique, ρ tel que

2
w (2. 18)
V dep =
2 εµρ

1
ρ = (2. 19)
q µ N eff

Où W est l'épaisseur de détecteur, ε est la permittivité électrique µ est la mobilité de


porteur, et q est charge électrique.

La tension de déplétion totale est liée à la concentration efficace Neff par substitution ρ

dans Vdep :

2εε 0
N eff = VFD (2. 20)
qw 2
Neff, dépend de l'état d'ionisation des niveaux de défaut dans le matériel selon :

N eff = ∑ NTDi
+
− ∑ NTA

j + p−n (2. 21)
i j

+
NTD i : Densité de pièges donneurs 'i' ionisés.


NTA j : Densité de pièges accepteurs 'j' ionisés

23
CHAPITRE 2 DOMMAGES ET DÉFAUTS D'IRRADIATION DANS LE SILICIUM

Pour un détecteur non irradié de type n, Neff et Vdep est déterminé par la concentration des

donneurs peu profonds (habituellement phosphore) et le signe de Neff est positif.

L’exposition de dispositif à l'irradiation du hadron introduite une variation remarquable de la


tension de déplétion (figure 2.4)

3
5000 10
Vdep [V] (d =3 00 µm)

1000 2
10

|Neff | [1011 cm-3]


500
Inversion de type
100 10 1
50

10
5 10 0
"Type n" "Type p"
1 -1
- 1 0 1 2 3
10
10 10 10 10 10
Φeq [1012 cm-2]

Fig.2.4 : Changement de la tension de déplétion et la concentration efficace absolue après


l'irradiation [25].

Il a été observé que la tension de délétion totale diminue avec l'augmentation de la fluence φ
puis augmente. Ce pic est dû à l'inversion de type de la région active de la diode.
Dans notre travail on va essayer d'expliquer ce phénomène (l'inversion) en calculant la
résistivité de la diode et le coefficient de Hall après l'inversion.

24
CHAPITRE 2 DOMMAGES ET DÉFAUTS D'IRRADIATION DANS LE SILICIUM

2.5. Conclusion :

Dans ce chapitre on a décrit les dommages et les défauts d’irradiation dans le silicium. On

commence par la description des mécanismes de base d’irradiation en suite on discute les

classifications de défauts, il y a deux catégories fondamentalement différentes de défauts. La

classification de ces défauts dépend de leur position dans la bande interdite en tant que

niveau peu profond ou niveau profond. Ces défauts sont caractérisés par des paramètres tel

que le temps de vie, la section efficace de capture …

La procédure de recombinaison et génération dans un semi-conducteur de temps de vie est

présenté. Le temps de vie du porteur τ 0 est un paramètre que les comptes pour la pureté du

cristal et d'elle de silicium entrent dans deux catégories primaires :

ƒ temps de vies de recombinaison (τr)

ƒ temps de vies de génération (τg)

Le mécanisme principal de recombinaison détermine le taux de recombinaison est :

ƒ Shockley–Read–Hall (SRH)
Finalement le chapitre est terminé par la description de l’effet macroscopique de dommages
d’irradiation et la Tension de déplétion.

25
CHAPITRE3 MODÉLISATION ET CALCUL NUMÉRIQUE

Chapitre 3
Modélisation et calcul numérique

3.1 Introduction :

La modélisation apparaît comme un outil de plus en plus utilisé pour optimiser la conception
des composants électroniques et prédire leurs comportements. Cela revient évidement aux
développements remarquables et continus de l'outil informatique au niveau de la capacité de
mémorisation et de la rapidité d'exécution.
La modélisation dans les composants à semi-conducteurs consiste à trouver les
caractéristiques essentielles d'une structure, comme la caractéristique courant-tension,
capacité-tension, et la résistivité …etc. à partir des paramètres proposés, avant de faire la
validation par l'expérimentation.
Dans notre modélisation numérique, on va tout d'abord considérer le cas d'une structure p+n
au silicium irradié, lui appliquer l'ensemble des équations décrivant le mécanisme de transport
(les équations de continuité pour les deux types de porteurs et l'équation de poisson ), pour la
résolution numérique des équations, on utilise la méthode des différences finies en
considérant seulement le cas unidimensionnel, c'est à dire que les différentes variables
recherchées ne seront fonction que de la coordonnée spatiale x, ce qui permet de calculer la
résistivité et le coefficient de Hall de la structure, en partant des conditions aux limites et des
paramètres pratiquement utilisables.

26
CHAPITRE3 MODÉLISATION ET CALCUL NUMÉRIQUE

3.2. Discrétisation spatiale de la structure p+n :

La structure p+n considérée est divisée sur son épaisseur d en un nombre L de tranches
verticales. Cela nous permet d'utiliser la méthode des différences finies et transformer les
équations aux dérivées partielles du problème en équations algébriques non linéaires
résolubles par des méthodes numériques. Cette discrétisation spatiale de la cellule peut être
uniforme (pas fixe) ou non uniforme (pas variable).
(
La figure 3.1 montre la discrétisation considérée ou une double notation h, h ' est utilisée)
pour pouvoir distinguer les variables primitives n, p et ψ qui sont reliées aux nœuds
principaux notés par N , et donc dépendantes du pas h , alors que les variables dérivées sont
reliées aux nœuds secondaires situés au milieu des tranches et notés par M , et donc
dépendantes du pas h ' .

p+ n
1 2 M -1 M M+1

1 2 N-1 N N+1 L

h’ (N) h’ (N+1)
X

X (1)=0 h (M-1) h (M) h (M+1) X (L) =d

Fig.3.1: Discrétisation spatiale de la structure p+n suivant la méthode des différences finies

3.3. Les équations fondamentales pour l'analyse statique :

Trois équations aux dérivées partielles, non-linéaires, décrivant le comportement électrique


des semi-conducteurs dans un état stationnaire ont été présentées ci-dessous pour le cas de
l'analyse d'une structure homogène unidimensionnelle.
L’équation de Poisson :

27
CHAPITRE3 MODÉLISATION ET CALCUL NUMÉRIQUE

∂ 2ψ q
∂x 2
ε
( +
= − Γ + p − n + NTD −
− NTA ) (3.1.a)

Les deux équations de continuité :


Pour les électrons :
∂n 1 ∂J n
= ⋅ + G − U =0 (3.1.b)
∂t q ∂x
Pour les trous :
∂p 1 ∂J p
=− ⋅ + G − U =0 (3.1.c)
∂t q ∂x
Avec
∂n ∂ψ
J n = qD n − qµ n n (3.2.a)
∂x ∂x
∂p ∂ψ
J p = − qD n − qµ p p (3.2.b)
∂x ∂x

ψ : le potentiel.
n : la densité d’électrons.
p : la densité de trous.
G : le taux de génération.
U : le taux de recombinaison.
Γ : la différence des densités d’accepteurs et donneurs superficiels ( N d − N a ).
µ n( p ) : la mobilité des électrons (trous).

D n( p ) : la constante de diffusion des électrons (trous).


+
NTD : La densité de pièges donneurs ionisés.

NTA : La densité de pièges accepteurs ionisés.

J n ( p ) : Le courant d'électrons (trous).

La mobilité est calculée au point x de la structure par la formule :

28
CHAPITRE3 MODÉLISATION ET CALCUL NUMÉRIQUE

 
 
 µ −µ  1
µ ( x) =  max min
α
+ µ 
min ⋅ (3.3)
  N ( x)    β

1
β
1+    1 +  E ( x)  
  N ref     E  
      c  

Avec:
N ( x) = N d ( x) − N a ( x)

Les constants caractérisants la mobilité (pour le silicium) sont donnés dans le tableau 3.1.

Tableau 3.1 : Les paramètres de la mobilité

µp µn

N ref (cm -3 )
6.3 × 1016 8.5 × 1016
α 0.76 0.72
µ max (cm 2 / V . sec)
495 1330
µ min (cm / V . sec)
2
47.7 65
E c (V/cm) 1.95 × 10 4 8 × 10 3
β
1 2

La relation d’Einstein ( Dn ( p ) = ( kT / q) × µ n ( p ) ) permet de mettre les équations (3.2.a) et

(3.2.b) sous la forme :


 ∂n ∂ψ 
J n = µ n  kT . − q × n  (3.4.a)
 ∂x ∂x 

 ∂p ∂ψ 
J p = − µ p  kT . + q × p  (3.4.b)
 ∂x ∂x 

Dans la pratique les centres qui jouent un rôle important dans les processus de recombinaison
introduisent des niveaux d'énergie voisins du milieu du gap du semi-conducteur et de plus ont
des coefficients de capture tels que cn ≈ c p . Les centre caractérisés par des coefficients de

capture d'électrons et de trous très différents jouent davantage le rôle de piège à électron

29
CHAPITRE3 MODÉLISATION ET CALCUL NUMÉRIQUE

(cn c p ) ou à trous (c p cn ) . On peut donc écrire l'expression (1.28) sous une forme

simplifiée en posant :
Et = EF i , cn = c p = c , τ 0 n = τ 0 p = τ 0 = 1/ cNT

soit
1 pn − ni2
U = (3.5)
τ 0 2ni + p + n
U : Taux de recombinaison.
N g − r : Densité de centre de génération-recombinaison.

Et : Le niveau énergétique du centre.

Ei : Niveau de Fermi intrinsèque.

τ 0 n ( p ) : La durée de vie d'électrons (trous).

Le taux de recombinaison est négatif, tout simplement parce que dans la mesure où les
densités de porteurs sont inférieures aux densités d'équilibre, définies par, np = ni2 le nombre
de porteur créé thermiquement est plus important que le nombre de porteurs qui se
recombinant. Un taux de recombinaison négatif correspond à une génération de porteurs.
L'expression (3.5) montre que U est positif si np ni2 et négatif dans le cas contraire.
La structure étudiée n’est pas soumise aux excitations externes et elle ne fonctionne pas en
régime de forts courants. Il en résulte que le taux de génération causé par les deux effets
précédents est négligeable (G = 0 ) .

3.4 Discrétisation des équations par la méthode des différences finies :

La méthode de calcul de p , n et ψ est proposée en détail par Kurata (1982).


La méthode des différences finies est utilisée dans notre problème, parce que la géométrie du
domaine est simple. Cette méthode permet d'exprimer les dérivées en nœuds auxiliaires M de
la manière suivante (voir Figure 2.1) :
∂n
(M ) = n( N + 1) − n( N ) (3.6.a)
∂x x( N + 1) − x( N )
∂p
(M ) = p(N + 1) − p( N ) (3.6.b)
∂x x( N + 1) − x( N )

30
CHAPITRE3 MODÉLISATION ET CALCUL NUMÉRIQUE

∂ψ ψ ( N ) − ψ ( N + 1)
E=− = (3.6.c)
∂x x( N ) − x( N + 1)

x( N + 1) − x( N ) : est le pas de discrétisation (h(M )) .


L'équation de Poisson (3.1.a) se transforme à l'équation discrète suivante:
q
γ 1 ( N )ψ ( N − 1) + γ 2 ( N )ψ ( N ) + γ 3 ( N )ψ ( N + 1) = − Γ( N ) + p ( N ) + NTD
+
(N )
ε (3.7)
− n( N ) − N ( N ) 

TA

Avec:
1
γ 1 (N ) =
h( M − 1)h ′( N )

1  1 1 
γ 2 (N ) = −  + 
h′( N )  h( M − 1) h( M ) 
1
γ 3 (N ) =
h( M )h ′( N )

La discrétisation des équations (3.1.b) et (3.1.c) par la méthode des différences finies pose un
problème de non-singularité dans la résolution du système d’équations (3.1.a, b et c). Pour
cette raison qu’une méthode est proposée par Scherfetter et Gummel (1969) pour éviter ce
problème.
La méthode consiste à intégrer les équations (3.4.a) et (3.4.b) en considérant constant : Le
champ électrique, la mobilité et la densité du courant entre le point N (x=0) et N+1 (x=h). Puis
ces équations sont transformées en une autre forme, et elles s'écrivent :
qµ p E
Jp =− ⋅ ( p(0) ⋅ e θEx − p( x ) ) (3.8.a)
1 − e θEx
qµ n E
Jn = −
1− e −θEx
(
⋅ n(0) ⋅ e −θEx − n( x) ) (3.8.b)

q
Avec: θ=
kT
Les équations (3.8.a) et (3.8.b) sont équivalentes aux formes discrétisées données par :
q
J n (M ) = [λn1 ( M )n( N ) + λn 2 ( M )n( N + 1)] (3.9.a)
h( M )

J p (M ) =
q
h( M )
[λ p1 ( M ) p( N ) + λ p 2 ( M ) p( N + 1)] (3.9.b)

31
CHAPITRE3 MODÉLISATION ET CALCUL NUMÉRIQUE

Avec:
ψ ( N ) − ψ ( N + 1)
λ n1 ( M ) = µ n ( M )
1 − e β (M )
ψ ( N ) − ψ ( N + 1)
λn 2 ( M ) = µ n ( M )
1 − e −β (M )
ψ ( N ) − ψ ( N + 1)
λ p1 ( M ) = µ p ( M )
1 − e −β (M )
ψ ( N ) − ψ ( N + 1)
λ p2 (M ) = µ p (M )
1 − e β (M )
q
β (M ) = (ψ ( N ) −ψ ( N + 1) )
kT

De la même façon, la discrétisation des équations (3.1.b) et (3.1.c) donne :


1 J n ( M ) − J n ( M − 1)
⋅ − U (N ) = 0 (3.10.a)
q h ′( N )

1 J p ( M ) − J p ( M − 1)
⋅ + U (N ) = 0 (3.10.b)
q h ′( N )

+ −
Puisque les quantités J n , J p , U , N TD et NTA dans les équations précédentes sont non

linéaires en fonction des variables p, n et ψ . Alors ils sont linéarisés par le développement
de Taylor, en négligeant les termes d’ordre supérieur à 1 :

∂J n0 ( M ) ∂J n0 ( M ) ∂J 0 ( M )
J n ( M ) ≈ J n0 ( M ) + δn ( N ) + δn( N + 1) + n δψ ( N )
∂n( N ) ∂n( N + 1) ∂ψ ( N )
(3.11.a)
∂J n0 ( M )
+ δψ ( N + 1)
∂ψ ( N + 1)

∂J p0 ( M ) ∂J p0 ( M ) ∂J 0p ( M )
J p ( M ) ≈ J p0 ( M ) + δp ( N ) + δp( N + 1) + δψ ( N )
∂p( N ) ∂p( N + 1) ∂ψ ( N )
(3.11.b)
∂J 0p ( M )
+ δψ ( N + 1)
∂ψ ( N + 1)

∂U 0 ( N ) ∂U 0 ( N )
U (N ) = U (N ) +
0
δp ( N ) + δn ( N ) (3.11.c)
∂p ( N ) ∂n ( N )
+ 0
∂NTD (N )
+
NTD + 0
( N ) = NTD (N ) + δ p( N ) (3.11.d)
∂p ( N )
− 0
∂NTA (N )

N (N ) = N
TA
− 0
TA (N ) + δ n( N ) (3.11.e)
∂n( N )

32
CHAPITRE3 MODÉLISATION ET CALCUL NUMÉRIQUE

+ 0 − 0
Les termes J n0 , J p0 , U 0 , N TD et NTA sont déterminés en fonction des conditions initiales:

n 0 , p 0 et ψ 0 . Les variables principales peuvent être écrites comme suit:

p( N ) = p 0 ( N ) + δp( n ) ; n( N ) = n 0 ( N ) + δn( N ) ; ψ ( N ) = ψ 0 ( N ) + δψ ( N ) .
Si on remplace les équations (3.11.a, b, c, d et e) dans les équations (3.10.a et b) et avec
l’équation (3.7) on obtient un système d'équations de trois variables de la forme :

A( N )δy( N − 1 ) + B( N )δy( N ) + C( N )δy( N + 1 ) = F ( N ) (3.12)

2 ≤ N ≤ L − 1 , C’est à dire que les points ‘1’ et ‘L’ sont des conditions de type Dirichlet.
A, B et C sont des matrices de dimension 3× 3 . F est un vecteur de dimension 3× 1 .
Leurs définitions sont données par :

• pour la matrice A :

A(1,2) = A( 2,1) = A(3,1) = A(3,2) = 0 ;

1 ∂J p0 ( M − 1)
A(1,1) = − ⋅ ;
qh ′( N ) ∂p( N − 1)

1 ∂J 0p ( M − 1)
A(1,3) = − ⋅ ;
qh ′( N ) ∂ψ( N − 1)

1 ∂J n0 ( M − 1)
A( 2,2) = − ⋅
qh ′( N ) ∂n( N − 1)

1 ∂J 0 ( M − 1)
A( 2,3) = − ⋅ n ;
qh ′( N ) ∂ψ( N − 1)
1
A(3,3) =
h( M − 1)h ′( N )

• pour la matrice B :

1  ∂J p ( M ) ∂J p ( M − 1)  ∂U 0 ( N )
0 0

B (1,1) =  − + ;
qh ′( N )  ∂p( N ) ∂p( N )  ∂p( N )

∂U 0 ( N )
B (1,2) =
∂n ( N )

33
CHAPITRE3 MODÉLISATION ET CALCUL NUMÉRIQUE

1  ∂J p ( M ) ∂J p ( M − 1) 
0 0

B (1,3) =  − ;
qh ′( N )  ∂ψ( N ) ∂ψ( N ) 

∂U 0 ( N )
B ( 2,1) = −
∂p ( N )

1  ∂J n ( M ) ∂J n ( M − 1)  ∂U 0 ( N )
0 0
B ( 2,2) =  − − ;
qh ′( N )  ∂n ( N ) ∂n ( N )  ∂n( N )

1  ∂J n0 ( M ) ∂J n0 ( M − 1) 
B ( 2,3) =  − 
qh ′( N )  ∂ψ( N ) ∂ψ( N ) 

q  ∂NTD + 0

B (3,1) =  1 +  ;
ε 0ε r  ∂p( N ) 

−q  − 0
∂NTA 
B (3, 2) =  1 +  ;
ε 0ε r  ∂p ( N ) 

1  1 1 
B (3,3) = −  + 
h ′( N )  h( M − 1) h( M ) 

• pour la matrice C :

C (1,2) = C ( 2,1) = C (3,1) = C (3,2) = 0

1 ∂J p0 ( M )
C (1,1) = ⋅ ;
qh ′( N ) ∂p( N + 1)

1 ∂J p0 ( M )
C (1,3) = ⋅ ;
qh ′( N ) ∂ψ( N + 1)

1 ∂J n0 ( M )
C ( 2,2) = ⋅
qh ′( N ) ∂n( N + 1)

1 ∂J n0 ( M )
C ( 2,3) = ⋅ ;
qh ′( N ) ∂ψ( N + 1)
1
C (3,3) =
h( M )h ′( N )

34
CHAPITRE3 MODÉLISATION ET CALCUL NUMÉRIQUE

• Pour le vecteur F :

F (1) = −
1
qh′( N )
[ ]
⋅ J p0 ( M ) − J 0p ( M − 1) − U 0 ( N )

F ( 2) = −

1
qh ( N )
[ ]
⋅ J n0 ( M ) − J n0 ( M − 1) + U 0 ( N )

−q
F (3) = Γ( N ) + p 0 ( N ) − n0 ( N ) + NTD + (0) − (0)
( N ) − NTA ( N )  − γ 1 ( N )ψ 0 ( N − 1)
ε
− γ 2 ( N )ψ 0 ( N ) − γ 3 ( N )ψ 0 ( N + 1)

y ( N ) = [ p( N ), n( N ),ψ ( N )] δy ( N ) = [δp( N ), δn( N ), δψ ( N )]T


T
et sont respectivement
l’inconnu à déterminer et l’erreur sur celui ci.

3.5 Définition des conditions initiales et des conditions aux limites :

La résolution simultanée de ces trois équations,ψ ( x ), p ( x ), n( x ) , nécessite des valeurs initiales


et aussi des conditions aux limites. L'utilisation des bonnes conditions initiales permet une
convergence rapide dans le calcul.
Les valeurs initiales sont généralement correspondantes à l'équilibre thermique (pas de
polarisation appliquée sur le dispositif.
• Pour la concentration des porteurs libres :
Pour la région p p 0 = − Γ , n 0 = − n i2 / Γ (3.13.a)

Pour la région n n 0 = Γ , p 0 = ni2 / Γ (3.13.b)

• Pour le potentiel :
1  n 
Pour la région p ψ 0 =ψ 1 = ⋅ ln  − i  (3.14.a)
θ  Γ

1  Γ
Pour la région n ψ 0 =ψ 1 = ⋅ ln  +  (3.14.b)
θ  ni 

35
CHAPITRE3 MODÉLISATION ET CALCUL NUMÉRIQUE

Si la tension appliquée est différente de zéro (polarisation appliquée sur le dispositif), ψ 0 est
donnée par :
 VG  VG
ψ 0 ( N ) = 1 −  ⋅ψ 1 ( N ) + ⋅ψ 1 ( L) (3.15)
 ψ 1 (1) −ψ 1 ( L)  ψ 1 (1) −ψ 1 ( L)

Les conditions aux limites sont déterminées de la même façon :


• Pour les concentrations des porteurs libres :
p (1) = − Γ (1) ; n(1) = n i2 / p(1)

n ( L) = Γ ( L ) ; p( L) = n i2 / n( L)

• Pour le potentiel:
1  p(1)  1  n( L) 
ψ (1) = VG − ln  + ; ψ ( L) = ln  +
θ  n i  θ  n i 

3.6. Résolution du système d’équations par la méthode récursive :

La résolution du système d’équation (3.12) se fait en deux étapes :


Premièrement, le système d’équations (3.12) est transformé à un nouveau système contenant
les variables inconnues en deux points seulement ‘N’ et ‘N+1’, cette nouvelle équation est
donnée par:
δy( N ) = B ′( N ) −1 F ′( N ) − B ′( N ) −1 C ′( N )δy( N + 1 ) (3.16)
Avec:
 B ′( 2 ) = B( 2 )

C ′( 2 ) = C( 2 )
 F ′( 2 ) = F ( 2 )

 B′( N ) = B( N ) − A( N ) B′( N − 1) −1 C ′( N − 1)

C ′( N ) = C ( N ) ; 3 ≤ N ≤ L −1
 F ′( N ) = F ( N ) − A( N ) B′( N − 1) −1 F ′( N − 1)

Alors, dans cette étape on détermine les matrices B′( N ), C ′( N ) et le vecteur F ′( N ) pour N
variant entre 3 et L-1.
Deuxièmement, à partir de l’équation (3.16), les δy( N ) sont calculés pour N variant entre
L-1 et 2, et comme point de départ : δy( L ) = 0 (aussi : δy( 1 ) = 0 ).

36
CHAPITRE3 MODÉLISATION ET CALCUL NUMÉRIQUE

3.7. Partie de calcule résistivité et coefficient de Hall:

La résistivité est simplement la proportionnalité constante entre le champ électrique et la


densité de courant:

E = pJ (3.17)

Où J est le courant par unité de superficie (par opposition à J v, le courant par volume
unitaire, qui est employé pour mesurer le courant de fuite de détecteur). En termes de
concentrations en porteur, la résistivité est donnée par [ 1.23 ] :
1
ρ= (3.18)
e ( µn n + µ p p )

et le coefficient de Hall, est donné par :

p − b2n µn
RH = where b≡ (3.19)
e ( p + bn ) µp
2

3.8 Algorithme de calcul :

L'algorithme de calcul est représenté sur la figure 3.2. Les paramètres de calcul et de la
structure sont définis: la tension appliquée ( VG = ψ ( L ) −ψ ( 1 ) ), la précision de calcul

(erreur), nombre d’itération (ITRE), les durées de vies des porteurs ( τ 0 n , τ 0 p ), la section de la

diode (S) l’épaisseur de la diode (d), le niveau d’énergie du piège (ET), la concentration du
piège ( NTD ou NTA ).

La solution initiale y = y 0 = [ p 0 , n 0 ,ψ 0 ] T est ensuite proposée. L’étape suivante consiste à

calculer δy pour l’ajouter ensuite à y 0 , tester la convergence par rapport à la précision

donnée. Si la condition δy / y ≤ erreur est réalisée alors le calcul des variables principales

( p , n et ψ ) est terminé. Si non il est répété jusqu’à où le nombre d’itération est dépassé, et
par conséquent pas de convergence.
Finalement la résistivité et coefficient de Hall sont évalués à partir de calcul les mobilités et
la densité des porteurs.

37
CHAPITRE3 MODÉLISATION ET CALCUL NUMÉRIQUE

Début

Définition des paramètres

Préciser les conditions

Calcul des matrices A, B, C et du vecteur F et par


suite le calcul des matrices B ′, C ′ et du vecteur F ′

Améliorer les
i bl

Test de
convergence

Calcul de ρ et RH

FIN

Fig. 3.2 : Organigramme de calcul de la résistivité et le coefficient de Hall.

38
CHAPITRE3 MODÉLISATION ET CALCUL NUMÉRIQUE

3.9. Conclusion :

Ce chapitre présente la méthode numérique utilisée pour la modélisation pour optimiser la

conception des composants électroniques et prédire leurs comportements. Il commence par la

discrétisation spatiale de la structure p+n

L’équation de Poisson, et les deux équations de continuité aux dérivées partielles, non

linéaires, décrivant le comportement électrique des semi-conducteurs dans un état stationnaire

ont été présentées pour le cas de l'analyse d'une structure homogène unidimensionnelle.

La résolution numérique des équations, est réalisé par l’utilisation de la méthode des

différences finies en considérant seulement le cas unidimensionnel, c'est à dire que les

différentes variables recherchées ne seront fonction que de la coordonnée spatiale x, ce qui

permet de calculer la résistivité et le coefficient de Hall de la structure, en partant des

conditions aux limites et des paramètres pratiquement utilisables.

Finalement l’organigramme de calcul de la résistivité et le coefficient de Hall est présenté.

39
CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSIONS

Chapitre 4
Résultats et discussions

4.3.Introduction

Après une longue durée d'exposition aux radiations, les caractéristiques des détecteurs sont
sévèrement affectées. Une des paramètres affectés est la tension de déplétion. Ce paramètre
est très importent car il détermine la tension d'opération des détecteurs. Le changement de la
tension de déplétion des détecteurs après irradiation a été expliqué par une apparente
inversion de la région active du type n ver le type p [25-29]. Parmi les méthodes utilisées pour
extraire la tension de déplétion est la caractéristique (C-V). Dans des études précédentes dans
ce groupe [30-33]. La tension de déplétion et la densité effective de région active du
détecteur ont été estimées à partir des caractéristiques C-V.
Ce travail est donc la continuité des travaux précédents. La résistivité et le coefficient de
Hall des détecteurs irradiés pour expliquer l'inversion de type du semi-conducteur aussi que
pour une éventuelle comparaison.
Les deux paramètres sont directement liés aux concentrations des porteurs libres et par
conséquent à la position de niveau de Fermi. Donc le calcul de la résistivité ( ρ ) et le
coefficient de Hall (RH) donne une indication sur la densité effective et le type de
semi-conducteur.
Expérimentalement les courbes de la résistivité et du coefficient de Hall en fonction de
fluence (par conséquente densité du piége) représentent un pic pour la résistivité et un
changement de signe pour le coefficient de Hall, la figure suivante montre un exemple du
résultat expérimental de cette caractéristique d’une structure de type n d’épaisseur de
300 µm

40
CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSIONS

Fig.4.1. La résistivité et le coefficient de Hall en fonction de fluence [34]

Lorsqu’une jonction est soumise à une forte radiation, des défauts structuraux sont crées. Ces
défauts se manifestent comme des pièges profonds, et/ou des centres de
génération-recombinaison (g-r).
Dans ce chapitre, on va étudier l'effet des piéges et les centres de génération-recombinaison
sur la résistivité et le coefficient de Hall.

4.4.La structure étudiée

La structure étudiée est une jonction abrupte p+n au silicium. L’épaisseur de la diode (d) est
de l’ordre de 350 µm et sa section (S) est 1 mm 2 . La figure 4.2 montre les paramètres de la
diode.

w =350µm Vappl
p+ n ○

3µm
NA=1015 cm-
3 ND=1011 cm-3

Fig.4.2 : Représentation des paramètres de la structure p + n étudiés


En général les détecteurs typiques utilisés pour la physique de particules utilisent un bloc de
silicium dopé par un donneur avec un dopage de N D = 10 12 atoms / cm 3 et le silicium

implanté de la densité de dopant (NA) plus grand que 1014 atomes/cm3 [35].Dans ce travail le
profile de dopage est montré dans la figure 4.2.

41
CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSIONS

16
10

15
P+ ND
10 NA

14

Densité de ND,NA (cm-3)


10

13
10

12
10
n
11
10

10
10

9
10
0 3 6 9 12 15 18 250 300 350
Distance x [µm]

Fig.4.3 : Le profile de dopage de la structure p + n étudiée

4.3. L'effet d’irradiation :

Généralement, l'irradiation est mesurée par la densité de sa fluence φ . Cette densité est
proportionnelle à la densité du piége (accepteur ou donneur) et centre de génération-
recombinaison (g-r) par une relation empirique de la forme N T = βφ , N g -r = αφ [36]

Donc on peut simuler l'effet d'irradiation par les densités des piéges et centres de génération-
recombinaison crées au lieu des fluences.

4.3.1. L'effet de centre g-r :

Il est évident que les radiations créent des pièges et des centres de génération-recombinaison
(g-r). La figure 4.4 et figure 4.5 montre les caractéristiques de la résistivité et le coefficient de
Hall calculés en fonction des densités de centres g-r en absence des pièges.

42
CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSIONS

4
6,2x10

Résistivité ρ [ Ω.cm]
4
6x10

4
5,8x10
9 10 11 12 13 14 15 16 17
10 10 10 10 10 10 10 10 10
Densité du centre de génération-recombinaison Ng-r

Fig.4.4.La résistivité ρ en fonction du centre g-r

-64,0
Coefficient de Hall RH[10 cm ,C ]
6 3 -1

-64,5

-65,0

-65,5

-66,0
9 10 11 12 13 14 15 16 17
10 10 10 10 10 10 10 10 10
Densité du centre de génération-recombinaison Ng-r

Fig.4.5.Le coefficient de Hall RH en fonction du centre g-r

On remarque ici que la résistivité et le coefficient de Hall ne changent pas avec le changement
de densité du centre de génération-recombinaison. Donc on peut dite – dans ces conditions -
que les centres de génération-recombinaison n'ont aucun effet sur la résistivité et le coefficient
de Hall

43
CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSIONS

4.3.2. L’effet des pièges en présence de faible densité de centre g-r :


4.3.2.1. L’effet de présence d’un piège accepteur :

Le calcul de la résistivité et le coefficient de Hall de la structure qui contient des piéges


accepteurs est représenté dans les figures 4.6 et 4.7 respectivement. Le piége accepteur est
σp
caractérisé par un rapport de = 100 , une densité du piége variable et un niveau d'énergie
σn
variable ET − EV

5
10
Résistivité ρ [Ω ,cm]

4
10

ET-EV [eV]
3 0,45
10 0,52
0,56
σp/σn=100
0,62
0,72 10 -3
10
2
Ng-r=10 cm
0,8
0,9
9 10 11 12 13 14 15 16 17
10 10 10 10 10 10 10 10 10
-3
Densité du piége accepteur NTA [cm ]

Fig.4.6.La résistivité ρ en fonction de densité du piége accepteur N TA avec le niveau


d'énergie de piége comme paramètre en présence d’une faible densité de centre g-r

Dans la figure.4.6 la résistivité est tracée en fonction de la densité des piége accepteur (N TA)
et pour différentes positions du niveau d’énergie du piége au-dessus du bord de la bande de
valence (EV) comme paramètre dans la gamme de 0.45-0.9 eV et en présence d'une faible
densité de g-r
Initialement (pour les densités faibles des piége accepteurs) la résistivité est constante
(de l'ordre de 6×104 Ω.cm ). Cette valeur correspond à N D = 1011 cm −3
1 1
( ρ= = 11 ≈ 6 × 10 4 Ω.cm ) qui est le dopage de la région n.
n e µ n 10 × 1,6 × 10 × 1450
−19

Lorsque la densité des piége accepteurs augmente la résistivité augmente avant d'atteindre un
maximum. Cette augmentation est évidente puisque les piéges sont des accepteurs ce qui vent

44
CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSIONS

dote que la densité des trous (p) augmente. Ceci compense et diminue la densité des
donneurs n et donc la résistivité qui inversement proportionnelle à la densité des électrons
augmente. La valeur maximale de la résistivité correspond à la valeur de la densité des
électrons (diminués) exactement égale à la densité des trous (augmentés) multipliée par un
2
 µp 
facteur représente le rapport de leur mobilité   . Après cette valeur maximale la
 µn 
résistivité commence à diminuer. Ceci est aussi évident puisque la densité des trous continué
à augmentée avec l'augmentation de la densité des piéges accepteurs tandis que la densité des
électrons continue à diminuer donc la densité des trous surpasse celle des électrons et donc le
semi-conducteur devient de type p (p>n). Donc le pic est le point d'inversion de type
de semi-conducteur.
On remarque aussi que le pic se déplace vers les densités plus élevées des piéges accepteurs
lorsque ces derniers sont plus profonds. Ceci est du au fait que les piéges plus profonds sont
moins ionisés selon les statistiques d’occupation de Shockley-Read-Hall ou Fermi-Dirac.
Donc la compensation des électrons diminue avec la profondeur énergétique des pièges
accepteurs.

50 ET-EV [eV]
0,45
0,52
0
Coefficient de Hall [10 cm ,C ]

0,56
-1

0,62
3

-50 0,72
6

0,8
0,9
-100
σ /σ =100
p n
10 -3
-150 Ng-r=10 cm

-200

-250
9 10 11 12 13 14 15 16 17
10 10 10 10 10 10 10 10 10
-3
Densité du piége accepteur NTA [cm ]

Fig.4.7.Le coefficient de Hall RH en fonction de densité du piége accepteur N TA avec le


niveau d'énergie de piége comme paramètre en présence d’une faible densité de centre g-r

45
CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSIONS

Le coefficient de Hall RH calculé en fonction de la densité du piége avec son niveau


d’énergie comme paramètre est présenté dans la figure 4.7. Pour des faibles valeurs de
densité de piéges accepteurs, le coefficient de Hall est négatif.
Ceci indique que le semi-conducteur est de type n. Avec l’augmentation de la densité des
piéges, la valeur négative de RH augmente puisque la densité des électrons diminue tandis que
celle des trous augmente jusqu’à une valeur maximale négative comme il indique à la figure
4.8. Ce point correspond à une valeur de p importante mais pas encore le point
d’inversement. Le coefficient Hall commence à augmenter rapidement jusqu'à qu’il
s’annule. Ceci est le point où la densité des trous est égale à celle des électrons multipliée par
2
µ 
un facteur représentant le rapport des mobilités  p  . Lorsque la densité des trous dépasse
 µn 
2
µ 
celle des électrons multipliée par  p  , RH devient positif puis continue à augmenter avec
 µn 
l’augmentation de la densité des piéges pour atteindre un maximum qui correspond à

40 ∼ 50 × 106 cm3.C−1 et ceci selon le niveau énergétique du piége. Après ce point le semi-
1
conducteur devient fortement de type p et donc R H ≈ . Donc il commence à diminuer avec
ep
l’augmentation de la densité du piége accepteur.

12
densité des électrons ET-EV [eV]
10 densité des trous 0.45
Densité des électron et des trous [cm ]

0.52
-3

0.56
11
10 0.62
0.72
0.8
10 0.9
10

σ /σ =100
9
p n
10 10 -3
Ng-r=10 cm

8
10
10 11 12 13 14 15 16 17
10 10 10 10 10 10 10 10
-3
Densité du piége accepteur NTA [cm ]

Fig.4.8. Les densités moyennes des électrons et des trous en fonction de densité du piége
accepteur N TA avec le niveau d'énergie de piége comme paramètre en présence d’une faible
densité de centre g-r

46
CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSIONS

0,60

0,55

Ei

Niveau de Fermi EF[eV]


0,50

0,45
ET-EV [eV]
0,40 0,45
0,52
0,35 0,56 σp/σn=100
0,62 10 -3
0,72 Ng-r=10 cm
0,30
0,8
0,9
0,25
9 10 11 12 13 14 15 16 17
10 10 10 10 10 10 10 10 10
-3
Densité du piége accepteur NTA [cm ]

Fig.4.9.Niveau de Fermi en fonction de densité du piége accepteur N TA avec le niveau


d'énergie de piége comme paramètre en présence d’une faible densité de centre g-r

Le niveau de Fermi est aussi un indicateur sur le type de semi-conducteur. Ce niveau est
présenté à la figure 4.9 en fonction de la densité des piéges. Le niveau de Fermi EF est
au-dessus de niveau intrinsèque Ei pour les faibles densités c’est-à-dire que le semi-
conducteur est de type n (avant l'inversion). Au point (densité) où la courbe de la résistivité
est maximale et point maximal négatif pour le coefficient de Hall, le niveau de Fermi est au
niveau intrinsèque (EF = Ei). C'est le point de l'inversion. Après cette valeur le semi-
conducteur devient fortement de type p.
Noter aussi que la densité qui cause l'inversion augmente quand le niveau d'énergie de piége
est loin de la bande de valence (plus profond).

4.3.2.2. L’effet de présence d’un piège donneur :

Les piéges donneurs sont caractérisés par un rapport de section de la section efficace de
σp
capture des électrons par rapport de celle des trous = 0.01 , une densité du piége NTD
σn

variable et un niveau d'énergie E C − E T variable. La résistivité et le coefficient de Hall de la

47
CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSIONS

structure contenant des piéges donneurs sont représentés dans les figures 4.10.et 4.11
respectivement.

5
10

4
10
Résistivité ρ [Ω ,cm]

3
10 Ec-ET [eV]
0,45 σp/σn=0,01
0,52 10 -3
0,56 Ng-r=10 cm
2
10 0,62
0,72
0,8
1
0,9
10
9 10 11 12 13 14 15 16
10 10 10 10 10 10 10 10
-3
Densité du piége donneur NTD [cm ]

Fig.4.10.La résistivité ρ en fonction de densité du piége donneur NTD avec le niveau d'énergie
du piége comme paramètre en présence d’une faible densité de centre g-r

Dans la figure.4.10 la résistivité est tracée en fonction de la densité des piége donneur (NTD)
et pour différentes positions du niveau d’énergie du piége au-dessous du bord de la bande de
conduction (EC) comme paramètre dans la gamme de 0.45 à 0.9 eV.
On observe que la résistivité est constante pour les valeurs de densité faible (<1011 cm-3) mais
décroît avec l'augmentation de la densité du piége donneur pour les densités (>1011cm-3) due
au présence d’une grande densité du piége ionisé. Ceci rend le semi-conducteur plus de
type n.
Noter aussi que la résistivité diminue quand le niveau d'énergie de piége est proche de la
bande de conduction puisqu’il plus facile à s’ioniser.

48
CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSIONS

10

0
σp/σn=0,01
-10 10 -3

Coefficient de Hall [10 cm ,C ]


Ng-r=10 cm
-1
3
-20 Ec-ET [eV]
0,45
6

-30 0,52
0,56
-40 0,62
0,72
0,8
-50
0,9
-60

-70
9 10 11 12 13 14 15 16
10 10 10 10 10 10 10 10
-3
Densité du piége donneur NTD [cm ]

Fig.4.11.Le coefficient de Hall RH en fonction de densité du piége donneur NTD avec le


niveau d'énergie de piége comme paramètre en présence d’une faible densité de centre g-r

Le coefficient de Hall RH calculé en fonction de la densité du piége donneur avec son niveau
d’énergie comme paramètre, et en présence d'une faible densité de centre g-r est présenté
dans la figure 4.11. Pour des faibles valeurs de densité de piége donneur, le coefficient de Hall
est négatif. Ceci indique que le semi-conducteur est de type n. Avec l’augmentation de la
densité des piéges, la valeur négative de RH diminue puisque la densité des électrons
−1
augmente, tandis que celle des trous diminue (voire figure 4.12), où R H ≈ . Pour les
en
piéges plus profond le coefficient de Hall est presque constant, puisqu’ils ne sont pas ionisés
et donc ils ne contribuent pas à la densité des électrons.

49
CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSIONS

14 EC-ET [eV]
10 densité des électrons
0.45

Densité des électron et des trous [cm ]


densité des trous

-3
13
10 0.52
0.56
12
10 0.62
11 0.72
10 0.8
10 0.9
10
9
10
σ /σ =0.01
8 p n
10 10 -3
Ng-r=10 cm
7
10
6
10

9 10 11 12 13 14 15 16
10 10 10 10 10 10 10 10
-3
Densité du piége donneur NTD [cm ]

Fig.4.12. Les densités moyennes des électrons et des trous en fonction de densité du piége
donneur N TD avec le niveau d'énergie de piége comme paramètre en présence d’une faible
densité de centre g-r

0,80
Ec-ET [eV] σp/σn=0,01
0,75 0,45 10 -3
Ng-r=10 cm
0,52
0,56
0,70
0,62
Niveau de Fermi [eV]

0,72
0,65 0,8
0,9
0,60

0,55
Ei
0,50

0,45
9 10 11 12 13 14 15 16
10 10 10 10 10 10 10 10
-3
Densité du piége donneur [cm ]

Fig.4.13.Niveau de Fermi en fonction de densité du piége donneur NTD avec le niveau


d'énergie de piége comme paramètre en présence d’une faible densité de centre g-r

Le niveau de Fermi EF en fonction de la densité du piége donneur est présenté dans la figure
4.13. Ce niveau est au-dessus du niveau intrinsèque Ei s'implique que le semi-conducteur
reste de type n, avec une augmentation de la densité des électrons. Notez, quand le piége est
moins profond le matériau est plus de type n.

50
CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSIONS

4.4. L'effet de la température :

La température est un facteur très important pour le fonctionnement des composants à base
des semi-conducteurs. Pour cela on a étudié l'effet de la température sur la résistivité est le
coefficient de Hall, en présence et en absence des piéges et centres g-r.

4.4.1. En présence d'un piége accepteur et faible densité de centre g-r


T [K]
9
1000 770 667 556 500 435 400 357 330 300 280 260 250
10
8
10 non irradiée (NTA=0)
7 10 -3
10 NTA =10 cm
6
10 NTA =2.10
12
cm
-3
5

+
Résistivité ρ [Ω,cm]

10 13 -3
NTA =10 cm

+
4
10 15 -3
NTA =10 cm
3
10 16 -3
NTA =10 cm

+
2
10 18 -3
1 NTA =10 cm
10
10
0 ET-EV=0,62
-1
10 + σp/σn=100

-2
10 Ng-r=1010 cm-3
1,0 1,3 1,5 1,8 2,0 2,3 2,5 2,8 3,0 3,3 3,5 3,8 4,0
-1
1000/T [K ]

Fig.4.14. La résistivité ρ en fonction de la température en présence d’un piége accepteur


dont la densité est variable et une faible densité de centre g-r

La résistivité calculée en fonction de la température en présence d’un piége accepteur dont la


densité est variable et une faible densité de centre g-r est présentée dans la figure 4.14. Pour
les faibles densité de piége accepteur (avant l’inversion de type), et dans l’intervalle de 250 à
300 K la résistivité diminue progressivement avec l’augmentation de la température.
Puisque dans cet intervalle les densités des accepteurs ionisés augmentent progressivement
quand la température augmente, mais pas suffisante pour ioniser totalement les accepteurs.
Pour les températures supérieures à 300 K la résistivité décroît linéairement -en échelle
logarithmique-, puisque les piéges sont totalement ionisés. Pour la densité qui cause
l’inversion de type, la résistivité décroît linéairement avec l’augmentation de la température.
On note aussi qu’après les températures marquées par des croix les piége sont totalement
ionisés, et l’effet le plus dominant est le changement dans la concentration intrinsèque ni.

51
CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSIONS

Cette dernière augmente linéairement avec l’augmentation de la température, et par


conséquent la résistivité diminuée.

T [K]
550 500 435 400 357 330 300 280 260 250
6000
non irradiée (NTA=0)
4000
10 -3
2000
NTA =10 cm
12 -3
Coefficient de Hall [10 cm ,C ]
-1

0 NTA =2.10 cm
3

13 -3
-2000 NTA =10 cm
6

15 -3
-4000 NTA =10 cm
16 -3
-6000 NTA =10 cm
18 -3
-8000 NTA =10 cm

-10000 ET-EV=0,62
-12000 σp/σn=100

-14000 Ng-r=1010 cm-3

1,8 2,0 2,3 2,5 2,8 3,0 3,3 3,5 3,8 4,0
-1
1000/T [K ]

Fig.4.15. Le coefficient de Hall RH en fonction de la température en présence d’un piége


accepteur dont la densité est variable et faible densité de centre g-r

Le coefficient de Hall calculé en fonction de la température en présence d’un piége accepteur


dont la densité est variable et faible densité de centre g-r est présenté dans la figure 4.15.
Le coefficient de Hall est négatif pour les faibles densités du piége accepteur ( ≤ 2.1012), et il
est positif pour les densités élevées (> 2.1012). Pour les basses températures (<300 K) le
coefficient de Hall commence a diminué en valeur absolue lorsque la température augmente,
à cause de l’augmentation de la densité des porteurs (électrons ou trous). Lorsque la
température est supérieure à 300 K le coefficient de Hall reste presque constant. Ceci est du à
la forme exponentielle des expressions qui décrivent les porteurs en fonction de la
température.

52
CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSIONS

4.4.2. En présence d'un piége donneur et faible densité de centre g-r :

T [K]
550 500 435 400 357 330 300 280 260 250
non irradiée (NTD=0)
6
10 10 -3
NTD =10 cm
13 -3
5
10 NTD=10 cm
14 -3

+
NTD=10 cm
Résistivité ρ [Ω,cm]

4
10
+
15 -3
NTD =10 cm
16 -3
3 NTD =10 cm
+
10
Ec-ET=0,72
2
10

1
10
+ σp/σn=0.01

Ng-r=1010 cm-3

0
10
1,8 2,0 2,3 2,5 2,8 3,0 3,3 3,5 3,8 4,0
-1
1000/T [K ]

Fig.4.16. La résistivité ρ en fonction de la température en présence d’un piége donneur dont


la densité est variable et de faible densité de centre g-r

La résistivité calculée en fonction de la température en présence d’un piége donneur et faible


densité de centre g-r est présentée dans la figure 4.16. Dans l’intervalle des températures
inférieures a celles marquées par des croix, la résistivité diminue progressivement avec
l’augmentation de la température, puisque les densités des donneurs ionisés augmentent
progressivement quand la température augmente, mais pas suffisante pour ioniser totalement
les donneurs. Pour les températures supérieures à celles marquées par des croix les piége sont
totalement ionisés, et la résistivité décroît linéairement -en échelle logarithmique-, et l’effet
le plus dominant est le changement dans la concentration intrinsèque ni. Cette dernière
augmente linéairement avec l’augmentation de la température, par conséquent la diminution
de la résistivité.

53
CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSIONS

T [K]
550 500 435 400 357 330 300 280 260 250
100

0 non irradiée (NTD=0)


10 -3
NTD =10 cm
Coefficient de Hall [10 cm ,C ] -100
-1

13 -3
NTD =10 cm
-200
3

14 -3
NTD =10 cm
6

-300 15 -3
NTD =10 cm
-400 16 -3
NTD=10 cm
-500
Ec-ET=0,72
-600
σp/σn=0.01
-700 Ng-r=1010 cm-3
-800
1,8 2,0 2,3 2,5 2,8 3,0 3,3 3,5 3,8 4,0
-1
1000/T [K ]

Fig.4.17. Le coefficient de Hall RH en fonction de la température en présence d’un piége


donneur dont la densité est variable et une faible densité de centre g-r

Le coefficient de Hall calculé en fonction de la température en présence d’un piége donneur


dont la densité est variable et faible densité de centre g-r est présenté dans la figure 4.17.
Le coefficient de Hall est négatif. Ceci est évident puisque le semi-conducteur est de type n .
Pour les températures < 450, la valeur négative de RH commence à diminué lorsque la
température augmente, à cause de l’augmentation de la densité des porteurs. Lorsque la
température est supérieure à 450 K le coefficient de Hall reste presque constant. Ceci est du à
la forme exponentielle des expressions qui décrivent les porteurs en fonction de la
température.

54
CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSIONS

4.5. La concentration effective de dopage Neff et la tension de déplétion totale Vdep:


4.5.1. Effet d'un piége accepteur:

Dans cette section on discute l'inversion de type de la structure (la région active) en
présence d'un piége accepteur et pour différents niveaux d'énergie du piége au-dessus de la
bande de valence. A partir de la caractéristique de la résistivité et le coefficient de Hall en
fonction de la densité du piége on peut calculé la densité effective de dopage Neff et la tension
de déplétion totale Vdep on utilisant les équations (2.20 et 2.21). Les courbes de Neff et Vdep en
fonction de la densité du piége accepteur sont présentées dans la figure 4.18 :
13
10 947.634

ET-EV [eV] σ /σ =100


p n
0,45 10 -3
Ng-r=10 cm
0,52
12 0,56
10 94.763
0,62

vdep [ V ]
Neff  [cm ]
-3

11
10 9.476

10
10 0.948
9 10 11 12 13 14 15
10 10 10 10 10 10 10
-3
Densité du piége accepteur NTA [cm ]

Fig.4.18. la concentration effective de dopage Neff et la tension de déplétion totale Vdep en


fonction de la densité du piége accepteur

La figure 4.18 montre que Neff et Vdep décroîts avec l’augmentation de la densité du piége
accepteur jusqu’au un point ou ils commencent à remonter. C'est le point d’inversement
discuté précédemment
Pour expliquer bien le phénomène d’inversion il est nécessaire de présenter l'illustration de
niveau de Fermi en fonction de la densité du piége accepteur.

55
CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSIONS

0,60

0,55

Ei

Niveau de Fermi EF[eV]


0,50

0,45

0,40
EV+ET [eV]
0,35 σp/σn=100
0,45
0,52 10 -3
Ng-r=10 cm
0,30 0,56
0,62
0,25
9 10 11 12 13 14 15 16 17
10 10 10 10 10 10 10 10 10
-3
Densité du piége accepteur NTA [cm ]

Fig.4.19.Niveau de Fermi en fonction de densité du piége accepteur NTA avec le niveau


d'énergie de piége comme paramètre

La figure 4.19 montre que le niveau de Fermi EF est au-dessus de niveau intrinsèque Ei pour
les faibles densités c'est à dire que la structure est de type n (avant l'inversion). Au point
(densité) ou le pic apparaît pour les courbes de la résistivité et le point maximal négatif pour
le coefficient de Hall, le niveau de Fermi est égal au niveau intrinsèque (EF = Ei).
C'est le point de l'inversion. Après cette valeur, la densité des trous augmente tandis celle des
électrons diminuée et la structure devient plus type p comme il indique à la figure 4.20.
Noter aussi que le point d'inversion décale vers la droite quand le niveau d'énergie de piége
est loin de la bande de valence.

56
CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSIONS

12 densité des électrons ET-EV [eV]


10
densité des trous
0.45

Densité des électron et des trous [cm ]


-3
0.52
11 0.56
10
0.62

10
10 σ /σ =100
p n
10 -3
Ng-r=10 cm
9
10

8
10
10 11 12 13 14
10 10 10 10 10
-3
Densité du piége accepteur NTA [cm ]

Fig.4.20. Les densités moyennes des électrons et des trous en fonction de densité du piége
accepteur N TA avec le niveau d'énergie de piége comme paramètre en présence d’une faible
densité de centre g-r

4.5.2. Effet d'un piége donneur :

Ec-ET [eV] σ /σ =0,01


p n
0,45 10 -3
Ng-r=10 cm
0,52
0,56
12
10 0,62 94,763
Neff  [cm ]

Vdep [ V ]
-3

11
10 9,476

9 10 11 12 13 14
10 10 10 10 10 10
-3
Densité du piége donneur NTD [cm ]

Fig.4.21. la concentration effective de dopage Neff et la tension de déplétion totale Vdep en


fonction de la densité du piége donneur

La figure 4.21 montre que Neff et Vdep augmentent avec l’augmentation de la densité du
piége donneur parce que le matériel est plus de type n, on observe aussi que les niveaux
peu profonds ont des effets important que les niveaux profonds.

57
CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSIONS

4.6. Conclusion :

Dans ce chapitre nous avons présenté les résultats obtenus par la simulation avec leurs

interprétations. Il commence par quelques résultats expérimentaux obtenus dans d'autres

laboratoires, Les paramètres de la structure étudiée tel que l’épaisseur, le dopage, la section

sont présentés. En suite on a étudié l’effet de l'irradiation sur la résistivité et le coefficient de

Hall par la présentation de :

ƒ l’effet des centres de génération-recombinaison en absence du piége

ƒ l’effet des piéges accepteur et donneur en présence d’une faible densité du centre de

génération-recombinaison

L’effet de la température sur la résistivité et le coefficient de Hall sont étudiés pour différents

cas :

ƒ Une structure non-irradiée

ƒ Une structure irradiée avec faible densité du piéges accepteur et donneur

ƒ une structure irradiée avec grande densité du piéges accepteur et donneur

Finalement la concentration effective de dopage Neff et la tension de déplétion totale Vdep sont
calculées à partir de la résistivité.

58
Conclusion

L’étude présentée dans ce travail concerne l’effet d’irradiation sur la résistivité et le

coefficient de Hall d’une structure p+n au silicium. L’effet de la température a été aussi

étudié.

– Si les radiations créent des centres des génération-recombinaison (g-r) seulement, alors la

résistivité et le coefficient de Hall sont les même pour une diode non irradiée c'est a dire

les centres (g-r) n’affectant pas la résistivité et le coefficient de Hall.

– La résistivité augmente avec l’augmentation de la densité du piége accepteur Ceci est dû à

la compensation des donneurs superficiels par les pièges accepteurs. Elle atteint une

valeur maximale (proche de la résistivité maximale de silicium donnée par

3.19 × 10 5 Ω.cm ) quand la compensation totale est satisfaite.

Après que la compensation est satisfaite la résistivité commence a diminuée avec

l’augmentation de la densité du piége accepteur.

Par conséquent le coefficient de Hall diminué avec l’augmentation de la densité du piége

accepteur puis il change le singe de négatif au positif. Ce changement indique que le

matériau change de type est devient de type p.

– En présence du piége donneur la résistivité diminue avec l’augmentation de la densité du

piége donneur. Ceci est du au fait que les piéges donneurs ionisés augmente la densité

initiale des électrons et donc la conductivité ce qui implique que la résistivité diminue.

– Le coefficient de Hall augmente mais ne change pas le signe (reste toujours négatif ).

– Les radiations créent des pièges et des centres g-r. Ceci peut entraîner un changement dans

la concentration du dopage initial ce qui donne une inversion du type de semi-conducteur

si les pièges crées sont des accepteurs. L’autre paramètre affecté est la tension nécessaire

59
pour la déplétion totale (Vdep).Ce paramètre est très important dans le fonctionnement des

détecteurs car ils fonctionnent à des tensions égales ou supérieures à Vdep.

– La résistivité diminue avec l'augmentation de la température. puisque la densité des

porteurs augmente ce qui augmente la conductivité est donc diminue la résistivité

– Le coefficient de Hall augmente avec l'augmentation de la température puisqu’il est

inversement proportionnel à la densité des porteurs.

– Pour une éventuelle continuité de ce travail la comparaison avec d'autres résultats tell que

les caractéristiques C-V et I-V. D'autres structures peuvent être aussi étudiées.

60
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