Les Droits D'enregistrement Applicables Aux Sociétés
Les Droits D'enregistrement Applicables Aux Sociétés
Les Droits D'enregistrement Applicables Aux Sociétés
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Mis à jour : 10 mars 2021
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"La société est un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes physiques ou morales conviennent
à contribuer à une activité commune, par la présentation d'apports en industrie, en nature ou en
numéraire dans le but de partager le bénéfice qui pourra en résulter, de réaliser une économie ou
encore, de viser des objectifs économiques d'intérêt commun. Ils supportent les pertes qui pourraient
en résulter". (Cf. art. 416, du code civil).
La société peut comporter une seule personne en tant qu’associé unique. Elle est dénommée
"entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée". (Art.546 du c.com.)
La création d'une société suppose l'affectation à cette personne morale un patrimoine distinct de
celui des associés. Ce patrimoine est constitué par :
Les apports purs et simples ; Les apports à titre onéreux ; Les apports mixtes.
Les apports purs et simples sont ceux qui confèrent à l'apporteur en échange de sa mise de simples
droits sociaux (part d'intérêt ou d'action) exposés à tous les risques de l'entreprise.
Droit et conditions d'exigibilité Les actes de formation de sociétés sont assujettis à un droit de 0,5%
sur le montant global des apports mobiliers et immobiliers effectués à titre pur et simple, sans que ce
droit ne puisse être inférieur à 1.000DA. (Cf. art. 248 du C.E).
Toutefois, dans le cas de sociétés par actions, ce droit ne peut être inférieur à 10.000DA et supérieur
à 300.000DA. Le droit est liquidé sur le capital social. (Art.248 du C.E). Pour que ce droit soit exigible,
il faut qu'il y ait :
Le droit d'apport est liquidé sur le montant total des apports mobiliers et immobiliers, déduction faite
du passif. (Cf. art.24 du CE).
Le droit de mutation est déterminé suivant les mêmes modalités applicables aux ventes.
Le droit de mutation à titre onéreux est perçu sur le prix augmenté des charges ou sur la valeur
vénale réelle des biens si elle est supérieure.
3.Apports mixtes
Un apport est considéré comme mixte, s'il est pur et simple pour partie et onéreux pour le surplus.
Les parties sont admises à déclarer dans l'acte quels sont les biens transmis à titre onéreux.
Si cette déclaration a pour objet des meubles et des immeubles, le tarif relatif aux immeubles est le
seul applicable à condition que les meubles ne soient pas estimés article par article dans le contrat.
Les parties au contrat de constitution de sociétés y compris les sociétés à capital étranger sont tenues
par l’obligation de paiement à la vue et entre les mains du notaire de la moitié (1/2) du montant
(Cf.art.256 du CE).
Durant l’existence de la société, les modifications qui affectent le capital sont susceptibles d’être
soumises aux droits d’enregistrement.
1.Augmentation de capital
Pour les augmentations de capital des sociétés à capital variable, le droit proportionnel n'est liquidé
que sur la fraction du capital social, qui à la clôture d'un exercice social, excède le capital
précédemment taxé (CF. art. 249 du CE).
Le droit d'apport est perçu sur la valeur réelle des apports nouveaux.
1.3. Taux
Les actes ou opérations portant augmentation du capital social par l’incorporation de réserves ou de
bénéfices ne donnent pas lieu à l’obligation de dépôt à la vue et entre les mains du notaire de la
moitié (1/2) du montant (Cf. article 256 du CE).
2.Réduction de capital
La réduction de capital est la diminution opposable aux créanciers sociaux postérieurs du capital de
la société. Deux cas se présentent:
S’il s’agit d’une réduction par suite de perte, elle est enregistrée au droit fixe des actes innomés
(1.500 DA) à condition qu'aucun remboursement corrélatif ne soit effectué au profit des associés.
S’il s’agit d’une réduction opérée par répartition des valeurs sociales, cela donne ouverture au droit
de partage de 1,5% sur les valeurs attribuées à chaque associé (cette réduction est considérée
comme un partage partiel).
3.L'amortissement de capital
L'amortissement de capital est le remboursement total ou partiel des apports par prélèvement sur les
réserves ou les bénéfices.
Le droit fixe, de 1.500 DA, des actes innomés est le seul exigible sur l'acte constatant l'amortissement
du capital.
Si la transformation de la forme de la société ne donne pas naissance à une société nouvelle, l'acte
qui la constate est assujetti au droit fixe des actes innomés (1.500 DA). Dans le cas contraire, c'est à
dire lorsque le changement comporte la dissolution de la société avec création d'une société nouvelle,
les droits prévus pour la constitution de sociétés sont exigibles :
* pour les apports à titre onéreux, le droit applicable diffère selon la nature du bien apporté (fonds de
commerce, immeuble, droit au bail).
5. Prorogation de la société :
La prorogation d'une société est la prolongation de sa durée de vie. Cette opération est soumise à un
régime fiscal différent selon qu'elle intervient avant ou après l'arrivée du terme de la société.
Dans le cas ou la prorogation est postérieure à l'expiration de la durée de vie de la société, ce qui
entraîne la création d'une société nouvelle; elle doit donc être soumise au droit d'apport ordinaire
applicable au fonds social net, ainsi qu'au droit de mutation à titre onéreux applicable au montant du
passif.
6. Fusion de la société :
Soit par voie d'absorption d'une ou plusieurs sociétés par une société existante; soit par voie de
dissolution d'une ou plusieurs sociétés qui vont être absorbées par une société spécialement créée
pour les absorber.
Dans les deux cas, il y a apport à titre onéreux du fait que la société qui subsiste prend à sa charge le
passif des sociétés qui sont dissoutes.
Le droit d'apport de 0,5% est liquidé sur la valeur réelle des apports diminués du passif réel ainsi pris
en charge, et le droit de mutation à titre onéreux est perçu en faisant application des règles étudiées à
propos des apports mixtes.
Les actes constatant la dissolution d'une société sont soumis obligatoirement à l'enregistrement.
Ces actes donnent ouverture au droit fixe de 3000 DA, lorsqu'ils ne portent aucune transmission de
biens entre les associés ou autres personnes (CE article 212).
Les partages de sociétés sont soumis d'une manière générale aux règles ordinaires d'imposition des
partages.
A-Délai d'enregistrement
Les droits des actes et ceux des mutations sont payés avant l'enregistrement. (Art. 81 du CE).
Toutefois, sur demande expresse de la société débitrice, formulée et signée au pied de l'acte
constatant la réalisation de l'opération, les droits peuvent être acquittés en trois versements égaux.
Le premier versement est acquitté lors de l'enregistrement de l'acte, les autres fractions sont exigibles
d'année en année et doivent être payées dans les vingt (20) jours qui suivent chaque échéance
annuelle, avec majoration d'un intérêt fixé à 5%.
Cette demande n'est recevable que si elle est accompagnée d'une offre de garantie suffisante.
Exemple d’illustration
Soit une société nouvelle constituée au cours de l'année N. Les trois associés apportent les éléments
suivants :
l’action.
Solution :
dus
1er apporteur -Matériel et 1.500.000 PS 0.5% 7.500
outillage 146.000 TO 5% 7.300
2ème apporteur -Fond de 700.000 PS 0.5% 3500
commerce
-Numéraire 160.000 PS 0.5% 800
3ème apporteur -Action 300.000 PS 0.5% 1.500
Total - - - -20.600
TO : à titre onéreux.
Le droit d'enregistrement relatif à la cession des 200 actions : (200X 80)X 5% = 800 DA.