Plaquette S1
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Équipe pédagogique :
Me Duband, Me Ehrmann,
M. Pusel, M. Vicente
LICENCE 2 AES
DROIT DU TRAVAIL
ANNÉE UNIVERSITAIRE 2021/2022
Documents :
Travail demandé :
2. Déclare que l'ensemble des Membres, même lorsqu'ils n'ont pas ratifié les conventions en
question, ont l'obligation, du seul fait de leur appartenance à l'Organisation, de respecter,
promouvoir et réaliser, de bonne foi et conformément à la Constitution, les principes concernant
les droits fondamentaux qui sont l'objet desdites conventions, à savoir :
(a) la liberté d'association et la reconnaissance effective du droit de négociation
collective;
(b) l'élimination de toute forme de travail forcé ou obligatoire;
(c) l'abolition effective du travail des enfants
(d) l'élimination de la discrimination en matière d'emploi et de profession.
Article 1
Chaque Membre de l'Organisation internationale du Travail pour lequel la présente convention
est en vigueur doit avoir un système d'inspection du travail dans les établissements industriels.
Article 2
1. Le système d'inspection du travail dans les établissements industriels s'appliquera à tous les
établissements pour lesquels les inspecteurs du travail sont chargés d'assurer l'application des
dispositions légales relatives aux conditions de travail et à la protection des travailleurs dans
l'exercice de leur profession.
2. La législation nationale pourra exempter les entreprises minières et de transport ou des parties
de telles entreprises de l'application de la présente convention.
Article 3
1. Le système d'inspection du travail sera chargé:
(a) d'assurer l'application des dispositions légales relatives aux conditions de travail et à
la protection des travailleurs dans l'exercice de leur profession, telles que les dispositions
relatives à la durée du travail, aux salaires, à la sécurité, à l'hygiène et au bien-être, à
l'emploi des enfants et des adolescents, et à d'autres matières connexes, dans la mesure
où les inspecteurs du travail sont chargés d'assurer l'application desdites dispositions;
(b) de fournir des informations et des conseils techniques aux employeurs et aux
travailleurs sur les moyens les plus efficaces d'observer les dispositions légales;
(c) de porter à l'attention de l'autorité compétente les déficiences ou les abus qui ne sont
pas spécifiquement couverts par les dispositions légales existantes.
2. Si d'autres fonctions sont confiées aux inspecteurs du travail, celles-ci ne devront pas faire
obstacle à l'exercice de leurs fonctions principales ni porter préjudice d'une manière quelconque
à l'autorité ou à l'impartialité nécessaires aux inspecteurs dans leurs relations avec les
employeurs et les travailleurs.
Document n°6 : Article L. 8112-1 du code du travail
Article L8112-1
Les agents de contrôle de l'inspection du travail sont membres soit du corps des inspecteurs du
travail, soit du corps des contrôleurs du travail jusqu'à l'extinction de leur corps.
Ils disposent d'une garantie d'indépendance dans l'exercice de leurs missions au sens des
conventions internationales concernant l'inspection du travail.
Ils sont chargés de veiller à l'application des dispositions du code du travail et des autres
dispositions légales relatives au régime du travail, ainsi qu'aux stipulations des conventions et
accords collectifs de travail répondant aux conditions fixées au livre II de la deuxième partie.
Ils sont également chargés, concurremment avec les officiers et agents de police judiciaire, de
constater les infractions à ces dispositions et stipulations.
Les agents de contrôle de l'inspection du travail sont associés à la définition des orientations
collectives et des priorités d'intérêt général pour le système d'inspection du travail arrêtées,
chaque année, par le ministre chargé du travail après concertation avec les organisations
syndicales de salariés et les organisations professionnelles d'employeurs représentatives, et ils
contribuent à leur mise en œuvre.
Ils sont libres d'organiser et de conduire des contrôles à leur initiative et décident des suites à
leur apporter.
Les attributions des agents de contrôle de l'inspection du travail peuvent être exercées par des
agents de contrôle assimilés dans des conditions fixées par voie réglementaire.
Document n°7 : Cass. crim. 11 mai 1999, n°98-83.777, non publié au Bulletin
” aux motifs que les inspecteurs du travail et de la main-d’oeuvre sont entrés dans tous les
établissements où sont applicables les règles énoncées à la première phrase du premier alinéa
de l’article L. 611-1 à l’effet d’assurer la surveillance et les enquêtes dont ils sont chargés ; que
l’article L. 611-8 du Code du travail dont ils tirent ce droit ne leur impose aucune condition ;
qu’ils ne sont pas soumis aux articles 54 et suivants du Code de procédure pénale, les
inspecteurs et les contrôleurs du travail n’étant pas des officiers de police judiciaire ; que, s’ils
ne peuvent exiger l’ouverture pendant la nuit des locaux d’une entreprise où le travail de jour
est, en principe, effectué, sauf indice leur permettant de penser que des activités nocturnes s’y
déroulent, rien ne leur interdit d’y pénétrer dès lors que la porte de ces locaux leur est
spontanément ouverte ; qu’il n’existe qu’une seule dérogation à cette règle, celle édictée par
l’article L. 611-8, dernier alinéa, lorsque les travaux sont effectués dans des locaux habités, cas
dans lequel les inspecteurs ou contrôleurs de travail doivent obtenir l’autorisation des personnes
qui les occupent ; que le procès-verbal dressé par les inspecteurs et contrôleurs du travail fait
foi jusqu’à preuve contraire ; que celui-ci énonce qu’au vu des fenêtres de l’atelier qui étaient
éclairées, ce qui leur permettait légitimement de considérer que des activités nocturnes s’y
déroulaient, ils ont sonné à la porte qui ne leur a pas été ouverte, les lumières s’éteignant à
l’énoncé de leur qualité ; qu’ils étaient parfaitement en mesure de distinguer les fenêtres de
l’atelier de celles du logement, ayant auparavant effectué un contrôle en ce même lieu ; que la
surprenante réaction que constituait, de la part des occupants, le fait d’éteindre des lumières
démontrait qu’il ne s’agissait pas d’un oubli, mais trahissait une activité que l’intervention des
fonctionnaires troublait ; que ces deux circonstances légitimement qu’ils puissent exiger
l’ouverture des portes de l’atelier ; rien n’autorise à affirmer que les contrôleurs du travail aient
pénétré dans les locaux habités, Fabienne Z... leur ayant affirmé ne pas plus loger sur place que
les personnes aperçues dans le séjour et RuochenZ..., demeurant, avec son épouse, rue de la
Chapelle ; que, lors de leur deuxième visite, les contrôleurs disposaient non seulement des deux
indices déjà relevés d’une activité nocturne dans l’atelier, mais d’un troisième, à savoir l’arrivée
d’une personne livrant à cette heure tardive, des vêtements à la société Davilux ;
qu’ils étaient parfaitement en droit d’exiger à nouveau l’ouverture de l’atelier ; qu’en ressortant
de celui-ci, ils ont constaté la présence de deux hommes portant de grands sacs poubelles
paraissant emplis de chutes de tissus ; que cet indice d’une activité nocturne a été conforté par
le comportement des deux hommes qui ont pris la fuite ; qu’il était donc parfaitement légitime
qu’ils s’assurent de l’existence d’une activité nocturne dans ce lieu, le contrôle du travail de
nuit entrant dans leur rôle ; qu’au surplus, ils n’ont pas pu exiger quoi que ce soit, les fuyards
ayant laissé l’accès libre ;
1) “ alors que seuls des indices apparents d’un comportement délictueux permettent aux
contrôleurs du travail de visiter de nuit les locaux d’une entreprise où le travail n’est organisé
que le jour ; qu’il s’ensuit que la seule constatation par les contrôleurs du travail que la lumière
était restée ouverte, le soir, dans une des pièces de la société Davilux, ne leur permettait pas
d’exiger l’ouverture des locaux à 21 heures 30, un samedi soir ; qu’il importe peu à cet égard
qu’ils aient ensuite recueilli divers indices qui sont tous apparus après le début d’une visite nulle
ab initio ;
2) “ alors que l’intrusion des inspecteurs du travail dans l’appartement privé de Fabienne Z...
sans son accord est irrégulière et justifie l’annulation de tous les actes subséquents auxquels ils
ont procédé, au cours de leur visite des locaux des sociétés David et Davilux “ ;
Attendu qu’en l’état des constatations et énonciations de l’arrêt attaqué, desquelles il résulte,
d’une part, qu’avant de pénétrer, la nuit, dans les locaux des ateliers de confection et de coupe
en cause, les contrôleurs du travail avaient recueilli des indices précis leur permettant de croire
qu’un travail y était effectué, et que, d’autre part, ce travail n’était pas effectué dans des locaux
habités, la cour d’appel a justifié sa décision ;
REJETTE le pourvoi ;
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