FASSY Florian - Etude Sur La Réduction de La Sinistralité en Matière de Transport Routier de Marchandises - 2016-2017
FASSY Florian - Etude Sur La Réduction de La Sinistralité en Matière de Transport Routier de Marchandises - 2016-2017
FASSY Florian - Etude Sur La Réduction de La Sinistralité en Matière de Transport Routier de Marchandises - 2016-2017
POLE TRANSPORTS
CENTRE DE DROIT MARITIME ET DES TRANSPORTS
Ce travail n’aurait pu être mené à bien sans l’accueil et l’intérêt que m’ont
témoignés l’ensemble des professionnels du transport, de la logistique et
des assurances qui ont pris le temps de répondre à mes questions et
d’orienter mes recherches.
2
SOMMAIRE
3
TABLE DES ABRÉVIATIONS
4
INTRODUCTION
1 F. Bonnetête, Les créations d’entreprises en 2016, Insee Première, n°1631, janvier 2017.
2 F. Bonnetête, Les créations d’entreprises en 2016, Insee Première, n°1631, janvier 2017.
3 Ministère de la transition écologique et solidaire, Chiffres clés du transport édition 2017, p. 29.
5
Sensible aux fluctuations de l’économie, le transport de marchandise par
route est très réactif aux variations des échanges. De plus l’activité
présente la particularité de faire figure de « mauvais élève » écologique
permettant aux autres transports terrestres de bénéficier d’avantages
conférés par les pouvoirs publics pour favoriser le développement
durable.
4 Ministère de la transition écologique et solidaire, Chiffres clés du transport édition 2017, p. 28.
6
transporteur routier de marchandise. Ce facteur poussant à la hausse les
tarifs s’explique par de multiples raisons mis en exergue par la pratique.
7
A titre d’exemple, une remorque mise à disposition par le transporteur à
l’un de ses sous-traitants, qui, lors d’une mise à quai endommage un
immeuble. Qui sera désigné responsable du fait de la remorque ? Le
transporteur qui est présumé gardien du fait d’être propriétaire9 de la
remorque ? Ou est-ce le sous-traitant qui remplit les définitions de la
garde matérielle posée par l’arrêt « franck »10 ? Bien entendu, il y’a un
transfert de garde qui s’opère dès la remise effective de la chose faisant
perdre au propriétaire l’usage, le contrôle et la direction11 de la remorque.
8
flotte automobile n’entrera pas en compte pour la fixation de la prime
responsabilité civile professionnelle).
Cet enjeu commence à être appréhendé par les transporteurs pour qui,
protéger les salariés, les dirigeants au titre de leur responsabilité pénale,
et réduire le montant des cotisations justifient l’instauration de mesure de
prévention. Conscient des dangers et des possibilités pour y pallier,
11
PARTIE PRELIMINAIRE
L’ENVIRONNEMENT OPERATIONNEL DU
TRANSPORTEUR ROUTIER DE MARCHANDISE
« Le contrat de prêt à la grosse aventure est un contrat par lequel l'un des
contractants, qui est le prêteur, prête à l'autre, qui est l'emprunteur, une
certaine somme d'argent, à condition qu'en cas de perte des effets pour
lesquels cette somme a été prêtée, arrivée par quelque fortune de mer, ou
accident de force majeure, le prêteur n'en aura aucune répétition, si ce n'est
jusqu'à concurrence de ce qui en restera, et qu'au cas d'heureuse arrivée, ou
au cas qu'elle n'aurait été empêchée que par le vice de la chose, ou par la
faute du maître ou des mariniers, l'emprunteur sera tenu de rendre au
prêteur la somme avec un certain profit contenu, pour le prix du risque
desdits effets dont le prêteur s'est chargé »15
Il y’a donc dès l’origine un lien étroit entre les risques d’un transport et
les assurances.
16 Loi du 13 juillet 1930 dite GODART relative au contrat d’assurances, JORF du 18 juillet 1930
page 8003.
17 Loi n°67-522 du 3 juillet 1967 relative aux assurances maritime, JORF du 4 juillet 1967 page
6648.
18 Loi n° 92-665 du 16 juillet 1992 portant adaptation au marché unique européen de la
14
transport permettant ainsi d’avoir un régime d’assurance unique
(opportun dans le cadre d’un transport multimodal).20
26 Loi n°89-1014 du 31 décembre 1989 portant adaptation du code des assurances à l’ouverture
du marché européen.
27 Cass. 1re civ. 7 janv. 1997, n°94-21.869.
18
l’assuré. Par son indépendance vis-à-vis des assureurs, le courtier semble
plus convenir aux entreprises.
19
cassation a notamment qualifié le courtier de guide sûr et de conseiller
expérimenté au bénéfice du client28.
Sera couvert tous dommages aux tiers causés par la faute, l’imprudence la
négligence de l’assuré avec le véhicule terrestre à moteur. En revanche
seront écartés tous les dommages subit par le conducteur, et ceux causés
intentionnellement à autrui.
Bien entendu, des exclusions existent et sont légitimées par l’article L113-
1 du Code des assurances qui prévoit que sont à la charge de l’assuré tous
pertes et dommages occasionnée par des faits entrants dans les cadres
des exclusions prévus par le contrat d’assurance ou en cas de faute
dolosive ou intentionnelle.
23
B, quant aux dommages subis par le véhicule du transporteur A, ils seront
couverts par sa garantie dommage tous risques (déduit d’une franchise).
B. Vol et incendie
Bien que limité par des plafonds d’indemnisation prévue par les contrats-
types, les transporteurs dans le cadre du contrat de transport se
protègent contre l’éventualité d’un sinistre soit par le biais de leur
responsabilité civile professionnelle ou bien par la souscription d’une
assurance marchandise pour une mission déterminée.
33Décret 49-1473, 14 nov. 1949, art. 47, JO 15 nov. ; D. 12 janv. 1939, art. 105, § 2 et 3, JO 18
janv.
25
mais un décret de 199734 l’a supprimé. Dorénavant, les transporteurs sont
libres de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle,
c’est notamment ce qu’a rappelé la Cour d’appel de Paris en 201335.
26
Section II – Convention d'Indemnisation directe de l'assuré et
de Recours dite Convention IRSA
28
nombre d’acteur. Ainsi, pour un seul véhicule nous pouvons trouver
aisément jusqu’à trois opérateurs : un tracteur appartenant à un premier
transporteur, une semi-remorque propriété d’un second transporteur, et
un conducteur préposé du premier transporteur mais appartenant à une
entreprise de travail temporaire. Dans ce cas de figure nous avons déjà
trois assurances différentes qui peuvent se solliciter (et cela sans ajouter
d’autres opérateurs non transporteur).
C’est pour cette raison qu’il est essentiel de s’arrêter sur un autre point
essentiel à l’étude de l’environnement d’un transporteur routier de
marchandise : les intervenants.
29
50 – Deux formes de sous-traitants voiturier. Dans le monde du
transport routier de marchandise, il existe deux types de sous-traitant :
les tractionnaires et les affrétés. S’ils sont tous deux sous-traitants d’un
transporteur devenu commissionnaire de transport, une différence réside
dans la pratique. Un tractionnaire tractera la remorque propriété du
transporteur-commissionnaire de transport, l’affrété en revanche aura la
propriété de la totalité de l’ensemble routier.
I. Les tractionnaires
41 CA Paris, pôle 5, ch. 5, 26 juin 2014, no 12/08179 / Cass. com., 31 janv. 2017, no 14-26.381.
30
remorques confiées. Cette exigence peut se faire notamment par le biais
d’un contrat cadre entre les deux parties.
En revanche, ce problème n’existe pas dans avec les autres types de sous-
traitants, les affrétés.
Partant de ce fait, lors de litige avec le client il est très difficile pour le
transporteur d’opposer certains avantages que lui confère son statut
comme la prescription annale ou encore la déchéance des droits suite à
l’absence de confirmation de réserve voulu par l’article L133-3 du Code
de commerce. De fait, par le réel avantage dont bénéficie le client, tout
conflit avec un transporteur naissant d’un litige, signifie arrêt des
relations commerciales.
des transports concernant le contrat type applicable aux transports publics routiers de
marchandises pour lesquels il n'existe pas de contrat type spécifique.
32
Chapitre II – Les autres intervenants
Section I – Préventeur
33
Section II – Entreprises de travail temporaire
34
coûts de réparation sont plus importants que la valeur du véhicule avant
l’accident, et ainsi l’assureur du transporteur demande la cession du
véhicule au loueur, propriétaire du véhicule.
35
PREMIERE PARTIE : LES RISQUES AFFERENTS AUX
TRANSPORTS ROUTIER DE MARCHANDISES
36
66 – Les risques garanties par l’assurance flotte automobile. Les
risques que nous développerons dans ce chapitre premier concerneront
uniquement ceux garantis par l’assurance flotte automobile, c’est-à-dire la
responsabilité civile automobile, dommages tous accidents et autres
garanties incendie, vol.
45F. Aloulou, S. Naouar. Analyse microéconométrique des accidents routiers en Tunisie, Revue
économique, vol. 67, 2016, p.1211-1230.
37
69 – la maitrise relative du transport. Un transporteur ne peut arguer
qu’il a la maitrise complète du transport car celui-ci dépend de plusieurs
facteurs extérieurs, notamment des autres usagers de la route. En effet,
les chauffeurs de poids lourds s’exposent à de nombreux risques, en
démontre les derniers chiffres sur les accidents de la route : 5718
accidents ayant entrainés des dommages corporels pour le mois de juin
2017 en France46.
Il n’en demeure pas moins que même en adaptant sa mission, les facteurs
d’accident sont souvent extérieurs à la maitrise du conducteur.
Effectivement, nul n’est protégé contre un tiers dangereux par sa témérité
ou son inattention. Après étude de la sinistralité d’un transporteur
disposant d’une flotte de plus de 100 véhicules, environ 30% des sinistres
sont de la responsabilité d’un tiers démontrant ainsi le risque pour un
transporteur d’avoir une sinistralité élevée.
Bien sûr, les usagers de la route ne sont pas l’unique cause pouvant
amener un accident, les transporteurs doivent également tenir compte
des infrastructures.
Ainsi, il n’est pas rare d’avoir des frais suite à des marchepieds
endommagés à cause d’un trottoir élevé, des pneumatiques abimés à
cause d’une route dégradée ou encore cas plus extrême d’une remorque
détruite à cause d’un pont.
A titre d’illustration, selon les études sur les distances de freinage, nous
considérons qu’en moyenne il faut multiplier la distance de freinage par 2
et la distance d’arrêt par 1.5 par temps de pluie.
I. Le personnel
A. Les exploitants
En termes de gestion de risque il sera donc celui par qui tout démarre. Il
adaptera l’itinéraire en fonction des évènements et des conditions de
route pré-départ, il donnera les consignes au conducteur et le
sensibilisera sur le comportement à adopter pour éviter tous sinistres.
41
200650, il est apparu nécessaire de procéder à une mise à jour suite à
l’évolution de l’activité. Cette initiative de l’Union Européenne a été faite
dans la perspective de renforcer la sécurité sur les voies de circulation
Il faut ici s’attarder sur le fait qu’en réduisant le temps de conduite d’un
conducteur, on réduit sa fatigue et augmente sa concentration et par
conséquent diminue de manière significative le risque d’accident. C’est ici,
l’un des objectifs de l’Union Européenne, en limitant la durée de conduite
on élimine les temps de conduites excessif, les temps de repos insuffisant
(ou mal répartis) qui sont à l’origine de nombreux accidents.
B. Les conducteurs
43
En 2003 une directive54, transposée en droit français par décret55 en 2007
prévoit une formation obligatoire qui permet aux conducteurs
d’actualiser leurs connaissances et parfaire leurs pratiques en matière de
sécurité routière. En effet, tout conducteur de plus de 3,5 tonnes de poids
total autorisé (PTAC) doit être détenteur des qualifications
professionnelles distribué par ces formations (FIMO/FCO).
A. Le véhicule moteur
B. Le véhicule tracté
engins de transport.
45
les avaient prévus. Devait-il être considéré comme des marchandises ou
comme un casse matériel ? Auparavant, plusieurs décisions de justice
avaient favorisé le fait qu’un conteneur devait être considéré comme de la
marchandise car « le contenant et le contenu formant un tout, le conteneur
doit être considéré comme de la marchandise59 ».
48
suites d’une mauvaise météo est à imputer au transporteur ou le libère-t-
il par le biais de la force majeure ? En toute, logique il n’y a pas de réponse
prédéfinie.
Bien sûr d’autres litiges peuvent naitre, notamment ceux arrivant lors des
opérations de chargement et de déchargement.
49
Section II – L’exposition de la marchandise lors des opérations
de chargement et de déchargement
Tout d’abord, l’accès au quai n’est pas toujours facile, il peut arriver qu’il
ne soit pas toujours dégagé, éclairé, protégé des intempéries ou bien que
le camion ne soit pas adapté à ce type de quai. Enfin, les appareils de
manutention peuvent parfois d’une part être mal maitrisés par un
conducteur ou bien de mauvaise qualité exposant d’autant plus la
marchandise à un risque de chute.
I. Le transport national
57
DEUXIEME PARTIE : LA REDUCTION DU TAUX DE
SINISTRALITE
58
113 – La rétention. De manière à contourner l’augmentation des primes
d’assurances, les entreprises vont présenter l’assurance comme une
solution de dernier recours en cherchant des alternatives à cette dernière.
59
116 – Une gestion réfléchie. A l’inverse d’une gestion des sinistres avec
de la rétention au moment de la survenance de l’accident, ce cas d’auto-
assurance se fait dès la formation du contrat. A ce niveau, la prise de
décision d’éliminer de la compétence d’un assureur certains sinistres est
dûment réfléchie et envisageable grâce aux études de la sinistralité et du
financement de l’entreprise. Ces études sont généralement effectuées avec
le soutien d’un Risk Manager interne ou bien par le biais d’audits
orchestrés par les courtiers en assurances.
A ce titre, l’article L113-1 du Code des assurances dispose que « les pertes
et les dommages occasionnés par des cas fortuits ou causés par la faute de
l’assuré sont à la charge de l’assureur, sauf exclusion formelle et limité
contenue dans la police ». Il faut retenir les derniers mots de l’article.
Ceux-ci posent le principe de la liberté contractuelle des parties de définir
les risques qu’ils veulent garantir. Cette faculté dont dispose les
contractants est souvent rappelé par la Cour de cassation qui souligne « la
liberté des parties de convenir du champ d’application du contrat et de
déterminer la nature et l’étendue de la garantie »74 mais aussi qu’ils sont
« libres, ne s’agissant pas d’une assurance obligatoire, d’exclure certains
risques »75.
62
122 – Le calibrage de la franchise. La franchise a pour but de
responsabiliser l’assuré en faisant partager les risques si un accident
survient. Chacun sera dans l’obligation de couvrir une partie des
montants (excepté pour de la responsabilité civile automobile). Cette
franchise pourra être modulée en fonction du niveau de franchise
convenu.
Pour ce faire, l’entreprise doit faire maitriser au mieux par ses préposés le
contrat d’assurance et les garanties qu’ils couvrent.
64
sinistre lorsqu’il survient. Il devra donc avoir une parfaite prise
d’information.
Un accident implique le plus souvent une tierce personne. Le fait que cette
personne soit dans une voiture, propriétaire d’un immeuble, ou bien un
professionnel ou un particulier va faire varier le champ des possibilités de
gestion. Ainsi nous irons plus facilement vers un règlement amiable
lorsque le tiers est un professionnel, à l’inverse lorsqu’il y’a l’intervention
d’un particulier, l’assurance sera saisie systématiquement.
65
pourrons être établis des provisions permettant d’amortir les couts d’un
sinistre.
Nous pouvons également nous demander s’il n’en serait pas de même
avec une clause dans le contrat d’assurance prévoyant une franchie à un
niveau trop élevé ? Cette fois-ci en appliquant l’article 1170 du Code civil
(issu des jurisprudences Chronopost77 et Faurecia II78) qui considère nul
« toutes clauses qui prive de sa substance l’obligation essentielle ».
68
déclaration lui a causé un préjudice (ce qui est dans la pratique
extrêmement difficile à démontrer).
Malgré tous les risques que nous venons d’évoquer, une bonne gestion de
l’auto-assurance autrement dit d’une bonne maitrise de sa sinistralité,
peut faire tirer des avantages pour les deux parties au contrat
d’assurance.
70
couts de gestion et assure une bonne rentabilité de la compagnie
d’assurance.
I. La connaissance de sa situation
Pour ce faire, il faudra briefer son personnel pour faire remonter chaque
information. Afin d’éviter que certain chauffeur reste muet sur d’éventuel
accident qu’ils auraient eu (exemple : marche pied cassé, rayures, etc.), il
faut qu’à l’instar d’un état des lieux immobilier, qu’un système de contrôle
du véhicule soit mis en place avant la tournée de chaque chauffeur.
71
Ainsi, un chauffeur qui déclare des dégâts sur un véhicule pourra
permettre à l’exploitant de se retourner vers le conducteur précédent
responsable des dégâts pour obtenir des explications.
72
Identifier ces carences, c’est pouvoir les améliorer par le biais de
formation. Notamment par le biais de programme de prévention qui
permettent également de baisser la prime d’assurance (cf. supra).
De fait, au mieux les conducteurs seront formés, aux moins les accidents
responsables arriveront. Ce qui fait que sur une vision long termes,
l’entreprise aura une prime d’assurance réduite, et des accident
responsable de manière beaucoup moins fréquente.
73
englobé par la garantie flotte automobile. A savoir principalement la RC
automobile et l’assurance dommage.
148 – Six sous-catégories. Il faut une nouvelle fois opérer une distinction
à l’intérieur des trois grands groupes de sinistre. Cette séparation va
mettre en exergue la bonne gestion de sinistre en fonction des
intervenants. C’est-à-dire en fonction des entités concerné par l’ensemble
routier : Tracteur, semi-remorque et conducteur.
74
traitement. Le sinistre sera déclaré à l’assurance uniquement si
l’estimation des montants des dégâts est supérieure à la franchise.
Cependant, tous les sinistres ne sont pas si simples dans leur traitement.
En effet, dans une grande majorité des cas, il y’a toujours la présence d’un
tiers dans l’ensemble routier, à commencer par un intérimaire.
Cette assurance aura dans la plupart du temps une franchise moins élevé
que l’assurance du transporteur et n’interviendra que dans la limite de la
franchise de cette l’assurance évitant ainsi une double assurance. Bien
évidemment, il faudra déclarer le sinistre auprès de l’assurance de
l’entreprise temporaire uniquement si sa franchise et dépassée (idem
pour l’assurance du transporteur).
75
152 – Exemple. L’assurance du transporteur dispose d’une franchise de
5000€. L’assurance de l’entreprise de travail temporaire fait bénéficier de
son assurance au transporteur avec une franchise de 1000€.
76
en deçà de la franchise, le transporteur pratiquera de l’auto-assurance et
financera ses propres réparations.
Le contrat peut prévoir que dans tous les cas, c’est l’assureur du
propriétaire de la remorque qui sera compétent et que le transporteur
payera la franchise. Il est préférable pour le transporteur d’utiliser ce
mécanisme car cela présente le bénéfice de na pas contrarier le taux de
sinistralité de son assurance.
77
IV. Tracteur appartenant au transporteur avec un
conducteur intérimaire et une semi-remorque à un
client
78
159 – Le contrat de mise à disposition. Comme nous l’avons vu plus
haut, tout va dépendre du contrat de mise à disposition entre le client et le
transporteur qui déterminera si c’est l’assurance du client ou du
transporteur qui seront compétent. Dans tous les cas, l’assurance sera
saisie uniquement si le montant de la franchise est dépassé.
79
VI. Tracteur et conducteur appartenant au tractionnaire
avec une semi-remorque à un client
Ainsi les deux cas les plus probables sont d’une part celui où le client fait
payer la franchise de son assurance au transporteur et ce dernier
refacture le montant au tractionnaire. D’autre part, le cas où le
tractionnaire par le biais d’une garantie dommage semi-remorque
indéterminée fait prendre en charge les réparations par son assurance.
80
163 – Absence de responsabilité. Le cas est plus simple dans sa gestion
car du moment où le transporteur n’est pas responsable du sinistre, il a
tout intérêt à le déclarer à son assurance. Nous développerons cette
section uniquement à travers les dégâts subis par les biens du
transporteur et par ceux subits par les autres opérateurs.
81
II. Les dégâts subis par les véhicules des autres
opérateurs.
168 – Six sous-catégories. Il faut une nouvelle fois opérer une distinction
à l’intérieur des trois grands groupes de sinistre. Cette séparation va
mettre en exergue la bonne gestion de sinistre en fonction des
intervenants. C’est-à-dire en fonction des entités concerné par l’ensemble
routier : Tracteur, semi-remorque et conducteur. Il sera cependant mettre
l’accent sur la rapidité de traitement du sinistre.
82
I. Tracteur, semi-remorque et conducteur appartenant
au transporteur
83
Il faut ensuite que le transporteur prenne rapidement contact avec le tiers
avant que celui-ci ne déclare le sinistre à son assureur. Ce qui permettra
d’avoir le choix entre faire un accord amiable (si le tiers est d’accord) ou
bien déclarer le sinistre à son assurance si les montants sont trop élevés.
84
172 – Dégâts sur le véhicule du transporteur. Concernant les dégâts
subis par le véhicule du transporteur, ceux-ci seront pris en charge par la
garantie dommage du véhicule si ceux-ci sont supérieurs à la franchise.
85
III. Tracteur et conducteur appartenant au transporteur
avec une semi-remorque appartenant à un client.
Quid du cas où seul la remorque serait connue ou bien que seule celle-ci
serait la chose responsable du sinistre. La jurisprudence constante de la
Cour de cassation ne laisse aucun doute sur l’issu de tels sinistres. Seul le
conducteur ou le gardien du véhicule peut être déclaré responsable d’un
accident de la circulation. Ainsi le propriétaire n’aura qu’à prouver qu’il
avait confié la remorque au transporteur pourra décharger son assureur,
en partie (jusqu’à 50%), du remboursement des dommages du tiers.
86
177 – Dommage sur la remorque. Les dommages sur la remorque
seront en principe réparés par le transporteur, soit par une extension de
son assurance dommage aux semi-remorques confiées, soit en payant la
franchise du propriétaire de la remorque, ou encore en étant refacturé si
les montants sont faibles. Tout dépendra du contrat de mise à disposition.
178 – Dommages aux tiers. Dans le présent cas, il n’y a rien de nouveau
par rapport au précédent cas étudié. Si la convention IRSA s’applique (cf.
supra) il faudra tenter un arrangement amiable pour les montants
supérieur à 1420€. Auquel cas, en fonction du PTAC de la remorque
l’assureur du transporteur pourra récupérer jusqu’à 50% de l’indemnité
versée.
87
prendrait à sa charge, déduction de la franchise, les frais de réparations
de la semi-remorque.
88
vu, tout dépendra du contrat de mise à disposition pour voir comment
seront prises en charge les réparations de la remorque.
Ainsi les deux cas les plus probables sont d’une part celui où le client fait
payer la franchise de son assurance au transporteur et ce dernier
refacture le montant au tractionnaire. D’autre part, le cas où le
tractionnaire par le biais d’une garantie dommage semi-remorque
indéterminée fait prendre en charge les réparations par son assurance.
89
184 – En conclusion. Si le fait de pratiquer une telle gestion de sinistre
peut paraitre opportune pour la baisse de la prime d’assurance, il faut
néanmoins en tirer des leçons pour obtenir un véritable bénéfice.
C’est à ce moment-là qu’une telle gestion aura porté tous ses fruits. Elle
aura permis d’une part de baisser le montant de la prime par le biais de
l’auto-assurance, mais également de diminuer le nombre d’accident
responsable grâce à la détection des défauts et de leur correction.
90
transport peut sembler logique mais pourtant la pratique en a démontré
le contraire. Nous verrons dans cette section trois cas particulier.
187 – Les biens devant être déplacés. Il y’a une catégorie pour laquelle
aucun doute ne subsiste, c’est celle qui apparait sur la lettre de voiture.
Celle qui fait l’objet du déplacement du contrat de transport. Le Code de
commerce, en son article L132-9 dispose que la lettre de voiture doit
obligatoirement faire mention de la marchandise transportée. A cet égard,
un arrêté de 1999 85 prévoit qu’il faut que la marchandise ait
expressément indiqué la nature, la quantité ou le poids ou le volume de la
marchandise.
92
190 – Présentation. Il faut séparer deux cas réguliers de la pratique.
Celui où le transporteur est l’exécutant du transport et celui où le
transporteur devient commissionnaire et fait exécuter par un sous-
traitant.
93
l’assurance du transporteur ou celle d’un autre opérateur. Si une
convocation est envoyée, il faudra que les parties le fassent remonter à
leurs assureurs pour permettre que chacun ait représentant durant
l’audit.
94
197 – Subrogation conventionnelle. Le donneur d’ordre ne peut pas
demander directement au sous-traitant la réparation de son préjudice sur
un fondement contractuel. En effet, car ce dernier est un tiers au contrat
de transport initial. Le cheminement contractuel est le suivant : donneur
d’ordre du transporteur (1er contrat), transporteur devenant
commissionnaire et sous-traitant (2e contrat).
Dans la pratique du transport routier, cette méthode est très peu utilisée
car très peu apprécié par les clients donneurs d’ordre qui ne veulent pas
s’embarrasser.
95
CONCLUSION
De ce fait, l’enjeu est de définir une certaine part de rétention, c’est à dire
conserver en autofinancement certains sinistres, sans pour autant mettre
en cause la survie de l’entreprise.
96
BIBLIOGRAPHIE
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- Le Lamy transport tome 2, Wolters Kluwer
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- Bulletin des Transports et de la Logistique, n°2818, 1999
- Bulletin des Transports et de la Logistique, n°3338, 1er novembre
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- Bulletin des Transports et de la Logistique, n°3375, 25 juillet 2011
- Bulletin des Transports et de la Logistique, n°3422, 23 juillet 2012
97
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2012
- Bulletin des Transports et de la Logistique, n°3631, 13 février 2017
- Bulletin des Transports et de la Logistique, n°3639, 10 avril 2017
- Bulletin des Transports et de la Logistique, n°3640, 17 avril 2017
- Bulletin des Transports et de la Logistique, n°3642, 1er mai 2017
- Bulletin des Transports et de la Logistique, n° 3653, 17 juillet 2017
- Bulletin des Transports et de la Logistique, n°3654, 24 juillet 2017
- Création d’entreprise : le transport superstar, Bulletin des
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- L’auto-assurance : des économies qui peuvent vous couter cher,
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- Le chauffeur « accro », Bulletin des Transports et de la Logistique,
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- Les chiffres clés du transport routier de marchandise, FNTR.
- G. Illy, Les routiers bretons, au cœur de la prévention, L’officiel des
transporteurs, n°2887, 7 juillet 2017.
- M. Aumas, Transport routier de marchandises, vigilant à l’arrêt
comme au volant, INRS, novembre 2013.
98
- www.dalloz.fr
- www.dalloz-bibliotheque.fr
- www.ecologique-solidaire.gouv.fr
- www.fntr.fr
- www.generali.fr
- www.insee.fr
- http://www.lamyline.fr
- www.legifrance.gouv.fr
- www.marsh.com
- www.supplychainmagazine.fr
- www.verspieren.com
99
TABLE DES ANNEXES
100
Table des matières
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. 2
SOMMAIRE ............................................................................................................................... 3
TABLE DES ABRÉVIATIONS ............................................................................................. 4
INTRODUCTION ..................................................................................................................... 5
PARTIE PRELIMINAIRE ....................................................................................................12
TITRE I – Les assurances .............................................................................................13
Chapitre I – Les opérateurs d’assurances ............................................................14
Section I – Les relations entre assureurs et transporteurs routier de
marchandises ....................................................................................................................14
I. Etablissement du contrat d’assurance ......................................................15
II. Des échanges réguliers .....................................................................................17
Section II – Le courtier d’assurance ........................................................................18
Chapitre II – La couverture des risques et l’indemnisation .........................20
Section I – Les garanties ...............................................................................................21
I. Assurance obligatoire – Responsabilité civile .......................................21
II. Assurances facultatives ....................................................................................22
A. Dommage tous accidents ................................................................................23
B. Vol et incendie ......................................................................................................24
C. Assurance responsabilité civile professionnelle ..................................25
Section II – Convention d'Indemnisation directe de l'assuré et de
Recours dite Convention IRSA...................................................................................27
TITRE II - Les intervenants du transporteur routier de marchandise ....29
Chapitre I – Les intervenants direct au contrat de transport......................29
Section I – Les sous-traitants .....................................................................................29
I. Les tractionnaires ...............................................................................................30
II. Les affrétés.............................................................................................................31
Section II – Les clients du transporteur ................................................................31
Chapitre II – Les autres intervenants .....................................................................33
Section I – Préventeur ...................................................................................................33
Section II – Entreprises de travail temporaire ...................................................34
101
Section III – Les loueurs de véhicule ......................................................................34
PREMIERE PARTIE : LES RISQUES AFFERENTS AUX TRANSPORTS
ROUTIER DE MARCHANDISES ......................................................................................36
TITRE I – Les risques de l’opération de transport ...........................................36
Chapitre I – Un environnement mobile .................................................................36
Section I – Les périls de la route ...............................................................................37
I. La dépendance du transport au trafic routier .......................................37
II. Les infrastructures routières ........................................................................38
III. L’influence des conditions climatiques .................................................40
Section II – La maitrise des compétences.............................................................41
I. Le personnel ..........................................................................................................41
A. Les exploitants .....................................................................................................41
B. Les conducteurs...................................................................................................42
II. L’ensemble routier .............................................................................................44
A. Le véhicule moteur.............................................................................................44
B. Le véhicule tracté ................................................................................................45
Chapitre II – L’exposition de la marchandise aux risques routier ............46
Section I – Exposition de la marchandise lors du déplacement .................47
Section II – L’exposition de la marchandise lors des opérations de
chargement et de déchargement ..............................................................................50
TITRE II – La responsabilité du transporteur vis à vis de ses clients ..........51
Chapitre I – L’obligation de résultat .......................................................................52
Section I – Le régime de responsabilité ............................................................52
I. Le transport national ........................................................................................52
II. Le transport international ..............................................................................53
Section II – Régime d’indemnisation ......................................................................54
Chapitre II – La primauté des rapports commerciaux ...................................55
Section I - Le déséquilibre des forces ....................................................................55
Section II – Le maintien des relations commerciales ......................................56
DEUXIEME PARTIE : LA REDUCTION DU TAUX DE SINISTRALITE .............58
TITRE I – Caractérisation de « L’auto-assurance »...............................................58
Chapitre I – Qu’est que « l’auto-assurance » ? ....................................................58
Section I – « Auto-assurance » en amont ..............................................................59
102
I. « L’auto-assurance » prévue au stade de la formation du contrat59
II. Ajustement dans l’élaboration du contrat ...............................................60
A. Ajustement en fonction des risques ...........................................................61
B. Ajustement en fonction de la franchise ....................................................62
Section II – « Auto-assurance » en aval .................................................................63
I. La maitrise du contrat d’assurance ............................................................64
II. L’importance de la prise d’information. ...................................................65
Section III – Les risques de « l’auto-assurance » ...............................................66
I. Aveuglement au bénéfice du taux de sinistralité .................................66
A. La perte de chiffre d’affaire ............................................................................66
B. Remise en cause de l’intérêt de l’assurance ...........................................67
II. Dégradation d’un sinistre et prescription ...............................................68
Chapitre II – Bénéfices d’une bonne gestion de la sinistralité ....................69
Section I – Gains au bénéfice de l’assureur. .........................................................69
Section II – Gains au bénéfice de l’assuré .............................................................70
I. La connaissance du taux de sinistralité ....................................................70
II. Conséquence de la maitrise du taux de sinistralité .............................71
I. La connaissance de sa situation ...................................................................71
II. Amélioration financière ...................................................................................72
III. Amélioration technique ...............................................................................72
TITRE II – La gestion opérationnelle de l’auto-assurance dans l’activité de
transport routier de marchandise ...............................................................................73
Chapitre I – En matière de sinistre matériel .......................................................73
Section I – Sinistres sans tiers ...................................................................................74
I. Tracteur, semi-remorque et conducteur appartenant au
transporteur ..................................................................................................................74
II. Tracteur, semi-remorque appartenant au transport avec un
conducteur intérimaire ............................................................................................75
III. Tracteur, conducteur appartenant au transporteur avec un
remorque appartenant à un client ......................................................................76
A. Dommages sur tracteur ...................................................................................76
B. Dommage sur semi-remorque ......................................................................77
IV. Tracteur appartenant au transporteur avec un conducteur
intérimaire et une semi-remorque à un client ...............................................78
103
A. Dommages sur tracteur ...................................................................................78
B. Dommages sur la semi-remorque ...............................................................78
V. Tracteur et conducteur appartenant au tractionnaire et semi-
remorque au transporteur. .....................................................................................79
VI. Tracteur et conducteur appartenant au tractionnaire avec une
semi-remorque à un client ......................................................................................80
Section II – Présence de tiers sans responsabilité engagée du
transporteur ......................................................................................................................80
I. Les dégâts subis par le véhicule du transporteur ................................81
II. Les dégâts subis par les véhicules des autres opérateurs. ...............82
Section III – Présence de tiers avec responsabilité engagée du
transporteur ......................................................................................................................82
I. Tracteur, semi-remorque et conducteur appartenant au
transporteur ..................................................................................................................83
II. Tracteur, semi-remorque appartenant au transport avec un
conducteur intérimaire ............................................................................................85
III. Tracteur et conducteur appartenant au transporteur avec une
semi-remorque appartenant à un client. ..........................................................86
IV. Tracteur appartenant au transporteur avec un conducteur
intérimaire et une semi-remorque à un client ...............................................87
V. Tracteur et conducteur appartenant à un tractionnaire et semi-
remorque à un transporteur ..................................................................................88
VI. Tracteur et conducteur appartenant au tractionnaire avec une
semi-remorque à un client ......................................................................................89
Chapitre II – En matière de litige marchandise .................................................90
Section I – Caractérisation de la marchandise ...................................................90
I. La marchandise prévue dans le contrat de transport ........................91
II. Les autres bien ayant la qualité de marchandise .................................92
Section II – La gestion d’un litige marchandise .................................................92
I. Le transport effectué par le transporteur................................................93
II. Le transport effectué par un sous-traitant ..............................................94
CONCLUSION .........................................................................................................................96
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................97
TABLE DES ANNEXES ..................................................................................................... 100
104