Les Maudits Français

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LES MAUDITS FRANÇAIS de Lynda Lemay

1- Écoutez la chanson et dites 5 choses qui caractérisent la vie française :

1) ………………………………………………………………………………………………………………………………

2) ………………………………………………………………………………………………………………………………

3) ………………………………………………………………………………………………………………………………

4) ………………………………………………………………………………………………………………………………

5) ………………………………………………………………………………………………………………………………

2- Quelles différences à partir de la chanson pouvez-vous identifier entre les Français et


les Québécois sur les habitudes alimentaires, vestimentaires ou la vie quotidienne.

La vie québécoise La vie française

3- Identifiez les mots québécois selon les images : Tabarnak, Kanuk, Molson

4- Trouvez dans les paroles les expressions québécoises équivalentes aux expressions
françaises :

• Faire la bise……………………………………………………………………………………………………

• Dîner………………………………………………………………………………………………………………

• Tomber amoureux de……………………………………………………………………………………

• Les toilettes………………………………………………………………………………………………….
LES MAUDITS FRANÇAIS, de Lynda Lemay
Y parlent avec des mots précis Et y s'mettent à parler comme nous
Puis y prononcent toutes leurs syllabes Apprennent à dire : Tabarnak
À tout bout d'champ, y s'donnent des bises
Y passent leurs grandes journées à table Et bien saoulés au caribou
À la Molson et au gros gin
Y ont des menus qu'on comprend pas Y s'extasient sur nos ragoûts
Y boivent du vin comme si c'était d'l'eau D'pattes de cochon et nos plats d'binnes
Y mangent du pain pis du foie gras
En trouvant l'moyen d'pas être gros Vu qu'on n'a pas d'fromages qui puent
Y s'accommodent d'un vieux cheddar
Y font des manifs aux quart d'heure Et y se plaignent pas trop non plus
À tous les maudits coins d'rue De notre petit café bâtard
Tous les taxis ont des chauffeurs
Qui roulent en fous, qui collent au cul Quand leur séjour tire à sa fin
Ils ont compris qu'ils ont plus l'droit
Et quand y parlent de venir chez nous De nous appeler les Canadiens
C'est pour l'hiver ou les indiens Alors que l'on est québécois
Les longues promenades en Ski-doo Y disent au revoir, les yeux tout trempés
Ou encore en traîneau à chiens L'sirop d'érable plein les bagages
On réalise qu'on leur ressemble
Ils ont des tasses minuscules On leur souhaite bon voyage
Et des immenses cendriers
Y font du vrai café d'adulte On est rendu qu'on donne des becs
Ils avalent ça en deux gorgées Comme si on l'avait toujours fait
Y a comme un trou dans le Québec
On trouve leurs gros bergers allemands Quand partent les maudits Français
Et leurs petits caniches chéris
Sur les planchers des restaurants
Des épiceries, des pharmacies

Y disent qu'y dînent quand y soupent


Et y est deux heures quand y déjeunent
Au petit matin, ça sent l'yaourt
Y connaissent pas les œufs-bacon

En fin d'soirée, c'est plus choucroute


Magret d'canard ou escargots
Tout s'déroule bien jusqu'à c'qu'on goûte
À leur putain de tête de veau

Un bout d'paupière, un bout d'gencive


Un bout d'oreille, un bout d'museau
Pour des papilles gustatives
Des Québécois, c'est un peu trop

Puis, y nous prennent pour un martien


Quand on commande un verre de lait
Ou quand on demande : La salle de bains
Est à quelle place, S.V.P ?

Et quand ils arrivent chez nous


Y s'prennent une tuque et un Kanuk
Se mettent à chercher des igloos
Finissent dans une cabane à sucre
Y tombent en amour sur le coup
Avec nos forêts et nos lacs

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