La Méthodologie Des Sciences Juridiques Et Des Sciences Sociales 1
La Méthodologie Des Sciences Juridiques Et Des Sciences Sociales 1
La Méthodologie Des Sciences Juridiques Et Des Sciences Sociales 1
sciences sociales.
1- La rupture,
2- La construction ,= positionnement
3- La constatation.
Elle est l’acte fondateur de toute démarche scientifique en sciences sociales, elle
doit s’opérer car notre bagage soit disant théorique, nos connaissances possèdent de
nombreux pièges dans la mesure qu’une grande part de nos idées s’inspirent des
apparences médias, elles ne sont souvent qu’illusions et préjugés. La posture donc de
la rupture sera déterminante dans la mesure où elle permet de se débarrasser des
préjugés, des stéréotypes, du sens commun et des prénotions… Donc rappelons que
ceci est le fait de survaloriser son groupe d’appartenance en dévalorisant celles des
autres groupes.
Dans ce registre aussi les stéréotypes sont considérés comme des « opinions
toutes faites collectivement, admises et durables » alors que « les préjugés
restent engendrés par les stéréotypes, ils sont de l’ordre de la sensibilité, ils
peuvent être défavorables ». C’est une posture qui permet aux chercheurs
d’interroger son objet avec le plus d’extériorité intellectuelle et de distanciation
culturelle, il s’agit donc d’une objectivation scientifique qui se construit à l’aide
d’instruments conceptuels façonnés, élaborés ou repris.
La problématique :
«C’est un ensemble de questions articulées autour d’une question centrale. »
Ceci dit, qu’il y a des dispositions nécessaires et préalables qui doivent être prises
pour engager un travail de recherche. Cela suppose le choix de la scientificité
préalable à tout choix de sujet (de techniques de recherches). Par conséquent, on doit
donc adopter une posture dans laquelle un certain nombre de dispositions ont été
intériorisées et tout choix.
Il s’agit donc d’une sorte de bagage des sciences sociales intériorisé et assimilé par
le chercheur : cadre théorique, paradigmes (explication par des théories). Ces acquis
là, supposent un esprit scientifique qu’on peut caractériser comme suit :
1. Un esprit scientifique se base toujours sur des faits, rien que des faits.
2. Une posture critique.
3. L’autorité du raisonnement et de l’exteriorité.
4. La volonté de systématisation et de classification des connaissances
fragmentaires.
5. Observation des faits, expériences, esprit critique, démonstration, classification…
Autrement dit, méthode d’observation et méthode expérimentale, telles sont les
caractéristiques de l’esprit scientifique.
Il est donc certain que l’esprit scientifique a sa place dans les sciences de
l’homme comme dans les sciences expérimentales et il n y aucune incompatibilité.
En tout cas, il faut s’assurer que les sciences humaines ont un caractère
particulier à savoir que l’observateur peut risquer de modifier l’objet observé, et il est
lui-même modifié par lui.
« L’homme est trop engagé par définition dans l’objet des sciences humaines,
pour que l’objectivité de l’observateur puisse être comparée à celle du
physicien. »
Les phénomènes sociaux ne sont pas des choses, mais des phénomènes
historiques et humains. Ces derniers, sont des objets dont l’homme est obligé
d’assumer une situation préétablie (Le prolétaire par exemple, qui naît dans une
situation sociale prédéterminée, peut seulement assumer cette situation). C’est-à-
dire la considérer comme exaltante ou dégradante, mais de toutes façons, elle lui est
donnée. Sa situation sociale de prolétaire est déterminée.
Le déterminisme dans les sciences sociales, c’est l’étude des facteurs matériels
qu’interviennent dans les décisions des hommes vivants en société.
Descartes nous fait observer combien un même homme, avec son même
esprit, étant nourri dès son enfance entre les Français et les Allemands, devient
différent de ce qu’il serait s’il avait vécu entre des Chinois et des Cannibales).
D’abord elles se définissent par leur « Objet », qui est l’activité de l’homme vivant
en société. Appartiennent aux sciences sociales, les disciplines qui étudient les
comportements, les représentations, communications ou relations entre les
individus liées au fait de l’existence sociale de l’être humain. Elles se distinguent
d’autres sciences, où l’être humain peut être l’objet de la science qui le considère dans
une réalité physique et naturelle (Biologique par exemple).
Définition de la méthode :
1) Au sens large :
La méthode est un ensemble de démarches que suit l’esprit scientifique pour
démontrer et découvrir la vérité.
2) Au sens restreint :
C’est une procédure particulière appliquée à l’un ou l’autre des stades de la
recherche ou de l’explication. Comme il y a une diversité de définitions, il y a une
diversité de méthodes utilisées par les sciences sociales, à savoir la méthode principale
qui est : « l’enquête », ou ce qu’on appelle, aussi, les techniques d’investigation aux
sciences sociales, et qui (ces techniques) sont relatives à la procédure d’enquête,
lesquelles nous allons étudier, qui se résument en trois (3) types de techniques :
1- L’observation / 2- L’entretien / 3- Le questionnaire.
Parce que, ce sont les techniques les plus utilisées pour rendre certains objets
intelligibles, explicables et saisissables. En plus, ces trois types ne s’excluent pas.
Il ya plusieurs types d’enquêtes, comme dans le droit pénal, on parle d’enquête qui
concerne les crimes (enquête préparatoire, préliminaire, est une première phase de
l’instruction). en droit public, on parle d’enquête administrative, (une procédure par
laquelle l’administration réunit certaines informations, vérifie les faits avant de prendre
une décision). Ça c’est dans le droit public, mais aussi dans le droit parlementaire qui
utilise l’enquête au fait de réunir plusieurs parlementaires appartenant à différents
groupes politiques pour enquêter aux sujets des délits qui auraient pu être commis par
un parlementaire. Cette enquête est faite par une commission qui réunit des députés
qui appartiennent à différents groupes et partis.. Et les réponses apportées par les
enquêtes sont des réponses ponctuelles.
Dans tous les cas de figure, l’enquête signifie une recherche méthodologique et
une investigation reposant notamment sur des questions et des témoignages.
Ceci dit, l’utilisation de l’enquête n’est pas une chose nouvelle, autrement dit,
l’usage de l’enquête n’est pas récent, il date du début de la révolution industrielle
d’un prolétariat massif, qui a résulté une volonté de contrôle de la population
pour maintenir l’ordre.
Les enquêtes renseignaient sur les conditions de vie et sur l’état « moral » des
travailleurs et de leurs familles en Europe et en France en particulier, où l’objectif de
ces enquêtes était à la fois d’obtenir – par l’instauration — des conditions favorables,
une bonne reproduction de la capacité de travail et par mise en place de protection
policière ou scolaire et la paix publique dans les banlieues des ouvriers.
L’enquête n’est pas la seule activité pour rendre intelligible une réalité, il serait tout
à fait erroné de ramener la connaissance des réalités à des enquêtes. C’est seulement
la partie invisible de la recherche en sciences sociales. En tout cas, l’utilisation des
enquêtes nécessite l’adoption de certaines techniques, parmi ces techniques on va
citer :
1- L’observation sociale:
Par technique d’observation, on entend les procédés de collecte des faits qui
paraissent les mieux adaptés pour le chercheur, à l’objet de la recherche et
l’objectif de la recherche.
Quand on dit « Observation », il s’agit concrètement de rendre compte de
pratiques sociales, d’expliciter ce qui les oriente et ce qui amène les acteurs à leur
donner de telle ou telle forme.
L’observation est une technique particulière qu’on peut comparer à une série de
photographie, strictement légendée. C’est une gymnastique mentale et une technique
de mémorisation et de schématisation qui ne s’excluent pas, mais qui sont plutôt
complémentaires. L’utilisation de l’observation comme technique n’est pas exclusive.
- Percevoir
- Mémoriser
- Noter
Elle suppose donc un va-et-vient permanent entre vos perceptions, leur explication
mentale, leur mémorisation et votre journal de terrain. L’observation donc est une
vigilance aiguisée par des informations de l’extérieur et des questions qui évoluent.
C’est un outil alors de découverte et de vérification.
- L’observation doit être précise. Cette précision est certes facilitée de plus en
plus par l’utilisation des statistiques dans les sciences sociales, à condition d’avoir à sa
disposition un instrument adéquat.. Mais en tout cas, tous les faits ne sont pas
quantifiables, et l’observation qualitative doit pouvoir compléter l’observation
quantitative.
L’objet de l’observation :
Elle (l’observation) permet entre autres de saisir les pratiques sociales par l’examen
détaillé de la vie sociale.
L’historique de l’observation :
D’une manière générale, les premières tentatives d’investigation portèrent sur des
objets éloignés des chercheurs dans le temps et dans l’espace social, la majorité des
travaux avaient pour objet la population primitive les classes ouvrières et paysannes.
A partir des années 60, on va constater que le champ des sujets étudiés va
s’étendre au comportement quotidien, pour englober les activités de travail. On voit
donc, apparaître des études descriptives (monographiques).
Dans ces années là, on va insister sur la participation quasi-obligatoire du
chercheur à l’objet sur lequel il pratique la technique d’observation. En effet, il était
recommandé de se socialiser dans le milieu qu’on étudie.
Toutes ces informations recueillies par l’observateur n’ont d’intérêt pour l’analyse
qu’à condition d’avoir été créées, notées et enregistrées de façon à être exploitables.
Mais souvent les notes qui ne peuvent pas être situées sont difficiles, mais on peut
noter des informations quand la situation le permet.
Toutes ces informations seront inscrites dans un journal de terrain qui contient :
Bien entendu, il y a des terrains plus privilégiés que d’autres, plus faciles que
d’autres, les terrains les plus faciles sont les terrains clos, fermés et de petites
dimensions (Exp. Hôpitaux, institutionnels, facultés…..) .
Le choix de la technique doit être adapté aux terrains, sur les terrains -a priori-
fermés, que ce soit pour des raisons institutionnelles ou autres, l’observation directe
des pratiques est la plus efficace, pour pallier les défauts des méthodes fondées sur la
pratique du recueil du discours, sur les pratiques du recueil par l’entretien ou le
questionnaire.
- Les terrains familiers : Où nous risquons de ne rien voir par l’inné de la familiarité,
dont rien ne nous surprend.
- Les terrains inconnus : On ne pourrait rien voir par inné d’étrangeté, et par manque
total d’informations.
Alors pour éviter ces difficultés, on va adopter la technique qui consiste à rendre
familier ce qui est étranger, et rendre étranger ce qui est familier.
L’enquête reste quoi qu’on fasse une relation sociale qui exerce des effets sur les
résultats obtenus. Tout le travail de l’enquêteur va consister à réduire ces effets, pour
qu’ils ne créent pas une situation nouvelle, par le jeu d’interaction entre l’observateur et
l’observé.
2)- La trajectoire de l’enquêteur : Pour éviter ces difficultés, on pourra procéder
par une auto-analyse, en s’interrogeant sur l’histoire personnelle, pour mettre à jour ses
propres catégories des perceptions de la réalité.
Le rapport de l’observation:
Introduction : Mettre à disposition du lecteur une description fine de sources et
d’informations :
- Le terrain d’observation.
- Le temps de présence.
- La négociation de notre présence.
- Les étapes de notre recherche.
- Le déroulement de la recherche.
- La méthode employée.
- Les questions d’hypothèse de travail.
2- :L’entretien :
L’entretien est une situation inédite de la vie sociale car c’est une interaction entre
plusieurs individus qui ne se connaissent pas, des personnes qui se rencontrent,
parlent, discutent, se séparent souvent sans se revoir.
GENERALITES
En quoi cette étrangeté est productive ? Seulement car vous n’êtes pas mêlés à
ses affaires personnelle, de famille, de travail, de voisinage... Vous êtes donc placés
dans une position objective favorable pour recevoir ses confidences.
Types d’entretien
1) L’entretien non-directif
2) L’entretien semi-directif
La spécificité de l’entretien sociologique :
L’entretien est souvent réalisé à la demande de l’enquêteur et pour son bénéfice,
c’est dans ce sens là que l’entretien se rapproche de l’interrogatoire de police, mais il
se distingue aussi de ce qu’on appelle l’entretien thérapeutique.
- Le sens que les acteurs donnent à leurs pratiques, aux évènements dont ils
ont été témoins, et aussi quand on veut mettre à jour les systèmes de
valeur et les repères normatifs, à partir desquels ils s’orientent et se
déterminent.
- Surtout pour ne pas seulement essayer de faire décrire, mais de faire parler
sur.
- Pour l’analyse, l’enquête par l’entretien ne réponds pas au « pourquoi »
mais davantage au « comment ».
Le choix de l’entretien dépend du sujet choisi qui dépend lui aussi du terrain (du
contexte de cette enquête).
Dans tous les cas, la population est souvent de taille petite dans la réalisation des
entretiens que dans les questionnaires, car il faut chercher un maximum de
diversification des propos mais à partir d’un nombre restreint d’entretiens.
3- Le questionnaire :
Les techniques qualitatives n’ont pas un statut inférieur à celui des enquêtes
quantitatives, les unes et les autres ne sont pas mutuellement exclusives. Rappelons
donc qu’il n’y a pas de raisons de privilégier un instrument au détriment de l’autre.
Pour le questionnaire :
2- Les jugements subjectifs sur les faits, les idées, les évènements ou les
personnes. Qu’ils s’agissent :
- D’opinions : C’est-à-dire une évaluation directe émise sur un sujet (enjeu politique-
innovation sociale, culturelle…)
- D’attitudes : C’est-à-dire les dispositions plus au moins profondément installées à
l’égard d’objet ou de questions sociétales (les grandes options de la société, les valeurs
morales…)
- De cognitions : C’est un terme scientifique qui sert à désigner l’ensemble des
processus mentaux qui rapportent à la fonction de connaissance. Comme la mémoire,
le langage, le raisonnement, l’apprentissage…
C’est-à-dire les indices du niveau de connaissance de divers objets étudiés par
l’enquête. Cette rubrique présente une importance considérable dans la mesure où elle
conditionne fortement le degré de confiance que l’on est en droit d’accorder aux
réponses. Pour cela, il est important de vérifier si celui qui va répondre, sait de quoi il
retourne. (Exp. En matière de chômage)
Les critères des réponses fournies :
Les réponses fournies devront être envisagées selon quatre (4) critères qui
déterminent en quelque sorte les qualités attendues des répondants, ces dernières vont
donc répondre de :
Parmi ces questions, il faut d’abord s’interroger sur la forme des questions et
l’ordre de succession des questions. Car, contrairement à certaines idées reçues, la
rédaction d’un questionnaire est un travail qui nécessite des efforts, ça veut dire que,
pour que le questionnaire puisse réussir il faut un travail qui dure dans le temps, et qui
réclame beaucoup de soins et de compétences professionnelles.
La forme des questions est en interrogation, c’est le mode le plus courant. Cette
interrogation peut être explicite ou implicite.
Explicite : Combien de ? Pourquoi ? Comment ?...
Implicite : Citez les raisons / Dites ce que / …
Chaque type des questions correspond à des besoins spécifiques dans l’enquête.
Exemples : Quel est votre état civil : Célibataire, marié, divorcé, séparé…
Lisez vous des périodiques rédigées en langue arabe : Régulièrement,
occasionnellement, rarement, jamais...
La jeunesse actuelle, que vous semble-t-elle par rapport à celle il y a 10
ans : Beaucoup plus mûre, un peu mûre, également mûre, sans opinion...
- Ce type de questions est celui qui se prête le mieux au dépouillement et aux statistiques.
En effet, les réponses sont prévues, et on peut donc répartir les différents répondants
selon les réponses qu’ils ont fournies.
- Ce type des questions présent le danger de dicter les réponses à l’enquêté, dans la
mesure où il n’autorise aucune expression du nuance. Il risque donc d’orienter l’enquêté
vers la réponse qui lui semble non pas la plus proche de ce qu’il pense (qui ne figure
parmi les choix possibles), mais la plus conforme à l’attente des réalisateurs de
l’enquête. On peut comprendre à partir de ce moment là, ce que certains peuvent tirer de
ce genre de question majoritaire dans tous les sondages d’opinion.
Donc il y a une facilité et une simplicité pour celui qui est enquêté, mais aussi il y a
un risque de celui à qui on pose la question d’avoir tort, mais en tout cas, ces questions
garantissent un certain degré d’anonymat. Elles ne peuvent être utilisées que pour
obtenir des informations précises.
Pour celles-ci, les réponses ne sont pas prévues, et l’interrogé est libre de
s’exprimer comme il l’entend.