Lindépendance de La Banque Centrale
Lindépendance de La Banque Centrale
Lindépendance de La Banque Centrale
L’absence de
Le libre choix des
l’interférence du
objectifs fixés et les
pouvoir politique sur
instruments utilisés
les décisions prises
par la BC.
par la BC.
L’impossibilité de
L’absence de celle-ci
financer le déficit
sur l’organisation
budgétaire des
institutionnelle de la
gouvernements par la
BC.
création monétaire.
Les mesures de l’indépendance
de la banque centrale
Pour opérationnaliser la notion d’indépendance de la
banque centrale, les économistes ont tenté de la
mesurer à l’aide de différents indicateurs, dans le but de
pouvoir apprécier la performance relative des
différentes banques centrales dans la conduite de leur
politique monétaire.
Il est traditionnellement distingué une mesure de :
l’indépendance légale et l’indépendance réelle.
1-l’indépendance légale de la banque centrale :
réalisée principalement dans la littérature économique à
l’aide de deux indices : l’indice GMT et l’indice de
Cukierman.
L'index GMT du nom de ses concepteurs Grilli,
Masciandaro, et Tabellini (1991), qui mesure
l’indépendance politique et économique de manière
binaire.
L'indépendance économique de la banque centrale est
composée de sept sous-index qui incluent la question du
financement du budget de la banque centrale ainsi que
la nature des instruments monétaires.
l’indice de Cukierman (1992) : Cukierman, Webb et
Neyapti ont développé un indice légal d'indépendance
de la banque centrale, cet indice reflète le degré
d'indépendance que le législateur confère à la banque
centrale.
Source: Cukierman A, Webb S et Neyapti B, 1992. Measuring the independence of Central Bank and
its effect on policy outcomes, The World Bank Economic Review n°6 p 353-398
2-l’indépendance réelle de la banque centrale :
qui tente d’évaluer l’indépendance effective, et non à
priori, de la banque centrale, à l’aide d’indicateurs
comme la faible fréquence de changement des
gouverneurs de banque centrale ou encore l’absence de
cycles électoraux. Ces deux indicateurs constitueraient la
preuve d’une indépendance plus marquée de la banque
centrale.
La théorie économique de la banque
centrale
La politique
monétaire est
Les agents vont inefficace
anticiper une
inflation
supérieure aux
déclarations de
décideur
L’inflation sera
élevée
Le modèle de Barro- Gordon (1983)
C’est un modèle qui pose le problème de la crédibilité à partir de
l’interaction entre l’autorité monétaire et le public.
La version simplifiée :
les joueurs sont au nombre de deux
les fonctions d’utilité des joueurs
Le gouvernement Le public
Soit donc ;
Z tp = (πt - πte) ²
𝝏𝒁𝒕
= 0 d’où Πt = b
𝝏𝝅𝒕
La matrice des « PAYOFFS » résume l’ensemble des situations :
Gouvernement
πt anticipée = b (- ½ ; b²) ( ½ ; 0)
Les origines de l’indépendance de
la banque centrale :
A court Efficace
terme
Politique monétaire
Gouvernement
discrétionnaire
A long
Inefficace
terme
L’existence des cycles électoraux
Réduire le
Avant la réélection chômage
Cycles Politique monétaire
électoraux accommandantes
Après la réélection Baisser le taux
d’inflation
Les solutions au problème posé par le
comportement discrétionnaire des autorités
politiques :
Banque centrale
indépendante
Cout de
production
élevé
Politique de
règles
Choc d’offre négatif Prix élevé
inefficace
Taux de
chômage élevé
Les limites liées aux questions crédibilité et de
responsabilité :
Rien ne garantit que le transfert à la banque centrale de la
politique monétaire élève automatiquement la crédibilité
de cette dernière. Il existe des contre-exemples à la
relation négative entre le degré d’indépendance des
banques centrales et le niveau d’inflation : celle-ci ne
serait pas vérifiée pour les pays en développement ni pour
certains pays développés comme la Belgique, le
Danemark ou encore le Japon, ce dernier ayant connu
depuis 1945 une inflation relativement faible et stable alors
que sa banque centrale est loin d’être indépendante du
pouvoir politique.
Au-delà de la problématique relative à la crédibilité
d’une banque centrale indépendante, il convient aussi
de s’interroger sur le degré de responsabilité
démocratique de cette dernière, nécessaire
contrepartie de son indépendance
la croissance
la lutte contre
économique et le
l’inflation
plein-emploi