TD Complexe2021

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 6

Université de Saı̈da Dr.

Moulay Tahar Faculté des Sciences


Département de Mathématiques Module: Analyse 1(S1)
Première année LMD Mathématiques et Informatique 2021-2022

TD 02 : Le corps des nombres complexes


Exercice 1 1. Calculer le module et l’argument des nombres complexes suivants :
√ z3
z1 = 1 + i, z2 = 1 − i, z3 = 1 + i 3, z4 = .
z2
2. Calculer les nombres complexes suivants :
√ !20
1 + i 3
w1 = (1 + i)21 , w2 = .
1−i

Exercice 2 1. Déterminer les nombres entiers n tels que ( 3 + i)n ∈ R.
1+z
2. Soit z un nombre complexe, z 6= 1. Démontrer que :|z| = 1 ⇐⇒ 1−z ∈ iR.
Exercice 3 1. Déterminer z ∈ C pour que les nombres z, z1 , 1 − z aient le même module.
2. Soient z et z 0 deux nombres complexes de module 1 tels que zz 0 6= −1. Démontrer que
z+z 0
1+zz 0
est réel, et préciser son module.
Exercice 4 (supplémentaire) x, y, z étant trois nombres complexes de module 1, comparer
|x + y + z| et |xy + yz + zx|.
Exercice 5 Résoudre dans C les équations suivantes :
1. z 2 = −11,
2. z 2 = −1 + 3i,
3. z 2 − z + 7 = 0,
4. z 2 − (5 − 14i)z − 24 − 10i = 0,
5. z 3 + 1 = 0,
6. z 4 − 1 = 0.
Exercice 6 Linéariser sin2 θ cos2 θ et sin4 θ.
Exercice 7 Exprimer cos 3θ et sin 3θ en fonction de puissances de cos θ et de sin θ .
Exercice 8 (supplémentaire)
1. Soit w un nombre complexe quelconque. Résoudre l’équation :
z 2 − (2 + iw)z + 2 + iw − w = 0.
2. Résoudre les équations suivantes :
(a) z n = z(n > 2),
(b) 1 + 2z + ... + 2z n−1 + z n = 0,
(c) (z + i)n = (z − i)n .
Exercice 9 (supplémentaire) Trouver une condition sur le paramètre complexe a pour que
l’équation z +z 2 = a admette une solution réelle. Lorsque cette condition est satisfaite, résoudre
l’équation.

1
Université de Saı̈da Dr. Moulay Tahar Faculté des Sciences
Département de Mathématiques Module: Analyse 1(S1)
Première année LMD Mathématiques et Informatique 2021-2022

TD 02 : Le corps des nombres complexes

p √
Correction 1 1. (a) On a : z1 = x1 + iy1 , avec x1 = y1 = 1.√Donc |z1 | = x21 + y12 = √2.
Un argument θ1 de z1 est tel que cos θ1 = |zx11| = √12 = 22 et sin θ1 = |zy11 | = √12 = 22 ,
donc θ1 = π4 (modulo2π).

(b) On a : z2 = z1 . Donc |z2 | = |z1 | = 2 et argz2 = −argz1 = − π4 (modulo2π).
√ p
(c) On a : z3 = x3 + iy3 , avec x3 = 1 et y3 = 3 Donc |z3 | = x23√+ y32 = 2, un
argument θ3 de z3 est tel que cos θ3 = |zx33| = 21 et sin θ3 = |zy33 | = 23 , On a donc
θ3 = π3 (modulo2π).

(d) On remarque que z4 = zz32 , on a donc |z4 | = |z 3|
|z2 |
= √2 =
2
2. On a aussi argz4 =
π π 7π
argz3 − argz2 = 3 + 4 = 12 (modulo2π)
√ √
2. Pour w1 et w2 On a w1 = z121 . Donc |w1 | = |z1 |21 = ( 2)21 = 210 2, et argw1 =
21.argz1 = 21π 4
(modulo2π). On cherche un argument plus simple. En remarquant que
21π 5π
4
= 4π + 4
, on a donc argw1 = 5π4
(modulo2π). Alors


 
10 5π 5π
w1 = 2 2 cos + i sin
4 4
√ √ !
√ 2 2
= 210 2 −i
2 2
= −210 (1 + i) = −1024 − 1024i.
√ 20
Pour w2 , on a w2 = z420 . Donc |w2 | = |z4 |20 = 2 = 210 , et argw2 = 20.argz4 = 20.7π
12
=
35π 35π π
3
(modulo2π). On cherche un argument plus simple. En remarquant que 3
= 12π − 3
on a donc argw2 = − π3 (modulo2π). Alors
 
10 −π −π
w2 = 2 cos + i sin
3 3
√ !
1 3
= 210 −i
2 2
√ √
= 29 (1 − i 3) = 512 − 512i 3.
√ √
Correction 2 1. Le module de z = 3+i est |z| = 2. L’argument θ vérifie donc cos θ = 23
et sin θ = 12 . On a donc π6 (modulo2π). Alors w = z n a pour argument nπ 6
(modulo2π), et
le nombre est réel si et seulement si ses arguments sont des multiples de π c’est-à-dire
si√et seulement si n est divisible par 6. On voit effectivement que, si n = 6k, on obtient
( 3 + i)6k = 26k (cos kπ + i sin kπ), et donc vaut 26k si k est pair, et −26k si k est impair.

1
2. Supposons d’abord que |z| = 1 Alors z = eiθ , avec θ ∈ R − 2πZ On peut alors écrire :
 θ 
i θ2 −i 2 i θ2
1+z 1+e iθ e e + e 2 cos(θ/2) i cos(θ/2)
= =   = = .
1−z 1 − eiθ θ θ
ei 2 e−i 2 − ei 2
θ
2i sin(θ/2) sin(θ/2)

qui est bien un élément de iR.


Remarque : Remarquons que l’on a le droit d’effectuer ce calcul car sin(θ/2) ne s’annule
pas. Réciproquement, supposons que 1+z1−z
= ia, avec a un réel. On va exprimer z en
fonction de a , puis calculer son module. Il vient :
1+z −1 + ia
= ia ⇔ 1 + z = ia(1 − z) ⇔ z(1 + ia) = −1 + ia ⇔ z = .
1−z 1 + ia

2
On en déduit que |z| = | −1+ia
1+ia
|= √1+a
1+a2
= 1 ce qui prouve la réciproque.

1
Correction 3 1. On cherche z (non nul), tel que |z| = |z|
= |1 − z|. On a donc le système
 1
|z| = |z| ,
|1 − z| = |z|2 ,
2

1
Mais la première égalité |z| = |z|
équivaut à |z| = 1, et d’autre part

|1 − z|2 = (1 − z)(1 − z) = 1 + zz − z − z = 1 + |z|2 − 2Re(z).

Le système est équivalent à  1


|z| = |z| ,
1 − Re(z)2 = 0,
Les solutions

sont

les nombres de module 1, dont la partie réelle vaut 1/2, c’est-à-dire
1 3 1 3
2
+ i 2 et 2 − i 2 .
0 θ+θ 0
2. On écrit z = eiθ , z 0 = eiθ et on utilise les formules d’Euler en mettant en facteur ei 2 en
facteur au numérateur et au dénominateur. Il vient
0
z + z0 eiθ + eiθ
=
1 + zz 0 1 + ei(θ+θ0 )
(θ−θ 0 ) (θ−θ 0 )
ei 2 + e−i 2
= (θ+θ 0 ) (θ+θ 0 )
ei 2 + e−i 2

θ−θ0

cos 2
= θ+θ0

cos 2
. On obtient bien un nombre réel, de module
cos( (θ−θ0 ) )

2
cos( (θ+θ0 ) )

2
.

2
1
Correction 4 On sait qu’un nombre complexe z de module 1 vérifie z
= z . On a donc :
1 1 1
|x + y + z| = |x + y + z| = |x + y + z| = | + + |
x y z
xy + yz + zx |xy + yz + zx|
=| |= = |xy + yz + zx|.
xyz |xyz|
√ √
Correction 5 1. 11 est un nombre entier négatif. Ses racines sont donc 11i et − 11i.
2. On cherche les racines Z = X + iY du nombre complex z = −1 + 3i. On a donc

Z 2 = X 2 − Y 2 + 2iXY = −1 + 3i,

ce qui conduit au système 


X 2 − Y 2 = −1,
2XY = 3, .
De la deuxième relation on tire le fait que X et Y ont le même signe. Par ailleurs

|Z|2 = X 2 + Y 2 = |z| = 10.

Les nombres X et Y cherchés sont donc les nombres de même signe qui vérifient
 2
X −Y2 =√ −1,
2 2
X + Y = 10, .
√ √
On en tire immédiatement X 2 = 10−1
2
et Y 2 = 10+1
2
d’où les deux nombres cherchés
√ s√
s 
10 − 1 10 + 1 
Z= +i .
2 2

√ √
3. Le trinôme z 2 −z +7 a pour discriminant ∆√ = −27, dont une racine est δ = i 27 = 3i 3.
On trouve donc comme solutions z = 1±3i2 3 .
4. Le trinôme z 2 − (5 − 14i)z − 24 − 10i = 0 a pour discriminant

∆ = (5 − 14i)2 + 4(24 + 10i) = −75 − 100i = 25(−3 − 4i).

On cherche une racine carrée Z = X + iY de −3 − 4i. On a donc

Z 2 = X 2 − Y 2 + 2iXY = −3 − 4i,

ce qui conduit au système



X 2 − Y 2 = −3,
2XY = −4, .
De la deuxième relation on tire le fait que X et Y sont de signes opposés. Par ailleurs

|Z|2 = X 2 + Y 2 = |z| = 25 = 5.

Les nombres X et Y cherchés sont donc les nombres de signes opposés qui vérifient
 2
X − Y 2 = −3,
X 2 + Y 2 = 5, .

3
On en tire immédiatement X 2 = 1 et Y 2 = 4, et l’on peut prendre Z = 1 − 2i. Alors les
solutions de l’équation sont
(5 − 14i) ± 5(1 − 2i)
z= ,
2
ce qui donne z1 = 5 − 12i et z2 = −2i.
5. On cherche les nombres complexes z = ρeiθ vérifiant l’équation z 3 = −1 = eiθ . (On doit
en trouver trois distincts). On a donc le système
 3
ρ = 1,
3θ = π + 2kπ(k ∈ Z),
soit ρ = 1 et π3 + 2kπ
3
(k ∈ Z). Cela donne trois nombres différents :

π π
k = 0, z1 = cos + i sin = 12 + i
3 3
k = 1, z2 = cos π + i sin π = i

5π 5π 1 3
k = 2, z3 = cos + i sin = −i .
3 3 2 2
6. On cherche les nombres complexes z = ρeiθ vérifiant l’équation z 4 = i = eiπ/2 . (On doit
ρ4 = 1,
en trouver quatre distincts). On a donc le système
4θ = π2 + 2kπ(k ∈ Z),
soit ρ = 1 et θ = π8 + kπ
2
(k ∈ Z) Cela donne quatre nombres différents :

π π
k = 0, z1 = cos + i sin ,
8 8
5π 5π
k = 1, z2 = cos + i sin ,
8 8
9π 9π
k = 2, z3 = cos + i sin = −z1 .
8 8
13π 13π
k = 3, z4 = cos + i sin = −z2 .
8 8
On remarque aussi que z2 = iz1 , z4 = iz3 . On peut chercher explicitement les parties
2
réelles et imaginaires en utilisant
 2 une inconnue auxiliaire u = z En effet l’équation est
u = i,
alors équivalente au système
z 2 = u,
On résoud tout d’abord l’équation u2 = i ce qui donne
 
 π π 1+i
z = ± cos + i sin =± √ ,
4 4 2
puis on résoud ensuite, par la méthode habituelle l’équationn z 2 = 1+i √ . (Pour l’équation
2
2 1+i
z = − √2 , il suffira de multiplier par i les solutions déjà obtenues). On cherche les racines
u = X + iY du nombre complex 1+i 2
. On a donc u2 = X 2 − Y 2 + 2iXY = 1+i √ , ce qui
2
(
X 2 − Y 2 = √12 ,
conduit au système
2XY = √12 ,
De la deuxième relation on tire le fait que X et Y ont le même signe. Par ailleurs |u|2 =
X 2 + Y 2 = |z| = 1. Les nombres X et Y cherchés sont donc les nombres de même signe

4
X 2 − Y 2 = √12 ,
 √ √
qui vérifient On en tire immédiatement X 2 = 2+4 2 et Y 2 = 2−4 2 ,
X 2 + Y 2 = 1, √ √ √ √ 
2+ 2 2− 2
d’ou les deux nombres cherchés u = ± 2
+i 2 On voit facilement en plaçant
sur le cercle unité les images des quatre solutions que z1 est la seule solution dont les
parties réelles et imaginaires sont positives, on a
p √ p √
2+ 2 2− 2
z1 = +i
2 2
√ √ √ √
2+ 2 2− 2
et donc 2
= cos π8 et 2
= sin π8
Correction 6 On utilise la formule d’Euler :
2  iθ 2
e − e−iθ e + e−iθ
 iθ
2 2
sin θ cos θ = +
2i 2
−1 2iθ
e − 2 + e−2iθ e2iθ + 2 + e−2iθ
 
=
16
−1 4iθ
e + 2e2iθ + 1 − 2e−2iθ − 4 − 2eiθ + 1 + 2e−2iθ + e−4iθ

=
16
−1
= (−2 + 2 cos 4θ)
16
1
= (1 − cos 4θ) .
8
4
e − e−iθ
 iθ
2 2
sin θ cos θ =
2i
1 4iθ
e − 4e3iθ .e−iθ + 6e2iθ .e−2iθ − 4eiθ .e−3iθ + e−4iθ

=
16
1 4iθ
e − 4e2iθ + 6 − 4e−2iθ + e−4iθ

=
16
1
= (2 cos(4θ) − 8 cos(2θ))
16
1 1
= cos(4θ) − cos(2θ).
8 2
Correction 7 On utilise la formule de Moivre :
3
ei3θ = eiθ
= (cos θ + i sin θ)3
= cos3 θ + 3i cos2 θ sin θ − 3 cos θ sin2 θ − i sin3 θ
= cos3 θ − 3 cos θ sin2 θ + i 3 cos2 θ sin θ − sin3 θ .
 

Ainsi par identification cos 3θ = cos3 θ − 3 cos θ sin2 θ et sin 3θ = 3 cos2 θ sin θ − sin3 θ
Correction 8 1. Le trinôme z 2 − (2 + iw)z + 2 + iw − w a pour discriminant
∆ = (2 + iw)2 − 4(2 + iw − w) = −4 + 4w − w2 = −(w − 2)2 .
Alors les solutions de l’équation sont z = (2 + iw) ± i(w − 2)2 , ce qui donne z1 = 1 + i et
z2 = 1 + i(w − 1).
supplémentaire
Correction 9 supplémentaire

Vous aimerez peut-être aussi