CHAP 3 Essais de Traction
CHAP 3 Essais de Traction
CHAP 3 Essais de Traction
La caractérisation des lois de comportement des matériaux sur une plage de vitesses importanteimplique d'utiliser des techniques
variées, avec des précautions propres à chacune d'entre elles.
Lesrésultats sont d'exploitation plus ou moins aisée, et l'on distinguera les essais quasi statiques desessais dynamiques.
Les essais quasi statiques permettent, par leur caractère uniaxial, une exploitation relativement directe des résultats.
Les essais dynamiques impliquent des vitesses de déformation élevées, imposeront une modélisation qui prend en compte la
propagation des ondes élastiques dans les matériaux et pourront imposer l'utilisation des éléments finis afin d'être "proprement"
compris.
1.1.3.Eprouvette
La forme et les dimensions des éprouvettes dépendent de la forme et des dimensions des produits métalliques dont on veut
déterminer les caractéristiques mécaniques. L’éprouvette est généralement obtenue par usinage d’un prélèvement d’un produit ou
d’une ébauche moulée. Cependant, les produits de la section constante (profilés, barres, files, etc.), ainsi que les éprouvettes brutes
de fonderie (par exemples : fontes, alliages non ferreux) peuvent être soumises à l’essai sans être usinées. Les éprouvettes usinées
doivent comporter un congé de raccordement entre les têtes de fixation et la partie calibrée lorsque celles-ci sont de dimensions
différentes. Les dimensions de ce congé peuvent être importantes et il est recommandé pour qu’elles soient définies dans la
spécification du matériau. Les têtes de fixation peuvent être de toute forme adaptée aux dispositifs de fixation de la machine. Les
éprouvettes non usinées (par exemple celles brutes fonderie) doivent comporter un congé de raccordement entre les têtes de
fixation et la partie calibrée. Les dimensions de ce congé sont importantes et il est recommandé pour qu’elles soient définies dans
la norme de produit.
Fig6. Dimension de l’échantillon pour l’essai de traction
On note :
S0: section initiale en mm² Su : section minimale après rupture
L0 : longueur initiale entre repères Lu : Longueur ultime après rupture
LC : longueur de la partie calibrée
1.1.4.Exécution de l’essai
Une machine de traction est constituée d’un bâti rigide équipé d’un travers fixe à laquelle est fixée l’une des têtes de l’éprouvette ; l’autre
extrémité de l’éprouvette est fixée à une traverse mobile. Le mouvement de la traverse mobile est assuré soit par une commande
hydraulique, soit des vis sans fin. La charge imposée à l’éprouvette est mesurée par un dynamomètre, et l’allongement par un
extensomètre. Ceci, permettra d’aboutir à des résultats d’enregistrement de la courbe brut de traction, F=F(l), caractéristique de
l’échantillon et de sa géométrie.
Fig7. Schéma d’une éprouvette de traction cylindrique et de son évolution en cours d’essai.
Fig8. Machine de traction
1.1.5.Exploitation des résultats de l’essai
Afin de pouvoir utiliser les courbes brutes de traction, on doit les modifier pour que les résultats obtenus soient fonction que de matériau
étudié et non de la géométrie de l’éprouvette. Pour ce faire, on rapporte la charge F(N) à la section initiale S0 (mm2) de l’éprouvette en vue
d’obtenir la contrainte conventionnelle C(MPa). Et on rapporte l’allongement Δl (mm) à la longueur initiale, l 0, pour obtenir la déformation
conventionnelle (C), soient :
Fig9. Courbes conventionnelles typiques de traction
OA : allongement élastique linéaire, réversible.
Au-delà de A : déformation plastique permanente + déformation élastique.
La suppression de la force appliquée (BC) laisse apparaître un allongement plastique rémanent
(OC). Une remise en charge conduit à une nouvelle limite d’élasticité (CB).
Re = Fe/ S0 : limite apparente d’élasticité (MPa) :
Rp0,2: limite conventionnelle d’élasticité à 0,2 % d’allongement plastique; sa détermination nécessite souvent l’usage d’un extensomètre.
AD : allongement élastique + allongement plastique réparti.
Rm= Fm/S0 : résistance à la traction (MPa).
DF : apparition et progression d’une striction (réduction de section localisée) dans les
matériaux ductiles. En F : la rupture de l’éprouvette.
Z% : Coefficient de Striction, Avec Su : la section à la rupture :
Fig10. (a) Schématisation d’un essai de traction pure (b) Courbes contraintes-déformations
Le module d’Young est le facteur de proportionnalité entre la contrainte σyet la déformation εy:
Exercice numérique
Soit une éprouvette cylindrique en acier de section initiale So = 150 mm², Lo =69,2mm.
On lui applique une charge Fe = 3525 daN augmentant jusque Fm = 5400 daN.
Après rupture Lu = 87,2 mm et ΔLA au point A = 0,08 mm.
On demande de déterminer la valeur de :
Limite apparente d’élasticité Re,
Résistance à la traction Rm ,
Allongement pour cent après rupture (%) A% .
Module de Young E.
Solution :
Limite apparente d’élasticité Re,
Re = Fe/ S0
Re = 3525/150 = 23,5 daN/mm²
Résistance à la traction Rm ,
Rm = Fm/S0
Rm = 5400/150 = 36 daN/mm²
Allongement pour cent après rupture (%) A% .
Lu−L 0
A %=100.
L0
87,2−69,2
A %=100.
69,2
A% = 26%
Module de Young E.
F e L0
E= .
S0 ∆ LA
3525 69,2
E= .
150 0,08
E= 20327,5 daN /mm²