ADAFR-B.II Projet de Contrat - Termes de Reference (Annexe II) 10 12 58

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Ares(2022)4369304 - 14/06/2022

ANNEXE II: TERMES DE RÉFÉRENCE


1. INFORMATIONS GÉNÉRALES ....................................................................................... 2
Pays partenaire .............................................................................................................. 2
Pouvoir adjudicateur ..................................................................................................... 2
Informations utiles concernant le pays ......................................................................... 2
Situation actuelle dans le secteur concerné................................................................... 3
Programmes connexes et autres activités des donateurs ............................................... 9
2. OBJECTIFS ET PRODUITS ATTENDUS ...................................................................... 11
Objectif général .......................................................................................................... 11
Objectif(s) spécifique(s) ............................................................................................. 11
Produits attendus de la part du contractant ................................................................. 12
3. HYPOTHÈSES ET RISQUES ........................................................................................... 12
Hypothèses sous-tendant le projet .............................................................................. 12
Risques........................................................................................................................ 13
4. CHAMP D’INTERVENTION ........................................................................................... 13
Généralités .................................................................................................................. 13
Activités spécifiques ................................................................................................... 13
Gestion du projet ........................................................................................................ 17
5. LOGISTIQUE ET CALENDRIER ................................................................................... 18
Lieu d’exécution ......................................................................................................... 18
Date de commencement et période de mise en œuvre ................................................ 18
6. EXIGENCES ....................................................................................................................... 18
Personnel .................................................................................................................... 18
Bureaux....................................................................................................................... 21
Moyens à mettre à disposition par le contractant ....................................................... 21
Équipement ................................................................................................................. 21
Dépenses accessoires .................................................................................................. 21
Montants forfaitaires ................................................................................................... 22
Vérification des dépenses ........................................................................................... 23
7. RAPPORTS ......................................................................................................................... 23
Exigences en matière de rapports ............................................................................... 23
Présentation et approbation des rapports .................................................................... 24
8. SUIVI ET ÉVALUATION.................................................................................................. 24
Définition d’indicateurs .............................................................................................. 24
Exigences particulières ............................................................................................... 24

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1. INFORMATIONS GÉNÉRALES

Pays partenaire
République du Burundi

Pouvoir adjudicateur
Délégation de l’Union européenne auprès de la République du Burundi

Informations utiles concernant le pays


Le Burundi est un pays situé dans la région des Grands Lacs, à cheval entre l’Afrique de l’Est et
l’Afrique Centrale, avec une superficie de 27.834 km2 incluant la surface des eaux territoriales, et
n’a pas d’accès à la mer. Il est membre de l’East African Community (EAC) depuis juillet 2007.
Le Burundi est un pays particulièrement fragile, tant sur le plan socio-économique
qu’environnemental. Ceci est confirmé par le Global Conflict Risk Index (GCRI) et l’analyse
« Fragility and Conflict Situations (FCS) » de la Banque Mondiale, qui estime qu’entre 2020 et 2021
le profil de la fragilité du Burundi a changé. Ainsi, le Burundi est passé de la catégorie des pays avec
une situation de conflit d’intensité moyenne à la catégorie des pays caractérisés par une extrême
fragilité.
Sur le plan socio-économique, avec une place de 185e (sur 189) au classement mondial de l’Indice
de Développement Humain et un PIB par habitant de 261 USD en 2021 (selon les estimations du
Fonds Monétaire International (FMI)), le Burundi est un des pays les plus pauvres au monde, et près
de 85% de sa population vit en-dessous du seuil de pauvreté. Il est un des pays les plus densément
peuplés avec 470 habitants par km2 et une croissance démographique de 3,5% par an. La structure
démographique du pays, caractérisée par 65% de la population de moins de 25 ans et 33% entre 10
et 24 ans, représente un des principaux défis pour son développement. Par ailleurs, les faibles qualité
et accès aux services de base, la persistance des inégalités, le faible niveau de compétences et le taux
élevé de chômage, le manque de ressources et d’opportunités et la pauvreté généralisée
compromettent l’avenir des jeunes et, plus en général, le développement socio-économique du pays.
Au Burundi la discrimination de genre est une réalité qui se manifeste avec une iniquité d’accès aux
services et aux droits, aussi bien dans le droit foncier et le droit civil qu’en matière d’héritage et de
divorce. Malgré leur poids démographique1 et leur dynamisme dans les processus productifs, surtout
dans le domaine de l’agriculture, les femmes ne sont pas valorisées à leur juste titre. L’application
du droit coutumier pour pallier le vide juridique existant en matière de successions, de régimes
matrimoniaux et de libéralités a pour effet de mettre les femmes dans l’impossibilité d’exercer leurs
droits économiques et en matière de statut personnel2. Alors que la femme a la charge du
fonctionnement de la vie domestique, réalise les travaux ménagers et prend soin des enfants et des
autres membres de la famille, l’homme incarne l’autorité, prend les décisions capitales et contrôle
les moyens de subsistance aux membres du ménage. La main d’œuvre féminine est peu qualifiée :
67% des femmes ayant une occupation sont, en effet, sans aucun niveau d’instruction. Les femmes
sont les plus sollicitées dans le secteur agricole, plus pénible et peu rémunérateur. Elles sont moins
présentes dans le secteur moderne où elles ne représentent que 35,6%, occupant des postes
généralement de faible qualification ou exerçant dans le secteur informel. Cette situation précaire est
accentuée par le taux d’analphabétisme particulièrement élevé pour les femmes (45,3%). De plus, la
réalité sur le terrain montre que les femmes Batwa sont encore moins instruites que les autres femmes.
Les femmes sont également exposées à différentes formes de violences et de pratiques néfastes : le
taux de prévalence des violences envers les femmes est de 48,5% et le mariage des filles mineures

1 Selon les données du recensement général de la population et de l’habitat de 2008, les femmes représentent
50,8% de la population burundaise au niveau national et 51,36% en milieu rural.
2 Comité CEDAW, 2016, https://documents-dds-
ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N16/402/75/PDF/N1640275.pdf?OpenElement

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représente 20,4%. Les femmes âgées, Batwa, déplacées à l’intérieur du pays, réfugiées, atteintes
d’albinisme et/ou handicapées courent un risque plus élevé de violences impunies.
Sur le plan socio-politique, les évènements de 2015 ont été à l’origine d’importants déplacements de
la population à l’intérieur et à l’extérieur du pays3, d’une réduction importante des financements
internationaux4 destinés à l’Etat ainsi que d’une détérioration de l’accès aux services de base pour la
population. Le renouvellement des pouvoirs exécutif et législatif, suite aux élections de 2020, et les
gestes d’ouverture du Président qui ont suivi, ont créé les conditions pour permettre, à terme, une
normalisation des relations avec la communauté internationale. Dans ce nouveau contexte, le
dialogue politique (art. 8 de l’Accord de Cotonou) a été renoué pendant le premier semestre de 2021.
La Décision de la levée des mesures appropriées décidées suite à l’application de l’article 96 de
l’Accord de Cotonou, a été prise par le Conseil le 08/02/2022.
Selon les estimations du FMI5, la croissance économique du pays est projetée à 3,6% en 2022, contre
2,4% en 2021, soutenue par un assouplissement des restrictions liées à la COVID-19, notamment la
levée des exigences de quarantaine et la réouverture d’une partie des frontières. L’inflation reste
élevée avoisinant 7% en 2021, contre 7,5% en 2020, tirée par la hausse des prix des produits
alimentaires et la monétisation du déficit budgétaire. La faible croissance économique par rapport à
la croissance démographique entraine une hausse continue du taux de pauvreté, qui devrait atteindre
87,1% en 2021 (mesuré en fonction du seuil de 1,90 USD/jour).6

Situation actuelle dans le secteur concerné


1.4.1. Les écosystèmes au Burundi
L’agriculture constitue le cœur de l’économie burundaise : plus de 90% de la population en dépend
pour vivre et les produits agricoles contribuent pour plus de 58% aux revenus d’exportation
(essentiellement thé et café). L’agriculture est la source principale d’alimentation pour 66% des
ménages ruraux et elle assure en moyenne 71,5% de leurs revenus. La réduction de la production
agricole liée, entre autres, à la perte de la fertilité des sols et au morcellement des terres cultivées
suite aux héritages, incite la population à étendre les superficies cultivables jusqu’à défricher les
forêts, les boisements et d’autres écosystèmes naturels, dont les aires protégées.
Le Burundi est un pays riche en écosystèmes, répartis dans toutes les zones écologiques du pays.
Conformément à la « Stratégie Nationale et Plan d’Action sur la Biodiversité (2013) », les
écosystèmes du Burundi peuvent être répartis en trois grands groupes : les écosystèmes naturels, les
boisements artificiels et les écosystèmes agricoles. Les écosystèmes naturels et les agroécosystèmes
entretiennent des relations à travers des services écologiques que chaque système rend à l’autre.
Les écosystèmes naturels procurent de nombreux services écologiques en faveur du maintien des
systèmes agricoles. Les écosystèmes forestiers jouent un rôle fondamental dans la régulation
climatologique et hydrologique indispensable à la production agricole. La plaine de l’Imbo reçoit
d’énormes quantités d’eau à travers le réseau hydrologique en provenance de la forêt de la Kibira.
La riziculture irriguée est le type de culture le plus répandu dans cette partie de la plaine et la
disponibilité en eau est le facteur primordial de la production rizicole. Les plantations de thé en
bordure de la Kibira bénéficient également du microclimat engendré par l’altitude et par cette forêt
ombrophile de montagne.
À leur tour, si les écosystèmes agricoles sont gérés de manière appropriée, du fait de leurs services
de protection des sols et des eaux, peuvent participer dans l’atténuation de l’érosion et de la
sédimentation nuisibles à la biodiversité aquatique. Les écosystèmes agricoles couvrent près de 60%
du territoire national et les exploitations agricoles disposent en moyenne de 0,5 ha sur lesquels il est

3 Plus de 400.000 burundais se sont réfugiés dans les pays voisins.


4 Cf. Décision (UE) 2016/394 du Conseil du 14 mars 2016.
5 Communiqué de presse à la fin de la mission du FMI au Burundi
(https://www.imf.org/en/News/Articles/2022/03/17/IMF-Staff-Completes-2022-Article-IV-Consultation-
Mission-Burundi).
6 https://www.banquemondiale.org/fr/country/burundi/overview#1 (consultation du 20/03/2022).

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pratiqué une agriculture de subsistance orientée vers l’autoconsommation. Toutefois, ce type de
système de production agricole est de plus en plus caractérisé par une surexploitation des ressources
naturelles, qui sont à la base de son fonctionnement, suite à la croissance rapide de la population.
Cela engendre une gestion de moins en moins durable d’une proportion croissante de ces
agroécosystèmes, avec la perte des services écosystémiques qui en dérivent : les sols et les ressources
en eau ne sont plus suffisamment protégés contre le lessivage, l’érosion et la sédimentation.
La réduction de la production agricole liée, entre autres, à la perte de la fertilité des sols et aux
morcellement des terres cultivées suite aux héritages, incite la population à étendre les superficies
cultivables jusqu’à défricher les forêts et les boisements. Pour augmenter leur production, les
exploitants agricoles cultivent sur des versants fortement exposés à l’érosion venant à augmenter le
risque de glissements de terrain, ce qui représente une menace potentielle pour les terres cultivées,
les zones habitées et les aires protégées. En outre, la dépendance de la population vis-à-vis du bois
comme source d’énergie, notamment par les femmes pour l’utilisation domestique, représente un
facteur clé de la déforestation.
Les écosystèmes naturels forestiers (8,65% de la surface du pays), tels que les massifs afro-
montagnards ombrophiles du parc de la Kibira, sont soumis à une dégradation, dont les conséquences
immédiates sont la perte progressive et parfois irréversible de la biodiversité et des services
écosystémiques. Depuis 1970, une réduction de 50% de la surface des écosystèmes forestiers naturels
a été détectée pour l’ensemble du pays. Le reboisement a permis de relever le taux de la couverture
forestière et de faire évoluer progressivement les formations artificielles (5,89% de la surface du
pays). Néanmoins, ces ressources ne répondent qu’à environ 6,8% de la demande nationale en bois,
soit un déficit de 93,2%. Environ 98% de la population burundaise, aussi bien urbaine que rurale,
utilise le bois et le charbon de bois comme source d’énergie surtout pour le chauffage et la cuisson
des aliments, ce qui accentue le déboisement estimé à 2% par an (estimation datant de 2013).
Concernant les écosystèmes agricoles, les sols sont généralement surexploités et les versants
fortement exposés à l’érosion sont également cultivés. La productivité stagne et la fertilité des sols
se dégrade progressivement à cause de la perte de matière organique et de l’érosion accrue. La
surutilisation d’intrants chimiques a un impact négatif sur la qualité des sols, des produits cultivés et
des eaux de surface et souterraines. La sensibilité des bassins versants à l’érosion et la forte
production de sédiments ont un impact sur les écosystèmes naturels aquatiques et semi-aquatiques.
Le Burundi est un des rares pays d’Afrique qui a établi les Parcs Nationaux après l’époque coloniale.
C’est à partir du décret-loi n° 1/6 du 03 Mars 1980, portant création des Parcs Nationaux et Réserves
Naturelles, que fut mise en place la législation relative aux aires protégées. Actuellement, le Burundi
compte 14 aires protégées (AP) réparties dans 4 catégories de l’UICN, à savoir : 3 Parcs Nationaux,
6 Réserves Naturelles, 2 Monuments Naturels et 3 Paysages Protégés. Dans l’ensemble, ces aires
protégées ont une superficie d’environ 166.668 ha, soit 5,9% du territoire national (moyenne en
Afrique subsaharienne : 14,3%). En 2005, un effort important a été consacré à la mise en défense des
écosystèmes naturels aquatiques qui n’étaient représentés que par 0,2% du territoire, pour avoir
actuellement 10% de l’ensemble des lacs et rivières du pays. Cependant, le Lac Tanganyika, un
écosystème d’intérêt mondial, ne fait pas encore partie du système des aires protégées.
La densité de la population représente un important obstacle pour l’extension du réseau des aires
protégées, afin d’attendre l’objectif de 10% de protection du territoire visé par les normes
internationales. En effet, la quasi-totalité de l’espace foncier, en dehors des aires protégées existantes,
est consacré à l’agriculture (agroécosystèmes). Cependant, il existe encore des écosystèmes riches
en biodiversité qui ne sont pas encore intégrés dans le réseau d’aires protégées, notamment le milieu
lacustre adjacent au secteur Delta du Parc National de la Rusizi ou bien la Baie du Lac Tanganyika
à Bujumbura.
En dépit de leur richesse biologique, les aires protégées font face à de nombreuses contraintes et
menaces pour leur gestion efficace, notamment la pauvreté des communautés locales et autochtones,
la mauvaise gouvernance dans la gestion de la biodiversité, la faible concertation dans la planification
du développement et l’insuffisance des capacités pour réduire les pressions et conserver le maximum
possible d’écosystèmes, d’espèces et de gènes, l’inexistence de zones tampon le long des limites
souvent non-matérialisées ; les lacunes dans la loi ou sa non-application pour assurer la conservation

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de la biodiversité des AP et punir les contrevenants ; l’insuffisance des financements destinés aux
aires protégées en général et à ces parcs nationaux en particulier ; etc..
La création des aires protégées n’a pas suffisamment tenu compte des besoins des populations
environnantes. La non-implication de la population, particulièrement les femmes et les groupes en
situation de plus grande vulnérabilité, dans la mise en place et la gestion de ces aires est souvent à
l’origine de conflits entre l’administration et les communautés. La méconnaissance de la valeur de la
biodiversité et sa contribution à la croissance économique nationale et au bien-être des communautés
a des conséquences non négligeables sur la protection des AP. La pauvreté des communautés, les
inégalités en leur sein, et leur manque de moyens de subsistance découle sur une compétition accrue
pour l’utilisation des ressources naturelles disponibles et l’augmentation de la pression anthropique
sur les AP, en aggravant l’équilibre des écosystèmes et de leur biodiversité.
En l’état actuel, la gestion des aires protégées est centralisée au niveau de l’Office Burundais pour la
Protection de l’Environnement (OBPE), qui n’a pas suffisamment de ressources humaines et surtout
financières pour garantir un niveau de gouvernance adéquate. Malgré l’existence d’un cadre légal et
juridique plutôt complet, plusieurs lacunes et défis subsistent : i) absence de décrets d’application de
la loi sur la gestion des AP, afin de rendre opérationnels les quatre différents modèles de gouvernance
prévus par la loi ; ii) nécessité de définir les possibles droits d’usage des ressources naturelles dans
les AP ; iii) absence de mécanismes opérationnels pour la valorisation des services écosystémiques
(ex. paiement des services écosystémiques) ; iv) nécessité de définir des procédures claires de
création des AP ; et v) manque de capacités et d’outils pour l’intégration du genre.
Les principaux acteurs impliqués dans le secteur sont les suivants :
Le Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (MINEAGRIE) en charge de
concevoir, planifier et exécuter la politique nationale en matière d’environnement, d’agriculture,
d’élevage, de l’eau et des terres.
L’Office Burundais pour la Protection de l’Environnement (OBPE/ MINEAGRIE) est en
charge de la protection et gestion des aires protégées. Son personnel sur le terrain est insuffisant. Il
n’est pas qualifié dans le domaine de la conservation et ne dispose pas d’outils modernes de
planification et de gestion. Les activités de surveillance sur terrain sont également très limitées.
La Direction Générale de l’Environnement, des Ressources en Eau et de l’Assainissement
(DGEREA/ MINEAGRIE) a pour mandat de concevoir et faire le suivi de la mise en œuvre de la
politique nationale en matière d’environnement, en veillant à la protection et à la conservation des
ressources naturelles. Depuis la fusion du Ministère en charge de l’environnement avec celui de
l’agriculture, cette Direction Générale a perdu en efficacité.
L’Institut Géographique du Burundi (IGEBU/ MINEAGRIE) a pour mission de promouvoir les
activités géographiques au Burundi notamment la cartographie, la topographie, la météorologie et
celles relatives aux ressources en eau.
Les Bureaux Provinciaux de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage sous le contrôle
de la Direction Générale de la Mobilisation pour l’Auto-développement et la Vulgarisation Agricole
et Environnementale (DGMAVAE/ MINEAGRIE) ont pour mandat de coordonner les actions des
Directions Communales de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage du ressort de la
province.
La Commune veille, conformément à la loi n° 1/16 du 25 mai 2015 portant modalités de transfert
de compétences de l’Etat aux communes, à la protection de l’environnement des ressources
naturelles, notamment des forêts, de sols, de la faune, de la flore, des ressources hydrauliques de
nappes phréatiques et contribue à leur meilleure utilisation.
Dans la mise en œuvre de l’action, les acteurs suivants doivent également être pris en compte :
Un dialogue en matière de sécurité est envisagé avec le Ministère de l’Intérieur, du
Développement communautaire et de la Sécurité publique, car le Parc National de la Kibira est
parfois le théâtre d’affrontements armés entre des groupes « rebelles » et l’armée burundaise. Un
dialogue avec la Protection Civile (via la plateforme de prévention de risque de catastrophes), qui

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dépend de ce Ministère, est essentiel afin d’assurer une coordination, une harmonisation et une
cohérence des approches avec des actions similaires.
Une collaboration avec le Ministère de la solidarité nationale, des affaires sociales, des droits de
la personne humaine et du genre est envisagée afin d’orienter l’action pour bien prendre en compte
les aspects liés à l’égalité de genre, la participation des minorités et des groupes vulnérables, et toute
question liée aux droits de la personne humaine. A la demande de ce Ministère, le mécanisme « Point
Focal Genre » a été mis en place au niveau des différents ministères sectoriels ; cependant, la dernière
évaluation de la Politique Nationale Genre a dévoilé que ce mécanisme n’a pas eu les résultats
escomptés au vu de la faible intégration des questions de genre dans les politiques et programmes de
développement et du manque de ressources financières.
Les acteurs du secteur privé/ public représentent des parties prenantes clés pour la gestion durable
des AP. A terme, elles devraient payer pour l’utilisation des services écosystémiques des AP et en
particulier du Parc National de la Kibira. Il s’agit par exemple de la REGIDESO, qui possède une
centrale hydroélectrique dans le Parc National de la Kibira, et de l’OTB, qui occupe une partie du
territoire du Parc National de la Kibira avec ses plantations de thé.
Les différentes organisations de la société civile burundaise engagées dans la protection de
l’environnement, le développement rural, etc., ainsi que les organisations de femmes dans le secteur,
jouent un rôle clé comme relais entre les partenaires de mise en œuvre et les populations bénéficiaires
locales, y compris dans le dialogue et la coordination avec les autorités burundaises.
Les autorités locales jouent un rôle fondamental dans l’implication des communautés et sont
responsables de l’élaboration et de la mise en œuvre des plans communaux de développement
communautaire (PCDC) qui planifient les priorités de développement de chaque commune y inclus
en matière d’environnement, forêts, agriculture, etc..
Les universités et les centres de recherche régionaux ou internationaux (ex. JRC/ISPRA, IRSNB)
pourraient devenir un acteur clé pour développer des actions d’éducation dans la conservation,
l’aménagement du territoire et la gouvernance environnementale.

1.4.2. Eau, hygiène et assainissement au Burundi


Le Burundi dispose d’une bonne hauteur de précipitations annuelles moyennes (1.274 mm/an) et
bénéficie de vastes réserves d’eau douce. Les ressources en eau disponibles au Burundi sont
abondantes, et les prélèvements pour ses différents usages sont relativement faibles (4% environ). A
part pour l’agriculture, les écosystèmes naturels aquatiques et semi-aquatiques (9,46% de la surface
du pays) fournissent des services écosystémiques d’importance capitale, comme
l’approvisionnement en eau potable.
Depuis 2010, l’Assemblée générale de l’ONU a reconnu l’accès à une eau de qualité et à des
installations sanitaires adéquates comme un droit humain fondamental. Le taux de couverture en eau
potable au Burundi est passé de 51 à 61% entre 2010 et 2017 et varie selon les milieux7 : en milieu
urbain, ce taux est passé de 82 à 90%, par contre en milieu rural il est passé de 48 à 57% sur la même
période. En ce qui concerne l’assainissement de base, le taux d’accès à des installations sanitaires
adéquates est passé de 45 à 46% entre 2000 et 20175. Cependant, en 2017, le taux d’accès en milieu
rural a été estimé à 42%. Environ 23% des près de 30.000 sources d’eau potable captées sont
microbiologiquement contaminées. La protection des périmètres de protection des captages des
sources d’eau n’est pas systématique. En outre, l’eau n’est pas transportée de manière appropriée et
le stockage dans des récipients non adéquats contribue à sa pollution.
Au Burundi, le développement des services liés à l’eau et à l’assainissement connaît de nombreux
défis : recouvrement des coûts, réglementation et surveillance des services, eau non facturée,
insuffisance de financement pour les investissements, faible appropriation par les acteur locaux,
faibles capacités de maintenance, insuffisance du cadre légal et institutionnel pour la gestion des

7 UNICEF/OMS (2019) Joint Monitoring Programme for Water Supply, Sanitation and Hygiene

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infrastructures d’assainissement, changement de comportement de la population en matière
d’assainissement de base et d’hygiène, etc.
Sur le plan de la gouvernance politique et sectorielle, le cadre politique, stratégique et juridique8 est
riche. Toutefois, il y a une marge d’amélioration en ce qui concerne la stratégie sous-sectorielle
d’approvisionnement en eau potable, hygiène et assainissement. Le cadre politique, stratégique et
juridique pourrait également être complété par une stratégie de gestion des ressources en eau et un
code de l’assainissement.
Concernant la gouvernance, l’un des principaux défis est d’ordre institutionnel et réside dans
l’absence de séparation des rôles de gestionnaire et d’utilisateur de la ressource en eau et par le
chevauchement des compétences et des responsabilités sectorielles entre cinq Ministères9. Cette
dispersion des mandats, et le manque de clarté qui l’accompagne dans la répartition des rôles et des
responsabilités, réduit la performance des entités ministérielles, en particulier dans le sous-secteur de
l’assainissement.
Depuis 2015, la coordination des partenaires et la planification conjointe du secteur souffrent de la
suspension partielle de l’aide internationale. Les allocations budgétaires enregistrent une baisse
sensible depuis 2016 à cause de la diminution des ressources extérieures, passant de 34,1 milliards
de BIF en 2011 à 15,6 milliards de BIF en 2020/2021. Les ressources nationales allouées au secteur,
même si elles sont en croissance, restent insuffisantes. La part du budget de l’État allouée au secteur
eau, assainissement et hygiène est de 0,94% en 2020/2021, contre 1% en 2019/202010.
Les Communes rurales sont chargées de construire, d’entretenir et de gérer les infrastructures d’eau
potable en application de la loi de décentralisation11. À la suite du transfert des compétences, les
communes du Burundi ont mis en place une gestion déléguée en faveur d’associations des usagers,
les « Régies Communales de l’Eau (RCE) ». La politique de la décentralisation a créé des nouvelles
opportunités, mais elle a également été accompagnée par des difficultés considérables. Plusieurs RCE
ne sont pas en mesure de mettre en place des services d’exploitation professionnels et indépendants.
Les gestionnaires communaux de la distribution d’eau n’assurent pas de manière adéquate l’entretien
des infrastructures hydrauliques. En termes de recouvrement des coûts, le tarif appliqué aux
utilisateurs est trop faible pour garantir une exploitation et une maintenance adéquates. L’intégration
et la participation des femmes aux RCE doivent également être améliorées.
Les principaux acteurs impliqués dans le secteur sont les suivants :
Conformément à la loi de transfert des compétences (1-16 du 25.05.2015), en milieu rural, les
collectivités territoriales ont le mandat de construire, d’entretenir et de gérer les infrastructures
d’eau potable. L’absence de textes d’application rend compliquée la mise en œuvre de cette loi par
les communes. Des disponibilités budgétaires et une programmation adéquate des investissements
font défaut. Les prestataires de service du secteur n’ont ni les moyens financiers ni les capacités
techniques et de gestion nécessaires. Les autorités locales sont également responsables de
l’élaboration et la mise en œuvre des plans communaux de développement communautaire (PCDC)
qui permettent de planifier les priorités en matière de développement de chaque commune.

8 Le cadre politique, stratégique et juridique comprend une Politique Nationale de l’Eau (2009), une Stratégie
Nationale de l’eau (2012), une Politique Nationale de l’Assainissement (2015), une Stratégie Pro-pauvre
(2014), ainsi que des lois sur le Code de l’Eau (2012), le Transfert de compétences aux communes (2015) et le
Partenariat public-privé (2015).
9 Le Ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et de Mines (MHEM), en charge des infrastructures d’eau potable
et de l’assainissement de base, le Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage
(MINEAGRIE), en charge de la gestion des ressources en eau et de l’assainissement, le Ministère de la Santé
Publique et de la lutte contre le SIDA (MSPLS), en charge de la promotion de l’hygiène et de l’assainissement,
le Ministère de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique en charge du
développement local et le Ministère des Infrastructures, de l’Equipement et des Logements Sociaux (MIELS)
en charge de l’assainissement urbain.
10 UNICEF (2020) Analyse des financements en WASH, 16 p., Unicef 2019-20
11 Loi n° 1-16 25.05.2015 - Loi de transfert des compétences de l’Etat aux Communes

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Le Ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines (MINHEM) a pour mission principale
de concevoir et exécuter la politique en matière de l’Hydraulique.
La Direction Générale de l’Eau Potable et de l’Assainissement de base (DGEPA - MINHEM)
est chargée d’élaborer et participer (en collaboration avec les Ministères ayant l’eau et
l’assainissement dans leur attribution) à la mise à jour, voire le développement, de politiques
nationales.
L’Agence de l’Hydraulique et de l’Assainissement en Milieu Rural (AHAMR) est chargée
d’initier des projets d’alimentation en eau potable et d’assainissement en milieu rural, ainsi que de
l’encadrement des Administrations Communales et de leurs prestataires de service (RCE) en vue
d’une professionnalisation du service public de l’eau potable. Néanmoins, l’AHAMR n’assume ses
fonctions d’appui-conseil à l’intention des communes que de manière limitée, faute de moyens et de
réglementations peu appropriées.
L’Autorité de Régulation des secteurs de l’Eau potable et de l’Electricité (AREEN) a pour
mission d’assurer le contrôle, la régulation et le suivi des activités relatives au service public de l’eau
potable.
La Commune, conformément à la loi n 1/16 du 25 mai 2015 portant modalités de transfert de
compétences de l’Etat aux communes, a la charge, dans le milieu rural, de construire, d’entretenir et
de gérer les infrastructures hydrauliques. Elle est également autorisée d’établir un système de
recouvrement des redevances et de collecte des contributions des bénéficiaires pour assurer le
fonctionnement des services d’eau potable et l’entretien des ouvrages et des installations
hydrauliques.
Les différentes organisations de la société civile burundaise jouent un rôle clé comme relais entre
les partenaires de mise en œuvre et les populations bénéficiaires locales, y compris dans le dialogue
et la coordination avec les autorités burundaises. De plus, la gestion de la ressource en eau et de son
utilisation rationnelle revient également aux associations d’usagers légalement reconnues,
conformément au principe de gestion participative.
1.4.3. Le Programme DUKINGIRE IBIDUKIKIJE
Ce marché s’inscrit dans le cadre du programme « DUKINGIRE IBIDUKIKIJE – Conservation et
valorisation des écosystèmes naturels et de leur biodiversité pour une croissance verte des
communautés rurales au Burundi » qui soutient la préservation des écosystèmes naturels (dont deux
aires protégées) dans un contexte de gestion intégrée du paysage et veut contribuer à mettre en valeur
leurs biens et services.
Ce programme contribuera à améliorer durablement les conditions de vie de la population des zones
d’intervention, y inclus les déplacés et les rapatriés, ainsi qu’au développement économique et social
du pays. Une attention particulière sera donnée aux communautés qui vivent autour des zones
protégées afin que la pression anthropique sur ces dernières soit diminuée et que ces communautés
participent à leur gestion durable.
Le programme s’articule autour de trois composantes :

 Composante 1 – La gouvernance et la gestion durable et inclusive / participative des aires


protégées, en particulier des Parcs Nationaux de la Kibira et de la Rusizi, sont améliorées.
 Composante 2 – Les pratiques et les mécanismes de restauration et de gestion intégrée des terres
et des ressources en eau sont améliorés.
 Composante 3 – L’organisation, le suivi et la gestion du service d’approvisionnement en eau
potable en milieu rural sont améliorés au profit et grâce à la participation des populations locales,
avec un focus sur les groupes en situation de vulnérabilité.
Ce programme sera mis en œuvre dans les Parcs nationaux de la Kibira et de la Rusizi, leurs zones
tampons, ainsi que dans des micro-bassins qui alimentent la rivière Rusizi et qui seront identifiés au
démarrage du programme sur la base de critères de vulnérabilité environnementale (le programme
couvrira donc les provinces de Cibitoke et Bubanza, et une commune de la province de Bujumbura
rural).

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Dans la mesure du possible, ces trois composantes devront œuvrer en synergie et complémentarité
de manière à maximiser les effets et l’impact du programme sur la conservation et la valorisation de
la biodiversité et sur le développement durable des communautés.
Ce marché permettra de mobiliser une Assistance Technique spécialisée afin d’accompagner la
Délégation de l’Union européenne, le secteur public et les partenaires de mise en œuvre dans la
coordination, l’appui technique et le suivi des différentes composantes du programme.

Programmes connexes et autres activités des donateurs


1.5.1. Actions au niveau national
Au niveau national plusieurs projets et programmes sont complémentaires au programme
DUKINGIRE IBIDUKIKIJE. Il s’agit en particulier de :
Le projet d’Amélioration de l’efficacité du système d’aires protégées pour la conservation de la
biodiversité au Burundi à travers l’engagement des parties prenantes. En 2012, le
Gouvernement du Burundi, le PNUD et le GEF se sont associés pour renforcer la capacité du système
d’aires protégées du Burundi (SAPB) afin qu’il soit capable d’exécuter son mandat de conservation
de la biodiversité, grâce notamment à l’engagement des parties prenantes.
Le projet de Restauration des Paysages et de Résilience au Burundi. Cette action est financée par
la Banque Mondiale et vise la restauration des paysages dégradés au Burundi. Le projet est exécuté
pour une période de 6 ans (2018 – 2023). Les activités soutiennent le développement des politiques
et des capacités aux niveaux national et local pour planifier et mettre en œuvre une approche
paysagère dans la préservation et la restauration du paysage dans les zones du projet ciblé, ainsi que
l’amélioration de la gestion des aires protégées et des réserves, notamment le Parc National de la
Ruvubu, la Réserve de Bururi et le Parc National de la Kibira.
Le Programme Sectoriel de l’Eau et de l’assainissement (PROSECEAU). Ce programme a été
financé par Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ).
Le projet a été exécuté pour une période de 14 ans (2007 – 2021) par la GIZ. Le programme a soutenu
les réformes engagées par le Gouvernement burundais en vue d’améliorer les conditions
institutionnelles et juridiques dans le secteur de l’eau. Ces réformes intègrent également le processus
de décentralisation dans le secteur de l’eau et renforcent ainsi les compétences des communes pour
assurer la sécurité d’approvisionnement des groupes de populations pauvres.
Le projet de Promotion durable des ressources en eau et en sols dans les régions fréquemment
sinistrées par des catastrophes en vue d’accéder à la sécurité alimentaire (ACCES). Ce projet a
également été financé par le Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du
Développement (BMZ), et exécuté par la GIZ dans la période 2014 – 2021. Le projet soutient une
meilleure prévention des risques et la gestion des catastrophes par les communes, afin d’augmenter
la résilience des ménages de petits paysans au changement climatique.
Le Programme d’Appui Institutionnel et Opérationnel au Secteur Agricole du Burundi
(PAIOSA), exécuté par l’Agence belge de développement (ENABEL), vise à contribuer de manière
durable à la réduction de la pauvreté et soutenir la croissance économique du Burundi à travers
l’accompagnement des autorités pour la mise en œuvre des politiques agricoles, l’augmentation de
la productivité agricole, la diversification des opportunités de revenus, ainsi que la préservation et le
maintien des ressources naturelles et environnementales.
Le programme d’Appui à la résilience de la population burundaise, à travers sa composante
« Sécurité alimentaire et nutrition (Tubehoneza) ». Ce programme est financé par l’UE et exécuté
par 9 consortia et il a pour objectif d’améliorer la sécurité alimentaire, la nutrition, la prévention de
risque de catastrophes et la protection des personnes en renforçant durablement leurs moyens de
subsistance.
Le projet de Soutien à l’adoption et à la mise en œuvre de pratiques agricoles durables, pour la
restauration et l’amélioration de la fertilité des sols (Tubungabunge isi ndimwa). Ce projet est
financé par l’UE et mis en œuvre par un consortium dont le chef de file est l’ONG belge CSA.

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L’objectif est que les exploitations ciblées par l’action améliorent durablement le capital fertilité de
leurs sols et leur rentabilité.

Le programme CEBioS de l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique accompagne l’Office
Burundais pour la Protection de l’Environnement (OBPE) afin de renforcer ses capacités pour
améliorer la gestion durable de la biodiversité et des services écosystémiques, en particulier dans les
3 Parcs Nationaux principaux du Burundi, à savoir le Parc National de la Rusizi, le Parc National de
la Ruvubu et le Parc National de la Kibira.

1.5.2. Actions au niveau régional


Le projet Lake Tanganyika Water Management (LATAWAMA). Le projet LATAWAMA est
exécuté par l’Agence Belge de Coopération (Enabel), en étroite collaboration avec l’Autorité du Lac
Tanganyika, et financé par l’UE. Ce projet vient appuyer les efforts déjà existants et consentis en
matière de préservation de l’eau du Lac Tanganyika et de ses affluents. Un des résultats essentiels du
projet consiste en la mise en place du réseau de surveillance de la qualité des eaux du lac Tanganyika.
Le projet Lake Tanganyika Fisheries Management (LATAFIMA). Ce projet est financé par
l’Union Européenne. Les objectifs sont de soutenir la gestion et le développement durables des
pêches et de diminuer/ éliminer la pêche illégale dans le lac à travers le renforcement du système de
surveillance.
Le projet de Gestion de la qualité de l’eau dans le bassin du lac Kivu et de la rivière Rusizi. Cette
action est financée par le GEF/AfDB et exécuté par l’Autorité du bassin du lac Kivu et de la rivière
Rusizi (ABAKIR). L’objectif du projet est d’améliorer la qualité de l’eau et les services
environnementaux et économiques du lac Kivu par une meilleure coopération transfrontalière.
Le projet régional d’Appui à la gestion intégrée des ressources en eau du lac Kivu et de la rivière
Ruzizi. Ce programme est financé par l’UE et le Gouvernement allemand (BMZ - Ministère fédéral
allemand de la Coopération économique et du Développement). La GIZ a été chargée de la mise en
œuvre du projet avec l’ABAKIR, pour la période 2019 – 2022. Le projet vise à améliorer la gestion
hydrologique et opérationnelle du lac Kivu et de la rivière Ruzizi, à travers une approche intégrée
basée sur les Nexus qui s’appuie sur une bonne compréhension des ressources des bassins et de leur
gestion intégrée entre les secteurs et les pays.
Le Programme pour la biodiversité et la gestion des aires protégées (BIOPAMA). Ce programme
est financé par l’UE et exécuté par l’IUCN. Le Programme BIOPAMA vise à améliorer la
conservation à long terme et l’utilisation durable des ressources naturelles dans les pays d’Afrique,
Caraïbes et Pacifique (ACP), dans les aires protégées et les communautés avoisinantes. Différents
exercices d’évaluations et projets sont en cours au Burundi dans le cadre de ce programme,
notamment au niveau des monuments de l’Est (Chutes de Karera, Failles de Nyakazu), des Paysages
Aquatiques Protégés du Nord et du Parc National de la Ruvubu.
Le projet The Kibira Peace Sanctuary sera exécuté par United Nations Capital Development Fund
UNCDF. Cette action rentre dans le cadre d’un programme général plus vaste qui couvre également
la République Démocratique du Congo, afin d’assurer la stabilité et la paix dans la région des Grands
Lacs. Au Burundi, l’objectif est de créer un environnement propice à une paix durable dans le Parc
National de la Kibira, en déployant une stratégie combinée de protection des ressources naturelles,
d’investissement et de REDD+. Le projet vise à réduire les facteurs de déforestation, à fournir des
moyens de subsistance alternatifs qui apportent des co-bénéfices aux communautés, à favoriser la
conservation de la paix à plus long terme et, in fine, à permettre aux autorités nationales de renforcer
les conditions sécuritaires au niveau des couvertures forestières et des communautés.

1.5.3. Autres partenaires potentiels


L’Organisation Wildlife Conservation Society (WCS) a joué un rôle central dans l’histoire du
complexe forestier Nyungwe-Kibira au cours des 30 dernières années. Les premiers ateliers de
conservation et de gestion concertée des forêts afro-montagnardes de Nyungwe et Kibira furent
organisés au Rwanda (Cyangugu) en 1984 et au Burundi (Bujumbura) en 1986, avec l’appui de WCS.
En 2009, WCS a appuyé le Gouvernement du Burundi dans l’élaboration du plan d’aménagement et

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de gestion du Parc National de la Kibira. En même temps, WCS a entamé des dynamiques de
concertation et coopération régionale qui ont permis de concevoir le « Nyungwe-Kibira
Transboundary Strategic Plan 2009-2018 ». Ces actions ont pris fin à cause de la crise burundaise de
2015.
AmaziWater est une ONG américaine intervenant dans le secteur de l’eau potable au Burundi depuis
2013. Dans ce cadre, AmaziWater a déjà réhabilité ou réalisé environ 500 points d’eau sous forme
de forages équipés de pompes à motricité humaine ou à l’énergie solaire. Cette ONG vise à
approvisionner en eau potable toutes les Communes du Burundi à l’horizon 2027 par la réalisation
d’environ 5.000 points d’eau. Elle a également entrepris la mise à jour de l’inventaire national des
infrastructures hydrauliques en milieu rural. Son budget annuel actuel est de 5 millions USD, et
pourrait encore s’accroitre à l’avenir.
L’organisation Join For Water a exécuté des projets d’approvisionnement en eau potable et de
gestion des ressources en eau dans la commune d’Isale (Bujumbura rural) et dans la Province de
Bubanza. Un appui au renforcement des capacités des usagers et des comités locaux était également
prévu. La mise en œuvre de cette action a contribué, entre autres, à la plantation de cultures, la
promotion de la culture maraîchère, la création de structures de gestion au niveau des bassins
hydrographiques, la protection contre l’érosion.
UNICEF est l’organisation cheffe de file des PTF du secteur Eau, Hygiène et Assainissement depuis
2019. UNICEF intervient d’une part sur l’amélioration de l’accès à l’eau potable et la promotion de
l’assainissement et de l’hygiène, y compris dans les écoles et les centres de santé, tant en milieu rural
qu’en milieu urbain, et d’autre part, sur l’appui institutionnel.

1.5.4. Coordination de l’aide


Pour le secteur de l’eau, la dernière revue annuelle conjointe (RAC, ou RSC - Revue Sectorielle
Conjointe) réalisée au Burundi date de 2014, portant donc sur les données de l’année 2013. Aucune
RAC n’a été réalisée depuis lors, ce qui prive le Burundi d’occasions pour identifier des actions
prioritaires qui enclenchent l’élaboration ou la révision des politiques et des plans sectoriels,
l’établissement ou la révision des cibles nationales ou des indicateurs de performance, et/ou la
création ou réorganisation des institutions sectorielles.
Le Groupe Sectoriel Eau, Assainissement et Environnement (GSEAE) n’est plus actif depuis 2015
suite à la suspension partielle de la coopération. Toutefois, par souci de coordination, les PTF ont
poursuivi entre eux la tenue de réunions périodiques d’échanges d’information et de coordination
opérationnelle et stratégique, au sein d’un groupe sectoriel WASH et de deux sous-groupes
techniques (Eau potable et ressources en eau, et Hygiène et assainissement). L’assouplissement
récent des relations diplomatiques entre les pays européens et le Burundi pourrait motiver les
Ministères en charge de l’Eau et l’UNICEF à réactiver le GSEAE dans sa forme initiale, incluant les
représentants gouvernementaux (Ministères techniques).
Un groupe sectoriel sur les aires protégées piloté par l’OBPE était en place jusqu’au premier semestre
2018. Suite au réaménagement ministériel et l’inclusion du secteur de l’environnement dans le
Ministère en charge de l’agriculture, les activités de ce groupe se sont interrompues.

2. OBJECTIFS ET PRODUITS ATTENDUS

Objectif général
L’objectif général (impact) à la réalisation duquel cette action participe est le suivant :
Contribuer à la promotion de la conservation et de la valorisation de la biodiversité et du
développement socio-économique durable et équitable au Burundi.

Objectif(s) spécifique(s)
L’objectif spécifique) du présent marché est le suivant :

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Contribuer à renforcer l’efficience et l’efficacité des actions en matière de protection et valorisation
des services écosystémiques du bassin hydrographique de la rivière Rusizi, mises en œuvre dans le
cadre du programme « DUKINGIRE IBIDUKIKIJE - Conservation et valorisation des écosystèmes
naturels et de leur biodiversité pour une croissance verte des communautés rurales au Burundi ».
Cela passera par la mise à disposition d’une équipe d’experts qui accompagneront et soutiendront la
mise en œuvre et le suivi des actions, faciliteront la coordination sectorielle et fourniront une
expertise technique de qualité à l’ensemble du programme.

Produits attendus de la part du contractant


Les produits attendus du présent marché sont les suivants :

 Produit 1 pour la réalisation 1 : Un appui au pilotage du programme DUKINGIRE


IBIDUKIKIJE est assuré.
- Sous-Produit 1.1 : La coordination et la complémentarité des activités mises en œuvre dans le
cadre du programme DUKINGIRE IBIDUKIKIJE sont assurées.
- Sous-Produit 1.2 : Un système efficace de planification (stratégique et opérationnelle) et de
suivi-évaluation des activités mises en œuvre dans le cadre du programme DUKINGIRE
IBIDUKIKIJE est mis en place et opérationnel.
- Sous-Produit 1.3 : Un appui technique général pour garantir une mise en œuvre adéquate des
activités prévues dans le cadre du programme DUKINGIRE IBIDUKIKIJE est fourni.
 Produit 2 pour la réalisation 1 : Un appui technique spécifique pour l’amélioration du cadre légal
et règlementaire, des mécanismes et des outils pour le suivi et l’évaluation des secteurs de l’eau,
de la biodiversité, des aires protégées et de l’environnement est fourni.
- Sous-Produit 2.1 : Une étude du cadre institutionnel, des politiques et des stratégies nationales,
des règlementations en vigueur dans les secteurs de la biodiversité, de l’environnement et de
l’eau est effectuée.
- Sous-Produit 2.2 : Une étude tarifaire de l’eau potable en milieu rural à l’échelle nationale est
effectuée sur la base d’un diagnostic de la gouvernance, de la gestion et de la régulation actuelle
du service d’approvisionnement en eau potable dans les zones rurales et d’une analyse de la
volonté/ capacité à payer des différentes catégories d’usagers.
- Sous-Produit 2.3 : Une étude conceptuelle d’un système d’information pour le suivi des secteurs
de l’eau, de la biodiversité et de l’environnement, en faveur des autorités publiques est effectuée.
- Sous-Produit 2.4 : Au moins quatre (4) documents tels que des stratégies sectorielles, des projets
de loi, des décrets, des textes d’application de lois régissant les secteurs d’intervention du
programme, et en particulier le secteur de l’environnement et de l’eau potable, sont rédigés.
- Sous-Produit 2.5 : Le développement, la fourniture, la mise en service et un accompagnement
technique sont fournis dans l’implémentation de (i) un système d’information, y compris
l’application informatique, pour le suivi et l’évaluation de la performance du service
d’approvisionnement en eau potable en milieu rural, et (ii) un système d’information, y compris
l’application informatique, pour le suivi et l’évaluation du réseau des aires protèges et des leurs
services écosystémiques.

3. HYPOTHÈSES ET RISQUES

Hypothèses sous-tendant le projet


 Toute information est disponible et les différentes parties prenantes sont prêtes à collaborer (afin
d’exploiter pleinement le savoir-faire et les connaissances acquises dans la mise en œuvre des
projets, il sera nécessaire de collecter toute information nécessaire auprès des bénéficiaires et des
partenaires des projets financés).
 La stabilité politique, économique et sécuritaire ne se dégrade pas dans le pays.
 La situation sanitaire liée à la pandémie de la COVID-19 ne se dégrade pas dans le pays,
permettant le déroulement des activités envisagées.

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Risques
 Ralentissement (ou suspension, le cas échéant) de la mise en œuvre des activités à cause de la
dégradation de la situation sécuritaire et/ou sanitaire dans le pays.
 Présence de contraintes administratives ou manque de participation des autorités locales, qui
entraîneraient un retard dans le suivi des actions.
 Manque d’engagement des communautés bénéficiaires de l’action dans l’appropriation des
activités des différents projets.
 Occurrence et gravité de catastrophes naturelles inattendues.
 Corruption dans la gestion/ exploitation des ressources naturelles.
 Manque ou faible intégration de l’approche genre.

4. CHAMP D’INTERVENTION

Généralités
4.1.1. Description du projet
Le prestataire fournira des services d’Assistance technique et de soutien pour améliorer l’efficacité
des interventions de l’UE au Burundi dans le cadre du programme « DUKINGIRE IBIDUKIKIJE -
Conservation et valorisation des écosystèmes naturels et de leur biodiversité pour une croissance
verte des communautés rurales au Burundi » et pour appuyer la Délégation de l’UE à mieux suivre
les interventions en matière de biodiversité, protection des écosystèmes et valorisation des services
écosystémiques. Les capacités techniques des partenaires de mise en œuvre seront renforcées aussi
grâce au partage des connaissances et de savoir-faire. Le prestataire pourra fournir des services
consultatifs liés à des questions spécifiques, y compris des études.
Le projet sera mis en œuvre par une équipe de deux experts principaux. Le/la chef(fe) d’équipe aura
la vision stratégique de la mission et sera responsable de la supervision de l’expert technique et des
experts non principaux à court terme. Il/elle sera également responsable de la préparation et de la
soumission des rapports d’avancement et des rapports annuels dans les délais.
En fonction des besoins, les Termes de référence pour les experts à court-terme seront élaborés
conjointement par l’équipe d’experts long-terme sur le terrain et par l’UE. Selon le contexte et la
nature de la mission, un expert senior ou junior sera identifié.
Les experts principaux accompagneront également les services de la Délégation de l’UE dans le suivi
sectoriel, le plaidoyer avec les autorités nationales et locales, ainsi que l’appui institutionnel pour
améliorer le cadre légal et règlementaire des secteurs ciblés par le programme.
4.1.2. Zone géographique à couvrir
Burundi. Les experts seront basés à Bujumbura, mais ils seront appelés à voyager dans les différentes
provinces où le programme sera mis en œuvre, à savoir Cibitoke, Bubanza et Bujumbura rural (avec
des incursions éventuelles dans les provinces de Muramvya et de Kayanza pour la partie orientale du
Parc National de la Kibira).
4.1.3. Groupes cibles
Les groupes cibles du présent marché sont la Délégation de l’UE, ainsi que tous les partenaires
impliqués dans la mise en œuvre du programme DUKINGIRE IBIDUKIKIJE (partenaires de mise
en œuvre, autorités nationales et locales, etc.).

Activités spécifiques
L’équipe d’experts sera appelée à rédiger régulièrement des rapports/ documents techniques
reprenant les résultats des analyses effectuées, et du suivi-évaluation des activités sur le terrain. Dans
le cadre de la coordination sectorielle, les experts pourront soutenir les partenaires techniques et
financiers dans l’identification et l’élaboration de Termes de référence spécifiques pour des analyses
ou des études ad-hoc à financer.

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Le prestataire de services devra assurer :
Pour le Produit 1
 Pour le Sous-Produit 1.1
- La collaboration étroite entre les composantes du programme DUKINGIRE IBIDUKIKIJE et
la complémentarité avec tout autre programme en cours ou terminé concernant les mêmes
domaines d’intervention.
- La facilitation des échanges avec les Ministères sectoriels impliqués et l’accompagnement dans
le plaidoyer auprès des autorités.
- La participation (voire la contribution à leur organisation, y inclus la rédaction des comptes
rendus) aux réunions de coordination sectorielle, relatives aux thématiques couvertes par le
programme.
- L’organisation et la facilitation (en assurant le rôle de secrétariat) des réunions de coordination
dans le cadre du programme, à savoir les réunions du Comité technique de suivi, Comité de
pilotage, etc.

 Pour le Sous-Produit 1.2


- La conception et la mise en œuvre d’un dispositif de suivi-évaluation des projets du programme
DUKINGIRE IBIDUKIKIJE, en veillant à l’intégration des questions transversales au niveau
des actions (changement climatique, genre, démocratie, travail décent, etc.).
- L’harmonisation et la cohérence des cadres logiques des actions qui interviennent dans le cadre
du programme.
- La conception d’un cadre logique commun à l’ensemble du programme, qui devra ensuite être
alimenté par les données mises à disposition régulièrement par les partenaires de mise en œuvre.
- La mise en place d’un dispositif d’amélioration continue du programme. Tout
dysfonctionnement du programme fera l’objet de mesures correctrices, en particulier dans le cas
où les hypothèses qui sous-tendent le programme ne sont pas vérifiées.
- L’organisation régulière de missions sur le terrain pour s’assurer de l’état de mise en œuvre des
activités et collecter toute donnée potentiellement utile pour alimenter le cadre logique commun.

 Pour le Sous-Produit 1.3


- Un appui technique et de conseil auprès de la Délégation de l’UE et de ses partenaires de mise
en œuvre, concernant toute question de conservation des aires protégées, de restauration et de
protection des terres et des ressources en eau, et d’accès à un service durable
d’approvisionnement en eau potable.
- Un appui à la définition d’une approche programme cohérente entre les différents volets et les
différents partenaires de mise en œuvre (approche multisectorielle et multi-acteur).
- Une analyse régulière de la situation environnementale, de la biodiversité, de la gestion des aires
protégées, de l’approvisionnement en eau potable et de l’accès à des services d’hygiène et
assainissement au Burundi.
- Le cas échéant, l’organisation d’ateliers techniques de renforcement des capacités sur des
thématiques spécifiques, en faveur des services de la Délégation de l’UE, des partenaires de
mise en œuvre, des autorités, etc.

Pour le Produit 2
 Pour le Sous-Produit 2.1
Livrable A (voir point 6.6) : Une étude du cadre institutionnel, des politiques et des stratégies
nationales, des règlementations en vigueur dans les secteurs de la biodiversité, de
l’environnement et de l’eau.
L’étude examinera de manière critique tous les aspects suivants (liste indicative et non-
exhaustive) :

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 Les aspects réglementaires, institutionnels, stratégiques y compris les considérations
politiques et législatives.
 La gouvernance et la coordination sectorielle, les goulots d’étranglement à l’échelle
nationale et des services publics sectoriels (y compris les instruments, les dispositions
anti-corruption et leur application).
 L’engagement politique des autorités nationales et des opérateurs du secteur.
 Les politiques et les stratégies sectorielles du pays, ainsi que les stratégies, plans et
mécanismes de gestion intégrée des ressources en eau, de la biodiversité, et de
l’environnement en général.
 La tendance / les progrès dans la mise en œuvre des plans de développement sectoriels /
nationaux.
 Des propositions et un plan d’action pour améliorer et/ou compléter le cadre légal et
règlementaire en vigueur.

 Pour le Sous-Produit 2.2


Livrable B (voir point 6.6) : Une étude tarifaire de l’eau potable en milieu rural à l’échelle
nationale sur la base d’un diagnostic de la gouvernance, de la gestion et de la régulation actuelle
du service d’approvisionnement en eau potable dans les zones rurales et d’une analyse de la
volonté/ capacité à payer des différentes catégories d’usagers.
L’étude examinera de manière critique tous les aspects suivants (liste indicative et non-
exhaustive) :
 La synthèse des éléments déjà documentés sur la demande, les besoins en
investissements, les consommations cibles et réelles, la question tarifaire.
 La prise en compte des statistiques nationales sur les niveaux de revenus, la part des
dépenses des ménages attribuée au service de l’eau potable en milieu rural.
 Une analyse de benchmarking international, avec une attention particulière pour les pays
de l’Afrique sub-saharienne et avec des conditions/ caractéristiques comparables à celles
du Burundi.
 L’évaluation de la structure tarifaire et du niveau des tarifs actuels par catégorie d’usagers
et niveau de service.
 L’analyse de la capacité et la volonté de payer des ménages et d’autres catégories
d’usagers.
 Une proposition de modèle de calcul des tarifs de l’eau potable qui tient compte de toutes
les composantes d’une structure tarifaire (investissement, amortissement, charge
d’exploitation, la maintenance, etc.) conformes à la réalité économique actuelle et aux
besoins de développement du pays.

 Pour le Sous-Produit 2.3


Livrable C (voir point 6.6) : Une étude conceptuelle d’un système d’information pour le suivi
au niveau national des secteurs de l’eau, de la biodiversité et de l’environnement, en faveur des
autorités publiques. Cette étude devra fournir une analyse de la situation actuelle et des
propositions de développement d’un système d’information efficace, durable et adéquat à la
réalité et aux capacités (techniques et financières) locales, y compris le cahier de charge de
l’application informatique (architecture de l’application, les équipements et les logiciels
nécessaires pour assurer la mise en place et le correct fonctionnement du système
d’information).
Le rapport de conception doit contenir une documentation exhaustive du processus de
conception du système d’information (liste indicative et non-exhaustive) :
 Les objectifs générales et spécifiques du système d’information, ainsi que son contenu,
les données, la fréquence de mise à jour, les informations à produire, notamment un set
d’indicateurs clés à mesurer (y compris la méthode de calcul).
 Les procédures, les protocoles et les supports pour la collecte, la saisie, la transmission,
le contrôle de qualité et l’analyse des données, y compris les responsabilités des acteurs
impliqués, en vue d’assurer l’ancrage aux différents niveaux (provinces, communes, etc.).

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 Le cahier de charge de l’application informatique et les fonctionnalités basiques
permettant de répondre aux besoins spécifiques des acteurs.
 Le profil des ressources humaines, nécessaires au bon fonctionnement du système
d’information et de l’application informatique.
 Préparer le rapport de conception du Système d’Information, y compris le cahier de
charge de l’application informatique, les différentes procédures, méthodes et supports
pour la collecte des données.
Le principe de base est que chaque institution a besoin d’un système de collecte et de gestion de
l’information pour pouvoir évaluer les progrès sectoriels à un niveau local et national (ex. l’accès
à un service d’approvisionnement en eau potable géré de manière sûre, la couverture forestière,
l’étendu du réseau des aires protégées, etc.). Le système d’information qui sera conçu devra
permettre un suivi national des secteurs ci-dessus précisés.
Le système d’information doit se composer par différents modules spécifiques hébergés auprès
des institutions en charge des sous-secteurs : AHAMR pour l’eau potable et l’assainissement de
base ; l’OBPE pour les aires protégées ; l’IGEBU pour les ressources en eau ; etc. Des
mécanismes de consolidation et partage des données/ informations avec les institutions en
charge de la coordination, le suivi et l’évaluation transversaux (DGEREA, DGEPA, etc.)
devront également être conçus.

 Pour le Sous-Produit 2.4


A partir des résultats et des orientations issues de l’étude du cadre institutionnel, des politiques
et des stratégies nationales, des règlementations en vigueur dans les secteurs de l’environnement
et de l’eau (Livrable A ci-dessus), et en collaboration avec les différents Ministères sectoriels,
la rédaction d’au moins quatre (4) documents tels que : des stratégies sectorielles, des projets de
loi, des décrets, des textes d’application de lois régissant les secteurs d’intervention du
programme, et en particulier le secteur de l’environnement et de l’eau potable.

 Pour le Sous-Produit 2.5


A partir des résultats et propositions issus de l’étude conceptuelle d’un système d’information
pour le suivi des secteurs de l’eau, de la biodiversité et de l’environnement (Livrable C ci-
dessus), le développement, la fourniture, la mise en service et l’accompagnement dans
l’implémentation de :
 Un système d’information, y compris l’application informatique, pour le suivi et
l’évaluation de la performance du service d’approvisionnement en eau potable en milieu
rural.
 Un système d’information, y compris l’application informatique, pour le suivi et
l’évaluation du réseau des aires protèges et des leurs services écosystémiques.
La mise à disposition des données alimentant les systèmes d’information sera garantie par les
partenaires de mise en œuvre pour la zone d’intervention du programme. Pour les autres
provinces du pays, la responsabilité de la mise à disposition des données reviendra aux services
techniques étatiques.
Dans la mesure du possible, la configuration de l’application informatique doit prendre en
compte : (i) le niveau/ qualité des infrastructures télécoms et réseaux au Burundi, (ii) une
architecture logique et physique modulable et évolutive garantissant ainsi les fonctionnalités
d’un système ouvert et paramétrable, utilisant des technologies orientées permettant l’accès aux
données par le WEB (via laptop et smartphones), (iii) l’accès du public à une partie des
informations de la plateforme, (iv) l’existence des fonctionnalités pour la manipulation de
l’information géographique (cartographie, cartes thématiques/ statistiques sous forme des
couches).

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Le contractant doit se conformer aux exigences des actions extérieures de l’Union européenne en
matière de communication et de visibilité établies et publiées par la Commission européenne
(https://ec.europa.eu/international-partnerships/comm-visibility-requirements_en). Le contractant
doit rendre compte dans ses rapports de ce qui a été accompli.
Le contractant doit veiller à l’exploitation et au partage des connaissances liées à la mise en œuvre
du projet. Ceci concerne des observations à valeur technique et pédagogique, qui sont intéressantes
pour d’autres professionnels et qui ne portent pas atteinte aux obligations énoncées à l’article 14 des
conditions générales du marché. Pour le partage de ces informations, le contractant est invité à utiliser
la plateforme web capacity4dev.eu.

Gestion du projet
4.3.1. Organe responsable
Le projet est piloté par le gestionnaire de programmes en charge du suivi des activités dans les
secteurs environnement et WASH à la Délégation de l’UE au Burundi, qui est le point de contact
principal pour le contractant.
4.3.2. Structure de gestion
La structure de gestion du présent marché est composée par le pouvoir adjudicateur (Délégation de
l’UE au Burundi) et le prestataire de services de ce marché.
L’objectif de la structure de gestion est de :
 Coordonner les activités à mettre en œuvre dans le cadre du présent marché.
 S’assurer que le prestataire de services, ainsi que le pouvoir adjudicateur, aient accès à toutes
les sources d’information et aux éléments nécessaires au bon déroulement et suivi de l’action.
 S’assurer de la qualité des produits conçus dans le cadre du présent marché.
Cette structure de gestion pourra être adaptée aux besoins pendant la période de mise en œuvre du
présent marché.
Des réunions régulières seront organisées entre le prestataire et le gestionnaire du projet au sein de
la Délégation de l’UE au Burundi. Le prestataire de services précisera dans son offre méthodologique
la fréquence et les modalités d’organisation desdites réunions.
Un Comité technique de suivi et/ou un Comité de pilotage seront mis en place dans le cadre du
programme DUKINGIRE IBIDUKIKIJE. Les parties prenantes suivantes participeront aux réunions
desdits comités : les représentants des Ministères sectoriels impliqués dans l’action, la Délégation de
l’UE, les experts de l’Assistance Technique et les représentants des partenaires responsables de la
mise en œuvre des activités. Les représentants d’autres Institutions et Organisations pourront prendre
part à ces réunions, conformément aux dispositions (Termes de référence) qui seront agréées par les
membres des comités. Les experts de l’Assistance Technique contribueront à l’organisation et
assureront le rôle de secrétariat de ces comités.
Concernant les activités de l’Assistance Technique :
- Toutes les demandes de mobilisation des experts court-terme seront accompagnées par des
Termes de référence spécifiques et devront être validées par le gestionnaire du projet de la
Délégation de l’UE. Le prestataire devra ensuite présenter au moins 3 CV d’experts pour
l’expertise court-terme à mobiliser (sauf autorisation préalable différente du gestionnaire du
projet). Il revient au gestionnaire du projet de valider le profil de l’expert retenu.
- Toutes les demandes de mission des experts de l’Assistance Technique seront accompagnées
par des Termes de référence et devront être validées par le gestionnaire du projet de la
Délégation de l’UE. Un rapport de mission sera soumis au gestionnaire du projet endéans 5 jours
ouvrables de la fin de la mission.
- Les feuilles de temps devront être rédigées de manière claire et présenter un commentaire sur
les tâches spécifiques accomplies pour chaque jour presté. Les feuilles de temps devront être
signées par l’expert et le Chef de d’équipe, et ensuite validées par le gestionnaire du projet.

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4.3.3. Moyens à mettre à disposition par le pouvoir adjudicateur et/ou d’autres parties
Sans objet.

5. LOGISTIQUE ET CALENDRIER

Lieu d’exécution
La base opérationnelle du projet est établie à Bujumbura. Les experts pourront être appelés à voyager
dans les zones d’intervention du programme pour suivre la mise en œuvre des activités des projets
en cours. Il est possible que des missions soient organisées dans d’autres provinces du pays pour
prendre part à des réunions sectorielles, des ateliers, etc..

Date de commencement et période de mise en œuvre


La date de commencement prévue est fixée au 01 décembre 2022, et la période d’exécution du
marché sera de 48 mois à partir de cette date. Veuillez-vous reporter aux articles 19.1 et 19.2 des
conditions particulières pour la date de commencement et la période d’exécution effectives.
Le pouvoir adjudicateur se réserve le droit d’attribuer un marché pour des prestations additionnelles
en fonction des résultats du marché initial. Ces prestations additionnelles pourraient être identifiées
par procédure négociée, et selon les prescriptions prévues par le PRAG.

6. EXIGENCES

Personnel
Veuillez noter que les fonctionnaires et autres membres du personnel de l’administration publique
du pays partenaire ou d’organisations internationales/régionales établies dans ce pays ne seront
autorisés à travailler en qualité d’experts que si cela est dûment justifié. La justification doit figurer
dans l’offre. Elle doit comporter des informations relatives à la valeur ajoutée apportée par l’expert
concerné ainsi que la preuve de son détachement ou de son congé de convenance personnelle.
6.1.1. Experts principaux
Les experts principaux jouent un rôle essentiel dans l’exécution du marché. Les présents termes de
référence définissent les profils requis pour les experts principaux. Le soumissionnaire doit fournir
le CV et une déclaration d’exclusivité et de disponibilité pour les experts principaux suivants :

Expert principal nº 1: Chef d’équipe


Un(e) Expert(e) Principal(e) sera en charge de la coordination globale de l’Assistance Technique.
Il/elle sera responsable de l’élaboration des rapports contractuels. Il/elle devra encadrer/ coordonner
le travail de l’expert technique principal et des autres éventuels experts non principaux.
Il/elle sera en particulier responsable de la conception de tous les outils de coordination/ gestion/
suivi.
Le/a chef(fe) d’équipe sera basé(e) à Bujumbura pour au moins 85% de son temps de travail.
L’Expert(e) Principal(e) pourra s’appuyer sur des experts additionnels recrutés sur le court-terme
pour des supports spécifiques.
Le/a chef(fe) d’équipe prestera en moyen au moins 55 jours de travail par an.

Qualifications et compétences
 De préférence 15 ans d’expérience, mais au minimum 10 ans.
 Formation universitaire de niveau supérieur, minimum de niveau « Bac + 5 » (ingénieur ou
master) en agronomie, gestion de l’environnement, gestion des ressources en eau, biologie ou

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dans une discipline pertinente et directement connexe avec ce marché, ou une expérience
professionnelle pertinente équivalente.
 Maîtrise parfaite du français (compréhension, discours, lecture, écriture) et capacités à travailler
en langue anglaise.
 D’excellentes capacités rédactionnelles sont requises, ainsi que d’excellentes capacités de
communication, de dialogue et d’animation.
 Capacité à travailler en équipe dans un contexte pluridisciplinaire et multiculturel.
 La connaissance du cycle de gestion de projet et des dispositifs de suivi évaluation est requise.
 Maîtrise de l’outil informatique, notamment le traitement de texte, le tableur, un logiciel de base
de données, l’accès à l’Internet et à l’e-mail.
Expérience professionnelle générale
 L’expert(e) doit justifier d’une expérience d’au moins huit (8) ans dans l’appui aux programmes
de coopération au développement dans les pays ACP (dans au moins trois (3) pays) de
préférence financés par l’Union européenne, et d’au moins trois (3) ans dans des programmes
liés à la gestion de l’environnement, la conservation des écosystèmes et la gestion intégrée des
ressources en eau.
Expérience professionnelle spécifique
 Planification et évaluation des politiques de renforcement sectoriel dans les pays en voie de
développement.
 Appui institutionnel aux Gouvernements, en particulier dans le développement de politiques
sectorielles, cadres règlementaires, etc.
 Gestion et coordination d’équipes.
 Conception d’outils de suivi-évaluation.
 Gestion intégrée des ressources en eau et/ou gestion des aires protégées et/ou gestion
environnementale de bassins versants.
 Une expertise dans l’approche NEXUS pour l’Eau, l’Energie et l’Alimentation (approche
multisectorielle) représente un atout important.
 Le suivi/ mise en œuvre de projets multisectoriels adaptés aux besoins des populations les plus
vulnérables (sachant tenir compte de leurs contraintes et besoins spécifiques) représente un atout
important.
 Une expérience de travail au Burundi et dans la région des Grands Lacs constitue un avantage.

Expert principal nº 2: Expert(e) technique


Un(e) Expert(e) Principal(e) sera en charge de la mise en œuvre au quotidien des tâches prévues pour
l’Assistance Technique. Il/elle accompagnera l’expert(e) principal(e) n°1 dans l’élaboration des
rapports contractuels. Il/elle sera responsable du développement et de l’utilisation des différents
outils de coordination/ gestion/ suivi, conçus par l’expert(e) principal(e) n°1.
L’expert(e) technique travaillera en étroite collaboration avec les responsables des projets, les
équipes suivi-évaluation et tout autre expert technique de chaque projet inclus dans le programme
DUKINGIRE IBIDUKIKIJE. Il/elle représentera le point de contact quotidien de la Délégation de
l’Union européenne (pendant l’absence de l’expert(e) principal(e) n°1), des partenaires de mise en
œuvre et des autorités burundaises.
L’expert(e) technique sera basé(e) à Bujumbura et prestera 220 jours par an (temps plein).

Qualifications et compétences
 De préférence 10 ans d’expérience, mais au minimum 6 ans.
 Formation universitaire de niveau supérieur, minimum de niveau « Bac + 5 » (ingénieur ou
master) en agronomie, gestion de l’environnement, gestion des ressources en eau, biologie ou
dans une discipline pertinente et directement connexe avec ce marché, ou une expérience
professionnelle pertinente équivalente.

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 Maîtrise parfaite du français (compréhension, discours, lecture, écriture) et capacités à travailler
en langue anglaise.
 D’excellentes capacités rédactionnelles sont requises, ainsi que d’excellentes capacités de
communication et de dialogue.
 D’excellentes capacités à travailler de manière autonome, indépendante et proactive sont
requises.
 La connaissance du cycle de gestion de projet et des dispositifs de suivi évaluation est requise.
 Maîtrise de l’outil informatique, notamment le traitement de texte, le tableur, un logiciel de base
de données, l’accès à l’Internet et à l’e-mail.
Expérience professionnelle générale
 L’expert(e) doit justifier d’une expérience d’au moins quatre (4) ans dans l’appui aux
programmes de coopération au développement dans les pays ACP (dans au moins deux (2) pays)
de préférence financés par l’Union européenne, et d’au moins deux (2) ans dans des programmes
liés à la gestion de l’environnement, la conservation des écosystèmes et la gestion intégrée des
ressources en eau.
Expérience professionnelle spécifique
 Gestion de projets et mise en œuvre d’activités sur le terrain, en lien avec des organisations de
la société civile et/ou administrations publiques.
 Rapportage et gestion financière d’un projet de coopération.
 Organisation et animation d’ateliers/ réunions.
 Forte expérience dans le suivi-évaluation de projets/ programmes de coopération.
 Gestion intégrée des ressources en eau et/ou gestion des aires protégées et/ou gestion
environnementale de bassins versants.
 Une expertise spécifique dans le secteur de l’eau potable, des politiques en la matière et de la
construction de systèmes d’approvisionnement en eau représente un atout important.
 Doté(e) d’un bon esprit relationnel, proactif et dynamique, il/elle devra faire preuve d’une forte
capacité d’adaptation et de flexibilité.
 Une expérience de travail au Burundi et dans la région des Grands Lacs constitue un avantage.
6.1.2. Experts non principaux
Les experts non principaux requis dans le cadre du présent marché doivent avoir le profil suivant
(liste indicative et non exhaustive des expertises requises) :
 Expertise légale et juridique dans la rédaction de stratégies sectorielles, projets de loi et/ou
décrets et/ou textes d’application de lois régissant les secteurs d’intervention du programme, et
en particulier le secteur de l’environnement et de l’eau potable.
 Expertise dans la conception, le développement, la mise en service et le suivi de systèmes
d’information pour le suivi et l’évaluation de (i) la performance du service d’approvisionnement
en eau potable en milieu rural et (ii) la gestion et gouvernance des aires protèges.
 Expertise dans la conception, le développement et la mise en service d’architectures de gestion
des bases de données et systèmes GIS.
Les CV des experts non principaux ne doivent pas être inclus dans l’offre mais le soumissionnaire
devra démontrer que les experts auxquels il fait appel ont le profil requis.
Le contractant est tenu de sélectionner et d’engager d’autres experts, selon les besoins, en fonction
des profils définis dans le document intitulé « Organisation et méthodologie » et les présents termes
de référence. Il doit indiquer précisément leur profil, de telle sorte que les honoraires journaliers
applicables dans le budget ventilé apparaissent clairement. Tous les experts doivent être indépendants
et n’avoir aucun conflit d’intérêts dans les responsabilités qui leur incombent.

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Les procédures de sélection appliquées par le contractant pour le recrutement de ces autres experts
doivent être transparentes et reposer sur des critères définis au préalable, notamment les
qualifications professionnelles, l’absence de conflit d’intérêts, les compétences linguistiques et
l’expérience professionnelle. Les conclusions du jury de sélection doivent être consignées par écrit.
Les experts retenus doivent être soumis à l’approbation du pouvoir adjudicateur avant que la mise en
œuvre de leurs tâches ne commence.
6.1.3. Personnel de soutien et appui technique
Le contractant fournira des moyens d’appui à son équipe d’experts (appui technique) pendant
l’exécution du marché.
Les coûts liés à l’appui technique et au personnel de soutien doivent être inclus dans les honoraires.

Bureaux
Le contractant doit mettre à la disposition de chaque expert engagé dans le cadre du marché un bureau
de dix mètres carrés environ, d’un niveau correct.
Les frais de location de bureau sont couverts par les honoraires.

Moyens à mettre à disposition par le contractant


Le contractant doit veiller à ce que les experts disposent du soutien et de l’équipement nécessaires.
Ceux-ci doivent notamment bénéficier de services satisfaisants en matière d’administration, de
secrétariat et d’interprétation, pour pouvoir se concentrer sur leurs tâches premières. Le contractant
doit également transférer les fonds nécessaires au financement des activités prévues au titre du
marché et veiller à ce que le personnel soit rémunéré régulièrement et en temps voulu.
Les fournitures de base (ordinateur, connexion internet, etc.) et le soutien logistique nécessaires à la
bonne exécution du marché seront mis à disposition des experts par le contractant. Ces frais sont
couverts par les honoraires.
Les services et les fournitures spécialisés pour l’exécution de certaines activités spécifiques inscrites
dans le cadre du présent marché pourront être couverts par les dépenses accessoires, suite à
l’autorisation préalable du gestionnaire du projet.

Équipement
Aucun équipement ne sera acheté pour le compte du pouvoir adjudicateur / pays partenaire au titre
du présent marché de services ni transféré au pouvoir adjudicateur / pays partenaire à la fin du
marché. Tout équipement devant être acheté par le pays partenaire pour les besoins du présent marché
fera l’objet d’un appel d'offres distinct, dans le cadre d’un marché de fournitures.

Dépenses accessoires
La provision pour dépenses accessoires couvre les dépenses secondaires et exceptionnelles éligibles
supportées dans le cadre du présent marché. Elle ne peut pas être utilisée pour couvrir les coûts
incombant au contractant au titre de ses honoraires, tels que définis ci-dessus. Son utilisation est régie
par les conditions générales et les notes de l’annexe V du contrat. Elle couvre :
 les frais de déplacement et les indemnités de séjour liés à des missions effectuées, en dehors du
lieu d'affectation, dans le cadre du présent marché. S’il y a lieu, indiquez si la provision couvre
les coûts inhérents aux mesures environnementales, par exemple pour la compensation des
émissions de CO2.
 Coûts (y compris la réservation des salles de conférence, les pause-café et déjeuner, l’éventuelle
prise en charge d’experts externes, etc.) liés à l’organisation d’ateliers/ conférences (y compris
les réunions des comités de suivi et de pilotage, le cas échéant). Les éventuels frais de voyage
et les indemnités journalières pour les participants sont également compris.

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 Conception et production d’éventuel matériel de communication et de visibilité. Cela comprend
les frais pour les concepteurs graphiques, les coûts de production/ impression, les frais de
matériel promotionnel, etc..
 Frais d’éventuelles licences liées aux systèmes d’information, GIS, base de données, etc. et
éventuellement tout équipement nécessaire pour l’exploitation de ces systèmes (ordinateurs,
etc.).

La provision pour dépenses accessoires s’élève à 300.000 EUR pour le présent marché. Ce montant
doit être inclus sans modification dans le budget ventilé.
Les per diems sont des indemnités quotidiennes de séjour qui peuvent être payées pour des missions
effectuées par les experts autorisés du contractant en dehors de leur lieu d’affectation, lorsque ces
missions ont été prévues dans les présents termes de référence ou approuvées par le pouvoir
adjudicateur. Le per diem est une somme forfaitaire maximale couvrant les frais de séjour quotidiens.
Ces derniers comprennent l’hébergement, les repas, les pourboires et les déplacements locaux, y
compris les déplacements à destination et en provenance de l’aéroport. Les frais de taxi sont, par
conséquent, inclus dans le per diem. Le per diem est payable en fonction du nombre d’heures passées
en mission. Il ne peut être versé que dans son intégralité ou en moitié (aucune autre fraction n’est
possible). L’intégralité du per diem est versée pour chaque période de 24 heures passée en mission.
La moitié du per diem est versée si la période passée en mission est comprise entre 12 heures et
24 heures. Aucun per diem n’est versé pour les missions de moins de 12 heures. Le temps de trajet
doit être considéré comme faisant partie de la mission. Les indemnités de séjour à verser pour des
missions effectuées dans le cadre du présent marché ne peuvent pas dépasser les montants des per
diems publiés sur le site internet http://ec.europa.eu/europeaid/funding/about-calls-
tender/procedures-and-practical-guide-prag/diems_en en vigueur au moment de la signature du
contrat.
Le pouvoir adjudicateur se réserve le droit de refuser de payer le per diem pour le temps de trajet si
l’itinéraire le plus direct n’a pas été emprunté et si les critères relatifs au tarif le plus économique
n’ont pas été appliqués.
L’utilisation de la provision pour dépenses accessoires ne doit pas faire l’objet d’une autorisation
préalable du pouvoir adjudicateur à l’exception des services et des fournitures spécialisés à mettre à
disposition des experts pour l’exécution de certaines activités spécifiques inscrites dans le cadre du
présent marché (voir paragraphe 6.3) et du matériel de communication et de visibilité.

Montants forfaitaires
Des montants forfaitaires devront être prévus pour les produits suivants :

 Livrable A (voir point 4.2 – Produit 2) : La réalisation d’une étude du cadre institutionnel, des
politiques et des stratégies nationales, des règlementations en vigueur dans les secteurs de la
biodiversité, de l’environnement et de l’eau au Burundi. Pour atteindre le sous-produit lié à ce
livrable, il est estimé que l’expertise nécessaire correspondrait à environ 65 jours de travail (il
revient au soumissionnaire d’évaluer le temps de travail nécessaire et donc le montant forfaitaire
y relatif, selon son expertise en la matière).
 Livrable B (voir point 4.2 – Produit 2) : La réalisation d’une étude tarifaire de l’eau potable en
milieu rural à l’échelle nationale du Burundi sur la base d’un diagnostic de la gouvernance, de la
gestion et de la régulation actuelle du service d’approvisionnement en eau potable dans les zones
rurales et d’une analyse de la volonté/ capacité à payer des différentes catégories d’usagers. Pour
atteindre le sous-produit lié à ce livrable, il est estimé que l’expertise nécessaire correspondrait à
environ 110 jours de travail (il revient au soumissionnaire d’évaluer le temps de travail nécessaire
et donc le montant forfaitaire y relatif, selon son expertise en la matière).
 Livrable C (voir point 4.2 – Produit 2) : La réalisation d’une étude conceptuelle d’un système
d’information pour le suivi des secteurs de l’eau, de la biodiversité et de l’environnement, en
faveur des autorités publiques. Cette étude devra fournir une analyse de la situation actuelle et des

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propositions de développement d’un système d’information efficace, durable et adéquat à la
réalité et aux capacités (techniques et financières) locales. Pour atteindre le sous-produit lié à ce
livrable, il est estimé que l’expertise nécessaire correspondrait à environ 110 jours de travail (il
revient au soumissionnaire d’évaluer le temps de travail nécessaire et donc le montant forfaitaire
y relatif, selon son expertise en la matière).

Vérification des dépenses


La provision pour vérification des dépenses couvre les honoraires de l’auditeur qui a été chargé
d’effectuer la vérification des dépenses dans le cadre du marché afin que le pouvoir adjudicateur
puisse contrôler la régularité des factures présentées. La provision pour vérification des dépenses
s’élève à 32.000 EUR pour le présent marché. Ce montant doit être inclus sans modification dans le
budget ventilé.
Cette provision ne peut pas être diminuée mais peut être augmentée pendant l’exécution du marché.

7. RAPPORTS

Exigences en matière de rapports


Voir l’article 26 des conditions générales. Des rapports intermédiaires doivent être établis tous les
six mois pendant la période de mise en œuvre des tâches. Le rapport descriptif doit être fondé sur le
système de suivi et d’évaluation mis en place dans le cadre du marché, au moyen de la matrice de
cadre logique (annexe b8g) si elle est incluse dans le contrat. Dans ce dernier cas, le rapport descriptif
doit faire état de tous les résultats mesurés par les indicateurs définis dans le cadre logique. Le rapport
descriptif doit être accompagné de la facture correspondante, du rapport financier et du rapport de
vérification des dépenses tel que défini à l’article 28 des conditions générales. Doivent être
disponibles à la fin de la période de mise en œuvre des tâches un rapport final, une facture finale,
ainsi que le rapport financier accompagné du rapport de vérification des dépenses. Le projet de
rapport final doit être présenté au moins un mois avant la fin de la période de mise en œuvre des
tâches. Il est à noter que ces rapports intermédiaires et ce rapport final viennent s’ajoutent à ceux
éventuellement demandés dans la section 4.2 des présents termes de référence.
Chaque rapport doit comporter une section descriptive et une section financière. La section financière
doit contenir des données détaillées relatives à la durée des interventions des experts, aux dépenses
accessoires et à la vérification des dépenses.
Pour résumer, en sus des documents, rapports et éléments livrables précisés en rapport avec les
missions et les responsabilités de chaque expert principal ci-dessus, le contractant est tenu de fournir
les rapports suivants :
Nom du rapport Contenu Délai de présentation
Rapport initial Analyse de la situation Au plus tard un mois après le
existante et plan de travail commencement de la mise en
pour le projet œuvre
Rapport d’avancement Description succincte de Au plus tard un mois après la
semestriel l’avancement dans la fin de chaque période de mise
réalisation des résultats tels en œuvre de six mois
que précisés dans le cadre
logique (joint au contrat, le
cas échéant). Le rapport
d’avancement (technique et
financier) doit comprendre les
problèmes rencontrés; plan de
travail pour les 6 mois à venir,
accompagné d’une facture et

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du rapport de vérification des
dépenses
Projet de rapport final Description succincte de la Au plus tard un mois avant la
réalisation des résultats tels fin de la période de mise en
que précisés dans le cadre œuvre.
logique (joint au contrat, le
cas échéant). Le projet de
rapport final doit comprendre
une description des problèmes
rencontrés et des
recommandations
Rapport final Description succincte de la Dans le mois suivant la
réalisation des résultats tels réception des observations sur
que précisés dans le cadre le projet de rapport final
logique (joint au contrat, le formulées par le gestionnaire
cas échéant). Le rapport final du projet indiqué dans le
doit comprendre une contrat
description des problèmes
rencontrés et des
recommandations; une facture
finale et le rapport financier
accompagné du rapport de
vérification des dépenses

Présentation et approbation des rapports


Une (1) copie papier et une (1) copie électronique des rapports mentionnés ci-dessus seront
présentées au gestionnaire du projet indiqué dans le contrat. Les rapports seront rédigés en français.
L’approbation de ces rapports incombe au gestionnaire du projet.

8. SUIVI ET ÉVALUATION

Définition d’indicateurs
Il revient au soumissionnaire de proposer des indicateurs dans son offre méthodologique. Toutefois
les indicateurs suivants doivent être considérés :
 Nombres d’outils de coordination/ gestion/ suivi des activités mis en place et opérationnels.
 Nombre de missions de suivi sur le terrain effectuées.
 Nombre de documents d’appui techniques élaborés et validés.
 Appréciation et perception du travail effectué par l’équipe d’experts de l’Assistance Technique,
selon l’avis des partenaires de mise en œuvre et des autorités burundaises impliquées dans le
programme DUKINGIRE IBIDUKIKIJE.

Exigences particulières
Sans objet.

***

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