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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

UNIVERSITE DJILLALI LIABES DE SIDI-BEL-ABBES


Faculté de Génie Electrique
Département d'Electrotechnique

Thèse présentée par :

JBILOU Mokhtaria

Pour l'obtention du diplôme de :

DOCTORAT en SCIENCES

Filière Electrotechnique

Spécialité : Réseaux Electriques

Intitulé de la thèse :

ETUDE, SIMULATION ET REALISATION D’UN


ONDULEUR POUR SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE

Présenté devant le jury composé de :

Dr. ZIDI Sid Ahmed Professeur (U.D.L. Sidi Bel-Abbés) Président


Dr. BRAHAMI Mostefa Professeur (U.D.L. Sidi Bel-Abbés) Directeur de thèse
Dr. ALLAOUI Tayeb Professeur (Université de Tiaret) Examinateur
Dr. KANSAB Abdelkader MCA (Université Chlef) Examinateur
Dr. BOUKLI HACENE Fouad MCA (ESSAT Tlemcen) Examinateur
Dr. NASSOUR Kamel MCA (U.D.L. Sidi Bel-Abbés) Examinateur
Dr. TILMATINE Amar Professeur (U.D.L Sidi Bel Abbés) Invité

Soutenue le : 22/04/2019

Labor at oir e de Recher ch e ICE PS ( Int el li g ent Cont r ol & Elect r ica l P ow er Syst em s)
Résumé

Résumé

En Algérie et comme plusieurs pays du tiers monde, de nombreux sites isolés ne sont pas encore connectés
au réseau électrique conventionnel. Ils sont principalement confrontés à des problèmes de stockage
de nourriture, qui constitue une contrainte réelle pour les habitants des zones rurales. L’objectif de la thèse
est de concevoir et mettre en œuvre à moindre coût une conception comprenant un système photovoltaïque
alimentant un générateur d’ozone destiné à la désinfection d’une salle de stockage d’aliments dans un site
isolé. Cela augmentera la durée de conservation des produits alimentaires. Une étude expérimentale
a été menée sur plusieurs fruits et légumes placés dans une salle traitée à l'ozone, et une autre salle non
traitée. L'onduleur développé à l'aide de composants usuels tels que transistor MOSFET
et une commande numérique faisant appel à une carte ARDUINO réduit fortement le coût
de l'installation. Le système proposé permet un stockage à long terme avec une faible consommation
d'énergie estimée à 16 W/m2.

Mots-clés: Système photovoltaïque; Onduleur; Stockage alimentaire; Générateur d'ozone.

ABSTRACT

In Algeria and several third world countries, many isolated sites are not yet connected
to the conventional electricity grid. They are mainly confronted with problems of food storage
which is a real constraint for the inhabitants of rural areas. The aim of the thesis is to design
and implement at a lower cost a system comprising a photovoltaic system feeding an ozone
generator intended for the disinfection of a food storage room in an isolated site. This will increase
the shelf life of food products. An experimental study was conducted on several fruits
and vegetables placed in an ozone treated room, and another untreated room. The inverter
developed using conventional components such as a MOSFET transistor and a digital controller
using an ARDUINO board greatly reduces the cost of installation. The proposed system allows
long-term storage with a low energy consumption estimated at 16 W / m2.
Keywords: Photovoltaic system; Inverter; Food storage; Ozone generator

‫مـــــلـــــخــــــص‬

‫ وهي تواجه‬.‫ ال ترتبط العديد من المواقع المعزولة بعد بشبكة الكهرباء التقليدية‬،‫في الجزائر وفي العديد من دول العالم الثالث‬
‫ الهدف من هذه الرسالة هو تصميم وتنفيذ نظام بتكلفة أقل يشتمل‬.‫ وهو قيد حقيقي لسكان المناطق الريفية‬،‫في األساس مشاكل تخزين األغذية‬
‫ هذا سيزيد من العمر االفتراضي‬.‫على نظام فلطائي ضوئي يغذي مولد األوزون المخصص لتطهير غرفة تخزين الطعام في موقع معزول‬
‫ وغرفة أخرى غير‬،‫ أجريت دراسة تجريبية على العديد من الفواكه والخضروات وضعت في غرفة معالجة األوزون‬.‫للمنتجات الغذائية‬
ARDUINO ‫ وجهاز تحكم رقمي باستخدام لوحة‬MOSFET ‫ العاكس الذي تم تطويره باستخدام مكونات تقليدية مثل ترانزستور‬.‫المعالجة‬
.2 ‫ م‬/ ‫ واط‬16 ‫ يسمح النظام المقترح بالتخزين على المدى الطويل باستهالك منخفض للطاقة مقداره‬.‫يقلل بشكل كبير من تكلفة التركيب‬
.‫ مولد األوزون‬. ‫ تخزين الطعام‬. ‫ العاكس‬.‫ نظام الضوئية‬:‫كلمات البحث‬

Résumé
REMERCIEMENTS
Remerciements

Remerciements

Mon expérience de thèse a été riche d’enseignements, tant sur le plan professionnel
que personnel. Elle a été une étape structurante dans mon parcours professionnel.
Je dois la réussite de ce projet à l’écoute, aux conseils et la bonne humeur de toutes
les personnes qui m’ont soutenue pendant ces années. Cette Thèse de doctorat a été préparée
au sein des laboratoires de recherche ICEPS et certaines expériences ont été faites
au laboratoire APELEC de l’université de Sidi-Bel-Abbès.
Voici venu le moment des remerciements.

Avant tout, je remercie ALLAH, le tout puissant, de m’avoir donné le courage, la patience
et la volonté pour accomplir ce travail.

Mes plus vifs remerciements s’adressent au Professeur BRAHAMI Mostefa, qui m’a encadré
durant ces années. Je le remercie tout particulièrement, pour l’intérêt qu’il a porté à ce sujet
pour la confiance qu’il m’a accordée ainsi que pour les conseils qu’il a sus me prodiguer.
Grâce à l’ouverture de son esprit, il a su me laisser prendre des initiatives et avec sa compétence
a contribué de façon décisive à ma formation scientifique.

J’adresse tous mes remercîments au Dr ZIDI Sid Ahmed, Professeur à l’université


de Sidi-Bel-Abbès, pour m’avoir fait l’honneur de présider le jury de cette thèse et d’évaluer
ce travail.

Mes remerciements s’adressent également aux Dr ALLAOUI Tayeb, Professeur à l’université


de Tiaret, Dr KANSAB Abdelkader, maître de conférences à l’université de Chlef, Dr BOUKLI
Hacene Fouad, maître de conférences à l’université de Tlemcen et Dr NASSOUR Kamel maître
de conférences à l’université de Sidi Bel Abbes, d’avoir manifesté un grand intérêt pour le sujet
en acceptant d’être membres du jury.

Je suis très honoré à remercier grandement, l’invité, Professeur TILMATINE Amar d’avoir
accepté de prendre part à mon jury. Je suis réellement reconnaissante pour le soutien
qu’il m’a prodigué.

Je suis aussi sincèrement reconnaissante envers Dr NEMMICH Said


et le Doctorant BECHEKIR Seyf-Eddine pour leurs soutiens.

Mes témoignages et mes reconnaissances vont envers les personnes qui m’ont accompagné
durant cette période, et qui pour certaines sont activement intervenues dans le déroulement
de ces travaux de thèse.

Finalement, je tiens également à remercier tous les professeurs et les doctorants


des laboratoires ICEPS, et APELEC ainsi que pour leurs soutiens, leurs disponibilités et leurs
sympathies.

Remerciements
DEDICACES
Dédicaces

 Pour l’esprit de mon père,


 A ma mère,
 A mon Mari et mes Enfants Wail, Abdelkhalek et Ikhlas
 A mon frère et mes sœurs,
 A toute ma famille et mes ami(e)s,
 A tous ceux qui me sont chers.

Dédicaces
Liste des Symboles et des Abréviations

LISTE DES SYMBOLES


ET DES ABREVIATIONS
COP → Conférence des Parties
AEE → Agence pour les Économies d’Énergie
EnR → Energies nouvelles Renouvelables
GES → Gaz à effet de serre
PV → Photovoltaïque
UE → Union Européen
PES → pays Emergents et des sud
PN → pays du nord.
BP→ British Pétrolium
Mb/j → million de barils par jour
OMS→ organisation mondiale de santé
mds m3→ milliard mètre cubes
TEP → Tonne équivalent pétrole
GPL →Gaz de pétrole Liquéfié
b/j → barils par jour
EPIA→ European Photovoltaic Industry Association)
GPV→ Génerateur photovoltaique
AC→ Courant alternatif
DC→ Courant continu
ppmv → partie par million en volume
TWh→ Térawatt-heure,= 1 TWh = 1 milliard de kWh
Eg →Energie de gap
Ec →Energie de conduction
Ev →Energie de valence
CA → Courant alternatif
CC → Courant continu
Vco → Tension à vide
Icc →Courant de court circuit
CS → convertisseur statique
MPPT → Maximum power point Tracking
C → Condensateur
L → Inductance
R → Résistance
U → Tension
f →Fréquence
α → Angle solaire d'altitude minimum :
φ → Angle d'azimut du soleil
β→Angle de décalage des commandes de l’onduleur(chapitre 1)

Liste des Symboles et des Abréviations


Liste des Symboles et des Abréviations

MLI → Modulation de largeur d’impulsion


UN → Tension nominal
m → Indice de modulation
fm →Fréquence du signal modulant
IGBT→ Transistor bipolaire à gâchette isolé
THD →Distorsion harmonique totale
DF→ Facteur De Distorsion
MOSFET → Metal Oxide Semiconductor Field Effect Transistor
TCI → Tracé de circuit imprimé assisté par ordinateur.
Sic → Carbure de silicium
PIC → Contrôleur d’interface périphérique
α → Rapport cyclique(chapitre 2,3,4)
Vs → Tension de sortie
Ve →Tension d’entré
µc → Microcontrôleur
I/O → (Input/Output) (Entré/sortie)
Ren gen→ Rendement du générateur photovoltaïque
Ren acc → Rendement d’une batterie d’accumulateurs
V acc → Tension nominale des accumulateurs
DM→ Décharge maximale des accumulateurs
Jr aut → Nombre de jours de stockage
DBD → Décharge à barrière diélectrique
SPV→ Système photovoltaïque
FF→ Facteur de forme
M → Perte de poids
η → Rendement
Pm→ Puissance mesurée
Lu→ Lumen unité de rayonnement de flux lumineux
A→ Surface du module
FFT→ Faste Fourier Transform (transformation de Fourier rapide)

Liste des Symboles et des Abréviations


Sommaire

Sommaire

Sommaire………………………………………………………………………………
Introduction générale……………………………………………………………......... 1

Chapitre1 : Contraintes énergétiques et climatiques : perspective


énergétiques en électricité, Généralités sur les générateurs photovoltaïques
1.1. Introduction ……………………………………………………………………….. 4
1.2. Ressources et consommation énergétiques mondiales…………………………… 4
1.2.1. Énergie, système énergétique et réseaux électriques:usages et définition. 5
1.2.2. Consommation énergétique mondiale.…..…..…………………………… 5
1.2.3. Impact sur l’environnement..………..…………………………………… 6
a) Émissions de CO2 et réglementation. carbone ……………………….. 6
b) Phénomène du réchauffement climatique et les conséquences de…...
l’activité énergétique………………………………………...……............. 7
1.2.4. Electricité, système et réseau électrique………….……………………… 7
1.2.5. Réserves des énergies (non renouvelables) en Algérie…………………… 8
1.3.Énergies renouvelables ……………………...………………………………..…… 8
1.3.1. Généralités ………………………..……………………………………….. 8
1.3.2. Energies renouvelables, une priorité en Algérie………………………… 9
1.3.2.1. Potentiel des énergies renouvelables…………………………….. 9
a) Potentiel Solaire..……………………………………………… 9
b) Potentiel Eolien………………………………………………… 9
c) Potentiel de l’Energie Géothermique…………………………. 10
d) Potentiel Hydraulique…………………………...……….…… 10
e) Potentiel de la Biomasse………...…………………………….. 10
1.3.2.2. Investissement en Algérie dans le domaine des énergies………..
10
renouvelables……………………………………………………….
1.4. Généralités sur les générateurs photovoltaïques………………………………… 11
1.4.1. Introduction……………………………………………………………....... 11
1.4.2. Systèmes autonomes de production d’énergie…………………………….. 12
1.4.3. Energie solaire……………………………………………………………… 12
1.4.3.1. Spectre du rayonnement solaire …………………………………. 13
1.4.3.2. Durée d’insolation ………………………………………………… 14
a) Energie solaire thermique……………………………………. 14
b) Energie solaire passive………………………………………… 14
c) Energie solaire photovoltaïque……………………………….. 14
1.4.3.3. Définition et historique…………………………………………..... 14
1.4.3.4. Générateur photovoltaïque …………………...…………………. 15
1.4.3.5. Cellule photovoltaïque …………………………………………… 16
1.4.4. Technologies photovoltaïques………………………….………………….. 17
1.4.4.1. Silicium monocristallin ……….………………………………….. 17
1.4.4.2. Silicium polycristallin …….………………………………..…….. 17
1.4.4.3. Silicium amorphe……………….…………………………..…….. 17
1.4.4.4 Nouvelles technologies photovoltaïques………………………….. 18
1.4.5. Cycle de vie des systèmes photovoltaïques……………………………….. 18
1.4.6. Schémas équivalent d’une cellule photovoltaïque……………………….. 19
1.4.7. Module photovoltaïque…………………………………………………..... 20

Sommaire
Sommaire

1.4.7.1. Regroupement en série…………………………............................ 21


1.4.7.2 Regroupement en parallèle……………….…………..…………… 21
1.4.7.3. Regroupement (série et parallèle)………………………………… 22
1.4.7.4 Caractéristiques d’un module…………………………………….. 22
1.4.8. Panneaux solaires…………………………………………………………… 23
1.4.8.1 Caractéristiques électriques d’un panneau PV………………….. 23
a) Caractéristiques I=f(U)……………………………………….. 23
b) Caractéristiques P=f(U)………………………………………. 23
1.4.9. Effet d'ombrage sur l'énergie totale d'un champ PV…………..….…….. 24
1.4.10. Effet de la température sur la tension en circuit ouvert……………….. 25
1.4.11. Effet de l’éclairement énergétique sur courant en court-circuit………. 25
1.4.12. Orientation et inclinaison des modules………………………………….. 26
1.4.13. Classification des systèmes photovoltaïques…………………………….. 26
1.4.13.1. Systèmes autonomes……………………………………………… 26
1.4.13.2 Systèmes raccordés au réseau…………………………………… 27
1.4.13.3 Systèmes hybrides………………………………………………… 27
1.4.14. Centrale solaire photovoltaïque…………………………………………. 28
1.4.15. Avantages et Inconvénients de l’énergie PV……...…………………….. 29
1.5. Conclusion………….……………………………………………………………… 29
Chapitre 2 : Matériels et Méthodes
2.1. Introduction……………………………………………………………………….. 30
2.2. Matériels : Système d’énergie solaire…………………………………………….. 30
2.2.1. Matériels : Régulateur de (charge /décharge) usage et définition……….. 31
2.2.2. Matériels : Système de stockage………………………………………….. 31
A. Méthode de fonctionnement d’une batterie…………………... 32
B. Méthodes : facteurs principales à surveiller d'une batterie… 33
2.2.3. Matériels : Convertisseurs d’électronique de puissance pour systèmes.
34
photovoltaïques…………………………………………………….………………
2.2.3.1. Introduction……………………………………………………….. 34
2.2.3.2. Matériels : Convertisseur DC-DC (Hacheur)………………..…… 35
2.2.3.3. Hacheur Buck……………………………………….……………... 37
2.2.3.4. Hacheur buck-boost……………………………………………….. 39
2.2.3.5. Principe de fonctionnement d’un étage d’adaptation (DC-DC).. 39
2.2.4. Matériels : Convertisseurs DC/AC (Onduleurs monophasés)……..…… 40
2.2.4.1. Introduction……………………………………………………….. 40
2.2.4.2. Caractéristiques propres à un onduleur pour systèmes………...
40
photovoltaïques……………………………………………………………..
2.2.4.3. Différents modèles des onduleurs : Point de vue électronique…
41
de puissance……………………………………………………………….
2.2.4.4. Onduleurs de tension monophasés………………………………. 41
A. Onduleurs à interrupteurs en parallèles…………………….. 41
a) Configuration à transistors………………………………… 42
b) Commentaire sur les allures des graphes………………… 43
B. Onduleurs à interrupteurs en série……………………………. 43
C. Onduleurs en pont (ou en H)………………………………….. 44
a) Configuration à transistors………………………………… 46
b) Onduleur MLI à modulation de largeur d’impulsion…… 47
2.2.4.5. Harmoniques………………………………………………………. 49
A. Symptômes et conséquences des harmoniques……………….. 49

Sommaire
Sommaire

B. L’harmonique mesuré en pratique……………………………. 49


2.2.4.6. Paramètre de performance de l’onduleur……………………….. 50
A. Facteur de la nième harmonique………………………………… 50
B. Distorsion d’harmonique total THD et le facteur DF………… 50
2.2.4.7 .Classification des onduleurs pour systèmes photovoltaïques…… 51
2.2.4.7.1. Onduleur pour application autonome (Stand alone…...
51
Inverter)…………………………………………………………….
2.2.4.7.2. Onduleur pour couplage au réseau électrique (Grid…. tied 51
Inverter)………………………………………………………..
2.2.4.7.3. Onduleur hybride (Hybride Inverter)…………………. 51
2.2.4.7.4. Classification selon le nombre d'étages de traitement… de
52
puissance…………………………………………………………
2.3. Matériels et Méthodes : Système d’ozonation……………………………………. 53
2.3.1. Générateur d’ozone .………………………………………………………. 53
2.3.2. L’Ozone…………………………………………………………………….. 53
2.3.2.1. Historique de l’ozone………………………………………………. 53
2.3.2.2. Généralités sur l’ozone……………………………………………. 53
2.3.2.3. Avantages et Inconvénients et l’ozone…………………………… 54
2.3.2.4. Réaction de l’ozone avec les substances oxydables………..……. 54
2.3.2.5. Efficacité de l’ozone………………………………………………. 55
2.3.3. Système de commande……………………………………………………. 56
2.4. Conclusion…………………………………………………………………………. 56
Chapitre 3 : Application d’un environnement de simulation
à l’onduleur monophasé et au système de commande DBD
3.1. Introduction : Objectifs et méthodes de simulation……………………………… 57
3.2. Onduleur avec transformateur…………………………………………………... 58
3.2.1. Partie puissance……………………………………………………………. 58
3.2.2. Partie commande………………………………………………………….. 59
a) Commande numérique………………………………………………… 59
b) Les bonnes raisons de choisir ARDUINO…………………………….. 59
3.2.3. Simulations et interprétation……………………………………………... 60
3.2.3.1. Sous environnement (Matlab Simulink) ……………………...... 60
3.2.3.2. Sous environnement (PROTUS ISIS) …………………….......... 64
A. Partie commande……………………...……………………..... 64
B. Partie puissance……………………...……………………....... 65
3.3. Onduleurs sans transformateurs munis de convertisseur (DC/DC) 66
3.3.1. Partie puissance……………………...……………………...…………….. 67
3.3.2. Partie commande……………………...……………………........................ 67
3.3.4. Simulations et interprétations……………………....................................... 68
3.3.4.1. Sous environnement (Matlab Simulink) ……………………....... 68
3. 3.4.2. Sous environnement (PROTUS ISIS) ……………………........... 69
3.4. Simulation du système de commande du générateur DBD……………………... 71
3.5. Conclusion……………………...……………………...……………………........... 72
Chapitre 4 : Système de traitement d’aliments par l’ozone
4.1. Introduction………………………………………………………………………… 73
4.2. Description du système développé……..………………………………………… 73
4.2.1. Système d'énergie solaire………………………………………………….. 73
4.2.1.1. Description de la structure………………………………………… 74

Sommaire
Sommaire

4.2.1.2. Présentation……………………………………………………….. 75
4.2.1.3. Raccordement du régulateur photovoltaïque……………………… 76
4.2.1.4. Raccordement de la batterie………………………………………. 76
4.2.1.5. Réalisation et raccordement de l’onduleur photovoltaïque……… 77
A. Réalisation de l’onduleur monophasé avec transformateur…. 77
i. Bloc d’Alimentation………………………………………….. 77
ii. Interrupteurs de puissance…………………………………… 77
iii. Driver IR2113………………………………………………… 77
a) Conception de l’unité de commande……………………….. 78
b) Réalisation de l’onduleur sur plaque d'essai………………. 79
c) Routage du circuit électrique………………………..……… 80
i. Première étape : Insolation……………………………… 80
ii. Deuxième étape : Révélation……………………………. 80
iii. Troisième étape : Gravure……………………………… 80
iv. Dernières étapes : Perçage et soudage………………….. 80
v. Fixation des composants de la maquette du circuit…….
81
onduleur………………………………………………………
B. Réalisation d’un onduleur monophasé sans transformateur…
82
muni d’un convertisseur (DC /DC) ………………………………
C. Comparaison entre les deux topologies de l’onduleur……….. 84
D. Conclusion…………………..…………………………………… 85
E. Raccordement de l’onduleur…………….……………………… 85
4.2.1.6. Présentation du site d’installation du système PV……………… 86
A. Évaluation de la ressource énergétique disponible sur le site.. 87
B. Évaluation de la demande énergétique (profil de charge)…… 89
4.2.1.7. Dimensionnement d’un système PV avec batterie………………… 89
A. Estimation des besoins d’électricité (Wh/j)………..……………. 89
B. Estimation de l’ensoleillement…………………………………… 90
C. Estimation de la capacité de stockage requise (Ah)……………. 90
D. Estimation du champ photovoltaïque requis (Wc)…………….. 90
4.2.2 Processus d'ozonation……………………………………………………….. 90
4.2.2.1. Réalisation et étude du générateur d’ozone……………………… 90
4.2.2.2. Description du dispositif expérimental…………………………… 91
4.2.2.3. Procédure expérimentale………………………………………… 92
4.3. Résultats et discussions……………………………………………………………. 93
4.4. Conclusion………………………………………………………………………….. 97
Conclusion Générale 98-99
Bibliographie
Annexes

Sommaire
INTRODUCTION GENERALE

L’obstacle est matière à action.


Marc Aurèle
Introduction générale

Introduction générale

Depuis la maîtrise du feu par les Hominidés il y a 300 000 ans, l’énergie et sa maîtrise
ont toujours été un facteur-clé du développement des sociétés [1]. La croissance spectaculaire
de la population mondiale dans le courant du siècle dernier, le développement industriel
et l'accélération de l'urbanisation se traduisent par une demande d'énergie en forte expansion. Notre
planète comptera près de 8 milliards d'habitants en 2030, augmentation largement liée
à la poussée démographique des pays émergents. On parle d'un triplement de la demande
énergétique entre 1970 et 2030 [2]. Les gisements des ressources énergétiques traditionnels
d’origines principalement fossiles ne peuvent être exploités que pour quelques décennies
ce qui laisse présager d’une façon imminente, une situation de pénurie énergétique au niveau
mondial.
De nos jours, la dépendance des énergies fossiles est d’autant plus significative. Ces énergies non
renouvelables ont malheureusement un impact très violent sur notre environnement.
En effet, elles se sont révélées très polluantes, donc dangereuses pour l’écosystème.
Nous remarquons les conséquences de cette pollution atmosphérique tous les jours à travers
le réchauffement climatique, les hivers beaucoup plus froids et les étés beaucoup plus chauds
la fonte de la banquise est plus grave encore. La recherche d’une source d’énergie
de remplacement est d’autant plus importante car ces éléments fossiles sont amenés à disparaître
et ne peuvent se renouveler avant des millions d’années [3].
Sous l’égide de l’ONU, le sommet de Rio en 1992 et le protocole de Kyoto en 1997 ont conduit
à des accords internationaux visant à stabiliser les émissions globales à l’échéance 2008 – 2012.
Pour laisser une plus grande latitude aux pays en voie de développement, les pays industrialisés
se sont engagés à réduire en moyenne leurs émissions de 5,2 % et pour sa part, l’Union Européenne
a pris l’engagement d’une réduction moyenne de 20% d’ici 2020, par rapport à 1990 [4].
Pour plafonner à 450 ppmv la concentration du CO2 atmosphérique et limiter à moins de 2°C
le réchauffement de la planète au cours du 21ème siècle, plusieurs conférences internationales
sur le climat ont été opérées citons celle de Durban en 2011, Doha fin 2012, Varsovie en 2013 COP
21 à Paris en décembre 2015, puis COP 22 à Marrakech en 2016[5].
Elles sont inépuisables, propres et peuvent être utilisées de manière autogérée (dans le même lieu
où elles sont produites). Les énergies renouvelables présentent en outre l'avantage additionnel
de se compléter entre elles. Par exemple, l'énergie solaire photovoltaïque fournit
de l'électricité les jours dégagés (généralement avec peu de vent), tandis que dans les jours froids
et venteux, avec des nuages, ce sont les aérogénérateurs qui prendront le relais
et produiront la majorité de l'énergie électrique. Elles connaissent depuis le mi 1990 une vogue
de développement qui semble se renforcer d'année en année. Ces énergies sont les plus
anciennement utilisées par l'humanité, elles sont essentiellement tirées des cinq éléments :
la terre, l'eau, l'air, le feu et le soleil.
Vu sa situation géographique, l'Algérie possède le potentiel solaire le plus élevé du bassin
méditerranéen (169440 TWh / an) [6], en recevant en moyenne de 3000 heures/an
de rayonnement solaire.
En outre, et malgré les efforts consentis par le gouvernement pour augmenter le taux
d'électrification à travers le territoire national, certains ménages des zones rurales sont privés
d'électricité. Le coût élevé des investissements nécessaires pour développer les réseaux publics
ainsi que les besoins limités des zones isolées concernées continueront à entraver leur connexion

Page 1
Introduction générale

à moyen terme. C'est pourquoi les systèmes photovoltaïques installés sur des sites isolés constituent
une alternative intéressante [7].
Par ailleurs, ces ménages sont confrontés au problème du stockage des fruits et légumes.
Le stockage des aliments est généralement effectué dans des chambres froides à basse température
(inférieure à 10 °C) dont la puissance électrique est relativement élevée (2000 W pour un volume
de 20 m3), nécessitant ainsi une grande quantité d'énergie électrique.
Par conséquent, en raison du coût élevé de la mise en place des équipements nécessaires pour
les chambres froides, tels que la climatisation, les accessoires, etc., de la consommation électrique
élevée et de la situation financière précaire des paysans, il est difficile de construire des chambres
froides dans des sites isolés ayant l’énergie électrique demandée. C'est pourquoi le traitement
à l'ozone des entrepôts d'aliments non climatisés pourrait constituer une solution efficace
et économique pour la conservation des produits agroalimentaires.
L’un des usages importants de l’ozone en agriculture est le traitement après récolte des cultures
récoltées. L'ozone peut être appliqué aux aliments sous forme de gaz ou sous forme dissoute
dans l'eau. Les principaux objectifs de l’application d’ozone au stade post-récolte
sont l’inactivation de la croissance bactérienne [8],[9],[10],[11],[12], prévention
de la décomposition fongique [13] ,[14], destruction de pesticides et de résidus de produits
chimiques[15] ,[16] ainsi que le contrôle de l'entreposage ravageurs [17] ,[18].
L'ozone est de plus en plus utilisé pour le stockage des fruits, des légumes, des fleurs
des viandes, des poissons, des fromages, etc.… afin de renforcer la qualité de la conservation
du marché, de lutter contre les agents pathogènes, les moisissures, les champignons, les levures
et autres micro-organismes. Dans [19], il est indiqué que la durée de conservation des fraises peut
être doublée si une dose de 2 à 3 ppm (particules par million) d'ozone est appliquée régulièrement
pendant quelques heures par jour. Les fruits et les légumes tels que les pommes, les pommes
de terre, les tomates et bien d’autres peuvent être désinfectés et conservés plus longtemps grâce
à l’ozone. Dans [20] il est indiqué l'application de l'ozone à des concentrations réduites dans
les chambres froides sur les concombres, les champignons, les pommes et les poires à différentes
températures peuvent augmenter la durée de stockage.
De plus, dans [21], il est décrit un système solaire photovoltaïque alimentant un générateur
d'ozone utilisé pour le traitement de l'eau. Il a été démontré que l'optimisation des angles
d'orientation des panneaux photovoltaïques pouvait augmenter l'efficacité du système
de traitement de l'eau à l'ozone malgré les perturbations climatiques dues principalement
au passage des nuages.
L’objectif de ce travail est arbitré en deux angles : -assurer une alimentation autonome
en énergie électrique photovoltaïque et augmenter la durée de stockage des aliments dans
des locaux situés dans des sites isolés ne disposant pas de système de climatisation utilisant
une désinfection à l’ozone.
La charge étant alimentées en courant alternatif, il est nécessaire de convertir le courant continu
produit par le GPV, en courant alternatif avec les mêmes caractéristiques (tension, fréquence
déphasage, …) que le courant qui provient du réseau. Cette transformation est réalisée grâce
à un dispositif appelé onduleur.
Étant monophasés ou triphasés, autonomes ou non autonomes, de tension ou de courant
à deux niveaux ou multi niveaux, les onduleurs sont basés sur une structure en pont ou en demi
pont, constituée le plus souvent d'interrupteurs électroniques tels que les transistors de puissance
ou thyristors. Par un jeu de commutations commandées de manière appropriée

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Introduction générale

(généralement une modulation de largeur d'impulsion), on module la source afin d'obtenir


un signal alternatif de fréquence désirée [1,7].
Cette thèse propose une approche basée sur l’étude et la réalisation d’un onduleur destiné
à convertir la tension continue délivrée par un panneau photovoltaïque en tension alternative
en utilisant une commande MLI pour assister les interrupteurs dans le processus de commutation.
L’objectif attendu est l’alimentation en énergie électrique d’un foyer dans une région isolée
de la wilaya de Sidi Bel Abbés, en lui offrant le confort énergétique, qui se présente autant qu’une
énergie qui sert à alimenter une chambre conservatrice des aliments grâce à l’utilisation de l’ozone.
Le fonctionnement du système mixte solaire PV et ozonation est marqué
par le résultat des essais sur des substances de fruits et légumes placés dans une chambre du site
isolé testés durant une période bien déterminée. Ceci clarifie l’impact du profil dynamique
de la consommation énergétique sur la fiabilité du système PV d’une part et le pouvoir désinfectant
de l’ozone d’autre part
Le manuscrit est organisé de la maniérée suivante : Le Premier Chapitre pose les cadres
à la fois contextuel, conceptuel et technique, nécessaires à l’appréhension du système énergétique
émergente au monde en particulier en Algérie. Il caractérise les contraintes énergétiques
et climatiques auxquelles fait face le système énergétique dominant carboné. Une densification
du réseau autour du déploiement des technologies renouvelables en particulier l’énergie solaire
photovoltaïque est présentée. Ce chapitre ouvre les volets sur l’énergie solaire comme
une opportunité majeure dans la mise en œuvre de la production énergétique. Une étude de la source
photovoltaïque, ses caractéristiques et les techniques de son utilisation sont catalogués.
Le Second Chapitre intitulée matériels et méthodologies met l’accent sur les convertisseurs liés
au système photovoltaïque et clarifie une classification des différentes topologies d’onduleurs
pour systèmes photovoltaïques ainsi que les commandes qui lui sont associées. Il met en évidence
le système d’ozonation ainsi que ses différant parties. Le Troisième Chapitre est consacré
à la simulation de deux topologies d’onduleur en présentant trois types de commandes ainsi que
la simulation de la commande dédiée au système d’ozonation.
Le Quatrième Chapitre intitulé « Système de traitement d’aliments par l’ozone », détaille
la description de deux systèmes : énergie solaire PV et ozonation. Nous débutons par repérer
la position idéale du générateur PV et tentons de dimensionner le système PV avec batterie.
En se servant du logiciel HOMER on a pu avoir le profil journalier et la distribution horaire
de rayonnement solaire d’un foyer situé dans une zone éloignée au sud de la wilaya
de Sidi Bel Abbes. Par la suite nous dévoilons la réalisation économique du convertisseur continue
alternatif (onduleur) commandé par modulation de largeur impulsion. Sous un autre angle
ce chapitre désigne la charge alimentée par le système photovoltaïque, qui se présente autant que
générateur d’ozone à décharge à barrière diélectrique (DBD) de surface. Le processus d’ozonation
doté d’un système de déclanchement automatique, est appliqué pour désinfecter l’air afin d’aboutir
à la prolongation de la durée de conservation des produits agroalimentaires (légumes, et fruits)
dans une chambre du dit site isolé.
Une Conclusion générale clôture et souligne une série d'orientations futures de développement
sur la base de l'état actuel de la recherche.

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CHAPITRE 1
Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

Chapitre 1 : Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives


énergétiques en électricité
1.1. Introduction :
Dans un système énergétique dominant basé sur des ressources fossiles carbonées,
l’électrification reste encore aujourd’hui un symbole de l’entrée des sociétés dans la modernité.
Ce système présente, à l’échelle mondiale, deux caractéristiques majeures : la raréfaction
apparente des ressources énergétiques fossiles à moyen et long terme et le réchauffement
climatique [1]. Pour remédier aux problèmes de l’épuisement progressif des combustibles
fossiles (pétrole, gaz et charbon) et les émissions des gaz à effet de serre, la production
de l’énergie électrique par des moyens propres (non polluants) est devenue une nécessité
primordiale [3]. Ces moyens sont connus sous le nom d’énergies renouvelables. L’électricité
renouvelable, aussi appelée électricité verte ou électricité propre, est produite uniquement
à partir des sources d’énergie renouvelables : l’éolien, le solaire photovoltaïque, l’hélio
thermodynamique, la géothermie, la biomasse solide et notamment le bois, le biogaz
l’hydraulique, les énergies marines et les déchets. La composante essentielle de toutes
ces énergies est l’énergie solaire.
Cette dernière contribue à la satisfaction des besoins mondiaux qui ne cessent d’augmenter
et surtout de réduire la pollution de l’environnement par les gaz à effet de serre (GES) car elle
est propre, sans bruit et non épuisable. Le flux d’énergie solaire reçu annuellement sur la surface
de la terre représente environ 10000 fois la consommation d’énergie mondiale, et en fait l’une
des ressources renouvelables les plus abondantes. Une partie de l’énergie peut être convertie
directement en électricité par des capteurs : c’est l’énergie photovoltaïque (PV) [22].
La filière photovoltaïque est très liée aux filières de : physique générale, physique
des semi-conducteurs, électronique de puissance et électrotechnique
Dans ce chapitre, on va présenter un constat sur la consommation de l’énergie dans le monde
des concepts de base sur les énergies renouvelables et en particulier l’énergie solaire
photovoltaïque.

1.2. Ressources et consommation énergétiques mondiales :


L’énergie caractérise la capacité à produire des actions, par exemple à engendrer
du mouvement, modifier la température d’un corps ou à transformer la matière. L’énergie
provient des différentes sources que l’on trouve dans la nature : le bois, le charbon, le pétrole
le gaz, le vent, le rayonnement solaire, les chutes d’eau, la chaleur interne de la terre
et l’uranium. Elle peut prendre différentes formes : chaleur, énergie musculaire, énergie
mécanique, chimique, et énergie électrique (voir figure 1.1). Ses formes multiples peuvent
se transformer l’une en l’autre [2].

Figure 1.1. Relations entre les différentes formes d’énergie [2]

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

1.2.1. Énergie, système énergétique et réseaux électriques : usages et définitions


L’énergie est, au sens général, l’apport nécessaire à un système matériel pour lui faire subir
une transformation (déplacement, modification de la forme ou changement de structure).
Ce terme désigne la capacité qu’a un corps ou un système de produire le travail susceptible
d’entraîner un mouvement, une production de chaleur ou d’ondes électromagnétiques.
L’énergie est à la base de multiples activités humaines et le progrès socio-économique
est difficilement concevable sans elle. En effet, la production et l’utilisation de l’énergie
sont une des conditions techniques fondamentales de la production en général
et de la progression des sociétés humaines. De leur importance dépend l’aptitude des divers
groupements humains à produire ce qui leur est nécessaire pour vivre et pour assurer
leur indépendance économique et politique.
Pour être consommées, les énergies doivent subir une transformation. Quatre stades peuvent
être distingués : [1],[22]
(i) L’énergie primaire est l’énergie telle qu’elle est fournie par la nature (le pétrole brut
les schistes bitumineux, le gaz naturel, les combustibles minéraux solides
la biomasse, le rayonnement solaire, l’énergie hydraulique, l’énergie éolienne
la géothermie, l’énergie nucléaire) ;
(ii) L’énergie secondaire est une énergie primaire ayant subi une transformation
(essence, électricité, …etc) ;
(iii) L’énergie finale est l’énergie qui est distribuée au consommateur via des circuits
et des réseaux de distribution ;
(iv) L’énergie utile est celle qui procure le service énergétique recherché par l’utilisateur
final [22].
Il existe différentes formes d’énergie : chimique, thermique, rayonnante, électrique, nucléaire
mécanique... etc. L’énergie est classée en deux catégories :
(i) Puisées dans le sol, les énergies dites de « stock » sont issues des gisements
de combustibles fossiles (charbon, gaz naturel et pétrole) et d’uranium (nucléaire)
et se caractérisent par leur finitude à l’échelle humaine ;
(ii) Les énergies dites de « flux » sont générées par des processus naturels tels que
le vent (énergie éolienne), le rayonnement solaire (photovoltaïque ou thermique)
l’eau (hydroélectricité), la chaleur de la terre (géothermie), les végétaux
et les déchets (biomasse).
1.2.2. Consommation énergétique mondiale :
Depuis 1965, la consommation en énergie primaire commerciale dans le monde
est en croissance constante. Le taux de consommation en énergie primaire commerciale
est aujourd’hui de + 2 % par an en moyenne. L’augmentation de la consommation mondiale
en énergie est corrélée à la hausse de la population qui croît au taux annuel moyen
de +1 % : 3,7 milliards d’individus en 1970, 6 en 2000 et 8,2 prévus en 2030. Mais elle est
davantage due à la croissance économique soutenue des PES (pays Emergents et des sud)
et à l’amélioration relative du niveau de vie de leurs populations qui tendent à adopter
des modes de consommation très énergivores, à l’image des PN (pays du nord).
En effet « le centre de gravité de la demande énergétique se déplace résolument vers les
économies émergentes, en particulier vers la Chine, l’Inde et le Moyen-Orient » [23].
À partir de 1997 la consommation en énergie primaire des régions du monde auxquelles
appartiennent les PES – telles que l’Asie-Pacifique, le Moyen-Orient, l’Amérique du Sud
et Centrale – augmente de manière plus importante et plus rapide (voir figure 1.2, figure 1.3).
À l’issue de la crise financière asiatique de 1997, les pays émergents ont opéré une modification
profonde de leurs politiques économiques (vastes programmes de réformes d’ordre financier
institutionnel et social) [24].

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

Figure 1.2 . Consommation régionale en énergie primaire commerciale entre 1965 et 2013 [22]

D’après le rapport de la British Petroleum en date de 2013, la Chine et l’Inde représentent


à elles seules environ 90 % de la hausse de la consommation en énergie primaire commerciale
enregistrée en 2012. La consommation de l’Amérique du Nord et de l’Europe et Eurasie
est quant à elle restée plus ou moins équilibrée [25].

Figure 1.3. Consommation d’énergie et émission de CO2 entre 1980 et 2017 [26]

Au total, les énergies fossiles auraient encore compté pour 85,2% de la consommation
mondiale d’énergie primaire en 2017 selon les dernières données de BP(British Pétrolium)
(85,5% en 2016). Le pétrole reste de loin la principale source d’énergie du mix énergétique
mondial (34,2%), avec une consommation de 1,7 million de barils par jour (Mb/j) en 2017 [26].
1.2.3. Impact sur l’environnement :
a) Émissions de CO2 et réglementation carbone :
Après trois années de baisse, les émissions de CO 2 - qui représentent 78 % des émissions
de gaz à effet de serre - augmentent de 2 % en 2017. La Chine et d’autres pays en développement
en sont les plus gros émetteurs. Le secteur de l’énergie produit 46 % du CO 2 mondial, vient
ensuite l’industrie avec 23 %, les transports avec 20,5 % et enfin le secteur du résidentiel
du tertiaire, et de l’agriculture avec 10,5 %. Le rythme d’évolution des émissions de CO 2

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

a néanmoins été divisé par deux depuis 2000, et une tendance à la baisse se dessine sur le long
terme. Malgré ces progrès, la pollution continue de tuer près de neuf millions de personnes
par ans selon l’OMS, soit 16 % des décès annuels, et une tendance au réchauffement global
se confirme. 2017 est en effet la troisième année la plus chaude après 2015 et 2016.Pour enrayer
ce phénomène, de plus en plus de pays instaurent des marchés carbones [1],[27].
b) Phénomène du réchauffement climatique et les conséquences de l’activité énergétique
Le changement climatique est considéré comme une limite à laquelle se confronte le système
énergétique dominant. Le lien entre l’activité énergétique et la hausse des émissions de GES
à l’origine d’un réchauffement climatique anthropique [28].
Les effets attendus du réchauffement climatique.
Le réchauffement climatique impactera de nombreux domaines tels que le climat
les écosystèmes ou encore des secteurs comme l’énergie, l’alimentation ou la santé.
Les scientifiques considèrent ainsi qu’une hausse de la température mondiale de 2°C par rapport
au niveau préindustriel entrainera la multiplication d’événements météorologiques extrêmes
(tempêtes, inondations, sécheresses…etc), mais également un bouleversement
des écosystèmes, les plus fragiles surtout, avec une extinction de 20 à 30 % des espèces
de la faune et de la flore. Des crises liées aux ressources alimentaires sont également annoncées
car dans de nombreuses parties du monde – Asie, Afrique, les zones tropicales et subtropicales
notamment – les productions agricoles diminueront, provoquant des pénuries alimentaires
causes de conflits et de migrations des populations. Par ailleurs, l’augmentation du niveau
de la mer (de l’ordre de 18 à 59 cm d’ici 2100) due à la fonte des glaces – la surface de l’océan
Arctique couverte de glaces a diminué de moitié en trente ans – devrait provoquer l’inondation
de certaines zones côtières (notamment les deltas en Afrique et en Asie) et faire disparaitre
des pays entiers, comme les Maldives, [28],[29],[30].

Figure 1.4. Mécanismes de l’effet de serre naturel [28]

1.2.4. Electricité, système et réseau électrique :


L’électricité constitue une énergie secondaire (ou un vecteur d’énergie), car elle est produite
grâce à la transformation d’une énergie primaire au moyen d’un convertisseur énergétique.
L’électricité peut être produite à partir d’une centrale thermique, hydroélectrique, nucléaire
ou à partir de sources d’énergies renouvelables. Comparée à d’autres formes d’énergie
elle possède une grande souplesse d’utilisation et peut être très performante
dans des applications industrielles. Elle est utilisée dans tous les secteurs économiques
(agriculture, industrie, tertiaire), et n’a pratiquement pas de concurrents dans des secteurs tels
que les télécommunications, l’informatique ou l’éclairage [31]. L’électricité présente
néanmoins des spécificités physiques qui rendent difficile l’organisation du marché :

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

(i): le kWh n’est pas un bien stockable économiquement ; (ii): l’électricité circule sur les réseaux
en fonction des lois de Kirchhoff et suit, de façon non prévisible, le chemin de moindre
résistance ; (iii): l’équilibre de l’offre et de la demande doit être instantané ; (iv): l’électricité
est un bien essentiel, non substituable. Ainsi, toute interruption de fourniture peut nuire
gravement la vie économique et domestique. Le nombre de convertisseurs utilisables pour
obtenir de l’électricité est faible, mais les filières énergétiques de production d’électricité
elles sont très diverses, les bâtiments ; intensité lumineuse d’une lampe… etc.) [32].
1.2.5. Réserves des énergies (non renouvelables) en Algérie :
À l’échelle mondiale, les capacités gazières algériennes sont très significatives. Le pays
possède entre 1,3% soit 2000 Mds m3 [33] et 2,4% soit environ 4 500 Mds de m³ des réserves
mondiales de gaz, et a produit en 2012, 73,4 Mds m3 de gaz naturel commercialisable soit 2,4%
de la production mondiale, ce qui place l’Algérie au 9ème rang des pays producteurs de gaz
certes loin derrière les « géants » (Etats-Unis, Russie, Iran), mais juste après les « grands »
(Norvège, Qatar, Chine) et elle en est le premier (producteur) en Afrique [34].
Le poids de l’Algérie dans la production pétrolière mondiale est plus limité.
Avec une production de 73 M TEP en 2012 soit 1,8% de la production mondiale, l’Algérie
se classe au 17ème rang mondial, loin derrière les «géants» (Russie, Arabie Saoudite
Etats-Unis) ou les «grands»(Iran, Chine, Canada, Mexique),et au 3ème rang en Afrique après
le Nigéria et l’Angola malgré le triplement de sa production en 50 ans. La production
d’hydrocarbures connait une diversification croissante. L’exploitation du pétrole en Algérie qui
représentait 95,5% de la production d’hydrocarbures en 1970 a été progressivement supplantée
par le gaz au milieu des années 90 pour ne représenter que 50% de la production en 2012 [33].
En outre, les produits raffinés à forte valeur ajoutée, soient les produits pétroliers dérivés
du pétrole brut, les condensats et le Gaz de pétrole Liquéfié (GPL) enregistrent un essor rapide.
Leur production a augmenté de 32,5% entre 2000 et 2010 en passant de 430 000 b/j
à 570 000 b/j. Il est à noter que la production des deux produits a atteint en 2017, 7980 K Tonnes
en GPL et 9 219 K Tonnes en condensats [35].
1.3. Énergies renouvelables :
1.3.1. Généralités :
Une énergie est dite renouvelable quand, sur une centaine d’années, on n’en consomme pas
plus que la nature n’en produit. Le caractère renouvelable ou non d’une source d’énergie dépend
de la rapidité avec laquelle elle est utilisée. La source principale des énergies renouvelables
facilement accessible est le soleil. En moyenne, le taux de rayonnement solaire intercepté par
la surface de la terre est environ 8000 fois plus grand que la consommation d’énergie primaire
Les EnR (Énergies Renouvelables) sont au nombre de quatre (4) (voir figure 1.5) : énergie
solaire, énergie éolienne, biomasse et énergie hydroélectrique. De vie d’homme, il y aura
toujours du soleil, du vent (créé par les différences de températures de zones chauffées ou non
par le soleil), de la biomasse végétale ou animale ou de l’eau qui coule et qui crée une énergie
cinétique. Les énergies fossiles sont, quant à elles, d’origine naturelles mais se renouvellent
bien trop lentement pour pouvoir être utilisées de manière illimitées par l’homme.

Figure 1.5. Sources des énergies renouvelables

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

1.3.2. Energies renouvelables, une priorité en Algérie [36] :


L’Algérie amorce une dynamique d’énergie verte en lançant un programme de développement
des énergies renouvelables et d’efficacité énergétique. Cette vision du gouvernement algérien
s’appuie sur une stratégie axée sur la mise en valeur des ressources inépuisables comme
le solaire et leur utilisation pour diversifier les sources d’énergie et préparer l’Algérie
de demain. Grâce à la combinaison des initiatives et des intelligences, l’Algérie s’engage
dans une nouvelle ère énergétique durable. Le programme des énergies renouvelables actualisé
consiste à installer une puissance d’origine renouvelable de l’ordre de 22 000 MW à l’horizon
2030 pour le marché national, avec le maintien de l’option de l’exportation comme objectif
stratégique, si les conditions du marché le permettent (voir figure 1.6).

Consistance en Energies renouvelables


15000
10000
5000
0

2015-2020 2021-2030

Figure 1.6. Consistance en énergie renouvelables

1.3.2.1. Potentiel des énergies renouvelables [36]:


a) Potentiel Solaire :
Vue de sa localisation géographique, l’Algérie dispose d’un des gisements solaires les plus
élevés au monde. La durée d’insolation sur la quasi-totalité du territoire national dépasse
les 2000 heures annuellement et peut atteindre les 3900 heures (hauts plateaux et Sahara).
L’énergie reçue annuellement sur une surface horizontale de 1m² soit près de 3 KWh/m²
au nord et dépasse 5,6 KWh/m2 au Grand Sud (TAMENRASSET) (voir figure 1.7).

Figure 1.7. Carte de l'Irradiation globale, annuelle Moyenne (Période 2002-2011)

b) Potentiel Eolien :
Le Nord méditerranéen est caractérisé par un littoral de 1200 Km et un relief montagneux,
représenté par les deux chaines de l’Atlas tellien et l’Atlas saharien. Entre elles, s’intercalent
des plaines et les hauts plateaux de climat continental. Le Sud, quant à lui, se caractérise

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

par un climat saharien, est caractérisé par des vitesses plus élevées que le Nord, plus
particulièrement dans le Sud-Est, avec des vitesses supérieures à 7 m/s et qui dépassent la valeur
de 8 m/s dans la région de Tamanrasset. Concernant le Nord, on remarque globalement que la vitesse
moyenne est peu élevée. On note cependant, l’existence de microclimats sur les sites côtiers d’Oran
Bejaïa et Annaba, sur les hauts plateaux de Tebessa, Biskra, M’sila et El bayadh (6 à 7 m/s)
et le Grand Sud (>8m/s) (voir figure 1.8).

Figure 1.8. Carte du vent Annuel moyen à 50m période (2001 -2010)
c) Potentiel de l’énergie géothermique [36] :
La compilation des données géologiques, géochimiques et géophysiques a permis d’identifier
plus de deux cent (200) sources chaudes qui ont été inventoriées dans la partie Nord du Pays.
Un tiers environ (33%) d’entre elles ont des températures supérieures à 45°C. Il existe
des sources à hautes températures pouvant atteindre 118°C à Biskra. Des études sur le gradient
thermique ont permis d’identifier trois zones dont le gradient dépasse les 5°C/100m.
( Zone de Relizane et Mascara, Zone de Aïne Boucif et Sidi Aïssa, Zone de Guelma et Djebel
El Onk).
d) Potentiel Hydraulique
Les quantités globales tombant sur le territoire algérien sont importantes et estimées à
65 milliards de m3, mais finalement profitent peu au pays : nombre réduit de jours de
précipitation, concentration sur des espaces limités, forte évaporation, évacuation rapide vers
la mer. Schématiquement, les ressources de surface décroissent du nord au sud. On évalue
actuellement les ressources utiles et renouvelables de l’ordre de 25 milliards de m3, dont environ
2/3 pour les ressources en surface.103 sites de barrages ont été recensés. Plus de 50 barrages
sont actuellement en exploitation [37].
e) Potentiel de la Biomasse
o Potentiel de la forêt:
Le potentiel actuel est évalué à environ 37 Millions de TEP (Tonnes Equivalent Pétrole).
Le potentiel récupérable est de l'ordre de 3,7 Millions de TEP.
o Potentiel national des déchets ménagers et assimilés :
05 millions de tonnes de déchets urbains et agricoles ne sont pas recyclés. Ce potentiel
représente un gisement de l'ordre de 1.33 millions de TEP/an.
1.3.2.2. Investissement en Algérie dans le domaine des énergies renouvelables [38],[36] :
Dans le cadre de la mise en œuvre du programme de développement des énergies
renouvelables, et en plus des centrales réalisées sur le territoire de l’Algérie, un appel
à investisseurs pour l’installation d’autres de production d’électricité à partir de sources
d’énergie renouvelable de grande capacité, sera lancé par le secteur de l’énergie.
Une opération de prospection d’assiettes de terrains a été lancée par le Ministère de l’Energie
en collaboration avec les Directions de l’Energie de Wilaya, les sociétés de Distribution et les
services de GRTE, afin de déterminer la disponibilité des terrains en précisant notamment leurs
superficies et leurs emplacements par rapport aux postes électriques. Dans une première phase
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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

quinze (15) Wilayas ont été identifiées : Biskra, El-Oued, Ghardaïa, Khenchela, Laghouat
Naâma, Djelfa, Tébessa, Illizi, Ouargla, Adrar, Bechar, El-Bayadh, Tamanrasset, Tindouf.

Nombre de Sites Superficie Irradiation Solaire


Wilaya
Globale (ha) (KWh/m²/an)
Bechar 09 3350 3-4,5
Biskra 09 1450 2-3,2
Djelfa 04 340 2,9-3,4
El-oued 08 3194 2,9-3,3
Naama 06 725 2,7-3,8
Ouargla 18 1916 2,7-4,7
Ghardaia 13 227
MENEA 09 200 3,7-4,7
TOTAL 76 11402
Tableau 1.1. Terrain d’assiette devant abriter les futures centrales [36]

1.4. Généralités sur les générateurs photovoltaïques :


1.4.1. Introduction :
Chaque jour, la terre reçoit sous forme d’énergie solaire l'équivalent de la consommation
électrique de 5.9 milliards de personnes pendant 27 ans. La technologie photovoltaïque permet
de transformer une partie de cette énergie en électricité. Cette transformation s’effectue sans
bruit, sans émission de gaz : elle est donc par nature totalement propre. Par ailleurs, l'absence
de mise en mouvement de pièces mécaniques lui confère un niveau de fiabilité inégalable
(durée de vie moyenne d'un module estimée à plus de 30 ans) [39]. Au niveau mondial
le marché des systèmes photovoltaïques, connaît depuis maintenant plus de 10 ans, un taux de
croissance très élevé, de l’ordre de 30 à 40 % par an [32] .Cette croissance exceptionnelle
due principalement aux systèmes photovoltaïques raccordés au réseau de distribution
d’électricité, se traduit bien évidemment par des innovations technologiques et une baisse
de coûts des modules photovoltaïques mais aussi à des efforts importants de recherche
et de développement dans le domaine de l’électronique de puissance.
EPIA (European Photovoltaic Industry Association) prévoit l’installation de 1 800 000 MW
en 2030 du parc PV, pour une production représentant 14% de la consommation mondiale
d’électricité. À cette échéance, le solaire photovoltaïque permettra de fournir de l'électricité
à plus de 4,5 milliards d’individus, dont 3,2 milliards dans les pays en développement
où le photovoltaïque constitue un mode économique de production d’électricité dans les zones
éloignées des réseaux [39] .

Figure 1.9. Développement de la capacité photovoltaïque mondiale (MW) [34]

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

1.4.2 Systèmes autonomes de production d’énergie :


Les systèmes autonomes de génération d’électricité utilisent les sources renouvelables locales.
On y trouve des panneaux photovoltaïques, des éoliennes, générateur diesel, et des micros
turbines [1]. L’électricité provenant des sources renouvelables est intermittente, dépendante des
conditions climatiques. Ces générateurs renouvelables sont couplés à un système de stockage
assurant une disponibilité en continue d’énergie. D’autre part ces générateurs renouvelables
sont couplés à un système de stockage assurant une disponibilité en continue d’énergie.
Généralement, le stockage est assuré par des batteries [40] (voir figure 1.10).

Figure 1.10. Système autonome de production d’électricité [22]

1.4.3. Energie solaire :


Le soleil est une étoile, situe à environ 150 millions Km de la terre. Le soleil
a un diamètre de 1139 000 Km, soit plus de 100 fois notre planète. Il est composé d'hydrogène
et d'hélium. La terre décrit autour du soleil dans un plan dit "plan de l'écliptique", la terre tourne
sur elle-même, selon un axe incliné de 23 270 sur le plan de l'écliptique [41].

Figure 1.11. Mouvement de la terre [41].

Le rayonnement solaire constitue la ressource énergétique la mieux partagée sur la terre


et la plus abondante : La quantité d’énergie libérée par le soleil (captée par la planète terre)
pendant une heure pourrait suffire à couvrir les besoins énergétiques mondiaux pendant un an.
Le rayonnement solaire est la matière première de l’énergie solaire. C’est une propagation
d’une onde de longueur qui varie entre 0.2 et 4.10-6 m. Sans la nécessite d’un support physique
pour se déplacer, il arrive au sol après la perte d’une grande partie de son intensité
à cause d’une partie de l’ultraviolet, qui s’absorbent. Il se présente en :

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

♦ Rayonnement direct qui est reçu directement du soleil, sans diffusion par l'atmosphère.
Ses rayons sont parallèles entre eux, en formant des ombres concentrés par des miroirs.
On peut les mesurer par un pyrhéliomètre.
♦ Rayonnement diffus qui est constitué par la lumière diffusée par l'atmosphère
(air, nébulosité, aérosols). La diffusion est le phénomène qui répartit un faisceau parallèle
en une multitude de faisceaux partant dans toutes les directions.
♦ Rayonnement solaire réfléchi ou l’albédo du sol ce n’est que le rayonnement qui est réfléchi
par le sol ou par des objets se trouvant à sa surface. Cet albédo peut être important lorsque
le sol est particulièrement réfléchissant (eau, neige).
♦ Rayonnement global qui est la somme de tous les rayonnements reçus, y compris
le rayonnement réfléchi par le sol et les objets qui se trouvent à sa surface. Il est mesuré
par un pyromètre ou un Solari mètre sans écran. Les stations météorologiques généralement
mesurent le rayonnement global horizontal par un pyromètre placé horizontalement à l'endroit
requis.

Figure 1.12. Rayonnement solaire [42]


1.4.3.1 Spectre du rayonnement solaire :
Le rayonnement solaire est l'ensemble du rayonnement émis par le soleil. En plus des rayons
cosmiques, particules animées d'une vitesse et d'une énergie extrêmement élevées, le soleil émet
des ondes électromagnétiques dont le spectre s'étend des ondes radio aux rayons gamma
en passant par la lumière visible. L'émission d'ondes électromagnétiques par le soleil est bien
modélisée par un corps noir à 5800 Kelvin, donc par la loi de Planck. Le pic d’émission dans
le jaune (λ=570 nm), et la répartition du rayonnement est à peu près pour moitié dans la lumière
visible, pour moitié dans l'infrarouge, avec 1% d’ultraviolets [43].

Figure 1.13. Spectre du rayonnement solaire [43]

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

La répartition de cet éclairement se résume dans le tableau 1.2

Région spectrale Longueur d’onde Eclairement Pourcentage(%)


(𝝁𝒎) énergétique (W /m2
Infrarouge > 0,7 695 50,8
Visible 0,4 à 0,7 559 40,9
UV-A 0,32 à 0,4 86 6,3
UV-B 0,28 à 0,32 21 1,5
UV-C < 0.28 6 0,4

Tableau 1.2. Eclairement énergétique du rayonnement solaire hors Atmosphère pour divers domaines
de longueur d’onde [2]

1.4.3.2. Durée d’insolation :


La durée d’insolation correspond au nombre d’heures dans la journée, entre le levé
et le coucher du soleil, où celui-ci est bien visible. Le relevé est réalisé au moyen
de l’héliographe de Campbell− Stokes dans lequel une sphère de cristal concentre les rayons
du soleil sur un papier qu’il brûle en se déplaçant. Au défaut de l’héliographe, il est possible
à partir du calcul du mouvement astronomique relatif, du soleil et de la terre d’évaluer la durée
théorique du jour ; c’est-à-dire, celle qu’il y aurait si les nuages ne cachaient pas le soleil.
L'énergie solaire est utilisée selon plusieurs procédés [44] :
a. Energie solaire thermique : Elle consiste tout simplement à produire de la chaleur grâce
à des panneaux sombres. On peut aussi produire avec de la vapeur à partir de la chaleur du soleil
puis convertir la vapeur en électricité.
b. Energie solaire passive : C’est une autre forme d'utilisation de l'énergie solaire qui consiste
à utiliser directement la lumière pour le chauffage.
c. Energie solaire photovoltaïque : Elle consiste à produire directement de l'électricité à partir
de la lumière à l'aide de panneaux solaires. Cette forme d'énergie est déjà exploitée
dans de nombreux pays, surtout dans les pays ou les régions ne disposant pas de ressources
énergétiques conventionnelles tels que les hydrocarbures ou le charbon.
Le générateur renouvelable sélectionné pour notre étude est un champ photovoltaïque (PV).
Généralement, le stockage est assuré par des batteries. Ces systèmes, appelés systèmes PV
Batteries, ont actuellement une des solutions les plus utilisées. Le stockage correspond
à la conservation de l’énergie produite par le générateur PV, en attente pour une utilisation
ultérieure. La gestion de l’énergie solaire nécessite d’envisager des stockages suivant
les conditions météorologiques et qui vont répondre à deux fonctions principales [45] :
 Fournir à l’installation de l’électricité lorsque le générateur PV n’en produit pas
(la nuit ou par mauvais temps par exemple).
 Fournir à l’installation des puissances plus importantes que celles fournies
par le générateur PV.

1.4.3.3. Définition et historique :


Le mot " photovoltaïque " vient de Grec " photo " qui signifie la lumière et de " voltaïque "
qui tire son origine du nom d’un physicien Italien Alessandro Volta (1754 -1827)
qui a beaucoup contribué à la découverte de l’électricité, alors le photovoltaïque signifie
littérairement la « lumière électricité » [46].
Evénements important marquant l’histoire du photovoltaïque sont illustrés au tableau 1.3 [47]:

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

Année Evénement
Le physicien français Edmond Becquerel découvre l’effet photovoltaïque
1839

1883 Fritts réalise des cellules solaires de grandes surfaces à base de Se

1954 Des rendements de 6% sont obtenus : Si (Bell Lab, USA) and Cu2S/CdS
(Air Force, USA)
Hoffman électroniques (USA) propose des cellules Si à 2 % de rendement
1955
à $1500/W

1958 Kearns et Calvin ont démontré l’effet photovoltaïque d’une cellule à base de MgP
1970 Première cellule solaire à hétéro structures GaAs en URSS
Première maison alimentée par des cellules photovoltaïques est construite à
1973
l’université Delaware, USA ; à base de Cu2S

1980 Première cellule à base de Cu2S/CdS délivrant un rendement > 10%

1982 Première unité de production de 1 MW (Californie, USA) avec des cellules Arco Si

1985 Les cellules à base de Si donnent un rendement > 20% sous le rayonnement solaire

Des rendements > 30 % avec des cellules à concentration multi jonctions à base
1994
de GaInP/GaAs (NREL, USA)
1996 Les cellules solaires hybrides à colorants atteignent un rendement de 11%

1998 Cellules couches minces Cu(InGa) atteignent un rendement de 19%

2002 2000 MW installé en matière du photovoltaïque


Cellules solaires organiques en structure tandem avec un rendement de 6,5 %
2007
(UCSB, USA)
Un rendement homologué de 5,9 % sur une surface active de 2 cm² obtenu par
2008 Heliatek, BASF et l'Institut de photovoltaïque appliquée (IAPP) de l'Université
technique de Dresde (Allemagne)
Cellule polymère simple jonction avec un rendement de 6,1 % à base de PCDTBT et
PC70BM (UCSB, USA)Cellule polymère simple jonction avec un rendement de 7,4
2009
% à base de PBDTTT-CF et PC70BM (Solarmer Energy Inc., University of
California, University of Chicago, USA)
Tableau 1.3. Evénements notables dans l’histoire du photovoltaïque

1.4.3.4. Générateur photovoltaïque :


Une cellule photovoltaïque est basée sur le phénomène physique appelé effet photovoltaïque
qui consiste à établir une force électromotrice lorsque la surface de cette cellule est exposée
à la lumière. La tension générée peut varier entre 0.3 V et 0.7 V en fonction du matériau utilisé
et de sa disposition ainsi que de la température de la cellule et du vieillissement de la cellule.
A cet effet, ce phénomène peut être expliqué par le fait qu’un photon reçu du rayonnement
solaire, heurte une cellule PV, son énergie peut être transférée à un électron dans le matériau
semi-conducteur de la cellule. Avec cette énergie supplémentaire, l'électron peut alors

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

s'échapper de sa position normale dans l'atome (de la bande de valence à la bande de conduction
traversant la bande interdite), créant ainsi un trou qui deviendra une partie d'un courant dans un
circuit électrique. C’est ce qu’on appelle la paire électron-trou [48].
Autrement dit l’effet photovoltaïque est la production de l’énergie électrique par un système
recevant du flux lumineux. Il repose sur le principe suivant :
On dope un disque de silicium positivement. Une de ces faces est ensuite dopée N, une jonction
PN est ainsi réalisée. Du coté P comme du côté N, nous avons des trous et des électrons fixes.
Ces charges fixes donnent naissance à un champ électrique E qui tend à repousser les charges
mobiles de part et d’autre de la zone de transition. Aucun courant ne traverse la jonction.
Lorsque la cellule solaire est éclairée, une partie des photons qui la frappent est réfléchie
et l’autre partie pénètre dans la jonction. Les photons absorbés possédant une énergie suffisante
libèrent des partie des paire électrons – trous qui à leurs tours se déplacent sous l’action
du champ électrique dans le cristal par phénomène de diffusion, ce qui provoque une différence
de potentiel à ces bornes [49],[50].

Figure 1.14. Principe de fonctionnement d’un GPV [50]

1.4.3.5. Cellule photovoltaïque [51] :


La cellule PV ou encore photopile est le plus petit élément d’une installation photovoltaïque.
Elle est composée de matériaux semi-conducteurs et transforme directement l’énergie
lumineuse en énergie électrique. Les cellules photovoltaïques sont constituées de plusieurs
couches :
o une couche de protection translucide ; une couche conductrice (k) qui sert de cathode (pôle+)
(grille métallique) ; une couche avec porteurs de charge libre négative (N) ; une jonction entre
(N) et (P) ; une couche avec porteurs de charge libres positive (P) (cristal semi-conducteur),
une couche de contact conductrice en métal (a) qui joue le rôle de l’anode (p) ;une couverture
pour la protection contre les influences externes qui sont indispensable car la cellule
photovoltaïque est très fragile.

Figure 1.15. Schéma descriptif d’une cellule photovoltaïque (vue de face)


La taille de chaque cellule va de quelques centimètres carrés jusqu' à 100 cm² ou plus sa forme
est circulaire, carrée ou dérivée des deux géométries. La structure la plus simple d’une cellule
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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

photovoltaïque comporte une jonction entre deux zones dopées différemment du même
matériau (homojonction) ou entre deux matériaux différents (hétérojonction) [52].

1.4.4 Technologies photovoltaïques :


Les technologies photovoltaïques sont fondées sur un certain nombre de matériaux
semi-conducteurs et ont différentes phases de maturité. Les principales technologies
photovoltaïques aujourd’hui sur le marché sont à base de silicium cristallin (monocristallin,
polycristallin et silicium sous forme de ruban) et en couches minces (tellurure de cadmium
[CdTe], silicium amorphe [a-Si] et diséléniure de cuivre-indium-gallium [CIGS]).
À partir de 2009, les technologies de silicium cristallin (c-Si) représentaient 84% du marché
photovoltaïque (37 % de silicium monocristallin, 2 % de silicium sous forme de ruban et 45 %
de silicium polycristallin) et les couches minces correspondaient la part de marché restante
soit 16 % (13 % de tellurure de cadmium, 2 % de silicium amorphe et 1 % de diséléniure
de cuivre-indium-gallium)[53].
1.4.4.1 Silicium monocristallin :
Le silicium cristallin est actuellement l’option la plus populaire pour les cellules
commerciales, Le terme « cristallin » implique que tous les atomes dans le matériau PV actif
font partie d’une structure cristalline simple où il n’ya aucune perturbation
dans les arrangements ordonnés des atomes [54].
1.4.4.2 Silicium poly cristallin :
Il est composé de petits grains de silicium cristallin. Les cellules à base de silicium
polycristallin sont moins efficaces que les cellules à base de silicium monocristallin. Les joints
de grains dans le silicium poly cristallin gênent l’écoulement des électrons et réduisent
le rendement de puissance de la cellule. L’efficacité de conversion PV pour une cellule à base
de silicium poly cristallin modèle commercial s’étend entre 10 et 14% [54].
1.4.4.3 Silicium amorphe :
Le silicium est déposé en couche mince sur une plaque de verre ou un autre support Souple.
L'organisation irrégulière de ses atomes lui confère en partie une mauvaise semi- conduction.
Les cellules amorphes sont utilisées partout où une solution économique est recherchée
ou lorsque très peu d'électricité est nécessaire, par exemple pour l'alimentation des montres
des calculatrices, ou des luminaires de secours. Elles se caractérisent par un fort coefficient
d'absorption, ce qui autorise de très faibles épaisseurs, de l'ordre du micron. Par contre son
rendement de conversion est faible (de 7 à 10 %) (voir tableau 1.4) [54].

Silicium monocristallin
Silicium poly Cristallin Amorphe

Type de cellule
PV

Durée de vie 35 ans 35 ans < 10 ans


Bon rendement en soleil
Souplesse ;Prix moins
direct (mois que le
Avantage Bon rendement en soleil direct élevé que les cristallins
monocristallin mais plus que
Bon rendement en diffus
l'amorphe)
Mauvais rendement en soleil Mauvais rendement en soleil Mauvais rendement en
Inconvénient diffus (temps nuageux...) diffus (temps nuageux...)
prix élevé prix élevé plein soleil.

Tableau 1.4. Comparaison des trois technologies de cellules photovoltaïques

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

1.4.4.4 Nouvelles technologies photovoltaïques (cellules photochimiques à colorant, cellules


Photovoltaïques organiques et cellules multi jonctions à haut rendement) :
Outre les technologies de silicium cristallin et en couches minces, un certain nombre
de nouvelles technologies photovoltaïques connaissent les premières étapes de leur
développement et d’autres technologies photovoltaïques sont en train d’apparaître dans
des applications particulières (voir figure 1.16). Bien que ces technologies ne soient pas très
répandues, leurs caractéristiques uniques les rendent adaptées à des applications particulières
dans l’espace, les déserts, des bâtiments et pour des produits de consommation [37].
Les cellules solaires photochimiques à colorant sont composées d’une photo électrode (dioxyde
de titane nanocristallin sensibilisé à des molécules de colorant organométalliques), d’une redox
d’électrolyte (iode) et d’une électrode auxiliaire (platine). Ces cellules peuvent atteindre 11 %
d’efficacité, mais il importe de tenir compte de certains aspects critiques tels que la stabilité
(liée à l’encapsulation du dispositif) et la production de modules sur de grandes superficies pour
que cette technologie rivalise avec d’autres technologies photovoltaïques sur le marché
de l’électricité. Pour le moment, la plupart des produits sont axés sur le marché
de la consommation (p. ex. les piles rechargeables pour les appareils électroniques).
Les cellules photovoltaïques organiques, parfois appelées « cellules solaires plastiques »
ont été grandement améliorées au cours des dix dernières années, les meilleures cellules
atteignant 8 % d’efficacité et les produits commerciaux se rapprochant du rendement de
conversion de 4 %. Le carbone est un élément abondant et les coûts de fabrication devraient
être faibles. Cependant, ces cellules sont susceptibles de subir une dégradation chimique,
physique et mécanique lorsqu’elles sont exposées à la lumière et à l’oxygène. L’objectif de
fabrication actuel est d’augmenter la stabilité et la durée de vie des produits de trois à cinq ans
afin de permettre aux applications électroniques de consommation de fonctionner [53].
Les cellules solaires multijonctions à haut rendement à base d’arsénure de gallium ont été
utilisées dans l’espace pendant des décennies. La caractéristique la plus intéressante de ces
cellules est leur rendement de conversion élevé dont le taux peut dépasser 40 %. Cependant,
cette efficacité élevée a un prix : les processus de fabrication et les conceptions des cellules sont
complexes et des éléments rares sont utilisés. Le résultat final est une technologie qui peut
coûter plus de 100 fois plus que les technologies de silicium cristallin et en couches minces
traditionnelles.

Figure 1.16. Répartition de la production des cellules photovoltaïques en 2011 [2]

1.4.5. Cycle de vie des systèmes photovoltaïques :


De l’approvisionnement en matériaux à la mise hors service du point de vue environnemental
l’analyse du cycle de vie d’une technologie énergétique prend en compte les répercussions
à toutes les étapes de production, du début à la fin, c’est-à-dire de la production de carburant
à la mise hors service. Dans le cas de l’énergie photovoltaïque, aucun carburant ne doit être
préparé, aucun déchet ne résulte de la conversion de la lumière du soleil en électricité et peu

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

d’entretien est requis au cours de son utilisation. Les répercussions sont donc principalement
liées à la construction des installations (matières premières, fabrication de modules
photovoltaïques et des autres composants du système, transport et fabrication d’installations)
et, dans une certaine mesure, à la mise hors service et au recyclage à la fin de la durée de vie
des systèmes photovoltaïques qui durent habituellement de 20 à 30 ans (AIE, 2009) [53].

1.4.6 Schémas équivalent d’une cellule photovoltaïque :


Le fonctionnement d’une cellule solaire peut être modélisé en considérant le schéma
électronique équivalent ci-dessous (figure 1.17). Nous pouvons considérer le cas d’une cellule
idéale comprenant une source du courant et une diode en parallèle. La source du courant Iph
représente le photo- courant (générer) et la branche de diode le courant I D [52] .

Figure 1.17 : Schéma électrique d’une cellule solaire idéale [36]

La cellule comporte une résistance série (Rs ) et une résistance en dérivation ou shunt ( Rp ).
 La résistance série est la résistance interne de la cellule ; elle dépend principalement

de la résistance du semi-conducteur utilisé, de la résistance de contact des grilles collectrices


et de la résistivité de ces grilles ;
 La résistance shunt est due à un courant de fuite au niveau de la jonction, elle dépend
de la fonction dont celle-ci a été réalisée.
A partir de la figure (1.17) la loi des nœuds nous permet d’écrire la relation suivante :
IL=ID+IR+I (1.1)
Le courant de jonction ID est donné par:
V  RS I
q( )
I D  I 0 (e nkT
 1) (1.2)
Le courant dans la résistance RP est donné par:
V  IRs
IR  (1.3)
Rp
A partir de l’équation (1.1), on obtient l’expression de courant I:
I  IL  ID  IR (1.4)
Remplaçons dans (1.4) les équations (1.2) et (1.3) l’équation caractéristique deviendra :
V  Rs I
q( V  IRs )
I  I L  I 0 (e nKT
 1)  (1.5)
RP
Où: I : Ccourant de cellule ;V : Tension de cellule ;Rs : Résistance série de la cellule ;

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

Rp: Résistance parallèle; T: Température de la cellule [°K]; q:Charge d’électron


e=1.6*10-19C; I0: Courant de saturation [A]; K: La constante de Boltzman (1.3854*10-2 JK-1)
V : Tension de seuil de diode (1.1V) ;n : Facteur de qualité de diode.
Si l'on suppose que la résistance parallèle est infinie (Rp =  ) l'équation (1.5) devient:

V  Rs I
q( )
I  I L  I 0 (e nKT
 1) (1.6)
L’équation (1.6) en termes de I et V n’est pas tellement facile à résoudre comparativement
à l’équation du circuit équivalent simplifié. Par conséquent une méthode numérique
(Newton- Raphson) doit être appliquée.

1.4.7 . Module photovoltaïque :


Pour produire plus de puissance, les cellules solaires sont assemblées pour former un module
Figure (1.18-a). Les connections en série de plusieurs cellules augmentent la tension pour
un même courant, tandis que la mise en parallèle accroît le courant en conservant la tension.
Ces cellules sont protégées de l’humidité par encapsulation dans un polymère EVA
(éthyléne -vynilacétate) Figure (1.18-b) et protégé sur la surface avant d’un verre, trempé
à haute transmission et de bonne résistance mécanique, et sur la surface arrière
d’une ou de polyéthylène [55].

Figure 1.18. Module photovoltaïque

Les modules sont généralement entourés d’un cadre rigide en aluminium anodisé comprenant
des trous de fixation. A l’arrière de chaque module se trouve une boite de jonction contenant
deux diodes antiparallèles Figure (1.19). Ces diodes antiparallèles permettent d’éviter
qu’un module au soleil ne se décharge dans un module à l’ombre [49].

Figure 1.19 .Boite de jonction [34].

Les boites de jonction assurent les fonctions suivantes :


- Protection des cellules contre les agents atmosphériques

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

- Protection mécanique et support.


- Connexion électrique entre cellules avec l’extérieur.
Les modules délivrent des tensions normalisées (12, 24, 48) et des puissances entre
10 et 100 WC (watt-crête : puissance obtenue pour l’ensoleillement maximal). La plupart
des modules commercialisés sont composés de 36 cellules en silicium cristallin, le courant
de sortie, et la puissance sont proportionnels à la surface du module. Ils ont une efficacité de
conversion (énergie électrique produite/énergie solaire incidente) de l’ordre de 10 à 20% [52].

Figure 1.20. Etapes de traitement du Silicium pour la production d'un module [48]

1.4.7.1. Regroupement en série :


Une association de (Ns) cellule en série figure (1.21) permet d'augmenter la tension
du générateur photovoltaïque. Les cellules sont alors traversées par le même courant
et la caractéristique résultant du groupement série est obtenues par addition des tensions
élémentaires de chaque cellule. L'équation résume les caractéristique électriques
d'une association série de (Ns) cellules [51].
Vcons = Ns × Vco (1.8)
IccNs = Icc (1.9)

Vcons : La somme des tensions en circuit ouvert de Ns cellules en série.


Icc Ns : Courant de court-circuit de Ns cellules en série

Figure 1.21. Caractéristique courant tension de Ns cellule en série


1.4.7.2 Regroupement en parallèle :
Une association parallèle de (NP) cellule figure (1.22) est possible et permet d'accroitre
le courant de sortie du générateur ainsi créé. Dans un groupement de cellules identiques
connectées en parallèle, les cellules sont soumises à la même tension et la caractéristique
résultante du groupement est obtenue par addition des courants avec [51] :

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

IccNp = Np × Isc (1.10)


Vco = VcoNp (1.11)

IccNp : la somme des courants de cout circuit de (NP) cellule en parallèle.


VcoNp : tension du circuit ouvert de (Np) cellules en parallèle.

Figure 1.22. Caractéristique courant tension de (NP) cellule en parallèle

1.4.7.3. Regroupement (série et parallèle) :


Lorsque le champ photovoltaïque comporte plusieurs branches, connectées en parallèle,
chaque branche étant formée de la mise en série de plusieurs cellules figure (1.23) la conclusion
ci-dessus reste applicable : seules les "mauvaises" branches sont sous-utilisées. Il suffit
d'une "mauvaise" cellule dans une branche pour que les caractéristiques de toute la branche
soient fortement détériorées. En pratique, les branches "saines" « maintiendront la tension
de l'ensemble à un niveau tel que la branche qui comporte une "mauvaise" cellule n'arrivera pas
à débiter de courant, ce qui la rendra in opérationnelle [45].

Figure 1.23. Connexion en série parallèle d'un champ photovoltaïque

1.4.7.4 Caractéristiques d’un module :


La description des paramètres d’un module est illustrée selon les caractéristiques suivantes :
-Puissance crête Pc : Puissance électrique maximum que peut fournir le module
dans des conditions standard (25°C et un éclairement de 1000 W/m²) [47] .
-Caractéristique I (V): Courbe représentant le courant I débité par le module en fonction
de la tension aux bornes de celui-ci.
-Tension à vide Vco: Tension aux bornes du module en l’absence de tout courant
pour un éclairement " plein soleil ".
-Courant de court-circuit Icc : Courant débité par un module en court-circuit
pour un éclairement " plein soleil ".

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

-Point de fonctionnement optimum (U m, Im) : Lorsque la puissance de crête est maximum


en plein Soleil, 𝑃𝑚 = 𝑈𝑚 . 𝐼𝑚
-Rendement maximal : Rapport de la puissance électrique optimale à la puissance de radiation
incidente.
-Facteur de forme : Rapport entre la puissance optimale Pm et la puissance maximale que peut
avoir la cellule
1.4.8. Panneaux solaires :
Afin d’obtenir des puissances de quelques KW à quelques MW, sous une tension convenable
il est nécessaire d’associer les modules en série (augmenté la tension) et en Parallèle (augmenté
le courant) pour former un panneau (ou champ PV) avec un angle d’inclinaison spécifique (+10°)
et une orientation (vers le sud l’hémisphère nord et vers le nord l’hémisphère sud) ( voir figure
1.24).La quantité d’électricité dans l’ensemble des composants du panneau PV dépend[49] :
 Des besoins en électricité
 De la taille du panneau
 De l’ensoleillement du lieu d’utilisation

Figure 1.24. Panneau solaire

1.4.8.1 Caractéristiques électriques d’un panneau PV :


La puissance électrique délivrée par le module photovoltaïque est le produit de la tension et
du courant qu'il génère. Ces deux grandeurs courant-tension délivrées par le module
photovoltaïque dépendent des propriétés du module mais aussi de la charge aux bornes du module.
a. Caractéristiques I=f(U) :
La forme générale de la caractéristique courant-tension d'un module est donnée ci-dessous :

Figure 1.25. Caractéristiques I(U)


b. Caractéristiques P=f(U) :
Nous pouvons aussi tracer la caractéristique puissance-tension d'un module photovoltaïque
qui s'obtient simplement en multipliant la tension par l'intensité à partir de la caractéristique
courant-tension

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

Figure 1.26 . Caractéristiques P(U) et I(U)


Pour chaque panneau on peut avoir autant de sorties que de modules, ce qui signifie qu’on aura
besoin d’une boite de dérivation qui regroupe le tous, Alors cette boite de dérivation fixée
sur une structure du montage a comme rôle d’effectuer les connections entre les modules
pour obtenir une puissance optimale en sortie.
1.4.9. Effet d'ombrage sur l'énergie totale d'un champ photovoltaïque :
Dans la conception des projets de panneaux photovoltaïques pour produire l'électricité,
l'ombre est le plus grand ennemi. Si un coin du panneau solaire est ombragé, ce problème peut
perdre de l’énergie, et peut même diminuer cette énergie à la moitié. Donc, il faut calculer
la distance entre les panneaux avec soin afin de s'assurer que dans les pires conditions
les panneaux ne seront pas couverts les uns des autres [48].
Avant de commencer à expliquer le mode de calcul de la distance entre les rangées
des panneaux solaires, devrions-nous mener des calculs basés sur le moment le plus défavorable
de l'année qui est l'hiver, en particulier le 21 décembre, où l'angle d'inclinaison du soleil
à la valeur la plus faible, cet angle est indiqué sur la figure 1.27 par le symbole Alpha α, appelé
l'angle solaire d'altitude minimum :

Figure 1. 27. Dessin schématique de calcul distance entre les rangées des panneaux solaires [48]
.
Premièrement, on calcule la valeur h par la formule suivante :

ℎ = 𝑥 ∗ 𝑠𝑖𝑛𝜃 (1.12)

Avec x la valeur de la largeur du module, et est 𝜃 l'angle d'inclinaison.


Deuxièmement, on calcule la distance de l’ombre oblique D' :

𝐷′ = ℎ ∗ 𝑡𝑔𝛼 (1.13)
Aussi parce que l'ombre n'est pas seulement dans un seul sens, donc il faut tenir compte qu’il y
a un autre angle d'inclinaison du soleil à l'est ou à l'ouest :

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

Figure 1. 28. Dessin schématique expliquant l'angle d'azimut du soleil.

Finalement, la distance entre les panneaux sera calculée par :


𝐷 = 𝐷′ ∗ cos(180 − 𝜑) (1.14)
L'angle φ est appelé l'angle d'azimut du soleil

1.4.10. Effet de la température sur la tension en circuit ouvert :


Sur 100% d’énergie incidente, une très faible proportion est réfléchie par la surface du capteur
est environ 13% est extraite sous forme d’énergie électrique. En conséquence c’est plus de 85%
de l’énergie incident qui devra être dissipée en chaleur. Ceci conduit sous rayonnement
à une température de fonctionnement de la cellule qui peut être relativement élevée si cette énergie
non convertie en électricité n’est pas évacuée. En générale elle est évacuée par conversion naturelle
de l’air ambiant. La température a une influence notable sur le rendement d’une cellule
photovoltaïque, nous remarquons que le courant de court-circuit varie peu ave la température
tandis que la tension à vide est beaucoup plus influencée.
La tension de sortie d'un module PV est en fait une valeur variable qui est principalement affectée
par la température. La relation entre la tension du module et de la température est en fait l'inverse.
Comme il est précisé dans Figure (1.29), l’augmentation de la température du module provoque
la diminution de la valeur de tension et vice versa. Il est important de mettre en considération
les températures (froide et chaude) durant la conception d’un système (PV) [55].

Figure 1.29 . Influence de la température sur les cellules PV [55]

1.4.11. Effet de l’éclairement énergétique sur courant en court-circuit :


La quantité de courant produit par un module photovoltaïque est directement proportionnelle
à la luminosité du soleil. Des niveaux élevés de rayonnement provoquent plus d'électrons
à circuler hors des cellules PV à la charge. Toutefois, le montant de la tension produite par
le module PV est affecté par la valeur de l’irradiation, mais l'effet est très faible.
Comme c’est indiqué dans la Figure. (1.30) la tension du module PV varie très peu avec
des niveaux d'éclairement variable.
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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

Figure 1.30. Influence de l’ensoleillement sur la cellule photovoltaïque [55]

1.4.12. Orientation et inclinaison des modules :


La position des modules photovoltaïques par rapport au soleil influe directement sur leur
production énergétique. Il est très important de bien les placer pour les utiliser au maximum
de leurs possibilités. Quand il est possible de choisir, l’orientation idéale d’un module
photovoltaïque est très simple à déterminer : on le place vers l’équateur.
Si on est dans l’hémisphère Nord, le module sera donc orienté vers le Sud, et si l’on est dans
l’hémisphère Sud, il sera orienté vers le Nord. Le tableau ci-dessous donne le pourcentage
approximatif de fonctionnement des modules solaires par rapport à leur orientation et à leur
inclinaison. L'orientation idéale est plein sud, à 30 degrés d'inclinaison. Avec la même inclinaison
mais avec un capteur orienté plein est, la puissance reçue est seulement 10% moins bonne
ce qui n'est pas rédhibitoire [55].

Figue 1.31. Pourcentage approximatif de fonctionnement des modules solaires par rapport
à leur orientation et à leur inclinaison [55]

1.4.13. Classification des systèmes photovoltaïques :


Les systèmes PV sont classés en trois types : autonomes, hybrides et reliés au réseau
1.4.13.1. Systèmes autonomes :
Ces systèmes sont complètement indépendants d’autres sources d’énergie.
Ils servent habituellement à alimenter les maisons, les chalets ou les camps dans les régions
éloignées ainsi qu’à des applications comme la surveillance à distance et le pompage de l’eau.
Dans la majorité des cas, un système autonome exigera des batteries d’accumulateurs
pour stocker l’énergie. De tels systèmes sont particulièrement utiles et rentables
dans les applications estivales, lorsque l’accès à un endroit est difficile ou coûteux ou lorsque
les besoins en entretien doivent être réduits au minimum.

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

Figure 1.32. Système PV autonome [33]

1.4.13.2 Systèmes raccordés au réseau :


Une installation PV peut être connectée en parallèle avec le réseau d’électricité (voir figure
1.33). Les panneaux solaires sont connectés en série pour former des « strings », eux même
reliés à un onduleur. La tâche de l’onduleur est de transformer le courant continu sortant
des panneaux en courant alternatif. Chaque onduleur est choisi en fonction de la puissance
des panneaux et peut accueillir un ou plusieurs strings [56]. Si la consommation locale
est supérieure à la production de l’installation PV, l'appoint est fourni par le réseau. Dans le cas
contraire, l'énergie est fournie au réseau public et sert à alimenter les consommateurs.

Figure 1.33. Système PV raccordés aux réseaux [33]


1.4.13.3 Systèmes hybrides :
Les systèmes hybrides reçoivent une partie de leur énergie d’une ou plusieurs sources
supplémentaires, qui sont également indépendants des réseaux de distribution d’électricité.
En pratique le générateur photovoltaïque est combiné à une éolienne ou à un groupe électrogène
à combustible, ou aux deux à la fois avec des accumulateurs de stockage de l’énergie.
Un tel système s’avère un bon choix pour les applications qui nécessitent une alimentation
continue d’une puissance assez élevée [32].

Figure 1.34. Production d’énergie électrique de différentes sources (Système hybride) [57]

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

1.4.14. Centrale solaire photovoltaïque :


Une centrale solaire photovoltaïque est formée par l'ensemble de panneaux solaires
photovoltaïques à base de silicium qui sont reliés entre eux en série ou en parallèle et branchés
sur un ou plusieurs onduleurs. Les centrales solaires PV permettent de produire de l’électricité
à grande échelle. D’une puissance allant de quelques MW à plusieurs dizaines de MW le plus
souvent, Qu’il s’agisse de panneaux installés sur les bâtiments ou de centrales, la technique
de production d’électricité est la même (voir figure 1.35).

a b
Figure 1.35.a) Centrale solaire photovoltaïque (Cesta) [58]
b)Image satellitaire centrale Dhaya Sidi Bel Abbés(47 808 panneaux)

 Liste des grandes centrales solaires photovoltaïques :


Puissance (MWc) Localisation Mise en service
648 Inde 2016
579 Etat Unis 2015
550 Etat Unis 2014
540 Chine 2014
320 Chine 2013
300 France 2015
290 Etat Unis 2014
224 Inde 2014
168 Allemagne 2011
145 Alslemagne 2012
100 Ukraine 2011
Tableau 1.5 . Plus grandes centrales photovoltaïques au monde [58]

Liste des centrales photovoltaïques installées en Algérie :


Les centrales PV installées sur le territoire national se résument comme suit :

Puissance(MWc) Localisation Date de mise en service


150(hybride) Hassi R’mel 2011
60 (Laghouat) 2018
30 (Saïda) 10 mai 2016
24 (El Bayadh) Novembre 2015
20 (Naâma) 2016
20 d’Ain El-Ibel (Djelfa) 2016
20 (Adrar) 2015
20 Khnag (Laghouat) 2016
15 Souk Ahras 2016

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Chapitre 1 Contraintes énergétiques et climatiques : perspectives énergétiques en électricité

13 Tamanrasset 2015
12 Sidi Bel Abbés 18 octobre2016
9 Tindouf 2015
6 Z.Kounta (Adrar), 2016
9 Timimoune (Adrar), 2016
5 Reggane (Adrar), 2016
5 Ain-Salah 2016
5 d’Aoulef (Adrar), 2016
3 Adrar 2015
3 (Djanet) 2015
1,1 Ghardaia 2014
Tableau 1.6. Centrales Photovoltaïques en Algérie

1.4.15. Avantages et Inconvénients de l’énergie PV:


Avantages Inconvénients
Energie propre non polluante Production d'énergie irrégulière
N'est pas compétitive lorsqu’il s'agit
Inépuisable, peu d'entretien
de production importante d'énergie
Durée de vie de 25 ans environ, au-delà, les
Subventionnée par l'Etat
rendements diminuent rapidement
Silencieuse et non dérangeantes pour les Fait appel aux moyens de stockage
riverains voisins de l'énergie qui coûtent très cher.
Entretiens réduits ,montages simples Coût élevé
Ne comporte pas de pièces mobiles
Appropriée aux régions isolées
Tableau 1.7. Avantages et Inconvénients de l’énergie PV[40]
1.5. Conclusion :
Parmi les solutions à l’élévation des émissions de gaz à effet de serre (GES) et à la raréfaction
des énergies de stock, plusieurs voies sont possibles :
-Le développement des technologies dites de décarbonisation peut concourir à la baisse
des émissions de GES, L’utilisation de ces technologies multiplie toutefois le prix
du kilowattheure par un facteur de deux ou trois.
-L’action peut également se porter sur la demande, grâce à la promotion des économies
d’énergie, en particulier de l'efficacité énergétique. Cette dernière désigne les pratiques
et solutions technologiques qui permettent de diminuer la consommation d’énergie
tout en maintenant un niveau de performance final équivalent.
-L'insuffisance des ressources exploitées actuellement fait que le problème de l'énergie
sera certainement un défi majeur des années à venir. Les ressources dites " renouvelables"
présentent le choix stratégique des almées à venir. L'une des solutions qui se présente
est l'énergie solaire photovoltaïque.
A travers ce chapitre, nous avons présenté les principales caractéristiques et les technologies
des éléments constitutifs d’un générateur PV tout en expliquant les différentes structures
des systèmes solaires photovoltaïques d’une part.
D’autre part on a évoqué les facteurs agissent sur la performance du GPV. Ils peuvent
être naturels tels que les conditions météorologiques (rayonnement solaire, température
ambiante), ou artificiels basés sur les différentes topologies des appareils conditionneurs
(convertisseurs DC/DC, convertisseurs DC/AC) qui feront l’objet du chapitre 2 comme étant
les éléments constructifs du système photovoltaïque.

Page 29
CHAPITRE 2
Chapitre 2 Matériels et Méthodes

Chapitre 2 : Matériels et Méthodes

2.1. Introduction :
Selon des estimations de l'Union européenne, près de 1,5 milliard d'êtres humains n'ont
pas accès à un réseau d'approvisionnement électrique. Le coût élevé des investissements
nécessaires à l'extension des réseaux publics ainsi que les besoins limités des contrées reculées
concernées continueront de faire obstacle à leur raccordement à moyen terme [2]. En Algérie
et en particulier, la wilaya de sidi bel abbés, le taux d’électrification est de 98%, cela veut dire
que certaines habitations, ne peuvent pas être reliés au réseau public de distribution du faite
qu’il est techniquement trop complexe d’étendre le réseau jusqu’à eux ou parce que le coût
d’une telle opération n’est pas justifié par rapport à d’autres solutions existantes (une densité
de population trop faible donc non rentable). Pour autant, il est souvent indispensable d’avoir
accès à l’électricité afin d’assurer quelques services de base tels que l’éclairage, la production
de froid, …etc. C'est pourquoi, les systèmes photovoltaïques en site isolé constituent
une alternative intéressante.
Ce chapitre contribue à étudier un système photovoltaïque composé d’un générateur
photovoltaïque, d’un régulateur de charge, d’un système de stockage et d’un onduleur
monophasé. La charge est un générateur d’ozone, qui permet une conservation optimale
des fruits et légumes, lors de leur stockage grâce au pouvoir désinfectant puissant de l'ozone.
De ce fait, une description des deux systèmes s’impose, le premier est un système PV
le second représente la charge est un système d’ozonation. Figure (2.1) montre l'ensemble
du système étudié concerné par le stockage des aliments dans une atmosphère traitée à l'ozone
alimentée par un système d'alimentation photovoltaïque.

onduleur

PV

Régulateur Batterie

Système Solaire Système d’ozonation

Figure 2.1. Schéma synoptique du Système photovoltaïque alimentant un système d’ozonation

2.2. Matériels : Système d’énergie solaire


Le système d'énergie solaire comprenant un générateur photovoltaïque produisant
une puissance de 135 W, un régulateur de charge (12/24 V, 20 A) pour maintenir la tension
du panneau à 12V, une batterie de stockage de 80 Ah utilisée pour stocker l'énergie
et un onduleur monophasé (figure 2.2).

Page 30
Chapitre 2 Matériels et Méthodes

Figure. 2.2. Représentation Schématique du système photovoltaïque


1. Panneau photovoltaïque, 2. Régulateur de Charge, 3. Batterie de stockage, 4. Onduleur monophasé

2.2.1. Matériels : Régulateur de charge /décharge , usage et définition


Le régulateur de charge dans un système photovoltaïque est le composant de jonction entre
le générateur solaire, la batterie de stockage et les consommateurs intervenant dans le système.
Il a pour rôle de protéger la batterie contre les surcharges et les décharges profondes et assure
de ce fait et le mieux possible le bon fonctionnement de la batterie ainsi que la gestion
du système autonome solaire PV [59].
Donc, l’importance d’un régulateur de charge dans un système photovoltaïque autonome
n’est plus à discuter. Il doit cependant être réalisé avec le plus grand soin pour répondre
aux exigences de coût, de simplicité, de généralité et de fiabilité.
Comme son nom l’indique, le régulateur de charge/décharge régule les charges
et les décharges de la batterie. Si la batterie était à pleine charge et que les modules continuaient
de lui fournir de l’énergie, il y aurait alors surcharge et la batterie se détériorerait.
De même, il est recommandé de ne pas vider entièrement une batterie. Ainsi, même s’il s’agit
d’une batterie à décharge profonde, il vaut mieux ne pas descendre en dessous de 50% à 80%
de décharge pour ne pas trop la dégrader. Le régulateur augmente donc sa durée de vie
en lui évitant des états extrêmes.
Méthode de connexion d’un régulateur de charge :
Avant d’être raccordé, le régulateur doit être fixé à son emplacement définitif.
Pour les branchements, il faut se munir de câbles électriques adaptés à sa puissance : la section
du câble doit être plus ou moins grande en fonction de l'intensité pour limiter les pertes
par « effet de joule »(voir figure 2.3)

Figure. 2.3. Connexion d’un régulateur [2]


2.2.2. Matériels : Système de stockage
Dans le cas d’une unité de production non raccordée au réseau la présence d’un dispositif
de stockage s’impose dans la mesure où la consommation et la production sont fortement
découplées. Dans les applications existantes, ce sont quasi-systématiquement des batteries
d’accumulateurs au plomb. Le dimensionnement du système de stockage est généralement
et simplement lié à l’autonomie en jours recherchée. Ainsi la capacité de stockage correspond
Page 31
Chapitre 2 Matériels et Méthodes

dans le cas d’une installation photovoltaïque, à une consommation de 3 à 7 jours sans recharge
voire 10 jours pour les installations nécessitant une grande marge de sécurité. Par conséquent
le stockage représente une part très importante du coût total de l’installation, d’autant plus
que la durée de vie des accumulateurs est bien inférieure à celle des panneaux photovoltaïques
et des convertisseurs (voir figure 2.4). Pour un système raccordé au réseau, un dispositif
de stockage ne semble nécessaire qu’en cas de défaillance du réseau. Dans ce cas
il est dimensionné de manière à assurer un fonctionnement, éventuellement en mode dégradé
pour la durée de la coupure. Cependant si ces unités de productions, qui ont un caractère
aléatoire de par la nature des sources utilisées, viennent à se multiplier et à atteindre
des proportions non négligeables, alors les dispositifs de stockage joueront un rôle important
pour assurer la stabilité du réseau [60].
Densité Densité de Auto Durée de
Temps de Durée Rendement Coût
Technologie Energétique Puissance Décharge Vie
décharge Stockage (%) (€/kwh)
(Wh/Kg) (W/Kg) (%/mois) (nbr.Cycle)
300 à 1500 50 à
Plomb
25 à 45 80 à 150 15 mn. à 100 h >1mois 40 60 à 98 Cy. 200
(Pb)
80%DOD2 €/kWh
700 à
Lithium-ion Plusieurs > 1500 Cy.
80 à 150 500 à 2000 45 mn. à 100 h 20 90 à 100 1000
(Li-ion) Mois 100%DOD
€/kWh
Nickel- 200 à
300 à 1500 Cy.
Cadmium 20 à 60 100 à 800 15 mn. à 100h <1mois 25 60 à 80 600
100% DOD
Ni-Cd €/kWh
1500 à 13000
Batterie 7 à 100
25 à 30 100 à 140 De 1s à 100h >1mois - >80 Cy.
Redox €/kWh
100%DOD
50 à
Batterie
110 à 300 70 à 150 1h à 100h - - 50 - 200
Métal-air
€/kWh
10000 à 500000
Super- 0.0001 à Quelques 16000
100 à 10000 De 1s à 10s 50 80 à 100 Cy.
capacité 0.005 minutes €/kWh
80%DOD2
>10000 1000 à
Volant Quelques
0.03 à 0.1 400 à 2000 2s à 1h 0.1 90 Cy. 5000
d’inertie minutes
80%DOD2 €/kWh

Figure 2.4. Comparaison différentes technologies de stockage [60]

A. Méthode de fonctionnement d’une batterie :


Dans un système photovoltaïque, la ressource solaire ne pouvant être disponible
à tout moment, il est indispensable de stocker de manière journalière ou saisonnière de l’énergie
électrique produite par les panneaux solaires. On utilise pour cela des batteries d’accumulateurs.
Les batteries les plus courantes sont de type plomb-acide à plaque plane pour les installations
de faible puissance et de type plomb-acide à plaque tubulaire pour les installations de grandes
puissances.
La batterie est un dispositif qui fournit (restitue) de l’énergie électrique après avoir
été stockée sous forme d’énergie chimique, ce sont des générateurs électrochimiques.
Elles sont constituées de deux électrodes, plaques positif (anodes) et plaques négatif (cathode)
immergées dans un électrolyte. L’anode est réductrice qui sera oxydée pour générer
des électrons et la cathode est oxydant qui sera réduit en captant des électrons, l’électrolyte
a pour rôle d’assurer le bon déplacement des ions (électrons). Donc c’est l’accumulation
et la restitution dues à la réaction d’oxydoréduction (redox), qui gère le transfert d’ions
entre les électrodes [21].
Dans une batterie, l’accumulation est désignée par la charge et la restitution d’énergie
par la décharge. Dans le cas des batteries au plomb le dioxyde de plomb (𝑃𝑏𝑂2 ) est utilisé
comme matière active dans l’électrode positive et le plomb (Pb) pour l’électrode négative
comme c’est indiqué à la Figure 2.5.

Page 32
Chapitre 2 Matériels et Méthodes

Figure 2.5. Principe de fonctionnement d’une batterie [21]

B. Méthodes : Facteurs principales à surveiller d'une batterie


Il existe des facteurs qui peuvent faire varier la capacité d'une batterie tels que :
 Rapports de chargement et déchargement : Si la batterie est chargée ou est déchargée
à un rythme différent que celui spécifié, la capacité disponible peut augmenter ou diminuer.
Généralement, si la batterie est déchargée à un rythme plus lent, sa capacité augmentera
légèrement. Si le rythme est plus rapide, la capacité sera réduite.
 Température : Un autre facteur qui influe sur la capacité, est la température de la batterie
et celle de sa température ambiante. Le comportement d'une batterie est spécifié
à une température de 27 degrés. Des températures plus faibles réduisent leur capacité
significativement. Des températures plus hautes produisent une légère augmentation de leur
capacité, mais ceci peut augmenter la perte d'eau et diminuer la durée de vie de la batterie.
 Durée de vie : Un accumulateur peut être chargé puis déchargé complètement un certain
nombre de fois avant que ses caractéristiques ne se détériorent. Par ailleurs, quel que soit
le mode d’utilisation de l’accumulateur, il y’a une durée de vie totale exprimée en année
(ou en nombre de cycles).
 Profondeur de Décharge : C’est le pourcentage de capacité déchargée ; par exemple si un
accumulateur d’une capacité de 100Ah est déchargé de 60Ah, la profondeur de décharge
est de 60%. On limite en général la profondeur de décharge à 80% de la capacité nominale.
Pour les applications solaires, la profondeur de décharge ne dépasse guère 50 à 60%.
 Rendement : C’est le rapport entre l’énergie électrique restituée par l’accumulateur
et l’énergie fournie à l’accumulateur.
 Taux d’autodécharge : L’autodécharge est la perte de capacité en laissant l’accumulateur
au repos (sans charge) pendant un temps donné.
 Tension d’utilisation : C’est la tension à laquelle l’énergie stockée est restituée normalement
à la charge.

a b

Figure 2.6 . a) Association de deux batterie 12 /100h [60]

Page 33
Chapitre 2 Matériels et Méthodes

b) Groupement de batterie [2]


Tableau 2.1 montre deux types de batterie au plomb [48] :

Type Ouverte À recombinaison de gaz


de Batterie
au Plomb
Électrolyte Liquide Gélifié Absorbé
(par le séparateur)
Avantages •durée de vie pouvant être •recombinaison (pas de perte en eau-pas
Importante (5 à 15 ans) d'entretien)
• technologie la moins chère • très faible taux de dégagement de
gaz(sécurité)
Inconvénients • consommation d'eau plus faible durée de vie
(Maintenance) (Modes de défaillance spécifiques)
• installation en locaux • plus sensible à la température
spécifiques
(dégagements gazeux)
Tableau 2. 1. Comparaisons des deux familles de batterie au plomb.

Figure 2.7 montre les différents composant d’un accumulateur acide plomb

Figure 2. 7. Constitution d’un accumulateur Acide- Plomb [48].

2.2.3. Matériels : Convertisseurs d’électronique de puissance pour systèmes PV


2.2.3.1. Introduction :
Le système (PV) le plus simple n'exige aucune commande électronique au traitement
de puissance, qui est constitué d’une rangée de module (PV) avec un nombre convenablement
choisi de cellules et une batterie de charge. La batterie soutient l'approvisionnement lors
d’insuffisance d’énergie solaire, mais elle aide également à maintenir la tension d'alimentation
dans des limites bien définies. Une telle approche est si simple mais elle présente
des limitations, aucune commande pour limiter la charge fournie à la batterie.
De plus, aucun moyen de limitation de la décharge de la batterie n’est disponible.
La puissance assurée à la charge est directement le produit courant-tension qui peut flotter
sensiblement selon l'état de la charge. En outre, il n'y a aucune manière de commander la tension
des panneaux (PV) pour assurer un transite de puissance maximum.
Afin de surmonter ce problème, des circuits électroniques sont utilisés pour la commande
et la limitation des courants de charge des batteries. La conversion de la tension (DC - DC)
et la transformation du courant continu en courant alternatif (DC-AC) [52].
Une étude détaillé est orientée vers l’onduleur, ces différentes configurations et ces multiples
commandes.

Page 34
Chapitre 2 Matériels et Méthodes

2.2.3.2. Matériel : Convertisseur DC-DC (Hacheur)


Un convertisseur continu-continu est un dispositif de l'électronique de puissance mettant
en œuvre un ou plusieurs interrupteurs commandés et qui permet de modifier la valeur
de la tension d'une source de tension continue.
Cette conversion d'énergie s'effectue grâce à un "découpage" haute fréquence caractérisée
par un rendement élevé (jusqu'à 94% pour les modules à "haut rendement").
Les convertisseurs (DC/DC) en général réalisent deux fonctions, modifier le niveau de tension
(élever ou abaisser) et réguler la tension. L’électronique de conversion se trouve à l’interface
entre les batteries (la source d'énergie en général) et l’ensemble des blocs constitutifs
du système considéré, par exemple des circuits électroniques numériques et analogiques,
comme dans les systèmes d'énergie solaire pour adapter la source DC variable (panneau PV)
à la charge qui demande en général une tension DC constante [59].

Figure 2.8. Schéma synoptique du Convertisseur DC-DC

Nous traitons dans cette partie des convertisseurs unidirectionnels en courant et en tension.
Ce qui implique que la fluence d'énergie ne peut se faire, au sein du convertisseur, que dans
un seul sens. Cela revient également à considérer :
 des sources de tension non réversibles, unidirectionnelles en courant.

 des sources de courant non réversibles, unidirectionnelles en tension.

Cela conduit à L'étude des convertisseurs DC-DC les plus simples qui puissent être.
Dans ce cadre, on distingue trois familles de convertisseurs statiques (ou hacheurs).
 Hacheur abaisseur (ou buck).
 Hacheur élévateur (ou boost)

 Hacheur élévateur/abaisseur (buck-boost)


2.2.3.3. Hacheur Buck :
 Définition :
Un convertisseur Buck, ou hacheur série, est un appareil qui convertit une tension continue
en une autre tension continue de plus faible valeur. La source d'entrée est de type tension
continue et la charge de sortie continue de type source de courant. L'interrupteur S peut être
remplacé par un transistor puisque le courant est toujours positif et que les commutations
doivent être commandées (au blocage et à l'amorçage) [45].

Figure 2.9. Schéma de base d’un convertisseur Buck

Page 35
Chapitre 2 Matériels et Méthodes

 Méthode de Fonctionnement :
On note α : le rapport cyclique des impulsions qui commandent l’interrupteur.
𝑇𝑒 : étant la période des impulsions.
 Quand l’interrupteur est fermé pendant la durée 𝛼𝑇𝑒 , la source 𝑉𝑖 fournit de l’énergie
à la charge et à l’inductance .L’interrupteur est commandé à la fréquence de découpage
𝟏
𝒇𝒆 = 𝑻 (2.1)
𝒆
Pendant le temps t 𝜖[𝛼𝑇𝑒 ,𝑇𝑒 ] , l’interrupteur s’ouvre et l’énergie emmagasinée
dans l’inductance commande la circulation du courant dans la diode de roue libre D.
La tension à ses bornes est donc nulle [30].
Les chronogrammes (tracés dans le cas idéal) à la figure (2.10) sont tracés dans le cas d’une
conduction continue, c’est-à-dire que le courant ne repasse jamais par zéro. Pour calculer
la relation entre la tension d’entrée et celle de sortie, on exprime que la tension moyenne
aux bornes de l’inductance est nulle [30].
𝑽𝟎 = 𝜶. 𝑽𝒊 (2. 2)

Figure 2.10. Caractéristiques (tension, courant) de convertisseur Buck [45] .

 Modèle mathématique équivalent [30] :


Pour savoir le comportement réel nous devons faire la représentation du circuit
équivalent par les deux états du commutateur et de tirer par suite le modèle mathématique
reliant les variables d’entrée/sortie. Figure (2.11) montre le schéma du circuit équivalent
d’un convertisseur dévolteur avec le commutateur fermé, tandis que la figure (2.12)
représente le convertisseur dévolteur avec le commutateur ouvert pendant (𝟏 − 𝜶) × 𝑻 .

Figure 2.11. Schéma électrique d'un hacheur Buck fermé

Lorsqu’on applique la loi de Kirchhoff sur le circuit ci-dessus on aura les équations
suivantes :
dV (t)
IC1 (t) = C1 × dti = Ii (t) − IL (t) (2. 3)
dV0 (t)
IC2 (t) = C2 × = Li (t) − I0 (t) (2. 4)
dt

Page 36
Chapitre 2 Matériels et Méthodes

dIL
VL (t) = L = Vi (t) − V0 (t) (2. 5)
dt

Figure 2.12. Schéma électrique d'un hacheur Buck ouvert

𝑑 𝑣𝑖(𝑡)
𝐼𝐶1 (𝑡) = 𝐶1 = 𝐼𝑖 (𝑡) (2. 6)
𝑑𝑡
𝑑 𝑣0(𝑡)
𝐼𝐶2 (𝑡) = 𝐶2 = 𝐼𝐿 (𝑡) − 𝐼0 (𝑡) (2. 7)
𝑑𝑡
𝑑𝐼𝐿 (𝑡)
𝑉𝐿 (𝑡) = 𝐿 = − 𝑉0 (𝑡) (2. 8)
𝑑𝑡

2.2.3.4. Hacheur boost :


 Définition :
Hacheur BOOST est un convertisseur direct (DC-DC) , la source d'entrée est de type
courant continu (inductance en série avec une source de tension) et la charge de sortie
est de type tension continue (condensateur en parallèle avec la charge résistive).
L'interrupteur S peut être remplacé par un transistor puisque le courant est toujours positif
et que les commutations doivent être commandées (au blocage et à l'amorçage).
Connu aussi sous le nom de «BOOST » ou hacheur parallèle ; son schéma de principe
de base est celui de la figure (2.13). Son application typique est de convertir sa tension
d’entrée en une tension de sortie supérieure [46].

Figure 2.13. Schéma électrique d'un hacheur BOOST

 Méthode de fonctionnement du hacheur BOOST :


Le fonctionnement d'un convertisseur Boost peut être divisé en deux phases distinctes
selon l'état de l'interrupteur S:
 Une phase d'accumulation d'énergie : lorsque l'interrupteur S est fermé (état passant)
cela entraîne l'augmentation du courant dans l'inductance donc le stockage d'une quantité
d'énergie sous forme d'énergie magnétique. La diode D est alors bloquée et la charge
est alors déconnectée de l'alimentation.
 Lorsque l'interrupteur est ouvert, l'inductance se trouve alors en série avec le générateur
et sa f.é.m s'additionne à celle du générateur (effet survolteur). Le courant traversant
l'inductance traverse ensuite la diode D, le condensateur C et la charge R. Il en résulte
un transfert de l'énergie accumulée dans l'inductance vers la capacité [61]
(voir figure 2.14) .
On arrive à:

Page 37
Chapitre 2 Matériels et Méthodes

𝑉0 (1 − 𝛼) = 𝑉𝐼 (2. 9)

Figure 2.14. Caractéristique de la tension et du courant de convertisseur Boost

 Modèle mathématique équivalent [45] :


Afin de pouvoir synthétiser les fonctions du hacheur survolteur à l’état d’équilibre
il est nécessaire de présenter les schémas équivalents du circuit à chaque position
de l’interrupteur K. Figure (2.15) présente le circuit équivalent du BOOST lorsque K
est fermé [0,αTe]

Figure 2.15. Schéma électrique d'un hacheur Boost fermé

Comme pour le circuit BUCK, l’application des lois de Kirchhoff sur les circuits
équivalents des deux phases de fonctionnement donnent les calculs suivants :

d Vi (t)
Ic1 (t) = C1 = Ii (t) − IL (t) (2. 10)
dt
d V0 (t)
Ic2 (t) = C2 = − I0 (t) (2. 11)
dt
d IL (t)
VL (t) = L dt = Vi (t) (2. 12)
L’état ouvert de l’interrupteur K, le circuit équivalent au fonctionnement du BOOST
est le suivant :

Figure 2.16. Schéma électrique d'un hacheur BOOST ouvert

d Vi (t)
IC1 (t) = C1 dt
= Ii (t) − IL (t) (2. 13)

Page 38
Chapitre 2 Matériels et Méthodes

d V0 (t)
IC2 (t) = C2 = − I0 (t) (2. 14)
dt
d IL (t)
VL (t) = L dt = Vi (t) − V0 (t) (2. 15)
2.2.3.5. Hacheur buck- boost :
Dans ce dispositif, la tension peut être augmentée ou diminuée selon le mode
de commutation. Cependant, La tension de sortie est de signe opposé à la tension d'entrée.
Tandis que, lorsque le transistor est sur la position (on) le courant dans l’inductance
augmente, l'énergie est stockée ; et quand le commutateur tourne sur la position (off)
la tension à travers l'inductance est renversée et l’énergie stockée se transfert
vers la charge via la diode. Dans ce cas, l’équation de la tension aux bornes de la charge
décrivant le fonctionnement en conduction continue est donné comme suit [62]:
α
VS = 1−α × Vi (2. 16)
Le circuit électrique de base du hacheur dévolteur-survolteur, et les caractéristiques
du courant et de la tension de charge sont données par la Figure (2.17 a ,b).

a b

Figure 2.17. a) Circuit électrique du hacheur buck-boost[65]


b) Caractéristiques (tension ,courant) charge
2.2.3.6. Principe de fonctionnement d’un étage d’adaptation (DC-DC) :
La Figure (2.18) présente le schéma de principe d’un module photovoltaïque doté d’un étage
d’adaptation (DC-DC) entre le (GPV) et la charge.
Cette structure correspond à un système plus communément appelé système autonome.
Il permet le plus souvent d’alimenter une batterie pour stocker de l’énergie ou une charge
qui ne supporte pas les fluctuations de la tension. Cet étage d’adaptation dispose
d’une commande (MPPT) (Maximum Power Point Tracking) qui permet de rechercher
le (PPM) que peut fournir un panneau solaire photovoltaïque. L’algorithme de recherche
(MPPT) peut être plus ou moins complexe en fonction du type d’implantation choisie
et des performances recherchées. Cependant, tous les algorithmes performants doivent jouer
sur la variation du rapport cyclique du convertisseur de puissance associé. Les commandes
(MPPT) développées, sont toutes basées sur une commande extrémale de type Perturbe &
Observe, (P&O). Dans la littérature, nous pouvons trouver différents types d’algorithmes
de commandes extrémales présentant plus ou moins de précisions. A partir de l’évaluation
ou de la mesure de la puissance fournie par le générateur, ces commandes utilisent le rapport
cyclique du convertisseur de puissance pour appliquer une action de contrôle adéquate
sur l’étage et pour suivre l’évolution au cours du temps du (PPM).
Un grand nombre de ces commandes ont l’avantage d’être précises et d’avoir une grande
rapidité de réaction mais souffrent encore d’un manque d’optimisation de leur algorithme
parfois trop complexe et consommant alors trop d’énergie [63], [64].
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Chapitre 2 Matériels et Méthodes

Figure 2.18. Chaîne de conversion photovoltaïque avec convertisseur (DC-DC)


Contrôlé par une commande (PPM) sur charge DC [2]

2.2.4. Matériels : Convertisseurs DC/AC (Onduleurs monophasés)


2.2.4.1. Introduction :
Un générateur photovoltaïque produit du courant électrique continu et peut donc alimenter
uniquement des charges qui fonctionnent avec ce type de courant, en général avec des tensions
de 12, 24 et 48V. Habituellement les charges fonctionnent en courant alternatif
et si l’installation est reliée au réseau électrique, le courant distribué doit nécessairement être
de ce type pour le réseau monophasé 220V / 50Hz et 380V / 50Hz pour le réseau triphasé.
A partir de cela, il est nécessaire de transformer le courant continu en sortie du générateur
photovoltaïque en courant alternatif : c’est le rôle demandé à l’onduleur. Donc les onduleurs
sont des convertisseurs statiques continu-alternatif permettant de fabriquer une source
de tension alternative à partir d’une source de tension continue. Ils sont constitués
de composants actifs et passifs performants qui admettent cependant un certain nombre
de limitations qui ne sont pas sans conséquence sur la synthèse des boucles de commande.
2.2.4.2. Caractéristiques propres à un onduleur pour systèmes photovoltaïques :
Les onduleurs destinés aux systèmes photovoltaïques sont quelque peu différents
des onduleurs classiques utilisés en électrotechnique, mais l’objectif de conversion DC/AC
est le même. La principale caractéristique de l’onduleur PV est la recherche du meilleur point
de fonctionnement du système. En effet, le générateur PV (ensemble de modules PV)
a une courbe caractéristique non linéaire (figure 2.19). Pour un éclairement et une température
donnés, la tension en circuit ouvert ou à forte charge est à peu près constante
(assimilable à une source de tension), tandis qu’encourt circuit ou à faible charge le courant
est pratiquement constant (source de courant). Le générateur n’est alors ni vraiment une source
de tension ni vraiment une source de courant non plus. La tension de circuit ouvert est sensible
à la température et diminue quand la température augmente. Le courant de court-circuit
est quant à lui proportionnel à l’éclairement, il augmente si l’éclairement augmente [62].
Le meilleur point de fonctionnement du système se situe au milieu de la courbe.
Il correspond au point où la puissance, produit de la tension et du courant maximal.

Figure 2.19. Courbes caractéristiques d'un module photovoltaïque


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Chapitre 2 Matériels et Méthodes

2.2.4.3. Différents modèles des onduleurs : Point de vue électronique de puissance


Nous distinguerons entre autres, trois structures de principe.
 Les onduleurs de tension : Un onduleur de tension est un onduleur qui est alimenté par une
source de tension continue, sa tension Ve n'est pas affectée par les variations du courant
qui la traverse, la source continue impose la tension à l'entrée de l'onduleur et donc à sa sortie.
La configuration la plus générale de l'onduleur de tension monophasé est celle dont la structure
est en pont complet. On considère que la tension d'alimentation Ve est constante et égale à E.
Un tel circuit peut avoir deux modes de fonctionnement [66] :
- fonctionnement à deux séquences,
- fonctionnement à trois séquences.
 Les onduleurs de courant ou commutateurs de courant. Sont alimentés par une source
de courant continu. L'inductance interne de la source est si grande que le courant qui la traverse
ne peut être affecté par les variations de la tension à ses bornes, notamment par les brusques
variations correspondantes aux commutations.
 Les onduleurs à résonance qui se partagent en deux familles : Les onduleurs série
ou à résonance de tension.
2.2.4.4. Onduleurs de tension monophasés [51] :
Le fil conducteur de l'étude est surtout fondé sur l'intérêt certain que présente une onde
de courant dans la charge, voisine de la sinusoïde. Dans leur présentation typologique
on distingue :
A. Onduleurs à interrupteurs en parallèles [51] :
o Méthode :
Le schéma de principe représenté ci-dessous, comporte un transformateur à point
𝐍𝟏
milieu. Les deux enroulements primaires ont chacun 𝟐 spires, et l'enroulement secondaire relié
au récepteur (par exemple une charge RL) comporte N2 spires. Soit
𝐍𝟐
 m = (2.17)
𝐍𝟏

Figure 2.20 : Onduleur à interrupteurs en parallèle

 Méthodes de commutation :
o Pendant l'intervalle temporel 0< t < T/2 l'interrupteur H1 est fermé. Nous avons donc
les relations :
 U1 =U2 =E (2.18)
N2
 u= 2 U1 = 2. m. E (2.19)
N 1
Le courant i1(t) circule et la loi d'Hopkinson impose :
N
 1 i1 − N2 . i = 0 d'où i1=2.m.i (2.20)
2
Dans la charge RL, l'évolution du courant i(t) suit une loi exponentielle et d'après la relation
ci-dessus ; il en est de même de l'évolution du courant i1(t).
Page 41
Chapitre 2 Matériels et Méthodes

𝐓
o Pendant l'intervalle temporel 𝟐< t < T l'interrupteur H2 est fermé.
L'interrupteur H1 est évidemment ouvert, et nous avons maintenant les nouvelles relations
suivantes :
 U1 =U2 = - E (2.21)
N2
 u= 2 U1 = −2. m. E (2.22)
N 1
N1
− . i2 − N2 . i = 0 d'où i2= -2.m.i (2.23)
2

Figure 2.21 : Allures de quelques évolutions de tensions et de courant

Les interrupteurs pourront, par exemple être des transistors MOSFET ou IGBT (ou encore des
thyristors) avec une diode positionnée tête-bêche aux bornes de chaque transistor.
a) Configuration à transistors :
Un onduleur à transistors se particularise par sa structure, avec notamment des diodes
positionnées tête-bêche sur les interrupteurs, comme le montre la figure 2.22.

Figure 2.22 . Structure d'un onduleur à transistor avec diode

Lorsque l'un des interrupteurs est fermé, prenons par exemple le cas du transistor TR1
nous pouvons écrire au niveau du drain la loi des nœuds en valeurs instantanées :
i1+ iD1 = iTR1 (2.24)
Remarquons alors, les deux points importants suivants :
D'une part, lorsque le transistor conduit, sa tension drain-source VDS est positive de quelques
volts. Cela revient à dire que la diode est sous tension inverse et est bloquée :
iD1 = 0 d'où i1 = i T1 (2.25)
D'autre part, lorsque la diode conduit, celle-ci se trouve sous tension directe de quelques volts.
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Chapitre 2 Matériels et Méthodes

Le transistor est alors bloqué et est sous tension inverse :


iTR1 = 0 d'où i1 = - iD1 (2.26)
Traçons en concordance des temps l'évolution des grandeurs suivantes :
U(t), i(t), i1(t), i2(t), iTR1(t), iD1(t) et is(t) (voir figure 2.23)

Figure 2.23 : Allures des différentes grandeurs : u(t), i(t), i1(t), i2(t), iTR1(t), iD1(t) et is(t)

b) Commentaire sur les allures des graphes :


 Lorsque le transistor TR1, est fermé, il ne peut pas conduire si le courant i1 est négatif
la diode D1 conduit. Il en est de même pour le transistor TR2 est fermé et que le courant i2
est négatif : la diode D2 conduit. L'énergie magnétique emmagasinée par l'inductance L
lors de la conduction des transistors TR1 et TR2, est restituée à la source de tension E.
 Le courant débité par la source de tension continue E est tantôt négatif et tantôt positif
et ceci a une fréquence double de la fréquence des commutations des interrupteurs.
Le courant is (t) présente des discontinuités lors des commutations des transistors.
 Les diodes positionnées tête-bêche qui assurent la continuité du courant i(t)
dans l'inductance L : sans ces diodes de roue libre, l'énergie magnétique de l'inductance
se libérera de toute façon, soit en provoquant un arc électrique entre ses spires ou celles
du transformateur, soit en détruisant les transistors.

B. Onduleurs à interrupteurs en série [67] :


Figure 2.24 représente un onduleur avec une source à point milieu et deux interrupteurs
en série.

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Chapitre 2 Matériels et Méthodes

Figure 2.24 : Onduleur à interrupteur en série


 Méthodes de commutation :
Les deux interrupteurs H1 et H'1 ne sont jamais fermés simultanément, car dans le cas
contraire il y aurait court-circuit des sources de tension. Représentons maintenant les deux
T
graphes u(t) et i(t) sachant que :Dans l'intervalle temporel [0 < t <2 ], l'interrupteur H1 est fermé
E
et l'interrupteur H'1 est ouvert. Alors : u(t)= 2 et le courant a une croissance exponentielle
de la valeur minimale (-IM) à la valeur maximale IM.

Figure 2.25. Allures des grandeurs : u(t), i(t)


T −𝐸
Dans l'intervalle [ 2 < t < T] l'interrupteur H'1 est fermé. Nous obtenons : u(t)= 2 et le courant
i(t) effectue une décroissance exponentielle de la valeur IM à la valeur (-IM).
Lorsqu'un interrupteur est fermé, il est parcouru par un courant tantôt positif et tantôt négatif :
les interrupteurs seront donc bidirectionnels.

C. Onduleurs en pont (ou en H) :


Cette représentation d'onduleur (figure 2.26), utilise deux bras (H1-H'1) et (H2-H'2)
à interrupteurs en série. L'onduleur en pont ne nécessite pas de source de tension d'alimentation
à point milieu [68]:

Figure 2.26. Onduleur en pont

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Chapitre 2 Matériels et Méthodes

 Méthodes de commande :
Les allures des graphes sont données dans le cas d'une charge RL. Nous allons étudier les
deux modes de commande symétrique et décalée (voir figure 2.27) :

(A) : Commande symétrique (B) : Commande décalée


Figure 2.27. Allures des graphes des tensions
Afin de simplifier l'écriture, nous remplacerons les intervalles temporels par les intervalles
angulaires, en faisant remarquer que nous passerons des premiers aux seconds en effectuant des
multiplications par la pulsation [69] .
2𝜋
T= 𝜔 et 𝜃=ω.t (2.27)
𝑇
𝜋= ω. Et 2. 𝜋= ω.T (2.28)
2

En commande symétrique, dans l'intervalle [0 < 𝜃 < 𝜋], les deux interrupteurs H1 et H'2 sont
fermés. Alors le point O1 est au potentiel de A, et le point O2 est au potentiel de B, donc on a :

U(t) = VA - VB = E (2.29)

Puis, dans l'intervalle [𝜋 < 𝜃 < 2], Les interrupteurs H2 et H'1 sont fermés .Le point O1
se retrouve au potentiel de B, et le point O2 est au potentiel de A.

U(t) = VB – VA = - E (2.30)

On remarque que lors d'une commande symétrique, les fermetures des deux bras
d'interrupteurs sont dans ce cas décalées de l'angle 𝜋, ce qui conduit à une valeur efficace U
de la tension u(t) égale à :
U=E (2.31)

Enfin, l'onde u(t) présente une symétrie par rapport à l'origine O, et sa série de Fourier
est constituée par des termes en sinus de rangs impairs :

4.E 1 1 1 1
U(t)= π (sinθ + 3 sin3θ + sin5θ + sin7θ + … . . K sinKθ) (2.32)
5 7
K étant un entier impair.

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Chapitre 2 Matériels et Méthodes

En commande décalée, les fermetures des deux bras d'interrupteurs sont décalées
de l'angle (β + 𝜋 ).
Evaluons la valeur efficace U de l'onde décalée :

1 π 1 β
U²= π ∫β E 2 d θ = 2. E 2 ( 2 − 2.π) (2.33)

Nous pouvons ainsi en réglant l'angle β, faire varier la valeur efficace de la tension
rectangulaire u(t) :
β
U=E. √1 − π (2.34)
Afin d'écrire simplement la série de Fourier de l'onde u(t), nous faisons effectuer à l'axe
β
des ordonnées, une translation vers la droite d'un angle : α = 2
Nous obtenons ainsi l'onde u(t) décalée de 𝛼 et symétrique par rapport à l'origine O
(voir figure 2.28)

Figure 2.28. Commande décalée

La série de Fourier est maintenant constituée par des termes impairs en sinus :

4.E 1 1 1
U(t)= ((cos α). sin θ + (cos3α). sin3θ + (cos5α). sin5θ + ⋯ . (cosKα). sinKθ) (2.35)
π 3 5 K
Si 𝛼 =30° tous les termes impairs multiples de trois s’annulent.

a) Configuration à transistors :
Considérons la figure 2.29:

Figure 2.29. Onduleur en pont

Les deux bras sont constitués par des interrupteurs bidirectionnels, par exemple H1 : [Tr1 ; D1].
Les allures des graphes des courants et des tensions seront données dans le cas d'une charge
RL, pour les deux modes de commande : symétrique et décalée[69], [70] (voir figure 2.30)

Page 46
Chapitre 2 Matériels et Méthodes

(A) Commande symétrique (B) : Commande décalée

Figure 2.30. Allure des graphes (courants et tensions)

b) Méthode de commande de l’onduleur : MLI(modulation de largeur d’impulsion)


Nous avons vu que pour une valeur particulière de l'angle de décalage (α =30) tous les
termes harmoniques de rang multiple de trois pouvaient être supprimés. Ainsi, afin d'atténuer
certains harmoniques contenus dans les ondes rectangulaires, on module leur largeur :
c'est la modulation de largeur d'impulsion ou MLI [67] ,[71], .
Cette technique permet d'éviter l'emploi d'un filtre encombrant et onéreux, en sortie d’onduleur.
o Onde MLI unipolaire :
Considérons une onde rectangulaire e(t) d'amplitude E, et associons-la à d'autres ondes e(αi),
décalées de l'angle 𝛼i et d'amplitude E, afin d'obtenir une onde résultante eu (t) dont l'équation
de définition est [67] :
i=k
eu (t) = e(t) + ∑i=1(−1)i . e(αi) (2.36)

Prenons un exemple avec i = 2, et construisons les représentations graphiques permettant


la construction de l'onde MLI eu (t) en effectuant la somme algébrique :
eu = e - e(α1) + e(α2) (2.37)
o Onde MLI bipolaire :
L'onde bipolaire eb(t) est constituée par une somme algébrique d'ondes rectangulaires
d'amplitude E, dont l'équation de définition est :

i=k
eb = e + 2. ∑i=1(−1)i .e(αi) (2.38)

Prenons un exemple avec i = 2, et construisons les représentations graphiques permettant


la construction de l'onde MLI eb(t) en effectuant la somme algébrique :

Page 47
Chapitre 2 Matériels et Méthodes

𝑒𝑢 = e -2. e(α1)+2. e(α2) (2.39)

Figure 2.31 . MLI unipolaire

𝐞(

 

-E

𝐞(𝛂1
)
E

    

-E

𝐞(𝛂
2)
E

 
  
-E

𝐞𝐮 (
) E


 
   
-E

Figure 2.32 . MLI bipolaire

A partir des trois séries de Fourier, déjà écrites, des ondes partielles, nous pouvons effectuer
membre à membre la somme suivante :

eu = e -2. e(α1) +2. e(α2) (2.40)

Page 48
Chapitre 2 Matériels et Méthodes

4.E
Nous obtenons : eb   ( (1  2. cos n1  2. cos n 2 ) sin n )   An .sin n (2.41)
n n. n
Afin que cette onde MLI bipolaire eb (t) ne contienne pas, par exemple d'harmoniques
impairs 3 et 5, il suffit de résoudre le système de deux équations à deux inconnues 𝛼1 et 𝛼2 :
On peut ainsi annuler les harmoniques 3 et 5, pour les angles : 𝛼1 = 23,6° et 𝛼2 = 33.3°
Dans le cas où l'on souhaite annuler K harmoniques, il faut K changements d'état de l'onde
𝜋
bipolaire eb (t) aux angles 𝛼 1, 𝛼 2, 𝛼 3 … 𝛼 K situés avant 2 : ce qui conduira à la résolution
d'un système à K équations et à K inconnues.

2.2.4.5. Harmoniques :
Une charge non linéaire appelle du réseau électrique un courant déformé, lequel va modifier
l’allure de la tension sinusoïdale. Les charges non linéaires génèrent des courants harmoniques
qui circulent à partir de la charge vers l'alimentation en empruntant le chemin de la moindre
impédance. Les courants harmoniques sont des courants dont la fréquence est un multiple entier
de la fondamentale (celle de l'alimentation électrique). La superposition des courants
harmoniques sur le courant fondamental provoque les formes d'onde non sinusoïdales associées
aux charges non linéaires [72] .

Figure 2.33. Allure d'une harmonique

Figure 2.33 montre le signal original, fondamental à 50 Hz, ainsi que son harmonique de
rang 2 à 100 Hz. Ainsi la fréquence de l’harmonique de rang 3 sera égal à 3 fois la fréquence
du fondamental, c’est à dire égal à 150 Hz.
A. Symptômes et conséquences des harmoniques [72]. :
La présence d’harmoniques perturbe les autres charges, même linéaires, connectées aux
bornes de la même source de tension. En effet, ces charges risquent de ne plus être alimentées
dans des conditions satisfaisant aux références de tension exigées.
Les autres conséquences possibles sont :
• Echauffement du câble de neutre.
• Disjonctions différentielles intempestives dues aux fréquences des harmoniques, associées
aux capacités parasites du réseau.
• Valeurs des courants efficaces plus élevées que celles nécessaires pour les besoins
énergétiques de la charge.
• Sur échauffement des installations (transformateur, câbles…) par effet pelliculaire
• Résonance en tension sur un système composé de condensateurs destinés à relever le facteur
de déplacement.
B. L’harmonique mesuré en pratique :
Les harmoniques les plus fréquemment rencontrés dans le cas des réseaux triphasés, sont les
harmoniques de rangs impairs. Au-delà du rang 50, les courants harmoniques sont négligeables
et leur mesure n’est plus significative. Les harmoniques de rang 3, 5, 7, 9, 11 et 13 sont les plus
surveillés.
La compensation des harmoniques jusqu’au rang 13 est impérative, une bonne
compensation prendra également en compte les harmoniques jusqu’au rang 25.

Page 49
Chapitre 2 Matériels et Méthodes

2.2.4.6. Paramètre de performance de l’onduleur :


La qualité de l’énergie fournit par un onduleur est évaluée suivant les paramètres de
performance suivant :

A. Facteur de la nième harmonique :


C’est la mesure de la contribution individuelle des harmoniques définie comme suit :
V
HFN= Veff n (2.42)
eff 1

B. Distorsion d’harmonique total THD et le facteur DF :


Le taux de distorsion, encore appelé distorsion harmonique totale est défini comme le
rapport de la valeur efficace globale des harmoniques (c'est-à-dire leur somme quadratique) à
la valeur efficace de la composante fondamentale [73].
√H22+H23 …..
THD= (2.43)
F1
On va couramment jusqu’au 40eme ou 50eme rang d’harmoniques. Cette grandeur permet
d’évaluer à l’aide d’un nombre unique la perturbation d’un courant ou d’une tension en un point
d’un réseau, voire de comparer deux réseaux sujets à des harmoniques de rangs différents.
Le THD représente sensiblement l’augmentation de l’effet Joule dans les lignes et les
dispositifs.
Un appareil de mesure qui n’effectue pas une analyse spectrale ne mesure pas le THD
mais une valeur approchée appelée le facteur de distorsion, ou DF.
Ce facteur, inférieur à 100 %, est défini par le rapport de la valeur efficace des harmoniques à
la valeur efficace du signal total.

√H22 +H23 …..


DF= (2.44)
√F1 +H22+H23 ….

Lorsque la distorsion est faible, les deux valeurs THD et DF sont équivalentes. Si DF
dépasse les 15 %, il est possible de corriger la mesure pour obtenir le taux de distorsion
harmonique total.

DF
THD= (2.45)
√1+DF2

Un bon appareil d’analyse de réseaux donne la valeur efficace du signal puis le compare
à celle du signal sans son fondamental. Mais certains appareils ne mesurent que la valeur
moyenne des signaux redressés et non pas les valeurs efficaces.

La mesure peut être alors inférieure à DF, et aucune correction ne permet de retrouver THD.
La distorsion de l’onde de tension est proportionnelle à l’impédance du réseau et à l’amplitude
des courants harmoniques.

La précision de son calcul n’est limitée que par l’incertitude de l’impédance du réseau.
Le taux de distorsion du réseau électrique est presque partout inférieur à 2% en HTB, 5% en
HTA et 7% en BT. C’est la mesure de la similitude de la forme d’onde réelle avec sa
composante fondamentale :
1 2
THD= V [∑∞n=2,3 Veff n ]
1/2
(2.46)
eff 1

Page 50
Chapitre 2 Matériels et Méthodes

2.2.4.7. Classification des onduleurs pour systèmes photovoltaïques :


Qu’ils soient monophasés ou triphasés, les topologies d’onduleurs sont classées sur la base
du nombre d'étages de traitement de puissance, l'emplacement des condensateurs de découplage
de puissance, s'ils emploient des transformateurs ou non et les types de l'interface réseau
à savoir [2] :
2.2.4.7.1. Onduleur pour application autonome (Stand alone Inverter)
C’est un onduleur conçu pour une application autonome à distance ou hors réseau
avec batteries de secours où l'onduleur est alimenté en courant continu par des batteries chargées
par les modules photovoltaïques et le convertit en courant alternatif pour alimenter les charges.
Il convient pour système solaire, l'électrification rurale, l'électrification des villages
dans une région éloignée où le réseau électrique n'est pas disponible (voir figure 2.34).

Figure. 2.34. Schéma d’installation d’un onduleur autonome [74]

2.2.4.7.2. Onduleur pour couplage au réseau électrique (Grid tied Inverter) :


Il est conçu spécifiquement pour les applications raccordées au réseau qui ne nécessitent
pas de système de stockage par batteries. L’onduleur convertit le courant continu produit
par le générateur PV en un courant alternatif pour alimenter les appareils électriques
et la vente d'électricité excédentaire au réseau (voir figure 2.35).

Figure 2. 35. Installation d’un onduleur couplé au réseausans batteries de stockage [75]

2.2.4.7.3. Onduleur hybride (Hybride Inverter) :


L’onduleur hybride est conçu pour le système d'alimentation hybride qui combine le solaire
avec le générateur diesel et d'autres sources d'énergie renouvelables telles que le générateur
éolien, l’hydro générateur, etc.… Il peut fonctionner soit comme un onduleur autonome ou un
onduleur couplé au réseau.

Page 51
Chapitre 2 Matériels et Méthodes

Exemple d’onduleurs hybrides Images

Système hybride - Diesel série

Système hybride PV - Diesel commuté

Système hybride PV - Diesel parallèle

Tableau 2.2. Système hybrides PV-Diesel

2.2.4.7.4. Classification selon le nombre d'étages de traitement de puissance [76] :


On peut distinguer trois cas d’onduleurs, (voir figure 2.36) à savoir :
a) A un seul étage de conversion
b) A deux étages de conversion où nous avons l'ajout d'un convertisseur DC/DC
c) Double étage de la technologie AC-module, dans lequel chaque module est connecté à son
propre convertisseur DC/DC
On trouve également sur le marché :
 Les onduleurs sans transformateurs munis de convertisseur (DC/DC)
 Les onduleurs munis d’un transformatrice basse fréquence 50 Hz (BF).
 Les onduleurs munis d’une transformatrice haute fréquence (HF).

Figure 2.36. Classification selon le nombre d’étages de traitement de puissance [2]

Page 52
Chapitre 2 Matériels et Méthodes

2.3. Matériels et Méthodes : Système d’ozonation


Le système photovoltaïque étudié alimente un système d’ozonation composé de :
o Générateur d’ozone.
o Système de commande
o Transformateur HT/HF

2.3.1. Générateur d’ozone :


Un réacteur DBD surfacique de forme plane a été réalisé et optimisé (figure 2.37). La barrière
diélectrique est constituée d'une plaque en plexi-glace ayant une longueur de 15 cm, une largeur
de 10 cm et une épaisseur de 2 mm. Les électrodes sont une fine bande d'adhésif en aluminium
collée directement sur l'extérieur. L’électrode reliée à la haute tension représentant un certain
nombre de fils d’aluminium (10) collés sur la surface du diélectrique. L’électrode de masse
désignant l’électrode reliée à la terre, est une bande d’aluminium de 17,5 mm  120 mm.

Figure 2. 37. Vue de dessous et de dessus de la cellule pour la décharge en surface.

2.3.2. L’ozone :
2.3.2.1. Historique sur l’ozone :
La molécule d’ozone a été découverte en 1789 par le chimiste Hollandais Martin van Marum
en faisant passer un courant électrique à travers de l’oxygène enfermé dans une éprouvette.
Sans savoir ce que révélait son travail, il définit cette odeur comme étant celle de l’électricité
et l’élément créé comme de l’acide azotique. Cette étude est reprise en 1839 par le chimiste
allemand Christian Friedrich Schönbein qui, en approfondissant les recherches de Van Marum,
parvient à isoler la molécule). La formule de l’ozone, O3 n’a été déterminée qu’en 1865
par Jacques-Louis Sorte, puis confirmée en 1867 par Christian Friedrich Schonbein.
Autour des années 1850, on estime qu’elle est mesurée dans l’atmosphère de plus de 300 villes.
C’est Werner Von Siemens qui fabriqua le tout premier générateur d’ozone. La relation entre
l’ozone et les oxydes d’azote a été mise en évidence dans les années 1970 par Paul Josef
Cruutzen, prix Nobel de chimie 1995. Ce sont surtout les travaux de Cierge qui à partir
de 1953 ont fait avancer nos connaissances dans le domaine de la chimie de l’ozone. Ces travaux
ont été consacrés en 1995 par l’attribution du prix Nobel de chimie à Paul Cruutzen, Mario
Molina, et F. Sherwood Roland pour leurs travaux sur la disparition de la couche d’ozone [77].

2.3.2.2. Généralités sur l'ozone :


L’ozone est une forme allotropique de l’oxygène formée de trois atomes de cet élément.
Dans son état fondamental, la molécule d’ozone présente deux liaisons oxygène d’une longueur
de 1,278 ± 0,003 Å et un angle de 116 ,45°. Elle possède un faible moment dipolaire de
0,53 Debye dont la fonction la plus connue est la protection contre un puissant désinfectant
ayant une grande variété d’utilisation. Dans les conditions normales de température

Page 53
Chapitre 2 Matériels et Méthodes

et de pression, l’ozone est treize fois plus soluble dans l’eau que le dioxygène. Il s’agit d’un gaz
bleu pâle et instable qui, à la température ambiante, se caractérise par une odeur piquante [78].

Figure 2.38. Molécule d’ozone.

2.3.2.3. Avantages et inconvénients de l’ozone [79] :


Avantages Inconvénients
L'ozone supprime les bactéries, virus et autres contaminants organiques
et inorganiques.
L'ozone permet de réduire de manière significative les niveaux de produits
chimiques dangereux, tels que le chlore. Investissement élevé,
L'ozone agit comme un micro floculant, contribuant à l'élimination
Système complexe
des minéraux tels que le fer et le manganèse.
L'ozone ne laisse ni produits résiduels chlorés, ni goûts ni odeurs déplaisantes
chimiques.
L'ozone est généré sur site à la demande à partir d'air/oxygène et d'énergie
électrique.
Aucun stockage , ni manipulation de produits chimiques

Tableau 2.3. Avantages et inconvénients de l’ozone

2.3.2.4. Réaction de l’ozone avec les substances oxydables :


La réaction de l’ozone est illustrée à la figure (2.39) selon les étapes suivantes :
a. La molécule d’oxygène comprend deux atomes d’oxygène (O2).
b. Le haut voltage casse ces deux atomes en deux atomes d’oxygène (O1).
c. Les atomes d’oxygènes libres (O1) s’unissent aux molécules d’oxygène (O 2).
d. Le résultat est une nouvelle molécule avec 3 atomes d’oxygène : Ozone (O 3).
e. La combinaison des 3 atomes d’oxygène forme l’ozone, molécule instable au contact
des substances oxydables et cette combinaison libère de l’oxygène libre.
f. Le résultat de cette réaction entre l’oxygène et les substances oxydables permet
aux molécules organiques d’être transformées.

Figure 2.39 . Formation et réaction de l’ozone devant les substances oxydables [80].

Page 54
Chapitre 2 Matériels et Méthodes

Le faible lien de l’ozone tenu du troisième atome d'oxygène fait que la molécule soit instable
et donc, très efficace comme le montre (figure 2.40 a). C’est le troisième atome d'oxygène
de l'ozone qui est extrêmement réactif. Cet atome se fixe facilement à d'autres molécules.
La réaction d'oxydation se produit sur une collision entre la molécule d'ozone et la molécule
d'une substance oxydable (c'est-à-dire bactéries, champignons, virus, fer & manganèse…).
Au cours de cette réaction d'oxydation, les molécules organiques sont transformées et dissoutes
(figure 2. 40b)[81].

a b

Figure 2. 40 a) Lien de la molécule d’ozone


b) Réaction d’oxydation de l’ozone avec les substances oxydables

2.3.2.5. Efficacité de l’ozone :


L’ozone sert essentiellement pour la désinfection des bactéries, virus, germes et odeurs.
Devant les bactéries, virus et germes. Les bactéries sont des créatures microscopiques,
monocellulaires ayant une structure primitive.
La bactérie est recouverte d’une membrane relativement résistante, l'ozone se heurte à la paroi
de la dernière, une quantité suffisante d'ozone passe à travers la membrane cellulaire
et cela mène à la destruction des bactéries. Figure (2.41) montre les étapes d’oxydation
des bactéries par l’ozone [78].

Figure 2.41. Effets de l’ozone sur les bactéries.

1.Image d'une cellule de bactéries ; 2.Gros plan d’une molécule d'ozone entrant en contact avec
mur bactérien ;3.Ozone pénétrant et créant un trou dans mur bactérien ;4.Gros plan - Effet de
l’ozone sur la paroi cellulaire ;5.Quelques molécules d’ozone rentrent en contact avec la cellule
bactérienne ;6.Destruction de la cellule par l’ozone [78].

Page 55
Chapitre 2 Matériels et Méthodes

2.3.3. Système de commande :


Le système de commande sert à contrôler le fonctionnement du générateur d’ozone et réguler
la concentration d’ozone dans la chambre de stockage. Ce système comprend :
-Un contacteur avec auxiliaires temporisés (Schneider LADR4) : Son rôle est d’établir
et interrompre des courants dans les conditions normales du circuit à un temps déterminé.
-Un Minuteur (temporisateur (MCB-7 timer) : Permet le passage du courant après un temps
déterminé entre 0,1 seconde à 60 heures (voir figure 2.42).

a b
) )

Figure.2.42 . a : Schéma électrique de commande automatique (système analogique)


b : Photographie de Système de commande automatique.
1 : Alimentation AC 220 V ; 2 : Interrupteur ; 3 : Minuteur ; 4 : Contacteur avec temporisateur ;
5 : Transformateur HT-HF.

2.4. Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons présenté les éléments concevant deux systèmes, système
photovoltaïque et système d’ozonation.
D’une part nous avons appréhendé le premier système photovoltaïque, ce qui a autorisé
d’apparaitre les convertisseurs statiques. Nous avons expliqué leurs principes
de fonctionnement et leurs modèles mathématiques.
Le principe de fonctionnement de l’onduleur monophasé est développé, ce qui a permis
de montrer différents techniques de commande symétrique, décalée, MLI. Dans le même
contexte la classification des différents types des onduleurs est décrite :
- Selon le nombre d’étages de traitement de puissance ;
- Selon leur utilisation autonome (dans un site isolé) ou non autonome (raccordé au réseau
électrique) ;
- S’ils sont munis (ou non) de transformateurs.
D’autre part, la description de la charge alimentée par ce système PV est divulguée. Il s’agit
d’un générateur d’ozone accompagné d’un système de commande responsable de gérer
la concentration de l’ozone qui est considéré de nos jours comme un moyen plus efficace pour
désinfecter l’air.
Avant d’entamer la réalisation pratique de l’onduleur, Nous avons opté à réaliser
des simulations sous environnements MATLAB et PROTUS ISIS pour deux topologies
d’onduleur au chapitre 3.

Page 56
CHAPITRE 3
Chapitre 3 Application d’un environnement de simulation

Chapitre 3 : Application d’un environnement de simulation


à l’onduleur Et au système de commande DBD

3.1. Introduction : Objectifs et méthodes de simulation


Le domaine de la simulation par ordinateur subit en ce moment un phénomène explosif
d'innovation et d'élargissement des domaines d'application. Les capacités nouvelles du matériel
et des logiciels accélèrent encore ce processus. Par ailleurs le prix du matériel ne cesse
de baisser et les puissances de calcul accessibles ne cessent de croître.
La simulation est souvent utilisée pour reproduire des tests, et étendre le champ de ces tests
sur le système à étudier. Elle permet d'en modifier les paramètres caractéristiques
pour comparer plusieurs cas similaires. De la même manière, la structure de l'ensemble
et les modèles élémentaires peuvent être modifiés. Les objectifs des études qui reposent
sur la simulation sont :
- la compréhension de la structure et des rapports à l'intérieur d'un système.
- l'analyse et la prédiction du comportement du système.
- la conception et le dimensionnement de l'équipement.
- l'aide à l'expérimentation, qui peut éventuellement finir par..
 le remplacement de l'expérimentation, souvent très coûteuse et même quelque fois
impossible.
 la validation des systèmes de contrôle.
Dans notre cas il s’agit d’une simulation pour avoir une idée sur le matériel et valider le schéma
électrique à réaliser.
Au cœur du système solaire photovoltaïque, l’onduleur – véritable «gestionnaire énergétique»
convertit le courant continu en un courant alternatif (CA).C’est pourquoi il nous a semblé
nécessaire de faire un point sur ce petit appareil, composant indispensable
pour une installation solaire photovoltaïque. Deux types de simulation ont fait l’objet de l’étude
à savoir
o La simulation du système à l’aide de MATLAB/SIMUUNK est tout à fait justifiable
en raison de ses divers avantages uniques comme :
-la facilité et l'efficacité de programmation élevées,
- l'interface graphique élégante et son architecture nouvelle permettant l'adaptation
à un grand nombre de cas.
o La simulation par logiciel PROTUS ISIS intègre les microcontrôleurs (PIC, ARDUINO)
dans son bibliothèque.
Ce chapitre verra
- L’implication de deux topologies d’onduleurs, onduleur avec transformateur
et Onduleur sans transformateur muni d’un convertisseur DC /DC.
- Système de commande du générateur DBD

Page 57
Chapitre 3 Application d’un environnement de simulation

3.2. Onduleur avec transformateur :


Le schéma synoptique se présente comme suit :

Figure 3.1. Schéma synoptique de l’onduleur avec transformateur dans un système photovoltaïque

L’onduleur est composé de deux parties distinctes : partie puissance et partie contrôle
ou commande
3.2.1. Partie puissance :
La partie puissance est marquée par l’utilisation de :
o Pont complet composé de quatre (04) transistors MOSFET de canal N, chaque bras
est piloté par un driver spécifique (IR2113).
o Le montage est doté d'un transformateur élévateur (12/220v).

ONDULEUR EN PONT

Signal de commande
Signal de commande

Figure 3.2 . Schéma électrique de l’onduleur [82]

Page 58
Chapitre 3 Application d’un environnement de simulation

3.2.2. Partie commande :


Nous rappelons que le but de la commande de l’onduleur est de permettre la production
d’une tension ou un courant alternatif, à travers les ordres de commande appliqués aux divers
interrupteurs de puissance.

a) Commande numérique :
La commande numérique permet la réalisation de signaux de commande de manière plus fiable
avec des montages utilisant l’électronique analogique.

Pourquoi la commande numérique ?


Un système numérique possède certains avantages par rapport à un système analogique.
On peut citer [83] :
 Nombre de composants réduit, donc un encombrement, coût et poids moindres.
 Une puissance de consommation du circuit de commande très faible.
 Une conception et un contrôle simples.
 Robustesse vis-à-vis les perturbations.
 Souplesse d’utilisation : les paramètres de réglage et la structure de la loi de commande
sont modifiés par programmation plutôt que par modification du câblage avec
un régulateur analogique.
 Possibilité d’améliorer le programme utilisé, par conséquent, optimiser
les performances du convertisseur.
Dans le cas de notre étude, le cœur de la commande de l’onduleur est basé sur
un microcontrôleur (carte ARDUINO voir Annexes 1)

b) Les bonnes raisons de choisir ARDUINO :


Il existe dans le commerce, une multitude de plateformes qui permet de réaliser les mêmes
fonctions que la carte ARDUINO. Les raisons motivantes de son choix sont illustrées
au tableau 3.1 :

Prix Logiciel Matériel Compatibilité Communauté

bon rapport Gratuit cartes est compatible sous On trouve les


qualité/prix. développé en électroniques les plateformes les références du
Java dont les schémas plus courantes langage ARDUINO
sont en libre (Windows, Linux et ainsi qu’une page
circulation sur Mac) complète de tutoriels
internet sur le site
ARDUINO

Tableau 3.1 : Avantages carte ARDUINO

Page 59
Chapitre 3 Application d’un environnement de simulation

3.2.3. Simulations et interprétations :


3.2.3.1. Sous environnement (Matlab Simulink)
Tableau 3.2 illustre la simulation de l’onduleur on pont (bloc Sim power system), selon trois
types de commande :
 Commande symétrique
 Commande décalée avec α (angle de retard)
 Commande MLI pour un indice de modulation 𝑚 = 0.8
Tableau 3.3 illustre la simulation de l’onduleur on pont en Commande MLI unipolaire
et bipolaire

Modèle Simulink Formes de tension et Courant


(trois types de commande) (trois types de commande)

Usrc: DC Voltage Source


200

-200
0 0.01 0.02 0.03 0.04
Ub: Series RLC Branch
200

-200
0 0.01 0.02 0.03 0.04
Ib: Series RLC Branch
10

-10
0 0.01 0.02 0.03 0.04

VDC=12 v VDC=220v

Charge résistive
Usrc: DC Voltage Source
200
0
-200
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04
Ub: Series RLC Branch
200
0
-200
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04
𝑨𝒏𝒂𝒍𝒚𝒔𝒆 𝑭𝑭𝑻 Commande symétrique Ib: Series RLC Branch
10
0
-10
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

VDC=12 v VDC=220v

Charge inductive

Page 60
Chapitre 3 Application d’un environnement de simulation

Usrc: DC Voltage Source


200

-200
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06
Ub: Series RLC Branch
200

-200
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06
Ib: Series RLC Branch
10

-10
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06

𝛼 = 0.004

VDC=12 v VDC=220v

Commande décalée charge inductive

Usrc: DC Voltage Source


𝑨𝒏𝒂𝒍𝒚𝒔𝒆 𝑭𝑭𝑻 Commande décalée 20
0
-20
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06
Ub: Series RLC Branch
20
0
-20
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06
Ib: Series RLC Branch
10
0
-10
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06

𝛼 = 0.004
VDC=12v VDC=220v

Commande décalée charge résistive

Usrc: DC Voltage Source


200
Usrc: DC Voltage Source
200
0

0
-200
0 0.01 0.02 0.03 0.04 -200
Ub: Series RLC Branch 0 0.01 0.02 0.03 0.04
200 Ub: Series RLC Branch
200
0
0
-200
0 0.01 0.02 0.03 0.04 -200
0 0.01 0.02 0.03 0.04
Ib: Series RLC Branch
Ib: Series RLC Branch
10
5

0
0
-5
-10
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0 0.01 0.02 0.03 0.04

Charge inductive Charge résistive

Commande MLI

VDC=12v

Page 61
Chapitre 3 Application d’un environnement de simulation

Utilisation du Filtrage

Tableau 3.2 . Simulation de l’onduleur monophasé (commandes symétrique, décalée, MLI)

Figure3. 3. Simulation de l’onduleur monophasé commande (unipolaire ,Bipolaire )

Page 62
Chapitre 3 Application d’un environnement de simulation

Formes de (tension / courant )commande MLI Analyse FFT MLI Unipolaire et Bipolaire

Ub: Series RLC Branch Selected signal: 4 cycles. FFT window (in red): 1 cycles
200
200

150 100
100
0
50

0
-100
-50

-100 -200
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08
-150
Time (s)
-200

0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08


Fundamental (50Hz) = 220 , THD= 51.08%

Ib: Series RLC Branch

20 1

15

Mag (% of Fundamental)
10 0.8
5

0
0.6
-5

-10
0.4
-15

-20

0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.2

0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Frequency (Hz)

Ub: Series RLC Branch Selected signal: 4 cycles. FFT window (in red): 1 cycles
200
200
100

0 -100

-200
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08
Time (s)
-200
0 0.02 0.04 0.06 0.08
Fundamental (50Hz) = 174.2 , THD= 147.06%
30
Ib: Series RLC Branch

10 25
Mag (% of Fundamental)

20

0
15

-10 10

0 0.02 0.04 0.06 0.08 5

0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Frequency (Hz)

Tableau 3.3 . Résultats de simulation de l’onduleur monophasé commande MLI (bipolaire, unipolaire)

 Interprétation
1- Pour la commande symétrique
- La tension efficace de sortie ne peut être réglée sauf si la tension d’entrée varie.
- Dans l'intervalle temporel [0 < t <0.01], la tension de sortie u(t)=VDC , le courant
a une croissance exponentielle de la valeur minimale (-IM) à la valeur maximale IM
- Dans l'intervalle [0.01< t < 0.02]: la tension de sortie u(t)=-VDC , le courant i(t) effectue
une décroissance exponentielle de la valeur IM à la valeur (-IM).
- Le courant débité par la source de tension continue E est tantôt négatif et tantôt positif
et ceci a une fréquence double de la fréquence des commutations des interrupteurs.
Le courant is (t) présente des discontinuités lors des commutations des transistors.
- La source de tension continue E, doit être capable de supporter les discontinuités du courant
is(t). Donc elle est parfaite, et, ne présente pas d'impédance interne de nature inductive.
Les diodes de roue libre assurent la continuité du courant i(t) dans l'inductance
- On remarque que lors d'une commande symétrique, les fermetures des deux bras
d'interrupteurs sont dans ce cas décalées de l'angle 𝜋, ce qui conduit à une valeur efficace
U de la tension u(t) égale à VDC
2- Pour la commande décalée, la valeur efficace de la tension de sortie peut être variée.
La puissance échangé avec la charge comporte une phase de plus, pendant deux intervalles
de temps (nulles) .
Page 63
Chapitre 3 Application d’un environnement de simulation

3- Pour avoir un transfert d’énergie correct, il faut diminuer les harmoniques de tension
et de courant de façon à les rendre sinusoïdaux on procède de la maniérée suivante :
o Soit utiliser un filtre mais le coût peut être important.
o Soit modifier la commande de telle sorte que le courant ou la tension se rapproche
du sinusoïdal. C’est la commande décalée ou la commande MLI.
Pour une réalisation pratique, la commande MLI est recommandé. Les harmoniques
que l'on pourrait qualifier de basse fréquence sont inexistantes (ou quasi-inexistantes).

3.2.3.2. Sous environnement (PROTUS ISIS) :


A. Partie commande :
Deux pin de la carte ARDUINO ont été utilisé pour commander l’onduleur
(voir programme annexe 2 ).

Figure 3.4. Simulation de la commande MLI par ARDUINO

 Pour commander les MOSFETS l'utilisation des drivers est indispensable,


IR2113 est le type de Driver utilisé « High voltage high and low side driver »

Figure 3. 5. Schéma de connexion Driver- MOSFETS

L’alimentation de la logique de commande de ces transistors est réalisée par une technique dite
« bootstrap » :

Page 64
Chapitre 3 Application d’un environnement de simulation

L’électronique de commande des transistors MOSFETS de puissance Q1(du haut) est alimentée
par les condensateurs C1( voir Figure 3.5) dont la recharge est assurée par l’alimentation 12V
Pendant le temps où le transistor Q2 (du bas) conduit, ce condensateur étant ensuite déconnecté
pour servir d’alimentation autonome lorsque le transistor Q1 et son électronique de commande
se trouvent portés au potentiel haut de la source.
Dans ce montage, les condensateurs C 2 et C20 assurent le filtrage des alimentations 5v et 12v.

B. Partie puissance :
La partie puissance se compose d’une alimentation continue et de deux bras, chacun contient
deux transistors MOSFET , deux diodes rapides pour assurer la circulation du courant inverse
(diode de roue libre).

Figure 3.6. Partie puissance de l’onduleur

Une grande majorité des microcontrôleurs carte ARDUINO sont capables de générer un signal
PWM. Néanmoins, ce signal ne peut être directement utilisé pour commander les N-MOSFET
utilisés, car le courant débité par le microcontrôleur n’est pas suffisant pour assurer leur
ouverture et fermeture.
La grille du MOSFET étant capacitive, un dispositif dédié, un « Driver de MOSFET », doit être
utilisé pour exécuter cette opération. Ce dispositif est apte à fournir un courant suffisant à la
grille du MOSFET pour le commander. De plus, il permet de réduire le temps de propagation
et d’assurer un signal propre prévoyant un décalage du temps de monté et de descente sur le
signal qui commande le MOSFET. Généralement, le driver de MOSFET fait appel à une pompe
de charge interne complétée par un étage d’amorçage pour accomplir sa tâche [84].
(voir simulation figure 3.7,Figure 3.8)

Page 65
Chapitre 3 Application d’un environnement de simulation

Figure 3.7 . Simulation onduleur (MLI généré par une carte ARDUINO)

Figure 3.8. Signal de sortie (MLI généré par une carte ARDUINO)

3. 3. Onduleurs sans transformateurs muni de convertisseur (DC/DC) :


Ce convertisseur utilise des transistors (MOSFET, IGBT) comme interrupteurs de puissance
il contient deux étages de conversion. Le premier est un convertisseur (CC/CC) hacheur
élévateur dont les tensions continues d’entrée et de sortie sont respectivement 24V et 300V.
Le deuxième étage est un convertisseur (CC/CA) alimenté à partir de la tension de sortie
du hacheur. L’onduleur étant commandé par MLI fournit un signal sinusoïdal (50Hz, 230V)
caractérisé par une distorsion harmonique totale de tension très basse
(voir schéma synoptique 3.9).

Page 66
Chapitre 3 Application d’un environnement de simulation

TENSION
CONTINUE HACHEUR ONDULEUR EN TENSION
BOOST PONT ALTERNATIVE

Commande par PIC

Figure 3.9 . Schéma synoptique de l’onduleur sans transformateur

3.3.1. Partie puissance de l’onduleur :


La partie puissance est encadrée par deux convertisseurs :
 Il s’agit d’un convertisseur continu -continu CC/CC (hacheur Boost) commandé
par un PIC 16F877 via une liaison à travers un driver IR2113.
 Le deuxième convertisseur est un onduleur en pont alimenté par la tension de sortie
du hacheur, commandé par un PIC 16F877 et piloté par deux drivers.
 Le montage peut être équipé d’un filtre dans le but d’améliorer l’onde de sortie.

3.3.2. Partie commande de l’onduleur :


Nous rappelons que le but de la commande de l’onduleur est de permettre la production
d’une tension ou un courant alternatif, à travers les ordres de commande appliqués aux divers
interrupteurs de puissance. Dans notre cas, le cœur de la commande de l’onduleur est basé
sur deux microcontrôleurs (16F877) très puissants de la famille de Micro-chip(voir annexe 3).
o Etape 1 :
L’activité de programmation est un jeu de construction, dans laquelle il suffit
d’enchaîner des instructions élémentaires pour parvenir à résoudre un problème. Dans notre cas
nous avons utilisé le logiciel de compilation « Mikro C»
o Etape 2 :
Après l’obtention d’un programme compilé, le besoin de simuler son bon
déroulement devient une nécessité puisqu’il nous permet d’avoir une idée claire sur le côté
matériel, de plus nous pouvons visualiser le comportement du PIC avec ses périphériques.
Nous avons opté pour le logiciel « ISIS» qui nous permettra de charger facilement
le programme compilé dans le PIC.
o Etape 3 :
Dans la phase terminale, une fois le fichier source compilé et simulé, il va falloir
le transférer dans la mémoire PIC

Page 67
Chapitre 3 Application d’un environnement de simulation

3.3.4. Simulations et interprétations :


Avant de simuler l’onduleur sous PROTUS ISIS et l’implication de la commande numérique,
on a débuté par une simulation sous environnement MATLAB SIMULINK pour chaque
convertisseur (CC/CC) et (CC/CA).
3. 3.4.1. Sous environnement (Matlab Simulink)

Model Simulink (Simpower system) Résultats de simulation


(Tension/Courant)
Boost chopper voltage Vload
350

300

250

200

150

100

50

0
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1
time

Tension (entré / sortie) du hacheur BOOST


(24/300V)
Convertisseur DC/DC(Boost) 50
Current IL

0
7.5 8 8.5 9 9.5 10
time -4
x 10
current Idiode
50

0
0.0109 0.0109 0.011 0.011 0.011 0.011 0.011 0.0111
time
current Ice

20

0
2 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 2.6
time -3
x 10
Voltage Vce
200
vce

100

Schéma électrique du hacheur 0


8.4 8.5 8.6 8.7 8.8
time
8.9 9 9.1 9.2
-3
x 10

DC/DC(Boost) Signal au borne de chaque composant du


circuit

Courant de sortie

Tension de sortie de l’onduleur (signal alternatif)


Onduleur en pont commande MLI

Tableau 3. 4 . Simulation des deux étages de conversion

Page 68
Chapitre 3 Application d’un environnement de simulation

 Interprétation :
A partir d’une tension d’entrée de 24V et l’utilisation de la commande appropriée, la tension
de sortie au borne de la charge a atteint la valeur désirée pour alimenter le 2eme étage
de conversion (l’onduleur) .
Le 2eme étage de conversion étant alimenté par la tension de sortie du hacheur, ce qui permet
de produire un courant de charge très voisin d’une sinusoïde et de réaliser une tension uc(t)
aux bornes de la charge dont la décomposition en série de Fourier ne contient pas
d’harmoniques à fréquence trop basses en se basant sur la même stratégie de (commande MLI)

3. 3.4.2. Sous environnement (PROTUS ISIS) :


Les microcontrôleurs PIC ont été programmé en « Micro C » pour commander les deux
convertisseurs (hacheur Boost, Onduleur en pont) (voir Annexe 4).
Figure 3.10 illustre le schéma électrique de l’onduleur monophasé commande
par PIC microcontrôleur.

PIC
CC

Onduleur

Driver

Figure 3.10 . Schéma électrique de l’onduleur (partie puissance et commande)

A travers deux broches du PIC , des signaux (50Hz) d'onde carrée décalé de 180 degrés sont
formés pour conduire un bras du pont H de l’onduleur, les broches 16 et 17 donnent naissance
à un signal de sortie de largeur d'impulsion modulé de 5KHz pour conduire l'autre côté
du pont H(2eme bras).
Les broches 10 et 12 (Driver) reçoivent des entrées logiques du microcontrôleur
pour conduire le MOSFET côté haut et côté inférieur respectivement. Le signal de la broche 12
est transmis à la broche 1 qui est reliée à la grille inférieure du MOSFET à travers
une résistance de grille. La broche 10 est utilisée pour charger et décharger le condensateur.

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Chapitre 3 Application d’un environnement de simulation

Simulation de l’onduleur à deux étages de conversion

Signal de commande PWM rapport cyclique =0,85

Convertisseur CC /CC( Hacheur Boost)

Signaux de commande des deux bras de l’onduleur

Page 70
Chapitre 3 Application d’un environnement de simulation

Convertisseur CC/CA

Tension de sortie

Tableau 3.5 .Simulation de l’onduleur sans transformateur


3.4. Simulation du système de commande du générateur DBD :
Afin de permettre au générateur d’ozone de se réalimenter chaque 20 minute pendant
3 secondes, un système électrique automatique est utilisé composé de :
 Carte ARDUINO : qui permet la commande de système en utilisant
un programme.
 OPTOTRIAC de type MOC3041 :
Un triac est un composant bidirectionnel, qui peut laisser passer le courant dans les deux
sens. Ce composant possède deux électrodes principales MT1 et MT2 et une électrode
de commande G qui permet de déclencher plus facilement la conduction du courant entre
les deux électrodes principales A1 (MT1) et A2 (MT2). (voir figure 3.11)

Figure 3.11. Triac présentation

Page 71
Chapitre 3 Application d’un environnement de simulation

 Principe de fonctionnement du système de commande :


La figure 3.12 regroupe une carte ARDUINO programmée pour commander le générateur
d’ozone (voir annexe 5), un optotriac de type MOC3041qui permet d’isoler la partie puissance
de la partie commande, une seule résistance R1 est ajoutée entre l'optotriac et le triac, qui sert
à limiter le courant maximal de gâchette du triac. La valeur de cette résistance doit être adaptée
en fonction de la sensibilité du triac, elle doit avoir une valeur plus élevée qu'avec un triac
standard (courant de gâchette requis de plusieurs dizaines de mA).

Figure 3.12. Système électrique de commande automatique(numérique)

3.5. Conclusion :

Partant du principe que l’onduleur est le cœur d’une installation photovoltaïque


une importance particulière lui est accordée. Avant d’entamer la réalisation pratique
au chapitre 4, et pour avoir une idée sur le matériel, la simulation s’impose.
Ce chapitre est considéré comme étant le siège des simulations utilisant deux logiciels
MATLAB SIMULINK et PROTUS ISIS.
Deux topologies d’onduleur ont fait l’objet d’une représentation graphique de courant
et de tension. Il s’agit de l’onduleur à un seul étage de conversion avec transformateur
et de l’onduleur sans transformateur munis d’hacheur élévateur, soient deux étages
de conversion.
Trois types de commande ont marqué la simsulation, la pleine onde, décalée et MLI, ce qui
a récolté le choix pour une commande MLI qui sera appliqué lors de la réalisation pratique
de l’onduleur monophasé du système photovoltaïque destiné à alimenter un générateur d’ozone.
Afin de permettre au générateur d’ozone de se réalimenter chaque 20 minute pendant
3 secondes, un système automatique géré par carte ARDUINO est validé par simulation
sous environnement PROTUS ISIS.

Page 72
CHAPITRE 4
Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

Chapitre 4 : Système de traitement d’aliments par l’ozone

4.1. Introduction :
En Algérie et comme dans plusieurs pays du tiers-monde, il existe de nombreux sites isolés
qui ne sont pas encore raccordés au réseau électrique conventionnel. Ils sont confrontés
à de graves problèmes à savoir le stockage d'aliments qui représente un véritable problème
économique et technique.
Ce chapitre traite la conception et la réalisation d’un système photovoltaïque consacré
à l’alimentation d’un générateur d'ozone à décharge à barrière diélectrique (DBD)
pour l’ozonisation d’une chambre d’un site isolé visant à augmenter le temps de conservation
des produits alimentaires.
Le système photovoltaïque est composé d’un générateur photovoltaïque, d’un régulateur
de charge et d’un onduleur monophasé. La charge est un générateur d’ozone, qui permet
une conservation optimale des fruits et légumes, lors de leur stockage grâce au puissant pouvoir
désinfectant de l'ozone.

4.2. Description du système développé :


La figure (4.1) montre l'ensemble du système utilisé pour le stockage des aliments
dans une atmosphère traitée à l'ozone alimentée par un système d'alimentation photovoltaïque.
Le dispositif expérimental comprend deux parties distinctes : le système d’énergie solaire
et le système d’ozonation.

Figure 4.1. Représentation schématique du montage développé

4.2.1. Système d'énergie solaire :


Le système à énergie solaire comprend un générateur photovoltaïque produisant une puissance
de 135 W, un contrôleur de charge (12/24 V, 20 A) pour maintenir la tension constante à 12 V
une batterie de stockage de 80 Ah, utilisée pour stocker l'énergie et un onduleur monophasé.
Dans ce travail, le système solaire photovoltaïque a été conçu pour permettre au panneau solaire
de subir un mouvement de rotation horizontal et vertical afin de suivre le soleil et d'optimiser
ainsi la surface exposée au soleil (Figure 4.2). Par conséquent, une position optimale
du panneau peut être déterminée en fonction d'un niveau élevé de production d'énergie.
Des expériences préliminaires ont permis de définir la position idéale du panneau qui devrait

Page 73
Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

être orienté vers le sud (correspondant à un angle nul est-ouest), avec une inclinaison sud-nord
variant de β = 40 ° à β = 50° à la ville de Sidi Bel Abbés, Algérie [21].

Figure 4.2. Système photovoltaïque


a) Vue générale de la structure mécanique du panneau photovoltaïque
b) Photographie du panneau PV
1 : Cadre supportant le panneau photovoltaïque, 2: commutateur de limite d'axe sud-nord; 3: Poulie
d'orientation est-ouest; 4: moteur pour l'orientation est-ouest; 5: soutien de l’inclinaison nord-sud;
6: Cylindre supportant la structure.

4.2.1.1. Description de la structure :


Les données techniques du module sont illustrées au tableau 4.1

Type de module STP 135-12/TB


Tension au MPP 17,5 V
Courant au MPP 7,71 A
Puissance maximale P 135 W
Tension à vide U0 22,3 V
Courant de court-circuit Icc 8 ,2 A
Facteur de forme FF 0.75
Surface des modules A 0,876 m2
Eclairement nominal 1000 W/m2

Tableau 4.1. Description du module PV

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Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑎𝑙𝑒 135


𝑅𝑒𝑛𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 𝐸𝑐𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡×𝑆𝑢𝑟𝑓𝑎𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑚𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒 × 100 = 1000×0.876 × 100 = 15,41% (4.1)

Avec :
Mesures /calculs:
Tension à vide U0m 21.4 V
Courant de court-circuit Icm 7.5 A
La puissance mesurée : Pm
𝑃𝑚 = 𝐹𝐹 × 𝑈0𝑚 × 𝐼𝑐𝑚 = 0,75 × 21,4 × 7,5 = 120,37𝑊 (4.2)

Rayonnement IM 800 Lu
Vérification du rendement (η) :
𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑚𝑒𝑠𝑢𝑟é𝑒 𝑃𝑚 120,37
η = 𝑅𝑎𝑦𝑜𝑛𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑚𝑒𝑠𝑢𝑟é = 𝐼 × 100 = 0,876×800 × 100 = 17,17% (4.3)
𝑚 ×𝐴

4.2.1.2. Présentation :
La figure (4.3) représente le schéma cinématique simplifié du mécanisme d’entraînement
de panneaux photovoltaïques mobile. Les principaux éléments de l’ensemble sont :
o Support fixe
o Panneaux photovoltaïques (PV)
o Vérin électrique (VE)
o Moteur CC (M)

Figure 4.3. Schéma cinématique d’un panneau photovoltaïque [21]

 Principe de fonctionnement
La rotation imposée par le moteur (M) est transmise par l’intermédiaire de la courroie
« entre deux Poulie » à l’axe du support. La rotation du l’axe fait tourner le cadre
qui lui supporte le panneau (PV). Cette action provoque la rotation est/ouest, le cadre est placé
sur sa base par des paumelles qui donnent un équilibre et un mouvement libre. La tige de (VE)
est raccordée avec le cadre par un boulon. Donc la translation de la tige impose le degré
d’inclinaison du cadre [21].
Page 75
Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

4.2.1.3. Raccordement du régulateur photovoltaïque :


La régulation électronique est pratiquement toujours indispensable dans les systèmes solaires
PV avec batterie. Pour les installations importantes, le régulateur de charge regroupe souvent
plusieurs fonctions, Ses principales missions sont :
o De convertir la tension de sortie du panneau solaire (comprise entre 15V et 25V
pour les systèmes 12V) en tension adaptée à la charge de la batterie (souvent 13,6V
pour les batteries 12V).
o De protéger les batteries en contrôlant leur niveau de charge. Une fois les batteries
pleines, le régulateur découple la recharge du parc. En même temps, il arrête la consommation
d’énergie par les appareils branchés, si le niveau de charge de la batterie descend sous un certain
seuil de sécurité (limite de décharge profonde).
o D’éviter les courants inverses et donc protège le panneau.
Le régulateur (voir figure 4.4) est donc un organe de contrôle indispensable de l’installation
photovoltaïque Il protège les panneaux et les batteries, assurant ainsi la longévité du système
Le régulateur contient deux pôles : positive (+) et négative (-) pour le panneau et autre
pour la batterie, aussi un autre pour les charges à courant continu [86].

Figure 4.4. Régulateur Photovoltaïque Steca 2020 (12/24V 20A)


4.2.1.4. Raccordement de la batterie :
La batterie est un dispositif qui fournit (restitue) de l’énergie électrique après avoir été stockée
sous forme d’énergie chimique, ce sont des générateurs électrochimiques. Elles sont constituées
de deux électrodes, plaques positif (anodes) et plaques négatif (cathode) immergées
dans un électrolyte.
L’anode est réductrice qui sera oxydée pour générer des électrons et la cathode est oxydant
qui sera réduit en captant des électrons, l’électrolyte a pour rôle d’assurer le bon déplacement
des ions (électrons). Donc c’est l’accumulation et la restitution dues à la réaction
d’oxydoréduction (redox), qui gère le transfert d’ions entre les électrodes. Ensuite les batteries
solaires vieillissent en raison des charges et décharges : le nombre de cycles dépend
principalement de la profondeur habituelle de décharge. Pour des décharges de l'ordre de 40%
on peut estimer les durées de vie pour : Batterie solaire au plomb ouvert : 400 à 500 cycles [91]
A partir du régulateur on connecte la borne positive avec l’anode de la batterie et la borne
négative avec la cathode de la batterie (voir figure 4.5).

Page 76
Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

a b

Figure 4.5. a) Batterie Isofoton 12V 80Ah


b) Raccordement Batterie /Régulateur

4.2.1.5. Réalisation et raccordement de l’onduleur photovoltaïque :


Introduction :
L’objectif de ce travail est d’étudier et de concevoir un onduleur solaire avec une tension
d’entrée de 12VDC et une sortie à onde quasi-sinusoïdale de 220 VAC à une fréquence
de 50 Hz. L'amélioration apportée à l’onduleur se situe essentiellement au niveau
de la commande, mais également la surveillance de la tension d’entrée et de sortie, ainsi que
la température des interrupteurs électroniques, ce qui permettrait de préserver le bon
fonctionnement de l’onduleur. La conception a aussi porté sur la partie électronique
de puissance [88]. La partie commande est assurée par un Microcontrôleur et ARDUINO.
A. Réalisation de l’onduleur monophasé avec transformateur :
L’onduleur est composé du circuit de puissance et de commande
i. Bloc d’Alimentation :
En plus de la tension d’alimentation issue des cellules PV (12V), d’autres niveaux de tensions
sont nécessaires pour la réalisation du montage, d’où la nécessité de faire appel à des régulateurs
de tensions pour fournir une tension constante.
Deux régulateurs KA78R05 et KA 7812 sont utilisés pour abaisser la tension prise à partir
de la cellule PV aux niveaux 5V et 12V [89].
ii. Interrupteurs de puissance :
Le graphe présenté à la figure (4.6), permet de choisir le type de technologie à utiliser
en fonction de la puissance nominale et la fréquence de découpage auxquelles est soumis
le composant.

Figure 4.6. Diagramme puissance-fréquence des interrupteurs de puissance [90]

iii. Driver IR2113 :


Le driver est un circuit qui pilote tout type d’interrupteur (IGBT, MOSFET), Le pilotage
consiste à provoquer et à contrôler le passage de l’état bloqué à l’état passant [91].

Page 77
Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

Le driver IR2113 a été choisi pour sa haute fréquence de commutation (100kHz), sa basse
consommation de courant, son unique alimentation et sa faible impédance durant les deux états
"on" et "off". Son courant de sortie élevé (650mA) est largement suffisant pour commander
le MOSFET, ou IGBT

Driver Rôle
Pilotage : le driver consiste à piloter un transistor en fonction des ordres qu’il
reçoit d'une carte ARDUINO
IR2113 Sécurité : le driver doit effectuer la sécurité rapprochée du composant qu’il
pilote pour améliorer sa protection en cas de défaut (surintensité dans le
composant de puissance).
Tableau 4.2. Avantages du driver
Radiateur :
La cause principale de l’endommagement des composants dans la majorité des cas
c’est l’augmentation de température. Chaque MOSFET sera doté de dissipateur de chaleur.

Figure 4.11. Radiateur en Aluminium

Figure 4.7. Dissipateur de chaleur en Aluminium

a) Conception de l’unité de commande :


L’unité de commande sert à effectuer la mesure des différentes grandeurs requises utilisées,
faire les calculs correspondants et commander les interrupteurs. Tout ceci peut être accompli
par l’utilisation d’un microcontrôleur ARDUINO UNO

Figure 4.8. Carte ARDUINO "UNO"

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Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

b) Réalisation de l’onduleur sur plaque d'essai :


La carte ARDUINO est programmé selon les commandes (symétrique, Décalée, MLI)
Voir (annexe 2)

Circuit, Essais Signaux de sortie

Commande symétrique

Commande décalée

MLI Bipolaire

Commande MLI

MLI Unipolaire

Tension de sortie

Tableau 4.3. Essais sur plaque d’essai de l’onduleur avec plusieurs types de commande

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Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

c) Routage du circuit électrique :


Vu les résultats obtenus, on procède à la réalisation du circuit imprimé du montage et au test
réel de ce dernier. Pour cela, le logiciel « TCI » est utilisé pour le routage du circuit imprimé.
i. Première étape : Insolation
Pour réaliser l’insolation, il faut une insulteuse ultraviolette. On place le typon directement
sur la vitre puis le circuit dépourvu de son film de protection là où se trouvent les pistes.
On met le typon à l'envers pour chasser les bulles d'air entre le typon et le film. On veille
à ce que la partie imprimée du typon est directement en contact avec le circuit (2.5 min) [92].

Figure 4.13 . Insoleuse

Figure 4.9. Insulteuse

ii. Deuxième étape : Révélation


La révélation est l'étape de développement du circuit imprimé. On plonge le circuit dans un
bain de révélateur à température tiède en agitant légèrement pendant le temps qu'il faut pour
que les pistes apparaissent sur le circuit, bien rincer après la révélation [92].

iii. Troisième étape : Gravure


La gravure va permettre au cuivre non protégé par la couche de résine de se dissoudre.
Pour cela on plonge le circuit dans un bain de perchlorure de fer à 50° pendant le temps
nécessaire à la dissolution en agitant fortement (voir 4.10)[92].

Figure 4.15 .Gravure du circuit

Figure 4.10. Gravure du circuit

iv. Dernières étapes : Perçage et soudage


Les meilleurs résultats sont obtenus en utilisant une colonne de perçage et des forêts de 0.8mm
en carbure de tungstène. Quelques trous doivent être faits en 0.9mm. Pour le soudage, un fer
à souder de 25W et de la soudure de 0.5mm suffit [92].
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Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

Figure 4.11. Schéma de routage et perçage du circuit

v. Fixation des composants de la maquette du circuit onduleur :


Une fois le circuit imprimé réalisé, on procède au soudage des composants et au test du
montage (voir tableau 4.4) .

Onduleur réalisé Testes réalisés

ARDUINO
onduleur

Commande MLI des deux bras de l’onduleur

Tension de sortie

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Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

Tension et courant de sortie

Onduleur réalisé

Circuits puissance
et commande

Spectre tension /courant pour indice de modulation m=0.8

Tableau 4.4. Tests de l’onduleur réalisé


Interprétation :
-D'après ces différentes figures, nous remarquons que les résultats trouvés par simulation sont
similaires aux résultats expérimentaux.
-Avec une commande MLI, les harmoniques sont repoussées vers les fréquences d’ordre
supérieur
B. Réalisation d’un onduleur monophasé sans transformateur muni d’un convertisseur
(DC /DC) :
L’onduleur sans transformateur se compose de trois parties :
 Un générateur de signaux de commande MLI moyennant deux microcontrôleurs.
 Un hacheur élévateur de tension "BOOST" qui produit la tension du bus continu
(variable selon la fréquence)
 Un onduleur en pont composé de quatre (04) transistors IGBT, chaque bras est piloté
par un driver spécifique (IR2110).

Le bras de pont est constitué de deux transistors CT60AM 18F (Interrupteurs K1, K3, K2, K4)
commandé chacun par un signal MLI piloté par un Driver (K1, K4 interrupteurs 1er bras ; K2, K3
interrupteurs 2ème bras).
Dans la commande des interrupteurs, il se pose le problème de l’empiétement
si les interrupteurs ne se ferment pas ou ne s’ouvrent pas au moment voulu. Il se peut que
la source de tension soit court-circuitée ou que la source de courant soit ouverte.

Page 82
Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

Durant la première demi période les interrupteurs K1 et K3 sont commandés par fermeture
simultanément, k2 et k4 sont ouverts, lorsqu’on passe à l’autre demi période, à ce moment précis
se pose le problème d’empiétement. Afin de pallier à ce problème l’utilisation des drivers est
indispensable pour générer les temps de complémentation et de conduction des interrupteurs
[93], [94]. La réalisation de l’onduleur comme indiquer (Voir Tableaux 4.5,4.6).

- Réalisation et test de l’onduleur sur plaque d’essai :


Signal de sortie Circuit

Circuit hacheur Boost

Circuit onduleur

Signal de sortie en commande MLI

Signaux de commande des deux bras de


l’onduleur monophasé en pont
Montage complet (onduleur hacheur)

Tableau 4.5. Réalisation et test de l’onduleur sur plaque d’essai

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Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

- Réalisation et test de l’onduleur :

Onduleur réalisé

Circuit hacheur Circuit Onduleur

Convertisseurs (DC/AC,DC/DC) commandé Signal de sortie (commande MLI)


par MLI

Tableau 4.6. Photo et signal de sortie de l’onduleur avec convertisseur (DC/DC)

 Interprétation : La tension de sortie représente le même résultat que nous avons acquis dans
l'étude de la simulation.

C. Comparaison des deux topologies de l’onduleur :


Type d’onduleur Avantages

-Isolation galvanique
-Universalité des produits (membrane, couche mince…). Certains
types de modules doivent impérativement être associés à des
onduleurs disposant d’une isolation galvanique ;
Onduleur avec -Evite les problèmes de courant de fuite
-Elimination de la composante continue en sortie
transformateur
-Limitation de certains courants harmoniques dans le pont
-Meilleurs tenu des courants de court-circuit
-Rendements allant de 94 à 96%

-Des produits plus légers, donc plus facile à installer et manipuler.


Onduleur sans -De meilleurs rendements (moins de pertes liées au transformateur).
transformateur -Rendement légèrement supérieur : 95 à 98%.
-Moins couteux (voir annexe 7)

Tableau 4.7. Comparaison onduleurs avec et sans transformateur

Page 84
Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

D. Conclusion :
Après avoir comparé les deux structures réalisées, il s’est avéré que :
 L’onduleur sans transformateur est moins couteux et plus léger mais, il peut être à l’origine
de courants de fuite capacitifs par rapport à la terre (masse) et cela peut déclencher
un disjoncteur différentiel trop sensible.
Ce type d’onduleur possède deux étages de conversion, cela veut dire plus de commutation
et par conséquent plus d’harmoniques et de pertes.
 L’onduleur avec transformateur permet :
 D’assurer l’isolation électrique ("galvanique") de la partie où se trouvent les modules
et de la partie "charge". Il permet au choix, soit la mise du panneau en potentiel flottant
soit la mise à la terre du plus ou du moins, à travers une résistance. L’avantage de cette
mise à la terre est de limiter le potentiel statique du panneau par rapport à son cadre
tout en assurant une sécurité électrique en cas de contact avec le pole opposé.
 De garantir une proscription entre l'entrée continue et la sortie 50 Hz, aucun potentiel
n'est commun entre les panneaux et la charge.
 Utilise des techniques plus élaborées de mesure, surveillance et compensation
des courants de fuites.
 Donc l’onduleur avec transformateur est recommandé pour alimenter un générateur d’ozone
dans un site isolé. Cette charge sera moins exposée aux surtensions et par là, plus résistant
aux surtensions.
E. Raccordement de l’onduleur :
Avant de raccorder un onduleur il faut donc s’assurer : qu’une solution en courant continu
toujours plus économe ;
Que l’onduleur peut faire fonctionner la charge (un essai s’impose) ;
Que son rendement est suffisant ;
Que la charge tolère le taux de distorsion harmonique de l’onduleur ;
Que l’onduleur est protégé contre les surcharges côté DC et AC, et contre la surchauffe ;

Figure 4.12. Photo de l’onduleur photovoltaïque réalisé.

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Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

4.2.1.6. Présentation du site d’installation du système PV :


Il existe une multitude de sites favorables pour la production d’énergie décentralisée sur tout
le territoire national Algérien. Notre point d’intérêt étant focalisé sur la production PV. Le choix
du site ne présente pas une tâche facile, chacun jouit d’un nombre d’avantages par rapport à
l’autre. Notre choix est porté sur un foyer isolé situé à SERRIR à la commune de MARHOUM
se trouvant à 110 km de la ville de Sidi Bel Abbés avec une latitude de 35° 11’ N, et une
longitude de 0° 38’ O. Ce foyer est dépourvu du réseau électrique. La figure (4.13) représente
l’endroit de ce site, ses caractéristiques géographiques se résument dans le tableau (4.8):

Commune Longitude Latitude Angle optimal Orientation optimale


d’inclinaison pour le pour le panneau PV
panneau PV
Marhoum 0° 38’ O 35° 11’ N 45˚ Sud
(SERRIR)
Tableau 4.8. Caractéristiques géographiques du site.

Figure 4.13 .Situation géographique du site utilisé

Figure 4.14. Photo du Site isolé utilisé (non électrifié)

Page 86
Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

Le dimensionnement du SPV (système photovoltaïque) dépend évidemment des ressources


énergétiques disponibles ainsi que des contraintes d’utilisation. Ceci requiert une campagne
de mesure et une analyse préalable des spécificités du site. Pour créer une base de référence
pour notre travail nous avons choisi d’adopter des données disponibles et accessibles à tous.
Le gisement solaire et le profil de charge sur une année utilisée pour réaliser
le dimensionnement du SPV sont disponibles dans la base de données fournie avec le logiciel
HOMER[95].
A. Évaluation de la ressource énergétique disponible sur le site :
Pour les données de gisement solaire, il suffit d’entrer la longitude et la latitude du lieu désiré
lier le logiciel avec le site de données de gisement, et cliquer sur l’icône
« Get Data Via Internet ». On peut aussi importer un fichier comprenant des données récoltées
sur le site même. La dernière option est d’entrer des moyennes mensuelles de gisement solaire
(kWh/m²/jour) [94]. Il est aussi possible de mettre les données à l’échelle par rapport
à une moyenne annuelle (kWh/m²/jour). Il est certain que si les données sont disponibles
pour toutes les heures de l’année et que le profil de consommation est aussi disponible
dans ce format, les résultats seront optimaux. Dans les autres cas, lier le logiciel avec le site
de données de gisement solaire est approprié. La figure (4.15) présente les données
de rayonnement solaire du site d’étude.

Figure 4.15. Rayonnement du Site isolé étudié

Page 87
Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

On peut observer que le rayonnement varie entre 2,4 kWh/m²/jour pour le mois de décembre
et 7,08 kWh/m²/jour pour le mois de juin avec une moyenne annuelle de 4,86 kWh/m²/jour.
On remarque aussi que les valeurs de rayonnement les plus élevées sont observées pendant
les mois d’avril à septembre tandis que les valeurs les plus petites sont observées pendant les
mois d’octobre à février.
L'indice mensuel de la clarté est défini comme le rapport entre le rayonnement au sol
et le rayonnement extra-terrestre. Les valeurs de ce dernier varient selon les endroits
et les saisons. Sur la figure (4.15) on observe que l'indice mensuel de la clarté varie entre
0,517 au mois de décembre (saison des pluies) et 0,614 au mois du juin (saison sèche)
et l’indice de clarté annuel est égal à 0,585. Le rayonnement solaire varie non seulement
au cours de différentes saisons, mais aussi à des moments différents de la journée. On observe
sur la figure (4.16) que les pics du rayonnement sont atteints autour du midi (12h00) pour tous
les mois de l'année.

Figure 4.24. Profil journalier de rayonnement solaire du site

Figure 4.25. Distribution horaire de rayonnement solaire du site.

Figure 4.16. Profil journalier et distribution horaire de rayonnement solaire du site.

Page 88
Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

Pour le pré-dimensionnement, on utilise les valeurs de gisement solaire présenté dans


le tableau 4.9:
Gisement solaire du mois le moins ensoleillé kWh/m²/jour 2.4

moyenne annuelle du gisement solaire kWh/m²/jour 4.86

Tableau 4.9. Données de gisement solaire utilisées

B. Évaluation de la demande énergétique (profil de charge) :


Le profil de charge représente un élément de base dans la conception des systèmes
de production d’électricité à source d’énergie renouvelable.
Les besoins énergétiques des communautés rurales peuvent être classés en six (6) catégories
[93]:
 Résidentielles (ménage et équipements d’accompagnement,).
 Agricole (pompage de l’eau et irrigation, séchage des produits agricoles,).
 Industriels (plâtrerie, laiterie,).
 Commerciales (restaurants, points de ventes,).
 Communales (Ecoles, mosquées, centres de santé,).
 Eclairage publique des rues.
Dans ce cas l’application est hors réseau (site isolé). La Chaine de conversion photovoltaïque
est destinée à alimenter un générateur d’ozone servant à augmenter la durée de stockage
des aliments par ozonation.

4.2.1.7. Dimensionnement d’un système PV avec batterie :


Les étapes suivantes permettront de dimensionner un système photovoltaïque.
Il faut, en premier lieu, estimer les besoins en électricité et établir la durée de la période
d’ensoleillement minimale de la région où le système sera installé. Les grilles de calculs
ci-après permettront ensuite de dimensionner la capacité de la batterie et la puissance du champ
photovoltaïque. Afin de faciliter les calculs préliminaires, nous avons indiqué les rendements
typiques des régulateurs de charge et des batteries. Ces valeurs devront être réajustées lorsque
le choix des composants du système sera arrêté et qu’une meilleure estimation de l’efficacité
du système et du rendement des composantes sera possible.

A. Estimation des besoins d’électricité (Wh/j)


Consommation
(A) (B)
électrique
Appareil/ CC/CA Puissance Heures
journalière
Charge nominale d’utilisation
en Wh/j
(W) journalière

CA 8 10 80

Tableau 4.10. Consommation journalière en électricité

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Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

Les charges CA doivent tenir compte des pertes dues à l’onduleur. Ce rendement se situe
entre 80 % et 95 %
𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 80
𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝐶𝐴 𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙é𝑒 = 𝑅𝑒𝑛𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝐶𝐴 = 0,95 = 84,21 𝑊ℎ/𝑗 (4.4)
𝐶𝐶/𝐶𝐴

Estimation de l’onduleur = 100 W (A)


Charge journalière totale :
Charges CC + Charges CA calculée = 94,12 Wh/j

B. Estimation de l’ensoleillement
On consulter la carte d’ensoleillement de la région. On choisit toujours la période de l’année
la moins ensoleillée afin d’obtenir la production d’électricité requise durant cette période.
L’ensoleillement est habituellement exprimé en kWh/m2/j ou en heures de plein ensoleillement
(heures.1000 W/m2).

C. Estimation de la capacité de stockage requise (Ah)


Rendement du générateur photovoltaïque :
Ren gen: 17 %
(Pertes dues à la poussière, à l’échauffement des modules, au câblage, etc.,)
Rendement d’une batterie d’accumulateurs :
Ren acc : 75%
(Typiquement de 75 % à 90 %, inclure les pertes de câblage et de vieillissement)
Tension nominale des accumulateurs : (12 V, 24 V, 48 V, etc.)
V acc : 12 Vcc
Décharge maximale des accumulateurs :
DM: 80 % (Entre 20 % et 80 % de décharge)
Nombre de jours de stockage :
Jr aut : 3 j (En général, on prévoit trois à cinq jours d’autonomie).
Pour un système dont la disponibilité est faible, il faut indiquer une autonomie plus élevée.
𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙𝑖è𝑟𝑒×𝐽𝑟𝑎𝑢𝑡 94,12×3
Capacité des accumulateurs (Ah)= 𝑉𝑎𝑐𝑐 ×𝑅𝑒𝑛𝑎𝑐𝑐 ×𝐷𝑀
= 12×0,75×0,8 = 39, 21 𝐴ℎ (4.5)

D. Estimation du champ photovoltaïque requis (Wc)


𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙𝑖è𝑟𝑒
Puissance du champ Photovoltaïque (Wc) = 𝑒𝑛𝑠𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡×𝑅𝑒𝑛 =
𝑎𝑐𝑐 ×𝑅𝑒𝑛𝑔𝑒𝑛

84,21
= 135,8𝑊 (4.6)
𝟒,𝟖𝟔×0,75×0,17

4.2.2 Processus d'ozonation :


Au cours de ces dernières décennies, les applications des décharges à barrières diélectriques
ont été diversifiées. Un grand intérêt est aujourd’hui porté aux Décharges à Barrière
Diélectrique (DBD) du fait d’un champ d’application très large : élimination de composés
Organiques Volatils, traitement d’effluents gazeux au niveau des pots catalytiques.
L’ozone présente une solution écologique et même économique dans plusieurs applications par
rapport aux autres processus chimiques.

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Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

4.2.2.1. Réalisation et étude du générateur d’ozone :


Afin d’étudier et identifier expérimentalement la conception optimale de générateur d’ozone
à DBD de surface, un schéma explicatif et une photographie de générateur d’ozone utilisé sont
présentés dans la figure (4.17 a) et figure (4.17 b).
La solution retenue a été la confection d’électrode à partir d’Adhésif Aluminium, solution
souvent utilisée dans les laboratoires. Parmi les différents matériaux diélectriques, nous avons
opté pour le plexiglas. Il permet de stabiliser la décharge sur toute sa surface, avec limitation
de courant et empêchement de l’arc électrique. En plus il résiste à la température élevée et surtout
résiste à l’effet corrosif de l’ozone.

a b

Figure 4.17. Décharge de réacteur DBD utilisé


a) Prise de jour, b) Prise de nuit

4.2.2.2 Description du dispositif expérimental :


Le schéma descriptif du dispositif utilisé est illustré sur la figure (4.18), Il est constitué de :
 Un transformateur haute tension haute fréquence alimentant le réacteur DBD surfacique.
 Une cellule DBD surfacique
 Un système automatique de déclenchement du générateur d’ozone

La haute tension appliquée entre les deux électrodes disposées de part et d’autre du diélectrique
produit un plasma surfacique qui génère de l’ozone. L’ozone produit est mesuré grâce
à un analyseur d’ozone potable de marque O3 TECHNOLOGIES qui permet de mesurer le taux
d’ozone dans l’air en ppm.

Figure 4. 18. Dispositif expérimental installé dans la chambre froide.

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Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

Le traitement à l'ozone a été réalisé à l'intérieur d'une enceinte métallique de dimensions 2x1
2x1 m3 à l'intérieur de laquelle a été placé un générateur d'ozone fixé sur la paroi supérieure.
Une enceinte métallique identique sans générateur d'ozone a été utilisée comme salle
de contrôle. Un moniteur d'ozone portable (O3 Technologies) a été utilisé pour mesurer
la concentration d'ozone dans la salle traitée, en ppm.
La meilleure méthode pour générer de l'ozone consiste à faire passer l'oxygène (O2)
à travers un plasma produit par Diodectric Barrier Discharge (DBD), qui le convertit en ozone.
Un réacteur DBD à surface plane a été développé, comprenant une barrière diélectrique
de dimensions 190 x 140 x 2 mm3 (Figure.4.19). Les électrodes sont constituées d'une bande
adhésive en aluminium placée sur les côtés opposés de la plaque de bakélite. L'électrode haute
tension est constituée de 10 bandes de dimensions 170 x 3 mm2 tandis que l'électrode de masse
est une bande d'aluminium liée à l'autre face de dimensions 170 × 120 mm2

Figure 4.19. Vues inférieure (a) et supérieure (b) du générateur d'ozone plat
(Dimensions en mm)

4.2.2.3. Procédure expérimentale :


Des aliments frais achetés au marché local ont été placés dans deux salles et conservés pendant
24 jours. Des photos ont été prises à intervalles réguliers pour une analyse visuelle de la qualité
des aliments. De plus, des pesées de masse ont été prises pour estimer la perte de poids
des aliments au fil du temps.
La perte de poids a été calculée en utilisant la formule suivante :

M = (mi-mf) / mi (4.7)
avec
mi: masse initiale (1er jour)
mf: messe finale (24ème jour)

Les concentrations typiques d'ozone généralement utilisées pour le traitement dans les
entrepôts frigorifiques doivent être comprises entre 2 et 7 ppm [88]. En conséquence
un système de contrôle du temps utilisant la programmation par carte ARDUINO a été développé

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Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

pour contrôler les périodes de temps On / Off du générateur d’ozone afin d’assurer
une concentration continue en ozone comprise entre 2 et 7 ppm.
Pour atteindre ces concentrations, des tests préliminaires ont été effectués afin de déterminer
les périodes de fonctionnement optimales du générateur d'ozone. Toutes les expériences ont été
effectuées dans des conditions stables de température (15 ± 5 ° C) et d'humidité (50 ± 10%) à
l'intérieur de la salle d'entreposage.

Figure 4.20. Photographie du Système électrique de commande automatique

4.3. Résultats et discussions :


Les résultats des expériences préliminaires sont illustrés aux Figure. (4.21) et figure (4.22)
et représentent l’évolution de la concentration en ozone pendant le fonctionnement
du générateur d’ozone (période activée) et la diminution de la concentration en période d’arrêt
(période désactivée) du générateur.
Comme le montre la figure (4.21), la durée nécessaire pour atteindre une concentration
d'ozone de 7 ppm est de 10 secondes. De plus, les résultats présentés dans la Figure (4.22)
relatent, que la durée pendant laquelle la concentration diminue de 7 à 2 ppm en fonction
des conditions d'humidité et de température est de 15 minutes.
Sur la base de ces résultats, le système de contrôle de l'heure du générateur d'ozone a été
configuré pour maintenir une concentration d'ozone comprise entre 2 et 7 ppm
ce qui correspond à une durée de fonctionnement de 10 secondes appliquée à des intervalles
d'arrêt de 15 minutes.

Page 93
Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

Ozone concentration (ppm)


6

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

Time (s)

Figure 4.21. Evolution de la concentration en ozone en fonction du temps


de fonctionnement du générateur d'ozone

9 H = 51% T=16°C
8
Ozone Concentration (ppm)

0 10 20 30 40 50
Time (mn)

Figure 4.22. Diminution de la concentration d'ozone en fonction du temps pendant lequel


le générateur d'ozone est arrêté

Six produits alimentaires ont été testés : tomate, concombre, courgette, pomme, poivron
et banane. La figure (4.23) montre des photographies prises après 24 jours de stockage
dans des enceintes traitées et non traitées.
 Ces résultats montrent clairement que l'aspect visuel des produits stockés dans la salle
traitée à l'ozone est bien meilleur. En effet, l'ozone est un puissant oxydant recommandé
par plusieurs chercheurs [96-97] pour réduire la décomposition du produit et prolonger
la période de stockage en éliminant les bactéries et arrêter leur développement.
 L'ozone réagit également avec l'éthylène, gaz responsable de la maturation des fruits
et des légumes, car il provoque des dégâts et augmente la décomposition [98-100].
En outre, plusieurs études [102-103] mentionnent que l'exposition des fruits et des légumes
à l'ozone peut ralentir la sporulation des champignons nuisibles aux agrumes, en particulier
le Geotrichum et Pennicilium.

Page 94
Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

Traités Non traités

Figure 4. 23. Comparaison entre les états des produits alimentaires traités et non traités à l'ozone
après 24 jours

Page 95
Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

 De plus, la perte de masse après 24 jours de stockage a été analysée ; les résultats obtenus
sont représentés sur la (Figure 4.24) qui représente la différence entre les produits traités
et les produits non traités en termes de perte de masse [104] .
 Outre la durée de conservation est plus longue des produits, la perte de masse est beaucoup
moins importante pour les produits stockés dans la salle traitée à l'ozone, ce qui représente
donc un bénéfice non négligeable pour les utilisateurs.
 D’autre part, l’énergie consommée par le générateur d’ozone pourrait être estimée
en mesurant la puissance du générateur d’ozone.

Figure 4. 24. Perte en masse des produits alimentaires après 24 jours de stockage

La figure 4.25 de Lissajous a été utilisée pour analyser la puissance consommée.


L’énergie consommée au cours d'un cycle de décharge peut être exprimée comme suit :

1 𝑛𝑇
𝑃 = 𝑛𝑇 ∫0 𝑣 (𝑡). 𝑖(𝑡)𝑑𝑡 (4.8)

Où T : est la période de tension appliquée,


i (t) : est le courant traversant le réacteur à décharge
v (t) est la tension appliquée.
Puisque le courant traverse un condensateur de valeur C, il peut être exprimé par :

𝑑𝑞 𝑑𝑉𝐶
𝑖 (𝑡 ) = =𝐶 (4.9)
𝑑𝑡 𝑑𝑡

Où VC est la tension aux bornes de C et q la charge transportée dans le générateur d'ozone.


L’énergie consommée par cycle peut être calculée à l'aide de l'équation suivante :

1 𝑛𝑇 1 𝑛𝑇
𝑊 = 𝑛𝑇 ∫0 𝑣 (𝑡). 𝐶. 𝑑𝑉𝐶 = 𝑛𝑇 ∫0 𝑣 (𝑡). 𝑑𝑞(𝑡) (4.10)

Par conséquent, l’énergie consommée pendant un cycle de décharge étant égale à la surface
enveloppée de Lissajous, la puissance P peut être calculée en multipliant cette surface W par la
fréquence f.
𝑃 = 𝑊. 𝑓 (4.11)

Page 96
Chapitre 4 Système de traitement d’aliments par l’ozone

Selon l'équation (4.11), la puissance consommée déduite de la figure de Lissajous tracée


à la (Figure.4.25) est égale à 40 W, ce qui correspond à 16 W / m2.

Figure 4.25.. Courbe de Lissajous du générateur d'ozone

4.4. Conclusion :
 Bien que plusieurs études aient été développées sur la conservation des aliments
contenant de l’ozone au cours des dernières années, nous avons constaté un manque
d’études sur l’utilisation de ce procédé dans des sites isolés non alimentés en énergie
électrique conventionnelle.
 Les résultats confirment l'action de désinfection de l'ozone dans les salles de stockage
des aliments en prolongeant la durée de conservation des fruits et légumes, en utilisant
un système solaire photovoltaïque qui représente la meilleure solution dans les sites
isolés.
 L'onduleur développé à l'aide de composants usuels tels que transistor MOSFET
et une commande numérique faisant appel à une carte ARDUINO réduit fortement
le coût de l'installation.
 En effet, les expériences menées ont prouvé qu'un système de production d'ozone
alimenté par un système solaire photovoltaïque pour le stockage des produits
alimentaires, offrait une solution rentable et bien adaptée aux sites isolés.

Page 97
CONCLUSION GENERALE

L’imagination est plus importante que la connaissance.


Albert Einstein
Conclusion Générale

Conclusion générale

Au terme de cette thèse, et pour la clarté du propos, nous proposons de faire état
des conclusions de cette recherche en distinguant : (1) les contributions théoriques
et méthodologiques, (2) les systèmes expérimentaux de la thèse et enfin, (3) les perspectives
de la recherche.

1. Contributions théoriques et méthodologiques

Cette thèse a montré l’intérêt de la prise en compte des recherches sur la décarbonisation
du système énergétique dominant, nécessitant un déploiement spatial des énergies renouvelables
de grande envergure et des mutations profondes du système sociotechnique éminent incluant des
évolutions majeures des technologies, des politiques publiques des comportements, etc…
L’Algérie arrive en tête du classement des pays africains ayant le meilleur taux d’électrification
mais malgré les efforts déployés par le gouvernement, certains foyers se trouvant dans les zones
éparses sont toujours privés d’électricité. S’approvisionner en énergie électrique issue
des panneaux photovoltaïques présente une solution prometteuse et un meilleur ressort
pour les zones éloignées.
Ces foyers isolés, sont confrontés également au problème de la conservation des aliments, fruits
et légumes. C’est dans cet ordre d’idée que notre travail est axé sur le phénomène de désinfection
de l’air qui contient naturellement des bactéries et des virus.
L’objectif principal de cette étude est de réaliser un système automatique de génération d’ozone
par un réacteur à décharge à barrière diélectrique commandé par une carte ARDUINO et l’utiliser
dans une chambre pour la conservation des produits alimentaires. Ce générateur est alimenté
par un système photovoltaïque.

2. Systèmes expérimentaux de la thèse


Le système utilisé est l’analyse expérimentale du stockage des aliments dans une atmosphère
traitée à l'ozone alimentée par un système d'alimentation photovoltaïque. Le dispositif expérimental
comprend deux parties distinctes : le système d’énergie solaire et le système d’ozonation.
Le système à énergie solaire PV comprend un générateur photovoltaïque produisant une puissance
de 135 W, un contrôleur de charge pour maintenir la tension constante, une batterie de stockage
de 80 Ah et un onduleur monophasé.
Au terme de cette analyse générale et parmi les différentes topologies d’onduleur existantes,
deux modèles ont fait l’objet d’étude, le premier en pont sans transformateur avec convertisseur
continu-continu, le deuxième est un onduleur en pont avec transformateur commandés
respectivement par Microcontrôleur PIC, Microcontrôleur ARDUINO.
Dans ce cadre et pour avoir une idée sur le matériel, la simulation sous l’environnement MATLAB
SIMULINK et PROTUS ISIS s’est imposé pour les deux types d’onduleurs.

98
Conclusion Générale

La réalisation pratique a montré l’efficacité des deux topologies d’onduleurs commandés


par modulation largeur impulsion. Les résultats obtenus par simulation et ceux recueillis sur banc
d'essais ont permis de corroborer les propriétés du système. Cette réalisation est menée dans le but
de respecter les exigences du cahier de charge en matière de compatibilité électromagnétique
et de concevoir un onduleur avec un faible taux de distorsion harmonique et un minimum de coût.
Sous l’angle d’une comparaison des deux réalisations précédentes, il s’est avéré que chaque type
présente certains avantages par rapport à l’autre. Sachant que la charge à alimenter
est un générateur d’ozone et par mesure sécuritaire liée à la protection de tous les appareils qui se
trouvent en aval, l’onduleur en pont avec transformateur est adopté pour être intégrer dans la chaine
de conversion photovoltaïque. Ce dispositif réalise l'isolation galvanique de manière naturelle
(par construction), il utilise des techniques plus élaborées de mesure surveillance et compensation
des courants de fuites. Aucun potentiel n’est commun entre le panneau et la charge.
Pour autant, il se structure dans un contexte, le deuxième système, d’ozonation qui représente
la charge alimentée par le système photovoltaïque composé d’une cellule DBD surfacique
un transformateur haute tension, haute fréquence et un système automatique de déclenchement
du générateur d’ozone.
Six produits alimentaires (fruits, légumes) ont été testés dans une simple chambre
à une concentration d’ozone entre 2 et 7 ppm (la concentration d’ozone recommandée
pour la conservation d’aliments) pour une durée bien déterminée (24 jours). Il en dérive l’efficacité
de l’ozone produit par DBD surfacique qui permet une conservation des légumes et fruits
lors de leur stockage en éliminant les bactéries et en figeant leurs développements.
Les résultats obtenus ont montré que l’application d’ozone dans une simple chambre située
dans un site isolé de la wilaya de Sidi Bel Abbés est dotée de l’énergie électrique renouvelable
issus d’un panneau PV permet de dévoiler le comportement de l’ozone à prolonger la durée
de conservation des produits agroalimentaires (légumes et fruits). L'onduleur développé à l'aide
de composants usuels tels que transistor MOSFET et une commande numérique faisant appel à une
carte ARDUINO réduit fortement le coût de l'installation.

3. Perspectives de la recherche
Au niveau du générateur PV, nous suggérons le développement d’un suiveur solaire à un seul axe
à placer sur le générateur PV. Ceci permettra d’augmenter le rendement du générateur.
Pour un site isolé, il faut prévoir au moins deux sources d’énergies (solaire-éolienne)
(solaire groupe diésel). Il est recommandé de réaliser des études en ajoutant d’autres composants
tels que : une pile à combustible et un électrolyseur.
Pour l’onduleur sans transformateur avec convertisseur (CC /CC), il est recommandé d’appliquer
un système de commande monobloc pour commander l’hacheur élévateur ainsi que l’onduleur
monophasé avec des mesures de protection plus adaptées. Une modélisation des deux étages
avec de nouvelles lois de commande non linéaire est vivement préconisée.

99
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Références Bibliographiques
ANNEXES
Annexes

Annexe 1
1.Carte ARDUINO
1.1.Schéma de principe de la carte ARDUINO :
La Figure 1 représente le schéma de principe de la carte ARDUINO UNO et les signaux d'entrée-
sortie du microcontrôleur qui sont reliés à des connecteurs :

Figure 1.1.Structure de la carte ARDUINO-UNO

1.2. Caractéristiques de la carte ARDUINO UNO :


Microcontrôleur : ATmega328
 Tension d'alimentation interne = 5V.
 Tension d'alimentation (externe)= 7 à 12V, limites =6 à 20 V.
 Entrées/sorties numériques : 14 dont 6 sorties PWM
 Entrées analogiques = 6
 Courant max par broches E/S = 40 mA
 Courant max sur sortie 3,3V = 50mA
 Mémoire Flash 32 KB,
 Mémoire SRAM 2 KB
 Mémoire EEPROM 1 KB
 Fréquence horloge = 16 MHz
 Confection au PC par prise USB
 Dimensions = 68.6mm x 53.3mm
1.3. Alimentation de la carte ARDUINO :
Pour assurer un bon fonctionnement de la carte ARDUINO peut-être alimentée par une tension de
9V à 12V soit à l'aide d'une alimentation externe ou bien utilise la connexion USB (qui fournit 5V
jusqu'à 500mA) avec un PC. La source d'alimentation est sélectionnée automatiquement par
l'ARDUINO. Le choix d'une alimentation externe (non-USB) peut être soit un adaptateur secteur
(de 5V à 12V sous 500mA) ou des piles. L'adaptateur secteur peut être connecté en branchant une
prise 2,1mm positif au centre dans le connecteur de la carte.

Figure 1.2. Connecteur de la carte


Annexes

1.3. Entrées/ Sorties de la carte ARDUINO UNO :


La carte ARDUINO UNO est dotée de : 6 entrées analogiques, 14 entrées/sorties numériques dont
6 peuvent assurer une sortie PWM, chacune des entrées/sorties de la carte ne peut pas délivrer plus
de 20 mA.
 Entrées analogiques :
Les entrées analogiques permettent de mesurer une tension variable (entre 0 et 5 V) qui peut
provenir de capteurs ou d'interfaces divers (potentiomètres, etc.)
 Entrées/sorties numériques :
Reçoivent ou envoient des signaux « 0 » ou « 1 » traduits par 0 ou 5 V. On décide du comportement
de ces connecteurs (entrée ou sortie) en général dans l'initialisation du programme mais il peut
être aussi changé dans le corps du programme.
1.4. Environnement de l'ARDUINO C :
C’est un logiciel de programmation par code (noté IDE en anglais), qui contient une cinquantaine
de commandes différentes. Cet écrit en Java. L'IDE permet d'écrire, de modifier un programme
et de le convertir en une série d'instructions compréhensibles pour la carte.
Figure 2 représente l’interface visuelle du logiciel à l’ouverture :

Figure1.4.Interface de l'ARDUINO C

L’interface visuelle du logiciel comporte les cinq éléments suivants :


1. une barre de menu ;
2. une barre d'actions ;
3. un ou plusieurs onglets correspondant aux sketchs ;
4. zone d’écriture du programme ;
5. zone des messages d’erreur ou succès envoyés par le programme
Annexes

Annexe 2 : Programmes ARDUINO


a. Commande MLI :
// Mega Code
// Uses A0 & A1 (PORT F)
#include "TimerOne.h"
#define period 50 // 50 Hz
#define LED 13 // Test output for analyser
Int MLI=6 ;
Byte index = 0 ; // Index into sin table
Boolean flipflop = true ; // Output pin toggle
uint8_t _sin [] = {// Calculated for 50Hz at 200 pulses per half wave.
0, 0, 0, 1, 1, 1, 2, 2, 3, 3, 3, 4, 4, 5, 5, 5, 6, 6, 6, 7,
7, 8, 8, 8, 9, 9, 9,10,10,10,11,11,12,12,12,13,13,13,14,14,
14,15,15,15,15,16,16,16,17,17,17,17,18,18,18,19,19,19,19,19,
20,20,20,20,21,21,21,21,21,22,22,22,22,22,22,23,23,23,23,23,
23,23,24,24,24,24,24,24,24,24,24,24,24,24,24,24,24,24,24,24,
25,24,24,24,24,24,24,24,24,24,24,24,24,24,24,24,24,24,24,23,
23,23,23,23,23,23,22,22,22,22,22,22,21,21,21,21,21,20,20,20,
20,19,19,19,19,19,18,18,18,17,17,17,17,16,16,16,15,15,15,15,
14,14,14,13,13,13,12,12,12,11,11,10,10,10, 9, 9, 9, 8, 8, 8,
7, 7, 6, 6, 6, 5, 5, 5, 4, 4, 3, 3, 3, 2, 2, 1, 1, 1, 0, 0
};
Void setup () {
PinMode (MLI, OUTPUT) ;
PinMode (LED, OUTPUT) ;
// Pin mode, and set low.
DDRB= 0B00000011 ; // Set as output
PORTB = 0B00000000 ; // Set low
Timer1.initialize () ;
Timer1.attachInterrupt (pwm, period) ;
}
Void loop ()
{
DigitalWrite (MLI, HIGH) ;
Delay(10) ;
DigitalWrite (MLI, LOW) ;
Delay(10) ;
}
Void pwm () {
If (flipflop) {
PORTB = 0B00000001 ; //digitalWrite (A0, HIGH) ;
}
Else {
PORTB = 0B00000010 ; //digitalWrite (A1, HIGH) ;
}
Byte duty_cycle = _sin [index++] ;
If (duty_cycle > 3) {
DelayMicroseconds (duty_cycle) ;
}
PORTB = 0B00000000 ; //digitalWrite (A0, LOW) ; & digitalWrite (A1, LOW) ;
If (index > sizeof (_sin)) {
Index = 0 ; // Reset index
Flipflop = !flipflop ; // Flip to other pin for next half cycle
DigitalWrite (LED, flipflop) ; // Test output used as analysé trigger
}
Annexes

}
b. Commande symétrique :
/*
Blink
Turns on an LED on for one second, then off for one second, repeatedly.
Most Arduinos have an on-board LED you can control. On the Uno and
Leonardo, it is attached to digital pin 13. If you're unsure what
Pin the on-board LED is connected to on your Arduino model, check
The documentation at http://arduino.cc
This example code is in the public domain.
Modified 8 May 2014
By Scott Fitzgerald
*/
// The setup function runs once when you press reset or power the board
Void setup () {
// Initialize digital pin 13 as an output.
PinMode (13, OUTPUT) ;
PinMode (12, OUTPUT) ;
}
// The loop function runs over and over again forever
Void loop () {
DigitalWrite (13, HIGH) ;
DigitalWrite (12, LOW) ;
Delay(10) ;
DigitalWrite (13, LOW) ; // turn the LED off by making the voltage LOW
DigitalWrite (12, HIGH) ;
Delay(10) ; // wait for a second
}
c. Commande décalée
/*
Blink
Turns on an LED on for one second, then off for one second, repeatedly.
Most Arduinos have an on-board LED you can control. On the Uno and
Leonardo, it is attached to digital pin 13. If you're unsure what
Pin the on-board LED is connected to on your Arduino model, check
The documentation at http://arduino.cc
This example code is in the public domain.
Modified 8 May 2014
By Scott Fitzgerald
*/
// The setup function runs once when you press reset or power the board
Void setup () {
// Initialize digital pin 13 as an output.
PinMode (13, OUTPUT) ;
PinMode (12, OUTPUT) ;
PinMode (11, OUTPUT) ;
PinMode (10, OUTPUT) ;
}
Annexes

// The loop function runs over and over again forever


Void loop () {
DigitalWrite (13, LOW) ;
DigitalWrite (12, HIGH) ;
DigitalWrite (11, HIGH) ;
DigitalWrite (10, LOW) ;
Delay(3) ;
DigitalWrite (13, HIGH) ;
DigitalWrite (12, LOW) ;
DigitalWrite (11, HIGH) ;
DigitalWrite (10, LOW) ;
Delay(7) ;
DigitalWrite (13, HIGH) ;
DigitalWrite (12, LOW) ;
DigitalWrite (11, LOW) ;
DigitalWrite (10, HIGH) ;
Delay(3) ;
DigitalWrite (13, LOW) ;
DigitalWrite (12, HIGH) ;
DigitalWrite (11, LOW) ;
DigitalWrite (10, HIGH) ;
Delay(7) ;
}
Annexes

Annexe 3
3. Microcontrôleur PIC
3.1. Identification d’un Pic :
Pour identifier un PIC, on utilise simplement son numéro :
16 : indique la catégorie du PIC, c’est un Mid-range.
L : indique qu’il fonctionne avec une plage de tension beaucoup plus tolérante.
C : indique que la mémoire programme est un EPROM ou une EEPROM.
CR ou F : indique le type de mémoire ; CR(ROM) ou F (FLASH).
XX : représente la fréquence d’horloge maximale que le PIC peut recevoir.
Une dernière indication qu’on le trouve est le type de boitier.

Figure 3.1.Description de la configuration du PIC 16F877A

3.2. Caractéristiques principales d’un microcontrôleur:


On cite :
 De nombreux périphériques d’E/S
 Une mémoire de programme
 Une mémoire vive (en général de type SRAM)
 Eventuellement une mémoire EEPROM destinée à la sauvegarde par programme de
données à la coupure de l’alimentation
 Un processeur 8 ou 16 bits
 Faible consommation électrique
Les tailles mémoire sont en général réduites, de l’ordre de :
 16 ko pour la mémoire programme
 Quelques octets à 16 ko pour la RAM
La puissance de calcul est aussi limitée :
 0.012 MIPS pour les Basic Stamp
 1 à 5 MIPS pour les PIC

Figure 3.2.Schéma du PIC


Annexes

3.3. Principales Caractéristiques du PIC 16F877:


Le PIC 16F877 est caractérise par :
 Une Fréquence de fonctionnement élevée, jusqu’a 20 MHz
 Une mémoire vive de 368 octets.
 Une mémoire EEPROM pour sauver des paramètres de 256 octets
 Une mémoire morte de type FLASH de 8 K mots (1mot = 14 bits), elle est
réinscriptible à volonté
 Chien de garde WDT
 33 Entrées et sorties
 Chaque sortie peut sortir un courant maximum de 25 mA
 Trois(3) Temporisateurs: TIMER0 (8 bits avec pré diviseur), TIMER1 (16 bits avec
prediviseur avec possibilité d’utiliser une horloge externe réseau RC ou QUARTZ) et
TIMER2 (8 bits avec prediviseur et post diviseur)
 Deux(2 )entrées de captures et de comparaison avec PWM (Modulation de
largeur d’impulsions)
 Convertisseur analogique numérique 10 bits avec 8 entrées multiplexées maximum
 Une interface de communication série asynchrone et synchrone (USART/SCI)
 Une interface de communication série synchrone (SSP/SPI et I2 C)
 Une tension d'alimentation entre 2 et 5.5 V
3.4. Mémoires du PIC 16F877A :
Le PIC 16F877 dispose de trois types de mémoires :
Mémoire FLASH :
C'est dans celle-ci que le programme du PIC est stocké. Après compilation du fichier source,
le compilateur génère un fichier « .hex », Celui-ci est transféré ensuite dans la mémoire
programme du PIC à l'aide du programmateur. La capacité de cette mémoire est de 8Kmots.
Cette mémoire n'est pas reliée au bus de données (DATA Bus), elle sert à stocker le programme
du PIC, mais pas les variables du programme. L'avantage de cette mémoire c'est qu'on peut
l'effacer et la réécrire facilement.
Mémoire RAM :
Fait partie de la zone d'adressage des données. Elle comprend tous les registres spéciaux
permettant de contrôler le cœur du PIC ainsi que ses périphériques. Les variables des
programmes pourront être stockées dans des cases mémoires à usage commun.
Mémoire EEPROM :
L'EEPROM est une mémoire de stockage de données. Sur le PIC 16F877, il y a 256 octets
d'EEPROM disponibles. Le nombre de cycles d'effacement / écriture sur la mémoire EEPROM
est limité d'ordre du million pour le PIC, mais cette limite pourrait être atteinte plus vite pour
le stockage des variables modifiées plusieurs milliers de fois par seconde.
3.5. Ports d’entrée/sortie :
Le μc 16F877 contient les 5 ports suivants :
· Port A : 6 pin I/O numérotés de RA0 a RA5
· Port B : 8 pin I/O numérotés de RB0 a RB7
· Port C : 8 pin I/O numérotés de RC0 a RC7
· Port D : 8 pin I/O numérotes de RD0 a RD7
· Port E : 3 pins I/O numérotées de RE0 a RE2
Tous ces ports se trouvent dans la banque 0, mais tous leurs registres se trouvent dans
la banque1, pour déterminer les modes des ports (I/O), il faut sélectionner leurs Registres
TRISX :
le positionnement d’un bit à ≪ 1 ≫ place la pin en entrée.
Le positionnement de ce bit à ≪ 0 ≫ place la pin en sortie.
Annexes

Annexe 4 : Programmes du PIC (Onduleur en pont)

a. Commande de l’onduleur :
 Il s’agit d’un code destiné à Produire le PWM pour l’onduleur(PIC16F87A)
int duty=50; //initialise variable
void main() {
TRISB=0x00; //set port B output
TRISC=0x00; //set port B output
PORTB=0; //initalise port B
PWM1_start(); //initalise PWM1
PWM2_start(); //initalise PWM2
PWM1_init(5000); // frequence pwm1 5khz
PWM2_init(5000); // frequence pwm2 5khz
RB3_bit=1; // switch on led indique power on
while(1){ // endless loop
RB2_bit=1; //output high pulse for square wave1 half cycle
while(duty<100){
pwm1_set_Duty(duty*2.55); //set duty cycle for pwm1 first quarter
delay_us(22);
duty+=2;
}
while(duty>50){
pwm1_set_Duty(duty*2.55); //set duty cycle for pwm1 second quarter
delay_us(22);
duty-=2;
}
pwm1_set_Duty(0); //set duty cycle for pwm1 to zero for rest of cycle
RB2_bit=0; //set low pulse for square wave1 second half cycle
delay_us(140);
RB1_bit=1; // output high pulse for square wave2
while(duty<100){
pwm2_set_Duty(duty*2.55); //set duty cycle for pwm2 third quarter
delay_us(22);
duty+=2;
}
while(duty>50){
pwm2_set_Duty(duty*2.55); //set duty cycle for pwm2 fourth quarter
delay_us(22);
duty-=2;
}
pwm2_set_Duty(0); //set duty cycle for pwm2 to zero
RB1_bit=0; //output low pulse for square wave2
delay_us(130);
}
}
Annexes

b. Commande du convertisseur hacheur Boost :


void main() {
//confeguration des ports
trisa=0x0F; // mise de 4 pin du port A comme entrée
trisb=0x00; // mie du port B comme sortie
trisc=0x00; // mie du port C comme sortie
trisd=0x00; // mie du port D comme sortie
//generation des impultions a travers le port C
while(1) { // boocle infinie
portc.f3=1; // mise a 1 de la pin RC3(pour indiqué que le PIC est operationnel)
portc.f1=1; // mise a 1 de la pin RC1
delay_us(30); // la Pin C1 est mise a 1 pendant 30us
portc.f1=0; // mise a 0 de la pin RC1
delay_us(10); // la Pin C1 est mise a 0 pendant 10us
}
}
Annexes

Annexe 5.
Programme de commande du générateur d’ozone par ARDUINO

Le programme utilisé pour commande le générateur d’ozone par l’Arduino est représenté ci
dessous. Ce programme comprend les parties suivantes
 Partie 1 : le commentaire (entre /* et */) expliquant à quoi sert ce code, sa date de
modification et l'auteur.
 Partie 2 : la configuration des entrées et sorties, la fonction s'exécute une seule fois lors de
la mise sous tension de la carte ou lorsqu'on presse le bouton reset de la carte (bouton
rouge). La fonction pinMode permet d'initialiser le pin 13 et le déclare comme sortie (celui
qui sera utilisée). Le pin 13 correspond à la LED "L" sur la carte.
 Partie 3 : la fonction loop s'exécute ensuite en boucle toutes les fonctions comprises dans
son accolade :
 allume (HIGH) le générateur : digitalWrite(13, HIGH);
 pendant une durée de 3000 millisecondes : delay(1000);
 éteint (LOW) le générateur : digitalWrite(13, LOW);
 pendant une durée de 1000 millisecondes : delay(1200000); ‘20 min = 1200000 ms’
Annexes

Annexe 6.
Cahier de charge et coût du circuit onduleur en pont avec transformateur
composants Nombre Prix unitaire (DA) Montant (DA)

Capacité (22nF) 8 5 40

Capacité (100nF) 8 20 160

CT60AM IGBT 4 750 3000

1N4007diode 12 20 240

Driver 4 400 1600

ARDUINO UNO 1 2000 2000

Résistance (10K) 8 20 160

Résistance (10Ω) 8 10 80

La plaque 1 500 500

Support de refroidissement 6 20 120

Régulateur 4 100 400

IRF740 MOSFET 4 100 400

Inverseur 2 300 600

 Cout Total = 9300 DA+ prix du transformateur


Annexes

Annexe 7.
Cahier de charge et coût du circuit onduleur en pont sans transformateur

Composants Nombre Pris unitaire(DA Montant (DA)


Inductance (28mH) 1 300 30

capacité (22pfF) 4 5 20

CT60AM IGBT 1 750 750

40HFL diode 1 750 750

Driver 3 400 1200

Résistance 6 5 300

PIC 2 900 1800

Circuit imprimé 2 500 1000

Support de refroidissement 6 20 120

Bouton poussoirs 2 50 100

Quartz 2 50 100

régulateur 4 100 400

Capacité 100uF 4 20 80

Capacité 1 50 50

IRF740 Mosfet 4 100 400

Circuit imprimé 2 1000 2000

Bobine 1 500 500

Cout Total = 9870 DA

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