1S Cours Physique Chimie
1S Cours Physique Chimie
1S Cours Physique Chimie
SCIENCES PHYSIQUES
1 Vision et image 1
4 Pigments et colorants 17
7 Cohésion de la matière 33
8 La radioactivité 37
12 Champs et forces 57
14 Ressources énergétiques 67
15 Conversion de l’énergie 69
iii
iv
Chapitre 1
Vision et image
1.1 La lentille mince convergente regarder à travers le dispositif pour l’observer (cas
de la loupe par exemple).
Une lentille mince convergente est un objet trans-
parent et homogène qui va faire converger la lu-
mière qui la traverse. Elle est définie par une ou deux Cas de la lentille mince convergente
calottes sphériques. Si son épaisseur est faible par La lentille mince convergente peut fournir une
rapport à son rayon, on dit qu’elle est mince. Elle est image réelle ou virtuelle d’un objet selon la distance
épaisse au centre, fine sur les bords. Elle possède un entre cet objet et la lentille.
axe de symétrie cylindrique passant par son centre
(figure 1.1).
1
Table 1.1 – Grandissement d’une image
1
V=
f
1.4.1 Objectifs
Position de l’image Connaissant la position d’un Construction géométrique de l’image d’un objet
objet par rapport au centre de la lentille, on veut par une lentille convergente
pouvoir prédire la position de son image par rapport La figure 1.4 illustre les différentes étapes de la
à ce centre, connaissant la distance focale f 0 de la construction de l’image A0 B 0 d’un objet AB à travers
lentille. une lentille convergente de focale f 0 = OF 0 .
2
CHAPITRE 1. VISION ET IMAGE
Dans la méthode algébrique, on utilise les coor- La distance entre l’objectif et le capteur change,
données des points de l’objet et la focale de la len- la focale est fixe.
tille pour calculer littéralement puis numériquement
les coordonnées du point image, et ensuite calculer
1.6 L’œil
le grandissement de l’image. Ces formules peuvent
se démontrer à partir des propriétés géométriques
L’œil peut de façon simplifié être décrit comme
des lentilles des paragraphes précédents. La figure
étant constitué d’un cristallin (une lentille naturelle
1.5 présente le repère cartésien associé à la formule
souple), d’un iris qui permet de limiter la quantité
de conjugaison dont l’origine sera le centre O de la
de lumière entrant dans l’œil et de la rétine, tapis-
lentille de focale f 0 .
sée de cellules nerveuses photosensibles (cônes et
bâtonnets), sur laquelle se projette l’image formée
par le cristallin.
Pour faire la mise au point, l’œil va accommoder,
c’est à dire que des muscles vont déformer le
cristallin qui changera de focale, ce qui permettra
d’avoir une image nette sur la rétine.
Définition
Le grandissement γ se calcule à partir des coordon- Exercice 9 p.24 1. C’est une lentille convergente
nées des points objets et images par la formule : symbolisée par la double flèche. 2. En lisant la dis-
tance OF 0 sur le schéma, entre le centre de la lentille
x A0 y 0 et le foyer F 0 , on trouve f 0 = 4 cm. 3. En utilisant la
γ= = B formule p.18 du manuel, on a V = 4×101−2 m = 25 δ.
xA yB
3
lentille, elle mesure 13 cm de haut environ et elle
est inversée.
1 1
=V+
x A0 xA
Figure 1.7 – Exercice 10 page 24
On réduit au même dénominateur le membre à
droite
1 V × xA + 1
Exercice 11 p.24 Un rayon passant par O n’est =
x A0 xA
pas dévié, un rayon passant par F ressort parallèle à
l’axe optique, un rayon sortant passant par F 0 était Puis on inverse l’égalité
parallèle à l’axe optique en arrivant sur la lentille xA
(figure 1.8). x A0 =
V × xA + 1
−0.25 m
x A0 = = 0.25 m
8 δ × −0.25 m + 1
2. Dans la formule de conjugaison , on isole la posi-
tion de l’objet x A On a
1 1 1
− = 0 =V
x A0 xA f
Figure 1.8 – Exercice 11 page 24
1
On soustrait à droite et à gauche x A0 puis on simplifie
1 1
Exercice 12 p.24 Une lentille inverse l’image, le − =V−
xA x A0
haut est en bas, la gauche est à droite, donc la bonne
réponse est le dessin n°2. On multiplie par −1 l’égalité puis on met au même
dénominateur le membre à droite
Exercice 13 p.24 1. Voir p.18 du manuel et figure 1 1 1 − V × x A0
1.9. 2. L’image est à 35 cm du centre optique de la = −V + =
xA x A0 x A0
4
CHAPITRE 1. VISION ET IMAGE
On inverse l’égalité et on effectue le calcul numé- Exercice 21 p.26 1. Voir figure 1.11. 2. On
rique constate que x1A0 = x1A +0.10 ou encore que x1A0 − x1A =
0.10. Donc on a en identifiant avec la formule de
x A0 0.15 m conjugaison que f10 = 0.10 cm−1 (Attention aux uni-
xA = = = −0.75 m
1 − V × x A0 1 − 8 δ × 0.15 m tés sur le graphique !). Donc en inversant la valeur
f 0 = 10 cm.
L’objet est à 75 cm avant la lentille.
1 1 1
− = 0
x A0 xA f
1 1 1
= 0+
x A0 f xA
1 f 0 + xA
=
x A0 xA × f 0
xA × f 0
x A0 =
f 0 + xA
On effectue ensuite le calcul numérique x A0 = Figure 1.11 – Exercice 21 page 26
y 0 x 0
150 mm. 4. Comme le grandissement γ = yBB = xAA ,
on isole la taille de l’image yB0 dans cette équation
yB 0 x 0 Exercice 22 p.26 1. Voir figure 1.12. 2. L’œil ne
= A
yB xA peut pas se déformer, la distance rétine cristallin
est constante. Pour accommoder, c’est à dire faire
x A0
yB 0 = × yB la mise au point, le cristallin de déforme de ma-
xA nière à changer sa focale. 3. Au repos, un œil accom-
et on effectue le calcul numérique mode à l’infini, les rayons lumineux sont focalisés au
foyer qui se situe alors sur la rétine. Donc f 0 = d =
150 mm 25 mm. 4. On a une lentille telle que x A = −0.25 m
yB 0 = × 10 mm = −5 mm
−300 mm et x A0 = 0.025 cm, on cherche la focale f 0 grâce à
L’image est inversée et plus petite. la relation de conjugaison f10 = 0.025
1 1
− −0.25 = 44 δ
donc f = 22.7 mm, la focale de l’œil a diminuée
0
pour accommoder.
Exercice 20 p.26 1. f 0 = V1 = 20 1
= 5 cm. 2. Voir
figure 1.10. 3. La taille de l’objet est de 1.8 cm, il est
situé à 6.0 cm avant la lentille. 4. Le grandissement
est de γ = −12 40
1.8 = −6 = −6.7.
5
Figure 1.12 – Exercice 22 page 26
6
Chapitre 2
2.1 Spectre et vision des couleurs le bleu), on va raisonner par la suite sur un spectre
simplifié de la lumière visible ne contenant que trois
2.1.1 Spectre de la lumière visible couleurs primaires, le rouge, le vert et le bleu.
Le spectre de la lumière visible s’étale de 400 nm
à 750 nm environ (figure 2.1).
2.1.2 Vision des couleurs par les humains 2.2.1 Source primaire
L’œil possède deux types de capteurs de lumière, La source primaire est un objet qui possède une
les cônes et les bâtonnets. Les cônes permettent la source d’énergie pour émettre de la lumière colorée.
vision diurne en couleur, et il y a trois types de cônes,
sensibles au bleu, au vert et au rouge.
Le cerveau reconstitue les couleurs intermédiaires 2.2.2 Source secondaire
à partir de ces trois couleurs fondamentales (figure La source secondaire est un objet qui émet de la
2.2). lumière car il est éclairé par une autre source.
2.3.1 Absorption
2.3.2 Transmission
2.3.3 Diffusion
2.1.3 Spectre simplifié de la lumière blanche
Un objet renvoie dans toutes les directions une
Comme l’œil humain est essentiellement sensible partie de la lumière avec laquelle il est éclairé. La
qu’à trois couleurs du spectre (le rouge, le vert et direction de propagation change.
7
2.4 Synthèse additive des couleurs 2.7 Corrections
2.5.1 Principe
Un objet est éclairé en lumière blanche, et va ab-
sorber certaines couleurs qui manqueront dans le
spectre de la lumière secondaire (figure 2.4).
8
CHAPITRE 2. COULEUR DES OBJETS
9
10
Chapitre 3
3.1 Spectre de différentes sources de lu- forte intensité lumineuses pour certaines longueurs
mière d’ondes, il y a des raies d’émissions.
Pour les lasers, il y a en général qu’une seule raie
3.1.1 Domaine spectral proche du visible très fine, une source laser sera donc qualifiée comme
étant monochromatique, elle ne délivre qu’une seule
La lumière est une onde électromagnétique, c’est couleur.
à dire une perturbation du champ électrique et du
champ magnétique qui se propage de proche en
proche, dans le vide ou la matière. Cette onde peut 3.2 Sources chaudes, loi de Wien
être caractérisée par une longueur λ exprimée en
mètre (m).
3.2.1 Principe du rayonnement du corps noir
— La lumière visible est comprise entre 400 nm Un corps dense, solide, liquide ou gaz à forte pres-
et 700 nm environ. sion, émet un rayonnement électromagnétique par
— Au dessus de 700 nm se situe le proche infra le simple fait d’avoir une certaine température.
rouge (IR ou NIR pour "Near Infra Red"). Si cette température dépasse environ 1000 o C, le
— En dessous de 400 nm débute la zone U.V de corps va émettre un rayonnement visible, qui se dé-
l’ultra violet (figure 3.1). cale vers la partie bleue du spectre si sa température
On rappelle également la conversion d’unité de surface croit.
1 nm = 1 × 10−9 m. On appelle ce phénomène le "rayonnement du corps
noir" qui s’observe par exemple dans un four de po-
Il existe une relation entre la longueur d’onde tier, qui devient rouge orangé durant son fonction-
λ,en mètre (m), la vitesse de propagation de l’onde nement alors qu’à température ambiante, l’intérieur
dans le vide c = 2.99 × 108 m.s−1 et la fréquence est sombre (figure 3.3).
d’oscillation de cette onde notée ν en Hertz ( Hz)
c
λ= 3.2.2 Loi de Wien
ν
Si on connaît le spectre d’émission d’un corps noir
(figure 3.4), on observe qu’un maximum d’énergie
est émis pour une certaine longueur d’onde λmax .
Cette longueur d’onde est reliée à la température de
surface Tsur f ace du corps noir par la "Loi du déplace-
ment de Wien".
b
λmax =
Tsur f ace
Figure 3.1 – Spectre électromagnétique simplifié
avec λmax en mètre, Tsur f ace en degré Kelvin (K), et
b = 2.899 × 10−3 m.K.
Pour convertir une température θ en o C en une tem-
3.1.2 Exemples de sources lumineuses
pérature T en K on utilise la relation simple
Sur la figure 3.2 sont regroupés différents spectres
de sources lumineuses. Certaines sources ont des T = 273 + θ
spectres caractérisés par la présence de pics de
11
Figure 3.2 – Spectres de différentes sources de lumières
12
CHAPITRE 3. SPECTROSCOPIE ET SOURCES LUMINEUSES
On peut aussi écrire cette relation en fonction de la Puis on calcule la longueur d’onde d’un photon
fréquence ν (en Hz) de l’onde lumineuse ayant cette énergie
∆E = h × ν h×c
∆E =
Comme ces énergies sont très faibles, on utilise une λ
unité plus commode, l’électron-volt (eV ) qui est un donc
paquet d’énergie de 1.6 × 10−19 J. h×c
λ=
∆E
1 eV = 1.6 × 10−19 J
6.63 × 10−34 × 2.99 × 108
λ= = 655 nm
3.3.2 Échange d’énergie entre rayonnement et ma- 3.024 × 10−19
tière On a donc un photon rouge qui sera absorbé par
l’atome d’hydrogène pour augmenter son énergie du
Au niveau atomique, la matière peut absorber ou
niveau 1 au niveau 2.
émettre des photons. Dans un atome, ce sont les
électrons du nuage électronique qui vont acquérir
ou libérer de l’énergie en modifiant leur orbite.
Cependant, une découverte fondamentale de la mé-
canique quantique est que les états d’énergie pos-
sibles pour un type d’atome sont bien précis et ne
peuvent avoir n’importe quelle valeur. Ces niveaux
d’énergies sont quantifiés et les électrons passent
d’un état à l’autre par un saut où il va perdre ou
gagner de l’énergie sous forme de photon émis ou
absorbé (figure 3.5).
L’énergie de ce photon se calcule à partir de la diffé-
rence d’énergie entre les deux états. On peut ensuite
calculer la longueur d’onde correspondante de la ra-
diation lumineuse.
13
avec λ1 en mètre, c = 2.99 × 108 m.s−1 et ν1 en
2.99×108
Hertz. Donc, après avoir convertit, ν1 = 632.8×10 −9 =
14
CHAPITRE 3. SPECTROSCOPIE ET SOURCES LUMINEUSES
Exercice 11 p.55 1. Non, seules certaines valeurs grande. On essaye maintenant la transition de 2 vers
sont possibles, l’atome passe de façon discontinue 0. ∆E = −5.55 − (−10.44) = 4.89 eV = 7.82 ×
d’une valeur à l’autre (un « saut »). L’énergie est 10−19 J. Dans ce cas, λ = 254 nm qui est la lon-
quantifiée car elle ne prend que certaines valeurs gueur d’onde observée. La transition observée est
possibles. 2. Pour gagner de l’énergie et sauter à donc celle de E2 vers E0 .
un état plus énergétique, l’atome absorbe de l’éner-
gie lumineuse (le photon). Pour descendre d’un ni-
Exercice 23 p.58 1.a Figure 3.8.a. 1.b On constate
veau d’énergie, l’atome libère cet excès d’énergie
que les deux grandeurs ne sont pas proportionnelles.
sous fore d’un photon dont la couleur dépend de
2.a Figure 3.8.b. 2.b L’allure de la courbe est une
cette énergie. Plus l’énergie est grande plus le pho-
droite d’équation θ = a × λM1ax + b avec a = 2.88 ×
ton a une couleur bleue. 3. Non, car elles n’ont pas
106 o C.nm et b = −268 o C. 2.c Voir ci dessus, c’est
forcement le même nombre d’électrons, donc les ni-
en bon accord avec la loi de Wien. 3. Elle permet de
veaux d’énergies et les transitions possibles sont dif-
connaître la température de surface de l’étoile.
férents et du coup, les énergies des photons émis dif-
férentes.
15
6.63×10−34 ×2.99×108
589×10−9 = 3.38 × 10−19 J et on convertit
−19
en électron volt ∆E = 3.38×10 J
1.6×10−19 J = 2.11 eV . 1.b
On constate que cette transition correspond à l’écart
d’énergie entre les niveaux E0 et E1 car E1 − E0 =
−3.03 − (−5.14) = 2.11 eV . 2.a Pour absorber le
photon quand l’atome est à l’état E1 , l’énergie du
photon doit au moins permettre d’atteindre le ni-
veau E2 .Cette énergie est E2 − E1 = 1.1 eV . L’éner-
gie du photon est suffisante, il pourra être absorbé.
2.b Le photon va permettre de donner de l’éner-
gie à l’atome. Il va donc disparaître et macroscopi-
quement, il « manquera » de la lumière. Nous ver-
rons donc une raie d’absorption (raie sombre dans
le spectre).
16
Chapitre 4
Pigments et colorants
4.1 Couleur d’un milieu amorphe, on parle de pigment. Les pigments sont
plus stables en général que les colorants. En pein-
4.1.1 Synthèse soustractive ture, on va les mélanger à une autre substance qui
permettra de les coller sur un support.
La couleur d’un milieu résulte de la synthèse sous-
tractive des couleurs. Le milieu absorbe certaines
longueurs d’ondes du spectre de la lumière incidente 4.2 Molécules organiques colorées
et diffuse les autres. On perçoit alors la couleur com-
plémentaire des radiations absorbées. 4.2.1 Molécule organique
Une molécule organique est une molécule qui
4.1.2 Processus physiques d’absorption des radia- contient principalement des atomes de carbone C et
tions d’hydrogène H, avec éventuellement quelques oxy-
Interférences Comme la lumière est une onde, il gènes O et azotes N. Elle peut provenir du vivant ou
existe des processus d’interférences destructives qui d’une synthèse.
permettent d’absorber certaines couleurs. Ce phéno-
mène est visible sur certains insectes, coquillages et 4.2.2 Représentation d’une molécule
oiseaux. Il est aussi utilisé par exemple, pour les trai-
On peut représenter une molécule avec sa formule
tements anti reflets.
brute, sa formule semi développée, sa formule déve-
loppée ou sa formule topologique, en fonction des
Interaction onde matière Certains électrons dans informations qui nous sont nécessaires (figure 4.1).
les molécules ou les cristaux peuvent occuper dif- La fiche 8 p.361 de votre manuel est à savoir refaire.
férents niveaux d’énergies suffisamment proches,
pour que l’énergie de transition nécessaire puisse
être apportée par des photons du spectre visibles. De
tels électrons ont pour caractéristique d’être "piégés"
dans une structure linéaire de quelques nanomètres
de long, dans laquelle ils sont libres d’évoluer. On
modélise cela par un "gaz d’électrons confinés" en
Mécanique Quantique. Ces électrons pourront alors
occuper des niveaux d’énergies assez proches qui
permettront des absorptions de photons visibles.
Nous allons voir ensuite que les colorants sont des
molécules présentant de tels structures.
17
quatre électrons partagés par ces deux atomes. Dans pH, sa température, car le solvant modifie la forme
une chaîne d’atomes de carbones, deux doubles liai- de la molécule et donc les longueurs d’ondes que
sons sont conjuguées si elles ne sont séparées que peut absorber la molécules. Cela est utilisé pour les
par une liaison simple. indicateurs colorés par exemple (figure 4.4).
Le long d’une chaîne possédant des doubles liaisons
conjuguées, les électrons peuvent être décrit comme
un gaz d’électron confiné le long d’une chaîne, et 4.3 Exercices
leurs niveaux d’énergies seront proches des énergies
des photons ultra violets et visibles qu’ils absorbe- Ex. 6 p.74 Ex. 7 p.74 Ex. 11 p.74
ront (figure 4.2). Ex. 13 p.75 Ex. 14 p.75 Ex. 15 p.75
Ex. 16 p.75 Ex. 20 p.76 Ex. 23 p.77
Ex. 24 p.77
4.4 Corrections
18
CHAPITRE 4. PIGMENTS ET COLORANTS
19
20
Chapitre 5
n=C ×V
Quant le réactif limitant disparaît en premier,
l’avancement à cet instant est l’avancement maximal
5.1.2 Réaction chimique x max . Pour rechercher sa valeur, on calcule la valeur
Une réaction chimique met en présence des réac- de x permettant de faire disparaître chaque réactif
tifs qui vont former progressivement des produits. et on gardera la valeur la plus petite, car elle sera
Quand un des réactifs disparaît, alors la réaction atteinte en premier, x partant de zéro. Le réactif
s’arrête. Ce réactif disparu en premier est le réactif correspondant sera le réactif limitant.
limitant.
On peut faire le bilan de matière de ce système La dernière ligne du tableau donne le bilan de ma-
chimique, c’est à dire faire l’inventaire des espèces tière du système, c’est à dire les quantités de matières
en présence et donner les quantités de matière de des réactifs et des produits à la fin de la réaction.
chaque espèce.
Une réaction chimique est décrite par une équation Exemples Voir le tableau 5.1. Pour trouver l’avan-
bilan qui donne les proportions dans les quelles les cement maximum, on cherche les valeurs de x per-
réactifs disparaissent pour former les produits, de mettant d’annuler les quantités de matière nAl et
manière à conserver la masse et la charge électrique nH + . On a donc deux équations à résoudre
de notre système chimique.
2.0 − 2 × x 1 = 0
Exemples
et
C H3 C H2 OH + 3 O2 −→ 2 CO2 + 3 H2 O 3.5 − 6 × x 2 = 0
21
Équation chimique 2 Al + 6 H + −→ 2 Al 3+ + 3 H2
État du système Avancement x (en mol) nAl nH + nAl 3+ nH2
État initial x =0 2.0 3.5 0.0 0.0
État intermédiaire x 2.0 − 2 × x 3.5 − 6 × x 0.0 + 2 × x 0.0 + 3 × x
État final x max = 0.58 0.83 0.0 1.17 1.75
Table 5.1 – Exemple de tableau d’avancement, les réactifs disparaissent et les produits apparaissent
A=ε×l ×C
Figure 5.1 – Schéma du spectrophotomètre visible-
ultraviolet CARY 60 de Agilent Technologies Cette loi permet de mesurer la concentration d’une
solution colorée à partir de la mesure de son absor-
bance optique dans le visible.
22
CHAPITRE 5. RÉACTION CHIMIQUE ET SPECTROPHOTOMÉTRIE
Un dosage consiste à mesurer la concentration Exercice 7 p.90 1. D’après la table 5.3, le réac-
d’une espèce chimique en solution. Pour doser une tif limitant est le dioxygène O2 qui a totalement
espèce colorée, on va réaliser une courbe d’étalon- disparu quand l’avancement est maximal. 2. Voir
nage en traçant l’absorbance A en fonction de la table 5.3. 3. À l’état final n Fe2 O3 = 2.0 mol donc
concentration C. Ensuite, on mesure au spectropho- 0.0 + 2 × x max = 2.0 et donc x max = 1.0 mol. 4.
tomètre l’absorbance de la solution inconnue et on Comme nO2 0 − 3 × x max = 0.0 alors nO2 0 = 3.0 mol.
en déduit graphiquement la valeur de la concentra- 5. À l’état final il reste 10.0 − 4 × x max mol de fer,
tion (voir figure 5.4). donc n Fe f inal = 10.0 − 4 × 1.0 = 6.0 mol.
Pour mesurer une absorbance au spectrophoto-
mètre, on procède en plusieurs étapes :
— déterminer la longueur d’onde λmax où l’ab- Exercice 8 p.90 1. Voir table 5.4. 2. On calcule
sorbance est maximale (figure 5.3). les valeurs de x max pour la disparition de chaque
— choisir cette longueur d’onde pour la couleur réactif, on garde la valeur la plus petite, et on trouve
de la source lumineuse du spectrophotomètre que x max = 2.5 mol. 3. Le réactif limitant est S2 O32− .
— "faire le blanc", c’est-à-dire mesurer l’absor- 4. Il reste du diiode, le mélange reste coloré, mais en
bance du solvant pur, qui servira de référence étant un peu plus transparent.
— mesurer l’absorbance de la solution
Lors des mesures d’absorbances, il faut impérative-
ment garder les faces des cuves propres et bien rin- Exercice 10 p.90 1. C’est de diiode I2 . 2. Pour I − ,
cer une cuve ayant contenu une solution de forte on a V = 50 mL et C = 0.50 mol.L −1 donc n I − =
concentration. C × V = 0.50 × 50 × 10−3 = 2.5 × 10−2 mol. Pour le
peroxodisulfate un calcul similaire donne n per ox o =
5.0 × 10−3 mol. 3. Voir table 5.5. 4. La plus petite
5.3 Exercices valeur de x max est obtenue pour S2 O82− et x max =
5 × 10−3 mol. 5. Voir dernière ligne de la table 5.5.
Ex.6 p.90 Ex.7 p.90 Ex.8 p.90
Ex.10 p.90 Ex.11 p.91 Ex.13 p.91
Ex.14 p.91 Ex.16 p.92 Ex.18 p.92 Exercice 11 p.91 1.a On lit sur le graphique les
Ex.19 p.93 Ex.21 p.94 quantités de matière à l’état initial, c-à-d quand x =
0 mol.Graphe a) : nAl03+ = 1.5 mol, nHO0− = 6.0 mol,
graphe b) :nAl03+ = 2.0 mol, nHO0− = 6.0 mol. 1.b
5.4 Corrections L’avancement maximal arrive quand un des réactifs
a une quantité de matière nulle (disparition) et donc
Exercice 6 p.90 Voir table 5.2. Pour trouver l’avan- pour le graphe a), x max = 1.5 mol et pour le graphe
cement maximal, on résout les deux équations 5.0 − b) x max = 2.0 mol. 1.c Graphe a) Al 3+ est le réac-
x 1 = 0.0 et 8.0 − 2 × x 2 = 0.0 qui ont pour solution tif limitant, pour le graphe b), les proportions sont
x 1 = 5.0 et x 2 = 4.0. On garde la plus petite valeur, stœchiométriques, disparition simultanée de tous les
donc x max = 4.0 mol et HO− est le réactif limitant. réactifs. 2. Voir réponse précédente.
23
Éq. 1 Cu2+ + 2 HO− −→ 1 Cu(OH)2
x
nCu2+ nHO− nCu(OH)2
(mol)
0 5.0 8.0 0.0
x 5.0 − 1 × x 8.0 − 2 × x 0.0 + 1 × x
x max
1.0 0.0 4.0
= 4.0
Éq. 4 Fe + 3 O2 −→ 2 Fe2 O3
x
n Fe nO2 n Fe2 O3
(mol)
0 10.0 nO2 0 0.0
x 10.0 − 4 × x nO2 0 − 3 × x 0.0 + 2 × x
x max
10.0 − 4 × x max 0.0 0.0 + 2 × x max
= 1.0
24
CHAPITRE 5. RÉACTION CHIMIQUE ET SPECTROPHOTOMÉTRIE
25
Éq. 2 M nO4− + 5 H2 C2 O4 + 6 H + −→ 2 M n2+ + 10 CO2 + 8 H2 O
x
n M nO4− nH2 C2 O4 nH + n M n2+ nCO2 nH2 O
(mol)
0 0.002 0.01 excès 0.0 0.0 solvant
x 0.002 − 2 × x 0.01 − 5 × x excès 0.0 + 2 × x 0.0 + 10 × x solvant
x max
0.0 0.005 excès 0.002 0.01 solvant
= 0.001
26
Chapitre 6
6.1 Liaison covalente atomes pour satisfaire la règle de l’octet et donc en-
gager 4 liaisons covalentes. L’atome d’azote N pos-
La liaison covalente est le partage d’une paire sède 5 électrons sur sa couche de valence, il lui fau-
d’électron entre deux éléments de manière à assurer drait 3 électrons supplémentaires. Il va mutualiser 3
la règle de l’octet ou du duet. Deux atomes peuvent de ses propres électrons avec d’autres atomes pour
partager une ou plusieurs paires d’électrons (liaison former trois liaisons covalentes et satisfaire la règle
covalente simple, double ou triple). de l’octet (figure 6.2).
27
Symbole de l’élément H C N O Cl
Structure électronique K1 K 2 L4 K 2 L5 K 2 L6 K 2 L8 M 7
Nombre d’électrons à ajouter 1 4 3 2 1
Nombre de liaisons à former 1 4 3 2 1
28
CHAPITRE 6. DES ATOMES AUX MOLÉCULES
Figure 6.4 – Schéma de Lewis de molécules simples. En rouge : doublet liant, en noir : doublet non liant
Exercice 9 p.106 Pour l’acide cyanhydrique, la Exercice 15 p.107 1. La photo isomérisation est
proposition est 2 est la bonne. La première est fausse le passage d’un isomère Z/E à E/Z sous l’effet de la
car le carbone forme toujours 4 liaisons covalentes lumière, l’énergie apportée par un photo autorise le
Pour l’acétylène, la proposition 2 est fausse, car le changement de forme autour de la double liaison. 2.
carbone devrait former 4 liaisons. Pour le méthanal, Voir figure 6.12.
la proposition 2 est fausse, car le carbone devrait
former 4 liaisons covalentes. Exercice 17 p.107 Voir figure 6.13. 1. H : K 1 ,
C : K 2 L 4 et N : K 2 L 5 . 2. H engage une liaison, C
quatre et N trois. N possède un double non liant.
Exercice 10 p.106 1. Voir figure 6.9. 2. H : K 1 , C :
3. Pour 1) il y a une double liaison et deux liai-
K 2 L 4 et O : K 2 L 6 . 3. HH ne respecte pas la règle du
sons simples, aucun doublet non liant, donc les trois
duet, il lui manque un électron, C doit avoir quatre
groupes de liaisons se répartissent dans un plan tri-
électrons supplémentaires pour satisfaire la règle de
angulairement. Pour 2) il y a quatre liaisons qui se
l’octet et O doit en avoir deux de plus. 4. Voir figure
repoussent, elles forment un tétraèdre. Pour l’azote,
6.10.
le doublet non liant repousse les trois liaisons, on a
une pyramide.
Exercice 12 p.107 On a quatre doublets liants, on
a donc une structure tétraédrique, l’atome centrale Exercice 19 p.108 1. C’est une polymérisation, on
est le silicium et sur les quatre liaisons, on trouve fabrique de longues chaînes moléculaires en accro-
trois hydrogènes et un chlore. Le tétraèdre est lé- chant bout à bout des maillons(monomère) pour
gèrement aplati à cause du chlore plus gros que les former la chaîne (polymère). 2.a H : K 1 , C : K 2 L 4 et
hydrogènes. O : K 2 L 6 . 2.b Molécule plane coudée (figure 6.14).
3. Non car le fait de pivoter autour des doubles liai-
sons ne change pas la forme de la molécule.
Exercice 13 p.107 Il n’y a que trois doublets liants
mais aussi un doublet non liant, la molécule aura Exercice 21 p.109 1. Voir figure 6.15. 2. On ob-
une forme de pyramide à base triangulaire car le serve une chaîne de double liaisons conjuguées par-
doublet non liant repousse les trois doublets liants tant de l’oxygène, sur 5 liaisons de long. 3. Non, car
hors du plan. la molécule reste identique après avoir pivoté autour
d’une double liaison.
Exercice 14 p.107 Oui, deux isomères de confor-
mation sont possibles (figure 6.11).
29
Figure 6.5 – Géométrie de différentes molécules simples
30
CHAPITRE 6. DES ATOMES AUX MOLÉCULES
31
32
Chapitre 7
Cohésion de la matière
7.1.2 Neutron et Proton L’atome est constitué d’un noyau formé par des
protons et des neutrons, et d’un nuage électronique
Le neutron et le proton sont les constituants du où se déplacent des électrons (figure 7.1).
noyau de tous les éléments. Ils ont quasiment la Ce nuage électronique a des formes qui dépendent
même taille et la même masse. L’ordre de grandeur de l’énergie des électrons, c’est à dire de la "couche
de leur masse est de électronique" à laquelle ils appartiennent.
On ne peut pas localiser précisément un électron,
10−27 k g
on calcule seulement sa probabilité de présence à
. un endroit donné dans le nuage.
Le neutron est neutre, sa charge électrique est nulle. La taille du noyau est de l’ordre de 10−15 m alors
Le proton a une charge électrique de +e, avec que l’atome a une taille de 10−10 m, le noyau est
100 000 × plus petit que l’atome.
e = 1.6 × 10−19 C Un atome est électriquement neutre, la charge élec-
trique positive du noyau est compensée par la
qui est la charge électrique élémentaire (table 7.1 ). charge électrique négative du nuage électronique,
c’est à dire que le nombre de protons est identique
7.1.3 Électron au nombre d’électrons.
, de masse
33
Particule Charge Masse Ordre de grandeur à savoir !
neut r on 0 1.673 × 10−27 kg 10−27 kg
pr ot on +e 1.675 × 10−27 kg 10−27 kg
l ec t r on −e 9.1 × 10−31 kg 10−30 kg
Un élément chimique est caractérisé par son C’est une interaction répulsive ou attractive en
nombre de protons Z qui va définir son nombre fonction des signes des charges électriques.Elle dé-
d’électrons et donc ses propriétés chimiques. Par croît avec la distance. Elle est prépondérante sur des
contre, pour un même élément, on peut avoir un échelles allant des atomes à notre échelle.
nombre de neutrons dans le noyau légèrement
différent, les deux éléments sont isotope, ils ont 7.4.4 Interaction gravitationnelle
la même charge électrique dans le noyau (même
nombre de protons) mais un nombre de neutrons C’est une interaction attractive, à très longue por-
différents, ils n’auront donc pas la même masse. tée, décroissante avec la distance. Elle est prépondé-
rante aux échelles astronomiques.
répulsives électromagnétiques entre les protons. 2. L’atome étant électriquement neutre, il y a autant
34
CHAPITRE 7. COHÉSION DE LA MATIÈRE
de charges positives que négatives, donc ici, il y a 6 Exercice 15 p.129 1. A nombre de masse, Z nu-
protons dans le noyau. 3. Z = 6, par définition. méro atomique. 2. 200
80 H g le noyau contient 80 pro-
tons, 200 − 80 = 120 neut r ons et le nuage élec-
tronique de l’atome contient 80électrons. 3. q =
Exercice 10 p.128 1. 20 10 N e 10 protons et 10 neu- Z × e = 80 × 1.6 × 10−19 = 1.28 × 10−17 C. 4.
trons dans le noyau, 10 électrons dans le nuage élec- mAt ome = A× mnuclon + Z × mlec t r on = 3.4 × 10−25 kg.
tronique. 94 Be 4 protons et 5 neutrons dans le noyau,
4 électrons dans le nuage électronique. 42 H e 2 pro-
tons et 2 neutrons dans le noyau, 2 électrons dans Exercice 18 p.129 1.a Uranium 235 : Z = 92 donc
le nuage électronique. 104 Be 4 protons et 6 neutrons
92 protons. A = 235 donc 235 − 92 = 143 neutrons.
dans le noyau, 4 électrons dans le nuage électro- Uranium 238 : Z = 92 donc 92 protons. A = 238
nique. 10
5 B 5 protons et 5 neutrons dans le noyau,
donc 238 − 92 = 146 neutrons. 1.b Même Z mais
5 électrons dans le nuage électronique. 2. Les iso- A différents, ce sont des isotopes. 2.a Comme 42 H e
topes ont même nombre Z mais A différents donc alors Z = 2. 2.b C’est un noyau d’hélium, donc elle
9
les isotopes sont ici 10
4 Be et 4 Be .
se compose de 2 protons et de 2 neutrons. 3 Inter-
actions forte et faible. 4 Elle a tendance à repousser
les protons car ils ont tous une charge identique po-
Exercice 12 p.128 1. D = 1392000 km = 1.392 × sitive. 5 On éjecte deux protons et deux neutrons, le
106 km on arrondit 1.392 à 1, donc D = 1 × noyau comporte alors, relativement, moins de pro-
106 km = 106 km. 2. DG = 100000 al = 105 al. 92
tons. Ils se repousseront moins. Avant : 146 = 63.0 %
Or 1 al = 9.46 × 1015 m (voir en bas de l’exercice) 90
Après 144 = 62.5 %.
donc DG = 105 × 9.46 × 1015 m = 9.46 × 1020 m
donc en arrondissant DG = 10 × 1020 m = 1021 m.
On convertit en km sachant que 1 m = 0.001 km, Exercice 19 p.130 1. Les forces gravitationnelles
DG = 10 × 1020 m = 1021 m = 1021 × 0.001 km = sont identiques en intensité. Elles attirent mutuel-
D 18
1018 km. 3. DG = 10
106 = 10
12
soit 1000 milliard de lement les particules. 2. Les forces électrostatiques
fois plus grand. sont identiques en intensité. Elles repoussent mu-
tuellement les particules qui ont même charge élec-
trique. 3. Force de gravitation
Exercice 13 p.128 1. interaction gravitationnelle,
interaction électromagnétique, interaction forte et G × mα1 × mα2
interaction faible. 2.a interactions faibles et fortes. F g r av =
d2
2.b interaction gravitationnelle. G × m2α
=
d2
Exercice 14 p.128 a) et b) électromagnétique, c) G × (2mn + 2m p )2
=
faible et forte, d) gravitationnelle. d2
35
Force électrostatique
k × q1 × q2
Felec =
d2
k × q2
=
d2
k × (2e)2
=
d2
Rapport des intensités des forces
Felec k × (2e)2
=
F g r av G × (2mn + 2m p )2
9.0 × 109 × (2 × 1.6 × 10−19 )2
=
6.67 × 10−11 × (4 × 1.7 × 10−27 )2
= 3 × 1035
k × q1 × q2
F=
d2
9.0 × 109 × (6.7 × 107 )2
=
(0.6)2
= 1.1 × 1026 N
F
3. P = F = m × g donc m = g = 1.1 × 1025 k g. 4.
25
m
mT = 10
1025 = 1 les masses sont du même ordre de
grandeur.
36
Chapitre 8
La radioactivité
Le pouvoir de pénétration de ces rayonnement et On bombarde un noyau lourd avec des neutrons,
de ces particules dépend de leur nature et de leur et ce noyau éclate, en éjectant à son tour des neu-
énergie. trons et de l’énergie sous forme de rayons gamma
et des noyaux plus légers. Cette réaction en chaîne
peut rapidement diverger si on ne la contrôle pas en
8.2 Radioactivité naturelle absorbant une partie de ces neutrons éjectés (figure
8.3).
Pour certains éléments, leurs isotopes ne sont pas
forcément stables, et au bout d’un certain temps, le 1 A A
0n + Z X −→ Z11 Y1 + Z22 Y2 + neut r ons + ener gie
A
noyau éjecte des charges électriques, de la masse
et de l’énergie pour améliorer sa stabilité car il Exemples : voir tableau p.140, ligne « Fission »,
y a une compétition entre des forces répulsives colonne « exemple d’équation de réaction ».
(charges électriques des protons) et attractives
(force d’interaction faible et forte).
8.4 Radioactivité artificielle : la fusion
Il y a trois types de désintégrations possibles (voir
table 8.1 et figure 8.1). Elles vont permettre à des Lors d’une réaction de fusion, deux noyaux légers
éléments de retrouver la vallée de la stabilité dans s’associent pour former un noyau plus lourd. Il y a
le tableau de Ségré (figure 8.2). un dégagement d’énergie lors du processus (figure
8.4).
Exemples : voir tableau p.140, colonne « exemple
A1 A
d’équation de réaction ». Z1 X 1 + Z22 X 2 −→ AZ Y + neut r ons + ener gie
37
Type de radioactivité Cause Modélisation
Exemples : voir tableau p.140, ligne «Fusion», co- 8.6 Détection et mesure
lonne « exemple d’équation de réaction ».
8.6.1 Détecteur
Le processus radioactif produit des rayonnements
8.5 Réaction nucléaire
et des particules chargées qui vont ioniser la ma-
tière, c’est à dire arracher des électrons sur leur pas-
8.5.1 Règles de conservation (lois de Soddy) sage. Les détecteurs vont mettre en évidence la pré-
Lors d’une réaction nucléaire, on conserve le sence de ces ions par mesures électriques (chambre
nombre de masse (« la somme des A est constante d’ionisation, chambre à étincelle détecteur Geiger),
») et la charge électrique (« la somme des Z est par des réactions chimiques (film argentique, film
constante ») dosimètre), par des changements d’états de la ma-
tière (chambre à bulle, chambre à brouillard) ou
par des phénomènes de recombinaison des électrons
8.5.2 Défaut de masse avec la matière (matériaux scintillants). Voir TP.
38
CHAPITRE 8. LA RADIOACTIVITÉ
39
83 Bi −→ 2 X + 81 T l si Z = 2
4
Exercice 12 p.146 a. 212 208
Masse initiale
alors X = H e, l’hélium. b. 53 I −→ 1 e + 123
123 0
52 X si Z = mi = 3.9021711 × 10−25 + 1.67493 × 10−27 =
52 alors X = Te, le tellure. c. 10 n + 235
92 Bi 54 X +
−→ 139 3.9189204 × 10−25 kg.
30 n si Z = 54 alors X = X e, le xénon. d. 1 H + 31 X −→
1 2 Masse finale
m f = 2.5553783 × 10−25 + 1.3106009 × 10−25 + 3 ×
2 H e + 0 n si Z = 1 alors X = H, l’hydrogène.
4 1
Réactifs Produits
222
80 Rn −→ 42 H e + 218
84 Po
Exercice 22 p.147
19 K −→ −1 e + 20 C a type β .
a. 40 0 40 −
b. 88 Ra −→ 86 Rn + 2 H e type α.
226 222 4
85 At −→ 83 Bi + 2 H e type α.
214 4
c. 218
d. 11 N a −→ 1 e + 10 N e type β + .
22 0 22
+
7 N −→ 1 e + 6 C type β .
e. 13 0 13
f. 83 Bi −→ −1 e + 84 Po type β − .
210 0 210
84 Po −→ 82 P b + 2 H e type α.
4
g. 210 206
h. 92 U −→ 90 T h + 2 H e type α.
234 230 4
+
33 As −→ 1 e + 32 Ge type β .
i. 74 0 74
40
Chapitre 9
9.1.3 Électronégativité
41
Figure 9.3 – Polarité d’une liaison covalente entre deux
atomes d’électronégativités différentes
42
CHAPITRE 9. COHÉSION DE LA MATIÈRE À L’ÉTAT SOLIDE
Dipôle permanent Il est dû à une différence d’électronégativité des deux atomes de la liaison covalente, un
des deux atomes attire plus fortement les électrons.
Dipôle induit La liaison entre les deux atomes se polarise sous l’effet d’une charge électrique externe
(un autre dipôle par exemple), les électrons de la liaison sont repoussés ou attirés et il
apparaît un dipôle induit : il disparaîtra dès que la source extérieure s’éloignera.
Dipôle instantané Pendant un court intervalle de temps, le moment dipolaire d’un atome ou d’une molécule
n’est pas nul : il a une certaine valeur dans une certaine direction, même si en moyenne,
sur une durée plus longue ce moment dipolaire est nul. Pendant de brefs instants, on a
donc une interaction entre atomes ou molécules avec des dipôles inducteurs et induits.
43
Force Type Énergie (kJ.mol −1 ) Exemple
ionique cation-anion 400 à 4000 N aC l
dipôle-dipôle Keesom 5 à 25 HCl · · · HCl
dipôle-dipôle induit Debye 2 à 10 H C l · · · C l2
dipôle instantané -dipôle induit London 0.05 à 40 F2 · · · F2
dipôle - dipôle liaison hydrogène 2 à 40 H2 O · · · H − O − H
N a+ M g 2+ Al 3+
−
F N aF M g F2 Al F3
S 2− N a2 S M gS Al2 S3
N O3− N aN O3 M g(N O3 )2 Al(N O3 )3
C2 O42− N a2 (C2 O4 ) M g C2 O4 Al2 (C2 O4 )3
44
CHAPITRE 9. COHÉSION DE LA MATIÈRE À L’ÉTAT SOLIDE
45
46
Chapitre 10
47
10.4 Corrections Exercice 14 p.181 1. Oui elle est polaire, car les
liaisons O − H et O − C sont fortement polaires.
Exercice 7 p.180 On recherche la valeur de l’élec- De plus , la géométrie de la molécule fait que ces
tronégativité de l’azote et de l’hydrogène (doc.9 moments ne se compensent pas. 2. Les deux sol-
p156). On observe que la différence est importante, vants étant polaires, ils sont parfaitement miscibles
l’Azote (N) étant plus électronégatif que l’hydrogène en toute proportions 3. Interaction Van der Waal et
(H). Donc la liaison N − H est polarisée de N vers liaisons hydrogène.
H (Doc.8 p 156). La molécule N H3 ayant une forme
de pyramide, la somme des trois vecteurs polarisa-
Exercice 16 p.181
tion n’est pas nulle, la molécule est polaire. Au final, −3
l’ammoniac liquide est donc un solvant polaire. 1. C(AlC l3(s) ) = Vn = 5.00×10 mol
200×10−3 L = 2.5 ×
−2 −1
10 mol.L .
3+
2. AlC l3(s) −→ Al(aq) + 3C l(aq)
−
.
Exercice 8 p.180 La polarisation d’une liaison C −
H est faible. De plus, si on observe la molécule, 3. [Al 3+ ] = 1 × C = 2.5 × 10−2 mol.L −1 et [C l − ] =
on constate que les vecteurs polarisations se com- 3 × C = 3 × 2.5 × 10−2 = 7.5 × 10−2 mol.L −1 .
pensent autour des carbones. Donc la molécule n’est
pas polaire. Exercice 17 p.181
+
1. N a2 SO4(s) −→ 2N a(aq) + SO4(aq)
2−
.
Exercice 9 p.180 Les liaisons C − H sont faible- 2. Pour un ion SO42− , on a deux ions N a+ . Donc
ment polarisées. Les liaisons C − C l sont fortement proportionnellement, si on a 0.020 mol d’ions N a+
polarisées. Pour la molécule de gauche , une grande dans 1 L de solution, on aura 0.020/2 = 0.010 mol
partie des dipôles C − H se neutralisent mutuelle- d’ions sulfates dans 1 L de solution.
ment. Cette molécule est apolaire. Par contre, pour
la molécule de droite, l’effet des polarisations C − C l [N a+ ]
2−
[SO4(aq) ]= = 0.010 mol.L −1
s’ajoute, la molécule est polaire. 2
der Waals (voir 3.1 p.174). concentration massique dans S0 . Pour fabriquer S00
0
48
CHAPITRE 10. DISSOLUTION DE COMPOSÉS IONIQUES OU MOLÉCULAIRES
3.
49
50
Chapitre 11
51
11.3 Température de changement d’état et
structure
11.3.1 L’eau
11.2.1 Structure
11.2.2 Nomenclature
52
CHAPITRE 11. STRUCTURE ET PROPRIÉTÉS DES ALCANES ET DES ALCOOLS
53
11.5 Combustion des alcools et des alcanes
11.6 Exercices
11.7 Corrections
Exercice 6 p.196 1. (1) ramifié, (2) cyclique. 2. Figure 11.10 – Exercice 14 p.197
(3) hydrocarbure. 3.(4) alcane, (5) tétragonal, (6)
simples. 4. (7) cyclique, (8) cyclanes.
54
CHAPITRE 11. STRUCTURE ET PROPRIÉTÉS DES ALCANES ET DES ALCOOLS
55
56
Chapitre 12
Champs et forces
12.1 Champ
Notion de champ Un champ en Physique est une
zone de l’espace à deux ou trois dimensions, où
on connaît la valeur d’une grandeur physique en
chaque point de cette zone. La grandeur physique
mesurée peut être décrite par un nombre simple Figure 12.2 – Détection d’un champ magnétique, la bous-
(champs scalaire) ou un vecteur (champ vectoriel). sole s’aligne le long de la ligne de champ
La force associée au champ magnétique (force de Figure 12.3 – Lignes de champ autour d’aimants. Dans
l’entrefer de l’aimant en U le champ est uni-
Lorentz) n’est plus étudiée au lycée. Elle fait appa-
forme
raître une dépendance entre le champ magnétique
~ , la charge électrique Q, la vitesse de déplacement
B
57
Courant électrique Un courant électrique, c’est à 12.3 Champ électrique
dire des charges électriques qui se déplacent, pro-
duit un champ magnétique à proximité. Cela est 12.3.1 Détection
utilisé dans les électroaimants et les moteurs élec-
triques (figure 12.4). On détecte la présence d’un champ électrique E~
~ qu’il exerce sur une
par la force électrostatique Felec
charge électrique q (figure 12.6).
58
CHAPITRE 12. CHAMPS ET FORCES
g = G(R)
K g r av × M
=
Figure 12.9 – Champ de pesanteur et poids à proximité de (R)2
la surface d’une planète
12.6 Exercices
12.4.3 Exemples de sources de champ de pesanteur
Tout astre suffisamment massif ayant une surface Ex.6 p.213 Ex.7 p.213 Ex.8 p.213
solideà proximité de laquelle on puisse placer un ob- Ex.10 p.213 Ex.11 p.213 Ex.13 p.213
jet de masse m. Ex.14 p.214 Ex.18 p.215 Ex.20 p.215
Ex.23 p.216 Ex.26 p.216
59
pour décrire le phénomène physique, et on utilise
un vecteur : champ électrostatique, champ de pe-
santeur.
60
CHAPITRE 12. CHAMPS ET FORCES
61
62
Chapitre 13
Ep = m × g × h
63
13.5 Énergie mécanique Exercice 6 p.229 1.E = 12 × m × V 2 E est l’énergie
cinétique, en joules, m est la masse, en kg et V est la
13.5.1 Définition vitesse, en m.s−1 . 2. E = 21 ×19.9×(0.67)2 = 4.47 J.
64
CHAPITRE 13. PRINCIPE DE CONSERVATION DE L’ÉNERGIE
15 × 10−3
Exercice 13 p.230 1. L’énergie mécanique ne va- Zmax = = 5.0 cm
30 × 10−3 × 9.8
rie pas car son altitude est constante et sa vitesse
est constante. 2. L’énergie chimique apportée sert à Exercice 23 p.233 1. Em = Ec + E p = 21 × m ×
vaincre les différentes forces de frottement dans le
V 2 + m × g × y 2. Au point A V = 160 km.h−1 =
moteur et la transmission, entre les pneumatiques
44.4 m.s−1 . 3.a On utilise le triangle AOB. On
et la route, et la résistance à l’avancement dans l’air.
connaît la longueur AB, la hauteur OB = yB et
Dans un moteur, la part des pertes par frottement
l’angle α. On utilise la définition mathématique du
est très importante, seule 10 % à 20 % de l’énergie y
sinus d’un angle et donc ici sin(α) = ABB . Donc
chimique est utile pour la propulsion.
yB = AB × sin(α). 3.b et 3.c
65
avec m = ρ × V2 et donc
Exercice 26 p.235 1.
1 1
Ec = × M × V 2 = × 1620 × 102 = 8000 J
2 2
2. Comme toute l’énergie cinétique se transforme en
énergie thermique 800 J = m × C × ∆θ donc
8000 J 8000 J
∆θ = = = 123 o C
m×C 0.250 × 260
la température des plaques de frein augmente de
123 o C. 3.a Non, l’énergie cinétique doit diminuer,
sinon, on est mal, la vitesse reste constante jusqu’à
l’impact. 3.b Oui, on transfert l’énergie qui passe de
la forme cinétique à la forme thermique. 3.c L’éner-
gie cinétique est proportionnelle au carré de la vi-
tesse, donc si la vitesse double l’énergie est multi-
pliée par 4 ! Or l’énergie thermique est bien propor-
tionnelle à l’augmentation de température, donc si
ma vitesse double, je dois dissiper 4 fois plus d’éner-
gie, et donc la température des plaques de frein est
multipliée par quatre, soit ici presque 500 o C ! ! On
« allume les freins », c’est à dire qu’ils sont détruits
et paf le scooter (et le chat sur le dessin) ...
66
Chapitre 14
Ressources énergétiques
67
68
Chapitre 15
Conversion de l’énergie
69
où P est en W , E en J et ∆t en s (seconde). 15.4 Loi d’Ohm
Une autre unité d’énergie : le kW.h ( le « kilo- Si on mesure avec un voltmètre la tension U en
watt heure »). C’est l’énergie fournie ou consommée volt (V ) aux bornes d’une résistance de valeur R en
par une machine de 1kW de puissance pendant une ohms (Ω ) et avec un ampèremètre le courant I en
heure. L’équivalence Joule et kilowatt heure est la ampère (A) qui traverse ce dipôle, on a la relation
suivante simple appelée loi d’Ohm (figure 15.4
1 kW.h = P × ∆t U =R×I
= 1000 W × 3600 s
.
= 3.6 × 106 J
= 3.6 M J
70
CHAPITRE 15. CONVERSION DE L’ÉNERGIE
La puissance disponible aux bornes de la pile sera Exercice 9 p.264 1. E = P × ∆t. 2. On déduit de
E
l’équation précédente P = ∆t avec E en Joules et
P =U×I 72.5×3600
∆t en secondes. Donc P = 2×3600+30×60 = 29 W . 3)
E veille = Pveille × ∆t veille donc E veille = 1.3 × (21 ×
et donc 3600 + 30 × 60) = 1.0 × 105 J. Cela correspond à
P = (E − r × I) × I 28 W.h. L’écran a consommé en veille, pratiquement
la même quantité d’énergie que celle correspondant
et en développant à une heure de fonctionnement normal.
P = E × I − r × I2
Exercice 10 p.264 Voir figure 15.6.
Le premier terme est la puissance fournie par les
réaction chimiques dans la pile, le deuxième est une
perte par effet Joule due à la résistance interne. Si
l’intensité demandée est grande, la pile chauffe.
Eelec
η= Figure 15.6 – Exercice 10 p.264
Echimique
E × I × ∆t − r × I 2 × ∆t
η=
E × I × ∆t
270 × 109 J
15.8 Corrections Pr ecue = 270 GJ/1h = = 75 M W
3600 s
71
Exercice 18 p.265 1. Echimique = m × Euni t emasse = 5110˜0.07880 = 403 eur o. 3.b On réalise 70% d’éco-
1, 2×106 ×2.9×1010 = 3.48×1016 J. 2. On conver- nomie d’énergie, donc on diminue la facture de 70%
tit Echimique en kW.h Echimique = 3.48 × 1016 J = c-à-d on diminue de 282 euro notre facture. 3.c Un
3.48×1016
= 9.7 × 109 kW.h L’énergie chimique est chauffe eau solaire ne peut pas fonctionner toute
3.6×106
fournie pour produire l’énergie électrique. Le ren- l’année (en hiver notamment) et on doit le complé-
E t r ique ter avec une chaudière classique (gaz ou électrique).
dement de conversion est donc η = Eelec =
chimique Donc au final, l’équipement reste plus cher, et le dif-
2.4×109 kW.h
9.7×109 kW.h = 24, 7%. férentiel de prix est long à compenser. Donc il n’est
pas rentable économiquement à court terme d’avoir
ce chauffe eau, mais à long terme, on pense à nos
descendants en économisant les énergies fossiles et
en évitant de rejeter trop de CO2 fossile. 4. Voir fi-
gure 15.10.
Exercice 24 p.267 1. Aucun, j’aime rouler en 4x4 Exercice 26 p.267 1. Elle est utilisée 200 J par
diesel sans filtre à particule sur la plage, en chassant an. 2. E = P × Dur ee = 1800000 kW × 200 ×
les dauphins et en écrasant les bébés phoques. 2. Il 24h = 8, 64 × 109 kW.h 3. nombr e d 0 eoliennes =
8,64×109
utilise le rayonnement solaire, qui, si il faut beau, est 1.0x106 = 8640 eoliennes ça fait beaucoup . . . ima-
toujours présent, siècles après siècles . . . 3.a Éner- ginons un champ où les éoliennes sont espacées de
gie consommée en 1 an E = 2000 × 7 × 365 = 50 m sur 4 rangées, le champ mesurerait 108 km de
5110 kW.h, d’où le coût annuel C = E × P r i x = long sur 200 m de large ...
72
CHAPITRE 15. CONVERSION DE L’ÉNERGIE
73
74
Chapitre 16
75
b. 2C10 H22 + 31O2 −→ 20CO2 + 22H2 O Butane
c. Cn H2n+2 + · · · O2 −→ 9CO2 + 10H2 O (on a n=9) M (C H3 − C H2 − C H2 − C H3 ) = 58g.mol −1 . Si m =
m
donc C9 H20 + 14O2 −→ 9CO2 + 10H2 O 1000 g alors n = M = 17, 2 mol.
d. C2 H5 OH + 3O2 −→ 2CO2 + 3H2 O P = n × E but ane = 17.2 × 2880 = 49700 kJ.kg −1
e. 2C3 H7 OH + 9O2 −→ 6CO2 + 8H2 O 3.a On isole meau dans la formule proposée
f. Cn H2n+1 OH + · · · O2 −→ 4CO2 + 5H2 O (on a n=4)
donc C4 H9 OH + 6O2 −→ 4CO2 + 5H2 O. m gaz × E T h = meau × ceau × θ f − θi
On divise l’égalité par θ f − θi
Exercice 11 p.280 1. Voir table 16.1. 2. Si nous
traçons les énergies en fonction de la longueur de
m gaz × E T h meau × ceau × θ f − θi
la chaîne carbonée, nous observons que l’énergie de =
combustion est proportionnel à la longueur de la θ f − θi θ f − θi
chaîne carbonée car le nombre de liaisons est pro-
Puis on simplifie
portionnel à la longueur de la chaîne et donc l’éner-
gie stockée dans les liaisons proportionnelles à la m gaz × E T h
chaîne. Pour l’énergie de vaporisation il n’y a pas de = meau × ceau
θ f − θi
nette corrélation entre l’énergie et la longueur de la
chaîne. On divise l’égalité par ceau puis on simplifie
Ec
Espèce Rapport Ev
m gaz × E T h
= meau
ceau × θ f − θi
Méthanol 18.7
Éthanol 32.8 On effectue le calcule en ne prenant que 80%
Octane 157 de l’énergie libérée par la combustion, énergie en
Dodécane 170 Joules (et pas kJ)
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CHAPITRE 16. STOCKAGE ET CONVERSION DE L’ÉNERGIE CHIMIQUE
nCO2
messence = × M (essence)
7.9
On isole nCO2 dans les deux formules
On obtient
mCO2 7.9
= × 44 = 3.17
messence 109.6
Exercice 15 p.281
1. C12 H26 + 18.5O2 −→ 12CO2 + 13H2 O
2. Pour 100 km, le moteur consomme 6 L, donc pour
6
1 km, il consomme seulement 100 L soit 0.06 L.
La masse de carburant correspondante est m =
m
786 × 0.06 = 44.76 g. Cela correspond à n = M =
44.76
(12×12+26×1) = 0.263 mol de carburant. 1 mol de
carburant produit 12 mol de CO2 donc 0.263 mol
de carburant produit 3.16 mol de CO2 , ce qui cor-
respond à 139 g de CO2 .
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78
Chapitre 17
79
Couple Ox/Red Demi équation Redox
Exemple On fait réagir deux couples oxydoréduc- Exercice 8 p.298 1. La cathode est l’électrode po-
teurs Cu2+ /Cu et Al 3+ /Al. Les réactifs sont Al et sitive, ici, c’est une électrode de plomb recouverte
Cu2+ . d’un oxyde de plomb, le P bO2 . L’anode, l’électrode
— On équilibre des demi équations Ox/Red négative d’où partent les électrons, est une électrode
Cu2+ + 2e− = Cu en plomb. 2. On peut ainsi augmenter la tension fi-
Al 3+ + 3e− = Al nale de la batterie : on a les tensions standards 6 V ,
— On place les réactifs à gauche 12 V et 24 V utilisées dans certains véhicules (moto,
Cu2+ + 2e− = Cu voitures et camions par exemple). 3. L’électrolyte est
Al = Al 3+ + 3e− une solution d’acide sulfurique. 4. Le plomb est un
— On multiplie de manière à échanger le même « métal lourd » (comme le mercure par exemple)
nombre d’électrons (ici 6 électrons) qui est toxique pour les organismes vivants. Chez l’
Cu2+ + 2e− = Cu × 3 Humain, il est responsable d’une maladie appelée «
Al = Al 3+ + 3e− × 2 saturnisme » qui était assez répandue quand les ca-
— On fait le bilan nalisations d’eau potable étaient en plomb.
3Cu2+ + 2Al −→ 3Cu + 2Al 3+
Exercice 9 p.298 1.a À l’extérieur de la pile, le
courant passe de la borne + vers la borne − en tra-
Remarque Pour équilibrer certaines demi équa- versant la résistance R (figure 17.3). 1.b Dans un
tion redox, il faut faire intervenir des ions H + , c’est
à dire qu’il faudra être en milieu acide. Vous avez un
exemple dans le livre paragraphe 4.3 p.293. Voici un
autre exemple : le couple M nO4− /M n2+ .
— On écrit simplement le début de l’équation ré-
dox
M nO4− + e− = M n2+
— Comme il y a 4 atomes d’oxygène, on ajoute à
droite 4 molécules d’eau H2 O
M nO4− + e− = M n2+ + 4H2 O
— On ajoute ensuite le nombre suffisant d’ions
H + pour conserver l’élément hydrogène (ici 8)
M nO4− + 8H + + e− = M n2+ + 4H2 O
— Enfin, on ajoute le nombre nécessaire d’élec-
trons pour avoir la conservation de la charge
électrique
M nO4− + 8H + + 5e− = M n2+ + 4H2 O Figure 17.3 – Exercice 9 p.298
80
CHAPITRE 17. PILES ET ACCUMULATEURS, OXYDORÉDUCTION
Sn = Sn2+ + 2e−
Donc après échange de deux électrons :
C l2 + Sn −→ 2C l − + Sn2+
2.b
Al = Al 3+ + 3e− × 2
Sn2+ + 2e− = Sn × 3
Figure 17.4 – Exercice 10 p.298
Donc après échange de 6 électrons, on a :
d’après les équations d’oxydoréduction, que les élec-
trons apparaissent au niveau de l’électrode en fer et 2Al + 3Sn2+ −→ 2Al 3+ + 3Sn
qu’ils sont utilisés par l’électrode en nickel pour ré-
3. 2C l − = C l2 + 2e− et Al = Al 3+ + 3e− . On constate
duire les ions N i 2+ . Donc les électrons sortent de la
que C l − et Al sont des réducteurs, ils ne peuvent
pile par la borne en fer et rentrent par la borne en
pas capturer d’électrons. Donc la réaction d’échange
nickel. 2. Le sens conventionnel du courant décrit le
d’électrons entre Al et C l − est impossible.
sens des charges positives et est opposé au mouve-
ment des charges négatives. Donc le courant I cir-
cule de la borne en Nickel vers la borne en fer. 3. La Exercice 18 p.300 1. Cu2+ /Cu car Cu2+ + 2e− =
borne positive est la borne en nickel. Cu. P b2+ /P b car P b2+ + 2e− = P b. 2. La borne po-
sitive est la cathode, c-à-d l’électrode où se fait la
réduction (capture d’électrons). Donc l’électrode en
Exercice 11 p.298
cuivre est la borne positive. 3.a Calcul des quantités
a C r 3+ + 3e− = C r, couple C r 3+ /C r
initiales de matière présentes
b H g22+ + 2e− = 2H g, couple H g22+ /H g
c C e4+ + e− = C e3+ , couple C e4+ /C e3+ nCu2+ = C × V = 0.50 × 50.0 × 10−3 = 0.025 mol
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État du système Avancement x (en mol) Cu2+ + P b −→ Cu + P b2+
Début x =0 0.025 0.047 0.066 0.025
Pendant x 0.025 − x 0.047 − x 0.066 + x 0.025 + x
Fin x max = 0.025 0.0 0.022 0.091 0.050
Li = Li + + e− × 2
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CHAPITRE 17. PILES ET ACCUMULATEURS, OXYDORÉDUCTION
Cu = Cu2+ + 2e− × 3
On échange 6 électrons :
83
84
Chapitre 18
18.1 Définir et reconnaître la classe d’un al- Nomenclature Pour établir le nom d’un aldéhyde
cool ou d’une cétone
— rechercher la chaîne carbonée la plus longue
Carbone fonctionnel C’est le carbone lié au contenant le groupe fonctionnel
groupe fonctionnel. — numéroter les atomes de carbone de manière
à ce que le groupe fonctionnel ait le numéro
le plus petit possible.
Classe d’un alcool Un alcool possède des groupes
— on remplace le "e" final du nom de l’alcane
hydroxyles −OH liés à un carbone fonctionnel tétra-
correspondant à la chaîne la plus longue par
valent
la terminaison "al" pour un aldéhyde et "one"
— un alcool primaire a un carbone fonctionnel
pour une cétone.
lié à un seul autre atome de carbone
— on précise enfin les ramifications si besoin.
— un alcool secondaire a un carbone fonctionnel
lié à deux autres atomes de carbone Voir les exemples du livre paragraphe 2.2 p.308.
— un alcool tertiaire a un carbone fonctionnel lié
à trois autres atomes de carbone
Voir figure 18.1. 18.3 Identifier un acide carboxylique
85
18.4 Exercices Exercice 11 p.313 1. Figure 18.6. 2. Liaisons hy-
drogènes 3. L’acide éthanoïque est plus soluble,
Ex.5 p.313 Ex.6 p.313 Ex.8 p.313 car son groupe hydrophobe est plus petit. 4.a Voir
Ex.9 p.313 Ex.10 p.313 Ex.11 p.313 p.309, le groupe R − COOH s’ionise facilement pour
Ex.12 p.314 Ex.13 p.314 Ex.14 p.314 libérer l’ion H + responsable de la diminution du pH
Ex.15 p.314 Ex.16 p.314 Ex.20 p.315 (et donc de l’augmentation de l’acidité). 4.b On peut
utiliser un indicateur coloré, du « papier pH » ou
une sonde de mesure (pH-mètre). L’introduction de
l’acide carboxylique provoque une diminution pro-
18.5 Corrections
gressive du pH de l’eau.
Exercice 5 p.313 a. Alcool Primaire. b. Alcool
Secondaire. c. Alcool Secondaire. d. Alcool Secon-
daire. e. Alcool Primaire. f. Alcool Tertiaire.
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CHAPITRE 18. ALCOOLS, ALDÉHYDES ET CÉTONES
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