1S Cours Physique Chimie

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Classe de première S

SCIENCES PHYSIQUES

Wulfran Fortin (2018)


ii
Table des matières

1 Vision et image 1

2 Couleur des objets 7

3 Spectroscopie et sources lumineuses 11

4 Pigments et colorants 17

5 Réaction chimique et spectrophotométrie 21

6 Des atomes aux molécules 27

7 Cohésion de la matière 33

8 La radioactivité 37

9 Cohésion de la matière à l’état solide 41

10 Dissolution de composés ioniques ou moléculaires 47

11 Structure et propriétés des alcanes et des alcools 51

12 Champs et forces 57

13 Principe de conservation de l’énergie 63

14 Ressources énergétiques 67

15 Conversion de l’énergie 69

16 Stockage et conversion de l’énergie chimique 75

17 Piles et accumulateurs, oxydoréduction 79

18 Alcools, aldéhydes et cétones 85

iii
iv
Chapitre 1

Vision et image

1.1 La lentille mince convergente regarder à travers le dispositif pour l’observer (cas
de la loupe par exemple).
Une lentille mince convergente est un objet trans-
parent et homogène qui va faire converger la lu-
mière qui la traverse. Elle est définie par une ou deux Cas de la lentille mince convergente
calottes sphériques. Si son épaisseur est faible par La lentille mince convergente peut fournir une
rapport à son rayon, on dit qu’elle est mince. Elle est image réelle ou virtuelle d’un objet selon la distance
épaisse au centre, fine sur les bords. Elle possède un entre cet objet et la lentille.
axe de symétrie cylindrique passant par son centre
(figure 1.1).

1.3 Distance focale et vergence

Définition Une lentille mince convergente permet


de focaliser la lumière venant d’un objet à l’infini
en un point appelé foyer image F 0 . Elle peut aussi
envoyer à l’infini la lumière d’un objet placé au foyer
objet F . La distance entre le foyer image et le centre
de la lentille O s’appelle la distance focale f 0 = OF 0
(figure 1.2).

Figure 1.1 – La lentille mince convergente, son épaisseur est


faible devant son diamètre, son centre est plus
épais que le bord

La lentille mince convergente est un élément essen-


tiel pour la fabrication d’instruments scientifiques
(télescope, jumelles, longue vue, microscope, ocu-
laires, objectifs de caméras, lunettes de visées). C’est
également un modèle simplifié pour faire certains
calculs en optique.

1.2 Image réelle et image virtuelle


Définition Une image fournie par un dispositif op-
tique est réelle quand on peut la projeter sur un
Figure 1.2 – Foyer image F 0 , foyer objet F et focale f 0 d’une
écran car tous les rayons lumineux convergent sur
lentille
l’image.
Une image virtuelle ne peut pas être projetée, il faut

1
Table 1.1 – Grandissement d’une image

Grandissement γ Aspect de l’image


γ≥1 Image droite, agrandie
0<γ<1 Image droite, diminuée
−1 < γ < 0 Image renversée, diminuée
γ ≤ −1 Image renversée, agrandie

Définition La vergence V est l’inverse de la dis-


tance focale f exprimée en mètre.

1
V=
f

avec V en dioptries (δ) et la focale f en mètres (m).

Exemple Une lentille a une focale f 0 = 200 mm.


Calculons sa vergence V . On utilise la relation V =
1 0
f 0 avec f qui doit être exprimée en mètre. Donc
1
f 0 = 200 mm = 200 × 10−3 m et donc V = 0.200 =
5 δ.
Si une autre lentille a une vergence V = 1.2 δ, on
pourra calculer sa focale en mètre en utilisant la re-
lation f 0 = V1 et donc f 0 = 1.2
1
= 833 mm.

Figure 1.3 – Propriétés des lentilles minces


1.4 Position d’une image et grandissement

1.4.1 Objectifs

Position de l’image Connaissant la position d’un Construction géométrique de l’image d’un objet
objet par rapport au centre de la lentille, on veut par une lentille convergente
pouvoir prédire la position de son image par rapport La figure 1.4 illustre les différentes étapes de la
à ce centre, connaissant la distance focale f 0 de la construction de l’image A0 B 0 d’un objet AB à travers
lentille. une lentille convergente de focale f 0 = OF 0 .

— On prend un point sur l’objet à partir duquel


Taille et orientation de l’image Connaissant la on va dessiner trois rayons lumineux particu-
taille de l’objet, on va chercher à prédire la taille liers.
de son image (agrandie ou diminuée) ainsi que son — Le premier rayon est parallèle à l’axe optique
orientation par rapport à l’objet (renversée ou non). et passe donc à la sortie de la lentille par le
On regroupe ces deux informations dans un nombre foyer image F 0 .
γ appelé le grandissement (table 1.1). — Le deuxième rayon passe par le foyer objet F
et sort de la lentille parallèle à l’axe optique.
1.4.2 Méthode géométrique — Le troisième rayon passe par le centre optique
O de la lentille sans être dévié.
Propriétés des lentilles minces — Le point image est le point de convergence de
— Tout rayon lumineux incident parallèle à l’axe ces trois rayons particuliers.
optique d’une lentille, sort en passant par le — Tout autre rayon émis par le point de l’objet
foyer image F 0 (figure 1.3.a). arrive au point image.
— Tout rayon lumineux incident passant par le — le grandissement γ se calcule après avoir me-
foyer objet F ressort parallèle à l’axe optique suré les longueurs A0 B 0 et AB sur le schéma soi-
(figure 1.3.b). gneusement tracé, et en tenant compte du fait
— Tout rayon lumineux incident passant par le que l’image est renversée (γ < 0) à l’aide de la
0 0
centre optique O reste rectiligne (figure 1.3.c). formule γ = AABB .

2
CHAPITRE 1. VISION ET IMAGE

1.5 L’appareil photo


Un appareil photo peut être schématiquement
décrit comme étant composé d’un objectif de focale
fixe, suivi d’un diaphragme en iris permettant de
doser la quantité de lumière sortant de l’objectif,
et d’un écran sensible à la lumière où se projette
l’image. Le détecteur peut être photochimique
Figure 1.4 – Construction géométrique d’une image par
(photo argentique) ou électronique (capteur
une lentille
CMOS).
Pour faire la mise au point, on doit avancer ou
reculer l’objectif devant le capteur.
1.4.3 Méthode algébrique

Dans la méthode algébrique, on utilise les coor- La distance entre l’objectif et le capteur change,
données des points de l’objet et la focale de la len- la focale est fixe.
tille pour calculer littéralement puis numériquement
les coordonnées du point image, et ensuite calculer
1.6 L’œil
le grandissement de l’image. Ces formules peuvent
se démontrer à partir des propriétés géométriques
L’œil peut de façon simplifié être décrit comme
des lentilles des paragraphes précédents. La figure
étant constitué d’un cristallin (une lentille naturelle
1.5 présente le repère cartésien associé à la formule
souple), d’un iris qui permet de limiter la quantité
de conjugaison dont l’origine sera le centre O de la
de lumière entrant dans l’œil et de la rétine, tapis-
lentille de focale f 0 .
sée de cellules nerveuses photosensibles (cônes et
bâtonnets), sur laquelle se projette l’image formée
par le cristallin.
Pour faire la mise au point, l’œil va accommoder,
c’est à dire que des muscles vont déformer le
cristallin qui changera de focale, ce qui permettra
d’avoir une image nette sur la rétine.

La distance rétine cristallin ne change pas mais


la focale du cristallin change.

Figure 1.5 – Repère cartésien associé à la méthode algé- 1.7 Exercices


brique
Ex. 7 p.24 Ex. 8 p.24 Ex. 9 p.24
Ex. 10 p.24 Ex. 11 p.24 Ex. 12 p.24
Ex. 13 p.24 Ex. 14 p.24 Ex. 15 p.25
Définition Ex. 20 p.26 Ex. 21 p.26 Ex. 22 p.26
La formule de conjugaison donne une relation entre
la distance lentille objet x A, la position lentille image
x A0 et la focale f 0 de cette lentille : 1.8 Corrections

1 1 1 Exercice 7 p.24 1. Voir doc.1 p.15, 1-iris, 2-


− = 0 cristallin, 3-rétine. 2.a Voir doc2 p.17. 2.b 1-l’iris est
x A0 xA f
le diaphragme, 2-le cristallin est la lentille conver-
Les trois longueurs doivent être exprimées dans la gente, 3-la rétine est l’écran.
même unité.
Exercice 8 p.24 Voir figure 1.6.

Définition
Le grandissement γ se calcule à partir des coordon- Exercice 9 p.24 1. C’est une lentille convergente
nées des points objets et images par la formule : symbolisée par la double flèche. 2. En lisant la dis-
tance OF 0 sur le schéma, entre le centre de la lentille
x A0 y 0 et le foyer F 0 , on trouve f 0 = 4 cm. 3. En utilisant la
γ= = B formule p.18 du manuel, on a V = 4×101−2 m = 25 δ.
xA yB

3
lentille, elle mesure 13 cm de haut environ et elle
est inversée.

Figure 1.6 – Exercice 8 page 24

Exercice 10 p.24 1. On utilise la formule p.18 du


1
manuel, V = 5.0×10 −2 m = 20 δ. 2. On modifie la Figure 1.9 – Exercice 13 page 24
formule de la vergence pour isoler la focale f 0 = V1
1
et donc f 0 = 5.0 = 0.20 m = 20 cm. 3. La lentille la
plus convergente a la focale la plus petite, c’est donc
Exercice 14 p.24 1. La vergence V étant connue,
le première lentille (figure 1.7).
on a V = f10 . On connaît aussi la position de l’objet
x A. En utilisant la formule de conjugaison, on va iso-
ler l’inconnue qui est la position de l’image x A0 .
On a
1 1 1
− = 0 =V
x A0 xA f
1
On ajoute à gauche et à droite la quantité xA puis on
simplifie pour obtenir

1 1
=V+
x A0 xA
Figure 1.7 – Exercice 10 page 24
On réduit au même dénominateur le membre à
droite
1 V × xA + 1
Exercice 11 p.24 Un rayon passant par O n’est =
x A0 xA
pas dévié, un rayon passant par F ressort parallèle à
l’axe optique, un rayon sortant passant par F 0 était Puis on inverse l’égalité
parallèle à l’axe optique en arrivant sur la lentille xA
(figure 1.8). x A0 =
V × xA + 1

On effectue ensuite le calcul, avec les distances ex-


primées en mètre et V en dioptrie

−0.25 m
x A0 = = 0.25 m
8 δ × −0.25 m + 1
2. Dans la formule de conjugaison , on isole la posi-
tion de l’objet x A On a

1 1 1
− = 0 =V
x A0 xA f
Figure 1.8 – Exercice 11 page 24
1
On soustrait à droite et à gauche x A0 puis on simplifie

1 1
Exercice 12 p.24 Une lentille inverse l’image, le − =V−
xA x A0
haut est en bas, la gauche est à droite, donc la bonne
réponse est le dessin n°2. On multiplie par −1 l’égalité puis on met au même
dénominateur le membre à droite
Exercice 13 p.24 1. Voir p.18 du manuel et figure 1 1 1 − V × x A0
1.9. 2. L’image est à 35 cm du centre optique de la = −V + =
xA x A0 x A0

4
CHAPITRE 1. VISION ET IMAGE

On inverse l’égalité et on effectue le calcul numé- Exercice 21 p.26 1. Voir figure 1.11. 2. On
rique constate que x1A0 = x1A +0.10 ou encore que x1A0 − x1A =
0.10. Donc on a en identifiant avec la formule de
x A0 0.15 m conjugaison que f10 = 0.10 cm−1 (Attention aux uni-
xA = = = −0.75 m
1 − V × x A0 1 − 8 δ × 0.15 m tés sur le graphique !). Donc en inversant la valeur
f 0 = 10 cm.
L’objet est à 75 cm avant la lentille.

Exercice 15 p.25 1. Reprendre le doc.7 p.19 qui


est à savoir redessiner. 2. Les distances x A0 et yB sont
positives. 3. On connaît yB = 10.0 × 10−3 m, x A =
−300 × 10−3 m et f 0 = 100 × 10−3 m. On isole x A0
dans la formule de conjugaison :

1 1 1
− = 0
x A0 xA f

1 1 1
= 0+
x A0 f xA
1 f 0 + xA
=
x A0 xA × f 0
xA × f 0
x A0 =
f 0 + xA
On effectue ensuite le calcul numérique x A0 = Figure 1.11 – Exercice 21 page 26
y 0 x 0
150 mm. 4. Comme le grandissement γ = yBB = xAA ,
on isole la taille de l’image yB0 dans cette équation
yB 0 x 0 Exercice 22 p.26 1. Voir figure 1.12. 2. L’œil ne
= A
yB xA peut pas se déformer, la distance rétine cristallin
est constante. Pour accommoder, c’est à dire faire
x A0
yB 0 = × yB la mise au point, le cristallin de déforme de ma-
xA nière à changer sa focale. 3. Au repos, un œil accom-
et on effectue le calcul numérique mode à l’infini, les rayons lumineux sont focalisés au
foyer qui se situe alors sur la rétine. Donc f 0 = d =
150 mm 25 mm. 4. On a une lentille telle que x A = −0.25 m
yB 0 = × 10 mm = −5 mm
−300 mm et x A0 = 0.025 cm, on cherche la focale f 0 grâce à
L’image est inversée et plus petite. la relation de conjugaison f10 = 0.025
1 1
− −0.25 = 44 δ
donc f = 22.7 mm, la focale de l’œil a diminuée
0

pour accommoder.
Exercice 20 p.26 1. f 0 = V1 = 20 1
= 5 cm. 2. Voir
figure 1.10. 3. La taille de l’objet est de 1.8 cm, il est
situé à 6.0 cm avant la lentille. 4. Le grandissement
est de γ = −12 40
1.8 = −6 = −6.7.

Figure 1.10 – Exercice 20 page 26

5
Figure 1.12 – Exercice 22 page 26

6
Chapitre 2

Couleur des objets

2.1 Spectre et vision des couleurs le bleu), on va raisonner par la suite sur un spectre
simplifié de la lumière visible ne contenant que trois
2.1.1 Spectre de la lumière visible couleurs primaires, le rouge, le vert et le bleu.
Le spectre de la lumière visible s’étale de 400 nm
à 750 nm environ (figure 2.1).

Figure 2.3 – Spectre simplifié de la lumière blanche

Figure 2.1 – Spectre de la lumière visible, couleurs et lon-


gueurs d’ondes
2.2 Sources de lumière

2.1.2 Vision des couleurs par les humains 2.2.1 Source primaire
L’œil possède deux types de capteurs de lumière, La source primaire est un objet qui possède une
les cônes et les bâtonnets. Les cônes permettent la source d’énergie pour émettre de la lumière colorée.
vision diurne en couleur, et il y a trois types de cônes,
sensibles au bleu, au vert et au rouge.
Le cerveau reconstitue les couleurs intermédiaires 2.2.2 Source secondaire
à partir de ces trois couleurs fondamentales (figure La source secondaire est un objet qui émet de la
2.2). lumière car il est éclairé par une autre source.

2.3 Absorption, transmission et diffusion

2.3.1 Absorption

Un objet absorbe une partie de la lumière avec


laquelle il est éclairé.

2.3.2 Transmission

Un objet transmet une partie de la lumière avec


laquelle il est éclairé, elle le traverse. La direction
Figure 2.2 – Sensibilité des cônes et des bâtonnets de l’œil
de propagation ne change pas et il est transparent.
humain

2.3.3 Diffusion
2.1.3 Spectre simplifié de la lumière blanche
Un objet renvoie dans toutes les directions une
Comme l’œil humain est essentiellement sensible partie de la lumière avec laquelle il est éclairé. La
qu’à trois couleurs du spectre (le rouge, le vert et direction de propagation change.

7
2.4 Synthèse additive des couleurs 2.7 Corrections

2.4.1 Principe Exercice 8 p.40 1. Jaune, cyan et magenta. 2. Voir


doc.2 p.34.
Plusieurs lumières colorées sont mélangées et
s’ajoutent.
Exercice 10 p.40 1. Le filtre jaune laisse passer
— Rouge + Vert + Bleu = Blanc
le rouge et le vert (d’où la couleur jaune). Le filtre
— Rouge + vert = Jaune
cyan laisse passer le vert et le bleu (d’où la couleur
— Rouge + Bleu = Magenta
cyan). Au final, seule la couleur verte passe à travers
— Vert + Bleu = Cyan
les deux filtres. La couleur de la lumière sera donc
verte (figure 2.5). 2. Il faut un filtre magenta pour
2.4.2 Exemples retirer au jaune la couleur verte. Avec le filtre cyan
Les écrans d’ordinateurs, de téléphones, de télévi- et magenta, seul le bleu passe, le rouge est bloqué.
sion utilisent la synthèse additive de la lumière pour 3. Toutes les couleurs sont absorbées.
former les couleurs.

2.5 Synthèse soustractive des couleurs

2.5.1 Principe
Un objet est éclairé en lumière blanche, et va ab-
sorber certaines couleurs qui manqueront dans le
spectre de la lumière secondaire (figure 2.4).

Figure 2.5 – Exercice 10 page 40

Exercice 12 p.40 1. On utilise des pixels rouges,


verts et bleus. 2. C’est la synthèse additive (voir p.33
et doc.4 p35).

Exercice 13 p.40 Quand on éclaire un vitrail, il


transmet certaines couleurs et absorbe le reste du
spectre de la lumière incidente. Quand on éclaire de
la peinture colorée, elle absorbe certaines couleurs
et diffuse la partie non absorbée du spectre de la
lumière incidente. Pour la pomme verte, elle absorbe
Figure 2.4 – Principe de la synthèse soustractive, l’objet ap- les couleurs rouge et bleu et diffuse la couleur verte
paraît jaune car le bleu de la lumière blanche du spectre de la lumière blanche.
est absorbé
Exercice 15 p.41 1. On constate l’existence de
deux pics intenses d’émission dans le spectre, vers
2.5.2 Exemples 450 nm, c’est à dire le bleu, et vers 680 nm, dans le
rouge. 2. La couleur perçue ici sera le mélange de
L’impression en couleur utilisent des encres jaune, toutes les couleurs du spectre, et donc ici, un mé-
cyan et magenta. lange de rouge et de bleu, ce qui donne une couleur
On utilise la spectroscopie d’absorption et les spec- magenta violette.
trophotomètres à des fins d’analyses en chimie, en
physique, en biologie, en astronomie, etc. ...
Exercice 16 p.41 Voir figure 2.6. Une pomme
rouge diffuse la lumière rouge et absorbe le reste
2.6 Exercices du spectre visible.1. En lumière blanche, la pomme
est perçue comme ayant une couleur rouge. 2. En lu-
Ex. 8 p.40 Ex. 10 p.40 Ex. 12 p.40 mière rouge, la pomme est perçue comme étant très
Ex. 13 p.40 Ex. 15 p.41 Ex. 16 p.41 claire, elle ré émet beaucoup de couleur rouge. 3.
Ex. 18 p.41 Ex. 20 p.41 Ex. 21 p.42 En lumière bleue, la pomme est perçue très sombre,
Ex. 24 p.42 Ex. 25 p.43 Ex. 26 p.43 elle ne ré émet que très peu de lumière.

8
CHAPITRE 2. COULEUR DES OBJETS

Exercice 25 p.43 1. Poivron vert : diffuse le V, ab-


sorbe le R et le B ; poivron rouge : diffuse le R, ab-
sorbe le V et le B. 2. Le filtre V ne laisse passer que
le V, il absorbe donc le R et le B. 3. Le poivron R ab-
sorbe le V, donc il n’émet quasiment plus de lumière,
il paraît très sombre, presque noir. Le poivron V n’ab-
sorbe pas le V, il réémet beaucoup de lumière V et
donc paraît aussi lumineux que le fond de la scène.
Figure 2.6 – Exercice 16 page 41
Exercice 26 p.43 1. On constate la présence dans
le spectre de R et de V, avec un peu de B, la lampe
Exercice 18 p.41 1. Le filtre bleu ne laisse passer est presque blanche (légèrement jaune). 2. Le filtre
que la couleur bleue, le filtre rouge ne laisse passer ne laisse passer que la lumière rouge, il est donc
que la couleur rouge. Ils bloquent les couleurs com- rouge. 3. Le filtre magenta laisse passer le R et le
plémentaires. 2. L’œil droit ne doit voir que l’image B, le spectre aurait donc un creux (une absorption)
qui lui est destinée. Si cette image émet de la lu- au niveau du jaune et du vert.
mière rouge, un filtre rouge laissera passer cette cou-
leur, mais un filtre bleu la bloquera complètement,
et l’image sera noire. Pour l’œil gauche, on utilisera
une image bleue et un filtre bleu, qui bloquera toutes
les autres couleurs (dont le rouge). Ainsi, chaque œil
ne verra que l’image qui lui est destinée.

Exercice 20 p.41 1. On utilise la synthèse sous-


tractive, la lumière blanche est partiellement ab-
sorbée par les pigments des encres qui retirent des
couleurs et diffusent le reste du spectre. 2. On les
appelle les couleurs primaires de la synthèse sous-
tractive, elles permettent de « fabriquer » les autres
teintes. 3. Oui, il suffit de les mélanger, toutes les
couleurs du spectre seront absorbées, aucune lu-
mière ne sera diffusée. 4. On économise de l’encre,
de plus , le pigment noir utilisé absorbe encore
mieux la lumière. Remarque de M. Fortin : pour
améliorer le rendu des couleurs, on peut encore
ajouter deux autres encres : le vert et l’orange.

Exercice 21 p.42 1. Les cônes et les bâtonnets


(voir paragraphe 1 p.34). 2.Les cônes détectent les
couleurs. 3.a A de 400 nm à 450 nm ; B de 480 à
580 nm et C de 525 nm à 625 nm. 3.b A : bleu, B :
vert , C : rouge. 3.c C’est un mélange de rouge et de
vert, donc la couleur perçue sera le jaune.

Exercice 24 p.42 1. L’absorption est le phénomène


par lequel l’objet absorbe une partie de la lumière
qui l’éclaire. 2.La couleur perçue est « magenta »
(une espèce de violet). 3. Le magenta est un mé-
lange de bleu et de rouge. 4. On constate que la
solution absorbe la lumière verte. Cela est compa-
tible avec les observations précédentes, la lumière
blanche contient le R,V et B. En traversant la solu-
tion, le V est absorbé, et il ne reste plus que le R et
le B dont le mélange donne l’aspect magenta à la
solution.

9
10
Chapitre 3

Spectroscopie et sources lumineuses

3.1 Spectre de différentes sources de lu- forte intensité lumineuses pour certaines longueurs
mière d’ondes, il y a des raies d’émissions.
Pour les lasers, il y a en général qu’une seule raie
3.1.1 Domaine spectral proche du visible très fine, une source laser sera donc qualifiée comme
étant monochromatique, elle ne délivre qu’une seule
La lumière est une onde électromagnétique, c’est couleur.
à dire une perturbation du champ électrique et du
champ magnétique qui se propage de proche en
proche, dans le vide ou la matière. Cette onde peut 3.2 Sources chaudes, loi de Wien
être caractérisée par une longueur λ exprimée en
mètre (m).
3.2.1 Principe du rayonnement du corps noir
— La lumière visible est comprise entre 400 nm Un corps dense, solide, liquide ou gaz à forte pres-
et 700 nm environ. sion, émet un rayonnement électromagnétique par
— Au dessus de 700 nm se situe le proche infra le simple fait d’avoir une certaine température.
rouge (IR ou NIR pour "Near Infra Red"). Si cette température dépasse environ 1000 o C, le
— En dessous de 400 nm débute la zone U.V de corps va émettre un rayonnement visible, qui se dé-
l’ultra violet (figure 3.1). cale vers la partie bleue du spectre si sa température
On rappelle également la conversion d’unité de surface croit.
1 nm = 1 × 10−9 m. On appelle ce phénomène le "rayonnement du corps
noir" qui s’observe par exemple dans un four de po-
Il existe une relation entre la longueur d’onde tier, qui devient rouge orangé durant son fonction-
λ,en mètre (m), la vitesse de propagation de l’onde nement alors qu’à température ambiante, l’intérieur
dans le vide c = 2.99 × 108 m.s−1 et la fréquence est sombre (figure 3.3).
d’oscillation de cette onde notée ν en Hertz ( Hz)
c
λ= 3.2.2 Loi de Wien
ν
Si on connaît le spectre d’émission d’un corps noir
(figure 3.4), on observe qu’un maximum d’énergie
est émis pour une certaine longueur d’onde λmax .
Cette longueur d’onde est reliée à la température de
surface Tsur f ace du corps noir par la "Loi du déplace-
ment de Wien".

b
λmax =
Tsur f ace
Figure 3.1 – Spectre électromagnétique simplifié
avec λmax en mètre, Tsur f ace en degré Kelvin (K), et
b = 2.899 × 10−3 m.K.
Pour convertir une température θ en o C en une tem-
3.1.2 Exemples de sources lumineuses
pérature T en K on utilise la relation simple
Sur la figure 3.2 sont regroupés différents spectres
de sources lumineuses. Certaines sources ont des T = 273 + θ
spectres caractérisés par la présence de pics de

11
Figure 3.2 – Spectres de différentes sources de lumières

Figure 3.4 – Spectre d’un corps noir. La longueur d’onde où


Figure 3.3 – Four à Raku au moment de son ouverture, on
se situe le maximum d’émission dépend de la
observe la couleur jaune orange des parties du
température de surface du corps noir
four à plus de 1000 o C. Le Raku est une tech-
nique d’émaillage

infrarouge d’un feu de camp ou du Soleil qui nous


3.2.3 Applications réchauffe.
La lumière du Soleil peut aussi produire de l’énergie
La loi du déplacement de Wien permet de mesurer électrique grâce à des panneaux photovoltaïques.
des températures de surface corps chauds, comme Cette lumière solaire permet également aux plantes
celle des étoiles ou des planètes. vertes, via la photosynthèse, de fabriquer de nou-
Elle est utilisé également dans un instrument de me- velles molécules pour sa croissance.
sure de température de four ou de flammes : le py- Pour décrire ce transfert d’énergie, les physiciens ont
romètre optique. mis en place le modèle corpusculaire de la lumière
qui est décrite comme étant formée par une "pluie de
petites particules sans masse" le photon. Un photon
3.3 Interaction rayonnement et matière transporte une énergie ∆E qui dépend de la couleur
de la lumière, donc de la longueur d’onde λ.
3.3.1 Le photon
h×c
Le rayonnement électromagnétique peut interagir ∆E =
λ
avec la matière, c’est à dire qu’il peut permettre à un
système matériel de gagner ou de perdre de l’éner- avec ∆E en Joule (J), h = 6.63 × 10−34 J.s la
gie. constante de Planck, et c = 2.99 × 108 m.s−1 la vi-
Par exemple, on sent sur notre peau le rayonnement tesse de la lumière dans le vide.

12
CHAPITRE 3. SPECTROSCOPIE ET SOURCES LUMINEUSES

On peut aussi écrire cette relation en fonction de la Puis on calcule la longueur d’onde d’un photon
fréquence ν (en Hz) de l’onde lumineuse ayant cette énergie

∆E = h × ν h×c
∆E =
Comme ces énergies sont très faibles, on utilise une λ
unité plus commode, l’électron-volt (eV ) qui est un donc
paquet d’énergie de 1.6 × 10−19 J. h×c
λ=
∆E
1 eV = 1.6 × 10−19 J
6.63 × 10−34 × 2.99 × 108
λ= = 655 nm
3.3.2 Échange d’énergie entre rayonnement et ma- 3.024 × 10−19
tière On a donc un photon rouge qui sera absorbé par
l’atome d’hydrogène pour augmenter son énergie du
Au niveau atomique, la matière peut absorber ou
niveau 1 au niveau 2.
émettre des photons. Dans un atome, ce sont les
électrons du nuage électronique qui vont acquérir
ou libérer de l’énergie en modifiant leur orbite.
Cependant, une découverte fondamentale de la mé-
canique quantique est que les états d’énergie pos-
sibles pour un type d’atome sont bien précis et ne
peuvent avoir n’importe quelle valeur. Ces niveaux
d’énergies sont quantifiés et les électrons passent
d’un état à l’autre par un saut où il va perdre ou
gagner de l’énergie sous forme de photon émis ou
absorbé (figure 3.5).
L’énergie de ce photon se calcule à partir de la diffé-
rence d’énergie entre les deux états. On peut ensuite
calculer la longueur d’onde correspondante de la ra-
diation lumineuse.

Figure 3.6 – Niveaux d’énergies permis de l’hydrogène ato-


mique

3.4 Spectre du Soleil

3.4.1 Aspect du spectre


Le spectre solaire (figure 3.7) se compose d’un
Figure 3.5 – Absorption et émission d’un photon par un spectre continu dont le maximum d’émission est
atome. L’énergie de l’atome change par niveau dans le vert, et de très nombreuses raies d’absorp-
quantifié tion (fins traits noirs) dues à la présence d’éléments
atomiques ionisés. Au niveau du sol, l’atmosphère
terrestre a ajouté de grandes bandes d’absorptions
dues aux molécules dans l’air comme l’eau, l’ozone,
3.3.3 Exemple : l’atome d’hydrogène
le dioxygène et le dioxyde de carbone.
La figure 3.6 présente les niveaux d’énergies per-
mis dans l’atome d’hydrogène. Calculons l’énergie 3.4.2 Température de surface
∆E nécessaire pour passer du niveau 1 au niveau 2.
L’allure générale du spectre solaire est celle d’un
∆E = E2 − E1 = −1.51 − (−3.40) = 1.89 eV corps noir ayant une température de surface de
On convertit cette énergie en joules l’ordre de 5778 K soit une température de 5500 o C,
car le maximum d’émission se situe dans le vert, à
∆E = 1.89 × 1.6 × 10−19 = 3.024 × 10−19 J environ λmax = 500 nm.

13
avec λ1 en mètre, c = 2.99 × 108 m.s−1 et ν1 en
2.99×108
Hertz. Donc, après avoir convertit, ν1 = 632.8×10 −9 =

473 T Hz. 2. On a la relation générale, dans le vide


ν2 = λc2 , puis on isole la longueur d’onde, on multi-
plie chaque membre par λ2
c
λ2 × ν2 = × λ2
λ2
On simplifie
λ2 × ν2 = c
On divise chaque membre par ν2
λ2 × ν2 c
=
Figure 3.7 – Allure du spectre du Soleil (d’après Wikipédia) ν2 ν2
Puis on simplifie
c
3.4.3 Composition chimique λ2 =
ν2
On observe dans le spectre solaire de très nom- On effectue ensuite le calcul numérique en étant at-
breuses fines raies sombres, dans le domaine visible tentif aux unités à utiliser
et ultraviolet, qui sont des raies d’absorption ato- 2.9 × 108 m.s−1
mique des nombreux éléments présents dans l’étoile λ2 = = 532 nm
5.64 × 1014 Hz
(He, H, Fe, Na, etc. ...).
C’est une radiation verte.

3.4.4 Autres informations


Exercice 10 p.55 1. Voir p. 49 la définition, λmax
Le profil des raies d’absorption (largeur) donne est la longueur d’onde pour laquelle l’émission de
d’autres informations, notamment l’intensité du lumière est maximale quand on observe le spectre
champ magnétique solaire au niveau de certaines d’un objet chaud, de température θ , exprimée en
taches sombres (plusieurs centaines voir milliers de degré Celsius. 2. Si λmax devient de plus en plus
Tesla, ce qui est énorme). grand, on constate que dans l’équation de la loi de
Le léger décalage des raies donne une information déplacement de Wien, on divise une constante par
sur les mouvements de surface du Soleil par effet un nombre de plus en plus grand, le résulta tend à
Doppler, cela permet de savoir comment tremble devenir de plus en plus petit, et T tend vers le zéro
l’étoile et permet de modéliser sa structure interne absolut.
(hélio sismologie). 3. Il faut isoler le paramètre λmax dans l’équation
fournie On ajoute 273 aux deux membres, puis on
simplifie
3.5 Exercices
2.89 × 106
θ + 273 = − 273 + 273
Ex. 7 p.55 Ex. 8 p.55 Ex. 10 p.55 λmax
Ex. 11 p.55 Ex. 12 p.55 Ex. 14 p.55 2.89 × 106
Ex. 20 p.57 Ex. 22 p.57 Ex. 23 p.58 θ + 273 =
λmax
Ex. 24 p.58 Ex. 27 p.59 Ex. 28 p.60
On multiplie chaque membre par λmax puis on sim-
plifie
3.6 Corrections
2.89 × 106
λmax × (θ + 273) = × λmax
Exercice 7 p.55 On utilise le document 3 p. 49, λmax
ainsi que le tableau des puissances de dix, en bas de λmax × (θ + 273) = 2.89 × 106
couverture, rabat I. a. λ = 6×10−7 m = 600 nm c’est
une radiation rouge, dans le visible. b. λ = 0.3 µm = On divise chaque membre par θ +273 et on simplifie
0.3 × 10−6 m = 300 nm c’est une radiation ultravio- λmax × (θ + 273) 2.89 × 106
lette. c. λ = 9×10−7 m = 900 nm c’est une radiation =
θ + 273 θ + 273
dans le proche infra rouge.
2.89 × 106
λmax =
Exercice 8 p.55 Voir la définition p. 49 paragraphe θ + 273
2.89×106
1. 1. On a la relation générale, dans le vide ν1 = λc1 4. λmax = 20000+273 = 143 nm

14
CHAPITRE 3. SPECTROSCOPIE ET SOURCES LUMINEUSES

Exercice 11 p.55 1. Non, seules certaines valeurs grande. On essaye maintenant la transition de 2 vers
sont possibles, l’atome passe de façon discontinue 0. ∆E = −5.55 − (−10.44) = 4.89 eV = 7.82 ×
d’une valeur à l’autre (un « saut »). L’énergie est 10−19 J. Dans ce cas, λ = 254 nm qui est la lon-
quantifiée car elle ne prend que certaines valeurs gueur d’onde observée. La transition observée est
possibles. 2. Pour gagner de l’énergie et sauter à donc celle de E2 vers E0 .
un état plus énergétique, l’atome absorbe de l’éner-
gie lumineuse (le photon). Pour descendre d’un ni-
Exercice 23 p.58 1.a Figure 3.8.a. 1.b On constate
veau d’énergie, l’atome libère cet excès d’énergie
que les deux grandeurs ne sont pas proportionnelles.
sous fore d’un photon dont la couleur dépend de
2.a Figure 3.8.b. 2.b L’allure de la courbe est une
cette énergie. Plus l’énergie est grande plus le pho-
droite d’équation θ = a × λM1ax + b avec a = 2.88 ×
ton a une couleur bleue. 3. Non, car elles n’ont pas
106 o C.nm et b = −268 o C. 2.c Voir ci dessus, c’est
forcement le même nombre d’électrons, donc les ni-
en bon accord avec la loi de Wien. 3. Elle permet de
veaux d’énergies et les transitions possibles sont dif-
connaître la température de surface de l’étoile.
férents et du coup, les énergies des photons émis dif-
férentes.

Exercice 12 p.55 Voir formule p.50 et attention


aux unités ! 1. λ = 516 nm = 516 × 10−9 m donc
6.63×10−34 ×2.99×108
∆E = h×c
λ = 516×10−9 = 3.85 × 10−19 J 2.
3.85×10−19 J
3.85 × 10−19 J correspond à 1.6×10−19 J = 2.41 eV .

Exercice 14 p.55 1. On calcule la valeur du saut


d’énergie à partir du diagramme des niveaux d’éner-
gie ∆E = −3.54 − (−5.39) = 1.85 eV Cette énergie
est libérée sous la forme d’un photon. En joules, on
a donc ∆E = 1.85 × 1.6 × 10−19 = 2.96 × 10−19 J. 2.
Comme ∆E = h×c λ , on peut isoler la longueur d’onde
pour obtenir la relation λ = h×c ∆E . On fait le calcul
−34 8
×2.99×10
numérique λ = 6.63×10
2.96×10−19 = 672 nm ce qui
correspond à une radiation lumineuse rouge.

Exercice 20 p.57 1. C’est une émission de lumière,


la nébuleuse est brillante, elle émet de la lumière.
2. Quand l’atome perd de l’énergie, il passe du ni-
veau −1.51 eV à −3.40 eV . L’énergie que l’atome
perd s’échappe grâce à un photon dont l’énergie
sera ∆E = −1.51 − (−3.40) = 1.89 eV soit en
Joules, ∆E = 3.02 × 10−19 J. 3. λ = h×c ∆E et donc
−34 8
×2.99×10
λ = 6.63×10
3.02×10−19 = 658 nm . 4. C’est une raie
d’émission dans le rouge.

Exercice 22 p.57 1. Le niveau d’énergie E0 est le


« niveau fondamental », c’est le niveau d’énergie le
plus faible que puisse avoir un atome. Les autres ni-
veaux sont les « niveaux excités » que peut prendre
l’atome. Mais ce ne sont pas des états stables et ra-
pidement, l’atome va se désexciter en émettant de
la lumière. 2. La plus grande longueur d’onde émise
correspond à la plus petite énergie absorbée, donc
à la transition du niveau E0 au niveau E1 permet
Figure 3.8 – Exercice 23 p.58
d’absorber les photons avec la plus grande longueur
d’onde. 3. La transition du niveau 1 vers le niveau 0
correspond une énergie ∆E = −5.77 − (−10.44) =
4.67 eV soit ∆E = 7.47 × 10−19 J qui correspond Exercice 24 p.58 1.a On utilise la formule p.50
à une longueur d’onde λ = 266 nm qui est trop en étant attentif au choix des unités ∆E = h×c
λ =

15
6.63×10−34 ×2.99×108
589×10−9 = 3.38 × 10−19 J et on convertit
−19
en électron volt ∆E = 3.38×10 J
1.6×10−19 J = 2.11 eV . 1.b
On constate que cette transition correspond à l’écart
d’énergie entre les niveaux E0 et E1 car E1 − E0 =
−3.03 − (−5.14) = 2.11 eV . 2.a Pour absorber le
photon quand l’atome est à l’état E1 , l’énergie du
photon doit au moins permettre d’atteindre le ni-
veau E2 .Cette énergie est E2 − E1 = 1.1 eV . L’éner-
gie du photon est suffisante, il pourra être absorbé.
2.b Le photon va permettre de donner de l’éner-
gie à l’atome. Il va donc disparaître et macroscopi-
quement, il « manquera » de la lumière. Nous ver-
rons donc une raie d’absorption (raie sombre dans
le spectre).

Exercice 27 p.59 1.a Figure 3.9.

Figure 3.9 – Exercice 27 p.59

1.b Voir figure 3.9. 1.c Si λm a x augmente alors


la température θ diminue. 2.a Voir ci dessus. 2.b
La température de surface du Soleil est voisine de
6000 K.

Exercice 28 p.60 1. L’énergie va être évacuée


grâce à un photon de longueur d’onde correspon-
dante à cette énergie. On observera une raie d’émis-
sion dans le spectre du gaz. 2.a L’écart d’énergie
est ∆E = −5.77 − (−10.44) = 4.67 eV et donc en
Joules ∆E = 4.67 × 1.6 × 10−19 = 7.47 × 10−19 J.
Comme λ = h×c λ on a après calcul numérique λ =
266 nm. 2.b Voir p. 49, le visible étant dans la zone
400 nm − 800 nm, cette raie d’émission est claire-
ment dans l’ultra violet. 3. Oui, en émettant des ultra
violets, le mercure va exciter la paroi qui sera fluo-
rescente. 4. La première poudre émet surtout dans
le rouge, la lumière sera jaunâtre, la deuxième émet
dans le vert et le rouge, la lumière est plus verdâtre
(cyan).

16
Chapitre 4

Pigments et colorants

4.1 Couleur d’un milieu amorphe, on parle de pigment. Les pigments sont
plus stables en général que les colorants. En pein-
4.1.1 Synthèse soustractive ture, on va les mélanger à une autre substance qui
permettra de les coller sur un support.
La couleur d’un milieu résulte de la synthèse sous-
tractive des couleurs. Le milieu absorbe certaines
longueurs d’ondes du spectre de la lumière incidente 4.2 Molécules organiques colorées
et diffuse les autres. On perçoit alors la couleur com-
plémentaire des radiations absorbées. 4.2.1 Molécule organique
Une molécule organique est une molécule qui
4.1.2 Processus physiques d’absorption des radia- contient principalement des atomes de carbone C et
tions d’hydrogène H, avec éventuellement quelques oxy-
Interférences Comme la lumière est une onde, il gènes O et azotes N. Elle peut provenir du vivant ou
existe des processus d’interférences destructives qui d’une synthèse.
permettent d’absorber certaines couleurs. Ce phéno-
mène est visible sur certains insectes, coquillages et 4.2.2 Représentation d’une molécule
oiseaux. Il est aussi utilisé par exemple, pour les trai-
On peut représenter une molécule avec sa formule
tements anti reflets.
brute, sa formule semi développée, sa formule déve-
loppée ou sa formule topologique, en fonction des
Interaction onde matière Certains électrons dans informations qui nous sont nécessaires (figure 4.1).
les molécules ou les cristaux peuvent occuper dif- La fiche 8 p.361 de votre manuel est à savoir refaire.
férents niveaux d’énergies suffisamment proches,
pour que l’énergie de transition nécessaire puisse
être apportée par des photons du spectre visibles. De
tels électrons ont pour caractéristique d’être "piégés"
dans une structure linéaire de quelques nanomètres
de long, dans laquelle ils sont libres d’évoluer. On
modélise cela par un "gaz d’électrons confinés" en
Mécanique Quantique. Ces électrons pourront alors
occuper des niveaux d’énergies assez proches qui
permettront des absorptions de photons visibles.
Nous allons voir ensuite que les colorants sont des
molécules présentant de tels structures.

4.1.3 Pigments et colorants


Colorant Si les molécules capables d’absorber la
Figure 4.1 – Représentations d’une molécule de (Z)-pent-2-
lumière visible sont en solutions, on parle d’un co- ène
lorant. La couleur peut dépendre du type de solvant
utilisé, car il peut modifier la structure de cette mo-
lécule.
4.2.3 Doubles liaisons conjuguées
Pigment Si les molécules capables d’absorber la Deux atomes de carbones peuvent partager deux
lumière visible forment un solide cristallin ou liaisons covalentes, on l’appelle double liaison. Il y a

17
quatre électrons partagés par ces deux atomes. Dans pH, sa température, car le solvant modifie la forme
une chaîne d’atomes de carbones, deux doubles liai- de la molécule et donc les longueurs d’ondes que
sons sont conjuguées si elles ne sont séparées que peut absorber la molécules. Cela est utilisé pour les
par une liaison simple. indicateurs colorés par exemple (figure 4.4).
Le long d’une chaîne possédant des doubles liaisons
conjuguées, les électrons peuvent être décrit comme
un gaz d’électron confiné le long d’une chaîne, et 4.3 Exercices
leurs niveaux d’énergies seront proches des énergies
des photons ultra violets et visibles qu’ils absorbe- Ex. 6 p.74 Ex. 7 p.74 Ex. 11 p.74
ront (figure 4.2). Ex. 13 p.75 Ex. 14 p.75 Ex. 15 p.75
Ex. 16 p.75 Ex. 20 p.76 Ex. 23 p.77
Ex. 24 p.77

4.4 Corrections

Exercice 6 p.74 D’après la définition p.67, il faut


que le composé contienne du carbone et de l’hydro-
gène. D’après ce critère, les molécules organiques
sont l’acide picrique, le bleu de phtalocyanine et le
jaune Soudan.
Figure 4.2 – Doubles liaisons conjuguées et le "tube de gaz
d’électron libre" qui absorbera les photons
Exercice 7 p.74 Les pigments sont solides, on ob-
serve que dans les tubes b et c le mélange n’est pas
homogène, donc le charbon et l’indigo sont des pig-
4.2.4 groupes chromophores et auxochromes ments. L’hélianthine et le vert malachite sont des co-
Chromophrores Ce sont des groupes de la molé- lorants.
cule riches en électrons faiblement liés qui pourront
former ce gaz d’électron libre et provoquer l’absorp- Exercice 11 p.74 1. On observe deux tâches, une
tion de la lumière dans le spectre visible (figure 4.3). bleue et une rouge, donc l’encre violette est un mé-
lange d’au moins deux espèces chimiques colorées.
Auxochromes Ces groupes permettent d’augmen- 2. Normalement l’encre bleue absorbe le vert et le
ter l’intensité de l’absorption de la lumière et décaler rouge, seul le bleu est diffusé. L’encre rouge absorbe
légèrement les longueurs d’ondes absorbées (figure le bleu et le vert, seul le rouge est diffusé. Donc on
4.3). devrait normalement ne plus rien voir si on mélange
les deux encres, toutes les couleurs étant absorbées.
Cependant, l’absorption n’est pas totale, et au final
il y a encore un peut de bleu et de rouge diffusés
mais très peu de vert. On observe donc une couleur
magenta assez sombre, du violet.

Exercice 13 p.75 Voir le manuel p.69. Pour qu’une


molécule organique absorbe la lumière, il faut
qu’elle possède des doubles liaisons conjuguées suf-
fisamment longues, ce qui est le cas de b mais non
de a (figure 4.5).

Exercice 14 p.75 On cherche les alternances liai-


Figure 4.3 – Groupes chromophores et auxochromes sons doubles et liaisons simples (figure 4.6).

Exercice 15 p.75 Toutes les doubles liaisons sont


4.2.5 Solvant et colorant conjuguées (figure 4.7).

Une molécule peut absorber la lumière de diffé-


rente façon selon la nature chimique du solvant, son Exercice 16 p.75 Voir figure 4.8.

18
CHAPITRE 4. PIGMENTS ET COLORANTS

Figure 4.4 – Hélianthine en milieux basique (gauche) et acide (droite)

Figure 4.7 – Doubles liaisons conjuguées (ex.15 p.75)

Figure 4.5 – Longueur des chaînes de liaisons conjuguées

Figure 4.8 – Exercice 16 p.75


Figure 4.6 – Chaîne de liaisons conjuguées

le rouge et le bleu, il ne reste que le vert, la pierre a


Exercice 20 p.76 1. Oui, elles sont conjuguées donc un aspect verdâtre et terne. 4.a "toute couleur
pour les deux molécules. 2. La longueur d’onde ab- perçue appelle sa complémentaire pour exister. L’œil
sorbée augmente quand le nombre de doubles liai- a tendance à appeler la couleur manquante, la com-
sons conjuguées s’accroît. 3. Le carotène absorbe plémentaire, pour former un équilibre neutre dans
surtout le bleu, l’astaxanthine plus le vert, la chaîne notre cerveau" (Wikipédia). 4.b L’or est jaune, c-à-d
des liaisons conjuguées est plus longue donc l’ab- un mélange de rouge et de vert qui sont complémen-
sorption se fait vers les plus grandes longueurs taires au bleu du Lapis Lazuli , et donc ce contraste
d’ondes (figure 4.9). met mieux en relief le bleu du Lapis Lazuli.

Exercice 23 p.77 1. Broyage, extraction par sol-


vant (eau de mer) et chauffage, filtration, évapo-
ration du solvant et cristallisation. 2. On observe
la présence de nombreuses doubles liaisons conju-
guées. 3.a Le brome est un auxochrome (voir p.69),
il modifie l’intensité de l’absorption et décale la
bande d’absorption. Avec le brome Br, la couleur
est violette rouge, sans le brome, elle est violette
bleue. 3.b Les deux molécules diffèrent uniquement
par la substitution des hydrogènes par les bromes.
Le brome permet de décaler le spectre d’absorption Figure 4.9 – Longueur des chaînes (ex.20 p.76)
vers les grandes longueurs d’ondes.

Exercice 24 p.77 1. C’est un pigment , un solide fi-


nement broyé. 2.a L’œuf permet de coller le pigment
sur la surface. 2.b Technique de la Tempera : voir le
www ... 3.a On absorbe surtout le rouge, il reste le
vert et le bleu, l’aspect bleu domine. 3.b On absorbe

19
20
Chapitre 5

Réaction chimique et spectrophotométrie

5.1 Réaction chimique Cu2+ + 2 HO− −→ Cu(OH)2

5.1.1 Quantité de matière 5.1.3 Tableau d’avancement


Mesurer la quantité de matière n (en mol) d’une Avancement de réaction x L’avancement x d’une
espèce chimique, c’est compter le nombre d’entité réaction est un compteur exprimé en mol qui per-
(atome, molécule, ion) de cette espèce chimique en met de savoir combien de fois la réaction chimique
les regroupant en paquet contenant NA = 6.022 × s’est réalisée au niveau microscopique. Il vaut zéro
1023 objets, appelé une mole. au départ et augmente progressivement. On a donc
Si on connaît la masse molaire M (en g.mol −1 ) de toujours x ≥ 0 mol.
l’espèce et la masse m de l’échantillon de l’espèce
chimique alors
m Tableau d’avancement Le tableau d’avancement
n=
M décrit l’évolution d’un système chimique, depuis
Pour un liquide pur, dont on connaît la masse volu- l’état initial, le moment où la réaction démarre,
mique ρ (en g.mL −1 ) et le volume de l’échantillon jusqu’à l’état final, quand la réaction se termine et
(en mL) alors la quantité de matière est que le système n’évolue plus.
ρ×V
n= Le tableau donne également l’état intermédiaire
M du système lors de son évolution.
Pour une espèce chimique en solution de concentra- Dans ce tableau les réactifs sont consommés, ils
tion molaire C (en mol.L −1 ) dont on prélève un vo- disparaissent, les produits sont fabriqués, ils appa-
lume V (en L), la quantité de matière sera raissent.

n=C ×V
Quant le réactif limitant disparaît en premier,
l’avancement à cet instant est l’avancement maximal
5.1.2 Réaction chimique x max . Pour rechercher sa valeur, on calcule la valeur
Une réaction chimique met en présence des réac- de x permettant de faire disparaître chaque réactif
tifs qui vont former progressivement des produits. et on gardera la valeur la plus petite, car elle sera
Quand un des réactifs disparaît, alors la réaction atteinte en premier, x partant de zéro. Le réactif
s’arrête. Ce réactif disparu en premier est le réactif correspondant sera le réactif limitant.
limitant.
On peut faire le bilan de matière de ce système La dernière ligne du tableau donne le bilan de ma-
chimique, c’est à dire faire l’inventaire des espèces tière du système, c’est à dire les quantités de matières
en présence et donner les quantités de matière de des réactifs et des produits à la fin de la réaction.
chaque espèce.
Une réaction chimique est décrite par une équation Exemples Voir le tableau 5.1. Pour trouver l’avan-
bilan qui donne les proportions dans les quelles les cement maximum, on cherche les valeurs de x per-
réactifs disparaissent pour former les produits, de mettant d’annuler les quantités de matière nAl et
manière à conserver la masse et la charge électrique nH + . On a donc deux équations à résoudre
de notre système chimique.
2.0 − 2 × x 1 = 0
Exemples
et
C H3 C H2 OH + 3 O2 −→ 2 CO2 + 3 H2 O 3.5 − 6 × x 2 = 0

21
Équation chimique 2 Al + 6 H + −→ 2 Al 3+ + 3 H2
État du système Avancement x (en mol) nAl nH + nAl 3+ nH2
État initial x =0 2.0 3.5 0.0 0.0
État intermédiaire x 2.0 − 2 × x 3.5 − 6 × x 0.0 + 2 × x 0.0 + 3 × x
État final x max = 0.58 0.83 0.0 1.17 1.75

Table 5.1 – Exemple de tableau d’avancement, les réactifs disparaissent et les produits apparaissent

qui ont pour solution x 1 = 1.0 et x 2 = 1.0.58. On 5.2.2 Absorbance


garde la plus petite valeur et donc x max = 0.58 mol
On éclaire une cuve de longueur l avec une lu-
et H + est le réactif limitant.
mière colorée (autour de la longueur d’onde λmax ).
On mesure l’intensité I0 du faisceau traversant une
cuve remplie de solvant, et l’intensité I du faisceau
5.2 Spectrophotométrie tranversant la cuve remplie d’une solution colorée
de concentration C en mol.L −1 (figure 5.2).
On appelle transmitance T le rapport T = II0 . Ce rap-
5.2.1 Spectrophotomètre port varie de 0 % à 100 % .
On appelle absorbance A la quantité
Le spectrophotomètre est un appareil de labora-
toire qui permet de mesurer l’absorbance A d’une so- 1 I0
A = log = log
lution colorée, à une certaine longueur d’onde, en T I
lumière visible, et parfois dans le proche ultra vio- Les ordres de grandeurs pour A vont de 0 à 4 pour
let. de bons appareils de mesure.
Il contient une source de lumière colorée dont on
peut régler la longueur d’onde, un support de cuve
qui sera traversé par la lumière, un capteur de lu-
mière pour mesurer l’intensité transmise et un sys-
tème de calcul de l’absorbance.
Les spectrophotomètres peuvent afficher l’absor-
bance pour les plus simples et tracer le spectre d’ab-
sorbance complet pour les plus évolués. C’est un ap-
pareil standard présent dans les laboratoires de chi-
mie.

Figure 5.2 – Mesure de l’absorbance d’une solution

5.2.3 Loi de Beer Lambert


Une solution colorée de concentration C en
mol.L −1 , traversée par un faisceau lumineux de lon-
gueur d’onde λmax sur une longueur l, en cm (fi-
gure 5.2), et de coefficient d’extinction molaire ε,
en mol −1 .L.cm−1 vérifie la loi de Beer Lambert qui
relie l’absorbance A de la solution à sa concentration
C par la formule

A=ε×l ×C
Figure 5.1 – Schéma du spectrophotomètre visible-
ultraviolet CARY 60 de Agilent Technologies Cette loi permet de mesurer la concentration d’une
solution colorée à partir de la mesure de son absor-
bance optique dans le visible.

22
CHAPITRE 5. RÉACTION CHIMIQUE ET SPECTROPHOTOMÉTRIE

Figure 5.3 – Spectre d’absorption UV-Visible d’une solution


de permanganate de potassium. L’absorbance
maximale dans le visible se situe vers 528 nm
(réf. The Royal Society of Chemistry)
Figure 5.4 – Absorbance en fonction de la concentration
pour une solution de I2
5.2.4 Dosage par colorimétrie

Un dosage consiste à mesurer la concentration Exercice 7 p.90 1. D’après la table 5.3, le réac-
d’une espèce chimique en solution. Pour doser une tif limitant est le dioxygène O2 qui a totalement
espèce colorée, on va réaliser une courbe d’étalon- disparu quand l’avancement est maximal. 2. Voir
nage en traçant l’absorbance A en fonction de la table 5.3. 3. À l’état final n Fe2 O3 = 2.0 mol donc
concentration C. Ensuite, on mesure au spectropho- 0.0 + 2 × x max = 2.0 et donc x max = 1.0 mol. 4.
tomètre l’absorbance de la solution inconnue et on Comme nO2 0 − 3 × x max = 0.0 alors nO2 0 = 3.0 mol.
en déduit graphiquement la valeur de la concentra- 5. À l’état final il reste 10.0 − 4 × x max mol de fer,
tion (voir figure 5.4). donc n Fe f inal = 10.0 − 4 × 1.0 = 6.0 mol.
Pour mesurer une absorbance au spectrophoto-
mètre, on procède en plusieurs étapes :
— déterminer la longueur d’onde λmax où l’ab- Exercice 8 p.90 1. Voir table 5.4. 2. On calcule
sorbance est maximale (figure 5.3). les valeurs de x max pour la disparition de chaque
— choisir cette longueur d’onde pour la couleur réactif, on garde la valeur la plus petite, et on trouve
de la source lumineuse du spectrophotomètre que x max = 2.5 mol. 3. Le réactif limitant est S2 O32− .
— "faire le blanc", c’est-à-dire mesurer l’absor- 4. Il reste du diiode, le mélange reste coloré, mais en
bance du solvant pur, qui servira de référence étant un peu plus transparent.
— mesurer l’absorbance de la solution
Lors des mesures d’absorbances, il faut impérative-
ment garder les faces des cuves propres et bien rin- Exercice 10 p.90 1. C’est de diiode I2 . 2. Pour I − ,
cer une cuve ayant contenu une solution de forte on a V = 50 mL et C = 0.50 mol.L −1 donc n I − =
concentration. C × V = 0.50 × 50 × 10−3 = 2.5 × 10−2 mol. Pour le
peroxodisulfate un calcul similaire donne n per ox o =
5.0 × 10−3 mol. 3. Voir table 5.5. 4. La plus petite
5.3 Exercices valeur de x max est obtenue pour S2 O82− et x max =
5 × 10−3 mol. 5. Voir dernière ligne de la table 5.5.
Ex.6 p.90 Ex.7 p.90 Ex.8 p.90
Ex.10 p.90 Ex.11 p.91 Ex.13 p.91
Ex.14 p.91 Ex.16 p.92 Ex.18 p.92 Exercice 11 p.91 1.a On lit sur le graphique les
Ex.19 p.93 Ex.21 p.94 quantités de matière à l’état initial, c-à-d quand x =
0 mol.Graphe a) : nAl03+ = 1.5 mol, nHO0− = 6.0 mol,
graphe b) :nAl03+ = 2.0 mol, nHO0− = 6.0 mol. 1.b
5.4 Corrections L’avancement maximal arrive quand un des réactifs
a une quantité de matière nulle (disparition) et donc
Exercice 6 p.90 Voir table 5.2. Pour trouver l’avan- pour le graphe a), x max = 1.5 mol et pour le graphe
cement maximal, on résout les deux équations 5.0 − b) x max = 2.0 mol. 1.c Graphe a) Al 3+ est le réac-
x 1 = 0.0 et 8.0 − 2 × x 2 = 0.0 qui ont pour solution tif limitant, pour le graphe b), les proportions sont
x 1 = 5.0 et x 2 = 4.0. On garde la plus petite valeur, stœchiométriques, disparition simultanée de tous les
donc x max = 4.0 mol et HO− est le réactif limitant. réactifs. 2. Voir réponse précédente.

23
Éq. 1 Cu2+ + 2 HO− −→ 1 Cu(OH)2
x
nCu2+ nHO− nCu(OH)2
(mol)
0 5.0 8.0 0.0
x 5.0 − 1 × x 8.0 − 2 × x 0.0 + 1 × x
x max
1.0 0.0 4.0
= 4.0

Table 5.2 – Exercice 6 p.90

Éq. 4 Fe + 3 O2 −→ 2 Fe2 O3
x
n Fe nO2 n Fe2 O3
(mol)
0 10.0 nO2 0 0.0
x 10.0 − 4 × x nO2 0 − 3 × x 0.0 + 2 × x
x max
10.0 − 4 × x max 0.0 0.0 + 2 × x max
= 1.0

Table 5.3 – Exercice 7 p.90

Éq. 1 I2 + 2 S2 O32− −→ 2 I − + 1 S4 O62−


x
n I2 nS2 O32− nI − nS4 O62−
(mol)
0 3.0 5.0 0.0 0.0
x 3.0 − 1 × x 5.0 − 2 × x 0.0 + 2 × x 0.0 + 1 × x
x max
0.5 0.0 5.0 2.5
= 2.5

Table 5.4 – Exercice 8 p.90

Éq. 2 I − + 1 S2 O82− −→ 1 I2 + 2 SO42−


x
nI − nS2 O82− n I2 nSO42−
(mol)
−2 −3
0 2.5 × 10 5 × 10 0.0 0.0
x 2.5 × 10−2 − 2 × x 5 × 10−3 − 1 × x 0.0 + 1 × x 0.0 + 2 × x
x max
1.5 × 10−2 0.0 5.0 × 10−3 1.0 × 10−2
= 5 × 10−3

Table 5.5 – Exercice 10 p.90

24
CHAPITRE 5. RÉACTION CHIMIQUE ET SPECTROPHOTOMÉTRIE

Exercice 13 p.91 1. L’absorbance étant maximale synthétisée grâce au réchauffement et à l’ensoleille-


dans le bleu, la solution absorbe donc davantage ment du printemps. 5. La chlorophylle disparaît de
dans le bleu. 2. En réglant la longueur d’onde vers la feuille car elle n’est plus synthétisée à cause de
430 nm, on se place au niveau du pic d’absorbance, la baisse des températures et de l’ensoleillement. 6.
où le signal est le plus fort. La mesure sera alors plus Les spectres d’absorbances sont superposés dans le
précise. 3. La couleur de la solution sera complé- bleu. 7. a) vers 430 nm, b) vers 450 nm.
mentaire à la couleur absorbée. Comme on absorbe
le bleu, il restera le rouge et le vert dont le mélange
donne du jaune : la solution de diiode est jaune.

Exercice 14 p.91 1. Le dichromate est jaune, il ab-


sorbe donc essentiellement dans le bleu. On choisit
donc 400 nm qui est dans la zone bleue-violette du
spectre. Le signal d’absorbance sera plus important.
2. On constate que l’absorbance est proportionnelle
à la concentration. La loi de Beer Lambert est donc
vérifiée. 3. Après la lecture graphique, on en déduit
que C 0 = 3.7 mmol.L −1 .

Exercice 16 p.92 1. Le réactif limitant est l’ion


permanganate car il disparaît complètement et la so-
lution devient incolore. 2.

n1 = C1 × V1 = 0.50 × 20.0 × 10−3 = 0.01 mol

n2 = C2 × V2 = 0.40 × 5.0 × 10−3 = 0.002 mol


3. Voir table 5.6 . L’ion permanganate est le réactif
limitant. 4. La solution sera incolore car l’ion per-
manganate coloré a totalement disparu.

Exercice 18 p.92 1. Il faut tracer la courbe A =


f (C). 2. La courbe A = f (C) étant une droite pas-
sant par l’origine, on vérifie la loi de Beer Lambert
où A = k × C. 3. Par lecture graphique, on trouve
C = 0.75 µmol.L −1 . 4. On se place au maximum
d’absorbance pour avoir un signal d’absorbance le
plus fort possible, afin d’améliorer la précision de la
mesure.

Exercice 19 p.93 1. C’est le domaine de l’ultra vio-


let. 2. On se place toujours à la longueur d’onde cor-
respondant au maximum d’absorbance. 3. Le café
contenant le plus de caféine sera le plus excitant.
Il aura également le spectre d’absorbance le plus
grand. Donc ici, la boisson 2 est la plus concen-
trée en caféine. 3. Pour A2 = 0.53, on lit environ
t = 16 mg.L −1 .

Exercice 21 p.94 1. La chlorophylle a absorbe le


bleu et le rouge, elle est donc verte. Pour la chlo-
rophylle b : même conclusion. 2. Le bêta - carotène
absorbe le bleu et laisse passer le rouge et le vert : sa
couleur est donc jaunâtre. 3. En ajoutant les absor-
bances, seul le vert subsiste. La feuille est verte. 4.
La chlorophylle est présente dans la feuille, elle est

25
Éq. 2 M nO4− + 5 H2 C2 O4 + 6 H + −→ 2 M n2+ + 10 CO2 + 8 H2 O
x
n M nO4− nH2 C2 O4 nH + n M n2+ nCO2 nH2 O
(mol)
0 0.002 0.01 excès 0.0 0.0 solvant
x 0.002 − 2 × x 0.01 − 5 × x excès 0.0 + 2 × x 0.0 + 10 × x solvant
x max
0.0 0.005 excès 0.002 0.01 solvant
= 0.001

Table 5.6 – Exercice 16 p.92

26
Chapitre 6

Des atomes aux molécules

6.1 Liaison covalente atomes pour satisfaire la règle de l’octet et donc en-
gager 4 liaisons covalentes. L’atome d’azote N pos-
La liaison covalente est le partage d’une paire sède 5 électrons sur sa couche de valence, il lui fau-
d’électron entre deux éléments de manière à assurer drait 3 électrons supplémentaires. Il va mutualiser 3
la règle de l’octet ou du duet. Deux atomes peuvent de ses propres électrons avec d’autres atomes pour
partager une ou plusieurs paires d’électrons (liaison former trois liaisons covalentes et satisfaire la règle
covalente simple, double ou triple). de l’octet (figure 6.2).

Figure 6.1 – Mutualisation des électrons d’une liaison co-


valente entre deux atomes

6.2 Règle du duet et de l’octet


Figure 6.2 – Formation des liaisons covalente dans l’acide
Les éléments du tableau périodique tendent à mo- cyanhydrique
difier leur couche électronique de valence de ma-
nière à avoir la même structure électronique que le
gaz noble le plus proche de la classification. Ainsi, Li
et Be tendent à avoir une couche de type K 2 (règle 6.3 Représentation de Lewis
du duet), les autres éléments tendant à avoir 8 élec-
trons sur leur couche de valence (règle de l’octet). 6.3.1 Limite du modèle
Une des méthodes est de former des ions monoato-
miques en gagnant ou perdant des électrons de ma- Le modèle empirique de Lewis s’applique essen-
nière à trouver une structure électronique de gaz tiellement aux deux premières lignes du Tableau Pé-
noble. riodique. Pour les lignes suivantes, il existe des ex-
une autre façon de saturer la dernier couche électro- ceptions à la règle.
nique est de partager deux électrons avec un autre
élément en formant un doublet liant qu’on appelle
6.3.2 Atomes
aussi liaison covalente.
On représente le symbole de l’élément et les élec-
Exemple de l’acide cyanhydrique L’acide cyan- trons de sa couche de valence. On compte ensuite
hydrique a pour formule brute H C N . L’atome d’hy- combien il manque d’électrons pour assurer la règle
drogène H possède un seul électron sur sa couche de du duet ou de l’octet. Chaque électron manquant
valence, il lui faudrait un deuxième électron pour permettra la création d’une liaison covalente avec
être plus stable. Le carbone C possède 4 électrons un autre atome. On aura alors des paires d’électrons
sur sa couche de valence, il lui faudrait 4 électrons (doublets) liantes car engagées dans une liaison co-
supplémentaires pour le stabiliser et il va donc mu- valente et des paires d’électrons non liantes (doublet
tualiser 4 de ses propres électrons avec d’autres non liant) (table 6.1 et figure 6.3).

27
Symbole de l’élément H C N O Cl
Structure électronique K1 K 2 L4 K 2 L5 K 2 L6 K 2 L8 M 7
Nombre d’électrons à ajouter 1 4 3 2 1
Nombre de liaisons à former 1 4 3 2 1

Table 6.1 – Construction du modèle de Lewis de quelques atomes

6.6 Cas de la vision animale


Le mécanisme de la vision animale implique une
photo-isomérisation d’une molécule de rétinal qui va
permettre de démarrer l’influx nerveux dans le cone
ou le bâtonnet grâce à une cascade de réactions bio-
chimiques (figure 6.7).
Une double liaison dans une molécule de rétinal va
absorber un photon de la lumière visible et la mo-
Figure 6.3 – Modèle de Lewis de quelques atomes et liaisons lécule changera alors de forme pour passer de l’iso-
covalentes possibles (en rouge)
mère Z à l’isomère E. Cette molécule de rétinal est
placée dans une molécule plus grosse (la rhodop-
sine) qui va alors permettre un échange d’ions à tra-
6.3.3 Molécules vers une membrane de la cellule nerveuse (cone ou
bâtonnet) et démarrer le processus d’un influx ner-
Les molécules simples se forment de manière à veux. La molécule de rétinal va ensuite être recyclée
assurer la règle de l’octet et du duet en partageant en passant de l’isomère E à l’isomère Z pour être ré-
des paires électroniques. Le schéma de Lewis d’une absorbée par la rhodopsine (figure 6.8).
molécule fait apparaître ces doublets liants et non
liants (figure 6.4).
6.7 Exercices

Ex.6 p.106 Ex.7 p.106 Ex.9 p.106


6.4 Géométrie de molécules simple Ex.10 p.106 Ex.12 p.107 Ex.13 p.107
Ex.14 p.107 Ex.15 p.107 Ex.17 p.107
On considère l’atome centrale d’une molécule Ex.19 p.108 Ex.21 p.109
simple. Il est entouré par quatre doublets électro-
nique liants et non liants, qui ont tous la même
charge électrique et qui vont se repousser. Ces dou-
6.8 Corrections
blets se placeront autour de l’atome de façon à mi-
Exercice 6 p.106 a. H e : K 2 , couche saturée, pas
nimiser les forces de répulsion. On pourra alors pré-
de liaisons possibles. b. C : K 2 L 4 , la couche a besoin
dire la forme approximative de la molécule (figure
de 4 électrons supplémentaires on doit former 4 liai-
6.5).
sons covalentes. c. F : K 2 L 7 , la couche a besoin de
1 électron supplémentaire on doit former 1 liaison
covalente. d. N e : K 2 L 8 , couche saturée, pas de liai-
6.5 Isomérie Z/E son possible. e. Si : K 2 L 8 M 4 ,la couche a besoin de 4
électrons supplémentaires on doit former 4 liaisons
La double liaison entre deux atomes de carbone covalentes. f. Ar : K 2 L 8 M 8 , couche saturée, pas de
est rigide en rotation. Il est donc possible d’avoir liaison possible.
deux isomères de cette molécule, en fonction de la
position relative des deux atomes d’hydrogène re- Exercice 7 p.106 1. On constate que l’hydrogène
liés aux carbones. Dans l’isomère Z (Zusammen) les forme une seule liaison covalente, il doit lui man-
deux hydrogènes sont du même coté de l’axe de la quer un seul électron sur sa couche de valence , il
double liaison, dans l’isomère E (Entgegen), ils sont ne possède que la couche K, donc la bonne réponse
de part et d’autre de cet axe (figure 6.6). est a). 2. On constate que l’azote forme trois liaisons
Les électrons de cette double liaison ont des ni- covalentes donc il lui manque trois électrons pour la
veaux d’énergies proches de celles des photons UV saturer, et la bonne réponse est b). 3. L’atome de
et visibles, et cette double liaison peut facilement se chlore ne forme qu’une seule liaison, il ne manque
rompre et pivoter sous l’effet de la lumière, c’est une qu’un seul électron pour saturer la couche de va-
photo isomérisation. lence donc la réponse est b).

28
CHAPITRE 6. DES ATOMES AUX MOLÉCULES

Figure 6.4 – Schéma de Lewis de molécules simples. En rouge : doublet liant, en noir : doublet non liant

Exercice 9 p.106 Pour l’acide cyanhydrique, la Exercice 15 p.107 1. La photo isomérisation est
proposition est 2 est la bonne. La première est fausse le passage d’un isomère Z/E à E/Z sous l’effet de la
car le carbone forme toujours 4 liaisons covalentes lumière, l’énergie apportée par un photo autorise le
Pour l’acétylène, la proposition 2 est fausse, car le changement de forme autour de la double liaison. 2.
carbone devrait former 4 liaisons. Pour le méthanal, Voir figure 6.12.
la proposition 2 est fausse, car le carbone devrait
former 4 liaisons covalentes. Exercice 17 p.107 Voir figure 6.13. 1. H : K 1 ,
C : K 2 L 4 et N : K 2 L 5 . 2. H engage une liaison, C
quatre et N trois. N possède un double non liant.
Exercice 10 p.106 1. Voir figure 6.9. 2. H : K 1 , C :
3. Pour 1) il y a une double liaison et deux liai-
K 2 L 4 et O : K 2 L 6 . 3. HH ne respecte pas la règle du
sons simples, aucun doublet non liant, donc les trois
duet, il lui manque un électron, C doit avoir quatre
groupes de liaisons se répartissent dans un plan tri-
électrons supplémentaires pour satisfaire la règle de
angulairement. Pour 2) il y a quatre liaisons qui se
l’octet et O doit en avoir deux de plus. 4. Voir figure
repoussent, elles forment un tétraèdre. Pour l’azote,
6.10.
le doublet non liant repousse les trois liaisons, on a
une pyramide.
Exercice 12 p.107 On a quatre doublets liants, on
a donc une structure tétraédrique, l’atome centrale Exercice 19 p.108 1. C’est une polymérisation, on
est le silicium et sur les quatre liaisons, on trouve fabrique de longues chaînes moléculaires en accro-
trois hydrogènes et un chlore. Le tétraèdre est lé- chant bout à bout des maillons(monomère) pour
gèrement aplati à cause du chlore plus gros que les former la chaîne (polymère). 2.a H : K 1 , C : K 2 L 4 et
hydrogènes. O : K 2 L 6 . 2.b Molécule plane coudée (figure 6.14).
3. Non car le fait de pivoter autour des doubles liai-
sons ne change pas la forme de la molécule.
Exercice 13 p.107 Il n’y a que trois doublets liants
mais aussi un doublet non liant, la molécule aura Exercice 21 p.109 1. Voir figure 6.15. 2. On ob-
une forme de pyramide à base triangulaire car le serve une chaîne de double liaisons conjuguées par-
doublet non liant repousse les trois doublets liants tant de l’oxygène, sur 5 liaisons de long. 3. Non, car
hors du plan. la molécule reste identique après avoir pivoté autour
d’une double liaison.
Exercice 14 p.107 Oui, deux isomères de confor-
mation sont possibles (figure 6.11).

29
Figure 6.5 – Géométrie de différentes molécules simples

Figure 6.6 – Isomères Z et E du but-2-ène

Figure 6.8 – Isomères Z et E du rétinal

Figure 6.9 – Exercice 10 p.106 Question 1

Figure 6.7 – Mécanisme de la vision (Anatomy and Physio-


logy, Chap.14.1 fig. 16, OpenStax cnx.org) Figure 6.10 – Exercice 10 p.106 Question 4

30
CHAPITRE 6. DES ATOMES AUX MOLÉCULES

Figure 6.11 – Exercice 14 p.107, deux isomères E et Z

Figure 6.12 – Exercice 15 p.107, deux isomères Z et E

Figure 6.13 – Exercice 17 p.107, schéma de Lewis

Figure 6.14 – Exercice 19 p.108, schéma de Lewis

Figure 6.15 – Exercice 21 p.109, schéma de la molécule

31
32
Chapitre 7

Cohésion de la matière

7.1 Les particules élémentaires sont un multiple de cette charge.


C’est l’expérience faite en 1906 par Robert Milli-
7.1.1 Préambule kan (prix Nobel de Physique 1923) qui a permis de
mettre en évidence ce fait.
Nous considérerons que le neutron et le proton
sont des particules élémentaires. En toute rigueur, ça
n’est pas le cas puisqu’ils sont constitués de quarks
liés par des gluons. Pour en savoir plus sur ce sujet, 7.2 Atome
il faut chercher des cours sur le Modèle Standard en
Physique des Particules. 7.2.1 Structure de l’atome

7.1.2 Neutron et Proton L’atome est constitué d’un noyau formé par des
protons et des neutrons, et d’un nuage électronique
Le neutron et le proton sont les constituants du où se déplacent des électrons (figure 7.1).
noyau de tous les éléments. Ils ont quasiment la Ce nuage électronique a des formes qui dépendent
même taille et la même masse. L’ordre de grandeur de l’énergie des électrons, c’est à dire de la "couche
de leur masse est de électronique" à laquelle ils appartiennent.
On ne peut pas localiser précisément un électron,
10−27 k g
on calcule seulement sa probabilité de présence à
. un endroit donné dans le nuage.
Le neutron est neutre, sa charge électrique est nulle. La taille du noyau est de l’ordre de 10−15 m alors
Le proton a une charge électrique de +e, avec que l’atome a une taille de 10−10 m, le noyau est
100 000 × plus petit que l’atome.
e = 1.6 × 10−19 C Un atome est électriquement neutre, la charge élec-
trique positive du noyau est compensée par la
qui est la charge électrique élémentaire (table 7.1 ). charge électrique négative du nuage électronique,
c’est à dire que le nombre de protons est identique
7.1.3 Électron au nombre d’électrons.

L’électron est une particule chargée négativement

qelec t r on = −e = −1.6 × 10−19 C

, de masse

melec t r on = 9.1 × 10−31 k g

soit un ordre de grandeur de 10−30 k g.


La taille de l’électron est extrêmement faible et in-
connue.

7.1.4 Charge électrique élémentaire


La charge e = 1.6 × 10−19 C oul omb est la charge
Figure 7.1 – Structure et taille d’un atome
électrique élémentaire, c’est à dire qu’il n’existe pas
de charge plus petite. Toutes les charges électriques

33
Particule Charge Masse Ordre de grandeur à savoir !
neut r on 0 1.673 × 10−27 kg 10−27 kg
pr ot on +e 1.675 × 10−27 kg 10−27 kg
l ec t r on −e 9.1 × 10−31 kg 10−30 kg

Table 7.1 – Caractéristiques du neutron, du proton et de l’électron avec e = 1.6 × 10−19 C

7.2.2 Isotope 7.4.3 Interaction électromagnétique

Un élément chimique est caractérisé par son C’est une interaction répulsive ou attractive en
nombre de protons Z qui va définir son nombre fonction des signes des charges électriques.Elle dé-
d’électrons et donc ses propriétés chimiques. Par croît avec la distance. Elle est prépondérante sur des
contre, pour un même élément, on peut avoir un échelles allant des atomes à notre échelle.
nombre de neutrons dans le noyau légèrement
différent, les deux éléments sont isotope, ils ont 7.4.4 Interaction gravitationnelle
la même charge électrique dans le noyau (même
nombre de protons) mais un nombre de neutrons C’est une interaction attractive, à très longue por-
différents, ils n’auront donc pas la même masse. tée, décroissante avec la distance. Elle est prépondé-
rante aux échelles astronomiques.

7.2.3 Notation symbolique 7.5 Exercices


La notation symbolique AZ X permet de donner le Ex.5 p.128 Ex.6 p.128 Ex.8 p.128
symbole X de l’atome, ainsi que le nombre de proton Ex.10 p.128 Ex.12 p.128 Ex.13 p.128
Z et le nombre total A de neutrons et de protons dans Ex.14 p.128 Ex.15 p.129 Ex.18 p.129
le noyau. Ex.19 p.130 Ex.21 p.130 Ex.22 p.131

Exemple Le Carbone a deux isotopes 14 C et 12


6 C.
6 7.6 Corrections
Le carbone 12 est stable, le carbone 14 est radioactif.
Exercice 5 p.128 Voir paragraphe 1.1 page 122.
Les particules élémentaires sont le neutron, le pro-
7.3 La matière à différentes échelles
ton et l’électron. Le noyau de l’atome d’hélium est
constitué de deux protons et de deux neutrons. Ce
La matière, c’est à dire ce qui possède de la masse,
n’est pas une particule élémentaire. L’atome d’hé-
s’assemble en édifices de plus en plus grands pour
lium est composé du noyau (voir ci dessus) et d’élec-
former l’ensemble de l’Univers connu, en partant des
trons, ce n’est donc pas une particule élémentaire. Le
particules élémentaires jusqu’aux galaxies. En fonc-
noyau de l’atome d’hydrogène est un proton, c’est
tion de l’échelle considérée, certaines actions sont
donc une particule élémentaire.
prépondérantes et on pourra négliger le rôle des
autres interactions (figure 7.2).
Exercice 6 p.128 1.a m = 1.673 × 10−27 kg donc
en arrondissant 1.67 à 1, m = 1 × 10−27 kg soit en-
7.4 Les quatre interactions fondamentales core m = 10−27 kg. 1.b me = 9.1 × 10−31 kg donc
en arrondissant 9.1 à 10, me = 10 × 10−31 kg soit
−27
7.4.1 Interaction faible encore me = 10−30 kg. 2. mme = 10 10−30 = 1000, donc
le nucléon est mille fois plus lourd que l’électron, on
L’interaction faible est à très courte portée, de
peut négliger la masse de l’électron (si vous avez une
l’ordre du diamètre d’un nucléon. Elle n’est prépon-
masse de 50 kg, l’électron, à votre échelle aurait une
dérante qu’à cette échelle. 50kg
masse de 1000 = 50 g).

7.4.2 Interaction forte Exercice 8 p.128 1. La masse totale M T est la


L’interaction forte est à très courte portée, elle agit somme des masses me de chacun des n électrons
entre les nucléons, sa portée est de l’ordre du dia- de l’atome, donc M T = n × me . Ici, on connaît M T
M
mètre du noyau. Elle permet d’assurer la cohésion et me , on cherche l’inconnue n, donc n = mTe et
−30
5.5×10
du noyau qui éclaterait sinon sous l’effet des forces n = 9.1×10 −31 = 6.0, il y a 6 électrons dans cet atome.

répulsives électromagnétiques entre les protons. 2. L’atome étant électriquement neutre, il y a autant

34
CHAPITRE 7. COHÉSION DE LA MATIÈRE

Figure 7.2 – Ordres de grandeurs dans l’Univers et interactions prépondérantes

de charges positives que négatives, donc ici, il y a 6 Exercice 15 p.129 1. A nombre de masse, Z nu-
protons dans le noyau. 3. Z = 6, par définition. méro atomique. 2. 200
80 H g le noyau contient 80 pro-
tons, 200 − 80 = 120 neut r ons et le nuage élec-
tronique de l’atome contient 80électrons. 3. q =
Exercice 10 p.128 1. 20 10 N e 10 protons et 10 neu- Z × e = 80 × 1.6 × 10−19 = 1.28 × 10−17 C. 4.
trons dans le noyau, 10 électrons dans le nuage élec- mAt ome = A× mnuclon + Z × mlec t r on = 3.4 × 10−25 kg.
tronique. 94 Be 4 protons et 5 neutrons dans le noyau,
4 électrons dans le nuage électronique. 42 H e 2 pro-
tons et 2 neutrons dans le noyau, 2 électrons dans Exercice 18 p.129 1.a Uranium 235 : Z = 92 donc
le nuage électronique. 104 Be 4 protons et 6 neutrons
92 protons. A = 235 donc 235 − 92 = 143 neutrons.
dans le noyau, 4 électrons dans le nuage électro- Uranium 238 : Z = 92 donc 92 protons. A = 238
nique. 10
5 B 5 protons et 5 neutrons dans le noyau,
donc 238 − 92 = 146 neutrons. 1.b Même Z mais
5 électrons dans le nuage électronique. 2. Les iso- A différents, ce sont des isotopes. 2.a Comme 42 H e
topes ont même nombre Z mais A différents donc alors Z = 2. 2.b C’est un noyau d’hélium, donc elle
9
les isotopes sont ici 10
4 Be et 4 Be .
se compose de 2 protons et de 2 neutrons. 3 Inter-
actions forte et faible. 4 Elle a tendance à repousser
les protons car ils ont tous une charge identique po-
Exercice 12 p.128 1. D = 1392000 km = 1.392 × sitive. 5 On éjecte deux protons et deux neutrons, le
106 km on arrondit 1.392 à 1, donc D = 1 × noyau comporte alors, relativement, moins de pro-
106 km = 106 km. 2. DG = 100000 al = 105 al. 92
tons. Ils se repousseront moins. Avant : 146 = 63.0 %
Or 1 al = 9.46 × 1015 m (voir en bas de l’exercice) 90
Après 144 = 62.5 %.
donc DG = 105 × 9.46 × 1015 m = 9.46 × 1020 m
donc en arrondissant DG = 10 × 1020 m = 1021 m.
On convertit en km sachant que 1 m = 0.001 km, Exercice 19 p.130 1. Les forces gravitationnelles
DG = 10 × 1020 m = 1021 m = 1021 × 0.001 km = sont identiques en intensité. Elles attirent mutuel-
D 18
1018 km. 3. DG = 10
106 = 10
12
soit 1000 milliard de lement les particules. 2. Les forces électrostatiques
fois plus grand. sont identiques en intensité. Elles repoussent mu-
tuellement les particules qui ont même charge élec-
trique. 3. Force de gravitation
Exercice 13 p.128 1. interaction gravitationnelle,
interaction électromagnétique, interaction forte et G × mα1 × mα2
interaction faible. 2.a interactions faibles et fortes. F g r av =
d2
2.b interaction gravitationnelle. G × m2α
=
d2
Exercice 14 p.128 a) et b) électromagnétique, c) G × (2mn + 2m p )2
=
faible et forte, d) gravitationnelle. d2

35
Force électrostatique

k × q1 × q2
Felec =
d2
k × q2
=
d2
k × (2e)2
=
d2
Rapport des intensités des forces

Felec k × (2e)2
=
F g r av G × (2mn + 2m p )2
9.0 × 109 × (2 × 1.6 × 10−19 )2
=
6.67 × 10−11 × (4 × 1.7 × 10−27 )2
= 3 × 1035

Les forces d’interaction de gravitation entre deux


noyaux d’hélium sont parfaitement négligeable face
aux forces d’interaction électrostatique.

Exercice 21 p.130 1. Il évoque l’interaction élec-


trostatique. 2.

k × q1 × q2
F=
d2
9.0 × 109 × (6.7 × 107 )2
=
(0.6)2
= 1.1 × 1026 N
F
3. P = F = m × g donc m = g = 1.1 × 1025 k g. 4.
25
m
mT = 10
1025 = 1 les masses sont du même ordre de
grandeur.

Exercice 22 p.131 1. Force d’attraction univer-


selle, c’est l’interaction gravitationnelle. 2. Au ni-
veau des molécules et des atomes, ce sont les in-
teractions électrostatiques qui prédominent. 3. C’est
l’interaction gravitationnelle. 4. Il est trop petit, sa
masse n’est pas assez importante pour que les forces
gravitationnelles puissent vaincre les forces de « ri-
gidité ». 5.

6.67 × 10−11 × 1.1 × 1.1 × 1016


F Phobos/ob jet =
(11000)2
= 6.1 mN

6.67 × 10−11 × 1.1 × 6.4 × 1023


F M ars/ob jet =
(3400000)2
= 3.7 N
F 3.7
donc Fpho
mars
bos
= 0.0061 = 600 sur Mars, le poids de l’ob-
jet est 600 fois plus important que sur Phobos.

36
Chapitre 8

La radioactivité

8.1 Principe de la radioactivité


La radioactivité est un processus qui se situe
dans le noyau des atomes. Dans le phénomène de
radioactivité, la nature des éléments change, car la
composition du noyau change (Z et A). Quand un
noyau d’un atome se brise ou quand deux noyaux
d’atomes fusionnent, on peut observer l’émission
de rayonnement électromagnétique et l’éjection de
particules ayant une masse.

Dans tous les cas, ce rayonnement et ces parti-


cules transportent une très grande énergie, et sont
capables d’ioniser la matière environnante, c’est
à dire d’arracher des électrons aux atomes et aux
molécules.

Le rayonnement (photon) est dans la gamme


d’énergie des rayons gamma (γ). Les particules Figure 8.1 – Les trois types de radioactivité naturelle
éjectées sont des noyaux d’Hélium (α), des élec-
trons (β − ), des positrons (β + ) , des neutrons (n) et
des neutrinos (ν). 8.3 Radioactivité artificielle : la fission

Le pouvoir de pénétration de ces rayonnement et On bombarde un noyau lourd avec des neutrons,
de ces particules dépend de leur nature et de leur et ce noyau éclate, en éjectant à son tour des neu-
énergie. trons et de l’énergie sous forme de rayons gamma
et des noyaux plus légers. Cette réaction en chaîne
peut rapidement diverger si on ne la contrôle pas en
8.2 Radioactivité naturelle absorbant une partie de ces neutrons éjectés (figure
8.3).
Pour certains éléments, leurs isotopes ne sont pas
forcément stables, et au bout d’un certain temps, le 1 A A
0n + Z X −→ Z11 Y1 + Z22 Y2 + neut r ons + ener gie
A
noyau éjecte des charges électriques, de la masse
et de l’énergie pour améliorer sa stabilité car il Exemples : voir tableau p.140, ligne « Fission »,
y a une compétition entre des forces répulsives colonne « exemple d’équation de réaction ».
(charges électriques des protons) et attractives
(force d’interaction faible et forte).
8.4 Radioactivité artificielle : la fusion
Il y a trois types de désintégrations possibles (voir
table 8.1 et figure 8.1). Elles vont permettre à des Lors d’une réaction de fusion, deux noyaux légers
éléments de retrouver la vallée de la stabilité dans s’associent pour former un noyau plus lourd. Il y a
le tableau de Ségré (figure 8.2). un dégagement d’énergie lors du processus (figure
8.4).
Exemples : voir tableau p.140, colonne « exemple
A1 A
d’équation de réaction ». Z1 X 1 + Z22 X 2 −→ AZ Y + neut r ons + ener gie

37
Type de radioactivité Cause Modélisation

Alpha α Il y a trop de protons et de neutrons, le A


ZX Z−2 Y + 2 H e + ener gie
−→ A−4 4

noyau éjecte deux protons et deux neu-


trons sous forme d’un noyau d’hélium ap-
pelé « particule alpha ».
"Bêta plus" β + Le noyau éjecte une charge électronique A
ZX −→ AZ−1 Y + β + + 00 ν̄ + ener gie
positive (positron) ce qui permet de
transformer un proton en neutron. Un
anti neutrino et de l’énergie s’échappent
également.

"Bêta moins" β − Le noyau éjecte une charge électronique A


ZX −→ AZ+1 Y + β − + 00 ν + ener gie
négative (électron) ce qui permet de
transformer un neutron en proton. Un
neutrino est éjecté.

Table 8.1 – Les trois types de radioactivité naturelle possibles

Exemples : voir tableau p.140, ligne «Fusion», co- 8.6 Détection et mesure
lonne « exemple d’équation de réaction ».
8.6.1 Détecteur
Le processus radioactif produit des rayonnements
8.5 Réaction nucléaire
et des particules chargées qui vont ioniser la ma-
tière, c’est à dire arracher des électrons sur leur pas-
8.5.1 Règles de conservation (lois de Soddy) sage. Les détecteurs vont mettre en évidence la pré-
Lors d’une réaction nucléaire, on conserve le sence de ces ions par mesures électriques (chambre
nombre de masse (« la somme des A est constante d’ionisation, chambre à étincelle détecteur Geiger),
») et la charge électrique (« la somme des Z est par des réactions chimiques (film argentique, film
constante ») dosimètre), par des changements d’états de la ma-
tière (chambre à bulle, chambre à brouillard) ou
par des phénomènes de recombinaison des électrons
8.5.2 Défaut de masse avec la matière (matériaux scintillants). Voir TP.

La masse totale des particules au début de la ré-


8.6.2 Activité et dose
action est plus grande que la somme des masses
des particules à la fin de la réaction. La différence L’activité A est le nombre N de désintégrations ra-
de masse ∆m est transformée en énergie libérée dioactives qui se produisent dans un objet en une
∆Eli ber ee = ∆m × c 2 . C’est la relation d’Einstein. durée ∆t. Elle se mesure en Becquerel (Bq).
L’énergie est en Joules, la masse en kg et c est la
N
vitesse de la lumière en m.s−1 . A=
∆t
Exemples d’activités : doc.4 p.139
8.5.3 Écriture d’une réaction nucléaire et calcul de
l’énergie libérée La dose d’énergie reçue par un objet se mesure en
On équilibre la réaction pour satisfaire les règles Gray (Gy), 1 G y = 1 J reçu pour 1 kg de matière.
de conservation de Soddy, puis on calcule la masse Pour les organismes vivants, cette dose est pondérée
initiale des réactifs puis la masse finale des produits selon l’organe irradié (certains organes sont plus fra-
pour calculer le défaut de masse et enfin l’énergie giles et l’irradiation est plus sévère).
libérée.
8.7 Applications
Exemple Voir p.141 tableau en bas de page. Il faut
8.7.1 Militaire
faire attention à ne pas arrondir les résultats, car on
soustrait des nombres qui ne diffèrent qu’à partir de Bombe atomique (fission avec de l’uranium ou du
la troisième décimale. Ce tableau est à savoir refaire. plutonium, fusion avec du tritium, isotope de l’hy-

38
CHAPITRE 8. LA RADIOACTIVITÉ

Figure 8.3 – Fission d’un noyau sous l’effet de l’impact d’un


neutron

Figure 8.4 – Fusion du tritium et du deutérium, isotopes de


Figure 8.2 – Diagramme de Ségré. Z est le nombre de pro-
l’hydrogène
ton, N le nombre de neutron, les unités de
temps sont la seconde (s) et l’année (yr). Le
diagramme représente la durée de demie vie
d’un isotope d’un élément (BenRG- wikime-
8.8 Exercices
dia.org)
Ex.6 p.146 Ex.7 p.146 Ex.10 p.146
Ex.11 p.146 Ex.12 p.146 Ex.14 p.146
drogène). Tentative de réalisation de moteurs fusées Ex.15 p.146 Ex.16 p.146 Ex.20 p.147
pour chauffer à très haute température du carburant Ex.22 p.147 Ex.24 p.148 Ex.28 p.149
passant sur un réacteur nucléaire (« un peu dan-
gereux » pour l’environnement et les pilotes cepen- 8.9 Corrections
dant).
Exercice 6 p.146 Dans une désintégration radio-
active, la nature chimique des éléments change, car
8.7.2 Énergie et aérospatiale
dans le noyau, le nombre de proton est modifié.
Centrale nucléaire (production de vapeur pour Donc les désintégrations sont les réactions a) et d).
faire tourner une turbine d’alternateur), générateur
radio isotopique pour les sondes spatiales et des Exercice 7 p.146 Dans une réaction de fusion, ma
robots d’explorations : la chaleur du bloc radioactif masse du noyau fils est plus grande. Dans une fis-
créée du courant électrique grâce à des cellules à sion, la masse des noyaux fils sont plus faibles. Fu-
effet Seebeck. sion : réactions b) d), fission : réactions a), c) et e)
sont des transmutations.
Voir http ://solarsystem.nasa.gov/rps/rtg.cfm
Exercice 10p.146 1. Ac t ivi t e =
nombr e de desint eg r at ion
8.7.3 Santé t emps (en secondes)= 5400 60 = 90 Bq 2.
N ombr e de desint eg r at ion = Ac t ivi t e ×
Diagnostique (TEP Scan, scintigraphie) et théra- t emps donc N = 90 Bq × (2 × 60) =
peutique (irradiation de cellules cancéreuse). 10800 desint eg r at ions

8.7.4 Industrie Exercice 11 p.146 1. Il y a conservation de la


charge électrique et de la masse lors d’une réaction
Idem santé. Stérilisation d’objets fragiles dans des nucléaire. 2.a 107
46
P d −→ 0−1 e + 107 218
47 Ag 2.b 84 Po −→
2 H e+ 82 P b 2.c 83 Bi −→ 1 e+ 82 P b 2.d 1 H + 1 H −→
4 214 208 0 208 2 2
musées (bois, cuirs, tissus , l’irradiation va tuer les
0n + 2H e
1 3
champignons, moisissures et parasites).

39
83 Bi −→ 2 X + 81 T l si Z = 2
4
Exercice 12 p.146 a. 212 208
Masse initiale
alors X = H e, l’hélium. b. 53 I −→ 1 e + 123
123 0
52 X si Z = mi = 3.9021711 × 10−25 + 1.67493 × 10−27 =
52 alors X = Te, le tellure. c. 10 n + 235
92 Bi 54 X +
−→ 139 3.9189204 × 10−25 kg.
30 n si Z = 54 alors X = X e, le xénon. d. 1 H + 31 X −→
1 2 Masse finale
m f = 2.5553783 × 10−25 + 1.3106009 × 10−25 + 3 ×
2 H e + 0 n si Z = 1 alors X = H, l’hydrogène.
4 1

1.67493 × 10−27 = 3.9162271 × 10−25 kg.


Perte de masse
Exercice 14 p.146 3
2H e + 32 H e −→ 211 H + 42 H e.
∆m = 3.9189204 × 10−25 − 3.9162271 × 10−25 =
2.6933 × 10−28 kg.
Exercice 15 p.146 1
0n + 235
92 U −→
95
40 Z r + 138
52 Te + Énergie libérée
310 n. ∆E = 2.6933 × 10−28 × (2.99 × 108 )2 = 2.42 ×
10−11 J.
Exercice 16 p.146 1. Eli ber ee = ∆m × c 2 avec
Eli ber ee en Joule, c = 2.99 × 108 m.s−1 et ∆m perte
de masse en kg. 2. Voir p. 141.

Exercice 20 p.147 1. C’est une désintégration al-


pha. 2. et 3. voir p.141. Voir table 8.2.

Réactifs Produits

222
80 Rn −→ 42 H e + 218
84 Po

3.6859160 × 10−25 k g 6.64466 × 10−27 k g 3.6193691 × 10−25 kg


∆m = 3.6859160 × 10−25 − 6.64466 × 10−27 − 3.6193691 × 10−25
∆m = 1.003 × 10−29 k g
Eli ber ee = 1.003 × 10−29 × (2.99 × 108 )2 = 8.97 × 10−13 J

Table 8.2 – Exercice 20 p.147

Exercice 22 p.147
19 K −→ −1 e + 20 C a type β .
a. 40 0 40 −

b. 88 Ra −→ 86 Rn + 2 H e type α.
226 222 4

85 At −→ 83 Bi + 2 H e type α.
214 4
c. 218
d. 11 N a −→ 1 e + 10 N e type β + .
22 0 22
+
7 N −→ 1 e + 6 C type β .
e. 13 0 13

f. 83 Bi −→ −1 e + 84 Po type β − .
210 0 210

84 Po −→ 82 P b + 2 H e type α.
4
g. 210 206

h. 92 U −→ 90 T h + 2 H e type α.
234 230 4
+
33 As −→ 1 e + 32 Ge type β .
i. 74 0 74

Exercice 24 p.148 1.a et 1.b voir p. 141. 2. Éner-


gie libérée par une réaction Eli ber ee = 2.818 ×
10−12 J, énergie libérée par NA réactions E t ot ale =
NA ×Eli ber ee = 1.7×1012 J. 3.0 Une mole de carbone,
soit 12 g de carbone, fournit 2.4 × 105 J d’énergie.
Donc proportionnellement, pour libérer 1.7×1012 J,
12
il faut 1.7×10
2.4×105 × 12 = 7.1 × 10 g = 84.5 t onnes.
6

Exercice 28 p.149 1.a 235 238


92 U et 92 U. 1.b 92 pro-
tons et le complément en neutrons (235 − 92 et
238 − 92). 3.

40
Chapitre 9

Cohésion de la matière à l’état solide

9.1 Interaction électrostatique 9.1.2 Dipôle électrique

Un dipôle électrique est un objet dont la charge


9.1.1 Loi de Coulomb
électrique totale est nulle mais où les charges ne sont
pas uniformément réparties : une extrémité est posi-
Deux objets ponctuels portent chacun une charge
tive +q l’autre négative −q et les deux charges sont
électrique qA et qB exprimée en Coulomb (C). Ils sont
séparées d’une distance d fixe (figure 9.2).
séparés d’une distance d exprimée en mètre (m). Les
On caractérise le dipôle par un vecteur ~p , appelé
charges électriques vont être responsables d’une in-
"moment dipolaire" orienté de la charge −q vers la
teraction entre les deux objets (une force) dont l’in-
charge +q. Les dipôles électriques peuvent interagir
tensité est donnée par
en eux à cause des forces d’attraction et de répulsion
électrostatiques, ils peuvent s’attirer, se repousser,
k × |qA × qB |
F= pivoter. Ces interactions dépendent de la distance et
(d)2 de l’orientation entre les dipôles (figure 9.2).

avec k = 9.0 × 109 N .m2 .C −2 et F en Newton (N). Si


notre système étudié est l’objet A, alors A subit de la
part de B la force F~B/A , le long de l’axe AB dont le
sens dépend des signes de qA et qB (figure 9.1)
— si qA et qB ont même signe alors la force est
répulsive
— si qA et qB sont de signes opposés alors la force
est attractive

Figure 9.2 – Dipôle électrostatique

9.1.3 Électronégativité

Dans une liaison covalente, deux atomes par-


tagent un doublet d’électrons. Les électrons sont né-
gatifs et les noyaux des atomes positifs. On observe
que certains atomes vont attirer à eux ces électrons
dans une liaison covalente et cette liaison se pola-
rise, elle forme un dipôle électrique. L’électronéga-
tivité d’un atome est sa capacité à attirer des élec-
trons. Dans une liaison covalente, plus la différence
Figure 9.1 – Force électrostatique de Coulomb
d’électronégativité est grande, plus la liaison sera
polarisée (figure 9.3).

41
Figure 9.3 – Polarité d’une liaison covalente entre deux
atomes d’électronégativités différentes

9.1.4 Polarité d’une molécule


Pour une molécule polyatomique, le moment di- Figure 9.5 – Structure d’un cristal ionique N aC l et d’un
polaire total est la somme vectorielle des vecteurs cristal moléculaire CO2 (glace carbonique)
moments dipolaires associés à chacune des liai-
sons. En fonction de la géométrie de la molécule,
la somme peut être nulle ou non (figure 9.4). — les liaisons hydrogènes
Voir la table 9.1 et figure 9.5.

9.3.2 Interaction de Van de Waals


Les interactions de Van de Waals sont des interac-
tions entre dipôles électriques présent dans les mo-
lécules (Voir table 9.1 et table 9.2).

9.3.3 Liaison hydrogène


Une liaison hydrogène se forme entre un atome b
très électronégatif et porteur d’un doublet non liant
Figure 9.4 – Exemples de molécules polaire et apolaire avec un atome d’hydrogène formant une liaison co-
valente avec un atome a très électronégatif (figure
9.6 et figure 9.11).
9.2 Solide ionique
Un solide ionique est constitué d’anions (ions né-
gatifs) et de cations (ions positifs) régulièrement
ordonnés dans l’espace pour former un cristal. Le
cristal est globalement électriquement neutre. La
formule d’un solide ionique (formule statistique)
donne la nature et les proportions des ions formant
le cristal. Dans un cristal ionique existe un équilibre
entre les forces d’attractions et de répulsion électro-
statiques qui assurent la cohésion du solide (figure
Figure 9.6 – Formation d’une liaison hydrogène entre deux
9.5). molécules contenant l’atome a et l’atome b

9.3 Solide moléculaire

9.3.1 Cristal moléculaire 9.4 Énergie de changement d’état


Un cristal moléculaire est constitué de molécules Il faut une certaine énergie pour briser l’ordre et
régulièrement disposées dans l’espace, dont la cohé- les liaisons entre ions et molécules dans ces solides.
sion est assurée par des interactions entre les molé- Cette énergie est l’énergie de changement d’état du
cules passage solide à liquide, appelée chaleur latente de
— les interactions de Van der Waals fusion (table 9.2).

42
CHAPITRE 9. COHÉSION DE LA MATIÈRE À L’ÉTAT SOLIDE

Dipôle permanent Il est dû à une différence d’électronégativité des deux atomes de la liaison covalente, un
des deux atomes attire plus fortement les électrons.

Dipôle induit La liaison entre les deux atomes se polarise sous l’effet d’une charge électrique externe
(un autre dipôle par exemple), les électrons de la liaison sont repoussés ou attirés et il
apparaît un dipôle induit : il disparaîtra dès que la source extérieure s’éloignera.

Dipôle instantané Pendant un court intervalle de temps, le moment dipolaire d’un atome ou d’une molécule
n’est pas nul : il a une certaine valeur dans une certaine direction, même si en moyenne,
sur une durée plus longue ce moment dipolaire est nul. Pendant de brefs instants, on a
donc une interaction entre atomes ou molécules avec des dipôles inducteurs et induits.

Table 9.1 – Forces d’interaction entre les molécules

Quand on apporte de l’énergie en chauffant un so- 9.6 Exercices


lide, sa température augmente car elle mesure l’aug-
mentation de l’agitation des atomes ou molécules Ex.7 p.164 Ex.8 p.164 Ex.9 p.164
autour d’une position d’équilibre. Puis, l’énergie ap- Ex.10 p.164 Ex.13 p.164 Ex.14 p.165
portée permet de rompre progressivement les liai- Ex.16 p.165 Ex.17 p.165 Ex.18 p.165
sons intermoléculaires, sans augmenter la tempéra- Ex.21 p.166 Ex.22 p.166 Ex.26 p.167
ture, on observe le palier de fusion (figure 9.7).
Enfin, une fois toutes les liaisons rompues, on ob-
tient un liquide où l’ordre a disparu, les molécules
9.7 Corrections
sont pèle mêle et s’agitent.
Exercice 7 p.164 1.a T3 est repoussé par T1 donc
elles portent des charges identiques et donc T3
porte des charges positives. 1.b T3 et T2 portent des
charges opposées donc les deux tiges vont s’attirer.
2. T4 a des charges opposées àT1 donc elle porte des
charges négatives. Comme T2 est chargée négative-
ment T2 et T4 se repoussent.

Exercice 8 p.164 Voir figure 9.8.

Figure 9.7 – Schéma du palier de fusion d’un solide


Figure 9.8 – Exercice 8 p.164

Exercice 9 p.164 1. F est en Newton (N), qA et qB


en Coulomb(C), d en mètre (m). 2. d = 53 pm =
9.5 Autres solides 53 × 10−12 m. L’intensité de la force d’interaction
coulombienne est
En plus des solides ioniques et moléculaires, il
9.0 × 109 × 1.6 × 10−19 × 1.6 × 10−19
existe des solides où la cohésion est assurée par F= = 82 nN
des liaisons covalentes (diamant), un partage d’élec- (53 × 10−12 )2
trons par tous les atomes du solide (métaux). Il
existe également des solides où il n’y a pas d’ordre Exercice 10 p.164 Le cristal est globalement
au niveau microscopique, on les appelle des solides neutre donc les charges électriques doivent se com-
amorphes, c’est le cas du verre par exemple. penser.

43
Force Type Énergie (kJ.mol −1 ) Exemple
ionique cation-anion 400 à 4000 N aC l
dipôle-dipôle Keesom 5 à 25 HCl · · · HCl
dipôle-dipôle induit Debye 2 à 10 H C l · · · C l2
dipôle instantané -dipôle induit London 0.05 à 40 F2 · · · F2
dipôle - dipôle liaison hydrogène 2 à 40 H2 O · · · H − O − H

Table 9.2 – Ordre de grandeur des énergies des forces intermoléculaires

N a+ M g 2+ Al 3+

F N aF M g F2 Al F3
S 2− N a2 S M gS Al2 S3
N O3− N aN O3 M g(N O3 )2 Al(N O3 )3
C2 O42− N a2 (C2 O4 ) M g C2 O4 Al2 (C2 O4 )3

Table 9.3 – Exercice 10 p.164

Exercice 13 p.164 1.a Comme l’oxygène est plus


électronégatif que l’azote, la liaison N O est polari-
sée (moment dipolaire de O vers N ). 1.b Le carbone Figure 9.11 – Exercice 16 p.165
est plus électronégatif que le béryllium donc les liai-
sons C Be sont polarisées (de C vers Be). 1.c Comme
le fluor est plus électronégatif que l’oxygène, les liai-
sons F O sont polarisées de F vers O. 2. On dessine rompre les liaisons entre les molécules qui les main-
les moments dipolaires pour chaque liaisons et on tenaient en position dans une structure ordonnée,
calcule leur somme vectorielle. 2. Voir figure 9.9. a) elle vont donc progressivement glisser les unes par
Molécule polaire, b) Molécule apolaire et c) Molé- rapport aux autres, à l’échelle macroscopique on voit
cule polaire. une fusion, le passage d’un solide au liquide. Puis
ensuite, quand tout le solide à fondu, l’énergie ap-
portée par le chauffage continue à augmenter l’agi-
tation des molécules, on observe que la température
augmente. 3. Comme il n’y a pas de groupes −O − H
, il ne peut y avoir de liaisons hydrogènes.
Figure 9.9 – Exercice 13 p.164

Exercice 18 p.165 1. 20 o C à 26 o C, on augmente


Exercice 14 p.165 Voir figure 9.10. la température d’un solide. À 26 o C, fusion du so-
lide, la température reste constante pendant la fu-
sion. Puis quand tout le solide a fondu, augmenta-
tion de la température du liquide de 26 o C à 83 o C.
À 83 o C début de l’ébullition, qui se fera à tempéra-
ture constante. Puis à partir de 83 o C jusqu’à 90 o C,
Figure 9.10 – Exercice 14 p.165
on chauffe un gaz (vapeurs d’alcool). 2. On a des
liaisons hydrogènes entre les molécules, à cause de
la présence du groupe −O − H. Ce sont des interac-
Exercice 16 p.165 Il faut la présence des éléments tion électrostatiques. 3. De 20 o C à 26 o C, augmen-
F , O, N et C l pour avoir des liaisons hydrogène. 1. tation de l’agitation des molécules autour de leur
Les molécules H I, H2 S et C H4 ne forment pas de position d’équilibre dans le cristal. À 26 o C, rup-
liaisons hydrogène, car il n’est pas possible de for- ture des liaisons entre les molécules, la maille cris-
mer des chaînes A − H · · · B avec A et B étant N , C l, talline se disloque. De 26 o C à 83 o C, augmentation
O ou I. 2. Voir figure 9.11 . du mouvement désordonné des molécules dans le li-
quide. Elles restent cependant très proches les unes
Exercice 17 p.165 1. et 2. De 0 o C à 6 o C, on aug- des autres. À 83 o C rupture des liaisons entre les
mente l’agitation des molécules de C H I qui sont ran- molécules, les distances entre elles augmentent, on
gées, ordonnées dans un «réseau cristallin». À par- a l’évaporation. Au delà de 83 o C, augmentation de
tir de 6 o C, l’énergie apportée par le chauffage va l’agitation moléculaire dans le gaz.

44
CHAPITRE 9. COHÉSION DE LA MATIÈRE À L’ÉTAT SOLIDE

Exercice 21 p.166 1. F est plus électronégatif que


B et N , donc il existera un moment dipolaire. 2. Voir
figure 9.12. 3. BF3 est plane et symétrique (triangu-
laire), la somme des trois dipôles est donc nulle, la
molécule est apolaire. N F3 n’est pas plane, la somme
des trois moments dipolaires n’est pas nulle, donc
N F3 est polaire.

Figure 9.12 – Exercice 21 p.166

Exercice 22 p.166 1. On a deux liaisons cova-


lentes et deux doublets non liants, donc la molécule
est coudée. 2. On calcule la différence d’électroné-
gativité p = 3.4 − 2.2 = 12 D. 3.a et 3.b On trace
la somme vectorielle en respectant l’échelle puis on
mesure la valeur du résulta graphiquement (figure
9.13).

Figure 9.13 – Exercice 22 p.166

Exercice 26 p.167 1.a Forces de Van der Waals.


1.b D’après les indications de l’énoncé, en descen-
dant une colonne du tableau, la taille de l’atome
augmente et donc l’interaction de Van der Waals
aussi. En descendant la colonne des halogènes, on
a dans l’ordre F , C l, Br et I. Donc à cause des forces
de Van der Waals, I2 possède des liaisons plus fortes
entre les molécules que Br2 , C l2 et F2 . Et donc pour
une même température, I2 est encore solide alors
que C l2 et F2 sont gazeux. 2.a Quand on descend
dans le tableau, les forces de Van der Waals aug-
mentent, donc les températures de fusion aussi, car
il faut plus d’énergie pour briser les liaisons inter
molécules. 2.b Très forte différence d’électronéga-
tivité entre H et O, H et N , et H et F , apparition de
liaisons hydrogènes qui s’ajoutent aux liaisons Van
der Waals, l’énergie nécessaire pour les briser est
plus grande.

45
46
Chapitre 10

Dissolution de composés ioniques ou


moléculaires

10.1 Solutions et solvants pour permettre ensuite, grâce au mouvement d’agi-


tation permanente au niveau microscopique, de dis-
10.1.1 Solution perser les ions dans le liquide.

Une solution est constituée d’une espèce chimique


liquide (le solvant) dans laquelle est dissoute un so- 10.2.2 Équation de la réaction de dissolution
luté, qui est une espèce chimique solide ou liquide.
Une dissolution peut être décrite par une équa-
tion de dissolution qui doit conserver la masse et la
10.1.2 Solvant apolaire charge électrique. On part d’un solide (le sel) pour
Un solvant est apolaire quand la molécule de l’es- obtenir des ions en solution. La solution sera neutre
pèce chimique qui constitue ce solvant est elle même électriquement.
apolaire.
Exemples
10.1.3 Solvant polaire
+ −
N aC l(s) −→ N a(aq) + C l(aq)
Un solvant est polaire quand la molécule de l’es-
pèce chimique qui constitue ce solvant est elle même 2+ −
C oC l2(s) −→ C o(aq) + 2C l(aq)
polaire. L’eau est un solvant polaire car la molécule
d’eau possède un moment dipolaire permanent. 3+ −
FeC l3(s) −→ Fe(aq) + 3C l(aq)

10.1.4 Neutralité électrique de la solution


10.2.3 Bilan de matière
Une solution est toujours neutre électriquement,
même si elle contient des anions et des cations. La On place un certain nombre de moles nS de so-
charge de tous les anions compensera la charge de luté dans un volume V de solvant. On a donc une
n
tous les cations. concentration C en soluté apporté qui sera C = VS .
Cependant, selon le type de sel, une mole de sel peut
donner plusieurs moles d’ions en solution. On préci-
10.2 Dissolution d’un composé ionique n
sera alors la concentration en ion [cat ion] = catVion
nanion
et [anion] = V . Ces concentrations seront supé-
10.2.1 Réaction de dissolution rieures ou égales à C.
Quand on place un sel, qui est un solide ionique,
dans un solvant polaire, on observe la disparition du Exemple Voir le tableau d’avancement p.175 du
solide qui se dissout. Dans ce phénomène, il y a trois manuel scolaire.
étapes au niveau microscopique.
— la dissociation des ions du solide
— la solvatation des ions 10.3 Exercices
— la dispersion des ions
Un solvant polaire va être capable d’attirer à lui les Ex.7 p.180 Ex.8 p.180 Ex.9 p.180
anions et cations du réseau cristallin lors de la dis- Ex.11 p.180 Ex.12 p.180 Ex.13 p.180
sociation. Pendant la solvatation, les molécules po- Ex.14 p.181 Ex.16 p.181 Ex.17 p.181
laires du solvant vont entourer le cation ou l’anion, Ex.19 p.181 Ex.22 p.182 Ex.23 p.183

47
10.4 Corrections Exercice 14 p.181 1. Oui elle est polaire, car les
liaisons O − H et O − C sont fortement polaires.
Exercice 7 p.180 On recherche la valeur de l’élec- De plus , la géométrie de la molécule fait que ces
tronégativité de l’azote et de l’hydrogène (doc.9 moments ne se compensent pas. 2. Les deux sol-
p156). On observe que la différence est importante, vants étant polaires, ils sont parfaitement miscibles
l’Azote (N) étant plus électronégatif que l’hydrogène en toute proportions 3. Interaction Van der Waal et
(H). Donc la liaison N − H est polarisée de N vers liaisons hydrogène.
H (Doc.8 p 156). La molécule N H3 ayant une forme
de pyramide, la somme des trois vecteurs polarisa-
Exercice 16 p.181
tion n’est pas nulle, la molécule est polaire. Au final, −3

l’ammoniac liquide est donc un solvant polaire. 1. C(AlC l3(s) ) = Vn = 5.00×10 mol
200×10−3 L = 2.5 ×
−2 −1
10 mol.L .
3+
2. AlC l3(s) −→ Al(aq) + 3C l(aq)

.
Exercice 8 p.180 La polarisation d’une liaison C −
H est faible. De plus, si on observe la molécule, 3. [Al 3+ ] = 1 × C = 2.5 × 10−2 mol.L −1 et [C l − ] =
on constate que les vecteurs polarisations se com- 3 × C = 3 × 2.5 × 10−2 = 7.5 × 10−2 mol.L −1 .
pensent autour des carbones. Donc la molécule n’est
pas polaire. Exercice 17 p.181
+
1. N a2 SO4(s) −→ 2N a(aq) + SO4(aq)
2−
.
Exercice 9 p.180 Les liaisons C − H sont faible- 2. Pour un ion SO42− , on a deux ions N a+ . Donc
ment polarisées. Les liaisons C − C l sont fortement proportionnellement, si on a 0.020 mol d’ions N a+
polarisées. Pour la molécule de gauche , une grande dans 1 L de solution, on aura 0.020/2 = 0.010 mol
partie des dipôles C − H se neutralisent mutuelle- d’ions sulfates dans 1 L de solution.
ment. Cette molécule est apolaire. Par contre, pour
la molécule de droite, l’effet des polarisations C − C l [N a+ ]
2−
[SO4(aq) ]= = 0.010 mol.L −1
s’ajoute, la molécule est polaire. 2

3. Comme [N a+ ] = 2C(N a2 SO4 ), on a


Exercice 11 p.180 [N a+ ]
C(N a2 SO4 ) = 2 = 0.010 mol.L −1
2+ −
M gC l2(s) −→ M g(aq) + 2C l(aq)
+ −
Exercice 19 p.181
KOH(s) −→ K(aq) + OH(aq) +
1. K2 SO4(S) −→ 2K(aq) + SO4(aq)
2−
.
+
+
K2 CO3(s) −→ 2K(aq) 2−
+ CO3(aq) K3 PO4(S) −→ 3K(aq) + PO4(aq)
3−
.
+
3+ − 2. Pour S1 [K(aq) ] = 2 × C1 = 0.60 mol.L −1
AlC l3(s) −→ Al(aq) + 3C l(aq)
donc C1 = 0.30 mol.L −1 .
+
Fe2 (SO4 )3(s) −→ 3+
2Fe(aq) + 3SO4(aq)
2−
Pour S2 [K(aq) ] = 3 × C2 = 0.60 mol.L −1
donc C2 = 0.20 mol.L −1 .
2+
Exercice 12 p.180 1. C a ion calcium II ; C l ion − 3. Pour S1 [SO4(aq)
2−
] = 1 × C1 = 0.30 mol.L −1 .
chlorure ; K + ion potassium ; SO42− ion sulfate. 2. Les Pour S2 [PO4(aq)
3−
] = 1 × C2 = 0.20 mol.L −1 .
ions ci dessus, ainsi que des molécules d’eau (H2 0)
et d’autres ions (H3 O+ et HO− ). 3. À cause du ca-
Exercice 22 p.182 A.1 On sait que lors du do-
ractère polaire de la molécule d’eau, des molécules
sage, la solution se colore en rouge (650 nm en-
d’eau entourent chaque ion car elles sont attirées par
viron). Cela signifie qu’elle absorbe les autres lon-
les charges électriques. Les ions sont ainsi accompa-
gueurs d’onde du spectre visible, notamment le bleu
gnés de molécules d’eau.
et le vert. On se place donc sur une longueur d’onde
4.
2+ − où l’absorption est la plus grande (ici par exemple,
C aC l2(s) −→ C a(aq) + 2C l(aq)
le vert à 500 nm). A.2 Il faut être certain que tous
+ les ions Fe2+ ont réagit avec l’indicateur coloré (qui
K2 SO4(s) −→ 2K(aq) 2−
+ SO4(aq)
vire au rouge). Donc on met en excès cet indica-
teur. A.3 On observe une droite passant par l’origine.
Exercice 13 p.180 1. Les liaisons O − C sont forte-
L’équation est de la forme y = a × x avec y = A et
ment polaires à cause de la différence d’électronéga-
x = t. Donc ici A = a × t et donc a = At . On choisit
tivité des atomes O et C. À cause de la géométrie des
un point sur la droite (le plus à droite possible) et
deux molécules, elles conservent un important mo- 1.8 (sansuni t e)
ment dipolaire. 2. Les deux solvants étant polaires, on calcule le coefficient directeur a = 10 mg.L −1 .
0
ils sont miscibles facilement. 3. Interactions de Van B.4 A0 = 1.45 donc t 00 = Aa = 1.45
0.18 = 8.1 mg.L
−1

der Waals (voir 3.1 p.174). concentration massique dans S0 . Pour fabriquer S00
0

48
CHAPITRE 10. DISSOLUTION DE COMPOSÉS IONIQUES OU MOLÉCULAIRES

on a dilué S0 . On utilise donc la formule de la dilu-


tion V0 × t 0 = V00 × t 00 avec V0 = 5.0 mL, V00 = 50 mL
et t 00 = 8.1 mg.L −1 , donc t 0 = 81 mg.L −1 . B.5 On
avait placé un seul comprimé dans la fiole pour fa-
briquer la solution mère donc il y a 81 mg d’ions fer
II dans le comprimé. B.6Nombre de moles de Fe2+ :
n Fe = M m
= 0.080
55.8 = 0.00143 mol. Elles proviennent
de 0.00143 mol de sulfate ferreux sesquihydraté de
masse molaire

M = 55.3 + 32.1 + 4 × 16.0 + 1.5 × (2 × 1.0 + 16)


= 151.4 + 1.5 × 18
= 178 g.mol −1

Donc m = 0.00143 × 178 = 0.255 g de sulfate


ferreux qui correspond à la masse indiquée. On
confirme ici que n = 1.5.

Exercice 23 p.183 1. Calcium C a2+ Magnésium


M g 2+ Sodium N a+ Potassium K + Sulfate SO42−
Hydrogénocarbonate H CO− Chlorure C l − Nitrate
N O3− . 2. On a les concentrations massiques des ions
et on en déduit les concentrations molaires. Cm =
m n×M n Cm
V = V = V × M = Cn × M donc Cn = M .

ion C a2+ M g 2+ N a+ K+ SO42− H CO− C l− N O3−


M 40.1 24.3 23 39.1 96.1 29 35.5 83.5
Cm g/L 0.486 0.084 0.0091 0.0032 1.187 0.403 0.010 0.0027
Cn mol/L 0.012 0.003 0.004 0.00008 0.0124 0.0139 0.003 0.003

Table 10.1 – Exercice 23 p.183

3.

Q+ = 2 × 0.012 + 2 × 0.003 + 0.004 + 0.00008


= 0.034 mol/L
Q− = 2 × 0.0124 + 0.0139 + 0.03 + 0.003
= 0.072 mol/L

4. Q− > Q+ . Il n’y a pas égalité. 5. Il y a d’autres ions


présents dans l’eau.

49
50
Chapitre 11

Structure et propriétés des alcanes et des


alcools

11.1 Les alcanes n formule nom


1 C H4 méthane
11.1.1 Structure 2 C2 H 6 éthane
3 C3 H 8 propane
Les alcanes sont des hydrocarbures linéaires ou 4 C4 H10 butane
ramifiés, saturés, c’est à dire des molécules ne 5 C5 H12 pentane
contenant que des atomes C et H, les atomes C 6 C6 H14 hexane
engagent systématiquement quatre liaisons diffé- 7 C7 H16 heptane
rentes, et forment des chaînes et des ramifications, 8 C8 H18 octane
mais sans boucles (cycles). La formule brute géné- 9 C9 H20 nonane
rale d’un alcane est
Table 11.1 – Nom des premiers alcanes linéaires
Cn H2n+2

avec n = 1, 2, 3, 4.... Pour une formule brute donnée,


il existe plusieurs isomères groupe nom
— un alcane linéaire ? − C H3 méthyle
— parfois plusieurs alcanes ramifiés (figure ? − C H2 − C H3 éthyle
11.1).
Table 11.2 – Groupes alkyles

Exemple L’alcane C5 H12 peut correspondre aux


formules développées suivantes :
— chercher la chaîne carbonée la plus longue.
— compter le nombre de carbones de cette
chaîne qui donnera le nom de l’alcane (table
11.1).
— numéroter les carbones de la chaîne de ma-
nière à ce que le numéro de la première rami-
fication soit le plus petit possible.
— le nom de l’alcane ramifié se construit en pla-
Figure 11.1 – Isomères de C5 H12 çant les groupes alkyles dans l’ordre alphabé-
tique, précédés de leur indice de position, suivi
du nom de l’alcane linéaire de la chaîne prin-
cipale (table 11.2).
11.1.2 Nomenclature — le "e" final des groupes alkyles est supprimé,
chaîne carbonée linéaire ils sont précédés du préfixe di, tri, tétra si le
Le nom d’un alcane linéaire est constitué d’un pré- groupe est présent plusieurs fois.
fixe qui indique le nombre des atomes de carbone
suivi de la terminaison "ane" (table 11.1).

chaîne carbonée ramifiée Pour nommer un al-


cane ramifié, on procède selon les étapes suivantes Exemple Voir figure 11.2

51
11.3 Température de changement d’état et
structure

11.3.1 L’eau

L’eau est une petite molécule très polaire. La tem-


pérature de fusion est 0 o C et la température d’éva-
poration à pression atmosphérique est 100 o C. Ces
températures sont très élevées pour une petite molé-
cule (figure 11.4). Cela s’explique par la présence de
fortes liaison hydrogènes O − H · · · O entre les molé-
cules d’eau qui nécessitent l’apport de plus d’énergie
Figure 11.2 – Exemple d’usage de la nomenclature des al- pour les rompre, et donc d’atteindre des tempéra-
canes. tures plus grandes pour la fusion et l’évaporation.

11.2 Les alcools

11.2.1 Structure

Un alcool est un composé organique dans lequel


un groupe hydroxyle ? − OH est fixé sur un atome
de carbone tétragonal, c’est à dire un carbone ayant
quatre liaisons avec quatre atomes.

11.2.2 Nomenclature

Le nom d’un alcool dérive de celui de l’alcane de


même chaîne carbonée en remplaçant le "e" final par
la terminaison "ol", précédée si nécessaire de l’indice Figure 11.4 – Températures de fusion et d’ébullition pour
de position du groupe hydroxyle dans la chaîne car- les éléments de la colonne de l’oxygène, for-
bonée principale. mants des molécules du type H2 X . On ob-
serve que l’eau est une anomalie

Exemple Voir figure 11.3.


11.3.2 Les alcanes

Pour les alcanes linéaires non ramifiés Les tem-


pératures de fusion et d’ébullition augmentent avec
la longueur de la chaîne (figure 11.5). Cela s’ex-
plique par l’augmentation des interactions de Van
der Waals entre les molécules qui sont de plus en
plus longues, et donc de plus en plus difficiles à sé-
parer.

Pour les alcanes linéaires ramifiés Leur tempé-


rature de liquéfaction et d’ébullition est d’autant
plus faible que celle de leur isomère linéaire que le
Figure 11.3 – Exemple d’usage de la nomenclature des al- nombre de ramification est élevé, car la molécule est
cools plus compact et donc interagit moins avec ses voi-
sines via les forces de Van der Waals. Il est donc plus
facile de les séparer (figure 11.6).

52
CHAPITRE 11. STRUCTURE ET PROPRIÉTÉS DES ALCANES ET DES ALCOOLS

Figure 11.7 – Températures d’ébullition des alcanes li-


néaires de longueur n et de l’alcool primaire
correspondant
Figure 11.5 – Températures de fusion et d’ébullition des al-
canes linéaires de longueur n

gènes, les alcools sont miscibles avec l’eau. Cepen-


dant, si la chaîne carbonée est longue, cette misci-
bilité décroît car il devient plus difficile d’établir des
liaisons hydrogène entre eau et alcool.
Pour séparer l’eau et l’alcool, on réalise une distilla-
tion fractionnée pour utiliser le fait que les tempé-
ratures d’ébullition de l’eau et de l’alcool sont dif-
férentes. On peut aussi séparer par distillation frac-
tionné les mélanges d’alcools et les alcanes,c’est le
principe du raffinage du pétrole brut (figure 11.8).

Figure 11.6 – Températures d’ébullition des isomères de


deux alcanes

11.3.3 Les alcools


Par rapport à l’alcane qui aurait la même chaîne
carbonée que l’alcool, la température de fusion et
d’ébullition est plus élevée, car en plus des interac-
tions de Van der Waals, un alcool est capable d’éta-
blir des liaisons hydrogènes à cause du groupe hy-
droxyle ?−O−H · · · O, et donc il faut un supplément
d’énergie pour briser les liaisons entre les molécules
lors des changements de phase (figure 11.7).

11.4 Miscibilité avec l’eau


L’eau est un solvant polaire, mais les alcanes sont
apolaires, les deux composés ne se mélangent pas :
l’essence, le gasoil, les hydrocarbures en général, Figure 11.8 – Montage de distillation fractionnée pour sé-
flottent sur l’eau ou ne sont pas miscibles. parer un mélange d’espèces
Par contre, comme les alcools possèdent un groupe
hydroxyle capable de former des liaisons hydro-

53
11.5 Combustion des alcools et des alcanes

11.5.1 Équation de la réaction


Le principal usage des alcanes est leur combustion
pour dégager de l’énergie thermique (chaudières à
vapeur, moteurs à essence, moteur diesel, turboréac-
teurs). Leur combustion, si elle est parfaite, donne
de l’eau et du dioxyde de carbone.
Les alcools peuvent aussi être brûlés, mais ce n’est Figure 11.9 – Exercice 9 p.196
pas leur usage premier industriellement.
Pour un alcane Cn H2n+2 , l’équation de combustion
s’écrit Exercice 12 p.196 1.a méthan-1-ol. 1.b butan-1-
ol. 1.c 2,3-diméthylbutanol. 1.d 3,3 diméthylbutan-
3n + 1 1-ol. 1.e 3,4-diméthyl-pentan-2-ol. 2. Formules to-
Cn H2n+2 + O2 −→ nCO2 + (n + 1)H2 O
2 pologiques.
Pour un alcool Cn H2n+1 −OH, l’équation de combus-
tion s’écrit Exercice 14 p.197 Voir figure 11.10.
3n
Cn H2n+1 − OH + O2 −→ nCO2 + (n + 1)H2 O
2
L’énergie libérée est importante et est propor-
tionnel à la longueur de la chaîne carbonée (de
660 kJ.mol −1 pour n = 1 à 5400 kJ.mol −1 pour
n = 8). Cependant, si la chaîne est longue, dans la
pratique la combustion devient incomplète, et il y a
de nombreux résidus (suies, cendres, autres compo-
sés organiques).

11.6 Exercices

Ex.6 p.196 Ex.8 p.196 Ex.9 p.196


Ex.11 p.196 Ex.12 p.196 Ex.14 p.197
Ex.16 p.197 Ex.18 p.197 Ex.20 p.198
Ex.22 p.198 Ex.27 p.199 Ex.30 p.200

11.7 Corrections
Exercice 6 p.196 1. (1) ramifié, (2) cyclique. 2. Figure 11.10 – Exercice 14 p.197
(3) hydrocarbure. 3.(4) alcane, (5) tétragonal, (6)
simples. 4. (7) cyclique, (8) cyclanes.

Exercice 16 p.197 Voir figure 11.11. 1. On


Exercice 8 p.196 1. Voir tableau au milieu p.192.
2.a 2,3-diméthyl-butane. 2.b3,3-diméthyl-pentane.
2.c 2,2-diméthyl-pentane. 2.d 2,4-diméthyl-hexane.

Exercice 9 p.196 1. Voir figure 11.9. 2. a) et d)


C5 H12 , b) et c) C7 H16 . 3 C5 H12 est le pentane, C7 H16
est l’heptane.

Exercice 11 p.196 Un alcool possède une fonc-


tion ? − OH greffée sur un carbone tétragonal, c’est Figure 11.11 – Exercice 16 p.197
à dire un carbone qui forme quatre liaisons diffé-
rentes. Donc les composés qui sont des alcools sont constate que les trois composés sont isomères. 2. In-
a), c), e) et f). LEs composés b) et d) ont des car- teractions de Van der Waals entre les molécules. 3.
bones trivalents. Plus une molécule est linéaire, plus les interactions

54
CHAPITRE 11. STRUCTURE ET PROPRIÉTÉS DES ALCANES ET DES ALCOOLS

sont fortes et plus la température d’ébullition aug-


mente. On constate que Teb(1.a) > Teb(1.b) > Teb(1.c)

Exercice 18 p.197 Savoir refaire ce schéma !


— 1 – chauffe ballon
— 2 – support métallique
— 3 – noix de serrage
— 4 - thermomètre
— 5 – support élévateur
— 6 - ballon
— 7 – colonne à distiller
— 8 - erlenmeyer
Figure 11.13 – Exercice 22 p.198
— 9 – réfrigérant à eau
— 10 – allonge coudée
— 11 – pince
— 12 – tête de colonne

Exercice 20 p.198 1.a Cn H2n+2 . 1.b M (A) = n ×


M (C)+(2n+2)×M (H) = 12n+2n+2 = 14n+2. 1.c
Si 14n+2 = 72 alors n = 72−2
14 = 5. La formule brute
est C5 H12 2.a Voir figure 11.12. 2.b On les classes

Figure 11.14 – Exercice 27 p.199

chaînes longues peuvent se serrer , s’aligner, s’acco-


ler, elles occupent un volume plus petit, il y a moins
d’espace entre elles.

Exercice 30 p.200 1.a Mélange où on observe net-


Figure 11.12 – Exercice 20 p.198 tement deux espèces différentes. 1.b Le dodécan-1-
ol n’est pas miscible avec l’eau ou le méthanol. 2.a
du moins ramifié au plus ramifié. Les plus ramifiés C H3 − OH 2.b Le dodécan-1-ol a une chaîne beau-
sont les plus volatiles, car les interactions de Van de coup plus longue, sa température d’évaporation sera
Waals y sont plus faibles. plus grande. 3. On utilise une ampoule à décanter
pour séparer les deux phases non miscibles. 4. Voir
schéma doc.12 p.191, distillation fractionnée. 5. Le
Exercice 22 p.198 1. Les chaînes étant de plus en résultat n’aurait pas été très bon, car on contrôle
plus longues, l’effet des interactions Van der Waals moins bien les températures d’évaporation (absence
est de plus en plus fort, il faut donc atteindre une du thermomètre et de la colonne à distiller). La sé-
température plus grande pour avoir une transition paration des espèces chimiques se serait mal faite.
de phase (évaporation) car l’énergie nécessaire pour
séparer les molécules entre elles est de plus en plus
grande. 2. Voir exercice 18 p.197. 3. L’octane car
sa température d’ébullition (125.6 o C) n’est pas en-
core atteinte, alors que pour l’hexane et l’heptane
c’est déjà le cas. 4. Leur température d’ébullition. Si
le corps n’est pas pur, cette température d’ébullition
change. 5. On observe les paliers d’évaporation des
différentes espèces chimiques. Voir figure 11.13..

Exercice 27 p.199 1. Voir figure 11.14. 2. Van der


Waals : dépend de la ramification de l’alcane et de la
longueur de la chaîne carbonée. 3.a Les molécules
sont plus lourdes pour une taille semblable. 3.b Les

55
56
Chapitre 12

Champs et forces

12.1 Champ
Notion de champ Un champ en Physique est une
zone de l’espace à deux ou trois dimensions, où
on connaît la valeur d’une grandeur physique en
chaque point de cette zone. La grandeur physique
mesurée peut être décrite par un nombre simple Figure 12.2 – Détection d’un champ magnétique, la bous-
(champs scalaire) ou un vecteur (champ vectoriel). sole s’aligne le long de la ligne de champ

Lignes de champs Dans le cas des champs vecto-


de la particule V~ et le produit vectoriel de ces gran-
riels, le long d’une ligne de champ, les vecteurs du
deurs selon la formule
champs sont colinéaires à la ligne de champ (figure
12.1).
F~ = Q V~ ∧ B
~

Cette formule n’est pas à connaître.

12.2.3 Exemples de sources de champ magnétique

Aimant permanent Un aimant permanent


contient des atomes de Fer, sous différentes formes
Figure 12.1 – Les lignes de champ sont tangentes aux vec- (alliages, céramiques, ...) qui sont responsables
teurs champ de la présence du champ magnétique. Il existe
différentes formes d’aimants :
— les aimants droits
— les aiment en U
12.2 Champ magnétique Pour les aimants en U, dans l’entrefer, le champ
magnétique est uniforme, les vecteurs B ~ sont coli-
12.2.1 Détection néaires et de même norme (figure 12.3).

On détecte un champ magnétique par le fait qu’il


soit capable de modifier l’orientation d’un dipôle
magnétique (boussole) ou de modifier la trajectoire
d’une particule électrique en mouvement. Le champ
magnétique est un champ vectoriel noté B ~ , donné
par la direction du nord de la boussole (figure 12.2).

12.2.2 Force associée

La force associée au champ magnétique (force de Figure 12.3 – Lignes de champ autour d’aimants. Dans
l’entrefer de l’aimant en U le champ est uni-
Lorentz) n’est plus étudiée au lycée. Elle fait appa-
forme
raître une dépendance entre le champ magnétique
~ , la charge électrique Q, la vitesse de déplacement
B

57
Courant électrique Un courant électrique, c’est à 12.3 Champ électrique
dire des charges électriques qui se déplacent, pro-
duit un champ magnétique à proximité. Cela est 12.3.1 Détection
utilisé dans les électroaimants et les moteurs élec-
triques (figure 12.4). On détecte la présence d’un champ électrique E~
~ qu’il exerce sur une
par la force électrostatique Felec
charge électrique q (figure 12.6).

12.3.2 Force associée

~ exercée sur une


La force électrostatique Felec
charge électrique q par le champ E~ a pour expres-
sion
~ = q · E~
Felec

Elle dépend du signe de la charge q, elle s’exprime


en Newton (N ) , la charge est en Coulomb (C) et le
champ en Volt par mètre (V.m−1 ) (figure 12.6).

Figure 12.4 – Expérience d’Oersted, livre du XIXème siècle


(Source gallica.bnf.fr / BnF)
Figure 12.6 – Force électrostatique sur une charge élec-
trique dans un champ E~, en fonction du signe
de la charge

La Terre La Terre possède son champ magnétique,


dont la cause n’est pas encore bien modélisée. Ce 12.3.3 Exemples de sources de champ électrique
champ protège la planète des particules solaires
chargées électriquement et permet depuis des millé- charge ponctuelle Pour une charge ponctuelle, le
naires aux oiseaux migrateurs de se repérer (figure champ est radial, décroissant (figure 12.7).
12.5).

Figure 12.7 – Champ électrique autour d’une charge ponc-


tuelle, selon son signe

condensateur plan Entre les deux armatures d’un


condensateur plan, le champ électrique E~ est uni-
Figure 12.5 – Modèle très simplifié du champ magnétique forme : tous les vecteurs sont colinéaires et ont
terrestre même norme. On utilise un tel dispositif pour accé-
lérer ou détourner des ions dans les spectromètres
de masse par exemple (figure 12.8).

58
CHAPITRE 12. CHAMPS ET FORCES

Figure 12.8 – Champ électrique uniforme entre les arma-


tures d’un condensateur plan

12.4 Champ de pesanteur Figure 12.10 – Champ de gravitation et force d’attraction


gravitationnelle
12.4.1 Détection
On détecte la présence d’un champ de pesanteur 12.5.2 Force associée
à l’aide d’une masse m placée à proximité de la sur-
La force d’attraction gravitationnelle F~ que subit
face d’une planète, d’une lune, d’un astéroïde. Cette
~ appelée de poids (figure un objet de masse m à cause d’un champ de gravita-
masse subit une forme P ~ s’écrit
tion G
12.9). ~
F~ = m · G

12.4.2 Force associée ~ dépend de


L’intensité G du champ de gravitation G
la masse M de la planète (en kg), de la distance
~ d’un objet de masse m dans le champ
Le poids P objet-planète D (en m) et de la constante d’attrac-
de pesanteur g~ à proximité de la surface d’un astre tion gravitationnelle K g r av
s’exprime par la relation
K g r av × M
~ = m · g~
P G=
(D)2
m est en k g, P en Newton (N ) et l’accélération de
pesanteur g en m.s−2 ou N .k g −1 . 12.5.3 Exemples de sources de champ de gravitation

Toute astre massif de l’Univers. On remarque que


si D = R avec R rayon de la planète, on retrouve la
valeur du champ de pesanteur g

g = G(R)
K g r av × M
=
Figure 12.9 – Champ de pesanteur et poids à proximité de (R)2
la surface d’une planète

12.6 Exercices
12.4.3 Exemples de sources de champ de pesanteur
Tout astre suffisamment massif ayant une surface Ex.6 p.213 Ex.7 p.213 Ex.8 p.213
solideà proximité de laquelle on puisse placer un ob- Ex.10 p.213 Ex.11 p.213 Ex.13 p.213
jet de masse m. Ex.14 p.214 Ex.18 p.215 Ex.20 p.215
Ex.23 p.216 Ex.26 p.216

12.5 Champ de gravitation


12.7 Corrections
12.5.1 Détection
Exercice 6 p.213 Champ scalaire un nombre suf-
On détecte la présence d’un champ de gravitation fit pour décrire le phénomène physique : champ de
~ à l’aide d’une masse m qui subit une force d’at-
G pression, champ de température, champ d’altitude.
traction gravitationnelle F~ (figure 12.10). Champ vectoriel il faut au moins trois informations

59
pour décrire le phénomène physique, et on utilise
un vecteur : champ électrostatique, champ de pe-
santeur.

Exercice 7 p.213 Celui ou celle qui ne sait pas ré-


pondre à cette question choppe la honte de sa vie.

Exercice 8 p.213 En chaque point de l’espace Figure 12.12 – Exercice 18 p.215


(x, y, z), on doit mesurer la vitesse du vent (en
m.s−1 ) et donner son sens et sa direction. On va donc
Universelle de Newton pour calculer la force d’at-
représenter sur une carte, à la coordonnée (x, y, z),
traction F
une « flèche » (vecteur) qui donne le sens et la di-
rection du vent. La vitesse du vent sera définie par 6.67 × 10−11 × 5.98 × 1024 × 7.4 × 1022
la longueur de cette flèche (voir le doc de l’exercice F=
(3.84 × 108 )2
11).
= 2.00 × 1020 N

Exercice 10 p.213 1. Oui, car par définition, une


ligne « iso » « bare » est une ligne où les pressions(« Exercice 20 p.215 1. et 2. Figure 12.13.
bare ») sont identiques (« iso »). 2. Non, car la pres-
sion variait selon les régions de 1012 à 1020 hPa.

Exercice 11 p.213 1. C’est un champ vectoriel. 2.


Si tous les vecteurs ont :
— même sens et direction
— même intensité
— sur toute une zone de l’Espace. Figure 12.13 – Exercice 20 p.215
3. le coin en bas à droite est une zone où le vent a
même direction et vitesse. 3. La Terre déforme les lignes de champ à proxi-
mité de la Lune car elle est 81× plus massive que
la Lune. 4.a Il faut que les deux vecteurs soient
Exercice 13 p.213 1. C’est un champ vectoriel, il
identiques en norme et opposés en direction. La
est vertical, vers le bas. 2. Il s’identifie au champ d’at-
deuxième condition a lieu sur un axe Terre-Lune. La
traction universel, à la surface de la Terre.
première condition a lieu entre la Terre et la Lune.
4.b C’est la ligne droite reliant la Terre à la Lune.
Exercice 14 p.214 1. Le champ est vectoriel et
uniforme, à cause de la symétrie des plaques (figure Exercice 23 p.216 1.a et 1.b La pression est
12.11). 2. Il est vectoriel, uniforme. constante le long d’une ligne « isobare ». 2.a La pres-
sion est supérieure à 1013 hPa. 2.b C’est une zone
de très haute pression, sur la carte on voit un spot
orange au sud de l’Islande et à l’ouest de L’Écosse
avec une courbe de niveau à 1045 hPa. 3.a Il est
situé à une altitude supérieure à 5520 m. 3.b La
zone orange recouvre en grande partie les courbes
de haute pression (1045 et 1040 hPa).

Exercice 26 p.218 1. Elles représentent les lignes


de champ magnétique terrestre. 2. Reprendre le
Figure 12.11 – Exercice 14 p.214 Doc.5 p. 208. Le pole Nord géographique est un pole
Sud magnétique ! 3. Leur aspect est verdâtre, c’est
le spectre visible, vers 500 nm de longueur d’onde.
4. Les particules à très haute énergie excitent les
Exercice 18 p.215 1. et 2. Figure 12.12. 3. On uti- atomes dans l’atmosphère terrestre. Ces atomes re-
lise la formule p.209 qui donne la Loi de l’Attraction trouvent un état stable en ré émettant de la lumière.

60
CHAPITRE 12. CHAMPS ET FORCES

5. Les particules iraient en ligne droite, sans être dé-


viées et elles frapperaient la Terre de plein fouet sur
toute la face exposée au Soleil. 6. Dans les lampes
oranges de l’éclairage publique (lampes à vapeur
de sodium), des décharges électriques (électrons à
haute énergie) excitent un gaz de sodium qui en
retrouvant l’état fondamentale émet de la lumière
orange.

61
62
Chapitre 13

Principe de conservation de l’énergie

13.1 Le concept d’énergie exprimée en joules (J) égale à

En Physique, les objets possèdent de l’énergie 1


qu’ils peuvent s’échanger de deux façons Ec = × m × v2
2
— sous forme de chaleur (énergie thermique)
— sous forme de travail, une force qui déplace ou
déforme l’objet
L’énergie d’un corps va augmenter ou diminuer et on
13.4 Énergie potentielle de pesanteur
observera les effets de ces transferts (figure 13.1).

Un corps de masse m (en kg), situé dans un


champ de pesanteur g, à une altitude h (en m) me-
surée par rapport à une référence arbitraire (figure
13.2), possède une énergie potentielle de pesanteur
E p exprimée en joules (J) donnée par la formule

Ep = m × g × h

Figure 13.1 – Sur ce tableau, un attelage de bœufs travaille


en tirant une charrue. La force s’exerce sur
toute la distance du sillon, les animaux dé-
gagent aussi de la chaleur à cause de l’ef-
fort à fournir. L’énergie est libérée sous deux
formes : le travail et la chaleur ("Labourage
nivernais", Rosa Bonheur, 1849, RMN-Grand
Palais, Musée d’Orsay)

13.2 Principe général de la conservation de


l’énergie en Physique
L’énergie en Physique se conserve, elle n’est pas
crée ou détruite. Si un corps perd de l’énergie, c’est
qu’un autre corps la reçoit . Ce principe de conser-
vation de l’énergie est un des principaux piliers de Figure 13.2 – Pour définir l’énergie potentielle de pesan-
la Physique. teur, il faut définir arbitrairement une ori-
gine pour la mesure de l’altitude h d’un objet
de masse m. L’énergie potentielle de pesanteur
13.3 Énergie cinétique peut prendre toutes les valeurs et elle s’ex-
prime en joules
Un corps de masse m (en k g) qui se déplace à une
vitesse v (en m.s−1 ) possède une énergie cinétique Ec ,

63
13.5 Énergie mécanique Exercice 6 p.229 1.E = 12 × m × V 2 E est l’énergie
cinétique, en joules, m est la masse, en kg et V est la
13.5.1 Définition vitesse, en m.s−1 . 2. E = 21 ×19.9×(0.67)2 = 4.47 J.

L’énergie mécanique Em d’un corps est la somme de


Exercice 7 p.229 1. On convertit la masse en kg :
l’énergie cinétique et de l’énergie potentielle
m = 1.25 t = 1.25 × 103 kg On convertit la vitesse
Em = Ec + E p en m.s−1 : v = 50 km/1h = 50000 m
3600 s = 13.9 m.s .
−1

On calcule alors l’énergie cinétique : E = 12 × 1, 25 ×


103 × 13, 92 = 121 K J 2. E = 21 × 1.25 × 103 ×
13.5.2 Cas de conservation de l’énergie mécanique
(27.8)2 = 482 K J, quatre fois l’énergie de la ques-
En absence de pertes d’énergies par le corps son tion 1).
énergie mécanique est constante dans le temps.
Cela implique qu’il peut y avoir une infinité de Exercice 8 p.229 1.a et 1.b L’expression « litté-
solution pour Em = Ec + E p, l’énergie cinétique peut rale » est l’expression « avec des lettres », c’est à dire
varier de 0 J à Em et de la même façon E p varie de que l’on demande de donner une formule mathéma-
Em à Em − Ec . tique. E = m × g × z, avec E l’énergie en joules, g
accélération de pesanteur (9.8m.s−2 en moyenne sur
Des exemples de conservation de l’énergie méca- la Terre) et z l’altitude en m de l’objet par rapport à
nique une altitude de référence choisie arbitrairement. 2.
— oscillation d’un pendule m = 50 kg, z = 7.0 m donc E = 50 × 9.8 × 7.0 =
— chute libre (dans le vide) 3, 4 K J.

13.5.3 Cas de non conservation de l’énergie méca- Exercice 11 p.230 1. E = 12 × m × V 2 avec m =


nique 800 kg et V = 60 km/1h = 60000 m/3600 s =
16.7 m.s−1 . Donc E = 21 × 800 × 16.72 = 111 kJ. 2.
En présence de pertes d’énergies par le corps,
C’est toute cette énergie cinétique que doit perdre la
son énergie mécanique décroît dans le temps jus-
voiture. Lors du freinage, les sabots de frein pincent
qu’à être immobile (énergie cinétique nulle) et être
fortement les disques qui vont chauffer très forte-
à l’énergie potentielle la plus basse.
ment à cause des frottements. C’est cette élévation
Des exemples de non conservation de l’énergie
de température qui évacuera l’énergie cinétique de
mécanique
la voiture. Cela signifie notamment que si les freins
— freinage d’une voiture : les disques de freins
sont trop chauds, il ne sera plus possible de s’arrêter,
chauffent par frottement et l’énergie ther-
cette situation dangereuse peut apparaître en mon-
mique est transférée à l’air
tagne lors d’une descente d’un col si on n’utilise pas
— chute au bout d’un parachute : la toile brasse
assez le frein moteur.
l’air qui s’engouffre dedans et transmet à l’air
de l’énergie cinétique, l’air devient turbulent
dans le sillage du parachute. Exercice 12 p.230 1. On fait l’hypothèse de l’ab-
— ré-entrée atmosphérique d’une capsule spa- sence de frottements qui ferait perdre l’énergie mé-
tiale : son bouclier thermique va transfor- canique de la balle. Le corps n’est soumis qu’à une
mer l’énergie mécanique en chaleur qu’il va seule force : son poids. L’énergie mécanique doit
perdre en se désagrégeant dans l’atmosphère, alors se conserver. 2.
la sonde va perdre ainsi son énergie cinétique ∆E p = |E p f . − E pi. |
et passer de quelques km/s à quelques di-
zaines de m/s de vitesse de chute. = |m × g × 0 − m × g × z|
= | − 45 × 10−3 × 9.81 × 10|

13.6 Exercices = 4.4 J

le corps a perdu de l’énergie potentielle.


Ex.4 p.229 Ex.6 p.229 Ex.7 p.229 3. Comme l’énergie mécanique doit se conserver,
Ex.8 p.229 Ex.11 p.230 Ex.12 p.230 cette énergie potentielle perdue a été transformée
Ex.13 p.230 Ex.14 p.230 Ex.22 p.233 en énergie cinétique.
Ex.23 p.233 Ex.24 p.234 Ex.26 p.235
∆Ec = |Ec f . − Eci. |
1 1
13.7 Corrections = | × m × Vf2 − × m × Vi2 |
2 2
Exercice 4 p.229 1–b, 2-c, 3-c , 4-a, 5-a, 6-e, 7-d. = 4.4 J

64
CHAPITRE 13. PRINCIPE DE CONSERVATION DE L’ÉNERGIE

4. La vitesse initiale est nulle donc en déduit alors que


1 v
× m × Vf2 = 4.4 J
t 2 × 15 × 10−3
2 V= = 1.00 m.s−1
30 × 10−3
et donc v
t 2 × 4.4 5.c Quand l’énergie cinétique est nulle, le pendule
−1
V= = 14 m.s ne bouge plus, il a atteint sa hauteur maximale et
0.045 alors E p = 15 mJ. On a donc 15 × 10−3 = m × g ×
soit environ 50 km.h−1 . Zmax . Donc

15 × 10−3
Exercice 13 p.230 1. L’énergie mécanique ne va- Zmax = = 5.0 cm
30 × 10−3 × 9.8
rie pas car son altitude est constante et sa vitesse
est constante. 2. L’énergie chimique apportée sert à Exercice 23 p.233 1. Em = Ec + E p = 21 × m ×
vaincre les différentes forces de frottement dans le
V 2 + m × g × y 2. Au point A V = 160 km.h−1 =
moteur et la transmission, entre les pneumatiques
44.4 m.s−1 . 3.a On utilise le triangle AOB. On
et la route, et la résistance à l’avancement dans l’air.
connaît la longueur AB, la hauteur OB = yB et
Dans un moteur, la part des pertes par frottement
l’angle α. On utilise la définition mathématique du
est très importante, seule 10 % à 20 % de l’énergie y
sinus d’un angle et donc ici sin(α) = ABB . Donc
chimique est utile pour la propulsion.
yB = AB × sin(α). 3.b et 3.c

Exercice 14 p.230 1. 1-énergie potentielle, 2- E pi = 0 J


énergie potentielle et cinétique, 3-idem à 2, 4- E p f . = m × g × ZB
énergie cinétique, 5-idem 2 et 3 , 6-énergie ciné-
= m × g × AB × sin(α)
tique. 2. De 1 à 2 : transfert de E p vers Ec . De 2
à 3 : transfert de E p vers Ec puis de transfert de Ec = 180 × 9.81 × 7.86 × sin(27o )
vers E p . De 3 à 4 : transfert de E p vers Ec , E p devient = 6.3.0 × 103 J
nulle. De 4 à 5 : transfert de Ec vers E p De 5 à 6 :
transfert de E p vers Ec . 3. Pour les points d’altitude La variation sera donc
la plus basse, c’est à dire les positions 4 et 6.
∆E p = E p f . − E pi. = 6.30 × 103 J

Exercice 22 p.233 1. Ec = 12 × m × V 2 , Ec est 3.d Par hypothèse, la vitesse restant constante,


l’énergie cinétique (en joules), m est la masse du l’énergie cinétique reste constante. Mais l’énergie
pendule (en k g) et V sa vitesse linéaire (en m.s−1 ). potentielle augmente. Donc finalement, l’énergie
Dans le cas du pendule, la vitesse change de direc- mécanique du système augmente ici de 6.3 kJ. 4.
tion, elle est toujours tangente à la trajectoire, per- Les deux points ont la même altitude donc l’éner-
pendiculaire au fil de tension. 2.a E p = m × g × z, gie potentielle sera identique. Si les pertes par frot-
E p énergie potentielle de pesanteur (en Joules), m tement (avec l’air) sont négligeables, alors on peut
masse (en k g), et z altitude mesurée par rapport à dire que l’énergie mécanique sera constante et que
une référence de hauteur (en m). 2.b On regarde le l’énergie cinétique en B sera identique à celle en C.
graphique et on lit sur la courbe verte (E p ) la valeur
de l’angle pour laquelle l’énergie est nulle. On voit
Exercice 24 p.234
que θ0 = 0 o , c-à-d d’après le schéma, quand le pen-
ATTENTION : DANS LE GRAPHE DU LIVRE LES
dule est vertical (point le plus bas). 3. L’énergie mé-
COURBES SONT INVERSÉES !
canique (courbe bleue) est constante, elle ne varie
1.a L’eau dans la canette a une température initiale
pas. On en conclut qu’il n’y a pas de perte d’éner-
de 70o C. On voit que la courbe bleue qui démarre à
gie et que les frottements sont quasi inexistants. 4.
70o C décroît pour tendre vers une valeur limite de
Il y a un transfert permanent de l’énergie poten-
36o C environ. La variation de température de l’eau
tielle vers l’énergie cinétique et réciproquement, la
de la canette sera donc
somme des deux quantités d’énergies étant toujours
constante. 5.a Ec + E p = const ant e, Ec est maxi- ∆θ = θ2 f . − θ2i. = 36 − 70 = −34o C
male si E p est minimale. Dans notre cas E p = 0 J
au minimum, quand l’angle est nul. C’est donc pour variation de température négative, la canette a per-
cette position où l’énergie cinétique est maximale. due de l’énergie. 1.b La canette a perdue de l’énergie
5.b À ce moment, Ec = 15 × 10−3 J (lecture gra- thermique.
phique pour l’angle nulle, sur la courbe rouge). Donc
15 × 10−3 = 12 × m × V 2 avec m= 30 × 10−3 kg. On E ther m. = ρ × V2 × ceau × (θ2 f . − θ2i. )

65
avec m = ρ × V2 et donc

E ther m. = 1.000 × 0.200 × 4.18 × (−34) = −28.4 kJ

2.a ∆θ = θ1 f . − θ1i. = 35 − 20 = 15 o C l’eau du


calorimètre a reçue de l’énergie. 2.b

E ther m = ρ × V1 × ceau × (θ1 f . − θ1i.)

avec m = ρ × V1 et ∆θ = θ1 f . − θ1i. . On effectue en-


suite les calculs en faisant très attention aux unités
à utiliser dans les formules.

E ther m = 1.000 × 0.450 × ceau × 15 = 28.2 kJ

3. Le calorimètre se réchauffe aussi, il absorbe une


partie de l’énergie thermique (d’où les 0.2 kJ man-
quants dans l’eau du calorimètre).

Exercice 26 p.235 1.

1 1
Ec = × M × V 2 = × 1620 × 102 = 8000 J
2 2
2. Comme toute l’énergie cinétique se transforme en
énergie thermique 800 J = m × C × ∆θ donc

8000 J 8000 J
∆θ = = = 123 o C
m×C 0.250 × 260
la température des plaques de frein augmente de
123 o C. 3.a Non, l’énergie cinétique doit diminuer,
sinon, on est mal, la vitesse reste constante jusqu’à
l’impact. 3.b Oui, on transfert l’énergie qui passe de
la forme cinétique à la forme thermique. 3.c L’éner-
gie cinétique est proportionnelle au carré de la vi-
tesse, donc si la vitesse double l’énergie est multi-
pliée par 4 ! Or l’énergie thermique est bien propor-
tionnelle à l’augmentation de température, donc si
ma vitesse double, je dois dissiper 4 fois plus d’éner-
gie, et donc la température des plaques de frein est
multipliée par quatre, soit ici presque 500 o C ! ! On
« allume les freins », c’est à dire qu’ils sont détruits
et paf le scooter (et le chat sur le dessin) ...

66
Chapitre 14

Ressources énergétiques

Remarque Voir p.246 du manuel scolaire. Ce cha-


pitre ne sera pas traité par manque de temps.

67
68
Chapitre 15

Conversion de l’énergie

15.1 Production d’énergie électrique 15.2 Rendement d’une chaîne énergétique


La méthode la plus répandue pour produire de L’énergie consommée au départ n’est pas tota-
l’électricité est celle de faire tourner un aimant ou un lement transformée en énergie utilisable sous une
électroaimant devant une bobine où prendra nais- autre forme, une partie quitte la chaîne énergétique
sance une tension électrique (figure 15.1). C’est le de façon non désirée, on parle de pertes. Le rapport
principe de l’alternateur (courant alternatif) et de la entre l’énergie disponible en fin de chaîne et l’éner-
dynamo (courant continu). gie apportée en début de chaîne s’appelle le rende-
Pour faire tourner ce générateur, on peut utiliser : ment énergétique η (figure 15.2). On l’exprime en
— une turbine à vapeur (centrale au gaz, au char- pourcentage
bon , au fioul, nucléaire, four solaire, géother- Eut il
η=
mique). Econs
— une turbine hydraulique ( barrage, usine ma- ou encore
rée motrice). Econs − E per t e
— une éolienne. η=
Econs
— un moteur thermique (groupe électrogène)
On peut aussi utiliser une transformation de l’éner-
gie de rayonnement en énergie électrique (pan- Exemple Si une machine consomme Econs = 10 kJ
neau photo voltaïque), transformer l’énergie chi- et fournit Eut il = 9.9 kJ alors son rendement éner-
mique en énergie électrique (pile , accumulateur), gétique est de η = 9.9 10 = 99% et l’énergie perdue
l’énergie thermique en énergie électrique (effet See- E per t e = cons − Eut il = 10 − 9.9 = 0.1 kJ.
beck, thermopile).

Figure 15.2 – Un convertisseur d’énergie consomme une


énergie pour produire une énergie utile mais
en perdant une partie de l’énergie consom-
mée

15.3 Énergie et puissance consommée


La puissance P est le rapport entre l’énergie four-
nie ou consommée E pendant la durée de fonction-
Figure 15.1 – Par de multiples conversions d’énergie, on nement ∆t. Son unité est le Watt (W ).
peut produire de l’électricité
E
P=
∆t

69
où P est en W , E en J et ∆t en s (seconde). 15.4 Loi d’Ohm

Une autre unité d’énergie : le kW.h ( le « kilo- Si on mesure avec un voltmètre la tension U en
watt heure »). C’est l’énergie fournie ou consommée volt (V ) aux bornes d’une résistance de valeur R en
par une machine de 1kW de puissance pendant une ohms (Ω ) et avec un ampèremètre le courant I en
heure. L’équivalence Joule et kilowatt heure est la ampère (A) qui traverse ce dipôle, on a la relation
suivante simple appelée loi d’Ohm (figure 15.4

1 kW.h = P × ∆t U =R×I
= 1000 W × 3600 s
.
= 3.6 × 106 J
= 3.6 M J

Attention ! Il faut bien faire la différence entre


unité d’énergie kW.h ou W.h ou MW.h et unité de
puissance W ou kW ou MW

Figure 15.4 – Vérification expérimentale de la loi d’Ohm


La puissance électrique P fournie par un géné-
rateur électrique est le produit de la tension U aux
bornes du générateur par le courant I circulant à
travers ce générateur (figure 15.3) Remarque Pour certaines résistances, R peut dé-
pendre de la température (thermistance), de l’éner-
P =U×I gie lumineuse reçue (photorésistance) ou du champ
magnétique (magnétorésistances).
avec P en W , U en V et I en A.

15.5 Effet Joule


La puissance électrique P consommée par un di- Un dipôle ohmique (ou résistance) va transformer
pôle électrique est le produit de la tension U aux l’énergie électrique en énergie thermique (chaleur)
bornes du dipôle par le courant I circulant à travers par effet Joule. Le rendement sera de 100 %. La puis-
ce dipôle (figure 15.3) sance dissipée par effet joule sera identique à la puis-
sance électrique consommée.
P =U×I
PJ oule = U × I = (R × I) × I = R × I 2
avec P en W , U en V et I en A.
avec PJ oule en W , R en Ω et I en A.

Application Tous les appareils de chauffage élec-


triques et certaines lampes (avec un filament) uti-
lisent l’effet Joule. Voir le TP.

15.6 Cas de la pile réelle


Une pile réelle est modélisée par un générateur
de tension parfait de « force électromotrice » E et
une résistance interne r, qui va être responsable de
pertes par effet Joule et d’une chute de la tension U
aux bornes de la pile quand elle fournit un courant
I (figure 15.5).
La tension finale U est donc la tension parfaite E
Figure 15.3 – Puissance électrique pour différents dipôles
moins la chute de tension par effet Joule
générateurs ou passifs
U =E−r×I

70
CHAPITRE 15. CONVERSION DE L’ÉNERGIE

La puissance disponible aux bornes de la pile sera Exercice 9 p.264 1. E = P × ∆t. 2. On déduit de
E
l’équation précédente P = ∆t avec E en Joules et
P =U×I 72.5×3600
∆t en secondes. Donc P = 2×3600+30×60 = 29 W . 3)
E veille = Pveille × ∆t veille donc E veille = 1.3 × (21 ×
et donc 3600 + 30 × 60) = 1.0 × 105 J. Cela correspond à
P = (E − r × I) × I 28 W.h. L’écran a consommé en veille, pratiquement
la même quantité d’énergie que celle correspondant
et en développant à une heure de fonctionnement normal.

P = E × I − r × I2
Exercice 10 p.264 Voir figure 15.6.
Le premier terme est la puissance fournie par les
réaction chimiques dans la pile, le deuxième est une
perte par effet Joule due à la résistance interne. Si
l’intensité demandée est grande, la pile chauffe.

Le rendement de conversion de la pile sera alors

Eelec
η= Figure 15.6 – Exercice 10 p.264
Echimique

c’est à dire , en remplaçant,.


Exercice 11 p.264 Voir figure 15.7.
U × I × ∆t
η=
E × I × ∆t

E × I × ∆t − r × I 2 × ∆t
η=
E × I × ∆t

Figure 15.7 – Exercice 11 p.264

Exercice 13 p.264 1. Énergie électrique en éner-


gie thermique par effet joule au niveau des résis-
tances chauffantes. En chauffant, ces résistances
Figure 15.5 – Modèle de la pile réelle émettent un fort rayonnement infra rouge, on a une
conversion énergie thermique en énergie de rayon-
nement. 2. Au niveau de la tartine, elle reçoit de
l’énergie sous forme de rayonnement infrarouge.
Cette énergie augmente l’énergie thermique dans la
15.7 Exercices tartine, sa température augmente. Ensuite, les mo-
lécules organiques (farine, . . . ) s’oxydent avec le di-
Ex.6 p.264 Ex.9 p.264 Ex.10 p.264 oxygène de l’air, on a une lente combustion (c’est le
Ex.11 p.264 Ex.13 p.264 Ex.16 p.265 noir de carbone du pain grillé).
Ex.18 p.265 Ex.19 p.265 Ex.24 p.267
Ex.25 p.267 Ex.26 p.267 Ex.27 p.268
Exercice 16 p.265 1.

270 × 109 J
15.8 Corrections Pr ecue = 270 GJ/1h = = 75 M W
3600 s

Exercice 6 p.264 a. 2.6 M W = 2.6 × 106 W . b. 208 × 109 J


8500 W = 8.5 × 103 W = 8.5 kW . c. 200 kW.h = P f our nie = 208 GJ/1h = = 57.8 M W
3600 s
200 × 1 kW.h = 200 × 3.6 × 106 = 7.2 × 108 J. d
1 P f our nie
1800 J = 1800 × 1 J = 1800 × 3.6×10 6 = 0.5 W h. 2. η = Pr ecue = 77%

71
Exercice 18 p.265 1. Echimique = m × Euni t emasse = 5110˜0.07880 = 403 eur o. 3.b On réalise 70% d’éco-
1, 2×106 ×2.9×1010 = 3.48×1016 J. 2. On conver- nomie d’énergie, donc on diminue la facture de 70%
tit Echimique en kW.h Echimique = 3.48 × 1016 J = c-à-d on diminue de 282 euro notre facture. 3.c Un
3.48×1016
= 9.7 × 109 kW.h L’énergie chimique est chauffe eau solaire ne peut pas fonctionner toute
3.6×106
fournie pour produire l’énergie électrique. Le ren- l’année (en hiver notamment) et on doit le complé-
E t r ique ter avec une chaudière classique (gaz ou électrique).
dement de conversion est donc η = Eelec =
chimique Donc au final, l’équipement reste plus cher, et le dif-
2.4×109 kW.h
9.7×109 kW.h = 24, 7%. férentiel de prix est long à compenser. Donc il n’est
pas rentable économiquement à court terme d’avoir
ce chauffe eau, mais à long terme, on pense à nos
descendants en économisant les énergies fossiles et
en évitant de rejeter trop de CO2 fossile. 4. Voir fi-
gure 15.10.

Figure 15.8 – Exercice 19 1.a p.265

Figure 15.9 – Exercice 19 2.a p.265


Figure 15.10 – Exercice 24 p.267

Exercice 19 p.265 1.a Voir figure 15.8. 1.b


ener gie mecanique disponi ble
r endement = ener gie de l 0 eau . Exercice 25 p.267 1. E1 = 0.90 kW × 150 min =
2.a Voir figure 15.9. 2.b r end ement = 0.90 kW x2.5 h = 2, 25 kW.h, E2 = 1.3 kW ×
ener gie elec t r ique
ener gie mecanique r ecue . 3. r end ement t ot al = 150 min = 1.3 kW × 2.5 h = 3.25 kW.h. 2.a 200
ener gie elec t r ique
donc r end ement t ot al = cycles par an. Ea1 = 2.25 × 200 = 450 kW.h donc
ener gie de l 0 eau
ener gie elec t r ique ener gie mecanique disponi ble C1 = 450×0.0788 = 35.46 eur o Ea2 = 3.25×200 =
ener gie mecanique r ecue × ener gie de l 0 eau , 650 kW.h donc C2 = 650 × 0.0788 = 51.22 eur o.
r endement t ot al = r end ement al t er nat eur × 2.b On économise 15.76 euro par an. 2.c La diffé-
r endement tur bine le rendement total est de rence de prix d’achat des machines est 169 euro. Il
0.60 × 0.80 = 0.48 = 48% 4. C’est une énergie 169
faut 15.76 = 10.7 soit environ 11 ans pour au final
renouvelable, sans émission de CO2 . Le problème de avoir le même coût total, ce qui correspond à la du-
l’énergie hydraulique est qu’en Europe, tous les sites rée de vie moyenne d’une machine à laver. Sur un
sont déjà utilisés et il n’y a pas possibilité d’augmen- point de vue économique domestique, le choix est
ter le parc hydraulique. Il peut y avoir également neutre. L’intérêt est au niveau de l’énergie consom-
des effets sur la faune aquatique (notamment les mée : 450 kW.h au lieu de 650 kW.h soit 70% . On
poissons migrateurs ne peuvent plus remonter un économise ainsi 30% d’énergie, au niveau national,
fleuve). On construit alors des « échelles à poisson ce qui est énorme.
» pour leur permettre de contourner la centrale.

Exercice 24 p.267 1. Aucun, j’aime rouler en 4x4 Exercice 26 p.267 1. Elle est utilisée 200 J par
diesel sans filtre à particule sur la plage, en chassant an. 2. E = P × Dur ee = 1800000 kW × 200 ×
les dauphins et en écrasant les bébés phoques. 2. Il 24h = 8, 64 × 109 kW.h 3. nombr e d 0 eoliennes =
8,64×109
utilise le rayonnement solaire, qui, si il faut beau, est 1.0x106 = 8640 eoliennes ça fait beaucoup . . . ima-
toujours présent, siècles après siècles . . . 3.a Éner- ginons un champ où les éoliennes sont espacées de
gie consommée en 1 an E = 2000 × 7 × 365 = 50 m sur 4 rangées, le champ mesurerait 108 km de
5110 kW.h, d’où le coût annuel C = E × P r i x = long sur 200 m de large ...

72
CHAPITRE 15. CONVERSION DE L’ÉNERGIE

Exercice 27 p.268 1.a P = U × I = 4, 5 × 0.100 =


0, 45 W pendant 2.5 s donc Ee = 0.45 × 2.5 =
1, 125 J. 1.b PJ = r × I 2 × Temps = 2.1 × 0.12 =
0.021 W pendant 2.5 s donc EJ = 0.021 × 2.5 =
0.0525 J. 1.c E1 = Ee −EJ = 1.125−0.0525 = 1.07 J
2. Em = m × g × h = 0.035 × 9.8 × 0.60 = 0.21 J. 3.
Em 0.21
E1 = 1.07 = 20% on n’a transmis que 20% de l’éner-
gie, le reste est perdu ! Il y a beaucoup de frotte-
ments mécaniques au niveau du moteur et au niveau
des engrenages du treuil et des poulies qui guident
le câble de traction. 4. Voir figure 15.11. 5. Voir 3).

Figure 15.11 – Exercice 27 p.268

73
74
Chapitre 16

Stockage et conversion de l’énergie


chimique

16.1 Énergie chimique 16.3 Ordre de grandeur de l’énergie libérée


L’énergie chimique est stockée dans les liaisons Les réactions de combustion sont exothermiques,
entre atomes dans les molécules, et elle peut être elles dégagent beaucoup d’énergies car ce sont des
libérée lors de réaction chimiques exothermiques. liaisons covalentes qui sont rompues.
L’énergie chimique peut être convertie en
— énergie de rayonnement (chimiluminescence) L’ordre de grandeur des énergies de combustion
— énergie électrique (oxydoréduction, piles et est de 1000 à 10000 kJ.mol −1 .
accumulateurs)
— énergie mécanique (muscles, biochimie)
16.4 Exercices
— énergie thermique (combustions)
Les principales sources d’énergies chimiques utili-
Ex.6 p.280 Ex.8 p.280 Ex.9 p.280
sées par l’Homme sont destinées à la production
Ex.11 p.280 Ex.12 p.280 Ex.13 p.281
d’énergie thermique (chauffage, cuisson, production
Ex.14 p.281 Ex.15 p.281
d’électricité, propulsion de véhicules) par combus-
tion de bois, charbon, gaz et pétrole.
16.5 Corrections
16.2 Équation de combustion Exercice 6 p.280 L’énergie chimique est contenue
dans des liaisons de molécules que l’on va rompre
La combustion complète d’une espèce organique
lors de réactions chimiques. a. non, c’est de l’éner-
qui contient essentiellement du carbone et de
gie mécanique (potentiel + cinétique). b. non, c’est
l’hydrogène produit du dioxyde de carbone et de
le noyau d’un atome, c’est de l’énergie de liaison
l’eau.
nucléaire. c. oui, c’est une réaction chimique entre
deux espèces qui s’échangent des électrons. d. oui,
pour un alcane
lors de la combustion des hydrocarbures, la forma-
3n + 1 tion des molécules d’eau et de dioxyde de carbone
Cn H2n+2 + O2 −→ nCO2 + (n + 1)H2 O s’accompagne de libération d’énergie, stockée dans
2
des liaisons chimiques. e. oui, l’oxydation du glucose
pour un alcool par les cellules vivantes dégage de l’énergie qui était
stockée dans des liaisons chimiques.
3n
Cn H2n+1 OH + O2 −→ nCO2 + (n + 1)H2 O
2
Exercice 8 p.280 a. la chlorophylle dans les
Si la chaîne carboné est très longue, la combustion feuilles d’une plante transforme des espèces chi-
est imparfaite, et il se forme d’autres composés que miques grâce à l’action de la lumière. b. une chau-
le dioxyde de carbone et l’eau dière à gaz ou au fioul c. une pile ou un accumula-
— du carbone pur C (poudre noire) teur électrique d. un moteur à explosion (essence,
— du monoxyde de carbone CO extrêmement diesel ou gaz) transforme l’énergie libérée lors de la
toxique, il bloque le fonctionnement de l’hé- combustion en mouvement.
moglobine du sang
— d’autres résidus de combustions pouvant être Exercice 9 p.280
toxiques a. C H4 + 2O2 −→ CO2 + 2H2 O

75
b. 2C10 H22 + 31O2 −→ 20CO2 + 22H2 O Butane
c. Cn H2n+2 + · · · O2 −→ 9CO2 + 10H2 O (on a n=9) M (C H3 − C H2 − C H2 − C H3 ) = 58g.mol −1 . Si m =
m
donc C9 H20 + 14O2 −→ 9CO2 + 10H2 O 1000 g alors n = M = 17, 2 mol.
d. C2 H5 OH + 3O2 −→ 2CO2 + 3H2 O P = n × E but ane = 17.2 × 2880 = 49700 kJ.kg −1
e. 2C3 H7 OH + 9O2 −→ 6CO2 + 8H2 O 3.a On isole meau dans la formule proposée
f. Cn H2n+1 OH + · · · O2 −→ 4CO2 + 5H2 O (on a n=4) 
donc C4 H9 OH + 6O2 −→ 4CO2 + 5H2 O. m gaz × E T h = meau × ceau × θ f − θi

On divise l’égalité par θ f − θi
Exercice 11 p.280 1. Voir table 16.1. 2. Si nous
traçons les énergies en fonction de la longueur de

m gaz × E T h meau × ceau × θ f − θi
la chaîne carbonée, nous observons que l’énergie de  = 
combustion est proportionnel à la longueur de la θ f − θi θ f − θi
chaîne carbonée car le nombre de liaisons est pro-
Puis on simplifie
portionnel à la longueur de la chaîne et donc l’éner-
gie stockée dans les liaisons proportionnelles à la m gaz × E T h
chaîne. Pour l’énergie de vaporisation il n’y a pas de  = meau × ceau
θ f − θi
nette corrélation entre l’énergie et la longueur de la
chaîne. On divise l’égalité par ceau puis on simplifie
Ec
Espèce Rapport Ev
m gaz × E T h
 = meau
ceau × θ f − θi
Méthanol 18.7
Éthanol 32.8 On effectue le calcule en ne prenant que 80%
Octane 157 de l’énergie libérée par la combustion, énergie en
Dodécane 170 Joules (et pas kJ)

Table 16.1 – Exercice 11 p.280 m gaz × (0.80 × E T h )


meau =  = 2.07 t onnes
ceau × θ f − θi

3.b La masse est maximale car il faudrait encore plus


Exercice 12 p.280 1. Voir p.276 Paraffine C25 H52 . d’énergie pour chauffer une masse plus importante
2. C25 H52 + 38O2 −→ 25CO2 + 26H2 O. d’eau or la bouteille de gaz sera vide.
3. On utilise la formule donnée dans l’énoncé 4. La question n’est pas claire ...
(en bas de page 280, à droite). E th =
1
0.44 × (148 × 4.18 + 26.6 × 0.47) × 25.4 + 1420 =
37.8 kJ.g −1 . P est exprimé en kJ.k g −1 . Donc Exercice 14 p.281 1. On fait l’inventaire des élé-
P = 37000 kJ.kg −1 . ments de chaque coté de l’équation
4. M (C25 H52 ) = 352 g.mol −1 . Si on brûle Équation 1
m = 1.00 g de paraffine ce qui correspond Réactifs : 7.9 C, 14, 8 H, et 23.2 O
à n = 1.00 = 2.84 × 10−3 mol on libère Produits : 7.9C, 14, 8 H et 23.2 O
352
37, 8 kJ pour 1 g. Donc pour 1 mol, on libère l’équation est bien équilibrée.
37,8 Équation 2
2.84×10−3 = 13305 kJ.mol .
−1

13000 kJ/mol Réactifs : 12.3 C, 22.2 H et 35.7 O


5. 100 kJ/mol = 133. Les énergies de liaison
Produits : 12.3 C, 22.2 H et 35.7 O
sont beaucoup plus grandes que les énergies
l’équation est bien équilibrée
d’interaction Van der Waals.
2.a et 2.b
Essence
Exercice 13 p.281 1. Propane C H3 − C H2 − C H3 Pour 1 mol d’essence on obtient 7.9 mol de CO2 .
Butane C H3 − C H2 − C H2 − C H3 . Pour m = 1 g d’essence de masse molaire molécu-
2. P = énergie libérée par la combustion d’1 k g de ce laire M = 7.9 × 12 + 14.8 × 1.0 = 109.6 g.mol −1 ,
combustible. L’énoncé nous indique l’énergie libérée on a n = 0.0091 mol d’essence, soit 0.072 mol de
pour une mole de combustible, donc on va calculer CO2 . Comme M (CO2 ) = 12 + 2 × 16 g.mol −1 , on a
le nombre de moles dans un kilogramme de com- produit une masse de 3.17 g de CO2 .
bustible. Gasoil
Propane Pour 1 mol de gasoil on obtient 12.3 mol de CO2 .
M (C H3 − C H2 − C H3 ) = 44 g.mol −1 . Si m= 1000 g Pour m = 1 g de gasoil de masse molaire molécu-
m
alors n = M = 22, 7 mol. laire M = 12.3 × 12 + 22.2 × 1.0 = 169.8 g.mol −1 ,
P = n × E pr opane = 22, 7 × 2220 = 50450 kJ.k g −1 on a n = 0.00589 mol de gasoil, soit 0.0724 mol de

76
CHAPITRE 16. STOCKAGE ET CONVERSION DE L’ÉNERGIE CHIMIQUE

CO2 . Comme M (CO2 ) = 12 + 2 × 16 g.mol −1 , on a


produit une masse de 3.19 g de CO2 .
3.
mCO2 = nCO2 × M (CO2 )
messence = nessence × M (essence)
M (CO2 ) = 44 g.mol −1
M (essence) = 109.6 g.mol −1
Pour 1 mol essence, on a 7.9 mol de CO Pour
nessence mol d’essence on a nCO2 moles de CO2 . On
n nCO
a donc la proportionnalité essence
1 = 7.92 . On reprend
les deux formules de départ en remplaçant nessence

mCO2 = nCO2 × M (CO2 )

nCO2
messence = × M (essence)
7.9
On isole nCO2 dans les deux formules

mCO2 messence × 7.9


nCO2 = =
M (CO2 ) M (essence)

On isole le rapport des masses.


mCO2 7.9 × M (CO2 )
=
messence M (essence)

On obtient
mCO2 7.9
= × 44 = 3.17
messence 109.6

Calcul identique avec le gasoil.

Exercice 15 p.281
1. C12 H26 + 18.5O2 −→ 12CO2 + 13H2 O
2. Pour 100 km, le moteur consomme 6 L, donc pour
6
1 km, il consomme seulement 100 L soit 0.06 L.
La masse de carburant correspondante est m =
m
786 × 0.06 = 44.76 g. Cela correspond à n = M =
44.76
(12×12+26×1) = 0.263 mol de carburant. 1 mol de
carburant produit 12 mol de CO2 donc 0.263 mol
de carburant produit 3.16 mol de CO2 , ce qui cor-
respond à 139 g de CO2 .

77
78
Chapitre 17

Piles et accumulateurs, oxydoréduction

17.1 Piles et accumulateurs 17.3 Couple oxydant/réducteur


Une pile ou un accumulateur sont des générateurs Un réducteur est une espèce chimique capable de
d’électricité qui utilisent une réaction d’oxydoréduc- libérer un ou plusieurs électrons.
tion entre deux couples oxydoréducteurs. Cette ré- Un oxydant est une espèce chimique capable de cap-
action consiste en un échange d’électrons, que l’on turer un ou plusieurs électrons.
va faire passer à travers un circuit électrique. Un couple oxydant/réducteur est formé par deux es-
Dans une pile on trouvera donc deux électrodes qui pèces chimiques qui sont reliées par une demi équa-
permettent de faire sortir puis entrer les électrons à tion d’oxydoréduction (figure 17.2).
travers un circuit. Dans la pile, on trouvera des réac-
tifs séparés par un électrolyte, un milieu conducteur
contenant des ions.
Une pile fonctionne jusqu’à épuisement des réac-
tifs. Ensuite, elle est inutilisable, la réaction étant
irréversible. Un accumulateur peut être rechargé un
nombre de fois limité car la réaction est réversible.

17.2 Fonctionnement d’une pile


Figure 17.2 – Couple oxydoréducteur et demi réaction as-
sociée
Dans une pile, on a deux couples oxydoréduc-
teurs. Le premier va fournir des électrons traver-
sants le circuit électrique qui seront utilisés par le
deuxième couple oxydoréducteur. Un pont salin sé- Exemples de couples oxydoréducteurs On in-
pare les deux réactifs permettant une circulation des dique le couple Ox/Red et la demi équation asso-
charges électriques dans le circuit (figure 17.1). ciée. On utilise le signe = à la place du signe −→
pour écrire la demi équation (table 17.2).

17.4 Réaction d’oxydoréduction


Une réaction d’oxydoréduction met en présence
deux couples Ox/Red et un transfert d’électrons
du réducteur d’un couple vers l’oxydant de l’autre
couple.
Pour équilibrer une telle réaction d’oxydoréduction,
il est essentiel de bien retenir qu’il s’agit d’un
transfert d’électrons.
Ce transfert d’électron peut avoir lieu dans le
mélange réactionnel, ou via un circuit électrique
(cas des piles et les accumulateurs).

Les étapes à suivre sont les suivantes


Figure 17.1 – Principe d’une pile Fer/cuivre — écrire les demi équations de chaque couple
Ox/Red et équilibrer ces demi équations

79
Couple Ox/Red Demi équation Redox

Fe2+ /Fe Fe2+ + 2e− = Fe


Cu2+ /Cu Cu2+ + 2e− = Cu
Ag + /Ag Ag + + e− = Ag
H3 O+ /H2 H3 O+ + e− = 12 H2 + H2 O
M nO4− /M n2+ M nO4− + 8H + 5e− = M n2+ + 4H2 O
C H3 C HO/C H3 C H2 OH C H3 C HO + 2H + + 2e− = C H3 C H2 OH
etc ... etc ...

Table 17.1 – Quelques couples Ox/red

— écrire ces demi équations de manière à avoir 17.5 Exercices


tous les réactifs à gauche
— si nécessaire, multiplier les demi équations par Ex.8 p.298 Ex.9 p.298 Ex.10 p.298
des coefficients de manière à ce que tous les Ex.11 p.298 Ex.12 p.299 Ex.13 p.299
électrons d’une demi équation puissent être Ex.15 p.298 Ex.18 p.300 Ex.20 p.300
transférés à l’autre demi équation Ex.24 p.301 Ex.25 p.301 Ex.26 p.302
— sommer ces deux demi équations pour obtenir
l’équation bilan de la réaction
17.6 Corrections

Exemple On fait réagir deux couples oxydoréduc- Exercice 8 p.298 1. La cathode est l’électrode po-
teurs Cu2+ /Cu et Al 3+ /Al. Les réactifs sont Al et sitive, ici, c’est une électrode de plomb recouverte
Cu2+ . d’un oxyde de plomb, le P bO2 . L’anode, l’électrode
— On équilibre des demi équations Ox/Red négative d’où partent les électrons, est une électrode
Cu2+ + 2e− = Cu en plomb. 2. On peut ainsi augmenter la tension fi-
Al 3+ + 3e− = Al nale de la batterie : on a les tensions standards 6 V ,
— On place les réactifs à gauche 12 V et 24 V utilisées dans certains véhicules (moto,
Cu2+ + 2e− = Cu voitures et camions par exemple). 3. L’électrolyte est
Al = Al 3+ + 3e− une solution d’acide sulfurique. 4. Le plomb est un
— On multiplie de manière à échanger le même « métal lourd » (comme le mercure par exemple)
nombre d’électrons (ici 6 électrons) qui est toxique pour les organismes vivants. Chez l’
Cu2+ + 2e− = Cu × 3 Humain, il est responsable d’une maladie appelée «

Al = Al 3+ + 3e− × 2 saturnisme » qui était assez répandue quand les ca-
— On fait le bilan nalisations d’eau potable étaient en plomb.
3Cu2+ + 2Al −→ 3Cu + 2Al 3+
Exercice 9 p.298 1.a À l’extérieur de la pile, le
courant passe de la borne + vers la borne − en tra-
Remarque Pour équilibrer certaines demi équa- versant la résistance R (figure 17.3). 1.b Dans un
tion redox, il faut faire intervenir des ions H + , c’est
à dire qu’il faudra être en milieu acide. Vous avez un
exemple dans le livre paragraphe 4.3 p.293. Voici un
autre exemple : le couple M nO4− /M n2+ .
— On écrit simplement le début de l’équation ré-
dox
M nO4− + e− = M n2+
— Comme il y a 4 atomes d’oxygène, on ajoute à
droite 4 molécules d’eau H2 O
M nO4− + e− = M n2+ + 4H2 O
— On ajoute ensuite le nombre suffisant d’ions
H + pour conserver l’élément hydrogène (ici 8)
M nO4− + 8H + + e− = M n2+ + 4H2 O
— Enfin, on ajoute le nombre nécessaire d’élec-
trons pour avoir la conservation de la charge
électrique
M nO4− + 8H + + 5e− = M n2+ + 4H2 O Figure 17.3 – Exercice 9 p.298

80
CHAPITRE 17. PILES ET ACCUMULATEURS, OXYDORÉDUCTION

métal, les seuls porteurs de charge disponibles sont


les électrons. Ils quittent la borne − de la pile et se
déplacent vers la borne +. 2.a Dans la pile, le cou-
rant positif arrivant à la borne − passe par le pont
salin vers la borne +. 2.b Les porteurs de charge
sont les ions + et − de la solution et du pont sa-
lin. Les ions + vont de la borne − vers la borne
+ via le pont salin, les ions − prennent le chemin
contraire. 3. Cathode (+) : Ag + + e− = Ag, Anode
(−) : Fe = Fe2+ + 2e− .
Figure 17.5 – Exercice 13 p.299
Exercice 10 p.298 Voir figure 17.4. 1. On constate

Exercice 15 p.298 1. C l2 + 2e− = 2C l − , Sn2+ +


2e− = Sn, Al 3+ + 3e− = Al.
2.a
C l2 + 2e− = 2C l −

Sn = Sn2+ + 2e−
Donc après échange de deux électrons :

C l2 + Sn −→ 2C l − + Sn2+

2.b
Al = Al 3+ + 3e− × 2


Sn2+ + 2e− = Sn × 3

Figure 17.4 – Exercice 10 p.298
Donc après échange de 6 électrons, on a :
d’après les équations d’oxydoréduction, que les élec-
trons apparaissent au niveau de l’électrode en fer et 2Al + 3Sn2+ −→ 2Al 3+ + 3Sn
qu’ils sont utilisés par l’électrode en nickel pour ré-
3. 2C l − = C l2 + 2e− et Al = Al 3+ + 3e− . On constate
duire les ions N i 2+ . Donc les électrons sortent de la
que C l − et Al sont des réducteurs, ils ne peuvent
pile par la borne en fer et rentrent par la borne en
pas capturer d’électrons. Donc la réaction d’échange
nickel. 2. Le sens conventionnel du courant décrit le
d’électrons entre Al et C l − est impossible.
sens des charges positives et est opposé au mouve-
ment des charges négatives. Donc le courant I cir-
cule de la borne en Nickel vers la borne en fer. 3. La Exercice 18 p.300 1. Cu2+ /Cu car Cu2+ + 2e− =
borne positive est la borne en nickel. Cu. P b2+ /P b car P b2+ + 2e− = P b. 2. La borne po-
sitive est la cathode, c-à-d l’électrode où se fait la
réduction (capture d’électrons). Donc l’électrode en
Exercice 11 p.298
cuivre est la borne positive. 3.a Calcul des quantités
a C r 3+ + 3e− = C r, couple C r 3+ /C r
initiales de matière présentes
b H g22+ + 2e− = 2H g, couple H g22+ /H g
c C e4+ + e− = C e3+ , couple C e4+ /C e3+ nCu2+ = C × V = 0.50 × 50.0 × 10−3 = 0.025 mol

n P b2+ = C × V = 0.50 × 50.0 × 10−3 = 0.025 mol


Exercice 12 p.299 1. Au départ on a l’atome M g, m1 4.2
à la fin, il devient M g 2+ , il a perdu deux électrons : nCu = = = 0.066 mol
M (Cu) 63.5
M g = M g 2+ + 2e− . Il a été oxydé car il a perdu
des électrons. 2. On a la réaction 2H + + 2e− = H2 m2 9.7
nP b = = = 0.047 mol
l’hydrogène H + a été réduit. 3. L’oxydant H + réagit M (P b) 207.2
avec le réducteur M g pour échanger des électrons.
Tableau d’avancement Voir table 17.2. L’avance-
4. M g 2+ /M g et H + /H2 .
ment maximum est x = 0.025 mol, quand tous les
ions Cu2+ ont réagi. 3.b Normalement non, car la
Exercice 13 p.299 1. N i 2+ /N i et Fe2+ /Fe. 2. Voir réaction d’oxydoréduction s’est arrêtée suite à la dis-
figure 17.5. parition d’un des réactifs.

81
État du système Avancement x (en mol) Cu2+ + P b −→ Cu + P b2+
Début x =0 0.025 0.047 0.066 0.025
Pendant x 0.025 − x 0.047 − x 0.066 + x 0.025 + x
Fin x max = 0.025 0.0 0.022 0.091 0.050

Table 17.2 – Question 3.a, exercice 18 p.300

Exercice 20 p.300 1.Li + + e− = Li et 2SO2(l) +


2e− = S2 O4(aq)
2−
. 2.a Le pole négatif libère les élec-
trons. Donc le lithium réagit pour donner Li + . On a
donc l’équation de fonctionnement

Li = Li + + e− × 2


2SO2(l) + 2e− = S2 O4(aq)


2−

Après échange de deux électrons :

2Li + 2SO2 −→ 2Li + + S2 O42−


Figure 17.6 – Exercice 24 p.301
2.b L’anode libère des électrons, c’est l’électrode en
Lithium, la borne −. La cathode capture les électrons Exercice 25 p.301 1.a Les fruits, les pâtisseries,
du circuit, c’est la borne +. etc.
3.a On peut écrire la réaction comme étant la 1.b On écrit les deux demi équations rédox :
somme de deux demi-équations rédox avec un
échange d’électrons C6 H12 O6 = 2C3 H3 O3− + 4e− + 6H +
Li = Li + + e− (couple Li + /Li )
H2 O + e− = 21 H2 + HO− (couple H2 O/H2 ) N AD+ + 2e− + H + = N ADH × 2


C’est donc bien une réaction d’oxydoréduction. 3.b


Il y a un échange de 4 électrons :
En contact avec l’eau, il se forme rapidement un gaz
(dihydrogène) : on a donc une montée en pression C6 H12 O6 +2N AD+ +2H + −→ 2C3 H3 O3− +6H + +2N ADH
de l’intérieure de la pile, une augmentation de la
température, et l’apparition d’un gaz explosif avec et finalement :
l’O2 .
C6 H12 O6 + 2N AD+ −→ 2C3 H3 O3− + 4H + + 2N ADH
Exercice 24 p.301 1. Le lithium perd un électron, 2.a Si la respiration se fait mal par rapport à la
il est oxydé. 2. Les électrons perdus par le lithium consommation d’oxygène nécessaire durant l’effort.
quittent la batterie par cette électrode qui est donc 2.b Fermentation : c’est une réaction biochimique
négative, elle n’est donc pas le pôle positif. 3.On de conversion d’énergie chimique ; anaérobie : sans
écrit les deux demi équation rédox oxygène.
2.c On écrit les deux demi équations rédox :
Li = Li + + e−
C3 H5 O3− = C3 H3 O3− + 2e− + 2H +
+ −
C oO2 + Li + e = C o LiO2
N AD+ + 2e− + H + = N ADH
Il y a échange d’un électron et finalement
Il y a un échange de 2 électrons
+ +
Li + C oO2 + Li −→ Li + C o LiO2
C3 H5 O3− + N AD+ + H + −→ C3 H3 O3− + 2H + + N ADH
4. Dans le circuit extérieur, uniquement les élec-
et finalement :
trons. Dans la batterie, les ions Li + . 5. C’est la quan-
tité de lithium métal qui va limiter la réaction. 6.a C3 H5 O3− + N AD+ −→ C3 H3 O3− + H + + N ADH
On force la réaction à se produire en sens inverse,
le sens des porteurs de charge est donc contraire. 2.d Les ions pyruvates ont été réduit en ions lactate.
6.b On relie la borne + de la batterie à la borne + Les ions lactates sont responsables des crampes qui
du chargeur 6.b Transformation énergie électrique surviennent lors de certains efforts. 3. Un muscle
vers énergie chimique. convertit l’énergie chimique en énergie mécanique.

82
CHAPITRE 17. PILES ET ACCUMULATEURS, OXYDORÉDUCTION

Exercice 26 p.302 1.a Apparition d’ions Cu2+ sol-


vatés. 1.b Il est le réducteur du couple Cu2+ /Cu car
Cu2+ + 2e− = Cu. 2.a Ils réagissent avec un réduc-
teur, ce sont donc des oxydants qui vont capturer des
électrons.
2.b N O3− + 3e− + 4H + = N O + 2H2 O
3. On écrit les deux demi équations

Cu = Cu2+ + 2e− × 3


N O3− + 3e− + 4H + = N O + 2H2 O × 2




On échange 6 électrons :

3Cu + 2N O3− + 8H + −→ 3Cu2+ + 2N O + 4H2 O

4. Il faut la présence des ions H + .

83
84
Chapitre 18

Alcools, aldéhydes et cétones

18.1 Définir et reconnaître la classe d’un al- Nomenclature Pour établir le nom d’un aldéhyde
cool ou d’une cétone
— rechercher la chaîne carbonée la plus longue
Carbone fonctionnel C’est le carbone lié au contenant le groupe fonctionnel
groupe fonctionnel. — numéroter les atomes de carbone de manière
à ce que le groupe fonctionnel ait le numéro
le plus petit possible.
Classe d’un alcool Un alcool possède des groupes
— on remplace le "e" final du nom de l’alcane
hydroxyles −OH liés à un carbone fonctionnel tétra-
correspondant à la chaîne la plus longue par
valent
la terminaison "al" pour un aldéhyde et "one"
— un alcool primaire a un carbone fonctionnel
pour une cétone.
lié à un seul autre atome de carbone
— on précise enfin les ramifications si besoin.
— un alcool secondaire a un carbone fonctionnel
lié à deux autres atomes de carbone Voir les exemples du livre paragraphe 2.2 p.308.
— un alcool tertiaire a un carbone fonctionnel lié
à trois autres atomes de carbone
Voir figure 18.1. 18.3 Identifier un acide carboxylique

Un acide carboxylique est un composé qui


contient le groupe carboxyle (figure 18.3 ).

Figure 18.1 – Classe d’un alcool.

18.2 Identifier les aldéhydes et les cétones


Aldéhydes et cétones Un composé carbonylé
contient le groupe carbonyle C = O. On distingue
deux sortes de composés carbonylés, en fonction Figure 18.3 – Acide carboxylique
du nombre d’hydrogène présent sur le carbone du
groupe carbonyle : les aldéhydes et les cétones (fi- Pour nommer un acide carboxylique
gure 18.2). — trouver la chaîne carbonée la plus longue dans
la molécule, contenant le carbone du groupe
carboxylique.
— numéroter les atomes de carbone en commen-
çant par le groupe carboxylique.
— remplacer le "e" final de l’alcane correspon-
dant à la chaîne la plus longue par "oïque"
Figure 18.2 – Aldéhyde et cétone — éventuellement, préciser les ramifications
Voir exemples paragraphe 3.2 p.309 du manuel.

85
18.4 Exercices Exercice 11 p.313 1. Figure 18.6. 2. Liaisons hy-
drogènes 3. L’acide éthanoïque est plus soluble,
Ex.5 p.313 Ex.6 p.313 Ex.8 p.313 car son groupe hydrophobe est plus petit. 4.a Voir
Ex.9 p.313 Ex.10 p.313 Ex.11 p.313 p.309, le groupe R − COOH s’ionise facilement pour
Ex.12 p.314 Ex.13 p.314 Ex.14 p.314 libérer l’ion H + responsable de la diminution du pH
Ex.15 p.314 Ex.16 p.314 Ex.20 p.315 (et donc de l’augmentation de l’acidité). 4.b On peut
utiliser un indicateur coloré, du « papier pH » ou
une sonde de mesure (pH-mètre). L’introduction de
l’acide carboxylique provoque une diminution pro-
18.5 Corrections
gressive du pH de l’eau.
Exercice 5 p.313 a. Alcool Primaire. b. Alcool
Secondaire. c. Alcool Secondaire. d. Alcool Secon-
daire. e. Alcool Primaire. f. Alcool Tertiaire.

Exercice 6 p.313 1. Photo de gauche : le carbone


Figure 18.6 – Exercice 11 p.313
fonctionnel est de la forme ? − C H2 − OH, c’est donc
un alcool primaire. Photo de droite : C’est un alcool
secondaire, car le carbone fonctionnel a deux liai-
sons avec des carbones et une liaison avec H. 2. La Exercice 12 p.314 Figure 18.7.
classe des alcools tertiaires n’est pas représentée, fi-
gure 18.4.

Figure 18.4 – Exercice 6 p.313

Figure 18.7 – Exercice 12 p.314


Exercice 8 p.313 1 a) aldéhyde. b) cétone. c) cé-
tone. d) aldéhyde. 2. a) propanal. b) pentan-3-one.
c) pentan-2-one. d) butanal.
Exercice 13 p.314 1. Pour que le groupe HO−
soit un alcool, il faut qu’il soit relié à un atome de
Exercice 9 p.313 Figure 18.5. carbone qui soit tétravalent, c’est à dire qui engage
quatre liaisons simples avec quatre atomes. Ainsi,
tous les groupes hydroxyles présents ne sont pas des
alcools. 2. et 3 Voir figure 18.8. 4. Isomère E, voir fi-
gure 18.8.

Exercice 14 p.314 1.a Cn H2n+2 . 2.b On ôte sur un


carbone deux H pour faire une double liaison avec
l’oxygène Cn H2n O. 1.c M (Cn H2n O) = n × 12 + 2n ×
1.0 + 16 g.mol −1 . 1.d 72 = n × 12 + 2n × 1.0 + 16
Figure 18.5 – Exercice 9 p.313
donc n = 4.0, la formule brute est C4 H8 O. 2. Figure
18.9.

Exercice 15 p.314 1. et 2. Figure 18.10. 3. Liai-


Exercice 10 p.313 1. Les acides carboxyliques sons hydrogènes entre les molécules d’eau et les
possèdent le groupe fonctionnel R − COOH. Donc fonctions alcools, figure 18.10. Grâce aux liaisons
a, c et d sont des acides carboxyliques. 2. a) acide hydrogènes, les molécules d’eau enveloppent la mo-
butanoïque. c) acide 2-méthylbutanoïque. d) acide lécule d’acide lactique qui se dispersera facilement
3-méthylpentanoïque. dans l’eau.

86
CHAPITRE 18. ALCOOLS, ALDÉHYDES ET CÉTONES

Figure 18.8 – Exercice 13 p.314

Figure 18.10 – Exercice 15 p.314


Figure 18.9 – Exercice 14 p.314

Exercice 16 p.314 1. Figure 18.11. 2.Alcool se-


condaire pour le Trimoprostil. 3.a La fonction hy-
drophobe ne se masque pas bien grâce aux molé-
cules d’eau. 3.b La molécule possède une fonction
acide −COOH qui libérera un ion H + responsable
de la baisse du pH 4. Non, j’ai pas envie ... I don’t
give a F** for that !

Exercice 20 p.315 1. C H3 −COOH. 2.a Voir doc.7


p.309. 2.b Perte de l’ion H + . 2.c Papier pH, sonde
de pH (pH-mètre). 3.a Vcom = 1 L, mcom = Vcom ×
1.18 kg/L = 1180 g. La masse d’acide représente
80 % de cette masse macide = 944 g. 3.b t m =
mAcid e 944 nC om 944
V sol = 1 = 944 g/L. Ccom = Vsol = 60 /1 =
15.7 mol/L. 4. Vcom × Ccom = C t imesV donc Vcom =
C×V 250×1.00
Ccom = 15.7 = 15, 9 mL.

Figure 18.11 – Exercice 16 p.314

87
88

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