Présentation Des Variantes Et Pré - Dimensionnement
Présentation Des Variantes Et Pré - Dimensionnement
PRÉ - DIMENSIONNEMENT
OBJECTIF
Ce document a pour objet de définir les variantes possibles du système d’épuration des eaux usées de la
ville de Tamezguida.
GÉNÉRALITÉS
Un système d’épuration des eaux résiduaires, est l’ensemble des infrastructures nécessaires à la collecte
des eaux des différents sources émettrices, leur prétraitement, leur transport vers la station d’épuration, leur
traitement et leur évacuation vers le milieu récepteur ou leur réutilisation quand cela est possible.
Étant donné que le rejet actuel des eaux usées de la ville Tamezguida crée des préjudices néfastes à
l’environnement, l’objectif recherché est de collecter ces eaux usées au niveau du rejet et de les amener à
la station d’épuration.
Remarque
A propos de la ville de Tamezguida, l’objectif de l’étude est la projection d’un système d’épuration des eaux
usées y compris le collecteur d’amené du rejet.
Lors de la sortie sur terrain 14/10/2009, un site a été retenu afin d’abriter la future STEP à Tamezguida qui
se situe à environ 2 km à l’Est de l’ACL sur la rive gauche de l’Oued Reha.
Les coordonnées UTM du site sur la carte topographique de Blida à l’échelle 1/50 000 sont :
X= 473 697
Y= 4 019 733
Ce choix est conditionné d’une part par le fait que le rejet de la ville de Tamezguida aboutit au site, d’autre
part, aucun branchement d’eaux usées n’a été constaté lors de la visite des lieux.
Carte 1. Réseau hydrographique sur carte topographique de Blida
1/50 000.
2. PROPOSITION DES VARIANTES
Lot amené :
Le rejet des eaux usées de la ville de Tamezguida raccordé gravitairement vers la future STEP par un
collecteur d’amenée de diamètre 315 mm en PVC sur un linéaire d’environ 2 Km qui logera sur la rive
gauche de l’Oued Reha.
Néanmoins, un déversoir d’orage sera projeté afin d’évacuer les eaux pluviales des eaux usées.
Remarque :
Vu l’état de la conduite de rejet de cette ville (rupture au niveau d’un emboitement déplaçant l’exutoire final),
cette conduite devra être prise en charge par son déplacement vers les terres agricoles pour consolidation et
sa préservation d’éventuelles crues.
Lot STEP :
Les variantes examinées par le BET pour le traitement des eaux usées sont :
1ère variante Lagunage naturel ;
2ème variante Lagunage aéré ;
3ème variante Boue activée.
Le lagunage naturel est un procédé d’épuration extensive, consistante à faire séjourner les eaux usées dans
plusieurs bassins successifs, de grande taille, peu profonds et étanches. L’étanchéifiassions de ces bassins
assure un temps de séjour assez long.
Le procédé est entièrement naturel et fait intervenir les algues et les bactéries présentes dans les eaux
usées sous l’action de l’énergie solaire.
Le prétraitement permet, par des moyens simples, de séparer l’eau des matières susceptibles de gêner la
suite du traitement. Il comprend :
- Le dégrilleur qui doit stopper les matières apportées à la station d’épuration par le collecteur ;
- Le dessableur qui doit retenir les sables difficiles à récupérer s’ils s’accumulent en aval ;
- Le déshuileur qui sera conçu pour retenir une partie des matières grasses susceptibles de nuire à la
phase biologique du traitement.
2°/ Traitement secondaire
Les eaux prétraitées sont dirigées vers les bassins de lagunage en terre. Il existe trois types de bassins de
lagunage naturel selon le mode de fonctionnement, qui sont :
- Bassins anaérobies
- Bassins facultatifs
- Bassins aérobies
Les bassins anaérobies et facultatifs sont prioritairement pour abattre la charge polluante (DBO), alors que
les bassins aérobies, dits aussi bassins de maturation, sont dimensionnés pour compléter la réduction des
pathogènes.
A] – Bassins anaérobies
Les bassins anaérobies permettent de réduire une fraction importante de la charge en DBO solide initiale
avec un temps de séjour relativement court. Ce sont des bassins profonds (2 – 5m), ce qui permet de
garantir le caractère anaérobie du processus.
La DBO est réduite à 40 % par sédimentation et digestion anaérobie dans les boues sédimentées. Ce
processus est particulièrement actif pour des températures supérieures à 15°C.
Ces bassins participent également à la réduction des charges bactériologiques. Les kystes de protozoaires
et les œufs d’helminthes sont décantés à une vitesse assez élevée et par conséquent, la réduction s’effectue
dans les bassins anaérobies et facultatifs.
Le dimensionnement se fait par application de la charge volumique a qui représente la charge de DBO
acceptable pour les bassins anaérobies.
La×Qmoy
λa=
Va
Où :
Va
θa=
Le temps de séjour est donné par l’équation Q mey > 1 jour
B] – Bassins facultatifs
En aval du bassin anaérobie, se trouve un bassin de grande dimension, dit «bassin facultatif » où la relation
à l’activité biologique des organismes est réalisée aussi bien en phase aérobie, qu’en phase anaérobie.
Sa profondeur moyenne est de 1 à 2 m. Il assure une oxydation de la matière organique où l’oxygène est
fourni par la photosynthèse des algues et dans une moindre mesure, par échange direct avec la surface.
Les processus anaérobies n’ont lieu que dans la couche inférieure.
Les bassins facultatifs assurent un rôle important pour la réduction des bactéries fécales, bien que moins
efficace que les bassins de maturation.
Il est recommandé de dimensionner les lagunes facultatives avec la charge surfacique (kgDBO/ha.j) :
10×Lf ×Q moy
λf =
Af
Où :
: Charge surfacique (kgDBO/ha.j) ;
L : Charge DBO de l’affluent brut (mgDBO/l) ;
Qmoy : Débit moyen de l’affluent (m3/j) ;
A : Surface des lagunes facultatives (m2).
T−25
λf =350×[ 1 ,107−0 , 002T ] < 350 kgDBO/Ha.j
La réduction de DBO5 initiale cumulative dans les bassins anaérobies et facultatifs est de 80 %.
Les bassins de maturation (aérobie) reçoivent les effluents des bassins facultatifs. Ce sont des bassins
entièrement aérobies et donc de profondeur relativement faible (1 à 1,5m).
Leur taille et nombre sont déterminés principalement par la qualité bactériologique requise des eaux
rejetées. Les taux de réduction de pathogènes fécaux sont très élevés (environ 70 % de réduction de la
DBO5).
Aussi l’utilisation des bassins est en général réservée aux applications de réutilisation agricole non
restrictive.
Ils assurent la finition de la dégradation de la DBO soluble ayant échappé au traitement des lagunes
précédentes.
L’abattement de DBO dans les bassins de maturation est de 30 % par bassins en série.
D] – Lit de séchage
Les boues récupérées à partir des bassins anaérobies seront refoulées vers le lit de séchage constitué de
trois (03) couches de matériaux filtrants où elles subissent un séchage par filtration gravitaire et une
évaporation lente (temps de séjour variant de 20 à 30 jours).
Les boues sèches sont récupérées manuellement et stockées dans une aire destinée à cet effet.
Vu la quantité du volume d’eaux usées rejetées à traiter (Q moy = 6 l/s), nous proposons un assemblage ayant
une seule (01) ligne.
Avantages
Inconvénients
C’est un procédé d’épuration biologique avec un apport artificiel d’oxygène nécessaire au maintien des
conditions aérobies des bactéries épuratrices. (Voir fluxogramme n° 2)
Le principe de fonctionnement de cette technique de traitement est basé sur le principe du lagunage naturel
optimisé par une aération artificielle sur les premières lagunes, l’apport en oxygène dans les premiers
bassins est assuré artificiellement grâce à l’emploi d’aérateurs de surface qui jouent aussi le rôle
d’agitateurs.
Dans cette opération, les eaux subissent les mêmes opérations du prétraitement que dans la variante 01 ; à
savoir le dégrillage, le dessablage et le déshuilage.
A] – Bassins d’aération
Ce sont des bassins de forme rectangulaire relativement profonds dans lesquels, l’oxygénation est réalisée
par des aérateurs mécaniques ou diffuseurs. Le modèle mathématique le plus utilisé est celui développé par
Marais exprimé comme suit :
Le 1
=
Lo 1+ K ×t
Où :
Le : DBO5 de l’effluent mg/l ;
Lo : DBO5 de l’affluent mg/l ;
Ke : Taux d’enlèvement de la DBO5./j ;
t : temps de séjour ;
La DBO5 de l’effluent peut atteindre 25 mg/l.
Charge volumique
La charge volumique (Cv) représente la quantité de pollution journalière amenée par les eaux brutes par
unité de volume utile en épuration.
Temps de séjour
Un temps de séjour minimal (Ts) permet d’assurer la stabilité de l’écosystème ; ce paramètre (Ts) ne doit
pas être inférieur à 5 j.
La hauteur d’eau dans ces lagunes est généralement fixée à 2,5 – 4 m pour permettre une action optimale
des dispositifs d’aération.
Dispositif d’aération
Le dispositif d’aération est dimensionné pour satisfaire les besoins en oxygène des microorganismes.
L’apport spécifique brut en oxygène pour dégrader les substances polluantes est fixé à 1,5 kg O 2 / kg DBO5.
Les aérateurs généralement utilisés pour les bassins de lagunage fournissent 0,8 kg O 2 / kWh.
Les dispositifs d’aération mis en place devront également assurer une puissance volumique de 5 à 6 W/ m3
de bassin afin d’assurer une homogénéisation et une circulation des effluents sans remettre en suspension
les boues décantées en fond de bassin.
Les références internationales ont montré que l’efficacité de l’épuration par lagunage aéré est améliorée en
subdivisant le volume total à aérer en deux étages disposés en série. En effet, cette configuration favorise la
diversité de la biomasse.
Afin de maintenir une charge volumique acceptable sur le premier étage, le volume total des lagunes aérées
se réparti entre les deux étages dans les proportions suivantes : 60% pour le premier étage et 40% pour le
second étage.
B] – Bassin de finition
La lagune de finition permet une amélioration des rendements d’épuration. Ce bassin, de forme allongée, est
dimensionné sur le critère temps de séjour.
Temps de séjour
Le principal critère de dimensionnement des lagunes de finition est le temps de séjour ; ce dernier est
généralement compris entre 2 et 3 jours. Le temps de séjour est fixé à 2 jours.
Profondeur
La hauteur d’eau dans ces lagunes est généralement fixée à 1,5 m. Cette valeur permet d’éviter l’apparition
de plantes macrophytes tout en limitant le développement de l’activité anaérobie.
La détermination de la taille et du nombre des lagunes doit être compatible avec le phasage des réalisations,
les dispositions constructives et les modalités d’exploitation de l’installation.
C] – Bassin de désinfection
C’est un bassin en béton de forme rectangulaire, conçu en chicanes, son rôle est d’abattre la charge
bactérienne (les germes pathogènes, parasites, œufs de parasites et à un degré moindre les virus) par
injection d’un désinfectant. La hauteur d’eau dans ce genre de bassin est généralement fixée à 1 m.
D] – Bassin de stockage
Le bassin de stockage sert, comme son nom le précise, à stocker les eaux traitées dans l’attente de leur
réutilisation, avec un temps de séjour assez long.
Afin d’établir une étude technico-économique plus fiable, nous optons pour un bassin de stockage en terre
ayant les dimensions de 150 m3.
La période de stockage des eaux épurée sera déterminée en fonction d’un programme de distribution arrêté
par les utilisateurs (réutilisations).
E] – Lits de séchage
Les boues sont récupérées seulement à partir des bassins d’aérations, avec un temps de séjour identique
que celui de la variante 1.
Les eaux drainées, sont recyclées et envoyées en tête de la STEP.
Les paramètres de dimensionnement de la STEP ont été déterminés à partir des ratios déjà arrêtés dans
le chapitre précédant.
Selon les données, nous proposons une installation d’une seule (01) ligne avec un (01) bassin d’aération
de 60%, (01) bassin d’aération de 40% et (01) bassin de finition.
OUVRAGES DIMENSIONS
Conduite projetée : 315 mm PVC
Lot amené Linaire : 2 000 mL
Déversoir d’orage : 01
Station de prétraitement
1-Chambre de réception L = 2 m, l = 1,3 m, H = 1 m
Nbre : 02, chacun est de
2- Dégrilleur automatique
L = 3 m, l = 0,5 m, He = 0,2 m
3- Déssableur Nbre : 02, chacun est de
L = 0,5 m, He = 0,2 m
Nbre : 01
4- Déshuileur
L = 3 m, l = 1,5 m ; He = 2 m
Traitement biologique
Nbre : 01
1er module L = 48 m, l = 30 m et He = 2,5 m
Bassins d’aérations
1 bassin de 60 % V = 7 488 m3
du total Puissance 1er bassin = 18 KW
N° d’aérateur pour chaque bassin : 04 de 4,5 KW
Nbre : 01
2ème module L = 32 m, l = 30 m et He = 2,5 m
1 bassin de 40 % V = 2 400 m3
du total Puissance 2ème module = 12 KW
N° d’aérateur pour chaque bassin : 02 de 6 KW
Nbre : 01
Bassin de finition L = 27 m, l = 27 m et He = 1,5 m
V = 1 094 m3
Nombre de lits = 20 lits ;
Lits de séchage Surface des lits : 3 040 m²
L = 19 m , l = 8 m , H = 0,4 m
Nombre de bassins : 01
Bassin de désinfection L = 8 m, l = 4 m et He = 1 m
Vbassin = 32 m3
L = 10 m ; l = 10 m ; He = 1,5 m
Bassin de stockage
Vbassin = 150 m3
Fluxogramme n° 2. Lagunage aéré
Avantages
Inconvénients
2
Cette superficie représente la surface totale des ouvrages hydrauliques ainsi que les ouvrages annexes (bâtiment technique,
locaux …) et les aménagements extérieurs et intérieurs.
2.1.3. 3ème variante La boue activée
Le principe de fonctionnement du processus biologique à boues activées est le suivant. Les substances
organiques contenues dans les eaux usées sont mises en contacte pendant un temps suffisant dans le
bassin d’oxydation, avec des flocons de matière activée maintenus en suspension et en agitation dans le
liquide pour assurer un contact intime. Ces flocons, qui constituent les boues activées, sont constamment
renouvelés par circulation continue. Les matières putrescibles sont ainsi rapidement dégradées.
Pour que le processus demeure aérobic, une quantité suffisante d’oxygène est indispensable, il a été
constaté que pour obtenir le rythme le plus intense d’oxydation biochimique, une concentration minimale
d’oxygène nécessaire à tout instant dans un bassin d’aération pour l’oxydation des substances carbonées,
et, d’autre part, qu’une concentration maximale d’oxygène nécessaire à tout instant pour la nitrification.
Après un temps de contact étudié permettant la fixation et l’assimilation de matière organique pour les
boues, la liqueur mixte est envoyée dans un clarificateur où s’effectue la séparation de l’eau épurée et des
boues.
Les boues décantées sont réintroduites en partie dans le bassin d’oxydation (recirculation des boues), les
boues excédentaires sont évacuées du système et nécessitent un traitement complémentaire.
Cette technologie occupe une place très importante dans l’épuration des eaux usées urbaines.
Les systèmes à boues activées sont classés selon leurs charges volumiques ainsi que leurs charges
massiques. (Voir tableau 4)
Moyenne
Très faible Faible charge Forte charge
charge
Charge volumique < 0,35 0,35 – 0,6 0,6 – 1,5 1,5 – 4
(kg de DBO/m3 j)
Charge massique 0,05 – 0,1 0,1 – 0,2 0,2 – 0,5 0,5
(kg de DBO/Kg MVS j)
Choix du système de traitement par boues activées faible charge à très faible (aération prolongée)
Le BET propose un système par boues activées – faible à très faible charge – (comme 3 ème variante) d’où
sa charge massique varie entre 0,05 à 0,1 kg DBO/kg MVS.J 0,1 DBO/kg MVS.J.
2.1.3.2. Description du procédé
Il comprend :
- Le dégrilleur qui doit stopper les matières apportées à la station d’épuration par le collecteur.
- Le dessableur – déshuileur combiné (ouvrage combiné) qui permettra d’éliminer les sables et les
matières grasses en même temps susceptibles de nuire à la phase biologique du traitement.
L’installation comprend :
A] – Bassin d’oxydation
C’est un bassin de forme rectangulaire relativement profond en béton armé dans lequel, l’oxygénation est
réalisée par des aérateurs mécaniques ou diffuseurs. Ce bassin est muni d’un dégazeur pour permettre à
l’eau à épurer de se débarrasser des gaz avant le passage vers le décanteur. Les dimensions du dégazeur
sont égales aux dimensions du Cliford.
Ce processus, fréquemment utilisé dans les stations de petite taille, permet l’oxydation de la matière
carbonée, l’élimination d’une grande partie de l’azote (nitrification et dénitrification), et la minéralisation les
boues. Le modèle mathématique le plus utilisé est exprimé comme suit :
Qmoy ×[ DBO 5 ]
C m=
[ MVS ]×V ba
Où :
Cm Charge massique en kg DBO/kg MVS.J
Qmoy Débit moyen journalier en m3/j
[DBO5] Concentration de la DBO5 de l’affluent en kg DBO5/m3 (eau brute)
[MVS] Concentration des MVS de l’affluent en MVS/m3 dans le bassin d’aération
Vba Volume du bassin d’aération en m3
Charge massique
Afin de dimensionner le bassin d’oxydation, nous avons arrêté la charge massique d’environ 0,1 kg
DBO/kg MVS.J. A cette valeur, la respiration endogène est, en raison de la limitation en substrat, plus
importante qu'à forte charge, donc la production de boues biologiques en excès est donc plus faible. En
revanche, l'importance de la respiration endogène conduit à une consommation d'oxygène plus importante.
Temps de séjour
Un temps de séjour maximal (Ts) permet l’oxydation totale de la matière organique présente dans l’eau à
traiter. Ce paramètre ne doit pas être inférieur à 20 heures.
Profondeur
Si l'aération est effectuée par un aérateur de surface, la hauteur d'eau maximale préconisée est de 3 m, à
défaut, des difficultés de mises en suspension des boues et d'oxygénation.
Si l'aération est effectuée par insufflation d'air, la hauteur minimale est de 3 mètres. Il est préconisé 4 à 6
mètres pour améliorer le transfert d'oxygène et limiter les coûts énergétiques.
Le clarificateur cylindro-conique assure la séparation boues biologiques/ eau épurée. Le mélange est admis
dans une jupe appelée Clifford. L'eau épurée est évacuée par surverse, les boues sont récupérées sur le
radier où une pente est aménagée pour faciliter leur reprise.
Le clarificateur utilisé est de type pont suceur. Ce genre d’ouvrage est caractérisé par un fond plat ou
faiblement incliné (1% à 10 %), à condition qu’ils soient circulaires. Il est utilisé d’une façon générale pour le
traitement des eaux résiduaires urbaines ou industrielles, où il est important de pouvoir extraire les boues au
fur et à mesure de leur formation.
Principe
L’effluent est dirigé par l’intermédiaire d’une colonne en acier ou béton dans le diffuseur central qui élimine la
plus grande partie de l’énergie cinétique du fluide en lui imposant une déviation vers le bas.
La circulation de l’effluent depuis le fond du diffuseur central vers l’anneau extérieur de décantation permet
d’obtenir un débit radial constant et uniforme.
L’effluent ainsi réparti, libère au cours de la traversée du décanteur les particules décantables qui se
déposent sur le radier de l’ouvrage d’où elles sont reprises par un système de racleur en forme de V.
Au creux de chaque racleur un tube aspire la boue par pression hydrostatique et la déverse dans la goulotte
suspendue à la passerelle du pont. Chacun de ces tubes est surmonté à sa sortie d’une vanne télescopique
permettant de régler le débit.
La boue récupérée ainsi dans la goulotte est refoulée en permanence par l’intermédiaire d’un siphon vers un
Clifford central. De là une conduite fixe permet son évacuation vers la suite du traitement.
Le Clifford a pour rôle d’éviter les courants de boue en surface du décanteur et d’assurer la répartition de
celle-ci vers le radier. Sa surface sera calculée sur la base du débit entrant (débit de pointe et débit de
recirculation).
Les critères de dimensionnement du bassin sont :
o La vitesse ascensionnelle lente au débit de pointe est de 0,6 m²/m3/hr ;
o Hauteur d’eau en m ;
o Le taux de recirculation des boues en % ;
o Un faible temps de séjour ;
o Et la vitesse de passage des eaux dans le Clifford.
La vitesse ascensionnelle traduit la vitesse de remontée de l’eau décantée qui s’oppose à la vitesse de
décantation (Vd). Afin d’obtenir une séparation convenable, il faut donc prévoir et maintenir des conditions
hydrauliques telle que Va < Vd. La vitesse ascensionnelle recommandée à ce type de traitement doit être
inférieure ou égale à 0,6 m²/m3/hr.
Hauteur d’eau
La hauteur d’eau dans le clarificateur varie généralement entre 2,5 à 3 m. Nous l’avons fixé à 3 m.
La recirculation des boues décantées, du clarificateur vers le bassin d’oxydation doit remplir plusieurs
objectifs qui sont :
Eviter le débordement du lit de boue ;
Préserver la qualité des boues en évitant une stagnation prolongée des boues dans le clarificateur ;
Ramener les boues encore « actives » dans le bassin d’oxydation afin de réensemencer en
bactéries ;
Et favoriser la pré-concentration des boues décantées afin de limiter les volumes à recirculer ou à
extraire.
Le taux de recirculation des boues est de l’ordre de 100% à 200% dans la pratique.
Temps de séjour
Le temps de séjour permis des boues dans le clarificateur ne doit pas dépasser les 1 à 2 hr afin d’éviter la
dénitrification ou la fermentation anaérobie des boues ; l’une et l’autre provoquent la remontée de masses
flottantes des boues et le départ de matières en suspension avec l’effluent traité.
La vitesse de passage des eaux dans le Clifford constitue (arrêtée à 0,6 m/hr au débit de pointe) un seuil à
ne pas dépasser pour dimensionner les clarificateurs qui équipent classiquement les stations à boues
activées des petites et moyennes collectivités.
C] – Fosse à boue (ouvrage annexe)
En sortie du clarificateur, les boues seront orientées vers la fosse à boue. Cette fosse sera équipée de
plusieurs pompes de recirculation des boues, régulées par le débit d'entrée de la station pour atteindre
R = 100% à 200 %.
A partir de cette fosse, une quantité de boue bien définie sera orientée vers le bassin d’oxydation en passant
par la zone de contact et l’autre quantité vers l’épaississeur.
D] – Epaississeur
Les boues qui proviennent de la fosse à boue ne peuvent pas être réutilisées ou rejetées, elles nécessitent
une stabilisation avant leur rejet. Pour diminuer leur volume et éviter de sur-dimensionner les lits de
séchage, les boues doivent être épaissies.
Cette étape est donc obligatoire quelle que soit la destination finale des boues, elle est réalisée dans des
épaississeurs.
L’épaississeur utilisé est de type statique, de forme cylindro-conique. Le temps de séjour des boues dans
ce type d’ouvrage ne doit pas excéder 24 heures. Il doit être équipé de trop-plein et d’un dispositif à niveau
variable d’évacuation des eaux surnageantes.
E] – Lits de séchage
Les boues épaissies sont fluides et ne peuvent être manipulées en l’état, leur séchage est une opération
indispensable pour leur transport et leur réutilisation.
Cette opération est réalisée dans une série de lits filtrants ou après un séjour de 4 à 6 semaines. Les lits
fonctionneront par intermittence : chargement, séchage et vidange.
Après séchage, les boues sont récupérées manuellement et stockées dans une zone prévue à cet effet
avant leur évacuation ou leur réutilisation.
C’est un bassin ayant des dimensions moins important que celui du bassin de désinfection de la
2ème variante avec une hauteur d’environ 1 m, cependant ils ont le même objectif.
Concernant le bassin de stockage, c’est les mêmes dimensions que ceux de la 2 ème variante.
Nous proposons une installation avec deux lignes ; c’est – à – dire (02) bassins d’oxydation et (02) bassins
de décantation secondaire (clarificateurs).
Tableau 5. Dimensionnement des ouvrages de la 3 ème variante
– boues activées – faible à très faible charge –
OUVRAGES DIMENSIONS
Conduite projetée : 315 mm PVC
Lot amené Linaire : 2 000 mL
Déversoir d’orage : 01
Station de prétraitement
1-Chambre de réception L = 2 m, l = 1,3 m, H = 1 m
Nbre : 02, chacun est de
2- Dégrilleur automatique
L = 3 m, l = 0,5 m, He = 0,2 m
3- Déssableur – Déshuileur Nbre : 02, chacun est de
combiné L = 4 m, l = 1,5 m, He = 2 m
Traitement biologique
Nbre : 02, chacun est de
L = 14 m, l = 8 m et He = 3 m
V1 = V2 = 336 m3
Bassin d’oxydation Puissance théorique absorbée totale d’aération est de 31 KW
Mode d’aération : insufflateur ou diffuseur d’air moyenne bulle
en membrane d’où leur nombre total est de : 68.
Puissance théorique absorbée totale d’agitation est 4 KW
Nbre : 02
1 =2 = 8 m
Bassin de clarification
V1 = V2 = 151 m3
He = 3 m
Nbre : 01
=4m
Epaississeur
V = 38 m3
He = 3 m
Nombre de lits : 6 lits
Lits de séchage Surface des lits : 912 m²
L = 19 m , l = 8 m , H = 0,4 m
Bassin de désinfection
Mêmes dimensions que celui de la 2 ème variante
Bassin de stockage
Fluxogramme n° 3. Boue activée
3
Cette superficie représente la surface totale des ouvrages hydrauliques ainsi que les ouvrages annexes (bâtiment technique,
locaux, fosse à boue, …) et les aménagements extérieurs et intérieurs.
Avantages
Une exploitation simplifiée de l’installation résistant bien aux coups de pollution grâce à l’importance
des volumes mis en jeu ;
Adapté pour la protection de milieux récepteurs sensibles ;
Boues légèrement stabilisées en quantité ne nécessitant pas de traitement complémentaire ;
Bonne élimination de l’ensemble des paramètres de pollution (MES, DCO, DBO 5, N) par nitrification.
Inconvénients
La garantie des performances épuratoires, repose avant tout sur la qualité de l’exploitation qui est mise en
œuvre et l’entretien des installations.
Le tableau suivant, illustre l’attribution des tâches d’exploitations et d’entretien pour le personnel des trois
variantes proposées.
Personnel Attributions
Cadre ou chef de station Assurer la gestion humaine, techniques administrative
de l’activité d’exploitation de la station et assurer
l’interface avec les différentes administrations
(un seul)
chargées de la supervision ou du contrôle de l’activité
d’épuration.
Mettre en œuvre les opérations de maintenance
Technicien maintenance ou
préventive selon la planification et les instructions et
opérateur
assurer le support à l’identification des causes de
(02)
dysfonctionnement
Technicien de laboratoire
Analyse et échantillonnage
(01)
Electromécanicien Dépannage de toutes les filières (eau et boues) peut
(02) devenir chef d’exploitation d’une filière sophistiquée.
Entretien courant
Nettoyage, lavage ;
L’élimination des sous produits (refus de dégrillage, sables, graisses, boues) ;
Vérification simple (échauffement, bruits, odeurs, . . .) ;
Graissage ;
Manœuvre ;
Entretien des espaces verts ;
Peinture.
Le fonctionnement optimal de l’installation se fait par des réglages judicieux, le suivi de la qualité du
traitement et le collationnement des résultats.
Cela consiste à :
o Relever les compteurs et indicateurs de fonctionnement ;
o Prélever des échantillons ;
o Réaliser les tests et analyses simples ; interpréter les résultats, régler l’aération, la recirculation,
l’extraction des boues ;
o Tenir un journal de bord ;
o Planifier les taches d’entretien et de maintenance.
Le graissage ;
Les vidanges et mises à niveaux ;
Le contrôle électrique ;
Le contrôle de l’instrumentation ;
La vérification des débits ;
La vérification mécanique ;
La réparation, si les moyens lui en donnés.
Les tableaux ci – après donne une description précise des tâches à réaliser de chaque variante.
Tableau 7. Exploitation et maintenance de la 1 ère et 2ème variante lagunage naturel et le lagunage aéré
TACHE FREQUENCE
Surveillance des volumes et débits d’effluent, (débit moyen, horaire, point,
1/jour
minime, volume reçus, et volume traité)
LAGUNAGE NATUREL
Désignation des travaux
1 cas
er
2ème cas 3ème cas
Lot amené 1 526 000,00 1 526 000,00 1 526 000,00
Prétraitement 1 500 000,00 1 500 000,00 1 500 000,00
terrassement
Génie civil et
LAGUNAGE AERE
Désignation des travaux
1 caser
1er cas 1er cas
Lot amené 1 526 000,00 1 526 000,00 1 526 000,00
civil et
Génie
Bassins de finition - - -
Bassin + local de désinfection 700 000,00 700 000,00 700 000,00
Poste transformateur 1 800 000,00 1 800 000,00 1 800 000,00
Groupe électrogène 2 500 000,00 2 500 000,00 2 500 000,00
Eclairage extérieur 800 000,00 800 000,00 800 000,00
Equipements électriques et
3 000 000,00 3 000 000,00 3 000 000,00
instrumentation
TOTAL 58 955 000,00 60 150 000,00 66 731 000,00
terrassement
Bassin de stockage en terre avec
687 500,00
étanchéifiassions par géomembrane
Epaississeur 605 697,92
Lit de séchage 3 000 000,00
Ouvrages annexes (génie civil) 20 000 000,00
Lot amené 1 907 000,00
Prétraitement 4 500 000,00
bassins d'oxydation 5 000 000,00
Equipements électriques et
Remarque : Le coût prévisionnel d’investissement est susceptible d’être modifié compte tenu des
caractéristiques du terrain naturel telles qu’elles apparaîtront à l’issue de la compagne Géotechnique
(influence sur le coût des déblais, de la construction des digues . . .).
Interprétation
Les tableaux précédents montrent que le coût prévisionnel de la 1 ère variante, à savoir le lagunage
naturel, est très élevée avec un montant d’environ 179 080 000,00DA (avec une étancheification
par géomambrane) par rapport à la 2 ème et 3ème variante. En effet, cela se traduit par l’importance
des volumes à terrasser et des surfaces à étanchéifier, il serait clair que la 1 ère variante sur le plan
investissement serait plus chère que les autres variantes. Néanmoins, cette variante ne présente
par un grand nombre d’équipement.
A propos de l’équipement, la 3ème variante qui contient un grand nombre d’équipements tel que les
équipements des bassins d’aérations, les décanteurs secondaires, l’épaississeur …etc.
Le lagunage aéré dévoile un coût prévisionnel le moins élevé par rapport à la 1 ère variante et la 3ème
variante avec un montant d’environ 66 731 000,00 DA avec une étancheification par géomembrane.
o Frais du personnel ;
o Energie ;
o Produits consommables ;
o Frais d’entretien, de réparation et de renouvellement des équipements.
4 - Entretien 5
4 - Entretien 7
Total HT 6 016 200,00
TVA ( 17% ) 1 022 754,00
6
Représente 2% du coût des équipements des bassins d’aérations et du groupe électrogène.
7
Représente 10 % du coût des équipements cités auparavant.
8
Représente 2% du coût des équipements du prétraitement, des bassins d’aérations, clarificateurs, épaississeur, du groupe
électrogène.
4 - Entretien 9
Total HT 7 378 600,00
TVA ( 17% ) 1 254 362,00
5. BÉNÉFICES GÉNÉRÉS
La mise en service d’une station ou d’un système d’épuration à TAMEZGUIDA, permettra de générer de
multiples bénéfices. Nous essaierons ci-dessous de citer les plus importants à savoir :
Sur le plan économique : la réutilisation des eaux épurées de la STEP pour l’irrigation
permettrons de maintenir l’activité agricole dans la région et même son développement
(création de nouveaux périmètres d’irrigation), ce qui se traduira aussi par la création
d’emploi (saisonnier ou permanant).
Sur le plan sanitaire : Arrêter le déversement intempestif des eaux usées dans
l’environnement, sans traitement préalable. Cela participera à réduire et même éliminer les
cas de maladie à transmission.
9
Représente 10 % du coût des équipements cités auparavant.
10
Frais d’exploitation représente la totalité de l’exploitation y compris la TVA (17%).
Sur le plan environnemental : il est à rappeler que les eaux usées déversent au niveau de
Oued Reha dont il représente l’un des sources d’alimentation de Oued Chiffa (les eaux de ce
Oued alimentent la ville de Médéa). De ce fait, le principal bénéfice généré sur ce plan, c’est
la protection du cours d’eau Oued Chiffa.