Alchimie de La Douleur EL SiteCC 2
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Fleurs du mal
Les deux vers suivants prolongent cette tragique tension : « ce qui dit alors : sépulture !/Dit à
l’autre : vie et splendeur ! ».
Les rimes embrassées de ce quatrain (ardeur/nature/sépultures/splendeur) font raisonner
les voix intérieures du poète qui se déchirent. La répétition du verbe « dire » aux vers trois et
quatre restitue le théâtre intérieur de Baudelaire où le spleen morbide et la tension vers
l'idéal se répondent.
Conclusion
Ainsi ce sonnet exprime toutes les horreurs du spleen baudelairien. Le poète n’a plus
confiance en sa capacité à élaborer une œuvre sublime et idéale ; il se lamente
douloureusement de sa condition de poète moderne.
Mais, ce faisant, Baudelaire élabore une nouvelle esthétique et une nouvelle beauté,
justement tirées du spleen. C’est la détresse du poète qui est très créatrice. L’intense
inaccessibilité de l’idéal l’amène à explorer des champs poétiques nouveau.