Cours N°04
Cours N°04
Cours N°04
1e Année Master
Architecture en Zone Urbaine Littorale AZUL
Enseignant chargé du Master: Dr. ICHBOUBEN Y
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2. PROTECTION DES ZONES LITTORALES EN ALGÉRIE:
Pourquoi protéger?
Photo de
fond de mer
de la ville
de Tipasa,
Thalassa;
2015
4
Photo du
fond
marin de
Jijel,
Thalassa;
2015
5
Photo de plage pour baignade, Jijel; 2015
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Réserve nationale d’El Kala; 2015
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C’est beau, mais fragile!
Plage
Melbou
à
Bejaia
le
09/02/
2015
8
Avant qu’il ne soit trop tard!
Pollution
d’eau en
Indonésie.
9
Quasi absence
de station
d’épuration des
eaux pour le
littoral
algérien.
Source : Plan
Bleu. 2009.
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Les zones littorales se présente comme un milieu délicat et qui nécessite une
protection, pour cela, la loi algérienne prévoie une loi avec un ensemble de directive
afin d’assurer sa protection et sa mise en valeur;
- Milieu fragile; les variations des éléments externes comme internes peuvent
engendrer un déséquilibre, voir disparition des écosystèmes, et la riche de la
biodiversité faune et flore existante en milieu marin et en milieu terrestre dont la
dépendance de la mer est primordiale,
- Zone à risque; Utilisé comme point de rejet des industries etc.
- Forte concentration de l’industrie, de l’urbanisation et de la population sur la bande
littorale algérienne.
- Protection de la façade maritime importante du pays s’étalant sur plus de 1622km.
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Les lois et mesures pour la protection du littoral:
a. Au niveau international:
L’Algérie a adhéré à la convention de Barcelone de 1976 en Janvier 1980.
De même, Le protocole relatif à la protection de la Mer Méditerranée contre la pollution d'origine
tellurique ratifié en 1982 est entré en vigueur en 1983.
b. Au niveau national:
Le désir de maîtriser la gestion des espaces littoraux en Algérie est récent, la loi 90-29 du
1er décembre 1990 relative à l’aménagement et à l’urbanisme est le premier texte ayant défini en
« dispositions particulières à certaines parties du territoire » l’espace littoral. Les dispositions de ce
texte s’appliquent à toutes les îles, îlots ainsi qu’une bande de terre d’une largeur minimale de 800
mètres longeant la mer et incluant l’intégralité des zones humides et leurs rivages sur 300 mètres de
largueur dès qu’une partie de ces zones est en littoral tel que défini. En outre toute construction sur
une bande de terre de 100 mètres de largeur à partir du rivage est frappée de servitude de non
aedificandi, toutefois sont autorisées sur cette bande les constructions nécessitant la proximité
immédiate de l’eau (art. 45 de la loi 90-29).
Les dispositions de cette loi n’ont pas empêché l’urbanisation de s’étendre dans Les zones proches du
rivage. Ces espaces connaissent également une dégradation importante due à l’extraction non
autorisée du sable et à la fréquentation anarchique des plages. Ce n’est qu’en février 2002 qu’une
loi spécifique au « littoral » a été promulguée. Il s’agit de la loi 02-02 du 05 février 2002 relative à
la protection et à la valorisation du littoral. Cette loi délimite trois bandes dans le littoral tel que
défini à l’article (07), dans lesquelles sont édictées des restrictions relatives à l’urbanisation.
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Bandes délimitées par la loi 02-02 du 05-02-2002.
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Bande 1 : Il s’agit de la bande inconstructible dont la largeur peut atteindre 300 mètres à
partir du rivage pour des motifs liés au caractère sensible du milieu côtier. Cette bande inclut
le rivage naturel dans lequel sont interdits la circulation et le stationnement des véhicules (sauf
les véhicules de service, de sécurité, de secours, d’entretien ou de nettoyage des plages).
Bande 2 : D’une largeur de 800 mètres où sont interdites les voies carrossables nouvelles
parallèles au rivage. Toutefois, en raison de contraintes topographiques de configuration des
lieux ou de besoins des activités exigeant la proximité immédiate de la mer, il peut être fait
exception à cette disposition.
Bande 3 : Dont la largeur est de trois kilomètres, dans cette bande sont interdites :
Toute extension longitudinale du périmètre urbanisé ;
L’extension de deux agglomérations adjacentes situées sur le littoral à moins que la distance
les séparant soit de cinq (5) kilomètres au moins ;
Les voies de transit nouvelles parallèles au rivage.
Les constructions et les occupations du sol directement liées aux fonctions des activités
économiques autorisées par les instruments d’urbanisme dans la bande des trois kilomètres sont
réglementées.
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3. LA PLACE DE LA VILLE LITTORALE DANS LE TERRITOIRE ALGÉRIEN:
1. Des villes anciennes:
Les villes littorales algériennes remontent dans leur fondement à des siècles A,J,C, elles demeurent
comme les plus anciennes sur le territoire algérien, elles sont toutes (ou presque) la créature des
comptoirs phéniciens passés par le sud de la méditerranée pour des fins des échanges commerciaux.
Comptoirs Phéniciens dans l'Afrique du Nord et le Sud d'Europe.
Source : jahiliyyah.wordpress.com/tag/siphax/, Carte modifiée par l’auteur.
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La ville antique
d’Hippone à
Annaba, Algérie.
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Ruines romaines
à Tipasa, Algérie.
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2. Le phénomène de littoralisation:
Processus géographique par lequel les populations et les activités économiques se
rapprochent de plus en plus du littoral.
Processus fréquemment observé de concentration des populations et des activités
humaines le long ou à proximité des littoraux.
Il est sous-tendu par deux grandes logiques d'attractivité:
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Rue dans la ville d’Alger; Grande ville littorale.
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4. Le littoral; des villes de première importance; un eujeux stratégique pour toute une
nation:
Annaba
Alger
Oran
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4. CLASSIFICATION ET PROBLÉMATIQUE DES VILLES LITTORALES
ALGÉRIENNES:
1. Classification des villes littorales algériennes:
Par définition juridique et typologique dans la loi algérienne (Loi 06-06 de 2006), nous distinguons :
Ville moyenne : l’agglomération urbaine dont la population est comprise entre cinquante mille
(50.000) et cent mille (100.000) habitants.
Petite ville : l’agglomération urbaine dont la population est comprise entre vingt mille(20.000) et
cinquante mille (50.000) habitants.
Ainsi, on peut distinguer trois types de villes littorales en Algérie, à savoir;
- La grande ville littorale; Alger, Annaba et Oran.
- La ville moyenne littorale; Mostaganem, Jijel, Bejaia, Skikda.
- La petite ville littorale; Cherchell, Tipasa, Ténès, Boumerdes, Dellys, Azeffoune, Beni Saf, Aokas, Etc.
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2. Problématique de la ville littorale algérienne:
La ville littorale algérienne ne connait plus comment aménager sont front d’eau, à force de banalisation
et standardisation de sa typologie urbaine, elle court un risque d’effacement identitaire et cela par une
démaritimisation sur tout les plans, elle ne garde plus ses spécificités notamment sur le plan urbanistique.
Les grandes villes littorales algériennes demeurent comme des nouds stratégiques pour toute la nation, et
cela de point de vue économique, politique et géostratégique, elle présentent une forte concentration
d’activité et de population, elles subissent le processus de métropolisation, et se développent en
juxtaposition avec des ports de premier rang. De leurs parts, Les villes moyennes littorales algériennes
partage quelques spécificité avec les grandes villes, et cela notamment par la présence des ports actifs
et concurrent aux grands ports nationaux.
La principale problématique de la grande et moyenne ville littorale algérienne réside dans la présence
des ports dont l’activité est très active, considérés comme des entités distinctes et des points d’intérêt
stratégique national, ces derniers, forment un obstacle de développement de leurs villes et se présentent
comme une barrière physique entre la ville et la mer, mais également une source de problèmes, de
nuisances, et de risque majeur.
On parle principalement du Clivage ville/port.
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Ville et port
d’Alger,
27
Ville et port de Bejaia, 1/2
28
Ville et port de Bejaia, 2/2
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Du coté des petites villes littorales, elles ne souffrent pas du phénomène du clivage ville/port, mais on
note principalement l’absence de mise en valeur de leurs front d’eau, ce dernier constitué d’ancien tissu
urbain, il demeure généralement caduc, et abandonné, l’occupation de nouvelles assiettes en amont par
les nouvelles extensions (et qui ne respectent pas le cachet maritime de la ville) créent de nouvelles
centralités qui repositionnent le centre d’intérêt de la ville vers l’intérieur, laissant ainsi, le front d’eau mal
exploité, dégradé et perdant ainsi son importance et sa place dans la ville.
Vue sur la
partie front
de mer de
la ville de
Cherchell,
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Cadre bâti
du front de
mer de la
ville de
Cherchell,
un tissu
ancien et
qui se
dégrade,
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Vue sur
l’interface
ville/port
de la ville
de
Cherchell,
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Vue sur la
place publique
du front de
mer la ville de
Cherchell,
absence
d’animation,
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Cherchell; Abondant du front de mer, développement vers l’intérieur,
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