Cas Cliniques de Psychiatrie UTBC
Cas Cliniques de Psychiatrie UTBC
Cas Cliniques de Psychiatrie UTBC
:
FACULTE DE MEDECINE
CENTRE NEURO PSYCHO PATHOLOGIQUE
Maurice âgé de 19 ans est emmené par ses parents parce qu’il a été récupéré par les
policiers car il s'était caché dans un arbre qui se trouvait à sa portée depuis la fenêtre de sa
chambre. Il vous explique que son corps est en train de sortir de lui et même qu'il cherchait à
le récupérer lorsque celui-ci passait par la fenêtre.
Cela fait 1ou 2 jours que Maurice est bizarre. Selon son père c'est arrivé très brutalement.
A l'entretien, le jeune homme vous confie être le seul espoir qui fait tenir le monde car il
connait la vérité sur le sang du Christ cristallisé dans la coupe d'Indiana Jones ... c'est
pourquoi le lobby ante christ veut le supprimer grâce à des ondes qui polluent son cerveau.
Ils le suivent dans la rue avec leurs appareils et parlent de lui en permanence. D'ailleurs ils
lui parlent dans la salle de consultation et lui disent que vous êtes complices. Il vous parle
posément même si vous sentez qu'il y'a des attitudes d'écoute ; il refuse toute hospitalisation
avant que vous n'ayez proposé quoi que ce soit
Les parents vous expliquent qu'il n'a aucun antécédent et que personne n'est « fou dans la
famille »
Koffi, 21 ans est amené par ses parents aux urgences du CNPP où vous êtes de garde.
Les parents du jeune homme sont excédés, ils ne dorment plus. En effet leurs fils passe
toutes les nuits à redécorer leur appartement, il est étudiant à l'Académie de Beaux-Arts. Il
veut exercer ses nouveaux pouvoirs d'artiste chez ses parents.
Koffi vous explique qu'il n'a rien et est très en forme même que les idées vont très vite dans
sa tête et qu'il ne dort plus. Il vous avoue aussi ne plus avoir besoin de manger pour être
opérationnel. Il s'est battu à l'école avec un enseignant qui avait critiqué son travail.
N'ayant pourtant pas de permis, il a acheté 2 voitures depuis 10jours, dont une de sport.
Il ne veut pas être hospitalisé car il ambitionne de faire son stage dans une grande salle
d'enchères. Il doit acheter une maison à macampagne et dans la banlieue de Kinshasa pour
recevoir tous ses amis artistes. En entretien, il parle beaucoup, passe vite d'un sujet à
l'autre, il cherche à séduire l'infirmière. Il a été hospitalisé il y'a 2ans pour une dépression
majeure. Sa sœur est traitée avec un tegretol sans pour autant qu’elle fasse des crises
convulsives.
Assane 34ans, est amené aux urgences par son père alors que vous êtes de garde. Il est
déjà suivi par 1 psy libéral depuis 5 ans. Ça ne va ? depuis quelques jours et son père qui
n'avait plus de ses nouvelles, a trouvé son fils très inquiétant en allant le visiter chez lui.
Assane vous dit qu'il existe un complot pour le tuer et le rendre fou : il y'a de cela plusieurs
années, alors qu'il était cadre dans une entreprise, il a oublié une mallette avec des dossiers
d'importants des clients à l'arrière d'un taxi. Depuis ces moments, il sait que ces clients, des
rwandais, vous dit-il en chuchotant, lui veulent du mal ; il les a surpris à plusieurs reprises,
qui le suivaient dans la rue, «ils sont partout et Assane regarde votre brancardier d'un œil
suspicieux.
« Il vient de se gratter la tête » vous dit-il, « il veut dire quoi ? » Assane vous raconte
également que ces rwandais entrent chez lui quand il n'est pas là pour l'intimider.
Il n'a jamais pu obtenir d'avancement car il est trop timide. Son travail voudrait souvent qu'il
prenne la parole en public, mais il en est incapable. Il a peur d'être ridicule, de rougir.
Les rares des fois qu'il arrive à entrer dans une pièce avec ses collègues, cela lui provoque
des symptômes suivants : palpitation, essoufflement, sensation de flash, hypersudation,
angoisse. Il sait que cette peur n'est pas rationnelle et qu'il ne peut rien lui arriver. Mais
malgré la lutte interne qu'il livre contre ces phénomènes, rien n'y fait. Du coup, il évite
soigneusement toutes les réunions du bureau et toutes les situations qui pourraient le mettre
en avant ce qui a pour effet de retarder considérablement son avancement. Ce patient est
actuellement célibataire, sans enfant, aucun antécédent psychiatrique n'est signalé chez lui
ni dans sa famille.
En fin de consultation le patient vous parle de tout un autre problème : il a beaucoup de mal
à s'en dormir et ce n'est que vers 3h qu'il trouve le sommeil. Il est très anxieux, quand vient
la nuit, il pense à la journée de travail qui l'attend... ainsi, il s'endort très tard et est fatigué le
lendemain, cela l'incite à consommer de nombreux cafés dans la journée, augmentant son
anxiété.
Un homme de 42 ans sans antécédents psychiatriques est amené à l'urgence par la police
après une poursuite automobile. Selon les policiers, il aurait dit qu'il croyait être poursuivi par
des agents spéciaux et qu'il les avait entendus à la radio au poste BP (radio à bande
publique). Le patient admet faire une consommation abusive d'alcool. À l'examen, il est
quelque peu agité et suspicieux, mais il ne manifeste aucune perte de mémoire. Il est bien
orienté quant au temps, au lieu et aux personnes. On ne constate aucun déficit neurologique
à l'examen physique. Quel est le diagnostic le plus probable?
Une femme âgée de 24 ans, célibataire, est amenée en consultation par ses parents, suite à
son renvoi d'un stage. Son employeur lui reproche son comportement : des colères
explosives, des cris, des injures et même des ébauches d'agressions envers ses collègues.
Dans son long monologue, débité d'une voix monocorde, elle se dit trahie par son
employeur. Elle aurait perçu des regards accusateurs de la part des autres employés et
entendu leurs rires moqueurs. Elle évoque pêle-mêle :
Elle déclare : "lorsque je vais m'endormir, je sens que je vais mourir définitivement, de toute
façon, ça ne changera rien, je n'ai jamais su si j'étais à moitié morte ou à moitié vivante. La
vie m'oblige à vivre, je suis un peu vide, je suis programmée comme un ordinateur ».
Les parents de la patiente rapportent qu'à la fin de l'adolescence, elle a commencé à s'isoler,
à se montrer irritable sans raison. Depuis qu'elle a obtenu son diplôme d’état, elle a échoué
dans ses tentatives d'insertion professionnelle et s'est coupée de ses relations sociales. Elle
restait de plus en plus souvent sur son lit, à écouter de la musique, son baladeur sur les
oreilles. A chaque fois qu’on voulait l’emmener au CNPP, elle disait qu’elle ne voulait pas
étudier au Centre National de Préparation Professionnelle.
Un patient de 48 ans, célibataire sans emploi vivant avec leur benjamin dans leur parcelle
familiale, de religion catholique ; amené par ses frères et ses voisins parce qu’il parlait
beaucoup et menaçait de frapper et tuer ses parents et ses frères. Il a présenté un premier
épisode à l’âge de 43 ans au cours de laquelle, il parlait beaucoup, insultait les membres de
sa famille ainsi que les passants, ramassait des objets sans valeur raison pour laquelle on
l’avait emmené au CNPP où il était hospitalisé pendant 4 mois puis a été suivi en
ambulatoire au Centre Telema avec une mauvaise compliance au traitement. A l’âge de 46
ans devant un tableau presque similaire au premier, il a été hospitalisé pendant 6 mois dans
un centre privé de la place. Il était mis sous haldol décanoas depuis sa sortie qu’il recevait
jusqu’au mois d’Août 2012 quand il a refusé de poursuivre son traitement.
Il est 2ième d’une fratrie de 11 enfants dont 2 filles et 9 garçons. Il a interrompu ses études
en 2è CO parce qu’il prétendait, selon son frère, qu’il avait de maux de tête à chaque fois
qu’il étudiait. Un des voisins signale qu’avant sa maladie, il vendait des cigarettes et des
gâteaux.
Tout a commencé il y a 5 mois après qu’il ait refusé de prendre les médicaments par des
injures à l’égard de son frère, il parlait beaucoup parfois tenait des propos que son frère ne
comprenait pas et se promenait toute la journée pour ne rentrer que tard, à son retour, il
n’adressait pas un seul mot aux gens et restait seul dans son coin en train de remplir des
pages des écrits que son frère ne comprenait pas et pendant tout ce temps il ne se lavait
pas. Quelques heures avant la consultation, son frère a constaté une perte d’argent et on lui
a sommé de rembourser il s’est agité menaçant de tuer son frère et ses parents, motif de sa
consultation au CNPP.
Me G, 67 ans a été femme au foyer. Mariée à 18 ans, veuve à 35 ans; a 3 enfants mariés, 4
petits-enfants. A vécu en concubinage jusqu'en 2004 jusqu'au décès de son compagnon.
Ménopausée, vit seule et autonome. G3P3A0 avec une cardiopathie hypertensive,
dyslipidémie, arthroplastie totale de 2 genoux adressée par le service d'orthopédie des CUK
pour troubles du comportement installés 7 jours après une arthroplastie du genou, à type
d’agitation nocturne et de propos incohérents. Elle disait qu’elle avait mal partout.
A son arrivée, elle avait une tenue négligée, disait que le docteur était comme son petit frère
qu’elle a embrassé, mais passait des rires aux larmes, chantait, pleurait, avec une excitation
psychomotrice avec par moment tendance ouvrir son pagne en riant faisant un clin d’œil au
médecin, parlait beaucoup de choses passées pour lesquelles elle oubliait certaines
précisions, propos incohérents. Inversion du rythme nycthéméral.
Examen somatique et bilan biologique normaux. Sa fille qui vit en Belgique signale au
téléphone que la première fois qu’elle avait vu sa mère malade c’était en 1981, elle exigeait
qu’on l’appelle reine Elisabeth le sur nom qu’elle garde jusqu’aujourd’hui, on l’avait amenée
chez un prêtre pour l’exorcisme, 2 épisodes dépressifs en 1998 et 2001, suivi ambulatoire
depuis 1999 sous fluoxétine depuis 2006. Pas d'ATCD de TS, pas de conduites addictives et
pas d'ATCD familiaux psychiatriques.
Vous recevez en consultation Karim 16 ans, accompagné de sa mère. Celle-ci vous explique
qu'elle a besoin de vous voir concernant le comportement de son fils, qui a été surpris dans les
toilettes en train de se scarifier.
Les voisins l'ont par ailleurs interpelé car ils ne reconnaissent plus Karim qui est devenu
irritable et parfois insolent. Ses notes sont en « chute libre » ; ses parents sont séparés depuis
plus d'un an car son père a « des problèmes d'alcool ». Karim passe 1week end sur 2 chez son
père.
Lors de l’entretien, Karim se met à pleurer, il est replié sur lui-même et évite votre regard.
Son visage est peu expressif ; il vous dit alors que son père est parfois violent envers lui
lorsqu'il est « soul », il vous précise qu'il l'insulte et lui donne des coups de pieds.
Karim vous demande de garder le secret sur ce qu'il vous a raconté car il ne veut pas créer des
soucis avec sa mère à qui il cause « déjà suffisamment de soucis ». L'adolescent reconnait
que, depuis plusieurs mois, il est .... Qu'avant il n'avait plus envie de sortir avec ses copains et
ne se rend plus à son club de basket. Il passe donc l'essentiel de son temps libre devant la télé,
ou à somnoler dans sa chambre. Il s'étonne car il est « toujours fatigué », il se réveille pourtant
spontanément vers 6h du matin sans pour autant se rendormir, il pense arrêter ses études car «
il n'y arrive plus » et selon lui, les profs ne « l'aiment pas«. Il avait le projet de devenir
vétérinaire, mais estime à présent qu'il est trop nul pour y arriver. Enfin, Karim vous confie
qu'il a fait une tentative de suicide médicamenteuse il y'a 2mois sans que personne ne s'en
rende compte. Maintenant il sait comment faire pour que ça « marche », il a accumulé des
comprimés qu'il a volés dans une boite pharmaceutique de son père et pense les absorber
lorsque sa mère passera la soirée chez ses collègues de travail
Monsieur Kaben emmène son épouse Karim de 46 ans en consultation parce qu’il l’a surprise
dans les toilettes en train de se scarifier.
Son mari raconte qu’il y a 19 jours, leurs voisins l'ont interpelé car ils ne la reconnaissent plus
parce que Karim était devenue irritable et parfois insolente. Son rendement professionnel est
en « chute libre », elle n’assiste plus aux activités de son église, présidente des femmes.
Lors de l’entretien, Karim se met à pleurer, il est replié sur lui-même et évite votre regard.
Son visage est peu expressif.
Elle estime à présent qu'elle est trop nulle pour aller travailler. Enfin, Karim vous confie qu'il
a fait une tentative de suicide médicamenteuse il y'a 2 mois sans que personne ne s'en rende
compte. Maintenant elle sait comment faire pour que ça « marche », elle a accumulé des
comprimés qu'elle a volés dans une boite pharmaceutique de son mari et pense les absorber
dès que possible
Sa mère dit qu’il y a 12 ans, qu’elle avait présenté un comportement bizarre et disait qu’elle
était la reine de sabbat, la plus jolie de toutes les filles du quartier et ne dormait pas et ne
faisait que chanter et crier, mais quand on l’avait emmenée à l’église, au bout de deux
semaines, elle était redevenue comme elle était avant. Sa mère ne comprend pas ce qui s’est
passé et parle surement de la sorcellerie, raison pour laquelle, elle préfère qu’on l’emmène
encore cette fois-ci à l’église.