Chapitre 4 EngrenagesDroits

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Chapitre 4

ROUES DENTES ET ENGRENAGES

Introduction

On appelle roues dentées des corps de révolution, pourvus de dentes,


destinés à transmettre le mouvement de rotation par l’intermédiaire du contact
des flancs des dents. L’engrènement d’une roue dentée avec une crémaillère
transforme la rotation de la roue en une translation de la crémaillère et vice
versa. Les roues menante et menée, maintenues à un entraxe constant par un
dispositif approprié, constituent un engrenage ;

Les principaux avantages des roues dentées sont :

a) Transmission des plus petites aux plus grandes puissances ;


b) Rapport constant des vitesses indépendamment de la charge ;
c) Disposition quelconque des axes des roues ; toutefois les axes parallèles
présentent la meilleure solution ;
d) Sécurité de service et durée de vie élevée ;
e) Entretien restreint.

Les inconvénients sont :

a) Prix de revient relativement élevé ;


b) Niveau sonore parfois gênant ;
c) Transmission rigide entre les arbres et amortissement peu efficace des à coups, à
part dans les vis sans fin ;
d) Interchangeabilité limité.

On distingue principalement :

1. Les engrenages à axes parallèles (fig. 4.1)

Les surfaces primitives sont des cylindres qui roulent sans glisser l’une
sur l’autre, les variantes sont :
Etude géométrique

Remarques préliminaires :

Nous nous attacherons par la suite à l’étude exclusive des engrenages


cylindriques à développante de cercle.

En effet, les propriétés particulières de leur forme de profil font qu’ils


pratiquement les seuls à être employés en transmission de puissance.

1. Nature des profils développante de cercle

Considérons deux cercles C1 et C2 Sur lesquels s’enroule un fi jouant le


rôle de courroie (figure1). Soit M un point de la courroie. Le point M décrit dans
le solide une développante P1 du cercle C1 . Il décrit dans le solide 2 une
développante P2 du cercle C2 .

Lorsque l’ensemble est en mouvement :

𝜔1 𝑂𝐻2
= = 𝑐𝑡𝑒 (Roulement sans glissement).
𝜔2 𝑂𝐻1

Les axoîdes du mouvement sont les deux cercles de centres O1 et O2 et


de rayon O1 I et O2 I appelées cercles primitifs de fonctionnement. I étant
défini par I = H1 H2 ∩ O1 O2.

D’autre part, les deux développantes restent tangentes en M. Nous


avons alors réalisé deux profils conjugués en développante de cercle.

Terminologie :

 𝑟𝑏1 et 𝑟𝑏2 sont les rayons de base des cercles (de base) 𝐶1 et 𝐶2.
 𝛼 = (𝐼𝐻⃗ , 𝐼𝐻
⃗ 1 ) est l’angle de pression de fonctionnement (voir chapitre 11.page 3).
 𝑎 = 𝑂1 𝑂2 est l’entraxe de fonctionnement.
 𝑟1 = 𝑂1 𝐼, 𝑟2 = 𝑂2 𝐼 les rayons de fonctionnement.

Nous avons les relations suivantes :

|𝜔2 | 𝑟1
𝑟1 + 𝑟2 = 𝑎 , = =𝑖
|𝜔1 | 𝑟2

𝑖 𝑎
Soit : 𝑟1 = 𝑎 ; 𝑟2 =
1+𝑖 1+𝑖
𝑟𝑏1 = 𝑟1 cos 𝛼 , 𝑟𝑏2 = 𝑟2 cos 𝛼

Rappelons que :

Une développante de cercle est complètement définie par son rayon de


base.

Toutes les développantes d’un cercle déduisent l’une de l’autre par une
rotation autour du centre.

2. Propriétés des profils en développante

2-1 l’angle de pression 𝛼 est constant et la ligne de pression est une


droite fixe. Donc, si nous négligeons le frottement au contact des profils, les
inter efforts se déduisent à un glisseur constant si le moment à transmettre est
constant.

2-2 Influence d’une variation d’entraxe

Dans le paragraphe 1 l’entraxe 𝛼 est choisi arbitrairement donc deux


profils en développante de cercle restent conjugués quelque soit l’entraxe des
roues.

Dans ce cas l’angle de pression peut avoir une valeur quelconque et on


a toujours :

𝑟𝑏1 + 𝑟𝑏2 = 𝑎 cos 𝛼


𝑟𝑏1 𝑟𝑏2
Ainsi que : 𝑟1 = , 𝑟2 =
cos𝛼 cos𝛼

Evidement, les rayons primitifs ont changé

2-3 Condition d’engrènement

Pour réaliser un engrenage, il faut une succession de profils conjugués.


Un engrènement sans heurt nécessite que la distance MN séparant deux profils
consécutifs soit la même sur les deux roues (figures 2-3). N’oublions pas que la
distance MN a un sens puisque deux développantes d’un même cercle
parallèles.

𝑀𝑁 = 𝐴1 𝐵̂1 = 𝐴 2 𝐵̂2 : est appelé pas de base ou pas normal 𝑃𝑏.

2𝜋 𝑟𝑏1 2𝜋 𝑟𝑏2
𝑃𝑏 = =
𝑍1 𝑍2

Conclusion :

Pour que deux roues à profils en développante de cercle engrènent, il


faut que les deux pas de base soient les mêmes.

2-4 Module de fonctionnement, module de référence

Sur les cercles primitifs de fonctionnement on peut calculer le pas primitif


̂2 = 𝐶2𝐷
𝑃 = 𝐶2 𝐷 ̂2 (roulement sans glissement) (figure 2-4)

2𝜋 𝑟1 2𝜋 𝑟2 𝑟1 + 𝑟2
𝑝= = = 2𝜋
𝑍1 𝑍2 𝑍1 + 𝑍2

2𝜋𝑎
Soit : 𝑝=
𝑍1+𝑍2

𝑃
On définit le module de fonctionnement comme : 𝑚 =
𝜋

𝑚𝑍1 𝑚𝑍2 𝑍1 +𝑍2


D’où : 𝑟1 = , 𝑟2 = ,𝑎=𝑚
2 2 2

D’autre part, puisque les profils de déduisent par rotation :

𝑟𝑏
𝑝𝑏 = 𝑝 = 𝑝 cos 𝛼
𝑟

Soit : 𝑝𝑏 = 𝜋𝑚 cos 𝛼

Attention :

Le module de fonctionnement n’est pas une grandeur intrinsèque d’une


roue isolée mais dépend de l’entraxe de fonctionnement que l’on peut
caractériser par l’angle de pression de fonctionnement. Seul le cercle de base a
une réalité physique ainsi que le pas de base. Quand on parle de module d’une
roue isolée, il s’agit d’un module de référence associé à l’angle de pressions
correspondantes notées respectivement : 𝑚 0 et 𝛼0

Et on a : 𝑝𝑏 = 𝜋𝑚0 cos 𝛼0 = 𝜋𝑚cos 𝛼

2-5 Conclusion et résumé

 Du point de vue cinématique deux roues munies de profils en


développante de cercle peuvent engrener si leur pas de base sont
les mêmes avec n’importe quel entraxe.

 Le nombre de dents Z, le module de référence 𝑚0 associé à l’angle


de pression (C) permettent de définir les profils d’une roue par les
relations :

𝑍
𝑟𝑏 = 𝑚 cos 𝛼0
2 0
𝑍
Le rayon primitif 𝑟0 = 𝑚0 est appelé rayon primitif de référence.
2

On défit l’entraxe de référence 𝑎 0 = 𝑟01 + 𝑟02 de façon évidente :

𝑟𝑏1 + 𝑟𝑏2 = 𝑎 cos 𝛼 = 𝑎 0 cos 𝛼0


𝑍1+𝑍2
Avec : 𝑎 0 = 𝑚0
2

Ces deux relations constituent les relatifs fondamentales des engrenages en


développante de cercle avec :
𝑝𝑏
= 𝑚cos 𝛼 = 𝑚0 𝑐𝑜𝑞𝛼0
𝜋
Les caractéristiques de référence seront définies par génération (ou taille) dans
pratiquement tous les cas.

3. Génération des profils en développante de cercle :

3-1 Génération d’une développante de cercle comme enveloppe d’une droite (figure 3.1)

Cherchons l’enveloppe de la droite (π) liée à la droite (D) qui roule sans
glisser sur le cercle (C) en I. le point caractéristique est en M tel que IM ⊥ (π).

Vp = ωr (Roulement sans glissement).

M se déplace sur une droite fixe passant par I donc tangente au cercle
de rayon OH)𝑟 cos 𝛼. On H

𝐼𝑀 = 𝐼𝑃 cos 𝛼, il fixe dans le plan de la figure.


→ 𝑉𝑀 = 𝑉𝑃 cos 𝛼 = 𝜔𝑟 cos 𝛼

Or : 𝑉 (𝐻 ∈ (𝐶 )) = 𝜔. 𝑂𝐻 = 𝜔𝑟 cos 𝛼 → 𝑀 appartient à une droite qui roule

sans glisser sur le cercle de rayon OH.

Le lieu de M dans (C) est donc une développante du cercle de

rayon 𝑟 cos 𝛼. On retrouve le cercle de base du paragraphe 1.

L’enveloppe de la droite (𝜋) est cette développante.

3-2 Crémaillère de taille, caractéristiques de taille. Figure (3.2).

Le solide composé des droites (D) et (𝜋) est la crémaillère de taille,


définie par une droite de roulement sans glissement appelée ligne primitive de
taille. Le cercle (C) de roulement sans glissement est le cercle primitif de taille
du pignon. La crémaillère est munie de profils rectilignes inclinées de 𝛼0 sur la
verticale et espacés de la distance 𝑃0 suivant la ligne primitive de taille.

La droite IM est la ligne de pression de taille.

2𝜋𝑟0
La condition de roulement sans glissement entraîne : 𝑃0 = et si on
𝑍
𝑃0 𝑚0 𝑍
définit le module de taille 𝑚 0 par 𝑚 0 = on a : 𝑟0 =
𝜋 2

Donc le nombre des dents du pignon et le module de la crémaillère fixent


sans ambiguïté le rayon primitif de taille. C’est la raison pour laquelle on choisit
les caractéristiques de taille comme d= caractéristiques de références
introduites en 2.4.

On retrouve : 𝑟𝑏 = 𝑟0 cos 𝛼0

𝑃𝑏 = 𝑃0 cos 𝛼0

Le pas primitif de taille a ici un sans puisque mesuré sur un cercle bien défini.

4. Définition normal d’un pignon

La forme des dents va dépendre de la crémaillère de taille et du nombre


de dents du pignon taillé.

4-1 Crémaillère normalisée : (figure 4.1)


En plus des profils actifs, la crémaillère doit usiner le fond de dent et
permettre le dégagement du sommet car le cercle de tête vient du tournage.

Les deux profils d’une même dent sont inclinés de 𝛼0 et la ligne de


référence est telle que la largeur d’un creux = celle d’une dent.

La saillie de la crémaillère est de 1.25 1.25𝑚 0 avec un profil limité à une


hauteur mini de 1𝑚0 de part et d’autre de la ligne de référence ; des cercles de
raccord déterminent la forme finale. Le cercle de raccord maxi est celui dessiné
sur la figure (𝑟𝑎𝑦𝑜𝑛 𝜌0 = 0.37𝑚0 ).

Elle existe également des crémaillères à bout pointu pour certaines cas
particuliers.

L’angle de pression normalisé est 20° (exceptionnellement 15° ou


17°30).

Les modules sont également normalisée (voir tableaux et abaques


annexes).

4-2 Denture déportée (figure 4.2)

Au cours du taillage, la ligne de référence n’est pas nécessairement


confondue avec la ligne primitive de taille.

𝛿
La distance 𝛿 est appelée déport de profil et 𝑥 = est le coefficient de déport.
𝑚0

x est > 0 si la crémaillère s’écarte du centre.

x est < 0 si la crémaillère s’approche du centre.

Si x = 0, la denture est dite normale.


𝑍
Bien entendu, le rayon primitif de taille reste 𝑟0 = 𝑚0 puisque le pas
2

d’une crémaillère est le même sur toute ligne parallèle à la ligne de référence.

4-3 Désignation normalisée d’un pignon : limite des dentures. Figures (4.2)

Considérons un pignon à denture déportée en contact avec sa


crémaillère génératrice. La position de la crémaillère détermine les limites de la
denture sauf le cercle de tête.

On a : ℎ 𝑜𝑓 : Creux de taille : ℎ 𝑜𝑓 = (1.25 − 𝑥) 𝑚0

𝜋
𝑆0 : Largeur curviligne de la dent au primitif de taille 𝑆0 = 𝑚0 ( + 2 × 𝑡𝑔𝛼0 )
2
𝑒0 = largeur curviligne du creux au primitif de taille

𝜋𝑚0 𝜋
𝑒0 = − 2.×. 𝑡𝑔𝛼0 . 𝑚0 = 𝑚 0 [ − 2.×. 𝑡𝑔𝛼0 ]
2 2

ℎ 𝑜𝑎 : Saillie de taille telle que la hauteur totale de la dent soit de 2.25𝑚0

Soit : ℎ 𝑜𝑎 = 2.25𝑚0 − ℎ 𝑜𝑓

ℎ 𝑜𝑎 = (1 − 𝑥)𝑚 0

Un pignon normalisé est complètement défini par :

Son nombre de dents : Z

Son module de taille : 𝑚 0

L’angle de pression de taille : 𝛼0

Son coefficient de déport : x

4-4 Cas d’une roue à denture intérieure

La mise en évidence des profils peut se faire de la même façon qu’en 1


mais avec une courroie non croisée puisque les deux pignons tournent dans le
même sens. (Figure 4-3.a). Le flanc d’une roue creuse est alors concave.

Il est évident qu’une roue creuse ne peut pas être usinée par un outil
crémaillère mais par un outil pignon.

Il est toutefois, commode de se servir d’une crémaillère fictive pour


étudier la géométrie de dent (figure 4-3 .b). Les proportions normalisées sont
notées sur la figure.

Notons que le profil utile pour générer la dent ne correspond pas à celui
de la crémaillère (normalisée).

Remarque importante :

La saillie est du coté du pied de la développante donc le cercle de base


doit être intérieur au cercle de tête.

𝑟𝑎 > 𝑟0 cos 𝛼0

𝑍 𝑍
D’où : 𝑚0 − ℎ 0𝑎 > 𝑚0 cos 𝛼0
2 2

Soit :
𝑍
Soit : ℎ 0𝑎 < 𝑚 0 (1 − cos 𝛼0 )
2
2ℎ0𝑎/𝑚0
Ou : 𝑍 >
1−cos𝛼0

Si ℎ 0𝑎 /𝑚0 = 1 (cas de la denture normale)

Alors la roue ne peut avoir moins de 33 dents.

Si on veut un nombre de dent inférieure on peut :

 Diminuer la saillie (dent tronquée)


 Faire un départ >0

Dans les cannelures en développante de cercle, on fait les deux opérations


simultanément.

Nota : un engrenage intérieur où le pignon et la roue ont même nombre de dent


𝜔1
( = 1) est un emboîtement à cannelure (figure 4-3 .c).
𝜔2

5. Géométrie des dentures en développante

5-1 Profils utiles

5-1.1 Equation de la développante de cercle figure 5-1.1

On établit son équation paramétrique en coordonnées polaires.

Le paramètre choisi est l’angle 𝛼𝜌 angle d’incidente au point M sur le


rayon polaire 𝜌.

𝑇𝑀 = 𝑇𝑃̂ = 𝑟𝑏 . 𝑡𝑔𝛼𝜌


𝑃𝑇
(𝑂𝑃⃗, 𝑂𝑇
⃗)= = 𝑡𝑔𝛼𝜌 𝜃 = 𝑡𝑔𝛼𝜌 − 𝛼𝜌
𝑟𝑏

Or: (𝑂𝑃⃗ , 𝑂𝑇
⃗ ) = 𝜃 + 𝛼𝜌 𝜌 = 𝑟𝑏 / cos 𝛼𝜌
𝑟𝑏
= 𝑂𝑀 =
cos𝛼𝜌

5-1.2 Epaisseur curviligne d’une dent (figure 5-1.2)

Dans un premier temps, exprimons la largeur 𝑆𝜌 d’une dent sur un rayon


𝜌 quelconque en fonction de la largeur 𝑆𝑏 au cercle de base.

1
𝑆 = 𝐴𝐵̂ = 𝐶𝐵̂ − 𝐶𝐴̂
2 𝜌

𝐶𝐴̂ = 𝜌𝜃 = 𝑝𝑖𝑛𝑣𝛼𝜌

𝜌 1 𝑆𝑏
𝐶𝐵 = 𝐴̀ 𝐵̂̀ = 𝜌
𝑟𝑏 2 𝑟𝑏
𝑆 𝑟𝑏
Soit : 𝑆𝜌 = 𝜌 ( 𝑏 − 2𝑖𝑛𝑣𝛼𝜌 ) avec : 𝛼𝜌 = arccos
𝑟𝑏 𝜌

On connaît la largeur 𝑆0 au primitif de taille, donnée par la crémaillère (voir 4-3)


𝑆
Soit : 𝑆0 = 𝑟0 ( 𝑏 − 2𝑖𝑛𝑣𝛼0 )
𝑟𝑏

𝑆
D’où ; 𝑆𝜌 = 𝜌 [ 0 + 2 (𝑖𝑛𝑣𝛼0 − 𝑖𝑛𝑣𝛼𝜌 )]
𝑟0

𝜋
Avec : 𝑆0 = ( + 2 × 𝑡𝑔𝛼0 ) 𝑚 0
2

5-2 Profils de raccord

Ce sont les enveloppes du profil d’extrémité d’outil.

5-2.1 Crémaillère à angle vif figure 5-2.2

Le profil, dans le cas où il n’y a pas interférence est un arc de trochoïde


tangent au profil en développante et au cercle de pied.

5-2.2 Crémaillère à extrémité arrondie figure 5-2.2

Le profil raccord est l’enveloppe du cercle de centre B et de rayon 𝜌.


C’est une courbe parallèle à la trochoîde décrite par B et elle est tangente
également au profil en développante.

Dans les deux cas il y a point d’inflexion. Le rayon du point de tangente


est le rayon de dégagement 𝑟𝑖 .

On a intérêt à choisir une crémaillère à bout arrondi pour diminuer les


concentrations de contrainte en augmentant le rayon de courbure de
l’enveloppe.

5-3 Interférence de taille

5-3.1 Pignon à denture extérieur figure 5-3.1

Elle se produit lorsque l’enveloppe présente un point de rebroussement,


c’est-à-dire si la ligne d’engrènement outil pièce dépasse le point 𝐻1

 Cas de la crémaillère :

La saillie de la crémaillère doit vérifier :

ℎ 𝑎0 < 𝑟0 𝑠𝑖𝑛2 𝛼0
ℎ𝑎0 𝑍𝑠𝑖𝑛2𝛼0
Soit : <
𝑚0 2

Dans la crémaillère à bout arrondi, c’est le dernier point du profil


rectiligne qui importe

Ainsi pour la crémaillère normalisée :

ℎ𝑎0
= 1 Il faut alors Z>17 dents avec 𝛼0 = 20°
𝑚0

 Cas de l’outil pignon

Dan ce cas, il faut saillie plus grande pour provoquer l’interférence.


Attention, pour un outil pignon des dents sont à bout anguleux.

5-3.2 Roues à dentures intérieures

5-3-2.1 Interface primaire (fig. 5-3-2.1)

Elle se produit quand la ligne d’engrènement dépasse le point à


condition que le profil utile de l’outil soit défini jusqu’au cercle de base.

5-3-2.2 Interface secondaire (fig. 5-3-2.2)

Elle a lieu quand la trajectoire du sommet de l’outil recoupe le profil en


développante. Un abaque proposé par M.HENRIOT en donnant une solution
approchée.

5-3-2.3 Interface d’enfoncement d’outil (fig. 5-3-2.3)

Signalons la pour mémoire, elle résulte du manque de « dépouille » que


l’on peut rencontrer lors de l’enfoncement de l’outil qui usine la roue.

6. Caractéristiques Géométriques d’un engrenage à développant de cercle :

Nous avons vu précédemment comment réaliser et définir parfaitement


des pignons et roues isolés. D’autres par, nous avons montré que des profils en
développante restaient conjugués quelque soit l’entraxe. Sachant que les roues
dentées se composent de deux familles de profils (actifs et rétro), le problème
que nous nous proposons de résoudre est le calcul de l’entraxe mini possible de
fonctionnement avec jeu.

Les données sont les caractéristiques de taille :


Les données sont les caractéristiques de taille :

𝑍1 , 𝑍2 , 𝑚 0 ,𝛼0 , 𝑥1 , 𝑥2

Les inconnues sont les caractéristiques de fonctionnement :

𝑎, 𝛼, 𝑚, 𝑟1 , 𝑟2

Il faut également vérifier que lengrénement se passe sans Interfaces

6-1 Caractéristiques de fonctionnement

Les caractéristiques de fonctionnement seront définies si l’on connaît et


par exemple. En effet

𝑟1 𝑍 −1 2𝑎
𝑟1 + 𝑟2 = 𝑎, = ( 2) ,𝑚 = ;
𝑟2 𝑍1 𝑍1 +𝑍2

Il nous faut donc deux équations pour déterminer a et 𝛼

Soit :

 La relation liant a et 𝛼 :

𝑎 cos𝛼0 𝑚 cos𝛼0
= ( 1) ou =
𝑎0 cos𝛼 𝑚0 cos𝛼

 La condition de fonctionnement sans jeu : au niveau des cercles primitifs de


fonctionnement : 𝑆1 + 𝑆2 = 𝑃

Soit : 𝑆1 + 𝑆2 = 𝜋𝑚 (2)

𝑆01
𝑆1 = 𝑟1 [ + 2(𝑖𝑛𝑣𝛼0 − 𝑖𝑛𝑣𝛼)]
𝑟01

𝑆02
𝑆2 = 𝑟2 [ + 2 (𝑖𝑛𝑣𝛼0 − 𝑖𝑛𝑣𝛼)]
𝑟02

En ajoutant :

𝑆01 + 𝑆02
𝑆1 + 𝑆2 = 𝜋𝑚 = 2(𝑖𝑛𝑣𝛼0 − 𝑖𝑛𝑣𝛼)(𝑟1 + 𝑟2 ) + cos 𝛼0
cos𝛼
𝑟𝑏𝑖 𝑟𝑏𝑖
En utilisant également 𝑟1 = et 𝑟𝑜𝑖 = 𝑖 = 1.2
cos𝛼𝑖 cos𝛼0

𝑟𝑖 cos𝛼0
Soit : =
𝑟𝑜𝑖 cos𝛼

𝑍1 +𝑍2 𝜋𝑚0
Avec : 𝑟1 + 𝑟2 = et 𝑆𝑜𝑖 = 2 × 𝑚0 𝑡𝑔𝛼0
2 2
Schémas

On obtient donc pour roues à dentures extérieures.

2(𝑥1 + 𝑥2 )
𝑖𝑛𝑣𝛼 = 𝑖𝑛𝑣𝛼0 + . 𝑡𝑔𝛼0
𝑍1 + 𝑍2

Cette relation permet de calculer 𝛼.

En suite on détermine les autres caractéristiques, en particulier


cos 𝛼0
𝑎 = 𝑎0
cos 𝛼
Dan le cas d’une denture intérieure et un pignon
( 𝑍2−𝑍1)
On écrit que : 𝑆2 = 𝑆1 ; 𝑟2 − 𝑟1 = 𝑚
2

𝑥 2−𝑥 1
Il vient alors : 𝑖𝑛𝑣 𝛼 = 𝑖𝑛𝑣𝛼0 + 2 𝑡𝑔𝛼0
𝑍2 −𝑍1

Interprétation géométrique :

La figure 6-1. Représente deux pignons taillés par une crémaillère


normalisée. Les déports 𝛿1 et 𝛿2 sont choisis positifs. Pour que l’engrènement se
tasse sans jeu, il faut rapprocher les deux pignons. On remarque que
l’accroissement d’entraxe de fonctionnement sera compris entre 0 et 𝛿1 + 𝛿2

Remarques importantes :

Si 𝑥1 = 𝑥 2 = 0 l’engrenage est dit normal ou non corrigé.

Si 𝑥1 ≠ 0 et 𝑥1 + 𝑥 2 = 0 l’engrenage est dit corrigé sans variation d’entraxe,

Car : 𝛼 = 𝛼0 𝑎 = 𝑎 0

Si 𝑥1 + 𝑥2 ≠ 0 l’engrenage est dit corrigé avec variation d’entraxe.

6-2 Interférence de fonctionnement

6-2.1 Interférence dans les engrenages extérieurs. Fig. 6-2.1

Elle a lieu entre les sommets de dents et les profils de raccord de la roue
conjuguée.

On doit vérifier pour avoir un bon fonctionnement que rA > ri


Remarque

Cette vérification est superflue quand chaque pignon a été taillé par une
crémaillère ou un outil pignon d’un nombre de dent plus élevé que celui du
pignon conjugué ; et avec une saillie utile au moins égale.

6-2.2 Interférence de fonctionnement dans les engrenages intérieurs

Un pignon ne diffère pas du point de vue nature d’un outil pignon. Ce qui
a été dit dans les 5-3.2. reste valable.

Dans ce cas, il y a blocage au lieu de « ré usinage ».

7. Métrologie des engrenages

7-1 Pignon a denture extérieure ; cote normale aux profils. Fig. 7-1

Il est possible de trouver deux profils limitant K dents, tels qu’ils

admettent une normale commune. La cote 𝐸𝐾 est la cote normale à ces deux

profils. On parle de cote sur K dents.

7-1.1 Détermination de K

Si les points 𝐴́ et 𝐵́ sont voisins du primitif de taille et si l’on suppose une


2𝜋 1
denture sans déport, 𝐴́ 0𝐵̂ ≠ (𝐾 − )
𝑍 2

D’autre part, au voisinage du cercle primitif, l’angle d’incidence est


environ 𝛼0. On avoir 𝐴́ 0𝐵̂ ≠ 2𝛼0 soit :

2𝜋 1
(𝐾 − ) ≠ 2𝛼0
𝑍 2

𝛼0 1
 𝐾≠ 𝑍+
𝜋 2

Si 𝛼0 = 20°, K sera l’entier le plus proche de 0.111Z +0.5

7-1.2 Calcul de 𝐸𝐾

𝐴́ 𝐵́ = 𝐴𝐵̂ = (𝐾 − 1)𝑃𝑏 + 𝑆𝑏

 𝑃𝑏 = 𝜋𝑚 0 𝑐𝑜𝑠 𝛼0
𝑆 𝜋
𝑆𝑏 = 𝑟𝑏 ( 0 + 2𝑖𝑛𝑣 𝛼0 ) = 𝑚0 𝑐𝑜𝑠 𝛼0 ( + 2 × 𝑡𝑔𝛼0 + 𝑍𝑖𝑛𝑣 𝛼0 )
𝑟0 2

1
 𝐸𝐾 = 𝑚 0 cos 𝛼0 [(𝐾 − ) 𝜋 + 𝑍𝑖𝑛𝑣 𝛼0 ] + 2 × 𝑚 0 sin 𝛼0
2
7-1.3 Profondeur de passe, pour un taillage par crémaillère

Lors de l’usage, si le pignon n’est pas à la cote finale, théorique 𝐸𝐾𝑡ℎ,


cela signifie que le déport est différent du déport voulu. 𝑥𝑡ℎ

La profondeur de passe à prendre est :

𝑃 = 𝑚 (𝑥𝑟 − 𝑥 𝑡ℎ ) avec 𝑥 𝑟= déport correspondant à la cote mesurée 𝐸𝐾𝑟

On a alors : 𝐸𝐾𝑟 − 𝐸𝐾𝑡ℎ = 2𝑚0 (𝑥𝑟 − 𝑥𝑡ℎ)𝑠𝑖𝑛0


𝐸𝐾𝑟 −𝐸𝐾𝑡ℎ
D’où : 𝑃 =
2 sin 𝛼0

Si 𝛼0 = 20°, 𝑃 = (𝐸𝐾𝑟 − 𝐸𝐾𝑡ℎ)1.4619

La simplicité de cette formule montre l’utilité de la cote sur K dents.

7-2 Roue à denture intérieure, cote sur pignes (figure 7.2)

7-2.1 Calcul de la cote sur piges

Lorsque la pige sur un flanc, son centre G d’écrit développante du cercle


de base.

1
𝐾𝐴 = 𝑆𝑏
𝐾𝐴̂ = 𝐾𝑃̂𝐺 + 𝑃𝐺 𝐴̂ {𝐾𝑃𝐺 = 2
𝜃𝐺 𝑟𝑏 = 𝑟𝑏 𝑖𝑛𝑣 𝛼𝐺
𝑃𝐺 𝐴 = 𝑅
1
𝑆 = 𝑟𝑏 𝑖𝑛𝑣 𝛼𝐺 + 𝑅
2 𝑏

𝑆𝑏−2𝑅
Soit : 𝑖𝑛𝑣 𝛼𝐺 =
2𝑟𝑏

𝑟𝑏
𝜌𝐺 = (2) éq. De la développante
cos𝛼𝐺

𝜋
Avec 𝑆𝑏 = 𝑚 0 cos 𝛼0 ( + 2 × 𝑡𝑔𝛼0 + 𝑍𝑖𝑛𝑣 𝛼0 ) (3) voir 7.1.2
2

Deux cas à considérer :

Si Z pair : 𝐶 = 2. (𝜌𝐺 − 𝑅 ) (4)


𝜋
Si Z impair : 𝐶 = 2. (𝜌𝐺 cos − 𝑅) (4’)
2𝑍

Les formules 1, 2, 3,4 permettent de calculer c en fonction de 𝑍, 𝛼0 , 𝑚0 , 𝑥


7-2.2 profondeur de passe

En différenciant 1, 2,3
𝑑𝑆𝑏
(1) 𝑡𝑔2 𝛼𝐺 𝑑𝛼𝐺 =
2𝑟𝑏
𝑟𝑏 sin𝛼𝐺 𝑑𝛼𝐺
(2) 𝑑𝜌𝐺 = 𝜌𝐺 𝑡𝑔𝛼𝐺 𝑑𝛼𝐺 = 𝑡𝑔𝛼𝐺 𝑑𝛼𝐺 = 𝑟𝑏
𝐶𝑜𝑝𝑠 𝛼𝐺 cos2 𝛼𝐺
(3) 𝑑𝑆𝑏 = 2𝑚 0 sin 𝛼0 𝑑𝑥
sin𝛼0
Soit : 𝑑𝜌𝐺 = 𝑚0 . . 𝑚0 𝑑𝑥
sin 𝛼𝐺

Si on considère que la profondeur de passe est𝑚 0 ∆𝑥 et que 𝛼0 ≠ 𝛼𝐺 alors

𝑝 ≠ ∆𝜌𝐺 (Cas om pair)


8. Caractéristiques cinématiques

8-1 Rapport de conduite : fig. : 8.1.a

Considérons l’engrenage à profils en développante de cercle constitué


de deux roues (1) et (2), les sens de rotation étant donnés sur la fig. 8.1.a)

La roue 2 est considérée comme étant menante. La ligne d’engrènement


est limitée aux points A et B définis par les cercles de tête.

La longueur IA est appelée longueur de conduite d’approche.


La longueur IB est appelée longueur de conduite de retraite.

Pour un profil, on obtient l’arc de conduite 𝑁2 𝑀2 sur le cercle de base,


l’arc de pas sur le même cercle est 𝑃𝑏.

̂2 = 𝐴𝐼 + 𝐼𝐵
On a : 𝑁2 𝑀
̂2
𝑁2 𝑀
Le rapport de conduite : 𝐶 =
𝑃𝐵
𝐴𝐼+𝐼𝐵
Soit : 𝐶 =
𝑃𝑏
𝐼𝐴 = 𝐴𝐻1 − 𝐼𝐻1
𝐼𝐵 = 𝐵𝐻2 − 𝐼𝐻2

𝐴𝐻1 = √(𝑟1 + ℎ 𝑎𝑖 )2 − 𝑟𝑏2


𝐼𝐻1 = 𝑟1 sin 𝛼

𝐼𝐴 = √(𝑟1 + ℎ 𝑎𝑖 )2 − 𝑟12 cos 2 𝛼 − 𝑟1 sin 𝛼


ℎ𝑎𝑖
En posant : 𝑌1 = et avec 𝑃𝑏 = 𝜋𝑚cos 𝛼
𝑚
𝐼𝐴 1 𝑍2 1
On a: = (√ 1 sin2 𝛼 + 𝑍1 . 𝑌1 + 𝑌12 − . 𝑍1 . sin 𝛼)
𝑃𝑏 𝜋 cos𝛼 4 2

𝑍1 𝑑𝑎1 2
En posant : 𝑁1 = , 𝐼𝐴 = √( ) − 𝑟𝑏2 − 𝑟1 . sin 𝛼
𝑌1 2
𝐼𝐴 1 𝑁2 𝑁
= 𝑌1 [ (√ 1 sin2 𝛼 + 𝑁1 + 1 − 1 sin 𝛼 )]
𝑃𝑏 𝜋 cos 𝛼 4 2

1 𝑁2 𝑁 𝐼𝐴
On posera : 𝑈(𝑁, 𝛼) = (√ sin2 𝛼 + 𝑁 + 1 − sin 𝛼) d’où : = 𝑌1 𝑈(𝑁1 ,𝛼)
𝜋 cos𝛼 4 2 𝑃𝑏

𝐼𝐵
Et par analogue on obtiendra : = 𝑌2𝑈(𝑁2 , 𝛼)
𝑃𝑏

Soit : 𝐶 = 𝑌1 𝑈(𝑁1 , 𝛼) + 𝑌2 𝑈(𝑁2 ,𝛼)


ℎ𝑎𝑖 𝑍1
Avec : 𝑌1 = , 𝑁1 =
𝑚 𝑌1

La fonction 𝑈(𝑁, 𝛼) sera déterminée à l’aide d’abaques (voir tableaux et courbes annexes).

Cas d’un engrenage intérieur (fig. 8-1.b)


̀
𝐼𝐴+𝐼𝐵
De la même façon : 𝐶 =
𝑃𝑏

On arrive à : 𝐶 = 𝑌2𝑈̀(𝑁2 , 𝛼) + 𝑌1𝑈(𝑁1 , 𝛼)

𝑁 𝑁 2 1
Avec : 𝑈̀(𝑁, 𝛼) = ( sin 𝛼 − √ sin2 𝛼 − 𝑁 + 1)
2 4 𝜋 cos𝛼

Remarque :

Dans les engrenages corrigés, la saillie ℎ 𝑎 n’est pas la saillie de taille, il faut la calculer par :

ℎ 𝑎 = 𝑟𝑎 − 𝑟 = 𝑟𝑎 + (1 + 𝑥)𝑚 0 − 𝑟∗

8-2 Glissement

L’étude du glissement est importante pour la connaissance du rendement et de l’usure

8-2.1 Vitesse de glissement (fig. 8-2.1)

⃗ 𝑔2/1 = 𝜔
𝑉 ⃗⃗
⃗ 2/1 ∩ 𝐼𝑀

=𝜔 ⃗⃗ 𝑢
⃗ 2/1 𝑥 ∩ 𝐼𝑀 ⃗

⃗ 𝑔2/1 = 𝜔
𝑉 ⃗⃗ 𝑡
⃗ 2/1 . 𝐼𝑀

⃗⃗ = 𝑢
En posant : 𝐼𝑀

⃗ 𝑔2/1 = 𝜔
𝑉 ⃗ 2/1 . 𝑢𝑡

Glissement relatif élémentaire dg :

𝑑𝑔 = 𝑉𝑔2/1 𝑑𝑡
𝑑𝑔 = 𝜔2/1 . 𝐼𝑀 𝑑𝑡

C’est le déplacement sur un des profils du point de contact, considéré


comme appartenant à l’autre profil un temps élémentaire.

8-2.2 Critère d’usure : glissement spécifique

Considérons deux galets roulant avec glissement l’un sur l’autre. (Fig. 8-
2.2.a). Pendant le temps dt le point géométrique de contact décrit dans les
solides (1) et (2) les arcs 𝑑𝑠1 et 𝑑𝑠2

𝑑𝑠1 = 𝜔1/0 𝜌1 𝑑𝑡

Avec : 𝑑𝑠2 = ω2/0 ρ2 dt

𝑑𝑠2 − 𝑑𝑠1 = 𝑉𝑔2/1 𝑑𝑡 = 𝑑𝑔 (Glissement relatif)

Il est évident que l’usure sera une fonction croissante du glissement


relatif et décroissante de l’arc sur lequel elle se produit.

𝑔𝑑
Le rapport 𝑔𝑆𝑖 = appelé glissement spécifique sera choisi comme
𝑑𝑆𝑖

critère d’usure. Plu |𝑔𝑠 | sera grand, plus l’usure sera grande. Dans le cas de la
figure |𝑔𝑆2 | > |𝑔𝑆1| donc l’usure du galet (2) est plus grande que celle du galet
(1).

Cas des engrenages en développante de cercle (fig. 8-2.2.b)

Le demi droite 𝑀𝑢⃗ roule sans glisser sur les cercles de base.

⃗ 𝑀/1 = 𝑉
𝑉 ⃗ 𝑀∈𝑢⃗/1 = 𝜔 ⃗⃗ 𝑢
⃗ 𝑢⃗/1 ∩ 𝐻1 𝑀 ⃗

𝜔
⃗ 𝑢⃗/1 = −𝜔
⃗ 1/0

⃗ 𝑀/1 = −𝜔
𝑉 ⃗ 1/0 𝑥 ∩ 𝐻1 𝑀 𝑢

= −𝜔
⃗ 1/0 . 𝐻1 𝑀 𝑡

𝑑𝑠1 = −𝜔1/0 . 𝐻1 𝑀 𝑑𝑡

De même :

𝑑𝑠2 = −𝜔2/0 . 𝐻2 𝑀 𝑑𝑡

𝑑𝑔 = 𝑑𝑠2 − 𝑑𝑠1 = 𝜔2/1 . 𝐼𝑀 𝑑𝑡


En effet, on utilise : 𝐻1 𝑀 = 𝐻1 𝐼 + 𝐼𝑀 ; 𝐻2 𝑀 = 𝐻2 𝐼 + 𝐼𝑀

𝜔2/0 𝐻1 𝐼
Et = (roulement sans glissement de 𝑀𝑢⃗ sur les cercles de base)
𝜔1/0 𝐻2 𝐼

𝜔2/1 𝐼𝑀
𝑔𝑆1 = .
𝜔1/0 𝐻1 𝑀

On a alors :

𝜔2/1 𝐼𝑀
𝑔𝑆2 = .
𝜔1/0 𝐻2 𝑀

Il faut noter que le signe du glissement spécifique n’a aucune importance.

Dans le cas des engrenages extérieurs on peut écrire :

| 𝜔2/0| +|𝜔1/0| 𝐼𝑀
𝑔𝑆1 = | 𝜔1/0|
. Car 𝜔2/0 et 𝜔1/0 de signes contraires
𝐻1 𝑀

|𝜔2/0 | + |𝜔1/0 | 𝐼𝑀
𝑔𝑆2 = .
|𝜔2/0 | 𝐻2 𝑀

Voir courbes fig. 8-2.2.c

Remarque :

𝑔𝑆1 (𝑔𝑆2 ) est égal à 1 quand M est en 𝐻2 (𝐻1 )

𝑔𝑆1 (𝑔𝑆2 ) → −∞ quand M est en 𝐻2 (𝐻1 ) donc au pied de chaque développante.

𝑔𝑆1 = 𝑔𝑆2 = 0 en 1

La ligne d’engrènement est limitée par A et B

Le glissement spécifique est maximum.


|𝜔2/0 |+| 𝜔1/0| 𝐼𝐴
En A pour la roue (2) et vaut : 𝑔𝑆2 max𝑖 = |𝜔2/0|
.
𝐻2 𝐴

|𝜔2/0 |+| 𝜔1/0| 𝐼𝐵


En B pour la roue (1) et vaut : 𝑔𝑆1 max𝑖 = |𝜔2/0|
.
𝐻1 𝐵

L’usure maximum se produira au pied de chaque dent et dans une moindre mesure au
sommet.

𝐻2 𝐴 = 𝐻2 𝐻1 − 𝐻1 𝐴 = (𝑟𝑏1 + 𝑟𝑏2 )𝑡𝑔𝛼 − 𝐻1 𝐴


𝐻1 𝐵 = 𝐻1 𝐻2 − 𝐻2 𝐵 = (𝑟𝑏1 + 𝑟𝑏2 )𝑡𝑔𝛼 − 𝐻2 𝐴

8-2.3 Equilibrage de l’usure

Soient 𝑛1 et 𝑛2 les nombres de sollicitations d’une dent pendant l’unité de temps.


𝑛1 𝑍2
Par exemple = dans le cas d’un engrenage simple.
𝑛2 𝑍1

Si l’on veut que les roues s’usent à la même vitesse on doit avoir

𝑛1 𝑔𝑆1 max𝑖 = 𝑛2 𝑔𝑆2max 𝑖

𝑛1 (|𝜔2/0 | + |𝜔1/0 |)𝐼𝐵 |𝜔2/0 |.𝐻2 𝐵


× =1
𝑛1 . |𝜔1/0 |. 𝐻1 𝐵 |𝜔2/0 | + |𝜔1/0 |. 𝐼𝐴

𝐼𝐵 𝐻2 𝐴 𝑛1 𝑍2 |𝜔1/0 |
D’où : . = 1 dans le cas ou : = =|
𝐼𝐴 𝐻1 𝐵 𝑛2 𝑍1 𝜔2/0 |

𝐼𝐵 𝐼𝐴 𝐼𝐵 𝐼𝐴
Soit : = ↔ =
𝐻1 𝐵 𝐻2 𝐴 𝐼𝐻1 𝐼𝐻2

Si l’on se souvient que : 𝐼𝐴 = 𝑃𝑏 .𝑦1 𝑈(𝑁1 , 𝛼)

𝐼𝐵 = 𝑃𝑏. 𝑦2 𝑈(𝑁2 , 𝛼)

L’équilibrage de l’usure s’écrit :

𝑦1 𝑈 (𝑁1 , 𝛼) 𝑦2 𝑈(𝑁2 ,𝛼)


=
𝑟2 𝑟1
𝑚𝑍𝑖
Avec : 𝑟𝑖 =
2

𝑍1 𝑦1 𝑈 (𝑁1 , 𝛼) = 𝑍2 𝑦2 𝑈(𝑁2 ,𝛼)

Comme 𝑌𝑖 𝑈𝑖 sont des fonctions des déports, il est possible de corriger les dentures
pour arriver à l’équilibrage des usures.

Il y a même une infinité de solution, puisque l’on a une équation pour deux
inconnues. On peut donc se fixer une autre condition, soit par exemple l’entraxe.

La résolution du problème ne pourra se faire que graphiquement en pratique, à


cause de la complexité des fonctions 𝑈(𝑁, 𝛼)

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