Mahdia
Mahdia
Mahdia
Feuille N° 74
MAHDIA
Tunis 2018
SOMMAIRE
INTRODUCTION ............................................................................................. 3
I- LE CADRE MORPHOSTRUCTURAL...................................................... 3
1-L’ensemble collinaire de Ksour Essaf-Salakta ......................................... 3
2-La plaine de Ksour Essaf ............................................................................ 4
3-La plaine d’El Bhira .................................................................................... 5
II-DES HERITAGES QUATERNAIRES VARIES....................................... 6
1- Le Quaternaire continental .......................................................................... 6
a- Les croûtes calcaires ................................................................................. 6
b- Les dépôts liés au ruissellement ............................................................... 7
c- Les dépôts éoliens ..................................................................................... 7
2-Les formes liées à la mer ................................................................................ 7
a- Le cordon eutyrrhénien ou le cordon de Rejiche ..................................... 7
b- Le cordon antérieur à l’Eutyrrhénien ou le cordon de Douira ................. 8
c- L’éolianite de Sidi Ben Ghayadha .......................................................... 10
III- MORPHOLOGIE ET MORPHODYNAMIQUES ACTUELLES ..... 10
1- Différentes formes ....................................................................................... 10
a- Les plages ............................................................................................... 10
b- Les côtes basses rocheuses ..................................................................... 12
c- Les falaises .............................................................................................. 12
2 – Une dynamique souvent sous l’effet de l’anthropisation ....................... 14
a- L’évolution de l’occupation du littoral ................................................... 14
b- La dynamique géomorphologique .......................................................... 17
Références bibliographiques ........................................................................... 18
1
Liste des Figures
Figure 1:Paysage collinaire des environs de Ksour Essaf-Salakta ; au premier plan, surface
caillouteuse suite au démantèlement de la croûte calcaire formée à la surface du Mio-
pliocène qui constitue l’ossature des collines (photo, F. Brahim, 2017). ............................ 4
Figure 2:Schéma structural des terrains qui bordent le littoral de Mahdia (in notice de la
carte géologique de Mahdia ; ONM, 2003)........................................................................... 5
Figure 3:La Plaine d’El Bhira ; vue à partir du bourrelet tyrrhénien à El Alia (photo, F.
Brahim, 2017). ....................................................................................................................... 6
Figure 4:Coupe à travers les cordons littoraux fossiles au sud de Mahdia (Paskoff R. et
Sanlaville P., 1983)................................................................................................................ 9
Figure 5:Profils des plages et de leurs dunes bordières de la côte entre Mahdia et Salakta
(Brahim, 2011) ................................................................................................................... 11
Figure 6:Une partie de la plage à Salakta nord et sa dune bordière encore relativement bien
préservée (photo, F. Brahim, 2017). ................................................................................... 12
Figure 7:Côte basse rocheuse avec des formes de dissolution (lapiés et mares) développées
dans les grès tyrrhéniens à Douira (photo, F. Brahim, 2017). ........................................... 13
Figure 8:Falaise d’El Alia taillée dans les grès tyrrhéniens ; au pied de la falaise s’observe
une encoche due à la dissolution (photo, F. Brahim, 2017). .............................................. 13
Figure 9:Evolution et remodelage de l’occupation de la côte sud de Mahdia entre 1948 et
2010 ..................................................................................................................................... 15
Figure 10:Evolution de l’occupation du littoral entre Mahdia et Salakta au cours de la
deuxième moitié du XXème siècle : l’état au milieu du XXème siècle d’après la carte
topographique de Mahdia au 1/50 000 et les photographies aériennes de 1948 et l’état au
début du XXIème siècle d’après les images du site Google-Earth (Brahim, 2011) ........... 16
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INTRODUCTION
La côte de Mahdia fait partie du Sahel tunisien caractérisé par une topographie
basse et une géologie jeune. Elle a un tracé assez régulier de direction Nord-
Sud perturbé localement par la présence de deux petits caps à Mahdia et à
Salakta. Ces caps ainsi que la présence de cordons littoraux hérités du
Pléistocène supérieur rompent la monotonie qui peut se dégager du paysage
d’ensemble et contribuent à la diversité des paysages géomorphologiques.
I- LE CADRE MORPHOSTRUCTURAL
Trois unités topographiques peuvent être distinguées : un ensemble collinaire
au centre (à la hauteur de Ksour Essaf-Salakta) et deux plaines aux fonds
occupés par des garaas et sebkhas, la plaine de Ksour Essaf au Nord et la plaine
d’El Bhira au Sud.
1-L’ensemble collinaire de Ksour Essaf-Salakta
Il s’adosse aux collines de Sidi Alouane du côté de l’intérieur et se termine à
peu de distance de la mer à Rass Salakta prenant ainsi une direction W.NW-
E.SE. Il est formé par des collines appelées localement ‘hamada’ situées à des
altitudes comprises entre 20 et 60 m. Leurs sommets sont arrondis et portent
des affleurements de roches dures formés de calcaires mio-pliocènes et
pliocènes et de croûtes calcaires du Quaternaire ancien. Ces calcaires
appartiennent à la formation Beni Khiar attribuée au Messinien marin (Kamoun
et Beseme, 1986) et à la formation Porto Farina attribuée au Plaisancien,
auxquelles s’ajoutent les argiles tortoniennes de la formation Saouaf qui
affleurent sur les versants de quelques collines. Ils sont soulevés et affectés par
un pendage léger vers le sud-Est. En fait, le versant nord de l’ensemble
collinaire qui domine la plaine de Ksour-Essaf Mahdia et qui correspond sur le
plan morphostructural à un escarpement de faille est aligné sur une faille
importante reconnue aussi bien sur le terrain (Kamoun, 1981) qu’en
géophysique (Bedir, 1987, 1988) : la faille de Ksour Essaf responsable du
soulèvement du secteur collinaire et l’affaissement de la plaine.
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Figure 1:Paysage collinaire des environs de Ksour Essaf-Salakta ; au premier
plan, surface caillouteuse suite au démantèlement de la croûte calcaire formée à
la surface du Mio-pliocène qui constitue l’ossature des collines (photo, F.
Brahim, 2017).
2-La plaine de Ksour Essaf
C’est une plaine de surface relativement étendue mais à inclinaison irrégulière
en raison de la présence à peu de distance de la mer de deux bourrelets
successifs correspondant à des cordons littoraux fossiles hauts de 10 à 20m qui
empêchent les cours d’eau d’atteindre la mer. Les secteurs les plus bas de cette
plaine se trouvent au nord de Ksour Essaf où s’étend un fond inondable
‘garaa’ situé à une altitude de 6m et à l’Ouest de Mahdia où on trouve des
petites sebkhas (El Gotaïa, Elliana et El Quassas) situées à une altitude
légèrement au-dessous du niveau de la mer. Le fond inondable constitue le
réceptacle des petits oueds descendant des collines et surtout de Oued Guelet,
le cours d’eau le plus grand qui prend source sur les hauteurs collinaires d’El
Jem, à une trentaine de kilomètres à l’intérieur des terres.
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Pendant les grandes inondations, les eaux de cet oued peuvent déborder la
‘garaa’ et continuer leur écoulement vers les sebkhas à l’Ouest de Mahdia par
le biais d’une gouttière qui s’allonge à l’Ouest de Rejiche.
Du point de vue structural, la plaine de Ksour Essaf correspond à un graben
reconnu dans les profils sismotectoniques, bordé par deux failles de direction
Ouest–Est (Bobier et Bedir, 1987 ; Bedir, 1988) : la faille de Ksour Essaf
Salakta du côté sud et la faille de Mahdia du côté nord.
3-La plaine d’El Bhira
Cette plaine s’adosse aux collines de Ksour Essaf et de Sidi Alouane et s’étend
en direction de la mer mais elle en est séparée par un bourrelet haut d’une
dizaine de mètres correspondant à une plage fossile d’âge tyrrhénien taillée
actuellement en falaise. Le fond de la plaine qui est située à une altitude de 1 à
2m est une zone inondable relativement vaste et dont le secteur ombilical est
formé par la petite sebkha d’Ennjila qui se trouve juste au Sud sur la feuille de
Chebba.
Figure 2:Schéma structural des terrains qui bordent le littoral de Mahdia (in
notice de la carte géologique de Mahdia ; ONM, 2003)
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Figure 3:La Plaine d’El Bhira ; vue à partir du bourrelet tyrrhénien à El Alia
(photo, F. Brahim, 2017).
II-DES HERITAGES QUATERNAIRES VARIES
1- Le Quaternaire continental
En prenant en considération à la fois la nature des matériaux, leur extension et
leur position dans la topographie ainsi que leurs âges on peut distinguer des
croûtes calcaires, des dépôts liés au ruissellement, des alluvions et des dépôts
éoliens :
a- Les croûtes calcaires
Elles couvrent les sommets et les versants des collines au sud de Ksour Essaf-
Salakta et s’étendent jusqu’aux environs de la zone inondable de la plaine d’El
Bhira.
Ces croûtes appartiennent à deux générations ; mais il n’est pas toujours facile
de les séparer sur le terrain.
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La première, la plus ancienne est connue dans la littérature sous le nom de
croûte saumon à hélicidés ou croûte villafranchienne (Jauzein, 1967) et elle est
attribuée au Pléistocène inférieur. La deuxième est connue sous l’appellation
de croûte feuilletée et date probablement du Pléistocène moyen.
b- Les dépôts liés au ruissellement
On les trouve sur les versants et au pied des collines de Ksour Essaf-Salakta
ainsi que sur les versants et au pied des cordons littoraux anciens. Ce sont des
dépôts sablo-limoneux de couleur rougeâtre et brun rougeâtre d’âge pléistocène
supérieur.
Dans les zones d’épandage et les zones inondables dominent des alluvions
fines avec faciès argilo-limono-sableux, bruns ou gris. Ce sont les dépôts les
plus récents, d’âge holocène et actuel. Ils occupent le fond de la plaine de
Ksour Essaf et le fond de la plaine d’El Bhira.
c- Les dépôts éoliens
Ils ont une texture fine, argilo-limono-sableuse. Ils se limitent aux bordures des
sebkhas à l’Ouest de Mahdia où ils ont été mis en place par l’action du vent
agissant sur la surface de ces sebkhas.
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Mais en allant vers le Sud en direction d’El Alia il reste collé au rivage actuel
où il est taillé en falaise vive.
Il est formé par des grès calcaires blancs représentant le dépôt d’une plage
fossile. Les nombreuses carrières ouvertes dans ce cordon montrent un membre
marin inférieur formé de grès à plusieurs espèces de faune marine dont
notamment des strombes ‘Strombus bubonius’ marqueur biostratigraphique du
Tyrrhénien et un membre éolien supérieur dépourvu de coquilles marines et
montrant des stratifications entrecroisées dues au vent, représentant la dune de
cette plage. Oueslati et al., (1982) ont donné aux dépôts de cette plage le nom
de la formation Rejiche retenue dans le schéma stratigraphique du Quaternaire
marin de la Tunisie que ces auteurs présentaient depuis 1976. Mahmoudi (1985
et 1988), a décrit dans ce cordon deux unités sédimentologiques superposées :
une unité inférieure sablo-quartzeuse qu’il a appelé l’unité de Khniss et une
unité supérieure oolithique et bioclastique qu’il a appelé l’unité de Rjiche.
Ce cordon est hérité d’une transgression marine datée de l’Eutyrrhénien. Les
différentes méthodes de datation telles que l’U/Th (Bernat et al., 1985), la
racémisation des acides aminées (Miller G.M et al., 1986) et l’IRSL (Mejri H.,
2012) permettent de l’attribuer au stade isotopique 5 et de le caler
chronologiquement entre 125000ans et 80000ans B.P. Cette période est
contemporaine d’une période climatique chaude. Les eaux marines
relativement chaudes à l’époque expliquent l’existence dans le cortège
faunistique de cette plage de l’espèce Strombus bubonius.
b- Le cordon antérieur à l’Eutyrrhénien ou le cordon de Douira
Il occupe une position plus interne mais sans trop s’éloigner du cordon
eutyrrhénien. Il se développe entre Salakta et Rejiche, et disparaît au niveau de
Sebkhet Elliana à l’Ouest de Mahdia. Il forme un bourrelet haut d’une dizaine
de mètres et il est constitué de dépôts uniquement marins : sables quartzeux
renfermant plusieurs espèces de faune marine mais sans strombes. C’est la
formation Douira de Paskoff et Sanlaville (1983).
Ce cordon de Douira est hérité d’une transgression marine contemporaine
d’une période moins chaude et antérieure à l’Eutyrrhénien.
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Ces dépôts sont séparés de ceux du cordon eutyrrhénien de Rjiche par une
couche continentale rouge témoin d’une période de régression séparant les
deux transgressions marines responsables de la mise en place de deux cordons.
Le cordon de Douira, a été auparavant rattaché au Paléotyrrhénien en se basant
sur des datations par la méthode de l’U/Th. (Paskoff et Sanlaville, 1983 ;
Paskoff et Oueslati, 1988). Des datations par d’autres méthodes notamment les
acides aminés et la luminescence ont repoussé l’âge de ce cordon probablement
à un cycle antérieur au Tyrrhénien. Les dernières datations faites par Mejri et
al. (2012) par la méthode de la luminescence ont donné un âge d’environ
200 000 ans et ont permis de rattacher ce cordon aux stades isotopiques 7 et 9.
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c- L’éolianite de Sidi Ben Ghayadha
Elle forme une petite colline parallèle au rivage s’interposant entre la mer et
l’extrémité sud de Sebkhet Ben Ghayadha au Sud de Mahdia.
Haute de 2 à 4m, elle est taillée par la mer en falaise vive. L’existence d’helix
dans son matériel et la stratification entrecroisée de ce dernier attestent d’une
origine éolienne.
Une datation par le C14 obtenue sur ces helix a donné un âge de l’ordre de
33 750 +_ 6610 ans B.P (Brahim, 2001) ce qui laisse penser à une éolianite
wurmienne qu’on pourrait corréler avec la formation Cap blanc du schéma
stratigraphique des côtes de la Tunisie élaboré par Paskoff et Sanlaville (1983).
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chardon des dunes Eryngium maritimum, l’euphorbe maritime Euphorbia
paralias, le Diotis maritime Diotis maritima.
La dune bordière peut localement se dédoubler et en arrière de la dune des
grandes nebkas peuvent exister traduisant une certaine abondance du sable et
une efficacité des vents du Nord-Est.
Figure 5:Profils des plages et de leurs dunes bordières de la côte entre Mahdia
et Salakta (Brahim, 2011)
11
Figure 6:Une partie de la plage à Salakta nord et sa dune bordière encore
relativement bien préservée (photo, F. Brahim, 2017).
12
Au sud de Salakta, la falaise va marquer le rivage presque sans interruption
jusqu’à El Khemara (sur la feuille voisine de Chebba). De hauteur très faible et
taillé dans le site archéologique de Sullecthum et le grès pliocène à Salakta, elle
gagne en hauteur et devient taillée dans les grès du cordon fossile eutyrrhénien
en allant vers le Sud (fig 8).
Figure 7:Côte basse rocheuse avec des formes de dissolution (lapiés et mares)
développées dans les grès tyrrhéniens à Douira (photo, F. Brahim, 2017).
Figure 8:Falaise d’El Alia taillée dans les grès tyrrhéniens ; au pied de la
falaise s’observe une encoche due à la dissolution (photo, F. Brahim, 2017).
13
2 – Une dynamique souvent sous l’effet de l’anthropisation
Le littoral a connu une évolution récente importante qui se dégage aussi bien
des formes de l’occupation de l’espace que de la dynamique de la ligne de
rivage et de son modelé.
a- L’évolution de l’occupation du littoral
D’aspect rural et faiblement occupé jusqu’au milieu du XXème siècle, la bande
littorale s’est transformée, en un demi-siècle, en un espace fortement
anthropisé en raison de la multiplication rapide des constructions et la tendance
à occuper le front de mer. C’est surtout le littoral sableux entre Mahdia et
Salakta qui a été intéressé par cette forte anthropisation. La côte sud de Mahdia
a vu l’implantation d’une importante infrastructure portuaire et connait
actuellement un réaménagement dans le cadre du projet de Sebkhet Ben
Ghyadaha (fig. 9). Entre Mahdia et Rejiche, des immeubles et des
établissements ont pris place sur un terrain bas de sebkha. La localité de
Rejiche qui occupait à l’origine une position loin de 1km de la mer s’est
étendue en direction du front du rivage. Douira, Mnakaa et Salakta connus
depuis longtemps comme étant des lieux de séjour estival pour les habitants de
Ksour Essaf ont vu au cours des dernières décennies une multiplication rapide
des résidences secondaires estivales.
14
Figure 9:Evolution et remodelage de l’occupation de la côte sud de Mahdia
entre 1948 et 2010
15
Figure 10:Evolution de l’occupation du littoral entre Mahdia et Salakta au
cours de la deuxième moitié du XXème siècle : l’état au milieu du XXème
siècle d’après la carte topographique de Mahdia au 1/50 000 et les
photographies aériennes de 1948 et l’état au début du XXIème siècle d’après
les images du site Google-Earth (Brahim, 2011)
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b- La dynamique géomorphologique
Les secteurs rocheux connaissent une évolution lente. Dans les segments à
falaises comme la falaise d’El Alia le rivage apparait plus ou moins stable
quoique des manifestations localisées de l’action de dissolution des calcaires et
parfois d’éboulement peuvent être observées. Mais le cordon eutyrrhénien dans
lequel cette falaise est taillée a connu et continue à connaitre une forte
dégradation par l’ouverture des carrières d’extraction de pierre.
Les rivages bas meubles, notamment ceux du littoral compris entre Mahdia et
Rejiche, constitués essentiellement de plages sableuses, ont par contre connu
une dynamique importante et subi des modifications nombreuses et parfois
rapide. La plage sud de Mahdia a subi une érosion très grave et a localement
disparu. Le recul a été de l’ordre de 20 à 50m entre 1948 et 2008 (Brahim,
2017). Dans d’autres secteurs, à Rejiche et à Salakta, c’est la dune bordière qui
a disparu ou a été oblitérée par l’empiètement des constructions ou
l’aménagement des promenades de front de mer.
Une telle évolution a certainement été favorisée par des données naturelles
actuelles dont on cite en particulier l’exposition de différents segments du
littoral aux vents des secteurs nord-orientaux, actifs et favorisant une bonne
agitation des eaux ainsi que l’absence de cours d’eau importants susceptibles
d’assurer une fourniture sédimentaire au rivage. La part de l’élévation du
niveau marin, reste difficile à évaluer à l’échelle des temps actuels. Ces
manifestations à l’échelle historique sont toutefois présentes dans différents
endroits à Mahdia, à Mnakaa et à Salakta ou des vestiges archéologiques sont
affectées par l’érosion ou sont carrément submergés (Oueslati A. et al., 1987 ;
Paskoff R. et al., 1991 ; Slim et al. 2004).
Mais une part importante, voire décisive, de responsabilité revient à l’Homme
par les nombreux aménagements empiétant sur le haut de plage et les dunes ou
perturbant la circulation sédimentaire le long du rivage.
De ce fait, les rivages bas de la région peuvent être considérés parmi les
rivages vulnérables à l’élévation du niveau marin annoncée pour les prochaines
décennies. Le risque doit être d’autant plus sérieux que ces rivages continuent à
accueillir d’importants aménagements de front de mer.
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Références bibliographiques
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Coupe de synthèse de la carte de Mahdia
1-cordon littoral fossile : grès et sables grésifiés à coquilles marines. 2-dépôt sablo-limoneux continental rougeâtre. 3-
cordon littoral fossile tyrrhénien : 3a, membre marin ; 3b, membre dunaire. 4- dépôt continental rosâtre post-
tyrrhénien. 5- colluvions ou alluvions. 6- dépôt de fond de sebkha. 7-plage sableuse.
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