Topographie ING 3-GC

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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix – Travail – Patrie Peace – Work – Fatherland


******** ********
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT MINISTRY OF HIGHER
SUPERIEURE EDUCATION
******** ********
ECOLE SUPERIEUR D’INGINIEURS HIGHER INSTITUTE OF
DE L’AFRIQUE CENTRALE ENGINEERING FOR CENTRAL
ESIAC AFRICA
******** ESIAC
CYCLE INGENIEUR ********
ENGINEERING CYCLE

DEPARTEMENT GENIE CIVIL

TOPOGRAPHIE
ET ANALYSE DU
SITE

RESPONSABLE DU COURS :
TAKEM FOKOU STEPHANE
Enseignant de Géomètre -Topographie

[email protected]
691071994 (WhatsApp)
653966903(Téléphone)

INGENIEUR EN GENIE CIVIL NIVEAU 3

ANNEE ACADEMIQUE : 2021/2022


COURS TOPOGRAPHIE ET ANALYSE DU SITE INGENIUR NIVEAU 3

CONTENU DU PROGRAMME

SEANCE I : NOTION DE BASE DE TOPOGRAPHIE


SEANCE II : UTILISATION DES INSTRUMENTS
TOPOGRAPHIQUES
SEANCE III : EXPLOITATION LOGICIELLE DE
MESURES
SEANCE IV : CALCUL POLYGONAL
SEANCE V : CALCUL DE SURFACE
SEANCE VI : NIVELEMENT
SEANCE VII : TECHNIQUES D’IMPLANTATION
SEANCE VII : ANALYSE D’UN SITE NATURE

Préparé par Prof TAKEM Stéphane 1


COURS TOPOGRAPHIE ET ANALYSE DU SITE INGENIUR NIVEAU 3

SEANCE I : NOTION DE BASE DE TOPOGRAPHIE

I.1- INTRODUCTION
L'ingénieur géomètre topographe intervient à chaque étape d’un chantier. Il réalise
le travail préparatoire aux projets d'aménagement et de construction, via des relevés
de terrain, de l'élaboration et de l'interprétation de données topographiques. Durant
le chantier, il fournit les repères nécessaires à la conduite des travaux (implantation),
tandis que les données recueillies sont utilisées pour le guidage d’engins. Enfin,
une fois les travaux terminés, le géomètre va constater leur bon achèvement
(récolement) et éventuellement participer à leur surveillance (auscultation). Les
grandes entreprises, en revanche, possèdent leurs équipes en interne, chargées
d’effectuer les relevés, l’implantation et le suivi des travaux pas à pas. Néanmoins,
même dans un tel cas de figure, des experts indépendants entrent forcément en jeu lors de
la phase de contrôle des résultats par rapport aux objectifs initiaux.

I.2- TRAVAUX TOPOGRAPHIQUE


La topographie fait partie des sciences de la terre. C’est la technique qui permet
la mesure puis la représentation graphique ou numérique d’une surface terrestre. La
figure I. 1 schématise l'origine formelle du mot ‘topographie’.

Figure I. 1. Etymologie du mot topographie.

Cette science détermine aussi la position(planimétrie) et l’altitude(altimétrie)


de n’importe quel point situé dans une zone donnée, qu’elle soit de la taille d’un
continent, d’un pays, d’un champ ou d’un corps de rue. Ces détails peuvent être :

Naturels : Cours d’eau, roches, bois, rivières, montagnes, champs, etc.

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Artificiels : Route, Voie ferrée, Bâtiment, Talus, canaux, ports, routes, etc.
Conventionnels : Limite de commune, de département, etc.

Les travaux topographiques peuvent être classés en six grandes catégories suivantes
L’ordre chronologique de leur exécution :

I.2.1- Le levé topographique

C’est l’ensemble des opérations destinées à recueillir sur le terrain les


éléments nécessaires à l’établissement d’un plan ou d’une carte.
Un levé est réalisé à partir d’observations : actions d’observer au moyen d’un instrument
permettant des mesures ; par extension, « les observation » désignent souvent les résultats de
ces mesures.
La phase d’un levé topographique, ou d’une implantation, qui fournit ou utilise les
valeurs numériques de tous les éléments planimétriques et altimétriques est appelée topométrie;
Généralement, la topométrie est la technique de levé ou d’implantation mise en œuvre
aux grandes et très grandes échelles.
I.2.2- Les calculs topométriques
Ils traitent numériquement les observations d’angles, de distances et de dénivelées, pour
fournir les coordonnées rectangulaires planes : abscisse X, ordonnée Y et les altitudes Z des
points du terrain, ainsi que les superficies ; en retour, les calculs topométriques exploitent
ces valeurs pour déterminer les angles, distances, dénivelées non mesurées, afin de permettre
notamment les implantations.
I.2.3- Les dessins topographiques
Une carte est une représentation conventionnellement réduite d'une certaine portion de
terrain à petite échelle. Tels que cartes géographique, cartes topographiques et cartes routières.
Un plan est une représentation graphique d’une portion restreinte de la terre obtenue par
projection orthogonale sur une surface plane à grande échelle.

Quelques exemples de plans :


- Plan de situation :
Il permet de situer l’emplacement du chantier. C’est un document exigé dans le

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dossier de demande de permis de batir.


- Plan de masse :
Il est constitué du terrain à utiliser pour la construction et du projet déssiné en plan
intégré dans ce teerain.
- Plan topographique :
Ce plan fait ressortir la forme et le relief d’une portion de terrain.
L’échelle d’un plan ou d’une carte est le rapport constant entre une distance mesurée sur le
papier et la distance homologue du terrain : P/T = 1/E.
On distingue trois types d’échelles :
▪ Petite échelle : 100 000 ≤ E
▪ Moyenne échelle : 10 000 ≤ E ≤100 000
▪ Grande échelle : E< 10 000, en général 1/5000, 1/2000, 1/1000, l’appellation « très grande
échelle » s’appliquant plutôt au 1/500, 1/200, 1/100, 1/50.
Une échelle peut se représenter sous deux (02) formes :
- Forme numérique : elle s’exprime généralement sous la forme d’une fraction
dont le numérateur est 1, le dénominateur donnant alors la mesure sur le terrain de la

longueur prise comme unité sur la carte. Exemple : ; ,

- Forme graphique : elle comporte généralement une ligne simple divisée en parties égales
représentant l’unité de terrain choisie, par exemple le km. La graduation va de gauche à droite et à
gauche du zéro une partie appelée « talon » est subdivisée en sous
multiples de l’unité, par exemple en hectomètres (hm).

Exemples

La mesure d’une distance de :


2,5 cm sur un plan vaut réellement une distance de 25 m sur le terrain,
.
l’échelle sera :

7,4 cm sur un plan à l’échelle donne une longueur réelle de :


7,4*500 = 3700 cm.
7,4 cm sur un plan à l’échelle donne une longueur réelle de :
7,4*500 = 3700 cm.

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Sur les plans ou cartes topographiques, vous devez toujours rechercher ou mettre les
renseignements suivants:

- le nom de la zone ou du terrain représenté et/ou la désignation du type de projet dans le cadre
duquel il doit être utilisé;
- l'emplacement exact du terrain;
- la projection et l’ellipsoïde utilisés
- le nom de la personne ou des personnes qui ont effectué les levers topographiques
sur lesquels reposent le plan ou la carte;
- la (les) date d’édition ou (s) d'établissement des levés, l’indication du type de
levé, et de la source des données;
- les quadrillages (géographique : donnant les coordonnées géographiques d’un point ; longitude,
latitude. Kilométrique : donnant les coordonnées rectangulaires planes X ou E et Y ou N d’un point
dans un système de projection UTM et un ellipsoïde WGS84 par exemple).
- la planimétrie (phénomènes physiques, biologiques, humains, qu’ils soient
naturels ou artificiels)
- la direction du nord magnétique; la déclinaison magnétique (en fonction du lieu et du temps)
- l'échelle du plan ou de la carte (elle peut être numérique ou graphique)
- le relief, représenté par les courbes de niveau, les points côtés et les lignes spéciales (talus,
escarpement…), l'équidistance des courbes de niveau, si la carte indique le relief vertical.
- la légende (donnant la signification des signes conventionnels utilisés, en bref une description
des symboles de représentation graphique

I.2.4- Projet d’aménagement


Ce sont les projets qui modifient la planimétrie et l’altimétrie d’un terrain : aménagements
fonciers comme le remembrement avec le travaux connexes, lotissements avec l’étude de Voirie
et Réseaux Divers (VRD), tracés routiers et ferroviaires, gestion des eaux : drainage, irrigation,
canaux, fossés, etc.

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I.2.5- Implantation
Les projets d’aménagements sont des « produits intellectuels », établis généralement à
partir de données topographiques, qui doivent être réalisés sur le terrain. Pour ce faire, le
topographe implante, autrement dit met en place sur le terrain, les éléments planimétriques et
altimétriques nécessaires à cette réalisation.
I.2.6- Suivi et contrôle des ouvrages
Une fois construit, les ouvrages demandent souvent un suivi, c’est à dire une auscultation,
à intervalles de temps plus ou moins réguliers suivant leur destination : digues, ponts,
affaissements, etc. Les travaux topographiques correspondants débouchent généralement sur les
mesures des variations des coordonnées XYZ de points rigoureusement définis, suivies de
traitements numériques divers constatant un état et éventuellement prévoyant une évolution

I.3- LES APPLICATIONS DE LA TOPOGRAPHIE


La topographie s’implique en plusieurs activités. Les plus répondues sont
données par les points suivants :
I.3.1- La topographie de construction qui consiste à donner des altitudes servant à la
construction des réseaux, des poteaux d'éclairage public, etc.
I.3.2- La topographie routière qui est liée aux autoroutes aux chemins de fer et aux
travaux s'étendant sur des grandes distances. Par exemple : Implanter l'axe de la route,
piqueter les courbes routières.
I.3.3- La topographie cadastrale qui consiste à déterminer la délimitation et le
morcellement des propriétés foncières. Par exemple : Subdiviser ou piqueter des lots,
rétablir d'anciennes lignes de propriété.
I.3.4- La topographie souterraine qui s’intéresse à la détermination de l'orientation et
de calcul des volumes. par exemple : Localiser les puits.
I.3.5- La topographie industrielle qui s'oriente vers les aménagements des installations
industrielles au moyen d'instruments optiques.
I.4- PLACE DE L’INGENIEUR DE GENIE CIVIL EN TOPOGRAPHIE
L’ingénieur de génie civil non spécialiser en topographie doit être capable
de :
Comprendre tout document établis par un topographe,

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Pouvoir communiquer avec un topographe,


Savoir-faire des opérations de la topographie,
Surveiller la bonne exécution d'un levé,
Réceptionner éventuellement les travaux
réalisés,
Manipuler des appareils topographiques.

I.5- UNITES DE MESURE EN TOPOGRAPHIE

Les angles en topographie sont observés et mesurés dans le sens topographique ou


dans le sens des aiguilles d'une montre. L'unité angulaire employée est le grade
(gr). Les unités de mesure employées en topographie sont reprises dans le tableau
I.1.
Grandeur Unité Symbole

Distance Mètre m et Km

Angle grade gr

Surface Mètre carré m2

I.5.1- Unités de mesure d’angles

Unité Symbole Valeur en mètre carré


Kilomètre carré km2 1 000 000 m2
Hectare ha 10 000 m2
Are a 100 m2
Centiare ca 1 m2
Notations des unités angulaires pour les latitudes et longitudes.

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1° = 60´ = 3 600"
180 = 200 gr = 3.141592654 rd =πrd (angle plat)
°
360° = 400 gr = 6.28 rd = 2 πrd circonférence
48.61° = 48° 36.6´ = 48° 36´ 36"
48.60 = 54
° gr
 Rappel sur les unités de mesure

Le grade (gr) ou le gon (g) appelé encore le système centésimal. Sous-multiples


Sous-multiples

Décigrade (dcg) Centigrade (cgr) Milligrade (mgr) Décimilligrade (dmgr)

0,1gr 0,01gr 0,001gr 0,0001gr

I.5.1- Unités de mesure d’angles de surface

Unité Symbole Valeur en mètre carré


Kilomètre carré km2 1 000 000 m2
Hectare ha 10 000 m2
Are a 100 m2
Centiare ca 1 m2

I.6- DIVISIONS DE LA TOPOGRAPHIE


Les opérations topographiques se divisent en deux grandes catégories : la planimétrie et
l’altimétrie.
I.6.1- La planimétrie
Consiste à déterminer la position de tout détail d’une portion de la surface terrestre,
supposée plane au moyen des mesures d’angles horizontaux et des distances horizontales.
I.6.2- L’altimétrie
Consiste principalement à déterminer l’altitude des points au-dessus d’une surface de
référence et à représenter le relief au moyen de conventions appropriées.
Toutes les opérations topographiques se basent sur des mesures. Les différences entre les
résultats des mesurages d’une grandeur et la valeur vraie de cette grandeur sont imputables soit à
la méthode, soit à l’observateur, soit aux appareils ou aux circonstances.

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L’opérateur doit prévoir une valeur suffisamment approchée de ces différences et connaître
les lois générales qui les régissent. C’est à cette prévision et à ces lois qu’est consacrée l’étude qui
suit.

I.7- LES FAUTES ET LES ERREURS


Les mesures topométriques, comme toutes les mesures physiques, sont inévitablement
inexactes. Ces inexactitudes proviennent des instruments de mesure, des sens de l'observateur et
parfois des méthodes de mesure.
En topométrie, on les classe en deux catégories : les fautes et les erreurs
La valeur des travaux topographiques repose sur l’étude des erreurs possibles, leurs
contrôles, leur neutralisation ou atténuation par des méthodes appropriées.
I.7.1- Les fautes
Une faute est une inexactitude dont l'ordre de grandeur est important par rapport à la
précision recherchée dans la mesure (c'est une erreur grossière qui résulte d'une exécution
incorrecte du mesurage). Les fautes proviennent d'une étourderie, d'une maladresse ou d'un oubli.
Exemples : • Faute de 1m sur une lecture sur mire en nivellement
• Oubli d'une portée de chaîne en mesure de distance
Il est donc indispensable de les éliminer. Pour cela on utilise :
• Le contrôle direct qui consiste à recommencer la mesure par le même procédé.
• Le contrôle indirect avec une mesure ou un calcul avec une méthode différente
I.7.2- Les erreurs
Une erreur est une inexactitude suffisamment petite par rapport à la précision recherchée
dans la mesure. Les erreurs proviennent des erreurs instrumentales, des erreurs d'observations
commises par l'opérateur, des erreurs dues aux conditions atmosphériques.
Exemples : • Erreur due à un ruban trop long de 3mm
• Erreur de collimation verticale ou horizontale
En topométrie, on les classe en deux catégories : les erreurs systématiques et les erreurs
accidentelles

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SEANCE II : UTILISATION DES INSTRUMENTS


TOPOGRAPHIQUE
II.2 Les Accessoires
Généralité
Nous étudierons pour cette séance les accessoires servant à favoriser et à compléter les mesurages
effectués avec les instruments principaux utilisés en topométrie.
1. Jalons
Ce sont des tiges (Soit en bois, soit en métal, soit en plastique) peinte en blanc et en rouge,
parfaitement rectilignes, de 1.50 à 3.00m de longueur.
Les jalons en bois ont une section généralement octogonale de 30 à 40mm de diamètre. Ils sont
munis à leur extrémité inférieure d’une pointe métallique.
Les jalons en plastique ou de métal sont des tiges généralement creuses dont la section circulaire a
un diamètre de 15 à 20mm. Certains de ces jalons sont disponibles en longueur de 1.00m et peuvent
s’abouter les uns aux autres pour former des longueurs plus grandes. Schéma
2. Les mires
Les mires, faites de bois, de métal ou de fibre de verre, sont des règles graduées généralement
pliantes ou coulissantes de 3ou 5m de longueur. La mire est tenue verticalement sur chaque point à
niveler ; de façon que l’opérateur puisse lire la distance de ce point au plan de nivellement constitué
par l’instrument. Nous pouvons distinguer deux catégories de mires : Les mires à voyant et les mires
parlantes (à chercher la définition de mire voyant et mire parlante)
 Modèles de mires
Compte tenu des différents usages et des difficultés de manipulation, il existe plusieurs modèles de
mires : Mire coulissante, Mire pliante, Mire articulée, Mire télescopique, Mire rigide.
3. Réflecteur
L’association Française de topographie (AFT) le définit comme un dispositif assurant la réflexion
d’une onde électromagnétique, lumineuse ou non.
C’est un dispositif inerte dont la nature dépend de la puissance énergétique à renvoyer. Si celle
–ci est suffisante, une surface lisse telle une paroi bétonnée un papier adhésif réfléchissant ou un
réflecteur plastique élémentaire peuvent convenir, ce qui facilite les mesures dans certains cas :
parois rocheuses et coins du mur par exemple. Toutefois, dès que l’énergie réfléchie est insuffisante,

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du fait de la distance notamment, le réflecteur est un prisme rhomboédrique, ou coin

de cube, tronqué pour réduire sa fragilité. Schéma

4. Equerre optique
C’est un petit instrument qui permet de construire rapidement des perpendiculaires par
l’alignement de jalons. Elle est associée à un fil à plomb ou mieux, à une canne à plomber sur
laquelle elle est vissée. La canne à plomber est le dispositif le plus stable : elle doit être tenue
entre pouce et index en partie supérieure, le plus près possible de l’équerre de manière à assurer
sa verticalité. Un bon manipulateur peut obtenir une précision centimétrique, sachant que plus
les jalons sont éloignés et plus le positionnement est précis.

- Le fonctionnement de l'équerre optique est le suivant : deux prismes à 45° renvoient vers
l’opérateur l’image de deux jalons placés l’un, J1, à 90° à gauche de l’équerre et l’autre, J2, à 90° à
droite. Par une fenêtre située entre les deux prismes (ou au-dessus et au-dessous des prismes),
l’opérateur peut voir un troisième jalon J3. Lorsque les trois jalons sont alignés dans l’œil de

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l’opérateur cela signifie que la droite J1-J2 est perpendiculaire à la droite H-J3, H étant à la verticale
du centre de l’équerre.
5. Distancemètre

C’est un appareil de mesure électronique des longueurs (IMEL) dont l’émetteur produit un train
d’ondes électroniques et dont le récepteur en analyse l’écho renvoyé par un réflecteur.
Alimentés généralement par des batteries sèches au cadmium nickel (Cd Ni) qui autorisent environ
500 mesures, de portées le plus souvent inférieures à 3km, ils sont modulaires ou intégrés
 Distancemètre modulaire
Certains théodolites classiques ou électroniques peuvent être dotés d’un distancemètre
infrarouge fixé sur la lunette et basculent avec celle-ci
 Distancemètre intégré
Situé dans la lunette du théodolite, son axe d’émission et de réception se trouve confondu
avec l’axe optique de la lunette et supprime, ainsi, toute correction de décalage.

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6. La chaine et Ruban
La chaine est l’un des plus anciens instruments de mesure. Au début, cette chaine était munie
de médaille attachées à différents maillons qui servaient à mesurer les distances. Ensuite, on a
remplacé les maillons par des chainons rectilignes, et cette chaine est devenue la chaine d’arpenteur
ou chaine Gunter. Ensuite vint la chaine d’ingénieur (ces chaines ne sont plus utilisées de nos jours).
Elles ont été remplacées par des rubans d’acier, gradués sur toute leur longueur et enroulés sur des
moulinets, mais on continue à les nommer chaines. Elles étaient initialement graduées en pieds,
mais maintenant, avec l’adoption du SI elles sont graduées en mètres. Les rubans existent également
en métal ou plastique de longueur 30.50.100m…etc. Schéma
7. La lunette
La lunette d’un cercle d’alignement, instrument sans cercle verticale permettant la mesure des
angles horizontaux, est utilisée pour exécuter des alignements de précisions. Elle est composée d’un
objectif, d’un réticule, d’un oculaire et d’une lentille divergente dont le déplacement permet la mise
au point de la lecture. Schéma

 Réticule : C’est une lentille sur laquelle sont gravés 2 traits orthogonaux (appelés fils en raison

de leur origine) permettant le pointé.

Fil Stadimétrique Haut


ou FSH

Fil Niveleur ou FN

Fil Stadimétrique Bas


ou FSB

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Le réticule des lunettes stadimétriques comporte, en outre ,2 traits stadimétriques. Schéma.

 Oculaire : Il comporte une vis de réglage de la netteté des fils du réticule, à régler en fonction
de la vue de l’opérateur. Cette vis comporte, sur certains appareils, des graduations qui
permettent de retrouver le réglage initial pour un opérateur donné.

II.2. Les Instruments


1. Le Théodolite
Définition
Un théodolite est l’instrument le plus universel en topométrie. Sa fonction principale est
de mesurer des angles horizontaux (angles projetés dans un plan horizontal) et verticaux (angles
projetés dans un plan vertical.
Le tachéomètre électronique est un théodolite couplé à un instrument de mesure
électronique des longueurs (IME)
Description et Principes d’un théodolite optico-mécanique
Le terme théodolite « optico-mécanique » regroupe l’ensemble des appareils à
lecture mécanique par opposition aux appareils « optico-électroniques » couramment
appelé appareils électroniques qui comportent un affichage digital et offrent tous les
avantages de l’électronique moderne pour la prise des mesures l’acquisition et le
traitement des données.

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Netteté image

Oculaire
Blocage mouvement fin HZ

Mouvement
Plomb optique fin horizontal

Mouvement vertical

Blocage mouvement
vertical

Théodolite électronique

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Détails d’un Théodolite optico-mécanique


Légende

1. Poignée amovible 12. Commutateur de lecture HzV


2. Viseur d’approche 13. nivelle d’alidade
3. Vis de blocage de la lunette 14. Vis d’alidade de fin pointé
4. Oculaire de la lunette 15. Nivelle sphérique
5. vis de fin pointé 16. Débrayage du limbe (T16)
6. Contrôle d’automatisme 17. Cercle vertical
7. Embase amovible 18. Cercle horizontal
8. Plomb optique 19. vis calantes
9. Micromètre optique 20. Objectif
10. Bague de mise au point 21. Blocage de l’embase
11. Microscope de lecture 22. Eclairage des cercles

Description
 (P) : axe principal, il doit être vertical après la mise en station du théodolite et doit
passer par le centre de la graduation horizontale (et le point stationné).
 (T) : axe secondaire (ou axe des tourillons), il est perpendiculaire à (P) et doit passer au
centre de la graduation verticale.

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 (O) : axe optique (ou axe de visée), il doit toujours être perpendiculaire à (T), les trois
axes (P), (T) et (O) devant être concourants.

 L'alidade : c’est un ensemble mobile autour de l’axe principal (P) comprenant le cercle
vertical, la lunette, la nivelle torique d’alidade et les dispositifs de lecture (symbolisés ici
par des index).
 Le cercle vertical (graduation verticale). Il est solidaire de la lunette et pivote autour de
l’axe des tourillons (T).
 Le cercle horizontal ou limbe (graduation horizontale). Il est le plus souvent fixe par
rapport à l’embase mais il peut être solidarisé à l’alidade par un système d’embrayage
(T1, T16, RDS) : on parle alors de mouvement général de l’alidade et du cercle autour de
(P); c’est le mouvement utilisé lors du positionnement du zéro du cercle sur un point donné.
Lorsqu’il est fixe par rapport au socle, on parle de mouvement azimutal ou particulier :
c’est le mouvement utilisé lors des lectures angulaires. Sur le T2, un système de vis sans
fin permet d’entraîner le cercle et de positionner.
 Les lunettes : Les lunettes sont des systèmes optiques comprenant un réticule et
plusieurs lentilles, dont un dispositif de mise au point. Le système optique est caractérisé
par les grandeurs classiques de l’optique géométrique : champ, grossissement…
 Le réticule est le dispositif de lecture et de visée. Ce jeu de lignes (Fig.6) est
actuellement gravé sur une lame à faces parallèles, mais en d’autres temps, on utilisait des
toiles d’araignée d’Afrique !!
 Les fils stadimétriques : lignes horizontales marquées symétriquement sur la croisée
du réticule. Elles sont utilisées pour déterminer les distances à partir d’une échelle
graduée placée sur la station.

Fig. : Exemple de réticule avec fils stadimétriques.

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Mise en station d’un Théodolite

La mise en station d’un théodolite au-dessus d'un point consiste à réaliser


simultanément :

 Le calage : c'est à dire rendre l’axe principal vertical en calant la nivelle électronique
ou la nivelle d’alidade encore appelée nivelle torique, nivelle tubulaire ou tout simplement
bulle.

 Le centrage : c'est à dire centrer l’axe principal sur le point de station en centrant le
plomb optique ou laser sur le point. Le plomb optique ou laser matérialise l'axe vertical du
théodolite qu'il s'agit de mettre en coïncidence avec la verticale passant par ce point.

MODE OPERATOIRE

Etape 1 : Fixation de l’appareil

 Ouvrir le trépied à une hauteur convenable ;


 Enlever la coiffe en desserrant la vis de fixation ;

 Placer l’appareil sur le trépied et tout en le tenant d’une main serrer la vis avec l’autre
main ;

 Placer les vis calantes à mi-parcours.

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Etape 2 : Placer l’appareil au-dessus du Point


Tout en tenant les deux jambes du trépied, placer le trépied de sorte que le plomb
optique ou laser soit sur le piquet à stationner. Placer le trépied de manière à avoir sa
stabilité.

Appareil équipé de plomb optique

 Pour éviter de perdre assez de temps dans cette étape on peut se contenter de placer ;
 Placer le plomb optique ou laser dans un rayon de 2cm autour du piquet à stationner.
Etape 3 : Enfoncer les jambes du Trepied

 Enfoncer à refus les trois jambes du trépied


pour assurer une bonne stabilité au trépied.
 Pour enfoncer une jambe le genou doit
être contre la jambe du trépied pour éviter de
casser celle-ci.

Etape 4 : Centrer le plomb optique ou laser


 Tourner deux vis calantes simultanément et en sens contraire pour amener le plomb

optique sur une ligne imaginaire reliant la troisième vis calantes et point à stationner ;
 Tourner la troisième vis calante pour centrer le plomb optique sans dépasser dans le cas
contraire la ligne imaginaire reliant les deux premières vis calantes ;
 Répéter successivement les deux opérations jusqu’à centrer le plomb optique.

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Etape 5 : Caler la nivelle sphérique


 Choisir la jambe qui se trouve le mieux en alignement avec la nivelle et le point de station
;
 Placer le pied sur l’ergot de cette jambe du trépied pour éviter qu’elle sorte de son
enfoncement au cours de la manipulation ;
 Desserrer la vis de fixation de la jambe de manière à pouvoir la faire coulisser.

Coulisser la jambe du trépied pour centrer la nivelle dans son cercle repère dans
le cas contraire amener la nivelle en alignement avec une autre jambe et le point de station.

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 Resserrer la vis de fixation ;


 Répéter ces opérations sur la jambe qui se
trouve le mieux en alignement avec la nivelle et le
point de station ;
 Répéter au besoin jusqu’à centrer la nivelle
sphérique dans son cercle repère.

Etape 6 : Réglage de la nivelle tubulaire (optico-mecanique)


 Placer la bulle ou nivelle tubulaire parallèlement à deux vis calantes ;
 Tourner les deux vis calantes simultanément et en sens contraire pour centrer la bulle par
rapport aux graduations qu’elle porte ;
 Tourner l’appareil de 100gr pour placer la bulle dans ligne imaginaire joignant la
troisième vis calante et le point stationné. ;
 Tourner cette troisième vis pour centrer à nouveau la bulle ;
 Revenir à la position précédente pour vérifier la bulle et corriger au besoin (Attention il
faut revenir en tournant en sens inverse par rapport à la rotation précédente)
 Répéter les vérifications sur les deux positions jusqu’à assurer un centrage de la bulle.
 Si après plusieurs essais on n’arrive pas à centrer la bulle il se pourrait qu’elle ait un
défaut de réglage

Etape 6 : correction du centrage


 Placer la bulle ou nivelle tubulaire parallèlement à deux vis calantes ;
 Vérifier le centrage à nouveau en regardant le plomb optique ou laser et en cas de défaut
de centrage ;
 Desserrer légèrement la vis de fixation ;
 Faire glisser l’appareil sur le plateau du trépied par la plaque de base pour réaliser à
nouveau le centrage du plomb optique ou laser.

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Vérification du Théodolite
Avant le début de tous travaux topographiques, on doit procéder à la vérification des
appareils de mesure. Pour le théodolite, il y a quatre principales vérifications :
• L’axe de la nivelle cylindrique doit être perpendiculaire à l’axe principal ;
• L’axe optique doit être perpendiculaire à l’axe secondaire sinon on définit la collimation
C qui est l’angle entre l’axe optique et la normale à l’axe secondaire ;

• L’axe secondaire doit être perpendiculaire à l’axe principal ;


• Un fil du réticule doit être horizontal et l’autre vertical. On fait cette vérification avec le
plomb optique.

2. LES NIVEAUX
Le niveau est l’appareil employé pour le nivellement direct. Sa fonction première est d’établir un
plan horizontal de référence.

Description
Le niveau est constitué principalement d’une lunette, qui, placée horizontalement, donne un plan
horizontal en tournant autour de son axe principal. L’horizontalité de la lunette est généralement
réglée au moyen d’une nivelle fixée sur la lunette dont l’axe est parallèle à la direction de cette
nivelle. Il existe plusieurs types de niveaux à savoir : Niveau de chantier, le Niveau automatique
et le Niveau numérique

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Fonctionnement

• Le niveau de chantier : constitue le matériel le plus simple. Il offre généralement une


précision très moyenne et est d’une mise en œuvre simple. Le calage est assuré par une nivelle
torique. Schéma
• Le niveau automatique : constitue actuellement l’entrée de
Gamme de la plupart des constructeurs (les niveaux de chantiers sont de plus en plus
souvent automatiques). Il est doté d’un système qui permet de compenser le défaut de
calage de l’appareil à la mise en station (prisme suspendu, réticule suspendu, systèmes
pendulaires…). Le dispositif de calage est alors une nivelle sphérique. A cause de facilité
et de sa rapidité de calage de cet instrument, il est devenu très populaire. Schéma

• Le niveau numérique : se répand toujours plus chez les professionnels. D’une grande
simplicité d’utilisation, il utilise des principes de compensation similaires au niveau
automatique, une caméra CCD (Charge coupled Device ) et une mire à code-barres. Il permet
alors de s’abstenir complètement de la mesure, et des erreurs qu’elle comporte. Ce sont les
premiers niveaux pourvus d’un système de traitement d’image électronique numérique pour
les mesures de hauteurs et de distances. Schéma

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Recherche : les parties du niveau de chantier ci-dessous

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SEANCE III : CALCUL POLYGONAL (CHEMINEMENT


PLANIMÉTRIQUE)
III.1 - Définition
Un cheminement planimétrique est une ligne brisée orientée dans laquelle on connaît les
longueurs des côtés, et les angles que deux cotés consécutifs font entre eux. Le but est de
déterminer les coordonnées des sommets de la ligne brisée.

III.2 - Point d’appui


Pour obtenir un levé détaillé du terrain d’un point de construction, que ce soit en
planimétrie ou en altimétrie, on se sert d’un ensemble de points déjà connus dans un système de
coordonnés.
Réseau de points d’appui : L’ensemble des points d’appui est souvent appelé canevas ou réseau
de points d’appui.

III.3 - Gisement
Afin de déterminer les coordonnées d’un point du terrain en se basant sur le réseau de
points d’appui, on détermine d’abord le gisement.
Un gisement est l’angle horizontal compris entre l’axe des y positifs et la direction
d’une ligne de visé. Il est mesuré dans le sens de rotation des aiguille d’une montre et sa
valeur varie de 0 à 400, que l’on note GtA-B. La figure suivante montre la représentation
d’un gisement.

a) Gisement direct et gisement inverse


Par rapport au gisement d’une direction AB, appelé gisement direct GAB, le gisement de la
direction opposé BA est appelé gisement inverse GBA
GAB compris entre 0 et 200 gon

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Compris entre 200 et 400 gon

GBA = GAB – 200 gon


En définitive : GBA = GAB ± 200gon

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3. Calculer le rapport entre ∆XA-B et ∆YA-B en valeur absolue. Pour ce faire, il s’agit de :

Dans l ’ é q u a t i o n p r é c é d e n t e , g d é s i g n e l ’ a n g l e e n t r e l a d r o i t e c o n s i d é r é e e t l ’ a x e
d e s coordonnées le plus proche.
4. Une fois que l’on connait la valeur de g, il devient aisé de déterminer la valeur du gisement en
utilisant l’une ou l’autre des formules de la figure suivante :

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Résumé :
 Un gisement est l’angle horizontal compris entre l’axe des y positifs et la direction d’une
ligne de visée, il est mesuré dans le sens des aiguilles d’une montre
 Le calcul d’un gisement s’effectue de la manière suivante :
 Calculer la valeur de ∆XA-B et ∆YA-B entre les deux points A et B ;
 Situer ∆XA-B et ∆YA-B (signe et valeur) sur la figure 1.6 précédente ;

 Calculer la valeur de l’angle g, à l’aide de la formule suivante :

 Déduire la valeur du gisement GAB en utilisant la formule appropriée de la figure 1.7.
 Le calcul des coordonnées d’un point peut s’effectuer à l’aide des formules suivante :
 XB = XA + ∆XA-B
 YB = YA + ∆YA-B

 Conversion polaires ->Rectangulaires


Entre un point A et un point B on peut écrire :

OU

 Conversion rectangulaires -> Polaires

OU

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Ou encore

III.4 - Orientation d’une Direction


a) Définitions

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III.5-Types de cheminement
Il existe trois types de cheminement :
 Le cheminement en antenne ou ouvert : Constitué par une ligne polygonale dont on ne connaît
que les coordonnées et l’orientation du point de départ ;
 Le cheminement encadré : Constitué par une ligne polygonale qui relie deux points connus en
coordonnées, avec une orientation au départ et à l’arrivée ;
 Le cheminement fermé : Constitué par une ligne polygonale qui se ferme sur son point de
départ connu en coordonnée et en orientation.

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III.5 -Transmission de gisement

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III.6- Tolérance
De façon générale l’erreur de fermeture s’obtient en soustrayant une valeur calculée d’une
valeur connue de la même grandeur.
Les erreurs de fermeture doivent satisfaire aux exigences de la précision imposée par
le maître d’ouvrage ou de l’échelle de travail ; les tolérances techniques ne doivent pas être
dépassées ; on distingue les tolérances angulaires et les tolérances planimétriques.
a) Tolérances angulaires
 Cheminement fermé
L’erreur de fermeture angulaire

La tolérance angulaire ; n étant le nombre de côté du cheminement. Le


cheminement est correct si .
 Cheminement encadré (tendu) :L’erreur de fermeture angulaire fa = gisement calcule
du dernier coté du cheminement – gisement donné = Calculé – G donné

La tolérance angulaire ; n étant le nombre de côté du


cheminement. Le cheminement est correct si .
❖ Compensation angulaire simple de cheminement étant la
correction à apporter à chaque angle du cheminement

Cheminement fermé :

Cheminement encadré :
❖ Compensation angulaire pondérée de cheminement
Compensation proportionnelle à l’inverse des longueurs des visées ; étant la correction à
apporter à l’angle mesuré au sommet « i » du cheminement

b) Tolérances planimétriques
➢ Tolérances longitudinales (tolérances dues aux distances)

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➢ Tolérance transversale ou tolérance en direction due à la mesure d’angle

✓ L’erreur de fermeture planimétrique en X notée


La fermeture en X

✓ L’erreur de fermeture planimétrique en Y notée

La fermeture en Y

Compensation planimétrique en X notée

Elle s’effectue sur les

Compensation planimétrique en Y notée

Elle s’effectue sur les

NB : Le cheminement est bon en planimétrie si f<T mais d’après un autre critère le point
d’arrivée calculé doit être situé à l’intérieur de l’ellipse ayant pour grand axe la tolérance
longitudinale et pour petit axe la tolérance transversale.

D’autre part les tolérances de l’arrêté ministériel français de 1980 ne sont plus en
vigueur compte tenu de l’utilisation généralisée des appareils électroniques.

III.7- Etape de calcul d’un cheminement

Calcul d’un cheminement encadré :


1. Calcul des gisements ;
2. Détermination de la fermeture angulaire et de la tolérance angulaire ;
3. Compensation des gisements ;
4. Calcul des coordonnées relatives ou approchées ∆X et ∆Y ;
5. Détermination des écarts de fermeture planimétriques fx et fy ;

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6. Calcul des tolérances planimétriques en direction et en longueur ;


7. Ajustement planimétrique ;
8. Calcul des coordonnées définitives.

Calcul d’un cheminement fermé :


1. Détermination du gisement de départ ;
2. Somme théorique des angles topographiques ;
3. Somme pratique des angles topographiques ;
4. Détermination de la fermeture angulaire et de la tolérance angulaire ;
5. Compensation angulaire ;
6. Compensation des gisements ;
7. Calcul des coordonnées relatives ∆X et ∆Y
8. Détermination des écarts de fermeture planimétriques fx et fy ;
9. Calcul de la tolérance planimétrique ;
10. Ajustement planimétrique ;
11. Calcul des coordonnées définitives.

NB : On peut présenter les résultats d’un calcul de cheminement de deux façons :


En exécutant les différentes étapes citées ci-dessous une par une et en inscrivant
les formules appliquées, ainsi que les résultats obtenus.
En exécutant les mêmes étapes de calcul, mais en inscrivant uniquement les
résultats dans un tableaux (voir figure ci-dessous)

EXERCICES D’APPLICATION

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EXERCICES DE CONSOLIDATION: Calcul d’un cheminement fermé


1) Le cheminement (A-B-C-D-A) a été observé avec un théodolite dont la précision de la mesure
de l’angle σα est de 0,05 gr. Le gisement de départ GtA-B est égal à 100 gr. Les angles
topographiques intérieurs (ßi) et les distances horizontales (Di) mesurés sont les suivantes :

Les coordonnées du point de départ A sont : XA=100, 355 m ; YA=550,397 m. La précision sur
la mesure d’une distance est σL=2,8 cm.

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2)

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SEANCE VI : NIVELLEMENT
VI.1- GENERALITES
La position d’un point à la surface de la terre est définie d’une part par ses coordonnées
géographiques (latitude et longitude), ou ses coordonnées rectangulaires E et N et d’autre
part par son altitude H.
Le nivellement est l’opération qui consiste à déterminer l’altitude d’un point, ou la différence
d’altitude , appelée aussi dénivelée entre deux (2) points.

.
Le nivellement, et de façon générale l’altimétrie, consiste donc principalement à déterminer la
hauteur des points au-dessus d’une surface de référence, à mesurer la différence d’altitude entre
les points ainsi qu’à réaliser et à vérifier le gradient de pente dans certains travaux municipaux.

Les travaux de nivellement permettent :

a) de compléter la mise en plan des détails ;


b) de planifier la construction des routes, de chemins de fer, de canaux, etc. ;
c) de calculer des volumes d’excavation, et ainsi de suite.
Suivant les méthodes de calcul et les instruments employés, on distingue trois (3) modes de
nivellement :
 Le nivellement direct, géométrique ou différentiel
 Le nivellement indirect ou trigonométrique
 Le nivellement barométrique
Dans ce chapitre, nous parleront du nivellement direct et indirecte.

VI.2- DEFINITIONS
Ligne horizontale. Droite entièrement contenue dans un plan horizontal ; elle correspond à la
drectrice d’une nivelle, lorsque celle-ci est calée.
Niveau moyen de la mer (le géoïde). Surface de référence irrégulière conventionnelle de
nivellement qui correspond au niveau de la mer.

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Altitude. L’altitude d’un lieu est la hauteur de ce lieu au-dessus du niveau moyen de la mer.
C’est la distance verticale qui sépare le point d’une surface de référence dite niveau zéro. Elle

Repère de nivellement. Marque permanente d’altitude connue ; généralement, c’est une


installation fixe, à un endroit bien déterminé (pont, église, bâtisse gouvernementale, etc.),
qui comporte une plaque de laiton portant l’identification du repère.

VI.3- NIVELLEMENT DIRECT


VI.3.1- Principe général
Définition donnée par le lexique de l'AFT (Association Française de Topographie) :
Le nivellement direct est une "méthode de nivellement où la dénivelée Dn ou ΔH entre
deux points est obtenue à l'aide d'un niveau et par lecture directe sur une mire placée
successivement sur le point arrière (lecture arrière) et sur le point avant (lecture avant)".

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La mire est placée sur les verticales en A et B. La distance entre A et B étant faible
(inférieure à 100m), on considère que ces deux verticales sont parallèles.
L'axe de visée (axe optique) du niveau décrit un plan horizontal en tournant autour de son axe
principal. Les mires en A et B sont donc perpendiculaires au plan de visée.

VI.3.2- Méthode de mesure


La mesure directe d'une dénivelée entre deux points avec une seule station est relativement
rare. En effet, les points à niveler sont généralement éloignés des repères de nivellement. Il faut
alors avoir recours à des cheminements constitués d'une succession de stations.

a) Nivellement par rayonnement


rayonnement consiste à déterminer l'altitude de points à partir d'une même station. Pour cela, on
doit calculer au préalable l'altitude du plan horizontal de visée (PHV) de la station à partir d'un
autre point connu en altitude. Le rayonnement est souvent inclus dans un cheminement.
 Exemple : Trouver l’altitude des points A, B, C, et D sachant que l’altitude du pont

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M est de 124,691 m.

SOLUTION :

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Le nivellement par cheminement consiste en une suite alternative de station et de points de


changement entre deux points qui sont trop éloignés ou qui ont une trop grande dénivelée.

Le cheminement peut être :


• Ouvert : ce cheminement n’est pas recommandé

• Encadré :

• Fermer :

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En fonction des objectifs fixés pour les détails à lever, le cheminement peut être mixe, c’est-à-
dire qu’en effectuant soit un cheminement fermé, soit un cheminement encadré, nous pouvons
rayonner certains points en même temps.

Exemple : Trouver l’altitude de point C sachant que l’altitude du pont M est de 86,395 m.

SOLUTION :

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VI.3.2.3- Calcul d’un nivellement direct


a) Formule générale pour le contrôle des calculs :

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Remarque :

L’ajustement n’est qu’un mal nécessaire qui n’améliore jamais les mesures et rend donc
inutiles les décimales de calcul sans signification ; donc les compensations partielles sont
arrondies, au mieux, au millimètre leur somme devant toutefois être rigoureusement égale à la
compensation totale.
Le contrôle du calcul consiste à vérifier que l’altitude de l’extrémité obtenue de proche en
proche depuis celle de l’origine à l’aide des dénivelées compensées est strictement égale à
l’altitude connue.
 Les dénivelées obéissent à la règle générale suivante :
dénivelée = lecture arrière – lecture avant ;
 les calculs de dénivelée sont faits en diagonale puisque, les stations n’apparaissant pas
sur le tableau, on note en face de chaque point la lecture arrière et la lecture avant qui
sont faites sur deux stations différentes ;
 la compensation peut être effectuée directement sur les dénivelées. Lors d’un calcul
manuel, on peut rayer la dénivelée mesurée et écrire au-dessus la dénivelée compensée
qui servira au calcul des altitudes.
 l’altitude de chaque point se calcule de proche en proche par la formule cidessous
(attention aux unités) :

d) Tolérances

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L’arrêté du 21 janvier 1980 publié au Journal Officiel du 19 mars 1980 précise les tolérances
applicables au nivellement (tableau ci-contre). L est la longueur totale du parcours en kilomètre. « N
»est le nombre de dénivelées.« n » est le nombre de dénivelées au kilomètre (n = N / Lkm). La valeur
limite n = 16 correspond à un cheminement dont la distance moyenne entre points est de 62,50 m soit
une portée moyenne d’environ 30 m. Cette valeur est la limite supérieure autorisée en nivellement de
haute précision. Une autre formule de tolérance peut également être appliquée si on connait l’écart type
de l’appareil

utilisé :

VI.4- NIVELLEMENT INDIRECT


VI.4.1- Principe

Le nivellement indirect, également appelé nivellement trigonométrique, est la méthode


utilisée pour déterminer des dénivelées avec les stations totales. Lors d'un levé, les altitudes des
points de détail sont ainsi mesurées par nivellement indirect. Le nivellement direct est utile
pour déterminer les altitudes de points de
canevas.
Pour effectuer ce type de mesures, il faut : - une station totale (tachéomètre) - un prisme (ou voyant)
avec une canne.
Les éléments mesurés sur le terrain sont :

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- la hauteur des tourillons (appareil) ht ou ha


- la distance suivant la pente (inclinée) Dp ou Di
- l'angle zénithal (vertical) z ou V

- la hauteur du prisme (voyant) hp ou hv,

La différence d'altitude entre l'axe des tourillons du tachéomètre (point t) et le prisme sur la
canne (point p) est la dénivelée instrumentale Dni.

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SEANCE VII : TECHNIQUES D’IMPLANTATION


VII.1- GENERALITÉS ET DÉFINITIONS
Tandis que le lever consiste à déterminer les coordonnées ENH des points existants à partir
d’observations suivies de calculs, l’implantation quant à lui, a pour finalité la matérialisation à
partir de calculs suivis des observations des points préalablement déterminés en ENH ; c’est donc
en quelque sorte un lever à l’envers qui obéit aux mêmes règles : nécessité d’un canevas pour
maîtriser l’accumulation des erreurs, respect des tolérances, contrôles.
L’implantation est un procédé topographique de détermination sur le terrain des points définis sur
un plan élaboré d’un projet d’aménagement d’infrastructures : ouvrage d’art, route, bâtiment,
morcellement parcellaire, etc.
Une implantation est réalisée à partir des points d’implantation par des opérations topométriques
de report sur le terrain de données calculées (angles, distances, dénivelées), et fait généralement
l’objet d’un piquetage.

VII.2- PIQUETAGE PLANIMETRIQUE


Le piquetage est la mise en place des piquets, avec ou sans clous de centrage, sur les points
quand ils doivent être rapidement remplacés par des repères pérennes comme des bornes, déportés
lorsqu’il s’agit de permettre l’action des engins de terrassement.

Des points alignés entre deux points connus sont implantés par distances partielles successives,
contrôlées et ajustées par rapport à la distance totale.

L’implantation par abscisses et ordonnées, ou par alignements et prolongements, peut être


mise en œuvre pour des distances courtes, sous réserve d’éviter un enchaînement des mesures
important qui conduirait à une accumulation d’erreurs ; en conséquence, prévoir un canevas,
même limité à un simple segment de droite, et se borner à des travaux de faible précision comme
des terrassements par exemple.

Le rayonnement nécessite le calcul préalable des coordonnées polaires du point :

- Angle horizontal par rapport à une direction connue ou observable, qui peut d’ailleurs
être le G0 du cercle horizontal ;
- Distance horizontale à l’altitude de l’instrument.

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Une fois le plan vertical de visée positionné, le piquetage est réalisé en exploitant la mesure
cyclique du distancemètre, le réflecteur s’éloignant ou se rapprochant jusqu’au moment où la
distance horizontale mesurée est celle à implanter ; l’aide de l’alignement lumineux facilite
beaucoup le maintien dans le plan vertical de visée.

VII.3-PREPARATION ET EXPLOITATION DES DONNEES


VII.3.1- DETERMINATION DES POINTS A IMPLANTER
La plupart des implantations se font à partir d’un plan topographique à une échelle
donnée.
Les côtes nécessaires étant mesurées directement sur ce plan, de son échelle dépendra
la précision avec laquelle l’implantation de l’ouvrage pourra être réalisée.
Il est donc essentiel de vérifier si l’échelle du plan fourni n’a pas été obtenue par simple
agrandissement d’un plan à plus petite échelle, auquel cas l’erreur graphique resterait toujours celle
de l’échelle d’origine.
Pour mémoire, dans le meilleur des cas :

En l’absence de carroyage, on pourra vérifier la précision graphique en comparant entre deux


points, bien définis à la fois sur le terrain et le plan, leur distance réelle et graphique.

VII.4- IMPLATION DES POINTS EN PLANIMETRIE

Pour tout chantier, il est indispensable de disposer de points de référence en planimétrie. Ces points
permettent l’implantation des travaux et le contrôle de leur avancement. Ils doivent être
matérialisés par des bornes ou des repères durables situés à proximité immédiate du chantier, mais
hors de l’emprise des travaux. Deux points au minimum sont nécessaires, par exemple A et B,
station A et orientation sur B, de coordonnées connues :
▪ Soit en repère général (UTM) : on les détermine alors par les procédés classiques de
densification de canevas ou plus généralement par des cheminements appuyés sur des

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points proches connus en système général. Étant donné le grand nombre de points
présents sur notre territoire, c’est la méthode la plus employée ;
▪ Soit en repère local : on peut alors se fixer une base de deux points qui sert de
référence, un point A origine et un point B à une distance donnée de A. L’orientation
peut s’effectuer à la boussole pour obtenir une valeur approximative du gisement de la
direction AB.
La position d’un point, en planimétrie, étant définie par deux données au moins, son
implantation nécessitera, selon le cas, la connaissance de :
- 2 distances (implantation par distances, implantation par abscisses et ordonnées),
- 2 angles (implantation par intersection),
1 angle et une distance (implantation par rayonnement).

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