Topographie ING 3-GC
Topographie ING 3-GC
Topographie ING 3-GC
TOPOGRAPHIE
ET ANALYSE DU
SITE
RESPONSABLE DU COURS :
TAKEM FOKOU STEPHANE
Enseignant de Géomètre -Topographie
[email protected]
691071994 (WhatsApp)
653966903(Téléphone)
CONTENU DU PROGRAMME
I.1- INTRODUCTION
L'ingénieur géomètre topographe intervient à chaque étape d’un chantier. Il réalise
le travail préparatoire aux projets d'aménagement et de construction, via des relevés
de terrain, de l'élaboration et de l'interprétation de données topographiques. Durant
le chantier, il fournit les repères nécessaires à la conduite des travaux (implantation),
tandis que les données recueillies sont utilisées pour le guidage d’engins. Enfin,
une fois les travaux terminés, le géomètre va constater leur bon achèvement
(récolement) et éventuellement participer à leur surveillance (auscultation). Les
grandes entreprises, en revanche, possèdent leurs équipes en interne, chargées
d’effectuer les relevés, l’implantation et le suivi des travaux pas à pas. Néanmoins,
même dans un tel cas de figure, des experts indépendants entrent forcément en jeu lors de
la phase de contrôle des résultats par rapport aux objectifs initiaux.
Artificiels : Route, Voie ferrée, Bâtiment, Talus, canaux, ports, routes, etc.
Conventionnels : Limite de commune, de département, etc.
Les travaux topographiques peuvent être classés en six grandes catégories suivantes
L’ordre chronologique de leur exécution :
- Forme graphique : elle comporte généralement une ligne simple divisée en parties égales
représentant l’unité de terrain choisie, par exemple le km. La graduation va de gauche à droite et à
gauche du zéro une partie appelée « talon » est subdivisée en sous
multiples de l’unité, par exemple en hectomètres (hm).
Exemples
Sur les plans ou cartes topographiques, vous devez toujours rechercher ou mettre les
renseignements suivants:
- le nom de la zone ou du terrain représenté et/ou la désignation du type de projet dans le cadre
duquel il doit être utilisé;
- l'emplacement exact du terrain;
- la projection et l’ellipsoïde utilisés
- le nom de la personne ou des personnes qui ont effectué les levers topographiques
sur lesquels reposent le plan ou la carte;
- la (les) date d’édition ou (s) d'établissement des levés, l’indication du type de
levé, et de la source des données;
- les quadrillages (géographique : donnant les coordonnées géographiques d’un point ; longitude,
latitude. Kilométrique : donnant les coordonnées rectangulaires planes X ou E et Y ou N d’un point
dans un système de projection UTM et un ellipsoïde WGS84 par exemple).
- la planimétrie (phénomènes physiques, biologiques, humains, qu’ils soient
naturels ou artificiels)
- la direction du nord magnétique; la déclinaison magnétique (en fonction du lieu et du temps)
- l'échelle du plan ou de la carte (elle peut être numérique ou graphique)
- le relief, représenté par les courbes de niveau, les points côtés et les lignes spéciales (talus,
escarpement…), l'équidistance des courbes de niveau, si la carte indique le relief vertical.
- la légende (donnant la signification des signes conventionnels utilisés, en bref une description
des symboles de représentation graphique
I.2.5- Implantation
Les projets d’aménagements sont des « produits intellectuels », établis généralement à
partir de données topographiques, qui doivent être réalisés sur le terrain. Pour ce faire, le
topographe implante, autrement dit met en place sur le terrain, les éléments planimétriques et
altimétriques nécessaires à cette réalisation.
I.2.6- Suivi et contrôle des ouvrages
Une fois construit, les ouvrages demandent souvent un suivi, c’est à dire une auscultation,
à intervalles de temps plus ou moins réguliers suivant leur destination : digues, ponts,
affaissements, etc. Les travaux topographiques correspondants débouchent généralement sur les
mesures des variations des coordonnées XYZ de points rigoureusement définis, suivies de
traitements numériques divers constatant un état et éventuellement prévoyant une évolution
Distance Mètre m et Km
Angle grade gr
1° = 60´ = 3 600"
180 = 200 gr = 3.141592654 rd =πrd (angle plat)
°
360° = 400 gr = 6.28 rd = 2 πrd circonférence
48.61° = 48° 36.6´ = 48° 36´ 36"
48.60 = 54
° gr
Rappel sur les unités de mesure
L’opérateur doit prévoir une valeur suffisamment approchée de ces différences et connaître
les lois générales qui les régissent. C’est à cette prévision et à ces lois qu’est consacrée l’étude qui
suit.
4. Equerre optique
C’est un petit instrument qui permet de construire rapidement des perpendiculaires par
l’alignement de jalons. Elle est associée à un fil à plomb ou mieux, à une canne à plomber sur
laquelle elle est vissée. La canne à plomber est le dispositif le plus stable : elle doit être tenue
entre pouce et index en partie supérieure, le plus près possible de l’équerre de manière à assurer
sa verticalité. Un bon manipulateur peut obtenir une précision centimétrique, sachant que plus
les jalons sont éloignés et plus le positionnement est précis.
- Le fonctionnement de l'équerre optique est le suivant : deux prismes à 45° renvoient vers
l’opérateur l’image de deux jalons placés l’un, J1, à 90° à gauche de l’équerre et l’autre, J2, à 90° à
droite. Par une fenêtre située entre les deux prismes (ou au-dessus et au-dessous des prismes),
l’opérateur peut voir un troisième jalon J3. Lorsque les trois jalons sont alignés dans l’œil de
l’opérateur cela signifie que la droite J1-J2 est perpendiculaire à la droite H-J3, H étant à la verticale
du centre de l’équerre.
5. Distancemètre
C’est un appareil de mesure électronique des longueurs (IMEL) dont l’émetteur produit un train
d’ondes électroniques et dont le récepteur en analyse l’écho renvoyé par un réflecteur.
Alimentés généralement par des batteries sèches au cadmium nickel (Cd Ni) qui autorisent environ
500 mesures, de portées le plus souvent inférieures à 3km, ils sont modulaires ou intégrés
Distancemètre modulaire
Certains théodolites classiques ou électroniques peuvent être dotés d’un distancemètre
infrarouge fixé sur la lunette et basculent avec celle-ci
Distancemètre intégré
Situé dans la lunette du théodolite, son axe d’émission et de réception se trouve confondu
avec l’axe optique de la lunette et supprime, ainsi, toute correction de décalage.
6. La chaine et Ruban
La chaine est l’un des plus anciens instruments de mesure. Au début, cette chaine était munie
de médaille attachées à différents maillons qui servaient à mesurer les distances. Ensuite, on a
remplacé les maillons par des chainons rectilignes, et cette chaine est devenue la chaine d’arpenteur
ou chaine Gunter. Ensuite vint la chaine d’ingénieur (ces chaines ne sont plus utilisées de nos jours).
Elles ont été remplacées par des rubans d’acier, gradués sur toute leur longueur et enroulés sur des
moulinets, mais on continue à les nommer chaines. Elles étaient initialement graduées en pieds,
mais maintenant, avec l’adoption du SI elles sont graduées en mètres. Les rubans existent également
en métal ou plastique de longueur 30.50.100m…etc. Schéma
7. La lunette
La lunette d’un cercle d’alignement, instrument sans cercle verticale permettant la mesure des
angles horizontaux, est utilisée pour exécuter des alignements de précisions. Elle est composée d’un
objectif, d’un réticule, d’un oculaire et d’une lentille divergente dont le déplacement permet la mise
au point de la lecture. Schéma
Réticule : C’est une lentille sur laquelle sont gravés 2 traits orthogonaux (appelés fils en raison
Fil Niveleur ou FN
Oculaire : Il comporte une vis de réglage de la netteté des fils du réticule, à régler en fonction
de la vue de l’opérateur. Cette vis comporte, sur certains appareils, des graduations qui
permettent de retrouver le réglage initial pour un opérateur donné.
Netteté image
Oculaire
Blocage mouvement fin HZ
Mouvement
Plomb optique fin horizontal
Mouvement vertical
Blocage mouvement
vertical
Théodolite électronique
Description
(P) : axe principal, il doit être vertical après la mise en station du théodolite et doit
passer par le centre de la graduation horizontale (et le point stationné).
(T) : axe secondaire (ou axe des tourillons), il est perpendiculaire à (P) et doit passer au
centre de la graduation verticale.
(O) : axe optique (ou axe de visée), il doit toujours être perpendiculaire à (T), les trois
axes (P), (T) et (O) devant être concourants.
L'alidade : c’est un ensemble mobile autour de l’axe principal (P) comprenant le cercle
vertical, la lunette, la nivelle torique d’alidade et les dispositifs de lecture (symbolisés ici
par des index).
Le cercle vertical (graduation verticale). Il est solidaire de la lunette et pivote autour de
l’axe des tourillons (T).
Le cercle horizontal ou limbe (graduation horizontale). Il est le plus souvent fixe par
rapport à l’embase mais il peut être solidarisé à l’alidade par un système d’embrayage
(T1, T16, RDS) : on parle alors de mouvement général de l’alidade et du cercle autour de
(P); c’est le mouvement utilisé lors du positionnement du zéro du cercle sur un point donné.
Lorsqu’il est fixe par rapport au socle, on parle de mouvement azimutal ou particulier :
c’est le mouvement utilisé lors des lectures angulaires. Sur le T2, un système de vis sans
fin permet d’entraîner le cercle et de positionner.
Les lunettes : Les lunettes sont des systèmes optiques comprenant un réticule et
plusieurs lentilles, dont un dispositif de mise au point. Le système optique est caractérisé
par les grandeurs classiques de l’optique géométrique : champ, grossissement…
Le réticule est le dispositif de lecture et de visée. Ce jeu de lignes (Fig.6) est
actuellement gravé sur une lame à faces parallèles, mais en d’autres temps, on utilisait des
toiles d’araignée d’Afrique !!
Les fils stadimétriques : lignes horizontales marquées symétriquement sur la croisée
du réticule. Elles sont utilisées pour déterminer les distances à partir d’une échelle
graduée placée sur la station.
Le calage : c'est à dire rendre l’axe principal vertical en calant la nivelle électronique
ou la nivelle d’alidade encore appelée nivelle torique, nivelle tubulaire ou tout simplement
bulle.
Le centrage : c'est à dire centrer l’axe principal sur le point de station en centrant le
plomb optique ou laser sur le point. Le plomb optique ou laser matérialise l'axe vertical du
théodolite qu'il s'agit de mettre en coïncidence avec la verticale passant par ce point.
MODE OPERATOIRE
Placer l’appareil sur le trépied et tout en le tenant d’une main serrer la vis avec l’autre
main ;
Pour éviter de perdre assez de temps dans cette étape on peut se contenter de placer ;
Placer le plomb optique ou laser dans un rayon de 2cm autour du piquet à stationner.
Etape 3 : Enfoncer les jambes du Trepied
optique sur une ligne imaginaire reliant la troisième vis calantes et point à stationner ;
Tourner la troisième vis calante pour centrer le plomb optique sans dépasser dans le cas
contraire la ligne imaginaire reliant les deux premières vis calantes ;
Répéter successivement les deux opérations jusqu’à centrer le plomb optique.
Coulisser la jambe du trépied pour centrer la nivelle dans son cercle repère dans
le cas contraire amener la nivelle en alignement avec une autre jambe et le point de station.
Vérification du Théodolite
Avant le début de tous travaux topographiques, on doit procéder à la vérification des
appareils de mesure. Pour le théodolite, il y a quatre principales vérifications :
• L’axe de la nivelle cylindrique doit être perpendiculaire à l’axe principal ;
• L’axe optique doit être perpendiculaire à l’axe secondaire sinon on définit la collimation
C qui est l’angle entre l’axe optique et la normale à l’axe secondaire ;
2. LES NIVEAUX
Le niveau est l’appareil employé pour le nivellement direct. Sa fonction première est d’établir un
plan horizontal de référence.
Description
Le niveau est constitué principalement d’une lunette, qui, placée horizontalement, donne un plan
horizontal en tournant autour de son axe principal. L’horizontalité de la lunette est généralement
réglée au moyen d’une nivelle fixée sur la lunette dont l’axe est parallèle à la direction de cette
nivelle. Il existe plusieurs types de niveaux à savoir : Niveau de chantier, le Niveau automatique
et le Niveau numérique
Fonctionnement
• Le niveau numérique : se répand toujours plus chez les professionnels. D’une grande
simplicité d’utilisation, il utilise des principes de compensation similaires au niveau
automatique, une caméra CCD (Charge coupled Device ) et une mire à code-barres. Il permet
alors de s’abstenir complètement de la mesure, et des erreurs qu’elle comporte. Ce sont les
premiers niveaux pourvus d’un système de traitement d’image électronique numérique pour
les mesures de hauteurs et de distances. Schéma
III.3 - Gisement
Afin de déterminer les coordonnées d’un point du terrain en se basant sur le réseau de
points d’appui, on détermine d’abord le gisement.
Un gisement est l’angle horizontal compris entre l’axe des y positifs et la direction
d’une ligne de visé. Il est mesuré dans le sens de rotation des aiguille d’une montre et sa
valeur varie de 0 à 400, que l’on note GtA-B. La figure suivante montre la représentation
d’un gisement.
3. Calculer le rapport entre ∆XA-B et ∆YA-B en valeur absolue. Pour ce faire, il s’agit de :
Dans l ’ é q u a t i o n p r é c é d e n t e , g d é s i g n e l ’ a n g l e e n t r e l a d r o i t e c o n s i d é r é e e t l ’ a x e
d e s coordonnées le plus proche.
4. Une fois que l’on connait la valeur de g, il devient aisé de déterminer la valeur du gisement en
utilisant l’une ou l’autre des formules de la figure suivante :
Résumé :
Un gisement est l’angle horizontal compris entre l’axe des y positifs et la direction d’une
ligne de visée, il est mesuré dans le sens des aiguilles d’une montre
Le calcul d’un gisement s’effectue de la manière suivante :
Calculer la valeur de ∆XA-B et ∆YA-B entre les deux points A et B ;
Situer ∆XA-B et ∆YA-B (signe et valeur) sur la figure 1.6 précédente ;
∆
Calculer la valeur de l’angle g, à l’aide de la formule suivante :
∆
Déduire la valeur du gisement GAB en utilisant la formule appropriée de la figure 1.7.
Le calcul des coordonnées d’un point peut s’effectuer à l’aide des formules suivante :
XB = XA + ∆XA-B
YB = YA + ∆YA-B
OU
OU
Ou encore
III.5-Types de cheminement
Il existe trois types de cheminement :
Le cheminement en antenne ou ouvert : Constitué par une ligne polygonale dont on ne connaît
que les coordonnées et l’orientation du point de départ ;
Le cheminement encadré : Constitué par une ligne polygonale qui relie deux points connus en
coordonnées, avec une orientation au départ et à l’arrivée ;
Le cheminement fermé : Constitué par une ligne polygonale qui se ferme sur son point de
départ connu en coordonnée et en orientation.
III.6- Tolérance
De façon générale l’erreur de fermeture s’obtient en soustrayant une valeur calculée d’une
valeur connue de la même grandeur.
Les erreurs de fermeture doivent satisfaire aux exigences de la précision imposée par
le maître d’ouvrage ou de l’échelle de travail ; les tolérances techniques ne doivent pas être
dépassées ; on distingue les tolérances angulaires et les tolérances planimétriques.
a) Tolérances angulaires
Cheminement fermé
L’erreur de fermeture angulaire
Cheminement fermé :
Cheminement encadré :
❖ Compensation angulaire pondérée de cheminement
Compensation proportionnelle à l’inverse des longueurs des visées ; étant la correction à
apporter à l’angle mesuré au sommet « i » du cheminement
b) Tolérances planimétriques
➢ Tolérances longitudinales (tolérances dues aux distances)
La fermeture en Y
NB : Le cheminement est bon en planimétrie si f<T mais d’après un autre critère le point
d’arrivée calculé doit être situé à l’intérieur de l’ellipse ayant pour grand axe la tolérance
longitudinale et pour petit axe la tolérance transversale.
D’autre part les tolérances de l’arrêté ministériel français de 1980 ne sont plus en
vigueur compte tenu de l’utilisation généralisée des appareils électroniques.
EXERCICES D’APPLICATION
Les coordonnées du point de départ A sont : XA=100, 355 m ; YA=550,397 m. La précision sur
la mesure d’une distance est σL=2,8 cm.
2)
SEANCE VI : NIVELLEMENT
VI.1- GENERALITES
La position d’un point à la surface de la terre est définie d’une part par ses coordonnées
géographiques (latitude et longitude), ou ses coordonnées rectangulaires E et N et d’autre
part par son altitude H.
Le nivellement est l’opération qui consiste à déterminer l’altitude d’un point, ou la différence
d’altitude , appelée aussi dénivelée entre deux (2) points.
.
Le nivellement, et de façon générale l’altimétrie, consiste donc principalement à déterminer la
hauteur des points au-dessus d’une surface de référence, à mesurer la différence d’altitude entre
les points ainsi qu’à réaliser et à vérifier le gradient de pente dans certains travaux municipaux.
VI.2- DEFINITIONS
Ligne horizontale. Droite entièrement contenue dans un plan horizontal ; elle correspond à la
drectrice d’une nivelle, lorsque celle-ci est calée.
Niveau moyen de la mer (le géoïde). Surface de référence irrégulière conventionnelle de
nivellement qui correspond au niveau de la mer.
Altitude. L’altitude d’un lieu est la hauteur de ce lieu au-dessus du niveau moyen de la mer.
C’est la distance verticale qui sépare le point d’une surface de référence dite niveau zéro. Elle
La mire est placée sur les verticales en A et B. La distance entre A et B étant faible
(inférieure à 100m), on considère que ces deux verticales sont parallèles.
L'axe de visée (axe optique) du niveau décrit un plan horizontal en tournant autour de son axe
principal. Les mires en A et B sont donc perpendiculaires au plan de visée.
M est de 124,691 m.
SOLUTION :
• Encadré :
• Fermer :
En fonction des objectifs fixés pour les détails à lever, le cheminement peut être mixe, c’est-à-
dire qu’en effectuant soit un cheminement fermé, soit un cheminement encadré, nous pouvons
rayonner certains points en même temps.
Exemple : Trouver l’altitude de point C sachant que l’altitude du pont M est de 86,395 m.
SOLUTION :
Remarque :
L’ajustement n’est qu’un mal nécessaire qui n’améliore jamais les mesures et rend donc
inutiles les décimales de calcul sans signification ; donc les compensations partielles sont
arrondies, au mieux, au millimètre leur somme devant toutefois être rigoureusement égale à la
compensation totale.
Le contrôle du calcul consiste à vérifier que l’altitude de l’extrémité obtenue de proche en
proche depuis celle de l’origine à l’aide des dénivelées compensées est strictement égale à
l’altitude connue.
Les dénivelées obéissent à la règle générale suivante :
dénivelée = lecture arrière – lecture avant ;
les calculs de dénivelée sont faits en diagonale puisque, les stations n’apparaissant pas
sur le tableau, on note en face de chaque point la lecture arrière et la lecture avant qui
sont faites sur deux stations différentes ;
la compensation peut être effectuée directement sur les dénivelées. Lors d’un calcul
manuel, on peut rayer la dénivelée mesurée et écrire au-dessus la dénivelée compensée
qui servira au calcul des altitudes.
l’altitude de chaque point se calcule de proche en proche par la formule cidessous
(attention aux unités) :
d) Tolérances
L’arrêté du 21 janvier 1980 publié au Journal Officiel du 19 mars 1980 précise les tolérances
applicables au nivellement (tableau ci-contre). L est la longueur totale du parcours en kilomètre. « N
»est le nombre de dénivelées.« n » est le nombre de dénivelées au kilomètre (n = N / Lkm). La valeur
limite n = 16 correspond à un cheminement dont la distance moyenne entre points est de 62,50 m soit
une portée moyenne d’environ 30 m. Cette valeur est la limite supérieure autorisée en nivellement de
haute précision. Une autre formule de tolérance peut également être appliquée si on connait l’écart type
de l’appareil
utilisé :
La différence d'altitude entre l'axe des tourillons du tachéomètre (point t) et le prisme sur la
canne (point p) est la dénivelée instrumentale Dni.
Des points alignés entre deux points connus sont implantés par distances partielles successives,
contrôlées et ajustées par rapport à la distance totale.
- Angle horizontal par rapport à une direction connue ou observable, qui peut d’ailleurs
être le G0 du cercle horizontal ;
- Distance horizontale à l’altitude de l’instrument.
Une fois le plan vertical de visée positionné, le piquetage est réalisé en exploitant la mesure
cyclique du distancemètre, le réflecteur s’éloignant ou se rapprochant jusqu’au moment où la
distance horizontale mesurée est celle à implanter ; l’aide de l’alignement lumineux facilite
beaucoup le maintien dans le plan vertical de visée.
Pour tout chantier, il est indispensable de disposer de points de référence en planimétrie. Ces points
permettent l’implantation des travaux et le contrôle de leur avancement. Ils doivent être
matérialisés par des bornes ou des repères durables situés à proximité immédiate du chantier, mais
hors de l’emprise des travaux. Deux points au minimum sont nécessaires, par exemple A et B,
station A et orientation sur B, de coordonnées connues :
▪ Soit en repère général (UTM) : on les détermine alors par les procédés classiques de
densification de canevas ou plus généralement par des cheminements appuyés sur des
points proches connus en système général. Étant donné le grand nombre de points
présents sur notre territoire, c’est la méthode la plus employée ;
▪ Soit en repère local : on peut alors se fixer une base de deux points qui sert de
référence, un point A origine et un point B à une distance donnée de A. L’orientation
peut s’effectuer à la boussole pour obtenir une valeur approximative du gisement de la
direction AB.
La position d’un point, en planimétrie, étant définie par deux données au moins, son
implantation nécessitera, selon le cas, la connaissance de :
- 2 distances (implantation par distances, implantation par abscisses et ordonnées),
- 2 angles (implantation par intersection),
1 angle et une distance (implantation par rayonnement).