E3A 2018 MP Maths2 Enonce

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CONCOURS ARTS ET MÉTIERS ParisTech - ESTP - POLYTECH

Épreuve de Mathématiques 2 MP

Durée 3 h

Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé,
d’une part il le signale au chef de salle, d’autre part il le signale sur sa copie et poursuit sa
composition en indiquant les raisons des initiatives qu’il est amené à prendre.

Problème

L’usage de calculatrices est interdit.

AVERTISSEMENT

Les parties sont largement indépendantes, mais le candidat pourra admettre les
résultats des parties intermédiaires. Les notations sont conservées d'une partie sur
l'autre.

La présentation, la lisibilité, l’orthographe, la qualité de la rédaction, la clarté et la


précision des raisonnements entreront pour une part importante dans
l’appréciation des copies. En particulier, les résultats non justifiés ne seront pas pris
en compte. Les candidats sont invités à encadrer les résultats de leurs calculs.

Tournez la page S.V.P


 

Il est interdit aux candidats de signer leur composition ou d’y mettre un signe quelconque pouvant indiquer sa provenance.  
 
Tournez la page S.V.P.
Partie I :
Soient a, b deux nombres réels strictement positifs, on considère les suites (an ) et (bn ) définies
par


 a0 = a, b0 = b
 �
∀n ∈ N, an+1 = an bn
 an + bn
bn+1 =


2
1. Que dire des suites (an ) et (bn ), si a = b ?
�2
2. Montrer que si (x, y) ∈ R+∗ , on a

√ x+y
xy ≤ .
2
3. Démontrer que les suites (an ) et (bn ) sont monotones à partir du rang 1, puis qu’elles sont
bornées.
4. Montrer que (an ) et (bn ) convergent vers une même limite strictement positive.

On notera M(a, b) la limite commune aux suites (an ) et (bn ).


On définira la fonction f sur R+∗ par f (x) = M(1, x).

5. Soient λ ∈ R+∗ , exprimer en fonction de λ et M(a, b) les quantités suivantes :

M(b, a) et M(λa, λb).


� �
b
6. Justifier que M(a, b) = af .
a

Partie II :
Pour a, b deux nombres réels strictement positifs, on considère les intégrales
� +∞ � +∞
dt dt
I(a, b) = � et J(a, b) = � ·
0 (a2 + t2 )(b2 + t2 ) −∞ (a2 + t2 )(b2 + t2 )

7. Justifier que les intégrales I(a, b) et J(a, b) convergent, puis que J(a, b) = 2I(a, b).
� �
1 ab
8. En effectuant le changement de variable t = s− , montrer que
2 s

a+b √
� �
J , ab = 2I(a, b).
2

9. Montrer que
∀n ∈ N, I(an , bn ) = I(a, b).
10. Justifier que
I(M(a, b), M(a, b)) = I(a, b).
On énoncera précisément le théorème utilisé.
11. Conclure que
π
M(a, b) = ·
2I(a, b)

2
Partie III :
12. On fixe x > 0. En effectuant le changement de variable t = xs , montrer que

x
1

I(1, x) = 2 √ √ dt.
0 1+ t2 x2 + t2
 √x  √x
13. Montrer que I(1, x) − 2 0 √x21+t2 dt est négligeable devant 2 0 √x21+t2 dt quand x tend
vers 0+ .
√  √x
14. Dériver t �→ ln(t + 1 + t2 ) et en déduire une expression réduite pour 0 √x21+t2 dt.
15. Déterminer un équivalent simple de I(1, x) en x = 0+ et en déduire que
π
f (x) ∼ + − .
x→0 2 ln x
 
1
16. Pour x > 0, déterminer une relation simple entre x, f (x) et f et en déduire que
x
πx
f (x) ∼ .
x→+∞ 2 ln x
17. Justifier que la fonction f est continue sur R+∗ .
18. Montrer que l’on peut prolonger par continuité la fonction f en 0. Que dire de la tangente
à la courbe au point d’abscisse 0 de la fonction ainsi prolongée ?
19. Que dire de la branche infinie de la courbe de f en +∞ ?
20. Préciser rapidement les variations de f et tracer sa courbe sur ]0, +∞[.

Partie IV :
21. Soit x ∈ ]0, +∞[, montrer que
 √ 
2 2 x
I(1, x) = I 1, .
1+x 1+x

2 w
22. On définit la suite (wn ) par w0 = x et wn+1 = 1+wnn .
(a) Montrer que la suite (wn ) converge vers 1.
(b) Montrer que
n
 2
∀n ∈ N, I(1, x) = I(1, wn+1) ·
k=0
1 + w k

(c) Soit la suite (pn ) définie par


n
 1 + wk
pn = ·
k=0
2
Montrer que la suite (pn ) converge vers une limite ℓ non nulle, puis exprimer de
manière simple I(1, x)ℓ.

Partie V :
On définit la fonction K par
π
1

2
K(x) =  dt.
0 1 − x2 sin2 (t)
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3
23. Montrer que la fonction K est bien définie sur ] − 1, 1[.
24. En effectuant un changement de variable, montrer que
 π
2 dt
I(1, x) =  ·
0 x2 cos2 (t) + sin2 (t)

25. Montrer que si x ∈ ]0, 1], on a


√ 
I(1, x) = K 1− x2 ·

26. On définit la suite d’intégrales (Wn ) par


 π
2
Wn = sin2n (t)dt.
0

(a) Démontrer que


2n + 1
∀n ∈ N, Wn+1 = Wn .
2n + 2
(on pourra considérer la quantité Wn − Wn+1 )
(b) Démontrer que
(2n)!
Wn = π.
22n+1 (n!)2
27. Rappeler la valeur du rayon de convergence du développement en série entière de la
1
fonction t �→ √1−t , puis justifier l’expression du terme général de la suite de ses coefficients
(αn ).
28. Démontrer que

1  (2n)! 2n 2n
∀x ∈ ] − 1, 1[, ∀t ∈ R,  = x sin (t).
1 − x2 sin (t) n=0 2 (n!)2
2 2n

29. Justifier que, pour tout x ∈] − 1, 1[, on a



π  ((2n)!)2 2n
K(x) = x .
2 n=0 16n (n!)4
I M P R I M E R I E N A T I O N A L E – 18 1137 – D’après documents fournis

30. En déduire une série numérique permettant d’obtenir la valeur de M(3, 5).

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