Rome Le Pantheon
Rome Le Pantheon
Rome Le Pantheon
Article
Discussion
Lire
Modifier
Modifier le code
Voir l’historique
41° 53′ 55″ nord, 12° 28′ 37″ est
(Redirigé depuis Panthéon de Rome)
Wikipédia:Articles de qualité
Vous lisez un « article de qualité » labellisé en 2006.
Panthéon de Rome
Image illustrative de l’article Panthéon (Rome)
Vue d'ensemble du Panthéon.
Lieu de construction Regio IX Circus Flaminius
Piazza della Rotonda, Rome
Date de construction 1. 27 av. J.-C.
2. 125 apr. J.-C.
Ordonné par 1. Agrippa
2. Hadrien
Type de bâtiment Temple romain
Le plan de Rome ci-dessous est intemporel.
Planrome3.pngPanthéon de Rome
Localisation du Panthéon dans la Rome antique (en rouge)
Coordonnées 41° 53′ 55″ nord, 12° 28′ 37″ est
Géolocalisation sur la carte : Rome
(Voir situation sur carte : Rome)Panthéon de Rome
(Voir situation sur carte : Rome)
(Voir situation sur carte : Italie)
Liste des monuments de la Rome antique
modifier Consultez la documentation du modèle
Le Panthéon de Rome est un édifice religieux antique situé sur la piazza della
Rotonda (Rome), bâti sur l'ordre d'Agrippa au ier siècle av. J.-C. . Endommagé par
plusieurs incendies, il fut entièrement reconstruit sous Hadrien (début du iie
siècle). À l’origine, le Panthéon était un temple dédié à toutes les divinités de
la religion antique. Il fut converti en église au viie siècle par le pape Boniface
IV et aujourd'hui elle est la basilique de la Sainte Vierge et de tous les Martyrs.
C’est le plus grand monument de la Rome antique qui nous soit parvenu en état
pratiquement intact, du fait de son utilisation ininterrompue jusqu'à nos jours. Il
a donné son nom à un quartier de Rome.
Le nom du Panthéon est issu de l'adjectif grec πάνθειον / pántheion, qui signifie «
de tous les dieux ». La plupart des auteurs latins le nomment sous la forme
grécisante Pantheon. La forme latinisée Pantheum est attestée chez Pline l'Ancien.
Le Panthéon supporte la plus grande coupole de toute l’Antiquité avec 150 pieds
romains soit 43,30 m de diamètre à l'intérieur1,2 (ou 43,44 m3), qui reste la plus
grande du monde en béton de ciment non armé. Après presque deux millénaires, cette
construction remarquable ne présente pas de signe de faiblesse de sa structure en
dépit des mutilations volontaires et des mouvements telluriques répétés4.
Construction
La construction du Panthéon fut menée en deux temps.
Marcus Agrippa, Louvre
Le Panthéon d’Agrippa
Intérieur du Panthéon au xviiie siècle, avec le décor d'origine, par Giovanni Paolo
Panini.
Le Panthéon original fut construit en 27 av. J.-C., au début du règne d’Auguste,
par Agrippa, compagnon d’Auguste5, qui participait ainsi à la politique
d’embellissement de la Ville, encouragée par l'empereur6.
D’après des fouilles menées à la fin du xixe siècle, le premier temple était
rectangulaire, avec un pronaos (partie antérieure du temple) ouvert vers le sud, et
une cella (partie intérieure et fermée du temple) transversale plus large (environ
40 mètres) que longue. Il était construit en blocs de travertin et revêtu de
plaques de marbre. Selon l’usage, il était entouré d’un espace libre, aujourd’hui
en partie occupé par le temple d’Hadrien, et bordé au sud par la basilique de
Neptune :
C’est également en airain de Syracuse que sont les chapiteaux des colonnes du
Panthéon placés par M. Agrippa8
Le Panthéon d’Agrippa a été décoré par Diogène d’Athènes, et les Cariatides qui
sont aux colonnes de ce temple passent pour des chefs-d’œuvre, ainsi que les
statues posées sur le faîte8
Le grand incendie de Rome de l’année 80 détruisit plusieurs temples, dont le temple
d’Agrippa. L’empereur Domitien les restaura, et selon Suétone, y fit graver son
nom9.
L'intérieur du Panthéon.
Le Panthéon d'Hadrien
On peut supposer qu'Hadrien l’ait inauguré lors de son séjour prolongé à Rome entre
125 et 128. Il en fit même usage occasionnellement comme tribunal, rendant la
justice en compagnie de quelques sénateurs12.
Symbolisme du monument
Selon Dion Cassius, le temple abritait de nombreuses statues, dont celles d’Arès
(Mars), père de Romulus, celle de Vénus, divinité ancestrale de la gens Iulia,
ainsi que celle du divin Jules César.
L’entrée du lieu était donc gardée de part et d’autre par les statues d’Auguste et
d’Agrippa, tous deux consuls en 27 av. J.-C., ce qui respectait en apparence la
parité républicaine des pouvoirs et confirmait l’ascension d’Agrippa comme héritier
potentiel d’Auguste.
Plutôt qu’un culte impérial qui n’osait alors s’afficher comme tel, les dirigeants
romains proposèrent un culte plus vaste et plus neutre, celui de tous les dieux, «
Panthéon », ainsi nommé par Pline l'Ancien.
Hadrien fut un empereur cosmopolite qui voyagea beaucoup en Orient, et qui était un
grand admirateur de la culture grecque. Il semble que, pour lui, le Panthéon devait
être le temple de tous les dieux, une sorte de geste œcuménique ou syncrétique à
l’adresse de tous ceux qui, dans l’empire romain, n’adoraient pas les anciennes
divinités de Rome, ou qui les adoraient sous d’autres noms.
Dès lors, quand Hadrien rend des décisions de justice dans son Panthéon, usage
exceptionnel pour un temple, il se mettrait en scène comme une émanation de
l’Hélios royal14.
Dans les Mémoires d'Hadrien, Marguerite Yourcenar place dans la bouche d’Hadrien
cette vision du Panthéon, compatible avec ce que nous connaissons de la pensée
romaine :
Architecture de l’édifice
Contexte technique
Après l’impulsion apportée par les projets novateurs de Néron, suivis des
réalisations colossales des Flaviens et de Trajan, les Romains maîtrisaient
parfaitement les techniques de l’art du bâtiment, comme en témoignent les vastes
coupoles de la domus aurea de Néron et des thermes de Baïes : celle du prétendu «
temple de Vénus » a un diamètre de 26 m, celle du « temple de Diane » atteint 29,5
m et celle du temple d’Apollon, près de Baïes, parvient à un diamètre de 38 m.
Elles sont toutes antérieures au règne d’Hadrien14.
Le pronaos
Le pronaos, qui mesure 33,1 m de large pour 15,6 m de profondeur18, était surélevé
par un podium de 1,3 m et accessible par un escalier de cinq marches. Au fil des
siècles, le sol environnant s’est exhaussé, et la place qui entoure le Panthéon
atteint maintenant le niveau du podium.
Le bâtiment de transition
La rotonde
La coupole
Une observation attentive des caissons montre que les rectangles qui les modèlent
sont légèrement décentrés vers le haut. En effet, ces moulures ne sont pas centrées
sur le milieu de la sphère inscrite dans la coupole, mais sur la base de cette
sphère, qui correspond au centre du sol de la rotonde. Cette subtile correction
crée un effet de perspective rayonnante pour l’observateur qui se tient au centre
du temple17.
Les trous présents dans les caissons et dans la calotte laissent supposer la
fixation d’éléments décoratifs en bronze. Certains dessins modernes de
reconstitution proposent des étoiles de bronze, en symbolisme de la voûte
céleste22.
La structure du bâtiment
Les constructeurs romains ont résolu ces problèmes par deux moyens principaux : la
recherche des matériaux les mieux adaptés et la maîtrise de l'orientation des
poussées22.
Pour parvenir à ce résultat, les bâtisseurs romains ont mis en œuvre plusieurs
solutions :
le mur extérieur (1) dépasse de 8,40 m (5) le pied de la coupole et agit comme un
contrefort ;
la base de la coupole est surchargée d'une série de sept anneaux de béton disposés
en escalier (6), visibles de l’extérieur, qui redirigent les poussées latérales
centrifuges par une poussée verticale ;
dans l’épaisseur de la coupole sont inclus de grands arcs de décharge en brique qui
dirigent les poussées sur les piliers de la rotonde ; d’autres arcs de briques
inclus dans le mur de la rotonde, mais visibles de l’extérieur, renvoient les
poussées vers les piliers ;
la partie porteuse du mur cylindrique est renforcée par une série de petits arcs
radiaux inclus entre les niveaux supérieurs du mur intérieur et du mur extérieur.
Anneaux de charge en escalier, ceinturant la coupole.
Anneaux de charge en escalier, ceinturant la coupole.