Mémoire D'ingénieur de Conception Jénic ASSANHOUN

REPUBLIQUE DU BENIN
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)
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DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL (GC)
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Option : Bâtiment et Travaux Publics (BTP)
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME

D’INGENIEUR DE CONCEPTION GRADE MASTER
THEME :
Etude de la corrélation entre le module d'élasticité et l'indice

portant CBR de matériaux élaborés à base de la terre de barre pour
une utilisation en assisse de chaussées au Sud Bénin : Cas de la
terre de barre de Dogbo et de Bohicon.
Réalisé et soutenu par :
ASSANHOUN S. Crédo Jénic
Sous la direction de :
Encadreurs Directeur
Dr Ir YABI Crespin Pr GIBIGAYE Mohamed
Docteur en matériaux et structures Professeur titulaire des universités du
Ir SEKLOKA Raoul Ghildas CAMES
Doctorant en Matériaux et structures
Année académique 2021-2022

REPUBLIQUE DU BENIN
*********
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE (MESRS)
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)
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DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL
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DIRECTEUR
Docteur ALITONOU Guy Alain

(Professeur Titulaire des Universités du CAMES)
DIRECTEUR ADJOINT
(Chargé des Affaires Académiques)
Docteur Vincent PRODJINONTO

(Maître de Conférence à l’Université d’Abomey-Calavi)
CHEF DE DEPARTEMENT
Docteur DOKO Valery

(Maître Assistant des Universités du CAMES)
Année Académique 2021-2022

14ème Promotion
ii
LISTE DES ENSEIGNANTS AYANT INTERVENU DANS NOTRE FORMATION DE 2016-2021
LISTE DES ENSEIGNANTS AYANT INTERVENU DANS NOTRE FORMATION

DE 2016-2021
NOMS PRENOMS MATIERES ENSEIGNEES

ALLOBA Ezéchiel Route I
SAGBOHAN Joseph Initiation à la recherche
- Chimie initiale
- Chimie renforcée
AGBANGNAN Pascal
- Thermochimie et équilibre
chimique
ADEOTI Guy Atelier de dessin et CAO DAO
ADJOVI Edmond Construction en bois
- Mathématique initiale
ADANHOUME Vilevo
- Mathématiques renforcées
ANAGO Guy Système logique et application
- Physique initiale
- Physique renforcées
AGBOMAHENAN Macaire
- Magnétostatique et régimes
variable
AGOSSOU Daniel Métré et Etude de Prix
- Hydrologie de l'ingénieur
BACHAROU Taoﬁc - Assainissement des eaux
pluviales et eaux usées
AKOWANOU Onésime Génie des Procédés et transfert de
AÏNA Martin Pépin matière
CHAFFA Gédéon Physique du Bâtiment
Statique Graphique et Analytique
BOCOVO Mariano
Dynamique des structures élastiques
- Initiation aux sciences
CHITOU Moukaïla graphiques
- Dessin technique
GBAGUIDI-AÏSSE Gérard Résistance des matériaux I, II, III
HONLONKOU Albert Analyse économique et financière
- Physique des Matériaux
FAGBEMI Adiou
- Transfert thermique
DEGBEGNON Léopold Topométrie appliquée
Matériels de construction et
de-SOUZA Médard
équipement
- Cours séminaire
DOKO Valéry - Structures Hyperstatique
- Ponts et chaussées
- Leadership et Entrepreneuriat
da-MATHA Raymond - Création et gestion des
entreprises
GBAGUIDI Victor Béton Armé Initial et Avancé
Etude de la corrélation entre le module d'élasticité et l'indice portant CBR de matériaux élaborés à base de la terre de barre pour
une utilisation en assisse de chaussées au Sud Bénin : Cas de la terre de barre de Dogbo et de la terre de barre de Bohicon.
Réalisé et soutenu par ASSANHOUN Jénic S. Crédo iii
LISTE DES ENSEIGNANTS AYANT INTERVENU DANS NOTRE FORMATION DE 2016-2021
-Droit des Travaux Publics

-Mécanique des solides
GIBIGAYE Mohamed déformables
- Béton Précontraint
- Projet de construction
LABINTAN Clément Mécanique des solides déformables
- Initiation au logiciel pour
ingénieur (Matlab)
GBAGUIDI Thomas Brice
- Equations aux dérivées
partielles
- Construction métallique
Initiale
HOUANOU Agapi - Construction métallique
avancée
- Construction mixte acier-béton
HOUINOU Gossou Jean Topométrie Générale
HOUINOU SOUROU Agathe Mécanique des sols avancée 2 et 3
- Anglais Technique
OLORY Bienvenu
- Anglais scientifique renforcé
- Comptabilité générale
SEWANOUDE Damien
- Economie générale
- Initiation à la Programmation
GUEDJE François
- Algorithmique
- Procédés Généraux de
Construction
OLODO Emmanuel
- Modélisation des systèmes et
simulation
- Introduction à la mécanique
des milieux continus
TCHEHOUALI Adolphe - Matériaux de Construction
- Matériaux Innovants et
géotechnique routière
- Hydraulique Générale
WANKPO Tonalémi Epiphane
- Gestion des projets
SOEDE Casmir Anglais technique
IBRAHIMOUN Marcos Recherche Opérationnelle
LAADE Cyprien
HOUINOU Agathe Travaux pratiques spécialisés
ZINSOU Luc
HOUESSOU Wilfried Géométrie descriptive
YALO Nicaise Euloge Géophysique
YABI Crespin Route II et Béton Précontraint
ZEVOUNOU Crépin Géologie Appliquée
ZINSOU Codjo Luc Mécanique des sols initiale
Réalisé et soutenu par ASSANHOUN Jénic S. Crédo iv
DEDICACE
DEDICACE
Je dédie ce mémoire à :
Mon Seigneur et ami Jésus-Christ ;

Mon très cher père ASSANHOUN Codjo Jean qui fait de l’avenir de ses enfants une
priorité. Que ce travail récompense tous ses efforts déployés pour moi depuis le début
de mon parcours académique ;
Ma très chère mère AZONVE Adjoivi Enice pour ses sacrifices innombrables et son
dévouement. Puisse Dieu la bénir et lui rendre au centuple tous les sacrifices qu’elle
a consenti à mon égard depuis ma naissance.
Réalisé et soutenu par ASSANHOUN Jénic S. Crédo v
REMERCIEMENTS
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce mémoire a été possible grâce au concours de plusieurs personnes à qui

je voudrais témoigner toute ma gratitude. Nous exprimons ici nos sincères remerciements :
➢ Au Professeur Guy Alain ALITONOU, Directeur de l’Ecole Polytechnique

d’Abomey-Calavi, pour le suivi et les différentes opportunités d’insertion
professionnelles de ses étudiants notamment le partenariat entre l’EPAC et COLAS
AFRIQUE ;
➢ Au Docteur Vincent PRODJINONTO, Directeur Adjoint de l’Ecole Polytechnique
d’Abomey-Calavi ;
➢ Au Docteur Valéry DOKO, Enseignant à l’Université d’Abomey-Calavi, Chef du
Département de Génie Civil à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, pour vos
conseils et soutien tout au long de notre formation ;
➢ Au Professeur Mohamed GIBIGAYE, Professeur titulaire des universités du
CAMES, Enseignant Chercheur à l’Ecole Polytechnique d’Abomey Calavi (EPAC),
notre maître de mémoire, pour avoir accepté d’encadrer ce travail et de le conduire
jusqu’à terme. Ce document n’aurait pu être réalisé sans ses conseils, sa disponibilité,
son enthousiasme, son esprit d’écoute, son soutien sans pareil et surtout cette
confiance qu’il a placée en nous ;
➢ Au Docteur Crespin YABI et à l’ingénieur Doctorant Raoul G. H. SEKLOKA, nos
encadreurs pour leur soutien sans faille, ce mémoire est le résultat de leurs conseils, de
leur suivi et de la valeur qu’ils ont su accorder à ce travail. Nous leur exprimons ici
toute notre profonde gratitude pour les sacrifices qu’ils ont consenti en acceptant
encadrer ce travail. Dieu le Tout-Puissant saura les récompenser convenablement ;
➢ Au Docteur Georges ALE, Ex-Administrateur Général de COLAS ARIQUE, grâce à
qui nous avons pu effectuer un stage dans le laboratoire central de Cotonou pour la
réalisation de nos essais ;
➢ À M. Tonoudé ETCHIN, Responsable technique de COLAS Bénin pour sa
disponibilité, sa patience, et surtout ses judicieux conseils, qui ont contribué à
alimenter notre réflexion. Il a partagé avec nous ses connaissances et expériences dans
le milieu professionnel, tout en mettant à notre disposition la documentation et les
ressources nécessaires à l’aboutissement de ce travail ;
Réalisé et soutenu par ASSANHOUN Jénic S. Crédo vi
REMERCIEMENTS
➢ À M. Landry SOLOFONANAHARY, Responsable du Laboratoire Central de

Cotonou pour son accueil, encadrement et différents conseils tout au long de notre
stage. Nous tenons à lui témoigner toute notre reconnaissance pour les efforts
consentis aussi bien lors de la réalisation de nos essais que pendant la rédaction de ce
document ;
➢ À Mme Gladys ZANOU AIVO, Directeur des Ressources Humaines Honoraire de
COLAS Bénin pour son accueil chaleureux et pour l’attention particulière qu’elle
porte à l’insertion professionnelle des nouveaux diplômés ;
➢ À M. Vicencio AKODE, Gestionnaire Chargé du Développement des RH à COLAS
Bénin, pour son accueil, son suivi tout au long de notre stage au sein de l’Entreprise. Il
a été présent durant le processus d’intégration pour s’assurer qu’on ne manquerait de
rien, nous lui disons ici un sincère merci ;
➢ À M. GBONGBON Jacob et M. AWE Maxime, pour leur diligence et promptitude
dans la réalisation de nos différents essais. Ils furent d'une aide précieuse dans
l’aboutissement de nos recherches expérimentales ;
➢ À tout le personnel de COLAS ARIQUE, pour avoir fait de ce séjour dans l’Entreprise
un moment agréable et inoubliable ;
➢ Aux camarades mémorants qui ont travaillé avec nous dans la même unité de
recherche URVMP, nous voulons citer FATOGNON Fausta et BIO MORA
Marlène ;
➢ A M. DOSSOU Serges et M. ALAKOUKO Raïmi pour l’attention particulière qu’ils
ont su accorder à ce travail
➢ À tous ceux qui, de près ou de loin nous ont aidé d’une manière ou d’une autre tout au
long de notre formation et pendant la rédaction de ce document.
Réalisé et soutenu par ASSANHOUN Jénic S. Crédo vii
HOMMAGE
HOMMAGE
➢ Monsieur le Président du Jury
Nous sommes sensibles à l’honneur que vous nous faites en acceptant de présider ce jury.
En vous rendant disponible en dépit de vos diverses occupations, nous sommes convaincus
que vos analyses et observations permettront d’améliorer ce travail. Veuillez accepter
l’expression de notre profonde reconnaissance.
➢ Aux membres du jury
Nous vous remercions de l’honneur que vous nous faites en acceptant de juger ce travail
malgré vos multiples occupations. Votre disponibilité, votre humanisme et votre modestie
forcent respect et incitent l’admiration. Veuillez trouver ici le témoignage de notre
profonde gratitude.
Réalisé et soutenu par ASSANHOUN Jénic S. Crédo viii
LISTE DES ABREVIATIONS, ACRONYMES ET SIGLES
LISTE DES ABREVIATIONS, ACRONYMES ET SIGLES

URVMP Unité de Recherche de Valorisation des Matériaux de Proximité
R&D Recherche et Développement
RH Ressources Humaines
LCPC Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
SETRA Service d'Etudes Techniques des Routes et Autoroutes
CNERTP Centre National d’Essais et de Recherche en Travaux Publics
CEBTP Centre Expérimental des Bâtiments et Travaux Publics
PAG Programme d’Actions du Gouvernement
CDF Couche de forme
GTR Guide de Terrassement Routier
GTS Guide de Traitement des Sols
GRH Graviers Reconstitués Humidifiés
LSR Liants Spéciaux Routiers
LHR Liants Hydrauliques Routiers
CFTR Comité Français pour les Techniques Routières
PL Poids Lourds
GNT Grave Non Traitée
GB Grave Bitume
EME Enrobé à Module Elevé
CCTP Cahier des Clauses Techniques et Particulières
NF Norme Française
EN Norme Européenne
OPM Optimum Proctor Modifié
MJA Moyenne Journalière Annuelle
AFNOR Association Française de Normalisation
OBRGM Office Béninois de Recherches Géologiques et Minières
BBME Béton Bitumineux à Module Elevé
BBSG Béton Bitumineux Semi Grenus
BBM Béton Bitumineux Minces
BBC Béton Bitumineux Cloutés
BBDr Béton Bitumineux Drainants
BBS Béton Bitumineux pour chaussée souple à faible trafic
BBTM Béton Bitumineux Très Minces
Réalisé et soutenu par ASSANHOUN Jénic S. Crédo ix
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Valeurs usuelles de risques de calcul en milieu urbain[16] ............................ 33
Tableau 2 : Définition des classes de trafic selon la norme française de dimensionnement
structurel des chaussées neuves [16] ................................................................................... 34
Tableau 3 : Définition des classes de trafic selon le CEBTP[18] ...................................... 34
Tableau 4 : Classes de portance des plateformes support de chaussée[17] ....................... 37
Tableau 5 : Valeurs indicatives des caractéristiques en fatigue de sables traités aux liants
hydrauliques[14] .................................................................................................................. 38
Tableau 6 : Tolérance de pourcentage de fines et d'indice de plasticité des graves
latéritiques naturels pour une utilisation en couche de fondation selon le CEBTP [18] ..... 44
Tableau 7 : Classes de qualité minimale pour la réalisation des couches de chaussée en
sols[16] ................................................................................................................................ 52
Tableau 8 : Classification des sols traités selon la résistance après l’immersion dans l’eau
(NF EN 14227-15) ............................................................................................................... 52
Tableau 9 : Exigences relatives au gonflement linéaire dans le moule CBR des sols traités
selon l'EN 14227-15 ............................................................................................................ 53
Tableau 10 : Analyse granulométrique par tamisage sur le sable continental ................... 83
Tableau 11 : Analyse granulométrique par tamisage sur l'échantillon de la terre de Kpoha
............................................................................................................................................. 84
Tableau 12 : Analyse granulométrique par tamisage sur le concassé 0/5 de Dan. ............ 85
Tableau 13 : Analyse granulométrique par tamisage sur la terre de barre de Sodohomey 86
Tableau 14 : Mélanges retenus ........................................................................................... 87
Tableau 15 : Caractéristiques de compactage des différents mélanges. ............................ 88
Tableau 16 : Présentation des résultats d'essais d'identification sur le mélange M2 et
établissement de la conformité selon le CEBTP 1984. ....................................................... 88
Tableau 17 : Indice CBR de la terre de barre lithostabilisée au sable continental améliorée
au ciment ............................................................................................................................. 89
Tableau 18 : Résistance à la compression de la terre de barre lithostabilisée au sable
continental améliorée au ciment .......................................................................................... 89
Tableau 19 : Résistance à la traction indirecte de la terre de barre lithostabilisée au sable
continental améliorée au ciment. ......................................................................................... 90
Tableau 20 : Module d’élasticité par compression de la terre de barre lithostabilisée au
sable continental améliorée au ciment. ................................................................................ 90
Réalisé et soutenu par ASSANHOUN Jénic S. Crédo x
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 21 : Indice CBR de la terre de barre lithostabilisée au concassé 0/5 améliorée au

ciment .................................................................................................................................. 90
Tableau 22 : Résistance à la compression de la terre de barre lithostabilisée au concassé
0/5 améliorée au ciment. ...................................................................................................... 91
Tableau 23 : Résistance à la traction indirecte de la terre de barre lithostabilisée au
concassé 0/5 améliorée au ciment. ...................................................................................... 91
concassé 0/5 améliorée au ciment. ...................................................................................... 92
Tableau 25 : Indice CBR et module d'élasticité selon le dosage en ciment du composite 1
........................................................................................................................................... 102
Tableau 26 : Valeur des paramètres pour le calcul d'agressivité d'un essieu (sur structures
neuves moyen et fort trafic)[14] ........................................................................................ 112
Tableau 27 : Coefficients d'agressivité selon le trafic et le type de chaussée[14] ........... 112
Tableau 28 : Divers enrobés bitumineux et autres enrobés à chaud normalisé[14] ......... 113
Tableau 29 : Fuseau de granulométrie proposé passant des graves latéritiques naturels
pour une utilisation en couche de fondation selon le CEBTP [18] ................................... 114
Tableau 30 : Fuseau de granulométrie exigée pour les concassés 0/d pour une utilisation
en couche de fondation selon le CEBTP [18].................................................................... 114
Tableau 31 : Spécifications mécaniques des sols-ciment pour une utilisation en couche de
fondation selon le CEBTP[18] .......................................................................................... 114
Tableau 32 : Fuseau de granulométrie proposé passant des graves latéritiques naturels
pour une utilisation en couche de base selon le CEBTP[18]c ........................................... 114
Tableau 33 : Fuseaux granulométriques passant proposés pour les graves bitume utilisés
en couche de base selon le CEBTP[18] ............................................................................. 115
Tableau 34 : Fuseaux granulométriques passant proposés pour les graves ciments utilisés
en couche de base selon le CEBTP[18] ............................................................................. 115
Tableau 35 : Fuseau de granulométrie proposé passant des GNT2 0/31,5 pour une
utilisation en couche d’assise selon l’EN 13285 ............................................................... 115
Tableau 36 : Critères d'argilosité et de taille granulaire des sols utilisables en assises selon
l’EN 14227-15 ................................................................................................................... 116
Tableau 37 : Exigences relatives à l’indice de portance immédiate des sols traités selon
l’EN 14227-15 ................................................................................................................... 116
Réalisé et soutenu par ASSANHOUN Jénic S. Crédo xi
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 38 : Exigences relatives à l’indice de portance Californien des sols traités selon
l’EN 14227-15 ................................................................................................................... 117
Tableau 39 : Classification des sols traités selon la résistance en compression (NF EN
14227-15) .......................................................................................................................... 117
Tableau 40 : Valeurs utilisées pour tracer les courbes limitant les catégories de sols selon
Rt et E (NF EN 14227-15)................................................................................................. 118
Tableau 41 : Exemples d’« âge de classification » et de régimes de cure pour les essais de
Rc, Rt et E des sols traités y compris les essais de résistance à l'eau (NF EN 14227-15) . 119
Tableau 42 : Modalités de confection d’éprouvettes en fonction du sol et du type d’essai
........................................................................................................................................... 121
Tableau 43 : Limites d'Atterberg sur la terre de barre de Kpoha ..................................... 123
Tableau 44 : Proportions de Terre de barre et de concassé pour des valeurs de n entre 0 et
1 ......................................................................................................................................... 123
Tableau 45 : Proportion de terre de barre et de concassé 0 pour n compris entre 0,2 et 0,3
........................................................................................................................................... 124
Réalisé et soutenu par ASSANHOUN Jénic S. Crédo xii
LISTE DES FIGURES
LISTE DES FIGURES

Figure 1: Profil en travers type d'une route[13] ................................................................. 29
Figure 2 : Constitution type et terminologie des différentes couches d’une chaussée[15] 30
Figure 3 : Schéma de principe illustrant les agressivités respectives vis-à-vis de la
chaussée d'un véhicule léger et d'un poids lourd ................................................................. 33
Figure 4 : Situation géographique de l'entreprise COLAS Afrique au Bénin .................... 65
Figure 5 : Photo du laboratoire central de Colas à Cotonou .............................................. 67
Figure 6 : Présentation de la zone d'étude .......................................................................... 68
Figure 7: Carrière d’exploitation du sable continental d’Adjohoué ................................... 69
Figure 8 : Site de prélèvement du concassé 0/5 ................................................................. 69
Figure 9 : Site de prélèvement de la terre de barre à Kpoha .............................................. 70
Figure 10 : Site de prélèvement de la terre de barre à Sodohomey .................................... 70
Figure 11 : Préparation et confection des éprouvettes de sols traités ................................. 76
Figure 12 : Presse multifonction permettant la confection des éprouvettes de sols traités 77
Figure 13 : Principe d'un essai de traction indirecte ........................................................... 79
Figure 14 : Module moyen en compression diamétrale en fonction du module moyen en
compression simple [28]...................................................................................................... 81
Figure 15 : Evolution de l'indice CBR en fonction du dosage en ciment de la terre de barre
stabilisée au sable continental.............................................................................................. 92
Figure 16 : Evolution temporelle de la résistance à la compression du composite 1 selon le
dosage en ciment ................................................................................................................. 93
Figure 17: Evolution temporelle de la résistance à la traction indirecte du composite 1
selon le dosage en ciment .................................................................................................... 94
Figure 18: Evolution temporelle du module d’élasticité du composite 1 selon le dosage en
ciment .................................................................................................................................. 95
stabilisée au concassé 0/5 .................................................................................................... 97
dosage en ciment ................................................................................................................. 98
Figure 21 : Evolution temporelle de la résistance à la traction indirecte du composite 2
selon le dosage en ciment .................................................................................................... 99
Figure 22 : Courbe traduisant l'évolution du module d'élasticité du composite 1 en
fonction de l'indice CBR ................................................................................................... 103
Figure 23: Courbe traduisant l'évolution du module d'élasticité du composite 2 en fonction
de l'indice CBR .................................................................................................................. 104
Figure 24 : Formules de corrélation par intervalles de valeurs CBR du composite 2. ..... 105
Figure 25 : Classification selon Rt, E (NF EN 14227-15) ............................................... 118
Figure 26 : Série de tamis normalisée .............................................................................. 120
Figure 27 : Matériels pour essai d’équivalent de sable .................................................... 120
Figure 28 : Matériels pour limites d’Atterberg................................................................. 120
Figure 29 : Dame et moule Proctor .................................................................................. 120
Figure 30 : Presse CBR .................................................................................................... 120
Figure 31 : Moule et système de démoulage pour la confection des éprouvettes 10x20 cm²
de sols traités ..................................................................................................................... 121
Figure 32 : Cales d'espacement amovibles pour la confection des éprouvettes 10x20 .... 121
Réalisé et soutenu par ASSANHOUN Jénic S. Crédo xiii
LISTE DES FIGURES
Figure 33 : Essai brésilien en cours sur éprouvettes de sols traités .................................. 122
Figure 34 : Essai de module d'élasticité en cours sur éprouvettes de sols traités ............. 122
Figure 35: Enceinte climatique pour conservation des éprouvettes de sols traités .......... 122
Figure 36 : Eprouvettes de sols traités conditionnées à 20°C .......................................... 122
Réalisé et soutenu par ASSANHOUN Jénic S. Crédo xiv
LISTE DES ANNEXES
LISTE DES ANNEXES
Annexe A : Paramètres de calcul des chaussées ............................................................... 112

Annexe B : Les différents types d'enrobés bitumineux .................................................... 113
Annexe C : Fuseaux de granulométrie proposés passant pour les matériaux routiers selon
le CEBTP ........................................................................................................................... 114
Annexe D : Exigences et classifications des matériaux routiers selon les normes
européennes ....................................................................................................................... 116
Annexe E : Equipements utilisés pour la réalisation des essais d’identification .............. 120
Annexe F : Conditions et matériels de confection des éprouvettes de sols traités ........... 121
Annexe G : Formulation et résultats d’essais d’identification.......................................... 123
Réalisé et soutenu par ASSANHOUN Jénic S. Crédo xv
LISTE DES UNITES DE MESURE
LISTE DES UNITES DE MESURE

m Mètres
m² Mètres carré
m³ Mètres cube
cm Centimètres
cm² Centimètres carré
cm³ Centimètres cube
mm Millimètres
mm² Millimètres carré
mm³ Millimètres cube
g Grammes
kg Kilogrammes
Mg Mégagrammes
t Tonnes
N Newtons
Pa Pascals
MPa Mégapascals
°C Degré Celsius
% Pour-cent
Bar Bars
Réalisé et soutenu par ASSANHOUN Jénic S. Crédo xvi
LISTE DES SYMBOLES
LISTE DES SYMBOLES
Notation Unité Dénomination

Wp % Limite de plasticité
Wl % Limite de liquidité
Wnat % Teneur en eau naturelle
CBR % Californian Bearing Ratio
IPI % Indice Portant Immédiat
IP % Indice de plasticité
LA % Los Angeles
MDE % Micro-Deval
FS % Friabilité des sols
Rc MPa Résistance à la compression
Rit MPa Résistance à la traction indirecte
E MPa Module d’élasticité
𝝈𝟔 MPa Contrainte de fatigue
Dmax mm Dimension du plus gros élément d’un sol
Fr kN Force à la rupture
ff MPa Résistance à la flexion
R² - Coefficient de détermination sous Excel
v - Coeffient de Poisson
Ec MPa Module en compression
Eb MPa Module en compression diamétrale
H cm Hauteur de l’éprouvette
Réalisé et soutenu par ASSANHOUN Jénic S. Crédo xvii
RESUME
RESUME
Ce travail vient compléter les différents acquis déjà obtenus dans la quête de matériaux
viables en remplacement aux graves latéritiques, en épuisement dans le Sud – Bénin. Il
propose des formules de corrélation entre l’indice CBR et le module d’élasticité des
matériaux développés essentiellement à partir de la terre de barre, du sable continental et
du concassé 0/5. L’amaigrissement de la terre de barre avec le sable continental ou le
concassé 0/5 permet d’obtenir des matériaux innovants utilisables en assises de chaussée
après traitement au ciment. Dans cette étude nous avons pris deux (02) de ces composites
élaborés pour établir la corrélation qui existe entre l’indice CBR de ceux-ci et leur module
d’élasticité pour le dimensionnement des superstructures routières.
Les composites, objet de cette étude sont :
- Composite 1 : 42% de la terre de barre de Dogbo et 58% de sable continental
d’Adjohoué
- Composite 2 : 52% de terre de barre de Sodohomey et 48% de concassé 0/5 de Dan
Les différents essais effectués sur le composite 1 montrent qu’il est utilisable en assise de
chaussée moyennant un traitement de 4% de ciment. En revanche, après essais sur le
composite 2, il ne peut pas être utilisé en assise de chaussée même avec un traitement au
liant hydraulique de 5%. Ensuite, sur chaque matériau, nous avons tracé la courbe
traduisant l’évolution du module d’élasticité en fonction de l’indice CBR pour apprécier la
corrélation entre ces deux paramètres mécaniques. Nous avons obtenu une corrélation
linéaire presque parfaite entre le module et le CBR du composite 1 qui s’exprime à travers
la relation affine suivante : E = 9CBR + 42. La même démarche appliquée sur le composite
2 donne un résultat différent. En effet, on a obtenu une corrélation linéaire entre les deux
paramètres par intervalle de valeurs de CBR. Ces corrélations sont exprimées à travers les
relations ci-après : E = 𝐶𝐵𝑅+247 𝑠𝑖 𝐶𝐵𝑅 ≤ 186, E = 22CBR−3587 si 186 ≤ CBR ≤ 223
et E = 9𝐶𝐵𝑅−736 𝑠𝑖 𝐶𝐵𝑅 ≥ 223.
Ces relations permettront de déterminer le module d’élasticité en se basant sur les résultats
de l’essai CBR. Par ailleurs, pour chaque composite, nous avons étudié l’évolution
temporelle de chaque caractéristique mécanique déterminé pour chaque dosage en ciment.
Mots clés : Terre de barre ‐ Sable continental ‐ Concassé 0/5 – Lithostabilisation – Module
d’élasticité
Réalisé et soutenu par ASSANHOUN Jénic S. Crédo xviii
ABSTRACT
ABSTRACT
This work comes to complete the various achievements already obtained in the search of
viable materials in replacement of the lateritic gravels, in exhaustion in the South - Benin.
It proposes formulas of correlation between the CBR index and the modulus of elasticity of
the materials developed essentially starting from the clayey soil, the continental sand and
the crushed 0/5. The thinning of clayey soil with continental sand and 0/5 crushed stone
allows to obtain innovative materials usable in pavement base after treatment with cement.
In this study, we took two (02) of these composites elaborated to establish the correlation
which exists between the index CBR of these and their modulus of elasticity for the
dimensioning of the road superstructures.
The composites, subject of this study are:
- Composite 1: 42% Dogbo Clayey soil and 58% Adjohoué continental sand
- Composite 2: 52% Sodohomey Clayey soil and 48% Dan crushed 0/5
The various tests carried out on composite 1 show that it can be used as a pavement base
with a 4% cement treatment. On the other hand, after tests on composite 2, it cannot be
used as a road base even with a 5% hydraulic binder treatment. Then, on each material, we
plotted the curve translating the evolution of the modulus of elasticity according to the
CBR index to appreciate the correlation between these two mechanical parameters. We
obtained an almost perfect linear correlation between the modulus and the CBR of the
composite 1 which is expressed through the following affine relation: E = 9CBR + 42. The
same approach applied to composite 2 gives a different result. Indeed, we obtained a linear
correlation between the two parameters by interval of CBR values. These correlations are
expressed through the following relations: E = 𝐶𝐵𝑅+247 𝑖f 𝐶𝐵𝑅 ≤ 186, E = 22
CBR−3587 if 186 ≤ CBR ≤ 223 and E = 9𝐶𝐵𝑅−736 if 𝐶𝐵𝑅 ≥ 223. These relationships
will allow us to determine the modulus of elasticity based on the CBR test results.
Furthermore, for each composite, we studied the temporal evolution of each mechanical
characteristic determined for each cement dosage.
Key words: Clayey soil - Continental sand - Crushed 0/5 – Lithostabilization - Modulus of
elasticity
Réalisé et soutenu par ASSANHOUN Jénic S. Crédo xix
SOMMAIRE
SOMMAIRE
LISTE DES ENSEIGNANTS AYANT INTERVENU DANS NOTRE FORMATION DE

2016-2021 ............................................................................................................................. iii
DEDICACE ........................................................................................................................... v
REMERCIEMENTS............................................................................................................. vi
HOMMAGE ....................................................................................................................... viii
LISTE DES ABREVIATIONS, ACRONYMES ET SIGLES ............................................. ix
LISTE DES TABLEAUX ..................................................................................................... x
LISTE DES FIGURES ....................................................................................................... xiii
LISTE DES ANNEXES ...................................................................................................... xv
LISTE DES UNITES DE MESURE .................................................................................. xvi
LISTE DES SYMBOLES.................................................................................................. xvii
RESUME .......................................................................................................................... xviii
ABSTRACT ....................................................................................................................... xix
SOMMAIRE ........................................................................................................................ xx
INTRODUCTION ............................................................................................................... 21
CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE .......................................................... 28
CHAPITRE 2 : CADRE, MATERIELS ET METHODES ................................................. 64
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS ............................................................ 82
CONCLUSION.................................................................................................................. 106
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES........................................................................... 108
ANNEXES ......................................................................................................................... 111
TABLE DES MATIERES ................................................................................................. 125
Réalisé et soutenu par ASSANHOUN Jénic S. Crédo xx
INTRODUCTION
INTRODUCTION
1. Contexte et justification
La route est un facteur de communication, de transport, de développement socio-

économique et d’intégration sous régionale et régionale[1]. De nos jours, l’entretien et le
développement des infrastructures routières sont des préoccupations majeures dans la
politique des différents gouvernements africains. A cet effet, lors de son premier
quinquennat, le gouvernement Béninois actuellement en place a inclus dans son
programme d’actions beaucoup de projets de réhabilitation et de construction de routes. La
réalisation de ces projets dits « asphaltage » ont contribué à redorer le blason du Bénin
aussi bien sur le plan économique que sur le plan touristique. Pour continuer sur cette
lancée, le PAG2 prévoit également la construction de plusieurs kilomètres de route.
Néanmoins, la construction d’une route passe par une étude de faisabilité réalisée par un
gestionnaire de projets et une étude de dimensionnement réalisée par un bureau d’étude
d’ingénieurs routiers. Le dimensionnement d’une route intègre plusieurs paramètres parmi
lesquels l’on peut citer : la portance du sol support, le trafic que la route est destinée à
recevoir puis la disponibilité et la qualité des matériaux de viabilité, etc. Tous ces
paramètres doivent être pris en compte et étudiés par l’ingénieur géotechnicien. Il doit
s’assurer d’avoir bien évalué les charges liées au trafic qu’aura à supporter la route pendant
sa durée de service, de disposer d’un sol en place capable de recevoir les charges
transmises par le corps de chaussée sans se déformer de façon préjudiciable. Il doit
également se donner les moyens d’avoir à disposition des matériaux de qualité capables de
subir les charges liées au trafic puis les transmettre au sol support en toute sécurité.
La question de disponibilité de matériaux de viabilité est celle qui se pose de plus en plus
avec acuité dans les projets routiers soit à cause de leur qualité, soit à cause de la distance
d’exploitation. Les matériaux d’usage courant se font de plus en plus rares, ce qui contraint
l’ingénieur à la recherche de matériaux innovants pour la construction des infrastructures
routières. La quête de matériaux routiers devient ainsi un énorme défi à relever. La terre de
barre, matériau disponible en quantité exploitable dans le Sud Bénin.
2. Problématique
Les graves latéritiques ont été largement utilisés pour l’exécution des assises de chaussées
au Bénin pour des raisons économiques et techniques. Mais aujourd’hui, avec les
exploitations de plus en plus croissantes, induites par le volume des échanges
Réalisé et soutenu par ASSANHOUN Jénic S. Crédo 21
INTRODUCTION
économiques, que connaissent les grands axes routiers, de nouvelles contraintes

apparaissent :
- Les graves latéritiques naturels présentent des limites objectives en tant que
matériaux de chaussées ;
- Ces matériaux de viabilité se font de plus en plus rares ;
L’utilisation systématique des graves latéritiques comme matériaux de construction
commence à en faire une ressource rare dans le pays.
De plus, en observant la carte géographique du Bénin, on remarque que la partie Sud est
atrophiée contrairement au Nord qui est beaucoup plus vaste. Pourtant, la partie sud du
pays est plus habitée que la partie Nord ; elle regorge la majorité des institutions
importantes[2]. Les échanges dans cette partie du pays sont beaucoup plus significatifs que
dans le septentrion ; le besoin d’infrastructures routières pour desservir la population n’y
est donc plus à démontrer. Les graves latéritiques n’existant quasiment plus, il urge donc
de trouver des matériaux alternatifs pouvant les remplacer convenablement pour
l’exécution des couches d’assises de chaussée.
A cet effet, les études effectuées par l’OBRGM attestent que les matériaux disponibles
dans le sud du Bénin sont la terre de barre, le sable lagunaire, le sable continental et les
concassés. Quant à la disponibilité de ces matériaux pour une utilisation aussi importante
que dans celle du secteur routier, il est noté que depuis l’interdiction de l’exploitation du
sable marin, l’état béninois à travers le ministère de l’Eau et des Mines, met en place une
politique pour la production à grande échelle du sable lagunaire[3]. Cette politique,
débutée dans les années 2007, a commencé par une identification des gisements
susceptibles de grande production du sable lagunaire. Les résultats obtenus jusque-là ont
déjà permis de mettre en évidence d’importants gisements de sable lagunaire dans les plans
d’eau des localités telles que Dèkoungbé-Hèdomey-Missessin avec 10 millions de m3 de
sables identifiés, Akassato-Sô-Ava avec 202 millions de m3 de sable, Aholouyèmè, Tori-
Agongué et Tchonvi dans la commune de Sèmè-Kpodji avec des réserves de 117 millions
de m3 de sable. L’exploitation du sable lagunaire est estimée à 70 milliards de m3 étalé sur
50 ans. De la sorte, l’état béninois a déjà lancé les travaux de construction des dragues et
des balisages qui serviront à l’extraction du sable lagunaire sur certains de ces sites tels que
Sèmè-Kraké. Au nord de la région sud, il y a à partir de Dan des concassés disponibles au
détriment des sables lagunaires[3].
INTRODUCTION
En revanche, la terre de barre est utilisée le plus souvent en poterie et dans la confection
des briques hydraform. Cette terre couvre sept (07) plateaux du Sud Bénin soit environs
40% de la zone d’étude et les réserves établies de ce matériau sont estimées à 10.410.949
m3[4].
Ainsi, plusieurs chercheurs ont décidé d’élaborer à partir de ces ressources disponibles des
matériaux innovants pouvant se substituer aux graves latéritiques en construction routière.
Des résultats convaincants ont été obtenus en combinant notamment la terre de barre
matériau à indice de plasticité élevé à des matériaux à granulométrie inverse comme les
sables et le concassé 0/5.
Par exemple, Achille TIKO en 2011 s’est penché sur l’amélioration de la terre de barre
avec du concassé pour l’utilisation en assises de chaussées revêtues[5]. Les résultats des
essais d’identification ont montré que la terre de barre à l’état naturel présente un taux
élevé de fractions fines, une forte plasticité et de faibles portances. Les mélanges
développés présentent de bonnes granulométries, des indices CBR supérieurs à 200, des
résistances Rc, R’c et Rt vérifiant les valeurs recommandées par les normes en couches
d’assise de chaussées pouvant être utilisée en couches de fondation des chaussées où il est
exigé une valeur de l’indice CBR supérieure à 30 mesurée à 95% de l’OPM.
Par ailleurs, DJIGUI Joël Landry en 2011, dans son étude intitulé « Etude des possibilités
d’utilisation des sables de la région côtière du Bénin dans la construction routière : vers
l’élaboration de nouveaux matériaux à base de ces sables » a apporté une justification à la
formulation d’un matériau utilisable en couche de base de chaussée à partir des sables de la
région côtière du Bénin[6]. Pour la formulation de son mélange granulaire, il utilise la formule
semi-empirique des puissances qui donne une courbe de référence, où le principal paramètre
variable est n, qui est la courbe idéale auquel doit s’approcher la courbe du mélange ; pour le
paramètre n il prend des valeurs comprises entre 0,4 et 0,6. Les résultats obtenus en laboratoire
ont permis d’envisager : 58% Terre de barre d’Avrankou + 42% Sable lagunaire d’Adjohoun et
43% Terre de barre d’Avrankou + 57% sable lagunaire de Dème d’Adjohoun. Il démontre
également que les mélanges réalisés constituent des substituts très économiques.
Marcia HOUNGBEDJI qui a travaillé en 2019 sur l’Elaboration d’un composite à base de la
terre de barre de Zê amaigri au sable de Missessin en vue de son utilisation en couches
d’assisse des chaussées routières en utilisant la méthode des moindres carrés pour une valeur
de n comprise en 0 et 1 a obtenu un mélange B composé de 61% de terre de barre et 39% de
sable lagunaire pour n = 0,225 utilisable en couche de fondation à l’état naturel et traité à partir
INTRODUCTION
de 3,5% de ciment utilisable en couche de base pour des trafics allant de T1 à T4[7]. Ainsi les
sables de la zone côtière du Bénin peuvent être utilisés en couche de fondation de chaussées en
substitution au graves latéritique ou au sable silteux. Aussi les sables de la région côtière du
Bénin amendés au ciment à un dosage d’au moins 3,5% peuvent être utilisés en couche de
base, pour des trafics inférieurs ou égaux à T4.
ADJIBOICHA Sofiatou en 2021, a travaillé sur l’élaboration de matériaux d’assise de
chaussée à base des terres de barre de Savi et Dogbo et des sables de Hèdomey et d’Adjohoué.
Elle a obtenu des mélanges constitués de 47% de la terre de barre de Savi et 53% de sable
fluvial de Hèdomey puis 42% de la terre de barre de Dogbo et 58% de sable continental
d’Adjohoué en utilisant la loi puissance basée sur la méthode des moindres carrées[8]. A la
suite des essais sur les sables-ciment, des résultats très satisfaisants ont été obtenus. En effet, le
premier mélange composé de 43% de terre de barre de Savi et de 57% de sable fluvial de
Hèdomey s’est révélé utilisable en couche de base pour des trafics allant de T1 à T4 avec un
dosage en ciment de 3%. Mieux, le second mélange constitué de 42% de terre de barre de
Dogbo et 58% de sable continental d’Adjohoué, pour les mêmes conditions, est utilisable à
partir de 3% de ciment.
BIAOU Kéroll en 2021, dans son intitulé « Lithostabilisation de la terre de barre de
Sodohomey au sable d’Ahlan ou au sable concassé de Dan en vue de son utilisation en couches
d’assises de chaussée routière » a obtenu également deux différentes compositions[9]. La
première était constituée de 49% de la terre de barre de Sodohomey et de 51% de sable
lagunaire d’Ahlan et présente les caractéristiques d’un matériau utilisable en couche de base
pour des trafics inférieurs ou égaux à T4, à condition qu’on le traite à 3,5% de ciment. De
même, le second renfermant 45% de terre de barre de Sodohomey et 55% de concassé 0/5 de
Dan répond aux performances exigées en couche de base sous trafics inférieurs ou égaux à T4
avec un dosage en ciment de 3,5%.
Ces études permettent d’affirmer que, moyennant une lithostabilisation et un traitement au liant
hydraulique, la terre de barre peut valablement être exploitée pour palier à la pénurie de
matériaux viables utilisables en assise de chaussée.
Par ailleurs, pour envisager l’utilisation de ces matériaux, une étude approfondie doit être
effectuée pour appréhender l’évolution des performances mécaniques dans le temps. De plus,
les paramètres d’entrée nécessaires au dimensionnement d’une chaussée doivent être
déterminés pour ces différents matériaux. Au nombre de ces paramètres, nous avons le module
d’élasticité E. Il est déterminé conformément à la norme NF EN 13286-43 et nécessite un
équipement sophistiqué pour la lecture et l’enregistrement des déformations subies par les
INTRODUCTION
éprouvettes de sols tout au long de l’essai. La majorité des laboratoires d’étude et de

recherches installées au Bénin ne disposent pas de la technologie nécessaire à la réalisation de
cet essai. C’est face à cette difficulté que des chercheurs, ont dans d’autres régions du monde
pensé à établir la corrélation qui existe entre le module d’élasticité et l’indice CBR qui est un
paramètre beaucoup plus facile à déterminer. Ils ont donc proposé des formules permettant de
déterminer le module d’élasticité E à partir des résultats de l’essai CBR.
Nous avons par exemple Ibrahima SALL[10] qui en 1990 dans son projet de fin d’études
intitulé « Etude de la corrélation entre le module d’élasticité et l’indice de portance CBR dans
le dimensionnement des superstructures routières » a obtenu des formules de corrélation entre
l’indice CBR et le module d’élasticité de sols latéritiques rencontrées dans la région de Thiès
au Sénégal. Il a pu établir la relation simple suivante E=14CBR+117 qui permet ainsi sans
réaliser l’essai de détermination de module d’avoir une valeur approximative du module à
partir du CBR.
De son côté Michel ZOHOU en 1991 a étudié la corrélation entre l’indice CBR et le module
d’élasticité de graves latériques pour le dimensionnement des superstructures routières[11]. Il
a, à partir des essais de laboratoire, établi une loi empirique entre le module d’élasticité et
l’indice CBR. Son étude a été faite sur des latérites provenant de différentes carrières. Pour
chaque type de matériau, il a obtenu une relation de la forme E = a.CBR+b.
Gansonré et al. ont montré dans leur article « Etude de corrélations des caractéristiques
mécaniques des graves latéritiques » que les paramètres mécaniques, tels que la portance CBR,
le module et la résistance de pointe des matériaux latéritiques sont beaucoup influencés par la
nature, les conditions hydriques et de compacité[12]. Ils ont aussi montré que, si ces conditions
sont maitrisées, on peut obtenir des corrélations très satisfaisantes entre ces paramètres
mécaniques. A partir de ces corrélations obtenues, il est possible de proposer une méthodologie
de dimensionnement permettant de caractériser les plateformes au moyen de la résistance
pénétrométrique et d’estimer le module d’Young des matériaux latéritiques du pays pour les
calculs de structures.
Dans le but donc de proposer une alternative à la réalisation de l’essai de détermination du
module sur les matériaux innovants issus des recherches pour remplacer les graves latéritiques
au Bénin, nous avons décidé d’établir la corrélation qui existe entre le module d’élasticité et
l’indice CBR de ces matériaux développés. Cette étude portera sur les composites développés
par BIAOU Kéroll et ADJIBOICHA Sofiatou : 45% de terre de barre de Sodohomey + 55% de
concassé 0/5 et 42% de la terre de barre de Dogbo + 58% de sable continental d’Adjohoué.
INTRODUCTION
3. Hypothèses de recherche
- Des travaux récents de recherche et de caractérisation des matériaux du sud Bénin

effectué par le Ministère des Infrastructures et des Transports et le Centre National
d’Essais et de Recherches des Travaux Publics (CNERTP) pour une éventuelle
utilisation en route. Il en ressort que les matériaux les plus répandus au sud du
Bénin sont la terre de barre et les sables lagunaires dus à la présence des cours
d’eau. Il y a à partir du centre du Bénin (localités de Dan) des matériaux de
concassage à cause de la présence des roches (granites).
- Mais d’après les études réalisées par plusieurs chercheurs, la terre de barre à l’état
naturel ne présenterait pas les caractéristiques suffisantes pour être utilisée en
assisse de chaussée.
- La lithostabilisation de la terre de barre avec du sable ou du concassé permet
d’obtenir un matériau utilisable en couche de fondation de chaussées.
- Les paramètres de dimensionnement de ces matériaux routiers élaborés suffiraient
pour envisager leur utilisation en construction routière.
4. Objectifs de l’étude
4.1.Objectif général
L’objectif de cette étude est faire une étude de la corrélation entre le module d’élasticité E
et l'indice de portance CBR pour une utilisation dans le dimensionnement des
superstructures routières.
4.2.Objectifs spécifiques
- Identifier les différents composites et juger de leur aptitude à être utilisé en assisses
de chaussées.
- Etudier la variation dans le temps des résistances mécaniques et du module
d’élasticité par compression simple des composites élaborés selon l’évolution du
dosage en ciment.
- Etablir la corrélation qui existe entre le module d’élasticité et l’indice CBR de
chaque matériau composite élaboré.
5. Démarche
Pour mener à bien cette étude et atteindre les objectifs fixés, nous suivrons la procédure
suivante :
INTRODUCTION
- Faire une revue de littérature en rapport avec les notions abordées ;

- Prélever les matériaux (terre de barre ; sable continental ; concassé 0/5) de sorte à
avoir des échantillons représentatifs et mentionner leur localisation GPS ;
- Faire des essais d’identification complète des matériaux à l’état naturel ;
- Réaliser les essais de caractérisation physique et mécanique sur les différents
mélanges retenus pour cette étude ;
- A partir des caractéristiques ainsi obtenues, juger de l’aptitude des différents
matériaux à être utilisés en couches d’assises de chaussées avec ou sans
amélioration au ciment ;
- Etablir une corrélation entre le module d’élasticité et l’indice CBR des différents
matériaux ;
- Analyser et interpréter les résultats obtenus ;
- Faire une conclusion générale.
6. Résultats attendus
- Les caractéristiques physiques (granulométrie, indice de plasticité) de la terre de

barre de Sodohomey et de Kpoha sont connues ;
- Les caractéristiques physiques (granulométrie, finesse, propreté) du sable
continental d’Adjohoué et du concassé 0/5 de Dan sont connues ;
- Les caractéristiques physiques et mécaniques (résistance à la compression, à la
traction indirecte, module d’élasticité) des différents composites sont connues.
- Les formules de corrélation entre l’indice CBR et le module d’élasticité de chaque
composite sont connues.
CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
La route
1. LA ROUTE
1.1. DEFINITION ET CARACTERISTIQUES DE LA ROUTE
1.1.1. Définition
Le mot route vient du mot latin « viarupta » qui signifie « voie frayée », c’est donc une
voie de communication terrestre permettant de relier un point à une autre.
On appelle route, un espace correctement aménagé pour recevoir un ou plusieurs courants
de circulation. Elle permet ainsi le stationnement ou la circulation des personnes ou des
véhicules dans les meilleures conditions possibles. Elle doit assurer une viabilité
permanente et faciliter la circulation de ses usagers quel que soit le temps et la saison.
1.1.2. Les caractéristiques géométriques de la route
Les caractéristiques géométriques d’une route sont illustrées par le profil en travers, le
profil en long et le tracé en plan.
1.1.2.1. Le profil en travers type
Il illustre essentiellement la largeur de la chaussée et celle des accotements. Il indique aussi

les pentes transversales (Figure 1).
Figure 1: Profil en travers type d'une route[13]

L’emprise : c’est la partie du terrain qui appartient à la collectivité et affectée à la route
ainsi qu’à ses dépendances.
L’assiette : elle correspond à la surface du terrain réellement occupée par la route.
La plate-forme : surface de la route qui comprend la chaussée et les accotements.
La chaussée : surface aménagée de la route sur laquelle circulent les véhicules.
Les accotements : ce sont les zones latérales de la PLATE-FORME qui bordent

extérieurement la chaussée.
La route
1.1.2.2. Le profil en long
Le profil en long est un graphique sur lequel sont reportés tous les points du terrain naturel
et de l’axe du projet, autrement dit c’est la représentation d’une coupe verticale suivant
l’axe de la route.
1.1.2.3. Le tracé en plan
Le tracé en plan correspond à la projection de la route sur le plan horizontal ; il comprend

l’axe de la route et les positions des profils en travers.
1.2. LES FAMILLES DE CHAUSSEES

1.2.1. Constitution d’une structure de chaussée
Les chaussées se présentent comme des structures multicouches (Figure 2) mises en œuvre
sur un ensemble appelé plate-forme support de chaussée constituée du sol terrassé (dit
sol support) surmonté généralement d'une couche de forme.[14]
Figure 2 : Constitution type et terminologie des différentes couches d’une chaussée[15]
Tout d’abord le sol terrassé ou sol-support est surmonté généralement d’une couche de
forme. L’ensemble sol-couche de forme représente la plate-forme support de la chaussée.
La couche de forme a une double fonction. Pendant les travaux, elle assure la protection du
sol-support, permet la qualité du nivellement ainsi que la circulation des engins. En
service, elle permet d’homogénéiser les caractéristiques mécaniques des matériaux
constituant le sol ou le remblai, et d’améliorer la portance à long terme.
Puis viennent la couche de fondation et la couche de base formant ainsi les couches
d’assise. Les couches d’assise apportent à la chaussée la résistance mécanique aux charges
La route
verticales induites par le trafic et répartissent les pressions sur la plate-forme support afin
de maintenir les déformations à un niveau admissible.
Enfin, la couche de surface se compose de la couche de roulement et éventuellement d’une
couche de liaison entre la couche de roulement et les couches d’assise. Elle a deux
fonctions. D’une part, elle assure la protection des couches d’assise vis-à-vis des
infiltrations d’eau. D’autre part elle confère aux usagers un confort de conduite d’autant
plus satisfaisant que les caractéristiques de surface sont bonnes.
1.2.2. Les différents types de structure de chaussée
Selon les matériaux granulaires liés (enrobés, béton,) ou non liés composants les couches
des chaussées, nous distinguons plusieurs types de structures. Il existe une grande diversité
de structures de chaussée que l’on classe dans les familles ci-dessous :
1.2.2.1. Les chaussées souples
Ces structures comportent une couverture bitumineuse relativement mince (inférieure à 15

cm), parfois réduite à un enduit pour les chaussées à très faible trafic, reposant sur une ou
plusieurs couches de matériaux granulaires non traités. L’épaisseur globale de la chaussée
est généralement comprise entre 30 et 60 cm.
1.2.2.2. Les chaussées bitumineuses épaisses
Ces structures se composent d’une couche de roulement bitumineuse sur un corps de

chaussée en matériaux traités aux liants hydrocarbonés, fait d’une ou deux couches (base et
fondation). L’épaisseur des couches d’assise est le plus souvent comprise entre 15 et 40
cm.
1.2.2.3. Les chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques
Ces structures sont qualifiées couramment de “semi-rigides”. Elles comportent une couche
de surface bitumineuse sur une assise en matériaux traités aux liants hydrauliques disposés
en une ou deux couches (base et fondation) dont l’épaisseur totale est de l’ordre de 20 à 50
cm.
1.2.2.4. Les chaussées à structure mixte
Ces structures comportent une couche de roulement et une couche de base en matériaux
bitumineux (épaisseur de la base : 10 à 20 cm) sur une couche de fondation en matériaux
traités aux liants hydrauliques (20 à 40 cm). Les structures qualifiées de mixtes sont telles
La route
que le rapport de l’épaisseur de matériaux bitumineux à l’épaisseur totale de chaussée soit

de l’ordre de 1/2.
1.2.2.5. Les chaussées à structure inverse
Ces structures sont formées de couches bitumineuses, d’une quinzaine de centimètres

d’épaisseur totale, sur une couche de grave non traitée (environ 12 cm) reposant elle-même
sur une couche de fondation en matériaux traités aux liants hydrauliques. L’épaisseur totale
atteint 60 à 80 cm.
1.2.2.6. Les chaussées en béton de ciment
Ces structures comportent une couche de béton de ciment de 15 à 40 cm d’épaisseur qui

sert de couche de roulement éventuellement recouverte d’une couche mince en matériaux
bitumineux. La couche de béton repose soit sur une couche de fondation (en matériaux
traités aux liants hydrauliques ou en béton de ciment), soit sur une couche drainante en
grave non traitée, soit sur une couche d’enrobé reposant elle-même sur une couche de
forme traitée aux liants hydrauliques. La dalle de béton peut être continue avec un
renforcement longitudinal (“béton arme continu”), ou discontinue avec ou sans élément de
liaison aux joints.
1.3. LES PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT D’UNE CHAUSSEE
Le dimensionnement d’une chaussée prend en compte plusieurs facteurs à savoir :

- La durée de service et le risque de calcul
- Le trafic
- L’environnement (données climatiques)
- La plate-forme support de chaussée
- La qualité des matériaux utilisés
1.3.1. La durée de service et le risque de calcul

Les paramètres de base du dimensionnement traduisent la stratégie d’investissement
retenue, qui correspond à un risque de défaillance structurelle faible ou modéré à une
échéance lointaine. On introduit ainsi les notions de risque de calcul et de durée de
dimensionnement initiale de la chaussée, définies comme suit dans le Guide de Conception
et Dimensionnement des Structures de chaussées[14].
La route
Un risque de calcul de x % sur une durée de dimensionnement initiale de la chaussée de p

années, correspond à la probabilité pour qu'apparaissent au cours de ces p années des
désordres qui impliqueraient des travaux de renforcement assimilables à une reconstruction
de la chaussée, en l'absence de toute intervention d'entretien structurel. Les valeurs des
risques de calcul utilisées généralement en milieu urbain sont données dans le Tableau 1
ci-après :
Tableau 1 : Valeurs usuelles de risques de calcul en milieu urbain[16]
Zones résidentielles Avenues, boulevards Voies principales à
urbains trafic lourd
Risques 25% 15 à 20% 5%
1.3.2. Le trafic
Le trafic constitue un élément essentiel du dimensionnement des chaussées. Le poids des
véhicules est transmis à la chaussée, sous forme de pressions, par l’intermédiaire des
pneumatiques. Pour une automobile, cette pression est de l’ordre de 0,2 MPa. Mais, elle est
de l’ordre de 0,66 MPa sous une roue de camion (Figure 3).
Figure 3 : Schéma de principe illustrant les agressivités respectives vis-à-vis de la chaussée

d'un véhicule léger et d'un poids lourd
1.3.2.1. Les classes de trafic
Les matériaux situés sous les roues subissent des efforts très différents lorsque passe une
voiture ou lorsque passe un poids lourd. Seul ce dernier est pris en compte pour déterminer
les classes de trafic. Le nouveau Catalogue des Structures de Chaussées Neuves (SETRA
– LCPC – 1998)[17] définit un poids lourd comme tout véhicule de plus de 3,5 t de Poids
Total Autorisé en Charge (PTAC).
La route
Les classes de trafic sont définies à partir du trafic poids lourds par sens, compté en
moyenne journalière annuelle (MJA) pour la voir la plus chargée, à l’année de service.
Les différentes classes sont définies par les limites données par les Tableau 2 et 3.
Tableau 2 : Définition des classes de trafic selon la norme française de dimensionnement
structurel des chaussées neuves [16]
T3 T2 T1 T0 TS
Classe T5 T4 T Exp
T3- T3+ T2- T2+ T1- T1+ T0- TO+ TS- TS+
MJA 0 25 50 85 150 200 300 500 750 1200 2000 2000 5000 7000
La classification des trafics selon le CEBTP est donnée dans le tableau ci-après :
Tableau 3 : Définition des classes de trafic selon le CEBTP[18]
Nombre d’essieux
Classe
équivalents de 13t
T1 0 – 5.105
T2 5.105 – 1,5.106
T3 1,5.106 – 4.106
T4 4.106 - 107
T5 107 – 2.107
1.3.2.2. Le trafic équivalent
Pour le calcul de dimensionnement, le trafic est caractérisé par le nombre NE, nombre
équivalent d'essieux de référence correspondant au trafic poids lourds cumulé sur la durée
initiale de calcul retenue.
Au Bénin, l'essieu de référence est l'essieu isolé à roues jumelées de 130 kN (essieu
maximum légal).
Ce nombre NE est fonction :
- des valeurs escomptées du trafic à la mise en service et du taux de croissance 𝜏
pendant la durée initiale de calcul,
- de la composition du trafic (distribution des natures d'essieux et des charges à
l'essieu),
- de la nature de la structure de chaussée.
Il est calculé par la relation
𝑁𝐸 = 𝑁 ∗ 𝐶𝐴𝑀 1.1
La route
avec,
N : nombre cumulé de poids lourds pour la période de calcul de p années,
CAM : agressivité moyenne du poids lourds par rapport à l'essieu de référence
- Calcul du nombre total N de poids lourds
N est égal à :
𝑁𝐸 = 365 ∗ 𝑀𝐽𝐴 ∗ 𝐶𝐴𝑀 1.2
où C est le facteur de cumul sur la période de calcul.
La classe de trafic une fois déterminée, on retient usuellement pour le calcul de
dimensionnement la valeur de MJA correspondant à la moyenne géométrique des limites
de la classe.
Pour p années et un taux de croissance géométrique 𝝉 constant sur cette période, C
s'obtient par la formule :
[(1 + 𝜏)𝑝 − 1]
𝐶= 1.3
𝜏
- Valeur du coefficient d'agressivité CAM
La configuration des essieux (isolé, tandem, tridem), des roues (simples ou jumelées) et
leur charge sont variables d'un poids lourd à l'autre. Par ailleurs pour une charge donnée,
les contraintes et déformations dons la chaussée, à un certain niveau, sont fonction de la
structure de chaussée. Vis-à-vis du comportement en fatigue enfin, l'endommagement
provoqué par l'application d'une charge donnée dépend de la nature des matériaux. Ainsi,
un poids lourd n'aura pas la même agressivité selon qu'il circule sur une chaussée
bitumineuse souple, ou une chaussée à assise traitée aux liants hydrauliques.
Si l'on dispose d'estimations fiables sur la composition du trafic (distribution des essieux et
des charges à l'essieu), à partir de mesures de pesée d'essieux sur des routes de même
catégorie et dans un même contexte géographique, on pourra calculer le coefficient CAM
selon la méthode développée ci-après :
o Agressivité d’un essieu
L'agressivité, A, est estimée vis-à-vis de l'endommagement par fatigue de la chaussée. Elle
correspond au dommage provoqué par un passage d'un essieu de charge P, par rapport au
dommage dû à un passage de l'essieu isolé de référence de charge P0. L'agressivité est
calculée par la formule :
𝑷 ∝
𝑨 = 𝑲( ) 1.4
𝑷𝟎
La route
K est un coefficient permettant de tenir compte du type d'essieu (simple isolé, tandem,
tridem). Un essieu est considéré comme isolé lorsque sa distance par rapport à l'essieu
voisin le plus proche est supérieure à 2 m.
K et ∝ dépendent de la nature du matériau et de la structure de chaussée. Des valeurs
moyennes sont indiquées dans le tableau 26 en annexes.
o Agressivité d’un poids lourd
L'agressivité d'un poids lourd est égale à la somme des agressivités de ses essieux.
o Agressivité d’un trafic
Connaissant l'histogramme de charges par type d'essieu pour un trafic donné,
l'agressivité de ce trafic est qualifiée par le coefficient CAM, correspondant à
l'agressivité moyenne du poids lourd composant ce trafic par rapport à l'essieu pris pour
référence :
𝟑
𝟏 𝑷𝒊 ∝
𝑪𝑨𝑴 = [∑ ∑ 𝒌𝒊 𝒏𝒊𝒋 ( ) ] 1.5
𝑵𝑷𝑳 𝑷𝟎
𝒊 𝒋=𝟏
NPL : nombre de poids lourds pendant la période de comptage,

kj : coefficient correspondant au type d'essieu
(j = 1 : essieu simple,
2 : essieu tandem,
3 : essieu tridem.)
nij : nombre d'essieux élémentaires de type j et de classe de charge Pi.
En l’absence des informations nécessaires pour mener un tel calcul, on pourra retenir les
valeurs données dans le tableau 5 en annexe.
1.3.2.3. L’environnement – données climatiques
Le comportement des structures est influencé directement ou indirectement par les

conditions climatiques. La température affecte les caractéristiques mécaniques des
matériaux bitumineux (module élastique et tenue en fatigue). Elle génère aussi des cycles
d’ouverture/fermeture des fissures de retrait des matériaux traités aux liants hydrauliques.
Enfin, elle est à l’origine des cambrures des dalles des chaussées rigides. Les conséquences
de ces phénomènes sont prises en compte soit directement en retenant pour les matériaux
bitumineux les caractéristiques mécaniques correspondant à la température équivalente de
La route
service, soit indirectement par un coefficient correcteur (kd pour les structures rigides et
semi-rigides).
De plus, l’incidence des périodes de gel/dégel fait l’objet d’une vérification particulière.
Enfin, l’environnement hydrique des sols est pris en compte à travers le choix de la
portance de la plate-forme support de chaussée.[19]
1.3.2.4. La plateforme support de chaussée
La plateforme support de chaussée, étant la couche qui va supporter toute la structure, il est
important de vérifier sa qualité. Ainsi les cahiers des clauses techniques et particulières
(CCTP) exigent des classes de portance pour la plate-forme support. Elles sont consignées
dans le Tableau 4.
Tableau 4 : Classes de portance des plateformes support de chaussée[17]
Classes de
PF1 PF2 PF3 PF4
plate-forme
Module (MPa) 20 50 120 200
1.3.2.5. La qualité des matériaux utilisés
Les matériaux utilisés devant résister à des sollicitations répétées un grand nombre de fois
(le passage répété des véhicules lourds), il est nécessaire de tenir compte de leur qualité en
les caractérisant physiquement et mécaniquement. Les exigences que doivent respecter ces
matériaux varient selon leur nature.
1.3.2.5.1. Comportement en fatigue
Dans les études courantes, le comportement en fatigue est estimé à partir d’essais de
traction directe par le biais de corrélation entre :
- La résistance en flexion ff et la résistance en traction simple Rt
- La contrainte de rupture pour un million de chargement 𝛔𝟔 et ff
𝒇𝒇 𝝈𝟔
Le Tableau 5 présente des valeurs moyennes pour les rapports et , ainsi que les
𝑹𝒕 𝒇𝒇
𝝈 𝟏
valeurs de 𝑹𝟔, et de la pente − 𝜷 qui en découlent.
𝒕
La route
Tableau 5 : Valeurs indicatives des caractéristiques en fatigue de sables traités aux liants
hydrauliques[14]
𝒇𝒇 𝝈𝟔 𝝈𝟔 𝟏
Matériau 𝒇𝒇 −
𝑹𝒕 𝑹𝒕 𝜷
Sable-laitier au pouzzolanes-chaux 2 0,42 0,85 10,4
Sables ciment ou cendre volantes-chaux, au

2 0,46 0,93 11,2
cendres hydrauliques, au liant spécial
1.3.2.5.2. Caractéristiques pour le dimensionnement des chaussées
Du fait de la diversité d’origine des sables et de la variété de composition et de dosage en

liant résultant des considérations de stabilité immédiate et de performances mécaniques à
long terme, il est nécessaire chaque fois d’effectuer une étude de laboratoire spécifique
(NF P 98-114-2).
L’étude doit permettre de préciser la sensibilité de la formule de base aux dispersions
(composition et mise en œuvre) inéluctables sur le chantier.
Le dimensionnement ne saurait être effectué à partir des valeurs moyennes obtenues en
laboratoire sur la formule de base. On retiendra des valeurs plus faibles rendant compte de
la sensibilité de la formule à une variation de ses constituants. Une réduction de 25% est
appliquée aux valeurs de module et de résistance obtenues sur les sables traités aux liants
hydrauliques.
Les paramètres de calcul tirés des résultats d’essais (la contrainte de fatigue 𝝈𝟔 et le
module E) utilisées dans le calcul de dimensionnement seront déduites des valeurs
moyennes à 360 jours par les relations (1.6) et (1.7):
𝝈𝟔
𝝈𝟔 = 𝟎, 𝟕𝟓 ( ) 𝑹𝒕𝟑𝟔𝟎 1.6
𝑹𝒕
𝑬 = 𝟎, 𝟕 𝑬𝟑𝟔𝟎 1.7
𝝈
la valeur du rapport ( 𝑹𝟔 ) étant donnée dans le Tableau 5.
𝒕
Matériaux de construction routière utilisés au Bénin
2. MATERIAUX DE CONSTRUCTION ROUTIERE UTILISES AU BENIN
2.1. LES MATERIAUX UTILISES EN ROUTE AU BENIN
2.1.1. Les graves latéritiques

Les graves latéritiques sont les matériaux les plus utilisés en technique routière. De
nombreux pays disposent de normes ou plus simplement de règles habituelles pour leur
utilisation tant pour les routes revêtues que pour les routes en terre[20]. Au Bénin, par
exemple, il est utilisé en couches d’assises à l’état naturel ou avec amélioration aux liants
hydrauliques selon les spécificités des cahiers de charges élaborés pour chacun des projets
routiers. Ce matériau depuis une dizaine d’année est passé à l’épuisement au sud du Bénin.
Les distances de transport pour les travaux routiers devenaient de plus en plus longues et
rendent cher le coût kilométrique des routes construites.
2.1.2. La grave concassée
Les graves concassées existent en deux types, selon la façon dont ils sont produits :
• Ce sont des matériaux obtenus en une seule fraction, sans mélange, sans ajout
d’eau, tels que sortis du crible de la carrière. En France, on les qualifie de
« graviers naturels », et dans la norme NF 98-129, de « GNT de type A ». La
nouvelle norme (EN 13285) ne les différencie plus des suivants.
• Ce sont des matériaux obtenus avec au moins deux fractions granulaires
distinctes (par exemple un sable 0/4, avec un gravillon 4/10 et un autre 10/20,
pour former un gravier 0/20), et, au besoin, un ajout d’eau. La recomposition et
le malaxage se font dans une centrale spéciale nommée « centrale de graviers »,
ou « centrale de blanc ». En France, on les qualifie de « graviers reconstitués
humidifiés » (GRH) et dans la norme caduque NF 98-129, de « GNT de type
B ».[21]
Les graves concassées le plus souvent utilisés en construction routière au Bénin sont : le
concassé 0/5, le concassé 0/31,5. Le concassé 0/5 est utilisé principalement en couche de
forme tandis que le 0/31,5 peut être utilisé pour réaliser des couches de fondation en raison
d’une granulométrie plus complète offrant de meilleures résistances.
2.1.3. Le sable silteux

Le sable silteux ou limoneux n’est pas un matériau conventionnel en géotechnique routière
en zone tropicale comparativement à la latérite, la grave concassée[22]. Le sable silteux ou
sable limoneux fait l’objet de beaucoup d’hésitation de la part de la maîtrise d’œuvre pour
son utilisation en matière de route, compte tenu de son manque de cohésion et de son
caractère non grenu. Cependant, les cubatures importantes de remblai des projets routiers
ont imposé l’utilisation du sable silteux dans son état naturel ou amélioré. Ainsi, au Bénin,
ce matériau est essentiellement utilisé pour les travaux de terrassements. Par ailleurs, la
plupart des gisements de sable silteux se trouve dans des zones écologiquement sensibles
et leurs réserves s’amenuisent de plus en plus créant ainsi de réelles difficultés
d’approvisionnement. Il faut donc penser à des matériaux alternatifs pour préserver
l’environnement.
2.1.4. Les matériaux bitumineux

Les matériaux bitumineux sont des mélanges de graviers, de sable et de liant hydrocarboné
type bitume. Il existe plusieurs types de matériaux bitumineux selon la granulométrie des
agrégats, la teneur en liant, le procédé de fabrication et l’adjonction éventuelle de
matériaux particuliers.
2.1.4.1. La grave-bitume
La Grave Bitume (GB) est un enrobé « structurant » de granulométrie 0/14 ou 0/20 avec
une teneur en liant allant de 3 à 4%. Les graves bitumes sont rangées en trois classes de
performances et en deux catégories selon leur granularité.
- La classe 1 s’apparente aux matériaux avec une teneur en liant de 3,5% de bitume
pour une granularité 0/20
- La classe 2 avec une teneur en eau en liant moyenne (4,2% pour une GB 0/14)
- La classe 3 avec une teneur en liant plus élevée pour améliorer la tenue en fatigue
(4,5% pour une GB 0/14)
Cet enrobé à module de rigidité élevé est utilisé en couche de fondation et en couche de
base pour chaussée à fort trafic et confère au corps de chaussée une bonne résistance à
l’orniérage.
2.1.4.2. Les enrobés à module élevé
Les enrobés à module élevée (EME) sont des mélanges permettant un renforcement
structurant très important aux chaussées bitumineuses grâce à leur performance élevée sur
trois plans : la résistance à l’orniérage, le module complexe et la tenue en fatigue.
L’optimisation et la combinaison de ces facteurs permettent conséquemment de diminuer
les épaisseurs de couches de la chaussée. Les EME peuvent être utilisés aussi bien en
couches d’assises qu’en couche de roulement selon la granularité du mélange (0/10 – 0/14
– 0/20). Les EME 0/10 sont utilisés en couches de surface fortement sollicitées pour
assurer un confort de roulement tandis que les EME 0/14 et 0/20 sont utilisées pour les
couches d’assise sous fort trafic. Par ailleurs, divers types d’enrobés bitumineux existent ;
ils sont consignés dans le tableau 28 en annexes.
2.2. CARACTERISATION DES MATERIAUX

Plusieurs essais sont réalisés en géotechnique pour caractériser les matériaux pour juger de
leur aptitude à être utilisé en construction routière.
2.2.1. Analyse granulométrique

L’essai est réalisé sur les sols et sur les granulats conformément aux normes respectives :
NF EN ISO 17892-4 et NF EN 933-1. En passant le matériau sur une série de tamis
normalisée, on détermine ainsi la distribution en poids des différentes particules.
2.2.2. Les limites d’Atterberg

Cet essai est réalisé conformément à la norme NF EN ISO 17892-12. Il permet d’apprécier
l’étendue de la plasticité d’un matériau.
2.2.3. Valeur au bleu de méthylène

L’essai au bleu de méthylène, également appelé « essai au bleu », est un essai utilisé en
pour détecter la présence ou non de particules argileuses dans un sol. La norme qui régit
l’essai est NF P 94-068.
2.2.4. Equivalent de sable

L’équivalent de sable est un indicateur, caractérisant la propreté d’un sable ou d'une grave.
Il indique la teneur en éléments fins, d’origine essentiellement argileuse, végétale ou
organique à la surface des grains. L’essai est réalisé selon la norme NF EN 933-8.
2.2.5. Optimum Proctor Modifié

L'essai Proctor, mis au point par l'ingénieur Ralph R. Proctor, est un essai géotechnique qui
permet de déterminer la teneur en eau nécessaire pour obtenir la densité sèche maximale
d'un sol granulaire par compactage à une énergie fixée. Le protocole de l'essai Proctor suit
la norme NF P 94-093.
2.2.6. Essai CBR

L'essai CBR, de California Bearing Ratio, permet de réaliser la caractérisation mécanique
des sols naturels et de sols compactés dans des remblais et des couches de forme, de
fondations et de sous-fondations de routes et aéroports. Il mesure la résistance à l'effort
tranchant d'un sol et le gonflement du sol lorsqu'il est immergé dans l'eau pendant 4 jours.
Il nous permet de calculer la portance du sol, en estimant sa résistance au poinçonnement.
Le protocole d’essai suit la norme NF P 94-078.
2.2.7. Essai Los Angeles

L'essai Los Angeles permet de mesurer les résistances combinées aux chocs et à la
détérioration progressive par frottement réciproques des éléments d'un granulat. Ce mode
opératoire s'applique aux granulats utilisés pour la constitution des chaussées et bétons
hydrauliques. L’essai est réalisé selon la norme NF EN 1097-2.
2.2.8. Essai Micro-Deval

L'essai micro-Deval a pour but la détermination de la résistance à l'usure par le frottement
réciproque des éléments d'un granulat. La norme européenne EN 1097-1 permet de
déterminer ce coefficient.
2.3. PRESENTATION DES SPECIFICATIONS
2.3.1. Spécifications selon le CEBTP 1984

Les exigences relatives à l’utilisation des matériaux en couches de chaussées varient selon
la nature du matériau et de la destination choisie.
2.3.1.1. Matériaux pour plateforme
Il est indispensable de disposer d’une bonne assise pour que le corps de chaussée soit mis
en place dans des conditions satisfaisantes et pour qu’il conserve dans le temps une
indéformabilité suffisante.
Dans la pratique, les sols de portance (indice CBR) inférieure à 5 sont à proscrire. Il est
donc préconisé un des traitements (amélioration, purge, substitution, remblais d'apport,
et/ou drainage) selon le type de sol rencontré. La solution à adopter dépendra des
ressources locales en matériaux et de la comparaison des coûts effectuée entre une
structure de chaussée épaisse, la substitution du sol en place par une couche de forme ou le
traitement in situ de la plate-forme.
Les sols à éliminer ou à traiter ont, outre un CBR très faible, les caractéristiques
géotechniques suivantes :
- IP > 40
- LL > 70
- Gonflement linéaire dans le moule CBR > 2 %
- Teneur en matières organiques > 3%
Le traitement à la chaux vive (ou à défaut à la chaux éteinte) permettra d'obtenir un
abaissement de la teneur en eau naturelle et de l'IP.
Des améliorations par traitement mécanique seront envisagées :
- Ajout de sable pour amaigrir une plate-forme argileuse ou de cailloux pour lui donner
du squelette ;
- Les géotextiles dits additifs de structure permettent la mise en place de couches de
forme sur des sols fins plastiques à forte teneur en eau.
2.3.1.2. Matériaux pour couche de forme
Le matériau de substitution ou d'apport à mettre en couche de forme pour pallier

l'insuffisance du sol naturel et, éventuellement, permettre la circulation de chantier devra
être sélectionné et, en tout état de cause, avoir un CBR supérieur à 5. Un CBR de 10 pourra
être exigé pour les chantiers importants sur lesquels circulent de très gros engins.
La couche de forme est indispensable sur les sols pour lesquels il est impossible d'atteindre
les 95 % de la densité OPM.
De nombreux sols peuvent être utilisés. On évitera cependant :
- Ceux dont la granulométrie maximale est supérieure à 150 mm ;
- Ceux dont le pourcentage de fines est supérieur à 35 ou 45 % et l'IP supérieur à 20 ou
30.
Pourront être traités des sols fins dont l'IP est inférieur à 25 et des sols grenus, pourvu que
ceux-ci ne contiennent pas d'éléments supérieurs à 80 ou 100 mm.
Les seuils de déformabilité admissibles sont les mêmes que ceux définis pour la plate-
forme.
2.3.1.3. Matériaux pour couche de fondation
Quelle que soit la structure dans laquelle ils sont inclus, les matériaux pour couche de
fondation doivent avoir un CBR au moins égal à 30 obtenu pour une densité sèche
correspondant à 95% de l'OPM. Pour les trafics faibles (T1), un CBR de 25 est acceptable
et pour les trafics forts (T4 et T5), on exigera 35.
La dimension maximale des éléments n'excèdera pas 60 mm. II est recommandé d'utiliser
des matériaux de moindre granulométrie maximale pour éviter la ségrégation.
Les autres recommandations données ci-après dépendent des matériaux mis en œuvre.
2.3.1.3.1. Graves latéritiques naturels

La courbe granulométrique du matériau doit rentrer dans le fuseau proposé passant dans le
tableau 29 (voir Annexe C)
Les tolérances de pourcentage de fines et d'indice de plasticité varient selon l'importance
du trafic : (voir Tableau 6)
Tableau 6 : Tolérance de pourcentage de fines et d'indice de plasticité des graves latéritiques
naturels pour une utilisation en couche de fondation selon le CEBTP [18]
T1 – T2 T3 – T4 T5
Maximum de passant à 0,080 mm 35 30 30
Indice de plasticité maximal 30 20 20
La densité sèche minimale requise sera 1,8 à 2 t/m3, selon l'importance du trafic.
2.3.1.3.2. Graves latéritiques améliorés au ciment ou à la chaux
Dans les cas de trafics importants (T3) pour lesquels une couche de base en grave ciment
ou en grave bitume est prévue, on peut avoir intérêt à rigidifier la couche de fondation afin
d'éviter un trop grand écart de modules entre les deux couches. Ce résultat peut être atteint
en incorporant quelques pourcents de ciment ou de chaux à un graves latéritique ne
présentant pas, par lui-même, des caractéristiques suffisantes.
Les graves latéritiques qui conviennent ont généralement les caractéristiques suivantes :
- Taille maximale des éléments : de 10 à 50 mm
- Teneur en matières organiques : < 1,5 %
- Teneur en passant à 0,080 mm : 35%
- Indice de plasticité : < 30
- Module de plasticité m x IP : < 2500 ; m étant le passant au tamis 0,425 mm.
Dans le cas d'une amélioration à la chaux, on devra avoir en plus :
- IP ≥ 10
- Passant à 0,425 mm ≥ 15
Le matériau amélioré sera considéré comme acceptable si le CBR correspondant à 95 % de

la densité OPM, après trois jours de cure à l'air, à la température ambiante et à 4 jours
d'immersion, est supérieur à 100 (supérieur à 60 dans le cas d'une amélioration à la chaux).
2.3.1.3.3. Concassé 0/d (d ≤ 40 mm)

Les concassés o/d appelés aussi tout-venants de concassage proviennent de l'extraction en
carrière de roches dures ou du concassage, après criblage, de la fraction d/D de graves
alluvionnaires à gros éléments.
II faut limiter la granulométrie à la dimension maximale de 40 mm ; les fuseaux de
spécifications peuvent être les suivants (voir tableau 30 en annexes.) Les courbes
granulométriques doivent rester parallèles aux enveloppes du fuseau.
L'indice de plasticité de ces matériaux est souvent nul. On admettra, si tel n'est pas le cas :
- IP < 6 pour les trafics T1 et T2
- IP = 0 pour les trafics plus élevés.
Le pourcentage de fines devra rester inférieur à 10 % (0/31,5) ou à 12 % (0/40), mais devra
être supérieur à 4 % si l'indice de plasticité est nul. Si l'indice de plasticité est compris
entre 0 et 6, la teneur en fines devra rester comprise entre 2 et 5 %.
L'équivalent de sable (ES) sera :
- ES ≥ 30 pour T1 et T2
- ES ≥ 40 pour T3 et T4
Les résistances à la fragmentation et à l'usure seront définies par l'essai Los Angeles (LA)
et l'essai micro Deval (MDE). On retiendra les valeurs admissibles suivantes pour les
trafics admettant l’essieu de 13 tonnes.
- LA ≤ 30
- MDE ≤ 12
2.3.1.3.4. Sols-ciment
Pour les matériaux traités au ciment, on devra obtenir, sur des éprouvettes compactées à 95
% de la densité OPM et réalisées conformément au mode opératoire du CEBTP, les valeurs
minimales consignées dans le tableau 31 en annexes.
2.3.1.3.5. Sols chaux

Les recommandations complémentaires relatives aux sols traités à la chaux et mis en
œuvre en couche de fondation se rapportent à l'indice de plasticité qui devra être supérieur
à 10 et au passant à 0,425 mm qui devra être supérieur à 15. De plus, l'acceptabilité du
mélange sera définie grâce au CBR qui devra être supérieur à 60 (après 4 jours
d'immersion) pour une densité sèche correspondant à 95 % de l’OPM. On arrive à ce
résultat avec environ 6 % de chaux.
2.3.1.4. Matériaux pour couche de base
La couche de base étant soumise à des sollicitations importantes, les matériaux qui la
constituent doivent avoir des qualités suffisantes. Plusieurs critères conditionnent leur
choix :
- Leur indice portant ;
- Leur stabilité ;
- La dureté de leur squelette ;
- La résistance à la traction des couches liées ou rigidifiées.
L'indice portant CBR sera au moins égal à 80 pour une densité sèche correspondant à 95 %
de I' OPM. Si le matériau naturel n'atteint pas cette portance, il devra être amélioré ou
traité. Un indice CBR de 60 peut être admis pour le trafic T1.
Les matériaux de la couche de base peuvent subir une forte attrition sous le trafic,
spécialement lorsque celle-ci n'a pas été rigidifiée, car la résistance au cisaillement est alors
entièrement reprise par le frottement des grains entre eux.
La résistance à la fragmentation et à l'attrition sera définie par l'essai Los Angeles (LA),
l'essai micro Deval (MDE). Les valeurs admissibles suivantes sont retenues pour les
matériaux liés :
- LA ≤ 40
- MDE ≤ 18
Les autres recommandations d'utilisation et de mise en œuvre des matériaux de couche de
base sont proposées ci-après.
2.3.1.4.1. Graves latéritiques naturels

Une exigence plus sévère que pour la couche de fondation ne fait retenir, pour la couche de
base, que les meilleurs matériaux des gisements de latérite ; leurs caractéristiques
géotechniques sont généralement insuffisantes pour qu'ils puissent être utilisés dans le cas
de trafics T4 et T5. Le fuseau granulométrique, à l'intérieur duquel devra s'inscrire la
courbe, se retrouve dans le tableau 32 en annexes.
Le pourcentage des fines restera inférieur à 20% et l'IP à 15.
L'augmentation du pourcentage de fines, avant et après compactage (à l'essai Proctor),

devra rester inférieure à 8%.
Le gonflement mesuré lors de l'essai CBR devra rester inférieur à 1 %.
La densité OPM devra être au moins égale à 2.
2.3.1.4.2. Graves latéritiques traités au ciment ou à la chaux

Les graves naturels, soit latéritiques, soit provenant d'autres gites (anciennes terrasses
alluviales par exemple) peuvent être rendus aptes à être utilisés en couche de base par un
traitement à la chaux ou au ciment.
Ils sont dits améliorés si, en leur ajoutant un faible pourcentage de chaux ou de ciment, ils
ont un comportement qui reste souple. Ils sont, cependant, dits stabilisés quand ils
acquièrent, par incorporation d'un pourcentage un peu plus élevé de ciment, une rigidité
appréciable et une faible déformabilité.
II est généralement nécessaire pour que les matériaux puissent, après traitement, satisfaire
aux spécifications requises en matière de résistance et de portance, qu'ils aient, avant
traitement, un CBR de l'ordre de 60.
2.3.1.4.3. Graves latéritiques améliorés au ciment ou à la chaux

On les utilise en couche de base pour les trafics T1 et T2. Les caractéristiques des
matériaux susceptibles d'être traités sont les suivantes :
- Dimension maximale : de 10 à 50 mm
- Pourcentage de passant à 0,080 mm : < 35%
- Indice de plasticité : < 25%
- Teneur en matières organiques : < 1%
La granulométrie maximale de la grave doit être limitée à 31,5 mm. Les granulométries
sont, la plupart du temps, reconstituées à partir des fractions 0/6 et 6/20 ou 0/4, 4/10 et
10/20, 0/10 et 10/30. Les fuseaux proposés sont dans le tableau 33 en annexes.
Les exigences complémentaires, dans le cas de traitement à la chaux, se rapportent à
l'indice de plasticité qui doit être supérieur à 10 et au passant à 0,425 mm dont le
pourcentage doit être supérieur à 15.
Le matériau amélioré sera considéré comme satisfaisant si le CBR, à 95 % OPM, après 3
jours de cure à l'air et 4 jours d'immersion, est supérieur à 160.
2.3.1.4.4. Graves latéritiques stabilisés au ciment

Ils conviennent pour tous les trafics, mais des raisons économiques évidentes les feront
réserver aux trafics T4 et T5.
Les graves aptes à être stabilisés doivent avoir :
- Une dimension maximale de 10 à 50 mm ;
- Un pourcentage de passant à 0,080 mm inférieur à 35 % ;
- Un indice de plasticité inférieur à 25 ;
𝐷60
- Un coefficient d’uniformité 𝐶𝑢 = supérieur à 10 ;
𝐷10
- Un module de plasticité :
Inférieur à 1 500 dans le cas d'un traitement en place,
Inférieur à 700 dans le cas d'un traitement en centrale.
Le matériau stabilisé doit satisfaire aux exigences de résistance suivantes :
• La résistance à la compression simple (Rc), après 7 jours de cure à l'air des
éprouvettes paraffinées, doit être supérieure à 18 bars et inférieure à 30 bars.
Dans les mêmes conditions, la résistance à la traction mesurée par compression
diamétrale (essai Brésilien) doit être supérieure à 3 bars.
• La résistance à la compression simple (R’c) sur éprouvette ayant subi 3 jours de
cure à l'air et 4 jours d'immersion dans l'eau doit être supérieure à 5 bars.
Les études au laboratoire seront menées en incorporant au graves un pourcentage de 2 à 6
% de liant. Le dosage optimal trouvé sera augmenté de 0,5 à 1% lors du répandage sur le
chantier.
2.3.1.4.5. Grave bitume

Ces matériaux, très performants, associent à une faible teneur en bitume, une forte
compacité. Leur grande stabilité mécanique est assurée par le frottement interne élevé dû
au squelette minéral et par la forte cohésion apportée par le bitume.
Le Los Angeles devra être inférieur à 35. L'équivalent de sable du 0/2 supérieur à 40 (la
grave est non plastique)
On utilisera un bitume 60/70 ou 80/100 dont la teneur sera de l'ordre de 3,5 à 5% pour un
module de richesse de 2,5 à 3 ou une émulsion à 60 ou 70 % de bitume résiduel 80/100
(grave émulsion).
La composition des mélanges sera étudiée de façon à obtenir les performances suivantes :
Compacité.
• A l'essai Duriez dilaté à 18°C :

- Résistance à la compression Rc : > 30 bars
𝑅𝑐′
- Rapport : > 0,6 (> 0,5 pour les graves émulsions)
𝑅𝑐
- Compacité Duriez : 88 à 95%
2.3.1.4.6. Grave ciment

Cette technique conduit à la réalisation d'un matériau rigide obtenu à partir de granulats
sélectionnés dont la courbe granulométrique devra être parallèle aux limites de l'un des
fuseaux du tableau 34 (voir annexes)
Par ailleurs, le Los Angeles doit être inférieur à 35, l’équivalent de sable devra dépasser
30, l’indice de plasticité nul et la teneur en matières organiques inférieure à 0,5%.
L'incorporation de 3 à 4 % de ciment Portland ordinaire devra permettre d'obtenir les
performances suivantes :
- Résistance à la compression simple après 7 jours de cure à l'air : Rc7 > 35 bars
- Résistance à la compression simple après 28 jours de cure à l'air : Rc28 > 50 bars
- Résistance à la traction par fendage diamétral à 28 jours : Rt28> 5 bars
2.3.2. Spécifications selon les normes européennes
2.3.2.1. Graves non traitées
Les exigences relatives à l’utilisation des mélanges non traités pour la construction et
l’entretien des routes, des aérodromes et d’autres aires de trafic sont données dans l’EN
13285[23].
Cette Norme européenne s'applique aux mélanges non traités de granulats naturels,
artificiels et recyclés ayant une dimension maximale des grains (D) comprise entre 8 mm et
90 mm et une dimension minimale des grains (d) = 0 à la livraison.
La grave non traitée la plus utilisée en construction routière au Bénin est la GNT2 0/31,5
en couche de fondation.
L’indice CBR après 4 jours d’immersion doit être supérieur à 60.
Le Los Angeles devra être inférieur à 40 et le coefficient MDE inférieur à 35 ; le fuseau
granulométrique, à l'intérieur duquel devra s'inscrire la courbe, est présenté dans le tableau
35 (voir annexes)
2.3.2.2. Sols traités aux liants hydrauliques
Les exigences relatives à l’utilisations des sols traités aux liants hydrauliques pour la
confection des assises de chaussées sont données dans l’EN 14227-15.
Avant traitement aux liants hydrauliques, les sols doivent répondre généralement aux
critères du tableau 36 (voir Annexe D).
En outre, usuellement les caractéristiques mécaniques minimales des sols graves et sableux
utilisés en assises de chaussées sont les suivantes :
- Sols graves : gravillons avec Los Angeles (NF EN 1097-2) inférieur à 45 et avec
MDE (NF EN 1097-1) inférieur à 45. Une compensation maximale de 5 points est
admise entre ces deux caractéristiques.
- Sols sableux : friabilité (NF P18-576) : FS inférieur à 50.
2.3.2.2.1. Indice de portance immédiate

Si requis, l'indice de portance immédiate à la teneur en eau déclarée, déterminé selon l'EN
13286-47, doit satisfaire à l'une des catégories répertoriées dans le tableau 37 (voir Annexe
D)
2.3.2.2.2. Indice de portance Californien

L'indice de portance Californien (CBR) du mélange déterminé selon l'EN 13286-47 avec
une surcharge de (4,5 ± 0,2) kg doit satisfaire à la catégorie sélectionnée dans le
Tableau 38 (Annexe D) ainsi qu'aux exigences suivantes :
- Après leur confection, les éprouvettes doivent être soumises à une période de
conditionnement de 1 h, 3 jours ou d'une autre durée choisie ; durant cette période les
éprouvettes doivent être protégées de la dessiccation et être maintenues à une
température de (20 ± 2) °C ou à une autre température spécifiée.
- Après leur conditionnement et avant l’essai, les éprouvettes doivent être soumises à
une période d'immersion de 4 jours ou de plus longue durée, pendant laquelle on doit
les maintenir à une température de (20 ± 2) °C ou une autre température spécifiée.
2.3.2.2.3. Résistance à la compression

• Résistance au trafic de chantier direct
Pour apprécier la résistance au trafic de chantier direct, la résistance en compression Rc à
l’âge du sol traité lors de la mise sous circulation, en fonction du niveau poids lourds (PL)
cumulé par sens est le paramètre à vérifier.
Les seuils de résistance en compression Rc en fonction du trafic correspondent usuellement

à un minimum de :
- Rc ≥1,0 MPa pour un niveau de moins de 20 PL cumulés par sens
- Rc ≥1,2 MPa pour un niveau de 20 à 500 PL cumulés par sens
- Rc ≥1,5 MPa pour un niveau supérieur à 500 PL cumulés par sens.
• Classification selon la résistance à la compression

- Les mélanges doivent être classés selon leur résistance en compression déterminée
conformément à l'EN 13286-41 sur des éprouvettes confectionnées conformément à
l’EN 13286-50, l’EN 13286-51, l’EN 13286-52 et l’EN 13286-53.
- La classe de la résistance en compression doit être sélectionnée à partir du Tableau 39
conjointement avec la méthode de confection sélectionnée de l’éprouvette.
- L'âge de classification et les conditions de cure mises en œuvre pour les éprouvettes
avant les essais doivent être spécifiés conformément aux pratiques en vigueur sur le
lieu d'utilisation.
- Pour les essais de caractérisation ou l’étude de formulation du mélange en laboratoire,
la résistance en compression doit être la moyenne des résultats obtenus avec au moins
trois éprouvettes. Si une valeur s’écarte de plus de 20 % par rapport à la moyenne,
elle doit être rejetée et la résistance en compression doit être prise comme la moyenne
des autres valeurs.
2.3.2.2.4. Résistance à la traction et module d’élasticité (Rt, E)
- La classe du matériau doit être sélectionnée à partir de la figure 19 (Annexe D)
- L'âge de classification et les conditions de cure des éprouvettes doivent être spécifiés
conformément aux pratiques en vigueur sur le lieu d'utilisation.
- Pour les essais de caractérisation ou l’étude de formulation du mélange en laboratoire,
les valeurs Rt et E sont égales à la moyenne des résultats obtenus avec au moins trois
éprouvettes. Si une valeur s’écarte de plus de 20 % par rapport à la moyenne, elle doit
être rejetée et les valeurs Rt et E sont la moyenne des autres valeurs.
La valeur Rt doit être obtenue à partir de la valeur Rit déterminée conformément à l'EN
13286-42 à l'aide de la relation Rt = 0,8 Rit. La valeur E doit être obtenue à partir de la
valeur Ec (E étant mesuré en compression) déterminée conformément à l'EN 13286-43 à
l'aide de la relation E = Ec.
Le tableau 40 (voir Annexe D) donne les valeurs Rt et E utilisées pour tracer les courbes
limitant les catégories T5, T4, T3, T2 et T1.
La norme de dimensionnement française NF P 98-086 définit les conditions d’utilisations

des sols traités en assisses de chaussées. Elles sont données dans le Tableau 7.
Tableau 7 : Classes de qualité minimale pour la réalisation des couches de chaussée en sols[16]
Classe de
T5 T4 T3 T2 T1
trafic
Couche de SOL T2 (*)
SOL T2 SOL T3 (**) (**)
base ou SOL T3
Couche de
SOL T1 SOL T1 SOL T2 SOL T2 SOL T3
fondation
(*) Une classe de SOL T2 peut être acceptée uniquement pour les sols sableux et graves
(**) L’utilisation en couche de base pour un trafic T2 ou T1 peut être envisagée dans le
cadre d’un chantier expérimentant des techniques améliorant la quantité de l’interface
assisse/couche de surface. Cette possibilité est à envisager avec une épaisseur minimale de
matériaux bitumineux sus-jacent (liaison / roulement) de minimum 0,10 m.
2.3.2.2.5. Résistance à l’eau

Le mélange doit satisfaire à la catégorie sélectionnée pour l'immersion dans le Tableau 8.
Dans le tableau, la valeur Ri doit être la moyenne de la résistance d'au moins 3 éprouvettes
après Z jours de cure en sac hermétique suivis de Q jours d'immersion totale des
éprouvettes dans de l'eau aérée, et R doit être la moyenne de la résistance d'au moins 3
éprouvettes après (Z + Q) jours de cure en sacs hermétiques.
Toutes les éprouvettes doivent être confectionnées à partir du même lot de mélange selon la
même méthode de confection et doivent mûrir à la même température. Les valeurs Z et Q
doivent être spécifiées selon les pratiques et exigences en vigueur sur le lieu d'utilisation.
Le tableau 41 (voir Annexe D) donne des exemples de valeurs Z et Q.
Tableau 8 : Classification des sols traités selon la résistance après l’immersion dans l’eau (NF
EN 14227-15)
Rapport RI/R Catégorie
≥ 0.6 I0.6
≥ 0.7 I0.7
≥ 0.8 I0.8
Valeur déclarée IDV
Traitement des sols
2.3.2.2.6. Gonflement linéaire après immersion dans l'eau
Le gonflement linéaire déterminé sur au moins 3 éprouvettes CBR totalement immergées

selon l'EN 13286-47 en utilisant de l'eau continuellement aérée doit être conforme à la
catégorie choisie dans le Tableau 9.
L'immersion doit être faite pendant une durée continue. Le gonflement doit être examiné
pendant au moins 28 jours ou jusqu'à ce que le gonflement cesse. Les éprouvettes doivent
être confectionnées à partir du même gâchée de mélange. La période de conditionnement
sera généralement identique à celle sélectionnée pour la détermination du CBR.
Tableau 9 : Exigences relatives au gonflement linéaire dans le moule CBR des sols traités selon
l'EN 14227-15
Gonflement maximal moyen Gonflement maximal d’une
Catégorie
des éprouvettes (mm) éprouvette individuelle (mm)
5 10 LS5
1 2 LS1
Valeur déclarée Valeur déclarée LSDV
2.3.2.2.7. Gonflement volumique après immersion dans l'eau
Le gonflement volumique ne doit pas dépasser 5 % lors des essais selon l'EN 13286-49.
Lorsque le gonflement volumique est supérieur à 5 % mais ne dépasse pas 10 %,
l'utilisation du mélange n'est généralement pas possible ; toutefois, une étude
complémentaire peut être faite en tenant compte de l'expérience sur le lieu d'utilisation.
3. TRAITEMENT DES SOLS

Connue et pratiquée depuis plusieurs siècles – certaines voies romaines sont toujours là
pour en témoigner, la technique du traitement des sols connaît un fort développement
depuis les années 60[24].C’est une technique économique qui permet de rendre apte à
l'usage des matériaux qui ne l'étaient pas[15]. Le traitement de sol permet d'améliorer les
performances mécaniques (portance), de baisser la sensibilité à l'eau et au gel (protection),
d’homogénéiser et de valoriser les matériaux.
La technique est d'abord utilisée pour des remblais de sol sensible à l'eau et humides, puis
elle est étendue à la couche de forme, et pour finir aux couches d'assise (GTS 2007). Son
application a concerné d'abord les sols fins, notamment le traitement mixte des limons,
puis les graves argileuses ou propres et enfin les mélanges sols fins et grenus.
Traitement des sols
Le GTR est un premier document qui relate de la technique, en proposant une démarche
empirique de la prise en compte des CDF en sols traités dans la structure de chaussée, ainsi
que les matériaux devant subir un traitement pour être employés en CDF.
Le GTS vient ensuite préciser l'application de la technique : l'étude, la réalisation et

l’assurance qualité de ces CDF en matériaux traités ; le guide fut élaboré à partir d'une
compilation des expériences de divers praticiens dont l'analyse aboutit à une méthodologie
bien définie.
3.1. LES PRODUITS DE TRAITEMENTS
3.1.1. La chaux
La chaux vive est obtenue par décarbonatation du calcaire (CO3Ca) à une température
d’environs 900°C.
CO3 Ca + 50 kcal → CaO + CO2 [25] 3.1
La chaux vive réagit au contact de l’eau avec un fort dégagement de chaleur et se

transforme en chaux éteinte.
CaO + H2O → Ca (OH)2 [25] 3.2
La réaction est réversible car l'hydratation par l'humidité ambiante et le CO2 de

l'atmosphère vont permettre à la chaux une prise à l'air, d'où le terme de chaux aérienne.
Ca(OH)2 + CO2 → CaCO3 + H2O[25] 3.3
La chaux aérienne peut exister sous trois formes : chaux vive, chaux éteinte, lait de chaux.
Les caractéristiques des chaux aériennes prises en compte sont : la forme (vive, éteinte ou
lait), la teneur en chaux libre, la granularité (tamisât 2 mm, 0,2 mm et 0,08 mm), la
réactivité (essai de réactivité à l'eau, la vitesse d'hydratation de la chaux, le test global de
qualité de la chaux). La chaux est couramment symbolisée par sa formule chimique : CaO.
3.1.2. Les liants hydrauliques

Les liants hydrauliques sont des produits qui, en présence d'eau, s'hydratent en donnant
naissance à des espèces cristallines insolubles et résistantes qui agglomèrent les éléments
granulaires du sol. Ce phénomène, dénommé couramment « prise hydraulique », confère
au sol une cohésion permanente dont l'importance dépend de la nature du matériau, du type
Traitement des sols
de liant, de la quantité introduite, de la compacité atteinte à la mise en œuvre, de la

température du milieu et de l'âge du mélange.
Les liants hydrauliques sont des mélanges comportant, en proportion éminemment
variables suivants les produits :
- des matériaux hydrauliques faisant prise en présence d'eau : clinker Portland,
cendres volantes sulfocalciques de charbon, etc.,
- des matériaux pouzzolaniques faisant prise en présence d'eau à pH élevé (≥12) :
laitiers de hauts-fourneaux, cendres volantes silico-alumineuses, pouzzolanes naturelles,
- si nécessaire, un ou plusieurs activant dont le rôle principal est l'élévation du pH du
milieu pour déclencher la prise hydraulique des matériaux pouzzolaniques,
- différents ajouts éventuels destinés à leur conférer des propriétés spécifiques (sur la
cinétique de prise, par exemple).
Les liants hydrauliques concernés par la technique du traitement des sols sont
respectivement les ciments et les liants spéciaux routiers (LSR).
3.1.2.1. Les ciments
Ce sont des liants hydrauliques conformes à la norme NF EN 197-1. Les modalités de leur
identification sont précisées, notamment, dans les normes NF EN 196-1 ; NF EN 196-2 ;
NF EN 196-3 ; NF EN 196-6 ; NF EN 196-7.
Dans l'application au traitement des sols, seuls les « ciments courants », au sens des
normes précitées, sont utilisés. Il est probable, toutefois, que d'autres ciments (ciment à
maçonner, ciment naturel, chaux hydrauliques naturelle et artificielle, etc.) soient
techniquement également utilisables, mais les conditions économiques dans lesquelles ils
sont fabriqués n'ont pas encore permis d'envisager leur emploi à une échelle significative.
Les caractéristiques des ciments courants sont définies dans la norme NF EN 197-1.
L'utilisation de ciments apporte donc une garantie notable sur leurs propriétés et leur
homogénéité. Les ciments sont constitués généralement d'une proportion plus ou moins
importante de clinker et de différents autres constituants.
Le clinker est obtenu par cuisson, aux environs de 1450°C, d'un mélange dénommé « cru »
composé d'environ 80 % de calcaire et de 20 % d'argile. Au cours de la cuisson, le cru est
tout d'abord déshydraté (jusqu'à 550°C), puis décarbonaté (de 550 à 900 °C) et enfin
clinkerisé (de 900 jusqu'à 1450°C). Au terme de la clinkerisation qui a produit une fusion
partielle du cru, ce dernier est transformé en silico-aluminates et ferro-aluminates de
Traitement des sols
calcium anhydres, facilement solubles dans l'eau. Après refroidissement, et ajout des
éventuels constituants d'apport, le mélange est finement broyé et homogénéisé (Dmax des
grains inférieurs à 0,08 mm, surface spécifique « Blaine » comprise entre 2 800 et 5 000
cm²/g). Le produit final est composé de constituants qui, en présence d'eau, se dissolvent
quasi instantanément avec formation de précipités de gel de silicates et de ferro-aluminates
de calcium. Ce gel s'hydrate progressivement et se transforme en espèces cristallines
rigides, résistantes, insolubles et stables, qui agglomèrent les éléments grenus du sol.
Les constituants ajoutés au clinker au moment du broyage sont notamment : des laitiers de
hauts-fourneaux, des pouzzolanes, des cendres volantes des centrales thermiques
fonctionnant au charbon, des fumées de silice etc, ainsi qu'une proportion de l'ordre de 3 %
de gypse destiné à régulariser la cinétique de la prise hydraulique.
Les ciments courants sont subdivisés selon la normalisation en vigueur en cinq types en
fonction de leur composition :
- CEM I : ciment Portland ;
- CEM II : ciment Portland composé ;
- CEM III : ciment de haut-fourneau ;
- CEM IV : ciment pouzzolanique ;
- CEM V : ciment composé.
3.1.2.2. Les liants spéciaux routiers (LSR) ou hydrauliques routiers (LHR)
Des liants spéciaux routiers (LSR) ont été étudiés et mis au point depuis plusieurs années
pour le traitement des sols en place ou en centrale et pour la fabrication de matériaux
d'assises de chaussées [26]. Dans l'attente d'une norme, ils font l'objet d'avis techniques
délivrés par le Comité français pour les techniques routières (CFTR).
Ces avis techniques se limitent, toutefois, à garantir que le LSR concerné présente, pour un
type de sol et une nature d'ouvrage donnés, un comportement satisfaisant, mais toute
extrapolation à d'autres paramètres de chantier comporte une part de risque qu'il convient
d'évaluer pour chaque nouveau chantier.
Les principes d'action des LSR ne sont pas fondamentalement différents de ceux des
ciments car on y retrouve, mais en proportion différentes, les mêmes constituants et donc
des phénomènes de prise hydraulique de même nature, mais le plus souvent avec des
cinétiques spécifiques.
Les LSR peuvent présenter certains avantages et notamment :
Traitement des sols
- Leur coût de fabrication plus faible, car leur composition est en forte proportion à
base de constituants ne nécessitant pas de cuisson spécifique (laitiers, cendres
volantes, pouzzolanes, etc.) ;
- Leur possibilité de mieux s'adapter à un cas de chantier particulier. En effet, leur
fabrication pouvant être gérée de manière plus souple que celle des ciments, il peut
être envisagé, si les enjeux du projet le justifient, de fabriquer un produit optimisé à
un sol particulier et ayant une cinétique
3.2. PRINCIPES D'ACTION DES PRODUITS DE TRAITEMENT SUR LES SOLS

3.2.1. Action de la chaux aérienne
L'incorporation de chaux dans un sol provoque :
- Des actions, dites « immédiates », qui se produisent dès l'instant où le mélange sol-
chaux est constitué ;
- Des actions, dites « à long terme », qui se poursuivent durant plusieurs mois, voire
plusieurs années après la mise en œuvre du sol traité.
3.2.1.1. Actions immédiates
Elles portent sur l'état hydrique et, le cas échéant, sur l'argilosité du sol.
3.2.1.1.1. Modifications de l’état hydrique
Ces modifications dépendent de la forme (vive, éteinte, lait) sous laquelle la chaux se
trouve et de la quantité introduite. Ainsi :
- La chaux vive provoque un abaissement de la teneur en eau du sol
- La chaux éteinte agit également sur la teneur en eau, mais cette fois uniquement par
le phénomène d'apport de matière sèche, c'est-à-dire que l'abaissement total n'est
plus que de l'ordre de 0,3 % de teneur en eau par pour-cent de chaux éteinte
introduite.
- Le lait de chaux produit à l'inverse une élévation de la teneur en eau qui est
fonction de sa concentration (masse de CaO par litre d'eau) et de la quantité
mélangée avec le sol.
3.2.1.1.2. Modifications des caractéristiques de la fraction argileuse du sol

Dès son incorporation dans un sol argileux humide, la chaux agit sur les charges
électriques des particules fines et modifie les champs électriques inter-particulaires, ce qui
entraîne leur floculation. Cette floculation se traduit géotechniquement par :
Traitement des sols
- Une élévation importante de la limite de plasticité du sol sans modification

concomittante significative de sa limite de liquidité
II y a donc réduction de l'indice de plasticité. Ainsi, si une certaine quantité de chaux vive
est introduite dans un sol argileux dont la teneur en eau naturelle Wnat, se situe dans le
domaine plastique, la réduction de l'indice de plasticité qui se produit en concomitance
avec celle de la teneur en eau modifie radicalement le comportement du sol. Celui-ci passe
brutalement de l'état plastique, c'est-à-dire déformable, collant, à l'état solide, c'est-à-dire
rigide, frottant et fragile. Dans cet état, il devient alors facile à travailler (extraire, charger,
décharger, circuler, régaler, compacter, etc.).
- Une augmentation de la résistance au cisaillement du sol
Elle s'opère en même temps que le changement d'état décrit précédemment et se traduit par
une élévation de l'IPI dont l'ampleur dépend, toutes choses égales par ailleurs, de l'état
hydrique du sol avant traitement. Dans le cas du traitement à la chaux vive limité à la
réutilisation de sols trop humides, on constate généralement que l'efficacité du traitement
est maximale lorsque l'état hydrique du sol se situe aux alentours de 1,1 à 1,3 WOPN (ou,
dans le cas de sols fins, lorsque la Wnat, est voisine de la wp). En effet, dans ces conditions
d'état, on peut en général réutiliser le sol avec des dosages n'excédant pas 1 %. Si
l'humidité dépasse sensiblement ces valeurs, les dosages nécessaires croissent alors
rapidement car il faut tout d'abord hydrater une quantité de chaux vive importante pour
assécher le sol jusqu'à revenir à l'état hydrique évoqué précédemment. Si, au contraire,
l'état hydrique du sol est « moyen » et a fortiori « sec », situation qui peut se présenter
principalement dans le cas du traitement mixte de sols pour utilisation en couche de forme,
l'incorporation de chaux vive (mais aussi éteinte) va conduire également à une forte
augmentation de l'IPI. Cette augmentation de la rigidité devient alors un handicap car elle
rend le sol traité beaucoup plus difficile à compacter et nécessite de prendre des
dispositions particulières telles que : arrosage, surcompactage, traitement au lait de chaux,
etc. évoquées dans la suite.
- Une modification des caractéristiques de compactage du sol
Le traitement à la chaux réduit la valeur maximale de la masse volumique apparente sèche
pouvant être atteinte pour l'énergie de compactage considérée et augmente la valeur de la
teneur en eau permettant de l'obtenir.
Traitement des sols
3.2.1.2. Actions à long terme
3.2.1.2.1. Action pouzzolanique

Cette action se produit entre la chaux et les minéraux argileux présents dans le sol, lorsque
leur proportion est significative (Ip mesurable ou VBS > 0,5 grammes).
On rappelle que le principe de l'action pouzzolanique repose sur la possibilité, en milieu de
pH élevé (supérieur à 12), de mise en solution de la silice, de l'alumine, des oxydes de fer
présents dans les minéraux argileux sous des formes cristallisées plus ou moins altérées.
Ces éléments en solution réagissent ensuite avec la chaux pour former des ferro-silico-
aluminates de chaux insolubles qui précipitent et cristallisent en présence d'eau créant ainsi
des liaisons de même nature que celles produites avec les liants hydrauliques.
3.2.1.2.2. Action de syntaxie
Cette action se produit avec les craies et les calcaires tendres saturés (ou proches de la
saturation). Son principe peut être décrit simplement de la manière suivante :
- La chaux vive, mélangée à des granulats de matériaux calcaires poreux humides,
s'hydrate en provoquant simultanément un abaissement de la teneur en eau libre des
granulats et la formation de chaux éteinte,
- La chaux éteinte, ayant une surface spécifique très élevée, peut se répartir à la
surface de chaque granulat, à la manière d'une sorte de « pralinage »,
- L’abaissement de teneur en eau produit par l'extinction de la chaux vive et par
l'évaporation provoque la précipitation, sous forme de calcite, des carbonates
présents en solution saturée dans l'eau libre du granulat. Cette calcite obture les
pores des grains augmentant ainsi leur résistance.
- Le maintien du milieu à un pH élevé, du fait de la chaux de pralinage en excès,
garantit l'insolubilité des bouchons de calcite ainsi formés et donc la pérennité de la
résistance des grains,
- La chaux de pralinage en se recarbonatant sous l'action du gaz carbonique forme une
sorte de prise « aéhenne » qui agglomère durablement les granulats dans la partie
superficielle de la couche en contact avec l'atmosphère (ce dernier aspect est,
cependant, négligeable dans l'application au traitement des sols pour remblai ou
couche de forme).
Traitement des sols
3.2.2. Action des liants hydrauliques

Comme pour la chaux aérienne, on peut distinguer également des actions immédiates et
des actions à long terme, mais, avec ces produits, ce sont principalement les modifications
à moyen et long terme qui sont recherchées.
3.2.2.1. Actions immédiates
3.2.2.1.1. Modifications de l'état hydrique

Les actions immédiates portent principalement sur l'état hydrique du sol qui subit un
assèchement du fait de l'ajout d'une certaine quantité de matière sèche et, dans une moindre
mesure, de la perte d'eau consommée dans l'hydratation du liant. Cet assèchement qui,
selon les dosages appliqués, reste théoriquement de l'ordre de 0,3 à 0,5 % de teneur en eau
par pour-cent de liant, ne prend cependant pas en compte, comme déjà indiqué pour la
chaux, l'évaporation plus ou moins importante pouvant se produire au cours du malaxage
sur le chantier.
3.2.2.1.2. Modifications des caractéristiques de la fraction argileuse du sol
Avec certains liants spéciaux routiers comportant une forte proportion de chaux (vive ou
éteinte), il faut également inclure dans les modifications immédiates la floculation des
minéraux argileux, comme cela a été décrit pour la chaux (mais sans être ni aussi rapide, ni
aussi intense).
3.2.2.2. Actions à moyen et long terme
Elles résultent de la prise hydraulique qui confère aux matériaux traités une résistance en
traction qui devient alors prédominante dans leur comportement. La valeur de cette
résistance peut être choisie dans un domaine extrêmement large en fonction principalement
du liant hydraulique et du dosage retenus.
On peut considérer, en simplifiant, que la prise hydraulique se développe en trois étapes.
La durée de chacune d'elles dépend de la nature du liant et de la température du mélange.
- La première étape est celle du démarrage de la prise (également dénommée :
phase dormante). Elle correspond au temps nécessaire à la mise en solution et à la
précipitation sous forme de gel des silico-ferro-aluminates de calcium dans l'eau libre du
sol. Ce temps qui correspond au « délai de maniabilité » peut varier entre 2 et 24, voire 48
h après fabrication du mélange. Ce délai est très important dans les opérations de
traitement de sols, car il fixe la durée possible des opérations de mise en œuvre.
Traitement des sols
- La deuxième étape correspond au développement de la cristallisation du gel et

donc de la rigidification du mélange provoquant la prise hydraulique proprement dite. Elle
s'étend de quelques jours pour les liants à forte proportion de clinker (ciments de type
CPA-CEM I, par exemple) à quelques semaines pour les liants à prise lente comme
certains liants spéciaux routiers.
- Enfin, une fois la prise terminée, c'est-à-dire après formation de la quasi-totalité des
ferro-silico-aluminates hydratés, il y a une période dite de durcissement qui correspond à
la troisième étape durant laquelle on observe une poursuite de la croissance des résistances
mécaniques, sa durée peut s'échelonner, toujours suivant la nature des liants et pour les
climats tempérés, entre quelques semaines et plusieurs mois.
En traitement de sol, les durées de prise et de durcissement interviennent pour évaluer,
d'une part, le temps au bout duquel il est possible de solliciter mécaniquement le matériau
traité (notamment la possibilité d'être circulé par les engins de chantier) et, d'autre part, les
délais d'étude nécessaires pour caractériser les résistances pouvant être escomptées à long
terme avec la formule du mélange retenue.
3.3. METHODOLOGIE DE TRAITEMENT AU CIMENT
Les études de traitement des sols doivent être organisées selon un programme préétabli en
vue de répondre aux questions spécifiques qui se posent au stade de l'étude considéré. Elles
comportent deux volets :
- La qualification des matériaux destinés à être traités,

- La formulation des mélanges à réaliser pour une application donnée.
3.3.1. L'étude de qualification des matériaux à traiter

Elle comprend :
- L’identification des matériaux à partir des paramètres reconnus significatifs vis-à-
vis du traitement
- Leur localisation dans le profil géotechnique,
- L’estimation de leurs quantités.
Elle s'appuie, en premier lieu, sur les résultats de l'étude de reconnaissance générale, mais,
le plus souvent, cette dernière doit être complétée pour préciser les réponses aux questions
spécifiques au traitement, à savoir :
• Le matériau est-il apte au traitement envisagé (granularité, état hydrique,
teneurs en éléments perturbateurs, etc.) ?
Traitement des sols
• Comment définir l'échantillon représentatif qui sera soumis à l'étude de

formulation (prélèvements localisés ou mélanges de plusieurs prélèvements) ?
• Quels sont, à partir de l'identification du matériau et de l'application envisagée,
le (ou les) produit(s) de traitement adapté(s) et l'ordre de grandeur des dosages à
prévoir ?
La complexité des études de qualification des matériaux croît rapidement en fonction de la
variabilité du contexte géologique caractérisant les terrains concernés et du type
d'application visée, mais le succès de la technique dépend, en grande partie, de la qualité de
cette étude. C'est pourquoi il est recommandé qu'elle soit réalisée par un géotechnicien
ayant une expérience approfondie des formations locales.
3.3.2. L'étude de formulation
Son objet est de préciser la nature du produit de traitement le mieux adapté et le dosage à
introduire dans le sol pour obtenir les performances recherchées pour l'application visée.
On rappelle que le dosage en produit de traitement s'exprime en pourcentage de la masse
de produit de traitement rapportée à la somme des masses de produits secs en présence
dans le mélange, selon la relation suivante :
𝑄
𝑑(%) = ∗ 100 3.4
𝑀𝑆𝑠 + 𝑄 + 𝑚𝑐𝑔
dans laquelle
Q est la masse de produit de traitement,
MSs est la masse de sol sec ou éventuellement prétraité (à la chaux, par exemple),
mcg est la masse du correcteur granulométrique, le cas échéant.
L'étude de formulation est réalisée sur le (ou les) échantillon(s) représentatifs constitué(s) à
l'issue de « l'étude de qualification » et en choisissant un produit normalisé et certifié
adapté au cas de chantier considéré. Une étude de formulation réalisée avec un liant spécial
routier peut cependant être envisagée complémentairement si, à ce stade, on dispose déjà
d'éléments permettant de prévoir avec une forte probabilité l'emploi du liant spécial routier
en question.
Une étude de formulation comprend généralement :
- L'identification du (ou des) produit(s) de traitement utilisé(s)
Une bonne connaissance des produits de traitement utilisés, pour chaque étude de
formulation, est en effet nécessaire pour disposer de références permettant de comparer et
Traitement des sols
d'interpréter les réactions et les résultats obtenus avec les différents matériaux et les
principaux produits de traitement.
- Dans le cas des ciments, qui sont des produits normalisés et certifiés, on pourra en
général se référer à l'identification du produit annoncée par le producteur.
- Pour la chaux, il faut connaître la teneur en chaux libre complétée par la courbe de
réactivité dans le cas de la chaux vive.
- Pour les liants spéciaux routiers, il convient de vérifier les valeurs annoncées sur la fiche
technique du produit et, en particulier, les performances mécaniques.
Les échantillons de produits de traitement utilisés pour les études de formulation doivent
être conservés dans des récipients étanches, entreposés dans un local fermé, à une
température supérieure à 10°C et renouvelés tous les quatre à six mois.
- La vérification de l'aptitude du sol à être traité avec le produit envisagé à partir
de l'essai décrit dans la norme NF P 94-100. Toutefois, cette vérification peut ne pas
être systématique dans l'application du traitement à la réutilisation en remblai de
sols trop humides.
- La détermination des dosages en produit de traitement à incorporer au sol en
fonction des performances recherchées et, éventuellement, des types de liant retenus
et des fluctuations prévisibles de l'état hydrique du sol et de sa compacité.
CHAPITRE 2 : CADRE, MATERIELS ET METHODES
CHAPITRE 2 : CADRE, MATERIELS ET METHODES
CADRE
4. CADRE
Le cadre dans lequel nous avons effectué notre stage et réalisé tous les essais nécessaires à
l’aboutissement de ce travail est l’entreprise COLAS Afrique.
4.1. PRESENTATION DE L’ENTREPRISE COLAS
COLAS est une entreprise française de travaux publics filiale du groupe Bouygues, dont le
siège principal est situé à Paris.
4.1.1. Situation géographique au Bénin
COLAS est présent sur le continent Africain depuis plus de 80 ans. Son siège au Bénin est
situé à Tanto dans le quartier Akpakpa à Cotonou sur la route menant vers Porto Novo
comme illustré à la Figure 4.
Figure 4 : Situation géographique de l'entreprise COLAS Afrique au Bénin
CADRE
4.1.2. Domaines d’interventions

Colas intervient dans les domaines de la construction et de l’entretien des infrastructures de
transport à travers trois activités principales :
- la Route : construction et entretien d’infrastructures routières, incluant la sécurité et

la signalisation routières
- les Matériaux : production, distribution et recyclage de matériaux de construction
- le Ferroviaire : construction et entretien d’infrastructures ferroviaires
Colas exerce également une activité de Transport d'eau et d'énergie. Enfin, les Grands
Projets bénéficient d’une structure dédiée.
4.1.2.1. La route
Cœur de métier historique du Groupe, la construction et l’entretien d’infrastructures

routières constituent l’activité principale de Colas. L’activité routière est réalisée dans
quasiment toutes les implantations de Colas dans le monde. La route de demain s’inscrit
dans l’ambition de Colas, qui se positionne progressivement comme un intégrateur global
de solutions de mobilité responsable, tout particulièrement dans la perspective de la ville
durable. Le Groupe s’appuie sur sa capacité d’Innovation et sa R&D pour imaginer,
développer et proposer à ses clients une offre d’infrastructures et de solutions de mobilité à
la fois utiles à l’usager et respectueuses de l’environnement, capables d’apporter des
réponses aux enjeux du changement climatique.
4.1.2.2. Les matériaux
En amont et en aval de la construction et de l'entretien routier, Colas opère une importante

activité industrielle de production, vente et recyclage de matériaux de construction
routière, issus notamment de ses carrières et gravières (granulats, béton prêt à l'emploi,
préfabrication béton). Le Groupe intervient également dans les domaines de la
transformation et du recyclage des enrobés (émulsions et liants, enrobés, bitume) et
possède une activité de distribution de bitume. Ces matériaux sont autoconsommés ou
vendus à des tiers.
4.1.2.3. Le ferroviaire
Colas est doté d’une activité Ferroviaire, assurée par Colas Rail, filiale de Colas née de la
fusion entre Seco-Rail, acquise en 2000, et Spie Rail qui a rejoint le Groupe en 2007. Un
CADRE
pôle ferroviaire complet, renforcé en 2018 par l’acquisition d’Alpiq caténaires, qui permet
au Groupe de proposer des solutions de mobilité durable, fondées sur des systèmes clés en
main pour les infrastructures ferroviaires couvrant tout leur cycle de vie : conception,
construction et maintenance.
4.1.2.4. Les grands projets
Colas réalise partout dans le monde des chantiers courants par leur taille modeste ou leur
courte durée mais aussi des projets d’envergure ou de complexité plus importante. Ces
chantiers d’infrastructures routières, aéroportuaires, portuaires, ferroviaires, de transports
en commun... font partie de la catégorie des Grands Projets.
4.2. PRESENTATION DU LABORATOIRE CENTRAL DE COLAS

COLAS Afrique dispose d’un laboratoire certifié ISO 9001 : 2015 très équipé pour les
essais les plus importants en construction routière. Nous avons ainsi effectué un stage au
sein du laboratoire central de Colas Bénin où nous avons pu réaliser nos différents essais.
La particularité du laboratoire est que c’est la seule au Bénin où il est possible de réaliser
les essais de détermination de module d’élasticité sur les matériaux traités aux liants
hydrauliques.
Figure 5 : Photo du laboratoire central de Colas à Cotonou
MATERIEL ET METHODES
5. MATERIEL ET METHODES
5.1. PRESENTATION ET IDENTIFICATION DES DIFFERENTS MATERIAUX

D’ETUDE
5.1.1. Présentation et localisation des matériaux d’étude
Le présent travail a porté sur quatre (04) matériaux prélevés dans différentes communes du
Bénin. Les différentes zones où ont été prélevé les différents matériaux sont matérialisées
sur la Figure 6.
Figure 6 : Présentation de la zone d'étude
5.1.1.1. Le sable continental d’Adjohoué à Lokossa
Le sable continental est un sable utilisé dans les travaux de bâtiments, notamment pour la
confection des agglomérés. Il est disponible dans le sous-sol, il suffit de fouiller le sol à
une certaine profondeur pour la retrouver dans certaines communes du Bénin.
En effet, une carrière de ce sable existe dans la commune de Lokossa plus précisément
dans le village d’Adjohoué. Le village est situé à environ 14 km du centre-ville de
Lokossa, le prélèvement a effectué au point de coordonnées : 6°42’24’’N 1°40’37’’E.
Figure 7: Carrière d’exploitation du sable continental d’Adjohoué
5.1.1.2. Le concassé 0/5 de Dan
Le concassé 0/5 est utilisé généralement dans la formulation des bétons hydrauliques et
quelques fois en couche de forme de chaussée. L’entreprise COLAS Afrique dispose d’une
carrière de production du matériau à Dan dans la commune de Djidja. Le prélèvement a été
effectué sur le stock disponible à la base vie de COLAS Afrique sur le site des logements
sociaux de Ouèdo dans la commune d’Abomey-Calavi. Les coordonnées géographiques du
point de prélèvement sont : 6°27’00’’N 2°16’48’’E.
Figure 8 : Site de prélèvement du concassé 0/5
5.1.1.3.La terre de barre de Kpoha à Dogbo
La terre de barre est très répandue au Bénin. Elle est utilisée en poterie et pour la
confection des briques du fait de son caractère argileux. Le prélèvement a été effectué à
Kpoha, un quartier situé à environ 5 km de la ville de Dogbo ; plus précisément au point de

coordonnées : 6°46’01’’N 1°46’11’’E.
Figure 9 : Site de prélèvement de la terre de barre à Kpoha
5.1.1.4. La terre de barre de Sodohomey à Bohicon
Le prélèvement a été effectué à Sodohomey dans la commune de Bohicon plus

précisément au point de coordonnées : 7°9’46’’N 2°4’51’’E.
Figure 10 : Site de prélèvement de la terre de barre à Sodohomey
5.1.2. Essais d’identification réalisés sur les matériaux

Les matériaux qui font l’objet de notre étude ont déjà été abordés et caractérisés par des
travaux antérieurs. Cependant, nous ne pourrions commencer à déterminer les paramètres
de dimensionnement sans tout au moins caractériser à nouveau ces matériaux. Il s’agira de
vérifier si les caractéristiques sont similaires à celles obtenues dans les travaux antérieurs.
A cet effet, nous avons jugé utile de ne pas reprendre tous les essais d’identification. Les
essais réalisés sont :
➢ L’analyse granulométrique par tamisage
➢ L’équivalent de sable
➢ Les limites d’Atterberg
➢ L’essai Proctor modifié
➢ L’essai CBR
5.1.2.1. Analyse granulométrique par tamisage (NF EN ISO 17892-4)
- Définition
L'analyse granulométrique est l'opération consistant à étudier la répartition des différents
grains d'un échantillon, en fonction de leurs caractéristiques (taille et poids).
- But de l’essai
L’objectif est d’apprécier la distribution en poids des différentes tailles de grains qui
constituent un échantillon à travers le tracé de la courbe granulométrique. D’autres
paramètres tels que : le module de finesse, le coefficient de courbure et le coefficient
d’uniformité sont déterminés pour d’autres analyses.
- Principe de l’essai
L’essai consiste à classer les différents grains constituant l’échantillon en utilisant une série
de tamis normalisée (voir Figure…), emboîtées les uns sur les autres, dont les dimensions
des ouvertures sont décroissantes du haut vers le bas. Le matériau étudié est placé en partie
supérieur des tamis et le classement des grains s’obtient par vibration de la colonne de
tamis.
- Expression des résultats
Les masses des différents refus cumulés Ri, sont rapportées à la masse totale calculée de
l´échantillon pour essai sec Ms et les pourcentages de refus cumulés sont ainsi obtenus.
𝑅𝑖
× 100 5.1
𝑀𝑠
Les pourcentages de tamisât correspondants sont égaux à :
𝑅𝑖
100 − ( × 100) 5.2
𝑀𝑠
La courbe granulométrique est obtenue en mettant en abscisse à l’échelle logarithmique les
diamètres des mailles des tamis et en ordonnée à l’échelle arithmétique les pourcentages de
passant à chaque tamis.
5.1.2.2. Equivalent de sable (NF EN 933-8)
- Définition
L’équivalent de sable est un indicateur, utilisé en géotechnique, caractérisant la propreté
d’un sable ou d'une grave. Il indique la teneur en fines, éléments de diamètre inférieur à 0,5
mm, d’origine essentiellement argileuse, végétale ou organiques à la surface des grains.
- But de l’essai
L’essai d’équivalent de sable permet de mettre en évidence la proportion relative de
poussière fine nuisible ou d'éléments argileux dans les sols ou agrégats fins. En d’autres
termes, il mesure la propreté d’un sol. Pour un béton, ces fines risquent d'inhiber
l'hydratation du liant et gênent l'adhérence avec les agrégats.
L’essai consiste à verser un échantillon de sable et une petite quantité de solution
floculante dans un cylindre gradué et d’agiter de façon à détacher les revêtements argileux
des particules de sable de l’échantillon. On complète alors le sable en utilisant le reste de
solution floculante afin de faire remonter les particules de fines en suspension au-dessus du
sable. Après 20 min, les hauteurs des produits sont mesurées. On note h1 la hauteur totale
et h2 la hauteur du sédiment.
L’équivalent de sable est obtenu en rapportant la hauteur du sable sur la hauteur totale,
exprimé en pourcentage.
ℎ2
𝐸𝑆 (%) = × 100 5.3
ℎ1
5.1.2.3. Les limites d’Atterberg (NF EN ISO 17892-12)
- Définition
Les limites d’Atterberg (limite de liquidité et limite de plasticité) sont des teneurs en eau
pondérales qui correspondent à des états particuliers d’un sol.
➢ La limite de liquidité est la teneur en eau à partir de laquelle un sol remanié passe
de l’état plastique à l’état liquide ; au-dessus de cette valeur le sol s'écoule comme
un liquide visqueux sous l'influence de son propre poids.
➢ La limite de plasticité caractérise la transition d’un état solide à un état plastique
du sol. Elle indique la teneur en eau pondérale, en pourcentage, optimale pour
travailler un sol et favoriser le compactage.
- But de l’essai
L’essai permet de déterminer l’indice de plasticité, un indicateur qui renseigne sur la nature
argileuse ou non d’un sol.
L’essai est réalisé grâce à l’appareil de Casagrande et s’effectue sur la fraction 0/400 du
matériau en 2 phases :
➢ Détermination de la teneur en eau Wl pour laquelle une rainure pratiquée dans une
coupelle se ferme, suite à des chocs répétés pour un nombre de coups donnés (25) ;
➢ Détermination de la teneur en eau Wp pour laquelle un rouleau de sol de diamètre 3
mm se fissure.
➢ Limite de liquidité : elle est calculée à partir de l’équation de la droite moyenne
ajustée sur les couples de valeurs expérimentales (log N, W).
➢ Limite de plasticité : elle est la moyenne arithmétique des teneurs en eau obtenues à
partir de deux essais. La valeur de la limite de plasticité est exprimée en
pourcentage arrondi à 1% près.
➢ Indice de plasticité : elle est la différence entre la limite de plasticité et la limite de
liquidité.
5.1.2.4. Essai Proctor Modifié (NF P 94-093)
- But de l’essai
Mis au point par l’ingénieur Ralph Proctor, l’essai permet de déterminer les
caractéristiques de compactage optimales d’un matériau ; c’est-à-dire ces conditions
particulières dans lesquelles un matériau doit être mis en œuvre sur le chantier.
- Principe de l’essai et expression des résultats
Le principe de l’essai consiste à humidifier un sol à plusieurs teneurs en eau et à la
compacter selon un procédé et une énergie conventionnelle. Pour chacune des valeurs de
teneur en eau considérée, on détermine la masse volumique sèche du sol et on établit la
courbe des variations de cette masse volumique en fonction de la teneur en eau.
D’une manière générale, cette courbe appelée courbe Proctor présente une valeur
maximale de la masse volumique sèche, elle est obtenue pour une valeur particulière de la
teneur en eau. Ce sont ces 2 valeurs qui sont appelées caractéristiques de compactage
Proctor Normal ou Proctor Modifié suivant l’essai réalisé.
5.1.2.5. Essai CBR (NF P 94-078)
- But de l’essai
L'essai CBR, de California Bearing Ratio, permet de réaliser la caractérisation mécanique
des sols naturels et de sols compactés dans des remblais et des couches de forme, de
fondations et de sous-fondations de routes et aéroports. Il mesure la résistance à l'effort
tranchant d'un sol et le gonflement du sol lorsqu'il est immergé dans l'eau pendant 4 jours.
Il nous permet de calculer la portance du sol, en estimant sa résistance au poinçonnement.
L’essai consiste à déterminer la relation entre la force appliquée à un piston et son
enfoncement dans une éprouvette de mélange, contenue dans un moule rigide. Le piston,
de section cylindrique et de dimension normalisée, se déplace à une vitesse fixée (1,27
mm/min).
Les indices recherchés sont calculés en exprimant la force exercée sur le piston pour un
enfoncement fixé, exprimé en pourcentage d’une force normalisée. 3 moules CBR sont
compactés respectivement à raison de 56, 25, et 10 coups par couche (5 couches par
moule). Après immersion des moules pendant 4 jours, on détermine le poids, le
gonflement, la densité et la compacité.
Par définition cet indice est pris égal à la plus grande des deux valeurs suivantes :
Effort de pénétration à 2,5mm d′ enfoncement(KN)
× 100 5.4
13,35
Effort de pénétration à 5mm d′ enfoncement(KN)
× 100 5.5
19,93
5.2. PRESENTATION DE LA METHODE DE FORMULATION : LOI PUISSANCE

La formulation vise à déterminer les proportions des matériaux en vue d’obtenir une
courbe granulométrique continue. L’optimisation de l’ensemble du squelette granulaire
passe, tout d’abord, par l’optimisation du réseau formé par les constituants du mélange.
Cette méthode est basée sur l’obtention d’une courbe granulométrique continue permettant
de produire un squelette granulaire le plus dense possible, et d’optimiser le dosage en
ciment et en eau des bétons ordinaires.
Le formulateur tente ensuite d’approcher la courbe granulométrique de référence avec la
composition granulaire des granulats dont il dispose.
Par ailleurs, il est tentant de définir une courbe granulométrique idéale ou tout au moins un
fuseau à l’intérieur duquel la courbe granulométrique devrait être située en permanence.
La plupart des recherches entreprises dans ce domaine ont adopté comme point de départ
une forme analytique simple pour la courbe granulométrique, c’est la loi Puissance :
𝑃 𝑑 𝑛
= (𝐷) [26], [27] 5.6
100
d est la dimension nominale d’ouverture des tamis (mm) à maille carrée,

D, le diamètre maximal de la granulométrie considérée,
P, le pourcentage passant (%) des particules selon le tamis de dimension nominale d et n,
un paramètre variable.
La valeur de D est généralement fixe et connue. Les paramètres d et P varient
simultanément. Tout s’articule donc autour du paramètre n. La méthode étant centrée sur le
paramètre n dont le choix est déterminant, nous avons tenté de trouver une technique
rationnelle et logique pour le choix des valeurs de n. Pour ce faire nous disposons des
valeurs d’analyse granulométrique de chacun de nos matériaux d’étude. Cela nous permet
de faire une simulation numérique visant à rapprocher le plus possible notre courbe de
référence à la courbe granulométrique théorique de notre mélange. Nous nous aiderons
alors de la méthode des moindres carrées.
Cette dernière permet de minimiser l’impact des erreurs expérimentales. Elle consiste à
minimiser la somme des carrés des écarts entre nos deux courbes grâce à une formule
analytique pas très abordable. Ainsi nous utilisons le programme solveur dans Excel pour
la résolution.
5.3. ESSAIS MECANIQUES REALISES SUR LES MELANGES
Hormis l’essai CBR dont le protocole expérimental a été donné au 745.1.2.5, les essais
mécaniques suivants ont été réalisés :
- Résistance à la compression
- Résistance à la traction indirecte
- Module d’élasticité par compression simple.
5.3.1. Confection des éprouvettes
Selon les dispositions de la norme NF P 98-114-3, portant méthodologie d’étude des
matériaux traités aux liants hydrauliques, des éprouvettes 10x20 cm² ont été
confectionnées. La méthode confection des éprouvettes est spécifiée dans l’EN 13286-53.
Elle décrit la méthode d’essai de fabrication, par compression axiale, d’éprouvettes
cylindriques traitées aux liants hydrauliques de masse volumique apparente et de teneur en
eau prédéfinies. La méthode s’applique aux mélanges ou à la fraction d’un mélange

contenant des granulats d’une dimension maximale de 22,4 mm, ainsi qu’aux mélanges
disposant d’une quantité de fines ou d’une cohésion suffisante pour permettre une
extrusion sans détérioration immédiatement après le compactage.
Les éprouvettes sont conservées verticalement en évitant la perte d’humidité à une
température de 20 ± 2°C. (voir Annexe F)
5.3.1.1. Principe de l’essai.
Les éprouvettes cylindriques du mélange sont fabriquées par compression axiale. Après
démoulage, elles sont conservées à une température spécifiée et pendant une période
déterminée, la perte d’humidité étant réduite au minimum jusqu’à leur utilisation pour les
essais.
Figure 11 : Préparation et confection des éprouvettes de sols traités
5.3.1.2. Dimensions des éprouvettes et taux de compactage
Les dimensions des éprouvettes et le taux de compactage dépendent de l’essai à réaliser et

de la classification GTR du matériau. Les modalités de confection des éprouvettes en
fonction du sol et du type d’essai sont récapitulées dans le tableau 42 (voir Annexe F)
5.3.1.3.Appareillage
Le matériel nécessaire pour la réalisation des éprouvettes comprend :

5.3.1.3.1. Les moules de dimensions spécifiées
Les moules utilisées sont des moules de dimensions 10x20 (voir Figure 29 : Annexe F)
5.3.1.3.2. Des cales d’espacement amovibles
Les cales permettent de réduire les gradients de masse volumique dans l’éprouvette (voir
Figure 30 : Annexe F)
5.3.1.3.3. Une machine d’essai de compression permettant d’exercer une force

suffisante de manière contrôlée et sans vibrations pour obtenir le
compactage de l’éprouvette.
Figure 12 : Presse multifonction permettant la confection des éprouvettes de sols traités
5.3.1.4. Calcul de la prise d’essai
La masse à introduire dans le moule est donnée par la formule suivante :
(𝟏𝟎𝟎 + 𝒘)
𝒎 = 𝟏𝟎𝟎𝟎𝑽𝝆𝒅 𝟓. 𝟕
𝟏𝟎𝟎
Avec :
m : masse du mélange à introduire dans le moule, en grammes (g)
V : volume de l’éprouvette en millimètres cubes (mm3)
𝜌𝑑 : masse volumique apparente sèche de l’éprouvette, en mégagrammes par mètre cube
(Mg/m3)
𝑤 : teneur en eau du mélange par rapport à la matière sèche en pour-cent (%).
5.3.2. Résistance à la compression

La norme NF EN 13286-41 décrit la méthode d’essai pour la détermination de la résistance
à la compression des éprouvettes de matériaux traités aux liants hydrauliques.
Une éprouvette est soumise à une compression jusqu’à rupture. L’effort maximal supporté
par l’éprouvette est enregistré et la résistance à la compression est calculée et est donnée
par l’équation :
𝐹
𝑅𝑐 = 5.8
𝐴𝑐
Avec
Rc : la résistance à la compression de l’éprouvette de mélange traité aux liants
hydrauliques, en newtons par millimètre carré (N/mm²) ;
F : l’effort maximal supporté par l’éprouvette de mélange traité aux liants hydrauliques, en
newtons (N) ;
Ac est la surface de section transversale de l’éprouvette de mélange traité aux liants
hydrauliques, en millimètres carrés (mm²).
5.3.3. Résistance à la traction indirecte
La norme NF EN 13286-42 spécifie la méthode d’essai pour la détermination de la
résistance à la traction indirecte des éprouvettes de matériaux traités aux liants
hydrauliques.
Une éprouvette cylindrique de mélange traité aux liants hydrauliques est soumise à une
force de compression appliquée le long de deux génératrices opposées jusqu’à rupture.
La résistance à la traction indirecte est calculée à partie de la charge au moment de la
rupture.
2𝐹
𝑅𝑖𝑡 = 5.9
𝜋𝐻𝐷
Avec :
Rit : la résistance à la traction indirecte, exprimée en mégapascals (MPa)
F : la force maximale à la rupture, exprimée en newtons (N)
H : la longueur de l’éprouvette, exprimée en millimètres (mm)
D : le diamètre de l’éprouvette, exprimé en millimètres (mm)
La résistance à la traction indirecte doit être exprimée au 0,01 MPa le plus proche.
Figure 13 : Principe d'un essai de traction indirecte

Légende :
1 : Eprouvette
2 : Bandes de chargement
5.3.4. Module d’élasticité
La norme NF EN 13286-43 spécifie la méthode d’essai pour la détermination du module
d’élasticité d’éprouvettes de mélanges traités aux liants hydrauliques. Le module peut être
déterminé en utilisant : l’essai de compression, l’essai de traction directe ou indirecte.
Néanmoins, il est recommandé par la norme française de dimensionnement de déterminer
le module d’élasticité par l’essai de traction indirecte.
Une éprouvette de mélange traité aux liants hydrauliques est ainsi soumise à une contrainte
de compression uni-axiale ou diamétrale conformément respectivement à l’EN 13286-41 et
à l’EN 13286-42.
5.3.4.1. Par compression simple
La courbe contrainte-déformation est enregistrée pendant l’essai pour permettre de

déterminer le module d’élasticité du matériau.
La déformation longitudinale 𝜀 doit être mesurée sur la paroi de l’éprouvette, sur trois
génératrices décalées de 120° dans la partie centrale de l’éprouvette.
Le module d’élasticité par compression simple est calculé de la manière suivante :
1,2𝐹𝑟
𝐸𝑐 = 5.10
𝜋𝐷2𝜀3
Avec
Ec : le module d’élasticité en compression, exprimé en mégapascals (MPa)
Fr : la force maximale supportée, exprimée en newtons (N)
D : le diamètre de l’éprouvette, exprimé en millimètres (mm)
𝜀3 : l’allongement longitudinal de l’éprouvette, lorsque F = 0,3 Fr
5.3.4.2. Par traction indirecte
Pendant l’essai, la force appliquée F, la variation de la longueur du diamètre horizontal AB

et du diamètre CD formant un angle de 60° par rapport à l’horizontale sont consignées. Le
coefficient de Poisson et le module d’élasticité du matériau sont calculés par les formules
ci-après :
1 + 0,40𝛽
𝜗= 5.11
1,73 − 1,07𝛽
0,3𝐹𝑟 1
𝐸𝑖𝑡 = (0,273 + 𝜗 + 0; 726𝜗 2 ) ∗ ∗ 5.12
𝐻 ∆∅0
Avec :
𝜗 est le coefficient de Poisson
𝛽 est la valeur de ∆∅60 / ∆∅0
Eit est le module déterminé par l’essai de traction indirecte, exprimé en mégapascals
(MPa)
F est la force appliquée à l’éprouvette pendant l’essai, exprimée en newtons (N)
Fr est la force maximale, exprimée en newtons (N)
H est la longueur de l’éprouvette, exprimée en millimètres (mm)
∆∅0 est la variation de la longueur du diamètre horizontal AB, lorsque F = 0,3 Fr
∆∅60 est la variation de la longueur du diamètre CD incliné à 60°, lorsque F = 0,3 Fr
Des études menées par Dac Chi [28] sur le module d’élasticité déterminé en compression
simple et en traction indirecte sur différents matériaux améliorés au ciment à différents
dosages ont révélés ce qui suit :
Les deux modules se trouvent dans un fuseau correspondant à une incertitude de plus ou
moins 15% (voir Figure 14). Le module d’élasticité en traction indirecte pourrait se
confondre alors avec le module d’élasticité en compression avec une erreur relative de
15%.
En se basant sur cette étude, et étant dans l’incapacité de déterminer le module d’élasticité
par l’essai de traction indirecte, l’essai de module a été réalisé en compression et les
analyses ont été conduit avec les résultats obtenus. Il serait quand même souhaitable de
réaliser les essais de module en traction indirecte pour confirmer cette tendance.
Figure 14 : Module moyen en compression diamétrale en fonction du module moyen en

compression simple [28]
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS
6. PRESENTATION DES RESULTATS D’IDENTIFICATION SUR LES

MATERIAUX
Dans cette partie, nous présenterons les résultats obtenus à partir des essais d’identification
sur les matériaux d’étude.
6.1. Sable continental d’Adjohoué (SCA)
- Analyse granulométrique par tamisage.

L’essai a été réalisé conformément à la norme en vigueur NF EN ISO 17892-4 et les
résultats obtenus sont les suivants.
Tableau 10 : Analyse granulométrique par tamisage sur le sable continental
Tamis (mm) Refus cumulé (g) Refus cumulé (%) Passant (%)
1,6 0 0,0 100,0
1,25 11,4 2,9 97,1
1 19,8 5,0 95,0
0,63 71 18,1 81,9
0,5 100,8 25,6 74,4
0,4 160,7 40,9 59,1
0,315 237,4 60,4 39,6

0,25 310,8 79,0 21,0
0,2 352,4 89,6 10,4
0,16 366,9 93,3 6,7
0,125 376,2 95,7 4,3
0,1 377,6 96,0 4,0
0,08 379,5 96,5 3,5
0,063 380,3 96,7 3,3
Calculons le module de finesse du sable. C’est un coefficient qui caractérise la finesse d'un
granulat, il est obtenu en divisant par 100 la somme des pourcentages de refus sur 10 tamis
(0,16 - 0,315 - 0,63 - 1,25 - 2,5 - 5 - 10 - 20 - 40 - 80 mm).
1
On alors : 𝑀𝑓 = (93,3 + 60,4 + 18,1 + 2,9) = 1,74.
100
6.2. Terre de barre de Kpoha

résultats obtenus sont les suivants :
Tableau 11 : Analyse granulométrique par tamisage sur l'échantillon de la terre de

Kpoha
Tamis Refus cumulé Refus cumulé Passant
(mm) (g) (%) (%)
1,6 0 0,0 100,0
1,25 4,5 1,2 98,8
1 7,7 2,0 98,0
0,63 24,2 6,3 93,7
0,5 34,6 9,0 91,0
0,4 49,6 12,9 87,1

0,315 68,8 17,9 82,1
0,25 88,1 22,9 77,1
0,2 104,7 27,3 72,7
0,16 120,8 31,4 68,6
0,125 137,8 35,9 64,1
0,1 152,9 39,8 60,2
0,08 166,5 43,3 56,7
0,063 183,1 47,7 52,3
- Les limites d’Atterberg

L’essai est réalisé sur la fraction 0-400 mm du matériau conformément à la norme NF EN
ISO 17892-12 et les résultats obtenus sont récapitulés dans le tableau 43 (voir Annexe H).
On a donc :
𝑤𝑙 = 50%
{𝑤𝑙 = 21%
𝐼𝑃 = 29%
6.3. Concassé 0/5
- Analyse granulométrique par tamisage

résultats obtenus sont les suivants :
Tableau 12 : Analyse granulométrique par tamisage sur le concassé 0/5 de Dan.

8 0 0,0 100,0
6,3 12,7 1,2 98,8
5 48,9 4,6 95,4
4 174,8 16,6 83,4
3,15 300,7 28,5 71,5
2 472,3 44,8 55,2
1,6 534,8 50,7 49,3
1,25 597,3 56,7 43,3
1 639,9 60,7 39,3
0,63 712,6 67,6 32,4
0,5 738,4 70,1 29,9

0,4 769,9 73,1 26,9
0,315 798,2 75,7 24,3

0,25 827 78,5 21,5
0,2 855,7 81,2 18,8
0,16 879 83,4 16,6
0,125 902,2 85,6 14,4
0,1 925 87,8 12,2
0,08 940,4 89,2 10,8
0,063 958,8 91,0 9,0
6.4. Terre de barre de Sodohomey (TBS)

Tableau 13 : Analyse granulométrique par tamisage sur la terre de barre de
Sodohomey
1,6 0 0,0 100,0
1,25 1,3 0,4 99,6

1 4,5 1,2 98,8
0,63 26,2 7,1 92,9
0,5 43,4 11,8 88,2
0,4 67,2 18,3 81,7
0,315 93,6 25,4 74,6
0,25 117,5 31,9 68,1
0,2 141,1 38,4 61,6
0,16 157 42,7 57,3

0,125 171,6 46,6 53,4
0,1 177,1 48,1 51,9

0,08 185,5 50,4 49,6
0,063 188,1 51,1 48,9
7. PRESENTATION DES RESULTATS ISSUS DE LA FORMULATION

Les résultats issus de l’identification des matériaux d’étude nous contraignent à revoir la
formule du composite élaboré à partir de la terre de barre de Sodohomey et du concassé
0/5.
En effet, les résultats obtenus sur la terre de barre de Sodohomey et le concassé 0/5 de Dan
sont différents de ceux obtenus par M. BIAOU Kéroll[9]. Les caractéristiques des
échantillons étant différents, nous ne pourrions reconduire la même formulation. Il
convient donc de réadapter la formule du composite 2 aux caractéristiques des échantillons
prélevés au cours de cette étude.
La terre de barre de Sodohomey, comme nous pouvons le remarquer, présente un fort taux
de fines (49,6%). Pour envisager son utilisation en construction routière, il est nécessaire
de l’amaigrir en la mélangeant avec un matériau qui a des caractéristiques physiques
contraires à celles de la terre de barre. En l’associant avec le concassé 0/5 de Dan qui a un
taux de fines beaucoup plus faible, nous essaierons d’élaborer un composite susceptible
d’être utilisé comme matériau routier.
L’objectif de cette partie sera donc de déterminer les proportions respectives de terre de
barre et de concassé à mélanger pour obtenir un composite respectant les spécifications
requises pour être utilisé en assisse de chaussée.
Une simulation nous permet d’avoir les valeurs dans le tableau 30 (voir Annexe G).
Pour n allant de 0 à 0,2 nous avons une forte dominance de la terre de barre, un mélange
dans de telles conditions entrainera une forte plasticité du mélange avec une très faible
valeur de l’indice CBR. Nous écartons ces valeurs de n. Par ailleurs, pour les valeurs de n
allant 0,4 à 1 on remarque un taux élevé de concassé 0/5, un tel mélange ne pourra pas être
mis en œuvre en assise de chaussée car il sera incompressible. Nous nous proposons alors
de varier n entre 0,2 et 0,4. Les résultats obtenus sont récapitulés dans le tableau 31 en
annexe G.
Nous avons des proportions de chaque constituant de mélange assez satisfaisant. Un des
objectifs de cette étude étant de valoriser la terre de barre, nous préconisons de choisir les
mélanges où la terre de barre domine. Il convient toutefois de ne pas exagérer sur la
proportion en terre de barre au risque de rendre trop plastique le mélange. Pour cela, nous
choisissons les mélanges suivants parmi lesquels un seul sera retenu.
Tableau 14 : Mélanges retenus
Proportion de matériaux (%)
Mélange
TBS 0/5
MA 59 41
MB 56 44
MC 52 48
Il s’agit maintenant de choisir un mélange parmi ceux retenus. Pour cela, l’essai Proctor a
été réalisé sur chacun de ces mélanges. Le mélange qui présentera les meilleures
caractéristiques de compactage fera l’objet de notre étude. Les résultats obtenus sont
récapitulés dans le tableau ci-après.
Tableau 15 : Caractéristiques de compactage des différents mélanges.

Taux de terre Taux de concassé Teneur en eau Densité sèche
Mélange
de barre (%) 0/5 (%) optimale (%) maximale (g/cm3)
MA 59 41 10 2,10
MB 56 44 10 2,11
MC 52 48 9 2,11
On peut remarquer que la densité sèche est presque la même pour les trois (03) mélanges.
Cependant la teneur en eau optimale du mélange est inférieure à celle des deux autres
mélanges. Pour cela, nous choisissons le mélange Mc qui présente donc les meilleures
caractéristiques de compactage. Dans la suite ce mélange sera nommé M2.
Vérification du mélange retenu vis-à-vis des spécifications du CEBTP
Dans cette partie, nous présentons les caractéristiques du mélange retenu et comparons les
résultats obtenus à la suite des essais aux spécifications du CEBTP énumérées en 2.3.1.
Tableau 16 : Présentation des résultats d'essais d'identification sur le mélange M2 et
établissement de la conformité selon le CEBTP 1984.
Spécifications Spécifications
Caractéristiques pour couche pour couche M2 Conformité
de fondation de base
Granulométrie 0/2 à 0/10 - 0/5 Respecté
% Fines 10 à 30% - 25,3 Respecté
Respecté pour la
Indice de plasticité 5 à 20 < 15 17
couche de fondation
d optimal 1.9 à 2.10 ≥2 2,11 Respecté
Woptimal 7 à 13 - 9 Respecté
≥ 30 (25 pour
ICBR à 95% de ≥ 80 (60 pour Respecté pour la
T1 et 35 pour 37
l’OPM T1) couche de fondation
T4 et T5
Gonflement
2,5% 1% 0,3 Respecté
maximum
Le matériau est de catégorie B6 selon la classification GTR.
8. PRESENTATION DES CARACTERISTIQUES MECANIQUES DES

DIFFERENTS COMPOSITES
8.1. Mélange à base de terre de barre (42%) et de sable continental (58%)
8.1.1. Indice portant Californien CBR
L’essai CBR a été réalisé sur le mélange à l’état naturel et avec ajout de ciment à 3%, 4%
et 5%. Les résultats obtenus sont donnés dans le Tableau 17.
Tableau 17 : Indice CBR de la terre de barre lithostabilisée au sable continental améliorée au
ciment
Dosage en ciment (%) 0 3 4 5
Indice CBR 40 196 276 347

La résistance à la compression a été déterminé sur des éprouvettes 10x20 cm². 3
éprouvettes ont été confectionnées par dosage en ciment (0, 3, 4 et 5%) et à différentes
échéances (7, 28, 60 et 90 jours). Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau ci-
après :
Tableau 18 : Résistance à la compression de la terre de barre lithostabilisée au sable
continental améliorée au ciment
Résistance à la compression (MPa)
Dosage en ciment
Echéances
0% 3% 4% 5%
7 jours 0,3 ± 0,1 1,5 ± 0,2 1,9 ± 0,1 2,0 ± 0,1
28 jours 1,2 ± 0,2 2,4 ± 0,1 3,2 ± 0,0 10,5 ± 0,9
60 jours 1,3 ± 0,0 2,5 ± 0,2 3,3 ± 0,2 4,2 ± 0,1
90 jours 0,6 ± 0,1 2,5 ± 0,1 3,0 ± 0,1 4,1 ± 0,1

La résistance à la traction indirecte a été déterminé sur des éprouvettes 10x20 cm². 3
éprouvettes ont été confectionnées par dosage en ciment (0, 3, 4 et 5%) et à différentes
échéances (7, 28, 60 et 90 jours). Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau ci-
après :
Tableau 19 : Résistance à la traction indirecte de la terre de barre lithostabilisée au sable

continental améliorée au ciment.
Résistance à la traction indirecte (MPa)
Dosage en ciment
Echéances
0% 3% 4% 5%
7 jours 0,03 ± 0,00 0,16 ± 0,01 0,21 ± 0,02 0,21 ± 0,01
28 jours 0,11 ± 0,00 0,21 ± 0,03 0,26 ± 0,02 1,15 ± 0,04
60 jours 0,12 ± 0,02 0,23 ± 0,01 0,30 ± 0,03 0,39 ± 0,02
90 jours 0,05 ± 0,00 0,23 ± 0,01 0,30 ± 0,01 0,37 ± 0,05
8.1.4. Module d’élasticité par compression simple

Le module d’élasticité a été déterminé par compression simple sur des éprouvettes 10x20
cm². 3 éprouvettes ont été confectionnées par dosage en ciment (0, 3, 4 et 5%) et à
différentes échéances (7, 28, 60 et 90 jours). Les résultats obtenus sont présentés dans le
Tableau 20 avec 3 chiffres significatifs conformément à l’EN 13286-43.
Tableau 20 : Module d’élasticité par compression de la terre de barre lithostabilisée au sable

continental améliorée au ciment.
Module d’élasticité par compression (MPa)
Dosage en ciment
Echéances
0% 3% 4% 5%
7 jours 163 ± 13,7 724 ± 30,4 910 ± 86,5 108x101 ± 106
28 jours 254 ± 27,1 137x101 ± 254 171x101 ± 305 547x101 ± 749
60 jours 362 ± 24,8 142x101 ± 414 174x101 ± 272 362x101 ± 198
90 jours 234 ± 4,58 156x101 ± 320 241x101 ± 109 261x101 ± 330
8.2. Mélange à base de terre de barre (52%) et de Concassé 0/5 (48%)
8.2.1. Indice portant Californien CBR

L’essai CBR a été réalisé sur le mélange à l’état naturel et avec ajout de ciment à 1%, 2%,
3%, 4% et 5%. Les résultats obtenus sont donnés dans le Tableau 21.
Tableau 21 : Indice CBR de la terre de barre lithostabilisée au concassé 0/5 améliorée au
ciment
Dosage en ciment (%) 0 1 2 3 4 5
Indice CBR 37 125 186 223 241 263

La résistance à la compression a été déterminé sur des éprouvettes 10x20 cm². 3
éprouvettes ont été confectionnées par dosage en ciment (0, 1, 2, 3, 4 et 5%) et à
tableau ci-après :
Tableau 22 : Résistance à la compression de la terre de barre lithostabilisée au concassé 0/5
améliorée au ciment.
Résistance à la compression (MPa)
Dosage en ciment
Echéances
0% 1% 2% 3% 4% 5%
7 jours 0,3 ± 0,0 0,4 ± 0,0 0,7 ± 0,0 1,0 ± 0,0 1,4 ± 0,0 1,7 ± 0,0
28 jours 0,4 ± 0,0 1,2 ± 0,1 1,9 ± 0,2 2,4 ± 0,1 2,8 ± 0,1 3,0 ± 0,3
60 jours 0,5 ± 0,1 1,6 ± 0,1 2,5 ± 0,1 3,0 ± 0,1 3,1 ± 0,0 3,3 ± 0,2
90 jours 1,3 ± 0,2 1,6 ± 0,1 2,3 ± 0,2 3,2 ± 0,1 3,7 ± 0,1 3,9 ± 0,1

La résistance à la traction indirecte a été déterminé sur des éprouvettes 10x20 cm². 3
éprouvettes ont été confectionnées par dosage en ciment (0, 1, 2, 3, 4 et 5%) et à
tableau ci-après :
Tableau 23 : Résistance à la traction indirecte de la terre de barre lithostabilisée au concassé
0/5 améliorée au ciment.
Résistance à la traction indirecte (MPa)
Dosage en ciment
Echéances
0% 1% 2% 3% 4% 5%
7 jours 0,04 ± 0,00 0,07 ± 0,00 0,11 ± 0,00 0,12 ± 0,00 0,13 ± 0,00 0,13 ± 0,00
28 jours 0,06 ± 0,01 0,11 ± 0,01 0,16 ± 0,01 0,19 ± 0,01 0,21 ± 0,01 0,22 ± 0,01
60 jours 0,07 ± 0,03 0,13 ± 0,01 0,20 ± 0,02 0,21 ± 0,02 0,24 ± 0,02 0,26 ± 0,02
90 jours 0,12 ± 0,01 0,13 ± 0,01 0,15 ± 0,01 0,27 ± 0,01 0,34 ± 0,01 0,35 ± 0,02
8.2.4. Module d’élasticité par compression simple

Le module d’élasticité a été déterminé par compression simple sur des éprouvettes 10x20
cm². 3 éprouvettes ont été confectionnées par dosage en ciment (0, 1, 2, 3, 4 et 5%) et à
Tableau 24 avec 3 chiffres significatifs conformément à l’EN 13286-43.

concassé 0/5 améliorée au ciment.
Module d’élasticité par compression (MPa)
Dosage en ciment
Echéances
0% 1% 2% 3% 4% 5%
7 jours 136 ± 7,00 259 ± 15,9 364 ± 30,7 408 ± 18,1 610 ± 20,6 646 ± 45,2
28 jours 283 ± 21,9 361 ± 29,3 466 ± 23,7 529 ± 21,5 663 ± 26,6 729 ± 23,7
60 jours 338 ± 47,2 394 ± 25,5 552 ± 45,7 570 ± 37,8 585 ± 17,3 633 ± 41,3
90 jours 271 ± 44,5 349 ± 36,0 424 ± 41,5 117x101 ± 170 135x101 ± 322 151x101 ± 264
9. ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS OBTENUS
9.1. Mélange à base de terre de barre de DOGBO (42%) et de sable continental

D’Adjohoué (58%)
9.1.1. Indice Portant Californien

L’évolution de l’indice CBR en fonction du dosage en ciment sur le composite 1 est
donnée sur la Figure 15.
400
347
350
300 276
Indice CBR (%)
250
196
200
150
100
40
50
0
0 1 2 3 4 5 6
Dosage en ciment (%)

stabilisée au sable continental
L’indice CBR du composite croît au fur et à mesure que le dosage en ciment augmente.
En effet le ciment stabilise le matériau, lie les grains entre eux et permet ainsi d’obtenir un
squelette plus résistant ; d’où l’évolution de l’indice CBR. Il atteint une valeur de 196 avec
un taux de ciment égal à 3% ; cette valeur répond aux exigences pour une utilisation en
couche de fondation selon le CEBTP comme indiqué au 2.3.1.3.4. Nous pourrions donc
envisager l’utilisation du composite en assise de chaussée à partir d’une amélioration de
3% au ciment sous réserve des vérifications des autres paramètres.

Selon les recommandations du CEBTP, la résistance à la compression simple après 7 jours
de cure à l’air doit être comprise entre 18 bars et 30 bars.
L’évolution de la résistance à la compression en fonction du temps et du dosage en ciment
est présentée à la Figure 16.
12
10,457
Résistance en compression (MPa)
10
4,22 4,077
4 3,153 3,295
2,005 3,022
1,946 2,398 2,541 2,45
2
1,527
1,189 1,313 0,601
0,275
0
0 20 40 60 80 100
Age (jours)
Dosage : 0% Dosage : 3% Dosage : 4% Dosage : 5%

dosage en ciment
On remarque que les exigences sont respectées à partir du dosage en ciment de 4% avec
une résistance à la compression égale à 19,46 bars après 7 jours de cure à l’air. Par ailleurs,
la résistance à la compression augmente dans le temps et se stabilise au bout de 90 jours
comme l’a démontré Fabian Szymkiewicz en 2011 dans son étude portant sur l’évaluation
des propriétés mécaniques d’un sol traité au ciment[29].

La résistance à la traction indirecte après 7 jours de cure à l’air doit être supérieure ou
égale à 2 bars selon les exigences du CEBTP.
L’évolution de la résistance à la traction indirecte en fonction du temps et du dosage en
ciment est représentée à la Figure 17.
1,4
1,15
1,2
1
Résistance à la traction indirecte
0,8
0,6
0,39 0,37
0,4
0,26 0,3
0,21 0,3
0,2 0,21 0,23 0,23
0,16
0,11 0,12
0,03 0,05
0
0 20 40 60 80 100
Age
Figure 17: Evolution temporelle de la résistance à la traction indirecte du composite 1 selon le

dosage en ciment
La résistance à la traction évolue progressivement dans le temps, ce qui s’explique par la
présence de ciment dans le mélange. On constate que la résistance obtenue à 7 jours évolue
selon le dosage en ciment. Ainsi, la résistance à la traction indirecte passe de 0,3 bar à 1,6
bars lorsque le dosage en ciment varie de 0% à 3%. L’exigence du CEBTP est respectée
pour un dosage en ciment de 4% avec une résistance égale à 2,1 bars.
Par ailleurs, on remarque que la résistance à la traction indirecte du matériau non traité
croît de 7 à 60 jours puis chute à 90 jours. Pour les dosages en ciment de 3 et 4%, la
résistance à la traction indirecte augmente progressivement jusqu’à 60 jours, puis stagne au
bout de 90 jours.
9.1.4. Module d’élasticité par compression

L’évolution du module d’élasticité en fonction du temps et selon le dosage en ciment est
représentée à la Figure 18.
7000
6000 5474
Module d'élastcité en compression
5000
4000 3623
3000 2613
2414
2000 1711 1737

1078 1557
910 1366 1418
1000 724
254 362 234
163
0
0 20 40 60 80 100
Age
Figure 18: Evolution temporelle du module d’élasticité du composite 1 selon le dosage en

ciment
On remarque que pour des essais réalisés au même âge, le module d’élasticité augmente
considérablement lorsqu’on passe d’un dosage en ciment augmente. Ceci s’explique par le
fait que le ciment en liant les différentes particules du sol confère au matériau une aptitude
à supporter davantage de contraintes sans développer pour autant d’importantes
déformations.
Le module d’élasticité étant une loi de comportement, il est estimé en rapportant à une
contrainte donnée, la déformation engendrée lorsque le matériau est toujours dans sa zone
élastique. Notre matériau étant plus résistant et moins déformable ; on observe
logiquement une augmentation du module d’élasticité. Ces résultats confirment ceux
obtenus par Michel Zohou en 1991 sur des graves latéritiques[11]. Il avait obtenu une
évolution de la résistance en compression et du module d’élasticité quand le dosage en
ciment augmentait.
Les sables traités sont caractérisés à partir des valeurs de résistance en traction directe et de
module sécant à 30% de la charge de rupture E, à 360 jours.
Sont considérés comme sables traités aux liants hydrauliques des mélanges de sable, le cas
échéant d’un correcteur granulométrique, d’un liant hydraulique et d’eau en des
proportions bien définies.
Le dimensionnement étant fait sur la base des caractéristiques à 360 jours alors que les
valeurs de E sont obtenues à 90 jours, à défaut de résultats spécifiques la relation de
correspondance suivante est utilisée :
𝐸90 𝑅𝑡90
= = 0,93 [14] 9.1
𝐸360 𝑅𝑡360
Pour le dosage optimal, nous avons les valeurs suivantes :
𝐸90 = 2410 𝑀𝑃𝑎

{
𝑅𝑡90 = 0,8 ∗ 𝑅𝑖𝑡90 = 0,8 ∗ 0,30 = 0,24 𝑀𝑃𝑎
𝐸90 2410
𝐸360 = = = 2591 𝑀𝑃𝑎
0,93 0,93
𝑅𝑡90 0,24
𝑅𝑡360 = = = 0,26 𝑀𝑃𝑎
{ 0,93 0,93
On a donc le couple (Rt,E) égal à (0,26 ; 2591). Selon les dispositions de la norme NF EN
14227-15, le matériau se classe dans la catégorie des sols T1. Selon le Tableau 7 tiré de la
norme NF P 98-086 portant sur le dimensionnement structurel des chaussées neuves, le sol
traité dont la classe de performance mécanique est T1 pourra être utilisé en couche de
fondation pour les trafics T4 et T5. L’utilisation en couche de base pour un trafic T1 ou T2
peut être envisagée dans le cadre d’un chantier expérimentant des techniques améliorant la
qualité de l’interface assise/couche de surface. Cette possibilité est envisageable seulement
si l’épaisseur minimale de matériaux bitumineux (liaison/roulement) est d’au moins 10 cm.
Conclusion partielle
Le dosage optimal en ciment pour ce composite est de 4%. Les caractéristiques

mécaniques augmentent progressivement au jeune âge et commencent à se stabiliser après
60 jours pour des dosages en ciment relativement faibles.
Par ailleurs, lorsque le traitement est de 5%, on a une croissance significative des
caractéristiques mécaniques entre 7 et 28 jours. Après 28 jours, on observe une baisse
considérable avant une stabilisation qui commence après 60 jours d’âge. Ce phénomène
qui paraît anormal pourrait s’expliquer de deux façons. D’une part, une erreur aurait pu
être commise lors de la préparation des éprouvettes quant à la quantité de ciment à inclure
dans le composite ; ce qui expliquerait les résultats obtenus.
D’autre part, cette hausse rapide au jeune âge pourrait être due au taux élevé de
ciment (passage de l’état d’amélioration à l’état de traitement du matériau). La chute
significative survenue après 28 jours s’expliquerait donc par la fragilisation du mélange
suite aux fissures qui apparaissent après retrait sur l’éprouvette au cours du vieillissement.
Pour confirmer cette hypothèse, il serait intéressant de mesurer la masse des éprouvettes
dans le temps pour renseigner sur le retrait.
Quoi qu’il en soit, un taux beaucoup trop élevé de ciment conduirait ainsi le composite à
une rigidification qui peut lui être préjudiciable dans le temps.
9.2. Mélange à base de terre de barre de Sodohomey (52%) et de concassé 0/5 de
Dan (48%)
9.2.1. Indice Portant Californien

L’évolution de l’indice CBR en fonction du dosage en ciment sur le composite 2 est
donnée sur la Figure 19.
300
263
241
250 223
200 186
Indice CBR (%)
150 125
100
37
50
0
0 1 2 3 4 5 6
Dosage en ciment (%)

stabilisée au concassé 0/5
L’indice CBR du composite croît au fur et à mesure que le dosage en ciment augmente.
Déjà avec un taux de ciment égal à 1%, il atteint une valeur de 125 qui répond aux
exigences pour une utilisation en couche de fondation selon le CEBTP comme indiqué au
2.3.1.3.4. Nous pourrions donc envisager l’utilisation du composite en assise de chaussée
moyennant une amélioration de 1% au ciment sous réserve des vérifications des résistances
mécaniques.

L’évolution de la résistance à la compression en fonction du temps et du dosage en ciment
est présentée à la Figure 20.
4,5
3,9
4
3,7
3,5 3,3
3 3,1 3,2
3 2,8
3
Résistance en compression
2,5
2,5 2,3
2,4
1,7 1,9
2
1,6 1,6
1,5 1,4
1,2
1,3
1
0,71
0,4
0,5
0,3 0,5
0,4
0
0 20 40 Age 60 80 100
Dosage : 0% Dosage : 1% Dosage : 2%


dosage en ciment
Quel que soit le taux d’amélioration, la résistance à la compression évolue dans le temps.
Par ailleurs, à une échéance donnée, les résultats obtenus augmentent avec le dosage en
ciment ; ceci est traduit par les courbes qui s’empilent les uns au-dessus des autres. En
effet, la courbe d’évolution de la résistance du dosage 0% se trouve en dessous de celle de
1% et ainsi de suite.
Cependant, les exigences du CEBTP ne sont respectées pour aucun taux de traitement au
ciment ; la résistance à la compression à 7 jours lorsque le dosage en ciment est le plus
grand (5%) est de 17 bars. Cette valeur reste inférieure à la valeur exigée par le CEBTP qui
est de 18 bars pour une utilisation en assise de chaussée.
On retient donc que malgré le fait que l’indice CBR du matériau composite 2 répond aux
spécifications, son utilisation ne pourrait être envisagée en raison d’une résistance à la
compression insuffisante à 7 jours d’âge.

L’évolution de la résistance à la traction indirecte en fonction du temps et du dosage en
ciment est représentée à la Figure 21.
0,4
0,35
0,35
0,34
Résistance à la traction indirecte
0,3
0,26
0,27
0,25 0,24
0,22
0,21
0,2
0,21 0,19
0,2
0,19
0,16
0,15 0,13 0,13 0,13

0,11
0,12 0,11
0,12
0,1
0,07
0,05 0,06 0,07

0,04
0 Age
0 20 40 60 80 100

Figure 21 : Evolution temporelle de la résistance à la traction indirecte du composite 2 selon le

dosage en ciment
Chaque courbe du graphique montre l’évolution de la résistance à la traction indirecte pour

un dosage en ciment donné. On peut constater que pour deux courbes distinctes prises sur
le graphique, la courbe correspondant au dosage en ciment le plus élevé se trouve au-
dessus de l’autre. Il vient que la résistance à la traction augment avec le dosage en ciment.
Par ailleurs, quel que soit le dosage en ciment, la résistance à la traction indirecte n’a
jamais atteint les 2 bars nécessaires pour envisager une utilisation en assises de chaussée.
9.2.4. Module d’élasticité par compression

Le matériau composite 2 n’est pas éligible à être utilisé en assise de chaussées vis-à-vis des
performances mécaniques au jeune âge selon le CEBTP.
Néanmoins, nous allons selon les recommandations de la norme NF EN 14227-15
déterminer sa classe de performance mécanique avec le couple (Rt, E).
Pour le dosage en ciment maximal 5%, nous avons les valeurs suivantes :
𝐸90 = 1509 𝑀𝑃𝑎

{
𝑅𝑡90 = 0,8 ∗ 𝑅𝑖𝑡90 = 0,8 ∗ 0,35 = 0,28 𝑀𝑃𝑎
𝐸90 1509
𝐸360 = = = 1623 𝑀𝑃𝑎
0,93 0,93
𝑅𝑡90 0,28
𝑅𝑡360 = = = 0,30 𝑀𝑃𝑎
{ 0,93 0,93
On a donc le couple (Rt,E) égal à (0,30 ; 1623). Selon les dispositions de la norme NF EN
14227-15, le matériau se classe dans la catégorie T1.
Conclusion partielle
Malgré un traitement au ciment de 5%, le composite 2 n’atteint pas les performances

exigées par le CEBTP pour une utilisation en assise de chaussée. Ces résultats ne
s’expliquent pas une fraction argileuse majoritaire dans le composite à raison de 52% au
détriment du concassé 0/5 présent à 48%. Pour pouvoir atteindre les performances
mécaniques au jeune âge nécessaires pour l’utilisation du composite, il serait judicieux de
revoir la formule de base. En augmentant le taux de concassé 0/5 à au moins 50%, on
obtiendrait de meilleurs résultats.
10. PROPOSITION DE FORMULES DE CORRELATIONS ENTRE L’INDICE CBR

ET LE MODULE D’ELASTICITE
Nous voulons corréler deux paramètres mécaniques, la portance CBR et le module
d’élasticité. Ce qui nous permettra de déterminer une caractéristique lorsqu’on connaît
l’autre à partir d’une relation fiable établie entre les deux paramètres sur une base
expérimentale à l’aide d’un coefficient de corrélation.
Le coefficient de corrélation donne une mesure de l’intensité et du sens de la relation entre

les deux variables. Son calcul est assez complexe, c’est pourquoi on utilise souvent une
calculatrice ou un logiciel[30]. Cette relation peut se présenter sous plusieurs formes
dépendant du type de corrélation utilisée. Nous pouvons avoir des relations sous forme
exponentielle, linéaire, logarithmique, polynomiale, puissance, etc. Dans cette étude, nous
optons pour la forme linéaire parce qu’il sera beaucoup plus facile à exploiter dans la
pratique.
Néanmoins, il faudrait s’assurer que le nuage de points (CBR, E) décrit au mieux une
allure linéaire. Cette appréciation se fera sur la base du coefficient de corrélation r qui est
une valeur sans unité comprise entre -1 et 1. Plus r est proche de zéro, plus la relation
linéaire est faible ; les valeurs positives de r indiquent une corrélation positive lorsque les
valeurs des deux variables tendent à augmenter ensemble. Les valeurs négatives de r
indiquent une corrélation négative lorsque les valeurs d'une variable tendent à augmenter et
que les valeurs de l'autre variable diminuent. Les valeurs 1 et -1 représentent chacune les
corrélations « parfaites », positive et négative respectivement. Deux variables présentant
une corrélation parfaite évoluent ensemble à une vitesse fixe. On dit que la relation est
linéaire ; reportés dans un nuage de points, tous les points des données peuvent être reliés
par une ligne droite.
En statistique, le problème à résoudre revient à déterminer par la méthode des moindres

carrés la droite de régression linéaire de y en x ; y étant le paramètre à déterminer en
fonction de l’autre. Ici, y serait le module d’élasticité et x l’indice CBR. On obtiendrait
ainsi une droite affine sous la forme y = ax+b. Les coefficients a et b sont calculées par les
formules statistiques ci-après :
𝑐𝑜𝑣(𝑥, 𝑦)
𝑎= 10.1
𝑣𝑎𝑟(𝑥)
𝑏 = 𝑦̅ − 𝑎𝑥̅ 10.2
𝑦̅ est la moyenne arithmétique de la série statistique y et 𝑥̅ celle de la série x.

Dans cette étude, nous allons déterminer cette relation en nous servant des courbes de
tendances du logiciel Microsoft Excel. C’est une option qui permet d’avoir l’expression de
la relation liant les deux paramètres et le coefficient de corrélation plus rapidement et de
façon beaucoup plus précise.
Pour cela, nous avons adopté la méthodologie de travail ci-après :

- Tracer la courbe E = f(CBR) et la courbe de tendance linéaire passant au mieux par
le nuage de points.
- Apprécier la corrélation linéaire entre les deux paramètres à l’aide de la valeur du
coefficient de corrélation r. Si r est supérieur à 0,9, la corrélation est jugée
satisfaisante et l’équation de la droite de tendance est maintenue.
- Dans le cas contraire, rechercher des intervalles de l’indice CBR où le module
d’élasticité évolue de façon linéaire. Etablir ainsi par intervalles de CBR les
formules de corrélation.

D’Adjohoué (58%)
Pour chaque dosage en ciment donné, nous avons l’indice CBR correspondant et le module
d’élasticité. Les valeurs de l’indice CBR et du module sont renseignées dans le tableau ci-
après :
Tableau 25 : Indice CBR et module d'élasticité selon le dosage en ciment du composite 1
Dosage en
CBR E (Mpa)
ciment (%)
0 40 252
3 196 1674
4 276 2591
5 347 2810
La courbe E=f(CBR) tracée avec ces points présente une allure rectiligne, une corrélation
linéaire pourrait donc être établie entre les deux variables.
En nous aidant des courbes de tendances du logiciel Excel, nous avons obtenu l’équation
de la droite qui passe au mieux par les points obtenus grâce aux essais expérimentaux. Le
coefficient de détermination R² trouvé est égal à 0,9791 ; ce qui atteste d’une corrélation
linéaire presque parfaite entre les deux variables.
3500
R² = 0,9791
3000 y = 8,727x - 42,392
2500
Module d'élasticité (MPa)
2000
1500
1000
500
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400
CBR (%)
Figure 22 : Courbe traduisant l'évolution du module d'élasticité du composite 1 en fonction de

l'indice CBR
La corrélation entre l’indice CBR et le module d’élasticité du composite 1 élaboré est
exprimée à travers la relation suivante :
𝐸 = 8,727 ∗ 𝐶𝐵𝑅 − 42,392 10.3

Dan (48%)
Les valeurs de l’indice CBR et du module du composite 2 selon le dosage en ciment sont
renseignées dans le tableau ci-après :
Dosage en
CBR E (Mpa)
ciment (%)
0 37 291
1 125 375
2 186 456
3 223 1260
4 241 1456
5 263 1623
La Figure 23 traduit l’évolution du module d’élasticité en fonction de l’indice CBR.
1800
R² = 0,7644
1600
y = 6,1908x - 198,97
1400
1200
Module d'élasticité (MPa)
1000
800
600
400
200
0
0 50 100 150 200 250 300
CBR (%)
Figure 23: Courbe traduisant l'évolution du module d'élasticité du composite 2 en fonction de

l'indice CBR
A travers la courbe, on remarque qu’il y a une très faible corrélation linéaire entre les
points. Cette hypothèse est confirmée par un coefficient de corrélation linéaire égale à
0,7644. Cette valeur étant inférieure à 0,95 ; nous ne saurions tracer une droite précise qui
passe au mieux par tous les points.
Néanmoins, il est envisageable de travailler par intervalle. En effet, on remarque que pour
des valeurs de l’indice CBR inférieure à 186, l’évolution du module d’élasticité est presque
linéaire. Cette allure presque rectiligne de la courbe se répète lorsque les valeurs de
l’indice CBR dépassent 186.
Nous avons donc opté pour la proposition des formules de corrélation par intervalles de
valeurs du CBR. Nous avons ainsi découpé la courbe en trois sections et établi les relations
de corrélation sur chaque intervalle comme montré sur la figure. Les coefficients de
détermination obtenus sont très proches de 1, ce qui traduit de la précision des modèles
établis.
𝐶𝐵𝑅 + 247 𝑠𝑖 𝐶𝐵𝑅 ≤ 186

𝐸 = { 22𝐶𝐵𝑅 − 3587 𝑠𝑖 186 ≤ 𝐶𝐵𝑅 ≤ 223
9𝐶𝐵𝑅 − 736 𝑠𝑖 𝐶𝐵𝑅 ≥ 223
Figure 24 : Formules de corrélation par intervalles de valeurs CBR du composite 2.

𝐸 = 15,4𝐶𝐵𝑅 − 2320,3
En conclusion, les formules de corrélation proposées entre l’indice CBR et le module pour
le matériau composite 2 élaboré sont présentées ci-après :
𝐶𝐵𝑅 + 247 𝑠𝑖 𝐶𝐵𝑅 ≤ 186

𝐸 = { 22𝐶𝐵𝑅 − 3587 𝑠𝑖 186 ≤ 𝐶𝐵𝑅 ≤ 223 10.4
9𝐶𝐵𝑅 − 736 𝑠𝑖 𝐶𝐵𝑅 ≥ 223
CONCLUSION
CONCLUSION
Dans l’optique de trouver une solution à la pénurie de graves latéritiques, matériaux de
prédilection pour l’exécution des couches d’assises de chaussée au Bénin, plusieurs
chercheurs ont élaboré des matériaux innovants pouvant répondre valablement aux
différentes exigences requises en construction routière. La terre de barre, matériau le plus
répandu au sud Bénin, et inutilisable seul en assises de chaussée a donc été mis au centre
des recherches. Il était question de savoir comment ce matériau disponible en quantité
pouvait être exploité pour obtenir des composites éligibles en technique routière. C’est
ainsi que certains travaux ont prouvé que la terre de barre lithostabilisée avec un autre
matériau de granulométrie inverse (les sables et les concassés) pourrait être utilisé en
couches de chaussée routière. Les études ont été approfondies et plusieurs composites ont
été développés en combinant d’une part la terre de barre au sable et d’autre part au
concassé 0/5. Ces composites répondaient pour la plupart aux prescriptions requises pour
les couches de fondation ; une amélioration au liant hydraulique permettait d’atteindre les
exigences pour les couches de base. Pour envisager l’utilisation de ces composites, il était
primordial d’approfondir les études en laboratoire pour déterminer les paramètres
nécessaires au dimensionnement des superstructures routières. Le module d’élasticité,
paramètre important pour une étude de dimensionnement de structures routières est
difficile à obtenir étant donné la technologie nécessaire pour la réalisation de l’essai. Pour
faire face à cette difficulté, certains chercheurs ont proposé des formules de corrélation
entre ce paramètre et l’indice CBR qui en revanche est simple à obtenir. Notre étude s’est
donc penchée sur l’étude de la corrélation entre le module d’élasticité et l’indice portant
CBR de matériaux élaborés à base de la terre de barre pour une utilisation en assise de
chaussée au Sud Bénin.
Nous avons choisi deux composites déjà élaborés pour mener notre étude :
- Composite 1 : 42% de la terre de barre de Dogbo + 58% de sable continental d’Adjohoué
- Composite 2 : 52% de terre de barre de Sodohomey et 48% de concassé 0/5 de Dan.
A la suite des essais d’identification physiques et mécaniques, seul le composite 1
moyennant un traitement minimal de 4% de ciment possède les performances requises pour
être utilisée en couches d’assises de chaussée routière. Les résultats obtenus sont les
suivants :
CONCLUSION
Mélange Terre de barre à 42% + Sable continental à 58% + 4% ciment

• Rc = 19,46 bars (18 bars < Rc < 30 bars)
• Rit = 2,1 bars (Rit > 2 bars)
• CBR à 95% OPM = 276 (CBR > 160)
• E360 = 2591 Mpa (Matériau de classe T1)
Le composite 2 en revanche ne possède pas les performances requises pour être utilisée en
couches d’assises de chaussée routière même avec un traitement au ciment de 5%. Les
résultats obtenus sur le composite 2 sont :
Mélange Terre de barre à 52%+ Concassé 0/5 à 48% + 5% ciment
• Rc = 17 bars (Rc<18 bars)
• Rit = 1,3 bars (Rit < 2 bars)
• CBR à 95% OPM = 263 (CBR > 160)
• E360 = 1623 Mpa (Matériau de classe T2)
Pour améliorer les caractéristiques mécaniques, il faudra augmenter le taux de concassé 0/5
dans la formule de base. Le concassé 0/5 stabilise le mélange en lui offrant un squelette
résistant.
Les relations de corrélation obtenues entre le module d’élasticité et l’indice CBR sont :
Composite 1 : E = 9 CBR + 42
Composite 2 : E = CBR + 247 si CBR ≤ 186 ; 22 CBR – 3587 si 186 ≤ CBR ≤ 223
et 9 CBR – 736 si CBR ≥ 223
Au terme de ce travail, les perspectives qui se dégagent peuvent être regroupées selon trois
axes :
- Approfondir les études sur les composites développés en déterminant les autres
paramètres de dimensionnement comme les paramètres de fatigue.
- Etablir des relations de corrélation entre la résistance à la compression et le module

d’élasticité
- Etendre l’étude à d’autres matériaux reconstitués pour mettre en place des formules
générales pour la détermination du module
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Formulation Et Simulation Des Betons Compactes Au Rouleau : Application Aux
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points-et-correlation/a/correlation-coefficient-review (accessed May 11, 2022).
ANNEXES
ANNEXES
Annexe A : Paramètres de calcul des chaussées
ANNEXE A : Paramètres de calcul des chaussées
Tableau 26 : Valeur des paramètres pour le calcul d'agressivité d'un essieu (sur
structures neuves moyen et fort trafic)[14]
K
Structures de chaussées ∝
Essieu simple Essieu tandem Essieu tridem
Souples et bitumineuses 5 1 0,75 1,1
Semi-rigides 12 1 12 113
Béton :
- Dalles 12 1 12 113
- Béton armé
12 1 - -
continu
Tableau 27 : Coefficients d'agressivité selon le trafic et le type de chaussée[14]
Chaussée à CAM 0,4 0,5 0,7 0,8

faible trafic Classe T5 T4 T3- T3+
CAM 0,8 1 1,3
Couches hydrocarbonées
Chaussées Couches de
des structures mixtes et
bitumineuses matériaux
Chaussée à inverses
d’épaisseur traités aux
fort et moyen
supérieure à 20 cm liants
trafic Couches hydrocarbonées
hydrauliques
d’épaisseur au plus
Couches non liées et en béton
égale à 20 cm des
et sol support de ciment
chaussées bitumineuses
Annexe B : Les différents types d'enrobés bitumineux
ANNEXE B : Les différents types d'enrobés bitumineux
Tableau 28 : Divers enrobés bitumineux et autres enrobés à chaud normalisé[14]
Module de Epaisseur
Matériau Normes Classe ou type Granularité richesse moyenne
minimal (cm)
BB Semi-
0/10 3,5 6à7
Grenus NF P 98-130 -
0/14 3,3 7à9
BBSG
BBM 0 à d
selon la
BB minces granularité 0/10 3,6 3à4
NF P 98-132
BBM classe 1 à 3 0/14 3,3 3,5 à 5
selon résultat à
l’orniéreur
BB cloutés 0/6,3 3,8 3

NF P 98-133 -
BBC 0/10 3,6 6
BB Drainants 0/10 et 0/14 4
NF P 98-134 - -
BBDr 0/6,3 3
BB pour 0/10
Type 1 3,4 4à5
chaussée disc 2/6,3
Type 2 3,7 4à6
souple à NF P 98-136 0/10
Type 3 3,1 8
faible trafic 0/10
Type 4 3,4 10 à 12
BBS 0/10
BB très Type 1 ou 2
0/10 ou
mince NF P 98-137 - selon résultats à 2 à 2,5
0/14
BBTM la PCG
BB à module
0/10 6à7
élevé NF P 98-141 Classe 1 à 3 -
0/14 7à9
BBME
0/14 3,5 à 4
Asphaltes
NF P 98-145 - 0/10 - 2,5 à 3,5
coulés
0/6 2 à 2,5
Annexe C : Fuseaux de granulométrie proposés passant pour les matériaux routiers selon le CEBTP
ANNEXE C : Fuseaux de granulométrie proposés passant pour les matériaux

routiers selon le CEBTP
Tableau 29 : Fuseau de granulométrie Tableau 31 : Spécifications mécaniques

proposé passant des graves latéritiques des sols-ciment pour une utilisation en
naturels pour une utilisation en couche de couche de fondation selon le CEBTP[18]
fondation selon le CEBTP [18] T1-T3 T4-T5
Résistance à la compression
Granulométrie Fuseau proposé passant (%) 5 10
à 7 jours air (Rc bars)
40 mm 95-100
Résistance à la compression
31,5 mm 90-100 après 3 jours de cure à l’air
2,5 5
20 mm 75-100 + 4 jours d’immersion (R’c
10 mm 58-100 bars)
𝑅𝑐′
5 mm 40-78 Rapport 0,5
𝑅𝑐
2 mm 28-65 CBR (après 7 jours de cure

80 120
1 mm 22-56 à l’air)
CBR (après 3 jours de cure
0,5 mm 18-50
à l’air + 4 jours 40-70 40-75
0,080 mm 5-35
d’immersion)
Tableau 30 : Fuseau de granulométrie

Tableau 32 : Fuseau de granulométrie
exigée pour les concassés 0/d pour une
proposé passant des graves latéritiques
utilisation en couche de fondation selon le
naturels pour une utilisation en couche de
CEBTP [18]
base selon le CEBTP[18]c
% Passant
Granulométrie Fuseau proposé passant (%)
0/31,5 0/40
50 mm 100 50 mm 100
40 mm 100 95-100 40 mm 95-100
31,5 mm 95-100 85-97
31,5 mm 85-100
20 mm 64-90 65-90
20 mm 60-100
10 mm 40-70 40-75
10 mm 35-90
6,3 mm 30-60 30-63
2 mm 20-42 20-45 5 mm 20-75
0,5 mm 10-26 12-30 2 mm 12-50

0,080 mm 2(4)-10 4-12 1 mm 10-40
0,5 mm 7-35
0,080 mm 4-20
Annexe C : Fuseaux de granulométrie proposés passant pour les matériaux routiers selon le CEBTP
Tableau 33 : Fuseaux Tableau 34 : Fuseaux

granulométriques passant proposés granulométriques passant proposés
pour les graves bitume utilisés en pour les graves ciments utilisés en
couche de base selon le CEBTP[18] couche de base selon le CEBTP[18]
Fuseau 1 Fuseau 2 Passant 0/31,5 (%) 0/20 (%)
0/31,5
% passant % passant 40 mm 100 100
95-
40 mm 100 100 31,5 mm 95-100
100
31,5 mm 95-100 95-100 62-
20 mm 75-100 85-100
10 mm 55-82 40-70 90
40-
10 mm 55-82 52-78
6,3 mm 47-70 30-57 70
30-
2 mm 30-50 18-40 6,3 mm 45-70 40-64
57
0,5 mm 17-32 8-25 2 mm 25-45
10-
0,080 mm 4-10 4-8 0,5 mm 17-32 12-26
26
2-
0,080 mm 2-10 2-6
10
Tableau 35 : Fuseau de granulométrie proposé passant des GNT2 0/31,5 pour une
utilisation en couche d’assise selon l’EN 13285
Granulométrie Fuseau proposé passant (%)
45 mm 100
31,5 mm 85-99
16 mm 55-85
8 mm 35-68
4 mm 22-60
2 mm 16-47
1 mm 9-40
0,5 mm 5-35
0,063 mm 4-9
Annexe D : Exigences et classifications des matériaux routiers selon les normes européennes
ANNEXE D : Exigences et classifications des matériaux routiers selon les normes

européennes
Tableau 36 : Critères d'argilosité et de taille granulaire des sols utilisables en assises

selon l’EN 14227-15
Critères complémentaires par rapport à

NF P 11-300
Type de sols concernés (après
élaboration éventuelle) selon NF P
Granularité
11-300 Argilosité
mm
VBS Ip Dmax D
Sols fins A1, A2 <5 ou <20 ≤31,5 ≤20
B5, B6 <2,5
Sols sableux ≤8 ≤6,3
B2 0,2 à 1
B5, B6 <2,5
Sols graves ≤31,5 ≤20
B3, B4 0,1 à 1
VBS : Valeur au bleu du sol NF P 94-068
Ip : Indice de plasticité NF EN ISO 17892-12
Dmax : dimension maximale des plus gros élément contenus dans un sol
D : (NF en 13242) dimension maximale de tamis où le passant est compris entre 80% et
99%
Tableau 37 : Exigences relatives à l’indice de portance immédiate des sols traités selon l’EN
14227-15
Indice de portance immédiate Catégorie
≥ 10 IP110
≥ 15 IP115
≥ 20 IP120
≥ 25 IP125
≥ 30 IP130
≥ 40 IP140
≥ 50 IP150
Valeur déclarée IP1DV
Tableau 38 : Exigences relatives à l’indice de portance Californien des sols traités selon l’EN
14227-15
Exigence CBR après 4 jours d’immersion (ou plus selon la Catégorie
durée spécifié)
≥5 CBR5
≥ 10 CBR10
≥ 15 et de l’indice de portance immédiate CBR15
Valeur déclarée CBRDV
Aucune exigence CBRNR
Tableau 39 : Classification des sols traités selon la résistance en compression (NF EN 14227-15)
Rc minimale en MPa sur cylindriques Rc minimale en MPa sur cylindres de Catégorie
de coefficient d’élancement 2n coefficient d’élancement 1n et cubes Rc
0.15 0.2 C0.15/0.2
0.4 0.5 C0.4/0.5
0.8 1 C0.8/1.5
1.2 1.5 C1.2/1.5
1.5 2 C1.5/2
2 2.5 C2 /2.5
2.3 3 C2.3/3
3 4 C3/4
4 5 C4/5
5 6 C5/6
6 8 C6/8
8 10 C8/10
9 12 C9/12
Valeur déclarée Valeur déclarée CDV
Si les éprouvettes cylindriques utilisées ont un coefficient d’élancement différent de 1 ou 2, la
corrélation avec les éprouvettes cylindriques d’élancement 1 ou 2 doit être établie avant utilisation,
hormis pour les cylindres Proctor de coefficient d’élancement 1,2 et 0,83 qui doivent être
considérés comme ayant un coefficient d’élancement égal à 1.
Figure 25 : Classification selon Rt, E (NF EN 14227-15)

Légende :
X : module d’élasticité E, en MPa
Y : résistance à la traction directe Rt en MPa
Tableau 40 : Valeurs utilisées pour tracer les courbes limitant les catégories de sols selon Rt et
E (NF EN 14227-15)
E
2000 5000 10 000 20 000 40 000
MPa
Limite intérieure Rt
de catégorie MPa
T5 0.97 1.5 1.93 2.35 2.60
T4 0.67 1.00 1.26 1.49 1.70
T3 0.52 0.73 0.90 1.05 1.20
T2 0.34 0.47 0.57 0.67 0.75
T1 0.19 0.26 0.32 0.38 0.43
Tableau 41 : Exemples d’« âge de classification » et de régimes de cure pour les essais de Rc, Rt
et E des sols traités y compris les essais de résistance à l'eau (NF EN 14227-15)
Cure en condition hermétique Cure en immersion totale
Total (jours)
(jours)a (Z) dans l’eau (jours)b (Q)
0 4 4
3 4 7
7 - 7
7 7 14
14 - 14
21 7 28
28 - 28
28 28 56
56 - 56
28 63 91
91 - 91
182 - 182
364 - 364
a
la cure en condition hermétique, qui est généralement utilisée pour la classification, signifie des
conditions qui empêche la perte ou l’ajout d’eau et comprend aussi le temps passé dans le moule
b
la température durant la cure en condition hermétique ou en immersion est couramment de (20±2)
°C ou (40 ± 2) °C
Annexe E : Equipements utilisés pour la réalisation des essais d’identification
ANNEXE E : Equipements utilisés pour la réalisation des essais d’identification
Figure 26 : Série de tamis normalisée Figure 28 : Matériels pour limites

d’Atterberg
Figure 27 : Matériels pour essai Figure 29 : Dame et moule Proctor

d’équivalent de sable
Figure 30 : Presse CBR
Annexe F : Conditions et matériels de confection des éprouvettes de sols traités
ANNEXE F : Conditions et matériels de confection des éprouvettes de sols traités

Tableau 42 : Modalités de confection d’éprouvettes en fonction du sol et du type d’essai
Masse volumiques
sèches d’étude (ρde) Mode de
Type de sol Type d’essai Ecrasement
et teneurs en eau compactage
(we) d’étude
Résistance en ρde=98,5% de l’OPN
2
compression simple we=OPN
Statistique
A1 et A2 Résistance en
ρde=96% de l’OPN double effet
traction indirecte et 1
we=OPN
module
Résistance en ρde=97% de l’OPM
2 Statistique
compression simple we=OPM
double effet ou
Résistance en vibro
traction indirecte et 1 compression
module
B sableux ρde=95% de l’OPM
Résistance en we=OPM Vibro
traction directe et 2
compression
module
Résistance en ρde=98,5 de l’OPN
2
compression simple we=OPN
Résistance en
Statistique
traction indirecte et 1
double effet ou
module
ρde=96% de l’OPN vibro
B graves Résistance en we=OPN compression
traction directe et 2
module
Résistance en ρde=97% de l’OPM
2
compression simple we=OPM
Résistance en traction Statistique
1
B graves indirecte et module ρde=95 de l’OPM double effet ou
(Peu Résistance en traction we=OPM vibro
argileux) 2 compression
directe et module
Figure 31 : Moule et système de démoulage Figure 32 : Cales d'espacement amovibles

pour la confection des éprouvettes 10x20 pour la confection des éprouvettes 10x20
cm² de sols traités
Annexe F : Conditions et matériels de confection des éprouvettes de sols traités
Figure 33 : Essai brésilien en cours sur Figure 34 : Essai de module d'élasticité en

éprouvettes de sols traités cours sur éprouvettes de sols traités
Figure 35: Enceinte climatique pour Figure 36 : Eprouvettes de sols traités

conservation des éprouvettes de sols traités conditionnées à 20°C
Annexe G : Formulation et résultats d’essais d’identification
ANNEXE G : Formulation et résultats d’essais d’identification
Tableau 43 : Limites d'Atterberg sur la terre de barre de Kpoha
Limite de
Limite de liquidité
plasticité
Ligne n° 1 2 3 4 5 1 2
Tare n° K H PO BC I Ca Ta
Poids sols humides
31.74 27.2 32.16 30.5 31.78 10.47 10.4
+ tare (g)
Poids sols secs +
27.7 24.12 28.77 27.7 29.11 10.31 10.23
tare (g)
Poids tare (g) 4.04 3.08 3.39 2.8 2.67 0.16 0.17
Poids d’eau (g) 19.95 18.01 22.01 21.92 23.04 9.51 9.48
Poids sols secs (g) 7.75 6.11 6.76 5.78 6.07 0.8 0.75
Teneur en eau (%) 52.13 50.41 50.1 48.4 44.0 20.00 22.67
Nombre de coups 17 21 25 29 33 21.33
Tableau 44 : Proportions de Terre de barre et de concassé pour des valeurs de n entre 0 et 1

Valeur de n
TBS 0/5
0 100 0
0,1 99 1
0,2 66 34
0,3 41 59
0,4 21 79
0,5 6 94
0,6 0 100
0,7 0 100
0,8 0 100
0,9 0 100
1 0 100
Annexe G : Formulation et résultats d’essais d’identification
Tableau 45 : Proportion de terre de barre et de concassé 0 pour n compris entre 0,2 et 0,3
Valeur de n
TBS 0/5
0,2 66 34
0,2125 62 38
0,225 59 41
0,2375 56 44
0,25 52 48
0,2625 49 51
0,275 46 54
0,2875 43 57
0,3 41 59
TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES
LISTE DES ENSEIGNANTS AYANT INTERVENU DANS NOTRE FORMATION DE

2016-2021 ............................................................................................................................. iii
DEDICACE ........................................................................................................................... v
REMERCIEMENTS............................................................................................................. vi
HOMMAGE ....................................................................................................................... viii
LISTE DES ABREVIATIONS, ACRONYMES ET SIGLES ............................................. ix
LISTE DES TABLEAUX ..................................................................................................... x
LISTE DES FIGURES ....................................................................................................... xiii
LISTE DES ANNEXES ...................................................................................................... xv
LISTE DES UNITES DE MESURE .................................................................................. xvi
LISTE DES SYMBOLES.................................................................................................. xvii
RESUME .......................................................................................................................... xviii
ABSTRACT ....................................................................................................................... xix
SOMMAIRE ........................................................................................................................ xx
INTRODUCTION ............................................................................................................... 21
1. Contexte et justification .................................................................................... 21
2. Problématique.................................................................................................... 21
3. Hypothèses de recherche ................................................................................... 26
4. Objectifs de l’étude ........................................................................................... 26
5. Démarche .......................................................................................................... 26
6. Résultats attendus .............................................................................................. 27
CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE .......................................................... 28
1. La route ...................................................................................................................... 29
1.1. Definition et caractéristiques de la route ........................................................... 29
1.1.1. Définition ................................................................................................... 29
1.1.2. Les caractéristiques géométriques de la route ........................................... 29
TABLE DES MATIERES
1.2. les familles de chaussees ................................................................................... 30
1.2.1. Constitution d’une structure de chaussée ................................................... 30
1.2.2. Les différents types de structure de chaussée ............................................ 31
1.3. Les parametres de dimensionnement d’une chaussee ....................................... 32
1.3.1. La durée de service et le risque de calcul .................................................. 32
1.3.2. Le trafic ...................................................................................................... 33
2. Matériaux de construction routière utilisés au Bénin ................................................. 39
2.1. les matériaux utilisés en route au benin ............................................................ 39
2.1.1. Les graves latéritiques ............................................................................... 39
2.1.2. La grave concassée .................................................................................... 39
2.1.3. Le sable silteux .......................................................................................... 39
2.1.4. Les matériaux bitumineux ......................................................................... 40
2.2. Caractérisation des matériaux ........................................................................... 41
2.2.1. Analyse granulométrique ........................................................................... 41
2.2.2. Les limites d’Atterberg .............................................................................. 41
2.2.3. Valeur au bleu de méthylène ..................................................................... 41
2.2.4. Equivalent de sable .................................................................................... 41
2.2.5. Optimum Proctor Modifié ......................................................................... 41
2.2.6. Essai CBR .................................................................................................. 42
2.2.7. Essai Los Angeles ...................................................................................... 42
2.2.8. Essai Micro-Deval ..................................................................................... 42
2.3. Présentation des spécifications .......................................................................... 42
2.3.1. Spécifications selon le CEBTP 1984 ......................................................... 42
2.3.2. Spécifications selon les normes européennes ............................................ 49
3. Traitement des sols ..................................................................................................... 53
3.1. LES PRODUITS DE TRAITEMENTS ................................................................... 54
3.1.1. La chaux ........................................................................................................... 54
TABLE DES MATIERES
3.1.2. Les liants hydrauliques .............................................................................. 54
3.2. PRINCIPES D'ACTION DES PRODUITS DE TRAITEMENT SUR LES SOLS 57
3.2.1. Action de la chaux aérienne ....................................................................... 57
3.2.2. Action des liants hydrauliques ......................................................................... 60
3.3. Méthodologie de traitement au ciment..................................................................... 61
3.3.1. L'étude de qualification des matériaux à traiter................................................ 61
3.3.2. L'étude de formulation ..................................................................................... 62
CHAPITRE 2 : CADRE, MATERIELS ET METHODES ................................................. 64
4. CADRE ...................................................................................................................... 65
4.1. PRESENTATION DE L’ENTREPRISE COLAS ............................................ 65
4.1.1. Situation géographique au Bénin ............................................................... 65
4.1.2. Domaines d’interventions .......................................................................... 66
4.2. PRESENTATION DU LABORATOIRE CENTRAL DE COLAS ................. 67
5. MATERIEL ET METHODES ................................................................................... 68
5.1. PRESENTATION ET IDENTIFICATION DES DIFFERENTS MATERIAUX

D’ETUDE ....................................................................................................................... 68
5.1.1. Présentation et localisation des matériaux d’étude .................................... 68
5.1.2. Essais d’identification réalisés sur les matériaux....................................... 70
5.2. PRESENTATION DE LA METHODE DE FORMULATION : loi Puissance 74
5.3. Essais mécaniques réalisés sur les mélanges..................................................... 75
5.3.1. Confection des éprouvettes ........................................................................ 75
5.3.2. Résistance à la compression ...................................................................... 78
5.3.3. Résistance à la traction indirecte................................................................ 78
5.3.4. Module d’élasticité .................................................................................... 79
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS ............................................................ 82
6. Présentation des resultats d’identification sur les materiaux ................................. 83
6.1. Sable continental d’Adjohoué (SCA) ............................................................ 83
TABLE DES MATIERES
6.2. Terre de barre de Kpoha ................................................................................ 84
6.3. Concassé 0/5 .................................................................................................. 85
6.4. Terre de barre de Sodohomey (TBS) ............................................................. 86
7. Présentation des résultats issus de la formulation ................................................. 86
8. Présentation des caractéristiques mécaniques des différents composites .............. 89
8.1. Mélange à base de terre de barre (42%) et de sable continental (58%)......... 89
8.2. Mélange à base de terre de barre (52%) et de Concassé 0/5 (48%) .............. 90
9. Analyse et discussion des résultats obtenus .......................................................... 92

D’Adjohoué (58%) ..................................................................................................... 92

Dan (48%) .................................................................................................................. 97
10. Proposition de formules de corrélations entre l’indice CBR et le module

d’élasticité ..................................................................................................................... 101

D’Adjohoué (58%) ................................................................................................... 102
10.2. Mélange à base de terre de barre de Sodohomey (52%) et de concassé 0/5

de Dan (48%) ........................................................................................................... 103
CONCLUSION.................................................................................................................. 106
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES........................................................................... 108
ANNEXES ......................................................................................................................... 111
Annexe A : Paramètres de calcul des chaussées ................................................................ 112
Annexe B : Les différents types d'enrobés bitumineux ..................................................... 113
Annexe C : Fuseaux de granulométrie proposés passant pour les matériaux routiers selon le
CEBTP ............................................................................................................................... 114
Annexe D : Exigences et classifications des matériaux routiers selon les normes

européennes ....................................................................................................................... 116
Annexe E : Equipements utilisés pour la réalisation des essais d’identification ............... 120
TABLE DES MATIERES
Annexe F : Conditions et matériels de confection des éprouvettes de sols traités ............ 121
Annexe G : Formulation et résultats d’essais d’identification........................................... 123
TABLE DES MATIERES ................................................................................................. 125

Mémoire D'ingénieur de Conception Jénic ASSANHOUN

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REPUBLIQUE DU BENIN

MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME

Etude de la corrélation entre le module d'élasticité et l'indice

ASSANHOUN S. Crédo Jénic

Année académique 2021-2022

Docteur ALITONOU Guy Alain

Docteur Vincent PRODJINONTO

Docteur DOKO Valery

Année Académique 2021-2022

LISTE DES ENSEIGNANTS AYANT INTERVENU DANS NOTRE FORMATION

NOMS PRENOMS MATIERES ENSEIGNEES

-Droit des Travaux Publics

Mon Seigneur et ami Jésus-Christ ;

La réalisation de ce mémoire a été possible grâce au concours de plusieurs personnes à qui

➢ Au Professeur Guy Alain ALITONOU, Directeur de l’Ecole Polytechnique

➢ À M. Landry SOLOFONANAHARY, Responsable du Laboratoire Central de

➢ Monsieur le Président du Jury

➢ Aux membres du jury

LISTE DES ABREVIATIONS, ACRONYMES ET SIGLES

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 21 : Indice CBR de la terre de barre lithostabilisée au concassé 0/5 améliorée au

LISTE DES FIGURES

LISTE DES ANNEXES

Annexe A : Paramètres de calcul des chaussées ............................................................... 112

LISTE DES UNITES DE MESURE

LISTE DES SYMBOLES

Notation Unité Dénomination

LISTE DES ENSEIGNANTS AYANT INTERVENU DANS NOTRE FORMATION DE

HOMMAGE ....................................................................................................................... viii

LISTE DES ABREVIATIONS, ACRONYMES ET SIGLES ............................................. ix

LISTE DES TABLEAUX ..................................................................................................... x

LISTE DES FIGURES ....................................................................................................... xiii

LISTE DES ANNEXES ...................................................................................................... xv

LISTE DES UNITES DE MESURE .................................................................................. xvi

LISTE DES SYMBOLES.................................................................................................. xvii

RESUME .......................................................................................................................... xviii

ABSTRACT ....................................................................................................................... xix

CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE .......................................................... 28

CHAPITRE 2 : CADRE, MATERIELS ET METHODES ................................................. 64

CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS ............................................................ 82

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES........................................................................... 108

ANNEXES ......................................................................................................................... 111

TABLE DES MATIERES ................................................................................................. 125

La route est un facteur de communication, de transport, de développement socio-

économiques, que connaissent les grands axes routiers, de nouvelles contraintes

éprouvettes de sols tout au long de l’essai. La majorité des laboratoires d’étude et de

- Des travaux récents de recherche et de caractérisation des matériaux du sud Bénin

- Faire une revue de littérature en rapport avec les notions abordées ;

- Les caractéristiques physiques (granulométrie, indice de plasticité) de la terre de

CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

1.1. DEFINITION ET CARACTERISTIQUES DE LA ROUTE

1.1.2.1. Le profil en travers type

Il illustre essentiellement la largeur de la chaussée et celle des accotements. Il indique aussi

Figure 1: Profil en travers type d'une route[13]

L’assiette : elle correspond à la surface du terrain réellement occupée par la route.

La plate-forme : surface de la route qui comprend la chaussée et les accotements.

La chaussée : surface aménagée de la route sur laquelle circulent les véhicules.

Les accotements : ce sont les zones latérales de la PLATE-FORME qui bordent

1.1.2.2. Le profil en long