La Philosophie

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La philosophie n'a pas d'utilité pratique et pourtant depuis des siècles des

hommes s'y consacrent...

Pour se poser le problème « à quoi bon philosopher ? », il est d'abord nécessaire


de savoir ce qu'est la philosophie. Kant a dit : « La philosophie n'existe pas. On
ne peut qu'apprendre à philosopher. » En effet, la philosophie, du grec : amour
de la sagesse, est une manière d'apprendre à penser, à réfléchir. L'homme veut
comprendre, il manipule des idées, rechercher sa propre vérité : il philosophe.
Mais, il fait cette démarche de l'esprit dans un but pratique, pour agir et vivre
mieux. Sans ce but réel, à quoi bon philosopher ? Il semble donc que la
philosophie présente deux aspects indissolubles : l'aspect théorique c'est-à-dire la
démarche de la pensée puis l'aspect pratique qui est l'application des idées.

Pour cela, il pose des questions à son interlocuteur. Celui-ci est vite lucide face à
son ignorance. Selon Socrate, cette lucidité amène l'humilité puis une certaine
sagesse qui rend l'homme ouvert à la vie, aux autres, à toutes les réalités. La
philosophie de Socrate a donc sur ce point une fon essentiellement pratique. Les
stoïciens que savaient garder une certaine distance entre l'être et les
évènements que le touchent voyaient principalement dans la philosophie une
morale pratique. Il s'agit d'éviter l'excès en toute chose.

Grâce à tous ces exemples, il est facile de voir que la philosophie a un impact
réel sur la vie des hommes. La manipulation d'idées et la réflexion peuvent
donner un comportement de vie très particulier à ceux qui mettent leurs
conceptions en pratique. La recherche philosophique est pour l'homme
nécessaire, naturelle et fructueuse, elle est une démarche qui s'identifie avec la
plus haute réalisation de nous-même dans toutes nos relations. Mais il ne faut
pas seulement savoir penser mais agir car comme l'a dit Marx : « Il ne suffit pas
de comprendre le monde, il faut le changer

La réflexion débouche t-elle donc sur la vie ? L'homme ayant réfléchi sait diriger
son action dans un certain sens. Les idées sont bine sûr indispensables car notre
agit dépend de ce que l'on croit. Ainsi armé d'idées, l'homme doit savoir revenir
des discours et des opinions aux choses mêmes et savoir en repousser tous les
préjugés étrangers. Il est facile d'observer par quelques exemples précis, que
dans tous les temps la philosophie a eu un rôle pratique. En réfléchissant sur la
psychologie de l'homme, Freud l'a aidé à une meilleure connaissance de lui-
même.
La philosophie, qui a pris forme en tant que telle (non qu'elle n'existât pas avant)
dans l'antiquité grecque au VI siècle av JC : l' « âge d'or de la Grèce », n'est ni
réellement une science ni une connaissance, mais plutôt une façon de penser et
d' « agir cette pensée ». Et en 25 siècles, si elle n'a que peu changé, c'est la
façon que les gens ont de l'aborder qui est fondamentalement différente. La
philosophie a su se rendre nécessaire, et ce quoi qu'on en dise, à la société, j'en
veux pour preuve les professeurs, écrivains et autres chercheurs qui se multiplie
depuis quelque temps. Quoi qu'il en soit, dès que le débat sur l'utilité de la
philosophie est abordé, les avis divergent, en allant du sempiternel «ca ne sert à
rien » des scientifiques endurcis à la critique des philosophes qualifiés de « doux
rêveurs » par les politiques pragmatiques, en passant par ceux qui n'y ont jamais
été initiés et qui, de fait, n'y « comprennent rien », ou bien encore ceux, qui, à
l'instar de Lucien dans son Icaroménippe, dénoncent le charlatanisme des
prétendus philosophes ainsi que le décalage perçu ente leur doctrine et leur
comportement. La philosophie a-t-elle donc réellement une utilité, et si oui (toute
chose a une raison d'être), quelle est-elle? Nous verrons dans un premier temps
comment la philosophie peut être ressentie comme un besoin, puis ses diverses
applications à travers la métaphysique, la morale; et enfin quelle est sa véritable
utilité, si l'on peut toutefois parler d'utilité matérielle et pragmatique, en la reliant à
l'essence même de [

Mais là philosophie ne va-t-elle pas au-delà ? Certes, elle n'apporte pas de


réponse concrète ou de solution pragmatique (d'autant plus que, comme nous
l'avons déjà dit, chacun est libre de penser comme il veut, mais l'apport de la
philosophie au niveau de la pensée est considérable, et voilà sa véritable utilité :
la philosophie privilégie l'interrogation à la foi aveugle, elle relève plus d'une
façon de penser que d'une pensée, encore une fois elle va privilégier l'attitude vis
à vis du contenu que le contenu lui même, on peut lui donne diverses
appellations, comme l'esprit critique, le doute .

A quoi sert donc la philosophie, si l'influence comportementale n'est pas


réellement de la philosophie en tant que telle ( même si l'on s'en approche)? Ne
sert-elle à rien d'autre qu'à parler pour ne rien dire, à disserter sans fin sur un
sujet sans progresser, en tournant en rond, comme on peut l'entendre dire ça et
là ? On pourra également lui reprocher le manque d'arguments d'autorité :
chacun étant libre de ses pensées et pouvant avoir son point de vue, on peut
presque affirmer n'importe quoi sans que personne y trouve rien à redire (dans le
cadre du débat sur la peine de mort par exemple), ou disserter pendant des
heures sur un sujet pour arriver à la conclusion que chacun agit en fonction de
ses besoins.
La philosophie a-t-elle donc réellement une utilité, et si oui (toute chose a une
raison d'être), quelle est-elle? Nous verrons dans un premier temps comment la
philosophie peut être ressentie comme un besoin, puis ses diverses applications
à travers la métaphysique, la morale et enfin quelle est sa véritable utilité, si l'on
peut toutefois parler d'utilité matérielle et pragmatique, en la reliant à l'essence
même de la philosophie. La philosophie (aimer la sagesse) est parfois un moyen
d' échapper au monde et à sa cruauté, et c'est sa première utilité

Là encore, la philosophie est utile. Elle intervient aussi dans le domaine de la


logique, la science du raisonnement objectif, dont le but est l'abstraction de la
matière pour adapter les raisonnements à n'importe quelles propositions (on
distingue le valide du vrai). C'est également le cas en ce qui concerne
l'esthétique, qui va essayer de définir le concept du beau et le concept de l'œuvre
d'art (on distinguera esthétique d'art, le concept du beau n'étant pas beau, et
celui de l'œuvre d'art n'en étant pas une), et qui est généralement considéré
comme une partie de la philosophie, au même titre que les sciences que nous
avons énoncées précédemment.

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