Mémoire Fin D'etudes
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Thème
Président :
Rapporteur :
Examinateur :
Date de soutenance :
Remerciements
Souhila
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail
Kiyana
La liste des abréviations
Introduction générale
Le métier de la banque reste l’intermédiation qui collecte l’épargne et distribue les
crédits. La banque joue, ainsi, un rôle fondamental dans la mise en relation d’agents
économiques ayant des intérêts et des objectifs différents.
La crise des subprimes évoque le risque de liquidité qui reste jusqu’à présent le
problème majeur à cause de son caractère systémique et du phénomène de contagion, qui ne
concerne pas uniquement les autres acteurs du système bancaire mais aussi leurs clients
surtout en l’absence d’une assurance dépôts. Cette dernière, en cas d’une crise de liquidité, les
déposants vont retirer leurs fonds en même temps ce qui entraine une panique bancaire. La
liquidité et la solvabilité sont l’un des piliers de l’activité bancaire. En effet, on constate que
la banque la plus liquide est la banque la plus solvable qui peut faire face à ses engagements.
A cet effet, le banquier n’a qu’à faire recours à la gestion intelligente et quotidienne de
toutes les opérations de la banque. On parle dans ce cas, de la gestion quotidienne de la
trésorerie bancaire. Or, il faut préciser que le risque de liquidité ne concerne pas la banque
mère mais il provient, essentiellement, de l’agence car c’est là où s’effectue tout le travail de
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Introduction générale
Comme toute autre banque, la banque algérienne est confrontée à ce genre de risque,
depuis longtemps avec l’émergence d’économie de marché.
En conséquence, elle est amenée à mettre en place une gestion efficace de ce risque en
se dotant des outils performants. Pour mieux cerner le phénomène, nous avons pris l’exemple
d’une agence bancaire privée étrangère car c’est le meilleur exemple d’une banque libre où
on peut observer la gestion intelligente de la trésorerie. Cette étude est réalisée au sein de la
Société Générale Algérie, agence Tizi-Ouzou 00851.
Le but de notre travail est d’essayer de présenter le risque de liquidité bancaire et ses
origines. D’abord, on commence par l’explication de la différence entre la trésorerie et la
liquidité bancaire, en suite par la présentation la gestion quotidienne de la trésorerie dans une
agence (en temps normal et en situation de crise de liquidité).
A cet effet, nous tenterons, par le biais de ce modeste travail de rechercher, d’apporter
les éléments de réponse à la préoccupation ci dessous :
Face à une situation de risque de liquidité, quels sont les mécanismes de couverture et
de défense dont dispose le banquier-manager, au-delà des mesures administratives ?
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Introduction générale
C’est dans cette logique que nous avons structuré notre travail quartes chapitres,
présentés comme suit :
Le premier chapitre, sera consacré à la différence entre la liquidité et la trésorerie
bancaire, et les risques engendrés par ces dernières ainsi que leurs origines.
Le deuxième chapitre, abordera la gestion réglementaire nationale et internationale du
risque de liquidité, ainsi que sa gestion opérationnelle dans les comptes de gestion actifs-
passifs.
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Chapitre 1 : La liquidité, la trésorerie et
le risque de liquidité bancaire
Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
Introduction
La liquidité et la trésorerie sont deux concepts complémentaires et indispensables dans
une banque et leur bonne gestion constitue une garantie de bon fonctionnement de cette
dernière. Cependant, la question qui se pose dans chaque banque est : comment faire
l'arbitrage entre la liquidité et la trésorerie afin de déterminer un juste milieu entre le degré de
rentabilité et celui de risque ?
Dans ce chapitre, nous allons traiter les deux notions : La trésorerie, la liquidité et les
différents risques qui leur sont inhérents (le risque d’immobilisation, de liquidité, de trésorerie
et de non remboursement).
La première section, définira la liquidité et exposera ses grandes oppositions théoriques,
ses sources, ses facteurs ainsi que son rôle.
La deuxième section, introduira la trésorerie bancaire, ses objectifs, les outils utilisés et
les éléments constitutifs ainsi que le mode de calcul et le ratio de la trésorerie bancaire sans
oublier les métiers du trésorier
La troisième section, définira les risques de trésoreries et de liquidité ainsi que leurs
origines.
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
La fonction de trésorerie est considérée comme une activité à part entière, et représente
un centre de profit. Cela se traduit par un comportement quotidien approprié, par une
comptabilité idoine de la trésorerie et par un contrôle financier en conséquence.
Le risque de liquidité est issu du rôle de transformation d'une banque dont le terme des
emplois est généralement supérieur à celui des ressources. La transformation étant inhérente à
l'activité bancaire, il s'agit d'évaluer, en cas de décalage important entre entrées et sorties de
fonds, en combien de temps et à quel prix la banque pourra respecter ses engagements et éviter le
manque de liquidité équivalent à la cessation de paiement.
La liquidité d'une banque est l'ensemble des cash ou actifs facilement transformable qui
se trouvent dans son bilan.
• Disposer d’un actifs liquides pour faire face aux engagements de ses clients (dépôts, prêts…) ;
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
On peut trouver dans cette catégorie les instruments du marché monétaire et les actifs à
court terme arrivant à échéance. Deux conditions nécessaire pour qu'on considère ce genre d'actif
comme source de liquidité : l'existence d'une demande et la stabilité des taux d'intérêt. Car, en
période d'instabilité des taux, l'achat des titres courts pour constituer une réserve de liquidité n'est
pas intéressant, car il comporte un risque de perte substantiel en cas de revente.
Toute banque doit avoir des lignes de crédit, auprès des autres banques (correspondantes)
et auprès de la Banque Centrale
En effet, la banque centrale peut intervenir comme prêteur en dernier ressort. Cependant,
la banque peut acquérir de nouvelles liquidités auprès de la banque centrale lorsqu'elle est en
besoin de liquidité mais, elle aura à subir les conditions non sollicitées de cette dernière. Et si le
problème de liquidité n'est pas rapidement résolu, le destin de la banque en difficulté serait
désormais entre les mains de la banque centrale.
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
• L'importance du capital.
Une banque jouissant d'une bonne réputation de solvabilité a un accès illimité au marché
monétaire. La seule limite à ses emprunts est son capital.
Les instruments du marché monétaire, tels que les bons de trésor et les certificats de dépôt
détenus sur d'autres banques, qui sont sur le point d'arriver à échéance.
Les facteurs de la liquidité bancaire représentent par conséquent les facteurs à l’origine
des fuites monétaires hors du circuit monétaire. Il est possible de les distinguer comme suit :
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
Ils sont liés aux règlements effectués et aux versements reçus pour le compte de la
clientèle.
Au niveau du système bancaire dans son ensemble, le besoin net de monnaie centrale est
affecté par trois types d'opérations qui sont à l’origine du besoin de refinancement des
établissements :
Ses dépôts dont le Trésor public et les agents financiers circulent par les comptes des
administrations publiques et des établissements de crédit à la banque centrale.
• Remboursement d’emprunts ;
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
• Si les banques enregistrent des entrées de devises étrangères supérieures aux sorties, la cession
de l'excédent à la banque centrale accroît la liquidité bancaire.
• Si les banques enregistrent des entrées de devises étrangères inférieures aux sorties, leurs achats
de devises étrangères auprès de la banque centrale correspondent à une diminution de la liquidité
bancaire.
Ces dépôts constituent un facteur de pression sur la liquidité bancaire, plus les banques
distribuent de crédits et créent de dépôts, plus, le fait du système des réserves obligatoires,
facilitent la politique d'intervention de la BC.
Les réserves excédentaires dite aussi excès de liquidité est défini comme la détention
d’actifs liquides au-delà du niveau règlementaire dont les objectifs assignés à la politique
monétaire sont multiples, le plus important étant la stabilité des prix. Une situation d’excès de
liquidité est alors de nature à alimenter l’inflation.
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
Les autres facteurs de la liquidité bancaire sont difficilement prévisibles. La liquidité des
banques peut varier très fortement selon les périodes. Avec le système des réserves, on introduit
un facteur de la liquidité bancaire dont l'importance et les variations sont davantage prévisibles.
La BC peut ainsi prévoir avec une approximation raisonnable la demande de monnaie centrale
au titre des réserves obligatoires.
La liquidité revêt une importance non négligeable aussi bien sur le plan micro-
économique que sur le plan macro-économique.
Sur le plan micro-économique, une banque ne peut pas survivre sans liquidité. En effet, la
banque a besoin d'argent pour couvrir toutes ses obligations à temps.
Sur le plan macro-économique, la liquidité est cruciale pour le système bancaire dans son
ensemble car si la banque devient illiquide, cela signifie qu'elle est incapable de financer ses
emprunteurs et de rembourser des prêteurs. Par conséquent, ils seront incapables, à leur tour, de
remplir leurs obligations envers d'autres créditeurs.
Le pire est celui d’une destruction du système financier de tout un pays (une crise
systémique) dû à un problème de liquidité d'une seule banque affectant ensuite, la liquidité des
autres banques.
Une banque peut, et suivant un choix stratégique, emprunter à la banque centrale afin de
réaliser des bénéfices supplémentaires lorsque le taux de réescompte est inférieur au taux
d'emprunt sur le marché interbancaire. Cependant, lorsqu'une banque se présente à la banque
centrale lors d'un problème de liquidité, cette banque devra suivre les impératifs dictés par la
banque centrale afin de restructurer son bilan.
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
•Les titulaires des dépôts exigibles à tout moment sans préavis (les dépôts à vue) ;
•Les titulaires des dépôts à échéance prévue d'avance (les dépôts à terme) ;
Ce qui intéresse les créanciers, en premier lieu, c'est la certitude de retrouver le principal.
Ce n'est qu'après être rassurés du remboursement des fonds prêtés que les créanciers comparent
les taux d'intérêts offert par les différentes banques.
En effet, la plus importante fonction de la liquidité est donc de rassurer les créanciers
quant au remboursement, en temps et lieu, de leurs dépôts et autres créances.
Toute banque se doit de prêter à un client à qui elle a octroyé une ligne de crédit, qu'elle
soit ferme ou pas, sinon elle risquerait de le perdre et pire encore nuire à sa réputation et par
conséquent, perdre d'autres clients.
Aussi, la banque doit considérer pratiquement toutes les lignes de crédits comme des
engagements fermes de prêter, sauf si l'emprunteur est sur le point de faire faillite. Il s'ensuit
qu'une banque ne peut jamais savoir quand un gros montant est tiré de la ligne de crédit. La
banque doit aussi être prête à financer des demandes de crédit non prévues à l'avance.
Pour financer les retraits et les demandes de prêts inattendus, une banque doit entretenir
une certaine liquidité en faisant en sorte que ses emprunts actuels sur le marché et sa bonne
réputation soient tels qu'elle puisse acquérir sans problèmes et selon son besoin.
Cette fonction a pour but de rassurer la banque elle-même sur son aptitude à rembourser
ses dettes sans être obligée de les renouveler.
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
Avoir des liquidités suffisantes permet à la banque de ne pas avoir à se présenter sur le
marché comme acheteuse quand les taux d'intérêt sont à leur plus haut niveau.
Il se pourrait qu'une banque devienne illiquide et qu'elle ne soit pas capable de renouveler
ses emprunts à l'échéance. Dans ce cas, une solution consiste à vendre des actifs afin de
reconstituer sa liquidité. Mais généralement, dans telles situations le taux d'intérêt est élevé. Il
résulte que l'actif est alors vendu à un prix de marché très au-dessous de la valeur nominale et la
banque vendeuse subit une perte importante.
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
La fonction de trésorerie est considérée comme une activité à part entière, et représente
un centre de profit. Cela se traduit par un comportement quotidien approprié, par une
comptabilité idoine de la trésorerie et par un contrôle financier en conséquence.
- Toute banque dispose d'un ensemble de moyens de financement pour faire face à ses
engagements ; on en cite les liquidités immédiates, les effets de commerce, les bons du Trésor,
les bons de caisse, les titres de placement..., ce qui donne un sens large à la notion de trésorerie
bancaire.
- Toute banque constate quotidiennement ses encaissements et ses décaissements et les ajuste en
recourant à des ressources exemple : emprunts sur le marché monétaire ou à des emplois
exemple : prêts sur le marché monétaire.
Et d'après EYDOUX «la fonction première d'une trésorerie, c'est d'assurer à tout
moment le financement des activités de la banque et de placer intelligemment les excédents
des fonds dégagés notamment les dépôts de la clientèle. Il faut être capable d'assurer le
financement et le placement en termes de quantité mais aussi en fonction des taux d'intérêt,
en opérant des transformations des durées des ressources et des emplois, de manière à faire
gagner de l'argent à la banque »2 .
1
MARTEAU.D et DE LA CHAISE.E : « Le marché monétaire et la gestion de la trésorerie des banques ».
Paris-Dunod 1981. p. 131.
2
EYDOUX .M, Les habits neufs du nouveau trésorier de la banque, revue banque N°583 p.68.
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
- Assurer la liquidité ;
- Gérer des positions de gap ;
- Ouvrir des positions de change ;
- Couvrir le capital.
La trésorerie sociale et la trésorerie autonome sont les deux fonctions de la trésorerie que
nous pouvons détecter au niveau de chaque établissement :
- La trésorerie sociale
Son rôle est de réaliser les programmes de financement arrêtés par le comité de trésorerie.
De ce fait, elle est l'intervenant le plus important de l'établissement sur les places financières.
Cette entité fonctionnelle est le mandaté de l'ALM3 (Actif-Passif Management).
- La trésorerie autonome
Cette entité jouit d'une plus grande indépendance dans ces opérations de marché. Elle
intervient soit pour le compte de la clientèle soit pour le compte propre de l'établissement en
réalisant des impasses de trésorerie, en prenant des positions de change ou en vendant des
produits de marché fabriqués (les produits dérivés) pour la clientèle afin de réaliser des gains.
Autrement dit, elle joue le rôle d'un faiseur de marché (market maker).
En générale, une trésorerie unique assure les deux fonctions de trésorerie sociale et de
trésorerie autonome. Cependant, il se peut que ces deux fonctions soient séparées afin d'identifier
les responsables de chacune et de limiter les conflits d'intérêt.
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
A. L’outil direct
Ce comité est considéré comme étant une opportunité pour influencer les prix cotés par
les autres départements de la banque. En général, les participants se réunissent une fois par mois
et beaucoup plus fréquemment durant les moments de crises ou de volatilité car leur travail
consiste à arrêter un plan d'action selon des prévisions d'un mois au maximum, pour avoir plus
de fiabilité. Pour cela, le comité doit être constitué du :
Le premier responsable habilité à engager la banque donc, son rôle est d'approuver les
stratégies ainsi que les plans d'actions arrêtés.
- Le trésorier
C’est une occasion pour lui de présenter le point de vue de la trésorerie sur les conditions
en cours des marchés car il est bien placé pour suivre leurs évolutions et par conséquent, en
mesure de prévoir leurs conditions futures. En effet, sur la base de ses propres prévisions ainsi
que sur celles présentées par les autres membres de l'ALCO, le trésorier peut proposer des
stratégies à suivre.
- Le responsable de la clientèle
son rôle est de soumettre au comité de trésorerie les prévisions de collecte de dépôts
ainsi que celles d'octroi de crédits pour permettre l'élaboration d'un plan de trésorerie très fiable
qui peut être pris en considération pour l'élaboration des stratégies de gestion. Le responsable de
la clientèle est aussi contraint d'appliquer les décisions prises par le comité et approuvées par le
Directeur Général de la banque.
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
- L'économiste
C’est une personne indisponible pour ce genre de comité car il est en mesure de
déterminer l'impact des grandeurs microéconomiques, macroéconomiques, et monétaires sur
l'équilibre des marchés sur lesquels la banque intervient.
- Analyser les positions des marchés et celles de la banque par rapport à ces conditions;
- Mettre en place les grandes lignes concernant les montants, les échéances, les devises des
opérations prochaines;
- Déterminer les stratégies à suivre ;
- Assigner les responsabilités à chaque responsable de département.
B. Les outils indirects
On peut se rendre compte que le système de taux de cession interne n'est pas suffisant
pour influencer les secteurs commerciaux de la banque afin de ramener les montants, les
échéances et les devises comme on le souhaite. Donc, il devient nécessaire de créer une structure
à l'intérieur de la trésorerie qui collecte les fonds directement de la clientèle quand il y a besoin
et placer le surplus s'il y a excédant.
N.B : Le taux de cession interne : C’est le taux de transfert des liquidités d'un département à un autre. Il permet,
dans la banque, aux fonds de passer des mains d'un client à excédant de fonds (département "collecte") au
département trésorerie ensuite, aux mains d'un client à besoin de fonds mais à capacité de rembourser (département
"octroi de crédits").
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
Le trésorier joue un rôle très important dans la banque, il doit maîtriser plusieurs
domaines (la réglementation bancaire, le système d'information, les techniques de prévision et
les outils de mesure de risque) afin d'accomplir ses taches quotidiennes. Aussi, le trésorier doit
être capable d'interpréter les indicateurs afin de prendre les bonnes décisions au moment
opportun.
● Réduire ou éliminer certains déficits par un arbitrage entre les différentes banques ;
- Dates de valeur ;
-Taux d’intérêts ;
Quelles que soient la taille et l'activité des banques dans lesquelles ils exercent leurs
fonctions, les trésoriers sont fondamentalement chargés premièrement, de la gestion des liquidité
et, deuxièmement, de la maîtrises des risques financiers.
3
SION.M, Gérer la trésorerie et la relation bancaire, DUNOD, Paris.1998.Page 27 et 29
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
A. La gestion de la liquidité
De plus, le trésorier doit s'assurer que les engagements actuels et qui exerceront à terme
une contrainte de liquidité, pourront être honorés lors de leur échéance contractuelle.
Dans ce contexte, le trésorier doit tout mettre en œuvre pour que la banque ait à chaque
instant les ressources suffisantes pour remplir ses engagements financiers. Cette mission est sans
conteste à placer au premier plan car la liquidité constitue la condition de base de la survie même
de la banque. En effet, une banque ne respectant pas ses échéances sera déclarée en cessation de
paiement; elle devra déposer le bilan et sera éventuellement liquidée.
Le trésorier est la personne la mieux placée pour suivre l'évolution de la trésorerie car il est
le premier chaque matin à collecter les soldes financiers..
Chacune des décisions prises par le trésorier comporte des risques financiers spécifiques
qu'il faut évidemment maîtriser. Il s'agit fondamentalement du risque de signature qui réside dans
le non-respect des engagements de la contrepartie (risque de contrepartie) ou dans la défaillance
de celle-ci (risque de défaut).
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
A ceux-ci s'ajoute le risque de change et le risque de taux d'intérêt que l'on couvre à l'aide
des opérations sur les marchés à terme et sur les marchés d'options, qu'ils soient organisés, ou de
gré à gré (swaps, caps, floors…).
La réduction des risques est toutefois coûteuse, ce qui peut entrer en conflit avec l'un des
rôles du trésorier qui consiste à minimiser les coûts financiers supportés par la banque. Aussi,
comme en matière d'optimisation du niveau d'encaisse, le trésorier peut être conduit à effectuer
certains arbitrages.
Cela signifie concrètement moins de frais ou plus de produits financiers. Pour ce faire, le
trésorier doit négocier les conditions de financement, chose qui nécessite d’un côté, une maîtrise
du calcul du taux effectif global, seule méthode de comparaison des différentes propositions de
crédit et de l’autre, l'élaboration d'une prévision fiable afin de prendre les décisions de
financement ou placement les plus justes.
Pour placer les excédents de trésorerie au meilleur taux, plusieurs banques seront mises en
concurrence et chaque trésorier mettra en place une procédure de gestion quotidienne en date de
valeur avec comme objectif la "trésorerie zéro". En effet, par des équilibrages quotidiens, il
réduira les découverts coûteux et les soldes créditeurs non rémunérés.
C'est une préoccupation grandissante pour les trésoriers compte tenu du nombre croissant
des tentatives de fraude. Pour diminuer ce risque, il convient de mettre en place des procédures
internes et d'utiliser des moyens de paiement et des circuits télématiques sécurisés.
La position de trésorerie d’une banque permet d’égaliser les deux colonnes du bilan qui est
la photographie de son actif (emplois) et de son passif (ressources) à un instant t.
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
1.2.4.1. Le passif
Retrace les diverses ressources qui sont l’origine des fonds dont dispose une banque à un
moment donné :
A. Capitaux permanents : dont les capitaux propre et les dettes à long et moyen terme
(> 1an) ;
B. Dettes à court terme : (< 1an) tel que les dettes fournisseurs, l’impôt sur le
bénéfice….etc.
1.2.4.2. L’actif
A. Emplois durables : dont l’immobilisation qui constituent les terrains, bâtiments, titres
de participation…etc. ;
B. Emplois à court terme : se rattachant au cycle d’exploitation, principalement les
stocks et les créances client.
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
La trésorerie est définie comme la part de fonds de roulement (FR) qui excède le besoin de
fond de roulement (BFR), elle est égale à :
Sachant que :
Trésorerie = FR−BFR
Elle peut être définie aussi comme étant la différence entre l’actif de la trésorerie (AT) et le
passif de la trésorerie (PT), elle est égale :
4
AMIRI.R, Evaluation des projets d’investissement, 2015.
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
Ils mesurent la capacité d’emprunt à court terme de l’entreprise. L’encours global de crédit
de trésorerie ne doit pas dépasser certaines limites.
𝐂𝐫é𝐝𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐭𝐫é𝐬𝐨𝐫𝐞𝐫𝐢𝐞
𝑹𝒂𝒕𝒊𝒐 𝒅𝒆 𝒕𝒓é𝒔𝒐𝒓𝒆𝒓𝒊𝒆 = < 𝟔𝟎%
𝐓𝐨𝐭𝐚𝐥 𝐝𝐞𝐬 𝐜𝐫é𝐚𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐜𝐥𝐢𝐞𝐧𝐭
Pour gérer les fonds de la banque, la trésorerie doit manipuler quelques variables
financières clés. Ces variables sont :
- Le montant ;
- L'échéance ;
- La devise ;
- Le risque.
1. Le montant
Le montant de l'actif (prêt, titre, actif réel, etc.) est coordonné avec le montant du passif
(dépôts à vue et à terme, placements reçus, capital, etc.) afin d’avoir le cash suffisant pour
assurer la liquidité de la banque. Cela permet à cette dernière d'accomplir une de ses plus
importantes fonctions : « faire face à ses obligations sans délai ».
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
2. L’échéance
Si les échéances des actifs et des passifs sont coordonnées, le cash sera disponible au
moment où la banque en a besoin. En effet, le timing des cash-flows détermine les gaps ou les
positions de gapping de la banque.
Ainsi, le gap dans les transactions du marché monétaire est la période entre les maturités
des placements (prêts) et les maturités des emprunts (dépôts). Cependant, dans le marché de
change, le gap est la période entre les maturités des achats et les maturités des ventes pour
chaque monnaie étrangère.
3. La devise
La valeur de chaque monnaie (dollars, yen, livre sterling, euro, etc.) du côté de
l’actif ainsi que du côté du passif est utilisée pour déterminer la position de change de la banque.
En effet, la position de change est égale à la valeur présente des achats spot (au comptant) et
forward (à terme) d'une monnaie, diminuée de la valeur présente des ventes spot et forward de la
même monnaie.
4. Le risque
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
La plupart des auteurs s’accordent sur le fait que la principale source de vulnérabilité du
système bancaire est la structure du bilan des banques.
La banque collecte les fonds des agents à capacité de financement, en leur offrant en
contrepartie un contrat de dépôt, et prête à long terme des ressources qu’elle détient à court
terme. Cela constitue l’un des métiers de la banque. Une mal gestion de la trésorerie conduit la
banque à des situations de cessation de paiement.
Il s’agit dans ce qui suit de montrer que la transformation est le métier de base de toute
banque commerciale qui collecte des dépôts à vue et octroie des prêts, et que cette fonction est à
l’origine des risques de liquidité et de trésorerie.
En utilisant une ressource courte pour prêter à une plus longue période,
Ou bien une ressource longue pour prêter sur des périodes courtes
Le trésorier fait ce qu'on appelle la transformation d'échéances :
Il transforme des ressources courtes en des emplois longs,
Ou bien des ressources longues en des emplois courts.
Ce risque de transformation peut aboutir, s’il est mal géré, à une mauvaise rentabilité par
exemple en obligeant la banque à emprunter des ressources à un coût supérieur à celui de ses
emplois, et dans des cas plus graves, à une situation d’illiquidité.
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
Ainsi, les objectifs des opérations de trésorerie sont donc de concourir à la gestion du risque
de transformation pris par la banque.
Face à ces concepts, l'approche traditionnelle du trésorier est devenue insuffisante. Son
simple savoir faire et son expérience ne suffisent plus à gérer les risques liés aux transformations
d’échéance Pour ce faire, il est devenu nécessaire d'élaborer et de mettre en place de nouveaux
instruments sophistiqués et des techniques de couverture qui permettraient de gérer ces risques
liés à la fonction de transformation.
Ces nouvelles techniques sont fondées sur la gestion Actif- Passif du bilan. Mais avant
d’aborder ces techniques dans le chapitre suivant, nous allons présenter d’abord, les risques de
liquidité et de trésorerie.
Ce risque peut alors résulter de l’inadéquation des durés des ressources et des emplois, du
non recouvrement temporaire ou définitif des créances sur la clientèle (réalisation du risque de
non remboursement) ou alors de prises de réserves exagérées.
5
BESSIS.J, Op.cit.page 45
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
Le banquier, pour palier ce risque, doit assurer un équilibre entre la liquidité de ses emplois
et l’exigibilité de ses ressources, et ce :
Le risque de liquidité peut revêtir plusieurs aspects. Au passif il s’agit d’un risque de
financement, à l’actif, il s’apparent à un risque d’illiquidité.
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
- Le risque de financement
Dans la mesure où les dettes, et en particulier les dettes à court terme, sont la principale
source de liquidité des banques, celle-ci sont fortement dépendantes de leur capacité d’emprunt
sur le marché financier. Le risque de financement est défini comme le risque d’épuisement
soudain des sources externes de liquidité. Sa réalisation a deux origines principales :
Soit lorsqu’elle réalise des pertes importantes (le marché fonctionne normalement mais
aucun investisseur ne souhaite financer la banque) ;
Soit pour des raisons politiques ou économiques ( les marchés de capitaux ne fonctionnant
pas dans des conditions normales, aucun nouveau financement n’est disponible) .
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
L’insolvabilité du débiteur peut avoir plusieurs causes sur lesquelles existent des risques
qui sont constatés au préalable:
Ce risque tien au débiteur lui-même (risque interne), il est fonction de la moralité de ses
dirigeants, de la situation financière, industrielle ou commerciale de l’entreprise, et de la
compétence technique de l’entreprise. Le risque peut être la conséquence d’éléments
imprévisibles. Il provient de plusieurs facteurs que nous répertorions de la manière suivante :
- Risque technique
Il s’agit de l’analyse de l’outil de travail de l’entreprise, la nature des équipements et de
leur performance, l’organisation et les moyens et méthodes de la commercialisation des produits.
Ce risque est lié à l’adéquation du processus de production, aux caractéristiques des moyens
rentrants dans ce processus. Les risques techniques sont, donc, ceux qui portent sur les procédés
de fabrication et les moyens de production employés.
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
- des facteurs extérieurs à l’entreprise, qui sont d’ordre économique, politique ou social du pays :
risque générale.
- le secteur d’activité de l’entreprise : risque professionnel.
Risque général
C’est l’évolution des facteurs qui conditionnent l’activité de sa branche et qui affectent
les recettes futures d’une entreprise. C’est le cas par exemple des entreprises dont la prospérité
est étroitement liée au cours d’un produit ou d’une matière première (le pétrole essentiellement).
La chute de ces cours entraîne la faillite de ces entreprises. Il s’agit pour le banquier de situer la
branche d’activité dans l’économie du pays et sa place dans le marché international.
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
En résumé, ce risque réside dans les brusques changements qui peuvent se produire dans
les conditions d’exploitation commerciale ou industrielle d’une activité donnée, suite à des
événements précis : pénurie de matière première, effondrement de prix, apparition de produits
équivalents moins chers et évolution de la mode ou désaffectation de la clientèle. Ces
changements peuvent entraîner un important rétrécissement du marché habituel de l’entreprise et
compromettre le remboursement des crédits.
Ce risque menace les banques trop engagées financièrement dans un secteur donné. Il
suffit que ce secteur soit durement frappé par une forte crise (saturation du marché, concurrence
de produits étrangers de meilleurs qualité et prix) pour que la banque connaisse de graves
difficultés.
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Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
A. Définition
Dans une situation pareille, la banque se trouve forcée de recourir au marché monétaire
interbancaire moyennant le paiement d’un intérêt plus fort. En cas d’assèchement de ce marché,
comme il est souvent le cas dans notre pays, elle se rabat en dernier ressort sur découvert de la
banque centrale à un taux très élevé dit « taux d’enfer » qui est au moins égal sinon supérieur
aux découverts appliqué par les banques mêmes aux entreprises.
- Diminution de la distribution des crédits entrainant une diminution des produits d’exploitation ;
- Accroissement de ressources commerciales stables offrant des taux d’intérêts attrayants d’où
l’augmentation des charges d’exploitation ;
- Recours au découvert de la banque centrale au taux d’enfer, entraînant un risque de taux qui
affecte infailliblement le compte de résultat de la banque et aggrave sa situation de trésorerie.
31
Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
Habituellement, les banques sont capables de répondre aux besoins normaux de retraits des
déposants via leurs liquidités.
- Les retraits quotidiens sont généralement bien anticipés et une réserve de fonds adéquate
est conservée;
- Les périodes de temps à plus gros volume de retrait sont également bien prévues (ex:
temps des fêtes, saison estivale, etc.).
Le manque de liquidité n’est donc pas le risque qu’il y ait beaucoup de retraits mais
plutôt le risque que ces retraits arrivent par surprise (non-anticipés).
Ce risque est très important pour les institutions financières car les conséquences d’une
mauvaise gestion peuvent être dévastatrices pour les banques et le système financier en entier.
En général, la banque gère adéquatement son risque de liquidité; par exemple, si les
déposants retirent leur dépôt avant la fin du prêt (dans lequel leur dépôt a été investi), la banque
peut emprunter des fonds, utiliser ses réserves de liquidités au bilan ou vendre des actifs;
Il y a un problème si ces méthodes sont insuffisantes (risque mal géré ou mal anticipé) ou
s’il y a une crise de liquidité.
Le risque d’immobilisation est totalement pris en charge par la banque (risque exclusif à
l’entreprise bancaire) et trouve ses sources dans la gestion de trésorerie, des ressources, des
emplois, des comptes de clientèle, des taux d’intérêt et des opérations.
6
HADJ SADOK.T, Les risques de l’entreprise et de la banque, édition DAHALAB, 2007, page77.
32
Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
Les risques de trésorerie naissent des immobilisations prolongées de crédits accordés par la
banque la mettant ainsi dans l’incapacité de transformer sous forme de liquidité son portefeuille
de créances en vue d’assurer son équilibre de trésorerie et faire face aux demandes de retraits de
fonds de ses déposants et aux demandes de financement de sa clientèle.
L’acte de transformation des dépôts à vue et à court terme en crédits remboursables à plus
longue échéance génère des risques d’immobilisation de fonds qui mettent la situation de
trésorerie de la banque rude épreuve.
D’autres sources de risque de trésorerie sont issues de la qualité de gestion des comptes
financiers de la banque ouverts sur les livres de trésor, de la banque centrale et des autres
confrères notamment les RIB (Remises Inter bancaires) qui enregistrent les remises de chèque et
des ordres de virement entre banques et établissements financiers.
Ces comptes financiers drainent beaucoup de fonds improductifs d’intérêts et sont exposés
à des risques de gestion percutants sur la trésorerie de la banque et sa rentabilité. Ces comptes
nécessitent par conséquent un suivi quotidien et une gestion rigoureuse. leurs gestionnaires
veilleront quotidiennement au transfert automatique des soldes de ces comptes au niveau de
compte central tenu sur livre de banque centrale et à partir duquel transite la quasi-totalité des
dépenses de la banque et s’opèrent les différents placements sur les marchés monétaires et
financiers.
La gestion des comptes et des opérations de la clientèle constitue une autre source de
risque d’immobilisation de la banque aussi importante que les autres dans la mesure ou la qualité
de services, la célérité dans l’exécution des ordres de la clientèle, la discrétion, la disponibilité,
l’accueil et la sécurité soient des éléments de fidélité de la clientèle pour la stabilité et la
croissance des ressources de l’entreprise bancaire. Toute négligence ou défaillance dans ce
domaine induit le mécontentement de la clientèle, leur rupture avec la banque enrênant la
diminution des ressources et l’aggravation du ratio de trésorerie et des risques d’immobilisation.
33
Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
Le taux d’intérêt constitue également une source de risque propre à la banque. Ils agissent
indirectement sur la trésorerie et le risque d’immobilisation. En effets ils sont déterminants dans
l’évolution des ressources et des crédits de la banque et par conséquent dans l’évolution de sa
marge et de son résultat.
L’incidence indirecte des taux d’intérêts sur le risque d’immobilisation est perçus à travers
leurs effets positifs ou négatifs sur les placements à terme et donc sur les ressources stables et sur
le développement des investissements et les financements bancaires y relatifs.
Leurs incidence est très significative sur l’évolution des fonds propres de la banque et de son
ratio de solvabilité (ratio COOKE), dans la mesure où elle constitue un élément déterminant dans
les résultats de la banque.
Une des fonctions principales de la banque consiste à employer des fonds collectés auprès
de la clientèle soit dans des opérations de crédits, soit dans des opérations de placements
monétaires et/ou financiers, dans le but bien entendu d’en tirer un bénéfice.
En accordant des crédits, la banque immobilise à moyen et à long terme des ressources
collectées à vue ou à très court terme. Cette opération de transformation fait supporter à la
banque des risques d’immobilisation dans la mesure où les déposants peuvent demander le retrait
de leurs fonds à tout moment et que les crédits qu’elle a accordés à moyen ou long terme ne sont
pas encore remboursés.
Pour atténuer ce risque, la banque doit respecter l’équilibre du ratio de trésorerie, si cet
équilibre est rompu, la se trouverait potentiellement en risque d’immobilisation. Elle devra alors
chercher les moyens de s’en prémunir à temps ; la possibilité de renflouer sa trésorerie en cas de
besoin.
34
Chapitre1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie
bancaire
Conclusion
Nous avons vu dans ce chapitre que gérer la trésorerie de la banque revient à assurer
l'équilibre entre les emplois d'une part et les ressources d'autre part, et ce, afin de répondre au
principe de l'équilibre comptable qui vise, entre autres, l'égalité entre l'actif et le passif.
Mais, si cette contrainte n’est pas respectée, la banque cour un risque de trésorerie qui peut
avoir comme origine l’entreprise cliente ou la banque elle même.
Pour ne pas arriver à ce problème, la banque est tenue de constater quotidiennement ses
encaissements et ses décaissements.
Et, nous avons vu aussi que la banque dans son activité habituelle, collecte des fonds à
court terme et octroi des crédits à long terme. Cette opération, si elle est mal gérée et mal étudiée
peut mettre la banque dans une situation illiquide.
De cela donc, l'aptitude d'un établissement bancaire à gérer de façon efficiente la structure
de son bilan et le niveau de transformation est devenue un aspect essentiel de la compétitivité
bancaire.
35
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et
opérationnelle du risque de liquidité
bancaire
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Introduction
36
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Le comité de Bâle a été institué en 1974 suite aux perturbations économiques tel que le
choc pétrolier qui a accru la volatilité des marchés et perturbé les flux de capitaux dans le
secteur bancaire. La faillite de la banque Hersttat en Allemagne occidentale affecta aussi de
manière significative le marché international du crédit qui a connu une contraction et l’éviction
de nombreux emprunteurs.
C’est dans ce cadre, qu’a été institué le comité des règles et pratiques de contrôle des
opérations bancaires en février 1975 par les autorités de surveillance prudentielles ainsi que les
gouverneurs des banques centrales du G102.
1
DE SERVIGNY.A et ZELENKO.I, Le risque du crédit face à la crise, Edition DUNOD, page 251
2
Etats-Unis, Canada, France, Allmagne, Royaume-Unis, Italie, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Japon, Suède
et Suisse.
3
Comité de Bale de la supervision bancaire.
37
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Les fonds propres constituent des ressources permanentes puisqu’ils ne sont pas
exigibles, ils apparaissent au bilan de l’établissement et comprennent : le capital social,
réserves, le report à nouveau, et des fonds pour risques bancaires généraux « FRBG » qui sont
des réserves sans affectations particulières.
Les fonds propres règlementaires sont définis par le régulateur et les autorités de contrôle
bancaire comme palliatif aux risques auxquels est soumise la banque. Ainsi, conformément à
l’accord de Bâle de 1988 et le communiqué de presse d’octobre 1998, les fonds propres
règlementaires sont ventilés comme suit :
Les fonds propres de base sont composés du capital, des réserves, des résultats de
l'exercice en instance d’affectation et, dans certains cas, les fonds pour risques bancaires
généraux.
38
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
- les emprunts subordonnés d’une durée d’au moins deux ans, et dont ni le paiement des
intérêts ni le remboursement ne peuvent contrevenir au respect de l’exigence globale en fonds
propres.
Il est bien de noter que les fonds propres sur complémentaires ne sont valables que pour
la couverture du risque de marché.
Les fonds propres économiques correspondent à des exigences en fonds propres définis
par l’établissement lui-même à partir des modèles internes pour faire face aux pertes
exceptionnelles.
4
PUJAL .A, de Cooke à Bâle II, Revue d’économie financière : Bâle II : genèse et enjeux, N°73, Paris, 2003,
p.75.
39
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Le ratio Cooke imposé aux banques sur la base de l’observation historique du risque de
crédit, a été fixé à 8 % du montant des actifs et engagements hors bilan.
𝐅𝐨𝐧𝐝𝐬 𝐏𝐫𝐨𝐩𝐫𝐞𝐬
𝑹𝒂𝒕𝒊𝒐 𝑪𝒐𝒐𝒌𝒆 = ≥ 𝟖%
𝐑𝐢𝐬𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐏𝐨𝐧𝐝é𝐫é𝐬
• Il ne tient pas suffisamment compte des risques effectivement encourus. En effet, les actifs
des banques sont classés dans plusieurs catégories et ensuite pondérés par un facteur de
pondération attribué à la catégorie de risque en question. Ainsi la quasi-totalité des encours
envers le secteur privé non bancaire, dont les PME, est pondérée à 100% entraînant donc une
exigence de 8% de fonds propres, quelle que soit la qualité des crédits accordés ce qui peut
conduire à une mauvaise affectation des ressources ;
• Le rôle des techniques d’atténuation du risque de crédit, telles les garanties (réelles et
personnelles) ou les produits dérivés ne sont pas pris en compte du fait de leur taux de
pondération faible ;
• Du point de vue des régulateurs, la prise en considération des risques bancaires n’est pas
assez globale, c’est à dire seuls les risques de crédit et de marché entrent en ligne de compte
mais pas les risques opérationnels par exemple.
5
SARDI.A, « Bâle II », Afges Edition, Paris2004.
40
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
C’est dans cette optique que s’est fait la nécessité de créer une nouvelle politique
prudentielle plus soucieuse de moduler le besoin en fonds propres règlementaires des banques
en fonction de leurs risques. C’est pourquoi, le comité de Bâle et l’Union Européenne se sont
attachés à réformer l’une des dispositions de contrôle prudentiel les plus importantes,
l’adéquation des fonds propres des établissements de crédits, en réponse à l’augmentation des
risques qu’ils prennent et de ceux auxquels ils sont exposés.
La nouvelle réforme engagée par le Comité de Bâle depuis juillet 1998 a pour objectif
« d'aligner les exigences réglementaires en matière de niveau des fonds propres avec les risques
sous-jacents, et de fournir aux banques et leurs autorités de supervision plusieurs alternatives
pour l'évaluation de l'adéquation des fonds propres " (MC DONOUGH W.J)6.
A. La structure de Bâle II
Le nouveau dispositif Bâle II repose sur une structure à trois piliers :
Pilier I : Exigences minimales en fonds propres pour couvrir les actifs pondérés en
fonction du risque :
• Des normes renouvelées pour mieux tenir compte des risques mais sans modification du
niveau global des fonds propres (8% en moyenne) ;
6
MAC DONOUGH.W.J est le président du Comité de Bâle et de la Federal Reserve Bank de New York ; cette
réforme était entrée en vigueur depuis 2007.
41
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Pilier II : Contrôle accru par le régulateur, avec possibilité d’un examen individualisé des
établissements :
Les fonds propres doivent donc couvrir les risques de crédit et de marché et les risques
opérationnels :
𝐅𝐨𝐧𝐝𝐬 𝐩𝐫𝐨𝐩𝐫𝐞𝐬
𝐑𝐚𝐭𝐢𝐨 𝐌𝐜 𝐃𝐨𝐧𝐨𝐮𝐠𝐡 = ≥ 𝟖%
𝐑𝐢𝐬𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐜𝐫é𝐝𝐢𝐭 + 𝐦𝐚𝐫𝐜𝐡é + 𝐨𝐩é𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐥𝐬
D’après les promoteurs du dispositif prudentiel de Bâle II, les exigences d’adéquation
auront des conséquences positives.
-Les avantages
42
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
-Les critiques
Malgré cet optimisme, les simulations de crises, recommandé par le dispositif ont relevé
des défaillances avant même la crise réelle. Les critiques portent sur le défaut interne du
dispositif : la complexité, la pro-cyclicité et l’insuffisance de la discipline de marché.
En effet le nouveau dispositif de Bale II, est jugé trop compliqué, parce que beaucoup
de banques seront incapables de mettre en œuvre les techniques avancées des mesures du risque
et continueront à utiliser les méthodes standards. Un arbitrage entre les estimations de
probabilité de défaut sera créateur du risque moral supplémentaire et de conflits d’intérêts
potentiels dans le département bancaire chargé de ces recherches.
Quant à la pro-cyclicité, elle se définie comme une variabilité accrue du niveau des
exigences en fonds propres puisque, ces dernières réagissent à la hausse en cas de
ralentissement de croissance ou de récession économique, et à la baisse en période
d’accélération de la croissance. Dans le premier cas, le risque d’une contraction du crédit ne
peut être écartée, et dans le second cas, le risque d’emballement du crédit. L’un comme l’autre
accentue l’amplitude du mouvement conjoncturel et exerce une influence déstabilisante sur
l’activité.
En effet plusieurs études ont montrés que les systèmes de notation internes ou externes
réagissent fortement au changement conjoncturel et se traduisent lors d’une récession par une
dégradation rapide des notes et par une hausse mécanique des exigences en fonds propres. Le
renchérissement du crédit qui en résulte possède une influence négative, qui renforce l’effet du
choc conjoncturel.
43
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Les faiblesses de l’accord de Bale II ont obligé les autorités de régulation à adopter de
nouvelles mesures pour faire face aux différents risques et surtout pour éviter des autres crises.
Bâle III vise à améliorer la qualité des fonds propres des établissements bancaires pour
renforcer leur capacité à absorber des pertes :
• Déductions au niveau du Common equity (noyau dur des fonds propres de base), des intérêts
minoritaires, des actifs d’impôts différés au titre des différences temporaires et des
participations dans les établissements financiers.
• Restriction des instruments financiers éligibles dans les fonds propres de base avec
l’exclusion progressive des produits hybrides innovants.
Comme la crise financière l’a illustré, le secteur bancaire a besoin d’une quantité
croissante de fond propres.
7
La crise des subprimes est la crise du marché des crédits hypothécaires américains à risque déclenchée à partir
du second trimestre 2006. Elle s’est transformée en crise financière internationale et a entraîné la faillite
de la banque américaine Lehman Brothers en Septembre 2008. Elle a conduit à une récession économique à
travers le monde.
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Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Bâle III introduit un nouveau ratio de capital visant à maîtriser la croissance bilans. Ce
ratio ne pondère pas les actifs détenus en fonction des risques auxquels ils exposent la banque.
• Ratio fixé à 3% du Tier 1, soit un total des expositions (bilan et hors-bilan) qui ne pourra
dépasser 33 fois le capital Tier 1 des banques.
45
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Le ratio structurel de liquidité à long terme (Net Stable Funding Ratio, NSFR), sur une
période de 1 an, a été conçu pour fournir une structure viable des échéances des actifs et
passifs.
• Obligation pour les banques de disposer d’un volant d’actifs liquides de très bonne qualité,
suffisant pour faire face à des sorties de trésorerie pendant 30 jours.
• Pondération des actifs liquides en fonction de leur qualité allant de 100% pour les titres
d’Etat et les comptes courants à des pondérations comprises entre 0% à 50% pour la dette
privée.
• Instauration d’un ratio minimal à compter du 1er janvier 2015.
Pour inciter les organisations bancaires à financer leurs actifs et leurs activités sur le
moyen et long terme, le Comité a mis au point le ratio structurel de liquidité à long terme
(NSFR, Net Stable Funding Ratio).
46
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Elle constitue une incitation à apporter des changements structurels aux profils de risque
de liquidité des établissements. Ces changements consistent à s’écarter des asymétries de
financement à court terme pour viser un financement plus stable et à plus long terme des actifs
et des activités.
• Mise en parallèle du montant des ressources stables à moins et plus d’un an avec les
différents profils d’actifs.
• Evaluation des ressources et des besoins de financement grâce à une pondération reflétant le
caractère « stable » du financement et l’échéance de l’actif financé.
47
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Affin d’accroître le capital pour couvrir ses expositions risquées, réduire la pro-cyclicité
des mesures de type VAR8 et réduire le risque systémique, un certain nombre d’initiatives ont
été prises :
• Introduction d’une charge en capital au titre de la Var stressée (calibration des facteurs de
risque sur une période de stress de 12 mois).
Ces exigences sont les semblables que celles arrêtées par l’accord de Bâle de 1988,
c’est-à- dire que les fonds propres doivent représenter au minimum 8 % des engagements nets.
Cependant, les pondérations sont différentes et se présentent comme suit:
● 0 % pour les créances sur l'Etat ou assimilées et les dépôts à la banque d'Algérie.
8
Value At Risque : une des méthodes de gestion du risque crédit.
9
Règlement de la Banque d’Algérie n° 04-01 du 04/03/2004, article 02 relatif au capital minimum des banques
et établissements financiers.
10
Instruction de la BA n° 74-94 du 29/11/1994 fixant les règles prudentielles de gestion des banques et des
établissements financiers.
48
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
-Du montant des garanties reçues de l’Etat, des organismes d’assurance, des banques et des
établissements financiers ;
-Des montants reçus en garantie de la clientèle sous forme de dépôts ou d’actifs financiers
pouvant être liquidés sans que leur valeur soit affectée ;
-Du montant des provisions constituées pour la couverture des créances et/ou la dépréciation
des titres.
En ce qui concerne les engagements de hors bilan, il est prévu de les transformer en
équivalent de risque crédit suivant leurs classification. Pour cela, la réglementation prévoit
quatre catégories:
- L’acceptation ;
-Les facilités non utilisées telles que découvert et engagement de prêter dont les durées initiales
sont supérieures à un an.
49
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
D. Risque faible
Cette catégorie n’est pas prise en compte dans la pondération. Elle comprend :
-Les facilitées non utilisées telles que découvert et engagements de prêter, dont la durée initiale
est inférieure à un an et qui peuvent être annulés sans condition à tout moment et sans préavis.
La définition des liquidités et des exigibilités retenue pour le calcul du ratio de liquidité
obéit à des règles strictes clairement précisées par la réglementation bancaire. Les autorités de
tutelles jugeant insuffisant le ratio de liquidités concernant le mois à venir, ont ajouté des ratios
prévisionnels sur l'année à venir. Construits sur le même principe, que le ratio de liquidité, ils
concernent les périodes suivantes :
Ainsi, les banques doivent s'assurer qu'en respect au premier ratio, les liquidités des
deux mois suivant le mois à venir est supérieurs ou égales aux exigibilités concernant ces deux
mois. Cette norme est satisfaire lorsque le ratio de liquidité est supérieur ou égal à 100%.c'est à
dire lorsque les disponibilités remboursables à vue ou dans un délai d'un mois. Il se calcule de
la manière suivante :
Ce ratio a pour objectif principal d’assurer que les établissements de crédit peuvent faire
face aux demandes de remboursement des déposants.
Il contraint les banques à détenir des montants nominaux d’actifs liquides qui leur
permettent de faire face à leurs engagements à très court terme.
50
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Ce ratio a pour objectif de fixer un rapport que les banques et établissements financiers
sont tenus de respecter au titre du maintien d’un certain équilibre entre leur emplois et
ressources longs en monnaie nationale11.
Cet instrument est plutôt un moyen de pilotage de la politique monétaire. Les réserves
obligatoires sont le montant d’espèces ou d’actifs que doit conserver la banque auprès de la
banque centrale. Plus la liquidité des établissements augmentent, plus le taux des réserves
obligatoires est important.
A. Par client
Ce ratio mesure l’ensemble des engagements d’une banque avec un même emprunteur
(client) qui ne doit pas dépasser 25 % de ses fonds propres nets.
11
Règlement de la BA 04-04 du 19/07/2004 fixant le rapport dit “coefficient de fonds et de ressources
permanentes.
51
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Ce ratio mesure le niveau des fonds propre nets de la banque par rapport au total des
engagements globaux des clients, dont les risques dépassent pour chacun d’eux 15 % des fonds
propres nets, n’excèdent pas 10 fois ces fonds propres.
Ce sont les créances qui ne présentent aucun ou peu de risque, et dont le recouvrement
intégral dans les délais, parait assuré dans les délais prévus. Ces créances doivent faire l’objet
d’un approvisionnement de 1 à 3 %. Il s’agit de provisions à caractère de réserves qui feront
partie des fonds propres.
Ce sont les créances dont le recouvrement intégral, en dépit d’un retard qui reste
raisonnable (entre 03 et 06 mois), parait encore assuré. Elles sont provisionnées à hauteur de
30%.
12
Instruction 74-94 du 29 novembre 1994.
52
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Les créances sont classées compromises lorsque la banque a épuisé toutes les voies de
recours possibles pour leur recouvrement. Ces créances doivent être passées en pertes. Leurs
provisionnement est à hauteur de 100%.
Les banques doivent limiter leurs engagements par signature au titre des opérations
d’importations à un niveau ne dépassant pas quatre fois leurs fonds propres13.
Les banques ne doivent consentir que des crédits causés et le découvert en compte doit
être conçu comme un crédit limité et exceptionnel de trésorerie. Ce découvert doit être limité à
15 jours du chiffre d’affaires du bénéficiaire14.
13
Instruction n° 68-94 du 25/10/1994 de la BA fixant le niveau des engagements extérieurs.
14
Instruction 74- 94 du 29/11/1994 de la BA fixant les règles prudentielles de gestion des banques et des
établissements financiers.
53
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Apparue aux Etats-Unis au début des années 80, la Gestion Actif-Passif est aujourd'hui
reconnue, dans l'ensemble des établissements financiers, comme une composante
indispensable d'une gestion financière performante.
La Gestion Actif Passif est née dans la deuxième partie du siècle dernier au sein des
cellules de gestion de trésorerie des banques afin d’identifier et de combler les gaps de
trésorerie, créateurs de risques de refinancement et se traduisant par des risques de liquidités et
des risques de taux. Elle a été développée par les chercheurs en finance qui se sont appuyés sur
des mathématiques appliquées pour optimiser la gestion de ces écarts de trésorerie dans le but
de préserver le surplus représentant la richesse de l’actionnaire.
La Gestion Actif Passif est une démarche pragmatique qui a tenté de répondre avec des
outils limités aux besoins d’un monde financier de plus en plus complexe ; inexistante après la
seconde guerre mondiale, elle s’est développée au gré des mutations qui ont façonné le système
bancaire mondial. En effet, dans les années 70, la croissance des volumes de crédits, la
déréglementation et l’ouverture des marchés, la volatilité croissante des taux d’intérêts et de
change, l’apparition de nouveaux produits financiers ont conjointement favorisé l’émergence
de ce qui est désormais la clef de voûte de la gestion bancaire.
54
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
La gestion actif-passif n’a pas de définition précise. Pour DUBERNET.M "la gestion
actif-passif a pour fonction de gérer les risques financiers : les risques de taux, de liquidité, de
change et de contrepartie sur la sphère financière. Elle participe aussi à la gestion des fonds propres
de l’établissement, en contribuant à définir les objectifs de niveau et de rentabilité de ceux-ci. C’est
donc la gestion de l’équilibre global du bilan”15.
ERRERA.J.M et JIMENEZ.C16, par exemple, la considèrent comme " une démarche qui,
de manière générale, a pour but, sur le court terme, de protéger les marges face à des fluctuations de
taux d’intérêt et de taux de change, et d’optimiser les résultats sous des contraintes externes (règles
prudentielles, concurrentielles) ou internes (limites de risques), et, sur le long terme, de protéger la
valeur économique de la banque ; le tout devant être fait de manière prévisionnelle”.
C’est, en d’autres termes, une gestion qui consiste à optimiser le couple risque-
rentabilité, c’est-à-dire les deux dimensions essentielles de toute décision financière. En effet :
- chaque banque possède une fonction d’utilité qui reflète ses préférences en matière de
rentabilité et de risque ;
- chaque combinaison d’actifs et de passifs engendre un certain niveau de rentabilité et de
risque ;
- parmi ces combinaisons, la banque choisit celle qui correspond à ses préférences.
2.2.3. Les facteurs liés à l’origine de l’ALM
Ils peuvent être résumés en quatre éléments principaux qui sont les suivants:
2.2.3.1. La complexité et la diversité accrue des métiers bancaires
Les risques qu’engendre l’activité bancaire ne peuvent être évalués par des outils
simples, et l’interdépendance entre les activités notamment celles d’intermédiation et de
marché.
2.2.3.2. La montée des risques bancaires
La survenance des risques de perte (risque de crédit et risque de prix) a constitué l’une
des causes majeures de la dégradation de la rentabilité des banques.
15
DUBERNET M., Gestion Actif-Passif et tarification des services bancaires, Economica, Paris, 2000. p 291.
16
ERRERA J-M. et JIMENEZ C., Pilotage bancaire et contrôle interne, édition ESKA, Paris, 1999, page 95.
55
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
17
DUBERNET M., Gestion Actif-Passif et tarification des services bancaires, Economica, Paris, 2000. p 291.
17
ERRERA J-M. et JIMENEZ C., Pilotage bancaire et contrôle interne, édition ESKA, Paris, 1999, page 95.
56
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Sélectionner les indicateurs, mettre en place les circuits informatiques, croiser et valider
les éléments issus de la trésorerie, du back-office marchés, du contrôle de gestion ou de la
comptabilité ;
- Concevoir des instruments de suivi et d’analyse adaptés
Elaborer des tableaux de bord pour évaluer la structure du bilan et les risques financiers,
mesurer la sensibilité et l’exposition aux risques de taux et de liquidité, modéliser différents
impacts économiques, prévoir les échéances majeures ainsi que les incidences d’activités
commerciales nouvelles ;
57
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Pertes
Décision
estimées
Source : De Coussergues. S, Gestion de la banque du diagnostic à la stratégie, Dunod, Paris, 2002, p 184.
58
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
59
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Le risque de liquidité est le risque, à un moment donné de ne pas pouvoir faire face au
passif exigible avec l’actif disponible et réalisable. Donc, on peut distinguer deux principaux
types de risque de liquidité :
C'est le risque que les fonds ne soient pas disponibles pour faire face aux
obligations financières à temps. Ce risque peut être réparti en deux catégories :
60
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
« Le profil d’échéances est un tableau qui classe les actifs et les passifs selon leur durée
18
restant à courir et qui représente donc les amortissements des emplois et des ressources » .
Le profil d’échéances indique, à un moment donné, la position de liquidité de la banque et
il fait apparaître la discordance des échéances. Les impasses correspondantes sont
mesurées soit sous l’hypothèse de «fonte de bilan », c’est-à-dire à l’exclusion de tout
encours nouveau, soit sous une hypothèse de « productions nouvelles » incorporant les
encours futurs nouveaux estimés. Un tel profil peut être construit par devise ou toutes
devises confondues.
18
DARMON.J. Stratégie bancaire et gestion de bilan, ECONOMICA, Paris, 1998. Page 113.
61
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Source : De Coussergues.S, « La banque : structure, gestion et marché », Éd Dalloz, 1995, page 123.
Les classes d’échéances sont plus ou moins fines, et ce en fonction du terme des actifs
et des passifs. Pour les échéances rapprochées, les classes couvrent des périodes de faibles
amplitudes (jours, semaines…) ; pour les échéances plus lointaines, les classes couvrent des
périodes plus longues. En effet, il est nécessaire de connaître très précisément les passifs et les
actifs arrivant à échéance dans les prochains jours, car c'est le risque de liquidité immédiate qui
est mesuré, alors qu’une telle précision n’est plus de mise pour les échéances à 6 mois, un an.
Le profil d’échéance représente les décalages entre les échéanciers des emplois et des
ressources. L’ampleur des décalages, sur toute la période couverte par le profil d’impasses
donné sur cette période, une image synthétique de la situation globale de liquidité du bilan,
c’est à dire de son degré de consolidation. Divers cas de figure sont possibles:
- Le bilan est « sur-consolidé » si les actifs s’amortissent plus rapidement que les
passifs. Un excédent de ressources dégagé avec l’écoulement du temps est
disponible pour le financement des nouveaux emplois.
- Le bilan est « sous-consolidé » si les actifs s’amortissent plus lentement que les
ressources. Dans ce cas, des financements nouveaux sont requis pour combler
l’écart avec les actifs en place en sus des financements des actifs nouveaux.
- Le bilan est « consolidé » si les actifs et les passifs s’amortissent au même rythme.
62
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Encours
Encours
Emplois
Ressources
Emplois
Ressources Ressources Emplois
Source : Bessis. J, Gestion des risques et gestion actif-passif des banques, Dalloz, 1995, p103.
Les échéanciers des actifs et des passifs doivent être évalués avec la plus grande
µ exactitude possible. Ce qui n’est pas aisé pour certains éléments du bilan. Des hypothèses et/ ou
des conventions sont nécessaires pour classer ces éléments dans le profil d’échéances :
Les fonds propres réglementaires composés des actions et de la dette subordonnée sont
considérés comme des ressources à échéance infinie. Ils sont assujettis à la contrainte
réglementaire, ce qui crée des besoins de capitaux supplémentaires si le bilan est en croissance.
Certains crédits tels que les découverts accordés aux entreprises ont une échéance à court
terme, mais ils sont régulièrement renouvelés et correspondent en fait à des crédits à moyen
terme.
63
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Il s’agit des lignes confirmées, des opérations à terme de change ou sur instruments
financiers (options, swap…). Les engagements de hors bilan sont subordonnés à la survenance
d'un évènement futur et souvent incertain. Il est néanmoins nécessaire d'estimer le flux
découlant de ces opérations sur la base des constatations passées.
A. L’impasse en flux
Les impasses en flux sont les différences entre la variation de l’actif (les entrées de
fonds) et la variation du passif (les sorties de fonds) pendant une période donnée. Elles
déterminent le besoin ou l’excédent de financement nouveau de la période par le calcul des
maturités des flux à venir.
Les entrées de fonds correspondent aux remboursements de crédit et les sorties de fonds
aux remboursements de prêt.
64
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
B. L’impasse en stock
Les impasses en stocks sont les différences entre les encours du passif et de l’actif
à une date donnée. Elles déterminent le besoin total de liquidité cumulé à une date
donnée.
L’ampleur de la transformation opérée par la banque peut être mesurée par des
indicateurs dits synthétiques. Il s’agit principalement de l’indice de transformation et du surplus
de base.
Indice de transformation =
des passifs pondérés
des actifs pondérés
- si ce ratio est inférieur à 1, tel qu’on vient de le calculer, cela signifie que la
banque ne transforme pas puisqu’elle a davantage de ressources pondérées que
d’emplois pondérés;
- un indice de liquidité égal à 1, indique que les actifs et les passifs concordent ;
65
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
- plus le ratio est élevé, plus la banque transforme des ressources à court terme en
emplois à long terme.
La construction d’un indice de transformation à des intervalles de temps courts permet
à la banque de mesurer la discordance entre ses actifs et ses passifs et d’avoir une idée sur
l’évolution de cette discordance et donc sur l’évolution de liquidité dans le temps.
B. Le surplus de base
Le surplus de base mesure le coussin de liquidité fourni par les actifs liquides pour
couvrir les besoins de financement. Le surplus de base est obtenu en retranchant le passif
exigible des actifs liquides.
Par actif liquide, on entend tous les actifs ayant une échéance très proche ou pouvant
être transformés en cash sans générer des moins values intolérables. On peut citer comme
exemple : les encaisses, le solde du compte Banque Centrale, les titres d’Etat, les excédents de
réserve.
Le passif exigible comprend les dettes à très court terme, telles que : les emprunts à 24
heures, les mises en pension, les emprunts à la Banque Centrale et les dépôts à échéance dans
moins d’un mois.
66
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Les ressources à vue tels les comptes chèques, les comptes courants, les comptes sur
livrets, les plans d’épargne logement, sont des comptes sans stipulation de terme et leur
traitement est un problème récurrent en gestion ALM, en raison d’un manque de consensus sur
ce sujet. Il existe en gros deux conceptions :
- Une vision « prudente » qui met l’accent sur l’absence de maturité contractuelle de
ces comptes et qui les rend intrinsèquement volatils. Immédiatement exigibles, il serait
imprudent de les considérer comme des ressources longues. On pourrait donc considérer a
priori que leur échéance est immédiate.
- Une vision « réaliste » qui prend pour argument la loi des grands nombres19 pour dire
que, une fois les comptes individuels agrégés, l’encours global des DAV et des autres comptes
à vue fait preuve d’une grande stabilité, ce qui permet de considérer ces ressources comme
longues.
9
Voir annexe n°01.
67
Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Les fonds propres sont supposés rester indéfiniment dans le bilan et n’ont donc pas de
maturité définie. Ils soulèvent une autre complication, relative à l’estimation de leur montant.
En effet, les fonds propres de la banque sont assujettis à la réglementation prudentielle, ce qui
crée des besoins en capitaux supplémentaires si le bilan est en croissance. Il est donc nécessaire
de prévoir ces besoins et de faire varier les fonds propres en conséquence.
Les intérêts posent une difficulté technique de calcul des montants et de positionnement
dans le temps des flux de liquidité correspondants. En effet, l’équilibrage du bilan suppose que
les flux d’intérêts et les résultats mis en réserve soient anticipés. Le problème est que les
intérêts courus ne coïncident pas avec les encaissements ou les décaissements.
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Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
En effet, la projection des productions nouvelles est nécessaire pour évaluer la totalité
des besoins de liquidité prévisionnels. Cependant, il serait souhaitable de ne pas les intégrer dès
le départ dans les impasses car les encours et les emprunts nouveaux sont incertains
(prévisions) alors que ceux existants sont plus exacts.
Les projections globales (encours existants et productions nouvelles) sont réalisées dans
des buts de simulation.
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Chapitre 2 : La gestion réglementaire et opérationnelle du risque de trésorerie
bancaire
Conclusion
En conclusion, identifier et mesurer le risque de liquidité compte parmi les activités
essentielles des banques commerciales. En effet, en garantissant sa capacité à s’acquitter de ses
engagements à temps, la banque pourrait diminuer la probabilité d’apparition d’une situation
défavorable.
La mesure du risque de liquidité consiste à mettre en évidence, les décalages entre les
ressources et les emplois. Cela revient à affecter les actifs et les passifs dans des classes
d’échéances selon leur durée restant à courir et d’en déduire les impasses en flux et en stock.
L’indice de liquidité et le surplus de base constituent des indicateurs synthétiques de
transformation, mais aussi des instruments de gestion dans la mesure où la banque fixe des
valeurs à ces indicateurs comme objectif de gestion.
Cependant, l’impasse en liquidité ne règle pas la question du risque de taux. En
effet, les remplacements ou refinancements futurs se font à des taux de marché incertains et
inconnus aujourd’hui et donc les résultats futurs de la banque sont sensibles aux fluctuations de
taux.
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Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la
pratique bancaire Algérienne
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
Introduction
Mais, il se trouve, des fois, que ces décaissements et encaissements sont aléatoires et
imprévisibles, c'est-à-dire, ils n’ont ni de montant ni d’échéance fixes, tel que les périodes de
fêtes, les jours fériés et les vacances où les clients ne remplissent que des bulletins de retraits.
Dans ce cas, le manager doit faire attention et doit faire ses calculs avant de supporter le risque.
En effet, notre but ici est de présenter le risque de liquidité d’une façon globale, selon la
loi, ensuite, nous allons passer à notre organisme d’accueil (l’agence société générale de Tizi-
Ouzou 00851) pour présenter le mode de gestion de ses encaisses.
Pour ce faire, ce chapitre sera réparti en trois sections de la manière suivante : Dans une
première section, nous présenterons le risque de liquidité en Algérie, sa définition et les autorités
qui supervisent ce risque selon la réglementation Algérienne ainsi que l’impact des nouvelles
modernisations du secteur bancaire tel que les moyens de paiement et le marketing bancaire sur
le risque de liquidité ou de trésorerie bancaire. La deuxième section est consacrée pour la
présentation de l’organisme d’accueil, son historique, son évolution ainsi que ses activités. La
troisième section, quant à elle, sera réservée à la technique de traitement des opérations de
caisses à la SGA de Tizi-Ouzou.
71
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
72
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
La Banque Centrale détermine toutes les normes que chaque banque doit respecter en
permanence, notamment celles concernant :
- Les ratios entre les fonds propres et les concours à chaque débiteur ;
Le premier moyen est une supervision ex-ante du comportement des banques commerciale.
L’objectif est alors de surveiller la qualité des procédures mises en places en interne par la banque
commerciale pour gérer son risque de liquidité et également de vérifier que les actionnaires ou
contreparties de la banque sont bien informées autant que possible. Ceci est justifié par le risque
systématique que peut représenter une crise de liquidité et par la protection nécessaire des
actionnaires et contrepartie de la banque.
Un autre moyen est une action ex-poste, suite à l’irruption d’une crise de liquidité dans le
système bancaire. Dans ce cas-là les banques centrales jouent un rôle de préteur du dernier ressort.
La commission bancaire est chargée du contrôle du respect par les banques et les
établissements financiers des dispositions législatives et réglementaires qui leur sont applicables et
de sanctionner les manquements constatés.
1
Loi n° 90-10 du 14 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit, article 92.
2
Loi n° 90-10 du 14 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit, article 143.
73
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
Chaque banque et chaque établissement financier doit désigner deux (02) commissaires
aux comptes au moins. Les succursales en Algérie des entreprises étrangères doivent aussi
satisfaire à cette obligation. Ils sont chargés de l’audit et du contrôle de toutes les opérations
effectuées par la banque.
A coté des commissaires aux comptes, on trouve aussi l’inspection générale qui est une
structure domiciliée dans chaque banque. Elle est chargée de contrôler et veiller au bon
fonctionnement des banques et des établissements financiers.
3
Loi n° 90-10 du 14 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit, article 162.
74
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
Le système de paiement algérien avant les années 2000 était en état de sous
développement, sa situation s’est caractérisée par les traits suivants :
- Un faible usage des effets de commerce et des instruments de paiement électroniques (carte de
retrait); Cette situation constitue une contrainte majeure pour la modernisation des banques.
A partir des années 2000, une refonte du système de paiement a été engagée, mais qui n’a
pu se concrétiser qu’à partir de 2006, à la suite de l’aboutissement du projet piloté par le Ministère
des Finances en concertation avec toutes les banques et organismes interbancaires concernés de la
place, et surtout suite aux recommandations du Comité des systèmes de paiement et de règlement
de la Banque des Règlement Internationaux concernant la mise en production de deux nouveaux
systèmes de paiement interbancaires modernes, efficaces et transparents.
4
Banque d’Algérie, rapport d’activité 2010, évolution économique et monétaire en Algérie.
75
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
76
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
Le nombre d’opérations traitées est en progression constante pour tous les instruments de
paiement et leurs rejets sont en régression, ce qui dénote une bonne maîtrise du système de télé-
compensation par la place.
La modernisation qui s’est ainsi opérée couvre l’ensemble des instruments de paiement,
des organismes et des procédures ainsi que les systèmes d’information et de communication
utilisés pour donner des instructions, transmettre les informations sur les paiements et procéder à
leur règlement.
-De se conformer aux normes internationales en usage, notamment celles édictées par la Banque
des Règlements internationaux (BRI).
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Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
Donc la politique de communication recouvre toutes les actions d’une entreprise pour se
faire connaître et apprécier ses produits afin que ces derniers, fournissent à sa clientèle une
information claire et précise, et ce, soit par une approche globale et par une extension des moyens
mis en œuvre.
En effet, la communication interne est tournée vers le personnel et vise à assurer une
bonne circulation de l’information au sein de la banque. Cette action affecte l’établissement de
crédit, ses salariés ou son environnement et elle doit porter sur la stratégie de développement, ainsi
que la communication externe traite des relations de la banque avec les tiers soit clients, tutelle,
marchés, concurrents et fournisseurs. La direction de la communication est rattachée à un niveau
hiérarchique élevé et participe aux instances de type comité stratégique.
Dans se contexte, la communication externe est alors soit institutionnelle qui poursuit
dans un premier temps la notoriété c'est-à-dire la connaissance par le marché du nom de la banque,
et l’image qui trait à la façon dont les clients perçoivent la banque dans un autre temps. Soit
informative qui vise à faire connaître les produits, son principal support est l’action publicitaire.
78
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
B. La publicité
Elle est utilisée par les banques comme preuve de l’importance des budgets publicitaires.
On distingue :
- la publicité de notoriété : vise à faire connaître le nom de la banque ;
- la publicité d’image : elle complète la publicité de notoriété et est l’un des outils de la
communication institutionnelle destinée à la clientèle actuelle et potentielle ;
- la publicité de produit : qui vise à faire connaître ce dernier soit à l’occasion de son
lancement soit lors de l’entretien des produits existants.
- la publicité collective : qui s’adresse à l’ensemble de la clientèle actuelle et potentielle. Elle
utilise les grands medias de toute action publicitaire (presse, audiovisuel et affichage) ;
- la publicité individuelle : qui s’adresse à un client donné qui est contacté par les différents
outils du marketing direct.
79
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
Avant d’étudier le risque de trésorerie dans un organisme, soit une banque ou une
agence, il est indispensable de présenter d’abord d’une manière générale le lieu où notre étude est
effectuée.
3.2.1.1. Présentation
En date du 04 mai 1864 a été créée la Société Générale, qui est une banque universelle et
qui représente l’un des tous premiers groupes européens de services financiers. Le groupe
pratique une politique financière et stratégie de croissance durable avec l’ambition d’être la
banque relationnelle, référence sur ses marchés, proche de ses clients.
Le chiffre d’affaire a atteint 26.41 Mds d’euros (2010), avec un effectif de 157 000
collaborateurs, présents dans 85 pays, accompagnent au quotidien plus de 33 millions de clients
dans le monde entier. Les équipes de la société générale proposent trois principaux métiers :
- Les réseaux de détail en France avec les enseignes société générale, Crédit du Nord et
BOURSORAMA ;
-Les réseaux de détail à l’international présent en Europe Central & Orientale et Russie, dans
le bassin méditerranéen, en Afrique Sub-saharienne, en Asie et en Outre-mer ;
En soutien au développement de ses trois piliers, les deux autres lignes métiers groupe
sont :
80
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
La Société Générale est l’une des principales et plus anciennes banques françaises. Elle à
été fondée dans le but de favoriser le développement du commerce et de l’industrie en France.
Elle contribue aussi à des nouvelles techniques de financements et d’investissement (crédit à
moyen terme et crédit bail).
- De 1870 à 1893, Société Générale n’a cessé d’évoluer sur le territoire Français et le
nombre de ses guichets passe de 47 à 148.
- En 1920, la Société Générale, première banque française nationalisée en 1945, avec un
seul actionnaire : l’Etat.
- En 1971, Société Générale s’étend vers l’international et s’installe donc à Londres, puis à
New York, en Italie, au Mexique et en Afrique noire.
- Le 29 juillet 1987, en raison de la couverture de risques, de ses fonds propres et de sa
productivité ; Société Générale a été privatisée.
- En 1998, la Société Générale créa la direction de la banque de détail hors France.
3.2.2.1. Présentation
Société Générale Algérie est une filiale du groupe Société Générale qui a commencé son
activité en moi de mars 2000 avec l’ouverture de la première agence à la clientèle à El-Biar.
81
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
Société générale Algérie a été créée en 1999 avec un capital de 500 millions de dinars, et
se présente comme l’une des premières banques françaises à investir le marché algérien. Sa
volonté et son objectif fixé dès le départ qui est de faire de société générale Algérie une banque
universelle au service de tous les agents économiques du pays.
B. 2003-2004 « Innovation »
Ainsi, son réseau n’a cessé de s’enrichir de nouvelles agences pour atteindre huit agences
à la fin de 2004, implantées dans différents coins du pays à savoir ; Tlemcen, Oran,
Constantine…
Et c’est en 2004 que société générale Algérie a créée la Direction Grandes Entreprises
Internationales (DGEI).
C. 2010 « consécration »
Société générale Algérie accroit son capital à hauteur de 10 MDS dinars et son réseau a
atteint le nombre de 70 agences à la fin 2010.
Au cours de son existence, société générale Algérie consacre tout son professionnalisme
et son savoir faire pour satisfaire les besoins de sa clientèle exigeante.
Actuellement, la SGA possède un réseau de 85 agences sur tout le territoire national, avec
un effectif de 1300 employés au 31 décembre 2014.
82
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
3.2.3.1 Présentation
L’agence Société Générale de Tizi-Ouzou dont le code est le 00851, se situe au boulevard
STITI Ali, Tizi-Ouzou. De part sa dynamique commerciale et l’intensité de son flux humain, elle
a fait appel à de nombreux concurrents qui se sont implantés à ses côtés : BNP Paribas –
NATIXIS ainsi que des banques publiques telles que la BDL et le CPA.
▪ Comptes en devises ;
▪ Comptes associations.
▪ Dépôts CEDAC ;
▪ Bons de caisses.
83
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
-Le financement des Investissements : les crédits accordés dans ce créneau sont :
▪ Crédits à moyen terme en monnaie locale ;
▪ Syndication de crédits.
▪ Garanties Internationales ;
▪ Opérations de changes ;
84
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
▪ Représentation des Lignes Métiers du Groupe Société Général (Financements export / Structurés
/ M & A / Project Finance / Opérations de Marchés / Hedging ...).
▪ Prêts protocoles.
Elle est orientée sur une stratégie de croissance durable, la direction de ressources
humaines développe une approche basée sur un recrutement sélectif, un accompagnement à
l’intégration, un suivi et une gestion de carrière adossée à des programmes de formation qui allient
efficacité et expertise.
85
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
Responsable d’agence
02 02 02 chargés des
caissiers guichetiers opérations
2-La deuxième structure est dédiée à la clientèle CORPORAT, à savoir les Petites et
Moyennes Entreprises (PME) dont le chiffre d’affaire dépasse les 100 millions de DA.
La séparation des TPE et des professionnels, des PME ainsi que l’obligation de
mieux servir la clientèle VIP (grosse clientèle) dont les dossiers sont plus complexes, ont
poussées l’agence de Tizi-Ouzou à la création d’un Business Center (BC) ou le Centre
d’Affaires.
86
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
•Les comptes courants 115 destinés aux salariés, pour la perception de leurs salaires.
- le compte 400 :c’est le compte épargne KENZI avec un taux d’intérêt de 2,8% ;
-le compte 401 : c’est le compte épargne KENZI+ avec un taux d’intérêt de 4% ;
-le compte 410 :c’est le compte épargne logement REZKI avec un taux d’intérêt de 4,20% ;
-le compte 411 :c’est le compte épargne logement REZKI+ avec un taux d’intérêt de 5% ;
-le compte 412 :c’est le compte épargne étude MEFTAH NAJAHI pour enfants.
Les comptes d’épargne à terme : sont les dépôts à terme et les bons de caisse.
•le compte 017 :c’est un compte courant destiné aux professions libérales (les avocats, les
comptables, les médecins…)
•le compte 018 :c’est un compte courant destiner pour les associations.
L’agence Tizi-Ouzou propose aussi un nombre très important de crédits, on donne à titre
d’exemple :
-le prêt à moyen terme TRAVAUX MARHABA pour l’amélioration de l’habitat, avec un taux
d’intérêt qui varie entre 7,20 % et 7,80 % HT selon les conditions (soumis à la TVA).
-le prêt LPA MARHABA pour logement promotionnel, avec un taux d’intérêt bonifié qui varie
entre 1% et 3% selon les conditions en vigueur.
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Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
Au sein des agences bancaires, la liquidité de l’entité bancaire est gérée au niveau des
caisses selon les principes suivants :
-L’encaisse de l’agence est organisée de la manière suivante ( y compris les caisses devises) :
Caisse Principale
-La Caisse Principale est matérialisée par le coffre de l’agence. Elle a vocation à conserver
temporairement l’excédent de l’agence en attendant de le transférer vers la Caisse Centrale. Elle
est subdivisée en caisses secondaires et se charge de les alimenter et de reprendre leurs excédents ;
88
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
-La Caisse principale traite principalement les versements et retraits de montants importants avec
la clientèle. Elle est sous l’entière responsabilité du caissier principal qui doit en tout état de chose
respecter les limites d’encaisse ;
-Une Caisse Secondaire est matérialisée par la caisse du caissier ou du guichetier payeur, elle a
vocation à traiter les opérations avec la clientèle et autres types de versements et retraits. Elle ne
peut pas avoir d’échange avec une autre caisse secondaire et elle ne peut s’alimenter et donner son
excédent qu’avec la caisse principale ;
-La Caisse Secondaire est sous la responsabilité d’un unique caissier ou d’un guichetier payeur.
Un autre caissier ou guichetier payeur n’a donc pas le droit de traiter des opérations à partir de la
caisse secondaire d’un autre caissier ;
-La clé du coffre fort de l’agence est détenue seulement par le chef de caisse. Dans le cas de
coffres avec deux clés contradictoires, la seconde clé est détenue par le chef d’agence, son adjoint
ou son remplaçant ;
-Les fonds des caisses secondaires se conservent en fin de journée soit dans des compartiments
individuels du coffre, soit au coffre dans des caissettes :
Dans le cas d’une caissette : Le caissier remet les fonds de sa caisse secondaire dans une
caissette qu’il remet au chef de caisse contre décharge sur l’imprimé « arrêté de caisse ». La clé de
la caissette ne doit être gardée que par le seul caissier ;
-Chaque caisse (principale ou secondaire) fait l’objet d’un journal de caisse individualisé.
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Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
Les opérations de caisse sont effectuées dans le respect de la lutte contre le blanchiment des
capitaux et le financement du terrorisme.
Toutes les opérations de caisse exécutées par le personnel de la Banque pour le compte
d’un client sont inscrites sur le « Livre des opérations traitées pour compte de tiers » et saisies sur
le système informatique par le biais du logiciel Delta Bank.
Il s’agit de toute opération réalisée par un membre du personnel sur un compte qui n’est
pas le sien et pour lequel il ne détient pas de procuration. Le registre est visé par le chef de caisse
une fois par semaine et par le responsable d’agence au moins une fois par mois.
L’ensemble des opérations gérées, traitées et organisées par la caisse sont les versements
et les retraits de fonds que se soit en DZD ou en devises étrangères, elles sont illustrées comme
suit :
Ensuite, il compte les espèces en présence et à la vue du client, pointe au fur et à mesure
la décomposition sur le bordereau de versement, et vérifie l'addition de la décomposition.
Vérifie ainsi que le montant indiqué sur le bordereau de versement est bien identique sur
les deux volants (le bordereau et le double) et recueille la signature du client afin de journaliser
l’opération sur Delta et valider le crédit au compte du client.
90
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
Enfin, après avoir édité le bordereau, délivré le reçu de versement au client après y avoir
apposé sa signature et le tampon dateur de l’Agence, le caissier range les espèces dans les
caissettes ou dans le coffre.
Tout d’abord, le caissier est sensé ne jamais délivrer d’espèces avant d'avoir validé
l'opération sur Delta et vérifier la régularité matérielle du chèque présenté par le client.
Pour les chèques non barrés, il inscrit au dos les références de la pièce d’identité, après
vérification. Il saisit ensuite l'opération sur Delta et la valide.
Puis, il Fait signer au client l’avis de débit édité de Delta pour préparer les fonds à
remettre, et inscrit sur la pièce de caisse (chèque ou bordereau de retrait) la décomposition exacte
des espèces (billettage) remises au client.
Enfin, le caissier appose sur le chèque le tampon « PAYÉ » et délivre les espèces au
client.
Le retrait à l'aide d’un chèque guichet doit être exceptionnel, et n’est pas plafonné.
Cependant pour la Clientèle de Particulier au-delà de 1 Millions de DZD le chèque doit être visé
par le responsable.
5
Par risques opérationnels, il faut entendre les risques que l’organisation, ses acteurs et l’environnement externe
font courir à la banque. Ils se décomposent en quatre sous-ensembles : Le risque lié au système d’information, Le
risque lié aux processus, Le risque lié aux personnes et Le risque lié aux événements extérieurs.
91
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
Il est crée au sein de chaque agence deux types de caisses Devises par nature de
monnaie :
- Une «Caisse Avoirs Clientèle » destinée à enregistrer les opérations liées aux avoirs clientèle
(Comptes Devises principalement).Il s’agit des opérations de retraits, de versements et de
conversion de Devises sur les comptes tenus en Devises ou en Dinars convertibles.
- Une «Caisse Change Manuel » appelée à abriter l’ensemble des opérations adossées au Change
Manuel. Il s’agit, en fait de l’ensemble des transactions, soit d’achat, soit de cession de Devises.
On peut citer fondamentalement les frais de mission à l’étranger, les allocations touristiques, les
frais de soins à l’étranger.
Il s’agit de retraits espèces en devises sur compte devises clientèle ou comptes CEDAC 7. En
effet, cette transaction correspond donc à une opération de retrait d’espèces en devises effectuée
par un client dans l'agence domiciliataire du compte en devises. Les procédures internes de la
SGA fixent périodiquement les seuils à observer pour le traitement par le réseau de ces
opérations.
Les retraits peuvent se faire dans une monnaie différente de celle de tenue de compte.
L’opération sera, cependant, traitée doublement : achat de devises (monnaie de tenue de compte)
et vente de devises (monnaie de retrait).
Compte tenu de la réglementation Algérienne du contrôles des changes qui ne prévoit pas
de chéquiers sur comptes devises, les ordres du client sont matérialisés sur un imprimé appelé
ordre de retrait renseigné et signé par le client.
6
Il est à signaler que l’agence SGA Tizi-Ouzou 00851 où nous avons effectué notre stage se charge uniquement
des opérations de devises en EURO et en Dollars
7
Compte Etranger en Dinars Convertibles.
92
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
L’opération de versement peut également se faire par un tiers en faveur d’un client. Il
doit, comme pour le titulaire du compte, s’adresser à l’agence domiciliataire du compte.
1. L’Achats Devises
Cette opération correspond à l’achat de devises par la banque. Autrement dit, il s’agit
pour le client de céder ses devises à la banque contre le versement par cette dernière de la contre
valeur dinars au cours du jour de l’opération. Le client doit mettre matériellement à la disposition
de la banque par versement espèces les devises nécessaires à cette opération. Dans le cas où les
avoirs sont détenus sur compte devises, il convient d’effectuer l’opération par le débit de ce
compte sans la nécessité de recours au retrait.
La contre valeur dinars est à verser sur le compte du client s’il s’agit d’un client domicilié
à l’agence. A défaut il conviendra de remettre les espèces au client (client non domicilié).
Pour éviter les pertes de change sur les opérations d’achat de devises, et garantir la
similitude des données de la SGA à celles de la BA, le réseau soumit ces opérations au Service
Client Comex par le biais de la messagerie électronique et à l’appui de l’ordre du client.
Il existe 02 types de transactions Achats Devises par agence dans Delta : opérations de
change clientèle et remboursement frais de mission.
B. La Vente de Devises
Cette transaction correspond à la vente de devises par la banque. Autrement dit, il s’agit
pour le client d’achat des devises à la banque contre le versement par ce dernier de la contre valeur
dinars au cours billets de banque de la journée. Cette opération se réalise pour le client domicilié
par le prélèvement des fonds à partir du débit de son compte dinars au cours (billets de banque)
du jour de l’opération. Pour les non client (client de passage), il s’agira pour eux d’apporter
matériellement les dinars pour se voir confier les devises correspondantes au cours du jour (billets
de banque).
93
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
Remarque:
- Opérations supérieures à 100 million de dinars ou 10.000 Euro effectuées par des clients de
passage), au titre des opérations de change manuel.
-Opérations de versements espèces supérieures à 100 million de dinars (ou 10.000 Euro) et 400
million de dinars (ou 40.000 Euro) effectuées respectivement par un particulier ou par une
entreprise.
- Le registre des opérations dont le montant est supérieur à 1500 MDZD et se déroulant dans des
conditions de complexité injustifiées :
-Opérations supérieures à 1500 million de dinars(ou 150.000 Euro) non adossées à des justificatifs
et présentant un caractère complexe.
Au titre de ces opérations, et au-delà de ces seuils fixés par la réglementation interne en
termes de LABFT8, les agences se doivent de réclamer aux clients les renseignements voire les
justificatifs ayant trait à la provenance et à l’utilisation projetée de ces fonds d’une part, et à
l’objet de la transaction et à l’origine et la destination des fonds objets de versement d’autre part.
8
Lutte Anti-Blanchiment et Financement du Terrorisme.
94
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
Le caissier compte le solde physique des existences que contient sa caisse, puis le saisit sur
Delta.
Un nouveau solde de la journée avec lequel la caisse sera clôturée, sera ainsi enregistré et
deviendra le solde précédent de la journée suivante, c’est-à-dire, le solde avec lequel le caissier
débutera sa journée le lendemain.
Ce solde peut être débiteur ou créditeur, selon le montant des opérations effectuées, trois
cas de figure peuvent être enregistrés :
-Le solde est créditeur d’un montant inférieur au seuil réglementaire (le plafond que peut atteindre
l’agence : 40 millions DZD, alors le caissier principal garde ses liquidités à l’encaisse de l’agence.
-Le solde est créditeur d’un montant supérieur au plafond fixé, le caissier prépare un versement à
la banque d’Algérie.
-Le solde est nul, dans ce cas le risque de liquidité s’est concrétisé par défaut de sa mauvaise
gestion et de sa mauvaise anticipation par, y compris, le caissier et le responsable de l’agence,
pour maitriser ce risque et remédier aux insuffisances de fonds exprimées avant de tomber dans le
risque, ces derniers passent un appel de fonds.
95
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
Si après la saisie du solde physique sur Delta le système indique que la caisse n’est pas
ajustée, le caissier communique alors son solde physique au chef de caisse.
Le chef de caisse doit consulter le solde « Delta » mais en aucun cas ne doit
communiquer ce solde ou le montant de la différence constatée au caissier.
- Pointer les décompositions des espèces données et reçues : la recomposition de l'encaisse globale
par coupure peut permettre de localiser la catégorie de billets où se situe l'erreur ainsi que les
clients concernés.
Toute erreur de caisse doit obligatoirement être enregistrée, même si elle est de faible
montant. La différence est comptabilisée automatiquement par la transaction Delta dans les
comptes d’ordres « Déficit de caisse » ou « Excédent de caisse ».
Pour les différences supérieures à 10.000 DA, et pour une contre-valeur de 15 € pour une
caisse devise, l’Audit et le service comptabilité doivent être prévenus immédiatement par le
responsable d’agence (par téléphone avec confirmation par messagerie interne ou télécopie).
Le Caissier ou le guichetier payeur dispose d’un délai de 24 heures pour transmettre son
explication au Chef de Caisse.
Si, après enregistrement d’une erreur de caisse, l’agence constate que la différence
comptabilisée ne résultait pas d’une erreur réelle, le responsable d’agence en informe
immédiatement par écrit la comptabilité, qui elle seule est habilitée à tourner l’écriture de
l’agence. Quel que soit l’écart, le tableau de suivi des erreurs de caisse dès le premier centime doit
être rempli et l’adressé au service comptabilité une fois par mois pour justification du compte
d’ordre.
96
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
Seul le Caissier a accès à sa caissette ou à son coffre. En cas d'absence, même de courte
durée, il doit les fermer à clef et conserver la clef avec lui.
L'encaisse ne doit pas excéder le plafond fixé par les instructions en vigueur.
En cours de journée, seules les espèces nécessaires aux besoins courants sont maintenues
dans la caissette, hors de vue et de portée du public.
Pendant les périodes de fermeture de l'agence, le soir et en fin de semaine, il est admis de
conserver les espèces dans les coffres au delà de la limite d’encaisse globale de l’agence, dès lors
que ceux-ci sont sécurisés et télé-surveillés.
-L’état Delta est édité, contrôlé et visé régulièrement par le responsable d’agence ;
-Les opérations suspectes ou douteuses au regard des exigences LABFT, ou qui dépassent un seuil
(contre-valeur de 01 MDZD pour la clientèle de particuliers et de 04 MDZD pour la clientèle
d’entreprises) sont analysées ;
-La « Déclaration sur comptes devises à vue » est régulièrement transmise au Service Client.
97
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
- Les opérations sont conformes à la réglementation : les pièces justificatives remises par les
clients sont régulières et complètes pour chaque type d’opération (frais de mission, change
manuel, soins à l’étranger), les périodicités d’allocation de devises sont respectées, les registres
réglementaires par types d’allocations devises sont tenus, l’état consolidé des montants des droits
de change est régulièrement transmis à la cellule apurement du service client Comex.
- Tel que pour les versements et retraits en les deux monnaies, les opérations suspectes ou
douteuses au regard des exigences LAB-LFT, qui dépassent un seuil (contre-valeur de un MDZD
pour la clientèle de particuliers et de quatre MDZD pour la clientèle d’entreprises) sont analysées
et font l’objet d’un reporting régulier à l’unité LAB-LFT.
98
Chapitre 3 : Le risque de liquidité dans la pratique bancaire Algérienne
Conclusion
La philosophie de la caisse à l’égard de la GAP doit aborder les objectifs globaux qui ont
été établis par le conseil d’administration au nom de tous les sociétaires. Elle prévoit les
différentes contraintes qui limiteront la politique de GAP, ainsi que les circonstances futures qui
n’ont pas encore fait l’objet d’une politique.
Les échéances, les taux et la composition du bilan doivent maintenir l’équilibre entre les
besoins des sociétaires et la protection du capital de la caisse.
En fin, après avoir présenté le risque de liquidité en Algérie, notre lieu de stage, ainsi que
les modalités de traitement des opérations caisses concernées directement par ce risque, on
s’intéressera dans le chapitre suivant à la procédure de la gestion quotidienne de ce risque au sein
de la SGA.
99
Chapitre 4 : La gestion du risque de
liquidité en temps normal et en situation de
crise
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Introduction
Afin d’assurer cette partie pratique que nous avons effectuée auprès de la Société
Générale Algérie, agence Tizi-Ouzou « 00851 », nous avons mené une longue conversation avec
le responsable de l’agence concernée.
Dans une première section de cette partie, nous présenterons les différents mécanismes de
gestion du risque de liquidité à la SGA, en temps normal.
100
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
En général, les plafonds d’encaisses sont révisables à chaque fois que cela est
nécessaire. Ils sont fixés en fonction de trésorerie et de sécurité.
Une fois les plafonds de trésorerie arrêtés, charge à chaque agence de veiller au respect
de cette limite.
101
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
La gestion des encaisses revient à mettre en œuvre les moyens nécessaires qui
s’imposent en la matière à l’effet d’arriver à cet objectif. Pour cela, une bonne appréciation par
les statistiques des mouvements de trésorerie permettrait de prime abord au premier responsable
d’apprécier les mouvements des flux de trésorerie essentiels, ce qui permettrait de donner des
consignes au caissier quant à l’attitude à adopter en ce qui est des retraits massifs suivants les
dépôts reçus ou à recevoir. En effet, une tendance observée en la matière renseignerait
énormément sur la gestion de la trésorerie à mettre en place.
Bien évidemment, les tendances ne sont pas toujours respectées, et des cas
exceptionnels peuvent à tout moment de la journée se présenter. Face à cette situation, une
alternative se présente à l’agence qui concerne les réservations de fonds. Lorsqu’un client
souhaite disposer de ces fonds, l’agence « 00851 » ou la SGA, en tant que banque étrangère, ne
dispose pas d’un préavis de 48 heures pour mettre à sa disposition les fonds souhaités. Pour cela,
la banque doit satisfaire immédiatement le retrait du client, sauf si le montant demandé dépasse
le seuil réglementaire de l’agence, ou en cas de sommes importantes de devises, dans ce cas la,
une réservation de 24 heures est nécessaire.
Cette réservation peut être satisfaite sous deux (02) formes, soit une rentrée d’argent
permettant de satisfaire cette commande, ou alors un appel de fonds pour un retrait au niveau de
la banque d’Algérie est nécessaire.
102
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Des situations où l’encaisse de l’agence enregistre des excès de liquidité arrivent, de sorte
que la somme de tout les fonds détenus dans toutes les caisses en dinars et devises, dépasse le
plafond de trésorerie fixé à l’agence. Cela peut être du à des rentrées non prévues de liquidités et
à de gros versements des clients de la banque.
Dans de tels cas, pour éviter éventuellement les gels de fonds excédentaires non
productifs de bénéfices, la caisse principale doit les verser soit à l’agence mère si celle-ci en a
besoin, ou bien les verser directement à la BA sous forme de placement.
103
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Dans ce cas de figure, cette caisse secondaire doit transmettre son excèdent à la caisse
principale.
Les principales étapes suivies pour l’accomplissement de cette opération sont résumées
comme suit :
Figure n°04: Principales étapes de la procédure
Caissier Principal
Caissier central
1
Prestataires externes auxquels la SGA fait recours pour le transfert de ses fonds, se sont des sociétés spécialisées
dans le transport de fonds, il y en a plusieurs en Algérie.
105
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
106
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
En cas de désaccord entre les fonds reçus et le montant figurant sur le bordereau issu de
l’agence le montant saisi est celui communiqué par l’Agence. Une erreur de caisse sera alors
constatée lors de l’arrêté de caisse.
C’est la caisse principale qui prend en charge l’exercice de cette opération et les étapes
suivies sont expliquées en détail comme suit :
Les sacs ainsi remplis sont mis sous coffre dans le respect des catégories susvisées.
1
10 liasses d’une même catégorie, sachant qu’une liasse est formée de 100 billets d’une même catégorie.
107
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Le matin, en prévision de l’arrivée des convoyeurs de fonds, les sacs de fonds sont
évacués des coffres de la chambre forte et maintenus prêts à être transférés.
Le caissier renseigne le montant en chiffre et en lettres ainsi que le nombre de sacs objet
de l’envoi sur la décharge des convoyeurs, mentionne son nom ainsi que sa signature. Il en
conserve une copie et remet aux convoyeurs les deux autres avec le bordereau de versement à la
BA à l’appui des sacs de fonds.
Avant de rejoindre la BA, le Caissier doit d’abords comptabiliser l’opération de la
sortie de fonds de sa caisse principale vers la BA sur Delta3.
3
Rappelons que c’est le logiciel informatique utilisé à la SGA pour stocker, comptabiliser et traiter toutes les
opérations de fonds effectuées à l’agence.
108
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Sous la surveillance d’un agent de la BA, le caissier procède à l’ouverture des sacs avec
le double des clés des cadenas et met les fonds sur la table de comptage dans le respect des
normes édictées par l’Institut d’Emission (catégories de billets).
Ceci leur permet de vérifier la conformité du montant du versement reçu par rapport au
bordereau transmis par la caisse principale de l’agence concernée.
Les sacs ainsi dépouillés de fonds et les cadenas y afférents doivent être tenus dans les
locaux de la BA pour être récupérés au cours de la journée par la navette assurant le passage
quotidien et ce, pour les besoins de leur acheminement à la caisse centrale de la BA et leur
utilisation à nouveau dans d’autres missions ultérieures.
En cas de conformité, il signe au verso du bordereau et donne son aval pour le comptage.
Les deux responsables des ateliers de la BA procèdent à la confection des ganses (10 liasses= 01
ganse) et à la répartition du montant du versement sur les ateliers toujours sous la surveillance du
caissier.
4
Les incidents pouvant se réaliser sont soit un excédent, soit un déficit. Ce dernier peut être du au: risque de faux
billets (voir annexe n°06) que la BA peut facilement détecter grâce à sa détecteuse de faux billets que l’agence ne
possède pas à son niveau, ainsi qu’au risque de la compteuse de billet qui donne le nombre des billets sans pour
autant préciser s’ils appartiennent à la même catégorie.
109
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
A défaut, il confirme par le même canal la mise sous scellé des fonds en prévision de
leur reconnaissance le lendemain.
Le responsable de la caisse principale5 ajuste sa caisse par rapport aux incidents BA.
Habituellement, les banques sont capables de répondre aux besoins normaux de retraits
des déposants via leurs liquidités. Les retraits quotidiens sont généralement bien anticipés et une
réserve de fonds adéquate y est conservée;
Les périodes de temps à plus gros volume de retrait sont également bien prévues (temps
des fêtes, saison estivale, etc.).
Le risque de liquidité n’est donc pas le risque qu’il y ait beaucoup de retraits mais plutôt
le risque que ces retraits arrivent par surprise (non-anticipés).
La banque s’assure qu’elle a des réserves de crédit qui lui permettent d’emprunter ou de
vendre des titres sur le marché lorsque nécessaire; Possibilités d’emprunt ou d’émission : la
banque peut également faire une gestion active des types de dépôts qu’elle possède, dépôts à vue,
à terme,… etc.
5
Il y a des agences qui procèdent un seul caissier, dans ce cas c’est lui même qui doit ajuster sa caisse lorsqu’il
revient à l’agence.
110
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Les banques doivent avoir un modèle de prévision des besoins de liquidité qui tient
compte des tendances à long terme et des cycles (hebdomadaires, mensuels, annuels) qui
affectent les mouvements des fonds.
Or, Les caissiers prévoient les retraits et les versements par expérience, en se basant sur
la moyenne des versements et des retraits périodiques, aussi sur les années antérieures, sur les
transactions anticipées.
Généralement, les nouveaux dépôts reçus pour une période de temps donnée viennent
contrebalancer les retraits;
La banque peut alors prévoir la distribution de probabilité de son déficit net sur dépôts
(retraits – nouveaux dépôts) pour une journée ou une période « normale »;
Si le solde périodique de la caisse est négatif (tel qu’il a été précisé dans la section
précédente), le caissier responsable de la caisse en question (principale ou secondaire) doit se
procurer la liquidité suffisante.
Lorsque la caisse qui exprime une insuffisance de liquidité est la caisse secondaire, cela
ne représente pas un danger pour la banque puisque son approvisionnement s’effectue
immédiatement à l’intérieur de l’agence, par la caisse principale.
Il à été arrêté par la direction générale de la SGA, que tout mouvement de fonds inter-
caisse doit donner lieu à une reconnaissance complète et contradictoire. Il doit être comptabilisé
immédiatement.
Il est à rappeler que le transfert de fonds entre les caisses secondaires est interdit et que
seule la caisse centrale peut assurer leur approvisionnent.
111
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
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Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Caissier Principal
Dans ce cas où le besoin de liquidité est exprimé par la caisse principale de l’agence,
cette dernière court un risque de liquidité et est dans l’obligation de combler son déficit
immédiatement afin de satisfaire la demande de ses client.
113
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
A la Société Générale Algérie, quand l’une des filiales de la banque est menacée d’un
tel risque, son responsable doit assurer immédiatement les liquidités nécessaires au bon
fonctionnement de son institution. Les différentes solutions aux quelles fait recours le
responsable de la SGA dans ce cas d’insuffisance de liquidité, sont énumérées dans un ordre
décroissant, de la plus intéressante à la moins souhaitable tel qu’il en suit :
La banque donc contacte ses clients débiteurs bénéficières de crédits octroyés par ses
soins, qui sont sensés verser une tranche de leur dette durant cette période et leurs demande
d’effectuer les versements équivalents maintenant tant que la banque en a besoin. De cette
manière, la banque va combler les retraits excessifs par les versements équivalents.
Si la première solution adoptée n’est pas possible ou est insuffisante, le responsable fait
appel (par fax) à l’agence mère et d’autres agences SGA de même voisinage et leur demande de
lui procurer les fonds nécessaires, s’il reçoit un avis défavorable de non disponibilité des fonds
demandés, le directeur passe sa commande aux autres agences.
114
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Remettre les fonds aux convoyeurs dans des sacs scellés ainsi
qu’un double du bordereau Delta
115
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
La sortie de fonds s’enregistre sous l’écriture comptable : paiement 00852, par le débit de
la caisse principale 00851 du montant du transfert, et du crédit du compte de transfert inter-
agence (36XXX).
La rentrée des fonds sous l’enregistrement : versement 00852, par le débit du compte
36XXX puis du crédit de la caisse principale 00851.
Dans le cas où les réponses demeurent négatives par toutes les agences de proximité, les
fonds ne sont donc pas disponibles à l’agence mère, le responsable de cette dernière passe un
appel de fonds à la banque d’Algérie comme dernière solution possible afin d’assurer le besoin
de liquidité exprimé par la 00852.
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Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Agence mère
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Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Banque d’Algérie
Agence mère
Lorsque les convoyeurs arrivent à l’agence, le
caissier principale réceptionne les sacs et signe
l’accusé de réception des fonds
118
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
L’alimentation de la caisse avoirs clientèle s’effectue par le biais d’un retrait devise
effectué sur le Compte Devise de la banque (SGA) soit par la caisse centrale (agences de
l’Algérois), soit par les caisses centrales des régions (agences de provinces). L’alimentation de
cette caisse peut également être assurée à partir des versements espèces effectués par les clients
sur leurs comptes devises (ou dinars convertibles).
Pour terminé cette section. Nous tenons à indiquer que, l’agence SGA « 00851 »
assiste quotidiennement à une moyenne de versements largement supérieure à celle des retraits,
généralement, les retraits concernent de petits montant et ce en tenant compte des jours de
retraits massifs (jours de paies,… etc.), or que les versements sont rattachés à de très grandes
sommes, ainsi un seul grand versement compense toutes les sorties de fonds de la journée.
On peut même avouer que l’agence effectue chaque fin de semaine (dés fois deux fois
par semaine) un grand versement à la BA, on a illustré l’exemple de l’annexe n°08.
119
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Au cours de la période passée à la SGA « 00851 » effectuant bien évidement notre stage
pratique, nous n’avons assisté à aucun appel de fonds à la BA, nous n’avons assisté qu’à des
situations d’excès de liquidité à l’agence, c’est-à-dire qu’à des versements vers la BA, tel que le
montre le graphique suivant :
Figure n°09 : Situations de réalisation des versements vers la BA de juin 2014 à mai 2015
Unité : KDZD
600 000,00
550 000,00
480 000,00
500 000,00
400 000,00
300 000,00
300 000,00 290 000,00
260 000,00
290 000,00 Série1
200 000,00
160 000,00
200 000,00 220 000,00
150 000,00
100 000,00
120 000,00
100 000,00
0,00
De tout cela, nous concluons que le risque de liquidité bancaire est soigneusement géré
à l’agence SGA, grâce aux qualités requises de son manager, au mode de fonctionnement de la
banque, et aux solutions qu’elle adopte avant la concrétisation du risque. Elle n’est donc pas
exposée au risque de liquidité.
120
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Pour réaffirmer le résultat auquel nous avons abouti durant la réalisation de la section
précédente, qui est que la banque SGA « 00851 » est en sur liquidité, nous allons, par le biais de
cette section, purement chiffrée, démontrer si réellement après le calcul du ratio de liquidité,
cette dernière n’est pas exposée au risque.
Afin de pouvoir calculer le ratio de liquidité de la SGA, nous devons tout d’abord
indiquer comment sont collectés les ressources et les emplois de cette dernière :
121
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Les variations en valeur du total des ressources de l’agence SGA « 00851 » entre 2013-
2014 sont présentées dans le tableau suivant :
Unité : KDZD
Réalisation Réalisation au
Produits Ecart en valeur
au 31/12/2014 31/12/2013
Total ressources à vue (1) 23 560 000 20 588 000 2 976 000
Source : Tableau établi par nous même à partir d’informations internes à l’agence.
122
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
L’évolution des ressources de l’agence entre 2013-2014 concerne une évolution positive
due à une collecte supplémentaire des ressources.
Cette évolution des ressources entre l’année 2013 et 2014, est représentée dans le
graphique suivant :
Unité : KDZD
50 000 000
0
Total ressources à vue (1) Total ressources à terme Total ressources clientèle
(2) (1) + (2)
La part des ressources à terme dans les ressources globales est de plus en plus faible, elle
se répartie entre 0,12 % au 31/12/2013 par contre 0,09% au 31/12/2014, cela correspond, en
effet, à l’objectif de le SGA qui est de décourager les ressources à terme, et d’encourager
d’avantage les ressources à vue et ce, en fixant un taux d’intérêt supérieur sur les dépôts à vue
que sur les dépôts à terme.
123
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
La part des ressources à vue par apport aux ressources globales se situe à hauteur de
99,91% au 31/12/2013 par contre 99,88% au 31/12/2014.Ce qui confirme que la banque continue
petit à petit à atteindre ses objectifs de départ, déjà réalisés bien avant.
Unité : KDZD
Les emplois de la SGA ont enregistré un fort succès dans l’octroi de crédit à la clientèle,
de l’année 2013 à 2014, traduits en terme de volume par une augmentation des encours de
36 621 MDZD par apport à l’année 2013, comme présenté dans le tableau précédent.
124
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Unité : KDZD
80 000 000
Série1
40 000 000
20 000 000
0
Total des encours par Total des crédits par Total général
caisse signature
Cette évolution qui est traduite par un taux d’accroissement accru de 160%, est le résultat
dû à la bonne politique de distribution de crédit et de collecte de ressources adoptée par le
nouveau directeur qui a rejoint la banque en 2013.
Ainsi, on constate que le grossier écart de valeur réalisé est réparti entre 36 378 MDZD
pour les crédits par caisse, soit un pourcentage de 99,33%, et 243 MDZD pour les crédits par
signature, avec un taux de pourcentage de 0,67% seulement.
125
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Le ratio de liquidité est l'une des normes de gestion les plus anciennes, il a pour objectif
d'assurer que les établissements de crédit peuvent faire face aux demandes de remboursement des
déposants.
Il se calcule de la manière suivante :
126
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
L’ensemble des risques encourus par la banque est résumé dans le tableau suivant :
Unité : KDZD
Portefeuille escompté 0 0
127
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
TOTAL RISQUES ENCOURUS (1) + (2) 90 877 013 127 384 014
Les crédits clientèles, les crédits au personnel, les engagements par signature, sont des
emplois trimestriels, donc seront pris en considération dans le calcul du ratio de liquidité.
Les actifs réalisables des créances impayées à court terme sont pondérés comme suit :
128
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Après avoir pondéré l’actif de la SGA « 00851 », nous allons passer à la pondération
de ses passifs.
Pour les intégrer au calcul du ratio de liquidité, il faut d’abord procéder à la pondération
des passifs exigibles de la banque, comme suit :
129
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Unité : KDZD
c/ courant 113 220 222 000 205 324 000 14 898 000
Total ressources à vue (1) 233 458 000 217 690 000 15 772 000 60% 140 074 800 130614 000
130
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
90 049 013
Total actifs réalisables 126 670 014
140 074 800
Total passifs exigibles 130 614 000
Le ratio des deux exercices est largement supérieur au minimum exigé par la
réglementation prudentielle, à savoir 100% où plus, la banque ne court donc pas de risque de
liquidité.
Avec un taux de 1020% réalisé en 2014, on confirme que la banque SGA « 00851 » est
parfaitement liquide, elle n’est confrontée à aucun risque de liquidité.
Cette sur liquidité est due à l’excédent de collecte de ressources avec des ressources à
vue dominante par rapport aux ressources à terme, ainsi que l’évolution flagrante des emplois
due au financement massif de l’investissement par la SGA.
131
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Les deux tableaux ci-dessous indiquent le montant des retraits et versements issus de la
caisse principale de l’agence SGA « 00851 » pour les douze mois des années 2013 et 2014,
respectivement.
Tableaux n°09 : Variation des retraits et des versements de la SGA en 2013 et 2014
janv.-13 38 560 janv.-13 230 260 janv.-14 68 234 janv.-14 259 876
févr.-13 56 247 févr.-13 225 478 févr.-14 58 763 févr.-14 232 587
mars-13 54 005 mars-13 321 890 mars-14 76 523 mars-14 365 291
avr.-13 48 956 avr.-13 187 965 avr.-14 103 215 avr.-14 298 257
mai-13 63 247 mai-13 198 245 mai-14 85 479 mai-14 268 258
juin-13 35 987 juin-13 354 102 juin-14 59 238 juin-14 246 821
juil.-13 58 201 juil.-13 158 213 juil.-14 95 875 juil.-14 234 629
août-13 38 573 août-13 225 863 août-14 99 115 août-14 265 222
sept.-13 89 254 sept.-13 328 216 sept.-14 82 364 sept.-14 316 542
oct.-13 49 821 oct.-13 286 537 oct.-14 102 547 oct.-14 362 492
nov.-13 42 159 nov.-13 108 540 nov.-14 92 563 nov.-14 371 359
déc.-13 52 187 déc.-13 325 918 déc.-14 50 265 déc.-14 465 981
Total 627 197 Total 2 951 227 Total 974 181 Total 3 687 315
132
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Unité : KDZD
450 000
400 000
350 000
300 000
250 000
200 000 Série2
150 000 Série1
100 000
50 000
0
Les deux courbes ont, de vue générale, une tendance à la hausse. Il parait clairement de
la figure que la courbe des versements se situe largement plus haut que celle des retraits, ce qui
veut dire que le montant des versements est supérieur à celui des retraits, et ce, pour chaque mois
de l’année 2013.Ce qui explique la non confrontation de la banque au risque de liquidité en
2013, tel que nous venons de le conclure avec le calcul du ratio de liquidité, puisque les
versements couvrent suffisamment les retraits de fonds.
133
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Unité : KDZD
600 000
500 000
400 000
300 000
Série2
200 000
Série1
100 000
0
Les deux courbes sont des courbes croissantes, mais on constate une chute des
versements et des retraits durant le mois de février à 0.
L’agence a repris ses activités un mois après, et a enregistré des lors une somme très
importante d’entrée de fonds.
Comme pour l’année 2013, la courbe des versements est supérieure à celle des sorties de
fonds au 31/12/2013, la banque n’a pas été menacée par le risque aussi cette année comme
prouvé par le ratio de liquidité.
En effet, ce sont ces rentrées de fonds de la part des clients débiteurs de la banque qui
comblent tout besoin de liquide exprimé par cette dernière afin de satisfaire les demandes de
retraits d’argent de ses clients, sans pour autant faire recours à l’agence mère ou la banque
d’Algérie .
134
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Et comme les montants des versements dépassent grandement les montants des retraits
effectués, la banque enregistre continuellement des situations de surliquidité, ce qui la met en
égard du danger d’exposition au risque de liquidité.
135
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Le compte Banque d'Algérie doit être créditeur, au moins du montant des réserves
obligatoires et ne doit en aucun cas passer débiteur ce qui serait équivalent à un découvert à la
Banque Centrale et qui induirait la banque à payer un taux d’enfer, dans ce cas la banque est en
situation de risque ou de crise de liquidité.
Aussi, il peut arriver que les épargnants éprouvent des craintes et perdent confiance en
l’institution financière. La banque devra donc développer un plan d’urgence en cas de crise car
lorsque il y a retrait massif des dépôts, il ya habituellement une réaction en chaîne qui se produit,
ce qui accentue le problème.
Les raisons pouvant motivé un retrait total plus élevé sur dépôts peuvent être :
- Inquiétudes quant à la solvabilité de la banque par rapport aux autres institutions;
Tout mouvement extrême à la hausse des retraits peut entraîner une course pour être au
début de la « file d’attente », car (en l’absence d’assurance-dépôts) la banque rembourse les
dépôts selon le principe du « premier arrivé, premier servi »;
Et peut engendrer une panique bancaire qui menace la solvabilité de l’industrie au
complet.
136
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Les solutions possibles pour la banque sont regroupées autour de ces quatre volets au
plan:
2-Plan d’emprunt d’urgence sur les marchés financiers et auprès d’autres banques;
Les deux prochains points qui suivent, se chargeront de bien expliquer le mécanisme de
recours au marché monétaire et de refinancement de la banque centrale d’Algérie.
137
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Le marché monétaire est régi par les dispositions légales et réglementaires suivantes :
Elles s'effectuent, sans que le prêteur reçoive en garantie aucune créance. Il s'agit de
simples transferts de capitaux sans remise de titres en contrepartie. En raison du risque qu'elles
comportent, ces opérations se négocient à des taux d'intérêt supérieurs à ceux qui prévalent pour
les opérations contre effets.
6
DJOUDI.K, le refinancement des banques et de la dette publique, Banque d’Algérie, 1996.
138
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Dans le cas d'une opération ferme, les transactions sont conclues à titre définitif, la
créance étant refinancée jusqu'à son échéance finale. Ainsi, une banque A ayant un besoin de 100
de monnaie centrale pendant un mois, peut s'adresser à une banque B disposant d'un excédent de
liquidités sur la même période pour combler son déficit.
Dans le cas d'une cession ferme d'effets, mentionnant un taux d'intérêt annuel de 12%,
la banque A vendra 101 effets à échéances de un mois à la banque B. En contrepartie, cette
dernière lui virera immédiatement 100 de monnaie centrale.
A l'échéance des effets cédés, la banque A sera payée 101 par le ou les émetteurs initiaux des
effets et réglera simultanément 101 à la banque B.
Dans le cas d'une pension, l'établissement de crédits, obtient d'un confrère une avance de
trésorerie contre effets publics ou privés.
Cette catégorie d'opérations est très fréquemment pratiquée sur le marché monétaire et
s'apparente à une vente d'effets pour l'emprunteur avec engagement de rachat à terme convenu.
Dans le cas d'une mise en pension par exemple, la banque A précédente peut vendre 100 d'effets
à trois mois à la banque B, en s'engageant à les racheter pour 101 un mois plus tard. En
contrepartie, la banque B lui virera immédiatement 100 de monnaie centrale.
Le Trésor Public intervient sur le Marché Monétaire en émettant des bons du Trésor
dont les différents types à émettre sont définis par un texte réglementaire. Les banques
déficitaires peuvent souscrire des bons du Trésor pour leur compte ou celui de leur clientèle.
139
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
4.3.3.1. Le réescompte
Le réescompte est l’un des instruments de la politique monétaire qui vise à réguler la
liquidité de l’économie. C’est une technique qui permet à la banque d’être provisionnée sur son
compte courant banque d'Algérie en lui cédant en contre partie des effets (commerciaux ou
financiers) représentatifs des crédits qu’elle a accordés à ses clients.
Il constitue, généralement, le premier type de refinancement auquel la banque a recourt,
étant donné que le taux de réescompte est le taux le plus faible sur le marché monétaire, il est
fixé par la banque d’Algérie dans le cadre de la politique monétaire.
L’opération de réescompte se fait dans la limite d’un plafond global accordé par la
banque d'Algérie à la banque. Ce plafond global représente le montant maximum d’effets
réescomptables que la banque pourra présenter au réescompte.
A l’intérieur de cette limite globale, des plafonds trimestriels sont fixés pour chaque
entreprise sur la base des dossiers de contrôles à posteriori.
Pour être éligible au réescompte, le crédit et les effets qui y sont relatifs doivent remplir
certaines conditions imposées par la banque d'Algérie. Par exemple, les facilités de caisse, les
découverts garantis par un nantissement de titres ou de dépôts ainsi que les crédits irréguliers
(non autorisés, dépassement…) sont exclus du réescompte.
140
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Après dépouillement des soumissions à l'appel d'offres, la banque centrale sert dans la
limite du volume de liquidités à injecter la totalité, ou un certain pourcentage des demandes
exprimées par chaque banque.
La Banque Centrale fixe alors son taux d'intervention en fonction des contraintes
intérieures et extérieures de la politique monétaire.
Certaines banques peuvent ne pas être satisfaites par cet appel d'offres, leurs besoins
demeurent alors non bouclés. Dans ce cas, elles peuvent recourir à la pension d'effets publics ou
privés à sept jours.
La pension est une cession de créance au comptant assortie d’un engagement de rachat à
un terme convenu et à un prix déterminé, incluant les intérêts à payer. C’est donc un procédé de
refinancement par lequel les banques font face à leurs besoins de trésorerie de courte durée (sept
jours) en empruntant des fonds dont le remboursement est garanti par des effets publics ou
commerciaux. On dit alors que ces effets sont mis en pension.
141
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Tizi-Ouzou « 00851 »
En effet, durant les jours passés en stage, nous nous sommes aperçues que pour veiller à
la maîtrise et à la gestion des risques bancaires et plus particulièrement du risque de liquidité. Le
directeur de l’entité bancaire en question procède à la surveillance et à la vérification de toute
opération qui s’effectue au sein de son agence.
142
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
B. La société Générale est la seule banque en Algérie qui ouvre ses portes plus de huit
heures par jour
Nous avons constaté durant la période du stage que le personnel de l’agence ne sort pas de
l’agence jusqu’à ce qu’il termine ce qu’il a entre les mains même pour déjeuner à 12h.
L’après midi, l’agence reste ouverte jusqu’à 17h, et des fois plus, lorsqu’il y a beaucoup de
client. Le directeur y demeure jusqu’à 19h du soir.
Le but de cette pratique et de mettre à l’aise les clients et surtout de les fidéliser et d’en
attirer d’autres.
C. L’agence ne fait que le travail de proximité avec la clientèle, c'est-à-dire, elle se charge
uniquement de la fonction commerciale et elle se décharge de la fonction administrative
Le directeur de l’agence fixe des objectifs de travail que son personnel doit appliquer.
Par exemple, si le nombre d’ouverture de compte pour cette année est fixé à deux milles, une
prime annuelle sera reversée au personnel atteignant cet objectif.
Donc, à travers de cette expérience récemment vécue, nous avons jugé que l’agence
Tizi-Ouzou « 00851 » dispose d’un directeur prudent et surtout sérieux dans son travail et ses
décisions. La preuve est le classement de cette agence au niveau national. Depuis son arrivée,
elle est devenue la troisième agence SGA à réaliser des bénéfices, or qu’elle était plus loin avant.
143
Chapitre 4 : La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de
crise
Conclusion
Nous avons présenté dans ce chapitre une synthèse de la modalité de gestion du risque
de liquidité à la SGA « 00851 », et ce, en deux situations : situation normale et situation de crise.
144
Conclusion générale
Conclusion générale
Conclusion générale
Au terme de ce travail, rappelons qu'il était question pour nous, d’apprécier la gestion
bancaire en Algérie à travers la maîtrise du risque de liquidité au delà de l’aspect administratif.
Pour ce faire, nous avons sollicité une banque étrangère, la Société Générale Algérie agence de
Tizi-Ouzou « 00851 » en l’occurrence, pour y effectuer un stage pratique et la prendre ainsi
comme modèle dans la gestion de liquidité bancaire.
Avant de traiter le vif du sujet, nous avons jugé nécessaire de commencer notre travail
par une partie introductive qui reprend le capital théorique, réglementaire et opérationnel de la
gestion du risque de liquidité.
La gestion de la trésorerie bancaire est fortement en rapport avec l'activité même de la
banque qui consiste à collecter l'épargne et à financer l'économie par les crédits et les
placements. Elle vise donc, sur le plan pratique, non seulement à faire face à la politique
budgétaire de toute la banque, mais aussi à aligner les deux préoccupations bancaires, en termes
de délais et en termes de disponibilités.
La gestion de la trésorerie conserve, ainsi, le souci constant de maintenir l'équilibre
permanent entre, d'une part, la capacité totale de paiement et les besoins à vue ou à termes, et
d'autre part, la force de recouvrement des financements accordés. Il s'agit d'être capable à tout
moment de maintenir l'adéquation entre les dépôts collectés et les crédits accordés.
Au sein de chaque entreprise bancaire, c’est le département de trésorerie ALM, placé
sous l’autorité de la direction financière de la banque qui se charge de la gestion du risque de
liquidité de toutes les agences. Nous pouvons mesurer le risque de liquidité pour toute la
banque, soit par la méthode des impasses (gap) ou par la méthode des nombres (ratio de
liquidité).
La première méthode nous permet de mesurer le degré du risque pour chaque échéance.
Cependant, la deuxième approche est globale.
145
Conclusion générale
146
Conclusion générale
Pour une gestion optimale de la liquidité au sein d’une banque publique, nous proposons
la création d’une caisse centrale régionale qui rendrait plus rentable la gestion des encaisses.
Et ce, dans le sens où ces agences, alors qu’elles procédaient à leurs dépôts,
antérieurement effectués vers la banque d’Algérie, transiteraient dorénavant vers cette caisse et
qui aurait surtout pour rôle de caisse de secours lorsqu’une des agences appartenant à ce réseau
serait appelée à avoir un besoin express de fonds. Ce qui permettrait de pallier à tout éventuel
manque de liquidité pénalisant ainsi son activité et son devoir envers sa clientèle.
147
Références bibliographiques
Bibliographie
Ouvrages
BESSIS. J, « Gestion des risques et gestion actif-passif des banques », Dalloz, Paris, 1995.
DARMON .J, stratégies bancaires et gestion de bilan, économica, Paris, 1998.
DE LA CHAISE.E et MARTEAU.D, Le marché monétaire et la gestion de la trésorerie
des banques, Dunod, Paris, 1981.
DE SERVIGNY.A et ZELENKO.I, Le risque du crédit face à la crise, Edition DUNOD.
DUBERNET.M, Gestion Actif-Passif et tarification des services bancaires, Economica,
Paris, 2000.
ERRERA J-M. et JIMENEZ. C, Pilotage bancaire et contrôle interne, édition ESKA,
Paris, 1999.
HADJ SADOK.T, les risques de l’entreprise et de la banque, édition DAHLAB, 2007.
SARDI.A, Bâle II, Afges Edition, Paris, 2004.
SION.M, Gérer la trésorerie et la relation bancaire, éd Dunod, Paris, 1998.
Mémoires
ABBAS.K et YAZLI.L, la place de la gestion des risques dans la gestion des risques :
étude à travers la gestion du risque de liquidité, mémoire de Master, université A.M de
Bejaïa, 2010.
CHERIFI.A, La gestion actif-passif , mémoire de fin d’étude, école des banque,2007.
Publications diverses
Loi n° 90-10 du 14 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit, articles : 92, 143, 162,
213.
Ordonnance 03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit, article, 62..
Instruction n° 68-94 du 25/10/1994, fixant le niveau des engagements Extérieurs.
Instruction de la BA n° 74-94 du 29/11/1994 fixant les règles prudentielles de gestion des
banques et des établissements financiers.
Note règlementaire n°04-01 de la Banque d’Algérie du 04/03/2004, relatif au capital
minimum des banques et établissements financiers.
Note règlementaire n°04-04 de la Banque d’Algérie du 19/07/2004 fixant le rapport dit
« coefficient de fonds et de ressources permanentes ».
Note règlementaire n° 11-04 du 24 mai 2011, portant identification, mesure, gestion et
contrôle du risque de liquidité.
Liste des Figures et Tableaux
Liste des Figures et Tableaux
Figure n°09 : Situation de réalisation des versements vers la BA de juin 2014 a mai 2015
............................................................................................................................................... .120
Figure n°12 : Evolution des retraits et des versements au 31/12/13 .................................... 133
Figure n°13 : Evolution des retraits et des versements au 31/12/2014 ................................. 134
Liste des Tableaux :
Tableau n°06 : les nouveaux montants des crédits à la clientèle ......................................... 129
Tableaux n°09 : Variation des retraits et des versements de la SGA en 2010 et 2011 ......... 132
Annexes
ANNEXE 06
MONTANT TOTAL
Retraits 9 217 911,00 45
Nbre RETRAITS VERSEMENTS Versement 10 951 855,00 14
1 0 30000 930 000,00
2 24000 1 000,00
3 5000 1 572 000,00
4 165 000,00 1 482 000,00
5 10 000,00 1 080 000,00
6 10 000,00 1 000,00
7 40 000,00 1 000,00
8 32 000,00 1 000,00
9 35 000,00 151 170,00
10 20 000,00 2 300 000,00
11 37 000,00 1 500 000,00
12 1 195 000,00 1 485 000,00
13 10 000,00 400 185,00
14 10 000,00 47 500,00
15 40 000,00
16 31 000,00
17 5 000,00
18 10 000,00
19 37 000,00
20 50 000,00
21 41 000,00
22 300 000,00
23 200 000,00
24 15 000,00
25 20 000,00
26 97 000,00
27 15 000,00
28 40 000,00
29 30 000,00
30 36 000,00
31 49 000,00
32 10 000,00
33 18 200,00
34 13 000,00
35 2 100 000,00
36 300 000,00
37 5 000,00
38 2 100 000,00
39 1 000 000,00
40 1 860,00
41 1 000 000,00
42 30 420,00
43 163,00
44 268,00
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
88
89
90
91
92
93
94
ANNEXE 02
TIZI OUZOU
Encaisse du Jour :………………………….
26-oct.-15
-
208
CAISSE N° 999 999
2000 168 336 000,00
1000 25 872 25 872 000,00 Solde veille 87 570 0
BILLETS 500 4 016 2 008 000,00 VERST 4 900
200 829 165 800,00 RETR 8 100
100 961 96 100,00 84 370 205 140 0
100 67 6 700,00 Devise : CAD
50 579 28 950,00 Caisse N°999 : Caisse N° :
20 634 12 680,00 S,D,J S,D,J
10 1 349 13 490,00 VERST VERST
PIECES 5 2 505 12 525,00 PAIEM PAIEM
2 14 28,00 TOTAL 0 TOTAL 0
1 288 288,00 DEVISE : YEN DEVISE : GBP
0,5 0 - Caisse N° : Caisse N° :
0,2 - S,D,J S,D,J
0,1 - VERST
0,01 - PAIEM PAIEM
0 TOTAL 0
DEVISE : DEVISE :
Caisse N° : Caisse N°:
TOTAL 28 552 561,00 S,D,J S,D,J
VERST
Nom du Caissier PAIEM PAIEM
CAISSE 208 TOTAL 0 TOTAL 0
ECART -
ANNEXE 03
ANNEXE 04
ANNEXE 05
ANNEXE 07
ANNEXE 08
Tables des matières
Table des matières
Remerciement
Dédicaces
Liste des abréviations
Sommaire
Introduction générale ............................................................................. 01
Chapitre 1 : La liquidité, la trésorerie et le risque de trésorerie bancaire ....................... .04
Introduction ....................................................................................... 04
Section 1 : La liquidité bancaire .................................................................. 05
1.1.1. La notion de la liquidité bancaire ............................................................. 05
1.1.1.1. Définition de la liquidité bancaire ........................................................... 05
1.1.1.2. La monnaie et la liquidité.................................................................. 06
1.1.2. Les sources de la liquidité .................................................................. 06
1.1.2.1. Les actifs facilement transformable ......................................................... 06
1.1.2.2. Une ligne de crédit interbancaire auprès de la banque centrale ............................... 06
1.1.2.3. L’aptitude à emprunter ..................................................................... 07
1.1.2.4. Les actifs quasi-échus ...................................................................... 07
1.1.3. Les facteurs de liquidité bancaire ........................................................... 07
1.1.3.1. Les facteurs autonomes ..................................................................... 08
A. Les billets en circulation ....................................................................... 08
B. Les dépôts des administrations publiques ....................................................... 08
C. Les réserves nettes de change ................................................................... 09
1.1.3.2. Les réserves ................................................................................ 09
A. Les réserves obligatoires ....................................................................... 09
B. Les réserves excédentaires ....................................................................... 09
1.1.3.3. Les autres facteurs .......................................................................... 10
1.1.4. Le rôle de la liquidité pour l’établissement bancaire ......................................... 10
1.1.4.1. Eviter d’avoir recours à la banque centrale .................................................. 10
1.1.4.2. Sauvegarde son pouvoir de remboursement des créanciers .................................. 10
1.1.4.3. Garantir l’aptitude à prêter suite a des engagements ......................................... 11
1.1.4.4. Rembourser les emprunts ................................................................... 11
1.1.4.5. Prévenir le paiement d’intérêts élevés ....................................................... 11
1.1.4.6. Eviter la vente forcée d’actifs .............................................................. 12
Section 2: La trésorerie bancaire .................................................................. 13
1.2.1. Définition de la trésorerie bancaire ....................................................... 13
1.2.2. Objectifs et outils de la trésorerie bancaire ............................................... 14
1.2.2.1. Les objectifs de la trésorerie bancaire .................................................. 14
1.2.2.2. Les outils de la trésorerie bancaire ...................................................... 15
A. Les outils directs ............................................................................. 16
B. Les outils indirects ............................................................................ 16
1.2.3. Rôle et missions du trésorier ............................................................. 17
1.2.3.1. Le rôle de trésorier ...................................................................... 17
1.2.3.2. Les missions du trésorier ................................................................ 17
A. La gestion de la liquidité ..................................................................... 18
B. La maitrise des risques........................................................................ 19
1.2.4. Les éléments constitutifs de la trésorerie bancaire ....................................... 19
1.2.4.1. Le passif ................................................................................. 20
1.2.4.2. L’actif .................................................................................. 20
1.2.5. Mode de calcul et ratio de la trésorerie ....................................................... 20
1.2.5.1. Le mode de calcul .......................................................................... 20
1.2.5.2. Le ratio de trésorerie ........................................................................ 22
1.2.6 Les variables clés dans la gestion des fonds .................................................. 22
Section 3: Le risque de liquidité et de trésorerie bancaire ....................................... 24
1.3.1. L’activité de transformation de la banque et le risque de liquidité ............................ 24
1.3.1.1. L’activité de transformation ................................................................ 24
1.3.1.2. Le risque de liquidité ....................................................................... 25
1.3.2. Le risque de trésorerie bancaire ............................................................... 27
1.3.2.1. Le risque de non remboursement du crédit .................................................. 27
A. Origine et source de risque de non remboursement ............................................... 28
B. Risque provenant de l’environnement de l’entreprise ............................................. 29
C. Risque lié à l’activité de l’entreprise ............................................................. 30
1.3.2.2. Le risque d’immobilisation ................................................................. 31
A. Définition ....................................................................................... 31
B. La demande de fonds et le risque d’immobilisation ............................................... 32
C. Les sources ou origines du risque d’immobilisation .............................................. 32
Conclusion ......................................................................................... 35
Chapitre 2: la gestion réglementaire et opérationnelle du risque de liquidité bancaire .......... 36
Introduction ....................................................................................... 36
Section 1 : le cadre réglementaire du risque de liquidité .......................................... 37
2.1.1. La règlementation internationale .............................................................. 37
2.1.1.1. Le comité de Bâle .......................................................................... 37
2.1.1.2. La notion de fond propre ................................................................... 38
2.1.1.3. L’accord de Bâle I .......................................................................... 39
2.1.1.4. L’accord de Bâle II ......................................................................... 41
A. La structure de Bâle II ........................................................................... 41
B. Avantages et critiques du dispositif de Bâle II .................................................... 42
2.1.1.5. L’accord de Bâle III ........................................................................ 44
2.1.2. Les règles prudentielles en Algérie ........................................................... 48
2.1.2.1. Le capital minimum des banques ........................................................... 48
2.1.2.2. Les exigences en fonds propres et taux de pondération des risques........................... 48
A. Risque élevé ..................................................................................... 49
B. Risque moyen ................................................................................... 49
C. Risque modéré ................................................................................... 49
D. Risque faible .................................................................................... 50
2.1.2.3. Le ration de liquidité ....................................................................... 50
2.1.2.4. Le coefficient de fonds propres et de ressources permanentes ................................ 51
2.1.2.5. Les réserves obligatoires .................................................................... 51
2.1.2.6. La division des risques ..................................................................... 51
A. Par client ........................................................................................ 51
B. Par groupe de clients ............................................................................. 52
2.1.2.7. Classement et provisionnement des créances ................................................ 52
A. Les créances courantes .......................................................................... 52
B. Les créances classés ............................................................................ 52
2.1.2.8. Le niveau des engagements extérieurs ...................................................... 53
2.1.2.9. Le niveau des découverts ................................................................... 53
Section 2: présentation générale de l’ALM ....................................................... 54
2.2.1. Historique de L’ALM ........................................................................ 54
2.2.2. Définition et Objectifs de L’ALM55 2.2.3.
Les facteurs liés à l’origine de l’ALM ............................................................... 55
2.2.3.1. La complexité et la diversité accrue des métiers bancaires ................................... 55
2.2.3.2. La monté des risques bancaires ............................................................. 55
2.2.3.3. L’intensification de la concurrence.......................................................... 56
2.2.3.4. L’instauration de la réglementation prudentielle ............................................. 56
2.2.4. Champ d’intervention de la gestion actif-passif ............................................... 56
2.2.5. Missions du gestionnaire Actif-Passif ........................................................ 57
2.2.6. La démarche de l’ALM ...................................................................... 58
2.2.6.1. Démarche globale .......................................................................... 58
2.2.6.2. Démarche provisionnelle ................................................................... 58
Section 3: Identification et mesure du risque de liquidité en ALM............................... 60
2.3.1. Identification du risque de liquidité .......................................................... 60
2.3.1.1. Le risque de financement ................................................................... 60
2.3.1.2. Le risque de négociation .................................................................... 61
2.3.2. Mesure du risque de liquidité ................................................................ 61
2.3.2.1. Le profil d’échéance ........................................................................ 61
2.3.2.2. Les impasses en liquidité ou les gaps de liquidité ............................................ 64
A. L’impasse en flux ............................................................................... 64
B. L’impasse en stock .............................................................................. 65
2.3.3. Les indicateurs synthétiques de transformation ................................................ 65
A. L’indice de transformation ( la méthode des nombres) ............................................ 65
B. Le surplus de base ............................................................................... 66
2.3.4. Les problèmes spécifiques de construction des impasses : le traitement des postes sans échéances
.................................................................................................... .67
2.3.4.1. Les ressources à vue ........................................................................ 67
2.3.4.2. Les encours à échéance incertaine .......................................................... 68
2.3.4.3. Les engagements hors bilan ................................................................. 68
2.3.4.4. Les fonds propres........................................................................... 68
2.3.4.5. Les flux d’intérêt ........................................................................... 68
2.3.4.6. L’incorporation des productions nouvelles .................................................. 69
Conclusion ......................................................................................... 70
Chapitre 3: Le risque de liquidité dans la pratique bancaire algérienne ......................... 71
Introduction ....................................................................................... 71
Section 1 : Le risque de liquidité en Algérie ....................................................... 72
3.1.1. La définition du risque de liquidité .......................................................... 72
3.1.2. Les autorités de contrôle de la liquidité et de rentabilité des banques .......................... 72
3.1.2.1. La banque d’Algérie ........................................................................ 73
3.1.2.2. La commission bancaire .................................................................... 73
3.1.2.3. Les commissaires aux comptes ............................................................. 74
3.1.2.4. L’inspection générale ....................................................................... 74
3.1.2.5. Les centrales des risques et des impayés .................................................... 74
3.1.3. Modernisation de l’infrastructure des banques algériennes et sa relation avec le risque de liquidité
bancaire ............................................................................................ 75
3.1.3.1. Le système de règlement brut en temps réel de gros montants et paiement urgent ARTS ..... 76
3.1.3.2. Le système de la télé-compensation des paiements de masse ATCI .......................... 76
3.1.4. La politique de marketing dans la gestion bancaire ............................................ 78
3.1.4.1. Les moyens d’une politique de communication ............................................. 78
A. Le sponsoring et le mécénat ..................................................................... 78
B. La publicité ...................................................................................... 79
3.1.4.2. L’animation de la force de vente ............................................................ 79
A. La formation des vendeurs des produits de la banque ............................................. 79
B. La stimulation de la force de vente ............................................................... 79
C. La promotion des ventes ......................................................................... 79
Section 2 : présentation de l’organisme d’accueil ................................................. 80
3.2.1. Historique de la société générale ............................................................. 80
3.2.1.1. Présentation ................................................................................ 80
3.2.1.2. Historique de la société générale ............................................................ 81
3.2.2. Historique et présentation de la société générale Algérie ...................................... 81
3.2.2.1. Présentation ................................................................................ 81
3.2.2.2. Historique de la société générale Algérie .................................................... 82
3.2.3. Société générale agence de Tizi-Ouzou 00851 ................................................ 83
3.2.3.1. Présentation ................................................................................ 83
3.2.4. Les produits de la SGA ...................................................................... 83
3.2.5. La politique des ressources humaines ........................................................ 85
3.2.6. L’organigramme de l’agence ................................................................. 86
3.2.6.1. La structure de l’agence .................................................................... 86
3.2.6.2. Les activités de l’agence Tizi-Ouzou 00851 ................................................. 87
Section 3 : La méthode de traitement des opérations de caisse à la SGA agence 00851 .......... 88
3.3.1 .Présentation des principes organisationnels : Caisse Principale et Caisses
Secondaires......................................................................................... 88
3.3.2. Les opérations de caisse .................................................................... .90
3.3.2.1. Les opération en DZD ...................................................................... 90
A. Les versements en espèces ....................................................................... 90
B. Les retraits d’espèces ............................................................................ 91
3.3.2.2. Les opérations espèces en devises étrangères ................................................ 92
A. Les opérations sur la caisse Avoirs Clientèles .................................................... 92
B. Les opérations sur la caisse Change Manuelle .................................................... 93
3.3.3. L’arrêté de caisse ............................................................................. 95
3.3.3.1. Le comptage des existences ................................................................. 95
3.3.3.2. Les erreurs de caisse ........................................................................ 96
3.3.3.3. Les consigne de sécurité .................................................................... 97
3.3.4 .La surveillance permanente ................................................................... 97
3.3.4.1. Les versements et retraits espèces sur comptes clientèles devises et dinars ................... 97
3.3.4.2. Les opérations de change manuel d’achat et vente de devises ................................ 98
3.3.4.3. La sécurité au quotidien .................................................................... 98
Conclusion ......................................................................................... 99
Chapitre 4: La gestion du risque de liquidité en temps normal et en situation de crise ........ 100
Introduction ..................................................................................... 100
Section 1 : La gestion quotidienne du risque de liquidité bancaire ............................. 101
4.1.1. Définition d’un plafond de trésorerie ....................................................... 101
4.1.2. La gestion quotidienne des encaisses de liquidité ........................................... 101
4.1.3. Scénario d’une situation d’excès de liquidité à la SGA 00851............................... 103
4.1.3.1. La caisse excédentaire et la caisse secondaire ............................................. 104
4.1.3.2. La caisse excédentaire et la caisse principale .............................................. 105
A. Versement de l’agence excédentaire à l’agence mère ........................................... 106
B. Versement de l’agence excédentaire à la banque d’Algérie ..................................... 107
4.1.4. Scénario d’une insuffisance de liquidité au sein de l’agence SGA 00851 .................... 110
4.1.4.1. La caisse déficitaire et la caisse secondaire ............................................... 111
4.1.4.2. La caisse déficitaire et la caisse centrale de l’agence ...................................... 113
A. Combler le manque par le versement des clients débiteurs de la banque......................... 114
B. Approvisionnement de l’agence déficitaire par l’agence mère ou par d’autres agences de proximité
................................................................................................... 114
C. Approvisionnement de l’agence déficitaire par la banque d’Algérie ............................. 116
4.1.4.3. L’insuffisance de liquidité concernant la devise étrangère ................................. 119
Section 2 : Etude du ratio de liquidité de la SGA agence 00851 ............................... 121
4.2.1. La construction des ressources et des emplois de la SGA 00851 ............................ 121
4.2.1.1. La construction des ressources ............................................................ 122
4.2.1.2. La construction des emplois .............................................................. 124
4.2.2. Calcul du ratio de liquidité de la SGA ...................................................... 126
4.2.2.1. Les méthodes de spéculation des actifs réalisables ........................................ 127
4.2.2.2. La pondération des passifs exigibles ...................................................... 129
4.2.3. Etude statistique des retraits et des versements de la SGA 0085 ............................. 132
Section 3 : Le refinancement des banques commerciales ....................................... 136
4.3.1. Scénario d’une situation de crise de liquidité ............................................... 136
4.3.1.1. Les conséquences d’une crise de liquidité ................................................. 137
4.3.1.2. Les mécanisme en place .................................................................. 137
4.3.2. Le recours au marché monétaire ........................................................... 138
4.3.2.1. Le recours au marché interbancaire ....................................................... 138
4.3.2.2. Le recours au trésor public ................................................................ 139
4.3.3. Le recours à la banque d’Algérie ........................................................... 140
4.3.3.1. Le réescompte ............................................................................ 140
4.3.3.2. L’appel d’offre ........................................................................... 141
4.3.3.3. La mise en pension ....................................................................... 141
4.3.3.4. L’avance en compte courant .............................................................. 142
4.3.4. Les enseignements tirés de l’expérience originale de la SGA agence Tizi-Ouzou 00851 ..... 142
A. La surveillance et la vérification par le directeur en personne, de toutes les opérations qui s’effectuent
chaque jour à l’agence ............................................................................ 142
B. La société générale est la seule banque en Algérie qui ouvre ses portes plus de huit heurs par jour143
C. L’agence ne fait que le travail de proximité avec la clientèle .................................... 143
D. Les incitations du personnel de l’agence par la fixation d’un objectif à atteindre ................ 143
Conclusion ....................................................................................... 144
Conclusion générale ............................................................................. 145
Références bibliographiques
Liste des figures et tableaux
Annexes