Cours Analyse Environnementale
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Tableau 76 : Sources potentielles d’agression extérieures aux postes et lignes électriques et mesures préventives
Postes électriques Quelques zones sont plus exposées Ce risque sera pris en compte lors de
Risque retrait-gonflement des
au risque de mouvement de terrain la conception du projet (étude
argiles / mouvement de terrain
Lignes électriques (Simandou, Mont Béro) géotechnique)
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4.6.3 La mis en œuvre du plan d’urgence
4.6.3.1 Organisation générale de la sécurité
Les consignes d’exploitation seront remises à tous les membres du personnel intervenant sur les postes
et sur la ligne aérienne et contresignées par ceux-ci.
En cas d’accident, la consigne générale d’incendie et de secours sera appliquée.
Cette consigne, affichée en permanence, indique :
Les matériels d’extinction et de secours disponibles avec leurs emplacements,
La marche à suivre en cas d’accident,
Les personnes à prévenir.
Le personnel sera formé à la sécurité dans le domaine de la protection incendie (maniement des
extincteurs…).
4.6.3.2 Moyens de lutte et d’intervention
Moyens privés
4.6.3.2.1 Incendie
Pour les postes électriques, les points suivants seront respectés :
Extincteurs appropriés aux risques à combattre (et notamment le feu électrique), mis en place
en nombre suffisant dans le bâtiment (1 dans chaque local),
Formation et entraînement du personnel au maniement des extincteurs,
Affichage des numéros téléphoniques des pompiers,
Accès au site ne présentant aucune difficulté pour une éventuelle intervention des services de
secours.
Pour la ligne électrique, le risque ne provient pas d’un incendie des installations (non combustible)
mais d’un début d’incendie sur l’environnement alentour. Le personnel intervenant sur la ligne
électrique aura des extincteurs dans les véhicules et seront formés à la manipulation de ceux-ci.
4.6.3.2.2 Pollution accidentelle
Toute pollution accidentelle (lors d’une vidange, par exemple) entraînera l’évacuation immédiate des
matériaux souillés et la réparation qui s’impose (élimination/traitement des terres et végétaux souillés).
4.6.3.2.3 Mesures de sécurité vis-à-vis des tiers
L’accès à l’intérieur des postes électriques sera interdit au public.
En cas d’accident au niveau de la ligne électrique en présence de personnel, celui-ci protégera la
population en les empêchant d’approcher des câbles à terre (risque d’électrocution).
Moyens publics
Les coordonnées en charge du secteur seront affichées au niveau des postes électriques et connus des
personnes intervenant sur la ligne électrique :
Pompiers
Ambulances
Exploitant
Autorité environnementale
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Police.
4.6.3.3 Traitement de l’alerte
Alerte aux secours extérieurs
Les secours extérieurs seront avertis en cas d'accident :
Par le personnel si un incident survient pendant une inspection, entretien…
Par les personnes passant, travaillant ou habitant à proximité
Les personnels extérieurs utiliseront les numéros d’urgence habituels.
Alerte aux autorités
En cas d’épandage de produits dans ou à proximité du poste, les propriétaires / exploitants et les
autorités seront alertés dans les meilleurs délais par la direction de l’entreprise.
Alerte à l’exploitant
Tout dysfonctionnement électrique est transmis au centre de contrôle en temps réel. Cependant, une
fois les secours prévenus, il est utile d’alerter l’exploitant, dont le numéro doit figurer sur le panneau
d’affichage sur le portail des postes électriques.
Information des médias
La communication de crise consiste à mettre en œuvre des actions d’information internes, de relations
presse et publique adaptées, afin de limiter les conséquences négatives qu’un événement grave peut
avoir.
Une crise correctement gérée peut contribuer à valoriser l’image. En faisant preuve de franchise, de
rigueur et de professionnalisme dans ses messages, l’exploitant pourra saisir cette occasion pour
rappeler les mesures qui sont mises en œuvre pour la protection de la population et de
l’environnement.
En général, une information des médias comprendra les informations suivantes :
rappel scrupuleux des faits et la gestion de l’événement,
les conséquences (victimes, dégâts, coupures électriques…),
les causes possibles,
les pratiques de l’établissement (protocoles de sécurité en place, exercices…),
les moyens mis en place pour remédier au problème (délai de réparation de la ligne par
exemple).
4.6.3.4 Gestion post-accidentelle
Compte-tenu des conséquences d’un accident majeur sur la population (coupure électrique pour un
nombre important de personnes), il est nécessaire d’anticiper au maximum ces accidents afin de
réduire le délai d’intervention et donc le délai de retour à la normale pour la population.
Ceci passera en particulier par :
une identification des éléments les plus sensibles,
une disponibilité du matériel de rechange,
une équipe technique disponible en permanence pour les réparations.
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Après une gestion d’urgence pour le rétablissement du courant, une gestion plus approfondie post-
accidentelle sera mise en place. Il s’agira notamment d’identifier les causes profondes de l’accident et
de mettre en place, si possible, à grande échelle des moyens pour que cet accident ne se reproduise
plus.
4.6.4 Les indicateurs de suivi
Le nombre d’alertes émises par EDG servira d’indicateur de suivi du plan d’urgence. Chaque alerte
devra être inscrite au niveau du carnet de suivi de projet.
4.6.5 Les responsabilités en matière de mise en œuvre et de suivi
EDG est responsable de la mise en œuvre du plan d’urgence
4.6.6 Estimation des couts
La mise en œuvre de ce plan d’urgence est inclus dans les frais de structures de l’EDG
4.6.7 Chronogramme de mise en œuvre
Ce plan d’urgence doit être mise en œuvre durant toute la durée du projet
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4.7 PLAN DE CONSERVATION DU PATRIMOINE
CULTUREL
4.7.1 L’objectif du plan
En plus de se conformer à la législation nationale pertinente relative à la protection du patrimoine
culturel, notamment celle portant sur la mise en œuvre des obligations incombant au pays hôte en
vertu de la Convention pour la Protection du Patrimoine Mondial, Culturel et Naturel, le client
identifiera et protègera le patrimoine culturel en veillant à l’application des pratiques reconnues au
plan international consistant à protéger le patrimoine culturel, à l’étudier sur le terrain et à l’étayer par
des documents.
Lorsque le processus d’identification de risques détermine qu’il existe un risque d’impact sur le
patrimoine culturel, le client engagera des experts qualifiés pour contribuer à l’identification et à la
protection du patrimoine culturel.
Au-delà d’une mesure imposée par les institutions internationales, la conservation du patrimoine
culturel et historique est une des conditions premières de la bonne intégration du projet. Au total, sur
l’ensemble du corridor du futur tracé de la ligne électrique en Guinée, ce sont six sites qui ont été
identifiés dans la zone d’exclusion totale :
- Trois sites de résidences de génies, dont deux avec pratiques sacrificielles
- Un lieu de fétiche
- Un site religieux (cimetière).
4.7.2 Description des sites d’héritage culturel
4.7.2.1 Kpenna
Nom et signification : Kpenna est le nom de la rivière éponyme
Localisation : Village de Komata / District de Komata / Sous-préfecture de Soulouta / Préfecture
de N’Zérékoré. Le site est situé à 4, 5 kilomètres du village, dans un ravin.
Type de site : résidence de génie (avec sacrifices)
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Description: le site est matérialisé par la source de la rivière éponyme. Quant au lieu de sacrifice, il
est matérialisé par un arbre appelé Bahi, en dialecte local kpèlè, a une distance de près de 50
mètres.
Pratiques rituelles : pour ce site sous lequel se déroulent des sacrifices individuels et collectifs, il
n’y a pas de jour fixe. Cela dépend de la volonté des demandeurs qui peuvent appartenir aux
deux genres, hommes ou femmes. Pour y effectuer une demande, il faut : un coq, 10 noix de
colas et du vin blanc dont la quantité varie énormément. A ce genre de sacrifice ne participent
que le demandeur, les sages de sa famille et les responsables du site.
Responsables : la responsabilité du site appartient à la famille Gnabalamou. C’est l’ainé de cette
famille qui assume la fonction de responsable du site ; il s’agit de Gadei Gnabalamou.
L’officiant du site est Moussa Goumou. Pour assumer cette fonction, il faut appartenir à la
famille des neveux et en être l’ainé.
Interdits : il est interdit de pêcher sur le site et de s’y rendre seul.
Craintes des responsables : deux craintes ont été évoquées : la dégradation du site et sa perte,
malgré l’opportunité financière de la compensation la famille détentrice.
Impacts perçus et mesures d’atténuation : les responsables affirment que le site est indéplaçable.
Ils souhaitent que toutes les mesures soient prises pour assurer la protection. Les propositions
faites sont les suivantes : fixer un panneau de signalisation et construire un grillage tout autour
du site.
4.7.2.2 Doumoutou
Nom et signification :« doumou » signifie « secret » et « tou » signifie « foret » (en malinké)
Localisation : préfecture de Kerouané, sous-préfecture de Komodou, district de Gbodou, village de
gbodou
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Type de site :résidence de génie (sans sacrifice).
Description : Le site se trouve à l’Ouest, à moins de 1,7Km du village et dans les 100m du
Corridor. L’environnement naturel est une forêt arborée composée de quelques essences
végétales Comme lenké, kobi, popo, sanan et palmiers à huile. Il est matérialisé par trois petits
puits. Le site était le lieu de rencontre de tous les cinq villages de (tron) fondés par Kelessery
Konate et ses quatre frères.
Pratiques rituelles :sans
Responsabilité : La responsabilité du site est confiée au lignage Sidibe en la personne de Samba
Sidibe. En plus de cette responsabilité, il est aussi l’officiant du site assurant ainsi le lien entre
les hommes et les génies.
Importance du site : le site de Doumoutou est très important non seulement pour la localité de
Gbodou mais aussi pour les villages voisins. Son déplacement obéit à un certain nombre de
sacrifices notamment trois taureaux rouges accompagnés d’une somme d’argent pour l’officiant.
Interdits : Comme la plupart des sites à génies, le site Doumoutou a plusieurs interdits. En effet la
coupe de bois, les feux de brousse, la pratique de toutes formes de culture restent fortement
prohibés aux risques de s’exposer à la colère des génies. Toute personne qui s’évertuerait à
transgresser ces interdits pourrait être frappée par des mauvais sorts, des maladies mentales
(démence ou folie) ou la mort.
Craintes des responsables : non communiquées.
Mesure d’atténuation à prendre en considération : non communiquées.
4.7.2.3 Gbentou
Nom et signification : non communiqué
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Type de site :lieu de fétiches (sans sacrifices)
Localisation : secteur de la Commune Urbaine de Kérouané- District de Bafouro, village de
Fredou
Type de site :lieu de fétiches
Description : Le site se trouve à l’Ouest près d’un fossé, à 500m du village dans les 100 m du
corridor. L’environnement naturel est une forêt arborée dans laquelle on trouve des essences
végétales comme néré, anacardiers sauvages, linké, sanan et gben. Le site est matérialisé par de
grands arbres touffus à côté d’un fossé.
Pratiques rituelles :sans
Responsabilité : Le site est confié au lignage Kourouma dont Sidiki Kourouma (sotikemo adjoint)
est désigné comme responsable du site en même temps l’officiant.
Importance du site : en effet le site Gbentou n’est plus utilisé par les habitants du village mais
jusqu’à présent les fétiches de M’bemba Kaba Keita sont toujours enterrés dans ce lieu.
Interdits : il est formellement interdit de couper les arbres dans ce site et dans son entourage.
Craintes des responsables : non communiquées.
Mesure d’atténuation à prendre en considération : L’officiant demande un taureau rouge, un
coq rouge, dix noix de colas rouges et une chèvre rouge pour pouvoir déplacer les fétiches.
4.7.2.4 Sandanköro
Nom et signification : Sandanköro signifie « sous l’arbre sauvage » où réside un génie protecteur
du village
Localisation : Sous-préfecture de Baro. Préfecture de Kouroussa. Région de Kankan. Situé à
l’Ouest sur le territoire villageois de Woyonko dans les 30 derniers mètres du corridor.
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Type de site : résidence de génie (avec sacrifices).
Description : Matérialisé par un grand arbre à l’aspect mystique, le site d’une superficie de 40 à 50
m2 est parsemé d’arbustes : karité, gbelen, néré, sö, etc.
Pratiques rituelles :A la fin de chaque année, avant le début des activités culturales, un sacrifice
de taureau rouge est pratiqué par le responsable et officiant du site. Cette cérémonie, en
l’honneur du génie réunie l’ensemble de la communauté villageoise sans distinction de sexe ou
d’appartenance. Des vœux sont formulés à l’intention du génie afin entre autre d’assurer la
prospérité du village, la réussite des cultures, la protection du village contre les incendies, contre
les épidémies, contre le malheur, etc.
Le reste de l’année, les habitants se réunissent en petit groupe pour formuler des vœux plus
personnels: avoir des enfants, de l’argent, de la promotion, etc. Dans ce cadre, des coqs blancs,
du pain blanc ou des noix de colas blanches sont donnés en offrande au génie.
Importance du site pour les communautés : Le génie est donc le bienfaiteur et protecteur du
village et ce depuis sa fondation. En cela il revêt une importance pour la communauté
Personnes responsables : Nohan Doumbouya est le la personne responsable du site et également
l’officiant.
Craintes des responsables : La modification de l’environnement du site va avoir un impact sur le
génie et altérer son volonté de protection. Sans cela, le village serait soumis à tous les maux et
pourrait même être amené à disparaitre.
Mesure d’atténuation à prendre en considération : La mise en place de la ligne implique de
demander au génie son autorisation ce qui nécessite de pratiquer de multiples sacrifices- taureau
rouge, coq blanc- et de donner des offrandes de pain blanc.
4.7.2.5 Falannin
Nom et signification :« Falannin » signifie « dans la grotte » où réside un génie protecteur du
village.
Localisation : Sous-préfecture de Baro. Préfecture de Kouroussa. Région de Kankan. Situé à l’Est
sur le territoire villageois de Woyonko dans le corridor des 40 mètres de la ligne électrique.
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Type de site :résidence de génie (avec sacrifices).
Description : le site de Falannin est matérialisé par une grotte d’une petite ouverture se trouvant
sur le prolongement d’une forêt du village. Son environnement naturel est composé par plusieurs
espèces d’arbres et d’un bas-fond.
Pratiques rituelles : Chaque, année avant les premières pluies, un taureau accompagné d’un coq
blanc sont donnés en guise de sacrifice aux génies. L’objectif visé par ce sacrifice est le
développement et la prospérité du village. A l’occasion, un grand festin y est organisé pendant
toute la journée et meublé par un repas collectif. A noter que ces cérémonies sacrificielles se
passent sous l’œil avisé de l’officiant qui assure le lien entre la communauté et les génies.
Importance du site pour les communautés : le site de Falinnin reste très important aux yeux de
toute la communauté de Woyonko. En effet, il constitue a plus titre une mémoire collective pour
Woyonko et est perçu comme un rempart dans la protection de ses habitants contre toutes
formes d’agression. Au-delà de ce rôle de protection, le site de Falannin demeure un haut lieu
d’offrandes collectives et individuelles.
Personnes responsables : Sadan Moussa Conde, un sexagénaire, est le responsable et officiant du
site. Il est en même temps sotikemo du village.
Interdits : comme tout site à génies, Falannin comporte plusieurs interdits. En effet, l’accès au site
par les griots reste strictement prohibé. Aussi toute personne qui aurait entretenue des relations
intimes avec une griote est aussi sommé de ne pas s’y rendre au risque de ne pas s’exposer à la
colère des génies. A rappeler que la transgression de ces interdits peut entrainer des
conséquences néfastes au niveau du transgresseur telles les maladies, les convulsions, le
mauvais sort ou la mort.
Craintes du responsable du site ou de l’officiant : un certain nombre de craintes ont été
formulées par l’officiant du site. En effet selon lui le passage de la ligne électrique peut
entrainer des conséquences fâcheuses pour toute la communauté de Woyonko au nombre
desquelles on peut citer les mauvaises récoltes, les incendies et des cas de maladie.
4.7.2.6 Kabouroulo
Nom et signification :« Kabouroulo » signifie « cimetière » en malinké
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Localisation : Préfecture : Kouroussa Sous-préfecture : Baro District : Fansan village : Nerekoro.
le site de Kabouroulo est situé à l’Est du village environ à 50m de la zone bâtie et de la route
menant à Baro.
Type de site : Site religieux (cimetière)
Description : l’environnement naturel du site est composé de plusieurs espèces végétales telles le
néré, so, melina, gbin, bembe, kolokolo, etc. Le site est matérialisé par d’anciennes et nouvelles
tombes surmontées de branchages secs ou entourées par des cailloux.
Pratiques rituelles : aucune pratique sacrificielle n’a lieu dans cet endroit. Tout ce qui est relatif
aux sacrifices funèbres est effectué soit à la mosquée ou au domicile du défunt. On y pratique
toutefois des prières et des bénédictions qui sont formulées pour le repos de l’âme des défunts
ou des devanciers.
Importance du site pour les communautés : le site de Kabouroulo revêt une importance capitale
aux yeux de la communauté de Nerekoro. En effet, il sert non seulement de lieu de repos des
ancêtres fondateurs mais aussi un endroit assurant un trait d’union entre deux mondes: celui des
vivants et des défunts.
Personnes responsables : la responsabilité du site de Kabouroulo est confiée à l’imam du village
Ansoumane Conde. Il est secondé dans ce rôle par Famoudou Conde. Leur rôle consiste pour un
premier temps à veiller et protéger le site et à diriger la prière sur le mort dans un deuxième
temps.
Interdits : plusieurs interdits sont liés à ce site. En effet, l’accès du site à la couche féminine et à
toute personne ne pratiquant pas l’islam comme religion est strictement prohibé. Aussi toutes
formes d’injures et de souillures (déféquer, uriner, dépôt d’ordures) et la coupe de bois restent
fortement interdits. La transgression de ces interdits exposerait le transgresseur à des
réprimandes de la part de la communauté et implicitement apporter une malédiction divine sur
lui.
Craintes des responsables : le passage de la ligne électrique dans le site pourrait apporter une
malédiction pour le village et heurter la sensibilité de toute la communauté. Car il constituerait
un sacrilège aux yeux de l’islam.
Mesure d’atténuation à prendre en considération : la seule mesure d’atténuation qui a été
proposée par la communauté est l’immolation d’un bœuf ou d’un bélier et la lecture du saint
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Coran accompagnée d’une somme d’argent. Si cela est pris en compte, le déplacement du site
pourrait ne pas poser de problème.
4.7.3 Mesures d’atténuation à prendre en compte
4.7.3.1 Kpenna
Les responsables affirment que le site ne peut pas être déplacé. Ils souhaitent que toutes les mesures
soient prises pour assurer la protection. Les propositions faites sont les suivantes : fixer un panneau de
signalisation et construire un grillage tout autour du site.
4.7.3.2 Doumoutou
Les mesures d’atténuation à prendre en considération ne nous ont pas été communiquées.
4.7.3.3 Gbentou
L’officiant demande un taureau rouge, un coq rouge, dix noix de colas rouges et une chèvre rouge
pour pouvoir déplacer les fétiches.
4.7.3.4 Sandanköro
La mise en place de la ligne implique de demander au génie son autorisation ce qui nécessite de
pratiquer de multiples sacrifices : taureau rouge, coq blanc et de donner des offrandes de pain blanc.
4.7.3.5 Falannin
La mise en place de la ligne électrique implique de demander aux génies leur autorisation, ce qui
nécessite la pratique de multiples sacrifices : taureau rouge, coq blanc et des noix de colas
accompagnées de pain blanc.
4.7.3.6 Kabouroulo
La seule mesure d’atténuation qui a été proposée par la communauté est l’immolation d’un bœuf ou
d’un bélier et la lecture du saint Coran accompagnée d’une somme d’argent. Si cela est pris en
compte, le déplacement du site ne pas posera à priori pas de problème.
4.7.4 Procédures applicables aux découvertes fortuites
Le client assume la responsabilité de l'implantation et de la conception du projet de manière à éviter
des impacts négatifs considérables sur le patrimoine culturel. Le processus d'identification des risques
et impacts environnementaux et sociaux devrait déterminer si l'emplacement du projet se situe dans
une zone où un site de patrimoine culturel est susceptible d'être découvert durant la phase de
construction ou d'exploitation.
Le client s’interdira de perturber les découvertes fortuites tant qu’une évaluation n’a pas été réalisée
par des spécialistes compétents et que des mesures conformes aux exigences de la présente Norme de
performance n’ont pas été déterminées.
4.7.4.1 Consultation
Si un projet est susceptible d'avoir un impact sur le patrimoine culturel, le client consultera les
communautés affectées du pays hôte qui utilisent ou ont, de mémoire d'homme, utilisé de longue date
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le patrimoine culturel à des fins culturelles. Le client consultera les communautés affectées afin
d'identifier le patrimoine culturel important et incorporera dans son processus de prise de décisions les
points de vue des Communautés affectées au sujet de ce patrimoine culturel. Les consultations doivent
s'étendre aux organismes de réglementation locaux ou nationaux compétents chargés de la protection
du patrimoine culturel.
4.7.4.2 Déplacement du patrimoine culturel reproductible
Lorsque le client a rencontré un patrimoine culturel matériel qui est reproductible7 et non essentiel, le
client applique des mesures d’atténuation qui permettent d’éviter les impacts. S’il n’est pas possible
d’éviter les impacts, le client devra appliquer la hiérarchie des mesures d’atténuation comme suit :
- Limiter les impacts négatifs et appliquer les mesures de restauration, in situ, qui garantissent le
maintien de la valeur et de la fonctionnalité du patrimoine culturel, consistant notamment à
maintenir ou à restaurer tous les processus écosystémiques nécessaires pour l’appuyer ;
- S’il n’est pas possible de réaliser la restauration in situ, rétablir la fonctionnalité du patrimoine
culturel, à un endroit différent, notamment en mettant en place les processus écosystémiques
nécessaires pour l’appuyer ;
-
Lorsqu’il est établi qu’il n’est pas possible de limiter les impacts négatifs et de procéder à la
restauration afin de garantir le maintien de la valeur et la fonctionnalité du patrimoine culturel et
lorsque les communautés affectées utilisent de longue date le patrimoine culturel à des fins culturelles,
il faut alors indemniser pour la perte de patrimoine culturel matériel. Le contenu de cette indemnité
(sacrificielle, foncière ou matérielle) doit être déterminé par les communautés responsables et
détentrices des sites d’héritage culturel.
4.7.4.3 Déplacement de patrimoine culturel non reproductible
Le patrimoine culturel non reproductible peut concerner les conditions sociales, économiques,
culturelles, environnementales et climatiques des peuples anciens, leurs écologies en évolution, leurs
stratégies d’adaptation et les premières formes de gestion environnementale, lorsque :
- le patrimoine culturel est unique ou relativement unique à la période qu’il représente,
- le patrimoine culturel joue un rôle unique ou relativement unique en tant que liaison entre
plusieurs périodes sur le même site.
La majorité des éléments de patrimoine culturel sont mieux protégés en demeurant sur place, étant
donné qu'un déplacement est susceptible d'entraîner des dommages irréparables ou la destruction de
ces éléments de patrimoine culturel. Le client ne déplacera aucun élément de patrimoine culturel non
reproductible, à moins que toutes les conditions suivantes ne soient remplies :
- Il n'existe pas d’alternative autres que le déplacement, qui soient pratiques au plan technique
ou financier ;
- Les avantages globaux du projet dépassent incontestablement la perte en patrimoine culturel
qu'entraînerait le déplacement et les communautés donnent leur autorisation d’exploitation aux
miniers ;
- Tout déplacement de patrimoine culturel est réalisé au moyen des meilleures techniques
reconnues à l'échelle internationale.
7
Le patrimoine culturel reproductible se définit comme des formes matérielles de patrimoine culturel qui peuvent être
déplacées à un autre endroit ou qui peuvent être remplacées par une structure similaire ou des caractéristiques naturelles
auxquelles les valeurs culturelles peuvent être transférées par des mesures appropriées. Des sites archéologiques ou
historiques peuvent être considérés reproductibles si les époques et les valeurs culturelles qu’ils représentent sont bien
représentées par d’autres sites et/ou structures.
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4.7.4.4 Patrimoine culturel essentiel
Le patrimoine culturel essentiel comprend l’un ou les deux types de patrimoine culturel suivants :
- le patrimoine culturel reconnu au plan international des communautés qui utilisent ou qui ont,
de mémoire d'homme, utilisé de longue date ce patrimoine à des fins culturelles ;
- les zones de patrimoine culturel protégées au plan légal, notamment celles que les
gouvernements hôtes proposent de classer comme telles.
Le client s'interdira de modifier, d'endommager ou de déplacer de manière significative tout élément
de patrimoine culturel essentiel. Dans des circonstances exceptionnelles où les impacts sur le
patrimoine culturel essentiel sont inévitables, le client devra appliquer le mécanisme de Consultation
et participation éclairées des Communautés affectées tel qu’il est décrit dans la Norme de performance
1 et qui comporte un processus de négociation de bonne foi aboutissant à un résultat documenté. Le
client fera appel à des experts extérieurs pour contribuer à l’évaluation et la protection du patrimoine
culturel essentiel.
Les zones de patrimoine culturel faisant l'objet d'une protection légale sont importantes pour la
protection et la conservation du patrimoine culturel, et des mesures supplémentaires s'imposent pour
tout projet susceptible d'être approuvé dans le cadre des législations nationales en vigueur dans ces
zones.
4.7.4.5 Utilisation du patrimoine culturel par le projet
Lorsqu'un projet se propose d'utiliser à des fins commerciales le patrimoine culturel, notamment les
savoirs, les innovations ou les pratiques des communautés locales, le client devra informer ces
communautés de
leurs droits prescrits aux termes de la législation nationale ;
de l'étendue et de la nature du développement commercial envisagé ;
des conséquences éventuelles dudit développement.
Le client ne procèdera à une telle commercialisation que :
s’il met en œuvre un mécanisme de Consultation et de participation éclairées et comportant un
processus de négociation de bonne foi dont les résultats sont documentés,
s’il prévoit un partage juste et équitable des bénéfices de la commercialisation desdits savoirs,
innovations ou pratiques, conformément à leurs coutumes et traditions.
4.7.5 Les indicateurs de suivi
Les indicateurs suivants peuvent servir de base pour le suivi du plan de conservation du patrimoine
culturel :
pourcentage de plainte déposé par rapport aux sites d’héritage culturel,
nombre de découvertes fortuites,
nombre de PV de conformité délivré par l’administration à l’issus des audits.
4.7.6 Les responsabilités en matière de mise en œuvre et de suivi
La responsabilité de la mise en œuvre du plan de conservation du patrimoine culturel incombe à EDG.
Le ministère en charge de l’énergie est chargé de la supervision et du contrôle de la bonne exécution
de ce plan.
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4.7.7 Estimation des couts
Tableau 77 : Tableau des coûts de mise en œuvre du plan de conservation du patrimoine culturel
Coût Coût total
Rubriques Désignation unitaire en Quantité 1euros = 9430GNF
GNF GNF EUROS
Kabouroulo 30 000 000 Forfait 30 000 000 3 181
Traitement Falannin 30 000 000 Forfait 30 000 000 3 181
des sites Sandanköro 30 000 000 Forfait 30 000 000 3 181
d’héritage Gbentou 30 000 000 Forfait 30 000 000 3 181
culturel Doumoutou 30 000 000 Forfait 30 000 000 3 181
Kpenna 45 000 000 Forfait 45 000 000 4772
Total (Plan de Conservation du Patrimoine Culturel) 195 000 000 20678
4.7.8 Chronogramme de mise en œuvre
La mise en œuvre spécifique de ce plan aura lieu en même temps que le PAR (avant la phase de
construction)
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4.8 PLAN DE COMMUNICATION
4.8.1 L’objectif du plan
Pour l’ensemble des parties prenantes consultées, la bonne marche du projet dépendra essentiellement
de la communication, c’est à dire de la capacité des responsables à capitaliser, mutualiser et diffuser
des informations tout en s’assurant qu’elles ont bien été comprises dans le temps souhaité. En effet, le
constat global est que dans la plupart des cas, les éléments d’information relatifs aux projets ne leurs
sont communiqués qu’au moment de l’exécution. Les personnes mobilisées se retrouvent alors
contraintes d’agir dans l’urgence sans pouvoir avoir le temps de consulter à leur tour les personnes
intéressées. Les causes de ces problèmes peuvent être multiples : complexité des canaux de
communication et de la chaine décisionnelle, absence d’un échelon du projet pendant une courte
période, non prise en compte des coûts relatifs à la diffusion de l’information, négligence volontaire à
des fins personnelles, etc.
Pour toutes ces raisons, la chaine de communication doit être claire et reposer sur des engagements et
moyens solides.
4.8.2 Le Plan d’Engagement des Parties Prenantes
Un Plan d’Engagement des Parties Prenantes (PEPP) sera mis en œuvre préalablement au Plan de
Communication. Il sera placé sous la responsabilité du promoteur, et permettra d’assurer la mise en
œuvre du projet dans le respect des organisations sociales et dans une dynamique de paix sociale et de
transparence. La mise en place d’un PEPP permettra à la société de respecter les normes
internationales (notamment la Sauvegarde Opérationnelle 1 de la BAD)
Les activités du PEPP incluront le promoteur, les communautés impactées par le projet, les autorités
locales, les autorités des institutions décentralisées et déconcentrées.
La mise en œuvre du PEPP reprendra les étapes suivantes, comme annoncé dans l’EIES :
Finaliser l’identification des parties prenantes déjà identifiées et mobiliser celles-ci ;
Formaliser les partenariats, conventions et modalités de travail avec les parties prenantes du
projet ;
Coordonner les activités entre les différentes parties prenantes ;
Assurer la capitalisation, la mutualisation et la diffusion de l’information auprès de l’ensemble
des parties prenantes ;
Déterminer le rôle et les limites de chaque partie prenante dans le processus de
communication ;
Appuyer les acteurs dans ce processus et, plus généralement, dans le suivi du PGES.
L’identification des parties prenantes se basera sur les résultats de l’étude de base qui aura permis
d’identifier les autorités locales traditionnelles et de comprendre les hiérarchies dans la société et le
système de gestion foncière pour chaque zone. D’autres parties prenantes seront également consultées
(les employés du promoteur, les entrepreneurs de la zone, les représentants de la société civile etc.).
La mission de terrain se déroulera sur l’ensemble de la zone. Elle consistera principalement en
consultations avec les parties prenantes locales. Ces consultations permettront de comprendre la
perception, par les acteurs, des impacts du projet, tant du point de vue technique que du point de vue
environnemental.
La réalisation de consultation publique est un outil supplémentaire du plan de communication. Un
certain nombre de ces consultations est obligatoire d’un point de vue légal et concerne l’information
du public vis-à-vis du projet et de ses impacts.
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Dans le cas particulier de la mise en œuvre du PAR il est également prévu de réaliser des
consultations. Elles ont pour objectif la description et explication du processus de compensation, de
repréciser la nature du projet et son calendrier d’exécution, les critères d’éligibilité des PAP et
l’annonce des dates butoir dans chaque localité.
L’acquisition foncière et de titre nécessite la publication des informations concernant les parcelles. Le
support écrit et la publication ne sont pas des outils adaptés à la population peu alphabétisée, aussi la
réalisation de consultations publique dans ce cadre doit être envisagée.
Les consultations publiques permettent de mesure le niveau d’intégration des projets et de suivre
l’évolution des craintes des populations de manière générale. Elles constituent donc un élément de
suivi et de communication complémentaire au système de communication en place et permet d’ouvrir
des débats que les relais communautaire ne peuvent pas modérer (et dont ce n’est pas le rôle).
Ces consultations devront donc être poursuivies jusqu’à la mise en exploitation du projet et au-delà. Il
est à prévoir d’importantes mesures de modération si les villages concernés par le projet ne sont pas
connectés, quelles que soient les mesures de compensations et d’accompagnement mises en œuvre.
4.8.3 Communication interne : favoriser l’harmonisation, la capitalisation et la
mutualisation de l’information:
Afin d’assurer une communication transparente et efficace du projet tout au long de la mise en œuvre,
il est d’abord recommandé de mettre en place un service de communication spécifique directement
rattaché à l’unité de mise en œuvre du PGES. Ce service, en lien avec les autres services et sous-
traitants, pourra notamment:
s’assurer de l’organisation et de l’harmonisation des communications relatives au projet,
mettre en place les différents outils nécessaires au suivi du projet : base de données, agenda en
ligne, carnet de suivi de projet en ligne, registre des consultations, annuaire en ligne ;
développer les supports nécessaires à la diffusion des informations et à la participation des
parties prenantes : questionnaires, outils de suivi et d’entretien, etc.;
coordonner et superviser les différentes communications : radio, journaux;
capitaliser et mutualiser l’ensemble des informations relatives à la mise en œuvre et au suivi
du PGES.
Ensuite, la plupart des localités impactées par le projet sont enclavées et ne disposent pas forcement
d’un accès au réseau mobile. La circulation de l’information entre les différents échelons y est donc
difficile. Comme pour la plupart des projets de ce type, il est fortement recommandé de mettre en
place pendant la phase de démarrage, des équipes locales chargées d’être la courroie de transmission
entre les acteurs locaux. Celles-ci seraient adossées à un chef d’antenne local chargé du suivi du plan
de gestion environnemental et social et ont pour objectif :
Pour le niveau central elles ont pour fonction de :
Informer les équipes nationales de l’état d’avancé du PGES : carnet de suivi, registre des
consultations,
Compléter les informations sur les parties prenantes déjà capitalisées dans le cadre de l’EIES :
annuaire, fiche spécifique aux ayants droits, etc.
Assurer la communication avec les parties prenantes au niveau local.
De plus, leur présence en continu permettra :
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de tisser un lien de confiance avec les comités villageois et les PAP ;
d’assurer une communication continue entre les communautés, les sous-
préfectures/communes rurales ou communes urbaines et les préfectures pendant la phase de
mise en œuvre du PARC;
de coordonner l’intervention des sous-traitants avec les parties prenantes (formation,
sensibilisation, réunion) ;
d’assurer la transmission des plaintes entre les différents acteurs en charge du règlement de
celles-ci.
4.8.4 Communication externe : adapter l’information et ses canaux aux
destinataires
D’après les consultations faites aux différents niveaux, la stratégie de communication doit différencier
les niveaux cibles : national, préfectoral, sous-préfectoral/communal et enfin local.
4.8.4.1 La communication avec les localités
Dans chaque commune, un facilitateur sera être désigné comme point focal du projet. Celui-ci aurait
pour tâche de :
Diffuser les informations ponctuelles du projet.
Appuyer l’organisation des réunions avec le Comité Villageois, rencontres et consultations
communautaires dans le cadre des activités de l’interconnexion ;
Enregistrer au nom du comité villageois les plaintes afin qu’elles soient étudiées par celui-ci et
transmises aux animateurs ;
Participer aux actions de sensibilisation ;
Faire remonter auprès des animateurs les informations venant de sa localité.
Ces derniers doivent :
Résider au cœur du village ;
Parler et écrire français ;
Parler la ou les langues de la localité ;
Etre moralement irréprochable aux yeux de la population.
4.8.4.2 La communication avec les sous-préfectures/communes rurales ou avec les
communes urbaines
Dans la continuité du circuit de communication, il est recommandé d’avoir un point focal au niveau de
la commune et de la sous-préfecture. Ces derniers seront notamment chargés de:
La communication entre le projet et les services communaux ou sous-préfectoraux ;
De mobiliser les services compétents nécessaires ;
D’organiser les réunions, consultations ou sessions de sensibilisation ;
D’enregistrer les plaintes et de les transmettre aux services compétents pour traitement.
4.8.4.3 La communication avec les préfectures, les CPSES et les comités techniques
Au niveau de la préfecture, il est recommandé de designer également au sein du CPSES et de chaque
comité technique un point focal chargé de :
La communication entre le projet et les services préfectoraux ;
Mobiliser les services compétents nécessaires et faire suivre les lettres de mission ;
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Capitaliser les documents et rapports élaborés par le CPSES et les comités ;
Enregistrer et ventiler les différents types de plaintes aux services compétents ;
Planifier et organiser les réunions des CPSES et des comités.
4.8.5 Communication et sensibilisation des partenaires
Dans le cadre de l’intégration des populations dans le plan d’engagement des parties prenantes, il est
également nécessaire de réduire toute asymétrie d’information. Aussi les populations des localités
touchées par le projet devront être formées et sensibilisées sur :
Les phases de développement des réseaux d’électrification ;
La citoyenneté, y compris le harcèlement sexuel ;
La protection de la nature et de la biodiversité.
Tableau 78 : Séances de sensibilisation publique
Domaine de formation/ Échéancier de Indicateurs objectivement
Contenu
sensibilisation mise en œuvre. vérifiables
Les moyens et dispositifs
d’électrification.
Les méthodes de
transformation et de
transport de l’énergie
Fonctionnement et
électrique. Dès les premiers Nombre de sessions de
développement des
Les étapes de contacts formation dispensées
réseaux électriques
développement des
réseaux domestiques.
Les risques de l’électricité.
Le projet
d’interconnexion.
L’inscription du citoyen
guinéen dans le système
administratif et législatif.
Perception et divergence Nombre de sessions de
Dès les premiers
Citoyenneté de représentations. sensibilisation dispensées
contacts
Les droits et devoirs du
citoyen.
Les méthodes de
règlement des conflits.
Nécessité de préservation
Préservation de Avant la phase
de l’environnement et des Nombre de personnes présentes
l’environnement construction
ressources naturelles
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4.8.6 Suivi évaluation
Tableau 79 : Suivi-évaluation de la communication
Suivi Indicateurs Source
Plan Nombre de Consultations publiques tenues PV / enregistrement
d’Engagement
Participation (nombre de personnes approximatif) PV / enregistrement
des parties
prenantes Satisfaction du public vis-à-vis du projet PV / enregistrement
Présence du service de communication EDG
Présence d’une base de données mutualisées en ligne EDG
Disponibilité d’un annuaire mutualisé en ligne EDG
Communication Disponibilité d’un agenda mutualisé en ligne EDG
interne niveau Disponibilité des outils de suivi en ligne EDG
central
Disponibilité d’un carnet de suivi de projet en ligne EDG
Nombre de documents de communication élaborés EDG
Nombre de communications nationales ou régionales Emissions de radio ou
émises ou publiées publications
Suivi des équipes locales opérationnelles EDG
Suivi des communautés rencontrées Registre des consultations
Suivi de sous-traitants rencontrés Registre des consultations
Communication Suivi des réunions de coordination organisées Registre des consultations
interne niveau Suivi de requêtes transmises Carnet de suivi
local Suivi de communiqués transmis Registre des consultations
Suivi du carnet de projet Carnet de projet
Suivi de l’annuaire Annuaire centralisé
Suivi de l’agenda Agenda centralisé
Carnet de suivi
Nombre de points focaux en préfecture
Annuaire
Carnet de suivi
Nombre de points focaux en sous- préfecture
Communication Annuaire
externe Carnet de suivi
Nombre de points focaux en commune
Annuaire
Carnet de suivi
Nombre de facilitateurs au niveau des communautés
Annuaire
Nombre de séances d’information au développement
Carnet de suivi
Communication des réseaux électriques et au projet d’interconnexion
et sensibilisation Nombre de séances de sensibilisation à la citoyenneté Carnet de suivi
des partenaires Nombre de séances de sensibilisation à la préservation
Carnet de suivi
de l’environnement
4.8.7 Les responsabilités en matière de mise en œuvre et de suivi
EMG est chargé de la mise en œuvre du plan de communication. Le ministère en charge de l’énergie
est responsable du contrôle de la bonne mise en œuvre de ce plan.
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4.8.8 Estimation des coûts
Tableau 80 : Tableau des coûts de mise en œuvre du Plan de Communication
Coût Coût total
Rubriques Désignation unitaire en Quantité 1euros = 9430GNF
GNF GNF EUROS
650 000 000
Engagement des parties prenantes 650 000 000 Forfait 68 929
Divulgation des résumés non
technique d’EIES(au niveau des 128 1 400 000 128 179 200 000 19 003
localités)
Communication interne 40 000 000 Forfait 40 000 000 4 242
Communication externe 70 000 000 Forfait 70 000 000 7 423
Sensibilisation au
fonctionnement et
développement 2 800 000 128 358 400 000 38 006
des réseaux
Sensibilisation électriques
(au niveau des
Sensibilisation à
128 localités) 2 800 000 128 358 400 000 38 006
la citoyenneté
Sensibilisation à
la préservation de 2 800 000 128 358 400 000 38 006
l'environnement
Total (plan de communication)
2 014 400 000 213 615
4.8.9 Chronogramme de mise en œuvre
Le plan de communication doit être applique pendant toute la phase des travaux.
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4.9 PROGRAMME D’ELECTRIFICATION RURALE
4.9.1 L’objectif du programme
Ce programme est indépendant de cette présente étude. Il est évoqué dans cette section car il constitue
la meilleure mesure de réduction des impacts au niveau social. L’électrification rurale est le meilleur
levier d’acceptabilité sociale du projet. De plus en impliquant les communautés locales, les
infrastructures seront protégées contre les éventuels actes de malveillances. Enfin le développement
global de la Guinée ne peut se concevoir sans les populations rurales qui constituent encore
aujourd’hui la majorité des citoyens guinéens.
4.9.2 Description du programme
Ce programme doit être lancé en même temps que la construction de la ligne THT Guinée-Mali. Les
études de faisabilité seront donc effectuées par le consultant en change de la faisabilité du projet
d’interconnexion électrique 225kV Guinée-Mali.
La liste des villages inclus dans la bande des 5 km ainsi que la carte de situation de ce programme est
fournis en annexe.
Annexe 1 : Liste des villages inclus dans la bande des 5km (programme d’électrification rurale)
Annexe 2 : Cartes de situation des villages pour le programme d’électrification rurale
Ce programme d’électrification rurale doit être mener en concertation avec l’AGER (Agence
Guinéenne d’Electrification).
L’AGER, agit à travers les opérateurs sur le terrain (opérateurs indépendants nationaux et
internationaux, collectivités décentralisées, ONG, GIE, etc.) pour:
promouvoir le développement de l’électrification rurale et de l’Energie domestique,
apporter une assistance technique et financière sous forme de subvention,
aux acteurs de terrain à travers le Fonds d’Electrification Rurale,
assurer la régulation du secteur de l’électrification rurale,
assurer le contrôle, le suivi - évaluation des réalisations.
4.9.3 Les indicateurs de suivi du programme
Un indicateur simple est le nombre de villages électrifiés grâce à ce programme.
4.9.4 Les responsabilités en matière de mise en œuvre et de suivi
La mise en œuvre de ces mesures spécifiques incombe à l’entreprise en charge des travaux. EDG est
chargé du suivi et de sa bonne exécution.
4.9.5 Estimation des couts
A ce niveau nous ne pouvons pas donner une estimation. C’est l’étude de faisabilité réalisée par le
groupement INTEC GOPA qui donnera une évaluation du budget de ce programme.
Le coût de l’électrification rural sera inclus dans le cahier des charges de l’entreprise en charge des
travaux.
4.9.6 Chronogramme de mise en œuvre
La réalisation de ce programme s’effectuera lors des travaux.
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4.10 PROGRAMME DE REBOISEMENT
Ce programme est évoqué dans cette section car il constitue la mesure phare en termes de lutte contre
les changements climatiques et de reconstitution des habitats naturels. L’objectif est de donner les
grandes directives du futur reboisement qui sera développé par un opérateur spécialisé recruté par
appel d’offre par EDG.
4.10.1 L’objectif du programme
Ramenées à une durée de vie de 40 ans, les émissions de GES liées à la ligne électriqueseront de 17
254 tonnes eq CO2/an. Pour compenser ce déficit, un plan de reboisement sera mis en place. Il
consistera à reboiser 1119 ha de savane boisée, 916 ha de forêt claire et 209 ha de forêt dense en
s’approchant le plus possible d’une végétation naturelle(100% de l’état de conservation).
Une attention particulière devra être portée sur les quatre espèces menacées inscrites sur la liste rouge
de l’IUCN. Il s’agit de Afzelia africana (Lingué), Isoberlinia doka (Sau rouge), Khaya caïcédrat
(Acajou caïlcedrat), Terminalia ivorensis (Framiré) et Chlorophora excelsa (Iroko). Les reboisements
de compensation devront tenir compte de ces essences prioritaires.
Il ne fait pas de doute que certaines espèces forestières sont en nette diminution dans certaines zones
du pays. Dans les forêts denses humides de la Guinée forestière, il a été dénombré 9 espèces rares à
très rares dont certaines sont en voie d’extinction : Tieghemella heckelii, Kantou guereensis,
Aukoubaka aubrevillii, Angokea gore, Balanites wilsoniana, Panda oleosa, Manilkara multinervis,
Chrysophyllum pentagonocarpum, Oldfieldia africana, voire Aubrevillea platycarpa et Sterculia
oblonga. Si possible les reboisements de compensation devront tenir également compte de ces espèces
prioritaires au niveau national.
Pour favoriser l’intégration du projet dans les dispositifs en place il est nécessaire d’inscrire ce plan de
reboisement dans la continuité des actions mises en place et de faire valider par les institutions
compétentes que le plan de reboisement aura permis d’atteindre le taux d’ « Unités de Réduction
Certifiées d’Emission » escomptés.
4.10.2 Les mesures d’atténuation proposées
4.10.2.1 Mesure d’optimisation des pertes énergétiques
Tableau 81 : Bilan GES lié à l’aménagement de la ligne électrique
Mesure d’atténuation ou de
Impact Phase
compensation
E : Emprise Ŕ C : Construction Ŕ F : fin de vie
Déboisements sous la ligne :
- émissions de GES Optimisation du tracé de la ligne pour
- destruction de cultures hautes E éviter les zones de cultures et de
(anacardier…) forêts.
- perte de bois d’œuvre
Risques liés au brûlage (des produits de
déboisement) :
- perte de contrôle du feu Interdiction de brûler les jours de
E/C
- rabattements de fumées vers vent
lesvillages
Utilisation de matière première : C Favoriser des matériaux issus du
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- émissions de GES recyclage
- émission de polluants lors de
l’extraction du minerai
Fin de vie des matériaux
- faible impact si aucune réutilisation
F Favoriser les filières de recyclage
- Impact positifsignificatif si
réutilisation
Plusieurs mesures peuvent être proposées pour optimiser la perte énergétique et donc réduire l’impact
des émissions de gaz à effet de serre.
Premièrement, il peut être proposé de limiter le transport de l’électricité dans les réseaux ayant une
forte perte énergétique.
Afin d’améliorer la fiabilité de la distribution électrique tout en maintenant un équilibre des tensions,
un système de transmission flexible de courant alternatif (STFCA) peut être utilisé. Ce système
augmente la capacité de transmission des lignes électriques à courant alternatif existant en fournissant
une régulation rapide de la tension et un contrôle de la charge des réseaux maillés. Un transformateur
déphaseur peut également être installé afin de réduire les effets de surcharge et réguler les flux
électriques entre les différents réseaux connectés à la même sous-station.
Deuxièmement, le remplacement des anciennes lignes électriques des réseaux de moyenne et haute
tension peut également être considéré. Dans un même temps, les tracés des lignes pourront être
reconsidérés afin d’optimiser le réseau de distribution national et donc contribuer à la réduction des
pertes d’énergie. Le remplacement des anciens conducteurs par de nouveaux ayant une conductivité
plus importante pourra également limiter les pertes énergétiques.
Il est important de noter que les émissions de gaz à effet de serre liées à la perte énergétique dépendent
principalement de la nature de la production énergétique (par exemple énergie hydrauliquecontre
énergie fossile) et de la quantité d’électricité consommée.
L’utilisation des énergies renouvelables et le lancement d’un programme pour la promotion d’une
consommation électrique efficace participera également à la réduction des pertes énergétiques et de
facto des émissions de gaz à effet de serre.
4.10.2.2 Mesures compensatoires sur les émissions de GES
Le bilan des émissions de GES sur la durée de vie du projet (40 ans) sont de l’ordre de 690 157tonnes
éqCO2.
Le tracé parcourt trois milieux caractéristiques : savane arborée, forêt claire et forêt secondaire dense.
Il y aura donc trois types de reboisement de compensation en fonction du milieu traversé. Le tableau
suivant nous donne la répartition des GES émis en fonction du milieu traversé.
Tableau 82 : Répartition des GES (téq CO2) en fonction des milieux traversés
Milieu Linéaire Pourcentage Emissions de GES
Tronçon
biologique (km) (%) (tonnes éqCO2)
Frontière
internationale Ŕ Savane boisée 191.75 32.4 223 649
Fomi
Fomi Ŕ Beyla Forêt claire 274.71 46.4 320 410
Beyla Ŕ
Forêt dense 125.26 21.2 146 098
N’Zérékoré
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TOTAL 591,72 100% 690 157
Le tracé traverse des milieux largement dégradés (par rapport à un état théorique naturel) à très
dégradé (rappel : estimation de la conservation du milieu de 60% pour la savane boisée, 50% pour la
forêt claire et 40% pour la forêt dense).
Le tableau suivant donne une estimation des surfaces à reboiser par milieu en fonction des GES émis.
Tableau 83 : Estimation des surfaces à reboiser par type de milieu
Emissions de GES du Surface à reboiser
Emissions de GES projet par type de (ha)
Tronçon
(tonnes éqCO2/ha) milieu
(tonnes éqCO2)
Savane boisée 200 223 649 1 119
Forêt claire 350 320 410 916
Forêt dense 700 146 098 209
Afin de compenser les GES émis par le projet, il importe de reboiser 1119 ha de savane boisée, 916 ha
de forêt claire et 209 ha de forêt dense en s’approchant de plus possible de l’état naturel (100% de
l’état de conservation).
4.10.3 Les indicateurs de suivi
Dans le cadre de ce programme nous pouvons utiliser de nombreux indicateurs afin de mesurer
l’efficacité des mesures mises en œuvre. Un indicateur simple et efficace consiste à mesurer le
pourcentage (en ha sur un total de 1119 ha de da savane boisée, de 916 ha de forêt claire et de 206 ha
de forêt dense) de surface reboisée à régénération acquise.
Des clauses seront incluses au niveau du cahier de charge de l’opérateur en charge du reboisement
pour différer une partie du paiement au moment où la régénération est acquise. On considère une
régénération acquise lorsque plus de 8O% des plants ont atteint au moins 2m de haut.
4.10.4 Les responsabilités en matière de mise en œuvre et de suivi
EDG sera chargé de recruter par appel d’offre un opérateur en charge du programme de reboisement.
EDG assurera la surveillance et le suivi de la bonne exécution du programme jusqu’à la régénération
acquise de l’ensemble de la plantation.
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4.10.5 Estimation des couts
Tableau 84 : Tableau des coûts de mise en œuvre du programme de reboisement
Coût total
Coût unitaire
Rubriques Désignation Quantité 1euros = 9430GNF
en GNF
GNF EUROS
Réalisation du DAO,
sélection du 237 227 000 Forfait 237 227 000 25 157
consultant
Coût de la plantation
(1119 ha de savanes 18 000 000 1119 20 142 000 000 2 135 949
Programme boisée)
de
reboisement Coût de la plantation
(916 ha de forêt 20 000 000 916 18 320 000 000 1 942 736
claire)
Coût de la plantation
(206 ha de forêt 25 000 000 206 5 150 000 000 546 129
dense)
Total (programme de reboisement) 43 849 227 000 4 649 971
4.10.6 Chronogramme de mise en œuvre
La réalisation du DAO et la sélection du bureau d’étude en charge du programme de reboisement
s’effectueront dés le début de la mise en œuvre du PGES. Les opérations de reboisement et le suivi de
la plantation jusqu’à régénération acquise s’effectueront lors des travaux et pendant une partie de la
phase d’exploitation
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4.11 PLAN DE RENFORCEMENT DES CAPACITES
INSTITUTIONNELLES
4.11.1 L’objectif du plan
Le plan de renforcement des capacités institutionnelles permet de faciliter et d’améliorer la
performance environnementale et sociale des agences d’exécution et de suivi environnemental et
social.
Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale préconise par ailleurs une gestion participative de
l’environnement. Il faudra ainsi favoriser l’implication de tous les acteurs impliqués à titre principal
pour qu’ils deviennent des partenaires actifs dans la réalisation du projet d’interconnexion électrique.
C’est pourquoi il s’avère nécessaire de les informer sur les mesures environnementales et la mise en
œuvre du PGES, pour avoir une vision commune d’intégration des préoccupations environnementales
lors des travaux.
En vue d’assurer une réussite totale du projet et une maîtrise des impacts identifiés, il est nécessaire de
mêler la stratégie de communication et celle de renforcement des compétences pour atteindre les
objectifs suivants :
Une maîtrise parfaite par les chargés de suivi des enjeux, des outils et des méthodes liés au
suivi du PGES ;
Une compréhension fine par les populations et personnes affectées par le projet des enjeux du
PGES et des avantages et inconvénients liés à chaque option de compensation ;
Un respect par les ouvriers et sous-traitants de mesures d’atténuation à mettre en œuvre et des
règles de sécurité et de citoyenneté à appliquer.
Des moyens suffisants mis en œuvre pour réaliser correctement l’ensemble du suivi et de la
surveillance environnemental et social.
4.11.2 Identification des structures cibles
L’analyse du cadre institutionnel, réglementaire et juridique guinéen ainsi que le bilan de la gestion
passé en matière environnemental et social sur des projets d’envergures nous ont permis d’identifier
les goulots d’étranglement et les institutions prioritaires en matière de renforcement de capacité.
Le non-respect des procédures et des mesures liées à la réalisation du PGES et du PARsont dû
principalement à un manque de connaissance de leurs procédures, à un manque de sensibilité par
rapport aux effets environnementaux et sociaux, à une insuffisance de participation des acteurs dans le
processus et à un manque considérable de moyens nécessaires.
Au niveau des acteurs institutionnels le plan de renforcement de capacité s’adresse en priorité au
Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forets(MEEF) à travers le Bureau Guinéen des Etudes et
d’Evaluation Environnementale (BGEEE), et les Directions régionales du Ministère des Eaux et Forêts
concernées (Kankan et Zérékoré)
Le Ministère de l’Énergie et de l’Hydraulique (MEH) est également inclus dans ce plan avec la
Direction Nationale de l'Energie(DNE), l’Electricité de Guinée (EDG) et l’Agence Guinéenne
d’Electrification Rurale (AGER)
Au niveau du projet au niveau local les membres desComités Préfectoraux de Suivi Environnemental
et Social (CPSES), les membres des Commissions Techniques de Suivi (PAR ET PGES) ainsi que les
membres desComités Locaux sont également visé par ce plan de renforcement de capacité.
Une assistance technique est proposée pour supporter l’ensemble des structures en charge du suivi et
de la surveillance environnemental pendant la période de construction. Ils réaliseront une brochure
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expliquant les procédures et responsabilités des différents services gouvernementaux. Ils
accompagneront l’EDG pour la réalisation de guides sectoriels en ligne électrique pour la gestion de
l’environnement.
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Structure
Forces Faiblesse Mesures de renforcement proposées
cible
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Institution Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
Structure
Forces Faiblesse Mesures de renforcement proposées
cible
Très bonne
Octroi d’un fonds pour renforcer la lutte anti-
DREF connaissance de terrain à Manque de moyens de déplacement sur le
braconnage et surveiller le prélèvement de la faune par le
travers ses organes terrain
personnel du projet
déconcentrés
Manque de connaissance de leurs
CPSES procédures
Manque de sensibilité par rapport aux Octroi d’un fonds de gestion du suivi et
Membres Structures
Projet
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4.11.4 Suivi écologique de la biodiversité dans les ripisylves surplombées par la ligne
électrique
4.11.4.1 Suivi écologique de la biodiversité dans les ripisylves surplombées par la ligne électrique
4.11.4.1.1 Enjeux écologiques
Il est proposé de surélever les câbles électriques, et dont les pylônes, de 8 m dans les galeries forestières
surplombées afin de conserver la strate arborescente inférieure dans le layon de la ligne électrique de 40 m de
large.
Cette mesure vise la réduction de la fragmentation du milieu naturel pour plusieurs espèces faunistiques
ombrophiles qui se sont réfugiées dans les ripisylves qui constituent, mis à part quelques lambeaux de forêt
primaire sur les pentes escarpées du flanc occidental de la chaîne de Simandou, les derniers vestiges de forêt
originelle dans l’aire d’étude. Ailleurs, la forêt primaire en Guinée orientale a été décimée et remplacée soit par
des cultures agro-forestières (cacaoyères et cultures vivrières), soit par des plantations arboricoles (Teck, Hévéa,
Palmier à huile, Fraké Terminalia superba, Framiré Terminalia ivorensis) ou, encore des forêts secondaires
clairsemées qui se se sont implantées graduellement par rejet ou semis spontané.
4.11.4.1.2 Biodiversité concernée
Parmi les animaux ombrophiles visés devenus très rares et encore présents dans les ripisylves en Guinée forestière
figurent des espèces menacées par une extinction imminente due au déboisement de la forêt primaire. Il s’agit de
quelques espèces forestières qui se sont réfugiées soit dans les forêts résiduelles de montagne comme le flanc
occidental du Simandou et le Mont Béro, 2 massifs forestiers contournés par l’ouvrage projeté, soit dans les forêts
galeries (ripisylves). C’est notamment dans ces milieux particuliers que le changement climatique après le
déboisement de la forêt primaire est atténué par des précipitations orographiques et des pluies de brume en
montagne ou par le maintien de l’humidité de l’air par évapotraspiration de la strate arborescenbte des forêts
galeries.
Les espèces suivantes devenues très rares ont été identifiées dans les forêts galeries ou les montagnes boisées
situées dans la partie de l’aire d’étude appartenant à la region de la Guinée Forestière (McCullough J., 2004;
Heather E. et aL, 2006).
4.11.4.1.3 Les amphibiens
Quelques amphibiens arboricoles sont très localisés puisque restreints à la forêt primaire dont les ripisylves à
canopée fermée. Il s’agit notamment de Ptychadena retropunctata et de Petropedertes natator qui fréquentent les
ripisylves du massif du Mont Béro selon Rödel P.O. et Bangoura M.A.(2006) qui ont identifié 16 espèces
d’amphibiens vivant exclusivement en milieu forestier dans l’extrémité Sud-Est de la Guinée. Cependant
quelques de ces espèces peuvent chercher des lisières boisées en saison sèche. Une autre espèce forestière est
Amnirana occidentalis occupant les reliefs dans l’extrémité Sud-Est de la Guinée. Cependant, cette espèce n’a pas
été signalée dans l’aire d’étude.
4.11.4.1.4 Les reptiles
Plusieurs espèces forestières sont restreintes aux cours d’eau rapides comme les ruisseaux aux environs des
massifs du Simandou et du Mont Béro. Il s’agit par ex. de 3 espèces strictement liées à la forêt primaire :
Cophoscincopus duris, C. simulans et Bothrophthalmus lineatus.
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Il importe de signaler que, comme pour les autres groupes faunistiques, l’herpétofaune en Guinée orientale reste
méconnue et que des études de recherche sont nécessaires pour mieux comprendre les conditions de survie des
ces animaux notamment ceux inféodés à la forêt à canopée fermée.
4.11.4.1.5 Les chiroptères
Des 19 espèces de chauves-souris observées dans le massif du Mont Béro, 4 espèces sont strictement forestières
Nycteris arge, Rhinolophus guineensis, Hipposideros beatus, et Myotis bocagii (Fahr J. et al, in Heather E. et
al.,2006).
Il n’est pas à exclure que 3 espèces classées “en danger” ou “en danger critique d’extinction” selon l’UICN, et
endémiques en Guinée orientale, soient encore présentes dans les forêts de l’aire d’étude au Sud de Kerouané. Ces
espèces sont encore présentes soit dans les Monts Nimba et Ziama, soit dans la partie Sud du Simandou (Pic de
Fon). Il s’agit de Rhinolophus ziama, Hipposideros marisae et Hipposideros lamottei.
4.11.4.1.6 Les mammifères terriens et arboricoles
Les espèces strictement forestières suivantes sont présentes dans le Sud de l’aire d’étude et plus spécialement
dans le massif du Mont Béro :
- Rongeurs : Crocidura olivieri, Hebomys planifrons et Hylomyscus alleni. Il s’agit de 3 rongeurs bio-
indicateurs de la forêt semi-sempervirente. Il n’est pas exclu qu’une espèce de Sylvisorex sp.A ces 3 espèces
s’ajoutent une respèce forestière qui s’est adaptée à la couverture moins dense de la foret secondaire :
l’Anomalure de Pel Anomalurus peli, une espèce d’écureuil dit “volant”.
- Insectivores : Il est probable que quelques espèces forestières de musaraigne Sylvisorex sp. soient encore
présentes dans l’aire d’étude. Cependant, faute de programmes de recherche, ce groupe d’animaux reste méconnu.
- Grands mammifères : au moins 2 espèces strictement forestières sont signalées dans la partie de l’aire
d’étude appartenant à la Guinée forestière : le Pangolin à longue queue Uromantis tetradactyla, une espèce
arboricole, et le Céphalophe de Maxwell Cephalophus maxwelli (Barrie A. et Kanté S., 2006). A ces 2
espèces s’ajoutent deux autres espèces de Céphalophe (Cephalophus silvicultor et C. niger) ainsi que le Daman
des arbres Dendrohyrax dorsalis et la Nandinie Nandinia binotata. Cependant, ces 4 espèces peuvent
s’accommoder d’une mosaïque d’habitats variés dont les savanes arborescentes et les lisières de forêt. Plusieurs
autres espèces forestières connues dans le Sud-Est de la Guinée pourraient fréquenter l’aire d’étude. Il s’agit
notamment de la Genette de Johnston Genetta johnstoni, du Bongo Tragelaphus euryceros, et de l’Antilope
royale Neotragus pygmaeus.
- Primates : Deux petits primates strictement arboricoles er forestiers sont présents dans le massif du Mont
Béro : le Galago de Demidoff Galagoides demidoff et le Galago de Thomas (Bushbaby) Galagoides thomasi. A
ces 2 prosimiens s’ajoutent 2 grands singes moins inféodés à la biocénose forestière sempervirente ou semi-
décidue. Il s’agit du Cercopithèque de Campbell Cercopithecus campbelli et du Babouin doguera Papioa anubis
qui fréquentent également les savanes arborescentes. (Herbinger I. et Ousmane E., 2006). Il est à noter que
le Chimpanzé Pan troglodytes verus est encore present sur le flanc occidental du Simandou, secteur contourné
par l’ouvrage proposé.
Les espèces strictement forestières suivantes sont présentes dans le Sud de l’aire d’étude et plus spécialement
dans le massif du Mont Béro :
- Rongeurs :Crocidura olivieri, Hebomys planifrons et Hylomyscus alleni. Il s’agit de 3 rongeurs
bio-indicateurs de la forêt semi-sempervirente. Il n’est pas exclu qu’en plus de Sylvisorex sp
s’ajoutent une respèce forestière qui s’est adaptée à la couverture moins dense de la foret
secondaire : l’Anomalure de Pel Anomalurus peli, une espèce d’écureuil dit “volant”.
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- Insectivores :Il est probable que quelques espèces forestières de musaraigne Sylvisorex sp. soient
encore présentes dans l’aire d’étude. Cependant, faute de programmes de recherche, ce groupe
d’animaux reste méconnu.
- Grands mammifères : Au moins 2 espèces strictement forestières sont signalées dans la partie
de l’aire d’étude appartenant à la Guinée forestière : le Pangolin à longue queue Uromantis
tetradactyla, une espèce arboricole, et le Céphalophe de Maxwell Cephalophus maxwelli (Barrie
A. et Kanté S., 2006). A ces 2 espèces s’ajoutent deux autres espèces de Céphalophe
(Cephalophus silvicultor et C. niger) ainsi que le Daman des arbres Dendrohyrax dorsalis et la
Nandinie Nandinia binotata. Cependant, ces 4 espèces peuvent s’accommoder d’une mosaïque
d’habitats variés dont les savanes arborescentes et les lisières de forêt. Plusieurs autres espèces
forestières connues dans le Sud-Est de la Guinée pourraient fréquenter l’aire d’étude. Il s’agit
notamment de la Genette de Johnston Genetta johnstoni, du Bongo Tragelaphus euryceros, et de
l’Antilope royale Neotragus pygmaeus.
- Primates : Deux petits primates strictement arboricoles et forestiers sont présents dans le massif
du Mont Béro : le Galago de Demidoff Galagoides demidoff et le Galago de Thomas (Bushbaby)
Galagoides thomasi. A ces 2 prosimiens s’ajoutent 2 grands singes moins inféodés à la biocénose
forestière sempervirente ou semi-décidue. Il s’agit du Cercopithèque de Campbell Cercopithecus
campbelli et du Babouin doguera Papioa anubis qui fréquentent également les savanes
arborescentes. (Herbinger I. et Ousmane E., 2006). Il est à noter que le Chimpanzé Pan
troglodytes verus est encore present sur le flanc occidental du Simandou, secteur contourné par
l’ouvrage proposé.
4.11.4.1.7 L’avifaune
Quelques forêts primaires résiduelles ainsi que les ripisylves de l’aire d’étude abritent encore des espèces
d’oiseaux strictement forestiers et donc ombrophiles. Il s’agit notamment des espèces suivantes :
Pic tacheté Campethera nivosa
Bulbul à queue verte Bleda eximia
Choucador splendide Lamprotornis splendidus
Akalat à ailes rousses Illadopsis rufescens
Irisor noir Phoeniculus aterrimus
Alèthe à huppe rousse Alethe diademata
Tchitrec à tête noire Elminia nigromitrata.
Le déboisement comme une tranchée en forêt nécessitée par le passage d’une ligne à haute tension peut
interrompre l’habitat vital de ces espèces forestières et des espèces ubiquistes qui occupent habituellement les
forêts clairsemées de la savane remplacent les espèces ombrophiles après déboisement.
4.11.4.1.8 Les invertébrés
Ce phénomène connu sous l’appellation du “Syndrome de la forêt vide” (disparition graduelle des espèces
strictement forestières après déboisement) concerne également plusieurs espèces d’arthropodes (des araignées et
des coléoptères notamment) mais le manque de données ne nous permet pas d’évaluer l’importance de cet impact
créé par le déboisement pour les invertébrés strictement ombrophiles.
4.11.4.1.9 Programme de suivi scientifique sur la fragmentation de l’espace forestier
Afin de mieux cerner les éventuels impacts sur la faune forestière après la construction de l’ouvrage projeté, il est
proposé de réaliser un programme de recherche sur le maintien de la faune forestière dans les ripisylves
traversées, bien qu’elles soient franchies à l’aide de pylônes surélevés permettant le maintien d’une strate
arborescente continue de 8 m de haut. Il est à rappeler que les ripisylves sont les seuls espaces boisés “primaires”
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traversés par la ligne à haute tension. Comme ailleurs la plupart des forêts originelles ont été abattues par
l’homme, plusieurs espèces ombrophiles se sont réfugiées dans les ripisylves constituant ainsi les dernières
biocénoses de plusieurs espèces faunistiques strictement forestières devenues très rares.
Ainsi, le programme de recherche s’efforcera :
d’identifier les espèces forestières cibles présentes dans les ripisylves surplombées,
d’analyser les éventuels impacts dans le layon de la ligne électrique (40 m de large) en le comparant avec
la biodiversité présente à proximité du layon, notamment. sur 2 bandes situées à plus de 100 m du layon
de la ligne électrique,
de proposer éventuellement des mesures compensatoires au cas où des impacts significatifs sont constatés
dans les ripisylves traversés par l’ouvrage projeté.
Il est proposé d’utiliser des techniques de marquage adaptées aux groupes d’espèces ciblés. Ainsi, pour les
oiseaux par exemple, il est proposé de les capturer à l’aide de 2 filets dits “japonais” dans le layon surplombé
(filets verticaux de 12 m de long et 3 m de haut couramment utilisés pour les programmes de recherche sur les
passeriformes) et de 2 filets dans les deux espaces témoins de contrôle localisés dans la même ripisylve en
s’écartant au minimum 100 m de la lisière du layon (6 filets de 12 m de long et 3 m de haut par ripisylve
traversée). Après capture, les oiseaux seront mesurés, bagués et relâchés.
Il est estimé que 10 stations de recherche situées dans des ripisylves surplombées par la ligne électrique peuvent
conduire objectivement à l’identification de la composition spécifique des biotopes et à la densité des espèces
cibles. Ce programme de recherche s’étalera pendant 2 ans pendant la saison sèche de novembre à avril,
correspondant à la période de reproduction pour la plupart des espèces d’oiseaux forestières.
Des méthodes adaptées seront utilisées pour les autres groupes d’espèces. Par exemple des pièges “pitfall”
(barrières en PVC et seaux) seront employées pour l’échantillonage d’amphibiens permettant les calculs des
données présence / absence par station et par espèce.
Pour les petits rongeurs forestiers, des pièges Sherman ou encore des pièges à trappes avec appâts peuvent être
utilisés sur des transects similaires à ceux pour l’avifaune (dans le layon de 40 m de large et deux bandes témoins
à minimum 100 m de part et d’autre de la ligne THT).
Les méthodes pour les grands mammifères comprennent l’observation directe des espèces, l’identification des
traces, épreintes et des sons le long de transects linéaires dans le layon et à sa proximité. Une vingtaine de pièges
photographi-ques de type Cam Trakker seront utilisés avec détecteur de chaleur et un délai maximal entre la
réception du détecteur et la prise de vue de 0.6 secondes. Ces pièges seront installés dans des lieux susceptibles
d’être fréquentés par les espèces ciblées. Les densités seront calculées statistiquement par espèce, le but étant de
comparer les biocénoses faunistiques dans les layons d’étude traversant les ripisylves avec les biocénoses des
ripisylves non affectées à proximité.
Calendrier des recherches:
Campagne mensuelle pendant 1 an par 3 biologistes de terrain et un Directeur d’Etude. Chaque campagne durera
20 jours, soit 2 jours par tronçon d’étude (10 tronçons).
Année de réalisation : 2 ans après l’installation de la ligne THT.
4.11.4.2 Suivi ornithologique des tronçons de ligne THT balisés pour l’avifaune
4.11.4.2.1 Objet de l’étude de suivi
Les câbles de garde de la ligne THT seront balisés contre la collision des oiseaux sur plusieurs tronçons d’intérêt
ornithologique. Il s’agit notamment des traversées du Niger et de plusieurs rivières le long desquels se déplacent à
la fois des oiseaux sédentaires et des oiseaux paléarctiques migrateurs. Il s’agit également de la traversée du flanc
oriental du Simandou qui abrite une avifaune de montagne rare dont plusieurs espèces classeés vulnérables. Ce
balisage (il s’agit de la pose de spirales en PVC en quinconce sur les 2 câbles de garde avec une interdistance de
40 m sur chaque cable (20 m sur les 2 câbles en quinconce).
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Ce type de balisage a prouvé son efficacité dans plusieurs pays d’Europe ainsi qu’en Afrique du Sud.
Cependant, il manque des etudes ornithologiques en pays tropical qui font preuve de l’efficacité de ce type de
balisage pour l’avifaune. Ainsi, dans le cadre des mesures compensatoires pour la construction de la ligne à 2
circuits 225 kV entre Nzérékoré et Bamako, une étude ornithologique de suivi est proposée qui se déroulera
pendant l’année après construction de la ligne THT.
4.11.4.2.2 Espèces concernées
Espèces sédentaires des vallées alluvionnaires
Il s’agit tout d’abord d’un certain nombre d’espèces d’oiseaux d’eau ou fréquentant des lieux humides comme
plusieurs espèces de hérons notamment : le Bihoreau gris Nycticorax nycticorax, le Garde-boeufs Bubulcus ibis,
le Héron vert Butorides striatus atricapilla et le Crabier chevelu Ardeola ralloides. Le Cormoran africain
Phalacrocorax africanus et le Dendrocygne veuf Dendrocygna viduata nichent également aux bords des grandes
rivières, tout comme quelques espèces de limicoles par ex. le Vanneau à éperon Vanellus spinosus, le Pluvian
fluviatile Pluvianus aegyptius, le Gravelot de Kittlitz Charadrius peciarius et plus rarement le Vanneau à tête
blanche Vanellus albiceps et le Vanneau de Sénégal Vanellus senegallus. Aux espèces inféodées aux zones
humides s’ajoutent le Jacana noir Actophilornis africana et la Glaréole grise Glareola cinerea.
Espèces migratrices
Parmi les migrateurs inter-africains on peut citer le Dendrocygne veuf qui peut former des atroupements de
plusieurs milliers d’individus en période post-nuptiale. Les limicoles cités ci-haut se regroupent également aux
bords des grandes rivières après la saison de nidification, tout comme la Rhynchée peinte Rostratula
benghalensis.
Parmi les migrateurs paléarctiques on compte des populations soutenues de Balbuzard Pandion haliaetus, de
Milan noir Milvus miigrans et de 4 espèces de limicoles : Chevalier sylvain Tringa glareola, Combattant
Philomachus pugnax , Bécassine double Gallinago media et Petit Gravelot Charadrius dubius. L’espèce
hivernante la plus nombreuse est sans aucun doute la Bergeronnette printanière Motacilla flava, suivie par
plusieurs espèces d’hirondelles et de sylviidae.
Les espèces d’altitude
Il s’agit principalement de la traversée de la chaîne du Simandou au Nord de la Forêt Classée de Milo. Ce secteur
abrite à la fois une végétation tropicale sempervirente sur son flanc occidental et une végétation mi-décidue
boisée ainsi que des savanes arborescentes sur son flanc oriental. Le secteur abrite également un nombre de petits
ravins le long des ruisseaux, des prairies situées sur des pentes abruptes et quelques vallées et dépressions. En
somme, une mosaïque d’habitats très diversifiés arbitant une avifaune diversifiée.
Parmi 150 espèces d’oiseaux présentes dans le massif du Simandou figurent quatre espèces classées dans la
catégorie “Vulnérable”. Il s’agit de la Prinia de Siera Leone Schistolais leontica, de l’Echenilleur à barbillons
Lobotos lobatus, du Bulbul à barbe jaune Criniger olivaceus et du Choucador iris Lamprotornis iris. A ces quatre
espèces s’ajoutent plusieurs espèces rares ou peu connues en Guinée dont le Pipit à long bec Anthus similis, le
Cossyphe à sourcils blancs Cossypha polioptera, le Tchitrec à tête noire Elminia nigromitrata, le Tisserin de
Preuss Ploceus preussi, le Sénégali vert Mandingoa nitidula, le Sénégali à ventre noir Euschistospiza dybowskii
et l’Alouette à nuque rousse Mirafra africana henrici. A ces oiseaux de petite taille s’ajoutent le Vautour africain
Gyps africanus et quelques rapaces don’t l’Aigle couronné Stephanoaetus coronatus et l’Aigle martial
Polemaetus bellicosus.
4.11.4.2.3 Méthodologie
Comptage des oiseaux accidentés
L’efficacité du balisage des câbles de garde sera vérifiée selon deux méthodes.
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Tout d’abord, 10 layons de 400 m (correspondant à une portée entre 2 pylônes) de long seront inspectés 1 fois par
mois par deux ornithologues pendant un an pour dénombrer les oiseaux morts ou accidentés trouvés (oiseaux
accidenté vivant, cadavre frais, indice de plumes) sous la ligne THT balisée. Des secteurs à végétation rase (par
exemple des grèves lelong des rivières en saison sèche, des rizières pluviales, des pacages et savanes herbeuses
sur le flanc oriental du Simandou), seront privilégiés afin de faciliter la découverte d’oiseaux impactés. 10 autres
tronçons de 400 m seront vérifiés chaque mois dans des tronçons non-balisés de la ligne THT.
Des coefficients de correction seront intégrés dans l’évaluation afin de prendre en compte les pertes d’oiseaux
morts dues au taux de découverte (pas tous les victimes seront découverts puisque cachés par la végétation) et au
taux de récupération par des prédateurs (en function de l’habitat naturel, plusieurs victimes peuvent être
récupérés par des charognards ce qui exclut leur découverte par les chercheurs).
Un autre facteur concerne les modalités de la collision car seulement une partie des oiseaux accidentés tombe
dans le layon de la ligne THT. Dépendant de la vitesse du vol, de la biomasse des oiseaux et du vent ainsi que
selon la gravité de la collision, une parte des victimes tombe d’une façon plus au moins verticale (et donc danss le
layon de recherche), tandis qu’une autre partie chute en s’éloignant du layon.
Après les recensements l’évaluation de l’impact des collisions tiendra compte de la taille des populations des
oiseaux impactés. Les observations des oiseaux faites dans le layon seront donc corroborés avec les effectifs
régionaux, nationaux, voire bio-géographiques connues. Ensuite, le bilan sera dressé de la dynamique actuelle des
populations des espèces concernées. Ainsi, on hiérachisera les espèces depuis les plus sensibles pour lesquelles la
perte d’un seul individu peut être significative jusqu’aux plus ubiquistes dont les populations ne seront pas
affectées par l’ouvrage projeté vu leur dynamisme de reproduction.
Etude comportementale des passages d’oiseaux dans le layon de la ligne THT
Etant donné la difficulté relative de découvrir des oiseaux accidentés dans la végétation haute, même herbacée,
en zone tropicale, le comportement des oiseaux volants dans la tranchée de la ligne THT sera examiné dans les
mêmes tronçons de recherche surplombés par la ligne THT. Ainsi, les oiseaux qui traversent la ligne THT à
hauteur de la nappe des câbles seront recensés en nombre et en espèce. pendant 4 heures (2 heures le matin, 2
heures le soir) mensuellement pendant un an sur les 10 tronçons d’étude. Les postes d’obsertvation choisis
permettront une visualisation totale de la portée, dans dans sa longueur (400 m) que dans sa largeur (40 m) pour
faciliter la distinction du sens de passage des oiseaux autant dans la hauteur (par ex. entre la nappe des
conducteurs supérieurs et les câbles de garde), que par rapport à la portée (milieu de portée, proximité d’un
pylône; position intermédiaire).
Ensuite seront notés par période de 15 minutes : l’espèce (ou le type) d’oiseau, le nombre, le sens et le niveau
altitudinal du passage dans les nappes des câbles électriques, la direction du vent.
L’évaluation des données s’effectuera sur le niveau altitudinal par espèce ou groupe d’espèces, la comparaison
des 10 portées entre-elles, l’analogie possible entre les résultats comportementaux et ceux des prospections des
victimes au sol ainsi que sur la physionomie des paysages aux abords des portées d’étude et leurs éventuelles
correlations avec la percussion des oiseaux.
4.11.4.3 Synthèse
Cette etude indiquera si des modifications dans l’architecture de la ligne THT sont souhaitées afin de réduire les
impacts pour l’avifaune. Parmi ces mesures correctrices on peut citer :
la pose de balises supplémentaires notamment sur les câbles conducteurs,
le changement de configuration des pylônes pour la construction d’autres lignes THT (par ex. des pylônes
à simple nappe de conducteurs); pylônes plus hauts; pylônes monopodes,
pose de perchoirs sur le sommet des pylônes; construction d’une plateforme sur les pylônes pour faciliter
la nidification de quelques espèces sensibles tout en évitant des arcs électriques causés par l’apport de
matériaux pour la construction de nids d’oiseaux.
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4.11.5 Mesures spécifiques pour la protection de la faune
La meilleure mesure pour contrôler le braconnage consiste à interdire la chasse sur tous les animaux dans la
tranchée de la ligne électrique. Cette mesurepermettra en même temps d’éviter la casse des isolateurs, des objets
souvent visés par les chasseurs. Les mesures spécifiques pour la protection de la faune concernent :
La gestion de la faune dans la tranchée concernée ;
le suivi de l’avifaune dans la tranchée ;
le maintien d’une strate arborescente dans la tranchée traversant une ripisylve avec des pylônes
surélevés ;
l’interdiction de chasse dans la tranchée.
La mise en œuvre de telles mesures nécessitera le renforcement des équipes de surveillances des services des eaux
et forêts dans les 6 préfectures concernées. Des patrouilles circuleront régulièrement afin d’informer, sensibiliser
et sanctionner tous les délits liés à la protection de la faune.
Lors des vérifications annuelles de la ligne à haute tension par le personnel de la compagnie en charge de la
gestion du réseau électrique à haute tension, le bon fonctionnement de tous les pylônes sera inspecté notamment
la présence de nids d’oiseaux pouvant créer des arcs électriques, l’état des isolateurs éventuellement endommagés
et l’état des câbles conducteurs : effritement des raccordements des câbles, hauteur habituelle de la flèche. Ces
inspections régulières de la ligne électrique incluent également la vérification des balises anti-collision fixées au
câble de garde afin de réduire la mortalité des oiseaux.
Lors des opérations manuelles ou mécanisées d’entretien de la végétation de la tranchée forestière, toute
végétation herbacée, arbustive ou arborescente supérieure à 1 m de haut sera enlevée. Ces opérations s’effectuent
tous les 3 ans environ en savane arborescente mais peuvent se dérouler plus souvent en forêt dense (tous les ans).
Cependant, lors du franchissement des ripisylves le long des rivières traversées, la végétation arborescente restera
maintenue jusqu’à une hauteur de 8 m afin de préserver le continuum biologique pour des espèces ombrophiles.
Cette strate arborescente préservée grâce à l’emploi de pylônes surélevés restera donc intacte. Seules les hautes
tiges supérieures à 8 m seront enlevées à l’aide d’une tronçonneuse. L’ensemble des opérations d’entretien sera
l’occasion de sensibiliser et d’informer les populations locales à la protection de la faune et de la flore.
4.11.6 Description de la formation proposée
Le renforcement des capacités institutionnelles aura pour principal objectif :
Compréhension des enjeux et défis de la protection de l’environnement afin de poser les bases d’une
gestion durable des ressources,
Connaissance et compréhension des politiques de sauvegarde ainsi que du dispositif législatif et
réglementaire national en la matière ;
Maitrise des différents outils et techniques d’évaluation, de suivi et de rapportage environnementaux et
sociaux :
Adaptation des mécanismes et principes de gestion des plaintes et de règlements des différends ;
Capacité à transposer les compétences acquises afin de renforcer celles d’autres acteurs.
En outre, certaines thématiques seront abordées afin d’orienter les acteurs dans la sensibilisation publique à
laquelle ils participent déjà et participeront de manière indirecte dans le cadre du projet :
Lutte contre le SIDA et les Infections Sexuellement Transmissibles ;
Santé et sécurité au travail ;
Préservation de l’environnement ;
Gestion des ressources agro-sylvo-pastorales ;
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Mécanisme de développement d’AGR ;
Gestion des conflits.
L’atteinte de cet objectif passera par la mise en œuvre d’une stratégie de formation-action en cascade axée sur les
pédagogies de la coopération et du projet. L’intérêt de celle-ci est d’une part de permettre aux acteurs d’acquérir
par l’action les connaissances et les schèmes nécessaires à la maitrise des compétences attendues et d’autre part
de verrouiller l’acte d’apprentissage par l’adaptation et la reformulation du processus d’apprentissage en direction
d’un autre public.
Cette stratégie aura l’avantage de :
favoriser la transparence entre les différents acteurs du projet ;
éviter l’asymétrie d’information entre les acteurs ;
formaliser les échanges entre les acteurs du suivi du PGES.
Elle devra néanmoins être suivie pendant toute sa phase de réalisation par les coordinateurs de formation
initialement formés afin qu’une assurance qualité soit mise en place.
L’assurance qualité sera assurée par un appui technique extérieur qui sera chargé spécifiquement de la
coordination et du suivi de la qualité (outils mis en place, formation, vérification mise en œuvre, qualité des
livrables) entre les différents échelons du suivi institutionnel de la mise en œuvre du PGES.
Tableau 86 : Présentation des formations à dispenser
Cible Objectifs/résultats Contenu
Principes et objectifs des PGES et des PAR.
Législation environnementale et sociale.
Structure de pilotage du PGES et appréhension de la
chaine décisionnelle.
Protocole de mise en œuvre du PGES : coordination
et responsabilités des acteurs.
Règles et principes liés à l’engagement des parties
prenantes ;
Mise en œuvre du PAR : principes d’exécution,
méthodologie d’évaluation des pertes, matrice des
compensations, implication et participation des
acteurs, systèmes de suivi.
Former l’unité de suivi du Suivi environnemental des projets de transport et de
EDG et BGEEE PGES et les équipes locales distribution de l’électricité (Formations en
de mise en œuvre et de suivi techniques d’évaluations environnementales).
Techniques et outils d’animation et d’enquête
villageoise.
Techniques et outils de formations participatives en
cascade.
Utilisation et manipulation des outils de relevé
environnementaux et des GPS.
Principes et suivi du mécanisme de gestion des
plaintes et de règlement des différents.
Système de capitalisation, mutualisation et diffusion
et principes de communication et de bonne
gouvernance.
Politique de confidentialité de données.
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Cible Objectifs/résultats Contenu
Nécessité de protection de l’environnement.
Présentation de l’EIES.
Mise en œuvre du PGES : coordination et
responsabilités des acteurs.
Membres des Comités
Mise en œuvre du PAR : principes d’exécution,
Préfectoraux de
méthodologie d’évaluation des pertes, matrice des
Membres de CPSES
Renforcer la coordination des compensations, implication et participation des
acteurs. acteurs, systèmes de suivi.
Assurer un suivi efficace et Suivi environnemental des projets de transport et de
pertinent distribution de l’électricité (Formations en
Membres des
Former des superviseurs techniques d’évaluations environnementales)
Commissions
Système de rapportage et archivage.
Techniques de Suivi
Gestion des données.
(PAR ET PGES)
Législation environnementale et sociale.
Formation aux processus de consultation et de
communication.
Gestion des plaintes et règlements des différends
Initier les comités villageoisNécessité de protection de l’environnement.
aux principes du PGES et aux Présentation de l’EIES.
mesures de suivi. Mise en œuvre du PGES : coordination et
Renforcer la coordination des responsabilités des acteurs.
Membres du Comité
communes et des comités Suivi environnemental des projets de transport et de
Local
Locaux distribution de l’électricité.
Former les facilitateurs au Présentation des outils et du système de rapportage et
mécanisme de gestion des archivage.
plaintes et aux processus de Gestion des données.
règlements des différends Gestion des plaintes et règlements des différends.
Suivi du programme de Évaluation de l’efficacité de la reforestation.
Directions régionales reforestation, Méthodologie des études d’avifaune.
du Ministère des Eaux Suivi de l’évolution de Techniques de mesures et d’observation de la qualité
et Forêts l’avifaune des eaux.
Formation de formateurs Reporting, archivage des données.
Les formations dispensées devraient permettre d’obtenir les résultats suivants :
La compréhension du cadre législatif et réglementaire en matières sociales et environnementales.
La maîtrise des éléments et méthodes liés à la mise en œuvre du PAR ;
La compréhension des questions environnementales et sociales est effective et uniforme au sein de toutes
les institutions suscitées ;
Les différents intervenants et groupes cibles en aval sont mieux informés en matière de gestion durable de
l’environnement et des ressources naturelles, et sur les questions de prise en compte des aspects sociaux ;
Les responsables du suivi ont compris les approches et sont compétents pour assurer le suivi
environnemental et social dans leurs zones d’intervention ;
Les différents acteurs institutionnels maîtrisent le système de reporting et la gestion des données.
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4.11.7 Les indicateurs de suivi
Tableau 87 : Indicateur du suivi du plan de renforcement de capacité
Suivi Indicateurs Source
Suivi scientifique Rapports de mission des suivis scientifiques Carnet de suivi
Protection de la Nombre de PV adressés, nombre de patrouilles
Carnet de suivi
faune effectuées
Nombre de formations dispensées aux cadres
Carnet de suivi
d’EDG, BGEEE, Eaux et forêt
Nombre de formations dispensées aux équipes
Carnet de suivi
locales EDG, BGEEE, Eaux et forêt
Formation
Nombre de formations dispensées auprès des
Carnet de suivi
CPSES
Nombres de formations dispensées auprès des
Carnet de suivi
comités locales
Octroi des fonds
pour le suivi et la
surveillance Pourcentage de décaissement réalisé Carnet de suivi
environnemental
du projet
4.11.8 Les responsabilités en matière de mise en œuvre et de suivi
Le promoteur, le ministère en charge de l’énergie, est responsable de la mise en œuvre du plan de renforcement
de capacités et de l’attribution des fonds pour le suivi du projet.
4.11.9 Estimation des couts
4.11.9.1 Coût de mise en œuvre de la protection de la faune
Tableau 88 : Tableau des coûts de mise en œuvre de laprotection de la faune
Coût Coût total
Rubriques Désignation unitaire en Q 1euros = 9430 GNF
GNF GNF EUROS
Patrouilles (1/
1 500 000 144 216 000 000 22 906
Protection mois/préfecture sur 2 ans)
de la faune Véhicules 750 000 144 108 000 000 11 453
Carburant 375 000 144 54 000 000 5 726
Total (plan de renforcement de capacités Ŕ Protection de la
378 000 000 40 085
faune)
(Au total il y a 6 préfectures, Lola étant rattachée à Zérékoré dans le cadre de notre projet)
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4.11.9.2 Coût de mise en œuvre du suivi scientifique
Tableau 89 : Tableau des coûts de mise en œuvre du suivi scientifique
Coût Coût total
Rubriques Désignation unitaire en Q 1euros = 9430 GNF
GNF GNF EUROS
Zoologue Mammifères 1 500 000 245 381 000 000 40 403
Zoologue Herpétofaune et
1 500 000 245 381 000 000 40 403
invertébrés
Ornithologue 1 500 000 245 381 000 000 40 403
Suivi Directeur d’Etude 4 500 000 50 225 000 000 23 860
scientifique : Chauffeur 400 000 200 80 000 000 8 484
biodiversité et Matériels de piégeage, 226 000
fragmentation 226 000 000
filets japonais, cameras 000 forfait 23 966
etc.
438 000
Déplacements, bivouacs, 438 000 000
000 forfait 46 447
essence, Location 4 x 4
Sous total (Suivi scientifique biodiversité / fragmentation) 2 112 000 000 223 966
Ornithologue Sénior 1 500 000 160 240 000 000 25 450
Ornithologue Junior 1 500 000 160 240 000 000 25 450
Suivi
scientifique : Directeur d’Etude 4 500 000 40 180 000 000 19 088
étude Chauffeur 400 000 120 48 000 000 5090
ornithologique Location 4 x 4, essence, 325 000
bivouacs, nouriture, Forfait 325 000 000 34 465
000
déplacements
Sous total (Suivi scientifique étude ornithologique) 985 000 000 109 543
Total (Suivi scientifique biodiversité / fragmentation et étude
3 097 000 000 333 509
ornithologique)
4.11.9.3 Coût de mise en œuvre de la formation
Tableau 90 : Tableau des coûts de mise en œuvre dela formation
Coût Coût total
Rubriques Désignation unitaire en Q 1euros = 9430 GNF
GNF GNF EUROS
Formation des cadres du
14 000 000 5j 70 000 000 7 423
BGEEE
Formation des cadres de
14 000 000 5j 70 000 000 7 423
Formation EDG
Formation des techniciens
des Eaux et Forêts(3 7 000 000 18 j 54 000 000 5 726
jours/préfectures)
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Formations des CPSES
7 000 000 30 j 210 000 000 22 269
(5 jours/préfectures)
Formations auprès des
comités locaux 3 000 000 120 240 000 000 25 450
(20 jours/préfectures)
Total (plan de renforcement de capacités - Formation) 404 000 000 42 841
(Au total il y a 6préfectures, Lola étant rattachée à Zérékoré dans le cadre de notre projet)
4.11.9.4 Coût de mise en œuvre du suivi-évaluation des équipes locales d’EDG
Tableau 91 : Tableau des coûts de mise en œuvre du suivi-évaluation des équipes locales d’EDG
Budget mise en œuvre personnel local
Rubriques Désignation Q Coût Nb Coût total
mensuel en H/M 1euros = 9430 GNF
GNF GNF EUROS
Chef d'antenne (1/
6 1 800 000 30 324 000 000 34 358
préfecture)
Chargé de mise en
Personnel œuvre du PAR (1/ 6 1 100 000 30 198 000 000 20 997
préfecture)
Animateur (3/
18 900 000 30 486 000 000 51 537
préfectures)
Total RH 1 008 000 000 106 892
Fonctionnement et Matériel
Rubriques Désignation Q Coût Nb Coût total
unitaire en H/M 1euros = 9430 FCFA
GNF GNF EUROS
Carburant en litre
(1000 1500 10 000 30 450000000 47720
km/mois/Moto:5l/100)
Location local (bureau)
6 20 000 000 30 3600000000 381760
et accommodations
Frais de Eau (bidon) 216 7 000 30 45360000 4810
fonctionnement 72 12 000 30 25920000 2749
Piles x4
Cartouches d'encre 24 45 000 30 32400000 3436
Cartes téléphone 42 280 000 30 352800000 37413
Pack Fournitures
42 40 000 30 50400000 5345
(stylo/carnets)
Transport Motos TT 30 35 000 000 1 050 000 000 111 347
Dispositif de mesure 6 8 000 000 48 000 000 5 090
de pollution du sol
Dispositif de mesure
Matériel de 6 5 000 000 30 000 000 3 181
de pollution de l'eau
mesure
Dispositif de mesure
6 8 500 000 51 000 000 5 408
de l'intensité sonore
GPS 6 3 500 000 21 000 000 2 227
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Imprimante couleur 6 3 000 000 18 000 000 1 909
Matériel de
Appareil Photo 6 2 000 000 12 000 000 1 273
suivi
Ordinateur portable 12 8 500 000 102 000 000 10 816
Energie Groupe électrogène 6 14 500 000 87 000 000 9 226
Matériel de
42 1 000 000 42 000 000 4 454
communication Téléphone
Montant total Fonctionnement et matériel 6 017 880 000 638 164
Divers et imprévus 10% 702 588 000 74 506
Montant total équipes locales suivi-évaluation EDG 7 728 468 000 819 562
(Au total il y a 6préfectures, Lola étant rattaché à Zérékoré dans le cadre de notre projet)
4.11.9.5 Coût de mise en œuvre du plan de renforcement de capacités des acteurs institutionnels
Tableau 92 : Tableau des coûts de mise en œuvre du plan de renforcement de capacités du BGEEE, de l’AGER,
de la DNE, de la DREF, du CPSES et des Comités locaux
Coût total
Coût unitaire
Rubriques Désignation Quantité 1euros = 9430 GNF
en GNF
GNF EUROS
BGEEE
1 100 000 000 Forfait 1 100 000 000 116 649
AGER
Renforcement 450 000 000 Forfait 450 000 000 47 720
de capacités :
DNE
Octroi des fonds 200 000 000 Forfait 200 000 000 21 209
pour le suivi du
DREF
projet 1 000 000 000 Forfait 1 000 000 000 106 044
CPSES et
1 500 000 000 Forfait 1 500 000 000 159 067
Comités Locaux
Total 4 250 000 000 450 689
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4.11.9.6 Coût de mise en œuvre générale du plan de renforcement de capacités
Tableau 93 : Tableau général des coûts de mise en œuvre du plan de renforcement de capacités
Coût total
Rubriques Désignation 1euros = 9430 GNF
GNF EUROS
Protection de la faune
378 000 000 40 085
Suivi scientifique
3 097 000 000 333 509
Formation
404 000 000 42 841
Renforcement Equipes locales suivi-
de capacités évaluation EDG 7 728 468 000 819 562
Octroi des fonds pour le
suivi du projet (BGEEE,
AGER, DNE, DREF, 4 250 000 000 450 689
CPSES et Comité Locaux
Total (Plan de renforcement de capacités)
15857468000 1686686
4.11.10 Chronogramme de mise en œuvre
Le plan de renforcement de capacité démarrera dés le début de la phase de construction. Il est prévu pour jusqu’à
la fin du projet.
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5 PROGRAMME DE SURVEILLANCE ET DE SUIVI
ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL
Activités de surveillance :
La surveillance environnementale vise à ce que les mesures d’atténuation et de bonification proposées soient
effectivement mises en œuvre pendant la phase de construction.
Activités de suivi :
Ces activités consistent à mesurer et à évaluer les impacts du projet sur certaines composantes environnementales
et sociales préoccupantes et à mettre en œuvre des mesures correctives au besoin.
5.1 Programme de suivi environnemental et social
5.1.1 Objectif du programme de suivi environnemental et social
Le suivi concerne l’évolution de certains récepteurs d’impacts (milieux naturel et humain) potentiellement
affectés par le projet de réseau à haute tension. Le suivi évalue l’état de certaines composantes sensibles dont les
impacts n’ont pu être cernés de façon exhaustive. Un programme de suivi environnemental sera mis en place. Ce
programme de suivi sera appuyé par des indicateurs environnementaux et sociaux qui permettront de cerner
l’évolution de l’état des composantes des milieux. Les composantes environnementales qui font l’objet de suivi
dans le cadre du présent projet sont les suivantes :
milieu physique dont la qualité de l’eau de surface ;
milieu biologique dont le maintien d’une végétation arborescente basse (jusqu’à une hauteur de 8m) le
long des principales ripisylves traversée (fleuves Niger, Tinkisso et Milo) ;
milieu humain.
Le programme doit définir aussi clairement que possible les indicateurs à utiliser pour assurer le suivi des mesures
d’atténuation et de bonification qui ont besoin d’être évaluées pendant l'exécution et/ou l’opération du projet. Le
programme doit également fournir les détails techniques sur les activités de suivi telles que les méthodes à
employer, les lieux d’échantillonnage, la fréquence des mesures, les limites de détection, ainsi que la définition
des seuils permettant de signaler le besoin de mesures correctives.
Le suivi environnemental est coordonné par EDG avec l’appui des CPSES. Des rapports trimestriels de suivi de la
mise en œuvre du PGES seront réalisés par EDG et soumis à la Banque Africaine de Développement.
5.1.2 Organisation du programme de suivi environnemental et social
Tableau 94 : Composantes du programme de Suivi Environnemental et Social
Composante
Supervi-
affectée Composantes du programme de suivi Fréquence Exécution Suivi
sion
PHASE DE PLANIFICATION
Suivi des activités de sensibilisation EDG et CPSES + WAPP
Mensuel
prestataire BGEEE EDG
Communi- Suivi du processus de communication externe Mensuel EDG
cation Suivi du processus de communication interne WAPP
CPSES +
Mensuel EDG EDG
BGEEE
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Composante
Supervi-
affectée Composantes du programme de suivi Fréquence Exécution Suivi
sion
Suivi de la mise en place et du fonctionnement WAPP
Partenariats de CPSES +
des comités préfectoraux et locaux; Mensuel EDG EDG
suivi BGEEE
Suivi de la mise en place et du respect des WAPP
Partenariats CPSES +
conventions de partenariats Au besoin EDG EDG
extérieurs BGEEE
Suivi des formations dispensées aux différents Prestataire WAPP
Renforcement CPSES +
comités Mensuel EDG EDG
des capacités BGEEE
CPSES
Suivi de la matérialisation physique de la zone CPSES WAPP
d’emprise du corridor et annonce de la date Mensuel EDG EDG
butoir ; Préfecture
Suivi du processus d’identification des personnes CPSES
affectées par le projet et de règlement des Comité
Mensuel
discussions domaniales Local
EDG
Suivi du processus d’identification des CU
propriétaires de parcelles loties Mensuel EDG
CPSES +
PAR Suivi du processus de calcul de la valeur des CPSES
Mensuel BGEEE
pertes causées par le Projet. EDG
Suivi du processus de définition du type de Comité
compensation et de négociation avec les PAP Mensuel local
EDG
Suivi de l’exécution des compensations Prestataires
identifiées : (ONG,
entreprise)
Mensuel
Comité
local
Suivi des formations dispensées (Formation à la
Développement CPSES +
gestion des ressources agricoles, Formation à Prestataires
et restauration BGEEE WAPP
l’utilisation et la gestion des ressources Mensuel EDG
des moyens de Comité EDG
forestières, Formation au développement et CPSES
subsistance local
d’activités génératrices de revenus).
Suivi de la politique de discrimination positive ECT
CPSES +
en faveur des femmes et des résidents locaux EDG
BGEEE WAPP
Emploi Suivi des protocoles de recrutement Mensuel Partenaires
Comité EDG
Suivi du plan de renforcement des compétences éducatifs
local
des employés
Suivi du plan de sensibilisation aux risques du
CPSES +
chantier et de la campagne de prévention EDG
BGEEE WAPP
Santé Suivi des conditions contractuelles de prise en Mensuel prestataire
CTS EDG
charge des travailleurs ECT
« PAR »
Suivi de la réalisation du DAO
Reboisement
Suivi de la sélection de l’opérateur en charge du DREEF CTS WAPP
de Au besoin
reboisement EDG « PGES» EDG
compensation
Suivi des pépinières et des plantations jusqu’à
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Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
Composante
Supervi-
affectée Composantes du programme de suivi Fréquence Exécution Suivi
sion
régénération acquise
Suivi de la délimitation des zones de projet et du
respect des conditions d’accès aux ressources
EDG CPSES +
(délimitation du tracé des lignes électriques, des
Gestion des Comité BGEEE WAPP
pistes d’accès, de l’emprise des équipements et Au besoin
voies d’accès local via les EDG
constructions, des parcours de circulation, des
ECT CTS
possibilités d’implantation des bases vie, des
parkings, des possibilités d’accès à l’eau)
EDG CPSES +
Protection de Suivi des mesures de protection de l’élevage Comité BGEEE WAPP
Mensuel
l’élevage mises en place avec les communautés local Comité EDG
ECT Local
CPSES +
BGEEE WAPP
Plaintes Suivi des plaintes Quotidien EDG
Comité EDG
Local
PHASE DE CHANTIERS ET TRAVAUX
Suivi des activités d’utilisation des ressources en
eau.
Mesures de qualité des eaux (pH, huiles et
graisses, TDS, conductivité, turbidité,
EDG
coliformes), sur les bases vie et les points d’eau à
CPSES WAPP
Eaux proximité des chantiers. Mensuel ECT
Comité EDG
Gestion des déchets et traçabilité.
Local
Gestion de l’eau sur les bases vie.
Contrôle des rejets effluents liquides, huileux et
solides
Suivi visuel et photographique de l’érosion des
sols. Trimestriel
EDG
Suivi des aménagements mis en place pour la Lors des
CPSES WAPP
Sols lutte contre l’érosion déplacements ECT
Comité EDG
Suivi des aspects liés aux travaux de chantier des chantiers
Local
(contrôle des rejets effluents liquides, huileux et Quotidien
solides)
Contrôle du niveau d’évolution (sédentarisation, EDG
migration, apparition, disparition) de la faune ECT ou CPSES WAPP
Faune Semestriel
dans le corridor de la ligne, notamment au niveau consultant Comité EDG
des hots spots ornithologiques. Local
Contrôle de la reprise de la végétation dans le
layon sur les sols en pente. EDG
Contrôle du maintien d’une végétation Tout au long CPSES WAPP
Flore ECT
arborescente basse (hauteur de 8m) le long des des travaux Comité EDG
principales ripisylves traversée (fleuve Niger, Local
Tinkisso et Milo)
EDG
Contrôle des émissions de poussières et de gaz,
Cadre et qualité CPSES WAPP
Contrôle des niveaux sonores Quotidien ECT
de vie Comité EDG
Local
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Projet d’interconnexion électrique 225 kV Guinée-Mali
Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
Composante
Supervi-
affectée Composantes du programme de suivi Fréquence Exécution Suivi
sion
EDG
Suivi des mesures mises en place avec les CPSES WAPP
Elevage Mensuel ECT
communautés Comité EDG
Local
Suivi du pourcentage d’emplois locaux par
rapport au nombre total fourni par le projet
ECT EDG
Suivi du respect des mesures contractuelles de
EDG CPSES WAPP
Emploi prise en charge des employés en cas d’accidents. Mensuel
Prestataire Comité EDG
Suivi des mesures d’accompagnement pour le
CFP Local
maintien dans l’emploi
Suivi des personnes en contrat d’apprentissage
EDG
CPSES WAPP
Suivi du respect du plan HSE Mensuel ECT
Comité EDG
Local
EDG
Santé Suivi statistique de prévalence de vecteurs de EDG CPSES WAPP
Trimestriel
maladies liées au projet prestataire Comité EDG
Local
EDG
CPSES WAPP
Suivi des accidents Quotidien ECT
Comité EDG
Local
EDG
Conflits liés à
Suivi de l’absence d’installation de migrants en EDG CPSES WAPP
l’afflux de Trimestriel
dehors des zones dédiées prestataire Comité EDG
migrants
Local
Suivi de l’évolution du statut des femmes / CPSES +
Violence basée personnes vulnérables BGEEE WAPP
Mensuel EDG
sur le genre Suivi des plaintes concernant le harcèlement Comité EDG
sexuel local
CPSES +
BGEEE WAPP
Plaintes Suivi des plaintes Quotidien EDG
Comité EDG
local
PHASE D’EXPLOITATION
Mesures de qualité des eaux (pH, huiles et
EDG ou CPSES +
Eaux graisses, TDS, conductivité, turbidité, Annuel EDG
Consultant BGEEE
coliformes).
Observations sur la faune dans le corridor de la
EDG ou CPSES
Faune ligne (avifaune notamment dont les animaux Trimestriel EDG
Consultant BGEEE
accidentés sous la ligne).
Contrôle du maintien d’une végétation
arborescente basse (hauteur de 8m) le long des
principales ripisylves traversées (fleuve Niger, EDG ou CPSES +
Flore Au besoin EDG
Tinkisso et Milo) Consultant BGEEE
Suivi de la biodiversité comparé à l’état initial
dans la zone d’influence du projet.
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Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
Composante
Supervi-
affectée Composantes du programme de suivi Fréquence Exécution Suivi
sion
Mesures de bruit au niveau du poste.
Pollutions et EDG ou CPSES +
Contrôle des seuils d’émission des bruits (seuils Annuel EDG
nuisances Consultant BGEEE
sonores).
CPSES +
BGEEE
Plaintes Suivi des plaintes Quotidien EDG EDG
Comité
Local
5.2 Programme de surveillance environnementale et sociale
5.2.1 Objectif et contenu du programme de surveillance environnementale et sociale
Le programme de surveillance environnementale assure la mise en œuvre des mesures d’atténuation des impacts
environnementaux et sociaux durant toutes les phases du projet. Il s’agit de la gestion environnementale et sociale
durant les opérations. Les rapports de surveillance environnementale devront également s’attacher à évaluer
l’efficacité des mesures d’atténuation mises en œuvre.
De manière concrète, le programme de surveillance environnementale et sociale sera à la charge des entreprises.
Dans un délai de 60 jours à compter de la notification de l'attribution du marché, l'Entrepreneur devra démontrer
sa compréhension des obligations environnementales et sociales; dans ce cadre il devra établir et soumettre à
l'approbation du Maître d'Œuvre sa propre procédure de mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale et
Sociale. Cette procédure comportera notamment les informations suivantes :
L'organigramme du personnel dirigeant avec identification claire du (des) chargé(s) de l'environnement,
responsable de la gestion environnementale du projet, et son (leur) CV,
Une description générale des méthodes que l'Entreprise propose d'adopter pour réduire les impacts sur
l'environnement physique et biologique de chaque phase des travaux,
Une description des actions que mettra en place l'Entrepreneur dans chacun des domaines suivants (non-
exhaustifs) :
o L'installation des chantiers sur des terrains présentant des accès, des facilités et des risques
minima d'impacts sur l’environnement naturel et humain,
o La préservation des richesses écologiques (zones humides, forêts, forêts galeries, lagunes),
floristiques et fauniques, principalement lors des déboisements et débroussaillements,
o L'installation éventuelle des dépôts de carburants et de lubrifiants dans des blocs de confinement
afin de contenir toute fuite ou déversement à ces endroits,
o La gestion des produits chimiques (inflammables ou explosifs) dans des zones de stockage
disposant d'un équipement d'urgence adéquat maintenu en bon état de fonctionnement,
o La gestion des déchets de chantier (type de déchets prévus, mode de récolte, mode et lieu de
stockage, mode et lieu d'élimination),
o La gestion de l'eau (approvisionnement, lieu, quantité), le système d'épuration prévu pour les
eaux sanitaires des chantiers, les lieux de rejets, le type de contrôle prévu, les eaux drainées de la
zone de fabrication du béton seront collectées dans un bassin de décantation ne disposant
d'aucune issue vers un ruisseau,
o La gestion globale des mouvements des terres dont l'exploitation et la remise en état des zones
d'emprunts et des terrains déblayés (action antiérosive prévue, réaménagement prévu); des
opérations antiérosives seront programmées,
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o La gestion de l'air dont la maîtrise des vents de poussières, des dégagements gazeux et des
émissions sonores (bruit des engins),
o La gestion des déversements accidentels,
o La démobilisation et réaménagement des aires de travail, comprenant le démontage des
installations sans préjudice au milieu environnant et la récupération-gestion des résidus,
o La gestion des ressources humaines et le recrutement réalisé en conformité avec les
réglementations nationale et internationale, y compris le travail forcé / des enfants ,
o Les mesures de prévention et d'atténuation des MST et du VIH/SIDA,
o La communication et l'information dirigées vers les populations ainsi que vers les autorités
locales et nationales,
o La formation,
o La gestion des conflits,
o Le recours au milieu d'affaire ou commercial local pour des sous-traitances,
o La sauvegarde et la protection des ressources culturelles,
Une description du dispositif de surveillance, et de contrôle du Plan de Gestion Environnementale et
Sociale du chantier.
Le Service Environnement du WAPP sera responsable des activités de surveillance environnementale des
travaux. Elle devra être secondée par la cellule environnement d’EDG. La surveillance implique tout d’abord la
mobilisation des Comités Préfectoraux de Suivi Environnemental et Social chargés de vérifier l’exécution des
mesures proposées, le respect de la réglementation et la participation des acteurs locaux et des communautés
villageoises.
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Composante
Composantes du Programme de surveillance Fréquence Exécution Surveillance Supervision
affectée
PLANIFICATION
Bureau
Communica- EDG WAPP
Contrôle de la mise en œuvre du plan communication et de sensibilisation Une fois d’Etude ou
tion CPSES EDG
consultant
Bureau
Contrôle du respect des mesures contractuelles incluses dans les conventions de EDG WAPP
Partenariats Une fois d’Etude ou
partenariat CPSES EDG
consultant
Renforcement Bureau
EDG WAPP
des Contrôle de l’assurance qualité du programme de renforcement des compétences Une fois d’Etude ou
CPSES EDG
compétences consultant
Bureau
EDG WAPP
Contrôle du respect des procédures de mise en œuvre du PAR Une fois d’Etude ou
CPSES EDG
consultant
Contrôle des transferts de fonds effectués dans le cadre de compensation
Bureau EDG
Contrôle de l’effectivité des dédommagements payés aux populations pour pertes de WAPP
PAR Une fois d’Etude ou CPSES
biens ou d’habitations auprès des villages et agglomérations affectés EDG
consultant
Bureau EDG
WAPP
Contrôle du maintien ou de l’amélioration du cadre de vie des populations Une fois d’Etude ou CPSES»
EDG
consultant
Gestion de Conformité de la délimitation du tracé des lignes électriques, des pistes d’accès, de Bureau EDG WAPP
Une fois
l’espace et des l’emprise des équipements et constructions d’Etude ou CPSES EDG
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Composante
Composantes du Programme de surveillance Fréquence Exécution Surveillance Supervision
affectée
voies d’accès Conformité avec les buts poursuivis et la législation sur la protection des ressources consultant
naturelles et de l’environnement
Conformité avec les besoins réels en terrains pour l’organisation des travaux.
Contrôle des protocoles de délimitation des zones de projet
Bureau
Programme de Vérification de la conformité de TdR pour le reboisement de compensation WAPP
Au besoin d’Etude ou EDG
Reboisement EDG
consultant CPSES
Contrôle des procédures lors du recrutement de l’opérateur
Contrôle des quotas de recrutement du personnel local et féminin, et de l’exclusion du
Bureau
travail forcé et des enfants EDG WAPP
Emploi Une fois d’Etude ou
Contrôle de mesures mises en place dans le cadre de l’appui au renforcement des CPSES EDG
consultant
compétences
Bureau
EDG WAPP
Patrimoine Contrôle du respect du patrimoine Une fois d’Etude ou
CPSES EDG
consultant
Bureau
EDG WAPP
Plainte Contrôle de l’efficacité et du protocole de gestion des plaintes Au besoin d’Etude ou
CPSES EDG
consultant
PHASE DES CHANTIERS ET DES TRAVAUX
Contrôle des procédures et installation d’un système de rejet des eaux usées dans les Une fois
campements (début)
Contrôle des eaux souterraines et de surface autour des bases vies et gestion des eaux Mensuel
Bureau
usées. Mensuel EDG WAPP
Eaux d’Etude ou
Surveillance des activités d’utilisation des ressources en eau. Mensuel CPSES EDG
consultant
Surveillance des mesures prises pour le contrôle de l’érosion. Trimestriel
Évaluation visuelle de l’écoulement des cours d’eau. Mensuel
Contrôle des mesures d’atténuation de la sédimentation. Trimestriel
Évaluation visuelle des mesures de contrôle de l’érosion des sols. Trimestriel Bureau EDG WAPP
Sols
Surveillance des pratiques adoptées pour la remise en état des terrains. Trimestriel d’Etude ou CPSES EDG
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Composante
Composantes du Programme de surveillance Fréquence Exécution Surveillance Supervision
affectée
Surveillance des nuisances et contaminations diverses des sols (polluants, huiles, Mensuel consultant
graisses, etc.).
Identification des zones et contrôle des bases vie et des installations. Trimestriel
Surveillance des installations de stockage et de nettoyage (étanchéité, rétention, etc.). Trimestriel
Surveillance des pratiques adoptées pour le réaménagement des zones affectées par les
travaux. Trimestriel
Conformité avec législation du travail et des recommandations de l’évaluation
environnementale.
Contrôle du niveau de mise en application du règlement intérieur de l’entreprise sur la Bureau
EDG WAPP
Faune protection des ressources naturelles. Trimestriel d’Etude ou
CPSES EDG
Trimestriel consultant
Évaluation des mesures de reboisements, plantations et de régénération de la
végétation. Bureau WAPP
EDG
Flore Contrôle du niveau de mise en application du règlement intérieur de l’entreprise sur la Trimestriel d’Etude ou WAPP
CPSES
protection des ressources naturelles. consultant EDG
Trimestriel
Surveillance des pratiques de collecte et d’élimination des déchets.
Contrôle des lieux de rejets de déblais et autres résidus au niveau des bases vie et des
chantiers. Bureau
Pollutions et EDG WAPP
Contrôle des seuils d’émission des bruits (seuils sonores). Mensuel d’Etude ou
nuisances CPSES EDG
Contrôle visuel et technique du niveau d’émission des fumées, gaz et poussières. consultant
Conformité avec législation du travail et des recommandations de l’évaluation
environnementale.
Bureau
EDG WAPP
Patrimoine Contrôle du respect des sites sacrés, monuments culturels et archéologiques Trimestriel d’Etude ou
CPSES EDG
consultant
Climat de cohabitation du personnel de chantier avec les populations d’accueil et dans
certains grands villages riverains. Contrôle du programme d’embauche et de
Bureau
Conflits recrutement de la main d’œuvre locale (priorité donnée à l’emploi de la main d’œuvre EDG WAPP
Trimestriel d’Etude ou
sociaux locale). CPSES EDG
consultant
Surveillance de l’ambiance de la cohabitation entre les ouvriers du chantier et les
populations riveraines.
Surveillance du respect des règles de sécurité routière. Bureau
Sécurité EDG WAPP
Respect de la législation sur les travaux et la circulation des engins. Mensuel d’Etude ou
routière CPSES EDG
Transport des équipements, matériaux divers ; conditions de stockage; ouverture consultant
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Composante
Composantes du Programme de surveillance Fréquence Exécution Surveillance Supervision
affectée
éventuelle de carrières.
Risques physiques d’accidents sur les routes, les chantiers et aux abords.
Application rigoureuse du règlement intérieur sur les mesures de santé, d’hygiène et
de sécurité.
Contrôle de la mise à disposition de consignes sécuritaires appropriées.
Respect des dispositions de prévention des risques, des dangers et des accidents.
Contrôle du respect de la mise en application de la législation du travail : fourniture et
port d’équipement adéquat de protection pour le personnel de chantier (EPI).
Disponibilité de consignes de sécurité en cas d’accidents.
Respect des mesures d’hygiène sur le chantier.
Contrôle du niveau de sensibilisation du personnel et des populations riveraines. Bureau
EDG WAPP
Santé Conformité aux recommandations et normes du constructeur pour les engins de Trimestriel d’Etude ou
CPSES EDG
chantier. consultant
Conformité aux recommandations de l’Évaluation Environnementale et Sociale.
Circulation et sécurité routière.
Contrôle de l’efficacité des programmes de sensibilisation auprès des centres de santé
communautaires et régionaux.
Contrôle de l’efficacité et de l’efficience des mesures de sensibilisation préconisées le
long de la ligne.
Contrôle de la prévalence de vecteurs de maladies liées au projet.
Sensibilisation sur les MST dont le SIDA.
Contrôle des résultats des partenariats passés avec CFP et/ou entreprises
Bureau
Contrôle des résultats des programmes d’accompagnement pour le maintien dans EDG WAPP
Emploi Trimestriel d’Etude ou
l’emploi CPSES EDG
consultant
Contrôle de l’absence d’enfant/mineur travaillant pour le projet
Bureau
EDG
Plainte Contrôle de l’efficacité et du protocole de gestion des plaintes Trimestriel d’Etude ou
CPSES
consultant
PHASE D’EXPLOITATION
Surveillance des activités d’utilisation des ressources en eau.
Cellule
Surveillance des mesures prises pour le contrôle de l’érosion.
environnem
Eaux Évaluation visuelle de l’écoulement des cours d’eau. Annuel CPSES EDG
ent EDG ou
Contrôle de la qualité des eaux (canaux d’irrigation, cours d’eau, etc.).
Consultant
Contrôle des mesures d’atténuation de la sédimentation.
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Composante
Composantes du Programme de surveillance Fréquence Exécution Surveillance Supervision
affectée
Cellule
Contrôle du niveau de mise en application du règlement intérieur de l’entreprise sur la environnem
Faune Trimestriel CPSES EDG
protection des ressources naturelles. ent EDG ou
Consultant
Cellule
Contrôle du maintien d’une végétation arborescente basse (hauteur de 8m) le long des
environnem
Flore ripisylves des cours d’eau Bia, Eholié, Ehania et Boehinouan (Boin River). Annuel CPSES EDG
ent EDG ou
Maintien de la biodiversité initiale dans la zone d’influence du projet.
Consultant
Cellule
Pollutions et Contrôle des seuils d’émission des bruits (seuils sonores). environnem
Annuel CPSES EDG
nuisances Vérification de la conformité avec la législation. ent EDG ou
Consultant
EDG ou
Plainte Contrôle de l’efficacité et du protocole de gestion des plaintes Annuel CPSES EDG
Consultant
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5.3 Audit externe
5.3.1 Objectif
EDG prévoira de manière annuelle un audit externe visant à vérifier la conformité du déroulement du
PAR et du PGES aux lois guinéennes, aux normes de la BAD et aux dispositions arrêtées dans le
présent document. L’audit externe ne peut remplacer le suivi interne dont EDG a besoin pour vérifier
l’état d’avancement du processus et l’adapter à son calendrier d’exécution des travaux et de
développement du Projet.
Un audit final devra également être mené. L’objectif général de cet audit est de vérifier qu’EDG s’est
conformé aux engagements contenus dans ce PAR et le PGES et de façon plus générale, est en phase
avec les systèmes de sauvegarde intégré de la BAD.
Deux types d’audits sont à distinguer : l’audit externe réalisé par le BGEEE et l’audit de conformité
environnementale réalisé par un cabinet indépendant.
5.3.2 Mise en œuvre
Audits externes
EDG sous-traitera les activités de contrôle externe au BGEEE quia une expérience démontrée en
matière de réinstallation, de compensation et plus généralement de surveillance environnementale.
Le BGEEEsupervise et contrôle les procédures d’EIE ; élabore et veille au respect des normes en
matière d’assainissement, de pollution et de nuisances ; contrôle le respect des prescriptions de la
législation et des normes et appuie les collectivités territoriales en matière d’assainissement, de lutte
contre la pollution et les nuisances.
En d’autres termes, il s’agit d’assurer le respect des objectifs initiaux tels que définis dans le PGES ;
d’émettre des propositions de correction des non-conformités observées et de proposer des
modifications aux termes et obligations du PGES lorsque cela serait justifié.
Le BGEEE dispose de services déconcentrés au niveau Régional qui appuient les collectivités
territoriales de leur niveau d’opération. Dans la mise en œuvre du projet le BGEEE et ses services
déconcentrés doivent assurer le «suivi opérationnel » des aspects environnementaux et sociaux des
activités.
Ces audits externes auront lieu trimestriellement pendant la phase des travaux. Une copie de ces audits
sera envoyée à chaque fois à la Banque Africaine de Développement.
Audit de conformités environnementales et sociales
L’audit de conformités environnementaleset socialessera principalement fondé sur les documents et
matériaux fournis par les audits de suivis externes (réalisé par le BGEEE). En outre, les auditeurs
pourront entreprendre leurs propres évaluations sur le terrain, incluant des entretiens avec les
Personnes Affectées par le Projet. Ces audits spécifiques auront lieu tous les 5 ans par un cabinet
indépendant. Une copie de ces audits sera envoyée à chaque fois à la Banque Africaine de
Développement.
De façon plus spécifique, les audits permettront de contrôler les aspects suivants :
Actions effectivement réalisées par rapport à ce qui est indiqué dans le PAR et le PGES ;
Evaluation de la conformité de ces actions avec la loi guinéenne et le cadre normatif de la
BAD;
Analyse de l’adéquation, de la justesse et de la diligence des procédures de réinstallation et de
compensation effectivement mises en œuvre ;
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Evaluation détaillée des impacts engendrés par les mesures de compensation et d’assistance à
la réinstallation dans un esprit de maintenir au mieux, sinon d’améliorer, la situation des
personnes affectées ;
Identification des mesures correctives prises pour atténuer les impacts négatifs liés au
déplacement et les mesures prises pour augmenter ces impacts lorsqu’ils sont positifs.
5.3.3 Indicateurs
Au-delà des engagements contenus dans ce document, l’audit évaluera la conformité générale des
actions réalisées avec les mesures d’atténuation recommandées pour réduire les impacts sociaux (non
liés au déplacement) décrits dans l’Etude d’impact social et les plans environnementaux et sociaux du
projet.
Les indicateurs mesurés dans le cadre de ces audits sont ceux précédemment exposés au niveau des
plans, des programmes du PGES. La conformité du relevé de ces indicateurs internes à la réalité sera
vérifiée, et pour chacune des étapes de mise en œuvre du PAR et du PGES, la conformité aux
procédures énoncées, aux lois guinéennes et aux standards de la BAD (SSI) sera contrôlée.
5.3.4 Estimation des couts
Coût Coût total
Rubriques Désignation unitaire en Quantité 1euros = 655.957 FCFA
FCFA FCFA EUROS
Audits externes réalisés par
55 000 000 10 550 000000 58 324
le BGEEE
Audits Audit de conformités
environnementalespar un 70 000 000 8 560 000000 59 385
cabinet indépendant
Total Audit 1 110 000 000 117 709
5.3.5 Chronogramme de mise en œuvre
Les audits externes réalisés par le BGEEE auront lieu trimestriellement pendant la phase des travaux
(soit 10 audits externes au total).
Un audit de conformités environnementales sera réalisé tous les cinq ans par un cabinet indépendant
(soit 8 audits au total).
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6 CONSULTATION
6.1 LE PROCESSUS DE PARTICIPATION DES PARTIES
PRENANTES
6.1.1 Principe de la participation et étape préliminaire
La participation des parties prenantes peut être définie comme « le processus par lequel des personnes
intéressées (parties prenantes) influencent et contrôlent ensemble les initiatives de développement, les
décisions et ressources qui les concernent. Selon le manuel de la Banque Africaine de Développement
cela implique l’adoption de mesure pour :
Identifier les parties prenantes concernées
Partager l’information avec elles, écouter leurs points de vue,
Les impliquer dans le processus de planification du développement à la prise de décision
Contribuer au renforcement de leurs capacités
Leur donner la possibilité d’initier, de gérer et de contrôler elles-mêmes leur propre
développement (BAD, 2001).
Dans cette phase préliminaire de projet et pour l’évaluation des impacts et de leur perception par les
parties prenantes, le processus de consultation s’est focalisé sur les deux premiers aspects.
Comme défini par la BAD, les parties prenantes considérées par l’enquête sont « les personnes qui
peuvent (directement ou indirectement, positivement ou négativement) toucher ou être toucher par les
résultats des projets ou programmes. » Suivant cette définition, l’étape préliminaire de consultation a
permis pré-identifiées comme intéressées par le projet les parties prenantes suivantes :
Les parties prenantes principales : les gestionnaires de terre ou détenteurs de bien affectées par le
passage de la ligne, les usagers des terres et des ressources concernées, les directeurs régionaux
d’EDG, les services et autorités publiques locales, les chefferies traditionnelles et conseils des sages,
les officiants des sites sacrés.
Les parties prenantes secondaires : le ministère de tutelle (DNE), les organisations de la société civile,
les programmes et projets gouvernementaux présents dans la zone (PACV, PDSD, PDLG), les ONG,
les organismes d’Etat ou privés évoluant dans la zone susceptibles d’apporter un concours au projet.
Face à la dimension du projet (580 km), au nombre de localités concernées (148) et au temps
imparti,l’étude s’est focalisée sur les parties prenantes principales et plus notamment sur les
populations : parties prenantes centrales. De la même manière, ce projet revêtant une dimension
publique, un accent particulier a été mis sur les autorités préfectorales.
6.1.2 Dispositions préliminaires.
Au cours des contacts préliminaires trois aspects avaient fait l’objet de longues discussions et il avait
été demandé auxéquipes de fournir une information très précise sur ces points pour faciliter
l’appropriation du projet :
D’abord le caractère technique et complexe de celui-ci s’est avéré être un problème important.
Le manque de connaissance en matière de dispositif d’électrification pousse les communautés
à faire un amalgame entre les lignes haute tension et les réseaux domestiques. Un temps très
long a donc été pris par l’ensemble des équipes du projet pour informer les populations sur les
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processus de production, de transport et de distribution de l’énergie d’une part et pour exposer
les contraintes techniques liées aux raccordements des villages à ce réseau haute tension
d’autre part. Il s’agissait avant tout de ne pas créer d’attente irréaliste chez les parties
prenantes.
Ensuite, la mise en place d’un second corridor d’exclusion (100m) pour les habitations a
suscité de nombreux débats. D’un côté, les populations ont apprécié que le promoteur les
informe et prenne des dispositions pour assurer la sécurité des citoyens. D’un autre côté, de
nombreux rapprochement ont été faits entre l’Homme, les animaux et même les cultures
entraînant ainsi des craintes pour l’évolution de l’environnement. Encore une fois, un temps a
été pris avec chaque partie prenante pour exposer le caractère non scientifique et purement
préventif de cette mesure.
Enfin et surtout, les dispositions à prendre dans le cadre de la construction de la ligne,
acquisition des terres par l’état notamment, ont été accueillies avec beaucoup de craintes. La
majorité des communautés des localités impactées ont un attachement affectif et historique à
leur milieu. Ce dernier représente la base de leur activité et la source de leur revenu. Discuter
des dispositions à prendre pour faciliter ce qui pourrait être perçu comme une dépossession ou
un vol a donc été délicat. Néanmoins la plus grande majorité des communautés a été rassurée
d’être intégrée dès cette phase préliminaire dans le processus de consultation. Elles y ont vu un
acte de bonne foi de la part du promoteur et se sont rattachées à l’idée que ces discussions
étaient nécessaires à l’avancement de leur pays.
Ces trois aspects ayant été pris en compte dès l’étape de présentation du projet, le processus de
consultation des parties prenantes s’est déroulé dans un climat de confiance et de respect mutuel.
6.1.3 Objectifs des consultations et méthodologie
Comme mentionné dans la littérature, la qualité d’un EIES dépend également de la diversité, de la
qualité des informations récoltées sur le terrain et de la capacité des spécialistes à évaluer comment le
projet est interprété et perçu par chaque type de partie prenante au projet (Joyce et Macfarlane 2001).
C’est pourquoi dès la phase de cadrage un plan de consultation a été mis en place et à chaque phase de
l’étude une large place a été laissée à l’échange et à la communication. Fidèle aux écoles néo-
institutionnalistes, l’objectif premier est alors d’inscrire le projet dans les règles du jeu formelles et
informelles de la vie en société (Di Maggio et Powell, 1983), inscription qui ne peut passer que par
une implication des parties prenantes à la définition de celles-ci.
Fidèle à ces principes et conformément au manuel de procédure de la BAD (BAD, 2001), la
consultation des parties prenantes a poursuivi les objectifs principaux suivants. :
- Informer les parties prenantes des aspects techniques, environnementaux et
sociaux du projet. Comme mentionné précédemment, une attention particulière a été
accordée aux barrières qui pouvaient altérer la capacité de participation des parties
prenantes. Ainsi à chaque nouvelle étape un temps était réservé pour des échanges ou
causeries éducatives afin d’éviter tout phénomène d’asymétrie d’information.
- Recenser les opinions, craintes et attentes relatives au projet et évaluer
collectivement quelles pourraient être les impacts du projet sur l’environnement
et la société. A cet effet deux types d’enquêtes ont été menées. Une première enquête
quantitative mené individuellement et une seconde qualitative menée avec l’ensemble
des parties prenantes.
- Recueillir les recommandations. Sur la base des échanges préliminaires et une fois
l’identification des impacts potentiels effectuées, un recueil des méthodes de
traitement de ses impacts et risques potentiels a été réalisé.
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A ces objectifs principaux s’est ajouté un autre objectif secondaire mais nécessaire pour définir plus
précisément quels types d’engagement la société pouvait passer avec les parties prenantes. Selon la
littérature, trois formes d’engagements peuvent être développées : (Bowen et al., 2008) :
1- Des relations transactionnelles : A ce niveau, l’entreprise s’investit auprès de la communauté
et l’informe). Il s’agit là du niveau minimum d’implication des parties prenantes.
2- Des relations transitionnelles : Dans ce type de relation, les parties prenantes participent au
projet mais d’une manière limitée.
3- Des relations transformationnelles. Les parties prenantes sont alors complétement intégrées
au projet et participe également à certaine décision.
L’enjeu de ces consultations était donc également de définir quel type d’engagement devait et pouvait
développer l’entreprise et à quelles conditions. Ainsi dans un premier temps, chacune des parties
prenantes a été invitée à s’exprimer sur les indicateurs et moyens de monitorage susceptibles d’être
utilisés dans le cadre de ce projet d’Etat et à identifier quels seraient les moyens les plus pertinents de
communication à mettre en place. Puis dans un deuxième temps, les réponses apportées par les parties
prenantes de localités voisines étaient confrontées à l’entendement de celles-ci.
Ce processus a donc permis d’évaluer collectivement le réalisme des propositions faites par chacun et
les capacités des parties prenantes, ce en dépassant le seul cadre local.
6.1.4 Les parties prenantes identifiées lors de l’étude et les protocoles
d’enquêtes
Erreur ! Source du renvoi introuvable.
6.1.4.1 Les parties prenantes principales
6.1.4.1.1 Les districts, conseils des sages et conseil de mosquée
Premières intéressées par le passage de la ligne, les localités ont fait l’objet d’un processus de
consultation large. L’ensemble des organisations sociales présentes a été consulté selon un protocole
standard :
Etape 1 : a) Prise de contact avec les autorités locales ; b)Information sommaire sur le projet ;
c) Prise de rendez-vous avec l’ensemble des représentants de l’organisation social locale.
Etape 2 : Réunion collective- a)présentation des équipes, des enjeux énergétiques guinéens et
de l’intégration du projet dans le processus de développement- b) explication du projet, des
dispositions techniques, des modalités de mise en œuvre ; c) rappel sommaire des règles et
droits qui encadrent le projet, de la volonté du promoteur d’intégrer pleinement les localités d)
réponses aux premières questions.
Etape 3 : Enquête anthropologique et sociale a) recueil de l’historique du village et des
principes gestion foncières ; b) identification de la structure de l’organisation sociale.
Etape 4 : Enquête socio-économique ; évaluation du niveau d’accès aux services de base (eau,
santé, éducation).
Etape 5 : identification des gestionnaires de domaines fonciers et des détenteurs de biens
impactés par le projet, reconnaissance des limites domaniales impactées, inventaire des biens
touchés.
Etape 6 : Réunion de compte rendu : a) évaluation collectives des impacts b) recensement des
craintes et attentes vis-à-vis du projet ; c) discussion autour des modalités des dispositions
souhaitées par les populations d) relecture du procès verbal et signature.
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Erreur ! Source du renvoi introuvable.
La durée du processus s’est étalée sur deux à trois jours en fonction de l’importance des impacts et de
la localité.
6.1.4.1.2 Les préfectures et services techniques
L’échelon préfectoral a été privilégié dès le départ de l’étude pour deux raisons. D’une part, il semble
aux vues de ses compétences, de la qualité de ses services techniques et de sa proximité avec les
citoyens, être le plus à même de participer de manière active à la réussite du projet. D’autre part il
représente déjà l’échelon privilégié par le BGEEE pour effectuer le suivi des PGES.
Dans ce cadre cependant, bien que le protocole de consultation ait été standardisé, les aléas des
directions préfectorales et du terrain ont poussé l’étude à diversifier les procédures d’enquêtes. D’une
manière générale le protocole suivant a été observé:
1. Présentation de la mission aux autorités régionales et ou préfectorales
2. Rencontres collectives ou individuelles avec les services techniques clefs :
Direction régionale ou préfectorale de l’Environnement des Eaux et Forêts
Direction régionale ou préfectorale de l’Habitat et de l’Urbanisme,
Direction régionale ou préfectorale de l’Agriculture,
Direction régionale ou préfectorale de l’Elevage,
En fonction de la disponibilité des cadres, consultations direct via des entretiens semi- directifs ou
remise d’un questionnaire. Les aspects suivants ont systématiquement été abordés dans leur
contexte sectoriel :
Eclairage contextuel sectoriel;
Etude des impacts, des mesures d’atténuation et élaboration du plan de gestion
environnemental et social ;
Evaluation des mesures compensatoires liées aux procédures de cessibilités et proposition
d’un plan d’action de réinstallation et de compensation ;
Méthode de communication et de participation des parties prenantes dans le cadre du plan
d’engagement des parties prenantes.
3. Réunion plénière : a)compte rendu écrit ou oral de l’accueil fait par les communautés au projet,
des attentes et craintes formulées par celles-ci et discussion autour de la validité de celles-ci b)
retour sur les craintes et attentes recensées lors des entretiens individuels ou dans les
questionnaires c) discussion autour des dispositions à prendre pour la bonne marche du projet.
4. Signature d’un procès verbal remis en deux exemplaires aux autorités.
Erreur ! Source du renvoi introuvable.
6.1.4.2 Les parties prenantes secondaires
6.1.4.2.1 Les directions régionales EDG
Dans le respect des TDR, les directeurs régionaux d’EDG ont été invités à participer aux consultations
en région, préfecture, sous-préfecture et mairie. Ainsi Monsieur Sylla et Madame Keita,
respectivement directeur régional de N’Zérékoré et Kankan ont été pleinement intégrés au processus
de consultation. Dans ce cadre, Monsieur Sylla a pu présenter le projet dans les préfectures de Lola et
N’Zérékoré et dans la sous-préfecture et CRD de Gouecké, participer aux consultations avec les cadres
et apporter de précieuses informations techniques aux intéressées. De la même manière madame Keita,
a pu participer aux échanges avec le gouvernorat de Kankan.
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6.1.4.2.2 Le BGEEE
Au cours de la mission, une rencontre informelle a eu lieu avec Monsieur Touré, évaluateur du rapport
de cadrage. Au cours de la rencontre, présentation des méthodes d’enquêtes et des points d’intérêt de
l’enquête a été faite.
6.1.4.2.3 La DNE
En plus des rencontrent d’étapes liées au projet, une communication continue a été maintenue avec la
Direction Nationale de l’Energie
6.1.4.2.4 Les Sous-préfectures et mairies
Dans chaque zone d’étude, des rencontres avec différents maires et sous-préfets ont été effectuées.
Cependant compte tenu des délais extrêmement courts donnés à cette mission, toutes les mairies
concernées par le projet n’ont pu être consultées.
Il ressort de ces entretiens, une réelle motivation à agir de concert pour la mise en œuvre du projet. Les
services des sous-préfectures et des communes rencontrées évoluant quotidiennement en toute
complémentarité, cette option paraît pertinente.
Cependant, on peut remarquer que très peu des sous-préfectures et CRD traversées ont connaissance
des processus de mise en œuvre dans le cadre des PGES. De plus, toutes ne disposent pas de moyens
de transport ni d’outils de suivi. Leur participation nécessiterait de faire un appui du projet et/ou de la
préfecture.
6.1.4.2.5 Les projets de développement indépendants
Trois grands types de projets de développement de dimension nationale évoluent dans la zone du
projet : la PACV 2, le PDSD 2 et le PDLG.
Le PACV : Deux rencontres avec l’antenne du PACV de Kankan ont pu être réalisées et une avec
l’antenne de N’Zérékoré. Au cours de ces rencontres une présentation du projet a été faite par le
consultant et les potentialités de coordination entre le projet et le PACV ont été discutées. De manière
significative trois aspects majeurs sont ressortis de ces discussions.
L’expérience et les dispositifs du PACV pourraient s’avérer bénéfique lors de la phase de mise
en œuvre du PARC, notamment sur les aspects liés au développement communautaire.
Le programme de renforcement des compétences des services de développement des
préfectures pourrait être un point d’entrée important pour assurer l’intégration d’un partenariat
dynamique avec les préfectures.
Le caractère de ce programme et sa dépendance financière rend impossible le développement
de perspectives sur le long terme et limite de fait le niveau d’intégration du PACV.
Le PDSD : une rencontre a été effectuée avec la responsable de la délégation de Kankan. Au cours de
celle-ci les points suivants ont été évoqués :
La sous composante 1-1 du programme PDSD2 relative à l’assistance technique destinée aux
PME, pourrait être un point d’entrée intéressant pour la définition des modalités et procédures
de développement d’AGR.
Les procédures de recrutement des différents types de personnels devraient être différentes
pour permettre de favoriser un recrutement local tout en respectant les procédures de
financement.
Les processus de consultation et de participation devraient s’appuyer sur les forums
participatifs déjà en place qui regroupe l’ensemble des programmes et ONG agissant au
niveau local.
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Le PDLG : Malgré des échanges téléphoniques répétés, le temps de l’étude n’a pas permis de
rencontrer le représentant du PDLG à Kankan.
6.1.4.2.6 Les organisations de la société civile
Les organisations de la société civile sont présentes pratiquement dans l’ensemble des zones
traversées. Une représentation officielle de la Société civile existe au niveau de chaque sous-
préfecture, bureau lui-même représenté au niveau préfectoral.
Ces bureaux sont théoriquement élus par des représentants d’associations, groupements, etc. Ils sont
normalement conviés lors des grands débats de société et peuvent intervenir dans les processus de
résolution des conflits.
Au cours de l’étude, nous avons pu consulter l’ensemble des membres de la société présent dans les
localités traversées et une liste de celles-ci a été dressée dans chaque localité. Cependant, le temps
imparti n’a pas permis à l’étude de procéder à une évaluation des capacités de ces dernières.
Il s’avère néanmoins que ces organisations semblent manquer de structuration et de moyens. Créées à
l’occasion de projets aujourd’hui terminés ou en voie d’essoufflement, elles n’ont pour la plupart pas
pu développer de mécanisme de fonctionnement autonome. Elles pourraient donc servir de supports
pour la mise en œuvre du PGES mais cela nécessiterait de mettre en place certaines mesures pour
renforcer leurs capacités.
6.1.4.2.7 Les ONG, groupements et programmes
Il existe de nombreux acteurs dans la zone d’empreinte du projet. A travers les consultations
villageoises et les consultations préfectorales, la liste suivante a pu être dressée pour chaque zone :
Tableau 96 : Liste des ONG, groupements et programmes concernés par l’impact du projet
Zone 1 : N’Zérékoré Zone 2 : Beyla- Kérouané Zone 3 : Kankan-Siguiri
ADECAP de Horibadou AVODEK GED
FEPRORI-GIF de N’Zérékoré GFDJI DHD
ACCORA AJVKPE AJVDK
DRC AFFPEK AGEX
CNOPG AJRAK AJDN
ADEMO ADESFRA ONG-AGUISA
APSEG/SYDEV Fasso Saninya Baranama
ONG GRET
ADEKER
Agriculture
ONG GRET : En partenariat avec l’ONG MGE, qui travaille notamment dans le cadre d’un Projet
d’Appui aux Filières Riz & Huile de Palme financé par l’Union Européenne, localisée dans les
Préfectures de Lola & Nzérékoré. L’ONG a précédemment travaillé dans les Préfectures de Kankan et
Kérouané : des OP ou associations de paysans continuent à être liés à ce Projet même sans appui
financier.
CNOPG (Confédération Nationale des Organisations Paysannes) : Actif dans le cadre du Projet
PNAAFA (Projet National d’Appui aux Filières Agricoles) dans le cadre du développement des
filières (production et commercialisation). Cela concerne l’ensemble de notre zone d’étude.
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ONG RGTA-DI : Intervient dans la Préfecture de Kankan Ŕ Kouroussa, dans le cadre d’un
financement avec la Coopération Belge. Ils travaillent sur le développement et la vulgarisation de la
traction animale mais aussi sur des thématiques plus transversales concernant l’installation de bandes
anti-érosives, la gestion des conflits agriculteurs/éleveurs.
Une ONG italienne, intervient sur un Projet financé par l’Union Européenne, dans le cadre de l’appui
aux Organisations de Producteurs d’Arachide et de Riz (production et renforcement de capacités). Ce
Projet concerne la Préfecture de Kankan.
Pisciculture
ONG APDRA, en partenariat avec l’ONG INADER (Formation) et l’ONG AAPRGF (Association des
Animateurs Piscicoles) : Travaillent notamment dans le cadre d’un Projet de Développement de la
Pisciriziculture dans la Préfecture de Nzérékoré, en partenariat avec la CNOPG (Confédération
Nationale des Paysans de Guinée) et les services techniques de l’Etat (DRP Ŕ Direction Régionale de
la Pisciculture)
ONG Plan Guinée, qui a aussi évolué dans le secteur de la pisciculture. Ce projet est en-cours de
finalisation et concerne la Préfecture de Nzérékoré
La FAO a financé un appui aux services de l’Etat (DRP) dans le cadre d’un renforcement de capacités
dans le domaine de la rizipisciculture, cela est encore valable pour une durée d’un an
Nutrition
Le Programme Alimentaire Mondial ou PAM travaille à l’échelle de toute la zone d’étude, dans le
cadre du financement ou appui aux cantines scolaires. A noter aussi qu’ils ont distribué des semences
l’année passée dans les Préfectures de Nzérékoré et Lola.
Education
L’ONG Plan Guinée intervient à l’échelle de la zone, en grande majorité dans la construction et
l’équipement d’écoles. D’autres ONG appuient également la construction d’écoles mais sont moins
connues. Cette ONG intervient dans un programme plus tard intitulé « Education pour tous » et
financé par l’AFD.
Développement local
Le PACV, ou Programme d’Appui aux Communautés Villageoises intervient sur toute la zone dans le
cadre du développement local. Financé par le FIDA, la Banque Mondiale et l’AFD, ils appuient les
Communes dans la réalisation du Plan de Développement Local et du Plan d’Investissement Annuel.
Ils appuient aussi les Préfectures et Régions au niveau déconcentration et décentralisation
(renforcement de capacités).
Santé, eau et assainissement
Le CIDR travaille sur les thématiques des mutuelles de santé dans la Préfecture de Nzérékoré.
L’UNICEF travaille dans le domaine de la santé des enfants à l’échelle de toute la zone,
particulièrement dans la zone de Nzérékoré et celle de Kankan.
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6.1.4.2.8 Les femmes
Malgré une réticence non dissimulée des autorités coutumières à laisser les femmes participer aux
débats, nous avons essayé autant que possible de faire participer les femmes à l’ensemble des
consultations.
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6.2 TRAITEMENT DES DONNEES DES CONSULTATIONS
VILLAGEOISES ET ENQUÊTE MENAGE POUR
L’ENSEMBLE DE LA ZONE DU PROJET
6.2.1 Traitement des données des consultations dans les villages pour
l’ensemble de la zone du projet : Attentes et craintes
Les données présentées dans le tableau ci-dessous sont issues du traitement des consultations menées
dans les 148 villages de la Zone du projet.
A partir de l’analyse systématique des procès-verbaux rédigés par les enquêteurs suite aux
consultations, les thématiques abordées dans chacun des villages ont été compilées dans un document
excel. Une série de plusieurs thématiques principales sont ressorties de ce traitement :
- Quatre principales thématiques concernant les craintes exprimées : perte de terres et
de biens ; perte de moyens de subsistance, déséquilibre des rapports de pouvoir,
risques d’accidents.
- Huit principales thématiques concernant les attentes exprimées : compensation des
terres et des biens ; aménagement d’espaces agricoles et d’élevage et appui technique ;
emploi des jeunes, développement d’activités alternatives génératrices de revenus,
électrification, construction d’infrastructures communautaires, reprofilage des routes,
sécurisation du corridor.
- Trois modes de communication évoqués entre le Maitre d’Ouvrage et les populations :
les élus locaux, une participation directe de la population impactée pour les
compensations, une communication directe tout au long du projet (réunions, radios,
consultations, etc.)
Une fois compilées toutes les dimensions évoquées pour chacun des villages, le traitement a consisté à
calculer le pourcentage de mention, pour chacune des thématiques, au niveau de l’ensemble des
villages de la zone du projet.
Ainsi, à titre d’illustration, lorsque les enquêteurs ont questionné les différents villages sur les
principales craintes associées au projet, 93,92 % des villages interrogés ont répondu : « la perte des
terres et des biens » et lorsque les villages ont été interrogés concernant leurs attentes, 93,24 % des
villages interrogés ont mentionné les compensations associées aux pertes encourues.
Tableau 97 : Résultats du traitement des consultations dans les villages de l’ensemble de la zone du
tracé, section guinéenne.
% de réponses sur l’ensemble de la zone
DIMENSIONS/% DE RÉPONSES
du tracé
CRAINTES
Perte de terres et de biens individuels et collectifs 93,92 %
Perte de moyens de subsistance familiaux 65,54 %
Déséquilibre des rapports de pouvoirs et conflits intra et inter-
6,08 %
villageois
Risques d'accidents (humains et animaux) 61, 49 %
ATTENTES
Compensations des pertes de terres et biens (numéraire et en nature) 93, 24 %
Aménagements d'espaces agricoles et d'élevage et appui technique
69, 59 %
(parc pastoral, zones agricoles de remplacement, intrants)
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Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
Emploi des jeunes des villages 85, 14 %
Développement d'activités génératrices de revenus
26, 35 %
complémentaires/annexes et formation
Electrification du village 64,86 %
Construction d'infrastructures communautaires et amélioration de
89, 86 %
l'accès aux services de base
Reprofilage des routes/désenclavement 31, 08 %
Sécurisation du corridor avec la collaboration des villageois 18, 24 %
ORGANE INTERMEDIAIRE SOUHAITÉ ENTRE LE PROJET ET LE VILLAGE
Les autorités locales (chef, bureaux secteur et district, bureau
90, 54 %
jeunesse, maire, préfecture par voie écrite).
Information et tractations directes avec populations des villages
14, 86 %
pour les compensations
Information directe et régulière (réunions d'information, affichage,
19, 59 %
crieurs publics, radios communautaires)
6.2.2 Traitement des données des enquêtes ménages sur l’ensemble de la zone
du projet
A partir des données issues des questionnaires passés dans les 179 ménages répondants de la zone, un
traitement statistique a été réalisé sur les réponses aux questions qui étaient spécifiquement posées en
lien avec les impacts anticipés du projet par la population.
Les deux tableaux ci-dessous présentent, pour les craintes et les attentes, le nombre de répondants qui
ont cité telle ou telle thématique (crainte et attentes) et le pourcentage que ce nombre représente au
regard de l’ensemble de l’échantillon. L’analyse de ces données est présentée dans le corps du rapport,
par thématique.
Tableau 98 : Analyse des enquêtes ménages (craintes) sur l’ensemble de la zone du tracé, section
guinéenne
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Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
Craintes8 Effectifs %
Pertes des moyens de subsistance 144 80,4%
Risque d’accident 136 76,0%
Pertes d’habitation et déplacement 13 7,3%
Risque Maladie 10 5,6%
Augmentation des tensions et conflits 9 5,0%
Arrivée rapide et massive de migrants 7 3,9%
Non compensations 7 3,9%
Non réalisation du projet 4 2,2%
Augmentation du bruit et des poussières 4 2,2%
Dégradation des conditions de transport et de circulation 2 1,1%
Déforestation et dégradation de l'environnement 1 0,6%
Total / répondants 179 100 %
Tableau 99 : Analyse des enquêtes ménages (attentes) sur l’ensemble de la zone du projet, section
guinéenne.
Attentes9 Effectifs %
Accès à l’électricité 123 69,1%
Création d’emploi/embauche 115 64,6%
Amélioration du transport et de la circulation (nouvelles routes etc.) 27 15,2%
Construction de forage 17 9,6%
Construction d'un poste/centre de santé 16 9,0%
Construction/extension/rénovation d'une école/collège 16 9,0%
Construction de plusieurs infra (santé, éducation, eau, route) 15 8,4%
Compensation rapide/équitable/juste 9 5,1%
Construction d'un centre d'accueil 7 3,9%
Construction d'une mosquée 4 2,2%
Appui aux agri/éleveurs (intrants, matériel de transformation, structuration) 3 1,7%
Amélioration/construction d'infra de transport (routes, ponts) 3 1,7%
Aménagements des terres et pâturages 3 1,7%
Reconstruction de l'habitat 2 1,1%
Compensation monétaire 2 1,1%
Location des terres affectées 1 0,6%
Non compensation 1 0,6%
Fourniture en médicament 1 0,6%
Accélération des travaux du projet 1 0,6%
Construction d'un centre culturel 1 0,6%
Construction de magasins de commerce 1 0,6%
Total / répondants 178 100 %
8
Interrogés : 180 / Répondants : 179 / Réponses : 337. Pourcentages calculés sur la base des répondants
9
Interrogés : 180 / Répondants : 178 / Réponses : 368. Pourcentages calculés sur la base des répondants
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6.3 ANALYSE DES RESULTATS DES CONSULTATIONS
VILLAGEOISES ET ENQUÊTE MENAGE PAR ZONE
6.3.1 Traitement des données issues des consultations dans les villages par
zone
Tableau 100 : Traitement statistique des consultations villages, par zone
% de réponses sur
ENJEUX/% DE % de réponses- % de réponses- % de réponses-
l’ensemble de la
RÉPONSES Zone 1 Zone 2 Zone 3
zone du tracé
CRAINTES
Perte de terres et de biens
93,92 % 90,00 % 96,30 % 93,24 %
individuels et collectifs
Perte de moyens de
65,54 % 85,00 % 87,04 % 44,59 %
subsistance familiaux
Déséquilibre des rapports de
pouvoirs et conflits intra et 6,08 % 10,00 % 0,00% 9,46 %
inter-villageois
Risques d'accidents
61, 49 % 80,00 % 62,96% 55,41 %
(humains et animaux)
ATTENTES
Compensation des pertes de
terres et biens (numéraires et 93, 24 % 100,00% 92,59% 91,89 %
en nature)
Aménagements d'espaces
agricoles et d'élevage (parc
69, 59 % 40,00% 57,41% 86,49%
pastoral, zones agricoles de
remplacement, intrants)
Emploi des jeunes des
85, 14 % 100,00% 90,74% 77,03%
villages
Développement d'activités
génératrices de revenus
26, 35 % 55,00% 18,52% 24,32%
complémentaires/annexes et
formation
Electrification du village 64,86 % 75,00% 59,26% 66,22%
Construction
d'infrastructures
communautaires et 89, 86 % 95,00% 96,30% 83,78%
amélioration de l'accès aux
services de base
Reprofilage des
31, 08 % 30,00% 37,04% 25,68%
routes/désenclavement
Sécurisation du corridor avec
la collaboration des 18, 24 % 5,00% 1,85% 33,78%
villageois
ORGANE INTERMEDIAIRE SOUHAITÉ ENTRE LE PROJET ET LE VILLAGE
Les autorités locales (chef,
bureaux secteur et district,
90, 54 % 80,00% 85,19% 97,30%
bureau jeunesse, maire,
préfecture par voie écrite).
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Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
Information et tractations
directes avec populations des
14, 86 % 55,00% 11,11% 6,76%
villages pour les
compensations
Information directe et
régulière (réunions
d'information, affichage, 19, 59 % 65,00% 25,93% 2,70%
crieurs publics, radios
communautaires)
6.3.2 Traitement des entretiens effectués dans les préfectures et services
technique
L’échelon préfectoral a été privilégié dès le départ de l’étude pour deux raisons. D’une part, il semble
aux vues de ses compétences, de la qualité de ses services techniques et de sa proximité avec les
citoyens, être le plus à même de participer de manière active à la réussite du projet. D’autre part, il
représente déjà l’échelon privilégié par le BGEEE pour effectuer le suivi des PGES.
Dans ce cadre et bien que le protocole de consultation ait été standardisé, les aléas des directions
préfectorales et du terrain ont poussé l’étude à diversifier les procédures d’enquête. D’une manière
générale le protocole suivant a été observé:
5. Présentation de la mission aux autorités régionales et ou préfectorales
6. Rencontres collectives ou individuelles avec les services techniques clefs :
Direction régionale ou préfectorale de l’Environnement des Eaux et Forêts ;
Direction régionale ou préfectorale de l’Habitat et de l’Urbanisme ;
Direction régionale ou préfectorale de l’Agriculture ;
Direction régionale ou préfectorale de l’Elevage.
Services préfectoraux de développement.
En fonction de la disponibilité des cadres, les rencontres ont donné lieu à des consultations directes via
des entretiens semi-directifs ou à la remise d’un questionnaire. Les aspects suivants ont
systématiquement été abordés dans leur contexte sectoriel :
Eclairage contextuel sectoriel;
Etude des impacts, des mesures d’atténuation et élaboration du plan de gestion
environnementale et sociale ;
Evaluation des mesures compensatoires liées aux procédures de cessibilité et proposition d’un
plan d’action de réinstallation et de compensation ;
Méthode de communication et de participation des parties prenantes dans le cadre du plan
d’engagement des parties prenantes.
7. Réunion plénière avec les Comités Préfectoraux de Suivi Environnemental et Social ou avec les
services clés : a)compte-rendu écrit ou oral de l’accueil fait par les communautés au projet, des
attentes et craintes formulées par celles-ci et discussion autour de la validité de celles-ci, b)
retour sur les craintes et attentes recensées lors des entretiens individuels ou dans les
questionnaires, c) discussion autour des dispositions à prendre pour la bonne marche du projet.
8. Signature d’un procès-verbal remis en deux exemplaires aux autorités.
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6.3.2.1.1 Présentation des services préfectoraux clés :
Dans la continuité de la présentation faite dans l’EIES, cette partie vise à fournir des informations
complémentaires sur les services susceptibles d’être mobilisés aux différentes étapes du PGES. Après
une présentation plus spécifique de l’état du secteur, un rapide rappel sur les difficultés générales du
secteur sera fait sur les bases des échanges effectués avec les directeurs préfectoraux.
Directions préfectorales de l’Environnement, des Eaux et Forêts
Structure organisationnelle générale
Il faut d’abord préciser que les préfectures sont sous tutelle administrative de la Direction Régionale
de l’Environnement, des Eaux et Forêts. Dans ce cadre ces dernières sont chargées de coordonner les
directions préfectorales de l’Environnement, des Eaux et Forêts et vérifier que les actions de celles-ci
permettent (i) d’assurer la protection de l’environnement contre toutes ses formes de dégradation, (ii)
d’assurer l’aménagement, la reconstitution et la conservation des forêts et des aires protégées, la
conservation des eaux et des sols ; (iii) veiller à l’exploitation rationnelle des forêts et de la faune
sauvage.
Au niveau préfectoral, le directeur préfectoral coordonne les activités de quatre (4) sections chacune
chargée de tâches spécifiques :
Tableau 101 : Sections préfectorales des directions préfectorales de l’Environnement, des Eaux et
des Forêts
Section ou
Attributions
service
Surveillance des forêts classées ; gestion des feux ; veille sur le respect de la
réglementation relative à la coupe du bois et répression des infractions ; protection des
Eaux et forêts
espèces floristiques et fauniques ; délivrance d’autorisation de permis de chasse et
d’autorisation de coupe ; réalisation des reboisements.
Gestion des pollutions et des déchets recyclables; information et sensibilisation pour la
Environnement protection de l’environnement ; contrôle produits chimiques ; contrôle réguliers des
domaines publics, assurer l’inspection des établissements classés.
Appui conseil à l’assainissement ; gestion des eaux usées et des déchets des ménages;
Assainissement nettoyage, entretien et/ou création d’espaces verts ; chargé de l’assainissement des
agglomérations.
Office Guinéen
Statistique du bois ; promotion des essences ; appui conseil à la conservation de la qualité
du Bois
du bois ; délivrance des bordereaux de transport des bois.
(OGUIB)
Pour permettre la bonne marche de leurs activités, les sections s’appuient sur les cantonnements
forestiers. Dans les limites des sous-préfectures et des communes urbaines, les chefs de cantonnements
forestiers sont chargés de mener des activités de sensibilisation, d’animation et de vulgarisation. Ces
opérations ont pour thématique : la gestion des forêts, de la faune et de la flore, la gestion des feux de
brousse. Il est également chargé de coordonner les gardes forestiers et les agents forestiers.
Principaux problèmes :
Manque de moyens logistiques, insuffisance des équipements et des moyens financiers ;
Absence de formation continue ne permettant pas aux préfectures de moderniser leurs
procédures et pratiques de travail.
Méconnaissance et non-respect des lois et règlementations environnementales par les
citoyens : la méconnaissance de la législation chez les citoyens, non palliée par des sessions de
sensibilisation rend trop conséquente la tâche qui pèse sur les services.
Rapport PGES – section guinéenne - Version finale Avril 2018- Page 179
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Directions Préfectorales de l’Agriculture
Structure organisationnelle :
La direction préfectorale est chargée de la coordination, du suivi et du contrôle des activités des
sections préfectorales et des chefs de service développement communal et sous-préfectoral. Elle coiffe
7 sections.
Tableau 102 : Sections préfectorales des directions préfectorales de l’Agriculture
Section ou
Attributions
service
Montage des pépinières d’arbres fruitiers ; Elaboration et suivi du calendrier agricole ;
Promotion
montage des parcelles de démonstration ; Evaluation économique de l’exploitation
agricole
agricole.
Agence Nationale
Appui à la structuration des organisations agricoles ; identifications des problèmes
de la Promotion
rencontrés par les agriculteurs ; développement de solutions adaptées aux contextes ;
et du Conseil
formation des groupements d’agriculteurs ; évaluation des campagnes agricoles.
Agricole
Appui et conseil aux activités des APDT et ADC ; assurer le contrôle sanitaire des
Protection des
cultures ; assurer le contrôle phytosanitaire des plantes à l’importation et à l’exportation ;
végétaux
assurer la formation des ADC ; expertise des produits phytosanitaires sur le marché.
Génie Rural Aménagement hydro-agricole ; hydraulique villageoise ; construction rurale
Réhabilitation des pistes ; entretien mécanisé ; construction des ouvrages de
Piste rurale
franchissement ; désenclavement des zones de production.
Stratégie
nationale de Chargé des enquêtes agricoles ; fournitures des informations statistiques ; montages des
sécurité carrées de rendement.
alimentaire
Questions Règlements des différends domaniaux ; gestion des enquêtes et procédures de cession de
foncières parcelles agricoles.
Il faut préciser qu’en fonction des ressources humaines de chaque préfecture, chaque section gère ces
attributions avec plus ou moins d’efficacité. De plus, le plus souvent, certaines sections comme celles
de l’ANPROCA et de la SNSA mènent des activités conjointes notamment en matière de formation et
de renforcement des compétences.
Problèmes rencontrés :
Pauvreté extrême des producteurs;
Insuffisance des aménagements agricoles (entre 1 et 4% selon les préfectures des plaines et
bas-fonds aménageables sont aménagés);
Enclavement des zones de productions ;
Accès difficile aux intrants pour les producteurs (absence de crédit agricole dans certaines
préfectures) ;
Insuffisance de l’encadrement agricole ;
Conflits entre agriculteurs et éleveurs.
Directions Préfectorales de l’Elevage
Structure organisationnelle :
Rapport PGES – section guinéenne - Version finale Avril 2018- Page 180
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La Direction Préfectorale de l’élevage est chargée de la coordination des activités dans la préfecture.
Le directeur préfectoral supervise trois services :
Tableau 103 : Sections préfectorales des directions préfectorales de l’Elevage
Section ou
Attributions
service
Production et
Suivi des cheptels ; Veille au respect de la règlementation notamment en matière
industries
d’abatage; suivi des prix.
animales
Planification et
Suivi des programmes préfectoraux ; données statistiques ; développement des
renforcement des
formations aux éleveurs.
capacités
Services Suivi des maladies par espèce et appui aux éleveurs en matière de traitement et de
vétérinaires vaccination.
Principaux problèmes:
Non délimitation des zones de pâturage ;
Absence de règlementation en matière d’élevage urbain ;
Alimentation et abreuvage limités ;
Accidents de la circulation ;
Non délimitation des zones de pâturage/ manque d’abris et de parc;
Limite des systèmes d’abreuvage;
Absence de complémentarités alimentaires;
Eloignement et coûts des produits vétérinaires;
Conflits entre agriculteurs et éleveurs;
Conflits de propriété et /ou vol de bétail;
Méconnaissance des techniques de collecte, de stockage et d’utilisation des sous-produits
agricoles et résidus de récoltes ;
Analphabétisme des éleveurs ;
Faible niveau de structuration.
Directions Préfectorales de l’Habitat et de l’Urbanisme
Structure organisationnelle :
La direction préfectorale de l’habitat et de l’urbanisme est chargée principalement de la gestion du
foncier urbain, en particulier des immeubles, des titres fonciers, du plan cadastral, du service
topographique et de toutes mutations foncières. Il est généralement composé de deux services :
Tableau 104 : Sections préfectorales des directions préfectorales de l’Habitat et de l’Urbanisme
Section ou Attributions
service
Domaines et Responsable du lotissement, enregistrement des actes de ventes, cession des titres
cadastres fonciers, réalisation des plans de masses, participation à l’élaboration du plan
d’aménagement.
Habitats et Suivi des programmes préfectoraux ; conception des plans des bâtiments;
construction établissement des permis de construire ; assistance à l’implantation d’ouvrage ;
contrôle et suivi des chantiers.
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Principaux problèmes :
Méconnaissance ou incompréhension du code foncier et domanial par les citoyens;
Réticence des coutumiers qui exigent le respect scrupuleux de leurs limites pendant le
lotissement ;
Difficulté voir impossibilité de lotissement à grande échelle rendant impossible l’élaboration
de plan d’aménagement ;
Conflits domaniaux localisés entre coutumiers ;
Non-respect du délai accordé aux bénéficiaires des parcelles ;
Non-respect des procédures de lotissement ;
Difficultés liées au plan d’aménagement : enclavement de certaines villes ; difficultés d’accès
à l’eau ; réglementation relative à l’occupation du sol, etc.
Services préfectoraux de développement
Structure organisationnelle :
Les services préfectoraux de développement sont sous la responsabilité directe du chargé de
collectivités territoriales. Elle comprend trois services :
Tableau 105 : Sections préfectorales des services préfectoraux de développement
Section ou
Attributions
service
Promotion et coordination des actions de coopération et assistance à travers des activités
de projet de développement existant dans les collectivités décentralisées.
Promotion des jumelages entre collectivités ;
Réalisation de micro-projets et assistance des collectivités décentralisées, des
Direction des groupements villageois, des coopératives dans la gestion technique de leur projet ;
microréalisations Suivi, évaluation périodique des micro-projets en lien avec les services techniques
sectoriels concernés ;
Promotion du développement des mouvements associatifs locaux ;
Participation à la préparation des plans de développement locaux (PDL) et suivi de
l’exécution des programmes d’investissements annuels (PAI)
Préparation et suivi du plan d’investissement public de la préfecture ;
Suivi des procédures d’élaboration des contrats de plan de développement à réaliser
Direction du Plan conjointement par l’Etat et les collectivités décentralisées de la préfecture ;
Capitaliser les données statistiques collectées au niveau de la préfecture ;
Elaborer et suivre les programmes pluriannuels d’investissement public.
Participer à la préparation des élections des différents organes consultatifs et délibératifs
des collectivités décentralisées ;
Organisation des Participer à la formation et à l’organisation des élus locaux ;
collectivités Assister, conseiller les collectivités décentralisées en matière de gestion de leurs
moyens, budgets ;
Instruire les dossiers de délibération des conseils de collectivité.
Principaux problèmes :
Manque de moyens de communication, de traitement, de déplacement, etc. ;
Manque de coordination et de mutualisation avec les programmes et projets nationaux de
développement ;
Difficultés de coordination avec les services techniques sectoriels ;
Opacité des règles de planification régissant la priorisation des constructions d’accès aux
services de base ;
Difficultés d’accès aux informations statistiques et budgétaires des collectivités.
Rapport PGES – section guinéenne - Version finale Avril 2018- Page 182
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6.3.2.1.2 Résultats des consultations préfectorales :
Dans la continuité des villageois, les cadres préfectoraux ont accueilli le projet avec un vif
enthousiasme. Toutes les préfectures se sont portées volontaires et ont dans le cadre de l’EIES apporté
un précieux concours au processus d’identification des ayants droits notamment dans le cadre de
l’identification des propriétaires de parcelles loties.
Les comptes rendus issus des échanges avec les services préfectoraux sont intégrés en intégralité dans
la Synthèse Territoires. Dans cette sous-partie nous proposons des extraits de ces derniers classés par
thématique pour faciliter la lecture.
Tableau 106 : Résultats des consultations préfectorales
Craintes/Attentes
Emploi/sources de revenus
Beyla : manque de cadrage et d’accompagnement des activités génératrices de revenus proposées comme
alternatives ;
Siguiri : la seule compensation des biens ne saurait suffire à rétablir les moyens de subsistance des personnes
affectées par le projet
Kankan : création d’emplois
Gouvernance/implication des pouvoirs publics
Lola :crainte d’une substitution des services préfectoraux par une équipe composée de « cadres de
Conakry » ;
Domaines fonciers
Beyla : crainte de la non-compensation des terres ; sentiment d’injustice et de dépossession
Kankan : réduction des zones de pâturage et déforestation
Biens /Développement
Beyla : crainte que les compensations soient mal gérées et que ce projet appauvrisse les populations locales
Siguiri : Quel discours à tenir aux personnes qui ont entamé la construction de leur habitation. « Faut-il leur
dire de stopper la construction ou à défaut de date précise pour le début des travaux, ne rien dire ? »
Kankan : l’électrification des villes (communes urbaines et sous-préfectures) permet de réduire l’insécurité,
de relancer l’élevage, informatisation des services, développement de petites et moyens industries, diminution
de la coupe abusive de bois
Elevage
Kankan : risques d’accidents le long et sous la ligne (perte de bétail)
Tensions sociales/cohésion sociale
Beyla : Crainte du mécontentement populaire en cas de non électrification des villages ; tensions entre
villages dues aux mécanismes de recrutement, insuffisances du mécanisme de compensation (montants, mise
en œuvre, information) ; tensions dans les zones concernées par les relocalisations ; manque d’implication et
de coordination des autorités locales dans la mise en œuvre du PGES ;
Lola : l’acquisition de terre par l’Etat sans modalités compensatoires justes serait la porte ouverte « aux cris ».
Information et communication
Beyla : importance de l’information et de la communication pour favoriser la confiance et la collaboration des
autorités et des populations ;
Santé humaine
Siguiri : Quelles seront les mesures de sécurité et conditions de prises en charge des personnes travaillant sur
le projet en insistant sur les travailleurs non qualifiés le plus souvent employés ponctuellement sur le projet ?
Héritage culturel
NON MENTIONNÉ
Préconisations
Communication et information
Beyla : développer un plan de communication et de sensibilisation composé de plusieurs phases ; mettre en
place des comités de suivi à chaque échelon administratif
Kérouané : développer un plan de communication et de sensibilisation ; mettre en place des comités de suivi
à chaque échelon administratif
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Lola : mettre en place différents moyens de communication à la fois ascendants et descendants entre le projet
et les parties prenantes avec rôle central de la préfecture ; mise en place d’agents locaux au niveau des
villages qui serviraient à la fois d’animateurs et de relais entre les comités de projet et les citoyens du village ;
Que le projet prévoit de faire appel à de nombreux types de médias, et ce à chaque moment clé de la mise en
œuvre (radio communautaire, ateliers d’échanges, forums, séquences pédagogiques dans les écoles et postes
de santé…) ; Intégration des organisations locales soient intégrées de manière spécifique dans la
communication ;
Gouvernance/implication des pouvoirs publics
Beyla : intégrer à toutes les étapes de la mise en œuvre, les services techniques de la préfecture, de la sous-
préfecture et/ou de la mairie
Kérouané : Intégrer à toutes les étapes de la mise en œuvre, les services techniques de la préfecture, de la
sous-préfecture et/ou de la mairie ;
Lola : L’ensemble des équipes souhaiterait faire partie d’un comité de projet et être intégré selon sa
compétence sectorielle dans la mise en œuvre assortie d’un appui technique ainsi que des sessions de
formation
Foncier/Élevage
Kankan : installer des zones de pâturage loin des lignes ; prise en charge sanitaire des cheptels impactés,
compensations pour les pertes encourues par les éleveurs ;
Emploi/Sources de revenus
Beyla : Intégrer l’ensemble des parties prenantes dans le processus de recrutement en laissant la décision
finale au comité villageois
Kérouané : Intégrer l’ensemble des parties prenantes dans le processus de recrutement en laissant la décision
finale au comité villageois
Lola : les villages impactés désignent eux-mêmes les personnes qui devront travailler sur leurs terres en tant
que manœuvre ; les personnes chargées de la coordination et du suivi devrait être recrutées, si compétences
disponibles, au niveau sous-préfectoral ou préfectoral ; soutenir des projets communautaires mais également
individuels et lignagers qui pourront être mis en place dans le cadre de la compensation
Siguiri : importance d’une bonne intégration des bureaux de la jeunesse dans le processus de sélection des
employés du projet. Il est préconisé de constituer des comités locaux de projet chargés entre autres choses de
gérer le processus de sélection de la main d’œuvre locale. Ce comité devrait être constitué des représentants
des personnes affectées, du bureau de secteur, d’un représentant du projet et des organisations de la société
civile intéressées, ce pour assurer une parfaite transparence. De plus, la sous-préfecture devrait également être
présente en tant que contrôleur du respect des procédures.
Compensations et relocalisations
Beyla : compenser les terres tout en différenciant les types de terre selon des critères de rentabilités
agronomiques ; trouver des solutions alternatives au recasement de personnes sur des territoires étrangers ;
Echelonner le versement des compensations relatives aux biens ; donner la charge du versement des
compensations et du suivi des investissements individuels à un organisme privé local ; s’inspirer des pratiques
de certaines sociétés minières (Rio Tinto).
Kérouané : compenser les terres tout en différenciant les types de terre selon des critères de rentabilité
agronomique ; donner la charge du versement des compensations et du suivi des investissements individuels à
un organisme privé local
Lola : compensation des terres réquisitionnées essentielles même si elles appartiennent à l’Etat ; la réussite du
projet dépendra de la qualité des modalités de compensation prévues et du processus d’intégration des parties
prenantes dans la mise en œuvre de celui-ci ; suggestion pour calculer la valeur économique des terres
agricoles : rendement annuel (riz)/hectare x prix kg) x superficies x 60 ans. ; implication du crédit rural dans
le mécanisme de compensations
Siguiri : la terre devrait être compensée et ce, qu’il y ait un titre foncier ou non, le prix sera fixé en fonction
des types de terre ; dans le cadre des compensations, fournir un appui aux personnes affectées dans la gestion
des fonds doublé d’un paiement de la compensation par tranches ;
Santé publique
Siguiri : mise en place de services de suivi des travailleurs, des moyen de rapatriement des personnes blessées
et que les services du projet ne se substituent pas aux services publics.
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Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
6.3.3 Analyse des résultats des consultations villageoises et enquête ménage de
la zone 1
Les consultations de la zone 1 révèlent que les localités impactées se préoccupent principalement de la
création d’emploi des jeunes localement et de la perte de terres et de biens individuels et collectifs.
Dans l’ensemble des villages consultés, la première des questions portait systématiquement sur la terre
et pour cause, dans cette région où les terres arables sont extrêmement rares, trouver et aménager une
nouvelle terre est extrêmement difficile. Pour cette raison, la première attente (au même titre que la
création d’emploi) qui ressort des enquêtes ménages comme des consultations porte sur les
compensations qui seront reçues en contre partie de la perte de terres et de biens. On observe
également de grandes attentes en matière de construction d’infrastructures et ce malgré un niveau
d’accès aux services de base bien plus élevé que dans les autres zones de l’étude.
Tableau 107 : Traitement statistique des consultations, zone 1
% de réponses-
DIMENSIONS/% DE RÉPONSES
Zone 1
CRAINTES
Perte de terres et de biens individuels et collectifs 90,00 %
Perte de moyens de subsistance familiaux 85,00 %
Déséquilibre des rapports de pouvoirs et conflits intra et inter-villageois 10,00 %
Risques d'accidents (humains et animaux) 80,00 %
ATTENTES
Compensations des pertes de terres et biens (numéraire et en nature) 100,00%
Aménagements d'espaces agricoles et d'élevage (parc pastoral, zones agricoles de
40,00%
remplacement, intrants)
Emploi des jeunes des villages 100,00%
Développement d'activités génératrices de revenus complémentaires/annexes et
55,00%
formation
Electrification du village 75,00%
Construction d'infrastructures communautaires et amélioration de l'accès aux
95,00%
services de base
Reprofilage des routes/désenclavement 30,00%
Sécurisation du corridor avec la collaboration des villageois 5,00%
ORGANE INTERMEDIAIRE SOUHAITÉ ENTRE LE PROJET ET LE VILLAGE
Les autorités locales (chef, bureaux secteur et district, bureau jeunesse, maire,
80,00%
préfecture par voie écrite).
Information et tractations directes avec populations des villages pour les
55,00%
compensations
Information directe et régulière (réunions d'information, affichage, crieurs publics,
65,00%
radios communautaires)
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Tableau 108 : Traitement statistique des consultations villages (par rangs de priorités des thématiques),
zone 1
Rang Rang Rang Rang
Crainte % % %
1 2 3 4 %
Pertes de terres de cultures ou pâturage,
autres moyens de subsistance 29,00 16,11 13,00 7,22 0,00 0,00 0,00 0,00
(échoppes, magasins etc.)
Pertes d’habitation et déplacement 0,00 0,00 3,00 1,67 1,00 0,56 0,00 0,00
Risque d’accident 28,00 15,56 16,00 8,89 0,00 0,00 0,00 0,00
Risque maladie 0,00 0,00 1,00 0,56 0,00 0,00 0,00 0,00
Augmentation du bruit et des poussières 0,00 0,00 1,00 0,56 0,00 0,00 0,00 0,00
Arrivée rapide et massive de migrants 0,00 0,00 0,00 0,00 1,00 0,56 0,00 0,00
Augmentation des tensions et conflits
0,00 0,00 5,00 2,78 0,00 0,00 0,00 0,00
dans la communauté
6.3.4 Analyse des résultats des consultations villageoises et enquête ménage de
la zone 2
Les craintes des populations de la zone portent comme pour les autres zones sur la perte de terres et de
biens individuels et collectifs. Cette préoccupation se justifie par la situation qui caractérise
actuellement la zone, en attente du retour des activités minières. En corrélation avec celle-ci les
populations espèrent (attentes) essentiellement que le projet apportera : de l’emploi pour les jeunes du
village (90, 74%), la construction d'infrastructures communautaires et l’amélioration de l'accès aux
services de base (96,30 %) et que des compensations seront versées en cas de perte de terres et de
biens (92,59 %)
Tableau 109 : Traitement statistique des consultations villages, zone 2
% de réponses-
DIMENSIONS/% DE RÉPONSES
Zone 2
CRAINTES
Perte de terres et de biens individuels et collectifs 96,30 %
Perte de moyens de subsistance familiaux 87,04 %
Déséquilibre des rapports de pouvoirs et conflits intra et inter-villageois 0,00%
Risques d'accidents (humains et animaux) 62,96%
ATTENTES
Compensations des pertes de terres et biens (numéraire et en nature) 92,59%
Aménagements d'espaces agricoles et d'élevage (parc pastoral, zones agricoles de
57,41%
remplacement, intrants)
Emploi des jeunes des villages 90,74%
développement d'activités génératrices de revenus complémentaires/annexes et formation 18,52%
Electrification du village 59,26%
Construction d'infrastructures communautaires et amélioration de l'accès aux services de
96,30%
base
Reprofilage des routes/désenclavement 37,04%
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Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
Sécurisation du corridor avec la collaboration des villageois 1,85%
ORGANE INTERMEDIAIRE SOUHAITÉ ENTRE LE PROJET ET LE VILLAGE
Les autorités locales (chef, bureaux secteur et district, bureau jeunesse, maire, préfecture par
85,19%
voie écrite).
Information et tractations directes avec populations des villages pour les compensations 11,11%
Information directe et régulière (réunions d'information, affichage, crieurs publics, radios
25,93%
communautaires)
Tableau 110 : Traitement statistique des consultations villages (par rangs de priorités des thématiques),
zone 2
Crainte Rang 1 % Rang 2 % Rang 3 % Rang 4 %
Pertes de terres de cultures ou pâturage,
autres moyens de subsistance (échoppes,
magasins etc.) 44,00 24,44 10,00 5,56 0,00 0,00 0,00 0,00
Pertes d’habitation et déplacement 0,00 0,00 0,00 0,00 1,00 0,56 0,00 0,00
Risque d’accident 14,00 7,78 28,00 15,56 2,00 1,11 0,00 0,00
Risque maladie 0,00 0,00 3,00 1,67 1,00 0,56 1,00 0,56
Augmentation du bruit et des poussières 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Arrivée rapide et massive de migrants 1,00 0,56 0,00 0,00 2,00 1,11 0,00 0,00
Augmentation des tensions et conflits
dans la communauté 0,00 0,00 1,00 0,56 0,00 0,00 0,00 0,00
6.3.5 Analyse des résultats des consultations villageoises et enquête ménage de
la zone 3
On observe dans cette zone une diversité de craintes et d’attentes plus importante que dans les autres
zones. La spécificité de la zone reste certainement son désir d’aménagement de nouvelles terres
agricoles. En effet les zones à bon rendement agricole s’avérant de plus en plus rares suite à une
exploitation importante des terres, il en résulte une forte pression foncière. Au niveau des attentes, les
compensations pour les terres et biens confisqués, ainsi que la construction d’infrastructures de base
ressortent comme les deux items les plus souvent cités. Ils traduisent une peur de perdre les principales
sources de revenus et l’aspiration à un développement rapide de leurs villages.
Tableau 111 :Traitement statistique des consultations villages, zone 3
% de réponses-
DIMENSIONS/% DE RÉPONSES
Zone 3
CRAINTES
Perte de terres et de biens individuels et collectifs 93,24 %
Perte de moyens de subsistance familiaux 44,59 %
Déséquilibre des rapports de pouvoirs et conflits intra et inter-villageois 9,46 %
Risques d'accidents (humains et animaux) 55,41 %
ATTENTES
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Projet d’interconnexion électrique 225 kV Guinée-Mali
Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
Compensations des pertes de terres et biens (numéraire et en nature) 91,89 %
Aménagements d'espaces agricoles et d'élevage (parc pastoral, zones agricoles de
86,49%
remplacement, intrants)
Emploi des jeunes des villages 77,03%
Développement d'activités génératrices de revenus complémentaires/annexes et formation 24,32%
Electrification du village 66,22%
Construction d'infrastructures communautaires et amélioration de l'accès aux services de
83,78%
base
Reprofilage des routes/désenclavement 25,68%
Sécurisation du corridor avec la collaboration des villageois 33,78%
ORGANE INTERMEDIAIRE SOUHAITÉ ENTRE LE PROJET ET LE VILLAGE
Les autorités locales (chef, bureaux secteur et district, bureau jeunesse, maire, préfecture
97,30%
par voie écrite).
Information et tractations directes avec populations des villages pour les compensations 6,76%
Information directe et régulière (réunions d'information, affichage, crieurs publics, radios
2,70%
communautaires)
Tableau 112 : Traitement statistique des consultations villages (par rangs de priorités des thématiques),
zone 3
Crainte Rang 1 % Rang 2 % Rang 3 % Rang 4 %
Pertes de terres de cultures ou pâturage,
autres moyens de subsistance (échoppes,
magasins etc.) 32,00 17,78 16,00 8,89 0,00 0,00 0,00 0,00
Pertes d’habitation et déplacement 2,00 1,11 3,00 1,67 3,00 1,67 0,00 0,00
Risque d’accident 22,00 12,22 22,00 12,22 4,00 2,22 1,00 0,56
Risque maladie 0,00 0,00 2,00 1,11 2,00 1,11 0,00 0,00
Augmentation du bruit et des poussières 0,00 0,00 1,00 0,56 1,00 0,56 1,00 0,56
Arrivée rapide et massive de migrants 0,00 0,00 0,00 0,00 3,00 1,67 0,00 0,00
Augmentation des tensions et conflits
dans la communauté 0,00 0,00 0,00 0,00 2,00 1,11 1,00 0,56
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6.4 SOUTIEN DE LA COMMUNAUTE
Les consultations menées dans la zone d’impact du projet ont permis d’une part d’informer les
populations sur la teneur du projet et son calendrier et d’autre part de recueillir leur craintes, attentes et
opinions vis-à-vis du projet.
De manière générale les populations ne voient pas d’inconvénient majeur à la mise en place du projet
et accepteront sa réalisation dans la mesure où leurs craintes sont prises en compte au niveau des
mesures d’atténuation mises en œuvre et que leurs attentes principales sont satisfaites.
En d’autres termes, si les compensations sont justes et correctement mises en œuvre et que les
travailleurs non qualifiés sont recrutés localement durant la phase de construction, le projet devrait
s’intégrer assez bien socialement.
Annexe 4 : Liste des Procès-verbauxdes consultations des préfectures, services techniques et
villages de la zone du projet
Lors des différentes consultations menées lors de l’étude, ainsi que celles conduites officiellement par
le BGEEE aucune opposition catégorique au projet n’a été relevée que ce soit au niveau des
populations impactées, des acteurs institutionnels et de la société civile.
En revanche on ne peut pas parler de soutien populaire pour ce projet, du moins pas au niveau des
PAP, puisque la plupart d’entre eux ne sont pas concernés par la connexion à l’électricité.
Il est prévu, dans le PGES, de mettre en œuvre un plan de communication. Ce plan doit permettre de
maintenir la population informée concernant le projet et son déroulement et de maintenir l’opérateur
informé de la situation des villages impactés. Cette communication est essentielle au maintien d’un
bon niveau d’intégration sociale du projet dans les communautés.
Ce dispositif comprend la réalisation de consultations publiques. Ces consultations devront être
menées dans un cadre légal (annonce publique, présentation des impacts, annonces des dates butoires
pour le PAR, etc.) et de manière spontanée (c’est-à-dire non obligatoire) pour permettre de réaliser des
débats publics concernant le projet et ses impacts.
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7 MONTAGE INSTITUTIONNEL
Les responsabilités du promoteur à travers le Plan d’Engagement des Parties Prenantes (PEPP) doit
permettre à la société d’assurer la mise en œuvre du projet d’une part dans le respect des organisations
sociales en place, et d’autre part dans une dynamique de paix sociale et de transparence. On peut donc
établir les objectifs spécifiques suivants :
Définir un modèle organisationnel rationnel qui prend en compte les craintes et attentes de
chaque partie prenante ;
Proposer des modalités de partenariat entre les acteurs qui permettent d’assurer la mise en
œuvre et le suivi du PGES;
Elaborer une chaîne de communication fonctionnelle.
De cette manière, la mise en œuvre et le suivi des mesures d’atténuation et de compensation des
impacts négatifs du projet ainsi que l’optimisation des impacts positifs pourront être évalués de
manière transparente sur la base de l’effectivité et de l'efficacité des mesures arrêtées. Sur la base de
ces évaluations, les parties prenantes pourront apporter des corrections nécessaires pour optimiser la
performance des mesures.
7.1 Supervision, coordination et contrôle de la mise en œuvre
Le promoteur du projet, le WAPP (West African Power Pool) sera chargé de la supervision et du
contrôle via EDG (Électricité de Guinée),concepteur et organisateur du projet.
Le rôle d’EDG sera de:
Contrôler la mise en œuvre du PGES,
Contrôler ou faire contrôler l’exécution et les résultats enregistrés.
Pour s’assurer de la bonne marche des composantes de l’EIES et parce que les activités du chantier et
les activités de mise en œuvre du PGES sont séparées, il est conseillé qu’au démarrage du projet, une
unité spécifique soit mise en place notamment pour :
Finaliser l’identification des parties prenantes et mobiliser celles-ci ;
formaliser les partenariats, conventions et modalités de travail avec les parties prenantes du
projet ;
coordonner les activités entre les différentes parties prenantes ;
mettre en œuvre les activités du PAR ;
assurer la capitalisation, la mutualisation et la diffusion de l’information auprès de l’ensemble
des parties prenantes ;
appuyer les acteurs dans le suivi du PGES.
Cette unité comprendra au niveau central notamment :
Un service chargé de la planification et du suivi du plan de gestion environnementale et
sociale ;
Un service chargé du suivi de la mise en œuvre du PAR ;
Un service chargé de la communication, de la capitalisation et de la mutualisation;
Un chargé d’appui et de coordination aux antennes locales.
Au niveau local et dans les 6 zones suivantes - Nzérékoré-Lola ; Beyla ; Kérouané ; Kankan ;
Kouroussa ; Siguiri. Une équipe de mise en œuvre et de suivi de projet serait composée de :
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Un chef d’antenne local chargé de la mise œuvre et du suivi du PGES ;
Un chargé de la mise en œuvre et du suivi du PAR ;
Deux à quatre animateurs communautaires selon le nombre de villages à couvrir par zone.
7.2 Suivi du plan de gestion environnementale et sociale
7.2.1 Le Bureau Guinéen des Etudes et Evaluations Environnementales
Conformément au décret D/2011/047/PRG/SGG du 25 février 2011, sur les fonctions et attributions du
Ministère de l’Environnement et des Eaux et Forêts, le BGEEE (Bureau Guinéen des Etudes et
d’Evaluation Environnementale) sera le garant de la bonne conduite du présent plan de gestion
environnementale et sociale.
A référence à ces missions, il assurera la validation des différents rapports de l’EIES et appuiera la
mise en place des Comités Préfectoraux de Suivi Environnemental et Social.
7.2.2 Les comités préfectoraux de suivi environnemental et social
Dans le respect de l’Arrêté n°2012/8004/MDEEF/CAB/SGG du Ministère Délégué à
l’Environnement, Eaux et Forêt, le BGEE pourra être appuyé dans sa tâche par les sept (7) CPSES
(Comités Préfectoraux de Suivi Environnemental et Social) mis en place (Siguiri, Kouroussa, Kankan,
Kérouané, Beyla, Lola, Nzérékoré).
Le CPSES est généralement composé comme suit :
Le Secrétaire Général chargé des Collectivités Décentralisées ;
Les Directeurs des Services Préfectoraux ;
Le chef de section Environnement ;
Le chef de section Eau et Forêt ;
Le chargé des questions Foncières et Domaniales ;
Deux représentants des Organisation non Gouvernementales dont un (1) du secteur de
Développement et un (1) du secteur de l’Environnement ;
Un (1) représentant de la Chambre Préfectorale de l’Agriculture
Un (1) représentant de la Chambre Préfectorale du Commerce, Industrie et PME ;
Un (1) représentant du Syndicat Préfectoral des Transporteurs ;
Un (1) représentant de la société civile ;
Les Maires Communaux et Ruraux concernés par le projet ;
Les Secrétariat Généraux des Communes Urbaines et Rurales concernées par le projet ;
Un représentant des jeunes par Commune Urbaine et Rurale concernée par le projet ;
Une représentante des femmes par Commune Urbaine et Rurale concernée par le projet ;
Deux (2) représentants (dont une femme) des Groupements de Producteurs par Commune
Urbaine et Rurale ;
Un représentant du Projet.
Les CPSES sont déjà en place dans les préfectures de Siguiri, Kérouané, Beyla et Lola. Sous
l’impulsion du secteur minier certain CPSES sont déjà bien actifs notamment ceux de Siguiri et de
Beyla (Projet Simandou de Rio Tinto). Les CPSES des préfectures de Kankan et Nzérékoré sont en
cours de constitution. Seule la préfecture de Kouroussa n’a pas encore démarré le processus de
constitution de son CPSES.
Les CPSES auraient pour missions principales :
d’assurer le suivi et la supervision de la mise en œuvre du PGES et du PAR du projet
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de tenir des séances de travail sur le suivi du PGES ;
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d’appuyer EDG dans la mise en œuvre de certaines composantes PGES ;
de discuter avec EDG et le WAPP des problèmes liés à la mise en œuvre du PGES ;
de faire, après évaluation, les recommandations nécessaires à l’autorité sur le rapport annuel
de la mise en œuvre du PGES.
Pour assurer sa mission, chaque CPSES créerait des Commissions Techniques de Suivi en fonction
des besoins spécifiques dans chaque préfecture. Il est notamment prévu la création de deux types de
commissions:
- Une Commission Technique de Suivi pour la mise en œuvre du Plan d’Action de
Réinstallation et de Compensation PAR (CTS PAR).
- Une Commission Technique de Suivi pour assurer le suivi de l’application technique
des mesures d’atténuation des impacts environnementaux et sociaux (CTS PGES).
Le rôle de ces Commissions Techniques de Suivi (CTS) est de :
Faire les choix des options de base et des priorités ;
Participer à l’ensemble des activités qui nécessitent leurs compétences ;
Rendre effectif la surveillance et le suivi de l’environnement naturel et humain ;
Assurer la légalité des actions entreprises.
Dans le cadre de ces activités, il est recommandé de mettre en place une convention entre la préfecture
et EDG ou l’unité de coordination du PGES incluant : un plan d’action, une description précise des
engagements de chacun, une énumération des droits de chaque partie prenante, un budget, un
calendrier, un exposé des modalités de règlement des litiges, un protocole d’exécution des activités et
une grille de défraiement standardisée.
Pour ne pas créer de différences entre les conditions de participation au projet d’interconnexion et
celles des autres projets en cours, il est recommandé d’adopter des procédures et conditions de
remboursement identiques à celles du PACV qui est également un programme d’Etat.
7.2.3 Les Comités Locaux
L’intégration des communautés dans le plan d’engagement des parties prenantes devrait se faire à
travers la constitution dans chaque communauté impactée d’un Comité Local de suivi de projet : ce
comité aurait pour objectif principal d’assurer la médiation entre la communauté et le projet à chaque
phase de celui-ci. Il devrait être composé des représentants de l’ensemble des structures sociales déjà
identifiées et de certains représentants des Personnes Affectées par le Projet.
Il sera notamment chargé de :
Assurer le suivi des échanges entre les autres parties prenantes du projet ;
Diffuser à la communauté les informations envoyées par le projet, organiser les réunions
plénières et faire le compte rendu des résultats des échanges ;
Régler les conflits domaniaux qui n’auront pas pu être réglé entre les tiers ;
Suivre l’application de certaines mesures d’atténuation prescrites dans le Plan de Gestion
Environnementale et Sociale PGES ;
Veiller au respect des mesures de sécurité mises en place par le projet ;
Valider les étapes de réalisation du Plan de Gestion Environnementale et Sociale et les étapes
de mise en œuvre du Plan d’Action de Réinstallation et de Compensation (PARC);
Effectuer l’enregistrement des plaintes, leur suivi et si habilité leur traitement ;
Appuyer les services du projet dans l’ensemble des tâches qui nécessiteront son concours.
Figure 3 : Schéma du montage institutionnel de la mise en œuvre du PGES
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•Session de formation
des coordinateurs de
EDG formations et atelier
de préparation de la
formation cascade
CPSES et Comités
•Session de formation
Techniques de et préparation des
sessions de formation
suivi du projet (CT des Comités Locaux
PARC/ CT PGES)
Appui
technique :
Assurance
qualité
Comité Local
7.3 Exécution des mesures environnementales et sociales
7.3.1 Entreprise de construction (EDC) et sous-traitants
Pour l’essentiel, la mise en œuvre de la gestion environnementale et sociale du projet d’interconnexion
électrique sera coordonnée par l’unité de suivi environnemental et social et assurée par les entreprises
de travaux publics attributaires de travaux puis par EDG pendant la phase d’exploitation. Les mesures
environnementales et sociales d’ordre classique (sécurité du personnel, gestion des déchets,
recrutement conforme à la réglementation applicable, etc.) insérées dans les cahiers des charges des
travaux seront effectuées par ces entrepreneurs titulaires des marchés. Les mesures à caractère
technique seront exécutées par les entreprises privées qui vont réaliser le projet. D’autres mesures
spécifiques (reboisement, sensibilisation, etc.) pourront être exécutées par des services sectoriels (eaux
et forêts, ONG, etc.). L’exécution se fera en fonction des calendriers établis pour chaque type de
travaux.
7.3.2 Intégration des mesures environnementaleset sociales dans les contrats de
sous-traitance
Pour garantir le respect des mesures environnementales et sociales proposées dans l’étude d’impact, il
est impératif de :
intégrer dans le dossier d’appel d’offres et d’exécution, les dispositions du PGES afin
d’assurer la protection de l’environnement (y compris le rappel des exigences découlant des
guidelines EHS de la Banque mondiale). Toutes les mesures d’atténuation prévues et les
mesures particulières prévues dans l’étude d’impact sont inclues dans ce document ; ces
dispositions font partie intégrante des contrats décernés aux entrepreneurs et ces derniers sont
liés légalement par les engagements qui y sont décrits ;
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Annexe 3 : Clauses types à inclure dans les marchés des travaux de construction de la ligne THT
de projet d’interconnexion électrique 225kV Guinée-Mali pour atténuer des impacts sur
l’environnement
s’assurer que les entreprises de construction prépare un PGES détaillé pour la phase de
construction.Il importe en effet de mettre en place un document qui soit précis et détaillé et
dont les procédures et le contenu soient conformes aux procédures du WAPP, aux
exigences réglementaires nationales et aux standards de la Banque mondiale, notamment aux
guidelines EHS. Ce document sera préparé par les entreprises de constructiondès la
contractualisation sous la validation du maitre d’ouvrage, et répondra en tout point aux
exigences formulées dans le dossier d’appel d’offre. Ces PGES détaillés seront ensuite soumis
au Maitre d’ouvrage et à la Banque mondiale pour validation et approbation ;
ensuite, pour la phase d’exécution des travaux, veiller à ce que les clauses
environnementales et sociales soient intégrées au plan de surveillance de l’entreprise de
construction ; celui-ci est élaboré avant le début des travaux. Pour cette tâche, il pourra
recourir aux services d’un Consultant Environnementaliste, ayant une expertise avérée dans le
domaine, qui devra veiller à assurer la prise en compte effective des mesures ;
s’assurer que l’ensemble des compensations inventoriées au niveau du PAR (indemnisation
des biens et domaines) dans l’emprise de la ligne soit effectué conformément aux directives
préconisées dans le PAR ;
s’assurer que les reboisements de compensation soient effectifs en ayant comme principe de
base une gestion axée sur les résultats (reconstitution effective de savane, forêt claire et forêt
dense avec remplacement des plants morts).
7.4 Partenariats extérieurs:
Pour favoriser l’harmonisation et la circulation de l’information entre les acteurs de la zone et les
différents autres projets, il est conseillé de mettre en place des partenariats de transparence avec les
différents acteurs de la zone.
En effet plusieurs acteurs tels que le PACV, le PDSD, le PDLG ou encore la SAG, Rio-Tinto, VALE,
mènent des activités avec les mêmes parties prenantes que celles du projet. Il serait donc intéressant
pour la bonne intégration du projet qu’un partenariat établissant des droits d’accès à certains niveaux
d’information soit formalisé pour permettre une harmonisation des pratiques locales tout en facilitant
la coordination des activités menées avec les parties prenantes. L’objectif de ces partenariats vise
surtout à harmoniser les conditions de participations proposées avec celles des autres projets et à éviter
la superposition d’activités au niveau d’une même communauté.
7.5 Mécanisme de gestion des plaintes
7.5.1 Objectif et définition
Lors des différentes phases du projet (notamment en phase de construction) des frustrations, le
développement d’une culture individualiste des droits et des conflits intra- ou inter villageois peuvent
survenir dans le cadre de la mise en œuvre du PGES.
Ainsi, un mécanisme de gestion des plaintes adapté au contexte culturel local en vue de soutenir et
promouvoir les droits humains fondamentaux et de développer des partenariats productifs, respectueux
et mutuellement bénéfiques dans les communautés impactées par EDG devra être mis en place.
Si un incident en relation avec les activités de EDG venait à se produire, les victimes doivent avoir la
possibilité de faire remonter l’information à travers un mécanisme de gestion des plaintes.Des mesures
devront être prévues pour traiter la plainte.
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7.5.2 Champ d’application
En dehors d’une procédure spécifique de règlement des litiges mise en place dans le cadre du Plan
d’Action de Réinstallation (PAR), il est prévu de développer une procédure de règlement des plaintes
qui permettra à l’ensemble de la population concernée par des nuisances possibles résultant des
activités de construction de faire remonter au niveau de la direction du projet les problèmes rencontrés
au quotidien.
Ces plaintes peuvent concerner l’ensemble des parties prenantes à destination d’EDG et de ses
employés, mais également de ses sous-traitants et fournisseurs. S’agissant d’une procédure concernant
les plaintes liées aux activités d’EDG ayant un impact environnemental, communautaire et sur les
droits communs, celles liées au droit du travail ne sont pas prises en compte (concerne une non-
conformité réglementaire).
Les plaintes auxquelles on peut s’attendre le plus fréquemment concernent :
le bruit et/ou la poussière à proximité des activités de chantier et sur le parcours des camions
de livraison ;
des contestations liées aux procédures de recrutement ;
des plaintes relatives à des biens privés endommagés par les activités de construction (engins
reculant dans un champ ou un jardin et détruisant une partie de la culture, endommagement de
clôtures ou autres structures, écrasement de poulets ou bétail par les camions, etc.) ;
un comportement inapproprié du personnel d’EDG ou de ses sous-traitants / fournisseurs vis-
à-vis des femmes, enfants ou autre population vulnérable ;
les restrictions d’accès aux ressources naturelles ou de subsistances ;
les plaintes pour harcèlement sexuel ;
etc.
7.5.3 Communication
EDG s’assurera que le mécanisme de gestion des plaintes est connu et compris par tous. L’objectif
consiste à éviter toute incompréhension et d’empêcher que des plaintes émises ne sortent du circuit de
traitement. L’unité de règlement des plaintes, une fois celles-ci enregistrées, devra au maximum les
régler au niveau des communautés et éviter un renvoi au système juridique.
Cette accessibilité se jouera au travers de la mise en place de :
réunions de sensibilisation spécifique et des simulations devront être organisées en amont du
processus sur la procédure en place et les types de plaintes susceptibles d’être enregistrés ;
assistance aux plaignants en cas de barrière linguistique ou d’un niveau d’alphabétisation trop
faible (service de traduction, prise verbale des plaintes, etc.) ;
autre type d’assistance en cas d’une quelconque barrière autre que celles mentionnées au point
précédent ;
un large éventail de communication (téléphone, dépliants, etc).
7.5.4 Mécanisme de traitement
Une plainte peut être individuelle (un membre de la communauté) ou collective (soit toute la
communauté ou un lignage, un groupement d’intérêt, une concession, etc.). La procédure reste la
même dans les grandes lignes mais, dans le cas d’une plainte collective, la structure se fait représenter
par une personne physique, de préférence par son chef.
Toutes les plaintes émises doivent être enregistrées, se voir attribuer une référence et donc être traitées.
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EDG peut envisager les mécanismes de résolution des différends suivants :
Médiation : expliquer et clarifier les modes de calcul des compensations, la définition des
droits des parties, l’homogénéité des mesures d’indemnisation, etc. ;
Mise en œuvre d’action(s) corrective(s) : le cas échéant, EDG mettra en œuvre des actions
correctives (re-calcul des indemnisations, prise en compte d’une PAP omise, etc.) ;
Arbitrage : référencement auprès du conseil des sages et des anciens et en cas de différends
inter-villageois, aux autorités compétentes.
Afin de ne pas alourdir la gestion du projet et ne pas créer de structures supplémentaires il est
recommandé d’utiliser les structures déjà en place pour recueillir et traiter les plaintes dans le cadre du
PGES.
Habituellement les plaignants saisissent leur hiérarchie directe c’est-à-dire le chef de village ou le
maire,qui à leur tour font remonterles plaintes jusqu’aux intéressés. De façon classique, les questions
publiques sont prises en charge par l’administration et les services techniques des domaines concernés,
qui interpellent EDG sur les problèmes de PGES. La commission technique de suivi (CTS PGES) pour
assurer le suivi de l’application technique des mesures d’atténuation des impacts environnementaux et
sociaux est compétente pour traiter ces plaintes. En effet la CTS PGES est une émanation des récents
CPSES mis en place dans les préfectures.
La démarche globale pour le traitement de la plainte est la suivante :
Figure 4 : Mécanisme de gestion des plaintes
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7.5.5 Réception et enregistrement de la plainte
Les plaintes pourront être notifiées verbalement ou par écrit. La réception des plaintes se fera par le
biais des agents communautaires EDG qui transmettront la plainte au chef d’antenne local. Celui-ci
sera le seul point de contact habilité pour désigner le processus de traitement des plaintes.
La plainte fera l’objet d’un enregistrement officiel dans le registre des plaintes. L’enregistrement sera
daté et un délai de traitement signifié au plaignant.
Chaque plainte sera par la suite suivie et le dossier associé sera complété au fur à mesure de son
traitement jusqu’à sa clôture.
7.5.6 Examen de la plainte
Selon l’urgence et le degré d’importance de la plainte,le chef d’antennesaisira les services compétents
pour évaluer la plainte.
De manière générale, il étudiera le niveau de sévérité de la plainte et évaluera systématiquement les
motifs en cause.Le tableau ci-dessous donne les quatre catégories selon lesquelles une plainte pourra
être classée suite à l’examen préliminaire.
Tableau 113 : Outil de classification et de communication des plaintes
Catégorie Description et indice de sévérité de la plainte
Catégorie 1 Plainte isolée, sans impact pour le Projet et la Communauté
Catégorie 2 Plainte réitérée, avec un impact limité pour le Projet et la Communauté
Catégorie 3 Plainte isolée, avec un impact majeur sur le Projet ou la Communauté
Catégorie 4 Plainte réitérée, avec un impact majeur sur le Projet ou la Communauté
Dans tous les cas et pour chaque plainte, EDG réunira dans le dossier ouvert à cet effet l’ensemble des
pièces et documents relatifs au plaignant concerné, notamment les PV de réunions tenues avec le
plaignant, les relevés de terrain, les compensations proposées, etc.
Le dossier sera transmis au Comité Local pour les plaintes de catégorie 3 et 4.
7.5.7 Traitement et suivi de la plainte
Pour les cas simples, une enquête rapide sera menée par le service de résolution des plaintes afin d’en
vérifier la validité. Une solution sera alors proposée directement au plaignant, le but étant d’aboutir à
des solutions à l’amiable pour les plaintes à résoudre.
Dans les cas plus sévères (cas 3 et 4 dans le tableau ci-dessus) le projet devra organiser une rencontre
avec les plaignants en présence d’un comité de médiation (comité local notamment) et, le cas échéant,
des services compétents concernés par la plainte.
Il est à rappeler que la résolution à l’amiable est la première démarche à suivre. Aussi, un comité de
médiation doit être mis en place. Ce comité doit être composé des personnes ayant une bonne presse
dans les communautés.
Une enquête sera menée par le service pour identifier l’origine des plaintes et formuler une résolution.
Les mesures correctives, si elles sont proposées, feront l’objet d’un agrément préalable avant leur mise
en œuvre.
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Dans le cas où le plaignant n’accepte pas la solution proposée,un recours légal pourra être saisi en
dernier ressort.Le dossier est alors transmis à l’autorité judiciaire.
7.5.8 Clôture de la plainte
La médiation, l’arbitrage ou la mise en œuvre de mesures correctives font l’objet d’un agrément
préalable et d’un accord final marquant la clôture de la procédure.L’ensemble des parties, le
représentant d’EDG comme le plaignant, signeront l’accord final. Cette étape clôturera le processus de
plainte.
Cette plainte sera également close dans le registre des plaintes en inscrivant la date de clôture.
7.5.9 Délais de traitement de la plainte
Pour que le système soit opérationnel, il est impératif que les délais de traitement des plaintes soient
courts et respectés. Le tableau ci-dessous donne les délais indicatifs maximums pour le traitement des
plaintes de leur dépôt jusqu’à leur clôture.
Tableau 114 : Délais de traitement par catégorie de plaintes
Délais à compter de la date de dépôt, en nombre
de jours
Etapes/actions Catégories 1 et 2 Catégories 3 et 4
Dépôt de la plainte 0 0
Enregistrement 0 0
Examen préliminaire et classement par catégorie 7 7
Constitution du dossier de vérification 10 15
Définition du traitement 10 20
Modération 15 30
Arbitrage na 30
Action corrective 15 35-40
Suivi de la plainte 20 40-45
Clôture 30 50
Ces délais sont donnés pour un traitement linéaire (c’est-à-dire sans recours et renvoi du dossier à une
étape précédente en cours de traitement). S’ils ne doivent pas être dépassés, il est possible de réaliser
le processus complet en un délai plus court.
Dès le choix du traitement arrêté, l’information doit être renvoyée au plaignant. Par ailleurs le
plaignant doit avoir la possibilité de savoir à quel niveau se trouve la plainte à tout moment.
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8 ESTIMATIONS DU BUDGET DE LA MISE EN ŒUVRE
DU PGES
Tableau 115 : Estimation du budget du PGES
Coût total
Désignation (1euros = 9430 GNF)
GNF EUROS
Plan d’Action de Réinstallation (PAR) 134 424 904 610 14 255 027
Inclus dans le cahier des charges de
Mesures d’atténuation des impacts sur l’avifaune
l’entreprise
Inclus dans le cahier des charges de
Mesures d’atténuation les milieux sensibles
l’entreprise
Plan de Développement 3 090 048 000 327 683
Inclus dans le cahier des charges de
Plan pour l’Emploi
l’entreprise
Inclus dans le cahier des charges de
Plan HSE
l’entreprise
Plan d’urgence Inclus dans les frais de structure de EDG
Plan de Conservation du Patrimoine Culturel 195 000 000 20 678
Plan de communication 2 014 400 000 213 615
A déterminer lors de l’étude de faisabilité,
Programme d’électrification rural Inclus dans le cahier des charges de
l’entreprise
Programme de reboisement 43 849 227 000 4 649 971
Plan de renforcement des capacités 15857468000 1686686
Audits 1 110 000 000 117 709
Assistance technique du projet d’interconnexion
électrique 225kV Guinée Mali 4 715 000 000 500 000
(part guinéenne)
Divers et imprévus (10%) 20 530 400 967 2 177 137
Total PGES 225 834 410 637 23 948 506
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Plan de Développement
Plan de Conservation du
Patrimoine Culturel
Mesures d’atténuation des impacts
sur l’avifaune
Mesures d’atténuation des impacts
sur les milieux sensibles
Plan HSE
Plan d’urgence
Plan de communication
Programme de reboisement
Audits
Assistance technique
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Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
10 CONCLUSION
Ce Plan de Gestion Environnementale et Sociale pour la construction des poste de transformation
d’énergie électrique de Siguiri, Fomi, Kankan, Kérouané, Beyla et N’Zérékoré et d’une ligne à 225 kV
entre les poste et la frontière avec le Mali, a été rédigé en respectant :
la politique de protection de l’environnement et la législation en vigueur en Guinée,
les procédures maliennes en matière d’études d’impact environnemental et social,
la politique environnementale de la Banque Africaine de Développement,
les directives de l’EEEAO-WAPP.
Les principes de gestion environnementale d’EDG ont été appliqués pendant les phases de
construction et d’exploitation du projet dont une série de mesures pour s’écarter des enjeux
environnementaux, pour réduire les impacts ainsi pour compenser les impacts qui ne peuvent ni être
écartés ni atténués. Une équipe de techniciens environnementaux a été identifiée au sein d’EDG pour
la mise en place des mesures prises afin de s’assurer que tous les engagements environnementaux et
sociaux soient respectés.
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ANNEXE
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Annexe 1 : Liste des villages inclus dans la bande des 5km
(programme d’électrification rurale)
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Tableau 117 : Liste des villages inclus dans la bande des 5 km (programme d’électrification rurale)
préfecture
Préfecture
Identifiant
Longitude
Accès eau
Primaire
Latitude
Collège
District
Village
village
X_29n
Y_29n
Sante
Sous
1 Nafadji Nafadji Bankon Siguiri 1 1 1 0 524433,74 1282694,75 -8,78 11,60
9 Falama Falama Siguiri Centre Siguiri 1 1 1 0 495766,09 1264439,42 -9,04 11,44
5 Dalagbeda Dalagbeda Bankon Siguiri 1 1 1 0 512143,06 1269718,41 -8,89 11,49
2 Lenkekoro-Kigneba Lenkekoro-Kigneba Bankon Siguiri 1 0 0 0 521267,92 1277821,33 -8,80 11,56
7 Leyba Leyba Bankon Siguiri 1 1 1 0 506655,52 1267497,03 -8,94 11,47
4 Komakolenda Komakolenda Bankon Siguiri 1 1 1 0 517170,38 1272596,51 -8,84 11,51
3 Bankon Bankon Bankon Siguiri 1 1 1 1 521253,40 1277628,66 -8,81 11,56
12 Sounsounkoroboho Sounsounkoroboho Siguiri Centre Siguiri 1 0 0 0 480635,99 1266422,43 -9,18 11,46
8 Komandjanbougou Komandjanbougou Bankon Siguiri 1 1 1 0 502763,14 1265488,89 -8,97 11,45
10 Dankakoro Dankakoro Siguiri Centre Siguiri 1 1 1 0 487089,28 1264093,09 -9,12 11,44
15 Condela Condela Siguiri Centre Siguiri 1 0 0 0 478519,74 1266471,22 -9,20 11,46
29 KÔda Faradah Niandankoro Siguiri 1 1 0 0 457488,22 1222058,46 -9,39 11,05
28 Faradah Faradah Niandankoro Siguiri 1 1 1 0 459820,25 1223873,93 -9,37 11,07
27 Damissakoura Damissakoura Niandankoro Siguiri 1 1 1 0 465426,36 1225830,06 -9,32 11,09
26 Niandankoro Niandankoro Niandankoro Siguiri 1 1 1 1 472806,28 1224646,78 -9,25 11,08
22 Djomabana Djomabana Kiniebakoura Siguiri 1 1 1 0 485400,44 1245324,05 -9,13 11,27
23 Karakoro Karakoro Kiniebakoura Siguiri 1 1 1 0 484905,56 1233713,30 -9,14 11,16
25 Baladou Baladou Kiniebakoura Siguiri 1 1 1 0 477355,40 1226359,83 -9,21 11,09
24 Konomakoura Konomakoura Kiniebakoura Siguiri 1 1 1 0 481720,54 1230680,55 -9,17 11,13
21 Kiniebakoura Kiniebakoura Kiniebakoura Siguiri 1 1 1 1 484134,91 1248795,25 -9,15 11,30
20 Tougui Oulen Tougui Oulen Kiniebakoura Siguiri 1 1 1 0 483169,21 1251918,61 -9,15 11,32
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Préfecture
Identifiant
Longitude
Accès eau
Primaire
Latitude
Collège
District
Village
village
X_29n
Y_29n
Sante
Sous
19 Tiguiberi Tiguiberi Siguiri Centre Siguiri 1 1 1 0 481587,39 1256582,57 -9,17 11,37
17 Teleladji Teleladji Siguiri Centre Siguiri 1 0 0 0 477813,24 1265426,65 -9,20 11,45
16 Camarala Camarala Siguiri Centre Siguiri 1 0 0 0 477201,27 1266363,34 -9,21 11,46
33 Norassoba Norassoba Norassoba Siguiri 1 1 1 1 446706,75 1206795,50 -9,49 10,92
30 Nounkounkan Nounkounkan Nounkounkan Siguiri 1 1 1 1 456577,30 1212524,26 -9,40 10,97
31 Soukouranin Nounkounkan Nounkounkan Siguiri 1 0 1 0 448886,63 1214477,45 -9,47 10,99
32 Fandia Fandia Norassoba Siguiri 1 0 1 0 446898,57 1211940,05 -9,49 10,96
13 Somonobou Bere Somonobou Bere Siguiri Centre Siguiri 1 0 0 0 480145,49 1268629,83 -9,18 11,48
11 Gbelenkoro Gbelenkoro Siguiri Centre Siguiri 0 0 1 0 483336,44 1267550,99 -9,15 11,47
11 Kourounin Kourounin Siguiri Centre Siguiri 1 0 0 0 483336,44 1266411,37 -9,15 11,46
11 Saint Alexis Saint Alexis SIguiri Centre Siguiri 0 0 1 0 482804,61 1265545,25 -9,16 11,45
6 Gbolofarani Gbolofarani Siguiri Centre Siguiri 0 0 0 0 509021,00 1268356,33 -8,92 11,47
39 Koumana Koumana Koumana Kouroussa 1 1 1 0 427945,17 1181551,60 -9,66 10,69
59 Kounankoro Boussouran Kankan Centre Kankan 1 0 0 0 460182,76 1144631,58 -9,36 10,35
58 Bomboni Boussouran Kankan Centre Kankan 1 0 0 0 448380,73 1159504,42 -9,47 10,49
57 Dossory Boussouran Kankan Centre Kankan 1 0 1 0 459325,00 1145864,95 -9,37 10,37
61 Boussoura Boussoura Kankan Centre Kankan 1 0 1 0 461384,13 1142824,50 -9,35 10,34
GbÚrÚdou
53 Baladou Dalabany Baranama Kankan 1 0 1 0 457905,76 1152648,31 -9,38 10,43
GbÚrÚdou
52 Soridou Dalabany Baranama Kankan 1 0 1 0 455750,10 1154128,32 -9,40 10,44
54 Heremakono Heremakono Kankan Centre Kankan 0 0 0 0 459388,18 1150029,50 -9,37 10,40
45 Woyonko Baro Baro Kouroussa 0 0 0 0 427440,88 1163278,98 -9,66 10,52
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Préfecture
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Longitude
Accès eau
Primaire
Latitude
Collège
District
Village
village
X_29n
Y_29n
Sante
Sous
43 Bransan Baro Baro Kouroussa 1 0 0 0 424019,71 1165161,15 -9,69 10,54
35 Yara Yara Doura Kouroussa 1 0 1 0 445050,77 1194333,98 -9,50 10,80
34 Doura Doura Doura Kouroussa 1 1 1 0 446174,42 1198351,55 -9,49 10,84
49 Lefarani Moikigneba Baro Kouroussa 1 0 1 0 436213,67 1163415,29 -9,58 10,52
179 Sogbeni Saoussoudou Boola Beyla 533949,95 934174,99 -8,69 8,45
177 Kamana Boola Boola Beyla 533197,65 928347,32 -8,70 8,40
173 Tipeta Sibamou Boola Beyla 1 0 1 0 538638,98 916754,21 -8,65 8,29
172 Vagbanata Sibamou Boola Beyla 1 0 1 0 544357,50 919777,69 -8,60 8,32
161 Vomou Komata Soulouta Nzerekore 1 1 1 0 537162,45 887227,90 -8,66 8,03
160 Soulouta Soulouta Soulouta Nzerekore 1 1 1 1 534545,25 881347,08 -8,69 7,97
158 Souhoule Souhoule Soulouta Nzerekore 1 1 1 0 529490,98 874621,18 -8,73 7,91
153 Gbaya Gbaya Samoe Nzerekore 1 1 1 0 526373,45 863067,84 -8,76 7,81
151 Gallaye Loule Nord Yalenzou NzÚrÚkorÚ 1 0 1 0 525547,90 859348,51 -8,77 7,77
40 Nerekoro Baro Baro Kouroussa 1 0 0 0 430132,99 1172318,63 -9,64 10,60
41 Gbendo Baro Baro Kouroussa 1 0 1 0 427219,58 1171800,69 -9,67 10,60
38 Yrikiri Yrikiri Koumana Kouroussa 1 0 1 0 428476,66 1183519,06 -9,65 10,71
37 Balato Balato Balato Kouroussa 1 1 1 0 438177,22 1184144,90 -9,57 10,71
36 Kobany Kobany Balato Kouroussa 0 0 1 0 440335,30 1188763,19 -9,55 10,75
Gberedou
56 Fadou Fadou Baranama Kankan 1 1 1 0 458188,00 1148660,69 -9,38 10,39
Gberedou
55 Oussoubadou Fadou Baranama Kankan 0 0 0 0 459159,14 1149351,28 -9,37 10,40
Gberedou-
51 Dalabani Dalabani Baranama Kankan 1 0 1 0 451821,68 1156818,23 -9,44 10,46
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Préfecture
Identifiant
Longitude
Accès eau
Primaire
Latitude
Collège
District
Village
village
X_29n
Y_29n
Sante
Sous
Gberedou-
50 Takoura Takoura Baranama Kankan 1 1 1 0 438004,58 1156103,37 -9,57 10,46
47 Fissadou-koura Babila Babila Kouroussa 1 0 0 0 428206,90 1176432,47 -9,66 10,64
42 Baro centre Baro Baro Kouroussa 1 1 1 1 423243,32 1172504,77 -9,70 10,61
48 Mo´kigneba centre Mo´kigneba Baro Kouroussa 1 0 1 0 433235,22 1162189,15 -9,61 10,51
46 Manfarani Mo´kigneba Baro Kouroussa 1 0 0 0 430451,30 1163225,03 -9,64 10,52
44 Fomi Baro Baro Kouroussa 0 0 0 0 423437,54 1162534,44 -9,70 10,52
62 Konkolikoro Kankan centre Kankan Kankan 1 0 0 0 464411,36 1142858,16 -9,33 10,34
60 Yahidou Boussouran Kankan Kankan 1 0 0 0 460675,19 1143734,89 -9,36 10,35
63 Djodo Djodo Kankan Kankan 1 0 0 0 467424,46 1141500,21 -9,30 10,33
257 Frandou Frandou Komodou Kerouane 1 0 1 0 495451,60 1061980,84 -9,04 9,61
256 Famandou Komodou Komodou Kerouane 0 0 0 0 493749,35 1065359,92 -9,06 9,64
255 Frankondoukoura Frankondoukoura Komodou Kerouane 1 0 0 0 491572,85 1067756,60 -9,08 9,66
254 Kanadoukoura Fabala Komodou Kerouane 0 0 0 0 492301,18 1070136,36 -9,07 9,68
253 Baladou Fabala Komodou Kerouane 0 0 0 0 492750,03 1072702,42 -9,07 9,70
252 Fabala Fabala Komodou Kerouane 1 1 1 0 491979,37 1075302,37 -9,07 9,73
251 Gbodou Gbodou Komodou Kerouane 1 0 1 0 492724,63 1080074,56 -9,07 9,77
250 Farabana Farabana Komodou Kerouane 1 1 1 0 486087,15 1091380,50 -9,13 9,87
74 Bissandou Bissandou Tintioulen Kankan 0 0 1 0 483394,06 1098028,56 -9,15 9,93
73 Djamanda Bissandou Tintioulen Kankan 0 0 0 0 484638,97 1103228,44 -9,14 9,98
72 Gbotola Bissandou Tintioulen Kankan 0 0 1 0 484732,13 1110172,91 -9,14 10,04
71 Fouroudou Sanah Tintioulen Kankan 0 0 0 0 483283,96 1115432,08 -9,15 10,09
70 Sanah Sanah Tintioulen Kankan 1 0 1 0 482610,69 1120983,42 -9,16 10,14
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Identifiant
Longitude
Accès eau
Primaire
Latitude
Collège
District
Village
village
X_29n
Y_29n
Sante
Sous
69 Djene Marena Tintioulen centre Tintioulen Kankan 1 0 0 0 484812,59 1127419,75 -9,14 10,20
68 Tintioulen centre Tintioulen centre Tintioulen Kankan 1 1 1 1 477088,99 1129401,46 -9,21 10,22
67 Somonkoro Tintioulen centre Tintioulen Kankan 1 0 0 0 474548,33 1130824,23 -9,23 10,23
66 Siraseridou Tintioulen centre Tintinoule Kankan 1 0 0 0 474057,13 1132179,25 -9,24 10,24
65 Wolondou Tintioulen centre Tintioulen Kankan 1 0 1 0 472973,12 1133331,01 -9,25 10,25
64 Dabadou Balandou Balandou Kankan 1 0 1 0 469147,31 1139818,16 -9,28 10,31
267 Diatela Bafouro Kerouane Kerouane 1 0 0 0 501703,74 1018482,64 -8,98 9,21
266 Gbagbadou Bafouro Keoruane centre Kerouane 1 0 0 0 500564,68 1020781,93 -8,99 9,23
265 Nasser Kerouane centre Kerouane centre Kerouane 1 1 1 1 500302,14 1024880,87 -9,00 9,27
264 Kassiadou Mateninmoridou Komodou Kerouane 1 0 0 0 502410,89 1028353,10 -8,98 9,30
263 Kanisouledou Mateninmoridou Keoruane centre Kerouane 1 0 0 0 504115,25 1029765,28 -8,96 9,32
262 Kamandou Kamandou Kerouane centre Kerouane 1 0 1 0 502626,85 1034376,58 -8,98 9,36
Kerouane
261 Talibakoro Kamandou Centre Kerouane 1 0 0 0 502169,52 1039440,96 -8,98 9,40
260 Gbaratombo Diarradou Komodou Kerouane 1 0 1 0 502347,37 1043137,62 -8,98 9,44
259 Diarradou Diarradou Komodou Kerouane 0 0 1 0 502628,96 1050480,13 -8,98 9,50
258 Gnalemoridou Gnalemoridou Komodou Kerouane 1 0 1 0 502413,01 1056708,97 -8,98 9,56
272 Fredou Bafouro Kerouane Kerouane 1 0 0 0 498743,87 1008281,90 -9,01 9,12
271 Bafouro Bafouro Kerouane centre Kerouane 1 0 1 0 498337,37 1013968,74 -9,02 9,17
270 Balladou Bafouro Kerouane centre Kerouane 1 0 0 0 500386,83 1017733,14 -9,00 9,21
269 Gbenkoro Bafouro Kerouane centre Kerouane 1 0 0 0 500607,02 1018779,05 -8,99 9,22
268 Gbenkoro Bafouro Kerouane Kerouane 1 0 0 0 500878,03 1018266,68 -8,99 9,21
150 N'zao N'zao Yalenzou Nzerekore 1 1 1 1 527741,25 855228,36 -8,75 7,74
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Identifiant
Longitude
Accès eau
Primaire
Latitude
Collège
District
Village
village
X_29n
Y_29n
Sante
Sous
284 Tamikola Sondou Nionsonmoridou Beyla 1 0 1 0 523972,62 972640,68 -8,78 8,80
283 Sondou Sondou Nionsonmoridou Beyla 1 0 1 0 517875,03 976985,21 -8,84 8,84
282 Nounakadou Djomandou Damaro Kerouane 1 0 1 0 518874,36 980626,82 -8,83 8,87
281 Kouroudou Djomandou Damaro Kerouane 1 0 1 0 516587,76 983319,92 -8,85 8,90
280 Seydou Djomandou Damaro Kerouane 1 0 1 0 514292,70 983819,59 -8,87 8,90
279 Foundou Foundou Damaro Kerouane 1 0 1 0 514157,20 987859,23 -8,87 8,94
278 Diomandou Kouroudou Damaro Kerouane 1 0 0 0 512454,96 994473,42 -8,89 9,00
277 Djafrondou Kekouradou Konsankoro Kerouane 0 0 0 0 508203,59 993245,43 -8,93 8,99
276 Kassiadou Konsankoro Konsankoro Kerouane 1 0 0 0 503588,06 992212,23 -8,97 8,98
275 Gbaranonkoura Konsankoro Konsankoro Kerouane 1 0 0 0 501140,56 997666,18 -8,99 9,03
274 Konsankoro Konsankoro Konsankoro Kerouane 1 1 1 1 500420,70 998673,97 -9,00 9,03
273 Founoukouroduou Konsankoro Konsankoro Kerouane 1 0 1 0 499489,13 1004597,94 -9,00 9,09
157 Kpeligneouon 2 Kpeligneouon 2 Samoe Nzerekore 1 0 1 0 527516,07 871007,53 -8,75 7,88
156 Kpeligneouon 1 Kpeligneouon 1 Samoe Nzerekore 1 0 0 0 526872,43 869940,45 -8,76 7,87
155 Gbalakpaye Gbalakpaye Yalenzou Nzerekore 1 1 1 0 530378,54 866231,09 -8,72 7,84
154 Weya Gbaya Samoe Nzerekore 1 0 1 0 526936,72 864973,91 -8,76 7,83
252 Gbottoye Gbottoye Yalenzou Nzerekore 1 1 1 0 529087,81 860572,21 -8,74 7,79
169 Yayouta Mananko Foumbadou Lola 0 0 1 0 555136,25 905611,47 -8,50 8,19
168 Mananko Mananko Foumbadou Lola 1 1 1 0 552629,46 903985,44 -8,52 8,18
167 Kpinita Kpinita Laine Lola 1 0 1 0 549750,05 897108,73 -8,55 8,12
165 Kpoulo Kpoulo Soulouta Nzerekore 1 1 1 0 542094,19 883795,67 -8,62 8,00
164 Gouecke Gouecke Gouecke Nzerekore 1 1 1 1 530322,48 887132,40 -8,72 8,03
166 Yaligna Yokpota Laine Lola 1 0 1 0 546393,16 890248,78 -8,58 8,05
Rapport PGES – section guinéenne - Version finale Avril 2018- Page 211
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Projet d’interconnexion électrique 225 kV Guinée-Mali
Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
préfecture
Préfecture
Identifiant
Longitude
Accès eau
Primaire
Latitude
Collège
District
Village
village
X_29n
Y_29n
Sante
Sous
163 Kolakpata Kolakpata Soulouta Nzerekore 1 1 1 0 545868,09 888470,32 -8,58 8,04
162 Komata Komata Soulouta Nzerekore 1 1 1 1 544115,04 888025,70 -8,60 8,03
159 Gbouo Gbouo Soulouta Nzerekore 1 1 1 0 533257,96 877562,42 -8,70 7,94
171 Sibamou Sibamou Boola Beyla 1 1 1 0 542369,43 912996,31 -8,62 8,26
170 Saouro Sibamou Boola Beyla 1 1 1 0 547992,76 908812,69 -8,56 8,22
174 Orata Sibamou Boola Beyla 1 0 1 0 536483,18 919206,64 -8,67 8,32
178 Diabamoridou Saoussoudou Boola Beyla 1 0 1 0 530627,74 932033,24 -8,72 8,43
176 Boola Boola Boola Beyla 1 1 1 1 531450,04 924038,07 -8,71 8,36
175 Koupo Gbaly Boola Boola Beyla 0 0 0 0 536512,66 924127,24 -8,67 8,36
180 Famoridou Saoussoudou Boola Beyla 1 0 1 0 532777,61 937234,56 -8,70 8,48
Diakolidou
189 Gbokodou Sobakono Beyla centre Beyla 531088,37 971619,40 -8,72 8,79
188 Tourela Kafobaro Beyla centre Beyla 533279,32 966451,87 -8,70 8,74
187 Keoulendou Fouaro Beyla centre Beyla 534092,62 961400,52 -8,69 8,70
186 Centre ville Diakolidou Tininka Beyla centre Beyla 538701,35 960531,89 -8,65 8,69
185 Boubaro Diakolidou Tininka Beyla centre Beyla 534059,43 955364,36 -8,69 8,64
184 Mamoridou Banankoro Beyla centre Beyla 533941,72 952843,46 -8,69 8,62
183 Wawakoro Banankoro Beyla Centre Beyla 533708,90 950351,79 -8,69 8,60
182 Manankoro Beyla Sobakono Beyla centre Beyla 532198,04 943456,32 -8,71 8,54
14 Kokron Kokron Siguiri centre Siguiri 1 0 1 0 478220,75 1267641,81 -9,20 11,47
18 Tabakoro Bolibana I Siguiri centre Siguiri 1 0 0 0 479916,53 1260565,50 -9,18 11,40
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Projet d’interconnexion électrique 225 kV Guinée-Mali
Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
Annexe 2 : Cartes de situation des villages pour le
programme d’électrification rurale
Rapport PGES – section guinéenne - Version finale Avril 2018- Page
213
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Projet d’interconnexion électrique 225 kV Guinée-Mali
Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
Annexe 3 : Clauses types à inclure dans les marchés des
travaux de construction de la ligne THT de projet
d’interconnexion électrique 225kV Guinée-Mali pour
atténuer des impacts sur l’environnement
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Projet d’interconnexion électrique 225 kV Guinée-Mali
Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
Clauses types à inclure dans les marchés des travaux de
construction de la ligne THT du projet d’interconnexion
électrique 225kV Guinée-Mali pour atténuer les impacts
sur l'environnement
Les clauses proposées comprennent des mesures à imposer à l’Entreprise Travaux vis-à-vis de la
gestion environnementale et sociale. Ces clauses sont relatives à:
Plan pour l’emploi ;
Plan de Gestion de l’Environnement ;
Plan d’Hygiène/Santé/Sécurité ;
Plan d’urgence ;
Plan de circulation et de gestion des voies d’accès ;
Plan d’ouverture de fermeture et de réhabilitation (carrières et zones d’emprunts) ;
Plan de Conservation du Patrimoine Culturel ;
Mesures d’atténuation des impacts sur les milieux sensibles
Mesures de protection de l’avifaune.
Ces clauses sont génériques et applicables à l’ensemble des lots, elles seront adaptées à chacun des
lots une fois que les clauses génériques auront été validées. L’allotissement doit être réalisé par le
Wapp.
Rapport PGES – section guinéenne - Version finale Avril 2018- Page 219
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Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
Protection de Dispositions générales
l’environnement et des
populations 1. L’Entrepreneur devra respecter et appliquer les lois et règlements
sur l’environnement existant et en vigueur en Guinée.
2. L’entrepreneur devra prendre toutes les mesures nécessaires pour
protéger l’environnement tant sur le site qu’en dehors et pour
éviter tout dégât ou dommage aux personnes ou propriétés
publiques ou autres qui résulteraient de la pollution, du bruit ou
autres inconvénients résultant des méthodes mises en œuvre pour
la réalisation des travaux.
3. De manière spécifique l’Entrepreneur devra élaborer et mettre en
œuvre des plans qui devront être validés par le promoteur avant le
début des travaux :
Plan pour l’emploi ;
Plan de Gestion de l’Environnement ;
Plan d’Hygiène/Santé/Sécurité ;
Plan d’urgence ;
Plan de circulation et de gestion des voies d’accès ;
Plan d’ouverture de fermeture et de réhabilitation
(carrières et zones d’emprunts) ;
Plan de Conservation du Patrimoine Culturel.
4. De plus afin de compenser et de réduire les pertes sur la faune
(avifaune) et sur la flore deux programmes spécifiques seront
élaborés par l’Entrepreneur et validés par le promoteur :
Mesures d’atténuation des impacts sur les milieux
sensibles ;
Mesures de protection de l’avifaune.
5. L’ensemble des clauses environnementales et sociales s’appliquera
au niveau des contrats de sous-traitance de l’Entrepreneur.
Plan pour l’Emploi.
L’Entrepreneur préparera un Plan pour l’Emploi qui respectera la
réglementation nationale et les standards internationaux vis-à-vis de la
main d’œuvre et notamment la Sauvegarde opérationnelle 5 relative aux
conditions de travail, santé et sécurité du système de sauvegarde intégré de
la Banque Africaine de Développement.
6. Notamment, l’entrepreneur s’engagera à appliquer les mesures
suivantes dans le cadre des travaux :
Recrutement de la main-d’œuvre en priorité dans les
villes et villages traversés par le projet ;
Implication des organisations communautaires et
notamment les organisations pour la jeunesse ou les
services sociaux culturels des mairies concernées pour
organiser les recrutements ;
Utilisation des canaux de communication (médias,
panneaux d’affichage) pour diffuser les informations sur
le projet et notamment les besoins en main-d’œuvre ;
Rapport PGES – section guinéenne - Version finale Avril 2018- Page 220
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Projet d’interconnexion électrique 225 kV Guinée-Mali
Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
Intégration dans le critère de recrutement d’une mesure
interdisant l’embauche les porteurs de stimulateurs
cardio-vasculaires non compatibles.
Etablissement de contrats de travail pour l’ensemble de
ses travailleurs et ceux de ses sous-traitants ;
Rémunération conforme aux barèmes en vigueur en
Guinée et rémunération au plus tard le 5 du mois suivant
le mois travaillé ;
Tenue à jour de registres des travailleurs du chantier
(employés directs et indirects) comprenant : le nom et
l’état civil du travailleur, l’enregistrement des heures
travaillées, la mention des heures supplémentaires, les
salaires versés ;
Contrôle au quotidien du respect des conditions de
travail selon la réglementation locale et les standards
internationaux, à travers l’assignation d’un responsable
pour la surveillance des aspects de gestion de la main
d’œuvre et les aspects de santé-sécurité des travailleurs.
Ce responsable au sein des équipes de l’Entrepreneur
aura aussi la responsabilité de contrôler le
fonctionnement des sous-traitants de l’Entrepreneur ;
Mise en place d’un mécanisme de contrôle de l’âge des
travailleurs ;
Réalisation d’évaluations des risques pour les
travailleurs de moins de 18 ans ;
Formation des équipes sur les aspects de santé et sécurité
au travail ;
Mise en place d’un mécanisme de gestion des plaintes
pour les travailleurs et tenue à jour d’un registre des
procédures en cours ;
Mise en place d’un mécanisme de communication
interne et à destination du Maître d’Œuvre et des
bailleurs de fond, dans le cas d’incidents sérieux ; et
Fourniture des copies des bulletins de salaires des
travailleurs impliqués sur le chantier (salariés et sous-
traitants).
Plan de Gestion de l’Environnement
L’Entrepreneur préparera un Plan de Gestion de l’Environnement (PGE)
qui respectera la réglementation nationale et les standards internationaux et
en particulier Sauvegarde opérationnelle 3 et 4 du système de sauvegarde
intégré de la Banque Africaine de Développement.
7. L’objectif du PGE de l’Entrepreneur sera de définir les
réglementations et standards applicables, les rôles et
responsabilités de l’Entrepreneur et de ses sous-traitants pour la
mise en œuvre de la gestion environnementale sur les différents
sites de chantier, et les mesures à mettre en œuvre conformément à
l’étude d’impact environnemental et social du projet.
8. Notamment, l'Entrepreneur devra, au titre de la protection de
l’environnement :
Mettre en place une équipe dédiée à la supervision des
aspects environnementaux sur le chantier ;
Prendre toutes les dispositions nécessaires afin d'éviter
Rapport PGES – section guinéenne - Version finale Avril 2018- Page 221
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Projet d’interconnexion électrique 225 kV Guinée-Mali
Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
les pollutions accidentelles des eaux, de l'air et du sol
pendant les travaux;
Nettoyer et vidanger les véhicules et engins de travaux
dans des zones prévues à cet effet ;
Stocker les produits chimiques dans des containeurs
adaptés, placés sur rétention et à une distance suffisante
des cours d’eau ;
L’Entrepreneur devra, sous le contrôle du promoteur,
nettoyer et éliminer à ses frais toute forme de pollution
due à ses activités (lors d’une vidange, par exemple),
évacuer les matériaux souillés, mener les réparations qui
s’imposent (élimination/traitement des terres et végétaux
souillés), et indemniser ceux qui auront subi les effets de
cette pollution ;
Minimiser l’envol des poussières depuis les carrières,
zones de mixage, équipements roulants ou vibrants,
pistes d’accès, pour protéger les populations et
l’environnement ;
Mettre en œuvre des mesures d’abattement lorsque le
niveau d’envol des poussières atteint un seuil considéré
gênant par les travailleurs et les populations et contrôlé
par l’équipe environnement ;
Identifier et protéger les zones où se présente un risque
d’érosion ;
Limiter le débroussaillage à la zone prévue pour le
chantier et préserver les arbres utiles ou de grande taille
(diamètre supérieur à 20 cm, mesuré à 1m du sol) en
dehors du droit de passage ;
Contrôler que les niveaux sonores des équipements sont
en dessous des seuils autorisés afin de préserver la santé
des travailleurs, les communautés environnantes et la
biodiversité ;
Décourager la chasse et la pêche sauvage par les
travailleurs du chantier ; et
Fournir suffisamment de poubelles, containeurs à
déchets de chantiers, toilettes de chantiers.
9. Le maintien des chantiers en activité pendant la nuit sera
subordonné à l'autorisation du Maître d'œuvre. Si L’Entrepreneur a
reçu l'autorisation ou l'ordre d'exécuter des travaux pendant la nuit,
il s'engagera à les exécuter de manière à ne pas causer de trouble
aux habitants et établissements riverains du chantier. Le mode
d'éclairage devra être soumis à l'agrément de L’Ingénieur.
10. Concernant l’implantation et la gestion des zones d’emprunts et
des bases de vie et de chantier, l’Entrepreneur sera tenu de :
Proposer l'implantation des gisements (carrières,
emprunts) et zones de dépôts de matériaux, de façon à
minimiser les impacts négatifs sur l'environnement et
faire valider cette implantation par le Maître d’Œuvre
avant d’en commencer l’exploitation ;
Proposer l'implantation des bases de chantiers et camps,
de façon à minimiser les impacts négatifs sur
l'environnement et faire valider cette implantation par le
Rapport PGES – section guinéenne - Version finale Avril 2018- Page 222
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Projet d’interconnexion électrique 225 kV Guinée-Mali
Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
Maître d’Œuvre avant leur mise en place :
Les aires retenues par l'Entrepreneur pour ses
installations et/ou comme aires de stockage devront être
à plus de 500 m de toutes zones humides, ou dans le cas
contraire être accompagnées d'un dispositif permettant
d'éviter tout risque de pollution ou de sédimentation
issues de ces aires ; et
L’implantation des installations de chantier (zone
mécanique, bureaux, stockage de matériaux, parking
d’engins, centrale d’enrobage) sera proscrite dans les
zones boisées et à proximité immédiate des cours d’eau.
Remettre en état les sites de gisements et dépôts de
matériaux, les installations de chantier et les bases. Cette
remise en état intègre la remise en culture immédiate
pour les zones anciennement agricoles;
11. L'alimentation en eau nécessaire aux travaux routiers devra
respecter les besoins des populations, du bétail et de la faune tels
qu'ils étaient satisfaits auparavant, qu'il s'agisse des eaux de
surface ou des eaux souterraines. En fin de chantier, les puits,
forages, mares créés pour les besoins des travaux seront remis aux
populations usufruitières coutumières, dans l'état où ils se
trouvent ;
12. Le PGE développé par l’entrepreneur comprendra un Plan de
Gestion des déchets de chantier et de déchets des camps. Le Plan
de Gestion des déchets devra satisfaire aux exigences nationales et
à celles des bailleurs de fond, notamment :
Le Plan de Gestion des Déchets devra lister les flux de
déchets du chantier, les modes de stockage adaptés et les
modes de transport et de traitement prévus pour les
différents types de déchets.
Concernant la gestion des déchets, l’Entrepreneur devra
à minima prévoir :
Des réceptacles pour recevoir les déchets
assimilables aux ordures ménagères et ne
contenant pas de déchets dangereux - à disposer
à proximité des diverses installations ;
De vider ces réceptacles périodiquement selon
une méthode validée par la réglementation
locale ;
Les déchets toxiques sont à récupérer
séparément et à traiter à part ;
L’intégralité des déchets solides et liquides
générés par le chantier, y compris gravats,
emballages, déchets alimentaires devront être
collectés et stockés dans un endroit adéquat. Si
l’option d’enfouissement est choisie, la zone de
stockage ou d’enfouissement devra être située à
au moins 100 m de cours d'eau ou de plan d'eau.
A la fin des travaux cette fosse devra être
comblée avec la terre jusqu'au niveau du sol
naturel ;
Tous les agrégats en surplus, ainsi que les
Rapport PGES – section guinéenne - Version finale Avril 2018- Page 223
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Projet d’interconnexion électrique 225 kV Guinée-Mali
Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
surplus de mortier ou de béton seront récupérés
et évacués dans des endroits adéquats ; et
Tout dépôt de matériaux issus d’éventuelles
démolitions, ainsi que l’abandon de matériel et
d’épaves au bord de la route seront proscrits.
Clauses spécifiques liées aux postes électriques :
13. Au niveau des postes électrique l’Entrepreneur veillera à ce que:
Les installations sanitaires dans le bâtiment technique
soient munies d’une fosse septique et d’un plateau
bactérien ;
Un bac de rétention étanche soit placé sous les
transformateurs des postes et relié à une fosse étanche
déportée afin de pouvoir récupérer l’huile si des fuites se
produisent ;
Des analyses d’eau aux abords des postes soient
réalisées tous les mois durant la période des travaux ;
Un système de drainage des eaux de ruissellement soit
également installé ainsi qu’un bassin de rétention des
eaux afin d’éviter une éventuelle inondation des terrains
aux abords du poste ;
Le bassin de rétention constitue une dépression sans
exécutoire où l’eau évapore ou s’infiltre dans les berges
et les espaces engazonnés ou gravillonnés.
Plan d’Hygiène/Santé/Sécurité
L’Entrepreneur préparera un Plan d’hygiène/Santé/Sécurité qui respectera
la réglementation nationale et les standards internationaux et en particulier
la Sauvegarde opérationnelle 5 relative aux conditions de travail, santé et
sécurité du système de sauvegarde intégré de la Banque Africaine de
Développement.
14. Concernant l’hygiène, l’Entrepreneur devra prévoir notamment :
Un règlement intérieur qui présentera les consignes à
adopter concernant l’hygiène et la gestion des déchets
dans la base-vie ;
La mise en place en place des latrines, douches et
lavabos en nombre suffisant et entretenus
quotidiennement dans les bases vie de chantiers.
15. Concernant la sécurité, l’Entrepreneur devra prévoir notamment :
Une analyse des risques pour chaque type de travaux.
Cette analyse déterminera l’EPI (équipement de
protection individuelle) à utiliser :
EPI pour la protection de la tête
EPI pour la protection du visage
EPI pour la protection de l’ouïe
EPI pour la protection des mains et des bras
EPI pour la protection des pieds et des jambes
EPI pour la protection de la respiration
EPI pour la protection du corps (vêtements de
protection)
EPI pour la protection contre les chutes
Que le port des EPI sera obligatoire pour tous les
Rapport PGES – section guinéenne - Version finale Avril 2018- Page 224
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Projet d’interconnexion électrique 225 kV Guinée-Mali
Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
travailleurs sur le chantier. L’Entrepreneur devra donc
s’assurer de la disponibilité des équipements et contrôler
les travailleurs pour que ceux-ci les utilisent ;
Des vérifications régulières des échappements provenant
des véhicules et des engins et des réglages réguliers des
moteurs ;
La protection les chargements (bâches et filets de
protection, etc.) des véhicules de transport ;
L’installation de dispositifs de « mise à la terre » à
chaque pylône écoulant ainsi le courant de foudre dans le
sol ;
Le stockage des matériaux tels que gravier, ciment,
sable, bois de coffrage etc. à des endroits déterminés à
l’avance et sur avis des responsables locaux afin que les
alentours du chantier soient libérés de tout objet pouvant
provoquer des accidents ;
Des extincteurs appropriés aux risques (et notamment au
feu électrique), mis en place en nombre suffisant dans les
bâtiments (1 dans chaque local) ;
Des formations et entraînement du personnel au
maniement des extincteurs ;
D’afficher au niveau des postes électriques et connus des
personnes intervenant sur la ligne électrique les
coordonnées des :
Pompiers
Ambulances
Exploitants
Autorité environnementale
Police.
Un accès au site ne présentant aucune difficulté pour une
éventuelle intervention des services de secours.
Une surveillance des stocks de jour comme de nuit dont
l’accès sera limité au personnel habilité.
A ce qu'aucune fouille ou tranchée ne reste ouverte la
nuit, entre 18 heures et 6 heures, sans signalisation
adéquate acceptée par le promoteur.
Des sensibilisations des communautés et des travailleurs
aux risques d’accidents liés à la présence de matériaux.
16. Concernant la santé, l’Entrepreneur organisera un service médical
courant et d’urgence à la base-vie ou à la base-chantier, adapté à
l’effectif de son personnel. De plus, il devra disposer dans son
équipe d’un coordonnateur sécurité qui veillera à assurer une
sécurité maximum sur le chantier et dans la base-vie ou la base-
chantier, tant pour les travailleurs que pour la population et autres
personnes en contact avec le chantier.
17. Des actions de sensibilisation en matière de santé, IST et SIDA
(dépistage, sensibilisation, distribution de condoms, etc.) seront
prises en charge par l’Entrepreneur sur la base de campagnes par
localité.
18. Dans le cadre de la lutte contre la fièvre hémorragique à virus
Ebola des actions de sensibilisation et l’ensemble des moyens de
prévention recommandé par l’OMS devront être mis en œuvre au
Rapport PGES – section guinéenne - Version finale Avril 2018- Page 225
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Projet d’interconnexion électrique 225 kV Guinée-Mali
Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
niveau des travailleurs et des populations riveraines.
Clauses spécifiques liées aux postes électriques :
Au niveau des postes électrique l’Entrepreneur devra :
19. Récupérer le SF6 à chaque fois qu’une intervention nécessite une
vidange partielle ou complète des équipements électriques ;
20. Réutiliser le SF6 usagé si celui-ci répond aux exigences techniques
des matériels et dans le cas contraire restituer le SF6 à un
prestataire pour destruction ou régénération ;
21. Détecter les compartiments qui fuient et engager des actions
correctives ;
22. Surveiller en permanence de la pression du gaz : lorsqu’une
anomalie est détectée, elle pourra ainsi être rapidement maîtrisée ;
23. Positionner les transformateurs au centre du poste en orientant les
aéro-réfrigérants vers l’intérieur du poste.
Plan d’urgence
24. L’Entrepreneur préparera un Plan d’urgence qui respectera la
réglementation nationale et les standards internationaux.
25. Ce plan devra notamment comporter une section sur
l’identification des sources potentielles d’agressions extérieures
(risque naturel et risque d’origine anthropique) aux postes et lignes
électriques et les mesures préventives adéquates. Les consignes
d’exploitation seront remises à tous les membres du personnel
intervenant sur les postes et sur la ligne aérienne et contresignées
par ceux-ci. En cas d’accident, la consigne générale d’incendie et
de secours sera appliquée. Cette consigne, affichée en permanence,
indiquera :
Les matériels d’extinction et de secours disponibles avec
leurs emplacements,
La marche à suivre en cas d’accident,
Les personnes à prévenir.
26. Gestion post-accidentelle : Après une gestion d’urgence, une
gestion plus approfondie post-accidentelle sera mise en place. Il
s’agira notamment d’identifier les causes profondes de l’accident
et de mettre en place, si possible, à grande échelle des moyens
pour que cet accident ne se reproduise plus.
Plan de circulation et de gestion des voies d’accès
27. L’Entrepreneur préparera un Plan de circulation et de gestion des
voies d’accès qui respectera la réglementation nationale.
28. Ce Plan devra être accompagné pour chaque portion de chantier de
cartes synthétiques qui devront être validées par le promoteur
avant le début des travaux. Ces cartes qui seront actualisées en
fonction de l’avancée des travaux présenteront :
L’ensemble de la signalisation mise en place ;
La pré-signalisation aux approches des chantiers de
construction ;
Les chemins de déviation temporaires ;
Le marquage temporaire ;
Les sens de circulation ;
Les limitations de vitesses sur le chantier, sur les voies
Rapport PGES – section guinéenne - Version finale Avril 2018- Page 226
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Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
en agglomération et hors agglomération ;
La délimitation des aires de parking dans les
agglomérations et les villages ;
Les aires de dépôt et de vidange des véhicules ;
La localisation des sites d’emprunt et des carrières ainsi
que l’entrée et la sortie des villages et hameaux
29. Ce Plan devra présenter notamment :
Les coordonnées du responsable en signalisation sur le
chantier;
La liste du personnel;
La liste des équipements et des véhicules utilisés;
La méthode de travail élaborée pour la mise en place et
l’enlèvement des dispositifs de signalisation;
L’horaire des travaux, indiquant notamment les périodes
où il n’y a pas de travaux;
Les modifications et les mesures prévues pour la
signalisation durant les périodes où il n’y a pas de
travaux;
Les modifications prévues aux limites de vitesse selon
l’horaire et les phases de travaux ;
L’entretien des voies de circulation ;
Les patrouilles d’entretien et de surveillance ;
L’évaluation avant et après chantier de l’état des
chemins d’accès et des pistes non bitumées ;
Les modalités de remise en état des voies d’accès
empruntées par les engins de chantier.
30. Les tracés des déviations, les ouvertures de nouvelles pistes
d’accès, ainsi que les fermetures temporaires des voies de
circulation sont à soumettre avant toute exécution et travaux au
Promoteur. Les coûts afférents à la construction des nouvelles
pistes, des déviations, leur entretien, ainsi que les mesures de
protection de l'environnement sont à inclure dans les prix unitaires
du bordereau des prix.
31. S'il y a destruction de cultures ou dégradation de biens non prévu
dans le cadre de l’étude d’impact, l’Entrepreneur devra indemniser
lui-même les personnes concernées.
32. L’itinéraire détaillé que les convois exceptionnels à 12 essieux
emprunteront entre le port le plus proche et les différents sites des
postes devra être présenté et validé par le Promoteur.
L’encadrement du convoi par des véhicules de signalisation devra
être prévu.
Clauses spécifiques liées aux postes électriques :
33. Les surfaces bétonnées dans le poste devront être réduites aux
aires de circulation.
Plan d’ouverture de fermeture et de réhabilitation (carrières et zones
d’emprunts)
34. L’Entrepreneur préparera un Plan de Fermeture et Réhabilitation
qui couvrira l’ensemble de ses installations temporaires : zones
d’emprunt, carrières, bases chantier et camps. Ce plan devra être
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Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
validé par le Promoteur avant l’issue des travaux.
35. L’entrepreneur indiquera dans son plan la période durant laquelle
il contrôlera l’évolution du site après sa réhabilitation, afin d’éviter
que des perturbations qui pourraient survenir après son départ ne
soient pas adressées.
36. Le plan évoluera en fonction de l’évolution du projet (choix de
nouveaux sites d’emprunts, extension de camps, etc.).
37. Ce plan spécifiera les obligations de l'Entrepreneur et les
contributions éventuelles des populations usufruitières à des
aménagements productifs agricoles ou forestiers qu'elles auraient
sollicités.
38. A minima, l'Entrepreneur procédera à un remodelage de la
topographie du site à réhabiliter tel que nécessaire pour en
contrôler les risques d'érosion et permettre l'implantation ou la
restauration d'une végétation sylvo-pastorale compatible avec le
contexte pédoclimatique local.
Plan de conservation du patrimoine culturel
39. La gestion des impacts sur le patrimoine culturel et cultuel
identifiés dans l’Etude d’Impact Environnemental et Social est
prise en compte dans le Plan d’Action et de Réinstallation du
Promoteur. En revanche il n’est pas exclu que les travaux soient à
l’origine de découvertes fortuites. Pour se préparer à ce cas de
figure, l’Entrepreneur devra préparer un Plan de Conservation du
Patrimoine Culturel qui respectera la réglementation nationale et
les standards internationaux.
40. Le Plan devra être préparé par l’Entrepreneur et validé par le
Promoteur avant le démarrage des travaux. Il devra notamment
définir des procédures pour la gestion des cas de découverte
fortuite, qui devront s’appliquer si un patrimoine est découvert lors
des travaux.
41. Ce protocole devra décrire les mesures à prendre en cas de
découverte d’un patrimoine culturel inconnu auparavant.
42. En cas de découverte archéologique au cours des travaux, toute
activité devra être suspendue dans la zone concernée, qui devra
être barricadée, et les autorités compétentes devront en être
informées immédiatement. Les mesures nécessaires pour
l'enregistrement des données et si possible pour l'organisation de
fouilles et la préservation du site devront être prises en
collaboration avec des archéologues reconnus
43. Notamment l’Entrepreneur s’engage à ce que la découverte de
patrimoine, reliques ou de tout élément soupçonné d'être d'une
importance archéologique ou historique pendant l'exécution des
travaux, soit signalée à la Commission des monuments et des
musées dans le respect des mesures nationales.
44. Dans le cas où l’Entrepreneur rencontrerait un patrimoine culturel
ou cultuel matériel reproductible et non essentiel, des mesures
d’atténuation ou de compensation devront être définies en
collaboration avec les autorités locales et les populations.
45. Toute découverte prévue ou fortuite lors des travaux devra être
enregistrée dans un registre des découvertes culturelles, cultuelles
ou patrimoniales.
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Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
Mesures d’atténuation des impacts sur les milieux sensibles
46. Les mesures d’atténuation des impacts sur les milieux sensibles
concernent la :
Mise en place de mesures spécifiques pour la traversée
des principales ripisylves : emploi de pylônes surélevés
de 8 m pour les traversées des ripisylves larges (Fleuve
Niger, Tinkisso et Milo).ce qui permettra de conserver la
continuité biologique.
Réalisation de coupes qui permettent de conserver les
strates arbustives et arborescentes compatibles avec
l’exploitation de la ligne
Installation de panneaux d’interdiction, d’information et
de sensibilisation pour les riverains et pour les ouvriers
de chantiers
Elaboration de protocoles de gestion des ressources
naturelles, en collaboration avec les services techniques
locaux, les villages riverains.
Création de comités villageois de surveillance
environnementale dans les villages traversés par la ligne
Demande d’autorisation des services forestiers
régionaux, voire nationaux et des collectivités locales
avant les travaux de défrichage.
Assistance auprès des collectivités locales pour la
gestion des bois de défrichage ;
Interdiction du brûlage (ou écobuage) de la végétation
dans le layon de la ligne.
Mesures de protection de l'avifaune
47. L’Entrepreneur balisera le câble de garde qui protège les câbles
conducteurs contre les surtensions atmosphériques. Ces balises
seront positionnées sur le câble de garde tous les 20 mètres sur la
portée de ligne qui traverse chaque « hotspot ». Des balises
blanches et rouges pourront être posées en alternance sur les câbles
: rouges pour les oiseaux à activité diurne et blanches pour les
oiseaux à activité crépusculaire.
48. Les « hotspots » avec le nombre de balises à positionner pour le lot
concerné sont répertoriés ci-dessous :
traversée du fleuve Niger -30 balises sur 600m - (inclus
dans le site RAMSAR Niger-Niadan-Milo),
traversée du Tinkisso - 25 balises sur 500m - (inclus
dans le site RAMSAR Niger-Tinkisso),
traversée du Milo Ŕ 25 balises sur 500m - (inclus dans le
site RAMSAR Niger-Niadan-Milo),
tronçon du contournement EST du Pic de Tibé Ŕ 150
balises sur 3km,
tronçon au Nord des Monts Béro - 250 balises sur 5km.
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Projet d’interconnexion électrique 225 kV Guinée-Mali
Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
Annexe 4 : Liste des Procès-verbauxdes consultations des
préfectures, services techniques et villages de la zone du
projet
La liste des Procès-verbauxdes consultations des préfectures, services techniques et villages de la zone
impactée entre la frontière Mali-Guinée et N’Zérékoré fait l’objet d’une publication indépendante du
PARC
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Projet d’interconnexion électrique 225 kV Guinée-Mali
Etudes du tracé de la ligne et d’évaluation de l’impact environnemental et social
Annexe 5 : Registre détaillé des Personnes Affectées par le
Projet entre la frontière Mali-Guinée et N’Zérékoré
Le registre détaillé des personnes affectées par le projet entre la frontière Mali-Guinée et N’Zérékoré
fait l’objet d’une publication indépendante du PAR
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