Normand

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 41

Normand Mousseau

Comment j’ai vaincu


le diabète
sans médicament
préface du Dr François Reeves

Thierry Souccar Éditions


du même auteur

Au bout du pétrole. Tout ce que vous devez savoir sur la crise énergétique,
Éditions MultiMondes, 2008.
L’avenir du Québec passe par l’indépendance énergétique, Éditions
MultiMondes, 2009.
La Révolution des gaz de schiste, Éditions MultiMondes, 2010.
Le Défi des ressources minières, Éditions MultiMondes, 2012.
Maîtriser notre avenir énergétique. Pour le bénéfice économique, envi-
ronnemental et social de tous (avec Roger Lanoue), Rapport de la
Commission sur les enjeux énergétiques du Québec, Gouverne-
ment du Québec, 2014.

Conception graphique et mise en page :


Éditions Boréal
Couverture : Atelier Didier Thimonier
Édition originale : Comment se débarrasser du diabète de type 2
sans chirurgie ni médicament
© Les Éditions du Boréal 2016 pour la publication au Canada
Imprimé par France Quercy à Mercuès France
N° d’impression :
Dépôt légal : 4e trimestre 2016
ISBN : 978-2-36549-206-5
Pour l’édition française, belge et suisse :
©Thierry Souccar Éditions, 2016, Vergèze
www.thierrysouccar.com
Tous droits réservés
Comment j’ai vaincu
le diabète
sans médicament
Table des matières

Se débarrasser du diabète 11
Préface du Dr François Reeves, cardiologue

Avant-propos 13

CHAPITRE 1 • Je suis diabétique 23

Diabète de type 1, de type 2, gestationnel ou autre ? 24

Comment reconnaître la maladie ? 28

Le diagnostic 32

Dois-je m’en faire ? 36

À qui dois-je en parler ? 37

Passer du « je suis diabétique » au « j’ai le diabète »,


puis au « je suis guéri » 39

PREMIÈRE PARTIE QU’EST-CE QUE LE DIABÈTE ?

CHAPITRE 2 • Les bases physiologiques 43


Le rôle du pancréas 43
La production et le rôle de l’insuline 45
La résistance à l’insuline 49
L’hyperglycémie 51
Un corps qui s’adapte 52
Une vue à 600 kilomètres à l’heure 57

CHAPITRE 3 • Le rôle crucial de l’obésité


et de la vie sédentaire sur le diabète 59
Le rôle de l’obésité 59
Les effets de l’activité physique et de la sédentarité 64
Agir dès aujourd’hui 67

CHAPITRE 4 • Les effets du diabète sur la santé 68


Les complications microvasculaires 69
L’insuffisance rénale 72
Les maladies cardiovasculaires et l’hypertension 73
Les effets cognitifs et la maladie d’Alzheimer 75
Une maladie systémique complexe 78

CHAPITRE 5 • La mesure du diabète 80

Les bases : la tolérance au glucose et la glycémie à jeun 81


L’hémoglobine A1c 83
La détermination des bonnes cibles 86
Les autres indicateurs 89
Conclusion 90

CHAPITRE 6 • L’évolution de la maladie 92

Les débuts de la maladie 93


Après le diagnostic 96
Une évolution inévitable ? 101

DEUXIÈME PARTIE LA MAÎTRISE DE LA MALADIE

CHAPITRE 7 • Les directives générales 105


L’alimentation 106
L’exercice physique 109
Abandonnez vos mauvaises habitudes 111
La perte de poids 113
Pour une bonne cause 113

CHAPITRE 8 • Les médicaments 115


Le traitement traditionnel 116
Les sulfonylurées 119
Les nouveaux médicaments 125
Viser le meilleur traitement possible 135
Conclusion 138

CHAPITRE 9 • L’autosurveillance 140


Une brève histoire du glucomètre 141
L’utilisation des tests personnels 144
L’optimisation de la prise de mesure 145
La compréhension des tests personnels 148
Les limites des tests personnels 150
Ce qu’il faut retenir des tests de glucose personnels 153
TROISIÈME PARTIE L’ÉCHEC PATENT DE LA PRÉVENTION
ET DE LA GESTION DU DIABÈTE DE TYPE 2

CHAPITRE 10 • Pourquoi les directives actuelles


ne parviennent-elles pas à contrer
la progression du diabète ? 157
Un protocole insuffisant 159
Le difficile équilibre à trouver dans la lutte contre le diabète 160
Des modalités incomprises 163
Que faire, alors ? 166

CHAPITRE 11 • Arrêter l’épidémie ? 168


Qui cibler ? 169
Définir les bons seuils 173
Arrêter l’épidémie 176

QUATRIÈME PARTIE VAINCRE LE DIABÈTE DE TYPE 2,


C’EST POSSIBLE !

CHAPITRE 12 • Le constat 181


Un espoir réel ? 183
Ce n’était pas du tout la vie que je voulais 183

CHAPITRE 13 • La régénérescence possible


des cellules bêta 185
Régénérer les cellules bêta du pancréas 186
Que faire, alors ? 191
CHAPITRE 14 • La chirurgie bariatrique 192
Le lien entre chirurgie bariatrique et perte de poids 194
Les retombées de la chirurgie bariatrique 196
Les effets de la chirurgie bariatrique sur le diabète 197
Et si ce n’était qu’une question de poids ? 200
Pas pour tout le monde 205
Tous sous le bistouri ? 205

CHAPITRE 15 • Pourquoi est-ce que personne


n’en parle ? 207
Guérir en évitant la chirurgie 209

CHAPITRE 16 • En route vers la guérison :


la diète pseudo-chirurgicale 211
Un régime pour guérir 211
Les effets secondaires de la diète pseudo-chirurgicale 217
Quelques questions sur la diète pseudo-chirurgicale 218
Mais je ne suis pas gros ! 221
Une révolution 222

CHAPITRE 17 • Ma guérison 224


Encore un peu d’efforts 228

CHAPITRE 18 • La mise en pratique


de la diète pseudo-chirurgicale 230
La diète au quotidien 231
À quoi s’attendre ? 232
Combien de poids dois-je vraiment perdre ? 233
Est-ce dangereux ? 234
Que faire de ma médication ? 235
Un peu d’aide ? 236
Et après ? 236
Adopter de nouvelles habitudes alimentaires 238
Réapprendre à bouger 240
Guérir une fois pour toutes 242

CHAPITRE 19 • Choisir la voie de la guérison 243

ANNEXE 1 • Ressources en ligne 249

ANNEXE 2 • Quelques recettes 251

ANNEXE 3 • Idées de menus à moins de 200 calories 257

ANNEXE 4 • Table de conversion de la glycémie 261

Bibliographie 263
Se débarrasser du diabète
Préface du Dr François Reeves, cardiologue

Je connais Normand Mousseau depuis quelques années. Nous


avons fait connaissance lors d’une discussion sur la cause envi-
ronnementale, le physicien et le cardiologue échangeant leurs
vues sur le fléau des combustibles fossiles. Un cerveau exception-
nel, un scientifique aux multiples tâches et activités, mais sur-
tout une brillante intelligence qui sait prendre des problèmes
complexes et les rendre parfaitement clairs, tant et si bien que les
solutions s’imposent d’elles-mêmes.
Un personnage imposant, non seulement par son acuité
mentale mais aussi par sa masse corporelle. Ensemble, nous
avions l’air d’Astérix et Obélix.
Plus maintenant… Aujourd’hui, c’est plutôt Astérix et
Tragi­comix.
En effet, lors du Sommet des Amériques sur le climat, qui a
eu lieu à Toronto en juillet 2015, j’ai eu de la difficulté à recon-
naître Normand tant il s’était aminci et métamorphosé. J’ai
attendu un bon quart d’heure avant de me décider à
le saluer. Comme nous sommes assez proches, j’ai fini par le féli-
citer chaudement de sa réussite. En effet, seulement 5% des
obèses adultes retrouvent un poids normal, quelle que soit la
12 Comment j’ai vaincu le diabète sans médicament

méthode employée. Seule exception: la chirurgie bariatrique,


dont le taux de succès dépasse les 50%. Cette solution draco-
nienne est peu répandue et non sans risques de complications.
À force de côtoyer Normand au cours de ce colloque, je lui ai
demandé, animé par une curiosité toute médicale, quelle était sa
recette. À vrai dire, je pensais qu’il avait eu une chirurgie de
l’estomac. Que nenni.
Le diagnostic de diabète qu’il avait reçu deux ans plus tôt
l’avait complètement terrorisé, car sa vaste culture lui avait rapi-
dement permis de comprendre les effets terribles que cette mala-
die aurait sur sa vie. Il avait tout lu sur le sujet. Et comme il sait
faire des synthèses impressionnantes, même dans des domaines
complexes en dehors de son champ d’expertise, il avait décidé de
ne pas se fier uniquement aux conseils et aux prescriptions de
son médecin. Et de ne pas croire ce dernier quand il disait que
son état de santé était irrémédiable, au propre comme au figuré.
Cet ouvrage explique sa démarche et bien plus encore. Tout
diabétique apprendra beaucoup sur les causes du diabète, le
contrôle de la glycémie, les médicaments ainsi que les complica-
tions, l’évolution et surtout la prévention de cette maladie.
Nous sommes dans l’ère du patient partenaire. Fini le
docteur souverain et la toute-puissance du complexe médico-
industriel, qui propose de nouvelles pilules pour tout pro-
blème. Normand Mousseau a démontré qu’il est possible de
faire équipe, de se traiter soi-même, de prendre part active-
ment à l’amélioration de son état de santé. Plus encore, qu’il
est possible de se passer d’un médecin.
Aujourd’hui, son diabète a disparu.
Cet ouvrage est un espoir lumineux pour les millions de diabé-
tiques. Rappelons-nous: les diabétiques étaient six fois moins nom-
breux il y a trente ans. Alors pourquoi ne pas remonter le temps?
Avant-propos

— Il n’y a pas d’urgence, mais j’aimerais vous rencontrer


le plus tôt possible.
Même dite d’une voix calme et posée, cette demande,
faite par téléphone, n’avait rien de rassurant. J’étais passé
par la clinique quelques jours plus tôt pour une infection
qui refusait de guérir. Le médecin m’avait alors fait une
ordonnance pour un onguent et un bain, me demandant
également de passer quelques tests de laboratoire. J’avais
quarante-six ans, et ce n’était que mon deuxième examen
médical complet depuis que j’avais atteint l’âge adulte. Le
premier avait eu lieu six ans plus tôt en réponse à une exi-
gence du gouvernement français pour m’accorder un visa
de travail comme professeur et chercheur invité. Tout allait
bien alors, même si le médecin attitré à l’immigration
m’avait recommandé de perdre du poids, considérant que
ma glycémie, bien que dans les limites de la normale, était
un peu élevée.
Malgré tout, l’appel de mon médecin ne m’avait pas
inquiété outre mesure. J’avais l’impression d’avoir adopté
un mode de vie santé, marchant régulièrement de mon tra-
vail à la maison, un trajet d’un peu plus de trois kilomètres,
faisant de la bicyclette à l’occasion et évitant, autant que
14 Comment j’ai vaincu le diabète sans médicament

possible, l’utilisation de ma voiture. Je ne pouvais m’empê-


cher, tout de même, de me dire qu’il était rare, aujourd’hui,
de recevoir un appel personnel de son médecin et qu’il
devait y avoir quelque chose de grave. J’ai donc accepté
l’offre de le revoir rapidement, m’insérant entre deux ren-
dez-vous le lendemain.
— Vous êtes diabétique. Votre glycémie est de 2,61.
Ce chiffre ne signifiait rien pour moi. Il a fallu que mon
médecin, un homme approchant de la soixantaine, mince,
faisant un mètre soixante quinze, aux cheveux blancs et à la
voix emphatique, m’explique que la valeur normale à jeun
se situait entre 0,72 et 1,1 g/l.
Cela voulait donc dire que j’étais malade, vraiment
malade. Et je ne le savais même pas! Comment était-ce
possible?
Comme j’allais le découvrir au fil de mes lectures, cette
discrétion est une des particularités du diabète; les symp-
tômes de ce désordre du pancréas peuvent prendre de
nombreuses années avant de se faire sentir.
Pourtant, l’annonce de ma maladie n’aurait pas dû être
un choc. J’ai pesé de 90 à 112 kg pendant près de vingt ans.
C’est beaucoup quand on a peu de muscles et qu’on ne
mesure que un mètre quatre-vingts. De plus, le diabète est
très présent dans ma famille: ma grand-mère, ma mère, ma
tante, ma sœur et mon frère sont tous diabétiques et sous
traitement médicamenteux.

1. En g/l. Comme plusieurs unités sont utilisées pour mesurer la


glycémie, une table de conversion figure à l’annexe 4 (page 201).
avant-propos 15

Mais moi, j’étais différent, non? Durant la dernière


décennie, j’avais fait des efforts pour perdre du poids, faire
de l’exercice et demeurer actif. Jusqu’à un certain point,
bien sûr…
— Commencez par 500 milligrammes de metformine
deux fois par jour. Vous devriez aussi vous procurer un glu-
comètre; votre pharmacien vous montrera comment l’uti-
liser. Cet appareil vous permettra de suivre votre glycémie
et de mieux la maîtriser. Il vous faudrait également com-
mencer à faire de l’exercice, trois heures par semaine, et
adopter une meilleure alimentation. Pour vous aider, vous
pouvez rencontrer la nutritionniste de la clinique. Entre-
temps, suivez le Guide alimentaire canadien. Pour le reste, je
vous conseille de jeter un coup d’œil à Internet, vous y trou-
verez pas mal d’information. Une fois votre glycémie
réduite, votre infection devrait disparaître. Revenez dans
deux mois, on ajustera alors votre médication et on décidera
si on vous donne également des statines pour votre cœur.
Toute ces informations résonnaient dans ma tête. Je
pouvais comprendre la plupart des mots, mais je n’étais pas
vraiment certain de ce que tout cela signifiait.
— Et si je change mon train de vie, si je fais de l’exer-
cice, si je mange mieux, je pourrai guérir?
Cette histoire de diabète n’était peut-être qu’un avertis-
sement me poussant à me prendre en charge. Avec un peu
d’effort, je pourrais certainement revenir à mon état nor-
mal.
— Grâce aux médicaments et à ces changements, vous
pourrez maîtriser votre maladie. Cependant, on ne guérit
pas du diabète; c’est une maladie chronique dont vous
souffrirez pour le restant de vos jours.
16 Comment j’ai vaincu le diabète sans médicament

Le restant de mes jours. Voilà qui n’était guère rassurant.


Étonnamment, je n’avais jamais compris que le diabète est
une maladie chronique pour laquelle il n’existe aucun trai-
tement. Diabétique un jour, diabétique toujours, à tout le
moins selon la position officielle du monde médical.
Pourquoi est-ce que je n’avais pas compris ça, alors que
tant de gens que j’aime, de gens de ma famille, sont atteints
de cette maladie? Je n’avais jamais été intrigué par celle-ci.
Pour moi, il suffisait de faire un peu attention à son poids
et à ce qu’on mange pour ne pas être affecté.
La réalité est bien plus dure. Le diabète est une maladie
dégénérative dont les conséquences peuvent être mortelles.
Il doit être pris très au sérieux.
En ce matin du mardi 7 mai 2013, je rejoignais le
groupe grandissant des diabétiques du monde entier, ajou-
tant mon nom à une liste qui compte 2,5 millions de Cana-
diens, 22 millions d’Américains, 2,9 millions de Français
et 3,2 millions de Britanniques qui ont reçu le diagnostic et
qui, chacun à leur façon, doivent apprendre à vivre avec
cette terrible maladie responsable d’un nombre important
de cas de cécité, d’amputation, de maladie du rein et d’arrêt
cardiaque. De ce nombre, environ 10% souffrent du dia-
bète de type 1, qui frappe généralement tôt dans la vie et
qui est caractérisé par une incapacité à produire de l’insu-
line; l’essentiel des autres malades sont atteints du diabète
de type 2, le sujet de ce livre.
Ce jour a aussi été celui où j’ai dû faire face à la réalité
de la mort: à quarante-six ans, celle-ci s’approchait de moi
de manière inexorable. Jusqu’alors, bien que j’aie été
conscient d’approcher de la cinquantaine, je comptais vivre
bien au-delà de quatre-vingts ans, et j’organisais ma vie en
avant-propos 17

conséquence. La découverte de mon diabète changeait la


donne. Mon plan de vie n’était peut-être plus réaliste: après
tout, l’espérance de vie d’un diabétique est inférieure de
neuf ans à celle du citoyen moyen. Près du quart des années
qu’il aurait dû me rester à vivre partaient ainsi en fumée. Et
je devais m’attendre à ne pas aussi bien profiter de celles qui
me restaient, car le diabète diminue aussi grandement la
qualité de vie.
Lorsque je suis rentré à la maison, après ma journée de
travail, j’étais complètement bouleversé. Tout changeait
soudainement: mon avenir, ma vie, mes plans. Que me
restait-il à faire?
Les mêmes questions tournaient sans cesse dans mon
esprit. Comment réagir? Comment continuer? Comment
traiter avec cette maladie? Devrais-je l’accepter? La com-
battre? L’ignorer? Est-ce que ça changerait quelque chose?
Le diabète n’est tout de même pas un diagnostic de
mort rapide. On peut le maîtriser et composer avec lui tout
en conservant une vie normale. J’ai donc décidé d’appli-
quer le programme suggéré par mon nouveau médecin de
famille: faire attention à ce que je mange et à quand je
mange, perdre du poids et faire de l’exercice – dans mon
cas, m’adonner à la course trois ou quatre fois par semaine,
durant quarante-cinq minutes. Malgré ces efforts, chaque
prise de glycémie était une surprise: mes résultats dépen-
daient fortement de ce que j’avais fait la veille. Grâce à
ma médication, qui avait été portée à 850 milligrammes
de metformine deux fois par jour à la fin de juin 2013, je
pouvais toutefois me maintenir à une valeur oscillant
entre 0,9 et 1,08 g/l le matin et avant les repas, et autour
de 1,44 g/l après, à l’intérieur de paramètres dits normaux.
18 Comment j’ai vaincu le diabète sans médicament

Cela dit, il me suffisait de ne pas bouger durant quelques


jours ou d’oublier une pilule pour que mon niveau de sucre
bondisse.
En avril 2014, onze mois après mon diagnostic, j’avais
perdu un peu plus de 15 kg et me maintenais autour
de 90 kg, un poids qui me ramenait vingt ans en arrière. Ce
n’était pas trop mal, considérant que j’avais passé les trois
derniers mois à Paris, soumis à de nombreuses tentations!
Pourtant, le pronostic fatal de mon médecin continuait
de me hanter. Peu importe ce que je ferais, ma maladie
continuerait de progresser, sans appel. J’étais condamné à
passer le reste de ma vie à surveiller les aliments que je
mangeais et à prendre des médicaments tout en sachant
qu’un jour ou l’autre je perdrais la maîtrise de ma maladie.
J’avais consacré ma première année de diabétique à m’ha-
bituer à mon mal et à me reprendre en main. À l’approche
du premier anniversaire de mon diagnostic, il était temps
de passer à l’étape suivante: trouver une voie de guérison!
Est-ce à cause de la frustration d’avoir dû refuser toute
cette nourriture alors que je m’apprêtais à quitter la Ville
lumière ou tout simplement parce que j’avais eu le temps
d’absorber et d’accepter mon état? Je n’en suis pas certain,
mais c’est durant cette période que j’ai senti l’envie de
retourner sur Internet et de me remettre à la recherche
de pistes m’indiquant comment vaincre mon diabète.
Si vous l’avez fait vous-même, vous savez ce que j’ai
trouvé: un grand nombre de sites promettant la guérison
à condition de se limiter à une alimentation bien précise,
biologique, végétarienne ou vegan, ou de s’empiffrer d’une
vitamine particulière ou de thé vert! Malheureusement, ces
approches ne sont étayées par aucune étude médicale, et la
avant-propos 19

plupart semblent plutôt viser le portefeuille du malade que


son pancréas. Les vidéos et les suppléments alimentaires
proposés sont-ils essentiels à la guérison… ou à la fortune
de ceux qui en font la promotion?
Je pourrais bien sûr passer en revue les dizaines de
régimes, de vitamines et de traitements bidon que j’ai exa-
minés durant ma première année de diabète, mais ça ne
servirait à rien. Dans bien des cas, heureusement, ces trai-
tements ne semblent pas nocifs. On peut donc les suivre
sans risque pour la santé. Par contre, la vaste majorité réus-
sit, au mieux, à faciliter la maîtrise de la glycémie, en pous-
sant un peu plus loin les recommandations standard des
associations de diabète. Pour les autres, l’effet est complè-
tement nul et ne sert, selon moi, qu’à nous rassurer.
En tant que physicien et chercheur, j’ai rapidement
abandonné ces sites, puisque la plupart d’entre eux
n’avaient pas de fondements scientifiques, ne pouvaient
améliorer ma santé de manière significative et n’appor-
taient aucune garantie quant à leur innocuité. Rien de tout
cela ne semblait particulièrement tentant ou raisonnable.
À l’évidence, aucune de ces approches ne s’appuyait sur les
règles de l’art de la recherche médicale ou n’avait été testée
correctement. Il n’était pas question que je risque de dété-
riorer ma santé pour des promesses en l’air!
Toute cette frime me déprimait mais, malgré des pistes
qui ne semblaient mener à rien, je continuais de m’accro-
cher, poursuivant mes recherches chaque fois que j’avais un
moment. Il devait bien y avoir quelque part, au milieu de
ces offres de charlatans, une voie crédible vers la guérison.
J’avoue toutefois que je commençais à perdre espoir.
C’est alors que je suis tombé sur un article de Richard
20 Comment j’ai vaincu le diabète sans médicament

Doughty paru dans le quotidien britannique The Guar-


dian. Ce texte présentait le cas du journaliste lui-même.
On avait diagnostiqué le diabète de type 2 chez lui, en dépit
d’un poids tout à fait normal de 67 kg pour une taille de un
mètre soixante-dix. Après avoir perdu 6 kg, il a décidé de
suivre le programme élaboré par Roy Taylor.
Au bout de onze jours d’un régime très pauvre en calories,
grâce à laquelle il comptait atteindre son objectif de 57 kg,
il a réussi à ramener sa glycémie à 0,92 g/l, la valeur nor-
male à jeun, signe d’une rémission complète.
Cet article a éveillé un certain espoir en moi. Tout
d’abord, The Guardian est un quotidien d’excellente répu-
tation que je connais bien; ensuite, le Roy Taylor men-
tionné dans l’article existe vraiment. C’est un chercheur
comptant plusieurs années d’expérience sur le sujet et
ayant publié de nombreux articles dans des revues cré-
dibles et de qualité. Sans perdre un instant, j’ai donc récu-
péré directement les textes de Taylor, remontant à la source
de l’information. Il m’était ainsi facile d’évaluer la validité
des déclarations de Taylor. J’ai fouillé la littérature pour
vérifier ses affirmations au sujet, notamment, des retom-
bées de la chirurgie bariatrique.
À ma grande surprise, tout semblait parfaitement rai-
sonnable et défendable: les résultats de Taylor sur un petit
groupe de diabétiques étaient compatibles avec les nom-
breuses études décrivant les effets de la chirurgie baria-
trique, études qui ne se concentrent pas spécifiquement sur
cette maladie, comme je l’ai dit plus tôt, mais qui présen-
tent de nombreuses données pertinentes. Si l’ensemble des
hypothèses de Taylor n’était pas confirmé par la littérature,
son travail semblait tout à fait crédible.
avant-propos 21

Mieux encore, l’hypothèse du professeur Taylor est


d’une simplicité désarmante: il est possible, en suivant un
régime hypocalorique très strict, de ramener sa glycémie à
la normale en quelques jours seulement, à tout le moins
pour les patients récemment diagnostiqués. Il est même
possible d’éliminer toute trace de diabète de type 2 chez
une portion importante des personnes touchées si le
régime est maintenu suffisamment longtemps et si le poids
diminue, menant à la rémission ou à la guérison, selon le
point de vue.
Voilà. Vous avez ici toute l’information nécessaire pour
reprendre votre vie en main. Vous pouvez arrêter ici votre
lecture, remettre ce livre sur son étagère et appliquer dès
maintenant le régime prescrit. C’est aussi simple que ça.
Bien sûr, il se peut aussi que vous souhaitiez com-
prendre un peu mieux l’origine de ce traitement et com-
ment il est compatible avec nos connaissances les plus
récentes sur le diabète. Vous voulez peut-être savoir si ce
régime a fonctionné pour moi avant de le suivre vous-
même (la réponse est oui!).
Les chapitres qui suivent présentent notre compréhen-
sion actuelle du diabète, ses symptômes, ses effets, les trai-
tements traditionnels ainsi que les avancées chirurgicales à
l’origine de la révolution conceptuelle proposée par un
physiologiste britannique il y a quelques années. Alors
qu’une première étude à grande échelle est en cours actuel-
lement au Royaume-Uni afin d’établir la validité de cette
hypothèse, de nombreux résultats et évidences anecdo-
tiques soutiennent déjà ses principes fondamentaux.
Comme c’est souvent le cas en science, cette révolution a
l’air presque évidente une fois qu’on en connaît la base. Ne
22 Comment j’ai vaincu le diabète sans médicament

vous y trompez pas. Il est très difficile de s’opposer à des


décennies de tradition, et la cure du professeur Taylor n’est
pas encore acceptée par l’ensemble de l’industrie du dia-
bète, pour qui la situation actuelle comporte de nombreux
avantages.
Si vous ne voulez pas attendre avant de commencer la
cure, passez directement au chapitre 16, qui présente en
détail les étapes à suivre. N’oubliez pas, toutefois, de revenir
aux premiers chapitres une fois que vous aurez commencé
votre régime et que vous en serez à votre troisième verre
d’eau, afin de couper un peu votre faim temporaire. Rien
ne vaut une bonne compréhension pour garder la motiva-
tion dans les moments difficiles!
EX
je suis diabétique 23

TR
AI
T
CHAPITRE 1

Je suis diabétique

La découverte de mon diabète a été un double choc. Bien


sûr, je savais que j’étais plutôt enveloppé, mais j’avais l’im-
pression que je mangeais relativement bien tout en menant
une vie assez active, marchant une douzaine de kilomètres
par semaine et faisant du vélo à Montréal pendant l’été.
Comment avais-je pu devenir diabétique? Cette maladie
était réservée aux autres, à ceux qui se préoccupent peu de
leur corps, pas à moi!
J’étais aussi troublé par ma faible connaissance du
diabète. J’ai un doctorat en physique, je travaille sur les
maladies amyloïdes, qu’on associe souvent à la maladie
d’Alzheimer et à la maladie de Parkinson, mais qui affec-
tent également directement les diabétiques de type 2, et je
suis un passionné de la vulgarisation scientifique, m’inté-
ressant aux sujets les plus divers, allant du libre arbitre dans
le monde moderne au boson de Higgs. Pourtant, hormis le
fait que le sucre est mauvais pour le diabète, j’ignorais tout
des éléments les plus fondamentaux de cette maladie.
Si on vient tout juste de diagnostiquer cette maladie
chez vous, vous êtes peut-être aussi ignorant que je l’étais.
Peut-être, tout comme moi, penserez-vous, dans un pre-
24 Comment j’ai vaincu le diabète sans médicament

mier temps à tout le moins, qu’il est mieux de ne pas en


apprendre davantage, en espérant que ce sera suffisant
pour que la maladie disparaisse, comme par magie, enro-
bée dans un nuage d’ignorance. Vous pouvez également
vous dire, au contraire, que si vous apprenez tout ce qu’il y
a à savoir, vous serez en mesure de reprendre les rênes de
votre vie.
Toutefois, ce n’est pas tout de comprendre: il faut agir
sur cette connaissance et être prêt à changer notre mode de
vie et nos habitudes aussi rapidement que possible. En
effet, plus vite on change, plus il est facile de maîtriser le
diabète et même, comme nous le verrons, de le vaincre.
C’est pourquoi je commence ce livre par une revue
rapide de ce qu’est le diabète, reprenant certaines données
qui vous sont probablement familières, mais qui vous pré-
pareront pour l’examen plus détaillé de cette maladie, de
son origine et de ses effets à long terme présenté à la section
suivante.

Diabète de type 1, de type 2, gestationnel ou autre ?

Le mot diabète s’applique à plusieurs maladies fondamen-


talement différentes qui touchent le même organe, le pan-
créas. Ces maladies se traduisent par des effets similaires
sur le reste du corps et commandent, généralement, des
traitements qui se recoupent.
Le diabète de type 1, ou, comme on l’a longtemps
appelé, le diabète sucré insulinodépendant, est souvent le
résultat d’une réaction auto-immune qui détruit spécifi-
quement les cellules bêta, qui sont directement respon-
je suis diabétique 25

sables de la production d’insuline. Cette réaction a généra-


lement lieu chez les jeunes, même si elle peut se produire à
tout moment de la vie. Alors que les cellules bêta sont atta-
quées et détruites, la production d’insuline diminue pro-
gressivement et de manière irréversible. Or, l’insuline est
essentielle à notre corps pour lui permettre d’absorber
l’énergie nécessaire à sa survie. Les diabétiques de type 1
doivent donc remplacer la production interne d’insuline
par un apport extérieur.
L’origine du diabète de type 1 ainsi que les facteurs qui
déclenchent la réaction auto-immune sont encore très mal
connus. Cette maladie peut être causée par des facteurs
externes tels que l’infection virale. Elle peut aussi être asso-
ciée à des facteurs héréditaires touchant, par exemple, des
antigènes des leucocytes humains, associés au système
immunitaire. Ce n’est pas systématique, toutefois, et dans
certains cas, qu’on regroupe sous le vocable diabète idio­
pathique de type 1, on ne trouve aucun signe d’anticorps
spécifiques associés avec la mort des cellules bêta. Cela
laisse les chercheurs sans indice quant à la nature du méca-
nisme qui est à l’origine de cette dégénérescence. Sans sur-
prise vu la diversité des causes, la vitesse à laquelle la mala-
die se développe varie largement en fonction de sa nature,
et va de très lente à foudroyante. Malgré l’évidence d’une
origine au moins partiellement génétique, un jumeau
identique, par exemple, n’a qu’une probabilité de 50%
d’avoir la maladie si sa sœur ou son frère en souffre, ce qui
explique en partie pourquoi on n’a toujours pas identifié
de marqueur génétique spécifique à cette maladie.
Le diabète de type 2 est une maladie dont l’origine est
très différente. Il est vraisemblablement causé par une résis-
26 Comment j’ai vaincu le diabète sans médicament

tance à l’insuline qui conduit à l’hyperglycémie et qui pro-


voque des effets similaires au diabète de type 1. Parce que
l’insuline est moins facilement absorbée par l’organisme,
les cellules bêta compensent d’abord en augmentant leur
production dans le but de maîtriser la glycémie. Au fil du
temps, elles deviennent de moins en moins en mesure de
soutenir cette hyperactivité, et la glycémie augmente,
menant à diverses complications pouvant être fatales.
Contrairement au diabète de type 1, cette maladie est
due à un mélange de facteurs génétiques prédominants
et de mauvaises habitudes de vie. L’histoire familiale per-
met donc de prédire assez précisément son apparition.
Ainsi, le risque d’être atteint du diabète de type 2 est de
presque 100% chez les jumeaux monozygotes et d’envi-
ron 25% chez un membre d’une famille ayant une histoire
de diabète de type 2 (Olokoba et al., 2012).
Les facteurs génétiques sont le plus souvent associés à
une sensibilité à l’insuline qui est inférieure à la moyenne
et qui conduit au surmenage des cellules bêta. Dans des
conditions normales, cette sensibilité réduite peut être
compensée par l’organisme durant la vie entière sans
risque particulier pour la santé. Lorsqu’elle est couplée à
une vie sédentaire et à l’obésité, deux conditions qui contri-
buent à diminuer encore plus la sensibilité à l’insuline,
cependant, la prédisposition génétique est presque une
assurance de graves problèmes à venir. Les cellules bêta,
déjà surchargées par une sensibilité à l’insuline naturelle-
ment faible, ne peuvent alors répondre à la demande. Au fil
du temps, sous la pression, elles meurent lentement, ce qui
mène à l’hyperglycémie et au diabète de type 2. C’est pour-
quoi, historiquement, les premiers symptômes du diabète
je suis diabétique 27

de type 2 avaient tendance à apparaître relativement tard


dans la vie, généralement après quarante ans. Aujourd’hui,
toutefois, vu la diminution constante de l’activité physique
et l’augmentation de l’obésité chez les enfants, on observe
régulièrement cette maladie chez des individus dans la
vingtaine et la trentaine. Cette évolution laisse entrevoir
une augmentation considérable du poids du diabète sur le
système de santé au cours des prochaines décennies.
Le diabète gestationnel, quant à lui, est lié au diabète de
type 2. Il touche les femmes non diabétiques qui présentent
une hyperglycémie et une résistance à l’insuline supérieure
à la normale pendant la grossesse. Puisque l’hyperglycémie
peut affecter le fœtus et la mère pendant la grossesse, il est
important de la traiter rapidement. Heureusement, le dia-
bète de grossesse disparaît généralement après la naissance
de l’enfant. Le risque de voir le diabète de type 2 se déclarer,
en revanche, est nettement plus élevé chez les femmes qui
ont souffert de diabète gestationnel. Cela suggère que celui-
ci est un indicateur d’une certaine prédisposition au dia-
bète de type 2. Pourtant, en raison de son caractère tempo-
raire, il y a peu d’études qui visent directement cette
affection, particulièrement en regard de l’immense quan-
tité de données et de publications relatives aux diabètes de
type 1 et de type 2.
Pris ensemble, le diabète de type 1, le diabète gesta­
tionnel et divers diabètes dits monogéniques (dont je n’ai
pas parlé) représentent de 5 à 10% des cas de diabète. Plus
de 90% des diabétiques sont donc touchés par le diabète de
type 2. Cette proportion est encore plus grande lorsqu’on
inclut les personnes prédiabétiques, qui ont déjà des
niveaux de sucre dans le sang suffisamment élevés pour
28 Comment j’ai vaincu le diabète sans médicament

accroître de manière notable certains risques associés au


diabète. Voilà pourquoi le diabète de type 2 fait l’objet de
tant d’attention depuis les deux dernières décennies.

Comment reconnaître la maladie ?

Si on a diagnostiqué le diabète chez vous, vous connaissez


vraisemblablement les symptômes classiques de cette
maladie. Cette liste est accessible un peu partout sur Inter-
net, ainsi que dans des brochures et des dépliants distribués
par diverses associations de diabète. Les sites de l’Associa-
tion canadienne du diabète et de l’American Diabetes
Association1, par exemple, fournissent la liste des symp-
tômes les plus courants du diabète adulte.
• Soif inhabituelle
• Mictions fréquentes
• Changement de poids (gain ou perte)
• Fatigue extrême ou manque d’énergie
• Vision floue
• Infections fréquentes ou récurrentes
• Coupures et ecchymoses qui prennent du temps à guérir
• Picotements ou engourdissements dans les mains ou les
pieds
• Difficulté à obtenir ou à maintenir une érection

1. Une liste plus complète des ressources en ligne est présentée à


l’annexe 1. La plupart de ces sites présentent à peu près les mêmes
renseignements. Vous pouvez donc vous en tenir à un ou deux sites
que vous aimez particulièrement.
je suis diabétique 29

Plusieurs de ces symptômes sont connus depuis des


siècles, car le diabète est apparu il y a très longtemps. Le
mot diabète lui-même vient du terme grec qui signifie
«siphon» et a été utilisé, au moins depuis le xve siècle, pour
toute affection associée à des mictions hors de l’ordinaire.
Le nom complet de la maladie, diabète sucré, a été introduit
vers 18602. Il décrit un état associé à la présence d’un taux
anormalement élevé de sucre dans l’urine et le sang. Le dia-
bète sucré et ses symptômes caractérisent les diabètes de
type 1 et de type 2, même si, comme on l’a vu, les causes
de ces maladies sont différentes.
Le problème avec les symptômes énumérés plus haut,
comme vous le savez sans doute déjà, est qu’ils peuvent
facilement être négligés dans leur forme bénigne. Après
tout, qu’est-ce qu’une soif inhabituelle? J’avais pris l’habi-
tude, par exemple, d’avoir toujours de l’eau sur ma table de
chevet et de boire plusieurs fois pendant la nuit. Cepen-
dant, je n’avais jamais pensé que ce comportement était
inhabituel ou symptomatique. Et puis, je n’avais pas besoin
de me lever régulièrement la nuit pour uriner.
A posteriori, il est probable que cette habitude était déjà
une indication de la présence du diabète et un signal que
quelque chose ne tournait pas rond. Si j’avais été plus alerte,
ça aurait pu me pousser à consulter un médecin beaucoup
plus tôt, mais nous avons tous nos bizarreries et nous avons

2. Afin de ne pas alourdir le texte, je laisserai tomber l’adjectif


sucré dans le reste du livre, ainsi que la précision type 2 lorsqu’il n’y
aura pas de risque de confusion. En général, donc, le mot diabète
employé seul renverra au diabète sucré de type 2.
30 Comment j’ai vaincu le diabète sans médicament

tendance à négliger les changements dans nos habitudes


parce qu’ils ne semblent pas importants ou parce que nous
craignons qu’ils le soient.
Ma situation n’est pas unique. La plupart des personnes
souffrant de diabète de type 2 manifestent certains de ces
symptômes, mais ont tendance à les ignorer en raison de
leur apparence bénigne. En moyenne, la maladie est pré-
sente depuis cinq à sept ans au moment du diagnostic et a
déjà causé des dommages importants aux vaisseaux san-
guins et à plusieurs organes. Si un traitement avait été
appliqué durant cette période, on aurait pu soutenir le pan-
créas et soulager les cellules bêta à un stade où les effets
n’auraient pas encore eu le temps de devenir permanents.
Le long délai entre l’éclosion de la maladie et l’appari-
tion des symptômes ne constitue pas vraiment une excuse
pour expliquer mon inaction. Après tout, un certain
nombre de facteurs externes auraient dû déclencher un
signal d’alarme et me pousser à vérifier mon niveau de
sucre dans le sang.
En effet, s’il n’existe pas de signaux d’avertissement
pour le diabète de type 1, ce n’est pas le cas pour le diabète
de type 2, qui a une origine complexe mêlant des facteurs
génétiques et héréditaires avec des composantes environ-
nementales et comportementales. Le diabète de type 2 est
donc une maladie à la fois physiologique et sociale qui peut
être prédite avec un bon degré de certitude.
C’est pourquoi nous n’avons pas toujours besoin d’un
médecin pour estimer notre risque de souffrir de cette
maladie. Pour plusieurs d’entre nous, il suffit d’examiner
notre environnement. Y a-t-il des gens de notre famille
– parents, grands-parents, tantes, oncles, frères et sœurs,
je suis diabétique 31

etc. – qui sont touchés? Si tel est le cas, la probabilité que


nous souffrions d’une résistance à l’insuline nous rendant
sujets au diabète est élevée.
Il ne suffit pas de regarder autour de nous; il est égale-
ment nécessaire de jeter un coup d’œil à notre mode de vie.
Souffrons-nous d’obésité ou d’embonpoint? Sommes-
nous physiquement inactifs? Ces deux facteurs contri-
buent de manière importante à l’apparition du diabète. Les
probabilités d’être atteints de cette maladie augmentent
rapidement si nous avons un mode de vie sédentaire ainsi
qu’un excès de graisse, particulièrement dans la région de
l’abdomen. Cela dit, les personnes minces ou maigres peu-
vent aussi avoir le diabète, possiblement en raison d’une
hypersensibilité à la graisse couplée à une très faible capa-
cité des muscles à absorber l’insuline. Je reviendrai sur ce
point important un peu plus loin.
Enfin, à quel groupe d’âge appartenons-nous? Le dia-
bète tend à apparaître après quarante ans, même si, comme
on l’a dit, il frappe de plus en plus tôt, puisque les enfants
d’aujourd’hui sont moins actifs et beaucoup plus suscep-
tibles d’afficher un surpoids et d’acquérir une résistance à
l’insuline.
L’importance de notre environnement ne peut être
sous-estimée en ce qui touche le diabète. Bien que les fac-
teurs héréditaires et sociaux soient formellement indépen-
dants, nous sommes des animaux grégaires, et notre pré-
disposition à souffrir de cette maladie est en grande partie
déterminée par notre entourage familial et social. En effet,
si nos parents biologiques sont responsables de nos gènes,
notre environnement détermine largement notre mode de
vie, nos habitudes alimentaires et notre relation avec l’acti-
32 Comment j’ai vaincu le diabète sans médicament

vité physique et le sport. Bref, si les membres de notre


famille ont une propension à souffrir du diabète, il est pro-
bable qu’outre les diverses prédispositions génétiques, les
traditions et les coutumes familiales favorisent l’embon-
point et l’oisiveté. Cette influence multiforme explique
pourquoi une maladie non transmissible comme le diabète
de type 2 peut se développer sur un mode épidémique.
Cette influence explique également pourquoi il est
important d’examiner votre famille ainsi que vos amis et
vos cercles sociaux. Si le diabète est présent autour de vous,
n’attendez pas l’arrivée des symptômes pour consulter,
surtout si vous avez plus de quarante ans et même si vous
pensez, comme je le faisais, que vous êtes plus maigre et
plus actif que le reste de votre famille. C’est aussi simple
que cela.

Le diagnostic

Le diabète est généralement diagnostiqué à la suite de


mesures anormales de la glycémie (concentration de sucre
ou de glucose dans le sang). Vous pouvez évaluer vous-
même votre glycémie instantanée avec un glucomètre.
Toutefois, parce que la quantité de sucre dans le sang varie
énormément pendant la journée, en fonction des repas, de
l’exercice, de l’alcool, etc., une mesure prise à un moment
quelconque n’est pas toujours très utile. Voilà pourquoi les
médecins utilisent des protocoles bien précis pour obtenir
des données significatives pouvant être comparées à des
valeurs de référence.
Ainsi, la glycémie à jeun, définie comme la proportion
je suis diabétique 33

de sucre dans le sang mesurée au moins douze heures après


avoir mangé quelque chose, représente la valeur de base
pour définir l’état de la maladie. Bien que ce test demande
un peu de planification, il est simple à administrer, et les
résultats sont obtenus rapidement. Au quotidien, on sim-
plifie un peu la procédure: on se contente de prendre des
mesures au lever ou avant les repas.
Un indicateur plus traditionnel est le niveau de tolé-
rance au glucose, qui mesure essentiellement la capacité de
l’organisme à réagir au moment de l’absorption rapide
d’une grande quantité de sucre. Cette mesure est typique-
ment obtenue en suivant l’évolution du niveau de sucre
dans le sang durant les deux heures qui suivent l’ingestion
d’une solution contenant 75 grammes de glucose.
Le troisième indicateur standard est la mesure de l’hé-
moglobine glyquée, souvent abrégée: HbA1c ou A1c. Cette
forme d’hémoglobine fournit des renseignements sur la
glycémie moyenne de l’organisme, intégrée sur une
période de deux ou trois mois.
Selon le Guide des pratiques cliniques de l’Association
canadienne du diabète, qui s’aligne avec la plupart des
associations nationales de diabétiques, le diabète de type 2
est diagnostiqué quand au moins une des conditions sui-
vantes est remplie.
• Glycémie à jeun de 1,86 g/l ou plus
• Glycémie deux heures après un test de tolérance au glu-
cose de 2 g/l ou plus
• Valeur de l’hémoglobine glyquée de 6,5% ou plus
• Niveau de glucose dans le sang au-dessus de 2 g/l à tout
moment de la journée
34 Comment j’ai vaincu le diabète sans médicament

En principe, si votre glycémie à jeun est près de la limite


inférieure, votre médecin a besoin d’un deuxième test pour
confirmer le diagnostic de diabète de type 2. Pour la plu-
part des gens, cependant, au moment où le diabète est dia-
gnostiqué, la glycémie est bien au-dessus de 1,26 g/l, attei-
gnant 1,8, 2,7 ou même 5,5 g/l. Dans ces cas, le diagnostic
est immédiat, surtout en présence de certains des symp-
tômes décrits plus haut, et il n’est pas nécessaire de faire un
deuxième test.

Le prédiabète

Malgré ce qu’on pourrait croire, les risques pour la santé


n’apparaissent pas soudainement lorsqu’on franchit les
seuils adoptés par la communauté médicale. Ceux-ci ont
été introduits pour permettre des diagnostics clairs. Néan-
moins, s’il n’y a aucune ligne magique qui sépare la santé de
la maladie, on sait toutefois que certaines glycémies sont
caractéristiques d’organismes ayant beaucoup de difficulté
à maîtriser leur glucose. Les personnes qui sont dans cette
situation sont presque assurées de voir leur état se détério-
rer rapidement si aucune action n’est prise. Ainsi, les indi-
vidus qui présentent un taux d’HbA1c se situant entre 6
et 6,4% affichent une résistance presque totale à l’insuline,
et leurs cellules bêta ne fonctionnent déjà plus qu’à envi-
ron 20%, ce qui n’est pas loin du diabète, même si, formel-
lement, ces personnes n’en souffrent pas encore (Daniele et
al., 2014).
Voilà pourquoi les diverses associations nationales de
diabète ont introduit le concept de prédiabète, qui est asso-
cié à un taux de glucose à jeun mal maîtrisé ou à une tolé-
je suis diabétique 35

rance limitée au glucose. Ici, toutefois, le consensus sur les


divers seuils n’est pas parfait. L’Association canadienne du
diabète, par exemple, propose les seuils suivants, basés sur
les mêmes tests que pour le diabète.
• Glycémie à jeun de 1,10 g/l ou plus
• Glycémie à deux heures entre 1,40 et 1,99 g/l
• Valeur de l’hémoglobine glyquée entre 6,0 et 6,4%

L’American Diabetes Association, de son côté, utilise


des valeurs légèrement plus basses: glycémie à jeun de 1,00
à 1,25 g/l, glycémie à un test de tolérance au glucose de 1,40
à 1,99 g/l et HbA1c de 5,7 à 6,4%.
Les personnes qui répondent à ces critères ne présen-
tent pas de risque accru de maladies microvasculaires.
Cependant, elles ont une probabilité plus élevée de souffrir
de troubles cardiovasculaires ainsi que de diabète. Elles
n’auront pas automatiquement le diabète, particulière-
ment si elles ne répondent qu’à un critère, et une certaine
proportion d’entre elles retrouveront même un jour une
glycémie normale.
Ce n’est pas une raison pour ne rien faire. Si vous faites
partie des gens prédiabétiques, vous devriez plutôt recevoir
cette nouvelle comme un avertissement. Il est temps d’agir
et de changer vos habitudes, mais il n’est pas trop tard pour
éviter les divers risques associés au diabète. L’approche pré-
sentée dans ce livre s’applique tout à fait à votre cas. Alors,
poursuivez votre lecture.
36 Comment j’ai vaincu le diabète sans médicament

Dois-je m’en faire ?

La plupart des gens qui souffrent de diabète vivent une vie


normale. Le diabète est indolore, et plusieurs de ses effets
les plus importants ne nous affectent que sur le long terme.
Cette discrétion explique pourquoi de nombreux patients
et médecins considèrent que cette maladie n’est pas si
grave, après tout. Or, les conséquences directes et indirectes
du diabète sont majeures, et cette maladie doit être prise au
sérieux. Il faut y faire face avec vigueur pour notre propre
bénéfice et notre qualité de vie, mais aussi en raison de sa
prévalence et de son impact sur le système de santé dans
son ensemble.
Une forte concentration de glucose dans le sang cause
des dommages considérables à notre corps. Cela affecte la
vision, bien sûr, mais pas seulement: près des trois quarts
des personnes atteintes de cette maladie silencieuse souf-
frent de dégradation du système nerveux, particulièrement
aux extrémités – pieds, mains –, d’un ralentissement de la
digestion, du syndrome du canal carpien, de dysfonction
érectile. Et ça ne s’arrête pas là: le système nerveux central
est lui aussi généralement affecté, ce qui accroît le risque
d’accident vasculaire cérébral et de troubles cognitifs. En
termes simples, le diabète est associé directement à une
augmentation du risque de cécité, d’amputation, de pro-
blèmes cardiaques et de démence.
N’est-ce pas suffisant pour agir?
je suis diabétique 37

À qui dois-je en parler ?

Après avoir reçu un diagnostic de diabète, ne gardez pas


cette mauvaise nouvelle pour vous. Vous pouvez agir pour
ralentir la progression de la maladie en mettant votre
famille et vos proches au courant de votre état. Ce n’est pas
nécessairement facile. Personne ne veut être défini par une
maladie. Ç’a certainement été le cas pour moi. J’ai hésité
pendant plusieurs mois avant de parler de ma maladie à
mon entourage. Je percevais ce diagnostic comme un échec
personnel, démontrant une incapacité à prendre soin de
moi. Après tout, j’étais le seul responsable de mon poids et
de mon inactivité physique. Le diabète, pour plusieurs
d’entre nous, est une projection publique de la personna-
lité la plus profonde. Et l’image qu’il renvoie n’est souvent
pas celle que nous aimerions voir.
Pourtant, parce que le diabète est en grande partie évi-
table, nous avons la responsabilité d’en parler autour de
nous. En annonçant notre état et en discutant des risques
associés au diabète, nous pouvons aider un frère, une fille,
une nièce ou un ami à agir de manière préventive en per-
dant du poids ou en commençant à bouger, avant qu’il soit
trop tard. Les conversations franches et ouvertes sont pro-
bablement l’un des meilleurs moyens d’enrayer cette épi-
démie planétaire.
Le fait de parler de votre état pourrait également vous
permettre de soutenir des membres de votre famille ou de
votre entourage qui souffrent du diabète et qui n’ont pas
encore la volonté ou la force d’en discuter. Les échanges
avec d’autres personnes touchées constituent un excellent
moyen de mieux maîtriser votre maladie, de tolérer les
38 Comment j’ai vaincu le diabète sans médicament

rechutes et de faire les changements qui s’imposent sur le


plan de votre mode de vie.
Cet appui est important. En effet, ce n’est pas du jour au
lendemain que vous êtes devenu inactif ou que vous avez
pris du poids. Tout comme moi, vous avez probablement
suivi de nombreux régimes et commencé, à plusieurs
reprises, à faire de l’activité physique. Cependant, pour
toutes sortes de raisons, cela n’a pas duré. Quoi que vous
puissiez entendre des gens minces et actifs, il n’est pas facile
de changer nos habitudes, et plus les échecs s’accumulent,
plus ça devient difficile.
Le fait de parler de votre maladie peut vous aider à
changer votre mode de vie. Dites aux gens de votre entou-
rage de ne pas vous donner de grosses portions de nourri-
ture ni de bonbons à votre anniversaire. Rappelez-leur
d’attendre que vous ayez atteint votre poids cible avant de
vous offrir des vêtements et dites-leur que vous souhaitez
faire de l’exercice, tout en les invitant à se joindre à vous.
Il y a de nombreuses bonnes raisons de faire connaître
votre état autour de vous. Cela dit, que vous décidiez ou
non de parler ouvertement de votre diabète, rappelez-vous
que vous n’êtes pas défini par cette maladie, pas plus que
par la longueur de votre nez ou la couleur de vos yeux. Pour
le moment, le diabète fait partie de vous, il affecte une par-
tie de votre vie, mais il n’est pas vous. Vous êtes beaucoup
plus que ça, pour le meilleur et pour le pire!
je suis diabétique 39

Passer du « je suis diabétique » au « j’ai le diabète »,


puis au « je suis guéri »

Nous ne devrions pas laisser une maladie, ou toute autre


condition, nous définir. Cela veut dire qu’il faut, dans un
premier temps, passer du «je suis diabétique» au «j’ai le
diabète». Ce déplacement de sens facilite la prise en charge
de la maladie et donne la possibilité de considérer des ave-
nues permettant de la maîtriser et même d’en guérir.
Une fois que j’ai eu reçu mon diagnostic, il m’a fallu
quelques semaines pour vraiment commencer à agir. Bien
sûr, j’ai accepté les médicaments dès le premier jour, en plus
d’apprendre à utiliser mon glucomètre. Cela restait tout de
même bien superficiel; mon changement d’attitude devait
avoir lieu à un niveau beaucoup plus profond. Pour ce faire,
j’avais besoin d’être convaincu de l’importance d’un tel
changement. Dans mon cas, l’acceptation et l’intégration
sont passées, tout d’abord, par une recherche presque bou-
limique d’information sur le diabète, sur la façon dont il
évolue et affecte la santé. Je voulais comprendre en détail ce
que je devais faire pour maîtriser la situation.
Ça n’a pas été facile. J’ai découvert que les données se
répètent beaucoup, mais qu’elles ne vont généralement pas
en profondeur. Surtout, l’approche proposée par presque
tous vise à limiter les dégâts plutôt qu’à vraiment s’atta-
quer à la maladie. Pour approfondir la question, il m’a fallu
aller au-delà de l’information accessible au grand public et
me plonger dans la documentation scientifique. Décor­
tiquer les études et les expériences a été un travail consi­
dérable pour lequel ma formation de scientifique m’a été
fort utile.
40 Comment j’ai vaincu le diabète sans médicament

Je vous propose donc de vous épargner quelques efforts


en vous offrant le produit de mes lectures et de mes ana-
lyses dans un langage compréhensible. Dans la première
partie du livre, je présente ce qui est connu sur le diabète:
ses bases physiologiques, ses effets sur la santé, son évolu-
tion. Dans la deuxième partie, je parle de l’approche stan-
dard concernant le diabète, des directives habituelles, des
recommandations alimentaires, des médicaments. Je
montre que cette approche échoue lamentablement à
inverser le cours de la maladie ou même à arrêter sa pro-
gression.
Ces deux parties, qui répéteront parfois ce que vous
savez déjà, vous convaincront de l’importance de vous
détacher de l’approche dominante et d’adopter la voie de
la guérison proposée par Roy Taylor. Je présente cette voie
dans la dernière partie du livre, en commençant par les
progrès récents dans la compréhension du diabète, qui sont
venus en grande partie de la recherche sur les effets de la
chirurgie bariatrique. Ensuite, je traite du régime à très
faible teneur en calories qui pourrait vous guérir complè-
tement. Mon but est de m’assurer que vous en saurez assez,
à la fin de cet ouvrage, pour être convaincu que les direc-
tives actuelles sont insuffisantes et que la solution que je
vous propose, si simple à mettre en place, est la meilleure
façon de vous attaquer directement au diabète.
ACHETER CE LIVRE

272 pages
Format 14 x 21
17.00 €

Le livre qui peut changer la vie


de tous les diabétiques de type 2

Le diabète de type 2, maladie incurable. Vraiment ? Ce n’est pas ce que dit la


science ni ce que montre l’expérience vécue par Normand Mousseau.
Quand ce physicien reçoit son diagnostic, il s’en remet d’abord à son médecin
qui lui conseille de mieux manger, perdre un peu de poids, faire du sport, et
lui prescrit des médicaments pour faire baisser sa glycémie.
Devant des résultats bien maigres, inquiet du risque élevé de complications
(maladies rénales et cardio-vasculaires, troubles oculaires, atteintes
nerveuses…), Normand Mousseau part à la recherche d’une alternative
crédible, basée sur la science.
Il découvre le protocole de l’Université de Newcastle (Royaume-Uni) : un
régime de quelques semaines très pauvre en calories qui a guéri de nombreux
patients du diabète. C’est ce protocole qu’il choisit de suivre. Aujourd’hui il
n’est plus diabétique.
Dans ce récit autobiographique passionnant, Normand Mousseau livre une
excellente vulgarisation scientifique des causes de la maladie et des moyens
de la guérir. C’est la première fois qu’un livre grand public présente le
protocole de l’Université de Newcastle et les étapes à suivre pour l’appliquer
avec succès, recettes comprises.

Normand Mousseau est professeur de physique à l’Université de


couverture Atelier Didier Thimonier

Montréal. Il anime une émission scientifique hebdomadaire sur radio VM


au Canada.

ISBN 978-2-36549-206-5

www.thierrysouccar.com

Prix : 17 € TTC France

Vous aimerez peut-être aussi