La Motivation Au Travail - Cas - SONATRACH
La Motivation Au Travail - Cas - SONATRACH
La Motivation Au Travail - Cas - SONATRACH
Résumé : L’objectif de cette étude est celui de donner un aperçu sur les notions de motivations des
travailleurs dans l’entreprise et sur les facteurs favorisant cette motivation qui varie dans le
temps : sélection ergonomie dans le travail, stimulants financiers, reconnaissance du travail par
les responsables hiérarchiques, apprentissage, recyclage et formation, processus de participation
aux objectifs fixés, mobilisation des ressources lunaires, influence de l’environnement sur la
compétence de l’employé,…
La mobilisation du travailleur autour des objectifs de l’entreprise SONATRACH garantit le succès
de cette entreprise dans son domaine l’activité et sur le marché. Cette mobilisation doit être bien
pensée et bien adapté aux attentes des travailleurs.
Mots clés : Motivation, réussite d’entreprise, avantage concurrentiel, gestion des ressources
humaines et performance collectives.
1. Introduction
Le concept de motivation prend une place très importante dans l’entreprise moderne
car il semble, à la fois, le facteur qui pourrait expliquer la réussite ou l'échec de tel ou tel
mode de management dans l'entreprise, qui permettrait de conquérir un avantage
concurrentiel décisif sur le marché; mais aussi la clé d'une bonne gestion des ressources
humaines. La motivation, dans une organisation, est un enjeu majeur qui repose sur le
principe selon lequel la réussite de l’entreprise dépend des performances collectives, elles-
mêmes dépendant des performances individuelles et de l’investissement de chacun. En suite
de nombreuses études ont vu le jour, c’est alors qu’on a pu comprendre que la motivation
était d’une importance considérable pour les organisations.
Le salarié recherche un équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Face à cette
évolution des comportements, les entreprises se doivent désormais d'intégrer cette nouvelle
donne dans la gestion des relations sociales. Car les paramètres de notation des entreprises
changent également. Leurs résultats s'apprécient de plus en plus dans une approche de
développement durable, où les critères sociaux, notamment, tiennent une place réaffirmée.
∗
Doctorante, Université de Tlemcen, E-mail : [email protected]
∗∗
Enseignant, Uuniversité d’Oran, E-mail : [email protected]
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La fonction RH doit donc adopter une approche davantage marketing qui part dorénavant
des besoins et des attentes des salariés. Mieux les connaître pour satisfaire leurs attentes –
en phase avec les besoins de l'entreprise. La performance ne peut s'obtenir que par la
motivation réelle et organisée du capital humain de l'entreprise. Car, la compétitivité repose
essentiellement sur l'adhésion des collaborateurs aux objectifs de leur entreprise.
Notre problématique cherche à répondre à la question suivante : Quels sont les facteurs
influençant la motivation des salariés au niveau de la Sonatrach avale de la willaya
d’Oran ?
Notre démarche d’analyse repose sur une étude descriptive pour définir les concepts
de base de notre article et une étude analytique basée sur un questionnaire distribué sur un
échantillon des salariés.
3. L’historique de motivation
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Cette période a été marquée par la mesure des attitudes pour identifier les sources de
motivation, par conséquent plusieurs études sur la satisfaction au travail montreraient que
les employés étaient motivé par autre chose que l’argent, et qu’ils lui préféraient des tâches
variées, l’autonomie pour les effectuer, des bonnes relations aves les collègues, de la
reconnaissance et de la sécurité(décidément, la redécouverte ultérieure de ces stimulants ne
surprendra donc pas) ;les études de Mayo et Maslow faisaient marquer cette période.
Àpartir de 1950, les études sur la motivation ont changé de cap de façon assez
marquante, en effet les chercheurs ont délaissé les explications internes de la motivation,
c’est-à-dire centrées sur l’individu seul, pour s’ouvrir aux réalités de l’entreprise et à
l’influence de l’environnement de l’employé sur ses comportements, ils devenaient en
quelque sorte « un peu behavioristes » ; leurs études étaient de plus en plus utiles aux
dirigeants d’entreprises, les caractéristiques des postes, les politiques favorisant la justice
organisationnelle, la gestion des performances et des récompenses attendues et la direction
par objectifs sont les éléments motivationnels qui ont marqué cette période fertile pour la
compréhension des mobiles humaine.
Le dernier quart du siècle dernier a encore montré de l’intérêt pour les variables de
l’environnement organisationnel en approfondissant celles qui prédominaient au quart
précédent, d’autres donnèrent une importance supplémentaire à l’apprentissage vicariant, la
justice procédurale et même le processus de participation aux décisions pour motiver les
employés.
Que réservent les travaux sur la motivation pour ce début du troisième millénaire ?
Beaucoup sont encore en friche, de façon un peu désordonnée, certaines son traitent
directement la motivation, d’autres indirectement, mais on peut constater l’émergence de
quelques thèmes porteurs : l’autonomisation, l’organisation apprenant pour la même raison
et les idées de chercheurs sur là, mobilisation du personnel.
4. Définition de motivation
1
Robert Vallerand et Edgar Thill, Introduction au concept de motivation, dans « Introduction à la psychologie
de la motivation », éd. Vigot, Québec,1993,p :5.
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1
Steven MC SHANE et Charles BENABOU, « comportement organisationnel », éd. Mac Graw Hill,
Montréal, 2008, p : 243.
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Nous avons adopté dans notre travail, une démarche quantitative, et sur la base de
l'analyse de la littérature portant sur la motivation au travail, nous avons construit un
questionnaire initial. Notre analyse porte sur l’analyse des données à travers l’utilisation du
logiciel SPSS 20.
Nous avons choisi d'explorer la structure motivationnelle à partir d'un panier de 32
items pour être en phase avec les dimensions identifiées. La motivation des
employés est mesurée selon les normes de la coopération. Les réponses sont étalées sur une
échelle de Likert à 5 points: Jamais (1), rarement (2), parfois (3), souvent (4) et toujours
(5).
Après le traitement des données nous allons présenter les résultats de chaque
variables constituant l’étude. Plusieurs séances nous ont permis d'arrêter un questionnaire
provisoire qui a été par la suite validé par le directeur des ressources humaines.
Le choix de l’échantillon porte sur une société, situer au niveau de la wilaya d’Oran,
spécialisé dans le secteur de l’hydrocarbure (SONATRACH AVAL).
Le questionnaire a été distribué à un certain nombre de cadres au niveau de la société.
L’échantillon comporte 40 salariés (cadres) sur un nombre total d’environ 400 cadres.
40%
60%
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La tranche d’âge qui représente le plus l’échantillon est celle de 35/45ans avec un
taux de 42.5%, ensuite la tranche 25/35 ans à 22.5%, et la tranche 45/55ans avec un taux de
20% ce qui montre une structure d’effectif qui comprend en majeure partie des seniors,
puis suit la tranche la plus jeune de -25ans avec 12,5% le reste concerne les employées
âgées de plus de 55ans .
Graphe 02 : Répartition des employés selon l’Age
-25 25-35 35-45 45-55 plus 55
3% 0%
12%
20%
22%
43%
Il s’avère que 12,5% d’entre eux ont moins de 5ans d’expérience,25% entre
5/15ans, 40% entre 15/25 ans et l’expérience des 22,5% qui restent dépassent 25 ans.
Selon le tableau (06) la valeur α de Cronbach1 varie entre : 0.808 (Travail d’équipe),
0,754(Objectifs du travail), 0.751 (Carrière professionnelle), 0,750 (les raisons de la
démotivation), 0,740 (les politiques de l’entreprise), 0,730(la formation) puis 0,729
(Charge de travail) et 0,724 (Sens d’appartenance et d’implication).
Nous pouvons constater que la cohérence de cette échelle de mesure est très
satisfaisante puisqu’un coefficient α de Cronbach plus de 0,70 est acceptable.
1
Le coefficient alpha de Cronbach mesure la cohérence interne des questions posées. Sa valeur s'établit entre
0 et 1, étant considérée comme "acceptable" à partir de 0,7
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Dans ce cadre, les items de l’Axe Objectifs du travail sont conçus pour évaluer les
objectifs et attentes des employés par rapport à leur travail que ce soit personnel ou
professionnel.
Les moyennes d’items sont satisfaisantes, ce qui indique que cet élément joue un rôle
positif dans la motivation des employés au travail.
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Ainsi, les items mesurant le Sens d’appartenance et d’implication ont une tendance
positive (entre 3.8 - 3.9), ce qui montre que les employés sont motivés vis-à-vis de cet axe.
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Quant aux items qui constituent l’axe : Charge de travail, travail d’équipe et
Carrière professionnelle, ils interviennent à leur tour positivement avec un niveau
d’application élevé entre (3.5 et 4.2) donc cet élément semble être aussi responsable des
motivations des salariés au travail.
Tableau (8) : la moyenne et l’écart type du facteur « la formation»
Valeurs Moy E.type Classement
La formation
21 Les formations continues que j’ai suivies
3,0500 ,78283 3
correspondaient à mes besoins réels sur le terrain
22 L’entreprise consacre un budget suffisant pour la
3,8000 ,93918 2
formation
23 La formation se focalise sur les nouvelles
4,1500 ,92126 1
techniques
Total 3,6667 ,71213
Source : résultat de l’étude
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Corrélations
Objectif Les Sens
s du politique La Travail d’appartenan
travail s de formation d’équipe ce et
l’entrepri d’implication
se
Corrélation de 1 ,763** ,443** ,796** ,650**
Objectifs du Pearson
travail Sig. (bilatérale) ,000 ,004 ,000 ,000
N 40 40 40 40 40
Corrélation de ,763** 1 ,509** ,850** ,779**
Les politiques de Pearson
l’entreprise Sig. (bilatérale) ,000 ,001 ,000 ,000
N 40 40 40 40 40
Corrélation de ,443** ,509** 1 ,539** ,600**
La formation Pearson
Sig. (bilatérale) ,004 ,001 ,000 ,000
N 40 40 40 40 40
Corrélation de ,796** ,850** ,539** 1 ,766**
Travail d’équipe Pearson
Sig. (bilatérale) ,000 ,000 ,000 ,000
N 40 40 40 40 40
Sens Corrélation de ,650** ,779** ,600** ,766** 1
d’appartenance et Pearson
d’implication Sig. (bilatérale) ,000 ,000 ,000 ,000
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N 40 40 40 40 40
**. La corrélation est significative au niveau 0.01 (bilatéral).
Les hypothèses :
Les Objectifs du travail :
• H0 : les Objectifs du travail ne contribuent pas à la motivation au travail (H0 :µ<3,
on l’accepte si : sig. α≥0.05 ou t calculée < t critique (tableau)
• H1 les Objectifs du travail contribuent à la motivation au travail (H1>3, on
l’accepte si sig.α< 0.05 ou t calculée > t critique (tableau).
Le Sens d’appartenance et d’implication :
• H0 : les Sens d’appartenance et d’implication ne contribuent pas à la motivation au
travail (H0 :µ<3, on l’accepte si : sig. α≥0.05 ou t calculée < t critique (tableau)
• H1 les Sens d’appartenance et d’implication contribuent à la motivation au travail
(H1>3, on l’accepte si sig.α< 0.05 ou t calculée > t critique (tableau).
Les politiques de l’entreprise :
• H0 : Les politiques de l’entreprise ne contribuent pas à la motivation au travail
(H0 :µ<3, on l’accepte si : sig. α≥0.05 ou t calculée < t critique (tableau)
• H1 Les politiques de l’entreprise contribuent à la motivation au travail (H1>3, on
l’accepte si sig.α< 0.05 ou t calculée > t critique (tableau).
La Charge de travail :
• H0 : la charge de travail ne contribue pas à la motivation au travail (H0 :µ<3, on
l’accepte si : sig. α≥0.05 ou t calculée < t critique (tableau)
• H1 la charge de travail contribue à la motivation au travail (H1>3, on l’accepte si
sig.α< 0.05 ou t calculée > t critique (tableau).
Le travail d’équipe :
• H0 : le travail d’équipe ne contribue pas à la motivation au travail (H0 :µ<3, on
l’accepte si : sig. α≥0.05 ou t calculée < t critique (tableau)
• H1 le travail d’équipe contribue à la motivation au travail (H1>3, on l’accepte si
sig.α< 0.05 ou t calculée > t critique (tableau).
La formation :
• H0 : La formation ne contribue pas à la motivation au travail (H0 :µ<3, on
l’accepte si : sig. α≥0.05 ou t calculée < t critique (tableau)
• H1 La formation contribue à la motivation au travail (H1>3, on l’accepte si sig.α<
0.05 ou t calculée > t critique (tableau).
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La Carrière professionnelle :
• H0 : La Carrière professionnelle ne contribue pas à la motivation au travail
(H0 :µ<3, on l’accepte si : sig. α≥0.05 ou t calculée < t critique (tableau)
• H1 La Carrière professionnelle contribue à la motivation au travail (H1>3, on
l’accepte si sig. α < 0.05 ou t calculée > t critique (tableau).
Afin de tester les hypothèses de recherche, nous avons réalisé un t-test. Le tableau
(10) présente une synthèse des résultats obtenus : les hypothèses sont vérifiées et acceptées,
la valeur t est respectivement de 8.6, 7.9, 8.2, 10.8, 7.9, 5.9 et 5.3 respectivement pour les
facteurs des « objectifs de travail », « le Sens d’appartenance et d’implication », « Les
politiques de l’entreprise », « la Charge de travail », « le travail d’équipe », « la formation »
et « la Carrière professionnelle » avec Sig. Inférieur à 5%, autrement dit, ces facteurs
contribuent à la motivation au travail.
Intervalle de confiance
Sig. Différence
95% de la différence
t ddl (bilatérale) moyenne
Inférieure Supérieure
Objectifs du travail 8,601 39 ,000 1,01250 ,7744 1,2506
Sens d’appartenance
7,985 39 ,000 ,84167 ,6285 1,0549
et d’implication
Les politiques de
8,293 39 ,000 ,89583 ,6773 1,1143
l’entreprise
Charge de travail 10,861 39 ,000 ,87500 ,7120 1,0380
Travail d’équipe 7,919 39 ,000 1,12500 ,8376 1,4124
La formation 5,921 39 ,000 ,66667 ,4389 ,8944
Carrière
5,344 39 ,000 ,73333 ,4558 1,0109
professionnelle
8. Conclusion
L’objet de cet article est de recherche à porter sur les facteurs influençant la
motivation des salariés (cadres) dans les entreprises du secteur de l’industrie. Afin de mener
à bien ce travail, nous avons défini dans une première partie différents concepts tels que la
motivation, mais également les diverses théories relatives à la motivation des salariés. Puis,
nous avons abordé la problématique actuelle, celle des facteurs influençant la motivation
des salariés au travail, en développant les causes mais aussi en montrant comment certaines
entreprises se différencient par rapport à d’autres en maintenant la motivation des salariés.
Dans une seconde partie, nous nous sommes intéressés à la méthode de l’enquête de terrain.
Nous avons vu quelle était la stratégie d’accès au terrain d’une part, pour les professionnels,
d’autre part, pour les salariés. Ensuite, nous nous sommes attachés à montrer les intérêts du
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recours à la méthode quantitative. Enfin, nous avons expliqué de manière détaillée les
différents thèmes et questions abordés dans le questionnaire distribué aux cadres.
Il est également important de souligner que les différentes techniques de motivation
étudiée sont contingentes par nature. En effet, il n’existe pas de techniques universelles,
ainsi les services ressources humaines doivent prendre en compte de nombreux facteurs
avant de mettre en place une politique de motivation. Ces facteurs de contingence sont liés
au secteur d’activité de l’entreprise, aux différentes personnalités des salariés mais
également à la conjoncture économique. En effet, notamment en période de crise, la
direction des ressources humaines doit redoubler d’efforts quant à la mise en œuvre de la
motivation de ses collaborateurs. Ce mémoire nous a également permis de mener une
réflexion et proposer des pistes d’amélioration en apportant des préconisations basées sur
trois axes importants. À la suite des investigations menées, nous avons pu mettre en avant
la motivation liée aux méthodes de management, aux conditions de rémunération et enfin
aux conditions de travail. La réalisation de ce mémoire nous a permis d’acquérir de
nombreuses connaissances au sujet de la motivation des salariés, ce qui nous sera utile pour
notre future carrière professionnelle dans les ressources humaines.
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