ATAB Sarah2017
ATAB Sarah2017
ATAB Sarah2017
N° de série..…..
UNIVERSITE KASDI MERBAH-OUARGLA
Mémoire
Présenté en vue de l’obtention du Diplôme de
MAGISTER
Spécialité : Biologie
Option : Microbiologie Appliquée
Devant le jury:
Résumé
N° de série..…..
UNIVERSITE KASDI MERBAH-OUARGLA
Mémoire
Présenté en vue de l’obtention du Diplôme de
MAGISTER
Spécialité : Biologie
Option : Microbiologie Appliquée
Devant le jury:
J'ai bien sûr une pensée toute particulière à la meilleure famille au monde
«la mienne ». Mes parents et mes frères qui m’ont constamment encouragée dans les
moments difficiles en me faisant apprécier les petits bonheurs. Je voudrais les remercier du
fond du cœur pour m’avoir soutenu sans réserve et jusqu’au bout de mes études. C’est
grâce à vous que je suis arrivée jusque là.
Il est difficile de remercier toutes les personnes qui, d'une façon ou d'une autre,
m'ont apporté leur aide, sans prendre le risque d'en oublier. J'espère néanmoins leur avoir
fait preuve de toute ma reconnaissance à chaque fois qu'elles ont facilité mon travail,
donné un coup de main (souvent en donnant des coups de pelles !), écouté, soutenu,
conseillé,…
MERCI !… MERCI !
SOMMAIRE
INTRODUCTION 1
CONCLUSION 91
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 93
ANNEXES 107
GLOSSAIRE
Amélioration de la qualité microbiologique des eaux épurées par boues activées de la
station d’épuration Haoud Berkaoui par l’utilisation d’un filtre a sable local.
Résumé
Abstract
ﺍﻟﻣﻠﺧﺹ
ﺃﺟﺮﻳﺖ ﻫﺬﻩ ﺍﻟﺪﺭﺍﺳﺔ ﻣﻦ ﺃﺟﻞ ﻣﻌﺮﻓﺔ ﺧﺼﺎﺋﺺ ﻣﻴﺎﻩ ﺍﻟﺼﺮﻑ ﺍﻟﺼﺤﻲ ﺍﻟﻤﻌﺎﻟﺠﺔ ﺑﻄﺮﻳﻘﺔ ﺍﻟﺤﻤﺄﺓ ﺍﻟﻤﻨﺸﻄﺔ ﺑﻤﺤﻄﺔ
ﺗﻄﻬﻴﺮ ﺍﻟﻤﻴﺎﻩ ﺍﻟﻤﺴﺘﻌﻤﻠﺔ ﺑﻤﻨﻄﻘﺔ ﺣﻮﺽ ﺑﺮﻛﺎﻭﻱ ,ﺍﻟﻮﺍﻗﻌﺔ ﻋﻠﻰ ﺑﻌﺪ 35ﻛﻠﻢ ﺟﻨﻮﺏ ﻏﺮﺏ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﻭﺭﻗﻠﺔ )ﺍﻟﺠﺰﺍﺋﺮ( ,ﻭﺫﻟﻚ
ﻹﻋﺎﺩﺓ ﺍﺳﺘﻌﻤﺎﻟﻬﺎ ﻓﻲ ﺳﻘﻲ ﺍﻟﻤﺴﺎﺣﺎﺕ ﺍﻟﺨﻀﺮﺍء .
ﻗﺪ ﺃﻭﺿﺤﺖ ﺍﻟﻨﺘﺎﺋﺞ ﻣﺮﺩﻭﺩﻳﺔ ﻣﺮﺿﻴﺔ ﺗﻘﺪﺭ ﺑــ % 92.62ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻠﻤﻮﺍﺩ ﺍﻟﻌﺎﻟﻘﺔ ﺃﻣﺎ ﻓﻲ ﻣﺎ ﻳﺨﺺ ﻣﻌﻴﺎﺭ ﺍﻟﻄﻠﺐ
ﺍﻟﻜﻴﻤﻴﺎﺋﻲ ﻭﺍﻟﺒﻴﻮﻟﻮﺟﻲ ﻟﻸﻛﺴﺠﻴﻦ ﻓﻘﺪ ﻗﺪﺭ ﻣﺮﺩﻭﺩﻫﻤﺎ ﺑـــ %78.54ﻭ % 92.45ﻋﻠﻰ ﺍﻟﺘﻮﺍﻟﻲ .ﻓﻲ ﺣﻴﻦ ﺃﻥ ﻣﻌﺪﻝ ﺇﺯﺍﻟﺔ
ﻛﻞ ﻣﻦ NO3- ، NO2 -,ﻭ PO43-ﺟﺪ ﻣﻨﺨﻔﺾ ﻭﻋﻠﻴﻪ ﻳﻈﻬﺮ ﺗﺮﻛﻴﺰﻫﻢ ﺍﻟﻤﺮﺗﻔﻊ ﻓﻲ ﺍﻟﻤﻴﺎﻩ ﺍﻟﻤﻌﺎﻟﺠﺔ ﺇﺫ ﻳﻘﺪﺭ ﻣﺘﻮﺳﻂ
ﺍﻟﺘﺮﻛﻴﺰ ﺑــ 4.16- 36.20- 0.073ﻣﻠﻎ/ﻝ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﺘﻮﺍﻟﻲ .ﺇﻻ ﺃﻥ ﺍﻟﺘﺤﺎﻟﻴﻞ ﺍﻟﺠﺮﺛﻮﻣﻴﺔ ﺗﺸﻴﺮ ﺇﻟﻰ ﻏﻨﺎﻫﺎ ﺑﺎﻟﻜﺎﺋﻨﺎﺕ ﺍﻟﺪﻗﻴﻘﺔ
ﺍﻟﻨﺎﺗﺠﺔ ﻋﻦ ﺍﻟﺘﻠﻮﺙ ﺍﻟﺒﺮﺍﺯﻱ ,ﺑﻤﺘﻮﺳﻂ 106 2.09ﻣﻦ ﺍﻟﺠﺮﺍﺛﻴﻢ ﺍﻟﻘﻮﻟﻮﻧﻴﺔ 106 1.17 ,ﻣﻦ ﺍﻟﺠﺮﺍﺛﻴﻢ ﺍﻟﻘﻮﻟﻮﻧﻴﺔ ﺍﻟﺒﺮﺍﺯﻳﺔ
105 1.8ﻣﻦ ﺍﻟﻌﻘﺪ ﺍﻟﻤﻜﻮﺭﺓ ﺍﻟﺒﺮﺍﺯﻳﺔ ﻓﻲ 100ﻣﻞ ﻭ 72.12ﻣﻦ ﺑﻜﺘﻴﺮﻳﺎ ﺍﻟﻜﻠﻮﺳﺘﺮﻳﺪﺓ.
ﻣﻦ ﺃﺟﻞ ﻣﺤﺎﻭﻟﺔ ﺗﺤﺴﻴﻦ ﺍﻟﻨﻮﻋﻴﺔ ﺍﻟﻤﻜﺮﻭﺑﻴﻮﻟﻮﺟﻴﺔ ﻟﻤﻴﺎﻩ ﺍﻟﺼﺮﻑ ﺍﻟﺼﺤﻲ ﺍﻟﺜﻨﺎﻭﻳﺔ ﺃﺟﺮﻳﺖ ﻋﻤﻠﻴﺔ ﺍﻟﺘﺮﺷﻴﺢ
ﺑﺎﻟﺮﻣﻞ ﺍﻟﻤﺤﻠﻲ ﻓﻲ ﻧﻔﺲ ﻣﺤﻄﺔ ﺍﻟﺘﻄﻬﻴﺮ .ﺃﻭﺿﺤﺖ ﺍﻟﻨﺘﺎﺋﺞ ﺍﻧﺨﻔﺎﺿﺎ ﻳﺼﻞ ﺇﻟﻰ % 100ﻣﻦ ﺍﻟﻤﻮﺍﺩ ﺍﻟﻌﺎﻟﻘﺔ ، 71.3ﻣﻦ
ﺍﻟﺘﻌﻜﺮ ﻭ % 99ﻣﻦ ﺍﻟﻜﺎﺋﻨﺎﺕ ﺍﻟﺤﻴﺔ ﺍﻟﺪﻗﻴﻘﺔ ﻓﻲ ﺍﻟﻤﻴﺎﻩ ﺍﻟﻤﺮﺷﺤﺔ .ﻭﺑﻤﺮﻭﺭ 64ﺳﺎﻋﺔ ﻣﻦ ﺍﻟﺘﺮﺷﻴﺢ ﺧﻠﺼﻨﺎ ﺇﻟﻰ ﻣﺮﺩﻭﺩ ﻳﻘﺪﺭ
ﺏ % 100ﻣﻦ ﺍﻟﺠﺮﺍﺛﻴﻢ ﺍﻟﻘﻮﻟﻮﻧﻴﺔ ﺍﻟﺒﺮﺍﺯﻳﺔ ﻭ ﺑﻜﺘﻴﺮﻳﺎ ﺍﻟﻜﻠﻮﺳﺘﺮﻳﺪﺓ ﻓﻲ ﺣﻴﻦ ﻭﺻﻞ ﻣﺮﺩﻭﺩ ﺍﻟﺘﻄﻬﻴﺮ ﺇﻟﻰ % 99.99ﻣﻦ
ﺍﻟﺠﺮﺍﺛﻴﻢ ﺍﻟﻘﻮﻟﻮﻧﻴﺔ ﻭ % 99.98ﻣﻦ ﺍﻟﻌﻘﺪ ﺍﻟﻤﻜﻮﺭﺓ ﺍﻟﺒﺮﺍﺯﻳﺔ .ﻳﺑﺩﻭ ﻣﻥ ﺩﺭﺍﺳﺗﻧﺎ ﺃﻥ ﺍﻟﺟﻭﺩﺓ ﺍﻟﺻﺣﻳﺔ ﻟﻠﻣﻳﺎﻩ ﺍﻟﺣﻣﺄﺓ ﺍﻟﻣﻧﺷﻁﺔ
ﺗﺣﺳﻧﺕ ﺑﺷﻛﻝ ﻣﻠﺣﻭﻅ ﻋﻥ ﻁﺭﻳﻕ ﺍﻟﺗﺭﺷﻳﺢ ﺑﺎﻟﺭﻣﻝ ،ﻭﺃﻧﻪ ﻳﻣﻛﻥ ﺍﻟﺣﻔﺎﻅ ﻋﻠﻰ ﻫﺫﻩ ﺍﻟﺟﻭﺩﺓ ﺇﺫﺍ ﻗﻣﻧﺎ ﺑﺎﻟﺗﻁﻬﻳﺭ ﺍﻟﺩﻭﺭﻱ ﻟﻠﺭﻣﻝ.
ﺍﻟﻜﻠﻤﺎﺕ ﺍﻟﻤﻔﺘﺎﺣﻴﺔ :ﻣﻴﺎﻩ ﺍﻟﺼﺮﻑ ﺍﻟﺼﺤﻲ ,ﺍﻟﺘﺮﺷﻴﺢ ,ﺍﻟﺮﻣﻞ ,ﺍﻟﺒﻜﺘﻴﺮﻳﺎ ,ﻣﺤﻄﺔ ﺗﻄﻬﻴﺮ ﺍﻟﻤﻴﺎﻩ ﺍﻟﻤﺴﺘﻌﻤﻠﺔ ﺑﻤﻨﻄﻘﺔ ﺣﻮﺽ
ﺑﺮﻛﺎﻭﻱ ،ﺇﺯﺍﻟﺔ.
LISTE DES ABREVIATIONS
Photo 2 Dégrilleur 42
Photo 3 Dessableur-déshuileur 42
Photo 7 Epaississeur 46
INTRODUCTION
L’eau est un bien précieux qui subit diverses pollutions et dégradations : les
écosystèmes et la santé des personnes en sont directement impactés. Les pollutions
présentes dans l’eau sont d’origines diverses : industrielle, domestique ou agricole
(BASSOMPIERRE, 2007). Les chiffres publiés par l’Organisation Mondiale de la Santé
(OMS) en 2004 révèlent que chaque année 1.8 million de personnes dont 90% d’enfants de
moins de cinq ans, vivants pour la plupart dans les pays en voie de développement,
meurent de maladies diarrhéiques. Or, à l’échelle mondiale, 88% des maladies diarrhéiques
sont imputables à la mauvaise qualité de l’eau de boisson et à un assainissement insuffisant
des eaux usées. L’eau est devenue un enjeu stratégique mondial dont la gestion doit
impérativement s'intégrer dans une perspective politique de développement durable.
Certains affirment en effet qu’elle sera, au troisième millénaire, un enjeu de guerres
comme le pétrole l’a été et l’est encore aujourd’hui (GARCIA-ARMISEN, 2006).
Selon des études prospectives, les pressions sur les ressources devraient augmenter
et un plus grand nombre de pays seront en difficulté durant les années à venir. Ainsi, en
2025, près de la moitié de la population des pays méditerranéens se trouvera en situation de
tension ou de pénurie d’eau (TRAD RAÏS et XANTHOULIS, 1999). Pour ces raisons,
l’Organisation des Nations Unies (ONU) a déclaré la période 2005-2015 décennie
internationale d’action sur le thème ‘L’eau, source de vie’ et en conséquence a décidé
d’accorder davantage d’importance aux problèmes relatifs à l’eau. Parmi les thèmes
centraux de cette décennie seront, entre autres : la pénurie d’eau, l’accès à
l’assainissement, la prévention des catastrophes, la pollution des eaux superficielles et la
gestion intégrée des ressources en eau (GARCIA-ARMISEN, 2006).
L’épuration des eaux usées s'est donc imposée pour préserver la qualité des milieux
naturels et notamment les eaux de surface et souterraines. L'eau épurée est actuellement en
majorité rejetée. La généralisation de la réutilisation de ces eaux peut donc contribuer à
combler en partie le déficit d'eau de première main. Le recyclage de l'eau dans les
industries et l'utilisation de l'eau pour l'arrosage des espaces récréatifs peuvent par
conséquent contribuer à diminuer la pression exercée sur les ressources naturelles de bonne
1
INTRODUCTION
qualité. L’utilisation d'une eau non conventionnelle dans l'agriculture peut contribuer à la
création de nouveaux périmètres irrigués ou constituer une source d'appoint pour des
périmètres existants. Elle est pratiquée aussi bien dans les pays développés que dans les
pays en développement (AMY et al, 1996).
La réutilisation des eaux usées épurées constituent en outre, une alternative aux
rejets dans les milieux récepteurs qui peuvent présenter des capacités d'absorption limitées
(PAPAIACOVOU, 2001). Par ailleurs, le contenu de ces eaux en éléments nutritifs,
notamment en azote, potassium et phosphore, permet de diminuer les frais de fertilisation
des sols. L'utilisation des eaux usées peut également prévenir l'eutrophisation et éviter la
croissance des algues dans les zones de rejets, elle peut être également une source de
pollution avec son contenu en éléments traces organiques et métalliques et en pathogènes
(BELAID, 2010). L’utilisation des eaux résiduaires traitées est souvent confrontée à un
certain nombre d’obstacles, notamment d’ordres sanitaire et chimique. Pour ces raisons,
l’amélioration de la qualité des effluents traités est nécessaire avant leur réutilisation
(KLUTSE et BALEUX 1995).
La filtration lente sur sable est le plus ancien mode de traitement des eaux. En
effet, la première installation de filtration à l’échelle industrielle date de 1829 en
Angleterre. L’efficacité de ce procédé est reconnue comme moyen de prévention contre les
épidémies d’origine hydrique et des études bactériologiques ont démontré son pouvoir
d’élimination des germes pathogènes. La filtration sur sable est une technique très souple,
raison pour laquelle elle a été retenue par l’ONU lors de la décennie de l’eau (1980-1990)
comme technique de choix pour le traitement de l’eau dans les pays en voie de
développement, elle est encore largement utilisée en Angleterre, en Hollande et en France
(HASLAY et LECLERC, 1993).
L'étude que nous présentons est une contribution à l'évaluation de la qualité des EU
épurées issues de la STEP-HBK, dans une perspective d’utilisation en irrigation des
espaces verts de la base de vie de la Direction Régionale Haoud Berkaoui, localisée dans la
wilaya de Ouargla. Deux approches sont visées, dont chacune présente une méthodologie
d'échantillonnage et de caractérisation spécifique. Une première approche consiste en une
évaluation et une caractérisation qualitative des effluents traités. La seconde axée sur le
recours à la technologie de filtration sur sable, dont le coût est faible et l'exploitation est
facile. En vue d’assurer une bonne qualité à savoir physico-chimique et microbiologique
2
INTRODUCTION
3
CHAPITRE 1
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1 - Définition
Une eau usée, appelée encore eau résiduaire ou effluent est une eau qui a subi une
détérioration après usage .La pollution des eaux dans son sens le plus large est définie
comme « Tout changement défavorable des caractéristiques naturelles (biologiques ou
physico-chimiques) dont les causes sont directement ou indirectement en relation avec les
activités humaines ». (ANONYME 1, 2004)
L’aspect des eaux résiduaires fraîches est celui d’un liquide brun gris avec une
odeur typique, mais faible .Durant leur transport, ces eaux se modifient d’autant plus vite
que la température est élevée ; elles deviennent noires et dégagent une odeur d’œufs
pourris, signe de la présence d’hydrogène sulfureux (H 2S), dangereux pour les égoutiers et
corrosifs pour le béton et les aciers des égouts. Environ un tiers des matières contenues est
en suspension, le reste est en solution. (MOUSSA MOUMOUNI DJERMAKOYE,
2005).
Les eaux usées telles que définies dans l’introduction, ont trois origines possibles :
Les eaux usées d’origine domestique sont issues de l’utilisation de l’eau (potable
dans la majorité des cas) par les particuliers pour satisfaire tous les usages ménagers.
Lorsque les habitations sont en zone d’assainissement collectif, les eaux domestiques se
retrouvent dans les égouts. Elles constituent l’essentiel de la pollution et se composent
(BAUMONT et al, 2005) :
4
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Ø Des eaux de salle de bains, chargées en produits utilisés pour l’hygiène corporelle,
généralement de matières grasses hydrocarbonées ;
Ø Des eaux de vannes, qui proviennent des sanitaires (WC), très chargées en matières
organiques hydrocarbonées, en composés azotés, phosphorés et en
microorganismes. (CHOCAT, 1997, FRANCK, 2002).
Tous les rejets résultant d'une utilisation de l'eau autre que domestique sont
qualifiés de rejets industriels. Cette définition concerne les rejets des usines, mais aussi les
rejets d'activités artisanales ou commerciales : blanchisserie, restaurant, laboratoire
d'analyses médicales, etc.
Dans le cas d’un rejet dans le réseau domestique, avec ou sans prétraitement, les effluents
industriels peuvent fortement modifier la composition des eaux usées. Cette modification
est très étroitement liée à l’activité industrielle concernée et peut prendre des formes
innombrables. (BAUMONT et al, 2005) :
2 - 3 - Eaux de ruissellement
Les eaux pluviales peuvent, elles aussi, constituer une source de pollution
importante des cours d'eau, notamment pendant les périodes orageuses. L'eau de pluie se
charge d'impuretés au contact de l'air (fumées industrielles), puis, en ruisselant, elle
entraine des résidus déposés sur les toits et les chaussées des villes (huiles de vidange,
carburants, résidus de pneus et métaux lourds...) (BONTOUX, 1993).
Les eaux de pluie qui ruissellent sur les surfaces imperméabilisées, en général en
zone urbaine, sont collectées par un réseau qui peut-être le même que celui qui collecte les
eaux usées, ou non. On distingue :
5
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Ø les réseaux unitaires : un seul collecteur assure le transport des eaux usées et des
eaux pluviales. La qualité et le volume des eaux qui arrivent alors à la station
d’épuration sont très variables. Pour éviter qu’un débit supérieur à sa capacité
n’arrive à la station d’épuration, des ouvrages de déviation (réservoirs et déversoirs
d’orage) sont répartis sur le réseau ;
Ø les réseaux séparatifs : deux réseaux sont mis en place, l’un pour collecter les eaux
usées, l’autre pour les eaux de ruissellement. En principe, seules les eaux usées
arrivent à la station d’épuration pour traitement, c’est-à-dire que les eaux de pluie
ne sont pas traitées mais rejetées directement. La station ne doit donc
théoriquement recevoir qu’un effluent brut de qualité relativement régulière et de
débit relativement bien déterminé (BAUMONT et al, 2005)
La composition des eaux usées est extrêmement variable en fonction de leur origine
(industrielle, domestique, etc.). Elles peuvent contenir de nombreuses substances, sous
forme solide ou dissoute, ainsi que de nombreux micro-organismes. En fonction de leurs
caractéristiques physiques, chimiques, biologiques et du danger sanitaire qu’elles
représentent, ces substances peuvent être classées en quatre groupes : les micro-
organismes, les matières en suspension, les éléments traces minéraux ou organiques, et
les substances nutritives (BAUMONT et al, 2005) :
3 - 1 - Microorganismes
Les eaux usées contiennent tous les microorganismes excrétés avec les matières
fécales. Cette flore entérique normale est accompagnée d'organismes pathogènes.
L'ensemble de ces organismes peut être classé en quatre grands groupes : les bactéries, les
virus, les protozoaires et les helminthes (BELAID, 2010).
3 - 1 - 1 - Les bactéries
Les bactéries sont des organismes unicellulaires simples et sans noyau. Leur taille
est comprise entre 0,1 et 10 µm. Le taux moyen de bactéries dans les fèces est d’environ
1012 bactéries/g (ASANO, 1998). Les bactéries sont les microorganismes les plus
communément rencontrés dans les eaux usées (TOZE, 1999). Les eaux usées urbaines
contiennent environ 106 à 107 bactéries/100 ml dont la plupart sont des proteus et des
entérobactéries, 103 à 104 streptocoques et 102 à 103 clostridiums. La concentration en
6
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
bactéries pathogènes est de l'ordre de 104 germes/l. Parmi les plus détectées sont
retrouvées, les salmonelles, dont celles responsables de la typhoïde, des paratyphoïdes et
des troubles intestinaux. Les coliformes thermotolérants sont des germes témoins de
contamination fécale communément utilisés pour contrôler la qualité relative d'une eau
(BELAID, 2010).
3 - 1 - 2 - Les virus
Ce sont des organismes infectieux de très petite taille (10 à 350 nm) qui se
reproduisent en infectant un organisme hôte. Les virus ne sont pas naturellement présents
dans l’intestin, contrairement aux bactéries. Ils sont présents soit intentionnellement (après
une vaccination contre la poliomyélite, par exemple), soit chez un individu infecté
accidentellement (BAUMONT et al, 2005). On estime leur concentration dans les eaux
usées urbaines comprise entre 103 et 104 particules par litre. Leur isolement et leur
dénombrement dans les eaux usées restent difficiles, ce qui conduit vraisemblablement à
une sous estimation de leur nombre réel. Les virus entériques sont ceux qui se multiplient
dans le trajet intestinal. Parmi les virus entériques humains les plus nombreux, nous nous
citerons les entérovirus (exemple : polio), les rotavirus, les retrovirus, les adénovirus et le
virus de l'Hépatite A. Il semble que les virus soient plus résistants dans l'environnement
que les bactéries (AULICINO et al, 1996).
3 - 1 - 3- Les protozoaires
Les protozoaires sont des organismes unicellulaires munis d’un noyau, plus
complexes et plus gros que les bactéries. La plupart des protozoaires pathogènes sont des
organismes parasites, c’est-à-dire qu’ils se développent aux dépens de leur hôte. Certains
protozoaires adoptent au cours de leur cycle vital une forme de résistance, appelée kyste
qui peut être véhiculé par les eaux résiduaires. Cette forme peut résister généralement aux
procédés de traitements des eaux usées (BAUMONT et al, 2005). Ainsi, selon les
conditions du milieu, ces organismes peuvent survivre plusieurs semaines voir même
plusieurs années. En revanche, 10 à 30 kystes, est une dose suffisante pour causer des
troubles sanitaires (CAMPOS, 2008).
3 - 1 - 4 - Les helminthes
Les helminthes sont des vers multicellulaires. Tout comme les protozoaires, ce sont
majoritairement des organismes parasites rencontrés dans les eaux résiduaires. Le nombre
7
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
d'œufs d'helminthes peut être évalué entre 10 et 103 germes/l (FABY et BRISSAUD,
1997). Le stade infectieux de certains helminthes est l'organisme adulte ou larve, alors que
pour d'autres, ce sont les œufs. Les œufs et les larves sont résistants dans l'environnement
et le risque lié à leur présence est à considérer pour le traitement et la réutilisation des eaux
résiduaires. En effet, la persistance de ces organismes à différentes conditions
environnementales ainsi que leur résistance à la désinfection permet leur reproduction, ce
qui constitue leur risque potentiel (CAMPOS, 2008). Les helminthes pathogènes
rencontrés dans les eaux usées sont : Ascaris lumbricades, Oxyuris vermicularis, Trichuris
trichuria, Taenia saginata. L'analyse des risques sanitaires liés aux agents pathogènes
susceptibles d'être transportés par les eaux usées est le fondement des recommandations
proposées par l'Organisation Mondiale de la Santé en 1989 (OMS, 1989).
8
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Les métaux lourds que l’on trouve dans les eaux usées urbaines sont extrêmement
nombreux (de l’ordre de quelques µg/l). Les plus abondants sont le fer, le zinc, le cuivre et
le plomb. Les autres métaux (manganèse, aluminium, chrome, arsenic, sélénium, mercure,
cadmium, molybdène, nickel, etc.) sont présents à l’état de traces. Leur origine est multiple
: ils proviennent « des produits consommés au sens large par la population, de la corrosion
des matériaux des réseaux de distribution d’eau et d’assainissement, des eaux pluviales
dans le cas de réseau unitaire, des activités de service (santé, automobile) et
éventuellement de rejets industriels » (CAUCHI et al, 1996). Les éléments cités dans la
littérature comme étant les plus dangereux sont le plomb (Pb), l’arsenic (As), le mercure
(Hg), le cadmium (Cd) et le nickel (Ni) (VILAGINES, 2003).
9
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
trouvent en quantités appréciables, mais en proportions très variables que ce soit, dans les
eaux usées épurées ou brutes. En outre, la présence de matière organique sous différentes
formes dans l'eau usée (solides en suspension, éléments colloïdaux et matières dissoutes)
peut, par son effet à long terme sur la fertilité du sol, contribuer également à la stabilité
structurale du sol (FAO, 2003).
De nos jours l’assainissement des eaux usées domestiques et industrielles est perçu
comme une évidence, aussi bien pour la protection de notre santé que pour la préservation
de l’eau en tant qu’écosystème. La collecte et le traitement des eaux usées ont suivi, à la
fois, le mode de vie des sociétés au fil de l’Histoire, mais également les découvertes
scientifiques. D’un point de vue historique la croissance démographique et le
développement des villes ont imposé la nécessité de fournir aux citoyens une eau saine de
« bonne qualité ». La protection de la santé publique a fait l’objet de nombreux efforts,
avec notamment la dépollution des eaux usées, depuis plusieurs générations.
Scientifiquement, la prise de conscience des problèmes de santé publique et la
compréhension des causes d’épidémies, telles que le choléra, la peste et le typhus, ont
entraîné la construction d’infrastructures et le développement de procédés, de plus en plus
sophistiqués, permettant de mettre un terme à ces problèmes ( LE HYARIC, 2009).
10
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Nous venons de voir que la composition d’une eau usée est très diversifiée suivant
son origine, chaque installation est par conséquent conçue pour répondre à un besoin
spécifique. Les technologies utilisées se développent et se perfectionnent constamment par
la recherche de technologies ou de procédés nouveaux et par la mise en place de nombreux
automatismes pouvant diminuer efficacement la dégradation environnementale de
ressources précieuses en eau et détruire les agents pathogènes humains potentiels
(PRESCOTT et al 2007).
Les quatre étapes principales du traitement sont détaillées sur la figure 1 et décrites
dans les paragraphes suivants.
11
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
3-1- Le pré-traitement
12
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
13
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
matières solides extraites représentent ce que l’on appelle les boues primaires.
(BASSOMPIERRE, 2007)
3 - 3 - Le traitement secondaire
Du fait que les micro-organismes, les plus actifs, sont les bactéries qui
conditionnent en fonction de leur modalité propre de développement, les procédés
biologiques de traitements, peuvent être classés en procédés aérobies et anaérobies
(VILAGINES, 2003).
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SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Le traitement anoxique est typiquement employé pour traiter des eaux usées
contenant de grandes quantités de matières organiques insolubles, telles que les fibres, la
cellulose résultant des industries laitière et agroalimentaire. Le processus de dégradation
anoxique proprement dit se déroule dans de grands réservoirs clos appelés digesteurs ou
bioréacteurs (MADIGAN et MARTINKO, 2007).
15
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
HYDROLYSE
Bactéries fermentatives
ACIDOGENESE
Bactéries acidogènes
ACETOGENESE
Bactéries acétogènes
H2 + CO2 Acétate
METHANOGENES METHANOGENES
Bactéries méthanogènes Bactéries méthanogènes
CH4 + CO2
16
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Ce type de fermentation est une opération délicate qui demande une surveillance
importante. En effet, la température doit être maintenue à un niveau très stable et
suffisamment élevé. Il faut aussi éviter les écarts brutaux de pH et les substances
inhibitrices du développement bactérien, à titre d'exemple : les cyanures, les sels de métaux
lourds et les phénols (VILAGINES, 2003).
D’emblée on peut rappeler que les systèmes de traitement anaérobie sont réputés
plus économiques que les systèmes aérobies du fait de l’économie d’énergie, de la faible
production de boue, et la possibilité de réutiliser le biogaz produit, qui est converti parfois
en énergie électrique ou mécanique (EFFEBI, 2009).
17
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
3 - 4 - Le traitement tertiaire
18
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
3 - 4 - 1 - L'élimination de l'azote
3 - 4 - 2 - L'élimination du phosphore
3 - 4 - 3 - La désinfection
Un abaissement de la teneur des germes, parfois exigé pour les rejets dans des
zones spécifiques (zones de baignade, zones de conchylicoles) (FRANCK, 2002) ou dans
le cadre d’une réutilisation, il sera réalisé par des traitements de désinfection chimique par:
- Le chlore : est un oxydant puissant qui réagit à la fois avec des molécules réduites
et organiques, et avec les micro-organismes (BAUMONT et al, 2005). Les
composés utilisés dans le traitement des eaux usées sont : le chlore gazeux (Cl2),
l’hypochlorite de sodium (NaClO) appelé communément "eau de Javel",
l’hypochlorite de calcium (Ca(ClO)2 , le chlore de chaux (CaCl, OCl) et le chlorite
de sodium (NaClO2) (OUALI, 2001).
- L’ozone (O3) : est un oxydant puissant, la désinfection par l’O3 est utilisée aux
États-Unis, en Afrique du Sud et au Moyen Orient essentiellement. Il permet
l’élimination des bactéries, des virus et des protozoaires. C’est le seul procédé
19
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
vraiment efficace contre les virus (LAZAROVA, 2003). Les tests de toxicité
effectués sur des poissons, des crustacés et des algues n’ont pas permis de mettre en
évidence une quelconque toxicité (CAUCHI, 1996).
Ou physique par :
- Les rayons ultraviolets : qui consistent à utiliser des lampes à mercure disposées
parallèlement ou perpendiculairement au flux d’eau. Leur rayonnement s’attaque
directement aux microorganismes. Ce traitement est très simple à mettre en œuvre,
car il n’y a ni stockage, ni manipulation de substances chimiques et les
caractéristiques chimiques de l’effluent ne sont pas modifiées (BAUMONT et al,
2005).
- La filtration : est un procédé physique qui permet de retenir les microorganismes
par rétention à l'aide d'un filtre. Qu'elle soit réalisée sur sable ou sur membrane,
cette technique exige une épuration secondaire préalable garantissant une
élimination assez poussée des matières en suspension (CSHPF, 1995).
L’élimination des virus, des bactéries et des protozoaires est fonction du milieu
poreux, de la vitesse de percolation, de l’épaisseur du massif filtrant et du niveau
d’oxydation de l’eau filtrée (FABY, 1997).
- Lagunes de finition : le lagunage naturel "tertiaire" assure l'exposition des micro-
organismes pathogènes au rayonnement solaire. Ce rayonnement provoque une
destruction des germes d'autant plus efficace que le temps de séjour des eaux
traitées dans la lagune est élevé. Cependant, l'efficacité de ce traitement s'amoindrit
lorsque l'exposition aux rayons du soleil se réduit. (CORSIN et LE STRAT,
2007).
4 - La biomasse épuratrice
20
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
transformations des polluants dans les eaux sous l’action de microorganismes (OUALI,
2001).
La connaissance de ces processus est essentielle car elle permet d’expliquer les
phénomènes observés d’un point de vue macroscopique. L’activité métabolique de la
cellule bactérienne se divise en trois processus (figure 3).
21
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
22
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
4 - 1 - 2 - La microflore
4 - 1 - 3 - La microfaune
La microfaune des boues activées et des biofilms des cultures fixées est très
importante en quantité, de l’ordre de 106 à 108 cellules par litre de boues activées. Elle
intervient comme prédatrice des bactéries isolées et des cadavres de bactéries et participe
ainsi à la clarification de l’effluent (FRANCK, 2002), ; comme elle est particulièrement
sensible aux variations du milieu. Elle renseigne sur le niveau d’adaptation de la biomasse
et est révélatrice des stress auxquels elle est soumise (DEGREMONT, 2005). Selon
l’organisation cellulaire des microorganismes, on distingue deux familles d’individus : les
protozoaires et les métazoaires (FRANCK, 2002).
L’azote ammoniacal et les phosphates sont utilisés en tant que nutriments car ils
entrent dans la composition des composés cellulaires (protéines, membrane cellulaire,
ADN). L’oxygène dissous est également indispensable au développement des bactéries
aérobies (BASSOMPIERRE, 2007).
23
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1 - Bilan mondial
Figure 4: Volume moyen journalier des eaux usées recyclées dans quelques pays de la
Méditerranée (données pour les années 2000-2003, adaptées de JIMENEZ et ASANO,
2007).
24
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
2 - Cas de l’Algérie
En Algérie, 60 % des eaux usées traitées sont rejetées soit loin des périmètres
d’irrigation et des barrages soit en mer, ce qui rend leur réutilisation en irrigation peu
rentable. Ainsi, seulement 240 millions de m3 sont potentiellement utilisables en irrigation
en raison de la localisation des points de rejet (HARTANI, 2004).
La réutilisation des eaux usées (figure 5) est répandue dans le monde entier avec
plusieurs types de valorisations. Il existe des milliers de projets de réutilisation des eaux
usées (BOXIO et al, 2008). On peut distinguer cinq catégories de réutilisation :
25
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
D’après CAUCHI (1996), les populations humaines exposées à une pathologie, associée
de manière certaine à une utilisation agricole d’effluents bruts ou traités sont de quatre
ordres :
26
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
- les consommateurs de légumes crus : le risque est statistiquement plus élevé pour
les helminthes (par rapport à la population générale), par contre il ne l’est pas pour
le risque bactériologique ;
- les consommateurs de viande bovine insuffisamment cuite : la contamination par le
ver solitaire (Tænia) est possible car les bovins sont des hôtes intermédiaires de cet
helminthe ;
- les travailleurs agricoles : le risque est plus élevé pour les helminthes. En
laboratoire, il a été mis en évidence que l’exposition aux entérovirus est plus
élevée, même si sur le terrain il n’y a pas eu d’augmentation de cas cliniques. Des
études listées par DEVAUX (1999) montrent que les travailleurs agricoles sont
légèrement plus exposés que la population normale ou que les personnels de station
d’épuration et les égoutiers. Les nouveaux travailleurs sont plus sensibles que les
anciens : il semble y avoir une adaptation immunitaire aux bactéries et aux virus
(CLARK et COLL, 1981).
- -les populations avoisinantes, surtout dans le cas d’irrigation par aspersion qui
forme des aérosols. Le risque est légèrement plus élevé pour les helminthes et
Shigella (CAUCHI 1996).
3 - 2 - Réutilisation industrielle
27
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Les pays à la pointe de la REUE en milieu urbain sont en majorité des pays
développés et fortement urbanisés : Etats-Unis, Japon, Corée du Sud, Allemagne. Les
utilisations possibles d’eaux épurées en zone urbaine sont extrêmement nombreuses, et il
en existe de multiples exemples à travers le monde. Ces projets concernent :
- La réutilisation est directe quand l’eau ne revient jamais dans le milieu naturel ; les
eaux épurées sont directement acheminées de la station d’épuration à l’usine de
traitement pour l’eau potable (système « pipe to pipe »). L’unique exemple dans le
monde de réutilisation directe se trouve en Afrique, à Windhoek, capitale de la
Namibie (ASANO, 1998). Cependant, ce mode de REUE est déconseillé ; il doit
être mis en œuvre uniquement quand aucune autre solution n’est possible
(CROOK et al, 1999).
- La réutilisation est indirecte et non planifiée quand les eaux épurées sont rejetées
dans un cours d’eau ou une réserve souterraine qui sert à l’alimentation d’une usine
28
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
de traitement, sans que ce lien soit volontaire. Cette notion est limite de la
définition d’une REUE.
- La réutilisation est indirecte et planifiée quand elle consiste à rejeter des effluents
de station volontairement en amont d’une usine de traitement, au niveau du plan
d’eau ou de la nappe qui sert d’ultime réservoir naturel avant le pompage et le
traitement. C’est le cas du comté d’Essex en Angleterre, où une ville de 140 000
habitants, Chelmsford, est alimentée en eau potable pendant l’été par des eaux
épurées, après un passage dans la rivière Chelmer (LUNN, 2001).
3 - 5 - La recharge de nappe
Ce mode de réutilisation a lieu essentiellement dans des zones arides qui doivent
faire face à des problèmes d’assèchement de nappes, ou dans des zones côtières où les
nappes sont envahies par l’eau de mer. La principale motivation concernant la recharge de
nappe est la dégradation de sa qualité environnementale et/ou la diminution de sa réserve
en eau. Il existe deux moyens de recharger une nappe phréatique :
Ä par percolation : c’est le cas à Los Angeles, où 160 000 m3 par jour d’effluents
traités sont déversés dans des bassins gravitaires (ASANO, 1998) ;
Ä par recharge directe : c’est le cas dans le comté d’Orange, en Californie. L’eau est
injectée dans la nappe par plusieurs puits, disposés en ligne face à la nappe d’eau
salée, et formant une véritable barrière. (ASANO, 1998).
4 - 1 - Notion de risque
D’après DEVAUX (1999), les études d’estimation du risque distinguent deux types
de risques : le risque potentiel et le risque réel.
4 - 1 - 1 - Le risque potentiel
a - Le risque théorique : également appelé danger, est défini par le critère d’absence ou
de présence d’un contaminant (micro-organisme, métal lourd, etc.). Il dépend de la
population qui produit les eaux usées.
29
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
4 - 1 - 2 - Le risque réel
Les risques à la santé liés à ces agents sont principalement des infections
entériques. Certains agents microbiens peuvent causer des infections respiratoires,
cutanées, oculaires ou encore plus sévèrement, occasionner une hépatite (DRBEO, 2006).
Selon le type de micro-organismes, la dose infectieuse, les voies d’exposition aux
agents infectieux, nécessaires pour provoquer la maladie, est très variable. En général, la
dose nécessaire est plus faible dans le cas des virus et des protozoaires qu’avec les
bactéries. Ainsi, l’ingestion de 1 à 10 particules virales ou de quelques kystes de
protozoaires peut provoquer la maladie alors qu’une concentration de 103 à 106 organismes
est nécessaire dans le cas de certaines bactéries.
30
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Astrovirus Diarrhée
Campylobacter Gastroentérites
Bactéries
Yersinia enterocolitica Diarrhée
Naegleria Meningoencéphalés
Cyclospora Diarrhée
Microsporidium Diarrhée
31
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Ascaris Ascaridiase
1 - Généralités
La filtration sur sable est l’une des méthodes de traitement de l’eau les plus
anciennes, utilisée pour la production d’eau potable et l’affinage des effluents épurés. Si
elle est correctement appliquée elle permet de produire une eau de grande qualité. Un filtre
à sable est constitué par des couches de sable de qualité et de granulométrie adéquates
(DUPAIN et al, 2004).
2 - Principe de filtration
La rétention des particules se déroule à la surface des grains, grâce à des forces
physiques. La plus au moins grade facilité de fixation dépend étroitement des conditions
d’exploitation du filtre et du type de matériaux utilisé. L’espace intergranulaire définit la
capacité de rétention du filtre. Au fur et à mesure du passage de l’eau, cet espace se réduit,
le filtre colmate et les pertes de charges augmentent fortement. Il faut alors déclencher le
rétrolavage, la biomasse qui se développe sur le matériau filtrant, peut efficacement réduire
le taux d’ammonium de l’eau par la nitrification. La filtration permet une élimination
correcte des bactéries, de la couleur et de la turbidité et indirectement les odeurs
(CARDOT, 2002).
32
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
- Le fond : doit être solide pour supporter le poids de l’eau, du sable et du gravier. Il
doit permettre la collecte et l’évacuation de l’eau filtrée ;
- Le gravier support : a pour rôle de retenir le sable et d’améliorer la distribution de
l’eau de lavage dans le filtre ;
- Le matériau filtrant : les matériaux utilisés sont des granules libres non adhérents
les uns aux autres, insolubles, inattaquables par le liquide filtré ni par les particules
solides retenues (CARDOT, 2002).
Le sable quartzeux a été le premier des matériaux utilisés pour la filtration et c’est
encore le matériau de base pour la plupart des filtres actuels. Certains filtres utilisent une
combinaison de plusieurs matériaux (filtres multicouches), le sable peut alors être associé à
de l’anthracite, du grenat, des schistes plus au moins poreux. Enfin la filtration peut
s’effectuer sur du charbon actif granulé, suffisamment résistant (DEGREMONT, 1997).
· Le diamètre effectif
Le diamètre effectif correspond à la taille des mailles du tamis qui laissent passer
10%de la masse de l’échantillon.
33
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
· Le coefficient d'uniformité
Il s’agit du rapport entre deux diamètres apparents définis de telle sorte que la taille
de 60% et respectivement10% des particules soit inférieure. Soient d60 et d10 étant les
valeurs lues en abscisse pour les points de la courbe granulométrique correspondant aux
6 - 1 - Mécanismes de capture
La capture est caractérisée par l’interception de la particule par frottement grâce à son
inertie et sa décantation (CARDOT, 2002). Les mécanismes de capture sont
essentiellement de deux natures :
· Tamisage mécanique
Il s'agit de la rétention des particules plus grosses que la maille du filtre ou que celle
des éléments déjà déposés, formant eux-mêmes le matériau filtrant. Ce phénomène
intervient d'autant plus que la maille du matériau filtrant est plus fine (DEGREMONT,
1989).
La particule en suspension suit dans le liquide une ligne de courant. Sa taille, comparée
à celle des pores, pourrait lui permettre de traverser le matériau filtrant sans être arrêtée.
Différents phénomènes entraînent cependant un changement de trajectoire et le contact
avec le matériau.
34
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
6 - 2 - Mécanisme de fixation
La fixation des particules à la surface du matériau filtrant est favorisée par une faible
vitesse d'écoulement. Elle est due à des forces d'origine physique (coincement,
cohésion…), et à des forces d'adsorption, principalement les forces de Van der Waals
(CARDOT, 2002).
6 - 3 - Mécanisme de détachement
Le lavage du filtre est une opération très importante. Il est réalisé en inversant le
sens d’écoulement de l’eau. On le soumet à un courant d’eau, circulant de bas en haut,
destiné à détacher les impuretés et à les entrainer ensuite dans une goulotte d’évacuation
(DEGREMONT, 1997).
Le sable est mis en expansion et les impuretés, moins dense que les grains de sable,
sont décollés par phénomènes de frottement intergranulaire. La vitesse de l’eau du lavage à
contre courant, est limitée du fait des pertes possibles de matériau. On injecte donc de l’air
pour augmenter les turbulences afin de décoller efficacement les particules de floc fixées
sur les grains (CARDOT, 2002).
8 - 1 - La filtration lente
Les premiers systèmes sont apparus à Londres au 19ème siècle. La filtration lente sur
le sable est un processus biologique parce qu’elle emploie des bactéries pour traiter l’eau.
Les bactéries forment une couche appelée biofilm sur la partie supérieure du sable et
nettoient l’eau pendant leur traversée, en digérant les contaminants dans l’eau. Cependant,
35
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
ces systèmes exigent de grandes surfaces de terre pour fonctionner du à la faible vitesse
entre 1 à 2m/h (USEPA, 2007).
8 - 2- La filtration rapide
Les systèmes de filtration rapide sur sable sont beaucoup plus répandus. Ils ont été
développés durant le 20 ème siècle. La filtration rapide sur sable est un processus physique
qui enlève les solides en suspension dans l’eau avec une vitesse de 4 à 25 m/h. Ils ont des
débits assez élevés et exigent peu d’espace pour fonctionner. Ces filtres sont généralement
nettoyés 2 fois par jour (USEPA, 2007). Il en existe deux catégories :
- Les filtres ouverts : appelés aussi filtres rapides gravitaires sont généralement en
béton et à l’air libre. La hauteur du matériau filtrant est comprise entre 0.8 et 1 m pour
les monocouches et entre 1.2 et 1.5m pour les bicouches avec une égalité d’épaisseur
des matériaux (CARDOT, 2002).
- Les filtres sous pression : fonctionnent selon les mêmes principes que les filtres à
sable rapides sauf que leurs couches de sable et de gravier, ainsi que leur réseau de
drainage sont situés dans des cylindres horizontaux ou verticaux lesquels sont conçus
pour supporter des pressions de l’ordre de 1000kPa (DESJARDINS, 1997). La hauteur
du sable est de 1m (CARDOT, 2002).
36
CHAPITRE II
MATERIEL ET METHODES
MATERIEL ET METHODES
1 - 1 - Situation géographique
D’autres champs constituent la périphérie de cette région tels que Draâ Et-Tamra
(DRT), Mellela, Heniet-El-Baida (HEB), Bab-ElHattabat (BHT), Mokh-El-Agroub (KG),
Gellala nord-est (GLANE), N’goussa, Sahane, Takhoukht, Boukhzana, Ouarsenis,..etc.
Il existe deux centres principaux de production, situés à Haoud Berkaoui et
Guellala et trois centres satellites à BKH, GLANE et DRT.
Sur une superficie de 175 Km2, ce champ, découvert en 1965, a été mis en
production en Janvier 1967. Le centre de production HBK se compose d’une unité de
séparation d’huile avec une capacité de 8 000 m3/j, d’une autonomie de stockage de 18 000
m3, d’une unité de boosting gaz de 1 million m3/j et d’une unité de station d’injection d’eau
à raison de 6 000 m3/j.
Ø La production du brut ;
Ø La récupération du gaz torché ;
Ø L’injection d’eau.
37
MATERIEL ET METHODES
La direction régionale de Haoud Berkaoui habitée par près d'un millier d’habitants,
est constituée d’un noyau urbain et une base industrielle.
Ces eaux sont représentées par des eaux de lavage, les eaux de vidange contenant
des huiles de lubrification (moteurs, pompes, machines et véhicules), les eaux huileuses de
purge des séparateurs du pétrole et bacs de stockage (contenant du pétrole en émulsion et
les matières en suspension (les sédiments, paraffine,….etc.) et les eaux contenant des
produits chimiques du laboratoire tels que les acides (chlorhydrique et sulfurique), les
bases (la soude caustique,….etc.)
38
MATERIEL ET METHODES
1 - Le principe de traitement
Dans ce type de traitement biologique des effluents, on fait généralement appel aux
processus aérobies par lesquels les bactéries provoquent une oxydation directe des matières
organiques des eaux usées à partir de l’oxygène dissous dans l’eau. Ce processus aérobie
provoque le déplacement des bactéries qui, par des actions physico-chimiques retiennent la
pollution organique et s’en nourrissent.
2 - La filière du traitement
39
MATERIEL ET METHODES
Les eaux brutes sont acheminées vers les ouvrages de la station par deux postes de
pompage en série SR1 et SR2.
2 - 1 - Le prétraitement
40
MATERIEL ET METHODES
2 - 1 - 1 - Le dégrillage
De la station de relevage SR2, les eaux brutes sont refoulées vers le dégrillage, le
dégrilleur (photo 2) comporte un tamis rotatif de 1.5mm de passage avec une capacité
hydraulique de 105m3/h, actionné par un moteur de 0.37kW. En cas de défaillance du
tamis il y a un canal en béton armé de largeur de 400mm équipé d’une grille fine de by-
pass à nettoyage manuel. Il sera isolé par des vannes manuelles type canal.
Photo 2 : Dégrilleur
2 - 1 - 2 - Le dessablage-déshuilage
Moyennant un aéroflot, l’eau est aérée par des insufflations d’air, permettant d’une
part, la séparation du sable de l’eau, et d’autre part, favorisant l’accumulation des graisse
et des huiles en surface.
Le sable déposé au fond de l’ouvrage est relevé jusqu’à une trémie par l’utilisation
d’une pompe à sable. Les huiles sont récupérées en surface dans une zone de
tranquillisation et sont déversées dans un puisard à graisse pour être acheminées par un
camion vers une décharge aménagée (photo 3).
41
MATERIEL ET METHODES
Photo 3: Dessableur-déshuileur
2 - 2 - Le traitement biologique
Le procédé de traitement est dit « à boues activées » car l’ensemble des conditions
favorables à une activité maximale des bactéries est mis en œuvre : un apport en oxygène
suffisant, une agitation permanente afin de favoriser le contact entre bactéries et pollution,
une concentration élevée en bactéries pour augmenter l’efficacité du traitement. La chaîne
de traitement est composée d’un bioréacteur, d’un clarificateur et d’une boucle de
recyclage des boues. Le traitement biologique est réalisé dans un ensemble complet qui
comprend :
2 - 2 - 1 - Le bassin d’aération
Le bassin d’aération (photo 4 et figure 8) est de forme rectangulaire en béton armé. Il sera
alimenté en eaux usées dégrillées, dessablées et déshuilées qui seront brassées avec les
boues de retour et la liqueur mixte. Le bassin est équipé de deux aérateurs de surface à axe
vertical, reposant sur une passerelle en béton armé, l’aérateur de surface a pour rôle :
Le bassin d’aération est équipé aussi d’un oxymétre permettant de contrôler en continu
la teneur en oxygène de la biomasse et la régulation de la vitesse des aérateurs.
42
MATERIEL ET METHODES
Après un temps de contact suffisant, le mélange eau/boues activées est évacué par
l’intermédiaire d’un ensemble de déversoir ver le clarificateur.
43
MATERIEL ET METHODES
de clarification, tandis que l’eau clarifiée est évacuée par surverse dans une rigole
périphérique.
44
MATERIEL ET METHODES
L’efficacité des procédés du traitement biologique par boues activées est basée sur
une recirculation importante de boues provenant de la clarification. La concentration
nécessaire en boues activées dans le bassin d’aération est assurée par deux groupes électro-
pompes.
Les boues en excès sont extraites du poste de pompage par un groupe électro-
pompes, et envoyées à l’épaississeur où elles subiront une stabilisation et une
concentration avant expédition vers les lits de séchage.
45
MATERIEL ET METHODES
L’épaississement des boues a pour but de les concentrer au maximum avant de les
envoyer sur les lits de séchage. L’ouvrage se présente sous forme d’un cylindre à fond
conique, en béton armé, à faible pente et de 3 m de diamètre (photo 7).
Le surnageant passe par surverse dans une goulotte périphérique d’où il est retourné
en tête du poste de relevage, tandis que les boues épaisses sont ramenées par raclettes de
fond dans une fosse centrale, d’où elles sont envoyées ver les lits de séchage.
Photo 7 : Epaississeur
46
MATERIEL ET METHODES
Les boues épaisses sont épandues sur 7 lits de séchage (photo 8) pour y être
déshydratées naturellement. Les lits sont formés d’aires délimitées par des murettes en
béton armé et d’une couche de sable disposée sur une couche support de gravier. Des
conduites de drainage disposées sous la couche support recueillent les eaux d’égouttage.
1 - 1 - Matériel
47
MATERIEL ET METHODES
1 - 2 - Méthodes
1 - 2 - 1 - Prélèvement
Les récipients utilisés ne doivent pas apporter de substances toxiques et assurer une
fois bouchés une protection totale contre toute contamination extérieure.
48
MATERIEL ET METHODES
1. Le pH
La mesure est réalisée à l’aide d’un pH mètre de type GLP22 CRISON, muni d’une
électrode préalablement étalonné avec des solutions tampon pH = 4 puis pH = 7. La
méthode a consisté à plonger l’électrode dans l'échantillon contenu dans un bêcher, dans
lequel un agitateur magnétique homogénéise l'échantillon. Après stabilisation de
l'affichage sur le cadran du pH mètre, nous avons noté le pH.
3. La température
49
MATERIEL ET METHODES
4. L’oxygène dissous
L’oxygène dissous est un composé essentiel de l’eau car il conditionne les réactions
biologiques qui ont lieu dans les écosystèmes aquatiques.
Le taux des matières en suspension (MES), exprimé en milligramme par litre (mg/L) est
donné par l'expression : MES= (M0 – M1)1000/V (RODIER, 2005).
Où
5. La turbidité
50
MATERIEL ET METHODES
Ils sont mesurés par la méthode colorimétrique n°371 HACH pour la gamme 0 à
0.3 mg/l NO2- –N à l’aide d’un spectrophotomètre de type DR2000. Le principe consiste
51
MATERIEL ET METHODES
en la réaction des nitrites présents dans l'échantillon avec l'acide sulfanilique pour former
un sel de diazonium qui réagit avec l'acide chromotropique. Ainsi il se forme un complexe
coloré rose dont la coloration est proportionnelle à la quantité des nitrites présents.
L’absorbance est mesurée à 507nm.
Ø la très grande variété et diversité des micro-organismes pathogènes qui peuvent être
présents dans l’eau (virus, bactéries, protozoaires,…),
Ø la faible abondance de chaque espèce de pathogène (nécessité de concentrer de très
grands volumes d’eau pour les détecter),
Ø l’inexistence de méthodes standardisées et rapides pour la détection de tous ces micro-
organismes pathogènes.
L’évaluation de la qualité microbiologique des eaux est par conséquence basée sur
le concept de germes dits "indicateurs". Ces indicateurs (ou bactéries indicatrices de
contamination) n'ont pas nécessairement par eux-mêmes un caractère pathogène, mais leur
présence indique l'existence d'une contamination par des matières fécales et leur abondance
52
MATERIEL ET METHODES
Inactivation Inactivé par les différents traitements au même niveau que les pathogènes
Source La seule source dans les eaux naturelles est la contamination fécale
53
MATERIEL ET METHODES
Les coliformes fécaux sont appelés aussi les coliformes thermotolérants. Ce sont
des coliformes qui fermentent le lactose mais à 44°C.
Ø Streptococcus faecalis ;
Ø Streptococcus durans ;
Ø Streptococcus bovis ;
Ø Streptococcus equinus. (OMS, 1994).
L’une, par utilisation de filtration sur membrane qui est ensuite déposée sur le
milieu de Stanetz et Barthey en boite de Petri, on étuve 4 heures à 37°C, puis 44 heures à
48°C. On dénombre les colonnies de couleur rose ou rouge foncé, caractéristiques des
streptocoques fécaux.
54
MATERIEL ET METHODES
L’autre, par ensemencement initial de l’eau en milieu liquide (NPP) ; laquelle a été
appliquée lors de notre pratique ; un bouillon de Rothe à l’azide de sodium à 37°C pendant
24 à 48h. En cas de culture positive (trouble) ; on poursuit en inoculant un bouillon de
Litsky à l’azide de sodium et cristal violet, à 37°C pendant 24 à 48h. (Norme NF EN ISO
9308-3 1999).
Les bactéries du genre Clostridium sont des bacilles à Gram positif, anaérobies
strictes, mobiles sporulant, catalase négative.
L’utilisation de filtres à sable pour traiter des eaux usées domestiques est connue
depuis très longtemps. Elle était déjà pratiquée dans le Massachusetts (USA) vers la fin des
années 1800. (BERNIER et al, 2001).
55
MATERIEL ET METHODES
Dans cette deuxième partie nous allons tester la méthode de désinfection par
filtration sur sable et voir son efficacité sur l’abattement des germes microbiens dans le but
de minimiser l’utilisation accrue du chlore au moment de la désinfection, en effectuant les
analyses suivantes :
2 - 1 - 1 - Le choix du site
56
MATERIEL ET METHODES
2 - 2 - 1 - L’analyse granulométrique
- Calculer, à partir de ces résultats, la masse de matériau qui a traversé chaque tamis
(total du matériau retenu ou non sur tous les tamis de dimension inferieure à celle
considérée) et l’exprimer en pourcentage de la masse de matériau utilisé pour
l’analyse.
Ø Diamètre effectif (DE) : taille des mailles qui laissent passer 10% des particules de
sable.
Ø Coefficient d’uniformité (CU): rapport entre le diamètre qui laisse passer 60% des
particules et celui qui en laisse passer 10%, soit : D60/D10 (DEGREMONT, 1997).
57
MATERIEL ET METHODES
2 - 2 - 2 - 1 - Le tamisage
Le sable de filtration a été tamisé en le faisant passer à travers une série de tamis
comme suit :
2 - 2 - 2 - 2 - Le lavage
Après le tamisage, les fractions du gravier et sable ont été lavées avec de l’eau
distillée afin d’éliminer toutes les impuretés, puis séchées à l’étuve à une température de
120°C pendant 12h (DESJARDINS, 2004).
2 - 2 - 3 - Le dispositif de filtration
Le pilote expérimental est décrit dans WANKO et al, (2005). Il est constitué de
trois colonnes de sable, alimentée de façon manuelle jusqu’à remplir le réservoir. Chaque
colonne est constituée d'un tube de PVC d'une hauteur de 100 cm. Le diamètre intérieur est
de 14 cm, soit une surface ménagée d'environ 154 cm2 (figure 10).
58
MATERIEL ET METHODES
L’eau à filtrer
Réservoi
100cm
60 cm de sable filtrant
5 cm de gravier de séparation
5 cm de gravier de drainage
140mm
Sur une période de 136h, des mesures de pH, de CE, de turbidité, et les MES, ainsi
que les concentrations en coliformes totaux, coliformes fécaux, streptocoques fécaux et les
clostridiums sulfito-réducteurs étaient prises systématiquement chaque 8h sur l’eau brute
et l’eau filtrée. Les prélèvements des échantillons d’eau ont été effectués dans des flacons
en verre, d’une capacité de 250 ml, préalablement stérilisés.
59
MATERIEL ET METHODES
3 2 1
60
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSION
30
25
20
Température °C
15
Entrée
10 Sortie
5 Tatm (°C)
0
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12
Semaines
Les résultats sont présentés de telle façon qu'ils soient facilement exploitables pour
déterminer la pollution résiduelle de la station d'épuration par boues activées de la
direction régionale de Haoud Berkaoui.
I - 1 - 1 - La température
D’après les résultats obtenus (figure 11), les valeurs de la température des différents
échantillons sont très proches. Elles se situent dans un intervalle qui va du minimum de
16.9°C au maximum de 25°C à l’entrée et entre 14.8°C et 23.1°C pour les eaux épurées, ,
avec une moyenne de 18.56°C durant la période d’étude, elle sont voisines des température
ambiantes, les températures de l’effluent traité restent toujours inférieures à celles
enregistrées au niveau des eaux brutes, le système renfermé des canalisations favorables au
développement des organismes anaérobies, qui par leur activités fermentescible induisent
un dégagement d’énergie. Ces valeurs sont en fonction de l’heure de prélèvement et des
conditions météorologiques. L’élévation de la température au cours du temps est
influencée par la température atmosphérique. Elle s’accompagne d’une modification de la
densité qui décroît lorsque la température croît, d’une réduction de la viscosité, d’une
augmentation de la tension de vapeur saturante à la surface (l’évaporation) et d’une
diminution de la solubilité du gaz (O2). Certains de ces effets peuvent avoir une action
bénéfique, c’est ainsi que l’augmentation de la température favorise l’auto-épuration et
accroît la vitesse de sédimentation, ce qui présente un intérêt dans les stations d’épuration.
Par ailleurs, les réactions chimiques et biochimiques s’accélèrent. L’effet catalytique des
enzymes est en fonction de la température et passe par un maximum situé entre 33°C
et 35°C. Toutes ces réactions consomment de l’oxygène ; si leur fréquence augmente la
teneur en oxygène dissous diminue, et il peut alors apparaître de l’hydrogène sulfuré, du
méthane des chaînes partiellement oxydées, avec comme conséquence des odeurs
désagréables ainsi que l’accroissement du développement des algues (RODIER. J., 1996).
La règlementation est très diversifiée à travers le monde, en Algérie, les normes de rejets.
61
9
8,5
8
pH
7,5
Entrée
7
Sortie
6,5
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12
Semaines
3500
3000
2500
CE (µs/cm)
2000
1500
Entrée
1000
Sortie
500
0
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12
Semaines
des eaux usées admises dans la nature sont de l’ordre de 30°C, les valeurs de la
température pour les différents échantillons sont inférieurs aux normes (JORA.1993)
(Annexe 2).
I - 1 - 2 - Le pH
Une eau usée urbaine possède un pouvoir tampon élevé. Les valeurs de pH des
eaux usées avant traitement sont comprises entre 7.22 et 8 avec une moyenne de 7,77qui
est une caractéristique des eaux résiduaires, dont le pH est souvent de l’ordre de 7.5 à 8, le
plus favorable à l’action bactérienne, pour les processus d’épuration aérobie et anaérobie.
(FRANCK, 2002). D'après SEVRIN REYSSAC et al (1995), le pH alcalin et la
température modérée constituent des conditions de milieu idéales pour la prolifération des
microorganismes qui établissent un parfait équilibre biologique, permettant la dégradation
de la matière organique ce qui conduit à la décontamination de l'eau.
En ce qui concerne les eaux traitées, le pH est toujours inférieur à celui enregistré à
l’entrée. Les valeurs gravitent autour de la neutralité avec une tendance ver l’alcalinité,
elles varient entre 7.4 et 7.76 avec une moyenne de 7,56 (figure 12), respectant la norme de
rejet délimitée entre 6,5 et 8,5 (JORA, 1993) (Annexe 2). Cette valeur coïncide, d'après
GAUJOUS, (1995), avec le pH normal de l'eau de mer et des eaux douces en zones
calmes.
Le pH des eaux à l’entrée est souvent supérieur à celui enregistré à la sortie, ainsi
nous avons enregistré un pic d’une valeur de 8.6, ceci est en fonction de qualité de l’eau
usée qui rentre à la STEP, qui a subi une modification due à une opération de
désinsectisation au niveau du complexe restaurant.
I - 1 - 3 - Conductivité électrique
62
6
4
O2 (mg/l)
3
Entrée
2
Sortie
1
0
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12
Semaines
I - 1 - 4 - L’oxygène dissous
Pour l’oxygène dissous les valeurs obtenues montrent une fluctuation allant de 0.6
mg/l à 1.98 mg/l pour les eaux brutes et de 3.2 mg/l à 5.1mg/l pour les eaux traitées avec
une moyenne de 3,97 mg/l (figure 14). D’après le graphe les teneurs en O 2 dissous
enregistrées à la sortie sont nettement supérieures à celles de l’entrée, ce ci est du à bonne
aération des eaux au niveau du bassin d’aération, nécessaire pour le développent des
microorganismes aérobies assurant l’oxydation des matières organiques, ce qui conduit à
une bonne épuration biologique des eaux usées. Le faible taux d’O2 dissous enregistré à
l’entrée, caractérisant une arrivée d’eau usée riche en matières organiques et inorganiques
dissoutes ainsi que la perturbation des échanges atmosphériques à l’interface due à la
présence des graisses, des détergents...etc.).(HAZOURLI et al, 2007).
63
15625
3125
625
MES (mg/l)
125
25 Entrée
5 Sortie
1
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12
Semaines
Selon RODIER (2005), les matières interviennent dans la composition de l’eau par
leurs effets d’échanges d’ions ou d’adsorption, aussi bien sur les éléments chimiques à l’état
de traces que sur les micro-organismes. Les argiles et les particules organiques ont une large
surface d’adsorption qui constituent un support idéal pour les ions, les molécules diverses et
les agents biologiques.
La présence de matière en suspension dans les eaux usées ne constitue pas, sauf cas
très particulier, un obstacle à la réutilisation de ces eaux. Bien au contraire, elle contribue à la
fertilité des sols. Cependant, l'expérience montre que le maintien d'une concentration
importante en matière en suspension dans les eaux usées gène considérablement l'efficacité
des traitements destinés à éliminer les germes pathogènes (FAO, 2003). Enfin, une présence
excessive de matières en suspension peut entraîner des difficultés de transport et de
distribution des effluents ainsi que l’obturation des systèmes d'irrigation (BELAID, 2010).
64
3125
625
Turbidité (UTN)
125
25 Entrée
5 Sortie
1
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12
Semaines
60
50
40
NO3- (mg/l)
30 Entrée
20 Sortie
10
0
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12
Semaines
I - 2 - 2 - La turbidité
Les valeurs de la turbidité enregistrées dans les eaux usées avant traitement, varient
de 164 UTN à 453 UTN. Deux pics ont été enregistrés au cours de notre suivi, qui sont
respectivement 2480 UTN et 868 UTN (figure 16), ces valeurs sont fonction de la nature de
l’eau à traiter. Concernant les eaux épurées, on remarque une nette réduction de ce paramètre
dont les valeurs se situent dans un intervalle qui va du minimum 18 UTN au maximum 48
UTN, avec une moyenne de 25.16 UTN. Ces valeurs restent toujours inférieures aux normes
algériennes de rejet (50 UTN) (JORA.1993).
Une étude sur la qualité de l’eau potable dans le Grand Vancouver réalisée par
ARAMINI et al (2000), établit une relation entre la turbidité de l’eau et les troubles
gastro-intestinaux. La turbidité, indicateur de présence de matières particulaires, renseigne
donc indirectement sur la présence de microorganismes : plus la teneur en particules de l’eau
est élevée, plus il est probable de trouver des microorganismes (Santé Canada, 1995).
I - 3 - Paramètres de pollution
L’azote est présent dans les effluents sous différentes formes : azote organique (Norg),
azote ammoniacal (ammoniac NH3, ion ammonium NH4+), nitrates (NO3-), nitrites (NO2-)
(KOLLER, 2004). L’évolution hebdomadaire des NO3- et NO2- de l’eau brute et de l’effluent
traité est portée dans le tableau 5 (Annexe 1).
I - 3 - 1 - 1 - Les nitrates
Les valeurs des nitrates obtenues après analyses, varient entre 3.4 mg/l et 28.5 mg/l à
l’entrée et de 16.1mg/l à 50.8 mg/l au rejet, avec une valeur moyenne de 36.20 mg/l. on
constate que les taux de nitrates ont augmenté considérablement au niveau des eaux traitées
par rapport aux eaux brutes (figure 17).
Les faibles teneurs en nitrates au niveau des eaux brutes sont probablement dues au
fait que l’azote contenu dans les eaux résiduaires domestiques a essentiellement une origine
humaine. On estime environ 13g/jour d’azote rejeté par un être humain adulte, sous forme
essentiellement organique, présent dans l’urine (CHOCAT ; 1997). C’est donc sous les
formes organiques et ammoniacales que l’azote est présent dans les eaux usées que devront
65
RESULTATS ET DISCUSSION
traiter les stations d’épuration. Ainsi, le transfert dans l’égout, véritable réacteur biologique,
entraîne la réduction de ces nitrates, essentiellement en azote gazeux (CHOUBERT, 2002).
L’élimination biologique de l’azote s’organise selon deux phases successives que sont
la nitrification et la dénitrification, antagonistes du point de vue de l’oxygène (figure 18).
Eau brute
Source de
carbone
Norg
Nitritation Nitratation
Eau brute N2
66
RESULTATS ET DISCUSSION
+
NH4
La capacité d’aération est en effet souvent suffisante pour assurer une nitrification
poussée Le plus souvent, au niveau des petites stations d’épuration, les aérateurs étant
généralement surdimensionnés par rapport à la charge polluante reçue (CHACHUAT et al,
2007), ce qui explique le taux élevé des nitrates dans l’effluent traité. Les eaux épurées sont
très chargées en nitrates mais en moyenne restent inférieurs aux normes internationales des
eaux destinée à l’irrigation selon l’OMS (1989) (<50mg/l)
I - 3 - 1 - 2 - Les nitrites
67
0,35
0,3
0,25
NO2- (mg/l)
0,2
Entrée
0,15 Sortie
0,1
0,05
0
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12
Semaines
12
10
8
PO43- (mg/l)
4 Entrée
Sortie
2
0
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12
Semaines
(figure 20). Les nitrites proviennent soit d’une oxydation incomplète de l’ammoniaque où la
nitrification n’était pas conduite à son terme, soit d’une réduction des nitrates sous l’influence
d’une action dénitrifiante à des températures élevées, cette dernière joue un rôle important
pour le fonctionnement du système de traitement (CHOUBERT, 2002). Une valeur de 0,295
mg/l a été enregistrée pour le dernier prélèvement (figure 20) ceci est probablement liée à la
température relativement élevée (23.1°C) au mois d’avril. Les travaux de SANZ et al, (1996)
montrent qu’il existe des changements de l’activité de la biomasse autotrophe nitrifiante sous
l’effet des variations de la température, ce qui influence le taux de nitrification. Ainsi, une
eau refermant des nitrites est à considérer comme suspecte car ces substances sont souvent
associées à une détérioration de la qualité microbiologique (RODIER, 1996). Cependant, la
moyenne de la concentration des nitrites au cours du suivi (0,073 mg/l) est inférieure aux
normes internationales des eaux destinée à l’irrigation selon l’OMS (1989) (<1mg/l) (Annexe
2).
I - 3 - 2 - Pollution phosphorée
D’après les résultats obtenus, les valeurs des orthophosphates (PO43-) varient du
minimum de 1.44 mg/l au maximum de 5.4 mg/l au niveau des eaux brutes concernant les
eaux épurées, les concentrations oscillent entre 2.1 mg/l à 10.7 mg/l (figure 21). La teneur
moyenne en orthophosphates des eaux traitées (4.16 mg/l) semble supérieure à celle
enregistrée dans les eaux brutes (3.14 mg/l) cela est due à l’activité des microorganismes qui
participent à la transformation du phosphore organique en polyphosphates
et orthophosphates. Ces valeurs sont élevées et dépassent les normes algériennes
et internationales des rejets (<2 mg/l) et celle des eaux d’irrigation (<0.94 mg/l) selon l’OMS
(1989) (Annexe 2).
68
2048
1024
512
256
DCO (mg O2/l)
128
64
32 Entrée
16
8 Sortie
4
2
1
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12
Semaines
par jour ce qui représente 30 à 50%du phosphore total. (DERNAT et al, 1994) ; et les rejets
de détergents qui sont à l’origine de 50 à 70% du phosphore. Ces détergents et en particulier,
les lessives, utilisent des polyphosphates pour lutter contre la dureté de l’eau, faciliter
l’émulsion des graisses et maintenir la salissure en suspension. Les polyphosphates sont
ensuite rejetés au cours du rinçage et ont tendance à s’hydrolyser en phosphates dans les eaux
usées (FRANCK, 2002).
De ce fait, les phosphates échappent en majeur partie (80%) au traitement des stations
d’épuration biologique classique (boues activées). Ainsi ils se retrouvent dans les rejets
essentiellement sous forme d’ortho phosphates (PO43-, H2PO4, HPO42-). 90% de ces rejets
peuvent être importants et accompagnés par une source d’azote comme les nitrates.
(RODIER et al, 2005)
Dans le domaine des eaux usées, pour déterminer la pollution d’une eau, on utilise très
souvent des paramètres globaux, qui décrivent la somme des pollutions provoquées par des
polluants appartenant à un groupe déterminé de composés.
L’un de ces paramètres est la demande chimique en oxygène DCO, qui est une
indication sur les quantités de substances organiques chimiquement oxydables, présentes dans
l’eau (BLIEFERT et PERRAUD, 2001).
On remarque que les valeurs de la DCO de l’eau brute est variable selon les semaines,
elles oscillent entre 165 mg O2/l et 2 000 mg O2/l avec une moyenne de 527,83 mg O2/l.
Concernant l’effluent traité, les valeurs enregistrées de la DCO sont largement inférieure à
celle de l’eau brute pour moyenne de 78.66 mg O2/l, elles varient entre 46 mg O2/l et 176
mgO2/l (figure 22).
69
3125
625
DBO5 (mg O2/l)
125 Entrée
Sortie
25
1
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12
Semaines
Durant les mois de mars et avril, des concentrations anormalement élevées sont
obtenues en sortie de la filière de traitement pour ce paramètre pouvant atteindre
respectivement 176 et 116 mg O2/l. Ces valeurs sont supérieures à celles habituellement
rejetées de l’installation, se situant plutôt à 57-78 mg O2/l. Ces concentrations s’expliquent
par des relargages de boues plus importants qu’à l’ordinaire se produisant à cette période et
provenant du décanteur secondaire au moment du nettoyage suite à des tempêtes de sable.
Par ailleurs, une DCO moyenne de 78.67 mg O2/l, obtenue à la sortie, obéit aux
normes algériennes de rejet (120 mg O2/l), celle du journal officiel de la communauté
européenne (125 mg O2/l) ainsi qu’aux normes de l’OMS (<90 mg O2/l) mais supérieure à
celles des eaux destinées à l’irrigations (<40 mg O2/l) (Annexe 2).
La valeur moyenne de la charge polluante reçue par la station varie entre 110 mgO2/l et 700
mg O2/l en fonction des semaines, Les variations des concentrations en DBO5 de l’eau brute
s’expliquent par la nature des eaux résiduaires de la direction régionale HBK. Cependant, on
constate que le maximum de pollution organique biodégradable est éliminé par la station, les
effluents traités s'appauvrissent, ils montrent des teneurs en DBO5 entre 4 mg O2/l et 46 mg
O2/1, ce qui correspond à un taux d’abattement moyen de 92.45%, Cette performance de la
station est liée à une optimisation des réglages d’exploitation.
D’après HARMSEN, (1987) Les teneurs en matière organique exprimée par la DCO
et la DBO5 contenues dans les eaux usées sont dominées par les acides gras volatiles. Au vu
des résultats obtenus, c’est en période où les températures sont élevées que le flux des
70
RESULTATS ET DISCUSSION
Avec une moyenne de 13.95 mg O2/l, la qualité de l’eau en DBO5 est inférieure aux
normes algériennes de rejet (40 mg O2/l), et celles du journal officiel de la communauté
européenne (30 mg O2/l) ainsi qu’aux normes extrêmes, limitées aux eaux d’irrigations (<30
mg O2/l) (Annexe 2).
I - 5 - Pollution bactérienne
La nature de la population microbienne est très variée dans les eaux usées (RODIER,
2005). Les bactéries sont couramment recherchées dans l'eau, principalement comme témoins
de contamination fécale (GAUJOUS, 1995).
L'OMS (1989) a choisi plusieurs témoins répondant à certaines exigences ; il s'agit des
coliformes, des streptocoques fécaux du groupe D de LANCFIELD (1933), et parfois les
Clostridium perfringens. La raison de ce choix réside dans le fait que la numération de ces
bactéries est beaucoup plus simple et rapide (entre 24 et 48h), que celle des germes
pathogènes nécessitant; généralement plusieurs jours d'identification sérologique
(GAUTHIER et PIETRI, 1998). Les résultats des analyses bactériologiques sont représentés
dans le tableau 7.
71
RESULTATS ET DISCUSSION
Les eaux traitées (sortie de la STEP) de Haoud Berkaoui, restent riches en bactéries
fécales (coliformes et streptocoques). On dénombre durant la période d’étude allant du mois
de février jusqu’au mois d’avril, une moyenne de 2.1 106 CT/100 ml, 1.18 106 CF/100 ml et
1.8 104 SF/ 100 ml.
D’une manière générale, dans les eaux traitées à la sortie de la STEP-HBK, les
abondances en CT et CF cultivables varient de 11 102 à 46 107/100 ml. La plupart de ces
valeurs sont élevées, c'est pourquoi des pics d'abondances en coliformes sont souvent
observés en aval des rejets de STEP. Ainsi, les CF et CF cultivables sont mieux éliminés
durant la période de traitement tertiaire mais ceci reste insuffisant car les valeurs dépassent
toujours les normes de l’OMS autorisées pour la réutilisation agricole (<1100g/100 ml).
On note une évolution qui dépasse les 11.103 g/100 ml aux mois de mars et avril, ceci
est du à l’arrêt de la désinfection par l’hypochlorite de sodium en raison de l’épuisement de ce
dernier.
72
RESULTATS ET DISCUSSION
dans matières fécales des animaux à sang chaud et constituent des indicateurs fécaux de
première importance (DUPRAY et DERRIEN, 1995).
Les coliformes sont ubiquitaires et peuvent se trouver dans les eaux naturelles. La
détermination du nombre total des coliformes n’est pas considérée en général comme un bon
indicateur pour déterminer la présence ou non des microorganismes pathogènes, seulement
Escherichia coli reste l’indicateur le plus fiable pour déterminer la présence ou l’absence
d’une pollution indiquant une contamination fécale, la concentration moyenne d’
Escherichia coli étant de 18.104 germes/100ml
Ainsi, Escherichia coli qui est un excellent témoin de contamination fécale est
beaucoup moins résistant dans l'environnement ou à des traitements de désinfection que de
nombreux germes pathogènes et même que d'autres indicateurs de pollution fécale tels que
les streptocoques fécaux, de plus en plus utilisés depuis quelques décennies (Conseil
Supérieur d'Hygiène Publique de France, (1995). Elle peut survivre jusqu’à deux mois
dans une eau non traitée mais est très sensible à la chloration, étant rapidement inactivé par
une concentration de chlore résiduel libre variant de 0.2 à 1 mg/l. Les bactéries n’ayant pas
été inactivées ou détruites par la chloration, sont par ailleurs capables de survivre pendant
quelques jours sans toutefois proliférer (BEAUPOIL et al, 2010).
Concernant les analyses des streptocoques fécaux au niveau des eaux de sortie de la
STEP de Haoud Berkaoui, elle ont permis de dénombrer, sur douze échantillons
hebdomadaires, une moyenne de 18.103germes/100 ml. Ainsi, ces bactéries sont des témoins
assez résistants de contamination fécale, y compris dans les milieux salés (GAUJOUS, 1995).
Ils peuvent aussi se multiplier dans les milieux présentant des pH allant jusqu'à 9.6, par
conséquent, sont utilisés comme indicateurs d'organismes pathogènes qui présentent une
résistance similaire au pH élevé (OMS, 1979).
73
RESULTATS ET DISCUSSION
de sulfite de fer, qui provoque l’apparition des mauvaises odeurs et peut être à l’origine de la
corrosion des conduites (RODIER, 2005).
74
RESULTATS ET DISCUSSION
90
80
70
Pourcentage passant à travers les tamis
60
50
40
30
20
10
0
1 0,1 0,01
Taille des grains de sable ou taille d’ouverture des mailles (mm)
75
RESULTATS ET DISCUSSION
a. Le diamètre efficace DE
b. Le coefficient d’uniformité CU
76
RESULTATS ET DISCUSSION
Tableau 8 : Evolution des MES (mg/l) de l’eau brute et filtrée en fonction du temps
Avant
Temps filtre 1 filtre 2 filtre 3 moyenne Ecartype Rendement%
filtration
8h 27 1 1 1 1 0 96,29
16h 25 0 0 0 0 0 100
24h 25 0 0 0 0 0 100
32h 23 0 0 0 0 0 100
40h 25 0 0 0 0 0 100
48h 25 0 0 0 0 0 100
56h 26 0 0 0 0 0 100
64h 32 0 0 0 0 0 100
72h 26 0 0 0 0 0 100
80h 25 0 0 0 0 0 100
88h 24 0 0 0 0 0 100
96h 25 0 0 0 0 0 100
104h 23 0 0 0 0 0 100
112h 24 0 0 0 0 0 100
120h 30 0 0 0 0 0 100
128h 28 0 0 0 0 0 100
136h 26 0 0 0 0 0 100
Les essais de traitement des eaux issues du décanteur seulement par filtration ont
montré des rendements d’élimination des MES 96,29 % après huit heures de fonctionnement
respectivement pour les eaux filtrées des trois colonnes pour atteindre 100% d’élimination au
delà de 16h et jusqu’à la fin du processus. Le taux d’élimination des MES est relativement
élevé, la diminution de la taille des grains de sable permet une meilleure filtration et une
meilleure absorption. Elle augmente la surface de contact entre l’eau brute et le sable et
diminue la taille des pores, ce qui est conforme aux travaux de GENIN et al (1989) qui ont
constaté après plusieurs heures de fonctionnement d’un matériau filtrant, ne maturation du
filtre. Il se forme dans les couches supérieures du sable, une accumulation de particules
organiques et minérales dans les quelles règne une activité biologique intense sur les grains de
sable.
II-1-2-La turbidité
La turbidité d’une eau est une mesure globale qui prend en compte toutes les matières,
soit colloïdales, soit insolubles, d’origine minérale ou organique Les résultats obtenus sont
représentés dans le tableau 9.
77
8
6
Turbidité (UTN)
5
filtre 1
4
filtre2
3 filtre 3
30
25
20
Turbidité (UTN)
15
Moyenne
10 Avant filtration
Figure 26: Variations de la turbidité moyenne des eaux avant et après filtration.
Tableau 9 : Evolution de la turbidité (UTN) de l’eau brute et filtrée en fonction du temps.
Avant
Temps filtre 1 filtre 2 filtre 3 Moyenne Ecartype Rendement%
filtration
8h 24 7 7 6 6,66 േ0,57 72,22
16h 22 5 6 6 5,66 േ0,57 74,24
24h 23 4 6 5 5 േ1 78,26
32h 24 5 5 5 5 0 79,16
40h 25 4 5 5 4,66 േ0,57 81,33
48h 24 4 4 4 4 0 83,33
56h 22 5 4 4 4,33 േ0,57 80,30
64h 18 5 4 4 4,33 േ0,57 75,92
72h 20 4 4 4 4 0 80
80h 17 4 4 3 3,66 േ0,57 78,43
88h 18 4 3 3 3,33 േ0,57 81,48
96h 22 3 3 3 3 0 86,36
104h 19 2 2 2 2 0 89,47
112h 20 2 2 2 2 0 90
120h 23 2 2 2 2 0 91,30
128h 25 4 4 3 3,66 േ0,57 85,33
136h 22 4 4 4 4 0 81,81
Suite aux résultats obtenus durant cet essai, la turbidité des trois catégories de l’eau
filtrée varie de façon similaire. Elle diminue rapidement dans les 8 premières heures au
niveau des trois filtres, puis tend à diminuer lentement pour se stabiliser après 96 h, à une
valeur de 2 UTN, ce qui représente un taux d’élimination de 91%. Au delà de 120 h, le taux
commence à régresser jusqu’à 81% à la fin de la filtration. .
78
3300
3200
3100
CE (µs/cm)
3000
filtre 1
filtre 2
2900
filtre 3
2800
2700
3500
3000
2500
Ce(µs/cm)
2000
1500 moyenne
1000 Avant filtration
500
D’autre part, HOFF et GELDREICH (1981) ont confirmé que les propriétés des
particules influent considérablement sur les effets de protection. D’autres études ont montré
que le pouvoir germicide des rayonnements UV est d’autant plus fort que la turbidité de l’eau
à traiter est plus faible (DORÉ, 1989; LAINÉ et al. 1998). La croissance microbienne est
facilitée par les nutriments adsorbés à la surface des particules par suite d’une aération
convenable des eaux et dont les bactéries qui y sont attachées profitent plus que les bactéries
en suspension libre (JI et ZHOU, 2006). La matière particulaire, qu’elle soit minérale,
organique ou due à des microorganismes, est susceptible de protéger les bactéries et les virus
contre les désinfectants avec des turbidités comprises entre 3,8 et 84 UTN (OMS, 1986).
II - 2 - Conductivité électrique
Avant
Temps filtre 1 filtre 2 filtre 3 Moyenne Ecartype
filtration
8h 2980 3220 3240 3180 3213,33 േ30,55
16h 2660 3100 3140 3150 3130 േ26,45
24h 2840 3190 3190 3170 3183,33 േ11,54
32h 3060 3150 3150 3140 3146,67 േ5,77
40h 3080 3140 3140 3130 3136,67 േ5,77
48h 3090 3100 3130 3120 3116,67 േ15,27
56h 3110 3100 3120 3090 3103,33 േ15,27
64h 3110 3150 3140 3130 3140 േ10
72h 3120 3130 3130 3150 3136,67 േ11,54
80h 3140 3150 3140 3140 3143,33 േ5,77
88h 3100 3140 3150 3150 3146,67 േ5,77
96h 3170 3130 3120 3120 3123,33 േ5,77
104h 3240 3150 3160 3160 3156,67 േ5,77
112h 3050 2990 3000 3000 2996,67 േ5,77
120h 3120 2940 2940 2940 2940 0
128h 3140 3140 3140 3140 3140 0
136h 3090 3090 3080 3090 3086,67 േ5,77
79
7,9
7,8
7,7
pH
7,6
filtre 1
7,5 filtre 2
filtre 3
7,4
7,3
7,9
7,8
7,7
7,6
7,5
pH
7,4 Moyenne
Avant filtration
7,3
7,2
7,1
L’eau filtrée atteint en premier lieu des valeurs de conductivité électrique élevées, en
moyenne de 3231µs/cm entre les trois filtres au début du processus (figure 27). Cette
augmentation de la conductivité électrique après les premières 8heures de filtration est due
probablement à un important lessivage des sels contenus dans le sable, dans un deuxième
temps, on remarque une stabilité vis à vis de ce paramètre, aux alentours de 3139µs/cm
comme moyenne avec un écartype de 5,77 entre les trois filtres. La stabilité est fonction de
la diminution du phénomène de lessivage. Après une diminution jusqu’à 2930µs/cm, la
conductivité a augmenté pour atteindre 3140µs/cm.
II - 3 - pH
Avant
Temps filtre 1 filtre 2 filtre 3 Moyenne Ecartype
filtration
8h 7,39 7,8 7,75 7,8 7,783 േ0,02
16h 7,55 7,71 7,72 7,78 7,73 േ0,03
24h 7,56 7,63 7,75 7,73 7,70 േ0,06
32h 7,6 7,6 7,72 7,63 7,65 േ0,06
40h 7,52 7,67 7,69 7,64 7,67 േ0,02
48h 7,53 7,64 7,66 7,69 7,66 േ0,02
56h 7,5 7,63 7,65 7,65 7,64 േ0,01
64h 7,56 7,67 7,65 7,61 7,64 േ0,03
72h 7,56 7,75 7,71 7,73 7,73 േ0,02
80h 7,59 7,55 7,48 7,51 7,51 േ0,03
88h 7,44 7,63 7,66 7,65 7,65 േ0,01
96h 7,51 7,72 7,7 7,73 7,72 േ0,01
104h 7,69 7,56 7,56 7,57 7,56 0
112h 7,53 7,58 7,58 7,56 7,57 േ0,01
120h 7,58 7,56 7,57 7,56 7,56 0
128h 7,65 7,56 7,57 7,56 7,56 0
136h 7,62 7,62 7,64 7,64 7,63 0
80
RESULTATS ET DISCUSSION
D’après les résultats obtenus, les valeurs mesurées du pH des trois pilotes, sont
quasiment identiques, elles gravitent autour de la neutralité, avec une tendance vers
l’alcalinité. Ainsi, en début de filtration nous avons enregistré une valeur moyenne entre les 3
pilotes de 7.78 avec un écartype de 0.02, cette valeur a tendance à diminuer dans le temps
jusqu’à atteindre une valeur moyenne de 7.56 et un écartype de 0.005 (figure 29 et 30). Parmi
les facteurs influençant la valeur du pH, nous avons la température et la salinité (RODIER,
2005).
Le pH moyen de l’eau filtré est toujours supérieur à celui de l’eau brute. Il a augmenté
de 0,09 unités entre le début et la fin de l’essai. Cette augmentation est favorable à la
décontamination des eaux puisqu’il a été démontré que les valeurs de pH approchant 9 ou
plus, augmentent la mortalité des coliformes fécaux (TRAD RAÏS et XANTHOULIS,
1999).
81
15625
3125
CT (germes/100ml
625
125
filtre 1
25 filtre 2
5 filtre 3
1,00E+08
1,00E+07
CT (germes/100ml)
1,00E+06
1,00E+05
1,00E+04 Moyenne
1,00E+03 Avant filtration
1,00E+02
1,00E+01
1,00E+00
Figure 32: Variation de la teneur moyenne des eaux en coliformes totaux avant
et après filtration.
RESULTATS ET DISCUSSION
Avant
Temps Filtre 1 Filtre 2 Filtre 3 Moyenne Ecartype Rendement %
filtration
8h 1,10E+07 11000 11000 11000 11000 0 99,9
16h 4,60E+06 4600 4600 4600 4600 0 99,9
24h 4,60E+06 2100 2400 2400 2300 േ173,20 99,95
32h 1,10E+07 1200 1200 1500 1300 േ173,20 99,98
40h 1,10E+07 280 320 280 293,33 േ23,09 99,99
48h 1,10E+07 280 280 280 280 0 99,99
56h 4,60E+06 210 200 210 206,67 േ5,77 99,99
64h 4,60E+06 210 200 200 203,33 േ5,77 99,99
72h 4,60E+06 200 200 150 183,33 േ28,86 99,99
80h 2,10E+06 70 90 70 76,67 േ11,54 99,99
88h 9,30E+05 70 70 70 70 0 99,99
96h 4,60E+06 70 70 70 70 0 99,99
104h 4,60E+06 40 70 40 50 േ17,32 99,99
112h 4,60E+06 40 40 40 40 0 99,99
120h 2,10E+06 30 40 30 33,33 േ5,77 99,99
128h 2,10E+06 200 210 200 203,33 േ5,77 99,99
136h 4,60E+06 280 280 210 256,67 േ40,41 99,99
Les résultats des analyses effectuées sur l’eau filtrée par le sable des trois colonnes
montrent une forte diminution de la concentration en coliformes totaux après 8h de
fonctionnement de la filtration, avec une moyenne de 11 000 germes/100 ml et un rendement
de 99.9%, après 40h de filtration le taux de ces germes a fortement diminué où l’on a
enregistré une teneur moyenne de 393,33germes/100ml, après avoir atteint un taux de 40
germes/100 ml respectivement dans les trois colonnes. Cette valeur a augmenté à des
concentrations moyennes respectives de 203,33 et 256,66 germes /100 ml au delà de 128h et 136h
de filtration (figure 31).
Malgré la forte charge en coliformes totaux dans l’eau à filtrer, nous remarquons une
augmentation importante du rendement concernant l’élimination de ces germes, d’une valeur
de 99.99 %.
82
RESULTATS ET DISCUSSION
Avant
Temps Filtre 1 Filtre 2 Filtre 3 Moyenne Ecartype Rendement%
filtration
8h 4,60E+06 280 280 390 316,66 േ63,50 99,99
16h 2,40E+06 150 150 200 166,66 േ28,86 99,99
24h 2,10E+06 70 110 110 96,66 േ23,09 99,99
32h 2,10E+06 40 70 70 60 േ17,32 99,99
40h 4,60E+06 40 40 70 50 േ17,32 99,99
48h 4,60E+06 30 40 40 36,66 േ5,77 99,99
56h 4,60E+06 30 30 30 30 0 99,99
64h 2,40E+06 0 0 0 0 0 100
72h 2,10E+06 0 0 0 0 0 100
80h 1,50E+06 0 0 0 0 0 100
88h 2,10E+06 0 0 0 0 0 100
96h 1,50E+06 0 0 0 0 0 100
104h 1,50E+06 0 0 0 0 0 100
112h 1,50E+06 0 0 0 0 0 100
120h 2,10E+06 0 0 0 0 0 100
128h 1,50E+06 30 30 30 30 0 99,99
136h 2,40E+06 70 40 70 60 േ17,320 99,98
83
500
450
400
CF (germes/100ml)
350
300
250 filtre 1
200 filtre 2
150 filtre 3
100
50
0
1,00E+07
1,00E+06
1,00E+05
CF (germes/100ml
1,00E+04
Moyenne
1,00E+03
Avant filtration
1,00E+02
1,00E+01
1,00E+00
Figure 34 : Variation de la teneur moyenne des eaux en coliformes fécaux avant et après
filtration
RESULTATS ET DISCUSSION
Les eaux usées véhiculaient initialement 46 105 CF/100 ml. Ce nombre a régressé,
plus ou moins rapide en fonction du temps de filtration. Le tableau 13 montre qu’après 8h de
filtration, les teneurs en coliformes fécaux enregistrée sont de l’ordre de 280 CF/100ml pour
les filtres 1 et 2 et de 390 CF/100ml pour le filtre 3. L’amélioration de la qualité
bactériologique de l’eau est relativement rapide, après 64h de filtration, l’eau ne véhicule plus
de CF. À partir de 120 h, les coliformes fécaux évoluent d’une façon similaire au niveau des
trois filtres 30 CT/100ml pour atteindre un nombre moyen de 60 CT/100ml à la 136 h (figure
33).
84
RESULTATS ET DISCUSSION
Selon HEISE et GUST (1999), les variations des volumes d’eau introduits au-dessus
de la colonne de sable peuvent influencer la vitesse d’infiltration de l’eau dans la colonne de
sable, ainsi que celle du transport des cellules bactériennes contenues dans ces eaux. Le flux
advectif des bactéries transportées dans les eaux d’infiltration à travers les colonnes de sable a
été mentionné comme lié à la force et à la vitesse d’écoulement de l’eau dans les pores de la
colonne de sable.
II - 4 - 3 - Streptocoques fécaux
Avant Rendement
Temps filtre 1 filtre 2 filtre 3 Moyenne Ecartype
filtration %
8h 1,10E+05 93 150 210 151 േ58,50 99,86
16h 1,10E+05 93 93 120 102 േ15,58 99,90
24h 4,60E+04 43 75 64 60,66 േ16,25 99,86
32h 4,60E+04 43 43 43 43 0 99,90
40h 1,10E+05 23 28 28 26,33 േ2,88 99,97
48h 1,10E+05 23 21 21 21,66 േ1,15 99,98
56h 4,60E+04 15 21 15 17 േ3,46 99,96
64h 2,80E+04 15 14 15 14,66 േ0,57 99,94
72h 4,60E+04 9 7 7 7,66 േ1,15 99,98
80h 1,10E+05 9 7 7 7,66 േ1,15 99,99
88h 4,60E+04 7 7 4 12 1,73 99,97
96h 2,10E+04 4 4 4 4 0 99,98
104h 2,80E+04 4 4 4 4 0 99,98
112h 2,10E+04 4 4 3 3,66 േ0,57 99,98
120h 2,10E+04 4 7 4 5 േ1,73 99,97
128h 4,60E+04 15 9 9 11 േ3,46 99,97
136h 2,80E+04 23 20 21 21,33 േ1,52 99,92
85
300
250
SF (germes/100ml
200
150 filtre 1
100 filtre 2
filtre 3
50
2,62E+05
6,55E+04
1,64E+04
4,10E+03
SF (germes/100ml)
1,02E+03
2,56E+02 Moyenne
1,60E+01
4,00E+00
1,00E+00
Les eaux introduites dans l’ensemble des trois filtres, avaient une charge élevée en
streptocoques fécaux 11.104SF/100 ml. Ce comportement La valeur moyenne de la
concentration des streptocoques fécaux d’eau percolée des colonnes de sable est de 151
SF/100 ml d’eau après les 8 premières heures de filtration.
On constate que les streptocoques fécaux ont diminué rapidement. En effet, leur nombre
moyen a atteint environ 14 germes dans 100 ml après 64h de filtration (figure 35). Le
niveau de contamination des eaux percolées par ces germes demeure par la suite très
faible, souvent inférieur à 10 SF/100 ml.
Dans le cas de cet essai, la baisse du nombre de streptocoques fécaux a été rapide
mais moins importante que celle des coliformes fécaux. Bien que les teneurs initiales des eaux
en ces deux indicateurs étaient rapprochées, le nombre moyen de streptocoques a été durant
toute la période de filtration, supérieur à celui des coliformes.
Les coliformes totaux et fécaux ont été très longtemps les principaux indicateurs de
contamination fécale mais aujourd’hui, Escherichia coli et les entérocoques intestinaux sont
reconnus comme plus appropriés et proposés pour remplacer les coliformes dans certaines
normes de qualité microbiologique des eaux. Il est cependant important de comprendre les
potentialités et les limites de ces différents indicateurs (EDBERG et al, 2000).
86
25
20
C S-R(germe/20ml
15
filtre 1
10 filtre 2
filtre 3
5
625
125
C S-R (germes/20ml)
25
Moyenne
Avant filtration
5
Avant
Temps filtre 1 filtre 2 filtre 3 Moyenne Ecartype Rendement%
filtration
8h 450 20 18 21 19,66 േ1,52 95,62
16h 200 18 15 17 16,66 േ1,52 91,67
24h 320 10 7 10 9 േ1,73 97,18
32h 380 8 6 7 7 േ1 98,15
40h 240 4 5 3 4 േ1 98,33
48h 360 0 0 0 0 0 100
56h 450 0 0 0 0 0 100
64h 360 0 0 0 0 0 100
72h 250 0 0 0 0 0 100
80h 300 0 0 0 0 0 100
88h 450 0 0 0 0 0 100
96h 500 0 0 0 0 0 100
104h 450 0 0 0 0 0 100
112h 400 0 0 0 0 0 100
120h 350 1 0 2 1 േ1 99.71
128h 250 4 3 6 4,33 േ1,52 98,26
136h 300 7 9 12 9,33 േ2,51 96,88
87
RESULTATS ET DISCUSSION
Les résultats de cet essai prouvent que durant cette période de filtration, les deux
indicateurs de pollution fécale présentent des caractéristiques de survie similaires et auraient,
par conséquent, la même valeur en tant qu’indicateurs de l’efficacité de traitement.
RALFS et al, (2002), ont noté que le nombre de cellules de Pseudomonas fluorescens
dans certains percolats subit l’influence de leurs différents états physiologiques et
métaboliques au cours de la percolation dans la colonne de sol, les cellules subissant souvent
des modifications morphologiques durant le processus de migration.
Les pathogènes et les matières en suspension sont éliminés par une combinaison de
processus physiques et biologiques au sein de la couche de sable. Ces processus incluent: le
piégeage mécanique, la prédation, l'adsorption, et la mort naturelle. Les matières en
suspension et les pathogènes sont physiquement pris au piège dans les espaces entre les grains
de sable, ce qui favorise l’attachement des pathogènes les uns aux autres, aux matières en
suspension dans l'eau, et aux grains de sable. L’adhésion est en effet un phénomène d’une
portée générale (figure 39), qui régit de l’évolution des microorganismes et à leurs
interactions dans tous les milieux où ils se trouvent (HASLAY et LECLERC 1993).
88
RESULTATS ET DISCUSSION
Sable
Colonnies
bactériennes
89
RESULTATS ET DISCUSSION
La rétention des bactéries pourrait, dans un premier temps, être suivie de leur
libération, puis d’une possible re-rétention des cellules, traduisant une possible réversibilité de
la rétention des microorganismes à travers la colonne de sable. Ces fluctuations indiquent la
réversibilité du processus et traduisent le phénomène d’adsorption-désorption-réadsorption
cellulaire aux particules (CALLOW et FLETCHER, 1994). Cette réversibilité peut être
causée par des interactions sous formes de signaux protéiques entre les cellules retenues
(MILLSAP et al, 1998), ainsi que par l’activité cellulaire et les variations des propriétés
chimiques des eaux qui percolent (MURPHY and GINN, 2000; VANCE, 2002). Certains
auteurs ont mentionné que les éléments nutritifs, tels le carbone, l’azote et le phosphore dans
le sol, peuvent stimuler une certaine activité bactérienne, perturber ainsi le processus de
rétention cellulaire et induire sa réversibilité (MURPHY et GINN, 2000).
Bien que la rétention des bactéries dans le sable soit en principe réversible (HENDRY
et al, 1997), plusieurs auteurs, décrivant les variations de la concentration d’un
microorganisme dans le sable, ont développé, en condition de carotte de sable, la théorie de
filtration basée sur un modèle de rétention irréversible de 1er ordre (SIMONI et al, 1998). Ce
modèle tient compte de la concentration bactérienne initiale introduite dans le sable, de la
concentration bactérienne mesurée à l’instant t dans le sable, de la porosité de la couche de
sol, du rayon du tuyau collecteur, de la distance parcourue par l’eau d’infiltration, du facteur
d’efficacité du collecteur, du coefficient de filtration et de l’efficacité de collision, cette
efficacité de collision exprimant le rapport entre la concentration initiale des microorganismes
et leur concentration instantanée le long de la colonne de sable (CAMESANO and LOGAN,
1998). La rétention des bactéries par le sable contribue à l’épuration des eaux usées qui
s’infiltrent avec leurs contenus fécaux et non fécaux. Ce phénomène, pour SCHOLL and
HARVEY (1992), survient lorsque l’association bactérie-surface de la particule de sable est
largement contrôlée par les forces électrostatiques.
En effet, le sable a un pouvoir épurateur important que ce soit sur le plan physico-
chimique ou microbiologique (MOUHIR et al, 2001). La décontamination majeure des
effluents en charge bactérienne est assurée par les caractéristiques granulométriques,
l'épaisseur de la couche colmatante, l'épaisseur de la lame d'eau infiltrée quotidiennement, la
fréquence et la périodicité des apports en eau au niveau des filtres à sable (BLAKE et TISO,
1985). Ainsi, les mécanismes biologiques à savoir la prédation des bactéries par les
protozoaires paraît-elle avoir un rôle important quant à l'élimination de la charge bactérienne
(ACEA et al. 1988; LONGE, 1989).
90
CONCLUSION
CONCLUSION
Conclusion
Nous nous sommes attachés dans la première partie de ce manuscrit à apporter les
connaissances nécessaires sur le traitement biologique des effluents domestiques en
décrivant les différents types de polluants existants, le principe des procédés de traitement
et leur caractéristiques de fonctionnement, le métabolisme bactérien, les risques sanitaires
liés à la réutilisation des eaux usées traitées et la filtration sur sable.
Quant aux bactéries, les eaux traitées issues de la STEP-HBK sont très chargées en
coliformes totaux, coliformes thermotolérants, streptocoques fécaux et en spores de
clostridiums sulfito-réducteurs. Par conséquent, les effluents traités ne répondaient pas aux
recommandations de l’O.M.S. quant à leur réutilisation pour l’arrosage d’espaces verts.
L’effluent ne satisfait pas les critères sanitaires des eaux d’arrosage. Pour cette raison, son
utilisation à des fins d’arrosage doit être précédée d’un traitement complémentaire visant à
réduire les risques sanitaires. Cependant, il est nécessaire, dans ce cas, pour évaluer
davantage sa qualité, d'étudier d'autres paramètres n'ayant pas fait l'objet de notre étude, à
savoir : la salinité, le rapport d'absorption du sodium (RAS), les éléments traces (cadmium,
aluminium, etc.), les ions toxiques.
91
CONCLUSION
Ces supports présentaient en outre une très grande efficacité quant à la diminution
du nombre des microorganismes de 99%, cette diminution varie d'un groupe à un autre.
Mais d'une manière générale, un tel traitement peut participer à l'élimination d'une quantité
importante, parfois quasi totale des germes et des spores. Le taux de rétention des bactéries
contaminantes des eaux filtrées, dépend, d’une part, de la bactérie contaminante considérée
et, d’autre part, de la charge d’eau polluée versée au-dessus de cette colonne de sable. Les
caractéristiques des eaux qui percolent évoluent dans le temps, montrant que la rétention
des polluants chimiques et bactériologiques des eaux d’infiltration par la colonne de sable
est un processus dynamique. De même le système assure un abattement jusqu’à 100 % en
coliformes fécaux et spores de clostridiums sulfito-réducteurs, et de 99 % pour les
coliformes totaux et les streptocoques fécaux. La meilleure performance semble déjà être
atteinte dès la sortie des filtres à sable.
Ce traitement est donc très utile pour réduire la quantité de désinfectants chimiques
(hypochlorite de sodium) nécessaires surtout pour l'élimination des germes et micro-
organismes résistants à ce type de désinfectants.
Il serait très important de mener une étude s'étalant sur une plus longue période afin
d'observer l'avènement du colmatage dans ces réacteurs et son incidence sur les capacités
d'infiltration et de filtration, ainsi que son impact sur le développement bactérien au sein du
milieu poreux.
92
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Références bibliographiques
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d’entretien des équipements et d’exploitation de la station. Volume 1. SONATRACH ,
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9-APHA, AWWA and WEF. (1998)- Standard methods for the examination of water and
wastewater. American Public Health Association, American Water Works Association et
Water Environment Federation, 20ème edition, pagination multiple.
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and Escherichia-Coli by Multiplex Polymerase Chain-Reaction - Comparison with Defined
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106
ANNEXES
ANNEXES
ANNEXE 1
Tableau 3: évolution hebdomadaire de quelques paramètres physico-chimiques de l’eau brute et de l’effluent traité
Moyenne 20,33 18,56 19,16 7,77 7,56 2576,67 2515 1,61 3,97
ANNEXES
S2
13/02/2011 0,049 0,026 10,6 49,5 3,73 2,1
S3
20/02/2011 0,088 0,049 8,1 42,9 2,46 2,58
S4
27/02/2011 0,236 0,206 10,3 31,7 4,66 4,48
S5
06/03/2011 0,029 0,006 5,4 17,4 5,4 10,7
S6
13/03/2011 0,167 0,019 10,5 18 2,15 5,1
S7
22/03/2011 0,003 0,072 28,5 50,8 1,44 2,95
S8
27/03/2011 0,009 0,032 9,3 36,1 2,7 2,49
S9
03/04/2011 0,059 0,045 3,4 16,1 2,74 2,86
S10
10/04/2011 0,167 0,016 4,4 45,1 1,76 3,75
S11
17/04/2011 0,013 0,082 12 44,2 2,15 4,65
S12
24/04/2011 0,131 0,295 11,2 46.3 4,86 5,75
S4
27/02/2011 150 6 96 208 78 62,5 1,38
S5
06/03/2011 160 8 95 230 74 67,82 1,43
S6
13/03/2011 150 10 93,33 320 66 79,37 2,13
S7
22/03/2011 700 46 93,43 2000 176 91,2 2,85
S8
27/03/2011 130 10 92,31 480 68 85,83 3,69
S9
03/04/2011 140 10 92,86 353 46 86,96 2,52
S10
10/04/2011 164 35 78,66 1325 116 91,24 8,08
S11
17/04/2011 120 12 90 165 57 65,45 1,37
S12
24/04/2011 150 14 90,67 255 58 77,25 1,7
Moyenne 187,83 13,95 92,45 527,83 78,67 78,54 2.77
ANNEXES
ANNEXE 2
1 - Aspects sanitaires de la réutilisation des eaux usées en agriculture
Le temps de survie des pathogènes excrétés dans différents environnements à une
température de 20-30°C sont repris au tableau 22. Les données indiquent que presque tous les
pathogènes excrétés peuvent survivre suffisamment longtemps dans l'eau, le sol, et sur les
cultures pour engendrer des risques potentiels vis à vis des ouvriers agricoles (FAO, 2003).
Tableau du Temps de survie des pathogènes excrétés à 20-30°C
Tableau des valeurs limites des paramètres de rejet dans un milieu récepteur (Journal Officiel
de la République Algérienne, 2006)
Tableau des recommandations microbiologiques révisées de l'OMS (1989) pour le traitement des eaux usées avant utilisation en agriculture.
(a) Dans certains cas particuliers, les facteurs épidémiologiques, socio-culturels et environnementaux devront être pris en compte, et les recommandations modifiées en
conséquence.
(b) Moyenne arithmétique du nombre d'œufs/1. Les espèces considérées sont Ascaris, Trichuris et l'ankylostome ; la recommandation correspond aussi à une protection
contre les protozoaires parasites.
(c) Moyenne géométrique du nombre/100 ml. La moyenne géométrique (G) est définie comme étant la racine Nième du produit des N termes d'une série statistique.
(d) Une limite plus restrictive (< 200 coliformes fécaux / 100 ml) est appropriée pour les pelouses publiques, comme les pelouses d'hôtels, avec lesquelles le public peut avoir
un contact direct.
(e) Cette limite peut être augmentée à < 1 œuf/1 si (i) il fait chaud et sec et que l'irrigation de surface n'est pas pratiquée ou (ii) le traitement de l'eau contient aussi des
traitements chimiothérapiques anti-helminthes.
(f) Dans le cas des arbres fruitiers, l'irrigation doit s'arrêter deux semaines avant la récolte, et aucun fruit ne doit être récolté au sol. L'irrigation par aspersion ne doit pas être
utilisée
ANNEXES
Tableau des prescriptions relatives aux rejets provenant des stations d'épuration des eaux
urbaines résiduaires, d'après le journal officiel des communautés européennes (S.T.E.P-
HBK).
Pourcentage
Paramètres concentration minimal de Méthode de mesure de référence
réduction (1)
Paramètres Normes
T° C° 30
pH 6.5-8.5
02 mg/1 5
DB05 mg/1 30
DCO mg/1 90
MES mg/1 30
Zinc mg/1 2
Chrome mg/1 0.1
Azote total mg/1 50
Phosphates mg/1 2
Hydrocarbures mg/1 10
Détergents mg/1 1
Huiles et graisses mg/1 20
Paramètres Normes
pH 6.5 à 8.5
Conductivité électrique (ms/cm) <3*
MES (mg/1) <70*
DCO (mg/1) <40*
DB05 <30*
N03- (mg/1) <50*
N02- (mg/1) <1*
P043-(mg/l) < 0.94*
HCO3 (mg/1) 500**
2+
S04 (mg/1) 400**
CL" (mg/1) 1065**
Ca2+(mg/l) 400**
Na+ (mg/1) 920**
Mg2+(mg/l) 60.75**
Cd2+ (mg/1) 0.01*
Pb2+ (mg/1) 0.05*
2+
Zn (mg/l) 2*
6+
Cr 0.1*
NH4+ (mg/1) <2* |
Source: *OMS (1989), ** FAO (2003)
Glossaire
Glossaire
Boue : matières solides (ayant souvent une teneur élevée en eau) qui sont formées lorsque des
eaux résiduaires sont immobiles de sorte que les solides plus denses précipitent.
Diatomées: le plus grand groupe d'algues du phylum des chrysophycées. Ce sont des
organismes unicellulaires mais peuvent apparaître sous forme de colonies ramifiées ou
rameuses. Leurs cloisons cellulaires consistent en deux valves presque identiques, qui
s'imbriquent l'une dans l'autre comme le fond et le couvercle d'une boîte. Les cloisons
contiennent de la cellulose, mais elles sont principalement composées de silice, qui leur donne
une certaine rigidité et produit également des dessins en relief qui servent souvent de
caractères distinctifs. Leur cytoplasme contient le pigment vert appelé chlorophylle, mais
d'autres pigments - particulièrement le xantophylle.
Percolation : c’est la circulation d'un fluide à travers une substance poreuse, sous l'effet d'une
pression.
Strippage: Procédé de fractionnement qui consiste à éliminer des composants légers d'un
produit pétrolier par injection de gaz inerte ou de vapeur d'eau.