Ilyes 1
Ilyes 1
Ilyes 1
INTRODUCTION
Introduction générale :
Dans l’historique et les statistiques de l’industrie chimique et celle des hydrocarbures
(gaz-huile); on a enregistré plusieurs accidents majeurs d’incendie qui ont laissé derrière
de nombreuses victimes, des dégâts de matériel et des impacts environnementaux très
importants. C’est pour cela que la loi algérienne incitent les entreprises de ce type
d'industrie à mettre en œuvre des installations pour sécuriser le patrimoine humain,
matériel et celui de l'environnement. Ces installations forment plusieurs barrières de
sécurité préventive et protective spécialement pour la protection contre les accidents qui
engendrent les feux afin d'assurer la sécurité de leur personnel, du matériel et de
l'environnement dans lequel elles évoluent. Cette protection est assurée par des
dispositifs de sécurité contre les incendies et parmi lesquels il y a lieu de citer le
dispositif réglementaire le plus important appelé réseau anti-incendie.
Les réseaux anti incendie doivent être dimensionnés pour permettre la lutte contre les
incendies à tout point de l'entreprise et être capable aussi à refroidir les équipements
nécessitant cela au niveau de toute l'entreprise. Pour le dimensionnement du réseau,
plusieurs scénarios sont retenus pour déterminer l'efficacité du meilleur dispositif et ainsi
arrêté le bon choix.
Pour vérifier l’efficacité de ces réseaux, il faut bien étudier les scénarios probables et
aussi faire les bons choix des dispositifs utilisés pour la protection contre ces scénarios.
LA
PARTIE
THEORIQU
E
Efficacité d'un réseau anti incendie Page 2
Efficacité D'un Réseau Anti Incendie
CHAPITRE
I
Généralité sur HSE
Dans le monde du travail de nos sociétés modernes la mise en œuvre d’une politique « hygiène,
sécurité et environnement (HSE)» est devenue indispensable tant les enjeux sont multiples.
Le terme Hygiène et sécurité environnement est l’un des nouveaux termes apparu après le terme
sécurité industrielle. Ce qui était bien connu à l'époque de la révolution industrielle qui a apparu en
1977 pour la première fois par le congrès américain en remplacement du terme existant.
L'OSHA est une agence du département du Travail des États-Unis. Le Congrès a créé l'Agence en
vertu de la loi sur la sécurité et la santé au travail, introduite par le président Richard Nixon le 29
décembre 1970. La mission d'Osha est "d'assurer la sécurité et la santé des conditions de travail des
travailleurs et des travailleuses par l'élaboration et l'application de normes, ainsi que par la
formation et la sensibilisation." Education et assistance.
- Fournir des environnements sûrs pour le travail, en fournissant toutes les précautions et les
moyens de sécurité générale aux travailleurs.
- Maintenir la sécurité des travailleurs et de leurs vies, et éviter les dangers potentiels pouvant
résulter d'une pénurie ou d'une négligence dans la réalisation des conditions de sécurité publique.
- Diffuser la culture de la sécurité et de la santé au travail dans les sociétés, de sorte qu'elle
devienne un concept enraciné et une chose fondamentale dans toute société.
- Respecter les lois et règlements imposés par les pouvoirs publics Sécurité / Hygiène-Santé /
Protection de l'environnement résultent de la bonne articulation des éléments de prévention
(règlements, actions mises en œuvre)
La structure HSE a pour mission de Protéger l’homme et son environnement contre l’homme par :
La prévention, l'élimination et la réduction des risques.
Pour assurer ce rôle dans les meilleures conditions, la structure HSE doit mettre en place des plans
d'action et de déterminer des objectifs à atteindre selon la nature des risques.
D'autres missions aussi importantes sont liées au rôle de la structure HSE parmi lesquelles on peut
citer:
a- Recherche :
c- Fonctionnelle ou de conseil :
d- Liaison avec :
II.1-Actions préventives :
a- Procédures :
– règlement personnel (manuel de sécurité)
– règlement et sélection des entreprises extérieures
– consignes HSE
– procédure / comité de sécurité / autorisation de travail.
b- Motivation sensibilisation :
– information / formation
– campagne : concours - affiches - film - intranet
– exercices
– comité sécurité
II.2Actions curatives :
a-Lutte contre le feu et les pollutions :
–plans d'action 1ère urgence / 2ème urgence
protection civile
confrères, organismes tiers
– matériel
circuit eau incendie
émulseurs
véhicules
installations fixes
détecteurs, matériel de lutte contre la pollution.
Les plans d’urgences sont des documents opérationnels ayant pour objectif de consigner
l’ensemble des moyens à mettre en place en cas d’accident ou de pollution afin de :
Organiser efficacement et rapidement le déploiement des secours,
Organiser les actions prioritaires à mener,
Faciliter les interventions,
Informer les autorités compétentes.
Ceci dans un souci de réactivité maximale afin de limiter les préjudices corporels et matériels.
La réalisation d’un plan de gestion de crise, en amont d’une crise, amène à définir la typologie des
accidents pouvant survenir, leurs conséquences et les moyens à déployer, Dans un seul but :
gérer la crise de la façon la plus efficace et la plus rapide possible, ce qui nécessite une
coordination sans faille et une grande réactivité. Les plans POI et PPI : les deux plans
contiennent :
l’indication des risques pour lesquels le plan est établi,
l’analyse des différents scénarii d’accidents possibles et de leurs conséquences les plus
pénalisantes,
les mesures d’organisation,
les méthodes d’intervention,
les moyens et équipements nécessaires à la protection du personnel, des
populations et de l’environnement,
les circuits d’alerte et d’information des autorités compétentes et de toutes les parties
prenantes (Administrations, Elus, Médias, Associations, …).
L’établissement (l’unité à exploiter) doit faire appel à une partie tierce (bureau d’étude)
habilité afin de faire une étude d’impact et de danger (EDD) suite à laquelle un plan interne
d’intervention est réalisé pour mise en ouvreau niveau de l’établissement.
a- Poste :
d'accident de toute nature.
Contrôler et signaler toute situation ou tout procédé contraire au règlement intérieur et aux
dispositions légales sur la sécurité et l'hygiène / santé au travail, environnement.
Informer, instruire, entrainer les équipes de lutte contre l'incendie et risques
environnementaux pour développer les connaissances du personnel en fonction du
matériel disposé sur le site.
b-Responsabilités :
b- Responsabilités :
CHAPITRE
II
Généralité sur l’incendie
En cas d’incendie, l’eau demeure l’agent d’extinction le plus utilisé. Il est crucial qu’un débit d’eau
suffisant soit immédiatement disponible pour que les services de sécurité puissent sauver des vies et
protéger les bâtiments du feu.
Nous allons dans ce chapitre citer toutes les informations nécessaires sur la définition de l'incendie
ainsi que tous les classes et types des incendies répertoriés à ce jour.
Nous avons appuyé ce chapitre par des référentiels des cours de formation de IFP, Manuel de
Sonatrach, normes NFPA et le manuel de formation de Total.
Un incendie est un feu violent destructeur pour les activités humaines ou la nature. L’incendie
est une réaction de combustion non maitrisée dans le temps et l’espace.
La combustion est une réaction chimique entre un corps combustible et un corps comburant.
Cette manifestation, globalement exothermique, est un ensemble de phénomènes physico-
chimiques complexes, plus ou moins lents. Il en résulte une action d’oxydo- réduction.
En présence du comburant, le combustible possède une certaine énergie chimique. Pour initier la
combustion, il faut donner au système combustible/comburant la possibilité d’entrer en réaction,
par l’apport d’une certaine énergie dite énergie d’activation.
Dans la plupart des cas, le comburant est l’oxygène de l’air ambiant (environ 21% d’oxygène
79% d’azote). Pour que l’air soit un comburant efficace ,il faut qu’il contienne plus de 15 %
d’oxygène.
b- C o m bu s t i b l e :
c- L ’ é n er g i e d ’ a ct i va t i o n :
Classe A
La classe A caractérise les feux « secs ». Il s'agit de matériaux solides dont la combustion forme
des braises (cellulose, bois, papier, carton, tissu, fourrage, coton, etc.). Ce sont des matériaux
particulièrement inflammables
La phase de combustion lente peut être relativement longue avant que n’apparaissent les
premières flammes, notamment lorsqu'il y a un manque de comburant. Il s’agit dans ce cas de
feux « couvant » que le moindre courant d'air peut activer.
La classe B caractérise les feux « gras ». Il s'agit des liquides et des solides liquéfiables
(hydrocarbures, goudron, colles, bougies, graisses, huiles, peintures, vernis, alcools, cétones,
solvants et produits chimiques divers). Ils flambent ou s’éteignent, mais ne couvent pas. Il n’y a
donc pas de combustion lente et l’abattage des flammes provoque directement l’extinction.
Classe C
La classe C caractérise les feux de gaz (gaz naturels, gaz de pétrole liquéfiés comme le butane ou
le propane, ou d'autres produits à l'état gazeux comme des produits chimiques, etc.). Leur mise à
feu s'accompagne généralement d'une explosion, d'autant plus violente que le mélange air-gaz
s'effectue dans des proportions optimales entre les limites inférieure et supérieure d'explosibilité.
Ces feux se présentent sous forme de fuite enflammée, plus ou moins importante en fonction de
la pression de stockage ou de transport, ainsi que du diamètre de la fuite. Il ne faut pas chercher à
éteindre la fuite. L'accumulation du gaz continuant à s'échapper peut provoquer une explosion.
Classe D
La classe D caractérise les feux de métaux. Les poudres D sont spécifiques à chaque type
de combustible et se trouvent principalement dans des environnements industriels très
particuliers. Leur combustion est généralement violente et très luminescente.
Classe F
La classe F a été créée récemment (1998 aux États-Unis, la norme NFPA 10 a nommé cette classe
« K ») pour les feux liés aux auxiliaires de cuisson (huiles et graisses) dans les appareils de
cuisson. En effet, bien que ces feux soient à proprement parler de classe B, la présence
généralement d'appareils sous tension dans le voisinage du feu et le besoin d'agents extincteurs
compatibles avec la chaîne alimentaire ont nécessité la création de nouveaux extincteurs plus
adaptés. Ceux-ci contiennent des agents chimiques secs (par ex. acétate d'ammonium) qui ont le
même effet que la mousse : ils étouffent le feu par la création d'un film (par saponification) à la
surface du liquide.
On peut avoir dans les installations gaz/huile et produits chimiques comme les solvants et
diluants plusieurs types d’incendie spécifiques qu'il y a lieu de citer , celle-ci varient selon des
différentes conditions probables.
D'autres incendies peuvent se produire dans des zones particulières tels que :
a- Facteurs de propagation :
Les principaux paramètres de la phase de développement du feu sont liés :
CHAPITRE
III
Les critères généraux d’un réseau anti-
incendie
Pour la protection contre les scénarios d’incendie, on utilise dans les installations
industrielles de chimie, gaz/huile un réseau fixe anti-incendie qui a pour objectif de
contrôler ou limiter la propagation d’un incendie, contribuer à la protection de la vie humaine
et réduire ou limiter les dommages causés aux : équipements de procédés, équipements de
stockage, Tuyauterie et aux équipements de services inflammables.
L’eau est le premier agent utilisé pour refroidir les équipements et les structures exposés
au feu.
La mousse est le meilleur agent utilisé pour l’extinction des feux de peintures et ses
dérivées, solvants et d’hydrocarbures, La mousse est appliquée directement sur la
surface en feu.
I- Réseau incendie
Le réseau d’eau anti-incendie est un moyen de protection contre l’incendie et ses conséquences.
Il a pour but de sauvegarder les vies humaines et les biens (constructions, installations industrielles,
machines, équipements etc.…)
Dans la mesure du possible, les mailles doivent être équidistantes pour un bon équilibre de
pression.
Le réseau anti incendie doit être en boucle fermée et maillé dès la sortie de la pomperie avec des
vannes de sectionnement installées de façon :
A pouvoir isoler, sur une distance ne dépassant pas les cents (100) mètres, toute section
affectée par une rupture ou travaux de maintenance.
A ne pas mettre en nombre cumulé plus de 5 hydrants et RIA ou lances monitors hors d’usage (à
cause de cet isolement).
En outre le réseau d’eau d’incendie doit être aérien posé sur des massifs en béton. Il sera
enterré :
Au niveau des traversés de routes et des accès, des fourreaux doivent être utilisés pour éviter les
contraintes mécaniques. Aussi, les parties enterrées du réseau doivent disposer de système de
lutte contre la corrosion (en cas de revêtement, celui-ci doit être étendu à la partie aérienne de 50
cm).3
Implantation :
Le réseau incendie doit être constitué de deux réservoirs de stockage d’eau incendie permettant
d’assurer une autonomie de 2 x 12 heures au point nominal des pompes anti- incendie. Ces bacs
doivent pouvoir être alimentés à 100% de leur volume par une source externe en une période ne
dépassant pas Vingt Quatre (24) Heures.
Le seuil de niveau bas des réservoirs d’eau incendie sera fixé de manière à générer une alarme
en salle de contrôle quand le niveau d’eau dans le réservoir en service atteint les 50% de son
niveau nominal.
Il devra être prévu pour tout nouveau projet de pomperie anti-incendie un nombre de pompes
centrifuges qui permet, même en cas où une pompe de ce nombre est indisponible dans une
situation de sinistre, d’assurer au minimum 100% du débit d’eau nécessaire, déterminé selon les
conditions du paragraphe II.
3Manuel de Critères généraux pour la protection active contre l’incendie dans les
1. Soit deux (2) pompes ayant chacune la capacité de délivrer 100% du débit
2. Soit un groupe de 03 pompes ayant chacune la capacité de délivrer 67% du débit requis.
3. Soit, lorsque le débit requis dépasse la valeur de 1000 m 3/ heure, de 03 pompes ayant
chacune la capacité de délivrer 50% du débit requis.
Pour ces deux dernières configurations, il faut prévoir deux moteurs Diesel et un moteur
électrique. Toutefois, s’il y a existence de deux sources d’alimentation électrique indépendantes,
il possible d’envisager une configuration à deux pompes entraînées par des moteurs électrique et
la troisième par un moteur thermique type Diesel.
La pression de refoulement est telle que dans les conditions d’un feu dimensionnant (tel que
décrit au paragraphe II) le réseau est à même de fournir à l’équipement le plus éloigné
(Hydrant, RIA ou lance monitor) le débit nominale de cet équipement (fournit par le fabricant)
à la pression 8 bars.
Leur démarrage est automatique par chute de pression importante dans le réseau (ouverture
La pression maximale est fixé par la nature des matériaux des équipements constituant le réseau
(Brides, pipe, accessoires etc.)
L’installation des pompes principales doit être conforme aux prescriptions de la norme
NFPA.4
L’installation des pompes auxiliaires doit être conforme aux prescriptions de la norme NFPA
20.
Leur but, comme indiqué ci-dessus, est de permettre l’isolation de n’importe qu’elle partie du
réseau en cas de nécessité, tels que des travaux de réparation, d’entretien ou de vérification.
Leur emplacement ainsi que leur répartition doivent être très bien étudiés pour pouvoir
Leur emplacement à chaque intersection est comme indiqué dans les schémas ci-dessous
dans le respect de la règle Nb vannes = Nb branches – 1.
Elles doivent être du type approuvées et conforme aux normes en vigueur régissant le
domaine d’application.
Elles doivent être visibles et facilement accessibles en cas de besoin et doivent être du type
indicatrices de position (fermée/ouverte). La signalisation des vannes installées dans des
regards doit être apparente, ces dernières nécessitent une attention particulière notamment les
risques d’être couvertes totalement par le sable (régions du sud), ou l’obstruction du regard.
4Standard for the Installation of Stationary Pumps for Fire Protection NFPA 20 version 2007
Comme leur nom l’indique, ils permettent la circulation de l’eau uniquement dans un sens. Ils
doivent être installés sur :
Le but de leur utilisation est d’indiquer la pression dans le réseau .Ils doivent avoir une
échelle de mesure de pression (bar).
Ceux sont des équipements, conçus pour le stockage de certains matériels d’intervention en
cas d’incendie.
Le matériel d’intervention à stocker dans ces armoires doit faire l’objet d’une étude dans
laquelle, il faut considérer les facteurs suivants :
Hydrant
la surface à protéger
la distance entre prise d’eau et point d’attaque.
D’une manière générale, les armoires doivent être installées entre tous les deux Hydrant et
leur l’intérieur doit comprendre le matériel d’intervention suivant :
Ceux sont des appareils destinés à être installés et répartis sur toute la tuyauterie du réseau
d’eau d’incendie.
Ils ont pour but de permettre aux agents d’intervention d’utiliser l’eau sous pression du réseau
incendie.
Leur nombre et leur répartition doivent faire l’objet d’une étude approfondie dans laquelle il faut
tenir compte des deux facteurs importants suivants :
le risque à protéger.
la surface à couvrir.
les Hydrants
les Robinets Incendie Armés (RIA)
Les Lances Monitors
a. Hydrants
Les poteaux d’incendie seront raccordés au réseau d’eau incendie, le débit minimal des
hydrants est de 1000 l/mn.
Cependant, ils peuvent être, dans certains cas particuliers, plus rapprochés.
Ils doivent, dans tous les cas, être situé au moins 30 mètres des unités de production, et leurs
alentours ils doivent être dégagés et permettre l’évolution sans gêne, des véhicules d’intervention.
Des plots de protection, pour les poteaux d’eau incendie, devront être discutés avec
l’ingénieur HSE chargé du projet.
Les poteaux d’eau incendie utilisés sont ceux comportant deux (02) sorties de 100
Les vannes devront être de type ¼ de tour et devront résister à une pression d’épreuve,
Le débit devra être de 200l/mn à 8 bars. La portée utile devra être de 15 mètre au minimum
Un dispositif protégeant le tuyau des effets sous le soleil devra être prévu.
Implantation
Les RIA sont nécessaires dans toutes les installations de processus, colonnes, réacteurs,
séparateurs, aéro réfrigérants, unité de compression, etc.
Les RIA doivent être implantées de manière à pouvoir atteindre n’importe quel
c- Monitors
Les Monitors fixes doivent être mixte (Eau et Mousse).Ils devront permettre d’atteindre avec le
jet plein à l’eau ou à la mousse les parois de bacs de stockage depuis leur emplacement. La
portée des Monitors ne peut en aucun cas être inférieure à 50 mètres avec un débit de 3000l/mn à
7 bars.
Chaque cuvette de bac stockage devra disposer, au moins, de quatre lances monitors.
Une réserve de 1500 litres d’émulseur devra être installée auprès de chaque lance
Figure 4: Monitor.
d. Couronnes d’eau
Tous les bacs de stockage de solvants doivent être équipés de deux demi couronnes d’eau
assurant un débit mixte eau/émulseur de 15 L/ min.ml. L’installation des couronnes
d’eau, pour les bacs de stockage, doit être conforme aux prescriptions de la norme NFPA.6
Tous les réservoirs de grande capacité de solvants doivent être reliés par une ou plusieurs lignes à
la pomperie incendie.
Les réservoirs de faible capacité peuvent être alimenté par d'autre système utilisant des canons
mixtes.
Dans le cas où la distance est supérieur à 300 m, des stations locales de mousse au niveau des
zones de stockage de capacité minimale qui correspond au volume nécessaire pour éteindre, en
vingt minutes, un feu sur le réservoir le plus important, avec un taux d’application de 5
L /m2/min, tout en assurant son refroidissement avec un taux d’application de 15 L /m2/min et
la protection des réservoirs voisins menacés. Pour les bacs à toit flottant, il faut considérer un
feu de joint avec un Taux d’application d’extinction de 12,2 L /m2/min
6Standard for the Installation of Foam-Water Sprinkler and Foam-Water Spray Systems NFPA 16version 2003
éteindre, pendant 60 minutes au minimum, un feu sur la plus grande cuvette en projetant de la
mousse avec un taux d'application de solution moussante de 5 L /m2/min
Ces réserves d'émulseur doivent être placées en des endroits judicieusement choisis et
constitués de manière à pouvoir être rapidement et facilement mises en œuvre.
a- Boite à mousse
Tous les bacs de stockage d’hydrocarbures liquides doivent être équipés de chambre à mousse
L’installation des boites à mousse doit être conforme aux prescriptions de la norme NFPA 11
De 2 à 10 1
De 10 à 20 2
b- Générateur de déversoir à
mousse De 20 à 30 3
c- Déversoir à mousse
Les joints des bacs à toit flottant doivent être dotés de déversoirs de mousse assurant un débit
d’application de 12 L /m2/min de la surface du joint. L’installation de dispositif anti incendie
doit être conforme aux prescriptions de la norme NFPA.
Conclusion :
leur efficacité doit être maintenu prêt pour que vous devez :
7Standard for Low-, Medium-, and High-Expansion Foam NFPA 11version 2005
Les caractéristiques des pompes d’eau incendie et la capacité des bacs de stockage
correspondant .
Les caractéristiques des pompes d’émulseur et le volume du stockage d’émulseur à
installer.
La demande en eau qui est calculée à partir d’un taux d’application et d’une surface/longueur
à protéger (surface d’une cuvette, surface et périmètre de bac).
Selon le cas de figure si la protection est assurée par une application d’eau ou par
une application mixte eau plus émulseur.
Dans le cas d’une application d’eau, la demande calculée correspond à une demande en
eau.
Dans le cas d’une application mixte eau + émulseur, la demande calculée
correspond à une demande en solution moussante. Par conséquent, dans ce cas de
figure, la demande en eau est égale à 94% de la demande calculée et la demande en
émulseur est égale à 6% de la demande calculée. (NB : Le calcul est basé ici sur une
concentration en émulseur de 6%).
La note de calcul doit être basée sur le scénario correspondant à un feu de bac et de sa
cuvette de rétention et le refroidissement des bacs voisins situés à une distance de moins
de 30 m des abords de la cuvette de rétention. Il est évident, dans le cas de figure de plusieurs
bacs, de prendre le scénario le plus dimensionnant (c'est-à-dire celui qui nécessite les
plus grands débits en eau et en émulseur).8
Actionnement des couronnes de refroidissement des bacs avoisinants le lieu du sinistre avec
un taux d'application en eau de 15 L /m2/min
Actionnement des Boites à mousse (ou déversoir à mousse pour le cas d’un bac à toit
flottant) avec un taux d’application de 5 L /m2/min (12.5 L /m2/min pour le cas du joint
du toit flottant).
Mise en œuvre des générateurs déversoirs de mousse pour l’extinction du feu de
cuvette avec un taux d’application de 5 L /m2/min Mise en œuvre de 2 Hydrants pour
un débit de 1000 litre/minute chacun pour
l’alimentation du camion anti - Incendie.
Mise en œuvre de deux lances monitors (Eau/mousse) pour un débit de 3000 l/min
chacune Une marge de 15% est appliquée sur les débits calculés afin de pallier les
déséquilibres Hydrauliques du réseau et les potentielles pertes liées aux effets du vent, etc.
Efficacité d'un réseau anti incendie Page 31
Efficacité D'un Réseau Anti Incendie
La marge de 15% n’est pas applicable à la provision pour l’alimentation du camion.
Le débit d’eau calculé sur la base de ce scénario constitue le débit nominal de la
pomperie anti-incendie.
La capacité des bacs de stockage d’eau anti incendie (2X100%) est déterminée à partir de
débit. Si la valeur de ce débit en M3/Heure est Q. La capacité de chaque bac, pour une
autonomie de 12 heures, est 12Q.
De même, le débit d’émulseur calculé constitue le débit nominal requis qui doit être
fourni par une pompe émulseur ou des stations conçues à cet effet (USD, par exemple).
Quantité de mousse
Eteindre, en vingt minutes, un feu sur le réservoir le plus important, avec un taux
d’application de 5 L /m2/min tout en assurant son refroidissement avec un taux
d’application de 15 L /m2/min et la protection des réservoirs voisins menacés. Pour les
bacs à toit flottant, il faut considérer un feu de joint avec un Taux d’application
d’extinction de 12,2 L /m2/min Eteindre, pendant 60 minutes au minimum, un feu sur
la plus grande cuvette en projetant de la mousse avec un taux d'application de solution
moussante de 5 L /m2/min
Etape 1
Modélisation de chaque système des couronnes de refroidissement des bacs de stockage des
solvants non couverts, pris individuellement, depuis la vanne jusqu’aux pulvérisateurs .Cette
étape a pour but de vérifier les dimensionnements de tuyauterie et de déterminer les
caractéristiques requises de pression et de débit pour le système concerné.
Etape 2
Le scénario feu défini dans la demande en eau est simulé en assignant à chaque système de
déluge concerné les valeurs de débit déterminées à l’étape 1. On vérifie ensuite que :
9Manuel de Critères généraux pour la protection active contre l’incendie dans les zones de stockage des
LA PARTIE
PRATIQUE
CHAPITRE
I
V
IDENTIFICATION DE
L’ENTREPRISE
et
Efficacité d'un réseau anti incendie Page 35
Efficacité D'un Réseau Anti Incendie
ETUDE DE CAS
Identification de
l'entreprise
I- L'entreprise
L’Entreprise Nationale des Peintures dénommée ENAP est issue de la restructuration de la Société
Nationale des Industries Chimiques (SNIC). L’ENAP est devenue opérationnelle le premier janvier
1983.
L’ENAP a été transformée en SPA en mars 1990 avec un capital social de 100 millions de DA qui
est passé en 1995 à 3 milliards de DA repartis en 30000 actions de 100.000 DA chacune détenues
en totalité par la Société de Gestion des Participations Chimie Pharmacie (GEPHAC).
L’Entreprise Publique Economique (ENAP) ainsi créée a pour objet de gérer, exploiter et
développer les activités de production et de commercialisation des Peintures, Vernis, Encres ,
Emulsions, Résines, Colles et Dérivé, et plus généralement, toutes les opérations industrielles
commerciales ou financières, mobilières ou immobilières pouvant se rattacher directement ou
indirectement à l’objet social ou susceptible d’en favoriser l’extension ou le développement.
L'entreprise est certifiée ISO 9001 version 2012 depuis plus de quinze ans.
II.1- Présentation
L’unité de Sig a été réalisée par la Société Nationale des Industries chimiques SNIC dans
le cadre des programmes spéciaux des wilayas, la mise en exploitation a eu lieu en 1985. Elle
fabrique toute une gamme de peintures et dérivés.
Elle est située dans une zone d’activité créée au sud-ouest de la ville de Sig, sur un site à
l’origine agricole (oliveraies, culture maraichère).
L’entreprise a été certifiée ISO 9001/V2000/2006/2008/ 2012 par le cabinet SGS Algérie.
L’établissement ENAP Sig exploite une unité de fabrication de Peintures et dérivés, avec un
capital social de 500 Millions de Dinars Algériens.
L’unité de production ENAP Sig est située dans la zone d’activité de la commune de Sig,
Wilaya de Mascara. Sig (anciennement Saint-Denis-de-Sig pendant l'occupation française)
est située à 43 km d'Oran.
Le territoire de la commune de Sig est situé dans la partie Nord de la wilaya de Mascara, à
environ 49 km au Nord-Ouest de Mascara, à 26 km de la mer, et à environ 45 km au Sud-Est
d'Oran.
Sig est situé à 50 m d’altitude. La ville est limitée au Sud, par les monts des Ouled Ali, dont le
djebel Touakes à 429 m qui domine l’agglomération, et dans la direction de Mascara, par le
djebel Bou Sella, au-dessus de l’Union du Sig (une réalisation du fouriérisme), enfin par le
djebel Ben Djouane (429 m). Elle est traversée par l'Oued Sig (Mekerra), qui prend ses
sources au Sud de la ville de Tlemcen, et passe par Sidi Bel Abbès.
Activité principale :
Capacité de production :
a: Les peintures
Il reste bien entendu que nous avons repris dans ce mémoire que les installations les plus
vulnérables en matière de sécurité.
a-Service de surveillance
La surveillance du site est effectué par deux équipes armées d'une Sarl privée en H 24, composée
chacune de huit agents et un chef de groupe. La surveillance est assurée à travers les quatre
guérites et les deux postes de gardes.
La sécurité du complexe est assurée par un effectif de vingt quatre agents, quatre chefs d'équipe, un
animateur et un chef de service sécurité.
L'organisation appliquée au niveau du complexe est dite par zone, chaque agent est responsable
d'une zone déterminée durant sa prise de quart.
1. Deux camions mixtes anti incendie ( eau et mousse) de marque CAMIVA et ROSEMBAUR.
2.Un lot d'extincteurs poudres et CO2 de différents capacité installés selon la nature du danger dans
tous les ateliers du complexe.
3. Un réseau maillé aérien anti incendie ceinture tout le complexe assurant une sécurité globale de
tous les ateliers de fabrication, les ateliers de stockage des matières premières et produits fabriqués
par le complexe de SIG ( Semi-fini et produit fini).
Stockage eau
Le réseau est alimenté à partir de deux bassins distincts de stockage d'eau qui sont
alimentés à leur tour en H24 par le réseau principal qui alimente la Zone industrielle de
SIG à partir du barrage de SIG .
- Bassin de 600 m3
- Bassin de 2500 m3
Stock mousse
L'unité dispose d'un stock de douze futs de 200 litres et des réservoirs de 50 litres installés
avec les canons mixtes au niveau de l'unité et qui sont en nombre de trois.
Caractéristiques du réseau
La longueur total du réseau est de 4000 mètres linéaires avec un diamètre principal de 200
mm, un diamètre intermédiaire de 150 et 100 mm pour terminer avec un diamètre de 50
mm pour l'alimentation des RIA .
Efficacité d'un réseau anti incendie Page 42
Efficacité D'un Réseau Anti Incendie
Identification de l'entreprise ENAP CHAPITRE IV
étude de cas
Nous avons choisi le bâtiment 105 composé de plusieurs réservoirs en acier noir
verticaux aériens à toit fixe destinés pour le stockage des solvants tel que le white spirit et
le xylène.
Toute l'enceinte de ce bâtiment de stockage est ceinturé par trois cuves de rétention pour
contenir en cas de fuite ou d'accident le produit.
La répartition de ces bacs par rapport aux trois cuves de rétention est la suivante:
I. Etude de cas
I.1- Présentation
Calcul de la quantité d'eau et d'émulseur nécessaire pour éteindre un incendie dans la zone
de stockage des solvants situé au niveau de la cuve de rétention n°1.
Efficacité d'un réseau anti incendie Page 46
Efficacité D'un Réseau Anti Incendie
I.2 Calculs
A.1: Quantité d'émulseur nécessaire à stockée au niveau des deux canons mixtes
Quantité solution eau émulseur = volume de mousse /le foisonnement 112 / 2 = 56 litres
La quantité en émulseur nécessaire pour le bon fonctionnement des deux canons mixtes
est :
Volume de mousse nécessaire est 112 litres /min soit 6.72 m3/h
le feu est attaqué par 02 canons donc la débit d'un canon est 6.72/2 = 3.36 m3/h
Quantité d’eau nécessaire pour l’extinction = La solution eau émulseur en litres pour une
A.4 Quantité d’eau pour refroidir les réservoirs voisins (eau système de déluge)
Quantité d’eau = (surface totale du bac T2 + surface totale du bac T7 × taux d’application
× 30)
Efficacité d'un réseau anti incendie Page 48
Efficacité D'un Réseau Anti Incendie
1,05 + 72 = 73,05 m3
A.6 Amélioration
Le système anti incendie de l'ENAP Sig au niveau de cette installation peut être amélioré
pour plus d'efficacité et de sécurité par la mise en place de chambres à mousse à installer
directement sur les toits des réservoirs commandées par un système de détection.
Installé en haut des réservoirs à toit fixe, cet équipement de protection incendie est
constitué principalement d'une chambre à mousse et un déversoir.
Le gain sera enregistré même sur l'eau et l'émulseur puisque le débit demandé pour les
chambres à mousse selon la norme NFBA 11 n'est que 5 L /m2/min au lieu de 7
L /m2/min pour les canons mixtes.
Il s'agit d'un système de lutte anti-feu déversoir, composé d'une chambre à mousse et d'un
déversoir.
B.2 Quantité d’eau nécessaire pour l’extinction de la cuve N°1 (extinction à mousse)
B.3 Quantité d’eau pour refroidir les réservoirs de la cuve N°1 (eau du système de
déluge)
B.4 Quantité d’eau nécessaire pour l' ENAP Sig selon le scénario 2
I.3 Conclusion