PORTRAIT - Correctif
PORTRAIT - Correctif
PORTRAIT - Correctif
LE PORTRAIT
1.
Un véritable géant se tenait dans l’encadrement. Son visage était presque entièrement
caché par une longue crinière de cheveux emmêlés et par une grande barbe broussailleuse,
mais on voyait distinctement ses yeux qui brillaient comme deux scarabées noirs au milieu
de ce foisonnement.
ROWLING JK, Harry Potter à l’école des sorciers, Gallimard
2.
Le Pr Harvey Liver se présenta alors sur scène, ce qui provoqua quelques rires dans le fond
de la salle. Le paléontologiste arborait une crinière rousse ; du poil roux s’échappait de son
col ouvert et frisottait en touffes sur ses grosses phalanges. Il était rose et dodu comme
un petit cochon. (…)
Liver tapota le micro de sa grosse patte ornée de bagues. Une gourmette en or massif
miroita un instant à la lueur d’un projecteur puis disparut sous la manche et l’orateur
commença (…)
MARIE-AUDE MURAIL, Scénario catastrophe, Médium
3.
Il n’y a pas de mot pour traduire ce que je ressens. Désastre, catastrophe, déluge sont des
compliments. Il faudrait inventer un terme qui exprime ce qu'ils veulent dire à la puissance
dix mille pour approcher un peu de la vérité. Même les filles sont de notre avis: la
remplaçante de mademoiselle Laurent est un monstre.
Petite, trapue, raide et pleine de boutons, elle cache ses yeux ternes derrière de grosses
lunettes en métal. Elle aurait un vélo sur le nez qu'elle ne serait pas plus moche.
Chichiteuse, radoteuse, rabroueuse, emmerdeuse et affreuse. Elle a des cheveux poivre et
sel qui lui pendent le long des joues comme des spaghettis trop cuits et qui lui donnent un
air gluant qui couperait l'appétit à un boulimique. Je suis sûr que Darwin n'aurait pas voulu
d'elle dans son schéma de l'évolution, à moins de l'utiliser comme chaînon manquant pour
faire le lien entre le singe et l’homme.
F.ANDRIAT, La remplaçante, Mémor.
4.
Comme d'habitude, Mme Klara emmena son petit garçon, cinq ans, au jardin public, au bord
du fleuve. Il était environ trois heures. La saison n'était ni belle ni mauvaise, le soleil jouait
à cache-cache et le vent soufflait de temps à autre, porté par le fleuve. On ne pouvait pas
dire non plus de cet enfant qu'il était beau, au contraire, il était plutôt pitoyable même:
maigrichon, souffreteux, blafard, presque vert, au point que ses camarades de jeu, pour se
moquer de lui, l'appelaient Laitue. Mais d'habitude les enfants au teint pâle ont en
compensation d'immenses yeux noirs qui illuminent leur visage exsangue et lui donnent une
expression pathétique. Ce n'était pas le cas de Dolfi; il avait de petits yeux insignifiants
qui vous regardaient sans aucune personnalité.
DINO BUZZATI, Pauvre petit garçon
Quels sont les éléments qui t’ont aidé à comprendre le sens de ces mots nouveaux ?
Utilise une feuille de bloc (Page 2 bis) / Questionnaire formatif page 20!
Analyse
1. Dans le premier texte (Harry Potter), quelles sont les parties du corps du
personnage qui sont décrites ?
Le mystère voire la peur: l'homme est à la fois peu banal par sa taille (géant) et
mystérieux parce qu'on ne voit pas vraiment son visage. En plus, on compare ses
yeux à des insectes (scarabées).
Ses cheveux (crinière rousse) - ses poils de torse et sur les mains - sa peau et
son corps (rose et dodu…) -
le corps (Petite, trapue, raide), le visage (pleine de boutons), les yeux (ternes ) et les
cheveux (poivre et sel qui lui pendent le long des joues) .
7. Pour compléter cela, l’auteur a décrit aussi son allure, son aspect général.
Que dit-il de l’aspect global du personnage ?
10. Dans le dernier texte, l’auteur ne décrit qu’une seule partie du corps. Laquelle ?
Fragilité, tristesse, …
13. Dans les trois premiers textes, il y a au moins une comparaison. Retrouve-les et
recopie –les ci-dessous.
3) des cheveux poivre et sel qui lui pendent le long des joues comme des
spaghettis trop cuits
5.
Mr. Willy Wonka 1 - 2 - 3
Mr. Wonka se tenait tout seul dans l’ouverture des portes de la chocolaterie.
Quel extraordinaire petit homme (2-3) que ce Mr. Wonka !
Il était coiffé d’un chapeau haut de forme noir (3).
Il portait un habit à queue d’un beau velours couleur de prune (1-3).
Son pantalon était vert bouteille (3).
Ses gants étaient gris perle (3).
Et il tenait à la main une jolie canne à pommeau d’or. (1-3).
Une petite barbiche noire taillée en pointe – un bouc (1-2-3) – ornait son menton.
Et ses yeux – ses yeux étaient d’une merveilleuse limpidité (3). Ils semblaient vous
lancer sans cesse des regards complices plein d’étincelles. Tout son visage était, pour
ainsi dire, illuminé de gaieté, de bonne humeur (3).
Et, oh, comme il avait l’air futé ! Plein d’esprit, de malice et de vivacité !
Il avait des drôles de petits gestes saccadés, sa tête bougeait sans cesse et son vif
regard se posait partout, enregistrait tout en un clin d’œil. Tous ses mouvements
étaient rapides comme ceux d’un écureuil. Oui, c’était bien ça, il ressemblait à un vieil
écureuil vif et malicieux.
ROALD DAHL, Charlie et la chocolaterie, Folio Junior
6.
Mademoiselle Legourdin
C’était une espèce de monstre femelle d’aspect redoutable. Elle avait en effet
accompli, dans sa jeunesse, des performances en athlétisme et sa musculature était
encore impressionnante. Il suffisait de regarder son cou de taureau, ses épaules
massives, ses bras musculeux, ses poignets noueux, ses jambes puissantes pour
l’imaginer capable de tordre des barres de fer ou de déchirer en deux un annuaire
téléphonique. Pas la moindre trace de beauté sur son visage qui était loin d’être une
source de joie éternelle. Elle avait un menton agressif, une bouche cruelle et de
petits yeux arrogants. Quant à ses vêtements, ils étaient, pour le moins, singuliers.
Elle portait en permanence une blouse marron boutonnée, serrée à la taille par
une large ceinture de cuir ornée d’une énorme boucle d’argent. Les cuisses massives
émergeant de la blouse étaient moulées par une espèce de culotte extravagante,
taillée dans une étoffe vert bouteille. Cette culotte s’arrêtait juste au-dessous du
genou, ses bords affleurant le haut de bas grossiers à revers qui soulignaient à la
perfection ses mollets de colosse. Aux pieds, elle portait de gros mocassins mous à
talons plats et à la languette pendante. Bref, elle évoquait beaucoup plus une
dresseuse de molosses sanguinaires que la directrice d’une paisible école primaire.
ROALD DAHL, Matilda, Folio Junior
Extrait 3 :
Je suis sûr que Darwin n'aurait pas voulu d'elle dans son schéma de l'évolution, à
moins de l'utiliser comme chaînon manquant pour faire le lien entre le singe et
l’homme.
Extrait 5 :
Extrait 6 :
(Bref), elle évoquait beaucoup plus une dresseuse de molosses sanguinaires que la
directrice d’une paisible école primaire.
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Extrait 3 :
Physique :
Petite, trapue, raide et pleine de boutons, elle cache ses yeux ternes (derrière
de grosses lunettes en métal). Elle a des cheveux poivre et sel qui lui pendent le
long des joues comme des spaghettis trop cuits et qui lui donnent un air gluant qui
couperait l'appétit à un boulimique.
Caractère :
Chichiteuse, radoteuse, rabroueuse, emmerdeuse.
Extrait 5 :
Physique :
Quel extraordinaire petit homme que ce Mr. Wonka !
Il était coiffé d’un chapeau haut de forme noir.
Il portait un habit à queue d’un beau velours couleur de prune.
Son pantalon était vert bouteille.
Ses gants étaient gris perle.
Et il tenait à la main une jolie canne à pommeau d’or.
Une petite barbiche noire taillée en pointe – un bouc – ornait son menton. Et
ses yeux – ses yeux étaient d’une merveilleuse limpidité
Caractère :
Ils semblaient vous lancer sans cesse des regards complices plein d’étincelles.
Tout son visage était, pour ainsi dire, illuminé de gaieté, de bonne humeur.
Et, oh, comme il avait l’air futé ! Plein d’esprit, de malice et de vivacité !
Tous ses mouvements étaient rapides comme ceux d’un écureuil. Oui, c’était bien
ça, il ressemblait à un vieil écureuil vif et malicieux.
1. En t’aidant des mots suivants, remplace les verbes avoir et être par un
verbe plus précis: porter, encadrer, s’habiller, paraître, arborer, …
2. Même exercice que ci-dessus avec le verbe passer: enfiler, défiler, prê-
ter, dépasser, monter.
4. Pierre ne ressemble pas du tout à Nicolas. C’est même son opposé. Com-
plète le portrait de Pierre.
Nicolas a les cheveux blonds et lisses. Ses yeux sont grands et bleus. Ses cils
sont longs et ses sourcils sont en broussailles. Son nez est court et en trom-
pette. Il a des lèvres minces.
Pierre a les cheveux bruns / noirs et bouclés. Ses yeux sont petits et
verts / bruns. Ses cils sont courts et ses sourcils sont bien droits. Son nez
est gros et épaté. Il a des lèvres épaisses / charnues.
Les cheveux noirs de Pierre tombent en boucles sur sa tête. Il vous regarde
de ses petits yeux verts. Ses sourcils bien droits surmontent ses cils courts.
Son gros nez s'étale au milieu de son visage. Sa bouche est délimitée par des
lèvres épaisses.
Marine est grande, plutôt grassouillette. Elle a les cheveux frisés. Elle rit
souvent. Je l’ai très fréquemment vue heureuse. Elle porte des vêtements
de couleurs vives et déteste tout ce qui est sombre. Elle fait énormément
de sport. J’adore jouer avec elle.
Romain est petit, plutôt maigrichon. Il a les cheveux raides. Il rit rarement
/ pleure souvent. Je l’ai très rarement vu heureux / ou fréquemment vu
triste. Il porte des vêtements de couleurs ternes et déteste tout ce qui est
lumineux. Il ne fait jamais de sport. Je déteste jouer avec lui.
Margaux est une jolie brunette de 10 ans. Ses origines grecques lui ont donné
un teint mat – pâlot. Son caractère affirmé se lit dans ses yeux malicieux –
farouches.
8. Même exercice
Elle n'était pas très jolie à cause de ses dents un peu ………………………., de son
nez ………………………………, mais elle avait la peau ………………………… avec
quelques taches de rousseur. Et sa petite personne commandée par des
yeux ………………………….., modestes mais très lumineux, vous impressionnait
et vous laissait sans voix.
Son regard ……………………………………, sa voix ………………………………… et sa ma-
nière d’être qui faisait de vous une personne très importante finissaient de
vous séduire.
9. Idem
VOCABULAIRE DU PORTRAIT
Portrait physique :
a) Consigne :
Complète les expressions suivantes à l’aide des mots ci-dessous.
Tante Éponge était petite et ronde comme un ballon. Elle avait de petits
yeux de cochon, une bouche en trou de serrure et une de ces grosses
figures blanches et flasques qui ont l’air d’être bouillies. Elle ressemblait à un
énorme chou blanc cuit à l’eau.
Tante Piquette, au contraire, était longue, maigre et ossue ; elle portait des
lunettes à montures d’acier fixées au bout de son nez. Sa voix était stridente
et ses lèvres minces et mouillées.
Extrait de "James et la grosse pêche" de Roald Dahl.
b) Consigne :
obèse
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élancée
ovale
anguleux
allongé carré
raides
courts
longs
hirsutes
ronds
grands
petits
bridés
globuleux
large
charnue
lippue mince
Brun : marron,
Blond : blé,
Noir : ébène,
Piège:
Sa lèvre supérieure était épaisse et comme ses dents avançaient, (pas une comparaison)
Quelles impressions se dégagent de ces deux portraits ?
Français: Parcours sur le PORTRAIT
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Mademoiselle Blanche aime tout ce qui est blanc Elle se promène le jour,
surtout quand le ciel est rempli de nuages. Ce qu’elle préfère, c’est la neige.
Souvent elle rêve de s’envoler comme un cygne, pas comme un corbeau.
Chez elle, elle mange du chocolat blanc et du pain blanc Elle adore par-dessus
tout la crème fraîche et la glace à la vanille.
Cependant, Mademoiselle Blanche n’est pas heureuse Elle voudrait être
amoureuse Dans sa maison blanche, bordée de cailloux blancs, personne ne
vient jamais.
Aujourd’hui, elle a décidé de tout changer. Elle a mis une robe noire
Elle a pris un manteau noir, un parapluie noir Elle s’en va à la ville, dans le
matin gris. (Carl Norac – « Dauphin » 2001 – B21)
Aurélie avait les cheveux et la peau (clairs) – Son visage et sa main (droite)
teilles de lait (vides) sont (posées) sur les (petites) étagères – Les paupières
à demi- (fermées), les bras et les jambes (écartés), elle regardait son compa-
B) Comme la plupart des ogres, il avait des dents pointues, une barbe piquante, un nez
énorme et un grand couteau. Il était toujours de mauvaise humeur et avait toujours faim.
Ce qu'il aimait le plus au monde, c'était de manger des petits enfants à son petit déjeuner.
C) Moi, de ma vie, je n’ai jamais porté de chapeau, et encore moins de chapeau pointu.
[...] Quant au balai volant, laissez-moi rire. Quand je veux voler, je prends l’avion comme
tout le monde. D’ailleurs, toute sorcière que je sois, personne ne pourrait me reconnaître,
à la porte de l’école, dans le petit tas de mères qui poireautent en attendant la sortie des
classes. Je ressemble à Madame N’importe Qui. Enfin, je crois... Je n’ai jamais vérifié: je
n’attends pas ma fille à la sortie des classes. Faire comme les autres, ce n’est pas mon
genre. Je suis vraiment différente. Je peux vraiment faire un tas de choses dont le
commun des mères n’a même pas idée. Faire pleuvoir ou faire neiger.
3. De quel animal s'agit-il et comment le sais-tu? Qu'elle était jolie avec ses yeux
doux, sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et luisants, ses cornes
zébrées et ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande ! Et puis, docile,
caressante, se laissant traire sans bouger, sans mettre son pied dans l'écuelle. Un
amour de petite Chèvre Alphonse Daudet - Lettres de Mon Moulin
Comme d'habitude, elle portait son éternel béret d'où surgissaient des touffes
de cheveux qui n'avaient pas souvent dû voir de peigne. Mal (adverbe donc
marmite, au milieu des étincelles et des spirales de fumée, elle avait un air fa-
rouche qui donnait froid dans le dos. Le Jobard. Michel Piquemal (Milan Zanzibar)
le pays. Elle vivait dans la boue du marais fumant. Elle était abominable,
choux. On l'entendait arriver de loin à cause de ses gros pieds qui ébranlaient
le sol.
3) Yvan Yvette? Olsen n'était pas bien grande. Plutôt petite et maigre
C'est pour cette raison qu'Yvan Olsen se faisait rosser tous les jours.
A toi de jouer.
Grille évaluative:
UAA 5 (transposition de la description)
Syntaxe
J’ai enrichi ma description de nombreux
adjectifs.
J’ai rédigé des phrases correctes.
outils
I. Vocabulaire
A) Explique avec tes mots en 1 ligne maximum.
3) phalanges: Chacun des segments articulés qui composent les doigts et les
orteils.
4) gourmette: Bracelet formé d'une chaîne à mailles aplaties. (d'où les reflets)
6) trapue: Qui est court et large et donne une impression de force : Un petit homme
trapu.
9) exsangue: Sens premier: qui a perdu beaucoup de sang. Ici: Qui est d'une très
grande pâleur ; livide : Des lèvres exsangues.
Liste ici les autres mots que tu as appris pendant ce parcours et leur sens:
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Français: Parcours sur le PORTRAIT
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1) Paloma, c’était des cheveux bruns coupés plutôt court, coiffés en pétard, et deux
yeux clairs presque transparents, qui avaient l’air de ne jamais vous voir, comme si
elle regardait plus loin que vous. Comme si vous n’étiez pas vraiment là.
C’était une fille qui ne parlait pas beaucoup. Je n’avais pas dû échanger deux mots
avec elle depuis le début de l’année.
Et pourtant, ce n’était pas l’envie qui m’en manquait. Elle avait une voix douce,
légèrement rauque, qui surprenait pour une fille de notre âge.
“Questions pour un crapaud” (Jean-Michel Payet)
2) Mademoiselle Guimard était très grande, avec une jolie petite moustache brune,
et quand elle parlait, son nez remuait : pourtant je la trouvais laide, parce qu'elle
était jaune comme un chinois et qu'elle avait de gros yeux bombés.
3) Le vieil homme était maigre et sec, avec des rides comme des coups de couteau
sur la nuque. Des taches brunes causées par la réverbération du soleil sur la mer
des Tropiques marquaient ses joues ; elles couvraient presque entièrement les
deux côtés de son visage ; ses mains portaient les entailles profondes que font les
filins au bout desquels se débattent les lourds poissons... Tout en lui était vieux,
sauf son regard qui était gai et brave, et qui avait la couleur de la mer.
4) Plus dur: C'était au Roi des Chèvres que Toa avait vendu Afrique. Pas un
méchant homme, le Roi des Chèvres. Seulement, il aimait ses troupeaux plus que
tout au monde. D'ailleurs, il avait des cheveux bouclés de mouton blanc, ne
mangeait que du fromage de chèvre, ne buvait que du lait de brebis et parlait d'une
voix chevrotante qui faisait frétiller sa longue et soyeuse barbiche de bouc.
1) Paloma, c'est des cheveux bruns coupés plutôt court, coiffés en pétard, et deux
yeux clairs presque transparents, qui ont l’air de ne jamais vous voir, comme si elle
regarde/ait (concordance!) plus loin que vous. Comme si vous n’êtes/étiez
(concordance!) pas vraiment là.
C’est une fille qui ne parle pas beaucoup. Je n'ai pas dû échanger deux mots avec
elle depuis le début de l’année.
Et pourtant, ce n’est pas l’envie qui m’en manque. Elle a une voix douce,
légèrement rauque, qui surprend pour une fille de notre âge.
2) Mademoiselle Guimard est très grande, avec une jolie petite moustache brune, et
quand elle parle, son nez remue : pourtant je la trouve laide, parce qu'elle est jaune
comme un chinois et qu'elle a de gros yeux bombés.
3) Le vieil homme est maigre et sec, avec des rides comme des coups de couteau
sur la nuque. Des taches brunes causées par la réverbération du soleil sur la mer
des Tropiques marquent ses joues ; elles couvrent presque entièrement les deux
côtés de son visage ; ses mains portent les entailles profondes que font les filins au
bout desquels se débattent les lourds poissons... Tout en lui est vieux, sauf son
regard qui est gai et brave, et qui a la couleur de la mer.
4) C'est au Roi des Chèvres que Toa a vendu / vend Afrique. Pas un méchant
homme, le Roi des Chèvres. Seulement, il aime ses troupeaux plus que tout au
monde. D'ailleurs, il a des cheveux bouclés de mouton blanc, ne mange que du
fromage de chèvre, ne boit que du lait de brebis et parle d'une voix chevrotante qui
fait frétiller sa longue et soyeuse barbiche de bouc.
Une phrase ne doit pas être trop longue. Elle a rarement plusieurs sujets et/ou
plusieurs verbes. Lorsqu'un second verbe apparait dans ta phrase et qu'il n'a pas le
même sujet que e verbe précédent, c'est que tu as dû changer de phrase.
Ernest n’a ni jeans, ni jogging. Deux fois par an, un tailleur se rend chez eux, prend
ses mesures et lui coud un costume d’une coupe neutre ni du siècle dernier ni de
celui-ci. Ca ressemble plutôt à l’uniforme d’un pensionnaire anglais. Ce tailleur lui
fournit également ses chemises, cravates, mouchoirs, sous-vêtements, chaussettes
et un manteau. Cet accoutrement évite à Ernest les contacts avec les autres enfants;
de toute façon, il les évite, non pas par goût, mais par prudence. On ne se moque
pas de lui. On a l’habitude. Et il est de loin le meilleur de la classe, sauf en
expression écrite quand il faut raconter une émission de télévision, ses dernières
vacances ou ce qu’il a fait le dimanche. Les dimanches d’Ernest sont encore moins
remplis que les autres jours de la semaine. Les minutes s’écoulent goutte à goutte
comme dans un sablier humide.
“Lettres d’amour de 0 à 10” (Susie Morgenstern)
Leur tête énorme, carrée et d'un vert transparent laisse voir un cerveau qui tourne
lentement sur lui-même. Au bout de deux antennes raides comme des piquets, deux
gros yeux orange et doux vous fixent. Tu en distingues un troisième au milieu de ce
qui pourrait être leur menton.
Au centre de cet étonnant visage, un nez sans narine dont le bout ressemble à celui
d'une asperge de jardin, s'allonge et se raccourcit plusieurs fois par seconde.
Tu remarques que ces étranges créatures sans bouche, avec deux espèces de
pommes de terre à la place des oreilles et sans un poil sur le caillou, s'approchent de
vous en vous tendant trois longs bras maigres et souples comme des spaghettis.
Leurs mains n'ont que trois doigts sans ongles.
Ils portent une espèce de veste à petits pois rouges comme les chaussettes de
Marionnette. On dirait qu'ils n'ont pas de jambes et qu'ils se déplacent plutôt sur des
sortes de roulettes bizarres.
Comme vous ne risquez plus rien, vous descendez du véhicule et vous vous
approchez. L'homme est assez vieux, sa blouse beige est toute trouée et ses
cheveux ébouriffés sont rouges et verts. Il porte de petites lunettes rondes et au bout
de son nez crochu, pend une verrue grosse comme un pois chiche. Tout plein de
poils gris sortent de ses oreilles.
Compère Gredin avait une énorme barbe broussailleuse qui couvrait la figure, sauf le
front, les yeux et le nez. Ses poils formaient des épis hérissés comme les poils d'une
brosse à ongles. D'affreuses touffes lui sortaient même des oreilles et des narines.
Compère Gredin avait l'impression que sa barbe lui donnait l'air particulièrement
sage et noble. Mais en vérité, cela ne trompait personne. Compère Gredin était un
gredin. Petit gredin dans son enfance, il était maintenant un vieux gredin de soixante
ans.
Remplace les mots trop fréquents dans le texte ci-dessus par d'autres mots,
comme des pronoms.
Compère Gredin avait une énorme barbe broussailleuse qui couvrait la figure, sauf le
front, les yeux et le nez. Ses poils formaient des épis hérissés comme les poils d'une
brosse à ongles. D'affreuses touffes lui sortaient même des oreilles et des narines.
Il avait l'impression que sa barbe lui donnait l'air particulièrement sage et noble. Mais
en vérité, cela ne trompait personne. Cet homme était un gredin. Petit gredin dans
son enfance, il était maintenant un vieux gredin de soixante ans.