Les Négociations Internationales
Les Négociations Internationales
Les Négociations Internationales
Les négociations internationales pour lutter contre les dérèglements climatiques se situent dans un long
processus, démarré avec la conférence fondatrice de Rio en 1992 puis la COP1 de Berlin en 1995.
Le fonctionnement de la CCNUCC
La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a été adoptée en
1992 au sommet de Rio. Elle est entrée en vigueur en 1994, et a été ratifiée par 196 parties (195 États
et l’Union européenne). Son objectif : stabiliser l’émission des gaz à effet de serre (GES)
d’origine humaine dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute interférence
dangereuse sur le climat.
La CCNUCC dispose que les Parties à la Convention dressent et mettent à jour périodiquement des
inventaires de gaz à effet de serre, en vue d’une mise à disposition de la Conférence des Parties annuelle.
Les Nations unies ont mis en place un cadre général à caractère intergouvernemental avec la Convention-
Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC UNFCCC) de 1992 et
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le protocole de Kyoto de décembre 1997, qui constitue une extension substantielle de la Convention. A
l’issue de la conférence de Doha, le Protocole de Kyoto a été prolongé jusqu'en 2020.
La Convention-Cadre est un traité international adopté en 1992 et entré en vigueur le 21
mars 1994. Il a reçu à ce jour 195 instruments de ratification.
Entré en vigueur le 18 novembre 2004, après sa ratification par 55 États, le Protocole de Kyoto énonçait
des objectifs juridiquement contraignants de réduction d’émissions pour les pays industrialisés et créait
des mécanismes innovants pour aider les pays à atteindre ceux-ci.
Association de tous les pays signataires de la Convention, la Conférence des Parties (CP ou COP en anglais)
est l’organe suprême de la Convention. Le Secrétariat de la CCNUCC, créé en 1996, soutient l’action de la
Convention, plus particulièrement à la COP. Responsable du maintien des efforts internationaux pour faire
face aux changements climatiques, la COP a pour rôle majeur de réviser les communications nationales
soumises par les Etats. Sur la base de ces informations, la COP évalue les effets des mesures prises par les
Etats et les progrès accomplis pour atteindre l’objectif ultime fixé par la Convention.
La COP se tient en principe chaque année. Parmi les plus marquantes figurent la COP3 avec l’adoption du
protocole de Kyoto et la COP21 (Accord de Paris). La COP24 s'est tenue à Katowice en Pologne en
décembre 2018 et a été suivie d’un nouveau One Planet Summit.
La Convention a également créé deux organes subsidiaires permanents : l’Organe subsidiaire de conseil
scientifique et technologique (SBSTA en anglais) et l’Organe subsidiaire pour la mise en application (SBI
en anglais). Le SBSTA joue un rôle important en servant de lien entre l’information scientifique fournie par
le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) et les besoins d’orientation
politique de la COP.
Une COP réunissant toutes les « Parties à la Convention » se tient chaque année soit à Bonn,
siège du secrétariat, soit par rotation dans un des pays des cinq groupes régionaux de l’ONU. Chaque COP
permet de faire le point sur l’application de la Convention, de préciser la mise en œuvre des décisions et
négocier de nouveaux engagements avec des objectifs communs ou individuels. Les décisions sont prises
par consensus.
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Les COP rassemblent les représentants de chaque pays signataire de la CCNUCC, soit 196
États, plus l’Union européenne (elle y participe en tant qu’entité à part entière en plus des 28
États membres). La CCNUCC constitue ainsi une convention universelle mais les COP rassemblent aussi
des acteurs non-étatiques : organisations gouvernementales et non gouvernementales, collectivités
territoriales, syndicats, entreprises, scientifiques, jeunes…
Les COP sont organisés tous les ans.
1997 (Première COP) : Le Protocole de Kyoto de 1997 est la première conférence où 37 pays se sont
engagés sur des « objectifs contraignants » de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Le
but était alors d'atteindre une réduction globale des émissions de 5,2 % entre 2008 et 2012 (par rapport à 1990).
Depuis, 193 pays ont ratifié ce protocole, entré en vigueur en 2005.
2001 (COP7) : Accord de Marrakech. Pour lutter contre le changement climatique, cet accord prévoit une
aide des pays développés vers les pays en développement.
2005 (COP11) : le Protocole de Kyoto entre en vigueur. Puisque 55 pays ont ratifié ce traité et que tous les
pays l’ayant ratifié émettent au total au moins 55 % des émissions de CO2 de 1990, ce Protocole est effectif.
2007 (COP13) : le Plan d’action de Bali. C’est le début des négociations post 2012, c’est-à-dire post
protocole de Kyoto.
2008 (COP14) : Conférence de Poznan. Les 27 pays de l’Union européenne sous présidence française
s’entendent sur les moyens de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 20 % en 2020 par rapport à
1990.
2009 (COP15) : Accord de Copenhague. Les leaders mondiaux se sont mis d’accord sur un objectif de
limitation du changement climatique à 2 °C et une aide des pays développés de 30 milliards de dollars sur 2010-
2012, portée à 100 milliards de dollars par an en 2020.
2015 (COP21) : Conférence des parties des Nations unies sur les changements climatiques. L’accord
de Paris ratifié par de nombreux pays a été une étape historique dans la reconnaissance internationale
de la notion de changement climatique. Un accord universel ambitieux sur le climat qui a comme
objectif de contenir la hausse des températures bien en deçà de 2 °C, et de s’efforcer de la limiter à
1,5 °C.
2016 (COP22) : Conférence des parties des Nations unies sur les changements climatiques à
Marrakech. Cette COP souhaite s’inscrire dans la continuité de l’accord de Paris. Avec comme objectif
d’obtenir des engagements des pays sur des actions concrètes à mettre en place pour lutter contre le
changement climatique.
2017 (COP23) : Conférence des parties des Nations unies sur les changements climatiques aux îles
Fidji. En vue du bilan d’étape de la COP24, cette conférence a permis de clarifier les règles d’application de
l’Accord de Paris. Vingt pays dont la Grande-Bretagne, le Canada et le Mexique se sont engagés à abandonner
le charbon.
2018 (COP24) : Conférence des parties des Nations unies sur les changements climatiques à
Katowice. Les 196 pays se sont mis d'accord pour adopter un mode d'emploi (« rulebook ») pour appliquer les
Accords de Paris de 2015. Les pays riches se sont engagés à soutenir financièrement les pays pauvres
(grâce au fond pour l’adaptation, fonds vert pour le climat...).
La 25e Conférence des Parties (COP) sur le climat se tient du 2 au 13 décembre 2019 à Madrid
(Espagne). Le Chili, qui s’était porté candidat pour accueillir la COP25 a dû renoncer à l’organiser. Il en assure
cependant la présidence.
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Protocole de Kyoto
Le Protocole a été prolongé à la conférence de Doha pour une deuxième période d’engagement, imposant un
objectif de réduction des émissions globales des gaz à effet de serre des pays développés d’au moins 18% de
2013 à 2020 par rapport aux niveaux de 1990. Le compromis final a été impulsé par l’Union
européenne. L’Union a souhaité lier la prolongation de son engagement au protocole de
Kyoto à l’adoption d’une feuille de route pour un accord mondial . Ainsi, la France, avec l’Union
européenne, s’est engagée à participer à la seconde période d’engagement du Protocole de Kyoto à partir du
1er janvier 2013.
L’Union européenne a été la première à avoir communiqué en avril 2012 son objectif de réduction de ses
émissions de gaz à effet de serre de 20% pour la seconde période d’engagement.
Toutefois, le Protocole a fini par montrer ses limites : Russie, Japon, Nouvelle-Zélande et Canada se sont
désengagés. Il fallait donc trouver un instrument juridique ambitieux, contraignant et
applicable à tous pour succéder au Protocole.
De la COP15 à Copenhague en 2009 à la COP20 à Lima en 2014 , les conférences ont recherché un
accord sur l’adoption d’un "protocole, un instrument juridique ou un résultat ayant force de loi" qui pourrait
prendre le relais du protocole de Kyoto. Avec cet objectif, les parties ont affirmé leur volonté de limiter le
réchauffement climatique en dessous de 2°C, ont progressé sur le financement des actions nécessaires et
ainsi, préparé les conditions de la COP21 à Paris en 2015.
Le cadre international de l’adaptation au changement climatique
La notion de gouvernance climatique mondiale a été officiellement reconnue en 1992 dans la Convention-
cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). La mise en œuvre de nouvelles
politiques énergie-climat implique la mobilisation de nombreux acteurs.
La «Conférence des Nations Unies sur l’Environnement Humain» (CNUEH), qui s’est tenue à
Stockholm en juin 1972, fut la première d’une série du mêmes types qui se succédèrent ultérieurement à
une période de 10 ans :
Nairobi en 1982,
Rio en 1992 (la plus célèbre qui fut qualifiée de « sommet de la Terre »),
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Johannesburg en 2002
et de nouveau Rio (+20) en 2012.
Cette conférence a été préparée par de nombreux rapports dont « Nous n’avons qu’une Terre », rédigé par
le biologiste américain René Dubos et l'économiste britannique Barbara Ward. Elle a notamment permis
d'établir un lien clair et argumenté entre environnement et développement, et d'établir les bases
du Programme des Nations unies pour l'environnement.
Déroulement et conséquences
Tenue du 5 au 16 juin 1972 par les Nations unies à Stockholm (Suède)2, cette conférence a placé les
questions écologiques au rang de préoccupations internationales.
Finalement, les participants ont adopté une déclaration de vingt-six principes et un vaste plan d'action pour
lutter contre la pollution. Ce sommet a donné naissance, entre autres, au Programme des Nations unies
pour l'environnement (PNUE). À cette époque, les dirigeants mondiaux se sont engagés à se rencontrer
tous les dix ans pour faire le point sur l'état de la Terre. Pour cette raison, cette conférence a parfois été
Résultats de la conférence
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Les résultats de cette conférence sont :
Principe 1 La liberté est un droit fondamental pour l'Homme, l'égalité et des conditions de vie satisfaisantes
aussi, dans un environnement dont la qualité lui permette de vivre dans la dignité et le bien-être. Il a doit
protéger et améliorer l'environnement pour les générations actuelles et futures. De ce fait, les politiques qui
encouragent le racisme, l'apartheid, la discrimination, les formes coloniales et autres oppression et domination
étrangères doivent être éliminées après condamnation.
Principe 2 Les ressources naturelles du globe, y compris l'air, l'eau, la terre, la flore et la faune, et
particulièrement les échantillons représentatifs des écosystèmes naturels, doivent être préservés dans l’intérêt
des générations présentes et à venir par une planification ou une gestion attentive selon que de besoin.
Principe 3 La capacité du globe de produire des ressources renouvelables essentiellement doit être préservée
et, partout ou cela est possible, rétablie ou améliorée.
Principe 4 L'Homme a une responsabilité particulière dans la sauvegarde et la sage gestion patrimoine
constitué par la flore et la faune sauvage et leur habitat, qui sont aujourd'hui gravement menacés par un
concours de facteurs défavorable. La conservation de la nature, et notamment de la flore et de la faune
sauvages, doit donc tenir une place importante dans la planification pour le développement économique.
Principe 5 Les ressources non renouvelables du globe doivent être exploitées de telle façon qu'elles
ne risquent pas de s'épuiser et que les avantages retirés de leur utilisation soient partagé par toute
l'humanité.
Principe 6 Les rejets de matière toxiques ou d'autres matière et les dégagement de chaleur en qualités ou
sous des concentrations telles que l'environnement ne puisse plus en neutraliser les effets doivent être
interrompus de façon à éviter que les écosystèmes ne subissent des dommages graves ou irréversibles. La lutte
légitime des peuples de tous les pays contre la pollution doit être encouragée.
Principe 7 Les États devront prendre toutes les mesures possibles pour empêcher la pollution des mers par
des substances qui risquent de mettre en danger la santé de l'homme, de nuire aux ressources biologiques et à
la vie des organismes marines marins, de porter atteinte aux agrément naturels ou de nuire à d'autres
utilisations légitimes de la mer.
Principe 10 Pour les pays en voie de développement, la stabilité des prix et une rémunération adéquate pour
les produits de base et les matières premières sont essentielles pour la gestion de l’environnement, les facteurs
économiques devant être retenus au même titre que les processus écologiques.
Principe 11 Las politiques nationales d'environnement devraient renforcer le potentiel de progrès actuel et
futur des pays en voie de développement, et non l'affaiblir ou faire obstacle à l'instauration de meilleures
conditions de vie pour tous. Les États et les organisations internationales devraient prendre les mesures voulues
pour s'entendre sur les moyens de parer aux conséquences économiques que peut avoir, au niveau national et
international, l'application de mesures de protection de l'environnement.
Principe 12 Il faudrait dégager des ressources pour préserver et améliorer l'environnement, compte tenue de
la situation et des besoins particuliers des pays en voie de développement et des dépenses que peut entraîner
l'intégration de mesures de préservation de l’environnement dans la planification de leur développement, et
aussi de la nécessité de mettre à leur disposition à cette fin, sur leur amande, une assistance internationale
supplémentaire, aussi bien technique que financière.
Principe 13 Afin de rationaliser la gestion de ressources et ainsi d'améliorer l'environnement, les États
devraient adopter une conception intégrée et coordonnée de leur planification du développement, de façon que
de leur développement soit compatible avec nécessité de protéger et d'améliorer l'environnement dans l’intérêt
de leur population.
Principe 14 Une planification rationnelle est un instrument essentiel si l'on veut concilier les impératifs du
développement et la nécessité de préserver et d'améliorer l'environnement.
Principe 15 En planifiant les établissements humains et l'urbanisation, il faut veiller à éviter les atteintes à
l'environnement et obtenir le maximum d'avantages sociaux, économiques et écologiques pour tous. A cet
égard, les projets conçus pour maintenir la domination du colonialisme et du racisme doivent être abandonnés.
Principe 16 Dans les régions ou le taux d'accroissement de la population ou sa concentration excessive sont
de nature à exercer une influence défavorable sur l'environnement ou le développement, et dans celles ou la
faible densité de population risque d’empêcher toute amélioration de l'environnement et de faire obstacle au
développement, il faudrait mettre en œuvre des politiques démographiques qui respectent les droits
fondamentaux de l'homme et qui soient jugées adéquates par les gouvernements intéressés.
Principe 17 Il convient que des institutions nationales appropriées soient chargées de planifier, de gérer ou de
réglementer l'utilisation des ressources de l'environnement dont disposent les États, en vue d'améliorer la
qualité de l'environnement.
Principe 18 Il convient de recourir à la science et la technique, dans le cadre de leur contribution au
développement économique et social, pour déceler, éviter ou limiter les dangers qui menacent l'environnement
et résoudre les problèmes qu'il pose, et d'une manière générale pour le bien de l'humanité.
Principe 19 Il est essentiels de dispenser un enseignement sur les questions d’environnement aux jeunes
générations aussi bien qu'aux adultes, tenant dûment compte des moins favorisés, afin de développer les base
nécessaires pour éclairer l'opinion publique et donner aux individus, aux entreprises et aux collectivités le sens
de leurs irresponsabilités en ce qui concerne la protection et l'amélioration de l’environnement dans sa
dimension humaine. il est essentiel aussi que les moyens d'information de masse évitent de contribuer à la
dégradation de l'environnement et, au contraire, diffusent des informations de caractère éducatif sur la nécessité
de protéger et d'améliorer l'environnement afin de permettre à l'homme de se développer à tous égards.
Principe 20 On devra encourager dans tous les pays, notamment dans les pays en voie de développement,
la recherche scientifique et les activités de mise au point technique, dans le contexte des problèmes
d'environnement, nationaux et multinationaux. A cet égard, on devrait encourager et faciliter la libre circulation
des informations les plus récentes et le transfert des données d'expérience, en vue d'aider à la solution des
problèmes d'environnement ; on devra mettre les techniques intéressant l'environnement à la disposition des
pays en voie de développement, à des conditions qui en encouragent une large diffusion sans constituer pour
eux une charge économique.
Principe 21 Conformément à la charte des Nations unies et aux principes du droit international, les États ont le
droit souverain d'exploiter leurs propres ressources selon leur politique d'environnement et ils ont le devoir de
faire en sorte que les activités exercées dans les limites de leur juridiction ou sous leur contrôle ne causent pas
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de dommage à l'environnement dans d'autres États ou dans les régions ne relevant d'aucune juridiction
nationale.
Principe 22 Les États doivent coopérer pour développer encore le droit international en ce qui concerne la
responsabilité et l'indemnisation des victimes de la pollution et d'autres dommages écologiques que les activités
menées dans les limites de la juridiction de ces États ou sous leur contrôle causent à des régions situées au-
delà des limites de leur juridiction.
Principe 23 Sans préjudice des critères qui pourront être retenus par la communauté internationale, ni des
normes qui devront être définies à l'échelon national, il faudra dans tous les cas tenir compte des échelles de
valeurs prévalant dans chaque pays et de l'applicabilité de normes qui sont valables pour les pays les plus
avancés mais qui peuvent ne pas être adaptés aux pays en voie de développement, et être pour ces pays d'un
coût social injustifié.
Principe 24 Les questions internationales se rapportant à la protection et à l'amélioration de l'environnement
devraient abordés dans un esprit de coopération par tous les pays, grands ou petits sur un pied d'égalité. Une
coopération par voie d'accords multilatéraux ou bilatéraux ou par d'autres moyens appropriés est indispensable
pour limiter efficacement, prévenir, réduire et éliminer les atteintes à l'environnement résultats d'activités
exercées dans tous les domaines, et ce dans le respect de la souveraineté et des intérêts de tous les États.
Principe 25 Les États doivent veiller à ce que les organisations internationales jouent un rôle coordonné,
efficace et dynamique dans la préservation et l'amélioration de l'environnement.
Principe 26 Il faut épargner à l'Homme et à son environnement les effets des armes nucléaires et tout autre
moyen de destruction massive. Les États doivent se forcer d'arriver aux meilleurs délais aux accords pour
l'élimination complète de telles armes.
L’assemblée générale des Nations Unies décida en 1983 de mandater une commission de 22 membres,
principalement des chefs d’États, sous la présidence de Madame Gro Harlem Brundtland, premier
ministre de Norvège, pour se pencher sur l’apparente et embarrassante incompatibilité entre
développement et protection de l’environnement.
dépose son rapport intitulé «Notre avenir à tous». Il se veut le fer de lance d'un programme
La CMED a été mise sur pied en 1983 sur l'initiative de l'Organisation des Nations unies (ONU). Cette commission
spéciale et indépendante était chargée d'examiner les problèmes environnementaux selon une perspective de
coopération internationale. Elle fut présidée par l'ex-première ministre norvégienne, Gro Harlem Brundtland. La
CMED rassemblait une équipe de commissaires de diverses nationalités, qualifiés dans les domaines de la politique et
de la science. Cette composition variée visait notamment à développer une approche intégrée et interdisciplinaire des
problèmes environnementaux dans un cadre multilatéral. La CMED a tenu des audiences publiques sur les cinq
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continents, tant dans les pays industrialisés que dans ceux en développement. Elle a entendu des témoignages traitant
de problèmes qui débordent du strict cadre environnemental. Le rapport unanime de la CMED -«Notre avenir à tous»-,
est publié en avril 1987. Communément connu sous le nom de Rapport Brundtland, en l'honneur de la présidente de
la commission, il insiste d'abord sur l'urgence d'agir en mettant en lumière la fragilité de l'environnement face aux
conséquences de l'activité humaine. Dans un deuxième temps, le document souligne les grands défis auxquels est
confrontée l'humanité et émet des recommandations afin de les relever. Enfin, il met l'accent sur la nécessité d'agir en
coopération afin de préparer un avenir prospère et équitable pour tous. Nous devons au Rapport Brundtland, dont la
portée est mondiale, la définition et la popularisation de la notion de développement durable. Il fournira aussi les bases
de travail pour la Conférence des Nations unies sur l'Environnement et le Développement (CNUED) en 1992 à Rio de
Janeiro
Avant-propos de la présidente
« Un programme global de changement », c'est ce qu'on a demandé à la Commission mondiale sur l'environnement et
le développement d'établir. L'Assemblée générale des Nations unies lui a demandé instamment :
- de proposer des stratégies à long terme en matière d'environnement pour assurer un développement durable d'ici à
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l'an 2000 et au-delà ;
- de recommander des méthodes pour faire en sorte que l'intérêt porté à l'environnement se traduise par une
coopération plus étroite entre les pays en développement et entre des pays ayant atteint différents niveaux de
développement économique et social et débouche sur la réalisation d'objectifs communs s'appuyant mutuellement et
tenant compte des relations réciproques entre la population, les ressources, l'environnement et le développement ;
- d'envisager des moyens permettant à la communauté internationale de faire plus efficacement face aux problèmes de
l'environnement, et
- de contribuer à définir les identités de vues sur les problèmes à long terme de l'environnement et les efforts qu'il
conviendrait de déployer pour résoudre les problèmes que soulèvent la protection et l'amélioration de l'environnement,
l'adoption d'un programme d'action à long terme pour les prochaines décennies et des objectifs auxquels la
Le rapport Brundtland est un document historique dans lequel apparaît pour la première
fois la notion de développement durable. Intitulé « Notre avenir à tous », ce texte de plus de
300 pages est une référence en matière de politiques environnementales.
Le rapport « Notre avenir à tous », dit rapport Brundtland, est le texte fondateur du développement durable. Sa
rédaction remonte à 1987, à l’occasion de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement présidée
par la Norvégienne Gro Harlem Brundtland pour le compte des Nations Unies.
De nombreux débats ont eu lieu autour de grandes interrogations écologiques, telles que la gestion de la forêt, des
énergies, les nouveaux modes de production agricole ou encore les technologies à mettre au service de
l’environnement. Le rapport Brundtland est né trois ans plus tard, comme une synthèse de ces préoccupations, et
présente les grandes lignes à suivre pour assurer à la planète et ses habitants un avenir pérenne.
Pour la première fois, l’expression « développement durable » apparaît dans les lignes de ce rapport. Il est
défini comme « un mode de développement qui répond aux besoins des générations présentes, sans
compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ».
Le terme « développement durable » est le fruit d’une mauvaise traduction française de l’expression anglaise
« sustainable development ». Dans ses rééditions suivantes, le texte a été modifié et amélioré, et c’est la
formule « développement soutenable » que les experts choisissent d’utiliser. Mais la première traduction
s’est vite popularisée dans les pays francophones et est rentrée dans le langage courant.
La Commission mondiale sur l’environnement et le développement s’est réunie pour la première fois en
octobre 1984. Elle a publié son rapport 900 jours plus tard, soit en avril 1987. Pendant ce court laps de
temps :
La crise de l’environnement et du développement en Afrique, provoquée par la sécheresse, a connu son point
culminant, menaçant 35 millions d’habitants, et tuant environ un million d’entre eux.
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Une fuite dans une usine de pesticides à Bhopal (Inde) a tué plus de 2 000 personnes et en a aveuglé ou blessé 200
000 autres.
Des réservoirs de gaz liquide ont explosé à Mexico, tuant 1 000 personnes et privant des milliers d’autres d’un
toit.
L’explosion d’un réacteur nucléaire à Tchernobyl a provoqué des retombées dans toute l’Europe, multipliant le
risque de cancers chez l’être humain.
Des produits chimiques à usage agricole, des solvants et du mercure ont été déversés dans le Rhin à l’occasion
d’un incendie dans un entrepôt en Suisse, tuant des milliers de poissons et menaçant l’approvisionnement en eau
potable en République fédérale d’Allemagne et aux Pays-Bas.
Une soixantaine de millions de personnes seraient mortes de diarrhée provoquée par l’eau non potable et la
malnutrition; la plupart de ces victimes étaient des enfants.
Le rapport a servi de base pour le Sommet de la Terre qui a eu lieu en 1992 à Rio de Janeiro. Une centaine
d’États et plus de 1 500 ONG étaient alors représentés. La réunion a poussé encore plus loin le concept de
développement durable en associant l’environnement à la croissance économique des pays, au lieu de les
opposer. L’idée d’une croissance verte avait alors germé dans les esprits. À l’issue du Sommet, les États
présents ont adopté l’Agenda 21, soit plus de 2 500 recommandations pour le XXIème siècle sur la gestion
de l’environnement.
Dix ans plus tard, le Sommet de la Terre à Johannesburg a fait le bilan des recommandations proposées à
Rio, en centrant toutes les discussions sur la notion de développement durable, associée cette fois-ci au
respect des Droits de l’Homme, pour lutter contre la pauvreté et les méfaits de la globalisation.
Aujourd’hui encore, le rapport Brundtland est considéré comme un texte fondateur qui a inspiré de
nombreuses notions, lois et mesures, telles que la Charte de l’environnement qui fait du développement
durable l’un des piliers constitutionnels de la société française depuis 2005.
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Les orientations politiques du rapport Brundtland
6. Le défi urbain
Le plan d’actions Lima-Paris (LPAA) est une initiative conjointe des présidences péruvienne et française de
la COP, du bureau exécutif du Secrétaire général des Nations unies et du secrétariat de la CCNUCC. Il vise
à renforcer l’action en faveur du climat avant même l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris en 2020 :
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en mobilisant une forte action internationale pour s’orienter vers des sociétés résilientes et à faibles
émissions de carbone ;
en fournissant un soutien accru aux initiatives existantes, telles que celles lancées pendant le Sommet
sur le climat organisé par le Secrétaire général à New York en septembre 2014 ;
en mobilisant de nouveaux partenaires et en créant une plateforme pour garantir la visibilité de leurs
actions, de leurs engagements et de leurs résultats pendant la période précédant la COP21.
Le plan d’actions implique tant les acteurs étatiques que les acteurs non-étatiques (gouvernements
nationaux, villes, régions et autres entités locales, organisations internationales, société civile, peuples
autochtones, femmes, jeunes, universités, et entreprises). Chacun agit en tant qu’entité individuelle ou au
travers de partenariats. Le plan d’actions vise à accélérer l’action pré 2020 et au-delà.
Dès le premier jour de la COP21, les chefs d’État et de gouvernement ont donné une impulsion pour
mobiliser la société civile. En 8 jours, 70 engagements ont été pris pour accélérer la transition vers une
économie bas-carbone. Cet Agenda des solutions – 4e pilier de l’Accord de Paris – vient amplifier une
dynamique irréversible, qui doit se poursuivre dans tous les secteurs d’activités et sur tous les continents.
NAZCA
La plateforme Nazca (Non State Actor Zone for Climate Action) a été mise en place pour permettre à tous
de rendre public leurs engagements en faveur du climat et de recenser les projets. Elle permet de centraliser
et de simplifier l’information sur les engagements climat des villes, des régions, des entreprises, des
investisseurs, et donne à voir des éléments clés du plan d’actions.
Nazca recense aussi les initiatives coopératives en faveur du climat : au-delà de l’engagement individuel, les
acteurs non étatiques peuvent s’engager dans des initiatives groupées associant, selon les cas, États,
entreprises, organisations onusiennes, centres de recherche, villes, etc., sous la forme d’une coalition
d’acteurs visant un objectif commun lié au plan d’actions.
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attendus. Ces informations sont synthétisées à partir des recherches ou études effectuées par des
scientifiques, des experts ou des organismes et publiées dans des revues scientifiques. Le GIEC a commencé
en 2016 son 6e cycle d’évaluation qui se terminera en 2022.
Les informations présentées dans les rapports du GIEC servent de référence à la Conférence des Parties
quand elle doit prendre des décisions de nature scientifique. Critiqué, le GIEC a décidé, lors de sa 43e
session à Nairobi (Kenya) en avril 2016, d’affiner et d’actualiser ses méthodes d’évaluation avant mai 2019,
afin de renforcer la caution scientifique à l’action internationale qui découle de la mise en oeuvre de
l’Accord de Paris. Un nouveau bilan mondial des efforts collectifs en matière de réduction des émissions de
gaz à effet de serre est prévu en 2023.
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