Les Négociations Internationales

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Acteurs et accords internationaux sur le Climat

Les négociations internationales pour lutter contre les dérèglements climatiques se situent dans un long
processus, démarré avec la conférence fondatrice de Rio en 1992 puis la COP1 de Berlin en 1995.

Le fonctionnement de la CCNUCC

La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a été adoptée en
1992 au sommet de Rio. Elle est entrée en vigueur en 1994, et a été ratifiée par 196 parties (195 États
et l’Union européenne). Son objectif : stabiliser l’émission des gaz à effet de serre (GES)
d’origine humaine dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute interférence
dangereuse sur le climat.
La CCNUCC dispose que les Parties à la Convention dressent et mettent à jour périodiquement des
inventaires de gaz à effet de serre, en vue d’une mise à disposition de la Conférence des Parties annuelle.

Le rôle de l’ONU dans l’atténuation et l’adaptation au changement climatique


L’établissement d’un cadre général : la Convention-cadre des Nations unies sur les
changements climatiques

Les Nations unies ont mis en place un cadre général à caractère intergouvernemental avec la Convention-
Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC UNFCCC)  de 1992 et

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le protocole de Kyoto de décembre 1997, qui constitue une extension substantielle de la Convention. A
l’issue de la conférence de Doha, le Protocole de Kyoto a été prolongé jusqu'en 2020.
La Convention-Cadre est un traité international adopté en 1992 et entré en vigueur le 21
mars 1994. Il a reçu à ce jour 195 instruments de ratification.

Entré en vigueur le 18 novembre 2004, après sa ratification par 55 États, le Protocole de Kyoto énonçait
des objectifs juridiquement contraignants de réduction d’émissions pour les pays industrialisés et créait
des mécanismes innovants pour aider les pays à atteindre ceux-ci.

Association de tous les pays signataires de la Convention, la Conférence des Parties (CP ou COP en anglais)
est l’organe suprême de la Convention. Le Secrétariat de la CCNUCC, créé en 1996, soutient l’action de la
Convention, plus particulièrement à la COP. Responsable du maintien des efforts internationaux pour faire
face aux changements climatiques, la COP a pour rôle majeur de réviser les communications nationales
soumises par les Etats. Sur la base de ces informations, la COP évalue les effets des mesures prises par les
Etats et les progrès accomplis pour atteindre l’objectif ultime fixé par la Convention.

La COP se tient en principe chaque année. Parmi les plus marquantes figurent la COP3 avec l’adoption du
protocole de Kyoto et la COP21 (Accord de Paris). La COP24  s'est tenue à Katowice en Pologne en
décembre 2018 et a été suivie d’un nouveau One Planet Summit.

La Convention a également créé deux organes subsidiaires permanents : l’Organe subsidiaire de conseil
scientifique et technologique (SBSTA en anglais) et l’Organe subsidiaire pour la mise en application (SBI
en anglais). Le SBSTA joue un rôle important en servant de lien entre l’information scientifique fournie par
le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) et les besoins d’orientation
politique de la COP.

Qu’est-ce qu’une COP ?


En 1992, lors du sommet de Rio, 154 États, reconnaissant l’existence d’un changement climatique d’origine
humaine, ont décidé, de joindre leurs efforts pour limiter le réchauffement global. Ainsi est née
la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (ou CCNUCC) et son
organe de prise de décision, la Conférence des Parties (ou COP).

Une COP réunissant toutes les « Parties à la Convention » se tient chaque année soit à Bonn,
siège du secrétariat, soit par rotation dans un des pays des cinq groupes régionaux de l’ONU. Chaque COP
permet de faire le point sur l’application de la Convention, de préciser la mise en œuvre des décisions et
négocier de nouveaux engagements avec des objectifs communs ou individuels. Les décisions sont prises
par consensus.

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Les COP rassemblent les représentants de chaque pays signataire de la CCNUCC, soit 196
États, plus l’Union européenne (elle y participe en tant qu’entité à part entière en plus des 28
États membres). La CCNUCC constitue ainsi une convention universelle mais les COP rassemblent aussi
des acteurs non-étatiques : organisations gouvernementales et non gouvernementales, collectivités
territoriales, syndicats, entreprises, scientifiques, jeunes…
Les COP sont organisés tous les ans.
1997 (Première COP) : Le Protocole de Kyoto de 1997 est la première conférence où 37 pays se sont
engagés sur des « objectifs contraignants » de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Le
but était alors d'atteindre une réduction globale des émissions de 5,2 % entre 2008 et 2012 (par rapport à 1990).
Depuis, 193 pays ont ratifié ce protocole, entré en vigueur en 2005. 

2001 (COP7) : Accord de Marrakech. Pour lutter contre le changement climatique, cet accord prévoit une
aide des pays développés vers les pays en développement.

2005 (COP11) : le Protocole de Kyoto entre en vigueur. Puisque 55 pays ont ratifié ce traité et que tous les
pays l’ayant ratifié émettent au total au moins 55 % des émissions de CO2 de 1990, ce Protocole est effectif.

2007 (COP13) : le Plan d’action de Bali. C’est le début des négociations post 2012, c’est-à-dire post
protocole de Kyoto.

2008 (COP14) : Conférence de Poznan. Les 27 pays de l’Union européenne sous présidence française
s’entendent sur les moyens de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 20 % en 2020 par rapport à
1990.

2009 (COP15) : Accord de Copenhague. Les leaders mondiaux se sont mis d’accord sur un objectif de
limitation du changement climatique à 2 °C et une aide des pays développés de 30 milliards de dollars sur 2010-
2012, portée à 100 milliards de dollars par an en 2020.

2015 (COP21) : Conférence des parties des Nations unies sur les changements climatiques. L’accord
de Paris ratifié par de nombreux pays a été une étape historique dans la reconnaissance internationale
de la notion de changement climatique. Un accord universel ambitieux sur le climat qui a comme
objectif de contenir la hausse des températures bien en deçà de 2 °C, et de s’efforcer de la limiter à
1,5 °C.

2016 (COP22) : Conférence des parties des Nations unies sur les changements climatiques à
Marrakech. Cette COP souhaite s’inscrire dans la continuité de l’accord de Paris. Avec comme objectif
d’obtenir des engagements des pays sur des actions concrètes à mettre en place pour lutter contre le
changement climatique.

2017 (COP23) : Conférence des parties des Nations unies sur les changements climatiques aux îles
Fidji. En vue du bilan d’étape de la COP24, cette conférence a permis de clarifier les règles d’application de
l’Accord de Paris. Vingt pays dont la Grande-Bretagne, le Canada et le Mexique se sont engagés à abandonner
le charbon.

2018 (COP24) : Conférence des parties des Nations unies sur les changements climatiques à
Katowice. Les 196 pays se sont mis d'accord pour adopter un mode d'emploi  (« rulebook ») pour appliquer les
Accords de Paris de 2015. Les pays riches se sont engagés à soutenir financièrement les pays pauvres
(grâce au fond pour l’adaptation, fonds vert pour le climat...).

La 25e Conférence des Parties (COP) sur le climat se tient du 2 au 13 décembre 2019 à Madrid
(Espagne). Le Chili, qui s’était porté candidat pour accueillir la COP25 a dû renoncer à l’organiser. Il en assure
cependant la présidence.

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Protocole de Kyoto

La première application pratique, et contraignante, de la CCNUCC a été officialisée par le Protocole de


Kyoto. Adopté en 1997, entré en vigueur en 2005, ratifié par 192 parties (les États-Unis ne l’ont jamais
ratifié), il a imposé à 37 pays développés des réductions d’émissions d’une moyenne globale
de -5% par rapport à 1990 (-8% pour l’UE) sur la période 2008 à 2012 . Les autres pays ne se sont
pas engagés sur des objectifs chiffrés mais ont été associés au processus par des mécanismes incitatifs.

Le Protocole a été prolongé à la conférence de Doha pour une deuxième période d’engagement, imposant un
objectif de réduction des émissions globales des gaz à effet de serre des pays développés d’au moins 18% de
2013 à 2020 par rapport aux niveaux de 1990. Le compromis final a été impulsé par l’Union
européenne. L’Union a souhaité lier la prolongation de son engagement au protocole de
Kyoto à l’adoption d’une feuille de route pour un accord mondial . Ainsi, la France, avec l’Union
européenne, s’est engagée à participer à la seconde période d’engagement du Protocole de Kyoto à partir du
1er janvier 2013.

L’Union européenne a été la première à avoir communiqué en avril 2012 son objectif de réduction de ses
émissions de gaz à effet de serre de 20% pour la seconde période d’engagement.

Toutefois, le Protocole a fini par montrer ses limites : Russie, Japon, Nouvelle-Zélande et Canada se sont
désengagés. Il fallait donc trouver un instrument juridique ambitieux, contraignant et
applicable à tous pour succéder au Protocole.

De la COP15 à Copenhague en 2009 à la COP20 à Lima en 2014 , les conférences ont recherché un
accord sur l’adoption d’un "protocole, un instrument juridique ou un résultat ayant force de loi" qui pourrait
prendre le relais du protocole de Kyoto. Avec cet objectif, les parties ont affirmé leur volonté de limiter le
réchauffement climatique en dessous de 2°C, ont progressé sur le financement des actions nécessaires et
ainsi, préparé les conditions de la COP21 à Paris en 2015.
Le cadre international de l’adaptation au changement climatique
La notion de gouvernance climatique mondiale a été officiellement reconnue en 1992 dans la Convention-
cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). La mise en œuvre de nouvelles
politiques énergie-climat implique la mobilisation de nombreux acteurs.

La conférence de l’ONU sur l’environnement à  Stockholm en juin 1972

La «Conférence des Nations Unies sur l’Environnement Humain» (CNUEH), qui s’est tenue à
Stockholm en juin 1972, fut la première d’une série du mêmes types qui se succédèrent ultérieurement à
une période de 10 ans :

 Nairobi en 1982,
 Rio en 1992 (la plus célèbre qui fut qualifiée de « sommet de la Terre »),

4
 Johannesburg en 2002
 et de nouveau Rio (+20) en 2012.

La conférence de Stockholm de 1972 mérite d’être classée dans la catégorie des


conférences marquant l’évolution de la pensée écologique car elle était la
première et initiait la liste des «Sommets de la Terre». De plus elle plaçait pour
la première fois aussi les questions écologiques au rang des préoccupations
internationales majeures. Les participants à la conférence, principalement des
représentants gouvernementaux, adoptèrent une déclaration énonçant une liste
de principes à respecter dans le domaine de l’environnement et proposèrent un
vaste plan d’actions pour lutter contre toutes les pollutions. Mais surtout la conférence décida de la
création du «Programme des Nations Unies pour l’Environnement – PNUE» (En anglais UNEP pour
«United Nations Environnemental Programme») qui devint avec l’OMM, on l’a vu, l’une des agences
techniques de l’ONU parmi les plus actives dans le domaine du climat et de l’environnement au sens
large.

La conférence des Nations unies sur l'environnement de Stockholm


La conférence des Nations unies sur l'environnement, aussi connue sous le nom de conférence de
Stockholm, est une conférence internationale sur le thème de l'environnement, qui s'est tenue sous l'égide
des Nations unies à Stockholm en Suède, du 5 au 16 juin 19721. Elle est la première d'une série de
rencontres décennales, les Sommets de la Terre. Tous les pays membres de l'Organisation des Nations
unies y sont conviés.

Cette conférence a été préparée par de nombreux rapports dont « Nous n’avons qu’une Terre », rédigé par
le biologiste américain René Dubos et l'économiste britannique Barbara Ward. Elle a notamment permis
d'établir un lien clair et argumenté entre environnement et développement, et d'établir les bases
du Programme des Nations unies pour l'environnement.

Déroulement et conséquences

Tenue du 5 au 16 juin 1972 par les Nations unies à Stockholm (Suède)2, cette conférence a placé les
questions écologiques au rang de préoccupations internationales.

Finalement, les participants ont adopté une déclaration de vingt-six principes et un vaste plan d'action pour
lutter contre la pollution. Ce sommet a donné naissance, entre autres, au Programme des Nations unies
pour l'environnement (PNUE). À cette époque, les dirigeants mondiaux se sont engagés à se rencontrer
tous les dix ans pour faire le point sur l'état de la Terre. Pour cette raison, cette conférence a parfois été

qualifiée de premier Sommet de la Terre.

Résultats de la conférence

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Les résultats de cette conférence sont :

 une déclaration de 26 principes ;


 un plan d’action de 109 recommandations ;
 des objectifs spécifiques ;
 la création du Programme des Nations Unies pour l’environnement  (PNUE).

La Déclaration de Stockholm stipule les 26 principes suivants.

Principe 1 La liberté est un droit fondamental pour l'Homme, l'égalité et des conditions de vie satisfaisantes
aussi, dans un environnement dont la qualité lui permette de vivre dans la dignité et le bien-être. Il a doit
protéger et améliorer l'environnement pour les générations actuelles et futures. De ce fait, les politiques qui
encouragent le racisme, l'apartheid, la discrimination, les formes coloniales et autres oppression et domination
étrangères doivent être éliminées après condamnation.

Principe 2 Les ressources naturelles du globe, y compris l'air, l'eau, la terre, la flore et la faune, et
particulièrement les échantillons représentatifs des écosystèmes naturels, doivent être préservés dans l’intérêt
des générations présentes et à venir par une planification ou une gestion attentive selon que de besoin.

Principe 3 La capacité du globe de produire des ressources renouvelables essentiellement doit être préservée
et, partout ou cela est possible, rétablie ou améliorée.

Principe 4 L'Homme a une responsabilité particulière dans la sauvegarde et la sage gestion patrimoine
constitué par la flore et la faune sauvage et leur habitat, qui sont aujourd'hui gravement menacés par un
concours de facteurs défavorable. La conservation de la nature, et notamment de la flore et de la faune
sauvages, doit donc tenir une place importante dans la planification pour le développement économique.

Principe 5 Les ressources non renouvelables du globe doivent être exploitées de telle façon qu'elles
ne risquent pas de s'épuiser et que les avantages retirés de leur utilisation soient partagé par toute
l'humanité.

Principe 6 Les rejets de matière toxiques ou d'autres matière et les dégagement de chaleur en qualités ou
sous des concentrations telles que l'environnement ne puisse plus en neutraliser les effets doivent être
interrompus de façon à éviter que les écosystèmes ne subissent des dommages graves ou irréversibles. La lutte
légitime des peuples de tous les pays contre la pollution doit être encouragée.

Principe 7 Les États devront prendre toutes les mesures possibles pour empêcher la pollution des mers par
des substances qui risquent de mettre en danger la santé de l'homme, de nuire aux ressources biologiques et à
la vie des organismes marines marins, de porter atteinte aux agrément naturels ou de nuire à d'autres
utilisations légitimes de la mer.

Principe 8 Le développement économique et social est indispensable si l'on veut assurer un


environnement propice à l'existence et au travail de l'homme et créer sur la terre des conditions
nécessaires à l'amélioration de la qualité de la vie.

Principe 9 Les déficiences de l'environnement imputable à des conditions de sous-développement et à des


catastrophes naturelles posent des problèmes graves, et le meilleur moyen d'y remédier est d'accélérer le
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développement par le transfert d'une aide financière et technique substantielle pour compléter l'effort national
des pays en voie de développement et l'assistance fournie en tant que besoin.

Principe 10 Pour les pays en voie de développement, la stabilité des prix et une rémunération adéquate pour
les produits de base et les matières premières sont essentielles pour la gestion de l’environnement, les facteurs
économiques devant être retenus au même titre que les processus écologiques.

Principe 11 Las politiques nationales d'environnement devraient renforcer le potentiel de progrès actuel et
futur des pays en voie de développement, et non l'affaiblir ou faire obstacle à l'instauration de meilleures
conditions de vie pour tous. Les États et les organisations internationales devraient prendre les mesures voulues
pour s'entendre sur les moyens de parer aux conséquences économiques que peut avoir, au niveau national et
international, l'application de mesures de protection de l'environnement.
Principe 12 Il faudrait dégager des ressources pour préserver et améliorer l'environnement, compte tenue de
la situation et des besoins particuliers des pays en voie de développement et des dépenses que peut entraîner
l'intégration de mesures de préservation de l’environnement dans la planification de leur développement, et
aussi de la nécessité de mettre à leur disposition à cette fin, sur leur amande, une assistance internationale
supplémentaire, aussi bien technique que financière.
Principe 13 Afin de rationaliser la gestion de ressources et ainsi d'améliorer l'environnement, les États
devraient adopter une conception intégrée et coordonnée de leur planification du développement, de façon que
de leur développement soit compatible avec nécessité de protéger et d'améliorer l'environnement dans l’intérêt
de leur population.
Principe 14 Une planification rationnelle est un instrument essentiel si l'on veut concilier les impératifs du
développement et la nécessité de préserver et d'améliorer l'environnement.
Principe 15 En planifiant les établissements humains et l'urbanisation, il faut veiller à éviter les atteintes à
l'environnement et obtenir le maximum d'avantages sociaux, économiques et écologiques pour tous. A cet
égard, les projets conçus pour maintenir la domination du colonialisme et du racisme doivent être abandonnés.
Principe 16 Dans les régions ou le taux d'accroissement de la population ou sa concentration excessive sont
de nature à exercer une influence défavorable sur l'environnement ou le développement, et dans celles ou la
faible densité de population risque d’empêcher toute amélioration de l'environnement et de faire obstacle au
développement, il faudrait mettre en œuvre des politiques démographiques qui respectent les droits
fondamentaux de l'homme et qui soient jugées adéquates par les gouvernements intéressés.
Principe 17 Il convient que des institutions nationales appropriées soient chargées de planifier, de gérer ou de
réglementer l'utilisation des ressources de l'environnement dont disposent les États, en vue d'améliorer la
qualité de l'environnement.
Principe 18 Il convient de recourir à la science et la technique, dans le cadre de leur contribution au
développement économique et social, pour déceler, éviter ou limiter les dangers qui menacent l'environnement
et résoudre les problèmes qu'il pose, et d'une manière générale pour le bien de l'humanité.
Principe 19 Il est essentiels de dispenser un enseignement sur les questions d’environnement aux jeunes
générations aussi bien qu'aux adultes, tenant dûment compte des moins favorisés, afin de développer les base
nécessaires pour éclairer l'opinion publique et donner aux individus, aux entreprises et aux collectivités le sens
de leurs irresponsabilités en ce qui concerne la protection et l'amélioration de l’environnement dans sa
dimension humaine. il est essentiel aussi que les moyens d'information de masse évitent de contribuer à la
dégradation de l'environnement et, au contraire, diffusent des informations de caractère éducatif sur la nécessité
de protéger et d'améliorer l'environnement afin de permettre à l'homme de se développer à tous égards.
Principe 20 On devra encourager dans tous les pays, notamment dans les pays en voie de développement,
la recherche scientifique et les activités de mise au point technique, dans le contexte des problèmes
d'environnement, nationaux et multinationaux. A cet égard, on devrait encourager et faciliter la libre circulation
des informations les plus récentes et le transfert des données d'expérience, en vue d'aider à la solution des
problèmes d'environnement ; on devra mettre les techniques intéressant l'environnement à la disposition des
pays en voie de développement, à des conditions qui en encouragent une large diffusion sans constituer pour
eux une charge économique.
Principe 21 Conformément à la charte des Nations unies et aux principes du droit international, les États ont le
droit souverain d'exploiter leurs propres ressources selon leur politique d'environnement et ils ont le devoir de
faire en sorte que les activités exercées dans les limites de leur juridiction ou sous leur contrôle ne causent pas
7
de dommage à l'environnement dans d'autres États ou dans les régions ne relevant d'aucune juridiction
nationale.
Principe 22 Les États doivent coopérer pour développer encore le droit international en ce qui concerne la
responsabilité et l'indemnisation des victimes de la pollution et d'autres dommages écologiques que les activités
menées dans les limites de la juridiction de ces États ou sous leur contrôle causent à des régions situées au-
delà des limites de leur juridiction.
Principe 23 Sans préjudice des critères qui pourront être retenus par la communauté internationale, ni des
normes qui devront être définies à l'échelon national, il faudra dans tous les cas tenir compte des échelles de
valeurs prévalant dans chaque pays et de l'applicabilité de normes qui sont valables pour les pays les plus
avancés mais qui peuvent ne pas être adaptés aux pays en voie de développement, et être pour ces pays d'un
coût social injustifié.
Principe 24 Les questions internationales se rapportant à la protection et à l'amélioration de l'environnement
devraient abordés dans un esprit de coopération par tous les pays, grands ou petits sur un pied d'égalité. Une
coopération par voie d'accords multilatéraux ou bilatéraux ou par d'autres moyens appropriés est indispensable
pour limiter efficacement, prévenir, réduire et éliminer les atteintes à l'environnement résultats d'activités
exercées dans tous les domaines, et ce dans le respect de la souveraineté et des intérêts de tous les États.
Principe 25 Les États doivent veiller à ce que les organisations internationales jouent un rôle coordonné,
efficace et dynamique dans la préservation et l'amélioration de l'environnement.
Principe 26 Il faut épargner à l'Homme et à son environnement les effets des armes nucléaires et tout autre
moyen de destruction massive. Les États doivent se forcer d'arriver aux meilleurs délais aux accords pour
l'élimination complète de telles armes.

La commission mondiale sur l’environnement et le développement : «Le rapport


Brundtland»

L’assemblée générale des Nations Unies décida en 1983 de mandater une commission de 22 membres,
principalement des chefs d’États, sous la présidence de Madame Gro Harlem Brundtland, premier
ministre de Norvège, pour se pencher sur l’apparente et embarrassante incompatibilité entre
développement et protection de l’environnement.

La commission, composée de représentants gouvernementaux de


pays de l’ouest et de l’est, du nord et du sud, s’est réunie une
première fois en octobre 1984 et a publié en 1987 un rapport :
«Our common future» (en français «Notre avenir à tous»), sous
la signature de Madame Brundtland, d’où l’appellation plus
courante de ce document : «Rapport Brundtland». Ce rapport est
à l’origine du concept de «développement durable» qui par la
suite a envahi le vocabulaire des organisations internationales, des
medias et des politiques pour désigner un développement qui
n’aliènerait pas les ressources de la planète, nécessairement
limitées, mais au contraire les préserverait pour les générations
futures. 
Mais l’élaboration du concept de développement durable n’est
pas le seul mérite du rapport Brundtland. Bien qu’il n’apporte pas d’éléments foncièrement nouveaux
dans le débat sur l’environnement, ce rapport analyse l’articulation des facteurs qui lient la
8
problématique de l’environnement à celle du développement et, en tire une conclusion forte s’exprimant
par la nécessité d’inscrire la préoccupation environnementale dans toutes les politiques sectorielles des
gouvernements. Le rapport Brundtland, par la diversité des experts qui l’ont conçu, issus des quatre coins
de la planète, par leur qualité et leur indépendance ainsi que par la caution des Nations Unies, a donné de
la respectabilité et du poids aux diagnostics et aux actions proposées. C’est ce qui a conduit certains pays
à prendre des mesures très fortes ; en particulier la Communauté Européenne est allée jusqu’à modifier le
traité de Rome par un «acte unique» entré en vigueur en 1987 pour l’adapter aux recommandations du
rapport Brundtland, qui spécifie que l’environnement doit s’inscrire dans toutes les politiques menées par
la Communauté Européenne. Á travers la portée de cet exemple européen, on mesure l’étendue du
rayonnement du rapport Brundtland et son influence sur les développements politiques ultérieurs. Cette
commission Brundtland et son rapport resteront pour l’histoire comme un des piliers fondateurs sur
lequel se sont construites des avancées politiques majeures dans les domaines du développement, de
l’environnement et du climat, à la charnière des XXème et XXIème siècles.

RAPPORT BRUNDTLAND SUR L'ENVIRONNEMENT


Date: 20 mars 1987
La Commission mondiale sur l'environnement et le développement (CMED) a été mise sur pied en 1983 sur
l'initiative de l'Organisation des Nations unies (ONU). Cette commission spéciale et indépendante était
chargée d'examiner les problèmes environnementaux selon une perspective de coopération internationale.
Elle fut présidée par l'ex-première ministre norvégienne, Gro Harlem Brundtland. Déposé au printemps
1987, son rapport se veut le fer de lance d'un programme global de changements à l'échelle mondiale dans le
domaine de l'environnement.

Le 27 avril 1987 La Commission mondiale sur l'environnement et le développement (CMED)

dépose son rapport intitulé «Notre avenir à tous». Il se veut le fer de lance d'un programme

global de changements à l'échelle mondiale dans le domaine de l'environnement.

La CMED a été mise sur pied en 1983 sur l'initiative de l'Organisation des Nations unies (ONU). Cette commission

spéciale et indépendante était chargée d'examiner les problèmes environnementaux selon une perspective de

coopération internationale. Elle fut présidée par l'ex-première ministre norvégienne, Gro Harlem Brundtland. La

CMED rassemblait une équipe de commissaires de diverses nationalités, qualifiés dans les domaines de la politique et

de la science. Cette composition variée visait notamment à développer une approche intégrée et interdisciplinaire des

problèmes environnementaux dans un cadre multilatéral. La CMED a tenu des audiences publiques sur les cinq

9
continents, tant dans les pays industrialisés que dans ceux en développement. Elle a entendu des témoignages traitant

de problèmes qui débordent du strict cadre environnemental. Le rapport unanime de la CMED -«Notre avenir à tous»-,

est publié en avril 1987. Communément connu sous le nom de Rapport Brundtland, en l'honneur de la présidente de

la commission, il insiste d'abord sur l'urgence d'agir en mettant en lumière la fragilité de l'environnement face aux

conséquences de l'activité humaine. Dans un deuxième temps, le document souligne les grands défis auxquels est

confrontée l'humanité et émet des recommandations afin de les relever. Enfin, il met l'accent sur la nécessité d'agir en

coopération afin de préparer un avenir prospère et équitable pour tous. Nous devons au Rapport Brundtland, dont la

portée est mondiale, la définition et la popularisation de la notion de développement durable. Il fournira aussi les bases

de travail pour la Conférence des Nations unies sur l'Environnement et le Développement (CNUED) en 1992 à Rio de

Janeiro

Avant-propos de la présidente

« Un programme global de changement », c'est ce qu'on a demandé à la Commission mondiale sur l'environnement et

le développement d'établir. L'Assemblée générale des Nations unies lui a demandé instamment :

- de proposer des stratégies à long terme en matière d'environnement pour assurer un développement durable d'ici à

10
l'an 2000 et au-delà ;

- de recommander des méthodes pour faire en sorte que l'intérêt porté à l'environnement se traduise par une

coopération plus étroite entre les pays en développement et entre des pays ayant atteint différents niveaux de

développement économique et social et débouche sur la réalisation d'objectifs communs s'appuyant mutuellement et

tenant compte des relations réciproques entre la population, les ressources, l'environnement et le développement ;

- d'envisager des moyens permettant à la communauté internationale de faire plus efficacement face aux problèmes de

l'environnement, et

- de contribuer à définir les identités de vues sur les problèmes à long terme de l'environnement et les efforts qu'il

conviendrait de déployer pour résoudre les problèmes que soulèvent la protection et l'amélioration de l'environnement,

l'adoption d'un programme d'action à long terme pour les prochaines décennies et des objectifs auxquels la

communauté mondiale devrait tendre.

Le rapport Brundtland est un document historique dans lequel apparaît pour la première
fois la notion de développement durable. Intitulé « Notre avenir à tous », ce texte de plus de
300 pages est une référence en matière de politiques environnementales.

Le rapport « Notre avenir à tous », dit rapport Brundtland, est le texte fondateur du développement durable. Sa
rédaction remonte à 1987, à l’occasion de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement présidée
par la Norvégienne Gro Harlem Brundtland pour le compte des Nations Unies.

De nombreux débats ont eu lieu autour de grandes interrogations écologiques, telles que la gestion de la forêt, des
énergies, les nouveaux modes de production agricole ou encore les technologies à mettre au service de
l’environnement. Le rapport Brundtland est né trois ans plus tard, comme une synthèse de ces préoccupations, et
présente les grandes lignes à suivre pour assurer à la planète et ses habitants un avenir pérenne.

La notion de développement durable

Pour la première fois, l’expression « développement durable » apparaît dans les lignes de ce rapport. Il est
défini comme « un mode de développement qui répond aux besoins des générations présentes, sans
compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ».

La notion de responsabilité est donc à la base du développement durable et de la prise de conscience


écologique moderne. Il s’agit d’organiser les sociétés du monde de façon à préserver les ressources de
l’environnement, tout en répondant à nos besoins.
11
Le rapport Brundtland est aussi un manifeste pour une meilleure répartition des ressources entre les pays du
Nord et du Sud. Ou, pour reprendre l’introduction du texte, entre ceux qui « consomment les ressources de
la planète à un rythme qui entame l’héritage des générations à venir » et les autres « bien plus nombreux, qui
consomment peu, trop peu, et connaissent une vie marquée par la faim et la misère noire, la maladie et la
mort prématurée. »

Le terme « développement durable » est le fruit d’une mauvaise traduction française de l’expression anglaise
« sustainable development ». Dans ses rééditions suivantes, le texte a été modifié et amélioré, et c’est la
formule « développement soutenable » que les experts choisissent d’utiliser. Mais la première traduction
s’est vite popularisée dans les pays francophones et est rentrée dans le langage courant.

L’héritage du rapport Brundtland

La Commission mondiale sur l’environnement et le développement s’est réunie pour la première fois en
octobre 1984. Elle a publié son rapport 900 jours plus tard, soit en avril 1987. Pendant ce court laps de
temps :

 La crise de l’environnement et du développement en Afrique, provoquée par la sécheresse, a connu son point
culminant, menaçant 35 millions d’habitants, et tuant environ un million d’entre eux.

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 Une fuite dans une usine de pesticides à Bhopal (Inde) a tué plus de 2 000 personnes et en a aveuglé ou blessé 200
000 autres.

 Des réservoirs de gaz liquide ont explosé à Mexico, tuant 1 000 personnes et privant des milliers d’autres d’un
toit.

 L’explosion d’un réacteur nucléaire à Tchernobyl a provoqué des retombées dans toute l’Europe, multipliant le
risque de cancers chez l’être humain.

 Des produits chimiques à usage agricole, des solvants et du mercure ont été déversés dans le Rhin à l’occasion
d’un incendie dans un entrepôt en Suisse, tuant des milliers de poissons et menaçant l’approvisionnement en eau
potable en République fédérale d’Allemagne et aux Pays-Bas.

 Une soixantaine de millions de personnes seraient mortes de diarrhée provoquée par l’eau non potable et la
malnutrition; la plupart de ces victimes étaient des enfants.

Le document, aujourd’hui historique, est devenu une référence en matière d’environnement

dans les domaines de l’éducation et des politiques écologiques.

Le rapport a servi de base pour le Sommet de la Terre qui a eu lieu en 1992 à Rio de Janeiro. Une centaine
d’États et plus de 1 500 ONG étaient alors représentés. La réunion a poussé encore plus loin le concept de
développement durable en associant l’environnement à la croissance économique des pays, au lieu de les
opposer. L’idée d’une croissance verte avait alors germé dans les esprits. À l’issue du Sommet, les États
présents ont adopté l’Agenda 21, soit plus de 2 500 recommandations pour le XXIème siècle sur la gestion
de l’environnement.

Dix ans plus tard, le Sommet de la Terre à Johannesburg a fait le bilan des recommandations proposées à
Rio, en centrant toutes les discussions sur la notion de développement durable, associée cette fois-ci au
respect des Droits de l’Homme, pour lutter contre la pauvreté et les méfaits de la globalisation.

Aujourd’hui encore, le rapport Brundtland est considéré comme un texte fondateur qui a inspiré de
nombreuses notions, lois et mesures, telles que la Charte de l’environnement qui fait du développement
durable l’un des piliers constitutionnels de la société française depuis 2005.

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Les orientations politiques du rapport Brundtland

1. Population et ressources humaines]

2. Sécurité alimentaire : soutenir le potentiel

3. Espèces et écosystèmes : des ressources pour le développement

4. Énergie : des choix à faire pour l’environnement et le développement]

5. Industrie : produire plus avec moins

6. Le défi urbain

Agenda 21 de Rio, 1992


Adopté en juin 1992 par la Conférence internationale sur l'environnement et le
développement, l'Agenda 21 (ou Action 21) se compose d'une déclaration énonçant 27
principes et d'un programme d'action en 40 chapitres et environ 2500 recommandations.
L'Agenda 21 constitue un cadre non contraignant mais qui se traduit progressivement dans
les politiques publiques et les initiatives des acteurs économiques, sociaux, associatifs.

Synthèse des 27 principes


L'humain est au centre des préoccupations dans le respect des générations présentes et futures. Les Etats,
qui doivent coopérer de bonne foi, ont le droit souverain d'exploiter leurs ressources sans nuire aux autres
Etats, qu'ils doivent avertir de toute catastrophe ou activités dangereuses pouvant les affecter. La protection
de l'environnement est partie intégrante du processus de développement, elle est conditionnée par la lutte
contre la pauvreté et concerne tous les pays selon des responsabilités communes mais différenciées. Les
modes de production et de consommation non viables (non durables) doivent être éliminés au profit de ceux
qui seraient viables, dont la diffusion doit être favorisée. Le public doit être impliqué dans les décisions dans
le cadre de mesures législatives efficaces, économiques en internalisant les coûts grâce au principe pollueur
payeur, par des études d’impact, toutes mesures qui ne doivent pas constituer des barrières injustifiées au
commerce tout en assurant la responsabilité de ceux qui causent les dommages et en évitant le transfert
d'activités polluantes. Le principe de précaution doit être mis en œuvre. Un certain nombre de groupes
majeurs ont un rôle particulier à jouer : les femmes, les jeunes, les communautés locales et autochtones. La
paix, le développement et la protection de l'environnement sont interdépendants et indissociables. Les
règles d'environnement doivent être respectées en temps de guerre et pour les populations occupées ou
opprimées. Les différends d'environnement doivent être résolus pacifiquement.

Plan d’actions Lima-Paris

Le plan d’actions Lima-Paris (LPAA) est une initiative conjointe des présidences péruvienne et française de
la COP, du bureau exécutif du Secrétaire général des Nations unies et du secrétariat de la CCNUCC. Il vise
à renforcer l’action en faveur du climat avant même l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris en 2020 :

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 en mobilisant une forte action internationale pour s’orienter vers des sociétés résilientes et à faibles
émissions de carbone ;
 en fournissant un soutien accru aux initiatives existantes, telles que celles lancées pendant le Sommet
sur le climat organisé par le Secrétaire général à New York en septembre 2014 ;
 en mobilisant de nouveaux partenaires et en créant une plateforme pour garantir la visibilité de leurs
actions, de leurs engagements et de leurs résultats pendant la période précédant la COP21.

Le plan d’actions implique tant les acteurs étatiques que les acteurs non-étatiques (gouvernements
nationaux, villes, régions et autres entités locales, organisations internationales, société civile, peuples
autochtones, femmes, jeunes, universités, et entreprises). Chacun agit en tant qu’entité individuelle ou au
travers de partenariats. Le plan d’actions vise à accélérer l’action pré 2020 et au-delà.

Dès le premier jour de la COP21, les chefs d’État et de gouvernement ont donné une impulsion pour
mobiliser la société civile. En 8 jours, 70 engagements ont été pris pour accélérer la transition vers une
économie bas-carbone. Cet Agenda des solutions – 4e pilier de l’Accord de Paris – vient amplifier une
dynamique irréversible, qui doit se poursuivre dans tous les secteurs d’activités et sur tous les continents.

Le LPAA constitue un réservoir de solutions concrètes, d’innovations technologiques, politiques et


financières. Il doit aussi permet de faire baisser de manière significative le coût des technologies bas-
carbone.

NAZCA
La plateforme Nazca (Non State Actor Zone for Climate Action) a été mise en place pour permettre à tous
de rendre public leurs engagements en faveur du climat et de recenser les projets. Elle permet de centraliser
et de simplifier l’information sur les engagements climat des villes, des régions, des entreprises, des
investisseurs, et donne à voir des éléments clés du plan d’actions.
Nazca recense aussi les initiatives coopératives en faveur du climat : au-delà de l’engagement individuel, les
acteurs non étatiques peuvent s’engager dans des initiatives groupées associant, selon les cas, États,
entreprises, organisations onusiennes, centres de recherche, villes, etc., sous la forme d’une coalition
d’acteurs visant un objectif commun lié au plan d’actions.

Le GIEC, entre science et politique


Le GIEC été créé en 1988 par deux institutions des Nations unies : l’Organisation météorologique
mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Il comprend 195
membres.
Depuis plus de 25 ans, le GIEC évalue l’état des connaissances sur l’évolution du climat, ses causes,
ses impacts, ainsi que les possibilités d’atténuer l’évolution future et de s’adapter aux changements

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attendus. Ces informations sont synthétisées à partir des recherches ou études effectuées par des
scientifiques, des experts ou des organismes et publiées dans des revues scientifiques. Le GIEC a commencé
en 2016 son 6e cycle d’évaluation qui se terminera en 2022.
Les informations présentées dans les rapports du GIEC servent de référence à la Conférence des Parties
quand elle doit prendre des décisions de nature scientifique. Critiqué, le GIEC a décidé, lors de sa 43e
session à Nairobi (Kenya) en avril 2016, d’affiner et d’actualiser ses méthodes d’évaluation avant mai 2019,
afin de renforcer la caution scientifique à l’action internationale qui découle de la mise en oeuvre de
l’Accord de Paris. Un nouveau bilan mondial des efforts collectifs en matière de réduction des émissions de
gaz à effet de serre est prévu en 2023.

Financements et Fonds vert


Autre objectif essentiel visé à Paris : la mobilisation de 100 milliards de dollars par an par les pays
développés, de source publique et privée, à partir de 2020. Cet engagement, formulé lors de la conférence
sur le climat de Copenhague en 2009, doit permettre aux pays en développement de lutter contre le
dérèglement climatique tout en favorisant un développement durable et juste. Une partie de ces
financements transitera par le Fonds vert pour le climat, dont la première capitalisation a atteint 10,2
milliards de dollars, dont plus d’un milliard abondé par la France. Plus largement, la conférence de Paris a
permis d’adresser aux acteurs économiques et financiers les signaux nécessaires à la réorientation de leurs
investissements, afin d’engager la transition vers des économies bas carbone.
Le Fonds vert a été créé lors de la COP16 à Cancun en 2010 afin d’aider les pays en développement à
réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à s’adapter au changement climatique, ainsi que
d’encourager des trajectoires de développement bas-carbone. Il est composé d’un Conseil de 24 membres
nommés pour un mandat de trois ans renouvelable. Deux coprésidents sont élus parmi les membres pour une
période d’un an.

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