Contribution A L'elaboration D'un Plan

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DEPARTEMENT DES SCIENCES MANAGERIALES

ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE (SMDD)


Formation Post-universitaire
Génie Sanitaire et Environnement (GSE)

CONTRIBUTION A L’ELABORATION D’UN PLAN


STRATEGIQUE DE GESTION DES ORDURES
MENAGERES DE LA COMMUNE DE KALOUM
(GUINEE – CONAKRY)

Mémoire présenté en vue de l’obtention d’un Diplôme d’Etudes Supérieures et


Spécialisées (DESS) en Génie Sanitaire et Environnement

Présenté par Encadré par

BARRY El Hadj Mamadou Dr Joseph WETHE

Année académique 2005 - 2006


Contribution à l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la
Commune de Kaloum

DEDICACES

Au Seigneur Dieu Tout Puissant qui m’a créé et m’a


donné de connaître et de comprendre, qu’il soit loué
éternellement Amen !
A ma mère qui m’a donné la vie et qui m’a toujours
soutenu dans la recherche du savoir et de la réussite,
qu’elle trouve ici sa joie ;
A mon père qui m’a donné le goût de la sagesse, que
Dieu lui donne longue vie et santé ;
A ma femme et mon fils qui ont eu la patience de
m’attendre pendant neuf mois, qu’il trouve ici
l’expression de mon amour infini ;
A mes frères et sœurs qui ont toujours été présents
quand j’ai eu besoin d’eux ;
A tous les camarades de la GSE qui m’ont permis
d’étendre ma famille au delà des frontières, que notre
union soit éternelle et profitables à nos différentes
patries ;

A mes amis qui ont veillé sur ma famille durant mon


absence, je leur souhaite du bonheur ;

Aux enseignants qui m’ont transmis leurs


connaissances, que Dieu leur donne du bonheur et
protège leurs enfants.

A vous je dédie ce mémoire

2.1

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REMERCIEMENTS

A la fin de cette Œuvre, je tiens à signifier toute ma gratitude à tous ceux et celles qui,
de prés ou de loin, ont contribué à la réussite de ce travail. Je remercie particulièrement :
 Mon encadreur, M Joseph WETHE, pour son entière disponibilité et le concours
de ses compétences ;
 La Directrice Nationale du Contrôle de la Qualité de Vie (Ministère de
l’Environnement), Madame Baldé Hadja Safiatou Diallo pour son soutien et ses
encouragements ;
 Le Conseiller technique du Ministère de l’environnement, M Busson pour sa
disponibilité, l’objectivité de ses critiques et la pertinence de ses suggestions ;
 Le Directeur Communal de l’environnement de Matoto, M Camara qui a mis
certains documents de la commune à ma disposition ;
 Le chef de la division technique du SPTD et son assistant, MM Baldé et Keita
pour leur disponibilité et leur franche collaboration ;
 Le responsable de la gestion des déchets solides au PDU3, M Koulibaly, qui n’a
ménagé aucun effort pour me faciliter l’accès aux informations ;
 Aux responsables des PME de pré-collecte des OM, MM Traoré et Youla, qui ont
mis à ma disposition leurs personnels ainsi que leurs matériels durant la phase de
terrain ;
 A tous les présidents de quartiers et les chefs de secteurs, qui se sont réellement
impliqués pour la réussite de l’enquête ménage ;
 A tous les chargés d’études et stagiaires de la section gestion des déchets
domestiques, qui ont réalisé l’enquête ménage et participer à la caractérisation
des DS ;
 Tout le corps enseignant de 2iE pour la qualité de la formation reçue pendant ces
9 mois ;
Ma gratitude va également à l’endroit de mes amis, les étudiants à 2iE et tous les
camarades de la GSE (particulièrement DJOUGO-JANTCHEU Yolande), avec qui j’ai
passé des moments de joie et de difficultés.
Qu’ils trouvent ici l’expression de ma profonde reconnaissance.

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LISTE DES ABREVIATIONS

2IE : Institut International de l’Eau et de l’Environnement

UGANC : Université Gamal Abdel Nasser de Conakry

GDS : Gestion des déchets Solides

SPTD : Service Public de Transfert de Déchets

PDU3 : Programme de Développement Urbain troisième phase

PME : Petites et Moyennes Entreprises

OM : Ordures Ménagères

DG : Directeur Général

DS Déchets Solides

UPSU : Unité de Pilotage des Services Urbains

BND : Banque Nationale de Développement

IDA : International Developpement Agency

PTGD : Programme Transitoire de Gestion des Déchets

MAT : Ministère de l’Aménagement du Territoire

MIS : Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité


ME : Ministère de l’environnement
DNCQV : Direction National du Contrôle de la Qualité de Vie

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau N° 1 : Répartition de l’échantillon de 275 ménages par Quartier dans la


Commune de Kaloum
Tableau N° 2 : Production spécifique des OM par standing d’habitation en 2006

Tableau N° 3 : Quantités ménagères produites en 2007, 2012, 2017, 2022 et 2026

Tableau N° 4 : Cumul des OM de la Commune de Kaloum

Tableau n°5 : Répartition du nombre de charrettes par Quartiers (en 2007et en 2026)
Tableau N° 6 : Matériel de collecte et transport en 2007

Tableau N° 7 : Matériel de collecte et de transport en 2026

Tableau N° 8 : Coût annuel de la pré-collecte en 2007

Tableau N° 9 : Coût annuel de la pré-collecte à l’horizon 2026


Tableau N° 10 : Coût annuel de la collecte et du transport des OM de la commune de
Kaloum en 2007
Tableau N° 11 : Coût annuel de la collecte et du transport des OM de la commune de
Kaloum à l’horizon 2026

Tableau N° 12 : Nombres d’alvéoles à creuser sur 5 ans, 1ère approche.

Tableau N° 13 : Nombre d’alvéoles à creuser sur 5 ans, 2ère approche.

Tableau N° 14 : Nombre d’abonnés du Quartier Tombo avec les deux taux participation.

Tableau N° 15 : Les recettes et dépenses annuelles T = 32 %

Tableau N° 16 : Les recettes et dépenses T = 70 %


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LISTE DES FIGURES ET PHOTOS

Figure 1 : Répartition de la population de Kaloum par quartier en 2003


Figure 2 : Evolution de la population de 2003 à 2013
Figure 3 : Les ethnies de la commune de Kaloum
Figure 4 : Répartition de la population selon la religion
Figure 5 : les activités principales de la population
Figure 6 : Répartition de la population par standing d’habitat
Figure 7 : Lieu de stockage des OM à Kaloum
Figure 8 : Type poubelles utilisées à Kaloum
Figure 9 : Devenir des OM à Kaloum
Figure 10: Etat de satisfaction de la population de Kaloum
Figure 11: Solution proposées par les ménagères à Kalo
Figure 12: Participation Globale de population de Kaloum
Figure 13: Participation financière
Figure 14 : Participation physique
Figure 15 : Evolution du nombre d’alvéoles à creuser de 2012 à 2026

Photo 1 : Accumulation des Déchets Solides sur la plage du port de pêche de


Manquépas
Photo 2 : Caractérisation des OM de Kaloum
Photo 3 : Charrette à traction humaine utilisée pour la pré-collecte
Photo 4 : Site de regroupement aménagé de Coronthie (conteneur de SPTD
Photo 5 : Site de regroupement non aménagé de Sandervalia
Photo 6 : Camion de SPTD en action au sein de la Décharge de la Minière
Photo 7 : Incinération des ordures à la décharge de la Minière
Photo 8 : Bassin de traitement naturel du luxuriants de la décharge de la Minière
Photo 9 : Pollution à la décharge de la minière

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AUTEUR : ELHADJ MAMADOU BARRY


Professeur responsable : WETHE Joseph Organisme encadreur : DNCQV
(ME)
THEME
Contribution à l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des ordures
ménagères de la Commune de Kaloum (Guinée - Conakry)

RESUME

Dans un contexte de Décentralisation en cours dans la plus part des pays d’Afrique
francophone, très peu de Communes Urbaines sont dotées de documents cadres
régissant la gestion rigoureuse et efficace des déchets solides. Kaloum, la commune la
plus importante de la Capitale Conakry (Centre Administratif, lieu d’implantation des
ambassades etc.), n’échappe pas à cette règle.
L’objectif général de la présente étude porte sur l’élaboration d’une stratégie de
gestion des déchets solides sur la base d’études techniques, financières et
environnementales adaptées aux réalités de la ville de Conakry en général et de celles
de la Commune de Kaloum en particulier.
Pour atteindre cet objectif, une méthode basée essentiellement sur l’analyse de la
situation actuelle des déchets solides dans cette commune a été adoptée, avec
l’utilisation d’outils de collecte des données dont le traitement a conduit à des résultats
dont on peut retenir que :
 A l’instar des autres communes de la ville de Conakry, la commune de Kaloum
dispose d’un système organisé de gestion des déchets solides, mais ce système
ne fonctionne pas bien. Nous notons l’insuffisance de moyens matériels et
financiers du Service Public de Transfert des Déchets (SPTD), le manque de
moyens matériels et de ressources humaines des PME de pré-collecte des
Ordures ménagères, l’insuffisance de l’application de la réglementation et un
manque de concertation entre les acteurs impliqués en matières de gestion des
déchets solides ;
 Les risques directs ou indirects de pollution des eaux de surface et des eaux
souterraines et de contamination humaine sont perceptibles dans la commune ;

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L’étude démontre que des solutions appropriées existent. La solution retenue a fait
l’objet d’une étude technique, économique et environnementale. Un schéma
d’organisation et de financement de la mise en œuvre et de l’exploitation du système
a été proposé.
Nous espérons que cette étude, permettra aux différents acteurs impliqués dans la
gestion des déchets solides de mettre sur place un projet dont la réalisation donnera
à la Commune de Kaloum une image plus propre et hygiénique.
Mots clefs : Kaloum, Gestion des ordures ménagères, plan stratégique, plastiques,
Mairie.

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SOMMAIRE
DEDICACES .............................................................................................................. 1
REMERCIEMENTS .................................................................................................... 3
LISTE DES ABREVIATIONS ..................................................................................... 4
LISTE DES TABLEAUX............................................................................................. 5
LISTE DES FIGURES ET PHOTOS .......................................................................... 6
SOMMAIRE ................................................................................................................ 9
I. INTRODUCTION : ..................................................................................................12
II LES OBJECTIFS DE L’ETUDE .............................................................................14
III.APPROCHE METHOLOGIQUE DE L’ETUDE ......................................................15
III.1 LA PHASE PRELIMINAIRE ............................................................................15
III.1.1La recherche documentaire ....................................................................15
III.1.2 Préparation des enquêtes et entretiens de terrain ..............................15
III.2 LA PHASE DU TERRAIN ................................................................................17
III.2.1 La caractérisation des déchets solides ................................................19
III.2.2 L’observation de terrain .........................................................................20
III.3 TRAITEMENT DES DONNEES ......................................................................20
I. MILIEU PHYSIQUE DE LA ZONE D’ETUDE.........................................................22
I. 1. LOCALISATION DE LA ZONE D’ETUDE .......................................................22
I.2 LE CLIMAT DE LA VILLE DE CONAKRY ........................................................23
I.3 L’HYDROGRAPHIE VILLE DE CONAKRY .......................................................24
I.4 SOLS ET VEGETATION DE LA VILLE DE CONAKRY : ..................................25
II. MILIEU HUMAIN ...................................................................................................26
II. 1 EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE ..................................................................26
II .2 REPARTION DE LA POPULATION SELON L’ETHNIE ..................................27
II .3 REPARTITION DE LAPOPULATION SELON LA RELIGION .........................28
II. 4 LES PRINCIPALES ACTIVITES DE LA POPULATION ..................................28
TYPOLOGIE DE L’HABITAT ....................................................................................29
CHAPITRE I : DIAGNOSTIC DE LA GESTION ACTUELLE DES DECHETS SOLIDES
DE KALOUM .............................................................................................................32
I. EVOLUTION HISTORIQUE DE LAGESTION DES DECHETS SOLIDES A
CONAKRY .............................................................................................................32
1.1 GENESE ET ECHEC DE L’UNITE DE PILOTAGE DES SERVICES URBAINS
...........................................................................................................................32
II. ANALYSE DES RESULTATS DE L’ENQUETE MENAGE ...................................35
I.1 COMPORTEMENT DE LA POPULATION DE LA COMMUNE DE KALOUM FACE
AUX OM .................................................................................................................35
I.1.1 Lieux de stockage des OM ......................................................................35
I. 2 ETAT DE SATISFACTION DE LA POPULATION PAR RAPPORT A LA GESTION
ACTUELLE DES OM .............................................................................................38
I.3 LES SOLUTIONS PRECONISEES PAR LES POPULATIONS POUR RESOUDRE
LE PROBLEME DES OM.......................................................................................39
I.4 PARTICIPATION FUTURE DES POPULATIONS A LA GESTION DURABLE DES
OM DE LA VILLE ...................................................................................................40
I.4.1 La participation globale des populations à la gestion des OM ............40
I.4.2 La participation financière à la gestion des OM ....................................41
II. LA FILIERE ACTUELLE DE GESTION DES DECHETS SOLIDES DE KALOUM43
II.1 LA PRE-COLLECTE ....................................................................................43
II.2 LES POINTS DE REGROUPEMENT...........................................................47
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II.3 LA COLLECTE ET LE TRANSPORT DES DECHETS SOLIDES ...............48


II.4 LA MISE EN DECHAGE ET L’ELIMINATION .............................................50
CHAPITRE II : CADRE INSTITUTIONNEL ET REGLEMENTAIRE APPLICABLE A LA
GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS EN GUINEE .................................54
I.CONTEXTE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE DE LA GESTION DES DECHETS
SOLIDES DE LA GUINEE .....................................................................................54
II. LES PRINCIPAUX ACTEURS ET LEURS ROLES ............................................55
II.1. L’ADMINISTRATION CENTRALE ..............................................................56
II.2. L’ADMINISTRATION LOCALE...................................................................58
II.3 LES ONG d’appuis techniques ..................................................................61
II.4 Les entreprises privées .............................................................................62
III.ANALYSE CRITIQUE DE LA SITUATION ACTUELLE......................................63
III.1 MAUVAISE GESTION DES DECHETS SOLIDES .....................................63
III.2 DES MOYENS MATERIELS INSUFFISANTS ............................................63
III.3 MOYENS HUMAINS ET FINANCIERS .......................................................64
III .4 LES PROBLEMES INSTITUTIONNELS ....................................................65
IV.IMPACTS POTENTIELS DES DECHETS SOLIDES SUR L’ENVIRONNEMENT ET
LA SANTE PUBLIQUE...........................................................................................66
IV.1. POLLUTION DES EAUX SOUTERRAINES ET SUPERFICIELLE ...........67
IV.2 POLLUTION DES SOLS ............................................................................67
IV.3 POLLUTION DE L’AIR ...............................................................................67
IV.4 IMPACT SUR LA SANTE PUBLIQUE .......................................................67
CHAPITRE III : QUANTIFICATION ET CARACTERISATION DES ORDURES
MENAGERES DE LA COMMUNE DE KALOUM .....................................................70
I. ESSAIS DE STRATIFICATION ...........................................................................70
II. LA PRODUCTION SPECIFIQUE .......................................................................71
III. LA DENSITE MOYENNE EN POUBELLE ........................................................72
IV.PROJECTION DE LA QUANTITE D’ORDURES MENAGERES A GERER A
KALOUM SUR 20 ANS ..........................................................................................72
V. COMPOSITION DES ORDURES MENAGERES ..............................................74
CHAPITRE IV : LES PROPOSITIONS STRATEGIQUES ........................................77
I. PRESENTATION DE LA VARIANTE 1 ...............................................................77
II .PRESENTATION DE LA VARIANTE 2 ..............................................................77
III. EVALUATION DU MATERIEL DE PRE-COLLECTE ........................................78
III.1 HYPOTHESE ET DONNEES ADMISES .....................................................78
III.2.METHODOLOGIE D’APPROCHE ..............................................................78
III.3.RESULTATS OBTENUS ............................................................................79
IV.EVALUATION DU MATERIEL DE LA COLLECTE ET DU TRANSPORT DES
DECHETS SOLIDES .............................................................................................80
IV.1 HYPOTHESES ET DONNEES ADMISES ..................................................80
IV.2 METHODOLOGIE D’APPROCHE ..............................................................80
IV.3 RESULTATS OBTENUS ............................................................................81
CHAPITRE V : EVALUATION FINANCIERE ............................................................83
I. EVALUATION FINANCIERE DE LA PRE-COLLECTE .......................................83
I.1.HYPOTHESES ET DONNEES ADMISES ....................................................83
I.2. METHODOLOGIE D’APPROCHE ...............................................................83
I.3 RESULTATS OBTENUS ..............................................................................84
II. EVALUATION FINANCIERE DE LA COLLECTE ET DU TRANSPORT DES
DECHETS SOLIDES .............................................................................................86
II.1 HYPOTHESES ET DONNEES ADMISES ...................................................86
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II.2. METHODOLOGIE D’APPROCHE ..............................................................86


II.3. RESULTATS OBTENUS ............................................................................87
III. CHOIX DE LA VARIANTE A RETENIR ............................................................87
IV. DETERMINATION DU NOMBRE D’ALVEOLES A REALISER POUR
L’ENFOUISSEMENT DES OM DE KALOUM ........................................................88
IV. Calcul du nombre d’alvéole à réaliser sur 5 ans ...............................................88
VI.1 Première approche de calcul ...................................................................89
VI.2 Deuxième approche de calcul ..................................................................90
CHAPITRE VI : STRATEGIE DE FINANCEMENT ...................................................92
I. STRATEGIE DE FINANCEMENT DE LA PRE-COLLECTE ...............................92
I.1 SIMULATION DES RECETTES D’UNE PME SUR 5 ANS ...........................92
II. STRATEGIE DE FINANCEMENT DE LA COLLECTE ET DU ...........................96
TRANSPORT DES DECHETS ..............................................................................96
II.1 FINANCEMENT PAR LE GOUVERNORAT DE LA VILLE DE CONAKRY 96
II.2 AUTRES SOURCES DE FINACEMENT......................................................96
CHAPITRE VII : PROPOSITION D’UN MODE DE GESTION DES DECHETS SOLIDES
..................................................................................................................................97
I.LES OBJECTIFS FIXES ......................................................................................97
II. L’ORGANISATION DES ACTIVITES .................................................................97
II.1 LA PRE-COLLECTE ....................................................................................97
II.2 LA COLLECTE ET LE TRANSPORT ..........................................................98
II.LA MISE EN DECHARGE ET L’ELIMINATION ..................................................98
III. CADRE DE CONCERTATION ET ROLE DES DIFFERENTS ACTEURS DE LA
GESTION DES DECHETS SOLIDES ....................................................................99
III.1 LA DIRECTION COMMUNALE DE L’ENVIRONNEMENT .......................100
III.2 COMITE SECTORIEL DE SALUBRITE (CSS) .........................................100
III.3 LE COMITE DE CONTROLE ET DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL .........101
IV. PROPOSITION D’UN SYSTEME DE VALORISATION DES DECHETS SOLIDES
.............................................................................................................................102
IV.1 SYSTEME DE VALORISATION PROPOSE ............................................102
IV.2 SYSTEME DE RECYCLAGE PROPOSE .................................................104
CHAPITRE VIII : EVALUATION ENVIRONNEMENTALE ......................................107
I - Les impacts positifs du projet ...........................................................................107
II- Les impacts négatifs potentiels du projet .........................................................108
III. Mesure d’atténuation.......................................................................................108
CONCLUSION ET RECOMMENDATIONS.............................................................110
BIBLIOGRAPHIE ....................................................................................................113

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I. INTRODUCTION :

A l’instar de la plupart des villes africaines le paysage urbain de la Guinée, Pays côtier
situé entre 7°05' et 12°51' de latitude nord et 7°30' et 15°10' de longitude ouest, est
caractérisée par une poussée démographique importante. Cette poussée résulte d’un
fort taux de natalité et de l’exode rural, qui pousse chaque année des milliers de jeunes
ruraux vers les centres urbains à la quête d’emploi et de bien être social. Ce gonflement
ne va pas sans entraîner l’accroissement des services de base et en particulier celui de
l’assainissement des déchets solides.
CARTE DE LA GUINEE

Source, IGN, 1982, France

La ville de Conakry jadis surnommée perle de l’Afrique connaît de nos jours des
problèmes de gestion des déchets solides.
En effet, aucune commune de la ville de Conakry n’est dotée d’un document cadre
régissant la gestion rigoureuse et efficace des déchets solides. Kaloum, commune datant
de l’époque coloniale est mieux assainie (lotie et dotée d’une station d’épuration des
eaux usées) que les autres. Dans cette commune, la problématique de gestion des

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déchets solides se pose avec acuité. Les dépotoirs sauvages prolifèrent sur les trottoirs,
au bord de la mer et au niveau des espaces vides. Les canaux d’évacuation des eaux
pluviales et les regards des réseaux d’égout sont bouchés par les ordures. La pollution
de l’air est consécutive à la présence d’odeur nauséabonde, des poussières et des
fumées provenant de l’incinération sauvage et de la décomposition de la matière
organique.
Des stratégies d’action ne sont pas prises pour résoudre cette situation et quand c’est le
cas, elles ne sont pas mises à jour ni facilement exploitable par les acteurs.
La présente étude vise donc à combler cette lacune.

Photo1 : Accumulation des Déchets Solides sur la plage du


port de pêche de Manquépas

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II LES OBJECTIFS DE L’ETUDE

L’objectif général de l’étude est d’élaborer une stratégie de gestion des déchets solides
sur la base d’études techniques, financières et environnementales prenant en compte les
réalités socio-économiques des ménages de la commune de Kaloum.
Les actions spécifiques à mener pour atteindre cet objectif sont les suivantes :
- d’étudier la législation et la réglementation en cours en Guinée en ce qui concerne
l’assainissement et en particulier les déchets solides ;
- d’étudier le cadre institutionnel de la gestion des déchets solides dans la
commune de KALOUM ;
- d’analyser l’organisation actuelle de la gestion des déchets solides à Kaloum. Il
s’agira de voir de la pré-collecte au traitement des déchets solides, qui fait quoi et
comment et par quel moyen. De voir également l’état du matériel ;
- d’étudier la perception des populations sur les orientations futures visant à
améliorer la situation actuelle, leur niveau de participation et les priorités en
matière de gestion des déchets solides. Pour cela une enquête sera menée au
niveau des ménages ;
- de faire une analyse environnementale;
- d’étudier l’état de la voirie ;
- de faire une analyse critique de la situation. Il s’agira d’étudier :
1. les problèmes institutionnels et leurs causes ;
2. les problèmes humains, matériels et financiers ainsi que leurs causes ;
3. les problèmes techniques et environnementaux et leurs causes ;

- d’étudier les possibilités réelle ou potentielles de valorisation des déchets solides


dans la commune de Kaloum ;
- de caractériser les déchets solides de Kaloum afin d’évaluer la production future
des déchets solides ;
- de faire une proposition technique et proposer une stratégie de gestion des
déchets solides de Kaloum ;
- de faire une proposition institutionnelle c'est-à-dire proposer un cadre de
concertation entre les différents acteurs impliqués susceptibles d’être impliqués
dans le secteur des déchets solides de Kaloum ;
- d’évaluer le coût financier des propositions.
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III.APPROCHE METHOLOGIQUE DE L’ETUDE

Pour atteindre les objectifs fixés dans ce travail, des actions ont été identifiées puis
menées sur le terrain selon une approche méthodologique qui comporte trois (3)
phases.

III.1 LA PHASE PRELIMINAIRE

III.1.1La recherche documentaire

Ce travail a porté essentiellement sur la collecte et l’exploitation de documents


portants sur le pays, la ville de Conakry et surtout sur la commune de Kaloum afin de
mieux comprendre la thématique et mieux préparer les travaux de terrain.

L’ensemble de ces documents a été obtenu auprès des services de l’Etat tel que la
Direction Nationale de la Statistique, le Ministère des Infrastructure de l’Habitat et de
l’Urbanisme, le Ministère de l’Environnement, la Mairie de Kaloum, le Service Public
de Transfert des Déchets (SPTD), le programme de Développement Urbain troisième
phase (PDU3), Cette recherche documentaire a été également faite auprès de la
Bibliothèque de 2IE et de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC).
L’exploitation de cette documentation nous a permis d’avoir une meilleure
compréhension du travail à faire, ce qui a facilité la préparation des différentes étapes
suivantes de l’étude.

III.1.2 Préparation des enquêtes et entretiens de terrain

En prenant en compte les informations recueillies dans les activités précédentes,


nous avons pu dans cette étape préciser à l’aide d’une grille, les éléments suivants
de notre travail :
 Les points principaux de l’objectif de l’étude. ces points au nombre de trois,
indiquent les grands axes de l’ensemble des activités à mener ;
 pour chacun des axes de réflexion contenus dans les points principaux, il a été
défini des éléments d’analyse dont la mise en œuvre conduit à répondre à la

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préoccupation posée. Ainsi, l’objectif général de l’étude devra être atteint à


travers la résolution de ces points spécifiques ;
 les outils à utiliser pour obtenir les informations souhaitées.

La synthèse de ces éléments nous a amené à l’élaboration d’une série de fiches


d’enquête et de plusieurs guides d’entretien.

III.1.2.1 Les entretiens

Les entretiens ont été orientés vers les acteurs du secteur de l’assainissement
dans la commune de Kaloum à savoir les institutions étatiques, les organismes et
les PME intervenants dans la commune en matière de déchets solides.

III.1.2.2 Les enquêtes ménages

Le choix de l’échantillon a été fait au 50ième de la population totale (IAGU, 01),


(WETHE, 01). Ce taux semble selon les études précédentes plus adaptées à ce type
d’enquête dans nos villes. Ainsi sur les 13687ménages que comptent Kaloum en
2003, nous devions en enquêter 275 environ. Pour tenir compte de la couverture
spatiale de l’enquête et du poids démographique relatif des quartiers, nous avons
reparti cet échantillon dans les 9 quartiers de la commune suivant une pondération
liée au poids de chaque quartier. Le tableau ci- dessous présente pour chaque
quartier le nombre final de ménage à interviewer

Tableau n°1 : Répartition de l’échantillon de 275 ménages par Quartier

Populatio Nombre de Pourcentag Echantillon Echantillon


Quartiers
n ménages e théorique Effectif
Boulbinet 13 889 1 861 14 38,36 38
Manquépa
11 992 1 258 9,2 25,20 25
s
Sandervali
11 722 1 557 11,37 31,15 31
a

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Almamya 14 837 1 609 11,75 32,19 32


Kouléwond
8 704 775 5,66 15,50 16
y
Teminetay
4 724 663 4,84 13,26 13
e
Sans-fil 13 471 2 492 18,2 49,86 50
Coronthie 18 761 2 239 16,35 44,79 45
Tombo 9 760 1 233 9 24,66 25
Total 107 860 13 687 100 275,01 275

Après le choix de l’échantillon, des fiches d’enquête et des canevas d’entretien avec
les acteurs ont été confectionnés. Ces fiches contiennent des questions relatives aux
rôles des différents acteurs dans la gestion des déchets solides de la commune de
Kaloum, à la connaissance des ménages et de leur comportement par rapport aux
déchets solides.
Après la confection, les fiches ont été présentées à l’échantillon test pour
amendement. Après l’amendement, nous avons reproduit les fiches au nombre
d’enquêtés.

III.2 LA PHASE DU TERRAIN

Cette phase a duré 1 mois durant lequel l’utilisation des outils produits dans l’étape
précédente a été déterminante. Elle a permis alors, de recueillir des données sur les
populations de la ville et les personnes ressources.

Les enquête ménages ont duré 2 semaines durant lesquelles nous avons cherché d’une
part, à déterminer le mode de gestion actuel des ordures ménagères au niveau des
ménages, à connaître l’état de satisfaction des ménages par rapport à cette situation.
Pendant cette période, nous avons également pris note des solutions proposées par les
populations pour une gestion efficace des déchets solides et identifié leurs blocages
éventuels. Pour ce faire nous avons sillonné 9 quartiers de la commune à pieds afin
d’interroger les chefs de ménage. Nous avons bénéficié de l’aide des chefs de quartiers
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qui ont mis à notre disposition les chefs de secteur. Ces chefs de secteur ont servi de
guide et facilitateur pour notre enquête.

Les entretiens, qui complètent également les autres formes de collectes des informations
ci-dessus évoquées, ont durées 2 semaines et ont été réalisé sur la base d’outils
préalablement confectionnés (guides d’entretien) et aussi improvisé en fonction du
contexte du terrain.
Ainsi, nous nous sommes entretenus avec les représentants des structures suivantes :
 A la Mairie de Kaloum, nous nous sommes entretenus avec le Directeur
Communal de l’environnement et la Secrétaire Générale de la Mairie. L’objectif
de l’entretien était de savoir le niveau d’intervention actuelle de la Mairie en
matière de gestion des déchets solides, les projets déjà réalisés, les projets
actuels et futurs, le mode de financement actuel et la part du budget communal à
la gestion des déchets et pour finir nous avons demandé un exemplaire sur la
réglementation en cours en matière de GDS ;
 Au SPTD nous avons discuté avec le chef de Division technique et son assistant.
C’est au niveau de cette structure que nous avons reçu le maximum de
documents concernant la GDS de Conakry en général et de Kaloum en particulier.
 Au PDU3 nous avons discuté avec le responsable chargé de la gestion des
déchets solides. C’est à ce niveau que nous avons eu le maximum d’informations
sur les infrastructures (plates-formes aménagées) et PME de pré-collecte des
OM.
 Au ministère de l’environnement, nous avons discuté avec la Directrice Nationale
du Contrôle de la Qualité de Vie pour savoir les nouvelles orientations de l’Etat en
matière d’assainissement.
 Au Ministère des Infrastructure et de l’Habitat, nous avons discuté avec le chef de
division chargé de la gestion des infrastructures d’assainissement (Réseau
d’égout) sur les impacts des DS sur les ouvrages d’assainissements ;
 A la Direction Nationale de la Statistique, nous avons cherché à savoir s’il n’y a
pas de données démographiques récentes sur les ménages.
 Au niveau des PME, nous avons interrogé les fondateurs (DG )sur leurs rôles
actuels en matière de GDS, leurs contraintes actuelles et les solution qu’ils
préconisent.

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III.2.1 La caractérisation des déchets solides

Elle a été une étape très importante de notre étude. Pour réaliser une telle tâche,
nous avons divisé la Commune de Kaloum en 3 zones. Selon la typologie de
l’habitat, dans chacune de ces zones, les déchets produits par un échantillon de 15
ménages pendant 2 jours ont été collectés puis analysés. L’analyse consistait à faire
un tri des différents éléments contenus dans les déchets solides, à les regrouper par
catégorie, à mesurer leur volume et à les peser afin de déterminer leur pourcentage
respectif.
Ainsi, nous avons utilisé des gants, des cache-nez, des bottes, un seau de 26,6 litres
et une balance.
Il faut noter que nous avons bénéficié du soutien des éboueurs des PME de pré-
collecte d’OM (Poubelle de Conakry et Lavenet) pour la pré-collecte et le transport
des ordures ménagères jusqu’au site de transfert où nous avons effectué la
caractérisation. Ils ont également participé au tri des ordures ménagères. Sur chaque
échantillon de 15 ménages, nous étions en moyenne 8 personnes pour faire l’analyse
pendant trois 3 h en moyenne.

Photo 2 : Caractérisation des OM de Kaloum

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III.2.2 L’observation de terrain


Au cours de notre phase de terrain, nous avons consacré quatre 4 jours pour sillonner
toute la ville en vu de répertorier les tas d’ordures et en mesurer l’impact sur
l’environnement et la santé publique. Ainsi, des photos ont été prises dans les endroits
publics de la ville.
Des observations sur l’état de la voirie, les bacs à ordures ont également donné des
compléments d’informations utiles à la suite de l’étude.

III.3 TRAITEMENT DES DONNEES


Le dépouillement des fiches d’enquête a duré deux semaines et a été fait sur EXCEL. Ce
travail nous a permis de dégager des tendances et des informations utiles à l’élaboration
du présent mémoire de fin d’études supérieures spécialisées.

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DEUXIEME PARTIE :
PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

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I. MILIEU PHYSIQUE DE LA ZONE D’ETUDE

I. 1. LOCALISATION DE LA ZONE D’ETUDE

La commune de Kaloum est l’une des 5 communes de Commune de la Ville de Conakry.


Elle a été créée en 1991, avec vingt-six (26) conseillers communaux, elle est limitée à
l’Est par les communes de Matam et de Dixinn.
A l’Ouest par les îles de Kassa et Fotoba (îles faisant parties de la commune), au Sud le
Port de Conakry (contenu dans la commune de Kaloum) et au Nord par l’Océan
Atlantique.

La superficie est de : 10,95 Km2


 La terre ferme s’étend du Pont Fidel Castro au Port de pêche de Boulbinet
couvrant une superficie de 3,85 Km2.
 Les différentes îles confondues couvrent 7,10 Km2.
 Au dernier recensement de la population pendant le révision de la liste électorale
de Décembre 2003, la statistique de la commune se présente comme suit :
 Population totale : 114 014 habitants
 Nombre de ménages : 14 422 [1]
 Elle comprend Onze (11) quartiers dont neuf (9) sur la terre ferme et deux sur les
îles, chaque quartier est dirigé par un conseil composé de quatre (4) membres.
Dans le cadre de cette étude, nous avons considérée exclusivement les neuf (9)
quartiers situés sur la terre ferme.

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Carte de la commune de Kaloum

Source : IGN 1982, France

I.2 LE CLIMAT DE LA VILLE DE CONAKRY


Le climat de Conakry est tropical sub-guinéen. Il comporte une saison sèche
d’Octobre à Mai et une saison humide pendant laquelle les précipitations sont de
grande intensité. Au sein de cette saison des pluies, il y a des mois de plus forte
pluviosité, à priori Juillet et Août où il tombent plus de 80% de la pluviométrie totale
dont 30%. La hauteur pluviométrique moyenne est 4,2 m par an avec des extrêmes
de 3m et 5,7m enregistrés respectivement en 1968 et 1954 (Source, service
météorologique de Conakry). [PADEULAC, 1993]
L’humidité relative mensuelle varie de 69 à 88% et la température moyenne est de
27°C. les vents prédominants durant toute l’année sont les vents d’Ouest, chauds et
humides (mousson, brises marines) excepté le mois de Décembre pendant lequel
souffle l’harmattan, vent d’Est froid et sec.

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Les vents d’Ouest pouvant tourner au N-W en saison sèche et S-W en saison des
pluies sont faibles en général et ne dépasse que très rarement 7 à 8m/sec pour
atteindre au maximum 20 m/sec. [PADEULAC, 1993]

I.3 L’HYDROGRAPHIE VILLE DE CONAKRY


De nombreux cours d’eau drainent les eaux de surface et de la nappe. Il y’a plus
d’écoulement dans la zone nord. Les principaux cours d’eau sont : Kennia, Kakimbo,
Kaporo, Tabolonkhouré, Bassia, Kissosso, Pimpokote .Quelques uns de ces
écoulements forment avec les cours d’eau venant du mont Kakoulima d’importantes
méandres dans les zone marécageuses.
Dans le cas de zones non urbanisées de cette région, sur une hauteur pluviométrique
de 4,2m le ruissellement total ne dépasserait pas 1m ; l’évapotranspiration par la
couverture végétale serait de 1,5m environ et la quantité d’eau infiltrée de l’ordre de
2m. Ce bilan hydrologique semble peu fiable si on tient compte de la topographie du
site de Conakry souvent accidenté ; de la nature des sols souvent imperméable ou
rapidement imbibés ; de l’importance relative de la couverture végétale et de la
grande intensité des pluies.

Le soubassement de la presqu’île de Conakry comporte deux horizons aquifères :

1. une nappe superficielle se localise dans la couche A à moins de 5m de


profondeur en général. Elle est peu profonde, se recharge rapidement et
devient sub-affleurante pendant la saison des pluies.
2. La deuxième nappe se trouve dans la couche C. Cette nappe a déjà été
exploitée par des forages pour l’approvisionnement en eau de la ville et aussi
par des privés (puits très profonds). Cette nappe doit faire l’objet d’une grande
protection car des excavations qui pénétreraient la couche la couche B ne peut
entraîner sa contamination par la nappe aquifère phréatique déjà polluée.
[PADEULAC, 1993]

La capacité des sols et la profondeur de la nappe phréatique et de la cuirasse latéritique


varient considérablement à l’échelle de la ville et même d’un quartier. Une centaine de
tests d’infiltration ont été effectués et les résultats indiquent des niveaux de perméabilité

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variant de 10 l/m2/ jour dans les zones rocailleuses et argilo-sableuses à 60 l/m2/ jour
dans les sols sableux et graveleux. Sur la majeure partie du site couvert par les
sondages, la perméabilité se situe entre 30 et 40 l/m 2/ jour.

I.4. SOLS ET VEGETATION DE LA VILLE DE CONAKRY :

La cuirasse latéritique affleure sur les vastes surfaces de la crête. Elle est
couverte dans les replats d’une couche de terre argileuse en pâte de grains fins de
quartz très homogène, pratiquement imperméable. Sur les fortes pentes les sols sont
squelettiques et constitués de limons gravillonnaires d’une profondeur inférieure à
10cm de limons sableux qui repose sur une couche de 50 cm d’argiles sableuses
avec induration gravillonnaire. Dans les zones marécageuses les sols sont constitués
d’alluvions limono-sableuses à engorgement permanent ou temporaire d’eau salée.
[PADEULAC, 1993]

La végétation est essentiellement constituée :


 de forêt galerie dans les talweg des cours d’eau ;
 de forêt classée sur des pépinières réduits : 13ha à Enta ; 30ha à Dapompa et
une dizaine sous forme de périmètres de protection des têtes de sources à
Kissosso ;
 de mangroves rhizophores et avicenia dans les zones marécageuses

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II. MILIEU HUMAIN

II. 1 EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE

Après le recensement général de la population en 2003, la commune de Kaloum


comptait 107 860 habitants répartis en 13 687 ménages, selon une taille moyenne de 8
habitants/ménage.
Le graphique suivant représente la répartition de la population par quartier en 2003 :

Répartion de la population par quartier en 2003


Coronthie

Almamya

Boulbinet
4 724 18 761
8 704 Sans-Fil
9 760
Manquépas

11 722 14 837 Sandervalia

Tombo
11 992 13 889
13 471 Kouléwondy

Teminetaye

Figure 1 : Répartition de la population de Kaloum par quartier en 2003

Ce graphique montre que Coronthie est le quartier le plus peuplé de la commune. Cela
résulte du fait que ce quartier est caractérisé par la prédominance des habitats de bas
standing (village des autochtones de la commune) avec des concessions communes et
des familles élargies.
Téminetaye est le quartier le moins peuplé cela est dû à plusieurs raisons parmi les
quelles on peut citer la petitesse de sa superficie par rapport aux autres quartiers et le
fait qu’il soit occupé par des « Terminés », pêcheurs de métier , originaires de la Sierra
Léone.
Avec un taux d’accroissement estimé à 6% cette population connaîtra une augmentation
très importante dans le futur.

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La figure suivante représente l’évolution de la population en 2003 et en 2013 :


Evolution de la population de 2003 en 2013
Population

40 000

35 000 33598

30 000
26571
24873 24125
25 000
21476
20992
20 000 18 761 17479
15588
14 837 13 889 13 471
15 000
11 992 11 722
10 000 9 760 8 704 8460

5 000 4 724

e
bo
e

as
ya

il

l ia
ne

dy

ay
-F
i
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m
ép

va
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éw
Sa
or

nd
Bo

m
an
Al
C

ul

Te
Sa
M

Quartiers Ko Population en 2003


Population en 2013

Figure 2 : Evolution de la population de 2003 à 2013

Ce graphique montre qu’avec un taux d’accroissement annuel de 6%, la population


de Kaloum va presque doubler tous les 10 ans.

II .2 REPARTION DE LA POPULATION SELON L’ETHNIE


De l’enquête ménage, nous pouvons dire que la composition ethnique de la
commune de Kaloum est présentée par le graphique suivant :

Ethnie du chef de ménage

11% 5% 2%

11%

71%
Soussou Malinké Autres Peulh Forestiers

Figure 3 : Les ethnies de la commune de Kaloum

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Le graphique ci-dessus donne une idée sur la composition ethnique de la population


de Kaloum. Cette population est composée à 71 % de Soussou. Les Malinkés et les
autres (les Sénégalais et les Libanais) constituent le groupe minoritaire le plus
important de la commune (11% chacun) ; viennent ensuite les Peulhs et les forestiers
qui représentent respectivement 5% et 2% de la population enquêtée.

II .3 REPARTITION DE LAPOPULATION SELON LA RELIGION

Les résultats de l’enquête ménage ont révélé les religions suivantes :

Répartition de la population selon la


religion
10%

90%
Musulman Chrétien

Figure 4 : Répartition de la population selon la religion

Ce graphique montre que la majorité de la population de Kaloum est constituée de


Musulmans (90% des ménages enquêtés) contre seulement 10% de chrétiens.

II. 4 LES PRINCIPALES ACTIVITES DE LA POPULATION

Activités principales de la population

Ménagères

11% Administrateurs
28%
16%
Artisants
19% 26% Commerçants

Retraités

Figure 5 : les activités principales de la population


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Commune administrative, économique et ancien fief colonial la plus grande partie des
chefs de ménage sont des veuves qui ont pour activité principale le ménage (28% de
l’échantillon enquêté).
Zone d’implantation des premières écoles de Conakry, la population de Kaloum est
constituée de 26% d’administrateurs et de 11% de retraités.
Située au bord de l’océan Atlantique une bonne partie de la population de Kaloum
(19% des ménages enquêtés) s’investie dans la pêche artisanale, la confection des
rotins, la peinture et la menuiserie.
Parmi les ménages interrogés, 16% font le commerce. Cela peut être expliquer par
l’existence dans la commune une coopérative de femmes qui a pour vocation le
fumage des poissons frais et la vente du poisson (fumé ou frais).

TYPOLOGIE DE L’HABITAT

D’après les observations de terrain et les discussions avec les autorités locales, nous
avons divisé la commune de Kaloum en 3 catégories de zones en fonction, du type
d’habitat dominant et des matériaux de construction.
La Commune de Kaloum regroupe les anciens fiefs de la colonisation, les quartiers
résidentiels de haut standing (Cité des Nations), des moyens standing et de bas standing
(des constructions en banco, concession commune avec une forte promiscuité), les
centres administratifs ( les Ministères, les ambassades, les banques etc.) et
commerciaux ( marché Niger, marché Nyinghéma et des super marchés modernes) avec
des immeubles à grande hauteur (cité chemin de fer) et une trame régulière découpée
en rectangle de 160m x 60 ou 200 x 80m, desservie par des voie de 10 à 15m d’emprise.
Les parcelles sont grandes (1000m2 en moyenne). Ses quartiers sont dotés de tous les
réseaux d’infrastructure.
La figure ci-dessous montre la répartition en pourcentage de la surface occupée par
chaque standing :

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Répartition des surfaces par standing


d'habitat

13%
Bas Standing
45%
Haut Standing
41% Moyen Standing

Figure 6 : Répartition de la population par standing d’habitat

Ce graphique montre que 45% des maisons de la commune sont des habitats de bas
standing, 13% des maisons sont des habitats de moyen standing contre 41% de haut
standing.

Conclusion partielle

Cette étude montre que la population de Kaloum n’est pas repartie de façon uniforme. Le
nombre d’habitant varie d’un quartier à un autre. Le quartier le plus peuplé est un
quartier de bas standing (Coronthie) avec 18 761 habitants en 2003.
Avec un taux d’accroissement annuel de 6%, la population à majorité musulmane
(90% des ménages enquêtés) avec une prédominance de l’ethnie soussou (71% des
ménages interrogés) va doubler tous les 10ans. La répartition spatiale du type d’habitat
montre une légère dominance de l’habitat de bas standing (45%) par rapport au haut
standing (41%) et le moyen standing. Pour subvenir à leurs besoins vitaux les citoyens
de Kaloum exerce beaucoup d’activités dont les plus dominantes sont : le ménage
l’administration, le commerce et l’artisanat. Il est important de noter que c’est dans cette
commune que les commerçants libanais et les sénégalais habitent.

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TROISIEME PARTIE :

ETAT DES LIEUX DE LA GESTION DES OM

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CHAPITRE I : DIAGNOSTIC DE LA GESTION ACTUELLE DES DECHETS SOLIDES


DE KALOUM

Dans ce chapitre, nous allons faire l’historique de la gestion des déchets solides de la
ville de Conakry puis, présenter et analyser les résultats de l’enquête ménage qui a été
menée dans le cadre de cette étude. Après cette analyse, une présentation de la gestion
actuelle des déchets solides de la Commune de Kaloum sera effectuée.

I. EVOLUTION HISTORIQUE DE LAGESTION DES DECHETS SOLIDES A


CONAKRY

Dés les années 1980, une pression importante s’est exercée sur les centres urbains en
général et sur la capitale Conakry en particulier. Celle-ci connaît une croissance
démographique très rapide (estimée entre 4% et 6% par an) qui s’accompagne d’une
extension périphérique spontanée, non contrôlée et anarchique. Les équipements
primaires ne sont pas en place et les services basiques ne sont pas assurés.
En ce qui concerne les déchets cette situation a engendré un état catastrophique : ils
sont déversés dans les caniveaux des eaux pluviales, dans les rivières et en bordure de
mer.

1.1 GENESE ET ECHEC DE L’UNITE DE PILOTAGE DES SERVICES URBAINS


Devant cette situation largement dégradée, l’Etat inscrit la gestion des déchets solides
dans les projets d’urbanisme de la ville et crée en 1987, sous la tutelle du Gouvernorat,
l’Unité de Pilotage des Services Urbains (UPSU). Cette unité, qui fût opérationnelle en
1988 dans le cadre du 1er projet urbain soutenu par la Banque Mondiale était chargée de
la collecte, du transfert et de la mise en décharge des déchets. Les producteurs de
déchets (ménages, unités marchandes ou industrielles, établissements publics, etc.) ne
supportaient aucune charge financière.
Au cours de la période 1988-1992, L’UPSU a assuré une couverture systématique de la
ville avec un taux de collecte avoisinant les 70%. L’unité disposait alors d’une flotte de 43
véhicules pour le transport des déchets, de 140 conteneurs, d’une chargeuse, d’un

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Commune de Kaloum

bulldozer et d’un élévateur et opérait avec un effectif de 418 personnes. Son budget
annuel était de l’ordre de 1,1 milliard GNF soit 91 666 667 fcfa. Ce budget était assuré
d’une part par le gouvernement, la BND et les crédits de l’IDA, et d’autre part par le
gouvernorat de Conakry .Le 2ème Projet urbain avait prévu de financer de façon
dégressive l’UPSU de 1990 à 1993 et faire place à compter de 1994 à un système de
financement alternatif totalement local.
A la fin de 1993, l’Etat et la Banque Mondiale ont donc interrompu toute participation au
financement de l’UPSU ce qui a engendré des difficultés financières de l’unité et une
réduction de sa capacité d’intervention. Ces difficultés ont été traduites par la situation
suivante :
- le matériel devenu vétuste, ne comptait plus que 9 véhicules de transport et 1
bulldozer,
- le taux de collecte a chuté pour se situer à 10%
- l’effectif de l’UPSU a été réduit à 353 personnes.
La chute des activités de l’UPSU a entraîné une situation d’insalubrité très remarquée
sur le plan environnemental et sanitaire. Cette situation s’est caractérisée par :
- la réapparition des dépôts sauvages dans les rues, les caniveaux, en bord de mer, sur
les voies ferrées, etc. ;
- la prolifération d’insectes et de rongeurs au niveau de ces dépôts ;
- l’envol des déchets par le vent et leur entraînement par l’eau lors de la saison des
pluies et accumulation au niveau des voies principales de la ville, entravant toute
circulation ;
- le dégagement de fumées toxiques, suite au brûlage des déchets au niveau de la
décharge
- la dégradation de la santé des récupérateurs et des populations riveraines à la
décharge.
Comme solution palliative, le Gouvernement organisait chaque fois que la ville est
engorgée de déchets des opérations dites “opération coup de point poing“. Pour ce
faire, les camions de l’administration, de l’armée, des transports privés et des grandes
entreprises de la ville étaient mobilisés. Avec une cinquantaine de camions, 3 à 4 pelles
chargeuses et un grappin, le personnel de l’UPSU et quelques hommes de l’armée
étaient chargés pendant 2 à 3 week-end successifs de nettoyer les parties accessibles

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Commune de Kaloum

de la ville et plus particulièrement les zones sensibles (grandes voiries,zones


administratives, etc.).

1.1. LE PROGRAMME TRANSITOIRE DE GESTION DES DECHETS

Face à la gravité et l’urgence de la situation, l’Etat a opté en 1997 pour un nouveau


système de gestion des ordures ménagères, suite à une réflexion engagée
conjointement par le Gouvernement et les collectivités locales avec l’appui de la banque
mondiale dans le cadre la préparation du 3ème projet urbain (PDU3). Ce programme
d’urgence, dénommé “ Programme Transitoire de Gestion des Déchets’’ (PTGD) est
basé sur les principes suivants :
- la subdivision de la ville en 34 zones de collecte,
- l’affectation de ces zones a des PME par voie d’appel d’offre
- l’aménagement de points de regroupements pour le transfert des déchets
- la dissolution de l’UPSU et son remplacement par le Service Publique de
Transfert des Déchets (SPTD)
La chaîne de gestion des ordures ménagères a été ainsi répartie entre deux acteurs
principaux :
- les PME : une trentaine de petites et moyennes entreprises assurent la pré
collecte dans les 34 zones de la ville. Ils se font rémunérer directement auprès
des bénéficiaires ;
- le SPTD : Cette nouvelle entité publique, qui compte 87 personnes à la place des
353 employés de l’ex- UPSU, est chargée du transfert des déchets et de leur mise
en décharge.

Ces mesures ont permis de réduire les coûts de gestion des déchets solides car, la
pré-collecte qui était à la charge des institutions chargées de gérer les déchets
solides est maintenant supportée par les ménages producteurs de déchets. Cela a
permis également de sensibiliser la population sur les méfaits des déchets sur
l’environnement et la santé de la population.
Malgré l’accroissement de la population le budget de fonctionnement du SPTD a été
fixé à 800 000 000 fg soit 66 666 667 fcfa.

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II. ANALYSE DES RESULTATS DE L’ENQUETE MENAGE

I.1 COMPORTEMENT DE LA POPULATION DE LA COMMUNE DE KALOUM FACE


AUX OM

I.1.1 Lieux de stockage des OM


L’enquête auprès de 275 ménages de la Commune a donné les résultats suivants :
Pourcentage

Lie ux de Stock age de s OM


80%
70% 68% 69%
66%
63%
60% 56% 52% 52% 56%
50% 49% 46% 46% 48% 45%
40% 40%37% 36%
32% 31% 34%
30% 28%
20% 16%
11%
10% 8% 8%
3%
0%
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B

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Dans la
T

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Cour
Quartie rs (com m une ) Autres

Figure 7 : Lieux de stockage des OM

Ce graphique montre que dans 56% des cas, les déchets produits sont stockés dans la
cour ; ce comportement prédomine à Kouléwondy et Tombo où, nous avons enregistré
respectivement 69% et 68% des cas. Par contre, 36% des ménages enquêtés stockent
leur production devant la cour ; ce cas prédomine à Coronthie et Manquépas avec
respectivement 49% et 48% des ménages enquêtés.

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I.1.2 Types de poubelles utilisées


Les types de poubelles utilisées sur l’ensemble de la commune se présentent comme
suit :
Bidon
Poubelles utilisées
Pourcentage

coupé de
120 20L
100 Sachets
100 87
76 80
80 72 70
62 68
60 Par terre
60 52
40 32 29
24 24 25 19
20 16 11 16 20
6
1115
8 3 83
Vieux
3 3 récipients
0
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Quartie rs (Com m une )

Figure 8 : Type de poubelles utilisées

Ce graphique montre que dans la commune de Kaloum, 2,9% des ménages déposent
leurs ordures ménagères par terre contre 70,2% des ménages qui utilisent à cet effet de
vieux récipients (Vieux seaux, Vieille marmite, Cuvettes, etc.).
Les « poubelles » rencontrées au cours de l’enquête en fait sont des bidons de 20l
coupés (18,5% des ménages en disposent) et des vieux sacs de riz (8, 3% des ménages
en disposent).
Pour les ordures ménagères déposées par terre, les quartiers Tombo et Teminetaye
occupent respectivement la première et deuxième place avec 24% et 18,5% des
ménages enquêtés dans ces deux quartiers.

I.1.3 Devenir des ordures ménagères

Le devenir des déchets produits a été étudié à travers l’enquête menée auprès des
ménages de Kaloum. Le graphique ci-dessous présente les tendances des réponses sur
l’ensemble de la commune.

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Contribution à l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la
Commune de Kaloum

Devenir des OM
120%
Pourcentage

Autres
100% 100% 100% 100% 100%
89%
80% dépôt
71% 72%
balayeuses
60% 46% 52% Ramassées
46% 38% par PME
44%
40%
Emportées
20% 11% 11% par la pluie
16% 12%
7% 5% Bord de
0%
mer

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brûlées

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A
O

Quartiers (Com m une)

S
K

Figure 9 : Devenir des OM

D’une manière générale, les déchets produits au niveau des ménages sont ramassés
par une PME de pré-collecte des OM. Cette pratique est en effet reconnue par 72% de
l’échantillon interrogé. Les quartiers Tombo, Kouléwondy et Almamya se démarquent
des autres, car, 100% des ménages enquêtés dans ces quartiers font évacuer leurs OM
Par une PME.
Le second mode d’évacuation des OM reste les tas d’ordures amassées par les
balayeuses recrutées par la mairie pour nettoyer les artères principales. En effet 12%
des ménages interviewés jettent leurs OM sur le tas des balayeuses. Cette pratique
prédomine à Téminetaye et à Sanfil avec respectivement 48% et 38% des ménages
enquêtés dans ces quartiers.
5% de l’échantillon interrogé dans la commune jettent les OM dans les canaux
d’évacuation des eaux pluviales. Cette pratique prédomine à Manquépas et Coronthie
avec respectivement 44% et 7% des ménages interrogés dans ces quartiers.
Au de notre enquête, nous avons constaté qu’à Kaloum très peu de ménages brûlent
leurs OM (4% des ménages enquêtés à Kaloum et 2% des ménages enquêtés à
Coronthie).

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Contribution à l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la
Commune de Kaloum

I. 2 ETAT DE SATISFACTION DE LA POPULATION PAR RAPPORT A LA GESTION


ACTUELLE DES OM
Un des volets de cette étude a été l’évaluation du degré de satisfaction ou de non
satisfaction des ménages de Kaloum quant à l’efficacité des systèmes actuels de gestion
des déchets solides qu’ils produisent. Ainsi les résultats suivants sont obtenus à partir de
l’enquête ménage :
Pourcentage

Etat de satisfaction de la population

120%
100% 96% 100%
84%
80% 69% Non
64%
60% 56% 56% 52% 58% Oui
51% 48%
44% 44%
40% 39% 42% 36%
31%
20%
4% 6%
0%
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Quartiers (Com m une)

Figure 10 : Etat de satisfaction de la population

Ce graphique montre qu’au niveau de la commune de Kaloum, 64% des ménages


enquêtés ne sont pas satisfaits de la gestion actuelle des OM. Cette non satisfaction
prédomine à Téminetaye, Coronthie et Sanfil avec respectivement 100%, 96% et 84%
des ménages enquêtés dans ces quartiers.
Par contre 36% des ménages se disent satisfaits de cette situation actuelle. Cette
satisfaction a été constaté à Almamya (69% des ménages enquêtés) et Boulbinet (51%
des ménages enquêtés). Pour mieux comprendre l’état des uns et des autres, nous
avons cherché les raisons de leur satisfaction ou de leur non-satisfaction. Les résultats
obtenus sont consignés dans les tableaux mentionnés dans l’annexe.
Il ressort de ces tableaux que sur les 36% des ménages qui sont satisfaits, 93,3%
évoquent comme raison la régularité des PME dans leur secteur.
Concernant les 64% des ménages qui ne sont pas satisfaits de la gestion actuelle des
OM :
 60,23% évoquent des problèmes d’irrégularité des PME dans leur Secteur ;

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Contribution à l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la
Commune de Kaloum

 12,28% disent qu’ils ne sont pas satisfaits car les points de regroupement sont
très éloignés de leur quartier ;
 12,28% affirment que les PME sont complètement absentes dans leur zone ;
 8,18% pensent que l’Etat doit s’impliquer davantage dans la gestion des OM ;
 1,75% Seulement de ces ménages parlent des risques de maladie liés à la
mauvaise gestion des OM.

I.3 LES SOLUTIONS PRECONISEES PAR LES POPULATIONS POUR RESOUDRE


LE PROBLEME DES OM

A la suite de l’évaluation du degré de satisfaction ou de non-satisfaction des ménages de


Kaloum, nous avons bien voulu appréhender les solutions préconisées par ces ménages
pour améliorer la situation actuelle. Les résultats obtenus sont représentés par le
graphique suivant :

Solutions proposées par les m énages Poubelle Améliorée et


régularité des PME
1% Régularité des PME
1%
9%
Aucune Solution Proposée
24%
11% Equiper les PME

Remplacer les charettes


3% par les camions
Indiquer un lieu de
3% regroupement des OM
Sensibiliser la population et
équiper les PME
Remplacer les PME
11%
existantes
19% Subvention des PME par
l'Etat
19% Motiver les charretiers et
les eboueurs

Figure 11 : Solutions proposées par les ménages


De ce graphique, il ressort que :

 23% de la population enquêtée proposent la régularité des PME ;


 19% des ménages enquêtés proposent qu’on équipe les PME en matériel de
travail ;
 11% préconisent le remplacement des charrettes par les camions ;
 11% suggèrent le remplacement des PME existantes par d’autres plus
compétentes ;
Mémoire de fin d’études supérieures spécialisées (DESS) 39
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Contribution à l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la
Commune de Kaloum

 9% pensent que l’Etat doit subventionner les PME ;


 3% demandent de sensibiliser les ménages et d’équiper les PME ;
 3% sollicitent qu’on indique un lieu de regroupement des OM ;
 1% proposent de motiver les charretiers et les éboueurs
 19% des ménages enquêtés n’ont pas proposés de solutions
L’analyse des priorités dans les solutions qui ont été proposées par les populations
fait ressortir que la régularité des PME de pré-collecte des OM est primordiale.

I.4 PARTICIPATION FUTURE DES POPULATIONS A LA GESTION DURABLE DES


OM DE LA VILLE

I.4.1 La participation globale des populations à la gestion des OM

Le dépouillement de l’enquête ménages a donné les résultats suivants :


Pourcentage

Participation Globale
120% 98% 95% 100% 100% 96% 100% 100% 94% 95%
100% 84%
80%
60%
40% 16%
20% 2% 5% 4% 6% 5%
0%
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Non Oui Quartiers (Com m une)

Figure 12 : Participation globale

Ce graphique montre que 95% des ménages enquêtés sont prêts à participer de façon
globale à la gestion des OM de Kaloum afin d’améliorer le cadre de vie. Les populations
qui n’ont aucune volonté de participer représentent seulement un pourcentage de 5%.
Cette volonté de participer est plus manifeste au niveau des quartiers Tombo,
Teminetaye, Manquépas et Almamya avec 100% des ménages enquêtés dans chacun
de ces quartiers.
Par contre la non participation est constatée de plus au niveau au niveau du quartier
Sanfil avec 16% des ménages.

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Contribution à l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la
Commune de Kaloum

I.4.2 La participation financière à la gestion des OM

Les résultats de l’enquête sont représentés par le graphique suivant :

Participation Financière
120%
93% 100% 92% 91% 94% 83%
Pourcentage

100% 84%
80% 68%
60% 56%60%
44% 40%
40% 32%
17%
20% 7% 8% 16% 9% 6%
Non
0%

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Quartiers (Com m une)

Figure 13 : Participation financière

A partir du graphique ci-dessus, nous pouvons dire que :


 83% des ménages enquêtés sont prêts à consentir un effort financier pour la
résolution du problème des OM ;
 par contre 17% des ménages enquêtés ne se sentent pas prêts à participer
financièrement ;
La volonté de participer financièrement à la gestion des OM est plus remarquée au
niveau des quartiers Boulbinet (100% des ménages), Téminetaye (96% des ménages),
Sandervalia (94% des ménages) et Coronthie (93% des ménages).
La non participation financière est surtout remarquée dans les quartiers Manquépas
(60% des ménages), Kouléwondy (44% des ménages) et Tombo (32% des ménages).
Il faut que noter le montant de la participation financière est le montant fixé actuellement
par les PME (2000 fg/mois soit 167 fcfa/mois)

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I.4.3 La participation physique

Les résultats du dépouillement des fiches d’enquête a donné les résultats suivants :

Participation phys ique


Pourcentage

120% 95%
100% 100%
91%
80% 78% 68% 60% 62% Non
60% 54% 62%50%50%
32% 46% 48% 40% 38% Oui
40%
22%
20% 5% 9%
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Figure 14 : Participation physique

Selon ce graphique, 38% des ménages enquêtés sont prêts à participer physiquement
(main d’œuvre) à gestion des OM. Cette volonté de participation est manifeste à
Boulbinet (95% des ménages) et Manquépas (60% des ménages).
Par contre, 62% des ménages enquêtés ne sont pas prêts à participer physiquement à la
gestion des OM. Cette volonté de non-participation est manifeste à Sandervalia,
Almamya et Coronthie avec respectivement 100%, 91% et 78% des ménages enquêtés.

En guise de remarque, nous attirons l’attention de tout un chacun sur les données
chiffrées qui sont à prendre avec précaution surtout en ce qui concerne la participation,
car donner une réponse est une chose, la sincérité en est une autre.

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II. LA FILIERE ACTUELLE DE GESTION DES DECHETS SOLIDES DE KALOUM

Les principales étapes de la gestion des déchets solides identifiées dans la commune de
Kaloum au cours de nos investigations sur le terrain se présentent comme suit :

II.1 LA PRE-COLLECTE

Dans la commune de Kaloum, Seules deux PME interviennent dans l’activité de pré-
collecte des OM. Il s’agit de
 Poubelle de Conakry :

Cette PME évolue à Kaloum depuis 1996, elle s’occupe de la pré-collecte des OM de la
zone 1 (composée des quartiers Téminetaye, Kouléwondy, Sandervalia, 1 secteur de
Tombo, 2 secteurs de Almamya et 3 secteurs de Manquépas) soit 4927 ménages (36%
des ménages de la commune) abonnés en 2003.
Comme personnel, Poubelle de Conakry compte à Kaloum :
- 6 animateurs repartis dans les différents quartiers ; ces animateurs
surveillent le travail des charretiers sur le terrain, règlent les litiges entre
les charretiers et les ménages et recouvrent la mensualité au niveau des
ménages.
- 10 pré-collecteurs chargés de faire du porte à porte pour prendre les OM et
10 éboueurs chargés mettre les OM pré collecter dans les bacs à ordures
au niveau du site de regroupement ou d’aider le charretier à pousser la
charrette sur la plate-forme aménagée.

 Lavenet :

Elle évolue à Kaloum depuis février 1983, elle s’occupe de la pré-collecte des OM de la
zone 2 (composée des quartiers Coronthie, Boulbinet, 1 secteur de Almamya, 1 secteur
de Manquépas, 2 secteurs de Tombo) soit 4944 ménages abonnés, ce qui représente
36,1% des ménages de la ville en 2003.

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Lavenet compte a son actif 11 charretiers ,11 éboueurs, 4 encadreurs chargés de


contrôler la qualité de la prestation des charretiers, régler les liges entre les charretiers et
les ménages, et, faire le recouvrement de la mensualité au niveau ces derniers. Ainsi, le
taux global de pré-collecte par les PME était de 72,1% des ménages de la ville.

Ces PME ont commencé leurs activités en 1997 par une sensibilisation des populations,
de porte à porte sur les dangers des déchets solides. Au cours de la même année, elles
ont mené des campagnes d’incitation (dons de poubelles aux premiers abonnés, premier
mois gratuit etc.) visant à amener les gens à s’abonner au service de ramassage des
ordures.
Après cette phase de sensibilisation, la Banque Mondiale par le biais de SPTD a financé
la formation de certains membres de ces PME en comptabilité et sur la manière de
travailler avec les ménages.

Ces PME sont encadrées et conseillés par un service du PDU3 au niveau duquel chaque
PME dépose mensuellement un rapport d’activité. Une équipe constitué d’un agent de
PDU3 et de SPTD descend périodiquement contrôlés les activités des PME sur le
terrain.

A ce jour, il faut noter que ces PME ne bénéficient d’aucune subvention. Les sources
de financement se résume aux recettes payées par les abonnés : 2 000 fg/mois par les
ménages, 10 000 à 15 000 fg/mois par les bureaux et 20 000 fg/mois par les hôtels et
les ambassades.

Comme matériel de pré-collecte, Lavenet dispose de 16 charrettes toutes vétustes dont


2 sont en réparation et une camionnette de 6m 3 pour évacuer les ordures des déchets
des hôtels.
Poubelles de Conakry quant à elle compte à son actif 10 vieilles charrettes et deux
camions lève conteneurs pour évacuer les déchets des deux marchés (Niger et
gnienguéma).

Les charrettes des PME sont à traction humaine et les 80% des éboueurs sont des
Sierra léonais car les guinéens refusent de faire ce travail. Ces éboueurs ont un salaire

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de base de 67 500 fg soit 5 625 fcfa et une prime allant de 10 000 à 30 000fg/mois (850
à 2 500 fcfa) selon la distance parcourue par l’éboueur et son sérieux dans le travail.
Quant à Poubelle de Conakry, elle paie 70 000 fg soit 5 850 fcfa comme salaire de base
et une prime allant de 15 000 à 25 000 fg (1 250 à 2 100 Fcfa) selon les mêmes critères
que Lavenet.
Ces éboueurs travaillent sur le terrain sans outils de protection (gants, cache-nez, bottes,
manteau).L’entretien avec les éboueurs nous a permis de comprendre qu’ils sont très
souvent victime d’accidents de travaille (blessures) et des maladies liées au contact des
ordures. Mais en cas de maladie, c’est la PME qui paie les frais médicaux et de
traitement des malades.

Les principaux problèmes rencontrés par les PME sont :


 l’inadéquation et l’insuffisance des poubelles au niveau des ménages ce qui rend
difficile la pré-collecte, car les ordures sont éparpillées aux devantures des
concessions ;
 la surcharge des ordures au niveau des sites de transfert qui ne sont pas évacués
cela oblige les charretiers à déverser les ordures par terre à coté des bacs à
ordures ou dans la mer pour vider les charrettes et retourner chercher le reste des
ordures chez les abonnés ;
 un recouvrement difficile de la mensualité car, certains abonnés ne paient pas
(30% selon les PME) ;
 le manque de collaboration de certaines autorités locales (chef de secteur et
Président de quartier) pour la sensibilisation et le recouvrement de la mensualité
au niveau des ménages ;
 la faiblesse des services de salubrité qui ne fournissent aucun effort pour mater
les non abonnés ;
 l’irresponsabilité de certains chauffeurs des camionnettes de la mairie qui
prennent les OM de certains ménages moyennant une somme d’argent ;

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Commune de Kaloum

Photo 3 : Charrette à traction humaine utilisée pour la pré-collecte

Les associations des femmes balayeuses de Kaloum :

Pour nettoyer les artères principales de la commune, la Mairie de Kaloum travail avec
l’association des femmes balayeuses de Kaloum. Cette association a un effectif de 100
personnes disséminées dans les différents quartiers. Chaque femme à un tronçon bien
délimité à balayer par jour. Elles travaillent très tôt, avant le lever du soleil. Elles balayent
et amassent les ordures au bord de la route et le matin les camions de la mairie au
nombre de sept (7) passent ramassés les balayures pour les évacuer dans la décharge
de la minière. Le travail des balayeuses est supervisé par les présidents de quartier, qui
rendent compte à un conseiller communal chargé de gérer les camions et les
balayeuses. Une femme balayeuse perçoit 50 000 fg /mois soit 4 200 fcfa /mois, un
chauffeur de camion touche 100 000 fg/mois soit 8 400 fcfa/mois et un éboueur est payé
à 70 000 fg/mois soit 5 850 fcfa/mois, les présidents de quartiers perçoivent une prime
pour leur rôle de superviseur. Les salaires et les frais d’entretiens des camions sont
prélevés dans le budget de la Mairie de Kaloum.

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II.2 LES POINTS DE REGROUPEMENT


Les déchets collectés par les PME auprès des populations abonnées sont véhiculés
jusqu’aux zones de transfert dites « points de regroupement ».
Dans la commune de Kaloum, il existait 5 points regroupements. Actuellement,
seulement 2 parmi les 5 fonctionnent. Un point de regroupement aménagés situé à
Coronthie et un point de regroupement non aménagé situé au bord de la mer à
Sandervalia.

Le point de regroupement aménagé : Consiste en une plate-forme bétonnée d’environ


600m2 (20m x 30m), aménagée de l’intérieur avec une pente d’accès pour la réception
des charrettes d’ordures ménagères collectés par les PME. Les ordures sont ensuite
déversées dans un conteneur de 20m3(au niveau de ce point de regroupement, il
n’existe que 2 bacs à ordures) placés au bas de la plate-forme (photo). Le déchargement
des ordures est donc facile et immédiat.

Photo 4 : Site de regroupement aménagé de Coronthie

Le point de regroupement non aménagé : les conteneurs de 20m3 sont placés dans des
terrains vagues. Les ordures collectées par les PME sont déversées à même le sol ;
elles sont ensuite transférées par les éboueurs dans les conteneurs. Contrairement au
déchargement dans les points de regroupements aménagés, ce type de déchargement
est très lent et pénible.

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Photo 5 : Site de regroupement non aménagé de Sandervalia

II.3 LA COLLECTE ET LE TRANSPORT DES DECHETS SOLIDES

Ces activités sont du ressort des services techniques du gouvernorat représentés par le
Service Publique de Transfert des Déchets.
Le Service Public de Transfert des Déchets (SPTD) est un service public administratif,
crée en 1997 pour remplacer l’UPSU. IL a pour mission d’assurer :
- la gestion des sites de transfert
- Le transport des déchets collectés par les PME jusqu’au dépotoir central
- La collecte et le transfert des déchets déposés au bord de la route et dans les
terrains vagues par les populations non abonnés
- La gestion du dépotoir de la ville “la décharge de la minière ’’.
Pour accomplir sa mission, le SPTD dispose d’un budget de fonctionnement de 800
millions fg soit 66 666 667 fcfa, financé par le gouvernorat.
Le SPTD dispose des moyens matériels suivants :
- 10 camions bennes basculantes de 12m3
- 5 camions lève conteneurs de 20m3
- 1 bulldozer
- 1 compacteur
- 1 pelle chargeuse
Ces moyens matériels sont en mauvais état sur les 5 lèves conteneurs, seulement 1 est
en bon état. En conséquence, les ordures sont entassées dans les sites de transfert
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sans être évacuées et les bacs à ordure débordent. Les charretiers sont contraints de
décharger les OM dans la mer dans ces circonstances. Dans le souci de réduire le coût
du transport, on assiste à une surcharge des camions. On notera de même qu’aucun
système n’est employé pour maintenir les ordures dans les camions (grillage ou filet par
exemple).
Les 10 bennes basculantes servent à collecter et transférer les déchets déposés au bord
de la route et dans les terrains vagues.
Les problèmes posés au niveau du rôle du SPTD vis-à-vis de l’abonnement des
producteurs de déchets apparaissent et se situent à trois niveaux :
- Les moyens limités du SPTD ne lui permettent d’évacuer que 5% des dépôts
sauvages créés par les populations non abonnées,
- S’il semble logique pour le SPTD d’évacuer les déchets non collectés par les
PME, les ménages non abonnés peuvent ne pas se sentir dans l’obligation de
s’abonner au service de pré collecte
- La création de dépôt sauvage au voisinage des ménages abonnés peut amener
ces derniers à résilier leurs contrats.
Le rôle du SPTD et sa position vis-à-vis des nouveaux abonnés potentiels doivent
être clarifiés et plus particulièrement analysés par d’éventuelles études.

Photo 6 : Camion de SPTD en action à la Décharge de la Minière

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II.4 LA MISE EN DECHAGE ET L’ELIMINATION

Les déchets collectés soit par les PME, à partir des abonnés, soit par le SPTD à
partir des dépôts sauvages, sont transférés des points de regroupement vers le
dépotoir de la ville où, ils sont déversés sans aucun traitement.
La décharge de la minière, dépotoir central de Conakry est située en plein centre ville
dans le quartier Hamdallye de la Commune de Ratoma. Elle couvre une superficie de
25 ha dont 15ha en exploitation.
Il s’agit d’une décharge sauvage où les ordures sont compactées et enfouies en vrac.
Pour diminuer les impacts de cette décharge sur l’Environnement le PDU en
collaboration avec le SPTD a aménagé un bassin pour un traitement naturel des
lixiviats.
Malgré tout cette décharge présente d’importants risques de pollution de
l’environnement :
- pollution des eaux souterraines et de surface
- nuisance olfactive due à l’émanation des gaz
- dégradation de la vie pour le voisinage immédiat (prolifération des rongeurs,
insectes, envols des papiers et des plastiques).
La ressource que constitue le gisement d’ordure est largement exploitée par les
populations les plus démunies.
De nombreux récupérateurs fouillent les déchets à la recherche de matériaux
recyclables. Ces matériaux sont le cuivre, l’aluminium, le fer et le caoutchouc. Ils sont
vendus aux petits ateliers de moulage et de forage. Toutefois il faut noter que les
pratiques de recyclage ont lieu tout au long de la chaîne de transfert, depuis le dépôt
des ordures devant les habitations, la collecte par les PME, la mise en dépôt sur les
points de collecte. D’un point de vue économique, il est possible que la revente de
certains déchets triés offre un complément de revenus non négligeable au niveau des
charretiers des PME.
En ce qui concerne l’exploitation du gisement de la matière organique que constituent
les ordures ménagères, une pratique courante consiste à l’utilisation des déchets
bruts ou criblés dans le maraîchage. Il s’agit d’un tamisage sommaire de matériaux
organiques plus ou moins naturellement décomposés issus des tas d’ordures stockés

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dans la décharge. Ce crible de décharge vendu comme « composte » peut présenter


un danger réel pour les maraîchers en plus de son heterogéneité et de la présence
de résidus dangereux tels que les seringues contaminées.
Actuellement une association a commencé à faire du compostage. Mais il n y’a pas
de débouchés pour le moment c’est pourquoi, les premiers composts produits sont
sous le hangar en attendant un preneur.
Le projet de fermeture de la décharge était prévu pour 2005.Par manque de
financement ce projet n’a pas encore vu le jour. Selon les autorités compétentes les
négociations sont en cours pour le financement. Les techniciens affirment que cette
décharge peut fonctionner encore pendant 3 ans.
Elle sera remplacée par la décharge de Kagbelen localisée à 47km de la ville.

Photo 7 : Incinération des ordures à la décharge de la Minière

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Bassin de traitement naturel du lixiviats de la décharge de la Minière

Conclusion partielle

La filière de gestion des déchets solides de commune de Kaloum peut être résumé par le
schéma suivant :

SCHE
SCHE MA
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Ce schéma montre que plusieurs acteurs interviennent dans la filière de gestion des
déchets solides de Kaloum. Les PME de pré-collecte (Lavenet et Poubelle de Conakry)
des ordures ménagères assurent la pré-collecte au niveau des marchés, les hôtels, les
centres administratifs et des ménages. Les déchets pré-collecte sont déposés au niveau
des points de regroupement dans des conteneurs de 20m 3. Cette pré-collecte est faite
avec des charrettes à traction humaine insuffisantes et en très mauvais état. Les frais de
cette pré-collecte sont supportés par les producteurs de déchets.
Les artères principales de la commune sont balayées par l’association des femmes
bayeuses de Kaloum. Ces femmes au nombre de 100 personnes sont renumérées par la
mairie de Kaloum. Les balayures sont collectées et transportées par les camions de la
mairie à la décharge de la minière.
Le SPTD financé par le gouvernorat transporte les déchets des points de regroupement
vers la décharge de minière où les déchets sont compactés et enfouis en vrac. Il assure
également le nettoyage des points noirs, la gestion des points de regroupement et
l’exploitation de la décharge. La seule précaution prise dans cette décharge est le
traitement naturel des lixiviats dans un bassin aménagé à cet effet. Cette décharge a
atteint ses limites et une autre décharge a été identifiée à Kagbelen situé à 43 Km de
Kaloum.

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CHAPITRE II : CADRE INSTITUTIONNEL ET REGLEMENTAIRE APPLICABLE A LA


GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS EN GUINEE

Le secteur de la gestion des déchets solides est régi en Guinée par un ensemble de
texte de lois, de décrets, qui sont actuellement en révision pour un enrichissement.
Le présent chapitre parle des contenus des principaux textes régissant la gestion des
déchets en milieu urbain.
Après, nous présenterons les différents acteurs et leurs rôles.

I.CONTEXTE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE DE LA GESTION DES DECHETS


SOLIDES DE LA GUINEE

Les textes ci-après caractérisent la réglementation dans la gestion des déchets en


Guinée :

 L’ordonnance n°045/PRG/87 portant code de l’Environnement,


 Le Décret D/04/065/PRG/SGG, du 04 Octobre 2004, portant Attributions et
Organisation du Ministère de l’Environnement,
 Le Décret n°055/PRG/SGG/97 portant création, Attribution et Organisation du
Service Publique de transfert des déchets de la ville de Conakry (SPTD),
 Les textes relatifs au contrôle de la propreté dans la ville de Conakry (décision
n°041, 042 et 043).
Le code de l’environnement a pour objet d’établir les principes fondamentaux
destinés à gérer et protéger l’Environnement contre toutes les formes de dégradation
afin de protéger et valoriser l’exploitation des ressources naturelles. Il permet de lutter
contre la pollution, les nuisances et l’amélioration des conditions de vies des citoyens,
dans le respect de l’équilibre de ses relations avec le milieu ambiant.
L’environnement guinéen constitue un patrimoine naturel. Sa conservation, le
maintien des ressources qu’il offre à la vie de l’homme, la prévention ou la limitation
des activités susceptibles de le dégrader ou de porter atteinte à la santé des
personnes et à leur bien sont d’intérêt général. Les populations ont l’obligation et la
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responsabilité de protéger leur environnement. Les organismes publics et privés qui


ont en charge l’enseignement, la recherche ou l’information sont tenus dans le cadre
de leur compétence de sensibiliser l’ensemble des citoyens aux problèmes de
l’environnement par :
 l’intégration dans leurs activités des programmes permettant d’assurer une
meilleure connaissance de l’environnement ;
 la diffusion de programmes d’éducation et de formation aux problèmes
d’environnement ;
 diverses formes de participation populaire sont encouragée : association
écologiques, groupement informel ou simples citoyens.
Le code dans son article 14 invite l’autorité administrative en charge de l’environnement
à susciter et faciliter la création et le fonctionnement d’associations de protection et de
mise en valeur de l’environnement tant au niveau local que national. Le code indique
également que l’autorité peut les associer aux actions et manifestations, de formation et
d’information des citoyens.

II. LES PRINCIPAUX ACTEURS ET LEURS ROLES

La gestion des déchets solides à Conakry telles que préconisent les textes en vigueurs
en République de Guinée est marquée par un jeu d’acteurs dont les compétences se
situent à quatre niveaux, à savoir :
 l’administration centrale où l’on regroupe les Ministères techniques et
Organismes sous tutelles ;
 l’administration locale ayant comme tête de file, le Gouvernorat de la ville de
Conakry et les structures associées au niveau local ;
 le secteur privé ou se trouve les PME ;
 le secteur associatif qui regroupe les ONG et Associations affinitaires
intéressées par la question de la gestion des déchets solides dans la ville.

Chaque groupe d’acteurs agit directement ou non à l’échelle de la ville avec des actions
plus ou moins précises selon la loi, le décret ou l’arrêté qui l’autorise, et les moyens et
stratégies mobilisés en concertation avec tous les acteurs intéressés.

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II.1. L’ADMINISTRATION CENTRALE

 le Ministère de l’Environnement : le Ministère des Mines et de L’Environnement


était jusqu’en 2004 chargé du contrôle des nuisances et des pollutions. Il
conduisait la reforme de la gestion des déchets.
L’Environnement au fil du temps apparaît comme une question préoccupante, parce que
l’air, l’eau le sol sont notre espace de vie. La réduction des conséquences négatives des
activités de l’homme sur ces milieux a amené le gouvernement guinéen à prendre une
décision et créer le Ministère de l’Environnement. Ce Ministère est chargé d’élaborer la
politique du pays en matière d’environnement. Il comprend la Direction Nationale du
Contrôle de la Qualité qui à travers sa Division Assainissement et hygiène est chargée
de :
 Concevoir, élaborer et mettre en exécution des stratégies et plans d’action pour
une gestion écologiquement rationnelle des déchets ;
 Contrôler régulièrement l’état de salubrité des habitations, des établissements
commerciaux et industriels et veiller à l’application des dispositions réglementaires
et en matière de salubrité et d’hygiène publique ;
 Instruire des dossiers administratifs et de demande d’agrément relatifs à
l’assainissement urbain et rural aux fins de formuler des avis techniques.
 Participer au plan et programmes d’assainissement collectifs et à leur mise en
œuvre ;
 Concevoir des programmes et projets d’assainissement et d’hygiène en milieu
urbain et rural et œuvrer à la recherche de leur financement ;
 Promouvoir l’implication effective des populations dans les actions
d’assainissement et d’embellissement en milieu urbain et rural ;
 Œuvrer à l’établissement des normes et/ou l’acquisition et l’utilisation des normes
nationales ou internationales d’assainissement et d’hygiène ;
 Formuler des avis sur les TDR d’installations et d’ouvrages d’assainissement
avant tout appel d’offre ;
 délivrer des visas techniques pour la construction et la mise en exploitation des
Infrastructures d’assainissement et d’hygiène en collaboration avec les services
techniques concernés ;

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 Suivre et contrôler les programmes et activités des petites et moyennes


entreprises (PME) et autres associations d’assainissement en milieu urbain et
rural ;
 Préparer des rapports périodiques d’activités.

 Le Ministère de la Santé Publique et des affaires sociales

Le Ministère de la santé publique agit dans les secteurs épidémiologiques et de


l’éducation sanitaire à travers d’actions prophylactiques et de formation, notamment à
travers la Division Promotion de la Santé. Cette Division comporte trois sections :
 santé scolaire et universitaire, service lié pour son fonctionnement au Ministère de
l’Education et pour ses agents au Ministère de la santé ;
 section éducation pour la santé qui a pour rôle de définir une stratégie de
communication, d’élaborer des messages et matériels didactiques ;
 section hygiène et environnement qui a pour charge d’élaborer le programme
d’hygiène du milieu (hygiène alimentaire, de l’eau, de la voirie, , hygiène de
l’habitat), d’en assurer le suivi et l’évaluation. Les services d’hygiène communaux
dépendent de cette section.

 Le Ministère de l’Enseignement pré - Universitaire

Avec l’appui de Institut Pédagogique National (IPN) et de l’UNICEF, ce ministère à


travers la Direction Nationale de l’enseignement élémentaire joue un rôle important
au niveau de l’enseignement sanitaire et environnemental notamment par
l’expérimentation du programme Enfant pour l’enfant dont les objectifs sont de
sensibiliser les enfants à l’hygiène et aux actions préventives.

 Le Ministère de l’infrastructure de l’habitat et de l’urbanisme (MIHU)

La Direction de l’Aménagement et de l’Urbanisme (DATU) est chargée de la


planification générale de Conakry et des villes de l’intérieur. La Division Etudes
générales et Planification spatiale fournit les données les données urbanistiques de
base sous forme de schéma directeur d’urbanisme. La division Urbanisme

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opérationnel fournit les plans détaillés des zones ou lotissements concernés. La


Division Voirie Urbaine Assainissement et réseaux divers dispose d’une structure
bureau d’études. Elle assure actuellement les maîtrise d’ouvrage et d’œuvre des
opérations d’équipement en réseaux de drainage d’eaux pluviales (études, passation
de marché, suivi de travaux).

 Le Ministère de l’Intérieur et de la sécurité (MIS)

La Direction de la salubrité publique contribue à la préservation de la santé publique par


le contrôle de la police sanitaire, de la salubrité et de l’hygiène publique en rapport avec
les services de santé, d’hygiène, de voirie et de l’élevage. Elle doit veiller notamment à la
salubrité des logements, carrés de construction, à la propreté et à l’hygiène de la voie
publique et des lieux publiques et des marchandises. Elle est constituée d’agents en
uniforme dont le rôle est principalement celui de la police.

II.2. L’ADMINISTRATION LOCALE

II.2.1 La ville de Conakry


La ville de Conakry (Ordonnances n° 2 du 5 janvier 1989 et n°4 du 21 Avril 1990) est à la
fois une circonscription administrative de l’Etat et une collectivité dotée de la personnalité
morale et de l’autonomie financière. Le gouverneur, désigné par le Chef de l’Etat est un
échelon déconcentré du pouvoir de l’Etat et l’exécutant des décisions de l’Assemblée
délibérante décentralisée (conseil de ville).

Objectifs et responsabilités :

Les services à caractère technique de la ville de Conakry assument le même type de


responsabilités que ceux des communes mais pour l’ensemble des problèmes dont la
dimension dépasse le cadre d’une seule des cinq communes. Ces responsabilités en
matière d’assainissement sont essentielles étant donné le caractère commun dans
l’ensemble de la ville de la plupart des problèmes dans ce domaine ( qu’il s’agisse
notamment du drainage des eaux pluviales, de l’évacuation des eaux usées par les
réseaux d’égouts et par le dépotage des produits de vidange, ou de l’élimination des

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produits industriels polluants, de l’évacuation et de l’entreposage des déchets solides


ménagers).
Les services de la ville ont ainsi à assumer les rôles suivants :
 planification des actions à partir des priorités présentées et discutées avec les
communes et les usagers autres que les ménages (ces derniers s’étant exprimés
dans le cadre des communes).
 programmation générale des opérations intéressant l’ensemble des domaines
concernés (ordures ménagères, drainage des eaux pluviales, élimination des
eaux usées, élimination des déchets polluants etc.) Cette programmation
concerne tant les investissements (neufs ou réhabilitation) que des opérations
d’entretien et la prestation des services courants (transport des déchets curages
des caniveaux etc.). La programmation touche à la fois les opérations et travaux
dont la maîtrise d’ouvrage appartient à la ville que les appuis que la ville apportera
à des opérations du ressort direct des communes ou des groupements d’usagers,
notamment en matière de micro – réalisations.
 études (réalisation ou commande) des projets et opérations en matière
d’assainissement préalables à la programmation et à la recherche de
financement. Les études d’exécution sont également de la responsabilité directe
des services de la ville si la maîtrise d’ouvrage n’a pas encore été déléguée.
 recherche et organisation du financement des actions planifiées (participation
financière des usagers privés et publics, contribution des communes, budget de la
ville, subvention et aides de l’Etat, Emprunts et dons auprès des sources
extérieures de financement).
 répartition des tâches de mise en œuvre des différents plans, programmes et
projets
 gestion et l’exécution des programmes et projets en matière d’assainissement qui
n’aurait pas fait l’objet d’une maîtrise d’ouvrage déléguée.
 définition des mandats de maîtrise des ouvrages déléguée confiée notamment
selon leurs compétences propres à l’établissement publique chargé des
opérations de développement des quartiers.
 Exécution des travaux et services non confiés contractuellement à des entreprise
privée et ne ressortant pas des responsabilités directes des communes, des
particuliers ou des usagers professionnels,

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 Suivi de la mise en œuvre de l’ensemble des plans, programmes et projets en


matière d’assainissement concernant la ville de Conakry.

Organisation

Les plans et programmes sont, conformément à la loi, discutés et votés par le conseil
de ville dans le quel la participation majoritaire des communes est assurée.
L’évaluation permanente des problèmes rencontrés et des résultats est aussi
présentée et discutée dans le cadre de ce conseil. La ville dispose déjà de services à
caractère technique déconcentrés dont le champ de compétence couvre une partie
des domaines de l’assainissement. Une part importante de ces services est assurée
par le SPTD.
Les décisions relatives aux domaines énumérés ci-dessus sont obligatoirement
soumises à la délibération du conseil de ville.

II.2.2 Les Communes Urbaines

(Ordonnances n° 3 du 5 janvier 1989 et n°19 du 21 Avril 1990, décrets


n°90/142/PRG/SGG)
Les communes sont conçues à la fois comme circonscription administratives de l’Etat (
avec des attributions d’intérêt général) et comme collectivité décentralisée dotée de la
personnalité morale et de l’autonomie financière ( avec des attributions d’intérêt local).
Elles sont divisées en quartiers, et les quartiers de Conakry sont les sections des
communes. L’Administration et la gestion de chaque commune sont assurées par un
organe délibérant : le conseil communal et un organe exécutif : le Maire (Ord.
019/PRG/SGG/90 portant formation, organisation et fonctionnement des Communes en
République de Guinée).
Objectifs et responsabilités

Les Services Communaux ont la mission d’observer et d’évaluer en permanence la


satisfaction des besoins des habitants et des professionnels sur le territoire de leur
compétence dans le cadre d’une démarche continue de planification et d’organisation
concernant l’assainissement. A ce titre ils sont impliqués dans la définition des priorités

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d’assainissement, dans l’amélioration de l’hygiène et de la salubrité des quartiers, dans


la sensibilisation de la population (par exemple à travers l’organisation de journées
d’assainissement).
Dans le cadre de la politique de privatisation et l’exécution des travaux et des services
intéressant l’assainissement, les communes ont également la responsabilité d’apporter
leur contribution à la promotion des activités, des groupements fonctionnels des artisans,
des PME et des micro – unités susceptibles de participer aux différents travaux et à la
fourniture des services déconcentrés. Elles ont à cet effet, à assurer le recensement
permanent des PME et des artisans existant dans le territoire de la commune. Les
communes sont enfin chargées de participer au financement et à la réalisation de
certains travaux ou services intéressant les infrastructures dont l’utilité est
spécifiquement de leur territoire ( par exemple des opérations de drainage de la voirie
tertiaire).
Organisation
Ces dispositions supposent que chaque Commune puisse mettre en place une
organisation pérenne et efficace de dialogue avec les quartiers, les groupements
d’usagers et de promotion, de coordination de l’ensemble des initiatives relatives à
l’amélioration de l’environnement.

II.3 LES ONG d’appuis techniques

Objectifs et responsabilités
les ONG apportent, en fonction de leur compétence, les appuis nécessaires d’une part
auprès des populations des quartiers, d’autres part auprès des entreprises et des micro-
unités qui ont en charge l’exécution des travaux et services en matières
d’assainissement.

Vis-à-vis des populations, elles sont chargées d’aider à :


 L’information de la population concernant les problèmes à résoudre, les solutions
techniques envisageables, les conditions financières nouvelles ;
 La formulation et la hiérarchisation des besoins en matière d’assainissement ;
 L’expression des solutions que les populations proposent d’y apporter
 La mise au point des projets individuels ou collectifs intéressant l’assainissement,

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Commune de Kaloum

 La mise au point des modes de gestion des équipements collectifs du quartier


 La formation dans les domaines techniques ou de gestion simples relatifs à la
mise en place et à l’entretien d’équipements individuels ou de groupes
 La conception et la réalisation de supports d’Information-Education-
Communication y compris pour les actions de promotion de la santé, la réalisation
des tests pour les matériels didactiques existants auprès des différents groupes
cibles, la proposition des adaptations à y apporter afin de les adapter

Vis-à-vis des entreprises et des micro-unités de quartiers, elles sont chargées d’aider à :
 La connaissance et la sélection des entreprises existantes susceptibles d’être
retenues dans le cadre des contrats de travaux ou de concession de services,
 L’identification des entrepreneurs nouveaux susceptibles de créer des PME ou
micro-unités intervenant dans le domaine de l’assainissement pour tout ou partie
de ses volets
 L’appui dans les domaines techniques et de gestion pour les PME concernées
qu’elles soient anciennes ou nouvellement crées,
 L’organisation des formations complémentaires nécessaires pour les
responsables des PME et pour leur personnel.
Organisation

Les ONG interviennent dans le cadre de contrats passés avec les institutions
publiques chargées de la gestion des programmes d’assainissement directement ou
par délégation (source, PADEULAC juin 1993).

II.4 Les entreprises privées


Dans le cadre de la politique de privatisation de l’exécution, les entreprises privées
ont un rôle croissant à jouer en matière d’assainissement.
Responsabilités

Le rôle principal des entreprises privées est celui d’assurer l’exécution d’un grand
nombre des travaux et des prestations de services découlant des programmes
d’action en matière d’assainissement dans la ville de Conakry. Elle a également à

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assurer diverses tâches d’études préparatoires aux investissements à réaliser par


l’Etat ou la ville.

III.ANALYSE CRITIQUE DE LA SITUATION ACTUELLE

Sur la base des rencontres avec les intervenants impliqués dans le gestion des déchets
solides et les résultats des enquêtes socio-économiques, il est possible de tirer un
certain nombre de conclusion sur la situation actuelle des déchets solides la Commune
de Kaloum.
Ainsi nous avons observé et constaté les faits décrits ci-après :

III.1 MAUVAISE GESTION DES DECHETS SOLIDES

Les deux PME (Lavenet et Poubelle de Conakry) évoluant dans la commune ne couvrent
pas tous les quartiers. Les quartiers comme Téminetaye, Coronthie et Sanfil ne bénéficie
pratiquement pas du service de ces PME.
Les quartiers abonnés à ces PME sont en majorité non satisfaits du service rendu par
ces PME à cause de l’irrégularité des charretiers.
Les PME quant à elles affirment que les ménages ne payent pas régulièrement leur
mensualité c’est ce qui les pousse à résilier le contrat.
Les ménages non abonnés sont donc obligés de jeter les OM dans les fosses
d’évacuation des eaux de pluie, au bord de la mer, dans les terrains vagues, au niveau
des tas des balayeuses des artères principales.
La brigade de salubrité de la commune ne joue pas son rôle. Elle n’intervient que pour
réprimander certains vendeurs. Mais elle ne fait aucune action au niveau des ménages.

III.2 DES MOYENS MATERIELS INSUFFISANTS

Les PME évoluant à Kaloum n’ont pas suffisamment de charrettes pour assurer la pré-
collecte de toutes les OM produites à Kaloum. Le peu de charrettes dont ils disposent
(24 charrettes pour toute la Commune) sont toutes vétustes. Lorsqu’une charrette tombe
en panne c’est tout un quartier qui est pénalisé.
Il n’y a pas suffisamment de conteneur au niveau des points de regroupement (4
conteneurs pour toute la Commune).
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Actuellement Il n’y’ a qu’un seul camion lève conteneur en service pour toute la ville de
Conakry. Ce manque de Camion fait que les OM séjournent assez longtemps au niveau
des points de regroupement. Une fois les conteneurs remplis les charretiers déversent
les ordures dans la mer (site de Sandervalia) ou alors, ils forment un gros tas d’ordures
au niveau du site (site de Coronthie) ; et quant le vent souffle les plastiques et autres
ordures légères s’éparpillent dans le quartier.
La décharge de la minière est une montagne (de 30 à 50m d’ordures compactées
(source, Peureux/ Soumah, 2006) d’ordure qui ne respecte aucune norme
environnementale (la hauteur d’une alvéoles varie entre 5 et 10m ; source, WETHE,
2001).
Cette décharge située en plein centre ville est devenue une véritable source de pollution
de tous les milieux récepteurs (l’eau, l’air et le sol).

III.3 MOYENS HUMAINS ET FINANCIERS

Dans la commune près de 80% des charretiers sont des Sierra léonais car les guinéens
‘’ refusent’’ d’exercer cette activité à cause de la mauvaise rémunération et les risques
aux quels ils sont exposés. Le jour où ces léonais décideront de rentrer chez eux
comment la pré-collecte se fera - t’elle à Kaloum ?
Le budget annuel du SPTD est de 800 000 000 fg/an soit 66 666 667 fcfa/an pour
assurer la collecte des OM de toute la ville de conakry. De nos jours, avec l’inflation
spectaculaire de la monnaie guinéenne et l’augmentation du prix du carburant et du
lubrifiant, ce montant est devenu insignifiant pour assurer la collecte des OM de Conakry
en général, et de la Commune de Kaloum en particulier.
En plus nous avons noté que les PME manquent de personnel qualifié. En fait, l’objectif
des PME est de réaliser un bon résultat économique. Elles n’ont aucun souci de
protection de l’environnement. Nous pensons que le Ministère de l’Environnement doit
s’impliquer d’avantage dans le processus de pré-collecte et de collecte pour assurer la
protection de l’Environnement.

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III .4 LES PROBLEMES INSTITUTIONNELS

Dans la commune de Kaloum, la gestion des déchets solides n’est pas encore bien
organisée. Les attribution et les compétences sont éparpillées au sein de plusieurs
structures de gestion des DS (Ville de Conakry, Ministère de L’environnement,
Commune de Kaloum, PDU3), ce qui entraîne :
 des difficultés à mettre en place une politique cohérente et intégrée.
 des difficultés à mobiliser les ressources financières nécessaires au
développement du secteur. Le nombre élevé d’interlocuteurs et l’absence de plan
directeur opérationnel ne favorisent pas l’accès aux financements internationaux.
Les bailleurs de fonds sont en effet pas prêts à investir dans des projets
ponctuels dont la pérennité n’est d’ailleurs pas assurée en raison de l’absence de
politique tarifaire permettant de couvrir au moins les coûts d’exploitation et
d’entretiens.
A cela, il faut ajouter :
 le manque de législation : de façon général, on constate le manque de textes
réglementant la gestion des déchets solides sur le territoire communal.
 Manque d’un engagement politique : ceci se traduit par un manque de
structuration et de formation technique. En plus au plan national, on note
l’absence d’une volonté forte du gouvernement d’assurer la protection de
l’Environnement, notamment par des textes législatifs plus contraignants. En
outre, les campagnes de sensibilisation, d’information et éducation de la
population pour l’hygiène ne sont pas réalisées par manque de dynamisme et
d’engagement politique des conseillers Municipaux, des présidents de quartiers
et des responsables administratifs.
 Manque d’un cadre de concertation entre les différents acteurs: la
concertation entre les différents acteurs du secteur des déchets solides (le
Gouvernorat, la Mairie, la Direction Nationale du Contrôle de la Qualité de Vie, le
PDU3) n’existe presque pas.
Le rôle que doit assumer chacun des intervenants est mal défini, et mal connu. Il en
résulte une certaine confusion relative aux responsabilités de chacun et un
relâchement dans le suivi des diverses activités inhérentes à la gestion des déchets
solides.

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 Faiblesse de la communication

Une autre lacune reste l’insuffisance dans les échanges d’informations entre la
population et la municipalité. La population n’est presque jamais informée des
activités de développement de la commune. L’existence des Maires est remarquée
par les populations seulement à l’approche des élections.

 Le faible niveau de conscience citoyenne :

Cette difficulté se traduit par l’insuffisance de contribution financière aux efforts de


propreté et par des comportements peu recommandables et pas responsables
(abandon des déchets dans la mer, dans les terrains vagues, dans les caniveaux,
dans les regards des réseaux d’égouts etc.).

L’ensemble de ces lacunes et problèmes ont des conséquences visibles sur


l’environnement urbain et l’écosystème qui la ceinture.

IV.IMPACTS POTENTIELS DES DECHETS SOLIDES SUR L’ENVIRONNEMENT ET


LA SANTE PUBLIQUE

La gestion des déchets solides de la commune de Kaloum au stade actuel, reste


confrontée à d’énormes difficultés qui sont d’ordre technique, Institutionnel, matériel et
financier.
La mauvaise gestion des ordures qui résulte de cette situation, n’est sans conséquences
sur l’environnement et la santé publique.
Il existe des menaces sérieuses qui vont de la pollution des eaux de surface et de la
nappe phréatique à la dégradation du sol en passant par les nuisances dues à la
décomposition des déchets organiques, la combustion des ordures jetées en vrac et la
dégradation du paysage.

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IV.1. POLLUTION DES EAUX SOUTERRAINES ET SUPERFICIELLE

Des risques de pollution peuvent être observés au niveau des points de dépôt des DS.
En effet, avec le ruissellement et l’infiltration des eaux de pluie, on assistera à une
pollution des eaux de surface et des nappes souterraines au niveau des dépôts
anarchiques qui ne sont pratiquement pas enlevés et mêmes des points de
regroupement où les déchets passent un long séjour.

IV.2 POLLUTION DES SOLS

Comme nous l’avons dit, les déchets (hospitaliers, les piles, etc.) sont utilisés par les
maraîchers et ce, sans aucun tri préalable. Ces déchets contiennent des produits
toxiques irréversibles pour le sol, les plantes, la ressource en eau et donc, pour la
population.

IV.3 POLLUTION DE L’AIR

Le cas de la pollution de l’air se situe au niveau du dégagement des fumées issues de


l’incinération des ordures (en premier lieu les pneus) au niveau des points de
regroupement, la décharge de la minière et devant certaines concessions.

On assiste enfin à une pollution visuelle ou dégradation du paysage urbain par


l’envahissement des voies publiques par des ordures non biodégradables (les
plastiques, les caoutchoucs etc.) provenant des dépotoirs clandestins et du fait des
camions lors du transport des ordures sous l’effet du vent.

IV.4 IMPACT SUR LA SANTE PUBLIQUE

Plusieurs études montrent que lorsqu’ils sont mal gérés comme c’est le cas à Kaloum,
les DS sont susceptibles d’avoir des conséquences sur la santé humaine. Les déchets
sont constitués d’un mélange de nombreux produits différents, plus ou moins dangereux,
qui contiennent des germes pathogènes et des éléments très toxiques. Ils sont donc
favorables au développement de maladies grâce notamment aux facteurs intermédiaires
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tels que les animaux, les mouches et les moustiques qui sont en contact permanent avec
les déchets et l’homme.
Les effets de ces DS sur la santé peuvent être directs ou indirects.

IV.4 .1 Les risques directs

Parmi les principaux risques directs, il y’a les risques de blessures dues aux contacts
avec les déchets surtout au niveau des récupérateurs (qui travaillent sans équipements
de protection) qui passent toute la journée dans les sites de regroupement et la
décharge de la minière. Il ne faut pas oublier les odeurs qui en plus de leur caractère
désagréable peuvent irriter les voies pulmonaires. Comme risque directe, il y a aussi la
fumée toxique, que l’on trouve sur les sites de regroupement, la décharge de la minière
et aux façades de certaines concessions (d’après nos enquêtes ménages, seulement 1%
des ménages enquêtés brûlent leurs OM) où la combustion est incomplète et l’inhalation
prolongée de cette fumée provoque de graves problèmes respiratoires. [N’DIAYE, 2003]

IV.4 .2 Les risques indirects

Ce sont les conséquences à court et moyen terme de la pollution de l’eau, de la terre et


de l’air. En effet, les sols pollués par les déchets toxiques sont lentement infiltrés par les
polluants qui se retrouvent plus ou moins rapidement dans la nappe phréatique et dans
les cours d’eau que les gens utilisent pour les besoins vitaux (boisson, pêche et culture).
L’autre risque important est le transport de maladie par les animaux.
Outre les mouches qui transportent rapidement les germes contagieux vers la
population, les moustiques en l’occurrence l’anophèle femelle qui est l’agent pathogène
de la pandémie la plus répandue à Kaloum, prolifèrent dans les boites de conserve et les
vieux récipients contenant de l’eau. Les conséquences sur la population sont alors
importantes, puissent qu’une étude très récente (Thierno Abdoul Goudoussy Bah, 2006)
a montré que le coût de traitement d’un paludisme grave représente 86,23% du salaire
du guinéen moyen et 163,57% du revenu du guinéen moyen.
Ainsi, il apparaît clairement une grande variété de risques sur la santé publique dus aux
déchets solides. Afin de mieux rendre compte de ces risques et problèmes, de mesurer

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l’ampleur de la pollution réelle ou potentielle, nous avons visité le terrain, identifié,


localisé et photographié les tas d’ordures

Les alentours de la décharge

Habitation

Champ de patate

Production agricole sur les terres polluées


Habitations constamment exposées aux
fumées toxiques

Photo 9 : Pollution à la décharge de la minière

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CHAPITRE III : QUANTIFICATION ET CARACTERISATION DES ORDURES


MENAGERES DE LA COMMUNE DE KALOUM

Pour mieux apprécier la composition des déchets solides produits dans la commune de
Kaloum, nous avons effectué une campagne de caractérisation des ordures ménagères
selon la démarche présentée à l’introduction générale. Les paramètres que nous avons
jugés utiles pour une meilleure compréhension du système de gestion des DS de la
Commune de Kaloum sont d’ordre quantitatif et qualitatif.

I. ESSAIS DE STRATIFICATION
Plusieurs études ont montré des divergences sur les paramètres caractéristiques des
déchets solides en fonction du type de tissu urbain. [WETHE, 2001]
La Commune de Kaloum est la commune la mieux lotie en Guinée. En effet toutes
maisons sont construites en respectant le plan d’urbanisation datant de l’époque
coloniale. La quasi-totalité des routes sont bitumées, la majorité des ménages ont accès
à l’eau potable à partir d’un branchement privé de la Société des eaux de Guinée et tous
les ménages sont branchés au réseau d’évacuation des eaux usées. Ces eaux usées
doivent être traitée par un système de lagunage (en construction) situé au bord de la
mer. Une fois traitée, l’eau sera directement rejetée à la mer.
C’est pourquoi, le travail de caractérisation des déchets solides a été de stratifier la
commune en zones homogènes, en fonction du Standing de l’habitat :
De ces critères, l’observation du terrain et l’entretien avec les agents du Ministère de
l’habitat, nous a permis de stratifier la commune de Kaloum en zones homogènes dont
la répartition est la suivante :
Haut Standing tissus d’habitation moderne caractérisés par des villas à cour fermée
avec jardin et sol carrelé et des immeubles. Ce type d’habitation domine dans les
quartiers Manquépas, Boulbinet et Almamya ;
Moyen Standing caractérisé par des maisons construite en brique dure, sol non
carrelé et une cour dépourvue de jardin. Ce type de construction prédomine à
Sandervalia et Tombo ; Bas Standing caractérisé par des concessions communes avec

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des maisons construites en banco et une promiscuité aigue. Ce type de construction est
flagrant à Coronthie, Sanfil et Koulewondy ;

II. LA PRODUCTION SPECIFIQUE

Elle se définit comme étant la quantité d’ordures ménagères produites par habitant et par
jour. Elle permet donc d’évaluer la quantité d’ordures produite par chaque Standing
d’habitat.
D’après nos enquêtes, la taille moyenne d’un ménage est de 8 personnes.
Le tableau suivant résume les quantités d’OM produite par Standing :

Tableau n°2 : Production Spécifique d’OM par Standing d’habitation en 2006

Production
Volume Production
totale Densité Production/ménage/
Standing total spécifique
d’OM/2j (Kg/l) J
D’OM/2j (l) Kg/pers/J
(Kg)
Haut
155,6 782 0,19 3,45 0,43
Standing
Moyen
275,5 1117,2 0,24 6,12 0,76
Standing
Bas
219,9 906,16 0,24 4,88 0,61
Standing

Ce tableau montre une production Spécifique moyenne de 0,6kg/pers/j sur l’ensemble


de la commune. Cette production est plus proche de celle du Bas Standing, par contre le
Moyen standing a une production spécifique plus élevée et le Haut Standing une
production spécifique plus faible.

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III. LA DENSITE MOYENNE EN POUBELLE

La densité en poubelle est une valeur qui permet d’avoir une idée sur le poids volumique
des déchets.
Autrement dit, la densité en poubelle permet de calculer le poids des déchets évacués
en multipliant la densité par le volume des déchets solides collectés.
D’après le tableau ci-dessus, nous avons une densité moyenne de 0,23 kg/l sur
l’ensemble de la Commune. Cette densité est presque la même au niveau du moyen
standing et du bas standing mais faible au niveau du haut standing.

IV.PROJECTION DE LA QUANTITE D’ORDURES MENAGERES A GERER A


KALOUM SUR 20 ANS

Dans cette partie de l’étude, nous avons besoin d’estimer la population de la commune à
l’horizon 2026.Pour ce faire, nous nous sommes basés sur les données démographiques
du recensement de 2003 qui estimait la population de la Commune de Kaloum à 107 687
habitants (exceptées celles des îles).
Pour le taux d’accroissement, le RGHP de 1996 a révélé que la population guinéenne a
augmenté au cours de la période 1983-1996, avec un taux d’accroissement annuel
moyen estimé à 3,1% (DNS, 2005). Le taux d’accroissement annuel de la ville de
Conakry est estimé à 6% (PADEULAC, 1993).La ville de Conakry est à la fois la
Capitale économique et Administrative de la Guinée. C’est l’une des raisons pour
lesquelles, les villes secondaires se vident au profit de la capitale où le niveau de vie est
plus élevé. Comme nous l’avons dit plus haut, toutes les activités administratives
(Ministère, Ambassade, entreprises privés, port etc.) sont concentrées à Kaloum. Pour
économiser en frais de déplacement et bénéficier d’un meilleur cadre de vie
(permanence de l’eau, l’électricité, etc.) tout le monde rêve d’habiter dans cette
commune. C’est pourquoi dans le cadre, de cette étude nous avons pris comme taux
d’accroissement 6% pour la commune de Kaloum.

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Pour une durée de 20 ans et un taux d’accroissement de 6%, nous avons estimé la
population annuelle de la commune de Kaloum, en utilisant la formule suivante :
Pn = Po*(1+a)n
Avec a=6%
n= 20
Po= 107 687 habitants
Pn= population à l’année n
Connaissant la production spécifique moyenne de production des déchets, la densité
moyenne des déchets et la population annuelle, nous aboutissons aux résultats suivants
sur l’ensemble de la commune de Kaloum pour les années 2007,2011, 2016 et 2026.
Tableau n°3 : Quantité d’ordures ménagères produites en 2007, 2012,2017, 2022,et
2026
Année 2007
Production d'OM
Population totale (t/an) Volume d'OM (m3/j)
140 218 30 707,42 365,78
Année 2012
Production d'OM
Population totale (t/an) Volume d'OM (m3/j)
182 227 39 907,75 475,37
Année 2017
Production d'OM
Population totale (t/an) Volume d'OM (m3/j)
243 861 53 405,58 636,15
Année 2022
Production d'OM
Population totale (t/an) Volume d'OM (m3/j)
323 580 70 864,02 844,12
Année 2026
Production d'OM
Population totale (t/an) Volume d'OM (m3/j)
411 998 90 227,60 1 074,77

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Ce tableau montre qu’en 2007 la production journalière d’ordures ménagères dans la


commune de Kaloum sera de 365,78 m 3/j. Cette production croit avec l’augmentation de
la population pour atteindre 475,4 m3/j en 2012, 636,1 m3/j en 2O17, 9 m3/j en 2022 et
1074,8m3/j en 2026.
En tenant compte de l’apport du marché, des bureaux, des ambassades et des autres
activités dans la commune (estimé à 10% de la production des ménages, Hebette 1996),
les volumes journaliers seront 390,7 m3/j en 2007, 522,9 m3/j en 2012, 699,8 en 2017,
928,5 m3/j en 2022 et 1182,2 m3/j en 2026.
Ces estimations prouvent bien l’urgence qu’il y’a aujourd’hui, à mettre en place un
plan d’action permettant de prévoir les mesures à prendre pour répondre aux
besoins futurs.

V. COMPOSITION DES ORDURES MENAGERES

La composition des déchets est un élément fondamental puisqu’elle nous permet de


connaître les différents éléments qui constituent les déchets ainsi que leur taux respectif.
Après analyse, les résultats suivants sont obtenus pour la composition des OM de la
Commune de Kaloum. Les résultats détaillés des trois Standing sont consignés dans
l’annexe.

Tableau n°4 : Cumul de la Composition des OM de la Commune de Kaloum


Pourcentage Pourcentage
Poids en masse Volume en Volume
Elément (Kg) (%) Rang (l) (%) Rang Densité
Reste de Cuisine 553,4 85,0 1er 1 476,2 52,6 1er 0,37
Feuille Branche Paille 12,5 1,9 4ème 186,2 6,6 4ème 0,07
Métaux 6,0 0,9 6ème 149,3 5,3 5ème 0,04
Résidus Divers (Cassette,
Médicament) 1,0 0,2 8ème 6,4 0,2 8ème 0,16
ème ème
Plastique 34,6 5,3 2 571,8 20,4 2 0,06
ème ème
Papiers- Cartons 28,0 4,3 3 266,0 9,5 3 0,11
ème ème
Tissus Vêtement 10,0 1,5 5 121,9 4,3 6 0,08
ème ème
Bouteille 5,5 0,8 7 28,4 1,0 7 0,19
Total 651,0 100,0 2 806,2 100,0

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Des résultats de la caractérisation des déchets produits par les ménages de Kaloum, il
ressort que la fraction qui prédomine est le reste de cuisine, avec 85% en poids et 52,6%
en volume.
La part biodégradable (paille, feuille, bois et reste de cuisine) représente 86,9% en
masse et 59,2% en volume. La fraction plastique apparaît en deuxième position, avec
5,3% en masse et 20,37% en volume. Cette forte proportion de matière plastique dans
les OM est due aux habitudes modernes de la population, qui les poussent à mettre
presque tous les produits achetés dans des sachets en plastiques. En plus la cherté de
la vie oblige les ménages à acheter les denrées (huile, pâte d’arachide etc.) en détail
dans des sachets plastiques.
Il faut également noter que la population consomme beaucoup d’eau minérale vendue
dans des sachets plastiques (Coyayeh, Kakoulima, Dalaba etc.). En troisième position
vient les papiers cartons (4,3%en masse et 9,47% en volume).
Nous avons constaté que les métaux sont en faible proportion (0,92% en masse et 5,3 %
en volume).Cela résulte du fait que la vente des ferrailles génère un grand bénéfice pour
les récupérateurs qui sillonnent les quartiers pour les ramasser ou les racheter avec les
ménages.
L’inexistence des inertes (graviers, sable etc.) peut être dû aux facteurs suivants :
 La caractérisation a été effectuée en saison de pluie (Septembre)
 La Quasi-totalité des rues de Kaloum sont bitumées
 La plupart des concessions ont un sol imperméabilisé (cimenté)
 La quasi-totalité des hauts Standing habite dans des immeubles et des villas à sol
imperméabilisé

Conclusion partielle
Les résultats de la caractérisation montre qu’à Kaloum chaque habitant produit 0,6 Kg
d’OM par jour. A cette période de l’année (30 Septembre 2006), nous pouvons dire que
les ordures ne sont pas très dense (densité en poubelle 0,23kg/). Les études montrent
qu’avec l’accroissement rapide de la population de Kaloum, le volume d’ordure
ménagère produit en 2007 triplera entre 2026. Ces ordures sont essentiellement
er
composées de reste de cuisine (qui occuper le 1 rang) et des matières plastique (qui
occupe le 2ème). Les activités intenses de récupérateurs entraînent la rareté des métaux
et des verres dans ces ordures.

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QUATRIEME PARTIE :
PROSITIONS STRATEGIQUES

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CHAPITRE IV : LES PROPOSITIONS STRATEGIQUES

Pour la conception des ouvrages nécessaires à la gestion des OM de la commune de


Kaloum du 1er janvier 2007 au 1er janvier 2026, nous avons identifié 2 variantes.
Ce présent chapitre a pour objectif de présenter chacune de ces variantes choisies,
d’évaluer le matériel nécessaire à chaque variante pour la gestion efficace des OM de la
commune de Kaloum.
Enfin une analyse comparative des variantes sera effectuée en vue de choisir la
variante la plus adaptée au contexte local de Kaloum.

I. PRESENTATION DE LA VARIANTE 1

La variante 1 préconise la pré-collecte journalière des déchets solides des ménages


producteurs aux sites de transfert par des PME de collecte d’ordures ménagères
(Lavenet et Poubelle de Conakry). De ces sites, les déchets solides sont collectés tous
les jours et transportés à la décharge contrôlée par le SPTD. La gestion et l’exploitation
de la décharge sont également assurées par le SPTD. Pour cette variante, le nombre de
jours de travail par mois est 24jours. On devra travailler tous les jours de la semaine sauf
Samedi et Dimanche.

II .PRESENTATION DE LA VARIANTE 2

La variante 2 préconise également une pré-collecte journalière des déchets solides des
ménages producteurs aux sites de transfert par les PME de pré-collecte d’ordures. De
ces sites, le SPTD aura la charge de collecter et de transporter les déchets solides à la
décharge contrôlée. La collecte se fera trois par semaine dans toute la commune de
Kaloum.
Les jours de collecte et transport dans la semaine sont Lundi, Mardi et Mercredi.

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III. EVALUATION DU MATERIEL DE PRE-COLLECTE

III.1 HYPOTHESE ET DONNEES ADMISES

A partir de nos investigations sur le terrain et les rencontres avec les PME en place dans
la Commune de Kaloum en matière de déchets solides, nous avons eu les informations
sur les charrettes utilisées pour la pré-collecte des OM. Ces informations sont les
suivantes :

 Volume d’une charrette à traction humaine : Vc =1,4 m3 ;


 Vitesse moyenne d’une charrette : Vmc= 1,3 Km/h
 Taux de remplissage : 90%

Pour trouver la vitesse moyenne, nous avons déterminé la durée moyenne d’un aller
qui est d’une 1h ; connaissant la distance moyenne parcourue par un charretier (qui
est de 1,3 Km) et en supposant que le mouvement est rectiligne et uniforme, nous
avons utilisé la relation : Vmc = x/t = 1,3 Km/h.

III.2.METHODOLOGIE D’APPROCHE

Pour connaître le nombre de charrettes nécessaires pour la pré-collecte des OM de


Kaloum, il est nécessaire de connaître le volume journalier d’ordures collectées par
charrette. Pour cela, on a évalué la distance moyenne d’un circuit à partir de la carte de
la commune. Nous avons trouvé une distance moyenne de 1,3 Km.
Pour le temps de remplissage de la charrette, nous avons suivi 3 charretiers durant la
pré-collecte et nous trouvons en moyenne 45 mn comme temps de chargement et 5mn
comme temps de déchargement.
Connaissant la durée d’un aller-retour du circuit de pré-collecte, le temps de chargement
et de déchargement de la charrette, nous obtenons une durée de 2,8 heures. Avec un
temps de travail de 8h30mn par jour, nous aboutissons à 3 rotations par jour et par
charrette. Avec ce nombre de rotation, nous obtenons un volume journalier de pré-
collecte d’ordures ménagères de 3,78 m3/charrette/jour.

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 Le volume total d’OM à pré collecter sur l’ensemble de la commune est 365,79
m3 /J en 2007 et 1074,77 m3 /jour à l’horizon 2026.

III.3.RESULTATS OBTENUS

Avec les données précédentes nous avons calculé le nombre de charrettes nécessaires
pour la pré-collecte des OM de chaque quartier en 2007 et à l’horizon 2026. Les résultats
obtenus pour les deux variantes sont consignés dans les tableaux suivants :

Tableau n°5 : Répartition du nombre de charrettes par Quartiers (en 2007 et en 2026)

Quartiers Nombre de charrettes en 2007 Nombre de charrettes en 2026


Volume (l) Nombre de Volume (l) Nombre de
charrettes charrettes
Boulbinet 47,10 12 137,68 36
Manquépas 40,66 11 118,87 31
Sandervalia 39,75 11 116,20 31
Almamya 50,31 13 147,07 39
Kouléwondy 29,51 8 86,28 23
Teminetaye 16 4 46,82 12
Sans-fil 45,68 12 133,53 35
Coronthie 63,62 17 185,97 49
Tombo 33 9 96,75 26
Total 365,79 97 1069,22 282

Les deux variantes ont le même système de pré-collecte donc le matériel est le même.
La différence se trouve au niveau du système de collecte et de transport.

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IV.EVALUATION DU MATERIEL DE LA COLLECTE ET DU TRANSPORT DES


DECHETS SOLIDES

Cette activité est assurée par le SPTD qui dispose actuelle d’un seul camion lève
conteneur, le second est en panne. Ce camion lève conteneur est le seul utilisé pour
transporter tous les conteneurs de la ville de Conakry. Dans cette étude, nous avons
calculé pour chaque variante, le nombre de camions lève conteneurs nécessaires pour
évacuer les OM collectées dans la commune de Kaloum.

IV.1 HYPOTHESES ET DONNEES ADMISES

Pour établir ces hypothèses, nous sommes entretenus avec les techniciens du SPTD.

 Volume d’un conteneur : Vcon = 20 m3 ;

 Vitesse d’un camion : Vcam= 20 Km/h (SPTD, 2006)

 Pourcentage de temps perdu par un camion : 25% (temps de changement,


embouteillage etc.)

 Taux de remplissage des camions : T = 90%

IV.2 METHODOLOGIE D’APPROCHE

Pour connaître le nombre de camions lève conteneurs, il est nécessaire de connaître le


volume journalier collecté par camion. Pour ce faire nous avons déterminé à partir de la
carte de la ville de Conakry la distance moyenne entre les deux sites de regroupement
de Kaloum et la décharge de la Minière. Nous avons trouvé une distance moyenne de
10,5 Km.
Connaissant la durée d’un aller-retour site de regroupement - décharge, le pourcentage
de temps perdu lors du changement du conteneur et des embouteillages, nous
aboutissons à une durée de rotation de 1,2h.

Avec un temps de travail de 9h par jour, nous obtenons 8 rotations/camion/jour.


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Ainsi, un camion Lève conteneur peut évacuer 144 m 3 d’OM par jour.

IV.3 RESULTATS OBTENUS

Les résultats obtenus sont consignés dans les tableaux suivants :

Tableau n°6 : Matériel de collecte et de transport en 2007


Nombre de Conteneurs à installer au niveau des points de regroupement
Variantes Kaloum
Variante 1 37
Variante 2 73
Nombre de Camions lève Conteneur (en 2006)
Variantes Kaloum
Variante 1 5
Variante 2 9

Chaque camion lève conteneur doit avoir un conteneur pour faire l’échange. En pratique,
le SPTD doit disposer de 42 conteneurs pour la première variante et de 82 conteneurs
pour la deuxième variante, pour la collecte et le transport des OM.

Tableau n°7 : Matériel de collecte et de transport en 2026


Nombre de Conteneurs à installer au niveau des points de regroupement
Variantes Kaloum
Variante 1 108
Variante 2 215
Nombre de Camions lève Conteneur
Variantes Kaloum
Variante 1 14
Variante 2 27

En tenant compte des conteneurs d’échange, il faudra respectivement 122 conteneurs et


242 Conteneurs pour la variante 1 et la variante 2 pour assurer la collecte et l’évacuation
des OM.
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Ces deux tableaux montrent que la variante 2 nécessite plus de camions et de


conteneurs que la variante 1. Donc, les coûts d’investissement seront plus élevés pour
cette variante.
Sur le plan pratique la variante 1 a moins de risques en cas de défaillance du système
que la variante 2. En effet, pour cette dernière, les déchets risquent de séjourner
longtemps dans les sites de regroupement en cas de panne des camions lève
conteneurs. Cela pourrait engendrer des problèmes environnementaux (pollution de la
mer et mauvaise odeur) et de santé publique d’autant plus que les points de
regroupement ne sont pas clôturés et sont situés à côté des lieux d’habitation.
Mais à ce niveau, une étude globale au niveau de la ville est nécessaire : il est en effet
peu concevable que les camions tournent seulement 3 jours par semaine. Dans la
seconde hypothèse, ils seront certainement utilisés pour les autres quartiers les autres
jours.

Conclusion partielle

Nous avons proposé deux variantes techniques. Les résultats des calculs effectués ont
montré que pour la pré-collecte les deux variantes demandent le même investissement.
Par contre pour la collecte et le transport la variante 1 nécessite moins d’investissement
que la variante 2. En plus la variante 1 présente moins de risque que la variante 2.
Pour l’année 2007, selon la variante 1 :
 il faut 97 charrettes pour faire la pré-collecte des OM à Kaloum alors
qu’actuellement les deux PME de pré-collecte n’ont qu’une vingtaine de
charrettes ;
 il faut 37 conteneurs pour la collecte des OM alors qu’actuellement, il n’ y a que 4
conteneurs au niveau des deux sites de regroupement ;
 il faut 5 camions pour transporter les OM alors qu’actuellement, il n’ y a que 2
camions dont l’un est en panne.
Cette situation met en évidence l’urgence de mettre en place un plan d’urgence pour
toute la ville en vu d’éviter la catastrophe.

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CHAPITRE V : EVALUATION FINANCIERE

Dans ce chapitre, nous allons calculer en 2007 et à l’horizon 2026, les coûts
d’investissement et de fonctionnement annuel relatif aux deux variantes.

I. EVALUATION FINANCIERE DE LA PRE-COLLECTE

Cette évaluation consiste à déterminer les coûts d’investissement et de fonctionnement


annuel des charrettes de la pré-collecte en 2007 et à l’horizon 2026.

I.1.HYPOTHESES ET DONNEES ADMISES

Les données ci-dessus proviennent des PME, Lavenet et poubelle de Conakry.


 Durée de vie d’une charrette : 5 ans
 Prix d’achat d’une charrette : 1 400 000 FG
 Petit matériel (pelles, bottes, gants, cache-nez, gants, manteau etc.) : 500 000 FG
 Fond de trésorerie : 500 000 FG

I.2. METHODOLOGIE D’APPROCHE

Avec les données ci-dessus, nous avons calculé le coût des investissements. Pour les
charges annuelles, nous avons considéré l’amortissement linéaire pour les charrettes.
Le salaire d’un charretier (ou d’un éboueur) est fixé à 70 000 FG soit 5 850 fcfa.
Nous avons considéré deux charretiers par charrette. Pour tenir compte des frais
médicaux des charretiers et des éboueurs, nous avons pris 25 000 soit 2 100 fg
/mois/charretier. Les frais d’entretien de la charrette ont été estimés à 10% des coûts
annuels des charrettes.

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I.3 RESULTATS OBTENUS


Après les calculs nous avons obtenus les résultats suivants :

Tableau n°8 : Coût annuel de la pré-collecte en 2007 (1 fcfa= 12 fg)


Coût de Coût du
Coût annuel
l’investisseme fonctionneme
Commune des autres
nt initial (en nt annuel (en
charges (en fg)
fg) fg)
Kaloum 164 900 000 223 488 000 48 500 000
Répartition des coûts de la pré-collecte par Quartier
Coût de Coût du
Coût annuel
l’investisseme fonctionneme
Quartier des autres
nt initial (en nt annuel (en
charges (en fg)
fg) fg)
Boulbinet 20 400 000 27 648 000 6 000 000
Manquépas 18 700 000 25 344 000 18 000 000
Sandervalia 18 700 000 25 344 000 18 000 000
Almamya 22 100 000 29 952 000 6 500 000
Kouléwondy 13 600 000 18 432 000 4 000 000
Téminetaye 6 800 000 9 216 000 2 000 000
Sans-fil 20 400 000 27 648 000 6 000 000
Coronthie 28 900 000 39 168 000 8 500 000
Tombo 15 300 000 20 736 000 4 500 000
TOTAL 164 900 000 223 488 000 48 500 000

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Tableau n°9 : Coût annuel de la pré-collecte à l’horizon 2026 (1 fcfa = 12 fg)


Coût de Coût du
Coût annuel
l’investisseme fonctionneme
Commune des autres
nt initial (en nt annuel (en
charges (en fg)
fg) fg)
Kaloum 479 400 000 649728 000 141 000 000
Répartition des coûts de la pré-collecte par Quartier
Coût de Coût du
Coût annuel
l’investisseme fonctionneme
Quartier des autres
nt initial (en nt annuel (en
charges (en fg)
fg) fg)
Boulbinet 61 200 000 82 944 000 18 000 000
Manquépas 52 700 000 71 424 000 15 500 000
Sandervalia 52 700 000 71 424 000 15 500 000
Almamya 66 300 000 89 856 000 19 500 000
Kouléwondy 39 100 000 52 992 000 11 500 000
Téminetaye 20 400 000 27 648 000 6 000 000
Sans-fil 59 500 000 80 640 000 17 500 000
Coronthie 83 300 000 112 896 000 24 500 000
Tombo 44 200 000 59 904 000 13 000 000
TOTAL 479 400 000 649 728 000 141 000 000

Le coût de la pré-collecte est le même pour les deux variantes car c’est le même
système de pré-collecte qui est préconisé.

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II. EVALUATION FINANCIERE DE LA COLLECTE ET DU TRANSPORT DES


DECHETS SOLIDES

II.1 HYPOTHESES ET DONNEES ADMISES


Pour avoir certains prix unitaires de notre projet, nous avons considérés des projets
similaires au notre. Ainsi, les données suivantes ont été tirées des documents du SPTD
et du rapport final sur le financement des déchets solides de la ville de Ouagadougou,
2000.
 prix d’un conteneur de 20 m3 : 60 000 000 FG
 durée de vie d’un conteneur : 8 ans
 prix d’un camion lève conteneur : 900 000 000 FG
 durée de vie d’un camion lève conteneur : 8 ans
 consommation des camions lève conteneurs : 20 litres / 100Km
 prix d’achat d’un litre de carburant : 5 500 FG
 lubrifiant Salaire d’un chauffeur : 1litre /100Km
 salaire d’un éboueur : 400 000 FG
 salaire d’un mécanicien : 600 000 FG
 Salaire d’un chauffeur : 450 000 FG
 assurance Camion : 5% du coût annuel des camions du camion
 Entretien/Réparation : 25% des coûts annuels des camions et des
conteneurs
 charges sociales : 50 % des salaires
 les frais divers d’administration : 30% des salaires et charges sociales

II.2. METHODOLOGIE D’APPROCHE

Pour estimer les coûts, nous avons considéré l’amortissement linéaire pour les camions
et les conteneurs. Pour avoir le coût du carburant, nous avons calculé la distance
parcourue par jour par camion en fonction du nombre de rotation. Ainsi, nous avons
obtenu
168 Km/camion/j.

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II.3. RESULTATS OBTENUS


A partir des données ci-dessus, nous avons calculé le coût des investissements, le coût
du fonctionnement annuel et les frais divers. Les résultats obtenus pour chacune des
variantes sont consignés dans les tableaux suivants :

Tableau n°10 : Coût annuel de la collecte et du transport des OM de la Commune


de Kaloum en 2007 (1 fcfa = 12 fg)
Coût de
Coût du Coût annuel des
l'investissemen
Variante fonctionnement autres
t
annuel en (fg) charges en (fg)
en (fg)
Variante
7 020 000 000 624 784 800 84 930 000
1
Variante
13 020 000 000 866 005 000 141 930 000
2

Tableau n°11 : Coût annuel de la collecte et du transport des OM de la Commune


de Kaloum à l’horizon 2026 (1 fcfa = 12 fg)
Coût de Coût du Coût annuel des
Variante l'investissement fonctionnement autres charges en
en (fg) annuel en (fg) (fg)
Variante 1 19 080 000 000 1 194 484 800 220 020 000
Variante 2 37 200 000 000 1 834 480 000 247 950 000

III. CHOIX DE LA VARIANTE A RETENIR

Sur le plan pratique la variante1 a moins de risques en cas de défaillance du système


que la variante 2. En effet pour cette dernière, les déchets risques de séjourner
longtemps dans les sites de regroupement en cas de panne des camions lève
conteneurs. Cela pourrait engendrer des problèmes environnementaux (pollution de la
mer et de la nappe phréatique) et de santé publique car les sites de regroupement se
trouvent à côté des lieux d’habitation.

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Sur le plan financier, la variante 1 est plus rentable car elle nécessite moins de
dépenses que la variante 2.
Ces deux critères sont suffisants pour retenir la variante 1 pour la gestion des
déchets solides de la Commune de Kaloum.

IV. DETERMINATION DU NOMBRE D’ALVEOLES A REALISER POUR


L’ENFOUISSEMENT DES OM DE KALOUM

La décharge de la minière est réellement saturée et il faut trouver un autre site de


dépôt. Mais que ce soit à la minière ou sur un autre site, le volume à stocker est le
même si on garde l’option de mise en décharge global sans tri (ou sans valorisation).
Au niveau des options réalistes (ou plutôt raisonnables…), on ne peut pas envisager
d’utiliser la minière plus de 3 ans encore. Il faudra donc ensuite passer à une autre
décharge plus éloignée, ce qui augmentera d’autant les coûts de transports. A ce
niveau l’option de tri des déchets doit être envisagée.

IV. Calcul du nombre d’alvéole à réaliser sur 5 ans

L’enfouissement des OM peut se faire dans des alvéoles aménagées au niveau de la


décharge de la minière pendant les trois années à venir.
Pour ce faire nous choisi des alvéoles de forme trapézique avec les dimensions
suivantes :
 hauteur d’une alvéole : H = 10 m ;
 le fruit des berges : m = 1 ;
 largeur à la base des alvéoles : l = 50 m ;
 largeur en gueule de l’alvéole : L = l + 2 * m * H = 70 m ;
 Volume d’une alvéole : Va = H*(l + m*H)*l + m*l*H2 = 35 000 m3

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VI.1 Première approche de calcul


Dans cette approche, le système d’élimination choisi est l’enfouissement en vrac de
toutes les ordures produites dans la commune de Kaloum.

Tableau n°12 : Nombre d’alvéoles à creuser sur cinq (5) ans


Volume d’OM Volume des
3
Volume final Nombre
Année produites en inertes (m /an)
3
(m3/an) d’alvéoles
m /an 20% OM
2007 133 207,1 26641,42 159848,52 4,5
2008 141 199,52 28239,90 169439,43 4,8
2009 149671,49 29934,29 179605,79 5,1
2010 158651,78 31730,35 190382,14 5,4
2011 168170,89 33634,17 201805,07 5,7
2012 178261,14 35652,22 213913,37 6,1
Total 31,8
Nombre d’alvéoles nécessaires 32
Ce tableau montre dans les 5 années à venir, il faudra prévoir 32 alvéoles pour
l’enfouissement des OM de Kaloum.

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VI.2 Deuxième approche de calcul

Le système d’élimination retenue est toujours l’enfouissement des OM, mais cette fois-ci,
nous proposons un triage des matières organiques et des plastiques avant
l’enfouissement.
Les proportions de la matière organique et des plastiques sont respectivement 59,23% et
20,37% du volume total des ordures ménagères.

Tableau n°13 : Nombre d’alvéoles à creuser sur cinq (5) ans


Volume des
Volume d’OM à inertes Volume final Nombre
Année
enfouir en m3/an (m3/an) 20% (m3/an) d’alvéoles
OM
2007 27174,24 5434,84 32609,09 0,9
2008 28804,70 5760,94 34565,64 0,9
2009 30532,98 6106,59 36639,58 1
2010 32364,96 6472,99 38837,95 1,1
2011 34306,86 6861,37 41168,23 1,2
2012 36365,27 7273,05 43638,32 1,2
Total 6,5
Nombre d’alvéoles nécessaires 7

Ce tableau montre l’importance de trier les OM avant l’enfouissement car le nombre


d’alvéoles qui était prévu pour enfouir les OM (32) devient au moins 4 fois plus petit si le
triage est effectué ( 7 alvéoles), d’où une économie de surface de 87,5 ha sur 5 ans.
Ce triage aura pour impact l’augmentation de la durée de vie de la décharge. De plus le
compostage de la matière organique et le recyclage des matières plastiques permettront
de rentabiliser la Décharge Contrôlée.

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IV.2.2. Calcul du nombre d’alvéoles à réaliser de 2012 à 2026


Les hypothèses de calculs sont les même que la première approche. Ainsi nous
aboutissons à la construction de 142 alvéoles si aucun tri n’est effectué et de 29 alvéoles
si le triage est effectué.
Le graphique suivant montre l’évolution du nombre d’alvéoles à creuser avec ou sans
triage préalable.

sans tri Evolution du Nom bre d'alvéoles de 2012 à 2026


Avec tri

16
Nombre d'avéoles

14

12

10

0
21
14

15

16

17

19

20

22
18
12

13

25

26
23
20
20

20

20

20

20

20

20

24
20
20

20

20

20
20

20

Année

Figure 15 : Evolution du nombre d’alvéoles à creuser de 2012 à 2026

Le graphique ci-dessus montre l’importance de trier les ordures avant l’enfouissement


car avec le triage le nombre d’alvéoles devient près de 5 fois plus petit que si le triage
n’est pas fait.
Conclusion Partielle
Nous avons choisi la variante 1 car, elle est plus économique et présente moins de
risque pour l’environnement.
Nous suggérons le compostage des matières organique et le recyclage des matières
plastiques car ces deux traitements permettront d’augmenter considérablement la durée
de vie de la décharge et lutter contre la pollution visuelle engendrée par les déchets
plastiques.
Mémoire de fin d’études supérieures spécialisées (DESS) 91
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Contribution à l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la
Commune de Kaloum

CHAPITRE VI : STRATEGIE DE FINANCEMENT

Dans ce chapitre, nous allons proposer des stratégies de financement de la variante


retenue. Ainsi pour chaque filière de la gestion des déchets solides, nous allons essayer
de trouver des sources potentielles de financement.

I. STRATEGIE DE FINANCEMENT DE LA PRE-COLLECTE

Cette activité est assurée par les PME (Poubelle de Conakry et Lavenet) qui sont en
relation directe avec les ménages producteurs de déchets solides. Le coût de
l’investissement initial pour la Commune étant de 164 900 000 FG soit 13 741 667 FCFA
en 2007 et 479 400 000 soit 39 950 000 FCFA en 2026, nous proposons qu’il soit
financé par la Mairie de Kaloum et l’Etat guinéen et le reste c'est-à-dire le coût de
fonctionnement et des autres charges par les PME elles-mêmes. Ces dernières
assureront leurs charges financières à partir des recettes tirées des abonnés.

I.1 SIMULATION DES RECETTES D’UNE PME SUR 5 ANS

Cette simulation vise essentiellement à étudier les capacités d’autofinancement d’une


PME de pré-collecte des déchets solides à partir des recettes tirées des abonnés au
service de pré-collecte. Selon les résultats de nos enquêtes ménages, la participation
financière à la gestion des déchets solides est plus faible au niveau du quartier Tombo
(32% des ménages enquêtés. Avec ce taux de participation, nous allons étudier les
recettes que pourrait générer ce quartier pour assurer les charges financières liées à la
pré-collecte de ses ordures ménagères. Enfin un taux de participation sera fixé à 70%
pour voir si la PME du dit quartier pourra autofinancer la pré-collecte au bout de 5ans
avec ce taux.

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I.1.1 Hypothèses de calcul

Nous partons de l’hypothèse que la pré-collecte de chaque quartier de la Commune est


assurée par l’une des deux PME de pré-collecte d’OM (Poubelle de Conakry et Lavenet).
Le montant à payer est 2 000 fg/ mois / ménage soit 167 fcfa/mois/ménage. Ce montant
est égal à la somme payée actuellement par les abonnés des PME à Kaloum.
Nous avons choisi également l’amortissement linéaire pour les charrettes.

I .1.2. Résultats obtenus

Le tableau suivant résume le nombre d’abonnés sur les 5ans.

Tableau n°14 : Nombre d’abonné du quartier Tombo avec les 2 taux de


participation

Production
Nombre
Anné Populatio Nombre de Nombre totale de la Nombre de
d'abonné
e n Ménages d'abonnés (**) population Charrette
(***)
m3/J
2 007 12 688 1 586 508 1 110 33 9
2 008 13 449 1 681 538 1 177 35 9
2 009 14 256 1 782 570 1 247 37 10
2 010 15 112 1 889 604 1 322 39 10
2 011 16 018 2 002 641 1 402 42 11
2 012 16 979 2 122 679 1 486 44 12
Le nombre d’abonné (**) correspond à un taux de participation de 32% de la population
Le nombre d’abonné (***) correspond à un taux de participation de 70% de la population

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Tableau 15 : LES RECETTES ET DEPENSES ANNUELLES (en FG) : T = 32%


Investissement Recettes Charges Recette Recettes
Année initial brutes annuelles brute Annuité d'exploitation
0 20 400 000
12 180
2 007 480 20 736 000 -8 555 520 4 080 000 -12 635 520
12 911
2 008 280 20 736 000 -7 824 720 4 080 000 -11 904 720
13 686
2 009 000 23 040 000 -9 354 000 4 080 000 -13 434 000
14 507
2 010 040 23 040 000 -8 532 960 4 080 000 -12 612 960
15 377
2 011 520 25 344 000 -9 966 480 4 080 000 -14 046 480
68 662 112 896
Total 320 000 -44 233 680 20 400 000 -64 633 680

Ce tableau montre qu’avec un taux de participation de 32%, les charges annuelles


dépassent les recettes brutes de la PME donc, il y’a lieu de trouver une stratégie pour
augmenter ces recettes afin de financer les charges d’exploitation et de rembourser
l’investissement initial au bout de 5 ans. Avec un taux de participation de 70%, nous
aboutissons aux résultats suivants :

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Tableau 16 : LES RECETTES ET DEPENSES ANNUELLES (en FG) : T = 70%


Investissement Recettes Charges Recettes Recettes
Année initial brutes annuelles brutes Annuité d'exploitation
0 20 400 000
26 640 20 736
2 007 000 000 5 904 000 4 080 000 1 824 000
28 248 20 736
2 008 000 000 7 512 000 4 080 000 3 432 000
29 928 23 040
2 009 000 000 6 888 000 4 080 000 2 808 000
31 728 23 040
2 010 000 000 8 688 000 4 080 000 4 608 000
33 648 25 344
2 011 000 000 8 304 000 4 080 000 4 224 000
150 192 112 896 20 400
Total 000 000 37 296 000 000 16 896 000

Le tableau ci-dessus montre qu’avec un taux de participation de 70% de la population de


Tombo, la PME parviendra à financer les charges annuelles liées à la pré-collecte, à
rembourser l’investissement initial au bout de 5 ans et générer des bénéfices (16 896
000 FG soit 1 408 000 fcfa sur les 5 ans).

Donc pour financer la pré-collecte des OM de la Commune de Kaloum, nous


recommandons non seulement que des campagnes de sensibilisation soient menées
pour amener les populations à s’abonner au PME mais aussi que la décision
041/VC/CAB/001 portant approbation du cadre référentiel unique des amendes à
appliquer aux producteurs de déchets en cas d’infraction au règlement pour la propreté
de la ville de Conakry soit appliquée.

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II. STRATEGIE DE FINANCEMENT DE LA COLLECTE ET DU

TRANSPORT DES DECHETS

II.1 FINANCEMENT PAR LE GOUVERNORAT DE LA VILLE DE CONAKRY

Le financement de la collecte des OM de la commune de Kaloum est assuré par


gouvernorat de la ville de Conakry.
En effet, le gouvernorat doit verser chaque année 800 000 000fg soit 66 666 667 fcfa
au SPTD pour assurer la collecte des OM. De nos jours, ce montant est très insuffisant
pour la collecte des ordures ménagères.
Le budget du gouvernorat destiné à l’assainissement étant de six (6) milliards de francs
guinéens soit 500 000 000 fcfa, nous proposons que la présente étude, soit le plus tôt
possible réalisée dans les autres communes de la ville de Conakry pour redéfinir le
montant à allouer au SPTD pour assurer la collecte des OM de toute la ville.

II.2 AUTRES SOURCES DE FINACEMENT

Pour obtenir d’autres sources de financement, le Gouvernorat en collaboration avec


toutes les institutions impliquée dans la gestion des déchets solides, doit solliciter de
certaines institutions de financement :
 comme l’USAID ;
 les organismes des nations unies tel que le PNUD ;
 l’Etat Guinéen doit solliciter l’aide de la Banque Mondiale pour appuyer les
Communes ;
 UE
 AFD
 le jumelage de la commune de Kaloum avec certaines des villes des pays
occidentaux (Lyon, Nantes, Strasbourg) donnerait naissance certaines formes
d’appui. A priori, des dons en matériel (par exemple camions-bennes d’occasion),
et assistance technique ponctuelle par envoi de techniciens spécialisés dans le
traitement des ordures.

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CHAPITRE VII : PROPOSITION D’UN MODE

DE GESTION DES DECHETS SOLIDES

Dans ce chapitre, nous présenterons d’abord de manière globale les objectifs fixés par le
mode de gestion des déchets solides, ensuite une description relative à l’organisation
des activités de pré-collecte, de collecte, de transport et de mise en décharge contrôlée
des déchets solides sera faite. Pour finir un cadre de concertation entre les différents
acteurs de la filière déchets solides sera proposé.

I.LES OBJECTIFS FIXES

A la lumière des informations recueillies lors des visites de terrain, de la consultation des
documents de référence, nous proposons un mode de gestion des déchets solides qui
vise les objectifs suivants :
 l’instauration du concept de « quartier salubre » ;
 la pré-collecte, la collecte, le transport et l’élimination des déchets solides dans
une décharge contrôlée (DC) ;
 la mise en vigueur du principe ‘’ pollueur payeur’’, selon lequel tous les
générateurs de déchets (pas forcément toxique) paient pour l’élimination ;
 le renforcement de la capacité des privés et des associations communautaires
dans la gestion des déchets de la commune ;

II. L’ORGANISATION DES ACTIVITES

II.1 LA PRE-COLLECTE
La pré-collecte consiste à ramasser les déchets solides aux portes des concessions et
de les transporter vers les sites de regroupement.
Cette activité sera toujours assurée par les PME (Lavenet et Poubelle de Conakry) dans
la mesure de leur possibilité. Si ces PME n’ont pas les moyens matériels et humains
nécessaires pour couvrir effectivement tous les quartiers de Kaloum, alors la commune
lancera rapidement un appel d’offre pour choisir d’autres PME.
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Les PME de pré-collecte d’OM seront chargées des diverses responsabilités et


obligations suivantes :
 la pré-collecte des déchets domestiques chez toute la population de la zone qui
leur est allouée ;
 la pré-collecte des déchets de commerce de leur zone ;
 la pré-collecte des déchets des centres administratifs de leur zone ;
 la pré-collecte des déchets des centres de loisir et de récréation de leur zone ;
 la pré-collecte des déchets qui se trouveraient jetés dans la rue ou dans les
caniveaux, dans les regards de leur zone d’intervention ;
 la gestion des Conteneurs (Entretien, propreté, coordination des lavages des
conteneurs avec l’agent du SPTD).
Dans l’exercice de leurs taches, les PME vont bénéficier de l’appui du service de
salubrité de la Mairie pour traquer les non abonnés et les mauvais payeurs.

II.2 LA COLLECTE ET LE TRANSPORT

La collecte des déchets solides est l’étape qui consiste à évacuer les déchets solides
des points de regroupements vers DC ou à lever les conteneurs et les transporter
jusqu’à la DC.
Cette activité sera toujours assurée par le SPTD ou une entreprise privée choisie par
appel d’offre. Le gouvernorat devra mettre en place tous les moyens nécessaires pour
collecter et transporter les déchets solides pré collectés par les PME. Le SPTD se
chargera alors de lever tous les conteneurs (y compris les ordures des centres de santé
et les résidus des incinérateurs des hôpitaux) disposés dans la commune vers la DC.

II.LA MISE EN DECHARGE ET L’ELIMINATION

Malgré les problèmes sanitaires que pose la décharge de la Minière, sa fermeture


définitive ne peut être envisagée avant la préparation d’un autre site.
Un autre site de décharge a été identifié à Kagbelen situé à 43 Km de Kaloum.
Toutes les études de faisabilité ont été faites mais le financement tarde à venir.
En attendant le financement, la gestion de la décharge sera toujours assurée par le
gouvernorat à travers le SPTD. Le gouvernorat doit s’assurer que tous les déchets

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solides collectés dans la commune sont vidés dans la DC. Le procédé d’élimination
prévu est l’enfouissement avec un tri préalable des déchets biomédicaux, de la matière
organique et des plastiques. Les déchets biomédicaux seront triés à part et mis dans des
alvéoles spécialement aménagées pour contrôler les impacts néfastes qu’ils pourraient
générer sur l’environnement.

III. CADRE DE CONCERTATION ET ROLE DES DIFFERENTS ACTEURS DE LA


GESTION DES DECHETS SOLIDES

L’organisation de la nouvelle filière déchets solides proposée dans le cadre de cette


étude prévoit l’implication de nombreux intervenants dont les actions diverses et
complémentaires.
Compte tenu de la nature intégrée du mode de gestion proposé, les responsabilités de
chacun de ces acteurs doivent être bien définies, respectées, contrôlées et tenues afin
que toutes les facettes de la gestion des déchets solides soient prises en compte et
régler efficacement.
Une politique globale d’assainissement ne saurait être conçue qu’en concertation avec
les services chargés de l’urbanisme, de la voirie, des infrastructures et de l’habitat.
La mise en œuvre de cette politique va requérir une concertation permanente entre les
principaux responsables politiques, administratifs, communaux, techniques, et les autres
acteurs de l’assainissement. Au nombre de ces derniers, il convient de citer les
représentants des services décentralisés de l’Etat (Ministère de l’Environnement,
Ministère de la Santé, ..) qui ont rôle à jouer dans le domaine, les usagers (associations
communautaires, représentants des commerçants, des Industries, etc.), la société civile
(bureaux d’études, entrepreneurs, ONG etc.).
La Mairie est indiquée pour fournir le cadre de concertation où se décideront les actions
à entreprendre pour la bonne marche de la gestion des déchets.
Vu le nombre et la diversité des intervenants, des séances de travail devront être
soigneusement préparées, l’ordre du jour communiqué à l’avance, les débats orchestrés,
les comptes-rendus établis et diffusés. Ceci sera du ressort d’une cellule de coordination
qui devrait remplir le rôle de secrétariat technique.
Dans le contexte actuel de Kaloum, nous proposons que ce rôle soit assuré par la
Diretion Communale de l’environnement.

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III.1 LA DIRECTION COMMUNALE DE L’ENVIRONNEMENT

La Direction communale de l’environnement est une structure qui existe déjà, mais pour
la renforcer, nous proposons la création d’un Comité Sectoriel de Salubrité (CSS) et d’un
Comité de Contrôle et de Suivi Environnemental (CCSE) qui travailleront sous la
supervision de la dite direction.
La Direction assumera un rôle de coordination des activités de gestion des déchets
solides pour la Commune et sera de ce fait, redevable au conseil communal.
Elle effectuera les tâches suivantes :
 organisation des comités sectoriels ;
 réception et gestion des rapports d’activités de ces comités ;
 présentation des rapports synthèses d’activités de gestion des déchets au conseil
communal ;
 rédaction d’arrêtés communaux et de cahiers de charges relatifs à la gestion des
déchets solides ;
 suivi de l’adoption et mise en application des arrêtés communaux et cahiers de
charges ;
Par ailleurs, chacun de ces comités sectoriels sera responsable d’un volet particulier
de la gestion des déchets solides. Ces responsabilités et la composition de chacune
d’elle sont décrites ci-après.

III.2 COMITE SECTORIEL DE SALUBRITE (CSS)

Actuellement, il n’existe pas de CSS dans la commune de Kaloum. Nous proposons leur
création sous l’action de la Direction communale de l’environnement en collaboration
avec la Direction nationale du Contrôle de la Qualité de Vie et le PDU3. Ces structures
organiseront leurs interventions et leur apporteront le support nécessaire dans la
poursuite de leur mission (local, matériel de formation, fiches de suivi, etc.). Les CSS
seront constitués :
 d’élus locaux ;
 de représentant des autorités coutumières et religieuses ;
 des jeunes ;
 des personnes âgées ;
 des responsables de marchés de tout type.
Mémoire de fin d’études supérieures spécialisées (DESS) 100
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Il y aura un CSS dans chaque secteur de la Commune. Pour chaque secteur, le CSS
sera responsable des tâches suivantes :
 animation des séances d’information/éducation/sensibilisation pour informer la
population su le concept de ‘’quartier propre’’, de même que sur l’organisation de
la pré-collecte au niveau des secteurs et sur les responsabilités des résidents
dans la gestion des déchets solides ;
 visites régulières des conteneurs localisés sur le territoire du secteur afin de
s’assurer de leur bon entretien par le collecteur de la zone;
 consignation des commentaires, des plaintes ou recommandations des usagers
payeurs en ce qui concerne le service de la pré-collecte et de collecte des
déchets ;
 consignation des commentaires, des plaintes ou recommandations des pré
collecteurs en ce qui concerne les activités (levée des conteneurs, recouvrement
des frais de service auprès des résidents, le respect des règlements concernant
l’interdiction pour les résidents de jeter les ordures dans les caniveaux, sur la voie
publique, au bord de la mer, ainsi que de brûler les déchets)
Les informations, les plaintes ou recommandations issues des rencontres des CSS des
différents secteurs devront être transmises à la Direction communale de l’environnement
afin que des mesures correctives soient prises lorsque nécessaires.

III.3 LE COMITE DE CONTROLE ET DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL

Un comité de contrôle et de Suivi Environnemental sera établi pour le suivi des activités
de la décharge ainsi que celles reliées à la gestion des déchets biomédicaux. Le comité
sera constitué pour la durée de vie de la décharge et quelques années suivant sa
fermeture.
Il devra comprendre au moins un représentant de chaque mairie, un représentant de
l’arrondissement dans le quel est construit la DC et d’un spécialiste de l’Environnement.
Les représentants des communes défendront aussi les intérêts des communes que ceux
de la population, le spécialiste en Environnement veillera au respect des exigences
environnementales de la décharge. Le comité devra siéger une fois par trimestre et aura
à:

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Contribution à l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la
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 passer en revue et consigner les résultats du programme de suivi


environnemental de la décharge contrôlée (pour les biogaz, les eaux souterraines
et de surface) ;
 faire un suivi des activités de mise en décharge contrôlées des déchets solides ;
 écouter et consigner les doléances ou les suggestions des personnes résidentes
dans les environs ou travaillant sur le site de la DC et recommander, le cas
échéant, les actions correctives ou les améliorations qui s’imposent ;
 vérifier la collecte des déchets biomédicaux auprès des producteurs de ces
déchets ;
 s’assurer que les centres de santé se conforment aux recommandations du
système de gestion des déchets ;
 consigner les plaintes, les commentaires ou les recommandations des centres de
santé en ce qui concerne la levée de leurs bacs à ordures.

IV. PROPOSITION D’UN SYSTEME DE VALORISATION DES DECHETS SOLIDES

Le système de valorisation proposé vise à réduire les risques associés à la production


des déchets tout en maximisant le potentiel de bénéfice et en minimisant le coût de la
gestion des déchets solides de la Commune de Kaloum.

Selon leur nature, les déchets solides amenés à la décharge peuvent être
récupérés et recyclés, ou enfouis de façon à supprimer toutes nuisances et tout risque
de pollution.
A Kaloum, les résultats de la caractérisation ont montré que la matière organique et la
matière plastique représentent respectivement 59,2% en volume et 20,37%en volume.
Pour réduire la quantité d’ordure à enfouir, augmenter la durée de vie de la décharge
tout en la rentabilisant, nous proposons la valorisation de la matière organique et le
recyclage des matières plastiques.

IV.1 SYSTEME DE VALORISATION PROPOSE

Pour la commune de Kaloum, nous proposons le compostage qui est le système de


valorisation le plus répandu et qui consiste à transformer la matière organique en engrais

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pour l’amendement des sols. La technique de compostage la mieux appropriée pour les
ordures de Kaloum (disponibilité de l’espace, conditions climatique, forte présence de
matières organiques etc.) est la fermentation lente et naturelle en tas à l’extérieur durant
2 à 3 mois.
En effet, le sondage effectué auprès de 10 maraîchers révèle qu’ils utilisent les
ordures de manière artisanale pour améliorer la qualité du sol sur des parcelles
modestes (superficie inférieure à 0,5ha) mais les personnes interviewées déclarent
ne pas disposer de ressources financières pour acheter un tel produit. Donc, nous
suggérons qu’il soit mis à la disposition des maraîchers une aire de compostage
gérée par eux-mêmes, diminuant ainsi la quantité d’ordures à enfouir au niveau de la
décharge. Cela pourra considérablement augmenter la durée de vie de la décharge.

Pour avoir un compost de meilleure qualité, nous recommandons les étapes suivantes :

 une sélection de la matière à valoriser (matière organiques, fumure animale,


etc.), visant à mettre uniquement en tas les déchets biodégradables, ce qui
permettra d’augmenter le rendement et la qualité du compost ;
 un triage initial (pour enlever les piles, les plastiques, les emballages des
médicaments etc.), afin de retirer les matières organiques grossières (branches,
grandes feuilles d’arbre, etc.) de les déchiqueter manuellement à l’aide de
manchettes et de les tamiser avant la formation du tas, a ce niveau, les éléments
toxiques tels que les piles seront également triés et mis à part ;
 une phase active du compostage nécessitant une aération (prévoir un trou
d’aération au niveau du tas de composte) et un retournement hebdomadaire du
tas de compost placé sous hangar à côté d’une source d’eau pour d’éventuels
arrosages ;

 une phase de maturation du compost exigeant un retournement mensuel,


après maturation complète, sécher et mettre le compost dans des sacs.

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IV.2 SYSTEME DE RECYCLAGE PROPOSE

La gestion des déchets plastique a retenu notre attention dans cette étude. Il ressort
des résultats de la caractérisation des OM de Kaloum que les matières plastiques
représentent 5,31% en masse et 20,37% en volume des OM produites.
Par ailleurs, nous constatons la présence de nombreux sachets en plastique éparpillés
sur le territoire communal, au bord de la mer et aux environs et qui constitue un élément
polluant. A cet égard une taxe spéciale pourrait être prélevée auprès des producteurs
d’emballages en plastique (entreprise locale et importateurs) afin d’aider à défrayer le
coût de leur ramassage et de leur recyclage, tout en contribuant à diminuer leur usage
trop répandu.
Pour recycler ces matières plastiques, on peut s’inspirer de la technique de recyclage
des déchets plastiques en pavés qui a été mise au point par le Réseau d'entreprises
pour le développement de l'artisanat (une association non gouvernementale basée à
Niamey, la capitale du Niger) ou de la technologie ‘’GABRU’’ de revalorisation des
matières plastiques développée par monsieur YODA PHILIPPE à Ouagadougou capitale
du Burkina Faso.

1. Recyclage des matières plastiques en pavés


Le pavé s'obtient à partir d'un mélange de déchets plastiques fondus et de sable fin
qu'on malaxe avant de le passer dans des moules traditionnels. Les déchets plastiques
servent aussi de combustible pour la cuisson (des pavés). Le produit obtenu de ce
mélange résiste à une pression de plus de 9 bars (unité de mesure de pression), selon le
Laboratoire de la direction des travaux publics, basé à Niamey.
Avec l'appui financier des donateurs étrangers, la technique des pavés peut être
utilisée pour le revêtement des rues des quartiers périphériques de la ville de Conakry.
Selon les techniciens, les revêtements effectués avec des pavés sont moins coûteux,
plus résistants et plus durables que le bitume.
2. La technologie ‘’GABRU’’ de revalorisation des matières plastiques

Considérés hier comme peu ou pas compatibles entre eux, divers polymères
thermoplastiques (PE-LD et HD, PP PVC, PS, PET-SAN, ABSTPV) peuvent aujourd'hui
être mélangés, sans qu'il ne soit nécessaire de les séparer et ce par micro-

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homogénisation, ou pyrolyse permettant de produire un nouveau produit directement


utilisable avec les techniques et machines traditionnelles.

Le procédé de revalorisation des déchets plastiques "GABRU" est une technologie


nouvelle et originale, un procédé de micro-homogénisation en profondeur des matières
plastiques hétérogènes à un degré suffisant dépassant les limites de l'incompatibilité
jusqu'à obtenir un amalgame suffisamment solide pour lui faire acquérir des
caractéristiques mécaniques susceptibles de pouvoir permettre "une nouvelle matière
thermoplastique".
Le produit issu de la revalorisation de matières plastiques hétérogène est un composé
ayant des caractéristiques d'homogénéité, d'uniformité et de compacité susceptible de
supporter des usages et des traitements avec des installations traditionnelles sans
difficultés particulières.
Le produit peut se substituer dans de très nombreuses applications au métal, et au bois
dans des secteurs tels que :
-la construction, l'urbanisme, la signalétique
-l'agriculture
-le transport
-l'ameublement et les loisirs.
Il peut également être utilisé pour la fabrication de produits finis économiques tels que :
- les poteaux (pour l'agriculture, la signalétique, etc.)
- les poutres motrices, plaques
- les planches,
- confection de latrines publiques démontables.

Conclusion partielle
A l’instar des autres communes de la ville de Conakry, Kaloum est confronté de nos
jours à une autre calamité qui n'est autre que la prolifération des sachets plastiques et
autres déchets plastiques (ustensiles, sacs d'emballages de produits agricoles et autres
objets en plastique).
L'on assiste de nos jours à un aspect environnemental répugnant en certains endroits
surtout au niveau des caniveaux et au bord de la mer. Considéré aujourd'hui comme
l'outil approprié pour l'emballage des denrées alimentaires et autres, le plastique une fois

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utilisées devient un objet encombrant, nuisible avec de multiples effets néfastes qui
affectent la santé de l'homme et des animaux.
Toute la problématique énumérée ci-dessus mérite une prise de conscience à tous
les niveaux de la société :
-décideurs politiques,
-partenaires au développement,
-collectivités locales,
-ONG et Associations,
-Coopération bilatérale,
-Responsables coutumiers et religieux,
-Ménages.
Toutefois notons que tout le monde est concerné par ces procédés de valorisation à
faible coût des déchets solides. En premier lieu : les citoyens vont s’impliquer dans la
collecte sélective car, ils pourront vendre les matières plastiques et les matières
biodégradables.
En second lieu, les pouvoirs publics les associations communautaires et les PME vont
bénéficier d’une technique alternative en matière de traitement des déchets. Les
producteurs des matières plastiques matières verront ces procédés techniques
solutionner certains problèmes engendrés par leur production et les maraîchers verront
l’augmentation de leur rendement agricole grâce à l’amendement de leur sol par du
compost.
En fin la quantité d’ordures à enfouir va diminuer, augmentant ainsi la durée de vie de la
décharge et la diminution de l’émission des gaz (biogaz) à effet serre au niveau de la
décharge de la minière.

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CHAPITRE VIII : EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

Dans le cadre de ce projet, l’ensemble des réalisations envisagées comporte la mise en


place d’un système adéquat de pré-collecte, de collecte, de transport et de traitement
des ordures ménagères de Kaloum.

I - Les impacts positifs du projet

La gestion et le traitement des déchets produits telle que nous préconisons, aura pour
impact direct l’amélioration du cadre de vie des populations.
Parmi ces impacts on peut citer :
 la suppression des dépôts sauvages entraînera la réduction des risques de
blessure et la prévalence des maladies telles que le tétanos, la peste, le choléra,
les maladies pulmonaires, les dermatoses, les poux etc. ;
 la suppression de l’incinération sauvage des déchets et la maîtrise des lixiviats de
la décharge de la minière entraînera la réduction des problèmes oculaires
(inflammation due aux fumées et poussières), les maladies respiratoires (toux,
rhumes chroniques, tuberculose, bronchites, asthme, etc.), les problèmes
dentaires (rage des dents) et les maladies de la peau (la gale, inflammation et
infection de la peau) au niveau des riverains et les travailleurs de la décharge ;
 la suppression du déversement des déchets solides dans les caniveaux
d’évacuation des eaux pluviales entraînera une diminution sensible des
inondations lors des pluies et l’arrêt de la prolifération des mouches, moustiques
et autres rongeurs, vecteurs de maladies ;
 le recyclage des matières plastiques entraînera le développement de l’artisanat
local tout en facilitant l’intégration du site de la décharge dans son environnement
naturel ;
 la production du compost, augmentera la durée de vie de la décharge, stabilisera
et augmentera la perméabilité des sols destinés à l’agriculture et permettra de
réduire l’émission des gaz à effet de serre au niveau de la décharge.

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Toutefois la mise en place de ce plan d’urgence, malgré ses effets positifs, présente
aussi des impacts négatifs potentiels que nous décrivons ci-après.

II- Les impacts négatifs potentiels du projet

Au niveau de la décharge contrôlée, les contraintes de profondeur d’assise liée à la


mauvaise réalisation des alvéoles pourraient entraîner une augmentation des superficies
à aménager. L’aménagement de grands espaces constitue une menace pour le couvert
végétal. La destruction du couvert végétal, non seulement changera le microclimat de
Kagbelen, mais aussi anéantira les espèces animales et végétales abritées par les
différents écosystèmes.
Au niveau des points de regroupement, les vieux conteneurs troués peuvent polluer le
sol et les ressources en eau (souterraine et superficielle) à partir des lixiviats des
déchets qu’ils contiennent
Lors du transport des déchets vers la décharge, les camions surchargés peuvent salir la
voirie par les déchets légers qui s’envolent sous l’effet du vent.
La sélection n’étant pas faite dans les ménages ; les charretiers peuvent être victimes
d’accidents de travail à la suite de leur contact avec les objets piquants ou tranchants.

III. Mesure d’atténuation

Pour atténuer les impacts néfastes de la décharge sur l’environnement nous suggérons
un entretien et une maintenance régulières des infrastructures et équipements existants (
drainage des eaux, déviation des eaux souterraines, pont à bascule pour le pesage des
camions de collecte, système de dégazage et station d’épuration des lixiviats) ; et prévoir
les travaux de restitution du site dans son milieu naturel une fois la décharge exploitée (
reboisement, réaffectation du site pour d’autres usages tels que le loisir).
Au niveau de la pré-collecte, de la collecte et du transport des déchets solides,
l’ensemble des ouvrages réalisés et les matériels doivent faire l’objet d’un entretien
courant et continu. Une rigueur doit être tenue à l’utilisation des équipements de travail et
de sécurité prévus pour les éboueurs et pré collecteurs afin de préserver leur santé.

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Conclusion partielle

Nous avons analysé les atouts et les faiblesses de la mise en œuvre du projet de gestion
des déchets solides dans la commune de Kaloum. Un train de mesures d’atténuation ont
été prises, nous pensons qu’il sera possible de mettre en œuvre les différentes actions
sans porter des préjudices irrémédiables à l’environnement.

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CONCLUSION ET RECOMMENDATIONS

Au terme de cette étude, il ressort que le système de pré-collecte des ordures


ménagères n’est pas bien organisé à Kaloum. Les deux PME (Poubelle de Conakry et
Lavenet) ne parviennent pas couvrir tous les quartiers de la commune. La quasi-totalité
des ménages des ménages ne dispose pas de poubelle mais de vieux récipients et des
sacs déposés devant leur concession ou dans leurs cours.
La collecte et le transport des ordures ménagères, des sites de regroupement vers la
décharge de la Minière ne sont pas réguliers. Les conteneurs déposés au niveau des
sites de regroupement sont insuffisants pour contenir les déchets pré collectés dans les
ménages.
Cet état de fait pousse les charretiers à vider les charrettes dans la mer ou par terre près
des conteneurs.
En plus, malgré tous les problèmes sanitaires posés par la décharge, elle continue à
recevoir les ordures de la ville. Tous les déchets ménagers, médicaux et toxiques sont
enfouis en vrac dans cette décharge.
Cette situation a plusieurs causes dont les principales sont l’incapacité des PME en
charge de la pré-collecte à couvrir tous les quartiers de la commune et le manque de
moyens matériels et financiers du Service Public de Transfert des Déchets.
A cela s’ajoute le manque de textes juridiques réglementant la gestion des déchets
solides dans la commune. L’insuffisance d’informations et de sensibilisation des
ménages producteurs de déchets solides sur les dangers que pourrait engendrer une
gestion inefficace des ordures ménagères est un autre facteur limitant l’efficacité de la
gestion des déchets solides à Kaloum.
La conséquence majeure d’une telle situation à Kaloum est l’insalubrité caractérisée par
la prolifération des dépôts sauvages dans la rue et les terrains vagues.
Il s’ensuit une pollution des eaux de surface et souterraine, le bouchage des caniveaux
d’évacuation des eaux pluviales, le bouchage des regards des réseaux d’égouts
entraînant des inondations et la contamination de l’air et du sol.
Dans le but de rendre la gestion des déchets solides moins polluantes et moins risquée
pour la santé des populations et l’environnement, nous avons proposé des choix
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techniques de gestion et fait une évaluation financière de chacun de ces choix


techniques. Après comparaison des différentes options, celles qui semble la mieux
adaptée au contexte local de Kaloum a été l’objet d’une stratégie de financement.

Pour mettre en œuvre ces propositions, il faut évidemment des moyens financiers,
humains et surtout une forte volonté politique. C’est pourquoi, nous faisons appel à la
responsabilité de tous les acteurs de la gestion des déchets solides en priorité les
populations car le problème des déchets solides n’est pas seulement l’affaire du
gouvernement ; chaque partie prenante devra apporter sa modeste contribution pour la
sauvegarde de l’environnement et l’amélioration de la qualité de vie de la population.

C’est dans cette optique que nous formulons les recommandations suivantes :
 l’administration centrale, par l’intermédiaire de ses services décentralisés, devra
se charger de contrôler les sites de regroupements des déchets solides et le
respect des normes préalablement établies par la législation. Par ailleurs, elle
devra accorder une grande importance à la gestion des déchets solides dans les
priorités du programme de l’Etat en corollaire, des textes d’orientation politique
sur la protection de l’environnement et spécifiquement sur la gestion des déchets ;
ainsi que des textes réglementaires sur cette gestion des déchets, et
d’éventuelles taxes et amendes qui doivent en résulter ;
 l’administration locale
 le Gouvernorat de la ville de Conakry, devra mettre à la disposition du SPTD
les moyens humains, matériels et financiers nécessaires à la collecte et le
transport des déchets ainsi que leur l’élimination au niveau de la décharge. Il
devra en collaboration avec le Ministère de l’Environnement trouver urgemment
un financement pour l’aménagement du site de décharge identifié à Kagbelen.
 la Mairie de Kaloum, devra faciliter la mise en place des poubelles publiques le
long des artères principales et des poubelles adéquates dans les ménages, à
travers la Direction communale de l’environnement coordonner les activités du
CSS.
 Les producteurs de déchets solides et particulièrement de Kaloum doivent être
motivés à changer de comportement et de pratiques vis-à-vis des déchets solides
qu’ils produisent. Ils doivent disposer de poubelles adéquates et adhérer à un

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service de ramassage des ordures. Il serait vivement souhaitable de redynamiser


les services de salubrité chargés de sanctionner à la base les contrevenants.
 les ONG et associations affinitaires doivent animer, sensibiliser, informer, et
former les habitants de la commune. Leur rôle est primordial pour le changement
d’attitude des citadins et pour l’encadrement de ceux-ci.
 les PME, doivent assurer une pré-collecte régulière dans tous les ménages
abonnés de leur zone d’intervention. Elles doivent utiliser un approche durable
lors de la pré-collecte c'est-à-dire une approche qui est économiquement rentable,
qui respecte l’environnement (éviter de trop remplir la charrette, éviter de jeter les
ordures à la mer) à des prix accessible aux ménages les plus pauvres.
 le SPTDT, devra assurer régulièrement la collecte et le transport des déchets
vers la décharges. Elle évitera la surcharge des conteneurs et mettra un filet pour
empêcher l’éparpillement des ordures lors du transport.

Nous ne saurions finir ce travail sans formuler le souhait que les résultats obtenus
puissent modestement contribuer à la mise en place d’un système adéquat de
gestion des déchets solides de la commune de Kaloum. Nous tenons à signaler que
cette étude se fera le plus tôt possible dans les quatre autres commune (Matam,
Dixinn, Ratoma et Matoto) ; et à moyen terme dans les provinces de l’intérieur du
pays.

Nous restons ainsi ouvert à toute critique ou action, susceptible de lui apporter des
améliorations pour le bonheur des populations de cette commune.

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BIBLIOGRAPHIE

- La gestion des déchets ménagers en France

 Etude de la transposition des différentes filières au contexte de Conakry

o Auteur : Boubacar SOUMAH, 29 juillet 2004

- DRAFT : Programme d’amélioration de l’Environnement urbain et de


l’Assainissement de Conakry, juin 1993.

 La gestion des déchets urbains

o Des solutions pour l’Afrique

 Edition KARTHALA et CRDI, 2001


Mémoires
N’DIAYE, 2003 : Gestion des déchets solides de la ville de KOUDOUGOU
CAMARA, 2005 : Gestion des Ordures ménagères de la ville de FRIA

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ANNEXE

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ENTRETIEN AVEC LES RESPONSABLES DE LA MAIRIE

I. CONNAISSANCE DE LA COMMUNE

1. Effectif de la population par sexe et par tranche d’age ? (Si possible)


2. Nombre de ménages ? (Si possible actuel)
3. Taille moyenne par ménage ?
4. Nombre de quartiers et de secteurs contenus dans la municipalité (population par quartier
et par secteur)
5. Activités dominantes dans la municipalité ?
6. Quels sont les différentes associations, groupement, ONG et PME impliqués dans la
gestion des déchets/ordures ?
7. Quels sont les différents services de la mairie ?
8. Quel est le budget communal et la part affectée à l’assainissement ?
9. Quelles sont les ressources humaines de la mairie (cadre, agents de maîtrise, agent
communal) ?
10. Quels sont les moyens matériels de la mairie ?
11. Quel est l’organigramme de la mairie ?
12.

Haut Standing Moyen Standing Bas Standing


Nombre de
ménage
quartiers

II. GESTION DES DECHETS/ORDURES


13. Quels services s’occupent de la gestion des déchets /ordures de la commune ?
14. Comment sont organisés ces services ?
15. Qui finance la gestion des déchets/ordures
16. Quels sont les moyens humains et matériels affectés à la gestion des déchets/ordures ?
17. Comment sont repartis les services (PME, camions de collecte) dans les différents
quartiers ?
18. Quels sont les moyens humains et matériels affectés à la gestion des déchets/ordures ?
19. Existe t- il une réglementation en matière de déchets/ordures ?
20. Les populations respectent-elles cette réglementation ?
Sinon pourquoi ?
Quels sont vos partenaires dans le domaine de la gestion des déchets/ordures.
Comment s’organise le travail entre vous et vos partenaires ?
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?
 Etude de projet
 Mise en œuvre
 Suivi, Contrôle et Exploitation
 Finance
20. Pouvez vous nous faire un inventaire des infrastructures (site de regroupement) existant
dans la commune dans le domaine des déchets/ordures ?
21. Quelles sont les actions de sensibilisations et d’informations engagées auprès des
populations ?

ENTRETIEN AVEC LES RESPONSABLES DES ACTIVITES ECONOMIQUES

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1. Domaine d’activités………………………………………………
2. Fonction de l’enquêté dans l’activité…………………………….
3. Quels produits utilisez vous dans vos activités
(intrants)……….............................................................................
4. De quoi sont composés vos déchets /ordures ?...............................
5. Quelle quantité de déchets/ordures produisez-vous par jour ?
Déchets solides………… Déchets liquides………..
6. Où rejetez-vous vos déchets/ordures ?..........................................................
7. Qu’adviennent-ils des déchets/ordures ainsi rejetées ?
 Brûlées : fréquence……………………………………………
 Emportées par la pluie………………………………………..
 Ramassées par un service de pré collecte ou de collecte : fréquence de
ramassage…………………………………………………………….
 Autres ( préciser)………………………………………………………
8. Que pensez-vous actuellement de la gestion des déchets/ordures dans
votre cadre de vie ?.........................................................................................
9. Croyez-vous que les déchets/ordures constituent un problème ?
10. Si oui lesquels ?  Santé,  Cadre de Vie,  Environnement,
 Autres (préciser)…………………………………………………………
11. Quelles solutions préconisez-vous pour résoudre ces
problèmes ?.................................................................................................
12. Souhaitez-vous avoir une autre possibilité de vous débarrasser de vos ordures ? Si oui
laquelle ?......................................................................................................
13. Quelle contribution pouvez-vous apporter ?
 Financière (combien)……………………………………………….
 Main d’œuvre ( fréquence ) ………………………………………...
 Matériels…………………………………………………………….

ENTRETIEN AVEC LES RESPOSABLES DU SPTD

1. De quels moyens disposez-vous pour la collecte :


 Moyens humains ?.....................................................................
 Moyens matériels ?....................................................................
 Moyens financiers ?...................................................................
2. Ces moyens suffisent-ils ?
3. Comment la collecte est organisée ?
4. Quels sont les principaux points de collecte ?
5. Quels sont les problèmes rencontrés ?
6. Quelles sont les solutions apportées ?
7. Quelle est la destination des déchets solides ainsi collectés ?
8. Qu’adviennent-ils de ces déchets ?
9. Comment réagissent les populations face à vos interventions sur le terrain ?
10. Quelles sont vos contraintes majeures actuellement ?
11. vos objectifs sont-ils atteints ?
Si oui, à quel pourcentage ?............................................................... ……..
Si non, pourquoi ?.........................................................................................
12. Quels sont vos projets d’avenir ?

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ENTRETIEN AVEC LES RESPONSABLES DE LA SANTE

1. Quel est le taux de fréquentation du centre ?


2. Les maladies les plus fréquentes liées à la mauvaise gestion des déchets/ordures.
3. Quelles sont les mesures curatives face à ces maladies ?
4. Quelles sont les mesures préventives contre les maladies
5. Quels sont vos projets futurs

ENTRETIEN AVEC LES RESPONSABLES DES PME DE PRE-COLLECTE

1. Nom de la PME
2. Fonction de l’enquêté
3. Quelles sont vos zones d’intervention
4. Quelles sont vos autres activités
5. De quels moyens disposez-vous pour la pré collecte :
 Moyens humains ?.................................................................
 Moyens matériels ?.................................................................
 Moyens financiers…………………………………………
6. Ces moyens suffisent-ils ?
7. Comment la pré collecte est –elles organisée ?
8. Quels sont les problèmes rencontrés ?
9. Quelles sont les solutions envisagées ?
10. Quelles sont les solutions apportées ?
11. Quels sont les objectifs atteints ?

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FICHE D’ENQUETE ADRESSEE AUX MENAGES

Fiche N° : ….... Nom prénom (s) de l’enquêteur : …………………………...


Date de l’enquête : ….../....../....... Quartier/secteur :…………….......................

I. IDENTITE DE L’ENQUETE

1- Typologie de l’habitat : Haut Standing 1 Moyen standing 2 Bas


Standing 3

2- L’enquêté est-il le chef de ménage : Oui 1 Non 2

3- Sexe du chef de ménage : Masculin 1 Féminin 2

4- Age du chef de ménage: ………….ans

5- Profession du chef de
ménage :………………………………………………………………………..

6- Situation matrimoniale : célibataire 1 marié (e) 2 veuf/veuve 3

7- Religion: Musulmane 1 Chrétienne 2 Traditionnelle 3 Autre


4Préciser………………….

8- Ethnie : Soussou 1 Malinké 2 Peulh 3 Forestier 4 Autres 5


préciser…

9- Statut du chef de ménage :Propriétaire 1 Locataire 2 Autre 3


préciser…………..

10- Nombre total de personnes vivant dans la concession: Total : ………….


Enfants [0-5[ : /........./ Jeunes [5-15] : /........../ Adultes (>15 ans) : /......../

II.GESTION DES ORDURES MÉNAGÈRES


11- Qui s’occupe du ramassage des ordures ménagères dans la
maison ?............................................
12- Où stockez-vous vos ordures ménagères ? Dans la cour 1 Devant la cour 2
Autres 3 préciser :………………...………………
13- Dans quoi ? Seau poubelle  demi-fût  Sachets  Vieux récipients  Par terre 
autres  (préciser)
………………………………………………………………………………………………………
…… ……………………………………………………………………..
14- Si Seau poubelle ou demi fût quel est le taux de
remplissage ?...........................................................
15- Quelle est la fréquence de remplissage ?  Journalière  Hebdomadaire Autre
16- A quelle distance se situe la poubelle de la
maison ?.........................................................................................................................
17- Existe t-ils des centres de pré collecte (bac à ordures) ?
……………………………………………..

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Contribution à l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la
COMPOSITION DES DECHETS SOLIDES Commune de Kaloum
DE 15 MENAGE PENDANT
2 JOURS
18- Si oui à quelle
distance ?.............................................................................................................................
...........................
19- Si non alors qu’adviennent-ils des déchets ainsi entreposés ?......................................
brûlés : fréquence (Jour/Semaine/mois)
…………………………………………………………….
emportés lors des pluies/  recyclés par …………………….dans le but de
……………………..
Ramassés par une PME/ association de
collecte :……………………………………………………
Fréquence de ramassage……………………Nom de
l’entreprise……………………………………………..
Combien payez vous pour le ramassage de vos ordures ? ………………………FG/mois
20- Vous arrive t-il de jeter dans vos poubelles :
Piles  : (combien par mois ? ………… des emballage de médicaments  : (combien par
mois ?................) des bombonne de gaz  :( combien par
mois ?..................................................................)

21- Etes-vous satisfaits de l’état actuel de la gestion des déchets solides ?


OUI/NON………………………………….
Si Oui
pourquoi ?...............................................................................................................................
.........
Si Non
pourquoi ?............................................................................................................................

22- Quelles sont les solutions que vous préconisez pour résoudre ces
problèmes ?............................................................................................................

23- Si on proposait un moyen efficace pour mieux évacuer vos déchets seriez-vous
prêt à participer ? Oui/Non

24- Si oui comment ? Financièrement 1 Matériellement 2 Physiquement 3


25- Si Non
pourquoi ?......................................................................................................................

26- Est-ce que vous valorisez les ordures Oui 1 Non 2

27- Si oui, quel est le type de valorisation? Recyclage 1 Compostage 2 Autres 3


préciser :…… …………………………………………………………………..
III.OBSERVATIONS…………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………

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HAUT STANDING
Poids Volume Pourcentage en Pourcentage en
Elément (Kg) (l) masse (%) Volume (%) Densité
Reste de Cuisine 112,00 226,00 71,98 28,87 0,50
Feuille Branche Paille - - - - -
Métaux 2,50 69,50 1,61 8,88 0,04
Résidus Divers (Cassette,
Médicament) 1,00 6,36 0,64 0,81 0,16
Plastique 11,60 226,00 7,46 28,87 0,05
Papiers- Cartons 23,00 212,80 14,78 27,19 0,11
Tissus Vêtement 0,50 15,50 0,32 1,98 0,03
Bouteille 5,00 26,60 3,21 3,40 0,19
Total 155,60 782,76 100,00 100,00 0,20

COMPOSITION DES DECHETS SOLIDES DE 15 MENAGE


PENDANT 2 JOURS
MOYEN STANDING

Poids Volume Pourcentage en Pourcentage en


Elément (Kg) (l) masse (%) Volume (%) Densité
Reste de Cuisine 256,00 771,40 92,92 69,05 0,33
Feuille Branche Paille 3,00 53,20 1,09 4,76 0,06
Métaux 2,50 53,20 0,91 4,76 0,05
Résidus Divers (Cassette,
Médicament) 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Plastique 9,50 159,60 3,45 14,29 0,06
Papiers- Cartons 2,00 26,60 0,73 2,38 0,08
Tissus Vêtement 2,50 53,20 0,91 4,76 0,05
Bouteille 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
1
Total 275,50 117,20 100,00 100,00 0,25

COMPOSITION DES DECHETS SOLIDES DE 15 MENAGE


PENDANT 2 JOURS
BAS STANDING
Poids Volume Pourcentage en Pourcentage en
Elément (Kg) (l) masse (%) Volume (%) Densité
Reste de Cuisine 185,40 478,80 84,31 52,84 0,39
Feuille Branche Paille 9,50 133,00 4,32 14,68 0,07
Métaux 1,00 26,60 0,45 2,94 0,04
Résidus Divers(Cassette,
Médicament) 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Plastique 13,50 186,20 6,14 20,55 0,07
Papiers- Cartons 3,00 26,60 1,36 2,94 0,11
Tissus Vêtement 7,00 53,20 3,18 5,87 0,13
Bouteille 0,50 1,76 0,23 0,19 0,28
Total 219,90 906,16 100,00 100,00 0,24

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Commune de Kaloum

CUMUL DE LA COMPOSITION DES DECHETS SOLIDES DES TROIS ZONES


PENDANT 2 JOURS

Poids Volume Pourcentage en Pourcentage en


Elément (Kg) (l) masse (%) Volume (%) Densité
1
Reste de Cuisine 553,40 476,20 85,01 52,61 0,37
Feuille Branche Paille 12,50 186,20 1,92 6,64 0,07
Métaux 6,00 149,30 0,92 5,32 0,04
Résidus Divers (Cassette,
Médicament) 1,00 6,36 0,15 0,23 0,16
Plastique 34,60 571,80 5,31 20,38 0,06
Papiers- Cartons 28,00 266,00 4,30 9,48 0,11
Tissus Vêtement 10,00 121,90 1,54 4,34 0,08
Bouteille 5,50 28,40 0,84 1,01 0,19
2
Total 651,00 806,16 100,00 100,00 0,23

NOMBRE D’ALVEOLES A CREUSER SELON LA PREMIERE APPROCHE (pour 5 ans)

Production Volume d'OM Volume des


Volume Nombre
Année Population Spécifique produites en inertes (m3/an)
final d'alvéoles
m3/P:an m3/an 20% OM
140
2 007 0,95 133 207,10 26 641,42 159 848,52 5
218,00
148
2 008 0,95 141 199,53 28 239,91 169 439,43 5
631,08
157
2 009 0,95 149 671,50 29 934,30 179 605,80 5
548,94
167
2 010 0,95 158 651,79 31 730,36 190 382,14 5
001,88
177
2 011 0,95 168 170,89 33 634,18 201 805,07 6
021,99
187
2 012 0,95 178 261,15 35 652,23 213 913,38 6
643,31
Total 929 161,95 32

NOMBRE D’ALVEOLES A CREUSER SELON LA DEUXIEME APPROCHE (pour 5 ans)

Volume à enfouir Volume des inertes Volume final à Nombre


Année m3/an 20% des OM enfouir d'alvéole
2007 27 174,25 5 434,85 32 609,10 1
2008 28 804,70 5 760,94 34 565,64 1
2009 30 532,99 6 106,60 36 639,58 1
2010 32 364,96 6 472,99 38 837,96 1
2011 34 306,86 6 861,37 41 168,24 1
2012 36 365,27 7 273,05 43 638,33 1
Total 6

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NOMNBRE D’ALVEOLES A CREUSER DE 2012 A 2026 SELON LA PREMEIRE APPROCHE

Production Volume d'OM Volume des


Volume final Nombre
Année Population Spécifique produites en inertes (m3/an)
(m3/an d'alvéoles
m3/P/an m3/an 20% OM
187
2 012,00 0,95 178 261,15 35 652,23 213 913,38 6
643,31
198
2 013,00 0,95 188 956,82 37 791,36 226 748,18 6
901,91
210
2 014,00 0,95 200 294,23 40 058,85 240 353,07 7
836,03
223
2 015,00 0,95 212 311,88 42 462,38 254 774,26 7
486,19
236
2 016,00 0,95 225 050,59 45 010,12 270 060,71 8
895,36
251
2 017,00 0,95 238 553,63 47 710,73 286 264,35 8
109,08
266
2 018,00 0,95 252 866,85 50 573,37 303 440,22 9
175,63
282
2 019,00 0,95 268 038,86 53 607,77 321 646,63 9
146,16
299
2 020,00 0,95 284 121,19 56 824,24 340 945,43 10
074,93
317
2 021,00 0,95 301 168,46 60 233,69 361 402,15 10
019,43
336
2 022,00 0,95 319 238,57 63 847,71 383 086,28 11
040,60
356
2 023,00 0,95 338 392,88 67 678,58 406 071,46 12
203,03
377
2 024,00 0,95 358 696,45 71 739,29 430 435,74 12
575,21
400
2 025,00 0,95 380 218,24 76 043,65 456 261,89 13
229,73
424
2 026,00 0,95 403 031,34 80 606,27 483 637,60 14
243,51
TOTAL 3 567 908,64 829 840,22 4 979 041,34 142

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Commune de Kaloum

NOMNBRE D’ALVEOLES A CREUSER DE 2012 A 2026 SELON LA DEUXIEME APPROCHE

Production Volume d'OM Volume des


Volume final Nombre
Année Population Spécifique produites en inertes (m3/an)
(m3/an d'alvéoles
m3/P/an m3/an 20% OM
187
2 012 0,95 36 365,27 7 273,05 43 638,33 1
643,31
198
2 013 0,95 38 547,19 7 709,44 46 256,63 1
901,91
210
2 014 0,95 40 860,02 8 172,00 49 032,03 1
836,03
223
2 015 0,95 43 311,62 8 662,32 51 973,95 1
486,19
236
2 016 0,95 45 910,32 9 182,06 55 092,39 2
895,36
251
2 017 0,95 48 664,94 9 732,99 58 397,93 2
109,08
266
2 018 0,95 51 584,84 10 316,97 61 901,80 2
175,63
282
2 019 0,95 54 679,93 10 935,99 65 615,91 2
146,16
299
2 020 0,95 57 960,72 11 592,14 69 552,87 2
074,93
317
2 021 0,95 61 438,37 12 287,67 73 726,04 2
019,43
336
2 022 0,95 65 124,67 13 024,93 78 149,60 2
040,60
356
2 023 0,95 69 032,15 13 806,43 82 838,58 2
203,03
377
2 024 0,95 73 174,08 14 634,82 87 808,89 3
575,21
400
2 025 0,95 77 564,52 15 512,90 93 077,43 3
229,73
424
2 026 0,95 82 218,39 16 443,68 98 662,07 3
243,51
846 437,03 169 287,41 1 015 724,43 29

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Année
2007
Devis Estimatif de la pré-collecte par charrette à traction humaine
INVESTISSEMENT
Durée de Coût
Désignation Unité Quantité Prix Unitaire Vie Prix total annuel
11640000
Charrette U 97 1 200 000 5 0 23280000
48 500
Petit Matériel U 97 500 000 2 000 24250000
16490000
Sous total I 0 47530000
FONCTIONNEMENT
Frais médicaux des
Charretiers U 194 300 000 58200000 58200000
Entretien/Réparation % 10 23280000 2328000 2328000
Sous total II 60528000 60528000
Salaire
16296000 16296000
Charretiers U 194 840 000 0 0
16296000 16296000
Sous total III 0 0
AUTRES CHARGES
Fond de trésorerie FG 97 500 000 48500000 48500000
Total Général Hors 43688800 31951800
Taxe 0 0

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Commune de Kaloum

Année
2026
Devis Estimatif de la pré-collecte par charrette à traction
humaine
INVESTISSEMENT
Quantit Durée Coût
Désignation Unité é Prix Unitaire de Vie Prix total annuel
Charrette U 282 1 200 000 5 338400000 67680000
141 000
Petit Matériel U 282 500 000 2 000 70500000
13818000
Sous total I 479400000 0
FONCTIONNEMENT
Frais médicaux des 16920000
Charretiers U 564 300 000 169200000 0
Entretien/Réparation % 10 67680000 6768000 6768000
17596800
Sous total II 175968000 0
Salaire
47376000
Charretiers U 564 840 000 473760000 0
47376000
Sous total III 473760000 0
AUTRES CHARGES
14100000
Fond de trésorerie FG 282 500 000 141000000 0
Total Général Hors 127012800 92890800
Taxe 0 0

Devis estimatif de la collecte et du transport par


camion lève conteneur en FG var1 en 2007
Prix Durée
Désignation Unité Quantité Unitaire de vie Prix Total Coût annuel
INVESTISSEMENT
4 500 000
Camion U 5 900 000 000 8 000 562 500 000
2 520 000
Conteneur U 42 60 000 000 8 000 315 000 000
7 020 000
Sous Total I 000 877 500 000
FONCTIONNEMENT
Carburant l 48 384 5 500 266 112 000 266 112 000
Lubrifiant I 2 419 9 000 21 772 800 21 772 800
Entretien Réparation % 25 877 500 000 219 375 000 219 375 000
Assurance % 5 562 500 000 28 125 000 28 125 000
Sous Total II 535 384 800 535 384 800
Salaires
Chauffeur U 5 5 400 000 27 000 000 27 000 000
Mécanicien U 1 7 200 000 7 200 000 7 200 000
Assistant Mécanicien U 1 7 200 000 7 200 000 7 200 000
Eboueurs U 10 4 800 000 48 000 000 48 000 000
Sous Total III 89 400 000 89 400 000
Mémoire de fin d’études supérieures spécialisées (DESS) 125
Réalisé et présenté par Elhadj Mamadou Barry / GSE 2005-2006 / 2iE / Mars 2007
Contribution à l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la
Commune de Kaloum

AUTRES CHARGES
Charges sociales % 50 89 400 000 44 700 000 44 700 000
Administration % 30 134 100 000 40 230 000 40 230 000
Sous total IV 84 930 000 84 930 000

7 729 714
Total général Hors taxe 800 1 587 214 800

Devis estimatif de la collecte et du transport par camion lève


conteneur en FG Var 2 En 2007
Durée de
Désignation Unité Quantité Prix Unitaire vie Prix Total Coût annuel
INVESTISSEMENT
Camion U 9 900 000 000 8 8 100 000 000 1 012 500 000
Conteneur U 82 60 000 000 8 4 920 000 000 615 000 000
Sous Total I 13 020 000 000 1 627 500 000
FONCTIONNEMENT
Carburant l 43 546 5 500 239 503 000 239 503 000
Lubrifiant I 2 178 9 000 19 602 000 19 602 000
Entretien Réparation % 25 1 627 500 000 406 875 000 406 875 000
Assurance % 5 1 012 500 000 50 625 000 50 625 000
Sous Total II 716 605 000 716 605 000
Salaires
Chauffeur U 9 5 400 000 48 600 000 48 600 000
Mécanicien U 1 7 200 000 7 200 000 7 200 000
Assistant Mécanicien U 1 7 200 000 7 200 000 7 200 000
Eboueurs U 18 4 800 000 86 400 000 86 400 000
Sous Total III 149 400 000 149 400 000
AUTRES CHARGES
Charges sociales % 50 149 400 000 74 700 000 74 700 000
Administration % 30 224 100 000 67 230 000 67 230 000
Sous total IV 141 930 000 141 930 000

Total général Hors taxe 14 027 935 000 2 635 435 000

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Contribution à l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la
Commune de Kaloum

Devis estimatif de la collecte et du transport par camion


en FG var1 en 2026
lève conteneur
Durée de
Désignation Unité Quantité Prix Unitaire Prix Total Coût annuel
vie
INVESTISSEMENT
Camion U 14 900 000 000 8 12 600 000 000 1 575 000 000
Conteneur U 108 60 000 000 8 6 480 000 000 810 000 000
Sous Total I 19 080 000 000 2 385 000 000
FONCTIONNEMENT
Carburant l 48 384 5 500 266 112 000 266 112 000
Lubrifiant I 2 419 9 000 21 772 800 21 772 800
Entretien Réparation % 25 2 385 000 000 596 250 000 596 250 000
Assurance % 5 1 575 000 000 78 750 000 78 750 000
Sous Total II 962 884 800 962 884 800
Salaires
Chauffeur U 14 5 400 000 75 600 000 75 600 000
Mécanicien U 1 7 200 000 7 200 000 7 200 000
Assistant Mécanicien U 2 7 200 000 14 400 000 14 400 000
Eboueurs U 28 4 800 000 134 400 000 134 400 000
Sous Total III 231 600 000 231 600 000
AUTRES CHARGES
Charges sociales % 50 231 600 000 115 800 000 115 800 000
Administration % 30 347 400 000 104 220 000 104 220 000
Sous total IV 220 020 000 220 020 000

Total général Hors taxe 20 494 504 800 3 799 504 800

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Contribution à l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la
Commune de Kaloum

Devis estimatif de la collecte et du transport par camion lève


conteneur en FG Var 2 en 2026
Durée de
Désignation Unité Quantité Prix Unitaire vie Prix Total Coût annuel
INVESTISSEMENT
Camion U 27 900 000 000 8 24 300 000 000 3 037 500 000
Conteneur U 215 60 000 000 8 12 900 000 000 1 612 500 000
Sous Total I 37 200 000 000 4 650 000 000
FONCTIONNEMENT
Carburant l 43 546 5 500 239 503 000 239 503 000
Lubrifiant I 2 178 9 000 19 602 000 19 602 000
Entretien Réparation % 25 4 650 000 000 1 162 500 000 1 162 500 000
Assurance % 5 3 037 500 000 151 875 000 151 875 000
Sous Total II 1 573 480 000 1 573 480 000
Salaires
Chauffeur U 27 5 400 000 145 800 000 145 800 000
Mécanicien U 1 7 200 000 7 200 000 7 200 000
Assistant Mécanicien U 3 7 200 000 21 600 000 21 600 000
Eboueurs U 18 4 800 000 86 400 000 86 400 000
Sous Total III 261 000 000 261 000 000
AUTRES CHARGES
Charges sociales % 50 261 000 000 130 500 000 130 500 000
Administration % 30 391 500 000 117 450 000 117 450 000
Sous total IV 247 950 000 247 950 000

Total général Hors taxe 39 282 430 000 6 732 430 000

LES ACTIVITES PRINCIPALES DE LA POPULATION

Profession Nombre
Ménagères 78
Administrateurs 71
Artisans 53
Commerçants 44
Retraités 29
Total 275

Profession Pourcentage
Ménagères 28%
Administrateurs 26%
Artisans 19%
Commerçants 16%
Retraités 11%
Total 100%

Mémoire de fin d’études supérieures spécialisées (DESS) 128


Réalisé et présenté par Elhadj Mamadou Barry / GSE 2005-2006 / 2iE / Mars 2007
Contribution à l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la
Commune de Kaloum

Ethnie du chef de ménage

Ethnie Nombre
Soussou 195
Malinké 31
Autres 29
Peulh 14
Forestiers 6
Total 275

Ethnie Pourcentage
Soussou 71%
Malinké 11%
Autres 11%
Peulh 5%
Forestiers 2%
Total 100%

Religion de l'enquêté
Religion Nombre
Musulman 248
Chrétien 27
Total 275

Religion Pourcentage
Musulman 90%
Chrétien 10%
Total 100%

Mémoire de fin d’études supérieures spécialisées (DESS) 129


Réalisé et présenté par Elhadj Mamadou Barry / GSE 2005-2006 / 2iE / Mars 2007

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