Contribution A L'elaboration D'un Plan
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DEDICACES
2.1
REMERCIEMENTS
A la fin de cette Œuvre, je tiens à signifier toute ma gratitude à tous ceux et celles qui,
de prés ou de loin, ont contribué à la réussite de ce travail. Je remercie particulièrement :
Mon encadreur, M Joseph WETHE, pour son entière disponibilité et le concours
de ses compétences ;
La Directrice Nationale du Contrôle de la Qualité de Vie (Ministère de
l’Environnement), Madame Baldé Hadja Safiatou Diallo pour son soutien et ses
encouragements ;
Le Conseiller technique du Ministère de l’environnement, M Busson pour sa
disponibilité, l’objectivité de ses critiques et la pertinence de ses suggestions ;
Le Directeur Communal de l’environnement de Matoto, M Camara qui a mis
certains documents de la commune à ma disposition ;
Le chef de la division technique du SPTD et son assistant, MM Baldé et Keita
pour leur disponibilité et leur franche collaboration ;
Le responsable de la gestion des déchets solides au PDU3, M Koulibaly, qui n’a
ménagé aucun effort pour me faciliter l’accès aux informations ;
Aux responsables des PME de pré-collecte des OM, MM Traoré et Youla, qui ont
mis à ma disposition leurs personnels ainsi que leurs matériels durant la phase de
terrain ;
A tous les présidents de quartiers et les chefs de secteurs, qui se sont réellement
impliqués pour la réussite de l’enquête ménage ;
A tous les chargés d’études et stagiaires de la section gestion des déchets
domestiques, qui ont réalisé l’enquête ménage et participer à la caractérisation
des DS ;
Tout le corps enseignant de 2iE pour la qualité de la formation reçue pendant ces
9 mois ;
Ma gratitude va également à l’endroit de mes amis, les étudiants à 2iE et tous les
camarades de la GSE (particulièrement DJOUGO-JANTCHEU Yolande), avec qui j’ai
passé des moments de joie et de difficultés.
Qu’ils trouvent ici l’expression de ma profonde reconnaissance.
OM : Ordures Ménagères
DG : Directeur Général
DS Déchets Solides
Tableau n°5 : Répartition du nombre de charrettes par Quartiers (en 2007et en 2026)
Tableau N° 6 : Matériel de collecte et transport en 2007
Tableau N° 14 : Nombre d’abonnés du Quartier Tombo avec les deux taux participation.
RESUME
Dans un contexte de Décentralisation en cours dans la plus part des pays d’Afrique
francophone, très peu de Communes Urbaines sont dotées de documents cadres
régissant la gestion rigoureuse et efficace des déchets solides. Kaloum, la commune la
plus importante de la Capitale Conakry (Centre Administratif, lieu d’implantation des
ambassades etc.), n’échappe pas à cette règle.
L’objectif général de la présente étude porte sur l’élaboration d’une stratégie de
gestion des déchets solides sur la base d’études techniques, financières et
environnementales adaptées aux réalités de la ville de Conakry en général et de celles
de la Commune de Kaloum en particulier.
Pour atteindre cet objectif, une méthode basée essentiellement sur l’analyse de la
situation actuelle des déchets solides dans cette commune a été adoptée, avec
l’utilisation d’outils de collecte des données dont le traitement a conduit à des résultats
dont on peut retenir que :
A l’instar des autres communes de la ville de Conakry, la commune de Kaloum
dispose d’un système organisé de gestion des déchets solides, mais ce système
ne fonctionne pas bien. Nous notons l’insuffisance de moyens matériels et
financiers du Service Public de Transfert des Déchets (SPTD), le manque de
moyens matériels et de ressources humaines des PME de pré-collecte des
Ordures ménagères, l’insuffisance de l’application de la réglementation et un
manque de concertation entre les acteurs impliqués en matières de gestion des
déchets solides ;
Les risques directs ou indirects de pollution des eaux de surface et des eaux
souterraines et de contamination humaine sont perceptibles dans la commune ;
L’étude démontre que des solutions appropriées existent. La solution retenue a fait
l’objet d’une étude technique, économique et environnementale. Un schéma
d’organisation et de financement de la mise en œuvre et de l’exploitation du système
a été proposé.
Nous espérons que cette étude, permettra aux différents acteurs impliqués dans la
gestion des déchets solides de mettre sur place un projet dont la réalisation donnera
à la Commune de Kaloum une image plus propre et hygiénique.
Mots clefs : Kaloum, Gestion des ordures ménagères, plan stratégique, plastiques,
Mairie.
SOMMAIRE
DEDICACES .............................................................................................................. 1
REMERCIEMENTS .................................................................................................... 3
LISTE DES ABREVIATIONS ..................................................................................... 4
LISTE DES TABLEAUX............................................................................................. 5
LISTE DES FIGURES ET PHOTOS .......................................................................... 6
SOMMAIRE ................................................................................................................ 9
I. INTRODUCTION : ..................................................................................................12
II LES OBJECTIFS DE L’ETUDE .............................................................................14
III.APPROCHE METHOLOGIQUE DE L’ETUDE ......................................................15
III.1 LA PHASE PRELIMINAIRE ............................................................................15
III.1.1La recherche documentaire ....................................................................15
III.1.2 Préparation des enquêtes et entretiens de terrain ..............................15
III.2 LA PHASE DU TERRAIN ................................................................................17
III.2.1 La caractérisation des déchets solides ................................................19
III.2.2 L’observation de terrain .........................................................................20
III.3 TRAITEMENT DES DONNEES ......................................................................20
I. MILIEU PHYSIQUE DE LA ZONE D’ETUDE.........................................................22
I. 1. LOCALISATION DE LA ZONE D’ETUDE .......................................................22
I.2 LE CLIMAT DE LA VILLE DE CONAKRY ........................................................23
I.3 L’HYDROGRAPHIE VILLE DE CONAKRY .......................................................24
I.4 SOLS ET VEGETATION DE LA VILLE DE CONAKRY : ..................................25
II. MILIEU HUMAIN ...................................................................................................26
II. 1 EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE ..................................................................26
II .2 REPARTION DE LA POPULATION SELON L’ETHNIE ..................................27
II .3 REPARTITION DE LAPOPULATION SELON LA RELIGION .........................28
II. 4 LES PRINCIPALES ACTIVITES DE LA POPULATION ..................................28
TYPOLOGIE DE L’HABITAT ....................................................................................29
CHAPITRE I : DIAGNOSTIC DE LA GESTION ACTUELLE DES DECHETS SOLIDES
DE KALOUM .............................................................................................................32
I. EVOLUTION HISTORIQUE DE LAGESTION DES DECHETS SOLIDES A
CONAKRY .............................................................................................................32
1.1 GENESE ET ECHEC DE L’UNITE DE PILOTAGE DES SERVICES URBAINS
...........................................................................................................................32
II. ANALYSE DES RESULTATS DE L’ENQUETE MENAGE ...................................35
I.1 COMPORTEMENT DE LA POPULATION DE LA COMMUNE DE KALOUM FACE
AUX OM .................................................................................................................35
I.1.1 Lieux de stockage des OM ......................................................................35
I. 2 ETAT DE SATISFACTION DE LA POPULATION PAR RAPPORT A LA GESTION
ACTUELLE DES OM .............................................................................................38
I.3 LES SOLUTIONS PRECONISEES PAR LES POPULATIONS POUR RESOUDRE
LE PROBLEME DES OM.......................................................................................39
I.4 PARTICIPATION FUTURE DES POPULATIONS A LA GESTION DURABLE DES
OM DE LA VILLE ...................................................................................................40
I.4.1 La participation globale des populations à la gestion des OM ............40
I.4.2 La participation financière à la gestion des OM ....................................41
II. LA FILIERE ACTUELLE DE GESTION DES DECHETS SOLIDES DE KALOUM43
II.1 LA PRE-COLLECTE ....................................................................................43
II.2 LES POINTS DE REGROUPEMENT...........................................................47
Mémoire de fin d’études supérieures spécialisées (DESS) 9
Réalisé et présenté par Elhadj Mamadou Barry / GSE 2005-2006 / 2iE / Mars 2007
Contribution à l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la
Commune de Kaloum
I. INTRODUCTION :
A l’instar de la plupart des villes africaines le paysage urbain de la Guinée, Pays côtier
situé entre 7°05' et 12°51' de latitude nord et 7°30' et 15°10' de longitude ouest, est
caractérisée par une poussée démographique importante. Cette poussée résulte d’un
fort taux de natalité et de l’exode rural, qui pousse chaque année des milliers de jeunes
ruraux vers les centres urbains à la quête d’emploi et de bien être social. Ce gonflement
ne va pas sans entraîner l’accroissement des services de base et en particulier celui de
l’assainissement des déchets solides.
CARTE DE LA GUINEE
La ville de Conakry jadis surnommée perle de l’Afrique connaît de nos jours des
problèmes de gestion des déchets solides.
En effet, aucune commune de la ville de Conakry n’est dotée d’un document cadre
régissant la gestion rigoureuse et efficace des déchets solides. Kaloum, commune datant
de l’époque coloniale est mieux assainie (lotie et dotée d’une station d’épuration des
eaux usées) que les autres. Dans cette commune, la problématique de gestion des
déchets solides se pose avec acuité. Les dépotoirs sauvages prolifèrent sur les trottoirs,
au bord de la mer et au niveau des espaces vides. Les canaux d’évacuation des eaux
pluviales et les regards des réseaux d’égout sont bouchés par les ordures. La pollution
de l’air est consécutive à la présence d’odeur nauséabonde, des poussières et des
fumées provenant de l’incinération sauvage et de la décomposition de la matière
organique.
Des stratégies d’action ne sont pas prises pour résoudre cette situation et quand c’est le
cas, elles ne sont pas mises à jour ni facilement exploitable par les acteurs.
La présente étude vise donc à combler cette lacune.
L’objectif général de l’étude est d’élaborer une stratégie de gestion des déchets solides
sur la base d’études techniques, financières et environnementales prenant en compte les
réalités socio-économiques des ménages de la commune de Kaloum.
Les actions spécifiques à mener pour atteindre cet objectif sont les suivantes :
- d’étudier la législation et la réglementation en cours en Guinée en ce qui concerne
l’assainissement et en particulier les déchets solides ;
- d’étudier le cadre institutionnel de la gestion des déchets solides dans la
commune de KALOUM ;
- d’analyser l’organisation actuelle de la gestion des déchets solides à Kaloum. Il
s’agira de voir de la pré-collecte au traitement des déchets solides, qui fait quoi et
comment et par quel moyen. De voir également l’état du matériel ;
- d’étudier la perception des populations sur les orientations futures visant à
améliorer la situation actuelle, leur niveau de participation et les priorités en
matière de gestion des déchets solides. Pour cela une enquête sera menée au
niveau des ménages ;
- de faire une analyse environnementale;
- d’étudier l’état de la voirie ;
- de faire une analyse critique de la situation. Il s’agira d’étudier :
1. les problèmes institutionnels et leurs causes ;
2. les problèmes humains, matériels et financiers ainsi que leurs causes ;
3. les problèmes techniques et environnementaux et leurs causes ;
Pour atteindre les objectifs fixés dans ce travail, des actions ont été identifiées puis
menées sur le terrain selon une approche méthodologique qui comporte trois (3)
phases.
L’ensemble de ces documents a été obtenu auprès des services de l’Etat tel que la
Direction Nationale de la Statistique, le Ministère des Infrastructure de l’Habitat et de
l’Urbanisme, le Ministère de l’Environnement, la Mairie de Kaloum, le Service Public
de Transfert des Déchets (SPTD), le programme de Développement Urbain troisième
phase (PDU3), Cette recherche documentaire a été également faite auprès de la
Bibliothèque de 2IE et de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC).
L’exploitation de cette documentation nous a permis d’avoir une meilleure
compréhension du travail à faire, ce qui a facilité la préparation des différentes étapes
suivantes de l’étude.
Les entretiens ont été orientés vers les acteurs du secteur de l’assainissement
dans la commune de Kaloum à savoir les institutions étatiques, les organismes et
les PME intervenants dans la commune en matière de déchets solides.
Après le choix de l’échantillon, des fiches d’enquête et des canevas d’entretien avec
les acteurs ont été confectionnés. Ces fiches contiennent des questions relatives aux
rôles des différents acteurs dans la gestion des déchets solides de la commune de
Kaloum, à la connaissance des ménages et de leur comportement par rapport aux
déchets solides.
Après la confection, les fiches ont été présentées à l’échantillon test pour
amendement. Après l’amendement, nous avons reproduit les fiches au nombre
d’enquêtés.
Cette phase a duré 1 mois durant lequel l’utilisation des outils produits dans l’étape
précédente a été déterminante. Elle a permis alors, de recueillir des données sur les
populations de la ville et les personnes ressources.
Les enquête ménages ont duré 2 semaines durant lesquelles nous avons cherché d’une
part, à déterminer le mode de gestion actuel des ordures ménagères au niveau des
ménages, à connaître l’état de satisfaction des ménages par rapport à cette situation.
Pendant cette période, nous avons également pris note des solutions proposées par les
populations pour une gestion efficace des déchets solides et identifié leurs blocages
éventuels. Pour ce faire nous avons sillonné 9 quartiers de la commune à pieds afin
d’interroger les chefs de ménage. Nous avons bénéficié de l’aide des chefs de quartiers
Mémoire de fin d’études supérieures spécialisées (DESS) 17
Réalisé et présenté par Elhadj Mamadou Barry / GSE 2005-2006 / 2iE / Mars 2007
Contribution à l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la
Commune de Kaloum
qui ont mis à notre disposition les chefs de secteur. Ces chefs de secteur ont servi de
guide et facilitateur pour notre enquête.
Les entretiens, qui complètent également les autres formes de collectes des informations
ci-dessus évoquées, ont durées 2 semaines et ont été réalisé sur la base d’outils
préalablement confectionnés (guides d’entretien) et aussi improvisé en fonction du
contexte du terrain.
Ainsi, nous nous sommes entretenus avec les représentants des structures suivantes :
A la Mairie de Kaloum, nous nous sommes entretenus avec le Directeur
Communal de l’environnement et la Secrétaire Générale de la Mairie. L’objectif
de l’entretien était de savoir le niveau d’intervention actuelle de la Mairie en
matière de gestion des déchets solides, les projets déjà réalisés, les projets
actuels et futurs, le mode de financement actuel et la part du budget communal à
la gestion des déchets et pour finir nous avons demandé un exemplaire sur la
réglementation en cours en matière de GDS ;
Au SPTD nous avons discuté avec le chef de Division technique et son assistant.
C’est au niveau de cette structure que nous avons reçu le maximum de
documents concernant la GDS de Conakry en général et de Kaloum en particulier.
Au PDU3 nous avons discuté avec le responsable chargé de la gestion des
déchets solides. C’est à ce niveau que nous avons eu le maximum d’informations
sur les infrastructures (plates-formes aménagées) et PME de pré-collecte des
OM.
Au ministère de l’environnement, nous avons discuté avec la Directrice Nationale
du Contrôle de la Qualité de Vie pour savoir les nouvelles orientations de l’Etat en
matière d’assainissement.
Au Ministère des Infrastructure et de l’Habitat, nous avons discuté avec le chef de
division chargé de la gestion des infrastructures d’assainissement (Réseau
d’égout) sur les impacts des DS sur les ouvrages d’assainissements ;
A la Direction Nationale de la Statistique, nous avons cherché à savoir s’il n’y a
pas de données démographiques récentes sur les ménages.
Au niveau des PME, nous avons interrogé les fondateurs (DG )sur leurs rôles
actuels en matière de GDS, leurs contraintes actuelles et les solution qu’ils
préconisent.
Elle a été une étape très importante de notre étude. Pour réaliser une telle tâche,
nous avons divisé la Commune de Kaloum en 3 zones. Selon la typologie de
l’habitat, dans chacune de ces zones, les déchets produits par un échantillon de 15
ménages pendant 2 jours ont été collectés puis analysés. L’analyse consistait à faire
un tri des différents éléments contenus dans les déchets solides, à les regrouper par
catégorie, à mesurer leur volume et à les peser afin de déterminer leur pourcentage
respectif.
Ainsi, nous avons utilisé des gants, des cache-nez, des bottes, un seau de 26,6 litres
et une balance.
Il faut noter que nous avons bénéficié du soutien des éboueurs des PME de pré-
collecte d’OM (Poubelle de Conakry et Lavenet) pour la pré-collecte et le transport
des ordures ménagères jusqu’au site de transfert où nous avons effectué la
caractérisation. Ils ont également participé au tri des ordures ménagères. Sur chaque
échantillon de 15 ménages, nous étions en moyenne 8 personnes pour faire l’analyse
pendant trois 3 h en moyenne.
DEUXIEME PARTIE :
PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
Les vents d’Ouest pouvant tourner au N-W en saison sèche et S-W en saison des
pluies sont faibles en général et ne dépasse que très rarement 7 à 8m/sec pour
atteindre au maximum 20 m/sec. [PADEULAC, 1993]
variant de 10 l/m2/ jour dans les zones rocailleuses et argilo-sableuses à 60 l/m2/ jour
dans les sols sableux et graveleux. Sur la majeure partie du site couvert par les
sondages, la perméabilité se situe entre 30 et 40 l/m 2/ jour.
La cuirasse latéritique affleure sur les vastes surfaces de la crête. Elle est
couverte dans les replats d’une couche de terre argileuse en pâte de grains fins de
quartz très homogène, pratiquement imperméable. Sur les fortes pentes les sols sont
squelettiques et constitués de limons gravillonnaires d’une profondeur inférieure à
10cm de limons sableux qui repose sur une couche de 50 cm d’argiles sableuses
avec induration gravillonnaire. Dans les zones marécageuses les sols sont constitués
d’alluvions limono-sableuses à engorgement permanent ou temporaire d’eau salée.
[PADEULAC, 1993]
Almamya
Boulbinet
4 724 18 761
8 704 Sans-Fil
9 760
Manquépas
Tombo
11 992 13 889
13 471 Kouléwondy
Teminetaye
Ce graphique montre que Coronthie est le quartier le plus peuplé de la commune. Cela
résulte du fait que ce quartier est caractérisé par la prédominance des habitats de bas
standing (village des autochtones de la commune) avec des concessions communes et
des familles élargies.
Téminetaye est le quartier le moins peuplé cela est dû à plusieurs raisons parmi les
quelles on peut citer la petitesse de sa superficie par rapport aux autres quartiers et le
fait qu’il soit occupé par des « Terminés », pêcheurs de métier , originaires de la Sierra
Léone.
Avec un taux d’accroissement estimé à 6% cette population connaîtra une augmentation
très importante dans le futur.
40 000
35 000 33598
30 000
26571
24873 24125
25 000
21476
20992
20 000 18 761 17479
15588
14 837 13 889 13 471
15 000
11 992 11 722
10 000 9 760 8 704 8460
5 000 4 724
e
bo
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ul
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Sa
M
11% 5% 2%
11%
71%
Soussou Malinké Autres Peulh Forestiers
90%
Musulman Chrétien
Ménagères
11% Administrateurs
28%
16%
Artisants
19% 26% Commerçants
Retraités
Commune administrative, économique et ancien fief colonial la plus grande partie des
chefs de ménage sont des veuves qui ont pour activité principale le ménage (28% de
l’échantillon enquêté).
Zone d’implantation des premières écoles de Conakry, la population de Kaloum est
constituée de 26% d’administrateurs et de 11% de retraités.
Située au bord de l’océan Atlantique une bonne partie de la population de Kaloum
(19% des ménages enquêtés) s’investie dans la pêche artisanale, la confection des
rotins, la peinture et la menuiserie.
Parmi les ménages interrogés, 16% font le commerce. Cela peut être expliquer par
l’existence dans la commune une coopérative de femmes qui a pour vocation le
fumage des poissons frais et la vente du poisson (fumé ou frais).
TYPOLOGIE DE L’HABITAT
D’après les observations de terrain et les discussions avec les autorités locales, nous
avons divisé la commune de Kaloum en 3 catégories de zones en fonction, du type
d’habitat dominant et des matériaux de construction.
La Commune de Kaloum regroupe les anciens fiefs de la colonisation, les quartiers
résidentiels de haut standing (Cité des Nations), des moyens standing et de bas standing
(des constructions en banco, concession commune avec une forte promiscuité), les
centres administratifs ( les Ministères, les ambassades, les banques etc.) et
commerciaux ( marché Niger, marché Nyinghéma et des super marchés modernes) avec
des immeubles à grande hauteur (cité chemin de fer) et une trame régulière découpée
en rectangle de 160m x 60 ou 200 x 80m, desservie par des voie de 10 à 15m d’emprise.
Les parcelles sont grandes (1000m2 en moyenne). Ses quartiers sont dotés de tous les
réseaux d’infrastructure.
La figure ci-dessous montre la répartition en pourcentage de la surface occupée par
chaque standing :
13%
Bas Standing
45%
Haut Standing
41% Moyen Standing
Ce graphique montre que 45% des maisons de la commune sont des habitats de bas
standing, 13% des maisons sont des habitats de moyen standing contre 41% de haut
standing.
Conclusion partielle
Cette étude montre que la population de Kaloum n’est pas repartie de façon uniforme. Le
nombre d’habitant varie d’un quartier à un autre. Le quartier le plus peuplé est un
quartier de bas standing (Coronthie) avec 18 761 habitants en 2003.
Avec un taux d’accroissement annuel de 6%, la population à majorité musulmane
(90% des ménages enquêtés) avec une prédominance de l’ethnie soussou (71% des
ménages interrogés) va doubler tous les 10ans. La répartition spatiale du type d’habitat
montre une légère dominance de l’habitat de bas standing (45%) par rapport au haut
standing (41%) et le moyen standing. Pour subvenir à leurs besoins vitaux les citoyens
de Kaloum exerce beaucoup d’activités dont les plus dominantes sont : le ménage
l’administration, le commerce et l’artisanat. Il est important de noter que c’est dans cette
commune que les commerçants libanais et les sénégalais habitent.
TROISIEME PARTIE :
Dans ce chapitre, nous allons faire l’historique de la gestion des déchets solides de la
ville de Conakry puis, présenter et analyser les résultats de l’enquête ménage qui a été
menée dans le cadre de cette étude. Après cette analyse, une présentation de la gestion
actuelle des déchets solides de la Commune de Kaloum sera effectuée.
Dés les années 1980, une pression importante s’est exercée sur les centres urbains en
général et sur la capitale Conakry en particulier. Celle-ci connaît une croissance
démographique très rapide (estimée entre 4% et 6% par an) qui s’accompagne d’une
extension périphérique spontanée, non contrôlée et anarchique. Les équipements
primaires ne sont pas en place et les services basiques ne sont pas assurés.
En ce qui concerne les déchets cette situation a engendré un état catastrophique : ils
sont déversés dans les caniveaux des eaux pluviales, dans les rivières et en bordure de
mer.
bulldozer et d’un élévateur et opérait avec un effectif de 418 personnes. Son budget
annuel était de l’ordre de 1,1 milliard GNF soit 91 666 667 fcfa. Ce budget était assuré
d’une part par le gouvernement, la BND et les crédits de l’IDA, et d’autre part par le
gouvernorat de Conakry .Le 2ème Projet urbain avait prévu de financer de façon
dégressive l’UPSU de 1990 à 1993 et faire place à compter de 1994 à un système de
financement alternatif totalement local.
A la fin de 1993, l’Etat et la Banque Mondiale ont donc interrompu toute participation au
financement de l’UPSU ce qui a engendré des difficultés financières de l’unité et une
réduction de sa capacité d’intervention. Ces difficultés ont été traduites par la situation
suivante :
- le matériel devenu vétuste, ne comptait plus que 9 véhicules de transport et 1
bulldozer,
- le taux de collecte a chuté pour se situer à 10%
- l’effectif de l’UPSU a été réduit à 353 personnes.
La chute des activités de l’UPSU a entraîné une situation d’insalubrité très remarquée
sur le plan environnemental et sanitaire. Cette situation s’est caractérisée par :
- la réapparition des dépôts sauvages dans les rues, les caniveaux, en bord de mer, sur
les voies ferrées, etc. ;
- la prolifération d’insectes et de rongeurs au niveau de ces dépôts ;
- l’envol des déchets par le vent et leur entraînement par l’eau lors de la saison des
pluies et accumulation au niveau des voies principales de la ville, entravant toute
circulation ;
- le dégagement de fumées toxiques, suite au brûlage des déchets au niveau de la
décharge
- la dégradation de la santé des récupérateurs et des populations riveraines à la
décharge.
Comme solution palliative, le Gouvernement organisait chaque fois que la ville est
engorgée de déchets des opérations dites “opération coup de point poing“. Pour ce
faire, les camions de l’administration, de l’armée, des transports privés et des grandes
entreprises de la ville étaient mobilisés. Avec une cinquantaine de camions, 3 à 4 pelles
chargeuses et un grappin, le personnel de l’UPSU et quelques hommes de l’armée
étaient chargés pendant 2 à 3 week-end successifs de nettoyer les parties accessibles
Ces mesures ont permis de réduire les coûts de gestion des déchets solides car, la
pré-collecte qui était à la charge des institutions chargées de gérer les déchets
solides est maintenant supportée par les ménages producteurs de déchets. Cela a
permis également de sensibiliser la population sur les méfaits des déchets sur
l’environnement et la santé de la population.
Malgré l’accroissement de la population le budget de fonctionnement du SPTD a été
fixé à 800 000 000 fg soit 66 666 667 fcfa.
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Cour
Quartie rs (com m une ) Autres
Ce graphique montre que dans 56% des cas, les déchets produits sont stockés dans la
cour ; ce comportement prédomine à Kouléwondy et Tombo où, nous avons enregistré
respectivement 69% et 68% des cas. Par contre, 36% des ménages enquêtés stockent
leur production devant la cour ; ce cas prédomine à Coronthie et Manquépas avec
respectivement 49% et 48% des ménages enquêtés.
coupé de
120 20L
100 Sachets
100 87
76 80
80 72 70
62 68
60 Par terre
60 52
40 32 29
24 24 25 19
20 16 11 16 20
6
1115
8 3 83
Vieux
3 3 récipients
0
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Ce graphique montre que dans la commune de Kaloum, 2,9% des ménages déposent
leurs ordures ménagères par terre contre 70,2% des ménages qui utilisent à cet effet de
vieux récipients (Vieux seaux, Vieille marmite, Cuvettes, etc.).
Les « poubelles » rencontrées au cours de l’enquête en fait sont des bidons de 20l
coupés (18,5% des ménages en disposent) et des vieux sacs de riz (8, 3% des ménages
en disposent).
Pour les ordures ménagères déposées par terre, les quartiers Tombo et Teminetaye
occupent respectivement la première et deuxième place avec 24% et 18,5% des
ménages enquêtés dans ces deux quartiers.
Le devenir des déchets produits a été étudié à travers l’enquête menée auprès des
ménages de Kaloum. Le graphique ci-dessous présente les tendances des réponses sur
l’ensemble de la commune.
Devenir des OM
120%
Pourcentage
Autres
100% 100% 100% 100% 100%
89%
80% dépôt
71% 72%
balayeuses
60% 46% 52% Ramassées
46% 38% par PME
44%
40%
Emportées
20% 11% 11% par la pluie
16% 12%
7% 5% Bord de
0%
mer
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D’une manière générale, les déchets produits au niveau des ménages sont ramassés
par une PME de pré-collecte des OM. Cette pratique est en effet reconnue par 72% de
l’échantillon interrogé. Les quartiers Tombo, Kouléwondy et Almamya se démarquent
des autres, car, 100% des ménages enquêtés dans ces quartiers font évacuer leurs OM
Par une PME.
Le second mode d’évacuation des OM reste les tas d’ordures amassées par les
balayeuses recrutées par la mairie pour nettoyer les artères principales. En effet 12%
des ménages interviewés jettent leurs OM sur le tas des balayeuses. Cette pratique
prédomine à Téminetaye et à Sanfil avec respectivement 48% et 38% des ménages
enquêtés dans ces quartiers.
5% de l’échantillon interrogé dans la commune jettent les OM dans les canaux
d’évacuation des eaux pluviales. Cette pratique prédomine à Manquépas et Coronthie
avec respectivement 44% et 7% des ménages interrogés dans ces quartiers.
Au de notre enquête, nous avons constaté qu’à Kaloum très peu de ménages brûlent
leurs OM (4% des ménages enquêtés à Kaloum et 2% des ménages enquêtés à
Coronthie).
120%
100% 96% 100%
84%
80% 69% Non
64%
60% 56% 56% 52% 58% Oui
51% 48%
44% 44%
40% 39% 42% 36%
31%
20%
4% 6%
0%
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A
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12,28% disent qu’ils ne sont pas satisfaits car les points de regroupement sont
très éloignés de leur quartier ;
12,28% affirment que les PME sont complètement absentes dans leur zone ;
8,18% pensent que l’Etat doit s’impliquer davantage dans la gestion des OM ;
1,75% Seulement de ces ménages parlent des risques de maladie liés à la
mauvaise gestion des OM.
Participation Globale
120% 98% 95% 100% 100% 96% 100% 100% 94% 95%
100% 84%
80%
60%
40% 16%
20% 2% 5% 4% 6% 5%
0%
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A
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A
O
S
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Ce graphique montre que 95% des ménages enquêtés sont prêts à participer de façon
globale à la gestion des OM de Kaloum afin d’améliorer le cadre de vie. Les populations
qui n’ont aucune volonté de participer représentent seulement un pourcentage de 5%.
Cette volonté de participer est plus manifeste au niveau des quartiers Tombo,
Teminetaye, Manquépas et Almamya avec 100% des ménages enquêtés dans chacun
de ces quartiers.
Par contre la non participation est constatée de plus au niveau au niveau du quartier
Sanfil avec 16% des ménages.
Participation Financière
120%
93% 100% 92% 91% 94% 83%
Pourcentage
100% 84%
80% 68%
60% 56%60%
44% 40%
40% 32%
17%
20% 7% 8% 16% 9% 6%
Non
0%
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Les résultats du dépouillement des fiches d’enquête a donné les résultats suivants :
120% 95%
100% 100%
91%
80% 78% 68% 60% 62% Non
60% 54% 62%50%50%
32% 46% 48% 40% 38% Oui
40%
22%
20% 5% 9%
0%
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Selon ce graphique, 38% des ménages enquêtés sont prêts à participer physiquement
(main d’œuvre) à gestion des OM. Cette volonté de participation est manifeste à
Boulbinet (95% des ménages) et Manquépas (60% des ménages).
Par contre, 62% des ménages enquêtés ne sont pas prêts à participer physiquement à la
gestion des OM. Cette volonté de non-participation est manifeste à Sandervalia,
Almamya et Coronthie avec respectivement 100%, 91% et 78% des ménages enquêtés.
En guise de remarque, nous attirons l’attention de tout un chacun sur les données
chiffrées qui sont à prendre avec précaution surtout en ce qui concerne la participation,
car donner une réponse est une chose, la sincérité en est une autre.
Les principales étapes de la gestion des déchets solides identifiées dans la commune de
Kaloum au cours de nos investigations sur le terrain se présentent comme suit :
II.1 LA PRE-COLLECTE
Dans la commune de Kaloum, Seules deux PME interviennent dans l’activité de pré-
collecte des OM. Il s’agit de
Poubelle de Conakry :
Cette PME évolue à Kaloum depuis 1996, elle s’occupe de la pré-collecte des OM de la
zone 1 (composée des quartiers Téminetaye, Kouléwondy, Sandervalia, 1 secteur de
Tombo, 2 secteurs de Almamya et 3 secteurs de Manquépas) soit 4927 ménages (36%
des ménages de la commune) abonnés en 2003.
Comme personnel, Poubelle de Conakry compte à Kaloum :
- 6 animateurs repartis dans les différents quartiers ; ces animateurs
surveillent le travail des charretiers sur le terrain, règlent les litiges entre
les charretiers et les ménages et recouvrent la mensualité au niveau des
ménages.
- 10 pré-collecteurs chargés de faire du porte à porte pour prendre les OM et
10 éboueurs chargés mettre les OM pré collecter dans les bacs à ordures
au niveau du site de regroupement ou d’aider le charretier à pousser la
charrette sur la plate-forme aménagée.
Lavenet :
Elle évolue à Kaloum depuis février 1983, elle s’occupe de la pré-collecte des OM de la
zone 2 (composée des quartiers Coronthie, Boulbinet, 1 secteur de Almamya, 1 secteur
de Manquépas, 2 secteurs de Tombo) soit 4944 ménages abonnés, ce qui représente
36,1% des ménages de la ville en 2003.
Ces PME ont commencé leurs activités en 1997 par une sensibilisation des populations,
de porte à porte sur les dangers des déchets solides. Au cours de la même année, elles
ont mené des campagnes d’incitation (dons de poubelles aux premiers abonnés, premier
mois gratuit etc.) visant à amener les gens à s’abonner au service de ramassage des
ordures.
Après cette phase de sensibilisation, la Banque Mondiale par le biais de SPTD a financé
la formation de certains membres de ces PME en comptabilité et sur la manière de
travailler avec les ménages.
Ces PME sont encadrées et conseillés par un service du PDU3 au niveau duquel chaque
PME dépose mensuellement un rapport d’activité. Une équipe constitué d’un agent de
PDU3 et de SPTD descend périodiquement contrôlés les activités des PME sur le
terrain.
A ce jour, il faut noter que ces PME ne bénéficient d’aucune subvention. Les sources
de financement se résume aux recettes payées par les abonnés : 2 000 fg/mois par les
ménages, 10 000 à 15 000 fg/mois par les bureaux et 20 000 fg/mois par les hôtels et
les ambassades.
Les charrettes des PME sont à traction humaine et les 80% des éboueurs sont des
Sierra léonais car les guinéens refusent de faire ce travail. Ces éboueurs ont un salaire
de base de 67 500 fg soit 5 625 fcfa et une prime allant de 10 000 à 30 000fg/mois (850
à 2 500 fcfa) selon la distance parcourue par l’éboueur et son sérieux dans le travail.
Quant à Poubelle de Conakry, elle paie 70 000 fg soit 5 850 fcfa comme salaire de base
et une prime allant de 15 000 à 25 000 fg (1 250 à 2 100 Fcfa) selon les mêmes critères
que Lavenet.
Ces éboueurs travaillent sur le terrain sans outils de protection (gants, cache-nez, bottes,
manteau).L’entretien avec les éboueurs nous a permis de comprendre qu’ils sont très
souvent victime d’accidents de travaille (blessures) et des maladies liées au contact des
ordures. Mais en cas de maladie, c’est la PME qui paie les frais médicaux et de
traitement des malades.
Pour nettoyer les artères principales de la commune, la Mairie de Kaloum travail avec
l’association des femmes balayeuses de Kaloum. Cette association a un effectif de 100
personnes disséminées dans les différents quartiers. Chaque femme à un tronçon bien
délimité à balayer par jour. Elles travaillent très tôt, avant le lever du soleil. Elles balayent
et amassent les ordures au bord de la route et le matin les camions de la mairie au
nombre de sept (7) passent ramassés les balayures pour les évacuer dans la décharge
de la minière. Le travail des balayeuses est supervisé par les présidents de quartier, qui
rendent compte à un conseiller communal chargé de gérer les camions et les
balayeuses. Une femme balayeuse perçoit 50 000 fg /mois soit 4 200 fcfa /mois, un
chauffeur de camion touche 100 000 fg/mois soit 8 400 fcfa/mois et un éboueur est payé
à 70 000 fg/mois soit 5 850 fcfa/mois, les présidents de quartiers perçoivent une prime
pour leur rôle de superviseur. Les salaires et les frais d’entretiens des camions sont
prélevés dans le budget de la Mairie de Kaloum.
Le point de regroupement non aménagé : les conteneurs de 20m3 sont placés dans des
terrains vagues. Les ordures collectées par les PME sont déversées à même le sol ;
elles sont ensuite transférées par les éboueurs dans les conteneurs. Contrairement au
déchargement dans les points de regroupements aménagés, ce type de déchargement
est très lent et pénible.
Ces activités sont du ressort des services techniques du gouvernorat représentés par le
Service Publique de Transfert des Déchets.
Le Service Public de Transfert des Déchets (SPTD) est un service public administratif,
crée en 1997 pour remplacer l’UPSU. IL a pour mission d’assurer :
- la gestion des sites de transfert
- Le transport des déchets collectés par les PME jusqu’au dépotoir central
- La collecte et le transfert des déchets déposés au bord de la route et dans les
terrains vagues par les populations non abonnés
- La gestion du dépotoir de la ville “la décharge de la minière ’’.
Pour accomplir sa mission, le SPTD dispose d’un budget de fonctionnement de 800
millions fg soit 66 666 667 fcfa, financé par le gouvernorat.
Le SPTD dispose des moyens matériels suivants :
- 10 camions bennes basculantes de 12m3
- 5 camions lève conteneurs de 20m3
- 1 bulldozer
- 1 compacteur
- 1 pelle chargeuse
Ces moyens matériels sont en mauvais état sur les 5 lèves conteneurs, seulement 1 est
en bon état. En conséquence, les ordures sont entassées dans les sites de transfert
Mémoire de fin d’études supérieures spécialisées (DESS) 48
Réalisé et présenté par Elhadj Mamadou Barry / GSE 2005-2006 / 2iE / Mars 2007
Contribution à l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la
Commune de Kaloum
sans être évacuées et les bacs à ordure débordent. Les charretiers sont contraints de
décharger les OM dans la mer dans ces circonstances. Dans le souci de réduire le coût
du transport, on assiste à une surcharge des camions. On notera de même qu’aucun
système n’est employé pour maintenir les ordures dans les camions (grillage ou filet par
exemple).
Les 10 bennes basculantes servent à collecter et transférer les déchets déposés au bord
de la route et dans les terrains vagues.
Les problèmes posés au niveau du rôle du SPTD vis-à-vis de l’abonnement des
producteurs de déchets apparaissent et se situent à trois niveaux :
- Les moyens limités du SPTD ne lui permettent d’évacuer que 5% des dépôts
sauvages créés par les populations non abonnées,
- S’il semble logique pour le SPTD d’évacuer les déchets non collectés par les
PME, les ménages non abonnés peuvent ne pas se sentir dans l’obligation de
s’abonner au service de pré collecte
- La création de dépôt sauvage au voisinage des ménages abonnés peut amener
ces derniers à résilier leurs contrats.
Le rôle du SPTD et sa position vis-à-vis des nouveaux abonnés potentiels doivent
être clarifiés et plus particulièrement analysés par d’éventuelles études.
Les déchets collectés soit par les PME, à partir des abonnés, soit par le SPTD à
partir des dépôts sauvages, sont transférés des points de regroupement vers le
dépotoir de la ville où, ils sont déversés sans aucun traitement.
La décharge de la minière, dépotoir central de Conakry est située en plein centre ville
dans le quartier Hamdallye de la Commune de Ratoma. Elle couvre une superficie de
25 ha dont 15ha en exploitation.
Il s’agit d’une décharge sauvage où les ordures sont compactées et enfouies en vrac.
Pour diminuer les impacts de cette décharge sur l’Environnement le PDU en
collaboration avec le SPTD a aménagé un bassin pour un traitement naturel des
lixiviats.
Malgré tout cette décharge présente d’importants risques de pollution de
l’environnement :
- pollution des eaux souterraines et de surface
- nuisance olfactive due à l’émanation des gaz
- dégradation de la vie pour le voisinage immédiat (prolifération des rongeurs,
insectes, envols des papiers et des plastiques).
La ressource que constitue le gisement d’ordure est largement exploitée par les
populations les plus démunies.
De nombreux récupérateurs fouillent les déchets à la recherche de matériaux
recyclables. Ces matériaux sont le cuivre, l’aluminium, le fer et le caoutchouc. Ils sont
vendus aux petits ateliers de moulage et de forage. Toutefois il faut noter que les
pratiques de recyclage ont lieu tout au long de la chaîne de transfert, depuis le dépôt
des ordures devant les habitations, la collecte par les PME, la mise en dépôt sur les
points de collecte. D’un point de vue économique, il est possible que la revente de
certains déchets triés offre un complément de revenus non négligeable au niveau des
charretiers des PME.
En ce qui concerne l’exploitation du gisement de la matière organique que constituent
les ordures ménagères, une pratique courante consiste à l’utilisation des déchets
bruts ou criblés dans le maraîchage. Il s’agit d’un tamisage sommaire de matériaux
organiques plus ou moins naturellement décomposés issus des tas d’ordures stockés
Conclusion partielle
La filière de gestion des déchets solides de commune de Kaloum peut être résumé par le
schéma suivant :
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Ce schéma montre que plusieurs acteurs interviennent dans la filière de gestion des
déchets solides de Kaloum. Les PME de pré-collecte (Lavenet et Poubelle de Conakry)
des ordures ménagères assurent la pré-collecte au niveau des marchés, les hôtels, les
centres administratifs et des ménages. Les déchets pré-collecte sont déposés au niveau
des points de regroupement dans des conteneurs de 20m 3. Cette pré-collecte est faite
avec des charrettes à traction humaine insuffisantes et en très mauvais état. Les frais de
cette pré-collecte sont supportés par les producteurs de déchets.
Les artères principales de la commune sont balayées par l’association des femmes
bayeuses de Kaloum. Ces femmes au nombre de 100 personnes sont renumérées par la
mairie de Kaloum. Les balayures sont collectées et transportées par les camions de la
mairie à la décharge de la minière.
Le SPTD financé par le gouvernorat transporte les déchets des points de regroupement
vers la décharge de minière où les déchets sont compactés et enfouis en vrac. Il assure
également le nettoyage des points noirs, la gestion des points de regroupement et
l’exploitation de la décharge. La seule précaution prise dans cette décharge est le
traitement naturel des lixiviats dans un bassin aménagé à cet effet. Cette décharge a
atteint ses limites et une autre décharge a été identifiée à Kagbelen situé à 43 Km de
Kaloum.
Le secteur de la gestion des déchets solides est régi en Guinée par un ensemble de
texte de lois, de décrets, qui sont actuellement en révision pour un enrichissement.
Le présent chapitre parle des contenus des principaux textes régissant la gestion des
déchets en milieu urbain.
Après, nous présenterons les différents acteurs et leurs rôles.
La gestion des déchets solides à Conakry telles que préconisent les textes en vigueurs
en République de Guinée est marquée par un jeu d’acteurs dont les compétences se
situent à quatre niveaux, à savoir :
l’administration centrale où l’on regroupe les Ministères techniques et
Organismes sous tutelles ;
l’administration locale ayant comme tête de file, le Gouvernorat de la ville de
Conakry et les structures associées au niveau local ;
le secteur privé ou se trouve les PME ;
le secteur associatif qui regroupe les ONG et Associations affinitaires
intéressées par la question de la gestion des déchets solides dans la ville.
Chaque groupe d’acteurs agit directement ou non à l’échelle de la ville avec des actions
plus ou moins précises selon la loi, le décret ou l’arrêté qui l’autorise, et les moyens et
stratégies mobilisés en concertation avec tous les acteurs intéressés.
Objectifs et responsabilités :
Organisation
Les plans et programmes sont, conformément à la loi, discutés et votés par le conseil
de ville dans le quel la participation majoritaire des communes est assurée.
L’évaluation permanente des problèmes rencontrés et des résultats est aussi
présentée et discutée dans le cadre de ce conseil. La ville dispose déjà de services à
caractère technique déconcentrés dont le champ de compétence couvre une partie
des domaines de l’assainissement. Une part importante de ces services est assurée
par le SPTD.
Les décisions relatives aux domaines énumérés ci-dessus sont obligatoirement
soumises à la délibération du conseil de ville.
Objectifs et responsabilités
les ONG apportent, en fonction de leur compétence, les appuis nécessaires d’une part
auprès des populations des quartiers, d’autres part auprès des entreprises et des micro-
unités qui ont en charge l’exécution des travaux et services en matières
d’assainissement.
Vis-à-vis des entreprises et des micro-unités de quartiers, elles sont chargées d’aider à :
La connaissance et la sélection des entreprises existantes susceptibles d’être
retenues dans le cadre des contrats de travaux ou de concession de services,
L’identification des entrepreneurs nouveaux susceptibles de créer des PME ou
micro-unités intervenant dans le domaine de l’assainissement pour tout ou partie
de ses volets
L’appui dans les domaines techniques et de gestion pour les PME concernées
qu’elles soient anciennes ou nouvellement crées,
L’organisation des formations complémentaires nécessaires pour les
responsables des PME et pour leur personnel.
Organisation
Les ONG interviennent dans le cadre de contrats passés avec les institutions
publiques chargées de la gestion des programmes d’assainissement directement ou
par délégation (source, PADEULAC juin 1993).
Le rôle principal des entreprises privées est celui d’assurer l’exécution d’un grand
nombre des travaux et des prestations de services découlant des programmes
d’action en matière d’assainissement dans la ville de Conakry. Elle a également à
Sur la base des rencontres avec les intervenants impliqués dans le gestion des déchets
solides et les résultats des enquêtes socio-économiques, il est possible de tirer un
certain nombre de conclusion sur la situation actuelle des déchets solides la Commune
de Kaloum.
Ainsi nous avons observé et constaté les faits décrits ci-après :
Les deux PME (Lavenet et Poubelle de Conakry) évoluant dans la commune ne couvrent
pas tous les quartiers. Les quartiers comme Téminetaye, Coronthie et Sanfil ne bénéficie
pratiquement pas du service de ces PME.
Les quartiers abonnés à ces PME sont en majorité non satisfaits du service rendu par
ces PME à cause de l’irrégularité des charretiers.
Les PME quant à elles affirment que les ménages ne payent pas régulièrement leur
mensualité c’est ce qui les pousse à résilier le contrat.
Les ménages non abonnés sont donc obligés de jeter les OM dans les fosses
d’évacuation des eaux de pluie, au bord de la mer, dans les terrains vagues, au niveau
des tas des balayeuses des artères principales.
La brigade de salubrité de la commune ne joue pas son rôle. Elle n’intervient que pour
réprimander certains vendeurs. Mais elle ne fait aucune action au niveau des ménages.
Les PME évoluant à Kaloum n’ont pas suffisamment de charrettes pour assurer la pré-
collecte de toutes les OM produites à Kaloum. Le peu de charrettes dont ils disposent
(24 charrettes pour toute la Commune) sont toutes vétustes. Lorsqu’une charrette tombe
en panne c’est tout un quartier qui est pénalisé.
Il n’y a pas suffisamment de conteneur au niveau des points de regroupement (4
conteneurs pour toute la Commune).
Mémoire de fin d’études supérieures spécialisées (DESS) 63
Réalisé et présenté par Elhadj Mamadou Barry / GSE 2005-2006 / 2iE / Mars 2007
Contribution à l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la
Commune de Kaloum
Actuellement Il n’y’ a qu’un seul camion lève conteneur en service pour toute la ville de
Conakry. Ce manque de Camion fait que les OM séjournent assez longtemps au niveau
des points de regroupement. Une fois les conteneurs remplis les charretiers déversent
les ordures dans la mer (site de Sandervalia) ou alors, ils forment un gros tas d’ordures
au niveau du site (site de Coronthie) ; et quant le vent souffle les plastiques et autres
ordures légères s’éparpillent dans le quartier.
La décharge de la minière est une montagne (de 30 à 50m d’ordures compactées
(source, Peureux/ Soumah, 2006) d’ordure qui ne respecte aucune norme
environnementale (la hauteur d’une alvéoles varie entre 5 et 10m ; source, WETHE,
2001).
Cette décharge située en plein centre ville est devenue une véritable source de pollution
de tous les milieux récepteurs (l’eau, l’air et le sol).
Dans la commune près de 80% des charretiers sont des Sierra léonais car les guinéens
‘’ refusent’’ d’exercer cette activité à cause de la mauvaise rémunération et les risques
aux quels ils sont exposés. Le jour où ces léonais décideront de rentrer chez eux
comment la pré-collecte se fera - t’elle à Kaloum ?
Le budget annuel du SPTD est de 800 000 000 fg/an soit 66 666 667 fcfa/an pour
assurer la collecte des OM de toute la ville de conakry. De nos jours, avec l’inflation
spectaculaire de la monnaie guinéenne et l’augmentation du prix du carburant et du
lubrifiant, ce montant est devenu insignifiant pour assurer la collecte des OM de Conakry
en général, et de la Commune de Kaloum en particulier.
En plus nous avons noté que les PME manquent de personnel qualifié. En fait, l’objectif
des PME est de réaliser un bon résultat économique. Elles n’ont aucun souci de
protection de l’environnement. Nous pensons que le Ministère de l’Environnement doit
s’impliquer d’avantage dans le processus de pré-collecte et de collecte pour assurer la
protection de l’Environnement.
Dans la commune de Kaloum, la gestion des déchets solides n’est pas encore bien
organisée. Les attribution et les compétences sont éparpillées au sein de plusieurs
structures de gestion des DS (Ville de Conakry, Ministère de L’environnement,
Commune de Kaloum, PDU3), ce qui entraîne :
des difficultés à mettre en place une politique cohérente et intégrée.
des difficultés à mobiliser les ressources financières nécessaires au
développement du secteur. Le nombre élevé d’interlocuteurs et l’absence de plan
directeur opérationnel ne favorisent pas l’accès aux financements internationaux.
Les bailleurs de fonds sont en effet pas prêts à investir dans des projets
ponctuels dont la pérennité n’est d’ailleurs pas assurée en raison de l’absence de
politique tarifaire permettant de couvrir au moins les coûts d’exploitation et
d’entretiens.
A cela, il faut ajouter :
le manque de législation : de façon général, on constate le manque de textes
réglementant la gestion des déchets solides sur le territoire communal.
Manque d’un engagement politique : ceci se traduit par un manque de
structuration et de formation technique. En plus au plan national, on note
l’absence d’une volonté forte du gouvernement d’assurer la protection de
l’Environnement, notamment par des textes législatifs plus contraignants. En
outre, les campagnes de sensibilisation, d’information et éducation de la
population pour l’hygiène ne sont pas réalisées par manque de dynamisme et
d’engagement politique des conseillers Municipaux, des présidents de quartiers
et des responsables administratifs.
Manque d’un cadre de concertation entre les différents acteurs: la
concertation entre les différents acteurs du secteur des déchets solides (le
Gouvernorat, la Mairie, la Direction Nationale du Contrôle de la Qualité de Vie, le
PDU3) n’existe presque pas.
Le rôle que doit assumer chacun des intervenants est mal défini, et mal connu. Il en
résulte une certaine confusion relative aux responsabilités de chacun et un
relâchement dans le suivi des diverses activités inhérentes à la gestion des déchets
solides.
Faiblesse de la communication
Une autre lacune reste l’insuffisance dans les échanges d’informations entre la
population et la municipalité. La population n’est presque jamais informée des
activités de développement de la commune. L’existence des Maires est remarquée
par les populations seulement à l’approche des élections.
Des risques de pollution peuvent être observés au niveau des points de dépôt des DS.
En effet, avec le ruissellement et l’infiltration des eaux de pluie, on assistera à une
pollution des eaux de surface et des nappes souterraines au niveau des dépôts
anarchiques qui ne sont pratiquement pas enlevés et mêmes des points de
regroupement où les déchets passent un long séjour.
Comme nous l’avons dit, les déchets (hospitaliers, les piles, etc.) sont utilisés par les
maraîchers et ce, sans aucun tri préalable. Ces déchets contiennent des produits
toxiques irréversibles pour le sol, les plantes, la ressource en eau et donc, pour la
population.
Plusieurs études montrent que lorsqu’ils sont mal gérés comme c’est le cas à Kaloum,
les DS sont susceptibles d’avoir des conséquences sur la santé humaine. Les déchets
sont constitués d’un mélange de nombreux produits différents, plus ou moins dangereux,
qui contiennent des germes pathogènes et des éléments très toxiques. Ils sont donc
favorables au développement de maladies grâce notamment aux facteurs intermédiaires
Mémoire de fin d’études supérieures spécialisées (DESS) 67
Réalisé et présenté par Elhadj Mamadou Barry / GSE 2005-2006 / 2iE / Mars 2007
Contribution à l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la
Commune de Kaloum
tels que les animaux, les mouches et les moustiques qui sont en contact permanent avec
les déchets et l’homme.
Les effets de ces DS sur la santé peuvent être directs ou indirects.
Parmi les principaux risques directs, il y’a les risques de blessures dues aux contacts
avec les déchets surtout au niveau des récupérateurs (qui travaillent sans équipements
de protection) qui passent toute la journée dans les sites de regroupement et la
décharge de la minière. Il ne faut pas oublier les odeurs qui en plus de leur caractère
désagréable peuvent irriter les voies pulmonaires. Comme risque directe, il y a aussi la
fumée toxique, que l’on trouve sur les sites de regroupement, la décharge de la minière
et aux façades de certaines concessions (d’après nos enquêtes ménages, seulement 1%
des ménages enquêtés brûlent leurs OM) où la combustion est incomplète et l’inhalation
prolongée de cette fumée provoque de graves problèmes respiratoires. [N’DIAYE, 2003]
Habitation
Champ de patate
Pour mieux apprécier la composition des déchets solides produits dans la commune de
Kaloum, nous avons effectué une campagne de caractérisation des ordures ménagères
selon la démarche présentée à l’introduction générale. Les paramètres que nous avons
jugés utiles pour une meilleure compréhension du système de gestion des DS de la
Commune de Kaloum sont d’ordre quantitatif et qualitatif.
I. ESSAIS DE STRATIFICATION
Plusieurs études ont montré des divergences sur les paramètres caractéristiques des
déchets solides en fonction du type de tissu urbain. [WETHE, 2001]
La Commune de Kaloum est la commune la mieux lotie en Guinée. En effet toutes
maisons sont construites en respectant le plan d’urbanisation datant de l’époque
coloniale. La quasi-totalité des routes sont bitumées, la majorité des ménages ont accès
à l’eau potable à partir d’un branchement privé de la Société des eaux de Guinée et tous
les ménages sont branchés au réseau d’évacuation des eaux usées. Ces eaux usées
doivent être traitée par un système de lagunage (en construction) situé au bord de la
mer. Une fois traitée, l’eau sera directement rejetée à la mer.
C’est pourquoi, le travail de caractérisation des déchets solides a été de stratifier la
commune en zones homogènes, en fonction du Standing de l’habitat :
De ces critères, l’observation du terrain et l’entretien avec les agents du Ministère de
l’habitat, nous a permis de stratifier la commune de Kaloum en zones homogènes dont
la répartition est la suivante :
Haut Standing tissus d’habitation moderne caractérisés par des villas à cour fermée
avec jardin et sol carrelé et des immeubles. Ce type d’habitation domine dans les
quartiers Manquépas, Boulbinet et Almamya ;
Moyen Standing caractérisé par des maisons construite en brique dure, sol non
carrelé et une cour dépourvue de jardin. Ce type de construction prédomine à
Sandervalia et Tombo ; Bas Standing caractérisé par des concessions communes avec
des maisons construites en banco et une promiscuité aigue. Ce type de construction est
flagrant à Coronthie, Sanfil et Koulewondy ;
Elle se définit comme étant la quantité d’ordures ménagères produites par habitant et par
jour. Elle permet donc d’évaluer la quantité d’ordures produite par chaque Standing
d’habitat.
D’après nos enquêtes, la taille moyenne d’un ménage est de 8 personnes.
Le tableau suivant résume les quantités d’OM produite par Standing :
Production
Volume Production
totale Densité Production/ménage/
Standing total spécifique
d’OM/2j (Kg/l) J
D’OM/2j (l) Kg/pers/J
(Kg)
Haut
155,6 782 0,19 3,45 0,43
Standing
Moyen
275,5 1117,2 0,24 6,12 0,76
Standing
Bas
219,9 906,16 0,24 4,88 0,61
Standing
La densité en poubelle est une valeur qui permet d’avoir une idée sur le poids volumique
des déchets.
Autrement dit, la densité en poubelle permet de calculer le poids des déchets évacués
en multipliant la densité par le volume des déchets solides collectés.
D’après le tableau ci-dessus, nous avons une densité moyenne de 0,23 kg/l sur
l’ensemble de la Commune. Cette densité est presque la même au niveau du moyen
standing et du bas standing mais faible au niveau du haut standing.
Dans cette partie de l’étude, nous avons besoin d’estimer la population de la commune à
l’horizon 2026.Pour ce faire, nous nous sommes basés sur les données démographiques
du recensement de 2003 qui estimait la population de la Commune de Kaloum à 107 687
habitants (exceptées celles des îles).
Pour le taux d’accroissement, le RGHP de 1996 a révélé que la population guinéenne a
augmenté au cours de la période 1983-1996, avec un taux d’accroissement annuel
moyen estimé à 3,1% (DNS, 2005). Le taux d’accroissement annuel de la ville de
Conakry est estimé à 6% (PADEULAC, 1993).La ville de Conakry est à la fois la
Capitale économique et Administrative de la Guinée. C’est l’une des raisons pour
lesquelles, les villes secondaires se vident au profit de la capitale où le niveau de vie est
plus élevé. Comme nous l’avons dit plus haut, toutes les activités administratives
(Ministère, Ambassade, entreprises privés, port etc.) sont concentrées à Kaloum. Pour
économiser en frais de déplacement et bénéficier d’un meilleur cadre de vie
(permanence de l’eau, l’électricité, etc.) tout le monde rêve d’habiter dans cette
commune. C’est pourquoi dans le cadre, de cette étude nous avons pris comme taux
d’accroissement 6% pour la commune de Kaloum.
Pour une durée de 20 ans et un taux d’accroissement de 6%, nous avons estimé la
population annuelle de la commune de Kaloum, en utilisant la formule suivante :
Pn = Po*(1+a)n
Avec a=6%
n= 20
Po= 107 687 habitants
Pn= population à l’année n
Connaissant la production spécifique moyenne de production des déchets, la densité
moyenne des déchets et la population annuelle, nous aboutissons aux résultats suivants
sur l’ensemble de la commune de Kaloum pour les années 2007,2011, 2016 et 2026.
Tableau n°3 : Quantité d’ordures ménagères produites en 2007, 2012,2017, 2022,et
2026
Année 2007
Production d'OM
Population totale (t/an) Volume d'OM (m3/j)
140 218 30 707,42 365,78
Année 2012
Production d'OM
Population totale (t/an) Volume d'OM (m3/j)
182 227 39 907,75 475,37
Année 2017
Production d'OM
Population totale (t/an) Volume d'OM (m3/j)
243 861 53 405,58 636,15
Année 2022
Production d'OM
Population totale (t/an) Volume d'OM (m3/j)
323 580 70 864,02 844,12
Année 2026
Production d'OM
Population totale (t/an) Volume d'OM (m3/j)
411 998 90 227,60 1 074,77
Des résultats de la caractérisation des déchets produits par les ménages de Kaloum, il
ressort que la fraction qui prédomine est le reste de cuisine, avec 85% en poids et 52,6%
en volume.
La part biodégradable (paille, feuille, bois et reste de cuisine) représente 86,9% en
masse et 59,2% en volume. La fraction plastique apparaît en deuxième position, avec
5,3% en masse et 20,37% en volume. Cette forte proportion de matière plastique dans
les OM est due aux habitudes modernes de la population, qui les poussent à mettre
presque tous les produits achetés dans des sachets en plastiques. En plus la cherté de
la vie oblige les ménages à acheter les denrées (huile, pâte d’arachide etc.) en détail
dans des sachets plastiques.
Il faut également noter que la population consomme beaucoup d’eau minérale vendue
dans des sachets plastiques (Coyayeh, Kakoulima, Dalaba etc.). En troisième position
vient les papiers cartons (4,3%en masse et 9,47% en volume).
Nous avons constaté que les métaux sont en faible proportion (0,92% en masse et 5,3 %
en volume).Cela résulte du fait que la vente des ferrailles génère un grand bénéfice pour
les récupérateurs qui sillonnent les quartiers pour les ramasser ou les racheter avec les
ménages.
L’inexistence des inertes (graviers, sable etc.) peut être dû aux facteurs suivants :
La caractérisation a été effectuée en saison de pluie (Septembre)
La Quasi-totalité des rues de Kaloum sont bitumées
La plupart des concessions ont un sol imperméabilisé (cimenté)
La quasi-totalité des hauts Standing habite dans des immeubles et des villas à sol
imperméabilisé
Conclusion partielle
Les résultats de la caractérisation montre qu’à Kaloum chaque habitant produit 0,6 Kg
d’OM par jour. A cette période de l’année (30 Septembre 2006), nous pouvons dire que
les ordures ne sont pas très dense (densité en poubelle 0,23kg/). Les études montrent
qu’avec l’accroissement rapide de la population de Kaloum, le volume d’ordure
ménagère produit en 2007 triplera entre 2026. Ces ordures sont essentiellement
er
composées de reste de cuisine (qui occuper le 1 rang) et des matières plastique (qui
occupe le 2ème). Les activités intenses de récupérateurs entraînent la rareté des métaux
et des verres dans ces ordures.
QUATRIEME PARTIE :
PROSITIONS STRATEGIQUES
I. PRESENTATION DE LA VARIANTE 1
II .PRESENTATION DE LA VARIANTE 2
La variante 2 préconise également une pré-collecte journalière des déchets solides des
ménages producteurs aux sites de transfert par les PME de pré-collecte d’ordures. De
ces sites, le SPTD aura la charge de collecter et de transporter les déchets solides à la
décharge contrôlée. La collecte se fera trois par semaine dans toute la commune de
Kaloum.
Les jours de collecte et transport dans la semaine sont Lundi, Mardi et Mercredi.
A partir de nos investigations sur le terrain et les rencontres avec les PME en place dans
la Commune de Kaloum en matière de déchets solides, nous avons eu les informations
sur les charrettes utilisées pour la pré-collecte des OM. Ces informations sont les
suivantes :
Pour trouver la vitesse moyenne, nous avons déterminé la durée moyenne d’un aller
qui est d’une 1h ; connaissant la distance moyenne parcourue par un charretier (qui
est de 1,3 Km) et en supposant que le mouvement est rectiligne et uniforme, nous
avons utilisé la relation : Vmc = x/t = 1,3 Km/h.
III.2.METHODOLOGIE D’APPROCHE
Le volume total d’OM à pré collecter sur l’ensemble de la commune est 365,79
m3 /J en 2007 et 1074,77 m3 /jour à l’horizon 2026.
III.3.RESULTATS OBTENUS
Avec les données précédentes nous avons calculé le nombre de charrettes nécessaires
pour la pré-collecte des OM de chaque quartier en 2007 et à l’horizon 2026. Les résultats
obtenus pour les deux variantes sont consignés dans les tableaux suivants :
Tableau n°5 : Répartition du nombre de charrettes par Quartiers (en 2007 et en 2026)
Les deux variantes ont le même système de pré-collecte donc le matériel est le même.
La différence se trouve au niveau du système de collecte et de transport.
Cette activité est assurée par le SPTD qui dispose actuelle d’un seul camion lève
conteneur, le second est en panne. Ce camion lève conteneur est le seul utilisé pour
transporter tous les conteneurs de la ville de Conakry. Dans cette étude, nous avons
calculé pour chaque variante, le nombre de camions lève conteneurs nécessaires pour
évacuer les OM collectées dans la commune de Kaloum.
Pour établir ces hypothèses, nous sommes entretenus avec les techniciens du SPTD.
Ainsi, un camion Lève conteneur peut évacuer 144 m 3 d’OM par jour.
Chaque camion lève conteneur doit avoir un conteneur pour faire l’échange. En pratique,
le SPTD doit disposer de 42 conteneurs pour la première variante et de 82 conteneurs
pour la deuxième variante, pour la collecte et le transport des OM.
Conclusion partielle
Nous avons proposé deux variantes techniques. Les résultats des calculs effectués ont
montré que pour la pré-collecte les deux variantes demandent le même investissement.
Par contre pour la collecte et le transport la variante 1 nécessite moins d’investissement
que la variante 2. En plus la variante 1 présente moins de risque que la variante 2.
Pour l’année 2007, selon la variante 1 :
il faut 97 charrettes pour faire la pré-collecte des OM à Kaloum alors
qu’actuellement les deux PME de pré-collecte n’ont qu’une vingtaine de
charrettes ;
il faut 37 conteneurs pour la collecte des OM alors qu’actuellement, il n’ y a que 4
conteneurs au niveau des deux sites de regroupement ;
il faut 5 camions pour transporter les OM alors qu’actuellement, il n’ y a que 2
camions dont l’un est en panne.
Cette situation met en évidence l’urgence de mettre en place un plan d’urgence pour
toute la ville en vu d’éviter la catastrophe.
Dans ce chapitre, nous allons calculer en 2007 et à l’horizon 2026, les coûts
d’investissement et de fonctionnement annuel relatif aux deux variantes.
Avec les données ci-dessus, nous avons calculé le coût des investissements. Pour les
charges annuelles, nous avons considéré l’amortissement linéaire pour les charrettes.
Le salaire d’un charretier (ou d’un éboueur) est fixé à 70 000 FG soit 5 850 fcfa.
Nous avons considéré deux charretiers par charrette. Pour tenir compte des frais
médicaux des charretiers et des éboueurs, nous avons pris 25 000 soit 2 100 fg
/mois/charretier. Les frais d’entretien de la charrette ont été estimés à 10% des coûts
annuels des charrettes.
Le coût de la pré-collecte est le même pour les deux variantes car c’est le même
système de pré-collecte qui est préconisé.
Pour estimer les coûts, nous avons considéré l’amortissement linéaire pour les camions
et les conteneurs. Pour avoir le coût du carburant, nous avons calculé la distance
parcourue par jour par camion en fonction du nombre de rotation. Ainsi, nous avons
obtenu
168 Km/camion/j.
Sur le plan financier, la variante 1 est plus rentable car elle nécessite moins de
dépenses que la variante 2.
Ces deux critères sont suffisants pour retenir la variante 1 pour la gestion des
déchets solides de la Commune de Kaloum.
Le système d’élimination retenue est toujours l’enfouissement des OM, mais cette fois-ci,
nous proposons un triage des matières organiques et des plastiques avant
l’enfouissement.
Les proportions de la matière organique et des plastiques sont respectivement 59,23% et
20,37% du volume total des ordures ménagères.
16
Nombre d'avéoles
14
12
10
0
21
14
15
16
17
19
20
22
18
12
13
25
26
23
20
20
20
20
20
20
20
20
24
20
20
20
20
20
20
20
Année
Cette activité est assurée par les PME (Poubelle de Conakry et Lavenet) qui sont en
relation directe avec les ménages producteurs de déchets solides. Le coût de
l’investissement initial pour la Commune étant de 164 900 000 FG soit 13 741 667 FCFA
en 2007 et 479 400 000 soit 39 950 000 FCFA en 2026, nous proposons qu’il soit
financé par la Mairie de Kaloum et l’Etat guinéen et le reste c'est-à-dire le coût de
fonctionnement et des autres charges par les PME elles-mêmes. Ces dernières
assureront leurs charges financières à partir des recettes tirées des abonnés.
Production
Nombre
Anné Populatio Nombre de Nombre totale de la Nombre de
d'abonné
e n Ménages d'abonnés (**) population Charrette
(***)
m3/J
2 007 12 688 1 586 508 1 110 33 9
2 008 13 449 1 681 538 1 177 35 9
2 009 14 256 1 782 570 1 247 37 10
2 010 15 112 1 889 604 1 322 39 10
2 011 16 018 2 002 641 1 402 42 11
2 012 16 979 2 122 679 1 486 44 12
Le nombre d’abonné (**) correspond à un taux de participation de 32% de la population
Le nombre d’abonné (***) correspond à un taux de participation de 70% de la population
Dans ce chapitre, nous présenterons d’abord de manière globale les objectifs fixés par le
mode de gestion des déchets solides, ensuite une description relative à l’organisation
des activités de pré-collecte, de collecte, de transport et de mise en décharge contrôlée
des déchets solides sera faite. Pour finir un cadre de concertation entre les différents
acteurs de la filière déchets solides sera proposé.
A la lumière des informations recueillies lors des visites de terrain, de la consultation des
documents de référence, nous proposons un mode de gestion des déchets solides qui
vise les objectifs suivants :
l’instauration du concept de « quartier salubre » ;
la pré-collecte, la collecte, le transport et l’élimination des déchets solides dans
une décharge contrôlée (DC) ;
la mise en vigueur du principe ‘’ pollueur payeur’’, selon lequel tous les
générateurs de déchets (pas forcément toxique) paient pour l’élimination ;
le renforcement de la capacité des privés et des associations communautaires
dans la gestion des déchets de la commune ;
II.1 LA PRE-COLLECTE
La pré-collecte consiste à ramasser les déchets solides aux portes des concessions et
de les transporter vers les sites de regroupement.
Cette activité sera toujours assurée par les PME (Lavenet et Poubelle de Conakry) dans
la mesure de leur possibilité. Si ces PME n’ont pas les moyens matériels et humains
nécessaires pour couvrir effectivement tous les quartiers de Kaloum, alors la commune
lancera rapidement un appel d’offre pour choisir d’autres PME.
Mémoire de fin d’études supérieures spécialisées (DESS) 97
Réalisé et présenté par Elhadj Mamadou Barry / GSE 2005-2006 / 2iE / Mars 2007
Contribution à l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la
Commune de Kaloum
La collecte des déchets solides est l’étape qui consiste à évacuer les déchets solides
des points de regroupements vers DC ou à lever les conteneurs et les transporter
jusqu’à la DC.
Cette activité sera toujours assurée par le SPTD ou une entreprise privée choisie par
appel d’offre. Le gouvernorat devra mettre en place tous les moyens nécessaires pour
collecter et transporter les déchets solides pré collectés par les PME. Le SPTD se
chargera alors de lever tous les conteneurs (y compris les ordures des centres de santé
et les résidus des incinérateurs des hôpitaux) disposés dans la commune vers la DC.
solides collectés dans la commune sont vidés dans la DC. Le procédé d’élimination
prévu est l’enfouissement avec un tri préalable des déchets biomédicaux, de la matière
organique et des plastiques. Les déchets biomédicaux seront triés à part et mis dans des
alvéoles spécialement aménagées pour contrôler les impacts néfastes qu’ils pourraient
générer sur l’environnement.
La Direction communale de l’environnement est une structure qui existe déjà, mais pour
la renforcer, nous proposons la création d’un Comité Sectoriel de Salubrité (CSS) et d’un
Comité de Contrôle et de Suivi Environnemental (CCSE) qui travailleront sous la
supervision de la dite direction.
La Direction assumera un rôle de coordination des activités de gestion des déchets
solides pour la Commune et sera de ce fait, redevable au conseil communal.
Elle effectuera les tâches suivantes :
organisation des comités sectoriels ;
réception et gestion des rapports d’activités de ces comités ;
présentation des rapports synthèses d’activités de gestion des déchets au conseil
communal ;
rédaction d’arrêtés communaux et de cahiers de charges relatifs à la gestion des
déchets solides ;
suivi de l’adoption et mise en application des arrêtés communaux et cahiers de
charges ;
Par ailleurs, chacun de ces comités sectoriels sera responsable d’un volet particulier
de la gestion des déchets solides. Ces responsabilités et la composition de chacune
d’elle sont décrites ci-après.
Actuellement, il n’existe pas de CSS dans la commune de Kaloum. Nous proposons leur
création sous l’action de la Direction communale de l’environnement en collaboration
avec la Direction nationale du Contrôle de la Qualité de Vie et le PDU3. Ces structures
organiseront leurs interventions et leur apporteront le support nécessaire dans la
poursuite de leur mission (local, matériel de formation, fiches de suivi, etc.). Les CSS
seront constitués :
d’élus locaux ;
de représentant des autorités coutumières et religieuses ;
des jeunes ;
des personnes âgées ;
des responsables de marchés de tout type.
Mémoire de fin d’études supérieures spécialisées (DESS) 100
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Contribution à l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la
Commune de Kaloum
Il y aura un CSS dans chaque secteur de la Commune. Pour chaque secteur, le CSS
sera responsable des tâches suivantes :
animation des séances d’information/éducation/sensibilisation pour informer la
population su le concept de ‘’quartier propre’’, de même que sur l’organisation de
la pré-collecte au niveau des secteurs et sur les responsabilités des résidents
dans la gestion des déchets solides ;
visites régulières des conteneurs localisés sur le territoire du secteur afin de
s’assurer de leur bon entretien par le collecteur de la zone;
consignation des commentaires, des plaintes ou recommandations des usagers
payeurs en ce qui concerne le service de la pré-collecte et de collecte des
déchets ;
consignation des commentaires, des plaintes ou recommandations des pré
collecteurs en ce qui concerne les activités (levée des conteneurs, recouvrement
des frais de service auprès des résidents, le respect des règlements concernant
l’interdiction pour les résidents de jeter les ordures dans les caniveaux, sur la voie
publique, au bord de la mer, ainsi que de brûler les déchets)
Les informations, les plaintes ou recommandations issues des rencontres des CSS des
différents secteurs devront être transmises à la Direction communale de l’environnement
afin que des mesures correctives soient prises lorsque nécessaires.
Un comité de contrôle et de Suivi Environnemental sera établi pour le suivi des activités
de la décharge ainsi que celles reliées à la gestion des déchets biomédicaux. Le comité
sera constitué pour la durée de vie de la décharge et quelques années suivant sa
fermeture.
Il devra comprendre au moins un représentant de chaque mairie, un représentant de
l’arrondissement dans le quel est construit la DC et d’un spécialiste de l’Environnement.
Les représentants des communes défendront aussi les intérêts des communes que ceux
de la population, le spécialiste en Environnement veillera au respect des exigences
environnementales de la décharge. Le comité devra siéger une fois par trimestre et aura
à:
Selon leur nature, les déchets solides amenés à la décharge peuvent être
récupérés et recyclés, ou enfouis de façon à supprimer toutes nuisances et tout risque
de pollution.
A Kaloum, les résultats de la caractérisation ont montré que la matière organique et la
matière plastique représentent respectivement 59,2% en volume et 20,37%en volume.
Pour réduire la quantité d’ordure à enfouir, augmenter la durée de vie de la décharge
tout en la rentabilisant, nous proposons la valorisation de la matière organique et le
recyclage des matières plastiques.
pour l’amendement des sols. La technique de compostage la mieux appropriée pour les
ordures de Kaloum (disponibilité de l’espace, conditions climatique, forte présence de
matières organiques etc.) est la fermentation lente et naturelle en tas à l’extérieur durant
2 à 3 mois.
En effet, le sondage effectué auprès de 10 maraîchers révèle qu’ils utilisent les
ordures de manière artisanale pour améliorer la qualité du sol sur des parcelles
modestes (superficie inférieure à 0,5ha) mais les personnes interviewées déclarent
ne pas disposer de ressources financières pour acheter un tel produit. Donc, nous
suggérons qu’il soit mis à la disposition des maraîchers une aire de compostage
gérée par eux-mêmes, diminuant ainsi la quantité d’ordures à enfouir au niveau de la
décharge. Cela pourra considérablement augmenter la durée de vie de la décharge.
Pour avoir un compost de meilleure qualité, nous recommandons les étapes suivantes :
La gestion des déchets plastique a retenu notre attention dans cette étude. Il ressort
des résultats de la caractérisation des OM de Kaloum que les matières plastiques
représentent 5,31% en masse et 20,37% en volume des OM produites.
Par ailleurs, nous constatons la présence de nombreux sachets en plastique éparpillés
sur le territoire communal, au bord de la mer et aux environs et qui constitue un élément
polluant. A cet égard une taxe spéciale pourrait être prélevée auprès des producteurs
d’emballages en plastique (entreprise locale et importateurs) afin d’aider à défrayer le
coût de leur ramassage et de leur recyclage, tout en contribuant à diminuer leur usage
trop répandu.
Pour recycler ces matières plastiques, on peut s’inspirer de la technique de recyclage
des déchets plastiques en pavés qui a été mise au point par le Réseau d'entreprises
pour le développement de l'artisanat (une association non gouvernementale basée à
Niamey, la capitale du Niger) ou de la technologie ‘’GABRU’’ de revalorisation des
matières plastiques développée par monsieur YODA PHILIPPE à Ouagadougou capitale
du Burkina Faso.
Considérés hier comme peu ou pas compatibles entre eux, divers polymères
thermoplastiques (PE-LD et HD, PP PVC, PS, PET-SAN, ABSTPV) peuvent aujourd'hui
être mélangés, sans qu'il ne soit nécessaire de les séparer et ce par micro-
Conclusion partielle
A l’instar des autres communes de la ville de Conakry, Kaloum est confronté de nos
jours à une autre calamité qui n'est autre que la prolifération des sachets plastiques et
autres déchets plastiques (ustensiles, sacs d'emballages de produits agricoles et autres
objets en plastique).
L'on assiste de nos jours à un aspect environnemental répugnant en certains endroits
surtout au niveau des caniveaux et au bord de la mer. Considéré aujourd'hui comme
l'outil approprié pour l'emballage des denrées alimentaires et autres, le plastique une fois
utilisées devient un objet encombrant, nuisible avec de multiples effets néfastes qui
affectent la santé de l'homme et des animaux.
Toute la problématique énumérée ci-dessus mérite une prise de conscience à tous
les niveaux de la société :
-décideurs politiques,
-partenaires au développement,
-collectivités locales,
-ONG et Associations,
-Coopération bilatérale,
-Responsables coutumiers et religieux,
-Ménages.
Toutefois notons que tout le monde est concerné par ces procédés de valorisation à
faible coût des déchets solides. En premier lieu : les citoyens vont s’impliquer dans la
collecte sélective car, ils pourront vendre les matières plastiques et les matières
biodégradables.
En second lieu, les pouvoirs publics les associations communautaires et les PME vont
bénéficier d’une technique alternative en matière de traitement des déchets. Les
producteurs des matières plastiques matières verront ces procédés techniques
solutionner certains problèmes engendrés par leur production et les maraîchers verront
l’augmentation de leur rendement agricole grâce à l’amendement de leur sol par du
compost.
En fin la quantité d’ordures à enfouir va diminuer, augmentant ainsi la durée de vie de la
décharge et la diminution de l’émission des gaz (biogaz) à effet serre au niveau de la
décharge de la minière.
La gestion et le traitement des déchets produits telle que nous préconisons, aura pour
impact direct l’amélioration du cadre de vie des populations.
Parmi ces impacts on peut citer :
la suppression des dépôts sauvages entraînera la réduction des risques de
blessure et la prévalence des maladies telles que le tétanos, la peste, le choléra,
les maladies pulmonaires, les dermatoses, les poux etc. ;
la suppression de l’incinération sauvage des déchets et la maîtrise des lixiviats de
la décharge de la minière entraînera la réduction des problèmes oculaires
(inflammation due aux fumées et poussières), les maladies respiratoires (toux,
rhumes chroniques, tuberculose, bronchites, asthme, etc.), les problèmes
dentaires (rage des dents) et les maladies de la peau (la gale, inflammation et
infection de la peau) au niveau des riverains et les travailleurs de la décharge ;
la suppression du déversement des déchets solides dans les caniveaux
d’évacuation des eaux pluviales entraînera une diminution sensible des
inondations lors des pluies et l’arrêt de la prolifération des mouches, moustiques
et autres rongeurs, vecteurs de maladies ;
le recyclage des matières plastiques entraînera le développement de l’artisanat
local tout en facilitant l’intégration du site de la décharge dans son environnement
naturel ;
la production du compost, augmentera la durée de vie de la décharge, stabilisera
et augmentera la perméabilité des sols destinés à l’agriculture et permettra de
réduire l’émission des gaz à effet de serre au niveau de la décharge.
Toutefois la mise en place de ce plan d’urgence, malgré ses effets positifs, présente
aussi des impacts négatifs potentiels que nous décrivons ci-après.
Pour atténuer les impacts néfastes de la décharge sur l’environnement nous suggérons
un entretien et une maintenance régulières des infrastructures et équipements existants (
drainage des eaux, déviation des eaux souterraines, pont à bascule pour le pesage des
camions de collecte, système de dégazage et station d’épuration des lixiviats) ; et prévoir
les travaux de restitution du site dans son milieu naturel une fois la décharge exploitée (
reboisement, réaffectation du site pour d’autres usages tels que le loisir).
Au niveau de la pré-collecte, de la collecte et du transport des déchets solides,
l’ensemble des ouvrages réalisés et les matériels doivent faire l’objet d’un entretien
courant et continu. Une rigueur doit être tenue à l’utilisation des équipements de travail et
de sécurité prévus pour les éboueurs et pré collecteurs afin de préserver leur santé.
Conclusion partielle
Nous avons analysé les atouts et les faiblesses de la mise en œuvre du projet de gestion
des déchets solides dans la commune de Kaloum. Un train de mesures d’atténuation ont
été prises, nous pensons qu’il sera possible de mettre en œuvre les différentes actions
sans porter des préjudices irrémédiables à l’environnement.
CONCLUSION ET RECOMMENDATIONS
Pour mettre en œuvre ces propositions, il faut évidemment des moyens financiers,
humains et surtout une forte volonté politique. C’est pourquoi, nous faisons appel à la
responsabilité de tous les acteurs de la gestion des déchets solides en priorité les
populations car le problème des déchets solides n’est pas seulement l’affaire du
gouvernement ; chaque partie prenante devra apporter sa modeste contribution pour la
sauvegarde de l’environnement et l’amélioration de la qualité de vie de la population.
C’est dans cette optique que nous formulons les recommandations suivantes :
l’administration centrale, par l’intermédiaire de ses services décentralisés, devra
se charger de contrôler les sites de regroupements des déchets solides et le
respect des normes préalablement établies par la législation. Par ailleurs, elle
devra accorder une grande importance à la gestion des déchets solides dans les
priorités du programme de l’Etat en corollaire, des textes d’orientation politique
sur la protection de l’environnement et spécifiquement sur la gestion des déchets ;
ainsi que des textes réglementaires sur cette gestion des déchets, et
d’éventuelles taxes et amendes qui doivent en résulter ;
l’administration locale
le Gouvernorat de la ville de Conakry, devra mettre à la disposition du SPTD
les moyens humains, matériels et financiers nécessaires à la collecte et le
transport des déchets ainsi que leur l’élimination au niveau de la décharge. Il
devra en collaboration avec le Ministère de l’Environnement trouver urgemment
un financement pour l’aménagement du site de décharge identifié à Kagbelen.
la Mairie de Kaloum, devra faciliter la mise en place des poubelles publiques le
long des artères principales et des poubelles adéquates dans les ménages, à
travers la Direction communale de l’environnement coordonner les activités du
CSS.
Les producteurs de déchets solides et particulièrement de Kaloum doivent être
motivés à changer de comportement et de pratiques vis-à-vis des déchets solides
qu’ils produisent. Ils doivent disposer de poubelles adéquates et adhérer à un
Nous ne saurions finir ce travail sans formuler le souhait que les résultats obtenus
puissent modestement contribuer à la mise en place d’un système adéquat de
gestion des déchets solides de la commune de Kaloum. Nous tenons à signaler que
cette étude se fera le plus tôt possible dans les quatre autres commune (Matam,
Dixinn, Ratoma et Matoto) ; et à moyen terme dans les provinces de l’intérieur du
pays.
Nous restons ainsi ouvert à toute critique ou action, susceptible de lui apporter des
améliorations pour le bonheur des populations de cette commune.
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
I. CONNAISSANCE DE LA COMMUNE
1. Domaine d’activités………………………………………………
2. Fonction de l’enquêté dans l’activité…………………………….
3. Quels produits utilisez vous dans vos activités
(intrants)……….............................................................................
4. De quoi sont composés vos déchets /ordures ?...............................
5. Quelle quantité de déchets/ordures produisez-vous par jour ?
Déchets solides………… Déchets liquides………..
6. Où rejetez-vous vos déchets/ordures ?..........................................................
7. Qu’adviennent-ils des déchets/ordures ainsi rejetées ?
Brûlées : fréquence……………………………………………
Emportées par la pluie………………………………………..
Ramassées par un service de pré collecte ou de collecte : fréquence de
ramassage…………………………………………………………….
Autres ( préciser)………………………………………………………
8. Que pensez-vous actuellement de la gestion des déchets/ordures dans
votre cadre de vie ?.........................................................................................
9. Croyez-vous que les déchets/ordures constituent un problème ?
10. Si oui lesquels ? Santé, Cadre de Vie, Environnement,
Autres (préciser)…………………………………………………………
11. Quelles solutions préconisez-vous pour résoudre ces
problèmes ?.................................................................................................
12. Souhaitez-vous avoir une autre possibilité de vous débarrasser de vos ordures ? Si oui
laquelle ?......................................................................................................
13. Quelle contribution pouvez-vous apporter ?
Financière (combien)……………………………………………….
Main d’œuvre ( fréquence ) ………………………………………...
Matériels…………………………………………………………….
1. Nom de la PME
2. Fonction de l’enquêté
3. Quelles sont vos zones d’intervention
4. Quelles sont vos autres activités
5. De quels moyens disposez-vous pour la pré collecte :
Moyens humains ?.................................................................
Moyens matériels ?.................................................................
Moyens financiers…………………………………………
6. Ces moyens suffisent-ils ?
7. Comment la pré collecte est –elles organisée ?
8. Quels sont les problèmes rencontrés ?
9. Quelles sont les solutions envisagées ?
10. Quelles sont les solutions apportées ?
11. Quels sont les objectifs atteints ?
I. IDENTITE DE L’ENQUETE
5- Profession du chef de
ménage :………………………………………………………………………..
22- Quelles sont les solutions que vous préconisez pour résoudre ces
problèmes ?............................................................................................................
23- Si on proposait un moyen efficace pour mieux évacuer vos déchets seriez-vous
prêt à participer ? Oui/Non
HAUT STANDING
Poids Volume Pourcentage en Pourcentage en
Elément (Kg) (l) masse (%) Volume (%) Densité
Reste de Cuisine 112,00 226,00 71,98 28,87 0,50
Feuille Branche Paille - - - - -
Métaux 2,50 69,50 1,61 8,88 0,04
Résidus Divers (Cassette,
Médicament) 1,00 6,36 0,64 0,81 0,16
Plastique 11,60 226,00 7,46 28,87 0,05
Papiers- Cartons 23,00 212,80 14,78 27,19 0,11
Tissus Vêtement 0,50 15,50 0,32 1,98 0,03
Bouteille 5,00 26,60 3,21 3,40 0,19
Total 155,60 782,76 100,00 100,00 0,20
Année
2007
Devis Estimatif de la pré-collecte par charrette à traction humaine
INVESTISSEMENT
Durée de Coût
Désignation Unité Quantité Prix Unitaire Vie Prix total annuel
11640000
Charrette U 97 1 200 000 5 0 23280000
48 500
Petit Matériel U 97 500 000 2 000 24250000
16490000
Sous total I 0 47530000
FONCTIONNEMENT
Frais médicaux des
Charretiers U 194 300 000 58200000 58200000
Entretien/Réparation % 10 23280000 2328000 2328000
Sous total II 60528000 60528000
Salaire
16296000 16296000
Charretiers U 194 840 000 0 0
16296000 16296000
Sous total III 0 0
AUTRES CHARGES
Fond de trésorerie FG 97 500 000 48500000 48500000
Total Général Hors 43688800 31951800
Taxe 0 0
Année
2026
Devis Estimatif de la pré-collecte par charrette à traction
humaine
INVESTISSEMENT
Quantit Durée Coût
Désignation Unité é Prix Unitaire de Vie Prix total annuel
Charrette U 282 1 200 000 5 338400000 67680000
141 000
Petit Matériel U 282 500 000 2 000 70500000
13818000
Sous total I 479400000 0
FONCTIONNEMENT
Frais médicaux des 16920000
Charretiers U 564 300 000 169200000 0
Entretien/Réparation % 10 67680000 6768000 6768000
17596800
Sous total II 175968000 0
Salaire
47376000
Charretiers U 564 840 000 473760000 0
47376000
Sous total III 473760000 0
AUTRES CHARGES
14100000
Fond de trésorerie FG 282 500 000 141000000 0
Total Général Hors 127012800 92890800
Taxe 0 0
AUTRES CHARGES
Charges sociales % 50 89 400 000 44 700 000 44 700 000
Administration % 30 134 100 000 40 230 000 40 230 000
Sous total IV 84 930 000 84 930 000
7 729 714
Total général Hors taxe 800 1 587 214 800
Total général Hors taxe 14 027 935 000 2 635 435 000
Total général Hors taxe 20 494 504 800 3 799 504 800
Total général Hors taxe 39 282 430 000 6 732 430 000
Profession Nombre
Ménagères 78
Administrateurs 71
Artisans 53
Commerçants 44
Retraités 29
Total 275
Profession Pourcentage
Ménagères 28%
Administrateurs 26%
Artisans 19%
Commerçants 16%
Retraités 11%
Total 100%
Ethnie Nombre
Soussou 195
Malinké 31
Autres 29
Peulh 14
Forestiers 6
Total 275
Ethnie Pourcentage
Soussou 71%
Malinké 11%
Autres 11%
Peulh 5%
Forestiers 2%
Total 100%
Religion de l'enquêté
Religion Nombre
Musulman 248
Chrétien 27
Total 275
Religion Pourcentage
Musulman 90%
Chrétien 10%
Total 100%