Exos CCP
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FILIÈRE MP
BANQUE
ÉPREUVE ORALE
DE MATHÉMATIQUES
SESSION 2019
sans corrigés
V. Bellecave, J.-L. Artigue, P. Berger, M. Boukhobza, F. Bernard, J.-P. Bourgade, J.Y. Boyer,
S. Calmet, A. Calvez, D. Clenet, J. Esteban, M. Fructus,R. Gabay, B. Harington, J.-P. Keller,
M.-F. Lallemand, A. Lluel, O. Lopez, J.-P. Logé, S. Moinier,
P.-L. Morien, S. Pellerin, V. Rayssiguier, S. Rigal, A. Rigny, A. Walbron et A. Warin
2014, CC BY-NC-SA 3.0 FR
Introduction
L’épreuve orale de mathématiques du concours commun INP, filière MP, se déroule de la manière suivante :
— 25mn de préparation sur table.
— 25mn de passage à l’oral.
Dans l’optique d’aider les futurs candidats à se préparer au mieux aux oraux du CCINP, chaque exercice de la
banque est proposé, dans ce document, avec un corrigé.
Il se peut que des mises à jour aient lieu en cours d’année scolaire.
Cela dit, il ne s’agira, si tel est le cas, que de mises à jour mineures : reformulation de certaines questions pour
plus de clarté, relevé d’éventuelles erreurs, suppression éventuelle de questions ou d’exercices.
Nous vous conseillons donc de vérifier, en cours d’année, en vous connectant sur le site :
http://ccp.scei-concours.fr
si une nouvelle version a été mise en ligne, la date de la dernière mise à jour figurant en haut de chaque page.
Si tel est le cas, les exercices concernés seront signalés dans le présent document.
Remerciements à David DELAUNAY pour l’autorisation de libre utilisation du fichier source de ses corrigés des
exercices de l’ancienne banque, diffusés sur son site http://mp.cpgedupuydelome.fr
BANQUE ANALYSE
EXERCICE 1 analyse
1. On considère deux suites numériques (un )n∈N et (vn )n∈N telles que (vn )n∈N est non nulle à partir d’un
certain rang et un ∼ vn .
+∞
Démontrer que un et vn sont de même signe à partir d’un certain rang.
1 1
2. Déterminer le signe, au voisinage de l’infini, de : un = sh − tan .
n n
EXERCICE 2 analyse
3x + 7
On pose f (x) = .
(x + 1)2
1. Décomposer f (x) en éléments simples.
2. En déduire que f est développable en série entière sur un intervalle du type ]−r, r[ (où r > 0).
Préciser ce développement en série entière et déterminer, en le justifiant, le domaine de validité D de ce
développement en série entière.
an xn une série entière de rayon R > 0.
P
3. (a) Soit
+∞
X
On pose, pour tout x ∈ ]−R, R[, g(x) = a n xn .
n=0
Exprimer, pour tout entier p, en le prouvant, ap en fonction de g (p) (0).
(b) En déduire le développement limité de f à l’ordre 3 au voisinage de 0.
EXERCICE 3 analyse
1
1. On pose g(x) = e2x et h(x) = .
1+x
Calculer, pour tout entier naturel k, la dérivée d’ordre k des fonctions g et h sur leurs ensembles de
définitions respectifs.
e2x
2. On pose f (x) = .
1+x
En utilisant la formule de Leibniz concernant la dérivée nième d’un produit de fonctions, déterminer, pour
tout entier naturel n et pour tout x ∈ R\ {−1}, la valeur de f (n) (x).
3. Démontrer, dans le cas général, la formule de Leibniz, utilisée dans la question précédente.
EXERCICE 4 analyse
1. Énoncer le théorème des accroissements finis.
2. Soit f : [a, b] −→ R et soit x0 ∈ ]a, b[.
On suppose que f est continue sur [a, b] et que f est dérivable sur ]a, x0 [ et sur ]x0 , b[.
Démontrer que, si f 0 admet une limite finie en x0 , alors f est dérivable en x0 et f 0 (x0 ) = lim f 0 (x).
x→x0
3. Prouver que l’implication : ( f est dérivable en x0 ) =⇒ (f 0 admet une limite finie en x0 ) est fausse.
1
Indication : on pourra considérer la fonction g définie par : g(x) = x2 sin si x 6= 0 et g(0) = 0.
x
EXERCICE 5 analyse
1
1. On considère la série de terme général un = α où n > 2 et α ∈ R.
n (ln n)
(a) Cas α 6 0
En utilisant une minoration très simple de un , démontrer que la série diverge.
(b) Cas α > 0
Étudier la nature de la série.
1
Indication : on pourra utiliser la fonction f définie par f (x) = .
x(ln x)α
n
1 1
e− 1+ en
X n
2. Déterminer la nature de la série 2 .
n>2
(ln(n2 + n))
EXERCICE 6 analyse
Soit (un )n∈N une suite de réels strictement positifs et l un réel positif strictement inférieur à 1.
un+1 X
1. Démontrer que si lim = l, alors la série un converge.
n→+∞ un
un+1
Indication : écrire, judicieusement, la définition de lim = l, puis majorer, pour n assez grand, un
n→+∞ un
par le terme général d’une suite géométrique.
X n!
2. Quelle est la nature de la série ?
nn
n>1
EXERCICE 7 analyse
1. Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites de nombres réels positifs.
On suppose que (un )n∈N et (vn )n∈N sont non nulles à partir d’un certain rang.
Montrer que : X X
un ∼ vn =⇒ un et vn sont de même nature.
+∞
n 1
((−1) + i) ln n sin
X n
2. Étudier la convergence de la série √ .
n>2
n + 3 − 1
Remarque : i désigne le nombre complexe de carré égal à −1.
EXERCICE 8 analyse
1. Soit (un )n∈N une suite décroissante positive de limite nulle.
X k
(a) Démontrer que la série (−1) uk est convergente.
n
X k
Indication : on pourra considérer (S2n )n∈N et (S2n+1 )n∈N avec Sn = (−1) uk .
k=0
X k
(b) Donner une majoration de la valeur absolue du reste de la série (−1) uk .
n
(−1) e−nx
2. On pose : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ R, fn (x) = .
n
X
(a) Étudier la convergence simple sur R de la série de fonctions fn .
n>1
X
(b) Étudier la convergence uniforme sur [0, +∞[ de la série de fonctions fn .
n>1
EXERCICE 9 analyse
1. Soit X un ensemble, (gn ) une suite de fonctions de X dans C et g une fonction de X dans C.
Donner la définition de la convergence uniforme sur X de la suite de fonctions (gn ) vers la fonction g.
n + 2 −nx2 √
2. On pose fn (x) = e cos ( nx).
n+1
(a) Étudier la convergence simple de la suite de fonctions (fn ).
(b) La suite de fonctions (fn ) converge-t-elle uniformément sur [0, +∞[ ?
(c) Soit a > 0. La suite de fonctions (fn ) converge-t-elle uniformément sur [a, +∞[ ?
(d) La suite de fonctions (fn ) converge-t-elle uniformément sur ]0, +∞[ ?
EXERCICE 10 analyse
nex + xe−x
On pose fn (x) = x2 + 1 .
n+x
1. Démontrer que la suite de fonctions (fn ) converge uniformément sur [0, 1].
Z1
nex + xe−x
2. Calculer lim x2 + 1 dx.
n→+∞ n+x
0
EXERCICE 11 analyse
1. Soit X une partie de R, (fn ) une suite de fonctions de X dans R convergeant simplement vers une fonction
f.
On suppose qu’il existe une suite (xn )n∈N d’éléments de X telle que la suite (fn (xn ) − f (xn ))n∈N ne tende
pas vers 0.
Démontrer que la suite de fonctions (fn ) ne converge pas uniformément vers f sur X.
sin (nx)
2. Pour tout x ∈ R, on pose fn (x) = .
1 + n2 x2
(a) Étudier la convergence simple de la suite (fn ).
(b) Étudier la convergence uniforme de la suite (fn ) sur [a, +∞[ (avec a > 0), puis sur ]0, +∞[.
EXERCICE 12 analyse
1. Soit (fn ) une suite de fonctions de [a, b] dans R.
On suppose que la suite de fonctions (fn ) converge uniformément sur [a, b] vers une fonction f , et que, pour
tout n ∈ N, fn est continue en x0 , avec x0 ∈ [a, b].
Démontrer que f est continue en x0 .
2. On pose : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0; 1], gn (x) = xn .
La suite de fonctions (gn )n∈N∗ converge-t-elle uniformément sur [0; 1] ?
EXERCICE 13 analyse
1. Soit (gn ) une suite de fonctions de X dans C, X désignant un ensemble non vide quelconque.
On suppose que, pour tout n ∈ N, gn est bornée et que la suite (gn ) converge uniformément sur X vers g.
Démontrer que la fonction g est bornée.
2. Pour tout entier naturel n non nul, on considère la fonction fn définie sur R par :
n x si |x| 6 n1
( 3
fn (x) = 1
si |x| > n1
x
Prouver que la suite de fonctions (fn ) converge simplement sur R.
La convergence est-elle uniforme sur R ?
EXERCICE 14 analyse
1. Soit a et b deux réels donnés avec a < b.
Soit (fn ) une suite de fonctions continues sur [a, b], à valeurs réelles. !
Z b
Démontrer que si la suite (fn ) converge uniformément sur [a, b] vers f , alors la suite fn (x) dx
a
n∈N
Z b
converge vers f (x) dx.
a
2. Justifier comment ce résultat peut être utilisé dans le cas des séries de fonctions.
Z 12 X+∞
! +∞
n
X 1
3. Démontrer que x dx = n
.
0 n=0 n=1
n2
EXERCICE 15 analyse
Soit X une partie de R ou C .
X
1. Soit fn une série de fonctions définies sur X à valeurs dans R ou C.
X
Rappeler la définition de la convergence normale de fn sur X, puis celle de la convergence uniforme de
X
fn sur X.
2. Démontrer que toute série de fonctions, à valeurs dans R ou C, normalement convergente sur X est
uniformément convergente sur X.
X n2
3. La série de fonctions z n est-elle uniformément convergente sur le disque fermé de centre 0 et de
n!
rayon R ∈ R∗+ ?
EXERCICE 16 analyse
On considère la série de fonctions de terme général un définie par :
x x
∀n ∈ N∗ , ∀x ∈ [0, 1], un (x) = ln 1 + − .
n n
+∞ h
X x xi
On pose, lorsque la série converge, S(x) = ln 1 + − .
n=1
n n
1. Démontrer que S est dérivable sur [0, 1].
2. Calculer S 0 (1).
EXERCICE 17 analyse
Soit A ⊂ C et (fn ) une suite de fonctions de A dans C.
1. Démontrer l’implication :
X
la série de fonctions fn converge uniformément sur A
⇓
(la suite de fonctions (fn ) converge uniformément vers 0 sur A)
√
∈ N, ∀ x ∈ [0; +∞[, fn (x) = nx2 e−x n .
2. On pose : ∀ nX
Prouver que fn converge simplement sur [0; +∞[.
X
fn converge-t-elle uniformément sur [0; +∞[ ? Justifier.
EXERCICE 18 analyse
(−1)n xn
On pose : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ R, un (x) = .
X n
On considère la série de fonctions un .
n>1
EXERCICE 19 analyse
1. Prouver que, pour tout entier naturel n, fn : t 7−→ tn ln t est intégrable sur ]0, 1] et calculer
Z 1
In = tn ln tdt.
0
Z 1 +∞
X 1
t
2. Prouver que f : t 7−→ e ln t est intégrable sur ]0, 1] et que et ln tdt = −
.
0 n=1
nn!
Indication : utiliser le développement en série entière de la fonction exponentielle.
EXERCICE 20 analyse
1. Donner la définition du rayon de convergence d’une série entière de la variable complexe.
2. Déterminer le rayon de convergence de chacune des séries entières suivantes :
X (n!)2
(a) z 2n+1 .
(2n)!
X n
(b) n(−1) z n .
X
(c) cos nz n .
EXERCICE 21 analyse
1. Donner la définition du rayon de convergence d’une série entière de la variable complexe.
X
2. Soit (an )n∈N une suite bornée telle que la série an diverge.
X
Quel est le rayon de convergence de la série entière an z n ? Justifier.
X √ (−1)n 1
3. Quel est le rayon de convergence de la série entière n ln 1 + √ zn ?
n
n>1
EXERCICE 22 analyse
1. Que peut-on dire du rayon de convergence de la somme de deux séries entières ? Le démontrer.
2. Développer en série entière au voisinage de 0, en précisant le rayon de convergence, la fonction
f : x 7−→ ln (1 + x) + ln (1 − 2x) .
1 1 1
La série obtenue converge-t-elle pour x = ? x = ? x = − ?.
4 2 2
EXERCICE 23 analyse
|an+1 |
Soit (an )n∈N une suite complexe telle que la suite admet une limite.
|an | n∈N
X X
1. Démontrer que les séries entières an xn et (n + 1)an+1 xn ont le même rayon de convergence.
On le note R.
+∞
X
2. Démontrer que la fonction x 7−→ an xn est de classe C 1 sur l’intervalle ] − R, R[.
n=0
EXERCICE 24 analyse
X xn
1. Déterminer le rayon de convergence de la série entière .
(2n)!
+∞
X xn
On pose S(x) = .
n=0
(2n)!
2. Rappeler, sans démonstration, le développement en série entière en 0 de la fonction x 7→ ch(x) et préciser le
rayon de convergence.
3. (a) Déterminer S(x).
(b) On considère la fonction f définie sur R par :
√ √
f (0) = 1, f (x) = ch x si x > 0, f (x) = cos −x si x < 0 .
EXERCICE 25 analyse
1
1. Démontrer que, pour tout entier naturel n, la fonction t 7−→ est intégrable sur [0, +∞[.
1 + t2 + tn e−t
Z +∞
dt
2. Pour tout n ∈ N, on pose un = 2 + tn e−t
. Calculer lim un .
0 1 + t n→+∞
EXERCICE 26 analyse
Z +∞
1
Pour tout entier n > 1, on pose In = n dt.
0 (1 + t2 )
1. Justifier que In est bien définie.
2. (a) Étudier la monotonie de la suite (In )n∈N∗ .
(b) Déterminer la limite de la suite (In )n∈N∗ .
X
3. La série (−1)n In est-elle convergente ?
n>1
EXERCICE 27 analyse
1
e−x
Z
Pour tout n ∈ N∗ , on pose fn (x) = et un = fn (x) dx.
1 + n2 x2 0
EXERCICE 28 analyse
N.B. : les deux questions sont indépendantes.
e−x
1. La fonction x 7−→ √ est-elle intégrable sur ]2, +∞[ ?
x2 − 4
2. Soit a un réel strictement positif.
ln x
La fonction x 7−→ √ est-elle intégrable sur ]0, +∞[ ?
1 + x2a
EXERCICE 29 analyse
On pose : ∀ x ∈]0, +∞[, ∀ t ∈ ]0, +∞[, f (x, t) = e−t tx−1 .
1. Démontrer que : ∀ x ∈ ]0, +∞[, la fonction t 7→ f (x, t) est intégrable sur ]0, +∞[.
Z +∞
On pose alors : ∀ x ∈]0, +∞[, Γ(x) = e−t tx−1 dt.
0
2. Pour tout x ∈]0, +∞[, exprimer Γ(x + 1) en fonction de Γ(x).
3. Démontrer que Γ est de classe C 1 sur ]0; +∞[ et exprimer Γ 0 (x) sous forme d’intégrale.
EXERCICE 30 analyse
1. Énoncer le théorème de dérivation sous le signe intégrale.
Z +∞
2
2. Démontrer que la fonction f : x 7−→ e−t cos (xt) dt est de classe C 1 sur R.
0
3. (a) Trouver une équation différentielle linéaire (E) d’ordre 1 dont f est solution.
(b) Résoudre (E) .
EXERCICE 31 analyse
1. Déterminer une primitive de x 7−→ cos4 x.
2. Résoudre sur R l’équation différentielle : y 00 + y = cos3 x en utilisant la méthode de variation des constantes.
EXERCICE 32 analyse
Soit l’équation différentielle : x(x − 1)y 00 + 3xy 0 + y = 0.
1. Trouver les solutions de cette équation différentielle développables en série entière sur un intervalle ]−r, r[
de R, avec r > 0.
Déterminer la somme des séries entières obtenues.
2. Est-ce que toutes les solutions de x(x − 1)y 00 + 3xy 0 + y = 0 sur ]0; 1[ sont les restrictions d’une fonction
développable en série entière sur ]−1, 1[ ?
EXERCICE 33 analyse
xy
On pose : ∀ (x, y) ∈ R2 \ {(0, 0)}, f (x, y) = p et f (0, 0) = 0.
x2 + y 2
1. Démontrer que f est continue sur R2 .
2. Démontrer que f admet des dérivées partielles en tout point de R2 .
3. f est-elle de classe C 1 sur R2 ? Justifier.
EXERCICE 34 analyse
Soit A une partie non vide d’un R-espace vectoriel normé E.
1. Rappeler la définition d’un point adhérent à A, en termes de voisinages ou de boules.
2. Démontrer que : x ∈ Ā ⇐⇒ ∃(xn )n∈N telle que, ∀n ∈ N, xn ∈ A et lim xn = x.
n→+∞
EXERCICE 35 analyse
E et F désignent deux espaces vectoriels normés.
1. Soient f une application de E dans F et a un point de E.
On considère les propositions suivantes :
P1. f est continue en a.
P2. Pour toute suite (xn )n∈N d’éléments de E telle que lim xn = a, alors lim f (xn ) = f (a).
n→+∞ n→+∞
EXERCICE 36 analyse
Soient E et F deux espaces vectoriels normés sur le corps R.
1. Démontrer que si f est une application linéaire de E dans F , alors les propriétés suivantes sont deux à
deux équivalentes :
P1. f est continue sur E.
P2. f est continue en 0E .
P3. ∃k > 0 tel que : ∀x ∈ E, kf (x)kF 6 k kxkE .
2. Soit E l’espace vectoriel des applications continues de [0; 1] dans R muni de la norme définie par :
Z 1
kf k∞ = sup |f (x)| . On considère l’application ϕ de E dans R définie par : ϕ(f ) = f (t)dt.
x∈[0;1] 0
EXERCICE 37 analyse
On note E l’espace vectoriel des applications continues de [0; 1] dans R.
Z 1
On pose : ∀ f ∈ E, N∞ (f ) = sup |f (x)| et N1 (f ) = |f (t)|dt.
x∈[0;1] 0
EXERCICE 38 analyse
On note R[X] l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels.
Xn n
X
On pose : ∀ P ∈ R[X], N1 (P ) = |ai | et N∞ (P ) = max |ai | où P = ai X i avec n > deg P .
0≤i≤n
i=0 i=0
1. (a) Démontrer que N∞ est une norme sur R[X].
Dans la suite de l’exercice, on admet que N1 est une norme sur R[X].
(b) Démontrer que tout ouvert pour la norme N∞ est un ouvert pour la norme N1 .
(c) Démontrer que les normes N1 et N∞ ne sont pas équivalentes.
2. On note Rk [X] le sous-espace vectoriel de R[X] constitué par les polynômes de degré inférieur ou égal à k.
On note N10 la restriction de N1 à Rk [X] et N∞
0
la restriction de N∞ à Rk [X].
0 0
Les normes N1 et N∞ sont-elles équivalentes ?
EXERCICE 39 analyse
X
On note l2 l’ensemble des suites x = (xn )n∈N de nombres réels telles que la série x2n converge.
X
1. (a) Démontrer que, pour x = (xn )n∈N ∈ l2 et y = (yn )n∈N ∈ l2 , la série xn yn converge.
+∞
X
On pose alors (x|y) = xn yn .
n=0
(b) Démontrer que l2 est un sous-espace vectoriel de l’espace vectoriel des suites de nombres réels.
Dans la suite de l’exercice, on admet que ( | ) est un produit scalaire dans l2 .
On suppose que l2 est muni de ce produit scalaire et de la norme euclidienne associée.
2. Soit p ∈ N. Pour tout x = (xn ) ∈ l2 , on pose ϕ(x) = xp .
Démontrer que ϕ est une application linéaire et continue de l2 dans R.
3. On considère l’ensemble F des suites réelles presque nulles c’est-à-dire l’ensemble des suites réelles dont
tous les termes sont nuls sauf peut-être un nombre fini de termes.
Déterminer F ⊥ (au sens de ( | )).
⊥
Comparer F et F ⊥ .
EXERCICE 40 analyse
Soit A une algèbre de dimension finie admettant e pour élément unité et munie d’une norme notée || ||.
On suppose que : ∀(u, v) ∈ A2 , ||u.v|| 6 ||u||.||v||.
1. Soit u un élément de A tel que kuk < 1.
X
(a) Démontrer que la série un est convergente.
+∞
X
(b) Démontrer que (e − u) est inversible et que (e − u)−1 = un .
n=0
X un
2. Démontrer que, pour tout u ∈ A, la série converge.
n!
EXERCICE 41 analyse
Énoncer quatre théorèmes différents ou méthodes permettant de prouver qu’une partie d’un espace vectoriel
normé est fermée et, pour chacun d’eux, donner un exemple concret d’utilisation dans R2 .
Les théorèmes utilisés pourront être énoncés oralement à travers les exemples choisis.
Remarques :
1. On utilisera au moins une fois des suites.
2. On pourra utiliser au plus une fois le passage au complémentaire.
3. Ne pas utiliser le fait que R2 et l’ensemble vide sont des parties ouvertes et fermées.
EXERCICE 42 analyse
On considère les deux équations différentielles suivantes :
2xy 0 − 3y = √
0 (H)
2xy 0 − 3y = x (E)
1. Résoudre l’équation (H) sur l’intervalle ]0, +∞[.
2. Résoudre l’équation (E) sur l’intervalle ]0, +∞[.
3. L’équation (E) admet-elle des solutions sur l’intervalle [0, +∞[ ?
EXERCICE 43 analyse
Soit x0 ∈ R.
On définit la suite (un ) par u0 = x0 et, ∀n ∈ N , un+1 = Arctan(un ).
1. (a) Démontrer que la suite (un ) est monotone et déterminer, en fonction de la valeur de x0 , le sens de
variation de (un ).
(b) Montrer que (un ) converge et déterminer sa limite.
2. Déterminer l’ensemble des fonctions h, continues sur R, telles que : ∀x ∈ R, h(x) = h(Arctan x).
EXERCICE 44 analyse
Soit E un espace vectoriel normé. Soient A et B deux parties non vides de E.
1. (a) Rappeler la caractérisation de l’adhérence d’un ensemble à l’aide des suites.
(b) Montrer que : A ⊂ B =⇒ A ⊂ B.
2. Montrer que : A ∪ B = A ∪ B
Remarque : une réponse sans utiliser les suites est aussi acceptée.
3. (a) Montrer que : A ∩ B ⊂ A ∩ B.
(b) Montrer, à l’aide d’un exemple, que l’autre inclusion n’est pas forcément vérifiée (on pourra prendre
E = R).
EXERCICE 45 analyse
Les questions 1. et 2. sont indépendantes.
Soit E un R-espace vectoriel normé. Soit A une partie non vide de E.
On note A l’adhérence de A.
1. (a) Donner la caractérisation séquentielle de A.
(b) Prouver que, si A est convexe, alors A est convexe.
2. On pose : ∀x ∈ E, dA (x) = inf kx − ak.
a∈A
EXERCICE 46 analyse
X p
On considère la série : cos π n2 + n + 1 .
n>1
√
π π 1
1. Prouver que, au voisinage de +∞, π n2 + n + 1 = nπ + + α + O où α est un réel que l’on
2 n n2
déterminera.
X p
2. En déduire que cos π n2 + n + 1 converge.
n>1
X p
3. cos π n2 + n + 1 converge-t-elle absolument ?
n>1
EXERCICE 47 analyse
Pour chacune des séries entières de la variable réelle suivantes, déterminer le rayon de convergence et calculer la
somme de la série entière sur le disque ouvert de convergence :
X 3n x2n
1. .
n
n>1
a2n = 4n
X
n
2. an x avec
a2n+1 = 5n+1
EXERCICE 48 analyse
C 0 ([0, 1] , R) désigne l’espace vectoriel des fonctions continues sur [0, 1] à valeurs dans R.
Z 1
0
Soit f ∈ C ([0, 1] , R) telle que : ∀n ∈ N, tn f (t) dt = 0.
0
EXERCICE 49 analyse
X +∞
X
Soit an une série absolument convergente à termes complexes. On pose M = |an | .
n=0
an tn −t
On pose : ∀n ∈ N, ∀t ∈ [0, +∞[ , fn (t) = e .
n!
1. (a) Justifier que la suite (an ) est bornée.
P
(b) Justifier que la série de fonctions fn converge simplement sur [0, +∞[.
+∞
X
On admettra, pour la suite de l’exercice, que f : t 7→ fn (t) est continue sur [0, +∞[ .
n=0
n −t
2. (a) Justifier que, pour tout n ∈ N, la fonction gn : t 7→ t e est intégrable sur [0, +∞[ et calculer
Z +∞
gn (t)dt.
0 Z +∞
En déduire la convergence et la valeur de |fn (t)| dt.
0
Z +∞ X +∞
! +∞
an tn −t X
(b) Prouver que e dt = an .
0 n=0
n! n=0
EXERCICE 50 analyse
+∞
e−2 t
Z
On considère la fonction F : x 7→ dt.
0 x+t
1. Prouver que F est définie et continue sur ]0; +∞[.
2. Prouver que x 7−→ xF (x) admet une limite en +∞ et déterminer la valeur de cette limite.
3. Déterminer un équivalent, au voisinage de +∞, de F (x).
EXERCICE 51 analyse
P (2n)!
1. Montrer que la série converge.
(n!)2 24n (2n + 1)
On se propose de calculer la somme de cette série.
1
2. Donner le développement en série entière en 0 de t 7−→ √ en précisant le rayon de convergence.
1−t
Remarque : dans l’expression du développement, on utilisera la notation factorielle.
3. En déduire le développement en série entière en 0 de x 7−→ Arcsin x ainsi que son rayon de convergence.
+∞
X (2n)!
4. En déduire la valeur de 2 24n (2n + 1)
.
n=0
(n!)
EXERCICE 52 analyse
Soit α ∈ R.
y4
2
si (x, y) 6= (0, 0)
On considère l’application définie sur R par f (x, y) = x2 + y 2 − xy
α si (x, y) = (0, 0).
1 2
1. Prouver que : ∀(x, y) ∈ R2 , x2 + y 2 − xy > (x + y 2 ).
2
2. (a) Justifier que le domaine de définition de f est bien R2 .
(b) Déterminer α pour que f soit continue sur R2 .
3. Dans cette question, on suppose que α = 0.
∂f ∂f
(a) Justifier l’existence de et sur R2 \ (0, 0) et les calculer.
∂x ∂y
∂f ∂f
(b) Justifier l’existence de (0, 0) et (0, 0) et donner leur valeur.
∂x ∂y
(c) f est-elle de classe C 1 sur R2 ?
EXERCICE 53 analyse
x
On considère, pour tout entier naturel n non nul, la fonction fn définie sur R par fn (x) = .
1 + n4 x4
X
1. (a) Prouver que fn converge simplement sur R.
n>1
+∞
X
On pose alors : ∀x ∈ R, f (x) = fn (x).
n=1
(b) Soit (a, b) ∈ R2 avec 0 < a < b.
X
fn converge-t-elle normalement sur [a, b] ? sur [a, +∞[ ?
n>1
X
(c) fn converge-t-elle normalement sur [0, +∞[ ?
n>1
2. Prouver que f est continue sur R∗ .
3. Déterminer lim f (x).
x→+∞
EXERCICE 54 analyse
Soit E l’ensemble des suites à valeurs réelles qui convergent vers 0.
1. Prouver que E est un sous-espace vectoriel de l’espace vectoriel des suites à valeurs réelles.
2. On pose : ∀ u = (un )n∈N ∈ E, ||u|| = sup |un |.
n∈N
(a) Prouver que || . || est une norme sur E.
X un
(b) Prouver que : ∀ u = (un )n∈N ∈ E, converge.
2n+1
+∞
X un
(c) On pose : ∀ u = (un )n∈N ∈ E, f (u) = n+1
.
n=0
2
Prouver que f est continue sur E.
EXERCICE 55 analyse
Soit a un nombre complexe.
On note E l’ensemble des suites à valeurs complexes telles que :
∀ n ∈ N, un+2 = 2aun+1 + 4(ia − 1)un avec (u0 , u1 ) ∈ C2 .
1. (a) Prouver que E est un sous-espace vectoriel de l’ensemble des suites à valeurs complexes.
(b) Déterminer, en le justifiant, la dimension de E.
2. Dans cette question, on considère la suite de E définie par : u0 = 1 et u1 = 1.
Exprimer, pour tout entier naturel n, le nombre complexe un en fonction de n.
Indication : discuter suivant les valeurs de a.
EXERCICE 56 analyse
Z x2
dt
On considère la fonction H définie sur ]1; +∞[ par H(x) = .
x ln t
1. Montrer que H est C 1 sur ]1; +∞[ et calculer sa dérivée.
1 1
2. Montrer que la fonction u définie par u(x) = − admet une limite finie en x = 1.
ln x x − 1
3. En utilisant la fonction u de la question 2., calculer la limite en 1+ de la fonction H.
EXERCICE 57 analyse
1. Soit f une fonction de R2 dans R.
(a) Donner, en utilisant des quantificateurs, la définition de la continuité de f en (0, 0).
(b) Donner la définition de «f différentiable en (0, 0)».
x2 − y 2
xy si (x, y) 6= (0, 0)
2
2. On considère l’application définie sur R par f (x, y) = x2 + y 2
0 si (x, y) = (0, 0)
EXERCICE 58 analyse
1. Soit E et F deux R-espaces vectoriels normés de dimension finie.
Soit a ∈ E et soit f : E −→ F une application.
Donner la définition de «f différentiable en a».
2. Soit n ∈ N∗ . Soit E un R-espace vectoriel de dimension finie n.
Soit e = (e1 , e2 , . . . , en ) une base de E.
n
X
On pose : ∀x ∈ E, kxk∞ = max |xi |, où x = xi ei .
16i6n
i=1
On pose : ∀(x, y) ∈ E × E, k(x, y)k = max(kxk∞ , kyk∞ ).
On admet que k.k∞ est une norme sur E et que k.k est une norme sur E × E.
Soit B : E × E −→ R une forme bilinéaire sur E.
(a) Prouver que ∃ C ∈ R+ / ∀ (x, y) ∈ E × E, |B(x, y)| 6 Ckxk∞ kyk∞ .
(b) Montrer que B est différentiable sur E × E et déterminer sa différentielle en tout (u0 , v0 ) ∈ E × E.
BANQUE ALGÈBRE
EXERCICE 59 algèbre
Soit n un entier naturel tel que n > 2.
Soit E l’espace vectoriel des polynômes à coefficients dans K (K = R ou K = C) de degré inférieur ou égal à n.
On pose : ∀ P ∈ E, f (P ) = P − P 0 .
1. Démontrer que f est bijectif de deux manières :
(a) sans utiliser de matrice de f ,
(b) en utilisant une matrice de f .
2. Soit Q ∈ E. Trouver P tel que f (P ) = Q .
Indication : si P ∈ E, quel est le polynôme P (n+1) ?
3. f est-il diagonalisable ?
EXERCICE 60 algèbre
1 2
Soit la matrice A = et f l’endomorphisme de M2 (R) défini par : f (M ) = AM.
2 4
1. Déterminer une base de Kerf .
2. f est-il surjectif ?
3. Déterminer une base de Imf.
4. A-t-on M2 (R) = Kerf ⊕ Imf ?
EXERCICE 61 algèbre
On note Mn (C) l’espace vectoriel des matrices carrées d’ordre n à coefficients complexes.
Pour A = (ai,j ) 16i6n ∈ Mn (C), on pose : kAk = sup |ai,j |.
16j6n 16i6n
16j6n
EXERCICE 62 algèbre
Soit E un espace vectoriel sur R ou C.
Soit f ∈ L(E) tel que f 2 − f − 2Id = 0.
1. Prouver que f est bijectif et exprimer f −1 en fonction de f .
2. Prouver que E = Ker(f + Id) ⊕ Ker(f − 2Id) :
(a) en utilisant le lemme des noyaux.
(b) sans utiliser le lemme des noyaux.
3. Dans cette question, on suppose que E est de dimension finie.
Prouver que Im(f + Id) = Ker(f − 2Id).
EXERCICE 63 algèbre
Soit un entier n > 1. On considère la matrice carrée d’ordre n à coefficients réels :
−1 0 · · ·
2 0
.. ..
−1
2 −1 . .
An = 0
.. ..
−1 . . 0
. .. ..
..
. . 2 −1
0 ··· 0 −1 2
EXERCICE 64 algèbre
Soit f un endomorphisme d’un espace vectoriel E de dimension n.
1. Démontrer que : E = Imf ⊕ Kerf =⇒ Imf = Imf 2 .
2. (a) Démontrer que : Imf = Imf 2 ⇐⇒ Kerf = Kerf 2 .
(b) Démontrer que : Imf = Imf 2 =⇒ E = Imf ⊕ Kerf .
EXERCICE 65 algèbre
Soit u un endomorphisme d’un espace vectoriel E sur le corps K (= R ou C). On note K[X] l’ensemble des
polynômes à coefficients dans K.
1. Démontrer que :
∀(P, Q) ∈ K[X] × K[X], (P Q)(u) = P (u) ◦ Q(u) .
2. (a) Démontrer que : ∀(P, Q) ∈ K[X] × K[X], P (u) ◦ Q(u) = Q(u) ◦ P (u) .
(b) Démontrer que, pour tout (P, Q) ∈ K[X] × K[X] :
EXERCICE 66 algèbre
On note p un entier naturel supérieur ou égal à 2.
déf.
On considère dans Z la relation d’équivalence R définie par : x R y ⇐⇒ ∃k ∈ Z tel que x − y = kp.
On note Z/pZ l’ensemble des classes d’équivalence pour cette relation R.
1. Quelle est la classe d’équivalence de 0 ? Quelle est celle de p ?
2. Donner soigneusement la définition de l’addition usuelle et de la multiplication usuelle dans Z/pZ.
On justifiera que ces définitions sont cohérentes.
3. On admet que, muni de ces opérations, Z/pZ est un anneau.
Démontrer que Z/pZ est un corps si et seulement si p est premier.
EXERCICE 67 algèbre
0 a c
Soit la matrice M = b 0 c où a, b, c sont des réels.
b −a 0
M est-elle diagonalisable dans M3 (R) ? M est-elle diagonalisable dans M3 (C) ?
EXERCICE 68 algèbre
1 −1 1
Soit la matrice A = −1 1 −1 .
1 −1 1
1. Démontrer que A est diagonalisable de quatre manières :
(a) sans calcul,
(b) en calculant directement le déterminant det(λI3 − A), où I3 est la matrice identité d’ordre 3, et en
déterminant les sous-espaces propres,
(c) en utilisant le rang de la matrice,
(d) en calculant A2 .
2. On suppose que A est la matrice d’un endomorphisme u d’un espace euclidien dans une base orthonormée.
Trouver une base orthonormée dans laquelle la matrice de u est diagonale.
EXERCICE 69 algèbre
0 a 1
On considère la matrice A = a 0 1 où a est un réel.
a 1 0
1. Déterminer le rang de A.
2. Pour quelles valeurs de a, la matrice A est-elle diagonalisable ?
EXERCICE 70 algèbre
0 0 1
Soit A = 1 0 0 ∈ M3 (C) .
0 1 0
1. Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de A. A est-elle diagonalisable ?
2. Soit (a, b, c) ∈ C3 et B = aI3 + bA + cA2 , où I3 désigne la matrice identité d’ordre 3.
Déduire de la question 1. les éléments propres de B.
EXERCICE 71 algèbre
y z
Soit P le plan d’équation x + y + z = 0 et D la droite d’équation x = = .
2 3
1. Vérifier que R3 = P ⊕ D.
2. Soit p la projection vectorielle de R3 sur P parallèlement à D.
Soit u = (x, y, z) ∈ R3 .
Déterminer p(u) et donner la matrice de p dans la base canonique de R3 .
3. Déterminer une base de R3 dans laquelle la matrice de p est diagonale.
EXERCICE 72 algèbre
Soit n un entier naturel non nul.
Soit f un endomorphisme d’un espace vectoriel E de dimension n, et soit e = (e1 , . . . , en ) une base de E.
On suppose que f (e1 ) = f (e2 ) = · · · = f (en ) = v, où v est un vecteur donné de E.
1. Donner le rang de f .
2. f est-il diagonalisable ? (discuter en fonction du vecteur v)
EXERCICE 73 algèbre
2 1
On pose A = .
4 −1
1. Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de A.
3 0
2. Déterminer toutes les matrices qui commutent avec la matrice .
0 −2
En déduire que l’ensemble des matrices qui commutent avec A est Vect (I2 , A).
EXERCICE 74 algèbre
1 0 2
1. On considère la matrice A = 0 1 0.
2 0 1
(a) Justifier sans calcul que A est diagonalisable.
(b) Déterminer les valeurs propres de A puis une base de vecteurs propres associés.
0
x = x + 2z
2. On considère le système différentiel y0 = y , x, y, z désignant trois fonctions de la variable t,
0
z = 2x + z
dérivables sur R.
En utilisant la question 1. et en le justifiant, résoudre ce système.
EXERCICE 75 algèbre
−1 −4
On considère la matrice A = .
1 3
1. Démontrer que A n’est pas diagonalisable.
2. On note f l’endomorphisme de R2 canoniquement associé à A.
2 a b
Trouver une base (v1 , v2 ) de R dans laquelle la matrice de f est de la forme .
0 c
On donnera explicitement les valeurs de a, b et c.
0
x = −x − 4y
3. En déduire la résolution du système différentiel .
y 0 = x + 3y
EXERCICE 76 algèbre
p muni d’un produit scalaire noté ( | ).
Soit E un R-espace vectoriel
On pose ∀ x ∈ E, ||x|| = (x|x).
1. (a) Énoncer et démontrer l’inégalité de Cauchy-Schwarz.
(b) Dans quel cas a-t-on égalité ? Le démontrer.
2. Soit E = {f ∈ C ([a, b] , R)
(Z, ∀ x ∈ [a, b]Zf (x) > 0}. )
b b
1
Prouver que l’ensemble f (t)dt × dt , f ∈ E admet une borne inférieure m et déterminer la
a a f (t)
valeur de m.
EXERCICE 77 algèbre
Soit E un espace euclidien.
1. Soit A un sous-espace vectoriel de E.
⊥
Démontrer que A⊥ = A.
2. Soient F et G deux sous-espaces vectoriels de E.
⊥
(a) Démontrer que (F + G) = F ⊥ ∩ G⊥ .
⊥
(b) Démontrer que (F ∩ G) = F ⊥ + G⊥ .
EXERCICE 78 algèbre
Soit E un espace euclidien de dimension n et u un endomorphisme de E.
On note (x|y) le produit scalaire de x et de y et ||.|| la norme euclidienne associée.
1. Soit u un endomorphisme de E, tel que : ∀x ∈ E, ||u(x)|| = ||x||.
(a) Démontrer que : ∀(x, y) ∈ E 2 (u(x)|u(y)) = (x|y).
(b) Démontrer que u est bijectif.
2. Démontrer que l’ensemble O(E) des isométries vectorielles de E , muni de la loi ◦ , est un groupe.
3. Soit u ∈ L(E). Soit e = (e1 , e2 , ..., en ) une base orthonormée de E.
Prouver que : u ∈ O(E) ⇐⇒(u(e1 ), u(e2 ), ..., u(en )) est une base orthonormée de E.
EXERCICE 79 algèbre
Soit a et b deux réels tels que a<b.
1. Soit h une fonction continue et positive de [a, b] dans R.
Z b
Démontrer que h(x)dx = 0 =⇒ h = 0 .
a
2. Soit E le R-espace vectoriel des fonctions continues de [a, b] dans R.
Z b
2
On pose : ∀ (f, g) ∈ E , (f |g) = f (x)g(x)dx.
a
Démontrer que l’on définit ainsi un produit scalaire sur E.
Z 1
√ −x
3. Majorer xe dx en utilisant l’inégalité de Cauchy-Schwarz.
0
EXERCICE 80 algèbre
Soit E l’espace vectoriel des applications continues et 2π-périodiques de R dans R.
Z 2π
1
1. Démontrer que (f | g) = f (t) g (t) dt définit un produit scalaire sur E.
2π 0
2. Soit F le sous-espace vectoriel engendré par f : x 7→ cos x et g : x 7→ cos (2x).
EXERCICE 81 algèbre
On définit dans M2 (R) × M2 (R) l’application ϕ par : ϕ (A, A0 ) = tr (t AA0 ), où tr (t AA0 ) désigne la trace du
produit de la matrice t A par la matrice A0 .
On admet que ϕ est un produit scalaire sur M2 (R) .
a b 2
On note F = , (a, b) ∈ R .
−b a
EXERCICE 82 algèbre
Soit E un espace préhilbertien et F un sous-espace vectoriel de E de dimension finie n > 0.
On admet que, pour tout x ∈ E, il existe un élément unique y0 de F tel que x − y0 soit orthogonal à F et que la
distance dex à F soit égaleà kx −y0 k.
a b a0 b0
Pour A = et A0 = 0 , on pose (A | A0 ) = aa0 + bb0 + cc0 + dd0 .
c d c d0
1. Démontrer que ( . | . ) est un produit scalaire sur M2 (R).
1 0
2. Calculer la distance de la matrice A = au sous-espace vectoriel F des matrices triangulaires
−1 2
supérieures.
Exercice 83 algèbre
Soit u et v deux endomorphismes d’un espace vectoriel E.
1. Soit λ un réel non nul. Prouver que si λ est valeur propre de u ◦ v, alors λ est valeur propre de v ◦ u.
Z X
2. On considère, sur E = R [X] les endomorphismes u et v définis par u : P 7−→ P et v : P 7−→ P 0 .
1
Déterminer Ker(u ◦ v) et Ker(v ◦ u). Le résultat de la question 1. reste-t-il vrai pour λ = 0 ?
3. Si E est de dimension finie, démontrer que le résultat de la première question reste vrai pour λ = 0.
Indication : on pourra utiliser le déterminant.
EXERCICE 84 algèbre
1. Donner la définition d’un argument d’un nombre complexe non nul (on ne demande ni l’interprétation
géométrique, ni la démonstration de l’existence d’un tel nombre).
2. Soit n ∈ N∗ . Donner, en justifiant, les solutions dans C de l’équation z n = 1 et préciser leur nombre.
n n
3. En déduire, pour n ∈ N∗ , les solutions dans C de l’équation (z + i) = (z − i) et démontrer que ce sont des
nombres réels.
EXERCICE 85 algèbre
1. Soient n ∈ N∗ , P ∈ Rn [X] et a ∈ R.
(a)
Donner sans démonstration, en utilisant la formule de Taylor, la décomposition de P (X) dans la base
2 n
1, X − a, (X − a) , · · · , (X − a) .
(b) Soit r ∈ N∗ . En déduire que :
a est une racine de P d’ordre de multiplicité r si et seulement si P (r) (a) 6= 0 et ∀k ∈ J0, r − 1K ,
P (k) (a) = 0.
2. Déterminer deux réels a et b pour que 1 soit racine double du polynôme P = X 5 + aX 2 + bX et factoriser
alors ce polynôme dans R [X].
EXERCICE 86 algèbre
1. Soit (a, b, p) ∈ Z3 . Prouver que : si p ∧ a = 1 et p ∧ b = 1, alors p ∧ (ab) = 1.
2. Soit p un nombre premier.
p p
(a) Prouver que ∀k ∈ J1, p − 1K, p divise k! puis en déduire que p divise .
k k
(b) Prouver que : ∀n ∈ N, np ≡ n mod p.
Indication : procéder par récurrence.
(c) En déduire, pour tout entier naturel n, que : p ne divise pas n =⇒ np−1 ≡ 1 mod p.
EXERCICE 87 algèbre
Soient a0 , a1 , · · · , an , n + 1 réels deux à deux distincts.
1. Montrer que si b0 , b1 , · · · , bn sont n + 1 réels quelconques, alors il existe un unique polynôme P vérifiant
n
X
3. Prouver que ∀p ∈ J0, nK , apk Lk = X p .
k=0
EXERCICE 88 algèbre
1. Soit E un K-espace vectoriel (K = R ou C).
Soit u ∈ L(E). Soit P ∈ K[X].
Prouver que si P annule u alors toute valeur propre de u est racine de P .
2. Soit n ∈ N tel que n > 2. On pose E = Mn (R).
0 si i = j
Soit A = (ai,j ) 16i6n la matrice de E définie par ai,j = .
16j6n 1 si i 6= j
Soit u ∈ L (E) défini par : ∀ M ∈ E, u(M ) = M + tr(M )A.
(a) Prouver que le polynôme X 2 − 2X + 1 est annulateur de u.
(b) u est-il diagonalisable ?
Justifier votre réponse en utilisant deux méthodes (l’une avec, l’autre sans l’aide de la question 1.).
EXERCICE 89 algèbre
2π
Soit n ∈ N tel que n > 2. On pose z = ei n .
1. On suppose k ∈ J1, n − 1K.
Déterminer le module et un argument du complexe z k − 1.
n−1
X
z k − 1. Montrer que S =
2
2. On pose S = π .
tan 2n
k=0
EXERCICE 90 algèbre
K désigne le corps des réels ou celui des complexes.
Soient a1 , a2 , a3 trois scalaires distincts donnés de K.
1. Montrer que Φ : K2 [X] −→ K3 est un isomorphisme d’espaces vectoriels.
P 7−→ P (a1 ), P (a2 ), P (a3 )
2. On note (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de K3 et on pose ∀k ∈ {1, 2, 3}, Lk = Φ−1 (ek ).
(a) Justifier que (L1 , L2 , L3 ) est une base de K2 [X].
(b) Exprimer les polynômes L1 , L2 et L3 en fonction de a1 , a2 et a3 .
3. Soit P ∈ K2 [X]. Déterminer les coordonnées de P dans la base (L1 , L2 , L3 ).
4. Application : on se place dans R2 muni d’un repère orthonormé et on considère les trois points
A(0, 1), B(1, 3), C(2, 1).
Déterminer une fonction polynomiale de degré 2 dont la courbe passe par les points A, B et C.
EXERCICE 91 algèbre
0 2 −1
On considère la matrice A = −1 3 −1 ∈ M3 (R).
−1 2 0
1. Montrer que A n’admet qu’une seule valeur propre que l’on déterminera.
2. La matrice A est-elle inversible ? Est-elle diagonalisable ?
3. Déterminer, en justifiant, le polynôme minimal de A.
4. Soit n ∈ N. Déterminer le reste de la division euclidienne de X n par (X − 1)2 et en déduire la valeur de An .
EXERCICE 92 algèbre
Soit n ∈ N∗ . On considère E = Mn (R) l’espace vectoriel des matrices carrées d’ordre n.
On pose : ∀(A, B) ∈ E 2 , hA , Bi = tr(tAB) où tr désigne la trace et tA désigne la transposée de la matrice A.
1. Prouver que h , i est un produit scalaire sur E.
2. On note Sn (R) l’ensemble des matrices symétriques de E.
Une matrice A de E est dite antisymétrique lorsque tA = −A.
On note An (R) l’ensemble des matrices antisymétriques de E.
On admet que Sn (R) et An (R) sont des sous-espaces vectoriels de E.
(a) Prouver que E = Sn (R) ⊕ An (R).
(b) Prouver que An (R)⊥ = Sn (R).
3. Soit F l’ensemble des matrices diagonales de E.
Déterminer F ⊥ .
EXERCICE 93 algèbre
Soit E un espace vectoriel réel de dimension finie n > 0 et u ∈ L(E) tel que u3 + u2 + u = 0.
On notera Id l’application identité sur E.
1. Montrer que Imu ⊕ Keru = E.
2. (a) Énoncer le lemme des noyaux pour deux polynômes.
(b) En déduire que Imu = Ker(u2 + u + Id).
3. On suppose que u est non bijectif.
Déterminer les valeurs propres de u. Justifier la réponse.
Remarque : les questions 1. , 2. et 3. peuvent être traitées indépendamment les unes des autres.
EXERCICE 94 algèbre
1. Énoncer le théorème de Bézout dans Z.
2. Soit a et b deux entiers naturels premiers entre eux.
Soit c ∈ N.
Prouver que : (a|c et b|c) ⇐⇒ ab|c.
x ≡ 6 [17]
3. On considère le système (S) : dans lequel l’inconnue x appartient à Z.
x ≡ 4 [15]
(a) Déterminer une solution particulière x0 de (S) dans Z.
(b) Déduire des questions précédentes la résolution dans Z du système (S).
BANQUE PROBABILITÉS
EXERCICE 95 probabilités
Une urne contient deux boules blanches et huit boules noires.
1. Un joueur tire successivement, avec remise, cinq boules dans cette urne.
Pour chaque boule blanche tirée, il gagne 2 points et pour chaque boule noire tirée, il perd 3 points.
On note X la variable aléatoire représentant le nombre de boules blanches tirées.
On note Y le nombre de points obtenus par le joueur sur une partie.
(a) Déterminer la loi de X, son espérance et sa variance.
(b) Déterminer la loi de Y , son espérance et sa variance.
2. Dans cette question, on suppose que les cinq tirages successifs se font sans remise.
(a) Déterminer la loi de X.
(b) Déterminer la loi de Y .
EXERCICE 96 probabilités
X k +∞
k−q
X k 1
On admet, dans cet exercice, que : ∀ q ∈ N, x converge et ∀ x ∈ ]−1, 1[, xk−q = .
q q (1 − x)q+1
k>q k=q
Soit p ∈ ]0, 1[ et r ∈ N∗ .
On dépose une bactérie dans une enceinte fermée à l’instant t = 0 (le temps est exprimé en secondes).
On envoie un rayon laser par seconde dans cette enceinte.
Le premier rayon laser est envoyé à l’instant t = 1.
La bactérie a la probabilité p d’être touchée par le rayon laser.
Les tirs de laser sont indépendants.
La bactérie ne meurt que lorsqu’elle a été touchée r fois par le rayon laser.
Soit X la variable aléatoire égale à la durée de vie de la bactérie.
1. Déterminer la loi de X.
2. Prouver que X admet une espérance et la calculer.
EXERCICE 97 probabilités
Soit (X, Y ) un couple de variables aléatoires à valeurs dans N2 dont la loi est donnée par :
j+k
1
(j + k)
2
∀(j, k) ∈ N2 , P ((X, Y ) = (j, k)) = .
e j! k!
1. Déterminer les lois marginales de X et de Y .
Les variables X et Y sont-elles indépendantes ?
2. Prouver que E 2X+Y existe et la calculer.
EXERCICE 98 probabilités
Une secrétaire effectue, une première fois, un appel téléphonique vers n correspondants distincts.
On admet que les n appels constituent n expériences indépendantes et que, pour chaque appel, la probabilité
d’obtenir le correspondant demandé est p (p ∈ ]0, 1[).
Soit X la variable aléatoire représentant le nombre de correspondants obtenus.
1. Donner la loi de X. Justifier.
2. La secrétaire rappelle une seconde fois, dans les mêmes conditions, chacun des n − X correspondants qu’elle
n’a pas pu joindre au cours de la première série d’appels. On note Y la variable aléatoire représentant le
nombre de personnes jointes au cours de la seconde série d’appels.
(a) Soit i ∈ J0, nK. Déterminer, pour k ∈ N, P (Y = k|X = i).
(b) Prouver que Z = X + Y suit une loi binomiale dont on déterminera le paramètre.
n−i n k n
Indication : on pourra utiliser, sans la prouver, l’égalité suivante : = .
k−i i i k
(c) Déterminer l’espérance et la variance de Z.
EXERCICE 99 probabilités
1. Rappeler l’inégalité de Bienaymé-Tchebychev.
2. Soit (Yn ) une suite de variables aléatoires mutuellement indépendantes, de même loi et admettant un
Xn
moment d’ordre 2. On pose Sn = Yk .
k=1
Sn V (Y1 )
Prouver que : ∀ a ∈ ]0, +∞[, P − E(Y1 ) > a 6 .
n na2
3. Application
On effectue des tirages successifs, avec remise, d’une boule dans une urne contenant 2 boules rouges et 3
boules noires.
À partir de quel nombre de tirages peut-on garantir à plus de 95% que la proportion de boules rouges
obtenues restera comprise entre 0, 35 et 0, 45 ?
Indication : considérer la suite (Yi ) de variables aléatoires de Bernoulli où Yi mesure l’issue du ième tirage.
1 1
0 2 2
2. On considère la matrice A = 1 1 .
2 0 2
1 1
2 2 0